• il y a 5 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Mardi 2 juillet 2024, Morandini Live numéro 1472 sur CNews, première chaîne info de France,
00:00:10nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une dans un instant bien sûr, les législatives, mais je veux ce matin commencer avec ce drame au sable d'Olonne,
00:00:20un drame qui est sans doute le reflet de cette insécurité grandissante dans nos rues.
00:00:24Deux jeunes rugbymans ont été poignardés par des jeunes de banlieue venus de la Roche-sur-Yon à la sortie d'une boîte de nuit.
00:00:31Les deux victimes, âgées d'une vingtaine d'années, ont été transférées en hélicoptère à Nantes en urgence absolue.
00:00:37L'un d'eux est toujours dans le coma. Écoutez le frère de l'une des victimes qui raconte ce déchaînement de violence.
00:00:43Là on parle de coups de couteau, les mecs ils sont là pour tuer, ce qu'ils veulent tuer en fait.
00:00:48Il n'y a pas d'autre mot, c'est de la barbarie, c'est de la haine pure.
00:00:52Ils vont en soirée, on y allait pour danser et tout ça, ils vont pour tuer maintenant.
00:00:57À Nice cette fois, c'est devant une école juive que des témoins ont découvert un vigile en sang qui venait de se faire agresser par deux personnes,
00:01:04a priori avec des tessons de bouteilles, une agression très violente qui aurait pu tourner au drame,
00:01:09avec de forts soupçons d'antisémitisme puisque les agresseurs auraient tenu des propos contre les juifs.
00:01:15Un groupe d'enfants juifs pris à partie à proximité de leur école.
00:01:19Il est environ 13h hier quand des écoliers se font insulter par deux individus.
00:01:24Le vigile chargé de leur sécurité s'interpose, les deux hommes lui jettent des projectiles en verre à la figure.
00:01:31Il est ensuite asséné deux coups.
00:01:33Un témoin de la scène et ami du vigile nous raconte.
00:01:36En fait j'étais assis en train de manger et j'ai un ami à moi qui s'occupe de la sécurité de l'école juive qui est juste derrière,
00:01:42qui était en sang au milieu de la route et qui était en train de se faire taper par deux mecs.
00:01:48Donc je suis intervenu pour essayer de séparer un peu tout le monde.
00:01:51Ce policier dénonce une agression à caractère antisémite.
00:01:55Ils étaient facilement identifiables, ils avaient des uniformes et des kippas.
00:02:00Donc ils ont été pris à partie parce qu'ils étaient juifs et sans l'intervention de l'agence sécurité on aurait pu craindre le pire.
00:02:08La scène se serait déroulée le long d'un parc pour enfants.
00:02:11Celui-ci serait mal fréquenté.
00:02:15En politique, la mobilisation contre le Rassemblement National se poursuit avec tous ceux qui tentent d'influencer le vote des Français
00:02:21en leur expliquant pourquoi il faut voter, ou plutôt pour qui il ne faut pas voter.
00:02:25Et parfois tous les moyens sont bons comme les menaces et les violences.
00:02:29Exemple avec ce titre de 9 minutes 43 des plus grands rappeurs français
00:02:33qui mêlent des menaces de mort contre Jordan Bardella, des insultes féministes contre Marine Le Pen et Marion Maréchal
00:02:39et des menaces de révolte sur le thème « On va descendre dans la Russie, le RN passe ».
00:02:43Je vous propose de regarder un extrait. On a pris l'extrait le plus soft, celui qu'on peut passer à la télé.
00:02:48J'connais pas Le Pen, Marine, j'en connais une qui la pète à l'soir avec ses big nari.
00:02:53Si les fachos passent, j'vais sortir avec un Big Calibre sur les canines.
00:02:57Les p'tits niquent leur vie pour un peu d'eau, pas mine.
00:03:00Ils nous vendent des belles paroles, c'est l'eau fânée.
00:03:02L'intérieur de leur âme est fânée, ils méritent deux canines.
00:03:05J'suis dans l'allée, j'revends ce qui fait planine.
00:03:07J'me suis nourri tout seul comme un grand...
00:03:09Voilà, on y reviendra tout à l'heure avec ces menaces de violence, menaces de descendre avec des kalachnikovs, vous l'avez entendu.
00:03:15Emmanuel Macron va-t-il décider demain en Conseil des ministres d'une série de nominations pour verrouiller les postes clés
00:03:20et empêcher ainsi le Rassemblement national de gouverner s'il arrive au pouvoir ?
00:03:25Si là, c'est en tout cas la rumeur qui enfle depuis plusieurs heures.
00:03:28Et Éric Ciotti, qui était invité ce matin sur CNews, n'hésite pas à parler de coup d'État administratif.
00:03:35On voit bien qu'on est en train, dans une panique générale, de recaser les proches.
00:03:41On dirait, ça s'est toujours fait.
00:03:42Oui, mais pas nouveau.
00:03:43De façon très accélérée. D'abord, c'est un signe de défaite, peut-être de lucidité en la matière.
00:03:48Mais ce qu'on nous annonce pour demain, on verra si c'est confirmé, c'est un immense coup de balai.
00:03:54On enlèverait des fonctionnaires compétents pour mettre des militants.
00:03:59On mettrait à la tête de la police nationale un militant qui n'a aucune expérience.
00:04:04Enfin, on rentrerait dans un régime différent.
00:04:08On rentrerait dans un régime différent.
00:04:10Et ça, je le dis, ce n'est pas acceptable, ce n'est pas supportable.
00:04:14Ce serait un coup d'État administratif.
00:04:16Et ce qui fait peut-être peur à Emmanuel Macron, c'est que Jordan Bardella pourrait aller à Matignon,
00:04:21même sans majorité absolue, pour la première fois.
00:04:24Cette hypothèse, en effet, a été évoquée alors que Jordan Bardella était hier soir sur le plateau du 20h de TF1.
00:04:30Il n'y a pas un Français qui nous regarde ce soir qui peut légitimement penser que je peux changer les choses
00:04:35si je n'ai pas de majorité absolue.
00:04:37Alors s'il manque deux ou trois fauteuils pour avoir cette majorité absolue,
00:04:40il n'est pas impensable que des députés élus sous d'autres couleurs, divers droits, républicains,
00:04:45acceptent de travailler à nos côtés et de voter la confiance.
00:04:48Mais si vous les comprenez bien, je ne veux pas être Premier ministre pour ma glorieuse personnelle.
00:04:52Et la montée en puissance du RN provoque un malaise au sein même de la majorité.
00:04:57Certains refusent en effet de faire élire des élus de la FI dont certains sont ouvertement anti-police
00:05:03ou ont refusé de qualifier le Hamas de groupe terroriste.
00:05:06Écoutez Aurore Berger sur France 2.
00:05:08Jamais une voix ne doit aller au RN.
00:05:11C'est une évidence.
00:05:12Le RN est un adversaire, un ennemi de la République.
00:05:15Ça n'a pas changé, ce n'est pas parce qu'ils ont repolliné la vitrine que ça a changé.
00:05:19Mais de la même manière qu'il ne doit pas y avoir une voix pour le RN,
00:05:23moi je n'accepte pas qu'il y ait des compromissions avec ceux qui ont assumé,
00:05:27présenté des candidats, qui ont eu des ambiguïtés si ce n'est plus avec l'antisémitisme en particulier.
00:05:32Je pense à la France insoumise.
00:05:33Ça n'est pas ma faute si la France insoumise est devenue ça.
00:05:37Et Gabriel Attal tente de répondre à cette grogne dans son propre parti
00:05:41en affirmant que désistement ne vaut pas ralliement.
00:05:45Ce sont ses propres mots hier soir sur TF1.
00:05:47Dans les circonscriptions où le maintien de notre candidat
00:05:51entraînerait une victoire assurée de l'extrême droite
00:05:56face à un candidat qui défend les valeurs républicaines,
00:05:59à ce moment-là on se retire.
00:06:01Et vous avez d'autres partis politiques qui ont fait ce choix-là
00:06:04et des désistements qui ont lieu au profit de nos candidats.
00:06:07Maintenant, désistement ne veut pas dire ralliement.
00:06:10Hier dans Morandi, ils vont vous parler d'un débat réclamé à Jean-Luc Mélenchon par Jordan Bardella.
00:06:15Pour l'instant, le leader des Insoumis fuit cette proposition
00:06:19en expliquant que ce n'est pas à lui de répondre.
00:06:21Mais vous, qu'en pensez-vous ? On est allé vous demander votre avis.
00:06:24Jordan Bardella se dit prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon.
00:06:27Mais le leader de la France Insoumise est-il le bon adversaire
00:06:30face au président du Rassemblement national ?
00:06:33Oui, honnêtement, ça peut être pas mal.
00:06:35Comme ça, ils sont face à face directement
00:06:37parce que ce sont les deux représentants en soi.
00:06:39Et puis il est quand même très à l'aise à l'oral.
00:06:42Je crois qu'il faudrait quelqu'un d'un petit peu plus jeune,
00:06:44plus dans l'air du temps.
00:06:46Pour les électeurs qui hésitent à voter pour le Rassemblement de gauche,
00:06:50le fait que ce soit un représentant de LFI
00:06:52peut les inciter justement à ne pas voter pour la gauche.
00:06:55Jean-Luc Mélenchon a répondu à Jordan Bardella
00:06:58et renvoie la balle vers la France Insoumise.
00:07:00Monsieur Bardella a raison.
00:07:02Il y a besoin d'un débat entre les deux projets pour les Français.
00:07:05Le candidat du Nouveau Front Populaire pour la Primature n'a pas été désigné.
00:07:09Il doit donc s'adresser aux Insoumis.
00:07:11Premier mouvement en nombre d'élus au premier tour du Nouveau Front Populaire.
00:07:14Pour cela, il doit solliciter Manuel Bompard, son coordinateur,
00:07:18Mathilde Panot, présidente du groupe,
00:07:20ou Clémence Guettet, coordinatrice du programme.
00:07:23Un Jean-Luc Mélenchon qui est contesté dans son propre camp.
00:07:26On le sait en particulier après la purge qu'il a lancée
00:07:28contre Raquel Garrido ou Alexis Corbière.
00:07:30Hier soir, les mal-aimés ont tenu une conférence de presse
00:07:33contre Jean-Luc Mélenchon.
00:07:35Aucun militant n'a pris la décision de nous purger.
00:07:39Aucun militant n'a été consulté pour cela.
00:07:42Cette décision a été prise par je ne sais trop qui,
00:07:45ce qui est déjà un problème.
00:07:47Mais je sais qui l'a décidée, à savoir celui qui est
00:07:50la principale autorité de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
00:07:53Je tiens à rappeler, je raconterai plus en détail avec mes amis,
00:07:56comment à minuit, un vendredi,
00:07:59alors que la fermeture des inscriptions est deux jours plus tard,
00:08:02alors qu'on n'a rien prévu comme imprimeur,
00:08:04alors qu'on n'a rédigé aucune profession de foi, aucun bulletin de vote,
00:08:08la volonté était d'empêcher que nous puissions nous présenter.
00:08:12Voilà, la colère de ces insoumis.
00:08:14Aujourd'hui, beaucoup se demandent ce qui est dans la tête d'Emmanuel Macron,
00:08:17dont le point.
00:08:18Des psys se sont penchés sur la psychologie du président.
00:08:21L'un d'entre eux, Jean-Pierre Winter, explique par exemple
00:08:23que toute sa vie, depuis l'âge de 15 ans,
00:08:25est marquée par la transgression,
00:08:27il a signifié à ses proches
00:08:29et rien ne l'empêchera de faire ce que j'ai à faire.
00:08:31On y reviendra dans un instant.
00:08:33Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:08:35c'est avec Mister Audience.
00:08:36Alex Kévin, va-t'en.
00:08:40Hier soir, la victoire de la France face à la Belgique
00:08:42a permis à TF1 d'écraser tout le monde sur son passage en accès
00:08:45et c'est évidemment sans surprise.
00:08:47Le match diffusé à partir de 18h
00:08:49a rassemblé près de 11 millions de téléspectateurs.
00:08:52Les autres chaînes ont ainsi souffert de cette forte concurrence.
00:08:55Le 19 ans de France 3 arrive 2e à 1,8 million.
00:08:57Sur France 2, n'oubliez pas, les paroles
00:08:59est au plus bas, à seulement 1,3 million.
00:09:01Et ces tabous sur France 5 passent sous le million.
00:09:05À 20h quotidien sur TMC, spéciale législative
00:09:08est à plus de 2,2 millions.
00:09:09Ces tabous la suite sur France 5 arrivent 2e,
00:09:11suivi de jeux citoyens sur France 5
00:09:13et du best-of de TPMP sur C8.
00:09:18Prime time hier, grâce au foot,
00:09:20M6 décroche la place de leader.
00:09:22La rencontre de l'Euro 2024 Portugal-Slovénie
00:09:24a attiré 4,6 millions de téléspectateurs.
00:09:27Quant aux autres chaînes,
00:09:28elle ne dépasse pas les 3 millions.
00:09:30Avec sa série L'art du crime,
00:09:31France 2 est 2e à 2,9 millions,
00:09:33battant ainsi largement le film Mission Pays Basque
00:09:35diffusé sur TF1, qui est faible à 2,1 millions.
00:09:38De son côté, France 3 est à la traîne.
00:09:40Un village presque parfait n'est qu'à 1,6 million.
00:09:42Mister Rodgers vous dit, à demain.
00:09:44Allez, je vous présente mes invités
00:09:46qui vont m'accompagner en direct
00:09:48jusqu'à midi et demi.
00:09:49Julien Audoul, bonjour.
00:09:50Bonjour.
00:09:51Vous êtes porte-parole du Rassemblement national
00:09:52et député.
00:09:53Réélu.
00:09:54Parce que vous avez été déjà réélu, donc félicitations.
00:09:55Paul-Antoine, politologue, bonjour.
00:09:57Merci d'être avec tout.
00:09:58Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:09:59Joie.
00:10:00Docteur en sciences politiques
00:10:01et François Coque, bonjour.
00:10:02Analyste politique et ex-orateur
00:10:04de La France Insoumise.
00:10:06On parlera politique pure dans un instant,
00:10:08bien évidemment, avec tout ce qui est en train de se passer.
00:10:10Mais je voulais commencer par ce drame
00:10:12au sable d'Olonne, parce qu'on le sait,
00:10:14l'insécurité, c'est un élément clé
00:10:16dans le vote de dimanche dernier
00:10:18et sans doute également dans le vote de dimanche prochain.
00:10:20Et ce qui s'est passé ce week-end
00:10:22au sable d'Olonne est un véritable drame
00:10:24puisque ce sont deux jeunes Ruud Wyman
00:10:26qui ont été poignardés par des jeunes
00:10:28de banlieue au sable d'Olonne.
00:10:30C'est un endroit plutôt tranquille
00:10:32et ça montre à quel point l'insécurité
00:10:34est en train de gagner du terrain partout.
00:10:36Les deux victimes, âgées d'une vingtaine d'années,
00:10:38ont été transférées en hélicoptère
00:10:40à l'hôpital de Nantes en urgence.
00:10:42L'un d'eux est toujours dans le coma.
00:10:44Reportage sur place.
00:11:09Mais c'est en sortant de la boîte de nuit,
00:11:11vers 5h du matin, que la situation tourne au drame.
00:11:13Les amis de Lucas et Antonin
00:11:15étant encore sous le choc,
00:11:17ce sont les frères de Lucas,
00:11:19qui n'étaient pas présents ce soir-là,
00:11:21qui nous racontent la suite.
00:11:23Mon frère et ses amis rentrent,
00:11:25commencent à rentrer chez eux,
00:11:27recroisent les mêmes personnes
00:11:29où il y a eu l'intercation dans cette boîte de nuit.
00:11:31Le mec leur dit de venir dans la ruelle,
00:11:33ils passent le virage dans la petite ruelle,
00:11:35ils s'approchent, puis en moins d'une demi-seconde,
00:11:38Les assaillants prennent la fuite,
00:11:40laissant les deux jeunes au sol, dans un bain de sang.
00:11:42Ils ont dû être transférés par hélicoptère
00:11:44au CHU de Nantes.
00:11:46Pour la famille, c'est incompréhensible.
00:11:48Là on parle de coups de couteau,
00:11:50les mecs sont là pour tuer,
00:11:52ce qu'ils veulent tuer en fait.
00:11:54Il n'y a pas d'autre mot, c'est de la barbarie,
00:11:56c'est de la haine pure.
00:11:58Ils vont en soirée, on y allait pour danser,
00:12:00ils y vont pour tuer maintenant.
00:12:02Dans un communiqué, le maire de la ville
00:12:04s'offusque de la situation
00:12:06et des actes commis par des barbares.
00:12:08Il assure également mettre à disposition des enquêteurs
00:12:10toutes les images prises par les caméras
00:12:12de surveillance de la ville.
00:12:14On va partir tout de suite en direct sur place
00:12:16pour faire le point.
00:12:18On retrouve Thibault Marcheton, envoyé spécial
00:12:20de CNews au sable de l'Aune.
00:12:22Bonjour Thibault, que sait-on sur l'enquête
00:12:24et sur ce qui s'est passé à cette heure ?
00:12:26Écoutez Jean-Marc,
00:12:28ce qui s'est passé, en tout cas de source policière,
00:12:30c'est qu'une rigue s'éclate à 5h du matin
00:12:32à la sortie d'une boîte de nuit,
00:12:34deux personnes ont été blessées à l'arme blanche.
00:12:36Quand les secours arrivent sur place,
00:12:38ces personnes sont inconscientes.
00:12:40Maintenant, les informations que nous avons pu récolter
00:12:42sur place, en discutant notamment avec les familles
00:12:44de ces personnes qui ont été blessées à l'arme blanche,
00:12:46c'est que deux bandes se sont rencontrées
00:12:48dans une boîte de nuit.
00:12:50Elles ne se connaissaient pas auparavant.
00:12:52C'est un détail important.
00:12:54Elles ne se connaissaient pas auparavant.
00:12:56Une première altercation éclate à l'intérieur
00:12:58de cet établissement.
00:13:00Le service de sécurité de la boîte de nuit
00:13:02décide de sortir une des bandes.
00:13:04C'est la bande qui n'est pas originaire
00:13:06des Sables d'Olonne.
00:13:08Deux heures plus tard, la bande qui est originaire
00:13:10des Sables d'Olonne, les rugbymen,
00:13:12décident de sortir de la boîte de nuit
00:13:14et disent avoir revu ces mêmes individus
00:13:16qui, semble-t-il, les avaient attendus
00:13:18à la sortie de cet établissement.
00:13:20Ils sont attirés dans des petites rues
00:13:22derrière cette boîte de nuit, à l'intérieur
00:13:24de la ville des Sables d'Olonne.
00:13:26Et là, deux coups de couteau, en tout cas des coups de couteau
00:13:28contre deux personnes sont donnés
00:13:30par ces agresseurs.
00:13:32Une troisième personne est sur place. Elle prodigue les premiers soins
00:13:34très importants
00:13:36vers ces deux personnes
00:13:38qui sont donc touchées par armes blanches.
00:13:40Elle appelle les secours. Une fois que les secours
00:13:42arrivent, ces deux personnes sont inconscientes.
00:13:44Elles sont transportées
00:13:46en urgence à l'hôpital.
00:13:48Voilà donc les informations que nous avons.
00:13:50Elles sont données par la famille
00:13:52de ces individus,
00:13:54de ces deux jeunes qui ont été agressés.
00:13:56Vous le comprenez ici, évidemment, la motion
00:13:58est très forte et elle peut se comprendre
00:14:00dans les mots du maire de la ville qui parle d'actes
00:14:02faits par des barbares pour qui la vie
00:14:04n'a que très peu d'importance.
