Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 5 novembre 2024, Morandini Live numéro 1531 sur CNews, plus que jamais, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, un invité exceptionnel ce matin qui va nous accompagner pendant une heure et demie, l'avocat Gilbert Collard, il est connu pour son franc-parler, pour ses coups de gueule.
00:00:23Il va débattre avec mes invités sur toute l'actualité, sur ses prises de position qui parfois peuvent choquer comme dans sa dernière vidéo sur les réseaux sociaux où il lance par exemple un appel aux français, un appel pour lutter contre la violence en France, il appelle les français à se réveiller.
00:00:40Vous avez vu ce qui s'est passé à Poitiers, une fusillade, des centaines de personnes impliquées. Il y a encore des naïfs pour s'imaginer que la guerre urbaine n'existe pas en France.
00:00:59Quand on voit ça, non mais la guérilla est là, la guerre urbaine est là, il n'y a que les fous pour ne pas le voir. Réveillez-vous, réveillez-vous, c'est déjà trop tard.
00:01:14La musique est sur sa vidéo, Gilbert Collard qui sera mon invité pendant une heure et demie dans un instant sur CNews et nous débattrons avec tous nos invités.
00:01:22Un visage, maintenant, ce visage tuméfié que vous allez voir, c'est celui de Matteo, le visage de la violence ordinaire, le visage de cette violence que vivent au quotidien des milliers de Français.
00:01:33Il est en fait le symbole de ces garçons et filles, hommes et femmes, battus pour rien, pour un portable ou pour quelques euros.
00:01:40Matteo a été frappé à Dijon car des individus voulaient lui voler son portable ce matin. Il a accepté de parler, de raconter comment il a été roué de coups et pourquoi.
00:01:52Dans la nuit de samedi à dimanche, Matteo quitte une boîte de nuit aux alentours de la place de la République à Dijon.
00:01:58Le jeune homme de 19 ans tente de rejoindre sa voiture avant d'être intercepté et tabassé par plusieurs individus.
00:02:04Il témoigne à visage couvert et sans lumière car la luminosité lui brûle les yeux. Il n'arrive d'ailleurs toujours pas à ouvrir son oeil droit.
00:02:11Une fois arrivé au niveau du parking là où était ma voiture, j'entends qu'on m'appelle au loin en me disant ouais ouais, donc je réponds pas, j'avance tête baissée parce que j'étais fatigué, moi je veux juste rentrer.
00:02:22Plusieurs jeunes lui demandent son téléphone, son portefeuille et les clés de sa voiture. Mais très vite, la situation vire au cauchemar.
00:02:28Une fois que c'était vraiment proche de moi, je les envoie un petit peu balader et ça a été mes derniers mots, après je ne sais pas comment m'a mis à terre, m'ont m'a mis à terre.
00:02:37Je me souviens avoir pris un bon 5-6 coups de pied dans le visage, etc. Et après je suis tombé inconscient, donc le reste des coups je ne me rappelle pas en tout cas.
00:02:47Mathéo retourne dans la boîte de nuit pour demander de l'aide. Il est amené en urgence à l'hôpital et ressort avec 10 jours d'ITT.
00:02:55Quand on est seul, on se sent impuissant, donc on sait déjà qu'on ne peut rien faire. Puis après le moment où on est par terre, qu'on se fait rouler de coups, c'est encore pire, on est vraiment impuissant.
00:03:05On subit pis c'est tout. Ils savaient ce qu'ils faisaient, ils savaient pourquoi ils le faisaient.
00:03:10Le jeune homme a porté plainte. Une enquête a été ouverte.
00:03:14Et cette violence, c'est aussi bien sûr ce qui s'est passé hier à Osoir-la-Ferrière, dans la station RER, avec cette attaque à l'AH.
00:03:21Un jeune homme de 16 ans, principal suspect, toujours en garde à vue ce matin, après avoir été interpellé à son domicile.
00:03:27Lors de cette attaque, 4 personnes ont été blessées, je vous le rappelle, selon les premiers éléments.
00:03:32Les agresseurs étaient munis de couteaux, d'une machette, d'une hache, de bas de baseball et de gazeuses lacrymogènes.
00:03:38Une rixe d'une violence inouïe, de bon matin.
00:03:41Vers 8h ce lundi, une dizaine d'individus vêtus de noir font irruption dans une rame du RERE,
00:03:47stationnant en gare d'Osoir-la-Ferrière, et demandent aux personnes résidant à Ponto-Combo de descendre du wagon.
00:03:53Une bagarre éclate, des jeunes échangent des coups avec toutes sortes d'armes blanches, couteaux, haches et battes de baseball.
00:04:00Ça serait essentiellement des mineurs qui seraient protagonistes dans cet affrontement.
00:04:06On a 4 personnes blessées qui ont été dirigées vers l'hôpital, 4 mineurs, avec des blessures à la tête, des blessures au corps, des blessures à la main.
00:04:13Les victimes ont entre 15 et 17 ans.
00:04:15Le principal suspect, âgé de 16 ans, a été interpellé à son domicile d'Osoir-la-Ferrière et placé en garde à vue.
00:04:22Les faits sont probablement une réponse à une précédente agression liée à une rivalité entre bandes de cette commune et de Roissy-en-Brie.
00:04:29Les habitants craignent alors des représailles.
00:04:32Le drame en Ardèche, cette fois après la mort de Nicolas, ce jeune rugbyman, devant une discothèque.
00:04:37Deux hommes ont été interpellés hier soir par les forces de l'ordre.
00:04:41Âgé de 20 ans et de nationalité italienne, le premier suspect a été interpellé vers 18h à Marseille dans le quartier de la Bricarde, place forte du trafic de drogue.
00:04:51Le second suspect a lui été interpellé à Cavaillon dans le Vaucluse.
00:04:54Il serait né à Tunis mais aurait la nationalité française.
00:04:58L'un d'eux serait le tireur présumé et l'autre le chauffeur qui lui a permis de prendre la fuite après les faits.
00:05:03Écoutez un des témoins de la scène.
00:05:05C'est à peu près vers 2h40 du matin où je suis sur mon portable et dans la file d'attente et j'entends au moins 3 ou 4 coups de pétard.
00:05:16À ce moment-là, j'entends des cris et c'est là que je range mon portable et que je vois toutes les personnes se mettre au sol.
00:05:24Je vois une cinquantaine de personnes au moins se mettre au sol et j'entends encore un coup de feu.
00:05:30Je me baisse, je vois que les gens rampent et que ça crie et je tourne ma tête et je vois un homme au sol, yeux ouverts, avec du sang à côté.
00:05:40Dans l'actualité également, une quarantaine de militants pro-palestiniens de l'association Stop Genocide sont entrés hier dans les locaux de la Fédération française de foot
00:05:48dans le 15e arrondissement de Paris pour protester contre la tenue de la rencontre France-Israël
00:05:53qui doit avoir lieu le 14 novembre prochain au Stade de France dans le cadre de la Ligue des Nations.
00:05:59Dans les locaux de la Fédération française de football à Paris, des militants pro-palestiniens ont voulu protester contre l'organisation du match des Bleus contre Israël
00:06:09le 14 novembre prochain. Alors il s'agit d'une quarantaine de manifestants d'une association qui s'appelle, rien n'est anecdotique, Stop Genocide.
00:06:19Ils se sont assis dans le hall d'entrée de la Fédération devant une vitrine de trophées et ils veulent que ce match n'ait pas lieu. Ils ont même chanté le chant des partisans.
00:06:28Voilà et ces pro-palestiniens sont défendus par LFI et je voulais justement ce matin vous montrer une séquence qui fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux.
00:06:36C'est ce face-à-face musclé entre Louis Boyard, député de la France Insoumise et Jean-Jacques Bourdin.
00:06:42C'était sur Sud Radio et vous allez voir que l'interview a été plutôt tendue car à plusieurs reprises, Louis Boyard a été mis en difficulté.
00:06:49C'est moi qui pose les questions et vous les réponds, je le répète sans cesse.
00:06:53Je trouve ça assez facile comme posture.
00:06:57Vous ne savez pas qui est Narjes Mohammadi.
00:06:59Expliquez-moi.
00:07:01Non mais attendez, vous êtes député de la République et vous ne savez pas qui est Narjes Mohammadi.
00:07:05Prix Nobel de la paix.
00:07:07Expliquez-moi.
00:07:09Vous savez où elle croupit en prison aujourd'hui ?
00:07:11Expliquez-moi Monsieur Bourdin.
00:07:13Moi je vous explique, elle est en prison en Iran, elle est sur le point de mourir.
00:07:18Franchement Monsieur Bourdin, moi j'en ai ras-le-bol.
00:07:20Vous êtes quelqu'un qui passez votre temps à trouver la petite bête et tous les gens honnêtes qui cherchent à faire...
00:07:24Est-ce que c'est une petite bête, un prix Nobel de la paix, une femme qui est en train de mourir dans une prison, c'est une petite bête ?
00:07:30Non mais vous êtes d'une mauvaise foi absolument incroyable.
00:07:32Vous êtes une personne qui passe son temps à chercher à longueur de journée la petite bête pour discréditer des gens qui cherchent à rendre le monde un petit peu meilleur.
00:07:38Je ne sais pas ce que vous vous faites pour essayer d'améliorer la vie des gens.
00:07:42Je ne sais pas ce que vous vous faites pour essayer de changer le cours des choses.
00:07:44Je crois que vous ne faites absolument rien, que vous êtes assis confortablement sur votre fauteuil.
00:07:48Et vous confortablement assis à l'Assemblée Nationale.
00:07:50Est-ce que punir des étudiants c'est punir l'état israélien ? Je ne comprends pas.
00:07:54Mais qu'est-ce que vous proposez d'autre ?
00:07:58Mais il y a un moment, on nous dit, pas sur le football, pas sur les universités,
00:08:02les manifestations, non il ne faudrait pas faire des manifestations, ce n'est pas le moment.
00:08:06Mais tous ces gens qui passent leur temps à faire des critiques,
00:08:08qu'est-ce que vous proposez d'autre pour essayer de nous sortir de cette situation ?
00:08:12Je veux juste ajouter quelque chose, on devait parler des lycéens, de la santé mentale, de la détresse des lycéens.
00:08:16Le bon c'est qui ?
00:08:18Bah écoutez, je pense nous.
00:08:20Oui, je pense nous.
00:08:22Ça aurait pu être une bonne chose.
00:08:24Parce que vous savez, c'est moi qui choisis les questions.
00:08:26Mais ça c'est une habitude d'apprendre quand on vient ici.
00:08:28Merci, il y a 8h55.
00:08:30Du coup on ne parlera jamais des jeunes.
00:08:32Une séquence qui fait le buzz, on comprend pourquoi c'était plutôt tendu.
00:08:34Les Etats-Unis votent aujourd'hui et décident de leur avenir.
00:08:36Pour tout vous dire, il y a assez peu de chance pour qu'on connaisse demain matin les résultats.
00:08:40Car cela pourrait prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours.
00:08:44En tout cas, cette nuit, les candidats ont jeté leur dernière force dans leur combat.
00:08:48Et surtout, la pub a joué un rôle important.
00:08:50Je vous propose de regarder cette pub relayée par Elon Musk en pleine nuit.
00:08:54C'est bien sûr pour Donald Trump avec une certaine idée de ce que l'Amérique virile est.
00:09:10Les hommes et les femmes de notre pays ne seront plus oubliés.
00:09:202024 est notre dernière bataille.
00:09:24Ils ont volé nos emplois.
00:09:26Et ils ont plongé notre richesse.
00:09:32Le futur n'appartient pas aux globaux.
00:09:34Le futur appartient à Kingfisher.
00:09:36Le futur appartient à Kingfisher.
00:09:38Le mot d'activité, Ronald McDonald.
00:09:40Nous allons dévolver le globalisme.
00:09:42Nous allons dénoncer les communistes.
00:09:44Nous allons dénoncer les communistes.
00:09:46L'Amérique va reprendre la victoire.
00:09:48La victoire comme jamais auparavant.
00:09:50La victoire comme jamais auparavant.
00:09:52Nous allons ramener nos emplois.
00:09:54Nous allons ramener nos frontières.
00:09:56Et nous allons ramener nos rêves.
00:09:58Et nous allons ramener nos rêves.
00:10:00Voilà l'Amérique virile vue par Donald Trump.
00:10:02Voilà l'Amérique virile vue par Donald Trump.
00:10:04C'est le dernier spot qui a été mis en ligne cette nuit.
00:10:06C'est le dernier spot qui a été mis en ligne cette nuit.
00:10:08Ça a été mis en ligne par Elon Musk sur les réseaux sociaux.
00:10:10Ça a été mis en ligne cette nuit.
00:10:12Ça a été mis en ligne cette nuit.
00:10:18N'oubliez pas les paroles de Nagui
00:10:20à conserver sa place de large leader
00:10:22et en étant en forme sur France 2
00:10:24et en étant en forme sur France 2
00:10:26à 3 millions d'euros.
00:10:28À 3 millions d'euros.
00:10:303ème place à seulement 2,4 millions. Et sur France 5, c'est avoué plutôt en forme
00:10:35en frôlant le 1,5 million.
00:10:36A 20h, le match d'EGT est encore une fois remporté par Gilles Boulot sur TF1, dont
00:10:45le journal reste largement leader et surtout très haut à 5,9 millions. L'édition de
00:10:50la 2, présentée par Sonia Chironi et suivie par une page spéciale « Élections américaines
00:10:54», assurée par Anne-Sophie Lepix depuis New York, est loin derrière à 4,3 millions.
00:10:58Quotidien est encore une fois battu par TPMP, qui arrive à la 4ème place avec plus d'un
00:11:02million et demi de téléspectateurs.
00:11:03A 21h, c'est un carton plein pour Cyril Hanouna, qui est au plus haut et largement
00:11:10devant Quotidien. Mais surtout, Touchement au poste sur C8 a réalisé un record historique
00:11:15en rassemblant plus de 2,5 millions de personnes. Tandis qu'en face, sur TMC, Quotidien fait
00:11:20presque 600 000 téléspectateurs de moins.
00:11:22En première, c'est une belle soirée pour M6. Et l'amour est dans le pré, présenté
00:11:29par Karine Lemarchand, qui arrive très largement en tête à 3,9 millions. En face, sur TF1,
00:11:34le final de la série Le Daron est deuxième et n'a pas résisté en rassemblant un million
00:11:39de téléspectateurs de moins que la une et en étant suivi de près par le téléfilm
00:11:43De France De Seul, porté notamment par Samuel Lebihan. France 3 est quatrième en réalisant
00:11:47un score moyen avec James Bond Quantum of Solace. Mister Audience vous dit à demain.
00:11:53Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi. On vous le disait,
00:11:57Maître Gilbert Collard est avec nous. Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous allez commenter
00:12:01toute l'actualité avec nous. Et puis il y a ce livre que vous sortez qui s'appelle
00:12:05Indéfendable Mémoire où vous racontez toutes ces affaires que vous avez vécues pendant
00:12:09un demi-siècle de votre carrière. L'affaire Hanouchi, la théorie d'Oriole, on en parlera
00:12:14longuement à la fin de cette émission. Laurence Saillet, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:12:18Politique Rachida Kaoud, bonjour. Conseillère Ensemble d'Ivry-sur-Seine et puis Maître
00:12:23Dylan Slama, bonjour, avocat. Vous pensez quoi de votre collègue Gilbert Collard ?
00:12:27Je pense le plus grand bien, c'est ce que je lui ai dit. Moi j'ai bien dit, bah oui,
00:12:29il faut des figures formidables comme ça qui ont marqué l'histoire du barreau parisien.
00:12:32Ça commence mal. Dites du mal de moi.
00:12:36Je veux dire pique-pendre aussi, mais voilà, c'est toujours sympathique d'avoir quand même
00:12:39des gens qui ont marqué l'histoire du barreau parisien.
00:12:41Il me l'a rappelé tout à l'heure, il y a quelques années, j'avais pris de la parole
00:12:46à propos du procès de Louis XVI. Tout à fait, avec Valéry Giscard d'Estaing
00:12:50en président de Cordecise. Avec Valéry Giscard d'Estaing comme président d'audience.
00:12:53Président d'audience, c'était un très beau moment.
00:12:55Bon, on parlera en tout cas de tous ces souvenirs dans un instant.
00:12:57Je voulais débuter cette émission en vous parlant de cette affaire qui est une affaire
00:13:01de plus, j'ai envie de dire, dans ce qui se passe dans l'actualité.
00:13:03C'est un homme visé par quatre au QTF et qui est aujourd'hui jugé pour viol.
00:13:09Il a violé une jeune femme à l'hôpital Cochin dans le 14e arrondissement de Paris.
00:13:14Une femme qui avait été hospitalisée après avoir fait un malaise puis chuté.
00:13:18Le rappel des faits.
00:13:19En intégrant l'hôpital Cochin après son traumatisme crânien, la victime pensait entrer
00:13:26dans un sanctuaire.
00:13:27Deux ans après le viol, la justice devra comprendre dans quelles circonstances l'agresseur
00:13:31est parvenu à rejoindre la victime et à la violer dans son box individuel.
00:13:36Après une chute dans une guinguette, la jeune femme, inconsciente, est conduite à l'hôpital
00:13:41où elle est violée.
00:13:42Les partis civils dénoncent une préméditation du crime.
00:13:45Cette personne avait une proie.
00:13:47Cette personne a simulé un coma éthylique pour se rendre à l'hôpital Cochin pour trouver
00:13:54la victime telle une proie et il l'a violée à deux reprises.
00:13:58Ce que dément l'avocat de l'accusé.
00:14:01Il a été transporté par les pompiers parce que lui-même se trouvait en état d'ébriété
00:14:06avancé et que lui-même avait besoin d'une intervention des sapeurs-pompiers.
00:14:09Il est parfaitement impossible pour cet homme d'avoir su dans quel endroit avait été au préalable
00:14:14envoyée cette jeune femme.
00:14:16Il est parfaitement impossible pour lui de contrôler le camion de pompiers pour décider
00:14:20d'aller dans le même hôpital.
00:14:21La victime craint la récidive de l'accusé, connu de la police sous une dizaine d'identités
00:14:26et dont la nationalité pose encore question.
00:14:29Quel pays acceptera cette personne condamnée pour viol ?
00:14:33Ce viol aurait pu être évité.
00:14:35Il aurait pu être évité parce que cette personne avait quand même 5 OQTF.
00:14:38Voilà 5 OQTF, 4 OQTF, c'est un peu flou en tout cas visiblement on est sur 4 pour l'instant.
00:14:43On part tout de suite en direct au tribunal judiciaire de Paris où se déroule le procès.
00:14:47On rejoint Marie-Victoire Dieudonné pour CNews.
00:14:49Marie-Victoire bonjour, on se pose quand même beaucoup de questions autour de la personnalité
00:14:53plutôt étrange de cet accusé qu'on a du mal à cerner.
00:14:56Bonjour Jean-Marc, exactement ce qui interroge lors de ce procès c'est déjà le récit
00:15:01de l'accusé qui est à ce stade placé sous le signe de la contradiction.
00:15:05Alors l'accusé reconnaît l'effet de viol mais hormis cela dans le récit des faits
00:15:10même les détails sont très contradictoires et très fluctuants.
00:15:14En exemple devant le juge d'instruction ce matin, l'accusé avait reconnu qu'il était venu sur les quais pour voler
00:15:21mais ici il a mis bien une dizaine de minutes à le reconnaître puisqu'auparavant il le niait.
00:15:28La juge agacée lui avait dû lui faire comprendre que son attitude interrogeait.
00:15:32Il n'y a pas une déclaration que vous faites qui soit la même d'une interrogation à l'autre.
00:15:37Quelques minutes plus tard donc il concède, il a depuis demandé à garder le silence.
00:15:42Hier le récit fluctuait sur son parcours migratoire notamment
00:15:46puisque l'individu est connu des forces de l'ordre sous très identité
00:15:50et il est sous le coup de 4 OQTF, cela a bien été confirmé.
00:15:54La dernière OQTF remonte à 3 mois avant les faits, le viol de cette jeune femme alors âgée de 34 ans.
00:16:01La victime de son côté justement a pu s'exprimer à la barre hier en début de soirée.
00:16:07Elle s'est confiée sur tous les espoirs qu'elle met dans la justice
00:16:10après s'être sentie abandonnée et par l'hôpital Cochin et par l'État.
00:16:15Elle a clôturé sa prise de parole en expliquant que le plus difficile pour elle
00:16:19cela a été de mettre une croix sur la personne qu'elle était.
00:16:23Au direct du tribunal de Paris, Marie-Victor Diodonné pour CNews, merci beaucoup.
00:16:27Gilbert Collat, 4 OQTF.
00:16:29En fait arrêtons avec les OQTF, cela ne sert plus à rien.
00:16:32Il faut arrêter, c'est du cinéma qui ne sert plus à rien ces OQTF.
00:16:35Si on revient aux fondamentaux, le père n'est pas le seul à l'inventeur de la séparation des pouvoirs, Montesquieu.
00:16:45Dans l'esprit des lois, il a une phrase sur laquelle on devait tous aujourd'hui réfléchir.
00:16:49Il n'y a rien de pire que de rendre les lois impuissantes.
00:16:55Là on a un texte qui prévoit l'obligation de quitter le territoire français.
00:17:01Il n'est pas tant évident qu'on est dans l'impuissance absolue de donner une réalité à un texte.
00:17:09Ce n'est pas que pour l'OQTF.
00:17:13Qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:15A quoi ça sert de prononcer des OQTF ?
00:17:19Cela sert à vivre dans une fiction.
00:17:25Ce qu'on ne veut pas admettre aujourd'hui, c'est qu'on est dans une véritable schizophrénie judiciaire.
00:17:31On vit dans la fiction des mots qui est censée remplacer la réalité.
00:17:37On croit, parce qu'on a prononcé une OQTF, qu'on a fait le boulot.
00:17:41Je me rappelle lorsque j'étais au Parlement, être intervenu en disant aux députés, c'était quand même il y a 5 ou 6 ou 7 ans,
00:17:49les choses ne vont aller qu'en s'aggravant parce qu'on est dans l'irréel.
00:17:53Je le voyais à la commission des lois.
00:17:57On prenait des textes, on faisait attention aux mots qu'on employait.
00:18:01Souvent on m'est arrivé à intervenir en disant que le mot qu'on choisit est polysémique, il a plusieurs sens.
00:18:07Franchement, ce n'est pas la mexicanisation, la limanisation, c'est la bordélisation des esprits, au sens le plus terrible du terme.
00:18:17Mais Laurent Saillet, qu'est-ce qu'on fait ? Ces OQTF, ça devient ridicule.
00:18:21Excusez-moi de le dire, parce que là, en plus, on a un drame.
00:18:23Mais ça devient ridicule, ces gens qui sont sous OQTF et qui sont là.
00:18:274 OQTF, 4 !
00:18:29Je ne doute pas de ce que vous dites, parce qu'en fait, on prononce une OQTF en sachant bien qu'on ne pourra pas la faire exécuter.
00:18:35Parce que très certainement, il y a plein de situations où on ne peut pas renvoyer les gens.
00:18:39Déjà, on ne sait pas où ils sont chez eux, parfois.
00:18:41Là, en l'occurrence, je ne sais pas d'où vient cette personne, mais il semblerait qu'on ne sache pas où la renvoyer.
00:18:46Puisque disidentité, d'où vient-elle exactement ?
00:18:50Donc, on prononce une OQTF en sachant qu'on ne la fera pas exécuter.
00:18:53Et donc, ça nous met dans cette situation où aujourd'hui, c'est déjà dramatique que cette personne ait violé cette patiente.
00:19:00Et en plus, elle n'avait rien à faire sur le territoire.
00:19:03Donc, ça ajoute, si vous voulez, à l'exaspération et à la colère.
00:19:06Tout ceci, ça n'engendre que de la colère.
00:19:08Comment voulez-vous qu'après, les gens croient encore, si vous voulez, en l'Etat, en la loi ?
00:19:13Parce qu'on est dans un système où on prononce, on n'exécute pas en sachant qu'on ne pourra pas l'exécuter.
00:19:18Et en plus, on met des gens dans la nature, on n'est pas hors d'état de nuire.
00:19:24Parce que cette personne, si on ne peut pas l'expulser, je ne sais pas pourquoi elle était connue par les services de police.
00:19:29— Elle est connue pour des vols, pour des violences, etc.
00:19:32— Des violences, déjà, ça nécessite, si vous voulez, d'être mis hors d'état de nuire.
00:19:36— Il est connu pour des vols à l'étalage de la consommation de cannabis, de la cocaïne.
00:19:39Il a déjà été condamné en 2021 à Versailles pour vol avec violence.
00:19:42— Eh oui, voilà.
00:19:43— Alors la question maintenant qu'il faut poser, que fait-on avec ces personnes qui sont sur le territoire,
00:19:48où on sait qu'on ne peut pas les expulser, mais qui restent dangereuses ?
00:19:51Je ne dis pas qu'elle avait un degré de dangerosité.
00:19:53— Non, mais il a une OQTF. De toute façon, il n'en a pas une. Il en a 4.
00:19:56— Si il a 4 OQTF, il ne devrait pas être là. Point. C'est réglé. C'est réglé.
00:19:59— Il faut dire la vérité, déjà. Il y a des gens qu'on ne pourra jamais expulser.
00:20:03On peut raconter ce qu'on veut en allant au Maroc et en disant qu'on va discuter.
00:20:06Le Maroc ne va pas reprendre toutes les OQTF.
00:20:08— Non, mais lui, on ne sait même pas d'où il est. Il a 13 identités différentes. 13 identités.
00:20:11— L'Algérie non plus. Ils ne le feront pas, parce qu'on est dans un rapport de force où on est plus faible que ces pays-là,
00:20:18qui peuvent nous imposer des choses. Et on n'arrivera pas à leur imposer de reprendre leurs OQTF.
00:20:22Il faut dire la vérité.
00:20:24— On est dans la preuve de l'impuissance de la France.