00:14:06Et vous l'avez entendu dans ce sujet,
00:14:08la ville tient à disposition des enquêteurs
00:14:10pour donner toutes les images de vidéosurveillance
00:14:12pour essayer d'interpeller l'auteur
00:14:14de cette agression le plus rapidement possible.
00:14:16Merci beaucoup Thibault Barcheton, en direct
00:14:18des Sables d'Olonne. Journaliste à CNews,
00:14:20Julien Audou, c'est une fois de plus la preuve
00:14:22au fond qu'il n'y a aucun endroit qui est épargné.
00:14:24Et cette affaire rappelle tristement
00:14:26la mort de Thomas Crépole,
00:14:28parce qu'on est encore avec des rugbymans,
00:14:30encore des sportifs qui sortent faire la fête
00:14:32et puis il y a des jeunes venus des cités d'à côté
00:14:34qui viennent et qui ont des couteaux quand même.
00:14:36C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces jeunes,
00:14:38il faut bien se rendre compte de ça, c'est que ces jeunes sortent avec des couteaux.
00:14:40Oui, la barbarie
00:14:42est partout sur le territoire.
00:14:44Effectivement, ça rappelle tristement
00:14:46le drame de Crépole, c'est-à-dire
00:14:48une soirée paisible, pacifique
00:14:50et puis une incursion,
00:14:52une attaque,
00:14:54avec une radzia, avec des couteaux.
00:14:56Effectivement, dans notre pays,
00:14:58le couteau est l'arme de destruction massive.
00:15:00Il y en a partout. Il y a 120
00:15:02attaques au couteau par jour dans notre pays.
00:15:04C'est en France, ce n'est pas au
00:15:06Mexique ou en Colombie, c'est en France.
00:15:08Et on sent bien que
00:15:10face à cela, tous les gouvernements
00:15:12qui ont dirigé notre pays
00:15:14sont impuissants, laissent cette situation
00:15:16dériver, d'une part parce que la justice
00:15:18est trop faible, elle n'est pas assez
00:15:20dissuasive pour attaquer
00:15:22et s'en prendre à ceux qui
00:15:24mettent à mal l'intégrité physique.
00:15:26Aujourd'hui, il y a véritablement
00:15:28un problème avec cette intégrité physique
00:15:30qu'on ne respecte plus, c'est-à-dire que le passage
00:15:32à l'acte, la violence, l'agression,
00:15:34les coups et blessures, on a 1000 coups et blessures
00:15:36par jour dans notre pays,
00:15:38tout ça est devenu
00:15:40banal, est devenu...
00:15:42c'est généralisé sur le territoire national.
00:15:44Ce sont toujours les mêmes, il faut le dire encore une fois,
00:15:46les profils de ces gens-là sont toujours
00:15:48les mêmes. On peut les appeler comme on veut,
00:15:50on peut les appeler voyous,
00:15:52moi je les appelle pour ce qu'ils sont,
00:15:54des racailles.
00:15:56Moi je les appelle pour ce qu'ils sont, des racailles.
00:15:58Tous les français savent le comportement,
00:16:00la tenue, les modes opératoires,
00:16:02le langage de ces gens-là qui constituent une menace
00:16:04partout, dans tous les événements populaires,
00:16:06que ce soit des fêtes, des foires,
00:16:08des soirées en boîte de nuit, des matchs de football,
00:16:10ce sont les mêmes qui nous pourrissent la vie,
00:16:12ce sont les mêmes qui, à chaque fois, donnent des coups
00:16:14de couteau, agressent les filles, les harcèlent,
00:16:16et ce sont les mêmes qui bénéficient
00:16:18de l'impunité,
00:16:20la fin du laxisme judiciaire.
00:16:22la fin du laxisme judiciaire.
00:16:24Mais c'est pas vous qui allez le décider.
00:16:26Non, parce que les juges sont indépendants.
00:16:28Mais bien sûr que si, l'abaissement déjà
00:16:30de la majorité pénale,
00:16:32parce que beaucoup de ces agresseurs sont
00:16:34des jeunes et de plus en plus jeunes,
00:16:36et faire en sorte que les peines
00:16:38les plus courtes soient données dès les premières
00:16:40agressions, dès les premiers actes,
00:16:42pour enrayer cette spirale. J'ajoute d'ailleurs que
00:16:44ces gens-là sont toujours les mêmes,
00:16:46ceux qui jettent des cocktails molotovs
00:16:48sur les policiers, ceux qui trafiquent
00:16:50dans les quartiers, il faut aussi s'en prendre
00:16:52aux familles, les responsabiliser
00:16:54par la suspension de leurs allocations.
00:16:56François Coque, est-ce que vous êtes d'accord par rapport à ce que dit Julien Audoul
00:16:58quand il dit c'est toujours les mêmes,
00:17:00c'est toujours ces gens-là qui ont le même comportement,
00:17:02c'est de la racaille ?
00:17:04Là, en l'occurrence, je crois que M. Audoul se trompe quand même
00:17:06sur le profil exact. Là, on parle de gens qui étaient en boîte de nuit,
00:17:08donc on n'est pas sur de jeunes gens
00:17:10qui seraient mineurs, pour lesquels les solutions...
00:17:12Sauf qu'il n'y a pas de mineurs en boîte de nuit !
00:17:14Que vous venez de proposer,
00:17:16correspondrait.
00:17:18Par contre, ce qu'il y a,
00:17:20c'est qu'on a des situations qui existaient autrefois.
00:17:22Là, on parle d'un groupe de rugbymen,
00:17:24et une soirée qui a sans doute été arrosée,
00:17:26les gens ont fait la fête, il y a des altercations
00:17:28entre groupes. Ça, on a toujours connu.
00:17:30Là, c'est un groupe de banlieue de la Roche-sur-Yonne
00:17:32qui est arrivé et qui avait des couteaux.
00:17:34La différence, c'est qu'il y a
00:17:36quelques années, ça se réglait encore à coups de bourre-pif
00:17:38à la sortie. La différence aujourd'hui,
00:17:40c'est qu'il y a une rupture dans l'imaginaire
00:17:42qui s'est opérée, où les gens
00:17:44se croient autorisés à passer.
00:17:46Si je peux me permettre,
00:17:48on va faire attention à ce qu'on dit,
00:17:50les couteaux sont toujours du même côté.
00:17:52Ceux qui se font tuer, c'est les gens
00:17:54qui sont chez eux. Les rugbymen n'avaient pas de couteau.
00:17:56Les couteaux sont du même côté.
00:17:58Les couteaux sont largement généralisés.
00:18:00Et dans l'affaire de Crépole,
00:18:02c'est pareil.
00:18:04Les couteaux étaient du même côté.
00:18:06Tout le monde n'est pas venu avec son couteau.
00:18:08Ce n'est pas tout le monde qui va en boîte avec son couteau.
00:18:10C'est certaines personnes
00:18:12qui viennent en boîte avec un couteau,
00:18:14qui sortent avec un couteau.
00:18:16Tout doit être fait pour les mettre
00:18:18hors d'état de nuire.
00:18:20Après, c'est un phénomène qui se répand.
00:18:22Je le redis.
00:18:24Je le redis.
00:18:26C'est là où c'est compliqué.
00:18:28Vous vivez sur une île en disant ça.
00:18:30Non, pas sur une île.
00:18:32Les gens que je connais qui sortent en boîte,
00:18:34ils ne sortent pas avec des couteaux.
00:18:36Il y en a.
00:18:38Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:18:40Que ce sont uniquement les gens de quartier populaire
00:18:42qui aujourd'hui ne sortent pas ?
00:18:44Pas de quartier populaire.
00:18:46C'est souvent de la racaille.
00:18:48Si le terme, c'est le mot racaille,
00:18:50je n'ai pas de problème avec le mot racaille.
00:18:52C'est des petits caïds qui aujourd'hui sortent en boîte
00:18:54avec des couteaux.
00:18:56Les jeunes sportifs ne sortent pas avec des couteaux.
00:18:58Dans la description que vous faites,
00:19:00on a avancé jusqu'où ?
00:19:02On a avancé.
00:19:04C'est à corriger ce que vous dites.
00:19:06Le couteau, c'est généralisé.
00:19:08Le couteau, c'est pas généralisé.
00:19:10Il s'est généralisé chez certains.
00:19:12Il s'est généralisé chez certains.
00:19:14Je vous donne la parole dans un instant.
00:19:16On est avec Denis Jacob, secrétaire général
00:19:18du syndicat alternatif police et FDT.
00:19:20Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:19:22Cette histoire des sables d'Olonne,
00:19:24elle est terrible parce que ce sont
00:19:26deux jeunes sportifs qui étaient là
00:19:28pour faire la fête.
00:19:30Et la fête se termine à coups de couteau
00:19:32avec un qui est toujours dans le coma,
00:19:34honnêtement, il y a de quoi avoir peur
00:19:36sur ce qui se passe.
00:19:38Bonjour, Jean-Marc Morandini.
00:19:40Oui, écoutez, malheureusement,
00:19:42ça ne fait une fois de plus que la démonstration
00:19:44de ce que nous connaissons
00:19:46maintenant depuis plusieurs années.
00:19:48Les statistiques, les dernières statistiques
00:19:50à notre possession qui prônaient
00:19:52de l'Observatoire national de la délinquance
00:19:54et de la réponse pénale
00:19:56en 2023 faisaient état
00:19:58de 120 attaques au couteau,
00:20:00agressions au couteau par jour.
00:20:02Donc malheureusement,
00:20:04on le constate là et on le constate
00:20:06hier soir à Marseille
00:20:08où trois personnes ont été agressées
00:20:10au couteau et sur les trois,
00:20:12deux d'entre elles seraient entre la vie
00:20:14et la mort au moment où je vous parle.
00:20:16Donc ça témoigne bien qu'il y a
00:20:18un vrai problème d'insécurité
00:20:20en France, d'ailleurs les statistiques
00:20:22du ministère de l'Intérieur sont très transparentes
00:20:24et démontrent qu'il y a quand même
00:20:26une augmentation de la délinquance
00:20:28et il y a effectivement
00:20:30une réponse pénale
00:20:32ferme à apporter.
00:20:34Il y a bien évidemment
00:20:36la question, ce n'est pas le cas de figure
00:20:38à la Rossurion,
00:20:40au Sable d'Olonne pardon,
00:20:42il y a le cas de figure bien évidemment
00:20:44de la délinquance des mineurs
00:20:46dont l'ordonnance de 45
00:20:48qui a été réformée récemment
00:20:50n'est pas encore totalement performante
00:20:52pour endiguer la problématique
00:20:54de la délinquance des mineurs et il faudra
00:20:56revenir dessus. Et puis il y a
00:20:58la sanction par la justice
00:21:00et une très grande fermeté et
00:21:02mon rôle n'est pas de faire de la politique
00:21:04mais j'ai pris connaissance des différents
00:21:06programmes dans le cadre des législatives
00:21:08quand je prends celui
00:21:10de la France Insoumise
00:21:12où ils abordent la question
00:21:14de régler le problème
00:21:16de
00:21:18la surpopulation carcérale
00:21:20je ne sais pas
00:21:22comment ils vont la régler, il n'y a que deux possibilités
00:21:24soit on construit des prisons
00:21:26et il va falloir attendre une dizaine
00:21:28d'années au moins pour qu'on en ait des nouvelles
00:21:30soit on va remettre en liberté
00:21:32des détenus et donc
00:21:34j'aimerais bien savoir ce qu'il va en être
00:21:36donc si derrière on n'a pas
00:21:38une sanction pénale à la hauteur
00:21:40des faits commis et je ne parle pas
00:21:42que pour des agressions au couteau
00:21:44je parle de la délinquance en général
00:21:46et quelles que soient les origines
00:21:48de ces délinquants, il va bien falloir
00:21:50y apporter une réponse ferme
00:21:52si on n'apporte pas une réponse ferme
00:21:54le travail de la police
00:21:56ne servira à rien, on les aura à peine
00:21:58interpellés qui seront
00:22:00remis en liberté, c'est ce que nous connaissons
00:22:02aujourd'hui, c'est à dire qu'on a à peine
00:22:04mis à disposition de la justice, à peine terminé
00:22:06la procédure, qu'ils sont remis en
00:22:08liberté avec des convocations
00:22:10en justice plusieurs mois
00:22:12après et en règle générale
00:22:14sauf si on a affaire à des multi-
00:22:16récidivistes, en règle générale
00:22:18ils s'en sortent avec quelques mois de sursis
00:22:20donc c'est ça qui ne va pas dans le système de la chaîne
00:22:22pénale aujourd'hui, aujourd'hui la police
00:22:24fait son travail mais derrière on n'a pas
00:22:26une sanction suffisamment ferme
00:22:28contre ces délinquants. Merci beaucoup Denis Jacob
00:22:30secrétaire général du syndicat alternative police
00:22:32CFDT et je confirme
00:22:34les infos que vous nous donniez sur
00:22:36Marseille puisque vous avez évoqué Marseille
00:22:38à l'instant donc vous êtes mieux informé
00:22:40c'est normal puisque vous êtes policier avec nos confrères
00:22:42journalistes de la Provence mais ils annoncent
00:22:44à l'instant qu'effectivement deux personnes sont
00:22:46entre la vie et la mort à Marseille
00:22:48après une rixe qui a éclaté dans le quartier
00:22:50Saint-Louis dans le 15ème arrondissement
00:22:52alors juste d'un mot, écoutez bien ce qui s'est passé
00:22:54trois personnes âgées d'une vingtaine d'années ont été
00:22:56blessées, elles ont reçu plusieurs
00:22:58coups de couteau et de batte de baseball
00:23:00l'une des victimes aurait également été percutée
00:23:02par le véhicule des agresseurs
00:23:04des violences qui pourraient faire suite
00:23:06à l'agression d'une jeune femme
00:23:08voilà un peu la situation dans laquelle
00:23:10on est Jean-Christophe Gallien, là
00:23:12les Sables d'Olonne enfin c'est vrai
00:23:14que c'est terrible quand même et jamais
00:23:16il y a quelques années mais il y a même dix ans
00:23:18on se disait qu'une bagarre finissait
00:23:20systématiquement quasiment à coup de couteau
00:23:22parce que Marseille et Sables d'Olonne c'est un peu différent
00:23:24oui mais c'est des attaques au couteau
00:23:26Marseille on sent
00:23:28la conflictualité se résout maintenant
00:23:30de manière très violente, c'est à dire qu'il y a des opérations
00:23:32qui sont menées pour
00:23:34rendre coup pour coup, ça c'est un phénomène
00:23:36quand même qui est déjà majeur, c'est à dire qu'avant
00:23:38on trouvait ça dans d'autres pays, aujourd'hui c'est chez nous
00:23:40et en permanence c'est généralisé
00:23:42mais ça se situe entre des bandes rivales
00:23:44là c'est objectif, il y a des notions
00:23:46de territoire, mais sauf que
00:23:48c'est de plus en plus violent. Là où c'est
00:23:50complexe à Sables d'Olonne, c'est qu'effectivement
00:23:52il y a les bagarres sorties de boîtes
00:23:54de nuit, de week-end, ainsi de suite, c'est clair. Ce qui s'est
00:23:56passé aujourd'hui c'est que quand on riposte
00:23:58c'est ça qui est à l'intérieur important
00:24:00c'est quand on riposte à des agressions
00:24:04et quand on riposte
00:24:06au lieu de fermer, excusez-moi de le dire comme ça
00:24:08de quitter, de partir
00:24:10aujourd'hui on prend un coup de couteau
00:24:12et c'est ça qui est important, c'est à dire que dans le réel du réel
00:24:14tout le monde le sait aujourd'hui pour l'avoir éprouvé
00:24:16intimement
00:24:18c'est à dire que c'est pas arrivé à
00:24:20ces pauvres garçons de Sables d'Olonne, c'est arrivé à tout le monde
00:24:22dans la rue aujourd'hui, le soir, la nuit
00:24:24au cours de boîtes de nuit, mais pas seulement
00:24:26ça peut être dans le métro, ça peut être ailleurs
00:24:28si vous fermez, excusez-moi de le dire
00:24:30je vais le dire comme ça, fermez votre gueule
00:24:32vous l'ouvrez trop et vous ripostez
00:24:34parce que soit vous aidez quelqu'un, soit parce que
00:24:36vous-même vous êtes agressé
00:24:38par rapport à vos enfants, par rapport à votre compagne
00:24:40on se laisse pas faire exactement
00:24:42et qu'on maintient la volonté
00:24:44de gagner du terrain, ou qu'on veut intervenir parce qu'il y a
00:24:46trop de bruit, parce que je sais pas quoi
00:24:48il est 2h du matin, ça joue au foot, c'est pas grave
00:24:50ça pour le coup, mais qu'on descend et on dit voilà
00:24:52apparemment ça se réglait, là aussi auparavant, l'autorité
00:24:54ou quelqu'un qui n'était plus
00:24:56un aîné pouvait dire des choses, aujourd'hui ça devient
00:24:58complexe, et ça devient complexe non pas simplement parce que vous prenez
00:25:00un mauvais coup en vous repoussant ou en mettant
00:25:02un coup de poing ou n'importe quoi, ça devient complexe parce qu'à ce moment-là
00:25:04on sort une lame, une lame c'est quoi ?