00:20:27— Oui. Non, mais pour l'instant, la France est impuissante. Mais évidemment, les OQTF ne sont pas exécutés.
00:20:31C'est une évidence. Maintenant, ce n'est pas parce qu'elles sont rarement exécutées – elles le sont parfois quand même –
00:20:34qu'il ne faut pas les prendre. On les prend parce que c'est le début de la chaîne. Voilà.
00:20:38Donc on fait le début. Et ce qu'il faut, c'est progresser.
00:20:40— On ne fait jamais la fin. On ne fait pas la fin.
00:20:42— Non, mais voilà. On ne va pas supprimer la chaîne sous prétexte qu'on n'arrive pas au bout.
00:20:44Comment ? Continuons à faire le début de la chaîne. Mais simplement, il faut continuer. Il y a des moyens.
00:20:48— On se donne bonne conscience. — Mais alors on se donne quoi ? On n'est plus dans l'OQTF ?
00:20:51— Mais ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien.
00:20:54— Ça sert parce qu'il y en a qui sont exécutés. Il y en a 10, 15%. Il y en a un certain nombre.
00:20:57C'est pas beaucoup. Non, mais c'est pas beaucoup. Mais surtout, ce qu'il faut faire – je termine là-dessus –,
00:21:01c'est faire en sorte qu'elles soient exécutées. Et on le sait comment le faire. Il faut progresser juridiquement.
00:21:04Il faut progresser diplomatiquement. Il faut progresser économiquement. Il y a des choses à faire.
00:21:10— Je comprends tout à fait votre point de vue. Mais on fait semblant, quoi. C'est dramatique, je veux dire.
00:21:18Et alors là, il y a une répercussion dans l'opinion publique, ce qui fait que l'opinion publique ne croit plus dans le juge,
00:21:27ne croit plus dans l'avocat, ne croit plus dans la loi, parce qu'on a réussi ce prodige luciférien qu'on est avec des lois vides.
00:21:38Voilà. C'est terrifiant, ça. On est d'accord en tant que juridique. — Non, mais je suis d'accord. Je suis d'accord.
00:21:42— C'est terrifiant. Alors moi, j'ai une réponse simple. On peut pas les faire partir les faisant pas rentrer.
00:21:47— Oui, mais quand ils sont là, qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que vous faites ?
00:21:50— Mais on est un pays qui est foutu. Bon, je veux dire, on est un pays qui est foutu.
00:21:53— Non, mais on fait ce constat-là. Soit on dit qu'il y a des choses à faire. C'est tout. On n'est pas obligé de dire qu'on est foutu.
00:21:58— Non, mais attendez. Attendez. Parce que c'est intéressant, ce que dit Maître Collard. Il dit qu'on est dans un pays qui est foutu.
00:22:02— On n'est peut-être pas foutu. Mais en tout cas, la vérité est peut-être au milieu. Dans le sens où quand vous dites qu'il faut travailler pour les faire expulser, ça, c'est un mensonge.
00:22:08Il y en a qu'on ne pourra jamais expulser parce que les pays ne les reprendront pas, parce qu'on va pas négocier avec l'Afghanistan,
00:22:14parce qu'on ne sait pas d'où ils viennent, etc., etc. Donc arrêtons de mentir.
00:22:18— Mais vous prenez l'exemple de l'Afghanistan. On les a fait venir il y a quelques années. On aurait pu ne pas les faire venir.
00:22:22Voilà. Ça aurait pu être une solution. Donc voyez, on n'est pas toujours condamné à l'impuissance. Il y a une décision qui a été prise.
00:22:26Une autre décision aurait pu être prise.
00:22:28— Créer un délit de non-exécution des autorités.
00:22:30— Dire qu'on va faire appliquer les opédièses, c'est mentir.
00:22:32— Il y a plein de pays qui y arrivent mieux que nous.
00:22:34— Juste là, chez Dakaoutou, est-ce que vous faites le même constat que Maître Collard ? On est foutus ?
00:22:37— Ah non, absolument pas. Heureusement que je suis pas de ceux qui, justement, disent qu'on est foutus. Non, je suis désolée.
00:22:43— Ça se voit que vous avez un air optimiste qui est rayonnant.
00:22:46— Mais heureusement...
00:22:48— Maître Collard, on n'est pas dans l'amour et dans le crâne.
00:22:51— Ah non, mais j'ai pris un coup de soleil en le voyant.
00:22:53— Heureusement, Maître Collard.
00:22:56— La France a besoin de ça, aujourd'hui. Les Françaises et les Français ont besoin des lois.
00:23:02— Mais c'est bien. Non, non, mais c'est bien.
00:23:03— Je vous le dis, je suis désolée.
00:23:05— Ces OQTF, qu'est-ce qu'on en fait plus sérieusement ?
00:23:07— Je vais pas apprendre à Maître Collard qu'il y a un dispositif de loi à disposition, justement, de nos juridictions
00:23:13et qui permettent effectivement de délivrer des OQTF.
00:23:16Maintenant, délivrer des OQTF, ça ne veut pas dire, en fait, les exécuter. Pourquoi ?
00:23:20Parce que, eh bien voilà, vous l'avez trouvé, la faille. C'est que maintenant, il faut qu'on aille au bout de la chaîne, comme vous avez dit.
00:23:25— Et le bout de la chaîne, eh bien, il faut mettre...
00:23:27— On n'a pas les moyens. C'est une question de moyens.
00:23:28— Il n'y a pas une question de moyens, Madame.
00:23:30— Il faut mettre les moyens.
00:23:31— Non, mais on n'a pas. On a essayé.
00:23:33— On a essayé. Non, mais je crois que...
00:23:34— La justice manque de moyens.
00:23:36— Mais c'est pas un problème de moyens. Vous ne savez pas...
00:23:38— La justice manque de moyens. Et autre chose, il y a la solution aussi diplomatique sur laquelle il faut taxionner.
00:23:44Je n'arrête pas de me dire. Pourquoi ? Parce que nous n'arrivons pas à mener les négociations avec les pays
00:23:49pour qu'ils puissent reprendre, justement...
00:23:51— Je ne les vois pas tous en même temps. S'il vous plaît, s'il vous plaît. Du calme, du calme.
00:23:54— Les solutions sont là.
00:23:56— Rachida Kaout. Cet homme-là... On est sur un exemple précis.
00:23:59Cet homme-là, il visait par... Écoutez-moi. Cet homme-là, il visait par 4 QTF.
00:24:02Il est en train de jouer pour viol. Écoutez-moi. Écoutez-moi. Et on ne sait pas d'où il est.
00:24:07Il a 13 identités différentes. On le renvoie où ?
00:24:10— Mais c'est ce que je suis en train de vous dire.
00:24:11— Non, vous ne me dites pas. On le renvoie où ?
00:24:12— Il va falloir penser à des solutions pour des cas précis.
00:24:14— On le renvoie où ?
00:24:16— Répondez à ma question.
00:24:17— Je suis en train de vous dire. Je proposerais pour des cas comme celui-ci,
00:24:20eh bien peut-être de lui mettre un bracelet, de savoir au moins où il est.
00:24:23— Donc on le garde. On le garde. On n'a plus les moyens de le contrôler.
00:24:26— Est-ce que vous ne savez pas où il est ?
00:24:27— Pas en même temps. Pas en même temps.
00:24:28— Alors attendez. On va faire comme en Guyane où on avait fait les bagnes.
00:24:31On les renvoie là-bas. C'est ça ?
00:24:32— Maître Collard, il le renseigne après.
00:24:35— Non, mais non, non. Non, mais attendez. Non, mais si vous voulez rétablir le bagne,
00:24:38vous pouvez même être gardien d'enchef. Je m'en fous, moi.
00:24:40— Je suis en train de vous dire qu'il y a un moment...
00:24:43— Laissez-moi. Laissez-les parler.
00:24:45— Le vrai problème, c'est le discours que vous tenez. Voilà.
00:24:49C'est pas vous, bien sûr. Moi, je l'appersonne. Je la respecte toujours.
00:24:52C'est un discours lénifiant qui est destiné à ne pas permettre de prendre en charge le réel.
00:24:58Bon, quoi que vous disiez, c'est respectable. Je vous dis, vous m'avez ensoleillé d'un seul coup.
00:25:02Quoi que vous disiez, il y a un réel. Le réel, ça a été rappelé il y a quelques secondes.
00:25:074 OQTF non exécutés. Alors on crée un délit de non-exécution des OQTF avec la perpétuité.
00:25:14Comment on fait ? Comment on fait ?
00:25:18— Pardon de vous dire que mettre un bracelet électronique à un homme qui vient de violer une femme
00:25:22qui a en total, si vous voulez, vulnérabilité...
00:25:26— Non, mais nous, on parle de ce cas. Je vous parle de ce cas, moi. Qu'est-ce qu'on lui fait ?
00:25:29— Les OQTF qui ne sont pas exécutés...
00:25:32— Non, mais allons au bout. Allons au bout. Même si on sort de ce sujet.
00:25:36Vous leur mettez un bracelet électronique et donc vous croyez que ça va les empêcher de violer, de voler, etc.
00:25:40— Mais c'est pas que ça. Vous dressez aussi. Il y a plusieurs choses.
00:25:43On peut également dresser un profil psychologique des personnes qui sont arrêtées, bien sûr,
00:25:48et qui sont sous le coup d'un sonoculte et d'un autre. Mais vous les remettez en liberté.
00:25:52— Le violent dans les nuages.
00:25:54— Quand il est en train de violer la fille avec l'âme, vous lui montrez son profil psychologique ?
00:25:57— Je suis désolée. Sur ce cas précis, les OQTF...
00:26:00— Non, mais c'est pas... C'est pas honnête, ce discours. Désolé.
00:26:04— C'est qu'on va pas rester comme ça en disant « Tout va mal, la France ! »
00:26:07— Mais non, mais vous faites rien. Vous foutez rien à part parler.
00:26:10— Je ne sais pas parler. Je propose des solutions.
00:26:13— Mais laquelle de celles-là ? Il n'y en a pas une. La solution que vous proposez, c'est un profil psychologique.
00:26:20Mais écoutez, quand je vois une vieille dame qui est violée...
00:26:23— On s'en fout du profil psychologique. Il doit pas être en France.
00:26:26On a rien à faire de son profil psychologique. Renvoyons-le chez lui. Enfin...
00:26:29— On s'en fout du profil psychologique. Il a raison.
00:26:31— On peut pas le lâcher comme ça, sans savoir exactement le taux de dangerosité de ces personnes ?
00:26:35— Mais pensez à la victime. Voilà.
00:26:37— Mais la victime, elle mourra automatiquement.
00:26:39— Pensez à la victime et aux victimes.
00:26:41— Je suis en train de vous dire. On pense à qui ?
00:26:43— Pas un moment, vous n'y avez pensé. Pas un moment.
00:26:45— Je vais vous dire. La priorité, justement, c'est d'identifier les personnes qui peuvent être dangereuses.
00:26:49Et les victimes, il n'y en aura pas.
00:26:51— Au bout de 4 OQTF d'en exécuter, vous l'avez pas identifié ?
00:26:53— Vous en avez comment 6, 7 ?
00:26:55— Excusez-moi, mais ça devrait vous faire bondir. Au bout de 4 OQTF, on a une image, aujourd'hui.
00:26:59Excusez-moi. En fait, c'est News Info. Il est 11 h sur CNews. Sommeil à la midi.
00:27:07— Le compte à rebourrer est lancé. C'est le grand jour aux États-Unis.
00:27:10Des millions d'Américains sont appelés aux urnes pour élire leur futur président.
00:27:14Un scrutin qui s'annonce d'ores et déjà serré, selon les derniers sondages réalisés outre-Atlantique
00:27:19pour départager la démocrate Kamala Harris du républicain Donald Trump.
00:27:25L'enquête sur la mort de Nicolas en Ardèche continue d'avancer.
00:27:28Désormais, deux hommes ont été interpellés dont le suspect du tir sur le jeune rugbyman.
00:27:33Des arrestations qui ont eu lieu hier à Marseille et à Cavaillon
00:27:37après la fusillade devant la discothèque de Saint-Péret dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:27:43Et puis ce sont des narco-criminels. Il faut les combattre.
00:27:46Les mots de Didier Migaud qui pose un diagnostic sur le trafic de drogue en France et ses conséquences.
00:27:52Nous avons le même objectif avec le ministre de l'Intérieur.
00:27:55Nous sommes totalement en phase poursuite, il, avant d'ajouter que les méthodes utilisées par les trafiquants
00:28:00sont, je cite, « proches de celles des cartels sud-américains ».
00:28:06— 11h07 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous, s'il vous plaît. Le débat se poursuit.
00:28:11Juste, Gilbert Collard, vous, vous proposez quelque chose de concret.
00:28:14Si vous dites à quelqu'un qu'il y a une OQTF et qu'il ne part pas, on le met en prison.
00:28:18— Ça devient une infraction passible d'une peine de prison. Alors, mon confrère...
00:28:23— Et à la fin de la prison, il fait quoi ?
00:28:25— S'il part pas, on le refondole. Alors, bien sûr, ça va poser un problème d'hébergement carcéral. C'est évident.
00:28:31Mais on a le choix entre deux solutions, où on subit, où on réagit en essayant comme on peut de le faire.
00:28:38Parce que le pays est tellement... Enfin, je veux dire, on en est à se battre à coups de hache.
00:28:42Alors on va venir dans un instant.
00:28:44— La solution, évidemment, bien sûr, ouvrant plus de prisons. Mais est-ce que les maires acceptent ?
00:28:49— Pourquoi ouvrir plus de prisons ? Mais je m'en fous ! On leur m'impose !
00:28:52— Est-ce que les maires acceptent ? Les Français ne veulent même pas d'augmentation d'impôt, je vais vous dire.
00:28:57— Vous qui ne vouliez pas reculer, pour le coup, vous prenez la fuite, là.
00:29:01— Non mais je suis en train de vous dire que vous parlez de créer des prisons supplémentaires. Oui, pourquoi pas.
00:29:06Alors est-ce qu'on pourrait pas...
00:29:07— Non mais un délit, c'est pas mal. Là, vous avez une idée concrète. M. Sénard vous donne une idée concrète.
00:29:12Il vous dit... Il vous dit que si vous avez une OQTF, vous ne l'exécutez pas, c'est-à-dire que vous ne partez pas, vous allez en prison.
00:29:18— Pour l'instant, François Hollande a fait l'inverse. Lui, il a enlevé le délit de...
00:29:21— François Hollande a fait l'inverse sur tout, de toute façon. Donc Laurent, ça y est.
00:29:25— Moi, je pense qu'il faut... On va pas tout dérouler ici. Mais il y a des différentes situations.
00:29:30Il y a des OQTF qui sont dangereux et identifiés comme tels. Il y a déjà des centres de rétention.
00:29:35Et ils sont déjà normalement mis hors d'état de nuire, parce que l'intérêt avant tout, c'est de protéger les Français
00:29:41qui, eux, sont sur le territoire de manière légale parce qu'ils sont Français, et comme tous les étrangers
00:29:46qui y sont de manière légale de la même façon. On a... Vous vous doutez bien... Vous savez, moi, j'en ai marre d'entendre
00:29:51tous ceux qui défendent les immigrés légaux en disant « Vous comprenez, les pauvres », etc. Mais oui, les pauvres,
00:29:57oui, la France ne peut pas les assumer. Donc oui, la France les met dans des situations de violence, de drogue, etc.
00:30:03Et donc, qu'est-ce qui se passe ? Il se passe ça. Donc maintenant, il faut arrêter de dire que la France est une terre d'accueil
00:30:10qui doit absorber tous les malheurs du monde. Parce que le malheur du monde, il se retrouve du coup en France,
00:30:16et pour ces victimes qui, elles, n'ont rien demandé, parce que ça ajoute, si vous voulez, à l'exaspération, le fait qu'ils ne doivent pas
00:30:22être sur le territoire, même s'ils violent en lui-même, et le problème de base. Donc soit on a la capacité de les renvoyer
00:30:28avec des négociations. La marge de manœuvre est très faible, disons-le. Très faible, disons la vérité. Mais il n'y a pas de pression avec quoi, madame ?
00:30:36Mais avec quoi ?
00:30:38Mais vous ne savez même pas ce que vous payez en tournant.
00:30:40On va parler de ce qui s'est passé hier au Soir la Ferrière. On en a parlé en direct hier dans cette émission, on était sur place,
00:30:51avec cette attaque à la hache qui s'est passée dans le RER, où on apprend qu'un garçon de 16 ans est en garde à vue,
00:30:57dans un instant on va faire le point avec Célia Barotte, tout d'abord le rappel des faits.
00:31:00Une rixe d'une violence inouïe, de bon matin. Vers 8h ce lundi, une dizaine d'individus vêtus de noir font irruption dans une rame du RERE,
00:31:09stationnant en garde au Soir la Ferrière, et demandent aux personnes résidant à Ponto Combo de descendre du wagon.
00:31:15Une bagarre éclate, des jeunes échangent des coups avec toutes sortes d'armes blanches, couteaux, haches et battes de baseball.
00:31:22Ça serait essentiellement des mineurs qui seraient protagonistes dans cet affrontement.
00:31:27On a 4 personnes blessées qui ont été dirigées vers l'hôpital, 4 mineurs, avec des blessures à la tête, des blessures au corps, des blessures à la main.
00:31:35Les victimes ont entre 15 et 17 ans. Le principal suspect, âgé de 16 ans, a été interpellé à son domicile d'Ausoir la Ferrière et placé en garde à vue.
00:31:43Les faits sont probablement une réponse à une précédente agression, liée à une rivalité entre bandes de cette commune et de Roissy-en-Brie.
00:31:51Les habitants craignent alors des représailles.
00:31:54Alors le point sur l'enquête, justement, en direct avec Célia Barotte, journaliste de Poli-Justice de CNews.
00:31:58Bonjour Célia, où en est l'enquête alors qu'il est ?
00:32:02Eh bien Jean-Marc, une enquête pour tentative d'assassinat est en cours, elle se poursuit.
00:32:08Hier à la mi-journée, il y a un garçon âgé de 16 ans, de nationalité française, qui a été interpellé à son domicile.
00:32:16Il est soupçonné d'être le principal auteur des faits.
00:32:19Chez lui, les enquêteurs ont retrouvé un couteau et une hache.
00:32:23Et comme on l'a rappelé dans le sujet précédemment, selon la préfecture de police et la préfecture de Seine-et-Marne,
00:32:30les faits ne sont pas liés au trafic de stupéfiants, mais vraisemblablement liés à un conflit entre bandes.
00:32:36La piste d'un match-retour, disons, liée à une précédente agression entre groupes issus des villes de Roissy-en-Brie et Auzoire-la-Ferrière est privilégiée.
00:32:46Les investigations sont donc en cours.
00:32:48Ce qui va être compliqué aussi, c'est d'avoir des détails sur la suite des interpellations,
00:32:52puisque nous sommes face à des mineurs, aussi bien chez les victimes que chez les interpellés.
00:32:58Et donc, on sait très bien que la justice des mineurs est assez particulière.
00:33:03Pour ce jeune homme, la garde à vue se poursuit.
00:33:07On attend aussi que les témoins se manifestent, qu'il y ait aussi davantage de précisions sur la description des autres mises en cause dans cette affaire
00:33:18qui sont activement recherchées sur l'ensemble de l'Île-de-France.
00:33:22Les investigations se poursuivent.
00:33:24On a appris que ces jeunes attendaient spécifiquement cette rame.
00:33:29Ils attendaient sur le quai, armés de couteaux de type opinel, à coups de hache, de bombes lacrymogènes ou encore de battes de baseball.
00:33:37Ils attendaient cette rame.
00:33:39Ils ont fait descendre les voyageurs.
00:33:42Ils savaient que leurs victimes étaient bien dans cette rame et s'étaient préparés.
00:33:48Merci beaucoup Célia Barotta, en direct, journaliste police-justice de CNews.
00:33:52Maître Slama, on arrête avec cette excuse de minorité.
00:33:55Quand on a 15 ans, 16 ans, qu'on attend des gens avec une hache, avec des couteaux, on n'est plus un mineur.
00:34:02Je précise une chose.
00:34:04Aujourd'hui, avec le cadre légal existant en France, les magistrats ont la possibilité d'exclure l'excuse de minorité.
00:34:09Arrêtons. Faisons l'inverse.
00:34:12Il faut qu'on l'enlève.
00:34:14La loi le permet et les magistrats ne le font pas.
00:34:17D'accord, mais s'ils ne le font pas, c'est que les magistrats sont dans une salle d'audience et ils ne sont pas sur un plateau télé.
00:34:23C'est normal que ce soit dans une salle d'audience et pas sur un plateau télé, qu'on décide de ça.
00:34:26Si vous voulez, on peut le décider à l'aide d'un portefeuille, on fait un vote, etc. et on dit qu'on doit la lever.
00:34:29Pourquoi pas ? A mon avis, ce n'est pas comme ça que les choses doivent se passer.
00:34:31Ça se passe effectivement dans une audience pénale.
00:34:33Comme ça, il n'y a pas d'histoire de lever ou pas l'excuse de minorité.
00:34:35Je vais vous dire. Alors ça voudrait dire quoi ?
00:34:37Qu'on trouve ça normal que des jeunes à 16 ans soient avec des haches et tuent ?
00:34:40Mais qui dit que c'est normal ? Il est en garde à vue, il va peut-être être incarcéré, qui dit que c'est normal ?
00:34:43Pourquoi il n'aura rien du tout ? Vous vous doutez bien.
00:34:45Pourquoi il n'aura rien du tout ? Tous les jours des mineurs, il y en a un certain nombre qui sont en détention.
00:34:48Pourquoi il n'aura rien du tout ?
00:34:49Et qu'est-ce qu'ils ont comme peine ? Donnez-moi un exemple.
00:34:51Il y a des tas de mineurs qui sont en prison très régulièrement.
00:34:53Donnez-moi une affaire, un exemple et une sanction.
00:34:55Je peux vous donner. On peut en parler. Je ne vais pas vous révéler le secret de mes affaires traditionnelles.
00:35:00J'ai un certain nombre de gens qui sont en prison.
00:35:02À Fleury-Morgis, il y a une prison pour mineurs, elle est blindée.
00:35:04À Villepinte, il y a une prison pour mineurs, elle est blindée.
00:35:06Donc des mineurs en prison, il y en a plein. On ne peut pas dire que les mineurs ne vont pas en prison.
00:35:09Comment c'est possible qu'ils soient récidivistes pour beaucoup et qu'ils soient toujours dans la rue ?
00:35:12Excusez-moi, vous, vous connaissez ceux qui sont en prison, mais nous, ce qu'on voit, c'est ceux qui restent dans la rue,
00:35:16après avoir été condamnés, je ne sais pas combien de fois.
00:35:18Oui, vous voyez seulement une partie du problème.
00:35:20Il y en a une autre que vous omettez, ce sont les mineurs qui sont bien en prison et qui existent.
00:35:23On est concerné par la partie du problème, puisqu'on peut en être victime.
00:35:25Alors peut-être que vos enfants ne sont pas exposés à ça, mais moi qui ai une fille de 21 ans,
00:35:29je n'ai pas du tout envie que quand elle arrive à la gare, elle tombe sur des gens avec des alliés.
00:35:32Mais je partage complètement votre constat.
00:35:35Maître Collard.
00:35:36Oui, il a raison, le magistrat peut l'écarter, l'excuse de minorité.
00:35:40Mais on a l'expérience, enfin moi je ne suis plus avocat, mais on a l'expérience des juridictions,
00:35:45rarement l'excuse de minorité est écartée.
00:35:49De l'expérience que j'ai de la délinquance des mineurs, et moi j'ai commencé avec l'affaire Bourga,
00:35:55c'est le fils d'un médecin qui a été poignardé à Marseille.
00:35:58Je me rappelle de l'audience, le type a été condamné à 4 ans de prison,
00:36:02et les policiers qui l'ont raccompagné dans la souricière m'ont dit qu'il se marrait.
00:36:07Qu'il se marrait le type.
00:36:09Bon, ça les magistrales ne savent pas.
00:36:11Mais je crois qu'il faut remonter, c'est tout le système de la protection de la jeunesse qui est en cause.
00:36:18C'est là que ça se passe, c'est là où il y a du laxisme, c'est là où il y a toute une idéologie.
00:36:23C'est là que ça se passe.
00:36:24Or on n'y touche pas pour des raisons purement politiques et syndicales.
00:36:29On a peur d'y toucher.
00:36:31On n'est plus à l'époque de chiens perdus sans collier, de 16 brancs, c'est fini.
00:36:36Vous savez qu'on a fait une étude qui a démontré que les mineurs sont recrutés par les narcotrafiques
00:36:44à cause de leur minorité.
00:36:46On en est là.
00:36:48Donc le droit des mineurs c'est fini.
00:36:50Aujourd'hui à 15 ans on est un majeur pénal.
00:36:53C'est terminé.
00:36:54Et on fait un nettoyage complet de la protection, de ce qu'on appelle la PPJ, je crois c'est ça,
00:37:00la protection de la jeunesse, pour y mettre quand même en place des gens qui veulent donner un sentiment d'ordre.
00:37:08Vraiment quand on entend les jeunes raconter ce qui s'y passe, c'est incroyable.
00:37:13On va écouter un policier avant, un policier qui nous dit qu'on est avec des sauvages aujourd'hui.
00:37:17Il dit que ces gens-là sont des sauvages.
00:37:19Écoutez, c'est Julien Chénardy qui est secrétaire police Allianz Île-de-France.
00:37:23Je pense que c'est particulièrement choquant la vision de cette société qu'on nous propose aujourd'hui.
00:37:27Une société dans laquelle en fait on a des gens qui se comportent comme des sauvages en pleine journée,
00:37:34qui s'affrontent à coups de hache.
00:37:37Donc on est vraiment dans une société aujourd'hui où il y a un point de bascule.
00:37:40C'est totalement gratuit.
00:37:41En fait il n'y a pas de guerre, en tout cas il n'y a pas de guerre de trafic de stupéfiants dans cette rixe-là.