00:25:06c'est ce que les gens portent sur eux, alors ça peut être
00:25:08une lame aujourd'hui, dans d'autres situations
00:25:10dans d'autres pays, et ça a commencé dans ce pays aussi
00:25:12on passe déjà parfois au-delà
00:25:14c'est-à-dire qu'on n'est plus dans la lame si vous voulez
00:25:16c'est-à-dire qu'on vous montre, on va le dire comme ça
00:25:18un feu en face de vous, et on vous dit tu veux quoi
00:25:20et donc aujourd'hui c'est ça, c'est cette incapacité
00:25:22qu'on a aujourd'hui de régler les choses comme on les réglait
00:25:24auparavant, c'est-à-dire non pas de
00:25:26bande rivale, mais simplement parce qu'on pouvait
00:25:28dire, non on n'est pas d'accord, on y va
00:25:30on avait un peu de probabilité... Et aujourd'hui la solution, mais vous l'avez évoqué
00:25:32la solution pour ne pas être embêté
00:25:34c'est on s'en va, on baisse la tête et on ferme sa gueule
00:25:36et parfois on baisse la tête et on ferme la gueule
00:25:38c'est-à-dire que déjà à ce niveau-là, il y a du gain de terrain
00:25:40après, ce gain de terrain n'est pas reconquis
00:25:42par la justice, alors à partir du moment où il n'est pas reconquis
00:25:44par la justice, on perd deux fois du terrain, c'est hyper important
00:25:46je vous propose, on va faire le CNews Info, parce qu'il est
00:25:48à 11 heures passées, on va faire le CNews Info avec son mail
00:25:50à l'habitude, mais restez avec nous parce que juste après
00:25:52on va attendre les témoignages des frères
00:25:54de l'une des victimes
00:25:56qui s'appelle Lucas, ses frères ont accepté
00:25:58de nous parler, vous allez les entendre, ils vont raconter la soirée
00:26:00et vous allez entendre, ils ont vécu
00:26:02l'horreur, l'horreur totale
00:26:04puisqu'ils étaient avec leurs frères
00:26:06qui ont été attaqués dans cette soirée
00:26:08ils témoignent dans un instant sur CNews
00:26:10tout de suite le CNews Info et c'est avec son mail à l'habitude
00:26:16Une alliance entre la Carpe et le Hérisson
00:26:18Éric Ciotti fustige l'alliance
00:26:20entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon
00:26:22au micro de Laurence Ferrari ce matin
00:26:24le candidat RNLR
00:26:26dans la première circonscription des Alpes-Maritimes
00:26:28appelle tous les français à venir vers lui
00:26:30et ses alliés du RN
00:26:32je suis un prisonnier politique
00:26:34et le premier extradé de la sorte
00:26:36avec mes camarades, déclaration
00:26:38de Christian Thyn depuis sa prison
00:26:40de Mulhouse où le leader Kanak
00:26:42a été incarcéré tout comme 6 autres militants
00:26:44indépendantistes après les récentes
00:26:46émeutes en Nouvelle-Calédonie
00:26:48et puis l'équipe de France
00:26:50arrache son billet pour les
00:26:52quart de finale de l'Euro 2024
00:26:54face à sa victoire 1-0 contre la Belgique hier
00:26:56les Bleus affronteront donc
00:26:58le Portugal vainqueur dans la douleur
00:27:00de la Slovénie au tir au but hier
00:27:04Bonjour 4 sur CNews
00:27:06merci d'être en direct avec nous, on continue à parler
00:27:08de ce qui s'est passé au sable de l'Aune et pourquoi on en parle
00:27:10ce matin parce que c'est symbolique
00:27:12de ce qui se passe en France en ce moment
00:27:14et c'est peut-être une des motivations des votes
00:27:16qui ont eu lieu en faveur sans doute
00:27:18du rassemblement national dimanche dernier
00:27:20et on verra ce qui va se passer dimanche prochain
00:27:22mais voilà c'est clair que l'insécurité
00:27:24c'est une des motivations et c'est intéressant de comprendre
00:27:26ce qui se passe dans ce pays et puis
00:27:28moi je trouve un peu dommage que en même temps ces élections
00:27:30effacent tout et que tout à coup
00:27:32sur certaines chaînes on a l'impression qu'il ne se passe plus rien en France
00:27:34qu'il n'y a plus que les élections, or il se passe
00:27:36des drames en France et c'est important d'en parler
00:27:38voilà juste petite mise au point sur pourquoi
00:27:40j'ai voulu ouvrir avec ça ce matin
00:27:42et je vous propose d'écouter les témoignages bouleversants
00:27:44des frères de Lucas, c'est une des victimes
00:27:46ils ont accepté de parler
00:27:48à CNews et leur témoignage est bouleversant
00:27:50on regardait la finale
00:27:52de top 14, je suis un ami
00:27:54on s'amusait bien
00:27:56on a bu quelques bières, on s'amusait bien
00:27:58puis il voulait arriver dans les heures
00:28:00de minuit, une heure
00:28:02il voulait aller en boîte de nuit
00:28:04on commence à y aller
00:28:06moi j'avais pas du tout envie
00:28:08je me suis dit je n'y vais pas
00:28:10j'avais pas envie d'y aller
00:28:12voilà, ils font la fête
00:28:14il arrive ce qui arrive
00:28:16ce qu'on nous a dit c'est que
00:28:18il y a eu un début de bagarre dans la boîte de nuit
00:28:20les mecs leur dit de venir dans la ruelle
00:28:22ils passent le virage
00:28:24dans la petite ruelle, ils s'approchent
00:28:26puis en moins d'une demi seconde
00:28:28deux coups de couteau
00:28:30puis tout le monde est parti en courant
00:28:32mon frère et son ami
00:28:34tombent
00:28:36par terre en fait, ils sortent de la ruelle
00:28:38tombent par terre
00:28:40c'est leur ami qui était derrière
00:28:42qui les a sauvés en faisant les premiers soins
00:28:44et en appelant les secours
00:28:46ça a été très très vite
00:28:48il a eu un coup de couteau
00:28:50qui est parti
00:28:52planter dans la rate
00:28:54et qui a descendu, qui a entaillé
00:28:56ils ont serré le ventre presque
00:28:58jusqu'au nombril
00:29:00donc c'est surtout la rate qui a pris
00:29:02au départ
00:29:04est-ce qu'il a pris des coups aussi ?
00:29:06non, ça a été vraiment
00:29:08ils les ont attirés dans une ruelle
00:29:10ils ont pris l'angle et direct
00:29:12et puis c'était fini
00:29:14ils sont partis en courant
00:29:16c'est totalement gratuit parce que personne ne mérite un coup de couteau
00:29:18même pour un mauvais regard, même pour quoi que ce soit d'autre
00:29:20personne ne mérite un coup de couteau
00:29:22c'est clairement
00:29:24de la barbarie
00:29:26c'est gratuit
00:29:28on se dit vraiment que c'est le danger
00:29:30il est devant notre porte
00:29:32on croit que c'est toujours ailleurs que ça se passe
00:29:34et puis quand ça nous tombe dessus
00:29:36on tombe vraiment de haut
00:29:38vous attendez jamais à quelqu'un
00:29:40qui se fasse monter
00:29:42on ne souhaite pas notre pire ennemi
00:29:44on n'y penserait même pas
00:29:46nous on va régler ça
00:29:48une bagarre, un coup de poing, un écassé
00:29:50c'est pas grave, mais là on parle de coups de couteau
00:29:52les mecs ils sont là pour tuer
00:29:54ce qu'ils veulent tuer en fait
00:29:56il n'y a pas d'autre mot
00:29:58c'est de la barbarie, c'est de la haine pure
00:30:00ils vont en soirée
00:30:02on y allait pour danser
00:30:04ils y vont pour tuer maintenant
00:30:06c'est ça le pire
00:30:08la semaine dernière c'était 4 filles qui se sont fait piquer
00:30:10à l'établissement
00:30:12des coups de couteau il y en a eu l'année dernière
00:30:14même établissement
00:30:16c'est toujours dans cet établissement là, dans les autres
00:30:18il y a beaucoup moins de problèmes comme ça
00:30:20donc au bout d'un moment il faut peut-être se remettre en question
00:30:22et voir d'où vient
00:30:24limiter la casse peut-être aussi
00:30:26nous on n'a jamais
00:30:28une seule seconde pensé à faire des choses comme ça
00:30:30donc on ne sait pas comment ils pensent
00:30:32nous on ne serait pas par la tête
00:30:34ça ne traversera même pas l'esprit
00:30:36d'aller enlever
00:30:38faire une tentative d'enlever la vie de quelqu'un
00:30:40vous avez entendu Gou et Clément
00:30:42c'est les frères de l'une des victimes
00:30:44d'abord bravo pour leur dignité
00:30:46parce qu'ils ne sont pas dans la colère
00:30:48vraiment bravo et c'est très dur de ne pas être dans la colère
00:30:50parce qu'on sait que leur frère a été grèvement blessé
00:30:52et l'autre également
00:30:54et les deux sont dans un état grave
00:30:56donc ils ne sont pas dans la colère
00:30:58mais j'ai l'impression qu'ils sont les bras ballants
00:31:00qu'est-ce qui nous arrive en fait
00:31:02c'est ça aujourd'hui, la France, Paul-Antoine vous êtes politologue
00:31:04malgré tout, quand vous les entendez
00:31:06c'est ce qui me vient à l'esprit
00:31:08on se dit mais c'est quoi cette société
00:31:10dans laquelle on est en train de vivre
00:31:12ils sont là mais ça ne se passait pas comme ça avant
00:31:14pourquoi ?
00:31:16c'est une société d'ultra-violence
00:31:18premièrement il y a cette attaque qui me choque
00:31:20mais malheureusement de moins en moins
00:31:22parce qu'on en a toutes les semaines
00:31:24c'est pour ça qu'il ne faut pas les passer sous silence
00:31:26et c'est là où je voulais en venir
00:31:28cette attaque a eu lieu samedi
00:31:30pourquoi on n'en a pas parlé dimanche matin ?
00:31:32dimanche on n'avait pas le droit de parler de politique jusqu'à 20h
00:31:34quand je dis on, c'est évidemment pas moi
00:31:36mais on sait très bien que ça va faire monter le Rassemblement National
00:31:38Monsieur est élu, il le sait très bien
00:31:40et c'est ça qui est atroce
00:31:42c'est-à-dire qu'il y a deux préoccupations pour les Français aujourd'hui
00:31:44c'est le pouvoir d'achat et c'est l'insécurité
00:31:46pourquoi on ne règle pas la question de l'insécurité ?
00:31:48c'est très simple, c'est ces gens qui ont fait ça
00:31:50ces jeunes gens qui ont fait ça
00:31:52déjà quand on va en boîte de nuit avec un couteau c'est pas pour s'amuser
00:31:54moi je ne vais plus trop en boîte de nuit et quand j'y allais
00:31:56Excusez-moi, on a dit ça sur Crépol
00:31:58et vous avez vu tout à coup, pour certains journalistes
00:32:00c'est devenu un affrontement entre deux bandes
00:32:02ce n'est pas un affrontement à deux bandes
00:32:04excusez-moi, c'est de la racaille qui vient avec des couteaux dans une boîte de nuit
00:32:06et qui a envie de régler son compte
00:32:08et là visiblement, en tout cas dans l'état des informations qu'on a
00:32:10c'est la même chose qui s'est passée
00:32:12déjà pour moi c'est extrêmement simple, les gens qui ont fait ça
00:32:14là on est mardi, où est-ce qu'ils sont ?
00:32:16pour moi ils devraient être en garde à vue
00:32:18et ensuite c'est prison, il faut bien comprendre
00:32:20il faut que les jeunes en France et les gens en France, les Français comprennent
00:32:22que quand vous voulez prendre la vie de quelqu'un
00:32:24parce que quand vous mettez un coup de couteau c'est pas
00:32:26je veux le tuer, l'intention est là
00:32:28donc quand vous voulez prendre la vie de quelqu'un
00:32:30vous terminez en prison
00:32:32il faut que ces gens comprennent que vous, vous avez voulu briser
00:32:34ou vous avez brisé, parce que même s'il n'est pas mort
00:32:36sa vie est brisée, vous avez voulu briser la vie de quelqu'un
00:32:38la justice, l'état français
00:32:40va vous briser la vie
00:32:42c'est ça ce que ces gens doivent comprendre
00:32:44mais c'est ce que veulent les Français, c'est ce que réclament les Français
00:32:46mais ce n'est pas le cas, on a un garde des Sceaux qui tweet
00:32:48contre M. Odule, qui tweet contre le Rassemblement National
00:32:50la différence elle est là
00:32:52c'est ça le gros problème aujourd'hui en France
00:32:54Je veux juste vous dire ce que dit le maire
00:32:56parce qu'il y a le maire qui a réagi
00:32:58et avec raison, honnêtement
00:33:00c'est le maire des Sables d'Olonne, il dit ce week-end
00:33:02deux jeunes ont été victimes de barbares, il emploie les mots
00:33:04et c'est bien, deux jeunes ont été victimes
00:33:06de barbares, victimes de ceux
00:33:08pour qui nos vies ne valent rien
00:33:10ceux qui armés sortent en bois de nuit
00:33:12non pour danser mais pour planter, il s'appelle Yannick Moreau
00:33:14dans un communiqué publié hier
00:33:16ici jamais nous n'accepterons, jamais nous ne
00:33:18nous résignerons, jamais nous
00:33:20n'excuserons, ce week-end c'est notre
00:33:22ville toute entière qui a été poignardée
00:33:24bravo monsieur le maire, et là je crois
00:33:26qu'un maire tout seul ne peut pas faire grand chose
00:33:28il peut mettre de la police municipale peut-être
00:33:30mais en même temps c'est
00:33:32un problème plus vaste
00:33:34Et qu'est-ce qu'on fait dans la situation suivante
00:33:36c'est à dire que voilà, si vous voulez
00:33:38moi je les trouve très dignes
00:33:40mais je pense que ça arrive au même âge
00:33:42parce que j'ai plus le même âge
00:33:44évidemment que ces garçons, à mon frère
00:33:46ou à je ne sais qui
00:33:48j'en reste pas là
00:33:50eux ils n'ont pas le droit
00:33:52non mais exactement, je n'en reste pas là
00:33:54je peux vous assurer que c'est le cas, et si aujourd'hui ça arrivait à mes enfants
00:33:56je peux vous dire qu'ils ont été
00:33:58pour le coup commissariés de police
00:34:00ou pas commissariés de police, c'est terrible ce que je vais vous dire
00:34:02mais j'ai toujours du mal à comprendre comment on reste
00:34:04aussi dignes, aussi sereins, aussi gardiens
00:34:06pour tout vous dire honnêtement je pense qu'ils sont
00:34:08sous le choc, et je pense voilà
00:34:10c'est des rudiments, c'est des costauds
00:34:12attention à ce qu'il peut se passer
00:34:14ce que je vous dis là je n'aime pas le dire
00:34:16et c'est illégal
00:34:18exactement, exactement
00:34:20parce que l'article va encore s'en servir
00:34:22contre nous
00:34:24mais sauf que c'est une situation de fête
00:34:26c'est quoi le prochain chemin
00:34:28et c'est pour ça qu'il faut qu'il y ait une défense
00:34:30par le régalien
00:34:32le régalien à la base c'est pas 50 nuances
00:34:34de gris ou d'autorité
00:34:36c'est une réalité qu'il doit protéger, pas pour faire mal
00:34:38pas pour discriminer, pas pour faire
00:34:40quoi que ce soit, mais pour faire en sorte que
00:34:42on puisse effectivement pas seulement sortir en boîte
00:34:44tranquillement, c'est pas ça, mais qu'on puisse être tranquille
00:34:46dans des situations où simplement on est mis en difficulté
00:34:48de manière régulière
00:34:50permanent, je vous dis pas que c'est la seule fois
00:34:52mais si ça arrive 10 fois, parce que ça arrive 10 fois
00:34:54c'est pas une fois
00:34:56non mais là vous vous rendez compte, en plus c'est des bandes de rudiments
00:34:58donc on sait qu'à un moment donné on a touché leur pote
00:35:00on a touché leur pote gratuitement
00:35:02on rappelle bien évidemment
00:35:04qu'il ne faut pas se faire justice soi-même
00:35:06il faut laisser la police faire, il faut laisser la justice faire
00:35:08mais à un moment
00:35:10et on ne le cautionne pas
00:35:12et encore une fois je le redis, on ne le cautionne pas
00:35:14personne ne cautionne ça, juste à un moment
00:35:16il y a une réaction humaine, et c'est comme quand
00:35:18vous avez des parents dont leur fils
00:35:20ou leur fille se fait attaquer
00:35:22tuer, etc., qui dit j'ai envie de lui faire la peau
00:35:24bah non vous n'avez pas le droit
00:35:26mais on comprend, pas longtemps
00:35:28c'est comme ça qu'un état marche, en fait
00:35:30le citoyen français donne des pouvoirs
00:35:32à la justice parce que du coup il ne se fait pas vengeance
00:35:34mais la justice est faite au nom
00:35:36des français, sauf que quand la justice n'est pas faite
00:35:38bah le citoyen français qu'est-ce qu'il fait ?
00:35:40il a malheureusement plus le choix, c'est évidemment illégal
00:35:42il ne faut vraiment pas le faire évidemment
00:35:44mais il faut par contre que la justice fasse son travail
00:35:46et elle ne fait plus son travail
00:35:48et vous savez je crois qu'on est au coeur du vote
00:35:50mais bien sûr !
00:35:52on n'est pas politique politique mais je crois qu'on est au coeur du vote
00:35:54et je crois que les français ne supportent plus ça
00:35:56François Coq, les français en ont assez
00:35:58de cette situation, la France
00:36:00qu'est-ce qui est en train de devenir la France ?
00:36:02on est d'accord sur le constat qu'on a besoin
00:36:04de l'intermédiation de l'état
00:36:06pour résoudre les affrontements
00:36:08individuels entre les gens
00:36:10qui sont des rapports sociaux
00:36:12et donc on a besoin de cette intermédiation
00:36:14c'est celle qui a progressivement disparu, je crois que sur ce constat
00:36:16on le partage
00:36:18il y a un deuxième élément quand même qui a été mentionné
00:36:20dans votre reportage
00:36:22c'est qu'apparemment c'est un événement récurrent
00:36:24dans cet établissement
00:36:26donc il y a moyen aussi d'intervenir
00:36:28en termes de sécurité publique
00:36:30quitte à fermer l'établissement si c'est régulier, excusez-moi
00:36:32mais à un moment il y a des décisions à prendre
00:36:34il y a deux leviers sur lesquels on peut agir
00:36:36et je me permets en tant que l'éducateur
00:36:38et aussi en tant qu'enseignant
00:36:40c'est que tout à l'heure si je vous ai parlé d'imaginaire
00:36:42c'est à dessein aussi l'espèce
00:36:44d'imaginaire de violence
00:36:46qui se construit par les jeux vidéo
00:36:48arrêtez avec les jeux vidéo
00:36:50arrêtez avec cette même rengaine
00:36:52non tout ça ça compte
00:36:54quand les gens aujourd'hui ils passent
00:36:56de ce qu'ils ont dans la tête au passage
00:36:58non mais j'ai joué aux jeux vidéo moi aussi
00:37:00je n'ai pas planté des gens qui n'étaient pas d'accord avec moi
00:37:02non mais c'est n'importe quoi
00:37:04pensez comment ça marche
00:37:06c'est la construction d'un individu
00:37:08pas d'un individu seul, d'une cohorte d'individus
00:37:10oui d'une cohorte effectivement
00:37:12d'une cohorte qui est totalement impunie
00:37:14d'une cohorte qui est en rupture avec notre modèle de civilisation
00:37:16parce que
00:37:18ils l'ont très bien dit d'ailleurs
00:37:20le frère de la victime
00:37:22eux ça ne leur viendrait même pas à l'esprit
00:37:24parce que eux voilà il y a indifférent etc
00:37:26on règle ça avec une bagarre à l'ancienne
00:37:28mais on ne va pas porter atteinte à l'intégrité physique
00:37:30on ne va pas tuer la personne
00:37:32aujourd'hui vous avez des barbares
00:37:34partout, vous avez des barbares
00:37:36principalement dans des quartiers qui ne sont pas des quartiers populaires
00:37:38qui sont des quartiers à forte immigration
00:37:40il faut quand même dire, qui sont des quartiers islamisés
00:37:42qui ont d'autres modes d'intervention
00:37:44et d'autres codes culturels que les nôtres
00:37:46et qui considèrent que pour se faire justice
00:37:48pour comment dirais-je
00:37:50défendre leur territoire, parce qu'ils ont indifférent
00:37:52parce qu'ils ont un mauvais regard, parce qu'ils n'ont pas eu une cigarette
00:37:54parce que la fille qu'ils ont croisée finalement
00:37:56ne leur a pas répondu, ben ils peuvent se permettre
00:37:58de donner un coup de couteau, c'est ça la question
00:38:00et ces gens là, il faut les terroriser
00:38:02judiciairement, il faut que la justice
00:38:04soit implacable, il faut que la justice
00:38:06frappe durement, à chaque point
00:38:08qu'on porte atteinte à l'intégrité physique
00:38:10effectivement, on doit aller en prison
00:38:12il ne faut pas qu'il y ait de sursis, il ne faut pas
00:38:14qu'il y ait de remise de peine, il ne faut pas qu'il y ait de culture de l'excuse
00:38:16il ne faut pas qu'on se dise, parce que là
00:38:18le scénario il est écrit d'avance, comme à Crépole
00:38:20qu'est-ce qui va se passer ? Oh mais finalement
00:38:22il y a peut-être eu une parole raciste
00:38:24oh mais finalement ils se défendaient, ils portent des couteaux
00:38:26parce qu'ils sont en insécurité, et finalement
00:38:28les rugbymans peut-être qui eux aussi
00:38:30ils n'étaient pas blancs-bleus, voilà ce qui va se passer
00:38:32pour atténuer, pour minimiser
00:38:34et pour édulcorer cette situation
00:38:36qui se retrouve partout, et de plus en plus
00:38:38dans les petites communes, dans la ruralité
00:38:40Paul-Antoine ? Moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui a été dit
00:38:42parce qu'il y a eu une immigration en France depuis
00:38:44longtemps, et pour autant cette situation est assez nouvelle
00:38:46en revanche, là où il y a une
00:38:48grande différence, c'est que
00:38:50il y a une violence qui est acceptée
00:38:52par exemple dans les clips de rap, et je pense qu'on va en parler
00:38:54après, mais le clip de rap est hallucinant
00:38:56donc il y a cette violence, et en fait on a
00:38:58une jeunesse qui est biberonnée à cette
00:39:00violence et qui n'a pas de limite, c'est-à-dire que
00:39:02ils croient... Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous, c'est pas
00:39:04toute la jeunesse... Non, pas toute la jeunesse !
00:39:06Pourquoi c'est toujours une certaine jeunesse ?
00:39:08Non, mais pourquoi c'est toujours une certaine jeunesse ?
00:39:10Je dis on a cette jeunesse qui est biberonnée à une violence et qui n'a pas de limite
00:39:12Mais regardez les rugbymans, c'est pas des vieux là !
00:39:14Excusez-moi, c'est pas des vieux ! Et ils vous disent
00:39:16moi je sortirai pas avec un couteau ! Bien sûr !
00:39:18Bah oui, donc ça veut dire que c'est pas toute la jeunesse ?
00:39:20Non, non, je dis pas toute la jeunesse, je dis
00:39:22on a une jeunesse, une certaine jeunesse !
00:39:24Oui, ça je suis d'accord avec vous, c'est ce que je disais !
00:39:26Et qui est biberonnée à cette violence et qui n'a jamais
00:39:28de limite, qui ne retrouve pas de limite en fait !
00:39:30Oui, mais parce qu'en fait ils ont rien à peur !
00:39:32Ce qu'on veut dire c'est que c'est pas une fatalité ! Je suis d'accord !
00:39:34Jeux vidéo, clips de rap...
00:39:36Non, je suis d'accord ! Je connais plein de jeunes
00:39:38et heureusement qu'ils regardent des clips de rap, qu'ils dansent
00:39:40sur du rap... Ça fait 40 ans qu'il y a des clips de rap !
00:39:42Et qu'ils les écoutent, qu'ils chantent... Bon, on parlera du rap tout à l'heure !
00:39:44Non, mais juste, qu'ils chantent les textes pour autant, ils vont pas planter des mecs à la sortie d'une boîte !
00:39:48Ou à la sortie d'une école !
00:39:50On en est où au collège ?
00:39:52On parlera du rap tout à l'heure avec ce clip anti-RN
00:39:54qui est sorti hier soir à 23h45
00:39:56avec des mots d'une violence incroyable
00:39:58où on traite les femmes politiques,
00:40:00on les traite de putes, on les traite de chiennes,
00:40:02on dit qu'on va sortir... Pardon ?
00:40:04Les femmes politiques de droite ! Oui, oui, bien sûr !
00:40:06Mais c'est pour pas les citer, pour pas associer les noms !
00:40:08Moi je le fais !
00:40:10Mais de toute façon vous verrez tout à l'heure,
00:40:12on va en parler.
00:40:14On va revenir à la politique politicienne,
00:40:16alors ça aussi, ça fait partie des choses, moi,
00:40:18qui m'ont étonné ce matin,
00:40:20puisque selon nos confrères du JDD,
00:40:22Emmanuel Macron devrait procéder demain à des nominations
00:40:24pour verrouiller les postes clés
00:40:26avant l'arrivée possible de Jordan Bardella
00:40:28comme Premier ministre et d'un gouvernement du Rassemblement National.
00:40:30Et ça aussi, à mon sens,
00:40:32ça devrait faire la lune des journaux,
00:40:34parce que c'est quand même surréaliste.
00:40:36On est avec Élodie Huchard. Bonjour Élodie,
00:40:38merci d'être avec nous, c'est vrai que ce sont nos confrères du JDD
00:40:40qui ont sorti cette info.
00:40:42Qu'est-ce qu'on sait autour de ces éventuelles nominations
00:40:44qui pourraient intervenir demain
00:40:46pour bloquer donc, c'est ça, des postes clés ?
00:40:48Oui, en fait, c'est ça Jean-Marc,
00:40:50c'est-à-dire que le gouvernement et le président de la République
00:40:52anticipant une potentielle victoire
00:40:54du Rassemblement National, et donc un gouvernement
00:40:56Rassemblement National, et bien ils sont en train
00:40:58de verrouiller un certain nombre de postes.
00:41:00Alors on a eu déjà des nominations, notamment chez les recteurs
00:41:02la semaine dernière, et là on parle plutôt
00:41:04de postes de préfet. Donc pour comprendre
00:41:06et pour expliquer à notre spectateur, le préfet c'est celui
00:41:08qui, dans chaque département,
00:41:10représente l'État et donc met en place
00:41:12la politique souhaitée par l'État.
00:41:14Et pour nommer un préfet, il faut deux signatures,
00:41:16celle du président de la République et celle du ministre de l'Intérieur.
00:41:18Alors quand vous êtes dans un gouvernement où tout le monde
00:41:20s'entend bien et est en lien avec le
00:41:22président de la République, c'est très facile. En revanche,
00:41:24si par exemple demain, nous avions Emmanuel Macron
00:41:26comme président et Jordan Bardella comme
00:41:28premier ministre, et bien forcément sur les postes clés
00:41:30a priori, ils ne seraient pas d'accord et donc
00:41:32les nominations pourraient être bloquées dans un sens
00:41:34ou dans l'autre. Donc l'idée c'est de se dire que demain
00:41:36au conseil des ministres, on aura sans doute dans le compte rendu
00:41:38la nomination de préfet. Alors
00:41:40évidemment, le but c'est de se dire qu'on va mettre
00:41:42plutôt des gens, soit par exemple des gens qu'on a envie
00:41:44de recaser, c'est ce qui se fait beaucoup, des fidèles collaborateurs,
00:41:46des proches du chef de l'État qui pourraient
00:41:48devenir préfet ou bien tout simplement
00:41:50des préfets où on est sûr qu'ils sont bien en phase
00:41:52avec la ligne du président de la République.
00:41:54Sachant qu'il faut quand même se rappeler que
00:41:56depuis le début de son quinquennat, comme tous les présidents
00:41:58de la République, c'est bien Emmanuel Macron
00:42:00qui a nommé les préfets jusque là
00:42:02mais visiblement il y avait encore des ajustements à faire
00:42:04selon lui. Et question, tout ça c'est bien
00:42:06légal ? C'est légal même à
00:42:08cinq jours d'une élection, c'est légal
00:42:10de faire ça ?
00:42:12Oui, bien sûr, c'est légal et évidemment
00:42:14c'est le genre de petite tambouille politicienne
00:42:16qui ne plaît pas franchement aux Français mais où
00:42:18on peut s'habituer, on peut comprendre la logique
00:42:20du chef de l'État. Le problème c'est que maintenant, avec
00:42:22notamment les réseaux sociaux et puis la communication
00:42:24autour du conseil des ministres, tout ça maintenant
00:42:26est rendu totalement public alors
00:42:28qu'on peut imaginer que ça s'est déjà fait des dizaines
00:42:30de fois, sans doute de manière un peu plus
00:42:32discrète, si j'ose dire.
00:42:34Merci beaucoup Elodie. Reste avec nous parce qu'on va vous retrouver dans un instant
00:42:36pour parler de Jordan Bardella. Je vous propose
00:42:38d'écouter la réaction d'Éric Ciotti justement
00:42:40à ces informations sur lesquelles
00:42:42il pourrait y avoir des nominations demain pour verrouiller
00:42:44les postes clés. Lui parle carrément
00:42:46de coup d'État administratif.
00:42:48Écoutez.
00:42:50On voit bien qu'on est en train, dans une panique générale
00:42:52de recaser les proches.
00:42:54On dirait ça s'est toujours fait.
00:42:56Mais là, de façon très
00:42:58accélérée. D'abord c'est un signe de défaite
00:43:00peut-être de lucidité en la matière
00:43:02mais ce qu'on nous annonce
00:43:04pour demain, on verra si c'est confirmé
00:43:06c'est un immense coup de balai
00:43:08on enlèverait
00:43:10des fonctionnaires compétents
00:43:12pour mettre des militants
00:43:14on mettrait à la tête de la police nationale
00:43:16un militant qui n'a aucune expérience
00:43:18enfin, on rentrerait dans
00:43:20un régime différent
00:43:22on rentrerait dans un régime différent
00:43:24et ça, je le dis, ce n'est pas
00:43:26acceptable, ce n'est pas supportable
00:43:28ça serait un coup d'Etat administratif
00:43:30Paul-Antoine, vous êtes politologue
00:43:32donc je me tourne vers vous, c'est légal
00:43:34on l'a compris, Elodie nous l'a dit
00:43:36c'est vrai que l'expression d'Eric Ciotti
00:43:38elle est forte, mais je me demande s'il n'a pas raison
00:43:40coup d'Etat administratif
00:43:42En français, ça s'appelle du népotisme
00:43:44voilà
00:43:46vous mettez des gens qui vous ont rendu des services
00:43:48à la tête des institutions de l'Etat
00:43:50il y a quelque chose qui est extrêmement dangereux là-dedans
00:43:52c'est que, il y a certains postes
00:43:54clairement on s'en fiche, c'est pas très grave
00:43:56mettre Madame Royale ambassadrice des pôles
00:43:58globalement, on s'en fout
00:44:00par contre, les préfets
00:44:02et des pôles PO
00:44:04c'est pas celle-là
00:44:06ça va bientôt venir peut-être
00:44:08par contre, ce qui est extrêmement grave
00:44:10c'est que les préfets sont là pour assurer
00:44:12l'ordre républicain en France
00:44:14on vient de faire un sujet comme quoi on explique qu'il y a malheureusement
00:44:16de moins en moins d'ordre en France
00:44:18donc ces gens-là, ils ne sont pas là par hasard
00:44:20vous n'êtes pas préfet par hasard, vous êtes préfet parce que
00:44:22vous venez du corps préfectoral
00:44:24M. Macron a voulu détruire tous les corps, le corps diplomatique
00:44:26le corps préfectoral, donc là c'est la fin
00:44:28de tout ça, sauf qu'on a des serviteurs
00:44:30de l'Etat, qui sont là pour servir l'Etat, qui connaissent
00:44:32leur métier, qui sont en général apolitiques
00:44:34ils ont évidemment leur conscience
00:44:36politique, mais ils servent l'Etat
00:44:38quel que soit le gouvernement
00:44:40et quelle que soit la personne qui dirige l'Etat
00:44:42et ils sont là pour faire une mission, globalement
00:44:44là ils sont trop au service d'Emmanuel Macron et pas au service
00:44:46du Premier Ministre, il faut être fier
00:44:48c'est ça qui est catastrophique, et c'est inadmissible
00:44:50et je ne comprends pas, et surtout faire ça
00:44:52pendant 4 jours, 5 jours
00:44:54Julien Audoul, comment vous le vivez vous ?
00:44:56Je suis choqué
00:44:58comme beaucoup de français je pense
00:45:00en démocratie, il faut savoir accepter la défaite
00:45:02ça fait partie de la démocratie
00:45:04quelques fois on a la majorité, quelques fois
00:45:06on a la minorité
00:45:08c'est la volonté des français en fait que M. Macron
00:45:10cherche à bloquer
00:45:12ce qui est étonnant parce qu'il a dit je refais voter justement
00:45:14parce que je veux que les français soient clairs
00:45:16et je veux que les français nous envoient un message clair
00:45:18or là en tout cas lundi le message était plutôt clair
00:45:20depuis lundi il y a des espèces de magouilles
00:45:22d'accords contre nature justement pour aller
00:45:24contre la volonté des français donc en fait c'est même pas
00:45:26logique avec ce qui a été annoncé par Emmanuel Macron
00:45:28Oui sauf que je pense que la véritable intention
00:45:30de M. Macron avec cette dissolution
00:45:32c'était le bordel généralisé
00:45:34c'était qu'il souhaitait que le PRI soit
00:45:36ingouvernable, je suis pas sûr moi
00:45:38je pense qu'il pensait récupérer la majorité
00:45:40pour récupérer la mise effectivement
00:45:42mais juste d'un mot
00:45:44la cohabitation elle est prévue par nos institutions
00:45:46par la cohabitation, enfin tout va bien
00:45:48se passer, il n'y a rien de grave
00:45:50encore une fois que le parti
00:45:52qui sera choisi pour
00:45:54être dans la majorité, j'espère que ce sera
00:45:56l'Assemblée Nationale dimanche, incarne
00:45:58et représente le pouvoir et soit
00:46:00à la tête du gouvernement, il n'y a rien
00:46:02de grave, tout est prévu par nos institutions
00:46:04que M. Macron essaye par tous les
00:46:06bidouillages, magouilles de bloquer
00:46:08de contrecarrer, etc
00:46:10on le voit dans cette campagne, je trouve ça
00:46:12évidemment pas au niveau de la fonction
00:46:14présidentielle. François Coq vous êtes choqué ?
00:46:16En tout cas vous avez raison M. Aoudoul de dire que
00:46:18la cohabitation est prévue
00:46:20et un régime
00:46:22qui peut se mettre
00:46:24en oeuvre, mais par contre elle n'est pas
00:46:26le régime normal du fonctionnement du pouvoir
00:46:28et c'est ça que ça donne à voir
00:46:30la cohabitation a toujours été et sera toujours
00:46:32un rapport de force, donc le président
00:46:34de la République use de ses nominations
00:46:36pour essayer d'atténuer le rapport
00:46:38de force qui serait celui d'un gouvernement
00:46:40du Rassemblement National
00:46:42ou celui d'un gouvernement qui serait un espèce
00:46:44d'un gouvernement grand chapiteau, une espèce
00:46:46de grande coalition hétéroclite
00:46:48au sein de laquelle M. Macron lui-même
00:46:50serait minoré, donc il faut voir ça comme une opération
00:46:52quelle que soit l'issue. Ouais mais c'est moralement
00:46:54c'est légalement c'est autorisé mais moralement
00:46:56c'est quand même voilà, on peut se dire que
00:46:58les français qui regardent ça, les français qui assistent à ce
00:47:00spectacle, ils disent quand même
00:47:02excusez-moi de le dire aussi sèchement mais on nous croit
00:47:04un peu pour des cons quoi. Je ne vous dis pas le contraire M. Morandini
00:47:06mais vous me demandez quelle est la lecture
00:47:08c'est cette lecture vis-à-vis de la cohabitation
00:47:10c'est cette lecture vis-à-vis de quelqu'un qui sait et qui acte
00:47:12déjà sa propre défaite, je le dis bien, quelle que soit
00:47:14l'issue, rassemblement national
00:47:16ou autre chose comme gouvernement
00:47:18et qui essaie de garder quelques petites cartes en main.
00:47:20Alors la question c'est d'abord si Jordan Bardella
00:47:22va aller au poste de Premier ministre ou pas. Jusque là
00:47:24Jordan Bardella avait dit je n'y vais que si
00:47:26j'ai la majorité absolue. Hier soir, pour la
00:47:28première fois, on a eu le sentiment
00:47:30que ça changeait un peu. Jordan Bardella qui était
00:47:32invité du 20h de TF1, écoutez.
00:47:34Il n'y a pas un français qui nous regarde
00:47:36ce soir qui peut légitimement penser
00:47:38que je peux changer les choses si je n'ai pas
00:47:40la majorité absolue. Alors s'il manque deux ou trois
00:47:42fauteuils pour avoir cette majorité absolue,
00:47:44il n'est pas impensable que des députés
00:47:46élus sous d'autres couleurs, divers
00:47:48droits, républicains, acceptent de travailler
00:47:50à nos côtés et de voter la confiance.
00:47:52Mais si vous les comprenez bien que je ne veux
00:47:54pas être Premier ministre pour ma glorieuse personnelle.
00:47:56Hélo Duchard est toujours
00:47:58avec nous. Hélo dit c'est une reculade
00:48:00ou c'est un éclaircissement ?
00:48:02Non, en fait c'est plutôt un éclaircissement
00:48:04et il faut bien comprendre ce que dit Jordan Bardella.
00:48:06Il n'est pas en train de dire si j'ai une majorité
00:48:08relative très loin de la majorité absolue
00:48:10je prendrai le poste de Premier ministre. Il est plutôt en train
00:48:12de dire que s'il a une majorité
00:48:14relative à deux ou trois sièges ou très proche
00:48:16en tout cas de la majorité absolue, il
00:48:18cherchera notamment chez les républicains les moyens
00:48:20d'avoir une vraie majorité absolue et de pouvoir
00:48:22devenir Premier ministre.
00:48:24Alors ça peut être vu comme un ajustement
00:48:26ou une reculade mais en tout cas c'est aussi un Jordan Bardella
00:48:28qui s'adapte à tout ce qu'on voit depuis deux jours
00:48:30à tous ces désistements. Il comprend bien
00:48:32que la majorité absolue peut être plus compliquée
00:48:34à obtenir donc il trouve des moyens
00:48:36d'y parvenir en disant que par exemple certains LR
00:48:38pourraient rejoindre le Rassemblement national.
00:48:40Pour l'instant rien n'est fait, il y a aussi un certain
00:48:42nombre de LR plutôt RN compatibles
00:48:44qui sont en difficulté dans leur circonscription
00:48:46et puis surtout ce que Jordan Bardella veut
00:48:48c'est si jamais il devient Premier ministre de pouvoir
00:48:50vraiment gouverner. Il l'a déjà
00:48:52dit, il ne veut pas être là juste pour faire de la figuration
00:48:54il ne veut pas un gouvernement de saletin branle qui soit là
00:48:56pour faire un petit peu de médias de politique
00:48:58mais qui n'arrive pas à changer les choses donc
00:49:00il met en place, il essaye en tout cas de préparer les esprits
00:49:02au fait que le Rassemblement national
00:49:04soit non seulement au pouvoir mais qu'il est
00:49:06vraiment le pouvoir d'exercer pleinement
00:49:08le mandat confié par les Français.
00:49:10Hélodie, au fond la stratégie de Jordan Bardella
00:49:12elle est très logique parce que
00:49:14imaginons qu'il lui manque 50 députés
00:49:16ou 60 députés pour avoir
00:49:18la majorité absolue, ça veut dire que
00:49:20s'il va à Matignon
00:49:22à la première motion de censure, il tombe
00:49:24donc en fait ça ne sert à rien donc finalement
00:49:26parce que j'entends des gens qui s'émeuvent en disant
00:49:28oui mais il n'ose pas y aller s'il n'a pas la majorité
00:49:30absolue mais c'est assez logique en fonction
00:49:32de nos institutions en même temps.
00:49:34Ah oui c'est totalement logique c'est-à-dire qu'en
00:49:36cas de majorité véritablement
00:49:38très relative comme vous disiez par exemple s'il manque
00:49:4040 ou 50 sièges, déjà pourquoi le Président de la République
00:49:42choisirait de nommer Jordan Bardella au
00:49:44poste de Premier ministre, ça serait la première question
00:49:46et ça poserait deux problèmes, vous venez de le souligner d'abord
00:49:48un gouvernement qui pourrait être renversé
00:49:50sur chaque texte et puis surtout un gouvernement
00:49:52qui ne pourrait rien faire, le Rassemblement
00:49:54national sait que le pire écueil pour eux
00:49:56s'ils veulent gagner en 2027 ça serait
00:49:58d'accepter le pouvoir coûte que coûte parce qu'ils le voudraient
00:50:00plus que tout mais de ne rien pouvoir faire
00:50:02et donc en 2027 quand il serait en campagne les Français ne manqueraient
00:50:04pas de leur dire vous voyez vous avez été au pouvoir
00:50:06pendant deux ans vous n'avez rien changé.