00:37:46En tout cas ce n'est pas le motif sur lequel on se dirige.
00:37:49On est sur des jeunes individus qui sont complètement...
00:37:54J'ai envie de dire qu'ils n'ont aucune...
00:37:56Pardonnez-moi, mais ils n'ont reçu absolument aucune éducation.
00:37:59Ils n'ont rien.
00:38:00Ils sont à priori, j'imagine, déscolarisés.
00:38:03Ils ne font rien.
00:38:04C'est des gens qui franchement ne s'intégreront jamais à la société.
00:38:09Là le conseil est terrible.
00:38:11Il nous dit que ce sont des gens qui ne s'intégreront jamais.
00:38:12Ce sont des gens qui ne font rien.
00:38:13Ce sont des gens qui ne sont pas scolarisés.
00:38:15Rachida Kaout.
00:38:16Ce sont ces gens-là qui sont des sauvages, des barbares.
00:38:19De toute façon c'est simple.
00:38:20Quand on voit ce qu'il s'est passé des haches, des couteaux, des battes de baseball,
00:38:26dans leur tête c'est Halloween.
00:38:28En fait ça continue.
00:38:29Ce n'est juste pas normal.
00:38:31Aujourd'hui il y a encore une fois cette banalisation de la violence de la part des jeunes
00:38:36qui sont complètement défasés.
00:38:39On a perdu toute autorité sur notre jeunesse.
00:38:43Mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:44Je vais vous dire si parce qu'il y a eu trop de laxisme.
00:38:49Et je vous rejoins sur ce point effectivement.
00:38:51Où on a beaucoup trop laissé.
00:38:53On se rejoint.
00:38:55Et du coup je pense qu'il faut revenir à une véritable autorité.
00:38:59Il y a une responsabilité des parents mais il y a aussi une responsabilité des éducateurs.
00:39:03Il y a aussi une responsabilité de tout l'encadrement qui va de pair avec la réussite d'une jeunesse.
00:39:09Ça c'est le constat.
00:39:10On ne fait que des constats depuis tout à l'heure.
00:39:12Qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:14Là c'est très très grave.
00:39:16Je ne propose que des solutions.
00:39:18C'est quoi la solution ?
00:39:20Plus d'autorité ça veut dire quoi ?
00:39:22Plus d'autorité, plus d'encadrement et être ferme.
00:39:24La justice.
00:39:26D'accord pour supprimer l'excuse de minorité.
00:39:30Moi je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce point là.
00:39:32Ça ne changera rien.
00:39:34Effectivement ça ne changera rien.
00:39:36Il faut s'éduquer.
00:39:38C'est encore une fois, c'est des discussions autour d'une table.
00:39:40Dans la réalité ça ne changera rien.
00:39:42Ces jeunes d'aujourd'hui, vous voyez que les actes sont multipliés à foison sur tout le territoire,
00:39:48ont été biberonnés par les violences gratuites, les jeux vidéo qui les ont alimentés, les réseaux sociaux.
00:39:54Mais c'est là que nous avons failli.
00:39:56C'est parce que nous n'avons pas pu accompagner.
00:39:58Les jeux vidéo, les réseaux sociaux, le problème c'est l'éducation.
00:40:02Le problème c'est l'éducation.
00:40:04Il faut les éduquer.
00:40:06Il y a une théorie que mon grand frère doit connaître parfaitement, criminologique, qui s'appelle la théorie des freins.
00:40:14Tous les criminologues sont d'accord sur ce point.
00:40:16À partir du moment où il n'y a plus les freins, c'est-à-dire les parents, l'école, l'éthique,
00:40:26ça en est fini d'une société.
00:40:28Or le constat criminologique, il n'est pas idéologique,
00:40:32c'est qu'on n'a plus aucun frein.
00:40:34Le prof, on l'égorge.
00:40:36On lui tape dessus.
00:40:38Le policier, il se fait agresser.
00:40:40Le commissariat va en banque.
00:40:42Laurent, ça y est.
00:40:44Laurent, ça y est.
00:40:46La base du problème, c'est les parents.
00:40:50Parce que ce sont les premiers responsables.
00:40:52Excusez-moi, je vais développer si vous me permettez.
00:40:54Ce sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants.
00:40:58Être parent, c'est avoir une responsabilité et des obligations.
00:41:02Il y a les parents qui sont démissionnaires et il y a les parents qui sont dépassés.
00:41:06Il faut bien faire la différence.
00:41:08Parce qu'il y a les parents qui essaient et qui ne parviennent pas,
00:41:10par exemple, à gérer leurs adolescents ou leurs jeunes adultes.
00:41:14Mais ça, c'est dès le démarrage.
00:41:16On déresponsabilise trop les parents.
00:41:18Les parents, ils attendent tout de l'État.
00:41:20L'école doit tout faire à leur place, doit faire l'autorité.
00:41:22L'État doit les gérer.
00:41:24Les parents...
00:41:26Si vous le donnez à une fessée à votre enfant, vous êtes pénalement.
00:41:28Vous pensez que l'autorité, ça passe par une fessée ?
00:41:30Vous pensez que l'autorité, ça passe par une fessée ? Pas moi.
00:41:32Moi, je suis pour la fessée quand il le faut.
00:41:34C'est un autre débat.
00:41:36Renseignez-vous un peu sur les impacts.
00:41:38Une bonne petite fessée, là où il faut.
00:41:40Je suis désolée, parfois, ça regarde.
00:41:42La violence attire la violence.
00:41:44Vous avez lisé des livres sur le sujet.
00:41:46Ce n'est pas de la violence. On n'est pas en train de dire qu'on va les martyriser.
00:41:48Je vous laisse à vos propos et chacun jugera.
00:41:50C'est tellement grave.
00:41:52Juste, on va avancer.
00:41:54L'éducation, ce n'est pas la violence.
00:41:56Ce n'est pas la vieille école, c'est l'école de la violence.
00:41:58Elle va mettre la fessée dans le code pénal.
00:42:00Vous ne vous rendez pas compte
00:42:02de l'impact d'une fessée ?
00:42:04Un enfant violent, c'est un enfant battu.
00:42:06Donc quand vous battez vos enfants...
00:42:08Ne vous exagérez pas non plus. Là-dessus, je ne suis pas d'accord.
00:42:10On ne sera pas d'accord. Ce n'est pas grave.
00:42:12C'est un autre débat, la fessée. On le fera un jour.
00:42:14Vous ne vous rendez pas compte
00:42:16de la violence, de ce que vous êtes en train de dire ?
00:42:18Mais ça dépend ce que c'est.
00:42:20Si quelqu'un qui se prend une fessée une fois par an,
00:42:22il s'en mettra. Ce n'est pas quelqu'un qui est battu.
00:42:24Et ça sert à quoi ? Vous croyez que ça résout les choses ?
00:42:26Parce que la vraie autorité, ce n'est pas ça.
00:42:28La vraie autorité, ce n'est pas ça.
00:42:30Non, non, vous vous taisez.
00:42:32Non, non, non.
00:42:34Je veux qu'on écoute une dame
00:42:36d'Osoir-la-Ferrière.
00:42:38C'est intéressant.
00:42:40Après ce qui s'est passé,
00:42:42elle vous dit, je veux l'armée.
00:42:44Ça suffit. Envoyez l'armée.
00:42:46Elle lance un appel à Emmanuel Macron devant notre micro.
00:42:48Elle dit, envoyez l'armée. Il y en a marre.
00:42:50Écoutez-la.
00:42:52Ceux qui ont été blessés aujourd'hui, ils vont vouloir se venger.
00:42:54J'appelle les militaires.
00:42:56J'appelle M. Macron
00:42:58à faire son travail.
00:43:00Voilà. Elle appelle
00:43:02Emmanuel Macron à faire son travail. Elle veut l'armée.
00:43:04Bruno Pommard, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:43:06Président du Syntank Initiative Sécurité Intérieure.
00:43:08Ex-instructeur opérationnel du RED.
00:43:10Il y a longtemps, vous, que vous dites
00:43:12que l'armée, c'est une des solutions.
00:43:14Là, on l'a entendu politiquement
00:43:16depuis quelques jours.
00:43:18Et là, tout à coup, c'est une habitante qui vous dit, ça suffit.
00:43:20Après ce qui s'est passé, l'attaque à l'âge à Osoir-la-Ferrière.
00:43:22Envoyez-nous l'armée.
00:43:24Oui, alors, au-delà de ce qui s'est passé
00:43:26à Osoir-la-Ferrière, effectivement,
00:43:28ce qu'on voit à travers les trafics
00:43:30qui se présentent à travers tout notre pays,
00:43:32la métropole et les Outre-mer aussi,
00:43:34il y a un véritable travail à mener, effectivement,
00:43:36pour sécuriser les quartiers.
00:43:38Je pense en particulier au fameux QRR.
00:43:40Vous savez, les Quartiers de Reconquête Républicaine.
00:43:42Alors, c'est vrai, je dis, il faut l'armée.
00:43:44Pourquoi ? Pas parce que la police a échoué.
00:43:46Loin de là. Parce que la police travaille
00:43:48assidûment ses poumons, même sur ses quartiers.
00:43:50À travailler, je pense à l'OFAS,
00:43:52à l'office anti-stupe qui fait un travail formidable.
00:43:54Le problème, c'est qu'ils ne sont pas assez.
00:43:56Et le problème, encore une fois, sur ces quartiers,
00:43:58pour bien les connaître, parce que j'y suis,
00:44:00vous voyez, le mois prochain, je serai à Marseille,
00:44:02dans le quartier Nord, pour travailler sur des actions
00:44:04de prévention, parce que la prévention est aussi importante,
00:44:06eh bien, on se rend compte qu'on doit
00:44:08se réapproprier ce terrain.
00:44:10Et ce terrain, pour se le réapproprier, on a besoin
00:44:12d'effectifs de police. Vous savez que le trafic
00:44:14de stupe, de toute manière, a le temps.
00:44:16Puisque les choux sont là 24 heures sur 24.
00:44:18Les jeunes sont là 24 heures sur 24,
00:44:20déscolarisés et autres, et sont là à faire
00:44:22leur trafic. Donc, pour se réapproprier
00:44:24ces quartiers, il faut des effectifs considérables.
00:44:26Et moi, je suis totalement favorable,
00:44:28et c'est une mission possible de l'armée,
00:44:30parce que j'entends quelques universitaires
00:44:32et quelques chercheurs nous dire que l'armée n'est pas
00:44:34faite pour ça. C'est totalement faux. Il faut lire
00:44:36juste les missions qui sont dévolues à l'armée.
00:44:38On l'a vu avec le plan Sentinelle en 2015.
00:44:40On peut faire, en plan Sentinelle,
00:44:42des quartiers, en associant des équipes
00:44:44mixtes, police et militaire,
00:44:46pour pouvoir répondre et surtout casser
00:44:48ce sentiment d'insécurité que nous avons
00:44:50dans ces quartiers, parce que c'est des milliers
00:44:52de gens qui souffrent de cette insécurité.
00:44:54Et le fait d'avoir une présence permanente
00:44:56sur ces quartiers va permettre, encore une fois,
00:44:58de casser ce sentiment d'insécurité
00:45:00et permettre aux services spécialisés,
00:45:02je pense à l'OFAS et à tous les dispositifs
00:45:04qui existent, les GIR,
00:45:06Junanko, tout un tas de dispositifs,
00:45:08d'ailleurs, il y en a trois, à mon sens,
00:45:10une seule unité serait bien, pour traiter
00:45:12le trafic de stupe, sur le fond,
00:45:14à travers les flux financiers
00:45:16et tout ce qu'on connaît. – Mais Bruno Pauvard, pourquoi on ne le fait pas ?
00:45:18Moi, ce que j'ai du mal à comprendre, c'est qu'on a tous les politiques
00:45:20qui viennent sur le plateau en nous expliquant que c'est la guerre.
00:45:22C'est la guerre contre les narco-trafiquants.
00:45:24Si c'est la guerre, on envoie l'armée.
00:45:26Voilà, ça paraît logique, mais
00:45:28une des premières qui avait appelé ça, c'était
00:45:30une amie de Gilbert Collard, c'était
00:45:32Samia Ghali, à Marseille,
00:45:34et ça ne s'est jamais fait.
00:45:36– Je vais vous dire, c'est simple, c'est une question d'image.
00:45:38Les politiques envoyaient l'armée,
00:45:40ça veut dire que dans le monde entier, on va dire qu'en France,
00:45:42c'est l'insurrection, que c'est la Colombie,
00:45:44que c'est le Mexique, donc voilà,
00:45:46c'est un problème simplement d'image.
00:45:48Vous vous rendez compte où on en est ?
00:45:50Et les états-majors militaires ne sont pas favorables à ça.
00:45:52Je vous le dis tout de suite, j'en suis certain.
00:45:54D'ailleurs, il ne l'était pas plus en 2015
00:45:56pour le clan Sentinelle.
00:45:58Donc l'armée dans les quartiers peut avoir un rôle
00:46:00pour assister les forces civiles
00:46:02que sont la police, ça c'est évident,
00:46:04mais encore une fois, il y a une volonté,
00:46:06et il faut casser cette espèce de…
00:46:08L'armée n'est faite que pour faire la guerre
00:46:10et pour tuer, c'est totalement faux.
00:46:12Ils peuvent faire des actions pour soutenir la police
00:46:14dans ces quartiers.
00:46:16– Gilbert Collard, on envoie l'armée comme le demandait Samir Ghali
00:46:18il y a plusieurs années déjà à Marseille.
00:46:20– Si le général Osares, dont je parle dans mon livre,
00:46:22était encore en vie, on aurait pu l'envoyer dans les quartiers de Marseille.
00:46:24L'armée, pourquoi faire ? Pour faire l'armée
00:46:26ou pour faire la police ?
00:46:28Si c'est pour faire l'armée,
00:46:30elle tire.
00:46:32Si c'est pour faire la police, on n'a qu'à garder la police.
00:46:34Non, non, mais je veux dire que la question…
00:46:36– Oui, ça vous fait sourire,
00:46:38mais l'armée, vous l'envoyez, pourquoi ?
00:46:40– Il vous répond, parce que comme il est en complexe,
00:46:42c'est compliqué.
00:46:44– Gilbert Collard, vous n'êtes pas dans un prétoire,
00:46:46encore une fois,
00:46:48je vous dis simplement que…
00:46:50– Non, non, c'est pas gentil ça,
00:46:52ça c'est pas gentil.
00:46:54– On dirait Cheri Bibi.
00:46:56– Vous entendez ce que je dis ?
00:46:58Je parle de civilisation,
00:47:00je ne parle pas faire de l'antrisme
00:47:02comme font l'OFAS, comme font les groupes d'intervention,
00:47:04c'est vrai, des EGGN, etc.
00:47:06Non, pas du tout, je vous parle faire de la sécurisation.
00:47:08Les mots ont un sens.
00:47:10– Avec des sifflets ?
00:47:12Avec des coups de sifflet ?
00:47:14Au lieu d'être discourtois avec moi,
00:47:16en me disant qu'on n'est pas dans un prétoire,
00:47:18ce que je sais,
00:47:20vous feriez mieux, intelligemment,
00:47:22de dialoguer.
00:47:24Vous envoyez l'armée,
00:47:26ma question, elle n'est pas méchante,
00:47:28elle n'est pas insultante,
00:47:30pourquoi faire pour siffler dans un sifflet à roulettes ?
00:47:32Faire de la police,
00:47:34ce que les policiers n'arrivent pas à faire,
00:47:36ou faire l'armée ?
00:47:38Si vous envoyez l'armée ou faire l'armée, elle tire…
00:47:40– Non, Gilbert Collard…
00:47:42– Moi, si j'envoie l'armée, c'est pour faire la réponse de Bruno Pommard.
00:47:44– Gilbert Collard, vous êtes excessif,
00:47:46encore une fois,
00:47:48lorsqu'on fait les plans XXL,
00:47:50vous savez qu'on envoie des compagnies,
00:47:52des forces d'action rapide, des CRS, des gendarmes, etc.
00:47:54en masse pendant trois semaines, un mois,
00:47:56plus rien ne se passe.
00:47:58Le problème, c'est que les effectifs de police,
00:48:00ne sont pas mobilisables en permanence.
00:48:02L'armée a des effectifs,
00:48:04il y a 205 000 militaires dans ce pays,
00:48:06il y a 30 000…
00:48:08– Ils ne sont pas outillés, ils vont se…
00:48:10– Vous voyez ce que je veux dire ?
00:48:12– Répondez si vous voulez.
00:48:14– Ils ne sont pas outillés, Bruno Pommard,
00:48:16vous disent en plateau.
00:48:18– La sécurisation, je vous parle.
00:48:20– Vous voulez qu'ils se promènent ?
00:48:22– Laurent, ça y est.
00:48:24– Déjà, on ne peut pas dire que M. Pommard ne dialogue pas,
00:48:26parce qu'au quotidien, c'est lui qui rapproche
00:48:28les populations de la police.
00:48:30– Oui, mais avec moi, il ne dialogue pas, je suis désolé.
00:48:32Je ne suis peut-être pas une population à risque,
00:48:34c'est possible.
00:48:36– Néanmoins, je pense que l'armée peut intervenir,
00:48:38parce qu'en statique et en sécurisation,
00:48:40comme ils le font quand ils sécurisent des endroits,
00:48:42ça peut effectivement épauler les forces de police
00:48:44pour agir, parce que de toute façon,
00:48:46on a beau faire des beaux mots,
00:48:48on est dans une impasse, on n'a plus de solution.
00:48:50Alors bien sûr que ce n'est pas idéal d'envoyer l'armée,
00:48:52on n'a pas envie d'envoyer l'armée,
00:48:54les militaires n'ont pas particulièrement envie
00:48:56d'effectuer cette mission, pour un tas de raisons,
00:48:58parce que ce n'est pas, à la base, la définition même
00:49:00de leur mission. Néanmoins, quand on se retrouve
00:49:02dans une impasse, il faut trouver des solutions,
00:49:04même si elles ne nous plaisent pas particulièrement.
00:49:06Et là, tous ces gens qui vivent dans des quartiers
00:49:08où, effectivement, on a perdu le territoire,
00:49:10parce que c'est quoi l'armée ? C'est protéger le territoire.
00:49:12C'est bien ça ? À partir du moment où on sécurise,
00:49:14pour permettre aux forces de l'ordre
00:49:16d'agir en soutien,
00:49:18alors vous proposez quoi ?
00:49:20– Rachetez la cahoute !
00:49:22– Parce que M.Pomar, lui, il est sur le terrain,
00:49:24et moi je respecte tout à fait le travail de M.Pomar,
00:49:26et ses propositions,
00:49:28bien sûr, sont les bienvenues,
00:49:30parce que, effectivement, l'urgence, c'est de trouver
00:49:32des solutions. Maintenant, envoyer l'armée,
00:49:34c'est quand même une décision très lourde,
00:49:36l'armée n'est pas outillée pour ça.
00:49:38Elle n'est absolument pas outillée,
00:49:40ce n'est pas les préventifs de l'armée.
00:49:42Mais d'après ce que je comprends,
00:49:44c'est, ce que vous dites, de manière statique,
00:49:46c'est ça, pour accompagner les forces de l'ordre.
00:49:48Avant d'en arriver là,
00:49:50donnons plus de moyens à la police nationale !
00:49:52– Vous ne pouvez pas créer des policiers
00:49:54en quelques mois, vous n'avez pas formé des policiers
00:49:56en quelques années, quand même !
00:49:58– Avant de passer par la phase armée…
00:50:00– Mais il y a urgence ! Rachetez la cahoute !
00:50:02Vous ne vous rendez pas compte qu'il y a une urgence ?
00:50:04Vous ne vous rendez pas compte de ce qui est vécu
00:50:06dans les cités ? Vous ne vous rendez pas compte
00:50:08de ce que vivent les gens dans les cités ?
00:50:10– En 68, on n'avait même pas fait venir l'armée,
00:50:12donc il y a un moment… – Donc ce n'est pas grave
00:50:14ce qui se passe en ce moment ?
00:50:16Mais les moyens, comment vous les mettez demain ?
00:50:18– Regardez, cet été, avec les Jeux Olympiques,
00:50:20on veut mettre les moyens et sécuriser nos rues !
00:50:22– Il y a deux choses, la première chose,
00:50:24c'est que quand on veut mettre les moyens, on les met.
00:50:26Les Jeux Olympiques cet été, les moyens ont été mis,
00:50:28donc quand on veut, on peut le faire.
00:50:30– Attendez, laissez-le parler !
00:50:32– Moi j'étais à Paris cet été.
00:50:34Et la deuxième chose, c'est que M. Pomard
00:50:36dit que c'est pour une question d'image
00:50:38qu'il a refusé d'envoyer l'armée.
00:50:40Moi je pense que c'est exactement l'inverse,
00:50:42ils veulent envoyer l'armée pour une question d'image,
00:50:44pas pour une question pratique, ils veulent envoyer
00:50:46l'image de l'armée, c'est une proposition de communication,
00:50:48ils connaissent un peu mieux la réalité,
00:50:50savent qu'au-delà de l'image, ça n'apporte rien de concret
00:50:52et rien d'utile. Ce qui est utile, effectivement,
00:50:54c'est du bleu dans nos villes, c'est ce qui s'est passé cet été,
00:50:56et c'est ce qu'il faut faire demain.
00:50:58– Laurent, ça y est !
00:51:00– Est-ce que vous connaissez le détail
00:51:02du dispositif J.O. qui a été mis en place ?
00:51:04– Il est complexe, oui,
00:51:06assurer la sécurité c'est complexe.
00:51:08– Monsieur, si vous me permettez…
00:51:10– Surtout, on a démonté tous les policiers
00:51:12de l'épicerie de Provence qui sont montés à Paris.
00:51:14– Il faut en empêcher plus !
00:51:16– Un, ces personnes n'ont pas pris de vacances.
00:51:18Est-ce que vous pensez qu'on va dire…
00:51:20– Il faut en empêcher plus !
00:51:22– C'est Nicolas Sarkozy qui a supprimé des bottes !
00:51:24– On n'embauche pas des policiers.
00:51:26Un policier, déjà, il faut trouver des jeunes qui s'engagent,
00:51:28il y en a très peu, il y a énormément de difficultés de recrutement.
00:51:30Allez voir les chiffres.
00:51:32Puis, c'est une formation qui est longue,
00:51:34vous ne devenez pas policier comme ça.
00:51:36– Vous êtes en train de dire que c'est difficile,
00:51:38et je suis d'accord avec vous, mais ce n'est pas parce que c'est difficile
00:51:40qu'il ne faut pas le faire.
00:51:42– Mais vous, vous préférez que les gens ne partent pas en vacances
00:51:44– Je préfère, moi, ma solution, c'est effectivement sécuriser le territoire
00:51:48avec du statique et l'armée.
00:51:50Même si ce n'est pas la meilleure des solutions,
00:51:52parce que vous ne pourrez pas avoir 15 000 flics demain en plus.
00:51:54Donc en attendant, ça ne vous dérange pas.
00:51:56– Si on s'y était mis hier, peut-être qu'on les aurait appris.
00:51:58– Il y en a eu des créations de postes.
00:52:00– Un mot, Gilbert Collard.
00:52:02– Il y a une chose qui m'étonne quand même dans notre discussion,
00:52:04c'est qu'on n'évoque pas la situation judiciaire des policiers.
00:52:08Rappelez-vous quand même le procès de la BAC.
00:52:10Dès que des flics veulent faire quelque chose dans les banlieues,
00:52:14on les emmerde.
00:52:16Le pouvoir judiciaire leur tombe dessus.
00:52:20Parce qu'ils sont dans la loi, mais pour arriver à faire un peu de boulot,
00:52:26un peu de taf dans ces territoires de guerre,
00:52:28ils leur arrivent de mettre un petit orteil en dehors de la frontière
00:52:32et là, ils sont tout de suite interpellés, mis en garde à vue, sous écoute.
00:52:38C'est un scandale, le procès de la BAC.
00:52:40Franchement, ces mecs, on est d'accord, ils se démènent.
00:52:44On les empêche de travailler, les policiers.
00:52:46– Et donc vous pensez qu'ils peuvent franchir la frontière
00:52:48sans que personne ne réagisse ?
00:52:50– Non, vous n'avez pas écouté.
00:52:52– Vous avez dit, dès qu'ils franchissent la frontière, on les embête.
00:52:54Et vous vous dites qu'en fait, il ne faut pas les embêter
00:52:56lorsque la frontière est franchie.
00:52:58Lorsque les policiers ne respectent pas la loi, il ne faut pas les embêter.
00:53:00Je sais pas, j'essaie de comprendre.
00:53:02– L'extrapolation, ça rime avec un autre mot que j'en pleurais pas.
00:53:04– La réflexion.
00:53:06– Ou autre chose.
00:53:08J'ai pas dit ça.
00:53:10J'ai dit qu'on est en situation de guerre,
00:53:12à tel point qu'on en est à discuter
00:53:14sur le fait d'envoyer l'armée, pourquoi pas la Légion,
00:53:16pourquoi pas les tanks, dans les banlieues.
00:53:18D'accord, on en est là.
00:53:20Et moi, je vous dis qu'il faut une extension
00:53:22du champ d'intervention des policiers
00:53:24pour que, lorsqu'ils franchissent la frontière,
00:53:26elles soient intégrées
00:53:28à un concept de légalité d'action.
00:53:30Ça n'a rien à voir,
00:53:32ce sont des concepts qu'on peut définir.
00:53:34– Il faut modifier la loi.
00:53:36Modifier la frontière.
00:53:38– Ce que je comprends pas, c'est que si on est en guerre,
00:53:40l'armée elle est faite pour aller en guerre.
00:53:42On peut pas dire à la fois qu'on est en guerre
00:53:44et qu'on n'envoie pas l'armée, c'est pas logique Maître Collard.
00:53:46– Je veux bien, mais lorsqu'on a affaire
00:53:48à des individus qui ont des kalachnikovs,
00:53:50on tire.