00:50:08Donc forcément pour eux s'ils accèdent au pouvoir
00:50:10il faut qu'ils puissent pleinement l'exercer
00:50:12c'est logique pour le Rassemblement national comme ça a été logique
00:50:14pour tous les partis qui ont voulu le pouvoir jusqu'à maintenant.
00:50:16Merci beaucoup Hélo Ducharme pour cet éclairage
00:50:18journaliste politique, Jean-Christophe Gagnard
00:50:20il a raison au fond Bardella.
00:50:22On ne pouvait pas s'attendre à autre chose en réalité ça serait pareil
00:50:24de tous les bords politiques quels qu'ils soient
00:50:26Jean-Luc Mélenchon l'a acté quelque part aussi
00:50:28il a déjà dit que finalement
00:50:302024 c'était fini
00:50:32donc en réalité Jordan Bardella il clarifie
00:50:34mais il clarifie quoi en fait il y a un deuxième tour
00:50:36qui va s'organiser probablement
00:50:38qu'il n'y aura pas de majorité absolue
00:50:40immédiatement mais c'est une hypothèse
00:50:42majorité absolue, la messe est dite, la réalité
00:50:44c'est qu'à ce moment-là le gouvernement s'organise
00:50:46le Président de la République nomme, il a fait ses contrefeux
00:50:48au passage il a commencé mercredi dernier
00:50:50et 26 ans les nominations c'est pas
00:50:52simplement après demain ou demain.
00:50:54Donc en réalité ça a vraiment en tête de poste.
00:50:56C'est ce qu'a dit Eric Chottier ce matin et ça a déjà commencé
00:50:58lors du dernier conseil des deux ministres mercredi.
00:51:00Maintenant ce qui peut se passer
00:51:02c'est qu'après il y a un troisième tour à l'Assemblée Nationale
00:51:04où à ce moment-là le Rassemblement National
00:51:06qui sera en possibilité d'aller chercher des alliés
00:51:08va non pas faire campagne
00:51:10cette fois-ci sur le terrain à la rue physique
00:51:12mais va le faire dans les travais de l'Assemblée Nationale
00:51:14et voir comment c'est possible. Il va sonder
00:51:16s'il ne peut pas estimer qu'effectivement
00:51:18il y a quelque chose qui autour d'une majorité relative
00:51:20peut s'organiser, c'est-à-dire en gros
00:51:22les LR qui décideraient, ils n'ont pas fait le premier
00:51:24chemin mais les amis de Monsieur par exemple
00:51:26et des moi autour de Monsieur Chottier
00:51:28évidemment mais il y a
00:51:30d'autres personnes qui sont potentiellement dans
00:51:32la cible du Rassemblement National et qui n'ont
00:51:34pas hésité, qui ont hésité pour l'instant
00:51:36mais qui pourraient le faire. Mais ce n'est pas gagné. Donc à ce moment-là
00:51:38qu'est-ce qui va se passer ? Il va se passer qu'il y aura le vide
00:51:40non pas le vide parlementaire mais le vide
00:51:42cohabitationnel par rapport au Président de la République
00:51:44parce que personne n'est obligé de rentrer en cohabitation
00:51:46avec le Président de la République. C'est la différence entre
00:51:48un régime parlementaire comme par exemple en Allemagne
00:51:50où il y a un Président de la République qui est là pour
00:51:52inaugurer les chrysanthèmes et là où pour le coup le Président de la République
00:51:54régime parlementaire mais avec un dosage
00:51:56de présidentiel puisqu'il a une légitimité personne
00:51:58mais il va se retrouver face au vide. Et donc
00:52:00le calcul politique peut être à ce moment-là
00:52:02et c'est déjà le cas chez Jean-Luc Mélenchon, ça pourrait être chez
00:52:04Monsieur Bardella dire mais on vous renvoie
00:52:06finalement ce que vous avez fait.
00:52:08Et donc en réalité qu'est-ce qui se passe après ? On ne l'a jamais
00:52:10connu. C'est tout à fait inédit.
00:52:12On parle de gouvernement technique, de technocrate
00:52:14ça ne peut pas marcher. Ça a marché en Belgique
00:52:16ça a marché aux Pays-Bas où on est dans d'autres
00:52:18systèmes. Mais en France non, c'est carrément impossible.
00:52:20Donc l'initiative reviendra
00:52:22cependant au Président de la République. Il en reste peu. Il y a peu de cartouches
00:52:24institutionnelles qui en restent. Il est face à la
00:52:26difficulté. Et le précédent c'est quoi ?
00:52:2868, le général De Gaulle. 1968
00:52:30gagne une victoire énorme
00:52:32aux législatives après mai 68.
00:52:34Mais il fait un referendum en 1969
00:52:36et il le perd. Et qu'est-ce
00:52:38qu'il fait ? Il démissionne. La réalité
00:52:40c'est qu'après il reste peu encore une fois, je vous le dis
00:52:42cartouche pour Emmanuel Macron, qu'il va se retrouver face à
00:52:44une responsabilité. C'est de
00:52:46dire comment je gouverne puisque je suis Président ?
00:52:48Est-ce que je gouverne avec des technocrates ?
00:52:50Avec quelque chose qui va se faire au jour le jour ?
00:52:52Mais personne n'a intérêt encore une fois
00:52:54à aller à Matignon pour être mis
00:52:56en difficulté toutes les semaines ou tous les 15 jours.
00:52:58Perdre du crédit politique et se retrouver
00:53:00et mettre le pays dans l'impasse.
00:53:02Ça serait celui qui serait...
00:53:04Mais vous savez ce qu'on découvre au fond et ce que découvrent peut-être
00:53:06beaucoup de Français dans ces élections
00:53:08c'est que finalement les candidats sont prêts à tout et sont prêts
00:53:10à vendre leur âme pour avoir un poste.
00:53:12Et ce qui est flagrant par exemple
00:53:14c'est les candidats Renaissance qui aujourd'hui sont en train
00:53:16de se désister pour la France Insoumise.
00:53:18Or, ils ont eu des mots très durs jusque-là sur la France Insoumise
00:53:20et il y a plusieurs circonscriptions
00:53:22où les candidats Renaissance, candidats
00:53:24de la majorité, sont en train de
00:53:26laisser leur place pour qu'un
00:53:28LFI soit élu. Et là on se dit
00:53:30on est chez les fous. Regardez, situation
00:53:32dans quelques circonscriptions.
00:53:34C'est un appel sans la moindre
00:53:36ambiguïté. Non qualifié pour le
00:53:38second tour dans la 8ème circonscription
00:53:40du Nord, le candidat de la majorité
00:53:42présidentielle Tariq Mekhi choisit
00:53:44de voter pour David Guiraud, le candidat
00:53:46insoumis opposé au second tour à
00:53:48Ethan Lace du RN.
00:53:50Un choix que dénonce Eric Ciotti.
00:53:52L'alliance Macron-Mélenchon
00:53:54s'écrit sous les yeux ébahis de millions de
00:53:56Français. Le candidat Renaissance de Roubaix
00:53:58appelle à voter pour l'insoumis David Guiraud
00:54:00qui nie l'attentat antisémite du 7 octobre,
00:54:02insulte le député
00:54:04Meilleur Habib Depor et les Juifs de Dragon
00:54:06Céleste. Pour faire barrage au
00:54:08RN, certains candidats
00:54:10pourtant qualifiés pour le second tour
00:54:12préfèrent se désister au profit d'un candidat
00:54:14insoumis. C'est le cas de
00:54:16Laurent Bonaterre, candidat horizon,
00:54:18arrivé en 3ème position dans la 4ème
00:54:20circonscription de Seine-Maritime.
00:54:22C'est un choix nécessaire dicté par
00:54:24le sens des responsabilités.
00:54:26Tout ce qui divise notre société, qui est
00:54:28extrême, qui est mensonger, est en dehors
00:54:30du réel et du possible, nuit au débat
00:54:32démocratique et au final, abîme
00:54:34le pacte républicain.
00:54:36Il offre ainsi une chance à la candidate
00:54:38LFI Alma Dufour de conserver son
00:54:40siège de député. L'année dernière,
00:54:42durant les émeutes consécutives à la mort
00:54:44de Nahel, elle avait notamment déclaré
00:54:46que la fin justifiait les moyens.
00:54:48Elle sera opposée au second tour au candidat
00:54:50RN, Guillaume Penel.
00:54:52Bah, moi je comprends pas finalement
00:54:54ces gens qui sont en train de nous expliquer
00:54:56que la politique c'est pourri. Excusez-moi, j'ai
00:54:58pas d'autre expression. Je vous propose de regarder Gabriel Attal.
00:55:00C'était en juin 2024.
00:55:02Il poussait un coup de gueule contre le PS qui s'associait
00:55:04avec le LFI. Il nous disait quelle honte
00:55:06cet accord, quelle honte. Écoutez.
00:55:08Je me désole que
00:55:10cette
00:55:12recomposition
00:55:14se fasse dans ce sens-là.
00:55:16Je me désole de voir que
00:55:18le PS, dont j'ai été membre,
00:55:20fasse aujourd'hui un accord
00:55:22de la honte avec la France insoumise.
00:55:24Après avoir expliqué, par ailleurs, pendant
00:55:26toute la campagne des européennes aux Français,
00:55:28qu'après les élections européennes, il n'y aurait pas
00:55:30de retour à la nuppesse. Parce que
00:55:32M.Mélenchon n'était plus fréquentable.
00:55:34Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:55:36Quand vous voyez ça, François Coq,
00:55:38c'est fini. Les politiques, il n'y a plus qu'une crédibilité.
00:55:40Excusez-moi.
00:55:41À partir du moment où on a perdu la cohérence en politique,
00:55:43et ça date d'il y a maintenant quelques années,
00:55:45tous ceux qui ont
00:55:47glissé sur cette pente ont été depuis
00:55:49balayés. La principale vertu aujourd'hui
00:55:51qui est reconnue par les Français, c'est la cohérence.
00:55:53Et pour le coup, les Français n'ont pas
00:55:55besoin qu'on leur dise quoi faire par rapport
00:55:57à ça. Voilà. On l'a constaté.
00:55:59On le constate dans les enquêtes d'opinion. On le constate
00:56:01désormais dans les yeux...
00:56:02Le seul truc, c'est que quand il y a un retrait, on ne peut plus voter pour la personne.
00:56:04Oui.
00:56:06En fait, c'est une façon de forcer
00:56:08les Français à voter pour quelqu'un.
00:56:10Je ne suis pas sûr que les gens qui étaient pour Emmanuel Macron,
00:56:12ils aient envie de voter pour la LFI.
00:56:14Pour David Guiraud, par exemple, je ne suis pas
00:56:16sûr, vu ses propos, qu'on ait très envie de voter pour lui.
00:56:18Vous avez raison. C'est un bien institutionnel.
00:56:20Il y a des réponses aussi au bien institutionnel.
00:56:22Les Français ont donné à voir plusieurs fois qu'ils étaient capables.
00:56:24Il y aura des grosses surprises.
00:56:26Et là, ce que fait le camp présidentiel, c'est qu'il force
00:56:28certaines personnes de leur camp à ne pas voter
00:56:30ou à voter Rassemblement National. Et quand vous avez passé
00:56:32une fois le Rubicon, comment ça va être
00:56:34pour les élections après ? C'est extrêmement
00:56:36dangereux. C'est une tombouille politicienne que les Français détestent.
00:56:38Voilà. Et dans Rubicon, il y a Rubi.
00:56:40Dans un instant, on l'a vu.
00:56:42C'est de sa faute.
00:56:44Et on parlera du clip des rappeurs.
00:56:46Juste après, les rappeurs
00:56:48qui sont dans une haine folle contre
00:56:50le Rassemblement National.
00:56:58LFI décline la proposition
00:57:00d'Assemblée plurielle de Gabriel Attal.
00:57:02Les Insoumis ne gouverneront que pour
00:57:04appliquer leur programme. Rien que leur
00:57:06programme, affirme Manuel Bompard,
00:57:08coordinateur de la France insoumise.
00:57:10Un ex-ministre
00:57:12de Jacques Chirac prend position contre
00:57:14l'ERN. Pour Jacques Toubon, il faut
00:57:16ériger un front républicain
00:57:18global, y compris avec
00:57:20la France insoumise. C'est ce que déclare l'ancien
00:57:22défenseur des droits dans les Colonnes du
00:57:24Monde. Et puis, nouvelle exode
00:57:26de Palestiniens à Gaza. Des centaines
00:57:28d'habitants contraints de fuir à nouveau
00:57:30la ville de Caniounes. Ordre a été
00:57:32donné d'évacuer la localité, ciblée
00:57:34par des frappes israéliennes qui ont déjà fait
00:57:36huit morts et une trentaine de blessés.
00:57:4011h36 sur C News.
00:57:42Merci d'être avec nous. On va maintenant parler de cette
00:57:44haine des rappeurs contre le Rassemblement National
00:57:46dans un clip qui a été mis en ligne
00:57:48hier soir à 23h45.
00:57:50Insultes, menaces de mort,
00:57:52sexisme. C'est un clip qui fait
00:57:549 minutes 43, qui s'appelle No Passaran.
00:57:56Signé des rappeurs les plus
00:57:58connus en France. Et c'est un condensé de
00:58:00haine, avec des mots d'une rare violence.
00:58:02Alors, il y a Akhenaton, et c'est à son initiative que
00:58:04tout ça a été fait.
00:58:06Il y a Yeska, Zola, Pete Bacardi.
00:58:08Parmi ceux qui ont fait
00:58:10ce clip, l'objectif de ce morceau était
00:58:12de réunir les noms les plus connus du
00:58:14rap français. Donc, vous voyez
00:58:16quelques images, ce coup, ces tremblements.
00:58:18C News vient de Villeboire. Ah oui, tant qu'à faire.
00:58:20Autant faire la totale.
00:58:22Alors, je voudrais vous citer
00:58:24et vous montrer quelques phrases qui sont dans ce clip.
00:58:26Parce que quand je vous parle de violence, c'est
00:58:28peu de le dire. Alors, Jordan, t'es mort.
00:58:30Jordan, t'es mort.
00:58:32Ça dit également, tes pensées racistes,
00:58:34va les mettre dans ton cul.
00:58:36Si les fachos passent, je vais sortir
00:58:38les calibres. Donc là, carrément,
00:58:40les menaces sont très claires. Si les fachos passent,
00:58:42je vais sortir les calibres.
00:58:44En Louis Vuitton, nique l'imam
00:58:46Chalgoumi. Donc voilà, au passage,
00:58:48il en prend une. Marine
00:58:50et Marion. Alors, je vais tout vous dire, parce que
00:58:52les bips et les machins comme ça, au bout d'un moment,
00:58:54il faut dire les choses parce qu'elles existent.
00:58:56Marine et Marion, les putes.
00:58:58Un coup de bâton sur ces chiennes en rute.
00:59:00Voilà. Belle rime. Fuck
00:59:02Éric Zemmour. Et mon cœur est en
00:59:04Palestine. On reste fiers de nos principes.
00:59:06Et mon cœur est en Palestine.
00:59:08Voilà quelques-uns des messages qui sont.
00:59:10Je vais sortir mon big calibre.
00:59:12Les petits niquent leur vie pour un peu de dope.
00:59:14J'ai rêvé. On regarde un petit extrait.
00:59:16C'est un peu le plus soft qu'on puisse passer.
00:59:18Je connais pas le PN.
00:59:20Marine, j'en connais une qui la pète
00:59:22à le soir avec ses big narices.
00:59:24Il est fâche au pass. Je vais sortir
00:59:26avec un big calibre sur les canines.
00:59:28Les petits niquent leur vie pour un peu de
00:59:30dopamine. Ils nous vendent des belles paroles.
00:59:32C'est l'eau fânée. L'intérieur de leur âme
00:59:34est fânée. Ils méritent deux canines. Je suis
00:59:36dans l'allée. Je revends ce qui fait planning. Je me suis
00:59:38nourri tout seul comme un grand.
00:59:40Alors, on est en direct avec Maître Maxime Thiebault.
00:59:42Bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
00:59:44La question qui se pose clairement, c'est
00:59:46quand on entend des propos aussi violents, quand on
00:59:48entend des menaces. Je vais descendre dans la rue, s'il est
00:59:50fâche au pass, avec ma kalachnikov et
00:59:52sans parler des insultes, si c'est attaquable ou pas.
00:59:54Ce matin, il y a eu une interview d'un des
00:59:56producteurs de ce clip dans Le Parisien qui dit
00:59:58on est blindé,
01:00:00on a tout blindé,
01:00:02on n'a aucun risque. Quand on dit Jordan, t'es mort,
01:00:04on ne parle pas de Jordan Bardella.
01:00:06Ils disent on s'est blindé.
01:00:08Est-ce que vous, qui avez vu le clip, qui avez
01:00:10écouté ces propos, vous dites
01:00:12non, c'est attaquable ?
01:00:14Déjà, cher Jean-Marc, je ne vous remercie
01:00:16pas parce que j'ai écouté 4-5 fois le
01:00:18clip et j'ai les oreilles qui saignent.
01:00:20Je vous enverrai la facture de soins
01:00:22de l'ORN.
01:00:26Plus sérieusement,
01:00:28c'est une catastrophe.
01:00:30J'ai relevé déjà 3 infractions pénales
01:00:32qui me semblent caractérisées.
01:00:34Provocation, crime et délit, article 23
01:00:36et 24 bis de la loi de 81.
01:00:38Les peines encourues sont de 5 ans d'emprisonnement,
01:00:4045 000 euros d'amende.
01:00:42C'est une menace de mort.
01:00:44Elles sont, pour mon sens, assez implacables.
01:00:46C'est l'article 222-17 du code pénal.
01:00:483 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende
01:00:50sont les peines encourues.
01:00:52Et bien sûr, on a un panel assez grand
01:00:54d'injures publiques,
01:00:56qui sont les articles 29 et 33
01:00:58de la loi de 81.
01:01:00Effectivement, il y a un magistrat qui viendra
01:01:02statuer en fonction des compétences
01:01:04qui seront les leurs, soit la 17e chambre
01:01:06à Paris, soit carrément un tribunal correctionnel.
01:01:08Mais à mon avis, il y a des infractions
01:01:10qui sont particulièrement caractérisées
01:01:12en sus de l'ensemble de ces lieux
01:01:14communs de théorie du complot.
01:01:16La franc-maçonnerie est
01:01:18vertement attaquée.
01:01:20À un moment, ils disent qu'on veut
01:01:22leur injecter des puces dans le sang.
01:01:24On retrouve tout le complot autour du 11 septembre.
01:01:26On a, bien sûr, une attaque à
01:01:28Dominem contre M. Chelgoumi, cet imam
01:01:30hyper courageux qui lutte contre l'islamisme
01:01:32radical. On a de l'antisémitisme.
01:01:34Quand vous voyez que
01:01:36c'est la Palestine de la Seine jusqu'au
01:01:38Jourdain, c'est indéniable qu'on veut
01:01:40s'en prendre à la fois aux juifs qui se situent
01:01:42en Israël, mais aussi aux juifs
01:01:44qui se situent en France.
01:01:46C'est vraiment neuf minutes
01:01:48de pure horreur, à la fois intellectuelle
01:01:50et puis de menaces à l'État pur.
01:01:52Mais comment vous expliquez que
01:01:54ça se fait en toute liberté,
01:01:56j'ai envie de dire. C'est-à-dire que
01:01:58les choses sont là, c'est diffusé.
01:02:00Personne s'en émeut.