00:53:52– Excusez-moi, oui.
00:53:54– Je suis pour, moi.
00:53:56Mais si c'était pour avoir un siffle à roulettes, non.
00:53:58– Rachid Akaoui, quand ils sont attaqués
00:54:00avec des kalachnikovs, ils répondent.
00:54:02– C'est ça l'armée ?
00:54:04– Non, non, là j'ai plus les mots.
00:54:06– Mais bien sûr, pourquoi ?
00:54:08– Non, je vous dis, il y a deux choses très importantes.
00:54:10En fait non, il y a trois paramètres.
00:54:12Il y a le travail au niveau local.
00:54:14– Oh la la, mais vous êtes dans la théorie tout le temps.
00:54:18Arrêtez vos grands discours.
00:54:20Sortez des fiches de lecture.
00:54:22Arrêtez.
00:54:24– En travaillant avec la police nationale
00:54:26et en trouvant des solutions.
00:54:28– Mais arrêtez, vous me faites un exposé.
00:54:30– Au niveau international.
00:54:32– Non, non, on va faire la pub.
00:54:34On va faire la pub, ce sera mieux.
00:54:36On fait la pub, le CNews Info, à tout de suite.
00:54:38– Ça marche plus.
00:54:43– Coup dur pour les salariés de Michelin.
00:54:45L'entreprise va fermer ses usines de Cholet et Vannes.
00:54:481254 personnes sont concernées par la cessation progressive
00:54:52de la production dans ces deux usines.
00:54:54Toutefois, le PDG promet un accompagnement
00:54:57et la redynamisation de ces deux territoires
00:54:59qui les accueillaient depuis plus de 50 ans.
00:55:02Un jeune homme agressé est dépouillé
00:55:04par plusieurs individus à Dijon.
00:55:06Dans la nuit de samedi à dimanche,
00:55:08Mathéo, 19 ans, a été passé à tabac
00:55:10alors qu'il rejoignait son véhicule.
00:55:12Ses agresseurs l'ont laissé inconscient
00:55:14après lui avoir dérobé son téléphone et son portefeuille.
00:55:17Sa mère a lancé un appel à témoins
00:55:19et une enquête a été ouverte.
00:55:22Et puis, fin du couvre-fonds vigorent en Martinique.
00:55:25Dès aujourd'hui, le retour au calme sur l'île
00:55:27permet la levée de l'ensemble
00:55:29des mesures de police administrative
00:55:31appliquées depuis plusieurs semaines.
00:55:33Des mesures prises par les autorités
00:55:35pour endiguer les violences
00:55:37qui ont émaillé le mouvement de protestation
00:55:39contre la vie chère.
00:55:4311h35 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:55:45On va parler maintenant du meurtre de Nicolas.
00:55:47Nicolas, vous le savez, c'est ce jeune rugbyman
00:55:49qui a été tué devant une discothèque en Ardèche.
00:55:51Vous voyez sa photo.
00:55:53Deux hommes ont été interpellés hier
00:55:55par les forces de l'ordre.
00:55:57Je vous rappelle que la fusillade s'est produite
00:55:59dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre
00:56:01devant la discothèque Le Seven,
00:56:03près de Valence, vers 2h30 du matin.
00:56:05Un homme vêtu de noir et cagoulé
00:56:07a ouvert le feu sur le parking de l'établissement.
00:56:09Depuis, l'enquête se poursuit.
00:56:11On est avec Tanguy Hamon, journaliste CNews.
00:56:13Tanguy, que sait-on sur les suspects
00:56:15qui ont été interpellés ?
00:56:21Le premier suspect, celui qui est suspecté
00:56:23d'avoir tiré les coups de feu
00:56:25qui ont conduit à la mort de Nicolas,
00:56:27est un Français qui serait né en Tunisie
00:56:29mais il est de nationalité française.
00:56:31Il est âgé de 23 ans.
00:56:33Il a été interpellé dans le Vaucluse
00:56:35à Cavaillon.
00:56:37Le deuxième individu interpellé
00:56:39est lui suspecté d'avoir été
00:56:41le chauffeur du tireur.
00:56:43Il s'agit d'un Italien âgé de 19 ans.
00:56:45Il est inconnu des services de police
00:56:47mais a été interpellé
00:56:49sur un point d'île d'un quartier
00:56:51de la ville de Marseille par la BAC Nord.
00:56:53Désormais, ces deux arrestations
00:56:55vont permettre d'en savoir plus
00:56:57sur le mobile du meurtre.
00:56:59Il s'agirait, selon les premiers éléments
00:57:01qui nous ont été communiqués,
00:57:03d'une expédition
00:57:05d'intimidation
00:57:07qui a eu lieu à l'encontre
00:57:09de la discothèque et de son personnel.
00:57:11Nicolas aurait donc été une victime
00:57:13collatérale de ces coups de feu
00:57:15et de cette expédition.
00:57:17Les enquêteurs vont devoir désormais
00:57:19confirmer tout ça.
00:57:49Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
00:57:51la réalité, c'est que
00:57:53le Far West,
00:57:55ce sont des gens armés
00:57:57qui se font attaquer
00:57:59et qui ont des armes.
00:58:01Et c'est tant mieux, je ne dis pas
00:58:03qu'il faut s'armer.
00:58:05Nous, on est les mains nues.
00:58:07Et on voit nos enfants se faire tuer.
00:58:09Demain, vous pouvez vous faire tuer,
00:58:11je peux me faire tuer.
00:58:13Comme ça.
00:58:15Parce qu'il y aura une balle perdue.
00:58:17Une balle perdue.
00:58:19Et je prie le ciel
00:58:21pour que ça n'arrive jamais.
00:58:23Mais à ce moment-là, nous, on le sait par la fréquentation
00:58:25des victimes, vous n'imaginez pas
00:58:27le deuil, l'horreur,
00:58:29la nuit dans laquelle on entre.
00:58:31Bon.
00:58:33Il faut penser à ces victimes.
00:58:35Je ne dis pas que si le jeune avait été armé,
00:58:37il aurait pu se défendre.
00:58:39Quand je dis que le pays est foutu,
00:58:41c'est parce que, je ne sais pas ce que la discussion
00:58:43va dire, mais on n'a pas de solution.
00:58:45Oui, mais soyons honnêtes, vous avez eu
00:58:47beaucoup d'affaires pendant plusieurs décennies.
00:58:49Vous parliez tout à l'heure d'un jeune qui avait tué quelqu'un
00:58:51et qui a pris 4 ans, c'était il y a plusieurs décennies.
00:58:53Ce n'est pas qu'un phénomène nouveau.
00:58:55Le crime n'est pas quelque chose de nouveau qui a surgi en 2020.
00:58:57Non, mais voyez, voilà, exactement.
00:58:59Ce que je veux dire, c'est que ça ne veut pas dire
00:59:01qu'il ne faut pas les résoudre.
00:59:03Mais la violence et le crime, c'est un phénomène.
00:59:05Il ne faut pas faire croire que c'est quelque chose de nouveau
00:59:07qui serait le fait de 2 ou 3 gouvernements.
00:59:09Voilà, exactement.
00:59:11Y compris dans les années 50, 60, 70.
00:59:13Mais ce qui est nouveau,
00:59:15c'est le caractère récurrent.
00:59:19C'est la scénarisation répétitive
00:59:21du processus
00:59:23jouissif, je souligne,
00:59:25criminel.
00:59:27Il y a une espèce de
00:59:29folie jouissive
00:59:31dans le passage à l'acte criminel.
00:59:33Ils ont la voiture, ils sont cagoulés,
00:59:35ils ont des armes.
00:59:37C'est pour ça que je parlais du Far West, parce que j'ai le sentiment
00:59:39qu'au moins ils jouent aux cow-boys.
00:59:41De ce point de vue-là,
00:59:43ils s'amusent presque.
00:59:47Ils jouent les tétrakaïs.
00:59:51On s'en fout de savoir que c'est nouveau ou pas.
00:59:53Là, il y a une victime.
00:59:55Et franchement, je pense que
00:59:57par respect,
00:59:59banaliser les choses...
01:00:01Non, ce n'est pas banaliser.
01:00:03Ce qui est terrible,
01:00:05c'est le sentiment d'impunité.
01:00:07C'est-à-dire que ces jeunes,
01:00:09ils se disent que soit ils ne seront pas attrapés,
01:00:11soit aller en prison, ce n'est pas un problème.
01:00:13Ils n'ont pas peur, parce qu'ils savent très bien qu'en agissant
01:00:15comme ça, la probabilité
01:00:17quand même qu'ils se fassent repérer, ce soit le cas.
01:00:19Mais ils s'en foutent.
01:00:21Le type est en garde à vue, il va aller en prison.
01:00:23C'est pas vrai.
01:00:25Avec vous, tout le monde va en prison.
01:00:27Mais les prisons sont bondées,
01:00:29les gens prennent des peines lourdes, des peines à deux chiffres.
01:00:31On en enlève combien
01:00:33quand on fait un ajustement des peines ?
01:00:35Allez parler à des policiers
01:00:37et demandez-leur si les gens doivent tous être en prison.
01:00:39Combien il y a de récidivistes
01:00:41dans la rue ? Des violeurs, des tueurs, etc.
01:00:43Et vous me dites que tout le monde est en prison.
01:00:45Des tueurs, il n'y en a pas beaucoup.
01:00:47Des tueurs, des gens qui sont en prison, qui sortent et qui retuent.
01:00:49Je regarde régulièrement les informations, j'en vois peu,
01:00:51je ne sais pas si vous avez un exemple, dites-le moi.
01:00:53Des tueurs qui sortent et qui retuent, il y en a beaucoup.
01:00:55Vous avez l'impression que vous vivez enfermé dans votre cabinet d'avocats.
01:00:57Je fréquente les cabinets, je fréquente les tribunaux,
01:00:59je fréquente les prisons.
01:01:01Vous, vous ne les fréquentez pas, par contre.
01:01:03C'est parce que je connais mieux la réalité judiciaire.
01:01:05Vous connaissez mieux la réalité judiciaire.
01:01:07Je ne suis pas du tout enfermé, au contraire, je suis ouvert sur ces problématiques-là que je connais très bien.
01:01:09Avec vous, tout le monde est en prison.
01:01:11Il y a 70 000 personnes écrouées aujourd'hui en France.
01:01:13Donc c'est bien.
01:01:15La justice fonctionne, la police fonctionne.
01:01:17Allez dire ça aux parents de Nicolas.
01:01:19C'est un peu facile ce que vous dites.
01:01:21Avec vous, il y aurait un risque zéro,
01:01:23et la suppression, il n'y aurait plus de crimes en France.
01:01:25C'est ça, on applique vos mesures,
01:01:27et ce serait la fin des crimes en France.
01:01:29C'est un peu ce que vous vendez.
01:01:31C'est mensonger de vendre ça.
01:01:33Moi, j'ai énormément de peine.
01:01:35Il avait 22 ans,
01:01:37il est allé en boîte de nuit
01:01:39pour s'amuser, et au final,
01:01:41il perd la vie.
01:01:43Effectivement, aujourd'hui,
01:01:45il y a un malaise dans notre société.
01:01:47Et au-delà de tout ça, ça pose la question
01:01:49de la sécurisation, justement,
01:01:51des lieux de sortie, des lieux
01:01:53où peuvent aller jouir notre jeunesse
01:01:55ou d'autres.
01:01:57Ça pose la question, justement,
01:01:59de la sécurisation.
01:02:01Aujourd'hui, ça monte crescendo.
01:02:03On a changé de société.
01:02:05Et Nicolas, 22 ans,
01:02:07ça aurait pu être mon fils.
01:02:09C'est terrible, même pour leurs parents,
01:02:11pour ses parents, pour ses amis,
01:02:13pour la société, c'est une grande perte.
01:02:15On va avancer,
01:02:17et on aura l'occasion d'y revenir, bien évidemment.
01:02:19Je voudrais juste qu'on dise un mot
01:02:21sur les élections aux Etats-Unis,
01:02:23parce qu'il y a une rumeur qui revient beaucoup,
01:02:25c'est la crainte de la guerre civile.
01:02:27Les médias spéciaux qui sont sur place nous remontent ça.
01:02:29On sera en direct avec les Etats-Unis
01:02:31dans un instant, mais ils nous remontent ça
01:02:33depuis qu'ils sont arrivés là-bas.
01:02:35Il y a une vraie crainte de guerre civile là-bas.
01:02:37Regardez le reportage d'Olivier Benkimoun.
01:02:39Make America Great Again,
01:02:41la casquette, la fameuse casquette rouge
01:02:43de Donald Trump, qui est absolument
01:02:45sur toutes les têtes pour cet ultime
01:02:47meeting de Donald Trump.
01:02:4930 000 personnes ont assisté ce lundi soir
01:02:51à cette rencontre dans le Michigan.
01:02:53Des supporters qui sont persuadés
01:02:55que leur champion ce mardi va gagner.
01:02:57De toute façon, pour eux, il n'y a pas d'autre issue.
01:02:59Sinon, ça pourrait être
01:03:01la guerre civile même, nous ont dit certains.
01:03:03Écoutez.