01:02:02Si on regarde la télé,
01:02:04si on regarde la presse, si on regarde les sites internet, moi j'ai pas vu
01:02:06beaucoup d'émotions ce matin contre ce clip.
01:02:08Or, ce qui est dit dedans, et vous l'avez
01:02:10dit Maxime, c'est vrai, c'est une horreur en fait
01:02:12ce qui est dit à l'intérieur.
01:02:14Je suis d'accord avec vous Jean-Marc,
01:02:16c'est assez surprenant de voir quand même
01:02:18la presse mainstream, plutôt bien pensante,
01:02:20ne pas du tout s'indigner face à
01:02:22des propos qui sont à la fois
01:02:24scandaleux, mais surtout la caractérisation
01:02:26d'infraction pénale. À part
01:02:28Pascal Praud et vous en suivant Jean-Marc
01:02:30qui vous êtes indignés vertement
01:02:32contre ces tweets,
01:02:34contre ce clip, pardon,
01:02:36globalement la presse est plutôt à dire que
01:02:38le milieu artistique se réveille
01:02:40contre le Rassemblement National.
01:02:42Alors certes, il y a une liberté
01:02:44d'expression qui existe, l'art est
01:02:46pris en compte au regard de sa dimension politique,
01:02:48mais là on est en dehors de tout ça.
01:02:50On est vraiment dans des infractions
01:02:52caractérisées. Je repense à
01:02:54l'affaire Orelsan en 2012, qui avait
01:02:56été condamnée, il me semble,
01:02:58sous couvert de vérification, mais pour injure publique.
01:03:00Les propos étaient déjà graves,
01:03:02mais ils étaient en deçà de ce qu'on
01:03:04a aujourd'hui en termes
01:03:06de propos. J'ai une liste,
01:03:08j'ai deux pages de propos qui sont
01:03:10matérialisés. Je peux vous dire que les avocats
01:03:12de Mme Le Pen, s'ils viennent à déposer
01:03:14plainte, ils vont avoir du
01:03:16pain sur la planche.
01:03:18Juste avant ce panneau, on en a vu
01:03:20un avant qui était en verre, qui parlait
01:03:22des policiers aussi, qui dit
01:03:24les bavures, tous ces policiers
01:03:26adorent ça. Donc en plus il y a des attaques
01:03:28claires contre les policiers sur le thème,
01:03:30les policiers volontairement font des bavures
01:03:32et en plus ils s'en félicitent.
01:03:34Vous voyez Jean-Marc, vous êtes meilleur que moi
01:03:36en identification des infractions, parce que
01:03:38je n'avais pas vu cette diffamation qui m'avait
01:03:40échappé au milieu du reste.
01:03:42Mais effectivement, les bavures,
01:03:44tous ces policiers adorent ça, je suis désolé, c'est
01:03:46une diffamation, on vise l'ensemble
01:03:48des policiers, c'est pas vrai, les policiers n'adorent
01:03:50pas les bavures, et pour le coup, pour défendre des policiers
01:03:52et des gendarmes assez quotidiennement, je peux
01:03:54vous dire que quand ils font des bavures, ils ont
01:03:56des comptes à rendre à l'administration
01:03:58et puis à la police judiciaire, donc
01:04:00non, c'est encore quelque chose de faux
01:04:02et puis malheureusement en fait, on est en train d'attiser
01:04:04la haine, alors qu'on est
01:04:06dans un contexte particulièrement compliqué,
01:04:08qu'on sait pertinemment que les policiers et les gendarmes
01:04:10vont être sur le front le 7
01:04:12juillet au soir pour maintenir l'ordre
01:04:14avec des risques importants
01:04:16de trouble à l'ordre public, et là ces
01:04:18personnes qui vivent grassement
01:04:20de la misère humaine, parce qu'il ne faut quand même pas mentir,
01:04:22globalement, ce ne sont pas des gens malheureux
01:04:24qui ont fait ces clips,
01:04:26s'amusent à venir
01:04:28alimenter une haine pour en plus faire de l'argent
01:04:30alors ils nous disent qu'ils vont verser ces
01:04:32sous-là à l'association de la Bébière
01:04:34mais moi je n'oublie pas malheureusement
01:04:36qu'on ne fait jamais de l'argent sur le malheur
01:04:38des gens. Et juste,
01:04:40j'espère aussi, parce que je surveille,
01:04:42je suis avec mon téléphone, je surveille depuis ce matin
01:04:44les réactions des associations féministes, parce que je me suis
01:04:46dit, elles vont monter au créneau, parce que quand on
01:04:48dit Marine et Marion les putes,
01:04:50un coup de bâton sur ces chiennes en rute,
01:04:52je me suis dit, forcément, les associations féministes
01:04:54vont monter au créneau, on attend toujours,
01:04:56il n'y a pas une seule réaction d'associations
01:04:58féministes contre ces phrases,
01:05:00parce que des fois elles montent au créneau pour des choses
01:05:02ambiguës, où on se dit, bah tiens,
01:05:04est-ce qu'il y a une double lecture ou pas ? Là, excusez-moi,
01:05:06la double lecture, elle n'est pas, on les traite de putes
01:05:08et on les traite de chiennes en rute.
01:05:10Donc je me dis, j'attends le communiqué, pour l'instant,
01:05:12il est 11h44, on est en direct et il n'y a toujours pas
01:05:14de communiqué non plus, c'est vraiment
01:05:16deux poids, deux mesures, mais on va nous expliquer
01:05:18que ce sont des artistes et qu'ils ont tous les droits peut-être.
01:05:20– Vous savez,
01:05:22en France, il y a beaucoup d'associations féministes
01:05:24qui n'aident jamais
01:05:26le camp dit du mal.
01:05:28Et on n'oubliera pas que Marion,
01:05:30Maréchal Le Pen et Marine Le Pen ne font pas
01:05:32partie du bon camp, et donc pour
01:05:34nombreuses associations, il n'y a pas lieu de les défendre.
01:05:36Donc je pense qu'on va attendre très longtemps
01:05:38un message de soutien de leur part.
01:05:40– Merci beaucoup Maxime Thiebaud, merci d'avoir été avec nous.
01:05:42Julien Audoune, comment vont agisser à
01:05:44ces propos et à cette violence
01:05:46qui s'expose librement ?
01:05:48– Librement et dans l'impunité
01:05:50générale, effectivement, ni les médias
01:05:52ni les féministes,
01:05:54ni, je n'ai pas entendu, le CRIF
01:05:56qui devrait
01:05:58intervenir puisque les juifs sont clairement
01:06:00ciblés dans ce clip
01:06:02nauséabond. Finalement, comme ça vise
01:06:04le Rassemblement National, Premier Parti
01:06:06de France, Premier Parti d'opposition et
01:06:08demain d'alternance, finalement, tout passe crème.
01:06:10On peut appeler au meurtre,
01:06:12inciter à la violence, on peut
01:06:14tenir des propos antisémites,
01:06:16on peut s'en prendre aux policiers,
01:06:18encore une fois, tout y passe. Ce qui est choquant
01:06:20aussi, c'est que, effectivement, ces rappeurs
01:06:22ne sont pas dans le besoin, mais ces rappeurs
01:06:24ont bénéficié pendant des années
01:06:26et notamment dans leurs premières années de formation
01:06:28de subventions publiques. Ils ont été
01:06:30biberonnés à l'argent public via
01:06:32des associations, via
01:06:34le système des intermittents du spectacle,
01:06:36ils ont profité de l'argent des Français
01:06:38pour déverser leur haine sur
01:06:40le peuple français, parce que je le rappelle, c'est le peuple
01:06:42français qui a choisi de placer Jordan Bardella
01:06:44en tête aux Européennes, qui a placé
01:06:46le Rassemblement National en tête au premier
01:06:48tour des élections législatives, et qui décidera
01:06:50peut-être, je le souhaite, de placer le Rassemblement National
01:06:52au gouvernement avec une majorité dimanche.
01:06:54Donc c'est profondément
01:06:56scandaleux, honteux,
01:06:58c'est à vomir les propos qui sont tenus,
01:07:00mais ça rappelle aussi tout le malaise
01:07:02qu'il y avait eu quand ces fameux rappeurs,
01:07:04il y avait eu Nick Conrad, qui s'en prenait au blanc,
01:07:06SOS Racisme
01:07:08n'était pas intervenu, parce que finalement,
01:07:10on s'en prenait au blanc, ce n'était pas du racisme.
01:07:12Donc il y avait des propos, encore une fois, qui avaient été
01:07:14là aussi passés sous silence,
01:07:16mais c'est toujours dans le même sens, le deux poids,
01:07:18deux mesures. – François Coq, comment vous réagissez à un clip comme celui-là ?
01:07:20Vous vous dites quoi, c'est la liberté d'expression,
01:07:22c'est des artistes, ils ont le droit,
01:07:24ou ça vous choque ? Enfin, je vous ai cité les propos,
01:07:26on ne va pas faire une spéciale sur les citations.
01:07:28– Moi, que des artistes
01:07:30s'engagent, ça, ça ne me choque pas.
01:07:32Par contre, je suis obligé de faire un constat,
01:07:34c'est qu'il y a des artistes qui se sont engagés contre
01:07:36le Rassemblement National ou le Front National
01:07:38avant lui, dans les années 1981, en 2002,
01:07:40et qu'à l'époque,
01:07:42les morceaux qui étaient produits
01:07:44étaient des morceaux qui avaient un contenu politique,
01:07:46mais qui étaient un contenu politique agrégatif.
01:07:48Ils s'adressaient à la jeunesse,
01:07:50ils parlaient du ressort
01:07:52du corps politique français,
01:07:54il y avait le vieil imaginaire de la révolution française,
01:07:56de la résistance, en tout cas, ils avaient un projet
01:07:58agrégatif, ils essayaient de faire quelque chose comme ça.
01:08:00Là, on est dans un discours qui est
01:08:02purement de l'insulte.
01:08:04– Alors, il y a de l'insulte et il y a quand même
01:08:06un appel à l'haine, si les fachos passent,
01:08:08je vais sortir avec mon Big Calibre,
01:08:10c'est quand même clairement
01:08:12un appel à la haine, à la violence,
01:08:14qu'on craint en plus pour dimanche soir et pour lundi,
01:08:16on a déjà beaucoup de policiers qui en ont parlé,
01:08:18là c'est une incitation quand même.
01:08:20– On a insulte et insanité, et à côté on a un espèce
01:08:22de contenu politique gloubi-boulga
01:08:24qui essaie
01:08:26de se greffer sur
01:08:28les thématiques d'actualité, on l'a vu avec
01:08:30la Palestine dans les images que vous venez
01:08:32de montrer, et qui sert donc
01:08:34derrière un contre-projet,
01:08:36mais qui serait un contre-projet de niche extrêmement radical.
01:08:38– Et ça dit de la Palestine de la Seine-aux-Jordains,
01:08:40on sait ce que ça veut dire, ça veut dire l'éradication
01:08:42d'Israël, ça veut dire plus de juifs
01:08:44là-bas pour l'Antoine. – Si vous le voulez bien,
01:08:46je donnerai une petite analyse un peu politique là-dessus,
01:08:48en fait,
01:08:50pendant les 20 dernières années de la vie politique,
01:08:52le diable était M. Jean-Marie Le Pen, il est parti,
01:08:54le RN s'est complètement dédiabolisé, il a même changé de nom,
01:08:56et maintenant le diable, celui qui accepte
01:08:58la diabolisation, parce que vous l'acceptez
01:09:00ou vous la refusez, c'est M. Mélenchon.
01:09:02Et là où on voit où il a raison, c'est qu'un clip comme ça,
01:09:04c'est plutôt de son camp, si je puis dire,
01:09:06et ça ne lui pose aucun problème.
01:09:08Quand je dis ça ne lui pose aucun problème,
01:09:10ce n'est pas à lui personnellement, ça je n'en sais rien, je ne le juge pas,
01:09:12mais ça ne pose aucun problème dans les médias.
01:09:14Les médias acceptent un clip comme ça, et moi je vous le dis tout de suite,
01:09:16je sais que vous n'êtes pas naïf, mais il n'y aura
01:09:18aucune réponse
01:09:20des associations féministes. – Ah mais je le sais bien.
01:09:22– Parce que vous avez le droit d'attaquer,
01:09:24en France, ça c'est le privilège de la gauche,
01:09:26vous avez le droit d'attaquer
01:09:28certains partis politiques, et encore pire,
01:09:30vous avez même des élus
01:09:32du camp centriste, donc qui est quand même
01:09:34dans l'establishment, si je puis dire, qui malgré ça
01:09:36vont se retirer pour la France insoumise.
01:09:38Donc M. Mélenchon a tout à fait raison, d'un point de vue électoral j'entends,
01:09:40il accepte la diabolisation,
01:09:42il en participe, et il récupère des points là-dessus.
01:09:44– Alors quand ce clip est paru à 23h45,
01:09:46il y a un autre rappeur qui a voulu faire une réponse,
01:09:48c'est un rappeur qui s'appelle Chaotic747,
01:09:50qu'on a déjà vu sur cette antenne, qui lui défend la France,
01:09:52est très nationaliste, défend
01:09:54les forces de l'ordre également,
01:09:56il va être avec nous dans un instant, je voudrais vous montrer
01:09:58un petit extrait de son clip, alors vous allez voir,
01:10:00c'est du rap, donc c'est pas des mots d'amour
01:10:02qui sont donnés, mais voilà,
01:10:04on n'est pas dans l'agression, c'est sur Jean-Luc Mélenchon,
01:10:06il dit Jean-Luc Mélenchon tais-toi,
01:10:08voilà Jean-Luc Mélenchon tu racontes de la merde,
01:10:10ok, mais ça j'ai envie de dire,
01:10:12c'est de la liberté d'expression, c'est pas des menaces,
01:10:14t'es une chienne, on va te casser la gueule, etc.
01:10:16– Mais parce que si lui fait le tir de ça,
01:10:18demain il est à la 17ème chambre,
01:10:20– On écoute un petit bout de son clip.
01:10:24– Tu devrais arrêter de parler
01:10:26sur les plateaux télé, tu racontes de la merde.
01:10:28– Jean-Luc tais-toi,
01:10:30tais-toi,
01:10:32tais-toi,
01:10:34tais-toi,
01:10:36tais-toi,
01:10:38tais-toi,
01:10:40tais-toi,
01:10:42tais-toi,
01:10:44tais-toi,
01:10:46tais-toi,
01:10:48tais-toi,
01:10:50tais-toi,
01:10:52tais-toi,
01:10:54tais-toi,
01:10:56tais-toi.
01:10:58–Voilà, donc c'est beaucoup plus soft,
01:11:00c'est le moins qu'on puisse dire que le clip précédent,
01:11:02bonjour Chaotique, merci
01:11:04d'être en direct avec nous,
01:11:06c'est vrai que c'est
01:11:08le clip qui est paru hier, qui vous a donné envie de réagir.
01:11:10– Alors en fait,
01:11:12bonjour à tous,
01:11:14j'ai su qu'il y allait avoir une chanson
01:11:16avec un rappeur,
01:11:18et je me suis dit à un certain moment,
01:11:20Je veux aussi prendre position ouvertement, mais d'une façon beaucoup plus humoristique.
01:11:24Effectivement, mon titre s'appelle Jean-Luc Mélenchon,
01:11:27et je voulais rebondir surtout sur la manipulation du coup
01:11:29que M. Mélenchon exerce aujourd'hui au sein de nos quartiers populaires.
01:11:33Je vois que nos quartiers populaires aujourd'hui ont basculé sur la LFI,
01:11:37mais je pense que nos quartiers populaires ont oublié beaucoup de choses,
01:11:40comme les positions de M. Mélenchon le 24 avril 2010,
01:11:43sur lesquelles il s'opposait totalement au port d'Ougoual et au port de la Dufa.
01:11:48Ça, il faut l'entendre.
01:11:50Lorsque je vois aussi, pareil, son programme électoral
01:11:52sur lequel il vendurait vos gens en disant
01:11:53que nous mettrons le SMIC à 1 600 euros net
01:11:56et les 10 points, du coup, pour les pensionnaires,
01:11:59ce qui est totalement irréalisable, comme la retraite à 60 ans.
01:12:02Parce que s'il veut le faire, il demande aux entreprises
01:12:05de faire des crédits à taux zéro.
01:12:07Le résultat, c'est que nos entreprises françaises vont perdre en compétitivité.
01:12:10On va se retrouver avec un taux de chômage qui ne cessera d'accélérer.
01:12:14Et toutes ces choses-là, moi, j'ai voulu le dire d'une façon humoristique.
01:12:18Certes, je me suis amusé, je l'ai fait hier soir dans la nuit, le titre.
01:12:21Entre minuit et 2 heures du matin, il est sorti.
01:12:24Et je vois qu'il y a une grosse répercussion.
01:12:26Voilà.
01:12:26– Excusez-moi, Chaotique, parce que, moi, quand je vous entends,
01:12:30j'entends une vraie réflexion.
01:12:33Voilà, j'entends une vraie réflexion sur un programme,
01:12:35une vraie analyse, après, on est d'accord ou pas avec ce que vous dites.
01:12:39Mais en tout cas, il y a du fond.
01:12:41Moi, excusez-moi, si les fachopas sortent avec mon bit calibre
01:12:43où je sors les canines, les petits niquent leur vie,
01:12:46ils nous vendent des belles paroles, je suis dans l'allée, ça fait planer,
01:12:50nique ta mère et nique ton père, excusez-moi.
01:12:53Voilà, je trouve qu'il y a quand même un monde entre le clip
01:12:55qui a été fait 7-8, plein de haine, de violence, et ce que vous faites vous.
01:13:01– Écoutez, on va être francs.
01:13:03Nous avons vu, du coup, le soir du 30 juin, ce qui s'est passé.
01:13:06Donc, est-ce que la démocratie permet d'aller casser du mobilier urbain,
01:13:10des magasins, place de la République et d'instaurer ce climat de haine et de peur ?
01:13:15Moi, je vote, vous n'avez pas à savoir pour qui je vote, je vote.
01:13:17Mais si la personne pour qui je votais ne passe pas,
01:13:20je respecte la République, je respecte les institutions et la démocratie
01:13:23et je ne vais pas casser le mobilier urbain.
01:13:26Ces rappeurs aujourd'hui, en fin de compte, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:13:29C'est contre-productif, parce que ce que vous avez fait,
01:13:31c'est que vous avez vendu la haine et la vulgarité.
01:13:34Les propos que vous avez tués dans votre chanson aujourd'hui
01:13:36vont continuer à faire naître ce sentiment de révolte chez les Français.
01:13:41Et au lieu de créer des ponts entre nous tous, au-delà de nos religions,
01:13:45au-delà de nos couleurs de peau,
01:13:46vous ne cessez de créer des tranchées qui font qu'aujourd'hui notre pays se divise.
01:13:51J'ai eu peur le 30 juin,
01:13:52maintenant j'ai très très peur aussi pour dimanche soir ce qui va se passer.
01:13:55Et ça, il va falloir vraiment comprendre.
01:13:58Une autre chose qui est aussi importante,
01:14:00toutes ces personnes issues de la minorité comme moi,
01:14:03je veux dire, à un certain moment, les gars,
01:14:05vous êtes là, par exemple, Mac Tailleur est présent sur ce morceau.
01:14:07Mac Tailleur était un rappeur du 93.
01:14:10Mac Tailleur, il y a des années, tu as chanté un morceau,
01:14:13tu disais « Je niquerai la France jusqu'à ce qu'elle m'aime ».
01:14:17Alors Mac Tailleur, moi je te propose un truc,
01:14:19va au Maroc, va en Tunisie ou va en Algérie,
01:14:22et va chanter haut et fort « Je niquerai l'Algérie ou le Maroc jusqu'à ce qu'il m'aime ».
01:14:25Je pense, je pense, je pense que tu termineras ta vie en prison.
01:14:30Marianne s'est trop laissée aller.
01:14:32Moi je fais partie de cette minorité qui aime la France et je veux souder les Français.
01:14:36Voilà, donc mon morceau, moi, il est sur YouTube,
01:14:38je ne passe pas lourd à côté de tous ces rappeurs.
01:14:40Eh bien j'incite tous les Français, maintenant,
01:14:43à mettre ce morceau partout sur tous vos réseaux sociaux,
01:14:45il s'appelle Chaotix 747 et Jean-Luc Mélenchon.
01:14:49Faites tourner ce morceau partout en France et ne vous divisez pas.
01:14:53Il va falloir que nous avançons ensemble au-delà de nos différences.
01:14:56Et ces rappeurs, ce qu'ils ont fait,
01:14:58les gars, c'est irresponsable ce que vous avez produit.
01:15:00DJ Kors, c'est irresponsable.
01:15:02Et sache que si on est en France aujourd'hui,
01:15:04c'est qu'on a une chance énorme d'être en France
01:15:06et de pouvoir évoluer dans ce pays.
01:15:07Et vous crachez, vous crachez sur ce pays qui nous a tant donné.
01:15:11Et je peux vous dire que vous nous faites honte, les gars.
01:15:13Vous nous faites honte, je vous le promets.
01:15:15Rien n'a ajouté, Chaotix.
01:15:16Merci beaucoup.
01:15:17Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:15:19Et puis merci pour vos propos, vos phrases.
01:15:21Également, je pense que ça va peut-être réconcilier d'ailleurs
01:15:23certains Français avec le rap qui se disent tous c'est du rap violent, etc.
01:15:26Non, il peut y avoir du rap positif, du rap aussi,
01:15:28où on dit qu'on aime la France.
01:15:29Et ce n'est pas faux du tout ce qu'il a dit sur
01:15:31nique la France, allez dire la même chose ailleurs.
01:15:34Je ne suis pas sûr que ce sera perçu de la même façon.
01:15:36Voilà, je crois qu'on a tout dit là-dessus.
01:15:37On va passer à un autre appel contre le RN aussi,
01:15:40parce que tout le monde s'y met,
01:15:41bien évidemment, toutes les bonnes consciences
01:15:43et tous ceux qui ont peur peut-être aussi
01:15:44de perdre quelques aides de la part de l'État.
01:15:47France Université, qui regroupe plusieurs universités,
01:15:49qui a lancé un appel à voter contre le RN.
01:15:52Voilà, tout le monde s'y met, je vous l'ai dit.
01:15:53Regardez.
01:15:55Dans un communiqué publié hier,
01:15:57l'association France Université se positionne clairement
01:16:00contre le RN.
01:16:02La menace est immédiate, réelle et inédite.
01:16:05Elle doit être affrontée avec gravité et détermination,
01:16:08car elle ne constitue pas une alternance ordinaire en démocratie.
01:16:11Une prise de position dénoncée par le syndicat étudiant uni.
01:16:14Ce n'est pas au rôle d'une association universitaire
01:16:17de donner son avis sur ces élections,
01:16:19encore moins une association qui se veut représenter
01:16:22l'ensemble de l'enseignement supérieur.
01:16:24Ce monde universitaire, malheureusement,
01:16:26ça montre qu'aujourd'hui il est gangrené,
01:16:27il est contrôlé en tout cas par une minorité,
01:16:30une minorité qui évidemment ne veut pas critiquer les blocages,
01:16:33la présence du nouveau front populaire à l'Assemblée,
01:16:37mais qui par contre va attaquer le Rassemblement national.
01:16:40Et ça, ce n'est pas un choix pour les universités,
01:16:43ce n'est pas une décision qui se veut en accord
01:16:45avec ce que veulent les présidents de l'université.
01:16:49Une association qui avait déjà fait parler lors de la loi Immigration.
01:16:52C'est la même association qui, lors de la loi Immigration,
01:16:55avait appelé à s'opposer à cette loi Immigration,
01:16:58qui avait soutenu les mobilisations étudiantes,
01:17:01même celles qui pouvaient mener à des blocages,
01:17:04notamment à des organisations d'extrême-gauche.
01:17:06Donc France Université, l'association,
01:17:08n'en est pas à son premier coup d'essai.
01:17:10C'est une association qui, en permanence,
01:17:11se situe du côté de la gauche et de l'extrême-gauche.
01:17:13Il y a quelques jours, l'université de Paris-Nanterre
01:17:16appelait à voter contre le Rassemblement national.
01:17:19Plusieurs autres universités ont suivi,
01:17:21comme Bordeaux, Vannes ou encore Strasbourg.
01:17:24Jean-Christophe Gagnon, est-ce que les Français sont des abrutis ?
01:17:27Je vous pose la question parce que, moi, je me la pose depuis un moment,
01:17:29parce que quand je vois tous ces gens qui veulent nous expliquer
01:17:31pour qui voter, c'est-à-dire que vous avez le rappeur
01:17:33qui vous explique pour qui voter,
01:17:34vous avez les acteurs qui vous expliquent pour qui voter, etc.
01:17:37Vous avez les présidents d'universités,
01:17:39mais on est assez grand pour choisir pour qui voter.
01:17:40On n'a pas besoin de leur avis.
01:17:43L'espace public, il est fait de prise de parole.
01:17:47Le rappeur, le rappeur quel qu'il soit,
01:17:50effectivement, il recherche malgré tout
01:17:52à se positionner de manière très opportuniste,
01:17:54il faut le redire aussi.
01:17:56Ce n'est pas quelque chose qui a été fait comme ça.
01:17:57Et puis, en même temps, ça raconte une autre histoire.
01:17:59Moi, je vous trouve très gentil sur la même que vous avez commenté,
01:18:01c'est-à-dire qu'il y a une proposition de contre-société
01:18:04à l'intérieur de ce clip.
01:18:05Il est plutôt bien foutu dans la narration.
01:18:07Ça part de la drogue, des circuits de fric.
01:18:09On est dans un autre monde.
01:18:11On finit à éradiquer Israël, on vous met des puces dans le sang.
01:18:16C'est un vrai projet de contre-société.
01:18:17Il n'est pas du tout fabriqué en trois minutes sur un coin de table.
01:18:21Il raconte une histoire qui est une vraie histoire,
01:18:24qui est intéressante d'ailleurs, qui dépasse largement
01:18:26cette idée de contre le RN.
01:18:28Il y a encore une fois une position de valeur.
01:18:30Du côté, ce qui m'inquiète presque davantage,
01:18:33si vous voulez, en termes de permanence,
01:18:35c'est la position de cette station universitaire.
01:18:38Alors, pourquoi ça m'interpelle davantage ?
01:18:39Parce qu'autant dans le rap on voudrait rentrer
01:18:42M. Keob 747, il peut faire carrière,
01:18:44il peut raconter une histoire qui va contre Akhenaton, ainsi de suite.
01:18:47Dans l'université, aujourd'hui,
01:18:49si vous voulez être avec Julien Aoudoul,
01:18:52pensez comme Julien Aoudoul, pensez comme...
01:18:54– N'exagérons pas, non plus, n'exagérons pas !
01:18:56– Et vous, les faire carrière dans l'université,
01:18:59vous, les faire carrière à l'université,
01:19:00en sciences sociales, en histoire, et ainsi de suite,
01:19:04c'est très compliqué, voire quasiment impossible.
01:19:06Donc la réalité, c'est que si on s'affiche,
01:19:08ça c'est plus grave que la prise de position.
01:19:11Je le regrette parce que pour le coup, c'est très compliqué.
01:19:14– Vous êtes dans un milieu de gauche de l'université,
01:19:16c'est un milieu de gauche où vous ne pouvez pas être de droite.
01:19:18– C'est un milieu de gauche très militant.
01:19:21– Le rap, vous avez le droit de l'écouter,
01:19:23ça reste quand même des artistes, ils font ce qu'ils veulent,
01:19:25il y a la loi, très bien, ça je suis assez d'accord.
01:19:27En revanche, l'université, déjà, c'est nous qui payons, c'est nos impôts.
01:19:29Donc moi, j'en ai un petit peu marre de voir que mes impôts
01:19:31ne protègent pas les Français quand ils sortent de boîte de nuit
01:19:33et ne protègent pas les Français qui veulent étudier comme ils veulent,
01:19:36c'est la première chose.
01:19:37Et la deuxième chose, c'est quand même qu'il doit y avoir
01:19:40une neutralité dans tout ça, c'est quand même inadmissible.
01:19:42Après, c'est l'électorat de M. Mélenchon, les universités,
01:19:46mais c'est inadmissible, et je vous rappelle ce qui s'est passé
01:19:48à Sciences Po Paris, l'école de l'élite, pour moi ce n'est pas du tout
01:19:51l'école de l'élite, mais très bien, il y a un mois, deux mois,
01:19:54mais c'est un délire ce qui a été fait.
01:19:55– En fait, il n'y en a pas non plus dans la rue en réalité,
01:19:56en plus, on a traduit une réalité qui était 100 personnes dans la rue,
01:19:59et il y avait 1500 étudiants qui voulaient passer leur examen,
01:20:01donc il ne faut pas non plus généraliser à ce point-là.
01:20:03L'université, ça doit rester un sanctuaire, moi j'en viens,
01:20:06j'ai enseigné, ça doit rester un sanctuaire, un sanctuaire républicain
01:20:09où tout est possible, on peut avoir cette position-là,
01:20:12on peut être pro-RN, on peut être tout, et on va confronter dans ce sanctuaire
01:20:15des positions où on apprend d'ailleurs de manière non pas neutralisée,
01:20:19parce qu'on ne peut pas être neutre dans l'apprentissage,
01:20:20mais en réalité on doit pouvoir être présent.
01:20:23Aujourd'hui, ça n'est pas le cas, on ne peut pas faire carrière,
01:20:25on ne peut rien faire si on est sur vos positions,
01:20:27et ça c'est inadmissible, ça c'est tout.
01:20:29– Réponse de Julien Roudoul et après François Coq.
01:20:31– Le vrai problème, et finalement ce paradoxe,
01:20:34c'est que sous couvert de défendre la liberté d'expression,
01:20:37les valeurs, la tolérance, l'humanisme, etc.,
01:20:39en fait, dans l'université, vous avez de moins en moins de liberté d'expression,
01:20:43c'est-à-dire que vous êtes corsetés par l'idéologie wokiste qu'on vous impose,
01:20:47qui fait de tout opposant idéologique un ennemi et un homme à abattre.
01:20:52C'est ça la réalité, vous êtes aujourd'hui dans ce monde-là
01:20:55de plus en plus soumis à l'antisémitisme qui s'est banalisé
01:20:58dans l'université et dans les grandes écoles,
01:21:00vous avez plus de drapeaux palestiniens que de drapeaux français dans les universités,
01:21:03c'est une réalité, l'extrême-gauche aujourd'hui fait son nid,
01:21:06et donc ces gens-là, finalement, avec des slogans totalement contraires à ce qui se passe,
01:21:11sont en train d'essayer de chasser les idées de la majorité des Français.
01:21:15– François Coque, juste avant François Coque.
01:21:16– Il y a trois aspects qu'il ne faut quand même pas confondre,
01:21:18il y a les associations comme cette association France Université,
01:21:21qui veut prendre position, elle est en situation de le faire,
01:21:24elle a une activité qui peut même être militante, et bien elle le fait.
01:21:27Il y a les universitaires, dont il faut préserver la liberté de parole
01:21:30et d'intervention dans le champ et dans le débat public,
01:21:33et il y a les universités, ensuite, en tant que telles,
01:21:36et qui, elles, en tant qu'institutions, par contre,
01:21:38doivent se placer dans le cœur de ce qu'elles sont.
01:21:39– France Université, c'est limite, parce que là, il y a du présent de l'université,
01:21:43il y a du moyen, ainsi de suite.
01:21:44Moi, là où je suis très… ce qui est grave, c'est que ça concentre notamment les projets de recherche.
01:21:50Quand vous organisez la pensée, le futur de la pensée, c'est compliqué.
01:21:53C'est très important, parce que ça ne se traduit pas dans l'instant.
01:21:56Si vous voulez, c'est des travaux à 10 ans, à 15 ans, à 20 ans,
01:21:59et on crée des filières, notamment dans les sciences sociales,
01:22:01c'est très important, parce qu'on organise ensuite la pensée majoritaire,
01:22:05si vous voulez, dans le pays, et c'est normal,
01:22:06c'est là où il y a l'élite universitaire, l'école, par exemple,
01:22:08des hautes études en sciences sociales.
01:22:10Vous ne pouvez pas aller travailler sur un projet qui va être à la bordure aujourd'hui.
01:22:14C'est très compliqué, parce que ça fabrique, un, ce qu'on produit,
01:22:17en termes de projets de recherche, qu'on diffuse à l'international,
01:22:20et ça veut dire que la pensée française dans ces matières-là, elle est très contrôlée.
01:22:22Ça, c'est un vrai problème, au-delà du fait que je suis d'accord,
01:22:25il faut garantir la totale liberté de parole.
01:22:27– La liberté de parole, bien sûr, ça c'est clair.
01:22:29On va faire le CNews Info, juste après le CNews Info,
01:22:31on va parler d'une info aussi, ce n'est pas pareil, dont on parle assez peu,
01:22:35finalement, c'est ce qui s'est passé hier à Nice,
01:22:37puisque des enfants juifs ont été pris à partie à côté de leur école,
01:22:39et le vigile a été blessé, il a été retrouvé en sang à côté de l'école,
01:22:43et je pense qu'il faut en parler également, on y sera dans un instant,
01:22:47et puis après on parlera d'Emmanuel Macron.
01:22:49Qu'en disent les psys ?
01:22:50Que se passe-t-il dans la tête d'Emmanuel Macron ?
01:22:52C'est la question qu'on a voulu lui poser,
01:22:54vous l'avez peut-être vu, c'était la une de nos confrères du Point,
01:22:56qui sont allés voir ce qui se passe dans la tête de plusieurs hommes et femmes politiques,
01:23:01on va essayer de s'y intéresser dans un instant.
01:23:03Tout de suite, le CNews Info, mais c'est avec Somaïa Lhabiti.
01:23:09À la une de l'actualité, désistement maintient,
01:23:12Front républicain n'ignit les partis.
01:23:14Les candidats ont jusqu'à ce soir 18 heures pour déposer leur dossier en préfecture
01:23:19et se lancer dans la bataille du second tour des législatives.
01:23:23On dénombre pour l'heure près de 200 désistements et 300 triangulaires.
01:23:28LFI décline la proposition d'assemblée plurielle de Gabriel Attal.
01:23:31Le parti refusera de participer à une grande coalition.
01:23:35Les Insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme.
01:23:38Rien que leur programme, affirme Manuel Bompard,
01:23:40coordinateur de la France Insoumise.
01:23:44Il fait tout pour contrer le processus démocratique.
01:23:47Marine Le Pen tira boulet rouge sur Emmanuel Macron.
01:23:50Il est en train de tout faire pour empêcher le peuple de s'exprimer.
01:23:53Il envisage d'empêcher le RN de gouverner
01:23:56en envisageant toute une série de nominations à l'intérieur de l'Etat,
01:23:59déclare ce matin la députée RN du Pas-de-Calais réélue dès le premier tour.
01:24:05Dans le reste de l'actualité, c'est un thème que vous allez aborder
01:24:07dans un instant avec vos invités.
01:24:09Jean-Marc, deux individus recherchés après avoir insulté des élèves
01:24:13sortant d'une école juive à Nice.
01:24:15Les deux hommes ont ensuite agressé le vigile de l'établissement
01:24:18avec une bouteille en verre.
01:24:20L'agent est légèrement blessé.
01:24:22Et puis, on termine avec la fin d'une époque.
01:24:25L'un des hauts lieux des nuits parisiennes ferme ses portes.
01:24:28En difficulté, le célèbre cabaret transformiste Chez Michoud
01:24:32a annoncé sa fermeture pour raisons financières sur ses réseaux sociaux hier.
01:24:39Trois sur ces news. Merci d'être en direct avec nous.
01:24:41On va donc revenir à l'issue de Somaya.
01:24:42Vous en parlez à l'instant.
01:24:43On va revenir sur ce qui s'est passé à Nice avec le vigile d'une école juive
01:24:47qui a été blessée au visage.
01:24:49Ça s'est passé hier vers 13h40.
01:24:51La police niceoise a été appelée pour un incident devant une école.
01:24:55C'est un groupe d'enfants juifs qui a été pris à partie à proximité de leur récolte.
01:25:00Ça s'est passé aux environs de 13h.
01:25:02Les écoliers se sont fait insulter par deux individus.
01:25:05Le vigile chargé de leur sécurité s'est interposé.
01:25:09Et l'homme a été attaqué à coup de tesson de bouteille.
01:25:13Il était en sang.
01:25:14Il a été retrouvé par un de ses amis en sang.
01:25:16Reportage sur place.
01:25:18Un groupe d'enfants juifs pris à partie à proximité de leur récolte.
01:25:22Il est environ 13h hier quand des écoliers se font insulter par deux individus.
01:25:28Le vigile chargé de leur sécurité s'interpose.
01:25:31Les deux hommes lui jettent des projectiles en verre à la figure.
01:25:34Il est ensuite asséné deux coups.
01:25:36Un témoin de la scène et ami du vigile nous raconte.
01:25:39En fait j'étais assis à trop manger et j'ai un ami à moi qui s'occupe de la sécurité de l'école juive
01:25:44qui est juste derrière, qui était en sang au milieu de la route
01:25:48et qui était en train de se faire taper par deux mecs.
01:25:50Donc je suis intervenu pour essayer de séparer un peu tout le monde.
01:25:54Ce policier dénonce une agression à caractère antisémite.
01:25:58Ils étaient facilement identifiables.
01:26:00Ils avaient des uniformes et des kippas.
01:26:03Donc ils ont été pris à partie parce qu'ils étaient juifs.
01:26:07Et sans l'intervention de l'agence sécurité, on aurait pu craindre le pire.
01:26:11La scène se serait déroulée le long d'un parc pour enfants.
01:26:15Celui-ci serait mal fréquenté pour cette mère de famille.
01:26:18Pas bien fréquenté. Il y a des mauvaises fréquentations.
01:26:21Ils volent des téléphones, ils les lancent dans les buissons.
01:26:23Et puis il y a aussi quelques drogués de temps en temps.
01:26:26Donc voilà, ce n'est pas vraiment un jardin pour les enfants malheureusement.
01:26:29Le parquet de Nice a annoncé l'ouverture d'une enquête en flagrance
01:26:32du chèque de violences aggravées à raison de la religion de la victime
01:26:37et injures publiques à raison de la religion.
01:26:40Julien Rodolphe, c'est pareil, qu'est-ce qu'on va dire qu'il ne faut pas en parler
01:26:43parce qu'il y a des élections, c'est un peu comme l'agression au sable de l'aune à chaque fois.
01:26:46Il y a des élections, donc il ne faut pas en parler.
01:26:47C'est pour ça que les médias n'en parlent pas.
01:26:49Mais heureusement qu'on en parle parce que pour le mois de juin dernier,
01:26:53les actes antisémites ont augmenté de 73% par rapport aux autres mois de 2024.
01:26:59Et ça s'explique parce que vous avez des hommes et des femmes politiques,
01:27:02notamment de la France insoumise, qui matin, midi et soir,
01:27:06sur toutes les tribunes, sur tous les plateaux, ont fait du juif une cible.
01:27:09En ont fait un instrument électoral.
01:27:12Rima Hassan, encore, qui posait fièrement avec son keffié, avec Jean-Luc Mélenchon.