01:03:05Je pense vraiment que nous pouvons aller
01:03:07vers une guerre civile. Je sais que c'est
01:03:09une grosse étape, mais malheureusement,
01:03:11je sens que cela va arriver.
01:03:13Je pense que les démocrates en ont après nos armes,
01:03:15nos droits. Ils ne vont régler aucun
01:03:17problème que nous avons.
01:03:19Ils ont eu quatre ans pour faire quelque chose.
01:03:21Ils ont eu quatre ans pour faire quelque chose
01:03:23et ils ne l'ont pas fait.
01:03:51Du côté de Kamala Harris ou du côté de Donald Trump,
01:03:53les tensions sont clairement exacerbées.
01:03:55Les Américains sont divisés aujourd'hui.
01:03:57Il y a les pro-Trump qui craignent
01:03:59une arrivée au pouvoir de Kamala Harris
01:04:01et les pro-Harris qui craignent
01:04:03un retour au pouvoir de Donald Trump.
01:04:05Donc la tension est réellement exacerbée.
01:04:07Quand on discute avec un certain
01:04:09nombre de responsables politiques locaux,
01:04:11les responsables politiques, eux,
01:04:13ne craignent pas une guerre civile.
01:04:15Il m'explique que c'est assez courant, finalement,
01:04:17dans l'histoire des États-Unis,
01:04:19ce qu'on appelle cette division structurelle.
01:04:21En l'occurrence, ça a un contre-cadre
01:04:23avec le discours de la population avec qui on discute.
01:04:25Parce que dans les rues de New York
01:04:27comme dans les rues de Washington,
01:04:29quand on discute avec des soutiens de Trump
01:04:31comme de Kamala Harris, ils se détestent.
01:04:33Il y a une profonde haine entre
01:04:35les pro-Kamala Harris et les pro-Donald Trump
01:04:37et il y a une crainte des deux côtés.
01:04:39Vous êtes à New York.
01:04:41Quelle est l'ambiance dans les rues aujourd'hui ?
01:04:43Est-ce que la vie continue normalement
01:04:45ou alors les gens sont inquiets
01:04:47sur ce qui va se passer ce soir ?
01:04:49Les gens se demandent clairement ce qui va se passer.
01:04:51Surtout dans une grande métropole comme New York.
01:04:53Vous savez, New York, c'est une grande ville
01:04:55avec tous les écrans sur Times Square.
01:04:57On utilise ses moyens techniques aussi
01:04:59pour faire de la propagande de campagne, de la com'.
01:05:01Hier, pour l'anecdote, je me baladais
01:05:03pas très loin de la Trump Tower avec mon équipe
01:05:05et il y avait un monsieur avec une casquette
01:05:07Donald Trump qui était devant
01:05:09qui faisait un peu le show
01:05:11les soutiens de Trump.
01:05:13Il y a eu un petit mouvement de foule
01:05:15et des disputes de rue entre soutien de Trump
01:05:17et soutien de Harris.
01:05:19Et c'est comme ça à peu près aux quatre coins
01:05:21des États-Unis depuis quelques jours.
01:05:23Mais oui, les gens sont scotchés à l'actualité
01:05:25à leurs téléphones, aux différents meetings.
01:05:27Il y a une vraie crainte.
01:05:29Les gens ne parlent plus que de ça aux États-Unis
01:05:31parce que l'Amérique joue son avenir
01:05:33mais le monde retient son souffle.
01:05:35Et c'est ce qu'on va faire et on vous retrouvera demain, Radouane.
01:05:37Merci beaucoup en direct de New York, Radouane Courac,
01:05:39journaliste en direct de New York, Gilbert Coulard.
01:05:41Quand je parlais de guerre civile, vous disiez
01:05:43que j'ai aussi...
01:05:45Vous pensez bien que j'ai des contacts aux États-Unis
01:05:47comme tout le monde.
01:05:49Et ce qui revient, c'est
01:05:51la haine
01:05:53entre les deux camps.
01:05:55On n'est plus dans une opposition politique.
01:05:57Et c'est quand même le pays de la guerre de sécession,
01:05:59l'Amérique, ne l'oublions pas, quand même.
01:06:01Et quoi que l'on puisse penser,
01:06:03l'histoire évacue pas tout.
01:06:05Le temps qui passe
01:06:07n'évacue pas tout.
01:06:09Il y a un risque, effectivement, d'affrontements.
01:06:11De guerre civile, peut-être pas,
01:06:13mais d'affrontements, oui.
01:06:15Et rappelons-nous quand même que ce qui se passe en Amérique,
01:06:17souvent...
01:06:19Mais on ne peut pas mettre sur un pied
01:06:21d'égalité
01:06:23le clan Trump
01:06:25et le camp Harris.
01:06:27Pardon de vous dire de quoi les Américains ont peur aujourd'hui.
01:06:29Oui, Harris provoque, c'est vrai.
01:06:31Excusez-moi, est-ce que c'est des gens de chez Harris
01:06:33qui ont été prendre le Capitole ?
01:06:35Mais c'est une connerie, vous ne pouvez pas me dire
01:06:37que vous y croyez.
01:06:39Si les deux camps sont sur le même degré de violence,
01:06:41c'est faux.
01:06:43C'est quand même le camp Trump qui va monter au créneau
01:06:45et faire de la violence s'il perd.
01:06:47C'est le camp Trump qui a tiré sur Trump.
01:06:49Tiens, il est bon ou il est méchant ?
01:06:51Monsieur, s'il vous plaît, je vous ai laissé parler.
01:06:53Oui, mais vous avez tort.
01:06:55Non, je suis juste bien élevé, en fait.
01:06:57Et moi, je suis mal élevé.
01:06:59Je ferai sans dire.
01:07:01Allez-y, Laurence, ça y est.
01:07:03Vous n'allez pas me dire que si Trump gagne,
01:07:05il y aura une guerre civile. Non, c'est si Trump perd.
01:07:07Là, on verra bien lequel de nous deux a raison.
01:07:09En même temps...
01:07:11Juste, Laurence, ça y est, ce que vous a dit Gilbert Collard
01:07:13en même temps, c'est qui a tiré sur Trump.
01:07:15Oui, voilà.
01:07:17A deux reprises.
01:07:19Deux tentatives d'attentat, voire trois.
01:07:21Mais si on vous laisse répondre, bien sûr.
01:07:23Allez-y, Laurence.
01:07:25On ne peut pas mettre sur le même plan
01:07:27l'acte d'un individu.
01:07:29Oui, mais il vient de quel camp ?
01:07:31Si ça avait été l'inverse,
01:07:33on aurait dit que c'est la faute de Trump.
01:07:35Et là, tout à coup, parce que c'est Harris,
01:07:37c'est un individu isolé.
01:07:39Soyons honnêtes.
01:07:41Si Trump gagne, est-ce qu'il y aura une guerre civile ?
01:07:43Non. Donc, il y a bien un camp.
01:07:45Il n'y aura pas de guerre civile si Harris gagne.
01:07:47Nous ne nous faisons pas peur comme ça.
01:07:49On est aux Etats-Unis, on parle de guerre civile.
01:07:51Vous mettez sur le même plan
01:07:53la violence de Donald Trump et Mme Kamala Harris.
01:07:55Il a été président pendant quatre ans.
01:07:57Vous mettez sur le même plan une tentative d'assassinat.
01:07:59Mais là, vous mettez un individu
01:08:01qui est avocat.
01:08:03Laurent, ça y est.
01:08:05Le problème, c'est que vous êtes abreuvé
01:08:07des médias français.
01:08:09Et les médias français sont tous pro-Harris.
01:08:11Les médias français présentent Trump comme le diable.
01:08:13Mais je ne vous ai pas dit que j'étais pro-Harris.
01:08:15Je vous fais juste le constat.
01:08:17Trump a été président pendant quatre ans des Etats-Unis.
01:08:19Vous avez vu des émeutes, vous avez vu des révolutions.
01:08:21Par contre, je les ai vues quand il a perdu.
01:08:23Et là, on parle de ça.
01:08:25Quand il a perdu,
01:08:27c'est bien ces mouvements de violence.
01:08:29Pourquoi personne ne le dit en France ?
01:08:31C'est la calme à la Harris qui va être présidente
01:08:33des Etats-Unis. Elle n'a jamais été en Europe.
01:08:35Elle ne connaît même pas l'Europe.
01:08:37Elle n'a jamais rien fait.
01:08:39Je ne défends pas Mme Harris.
01:08:41Je parle d'une situation précise électorale.
01:08:43Moi, je ne suis pas président. Je suis déjà allé aux Etats-Unis.
01:08:45Le problème, c'est que les démocrates sont des tricheurs.
01:08:47Vous ne savez pas où va ma préférence.
01:08:49Vous ne savez pas où va ma préférence.
01:08:51Vous dites que Trump, c'est un danger.
01:08:53Vous ne pouvez pas ranger pour lui, si vous êtes logique.
01:08:55Je vous dis juste que
01:08:57dans la situation où il perdrait les élections,
01:08:59le risque est plus grand d'affrontement
01:09:01que s'il les gagnait.
01:09:03Ça, c'est factuel.
01:09:05Vous avez tous beaucoup parlé.
01:09:07Gilbert Collard, votre livre,
01:09:09Indéfendable mémoire,
01:09:11vous revenez sur ce que vous avez fait
01:09:13pendant votre carrière sur les procès les plus forts.
01:09:15Vous dites que vous avez ramé à courant
01:09:17et contre courant avec beaucoup de galères
01:09:19honnêtes parfois et malhonnêtes.
01:09:21Qu'est-ce qui ressort aujourd'hui ?
01:09:23Si vous faites le bilan, qu'est-ce qui ressort de tout ça ?
01:09:25J'ai l'impression de traîner.
01:09:27Vous verrez,
01:09:29surtout si vous allez dans le pénal
01:09:31et puis le vrai pénal.
01:09:33J'ai l'impression de traîner
01:09:35des tonnes de souffrance.
01:09:39J'arrive pas...
01:09:41Les vôtres ou celles des gens que vous avez défendues ?
01:09:43Celles des gens que j'ai défendues,
01:09:45des deux côtés,
01:09:47comme avocat qui défend
01:09:49l'accusé ou comme avocat
01:09:51qui défend les victimes.
01:09:53Elles reviennent, les victimes, souvent.
01:09:55Souvent.
01:09:57J'essaie d'expliquer dans ce livre
01:09:59que pour être avocat,
01:10:01il faut une vocation.
01:10:03Il faut vraiment
01:10:05être marginal.
01:10:07Il faut être marginal.
01:10:09Il faut aimer la marginalité.
01:10:11Mais c'est facile de défendre des salauds ?
01:10:13Si on est bien payé, oui.
01:10:15Je plaisante.
01:10:17Honnêtement,
01:10:19est-ce que c'est facile de défendre un salaud ?
01:10:21Et quand on dit salaud, le mot est faible.
01:10:23Un criminel, un violeur, un assassin.
01:10:25C'est très difficile.
01:10:27C'est très difficile.
01:10:29La seule façon qu'on a
01:10:31de le défendre,
01:10:33de le défendre vraiment avec énergie,
01:10:35c'est quand le système se montre
01:10:37abusif.
01:10:39Quand le système veut
01:10:41tellement le coincer
01:10:43qu'il en fait trop.
01:10:45C'est le système,
01:10:47à l'époque,
01:10:49c'est le système par son excès
01:10:51de haine,
01:10:53de hargne qui donne envie
01:10:55de défendre.
01:10:57Mais quand on défend un criminel ou un violeur d'enfant,
01:10:59est-ce qu'on arrive à bien dormir ?
01:11:01Non.
01:11:03Bien sûr que non.
01:11:05J'ai fait des cauchemars.
01:11:07Un type qui avait torturé un gosse,
01:11:09j'ai fait des cauchemars effroyables.
01:11:11Je ne suis même pas allé le voir.
01:11:13Parce que sinon on trahit.
01:11:15Je raconte dans le livre une histoire insupportable
01:11:17où j'étais obligé de défendre
01:11:19alors que je ne le voulais pas.
01:11:21Je ne raconterai pas l'histoire parce qu'elle est insupportable.
01:11:23Et je l'ai fait parce qu'aucun avocat
01:11:25ne voulait le défendre.
01:11:27Le bâtonnier lui-même avait refusé
01:11:29de le défendre.
01:11:31Je me suis dit, si tu ne le fais pas, tu es un lâche.
01:11:33Ça va te tomber dessus,
01:11:35on va te vomir dessus, on va te cracher dessus.
01:11:37Mais j'y suis allé par
01:11:39respect de mon combat.
01:11:41C'est un combat pour quoi ?
01:11:43C'est un combat pour l'individu
01:11:45contre la mécanique collective.
01:11:47Je suis toujours du côté
01:11:49de l'individu.
01:11:51Dans une cour de récréation,
01:11:53celui qui s'est tapé dessus,
01:11:55je vais vers lui.
01:11:57Il reste un salaud.
01:11:59Le livre s'appelle
01:12:01l'indéfendable mémoire, c'est Gilbert Collard.
01:12:03Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:12:05Merci à tous les trois également.
01:12:07On se retrouve demain en direct.
01:12:09Soyez prudents.