01:27:17C'était dimanche soir.
01:27:18Dimanche soir, alors je précise qu'elle n'est candidate à rien pour les législatives.
01:27:22Elle n'avait aucune raison d'être sur scène.
01:27:24Mais Jean-Luc Mélenchon l'a pris et l'a finalisée avec son keffié.
01:27:27Et qu'elle avait été mise de côté avant le premier tour.
01:27:28Et là, on la ressort pour aller chercher le vote communautaire.
01:27:30Mais quand vous avez des messages de haine qui sont diffusés allègrement,
01:27:34quand on vous dit que les juifs sont des nazis,
01:27:36que Israël commet un génocide,
01:27:39que la liberté reviendra quand Israël arrêtera de se défendre,
01:27:44quand Israël n'a pas le droit à l'existence,
01:27:46quand vous avez des parallèles qui sont scandaleux, honteux,
01:27:50quotidiennement, qui sont relayés, y compris parmi les rappeurs dont on parlait tout à l'heure,
01:27:54qui vous disent, oui, vive la Palestine, de la Seine au Jourdain.
01:27:57Ce qui veut dire, en traduction, on ne veut plus de juifs, ni en France, ni en Israël.
01:28:02La réalité, c'est que vous avez des gens qui considèrent
01:28:04que tous nos compatriotes de confession juive doivent être agressés,
01:28:07doivent être attaqués, et c'est le cas, malheureusement.
01:28:09Donc, il y a une responsabilité écrasante.
01:28:11Et moi, je le dis, l'alliance, parce qu'il faut parler un petit peu de politique,
01:28:15l'alliance des désistements entre le parti de M. Macron et le parti de M. Mélenchon,
01:28:20où vous avez des candidats qui vont se désister
01:28:22pour faire élire des candidats antisémites et nauséabondes.
01:28:26– On est en direct avec Laurent Martin de Frémont,
01:28:29qui est secrétaire départemental Unité SGP 06.
01:28:32Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
01:28:34Quelles informations avez-vous sur ce qui s'est passé devant cette école ?
01:28:38– Bonjour Jean-Marc Morandini, bonjour à toute votre équipe.
01:28:41Écoutez, les informations dont je dispose sont les suivantes,
01:28:44vraisemblablement les mêmes que les vôtres à cet instant.
01:28:47Il s'agit donc de deux enfants d'une classe élémentaire,
01:28:51d'une école de confession juive,
01:28:52deux enfants qui ont été victimes dans un premier temps, bien sûr,
01:28:56d'une agression verbale, manifestement au motif qu'ils portaient une kippa,
01:29:01au motif donc qu'ils étaient de confession juive.
01:29:05Un vigile qui s'occupe de la sécurité, d'ailleurs, voyez, ironie du sort,
01:29:07c'est un vigile qui s'occupe de la sécurité de cette école depuis le 7 octobre.
01:29:13Il s'en occupe de manière tout à fait bénévole,
01:29:15c'est aussi à remarquer, à souligner,
01:29:17ça veut dire que la communauté juive aujourd'hui cherche à se protéger,
01:29:22comme elle le fait déjà depuis bien longtemps,
01:29:23et de mon point de vue, depuis maintenant trop longtemps.
01:29:26La sécurité, bien entendu, est réservée à tous,
01:29:29et en l'espèce, un vigile, ce vigile a entendu deux individus
01:29:34proférer des menaces à caractère antisémite à l'endroit de ces enfants
01:29:39qui regagnaient cet établissement scolaire, il s'est interposé,
01:29:42et aujourd'hui, malheureusement, quand on s'interpose,
01:29:45eh bien on s'expose évidemment à des représailles
01:29:47qui ont été immédiates de la part de ces deux individus,
01:29:50puisqu'ils lui ont asséné des coups de bouteille, des coups de tesson,
01:29:53et que ce brave homme a été blessé au visage.
01:29:57Voilà, ce sont des scènes qu'on voit un petit peu trop souvent.
01:29:59Vous savez, j'ai ce sentiment qu'on intervient quand même
01:30:01de manière régulière et trop régulière sur votre plateau
01:30:04pour dénoncer la même chose.
01:30:06Donc, nous, j'ai envie de dire que ce sont des interventions
01:30:09que nous menons qui sont absolument épouvantables.
01:30:13On le fait, bien entendu, dans le cadre de notre métier.
01:30:16Alors, c'est la police municipale qui est intervenue dans un premier temps,
01:30:19des collègues de la municipale qui, évidemment, ont fait le job, comme on dit,
01:30:23mais ce qui est difficile, c'est qu'on a ce sentiment, nous, de notre côté,
01:30:26d'intervenir de plus en plus souvent pour ce type d'exactions.
01:30:30Et je crois qu'à force de dire qu'il faut prendre des véritables mesures,
01:30:34de véritables sanctions, il faut s'y mettre maintenant au boulot.
01:30:37Il faut se mettre au boulot.
01:30:39C'est-à-dire que face à ce genre d'exactions épouvantables,
01:30:44les individus, pardonnez-moi, doivent être aujourd'hui châtiés.
01:30:48Quand aujourd'hui, en France, on s'en prend à une communauté,
01:30:51on doit être châtié, quelle que soit la communauté.
01:30:54On ne peut pas continuer à accepter ce genre de choses.
01:30:57Voilà, je vous donne notre position, elle est claire, elle est sans ambiguïté.
01:31:00– Et je pense qu'elle est partagée par beaucoup de Français également,
01:31:03parce que ça devient totalement insupportable.
01:31:05Un petit mot rapide, est-ce que les écoles juives,
01:31:07est-ce que les lieux de religion sont sous haute protection en ce moment ?
01:31:11Parce que là, visiblement, vous nous le disiez,
01:31:13c'est un volontaire qui protégeait l'école, c'est ça ?
01:31:17Il n'y a pas de protection policière particulière ?
01:31:20– Oui, tout à fait, vous avez raison, mais je crois pouvoir dire que la ville de Nice,
01:31:23et là aussi, il faut faire preuve de responsabilité,
01:31:26la ville de Nice fait un maximum en direction de la communauté juive,
01:31:31je crois pouvoir le dire, en direction de toutes les communautés.
01:31:35Maintenant, vous le savez comme moi,
01:31:37on ne peut pas mettre un fonctionnaire de police derrière chacun de nos concitoyens,
01:31:41c'est très difficile,
01:31:42quand bien même on recrute un maximum aujourd'hui dans les écoles de police,
01:31:46ça aussi, il faut être en capacité de le dire,
01:31:48il n'en demeure pas moins que la délinquance,
01:31:50et ce type de délinquance a augmenté de manière fulgurante,
01:31:53c'est un secret de polichinelle,
01:31:55et que donc, il faut prendre des mesures qui s'imposent,
01:31:58mais je crois qu'il n'y a rien de pire dans un pays,
01:32:00quand certains de nos concitoyens commencent à avoir peur,
01:32:05et je crois pouvoir dire que,
01:32:07parce que je discute avec cette communauté également,
01:32:09dans le cadre de notre boulot,
01:32:11je crois pouvoir dire que la communauté juive aujourd'hui en France
01:32:13a particulièrement peur, et c'est quelque chose de très grave.
01:32:16– Effectivement, merci beaucoup Laurent Martin de Fremont,
01:32:18secrétaire départemental d'unité SGP 06 d'avoir été en direct avec nous,
01:32:22je pense que tout le monde est d'accord avec ce que vous dites,
01:32:24ça fait trop longtemps effectivement, et ce n'est même pas normal aujourd'hui,
01:32:27on s'est habitué au fait qu'il y ait des écoles juives
01:32:29qui ressemblent à des forteresses,
01:32:30on en a souvent parlé dans cette émission,
01:32:32avec des murs hauts, avec des blindages, avec des sasses,
01:32:35c'est des écoles, voilà, aujourd'hui c'est devenu une habitude,
01:32:38et hélas, hélas j'ai envie de dire, on s'habitue à ça.
01:32:41– Le problème c'est qu'on fait semblant de les protéger,
01:32:43moi j'ai entendu M. Darmanin…
01:32:45– Pour les forces de l'ordre, ce n'est pas très sympa de dire
01:32:47qu'on fait semblant de les protéger.
01:32:49– Je ne parle pas des forces de l'ordre,
01:32:50je parle de l'État et je parle du gouvernement.
01:32:52M. Darmanin, ça fait 5 ou 6 fois qu'à chaque agression
01:32:56contre nos compatriotes de confession juive,
01:32:57il nous dit on va renforcer la sécurité autour des lieux de culte,
01:33:01la protection des écoles juives, ce n'est pas le cas,
01:33:03moi je suis interpellé régulièrement,
01:33:05chaque semaine par des compatriotes de confession juive,
01:33:07par des familles qui nous disent
01:33:08il n'y a pas de policiers devant les écoles,
01:33:10et ils ont tous en mémoire le drame et l'attentat
01:33:13de l'école de Toulouse en 2012,
01:33:15avec cet attentat ignoble de Mohamed Merah,
01:33:18ils sont terrorisés et ils voient que l'État aujourd'hui
01:33:20est impuissant pour répondre face à la longévité des attentats.
01:33:23– Juste, Caroline Veil, psychologue, nous a rejoints
01:33:25pour parler dans un instant de la psychologie d'Emmanuel Macron,
01:33:27mais j'ai vu que ça vous a fait réagir ce qui était dit sur le plateau.
01:33:29– Oui, parce que, évidemment, moi en tant que juive,
01:33:33quand un tel acte se produit, inutile de vous dire que je suis affectée,
01:33:38on est le plus petit peuple mais on est la plus grande famille,
01:33:41donc ce que je veux dire c'est que je trouve
01:33:44qu'il faut quand même modérer ces propos,
01:33:46il y a beaucoup de policiers qui font leur maximum
01:33:50pour protéger les écoles, qui sont des lieux
01:33:53où il y a quand même des enfants,
01:33:55c'est-à-dire des personnes extrêmement vulnérables.
01:33:58Maintenant, c'est vrai qu'on ne peut pas tout empêcher,
01:34:00on ne peut pas lutter contre la folie de certains,
01:34:03contre la haine qui est alimentée en permanence
01:34:06et contre cette désinhibition et cette parole antisémite
01:34:11qui se trouve libérée depuis plusieurs mois.
01:34:13Mais on peut peut-être essayer d'empêcher certains partis
01:34:16de diffuser leur haine, on peut peut-être aussi taper plus fort
01:34:19contre tous ceux qui ont des propos antisémites
01:34:21et contre ces deux-là qui sont allés insulter des gamins.
01:34:25– Je suis entièrement d'accord avec vous.
01:34:26– Il faut se remettre quand même en état de ce qui s'est passé,
01:34:28ce sont des gamins qui étaient dans la rue
01:34:31et qui se font insulter par des abrutis qui passent en voiture.
01:34:33– Ce sont des actes délicieux.
01:34:35– Franchement.
01:34:35– Pourquoi ces enfants, ces gamins, tiennent-ils ces propos ?
01:34:39C'est aussi parce qu'ils les ont entendus ?
01:34:41– Non, non, mais là ce n'étaient pas les gamins,
01:34:42c'est des adultes qui ont insulté des gamins, bref.
01:34:45Je tenais à en parler également,
01:34:47ça fait partie des sujets dont on parle régulièrement.
01:34:49On va changer, on va prendre peut-être un sujet un peu plus léger,
01:34:51quoique Emmanuel Macron, c'est la une du point de cette semaine,
01:34:56vous le voyez, ce que les psys disent d'eux,
01:34:57c'est ce qui m'a inspiré cette idée de parler
01:35:00de ce qui se passe dans la tête d'Emmanuel Macron
01:35:01et c'est pour ça que j'ai demandé à Caroline, psychologue,
01:35:03de venir sur ce plateau.
01:35:05Et moi, il y a un point de départ qui m'a intéressé,
01:35:08qui est prononcé dans le point,
01:35:09c'est Jean-Pierre Winter qui est psychanalyste et qui dit
01:35:12toute sa vie, depuis l'âge de 15 ans,
01:35:13Emmanuel Macron a été marqué par la transgression.
01:35:16Il a signifié à ses proches avec sa liaison
01:35:18qu'il a eue avec celle qui était sa professeure à l'époque.
01:35:22Il a voulu marquer, rien ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire
01:35:25et en gros, c'est ce qu'il continue à faire
01:35:27et à continuer dans sa carrière politique.
01:35:30Est-ce que vous êtes d'accord avec ce type d'analyse Caroline ?
01:35:32Alors évidemment que Jean-Pierre Winter a raison.
01:35:35Emmanuel Macron témoigne d'un parcours transgressif.
01:35:39Mais ce que j'entends, c'est rien ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire.
01:35:44L'idée derrière, c'est aussi celle de la toute-puissance.
01:35:47C'est-à-dire, je peux tout et rien, je n'ai aucune inhibition
01:35:52et je ne m'arrêterai devant rien.
01:35:54D'où ce caractère transgressif, bien entendu.
01:35:57Mais la toute-puissance, ça, c'est celle qui lui a...
01:36:01C'est celle, très certainement, qu'il tire de son enfance
01:36:03où il a été adoré, joyé par sa grand-mère,
01:36:07où tout lui réussissait, où il a fait des études avec une extrême facilité.
01:36:11Donc, c'est quelqu'un d'exceptionnellement intelligent, donc brillant.
01:36:15Et tout lui vient facilement.
01:36:17Mais ça veut dire que quand on lui dit non,
01:36:19si lui pense que c'est oui, il fera oui.
01:36:21Parce que, en gros, d'après ce qui est dit,
01:36:23c'est que le fait d'aller à 15 ans contre l'avis de tout le monde
01:36:27fait qu'aujourd'hui, il continue à faire pareil ?
01:36:29Vous avez la même analyse ?
01:36:30Il a une vraie intolérance à la frustration.
01:36:32Il ne supporte pas qu'on s'oppose à sa volonté.
01:36:35Il ne supporte pas qu'on s'oppose à ses convictions.
01:36:39Et surtout, il ne supporte pas l'échec ou la contradiction.
01:36:44C'est-à-dire que là, il vient, effectivement, d'essuyer un revers cuisant.
01:36:50D'une part, parce qu'il y a eu les élections européennes.
01:36:53Et c'est une atteinte à son image.
01:36:56Je ne connais pas Emmanuel Macron.
01:36:59Donc, bien entendu, tout ce que je dis, ce ne sont que des hypothèses.
01:37:02Et c'est en réaction à ce que vous voyez de lui et à ses décisions, bien évidemment.
01:37:05Voilà. Mais ce passage à l'acte qui est de dissoudre,
01:37:09il résulte tout simplement d'une atteinte à son image.
01:37:14C'est-à-dire qu'on l'a rejetée.
01:37:15Il s'est senti rejeté. Il s'est senti humilié.
01:37:18C'est une claque. Donc, qu'est-ce qu'il va faire ?
01:37:21À la fois, il reprend l'avantage en créant un choc, une sidération.
01:37:27Et en même temps, c'est une façon peut-être de se venger en disant
01:37:32« Vous ne m'aimez plus. Voilà ce dont je suis capable. »
01:37:35Et voilà. Et d'ailleurs, l'interview du Monde en témoigne en disant
01:37:39« Je leur ai lancé une grenade des goûts pillés dans les jambes.
01:37:43Maintenant, on va bien voir. »
01:37:44Ça, c'est la réaction d'un enfant tout puissant à qui on refuse, à qui...
01:37:51Mais alors, pour garder cette image de l'enfant, ça veut dire quoi ?
01:37:54C'est qu'Ida a vu les résultats des européennes.
01:37:57C'est l'enfant gâté qui dit « Moi, je fais tout péter parce que vous ne m'aimez plus. »
01:38:02Non, on ne peut pas parler d'un acte impulsif parce que...
01:38:04C'est plus réfléchi que ça.
01:38:06Oui, c'est plus réfléchi. Il y réfléchissait quand même depuis plusieurs semaines.
01:38:11Mais c'est tout de même peut-être une idée derrière, sous-jacente de vengeance.
01:38:17Et la façon aussi de dire « Vous allez me montrer que vous m'aimez parce que soit c'est moi,
01:38:23donc vous allez voir à quel point je vous suis nécessaire, soit sinon c'est le chaos total. »
01:38:29Jean-Pierre Winter dit « Il croit encore être aimé d'un amour inconditionnel.
01:38:33Il veut le tester, mais c'est à nous qu'il est en train de tirer une balle dans le pied. »
01:38:37Alors, je ne sais pas s'il le croit. En tout cas, il le veut.
01:38:41Comme toutes les personnalités narcissiques, d'abord, il s'aime lui.
01:38:44Et surtout, il a un besoin immense d'être aimé et d'être aimé par tous.
01:38:51Donc, regardez toutes les justifications et les prises de parole qu'il essaye de faire
01:38:56tout de suite après être passé à l'acte.
01:38:58« Je vais vous expliquer pourquoi, et vous allez continuer de m'aimer,
01:39:01vous allez continuer de voir à quel point je suis incroyable, je suis formidable,
01:39:06et je peux, moi, vous tirer de ce mauvais pas. Je suis toujours la solution. »
01:39:11Il veut être aimé.
01:39:12Il y a également la façon dont il a parlé de Gabriel Attal.
01:39:17Le 18 juin, il a parlé de Gabriel Attal comme de son petit frère.
01:39:21Alors là, c'est un autre psy qui s'appelle Gérard Bonnet qui dit
01:39:25La férocité semble naître entre eux.
01:39:27Et justement, c'est celle qui oppose parfois un grand frère et son cadet.
01:39:31Et Lacan parle de « frérocité », et non pas de « férocité », mais de « frérocité ».
01:39:36Est-ce que ça peut vouloir dire, parce que ça surprit tout le monde quand il dit
01:39:39« Gabriel Attal, c'est un peu mon petit frère », on sait qu'il y a des tensions entre eux.
01:39:42Est-ce que c'est votre analyse également ?
01:39:43Alors, ce qui est sûr, c'est qu'il se reconnaît en Gabriel Attal.
01:39:47C'est-à-dire qu'il pense qu'il y a une identification de la part de Gabriel Attal
01:39:51à lui, Emmanuel Macron.
01:39:53En même temps, du coup, il est perçu comme un rival.
01:39:56Quelqu'un qui pourrait éventuellement aussi lui faire de l'ombre.
01:39:59N'oubliez pas qu'il n'avait pas très bien pris l'aura dont a bénéficié Edouard Philippe
01:40:05à l'époque, lorsqu'il était son premier ministre.
01:40:07Il n'aimait pas trop, finalement, cette adhésion que remportait Edouard Philippe.
01:40:14Gabriel Attal, c'est son cadet, c'est un rival potentiel.
01:40:19Oui, c'est vrai.
01:40:20Son petit frère, je crois que ce qu'il a envie plutôt à Gabriel Attal, c'est cette
01:40:27manière qu'a Gabriel Attal de pouvoir établir un lien avec les gens.
01:40:32Et que lui, Emmanuel Macron, n'arrive pas à faire au début.
01:40:36Il n'arrive plus en tout cas, parce qu'au début, il a pu et en fait, ça s'est coupé.
01:40:40On a le sentiment qu'aujourd'hui, c'est Gabriel Attal qui prend sa place.
01:40:43C'est très vrai ce que vous dites, il prend sa place dans le cœur des gens même.
01:40:46On le voit quand il va au contact des gens, ce n'est pas du tout le même accueil que
01:40:50Emmanuel Macron, sauf quand il est avec ses supporters, bien évidemment.
01:40:54Juste, Jean-Christophe Gagnon, d'une phrase, parce qu'on ne fait pas souvent cette analyse
01:40:57psy, et c'est vrai que c'est le point qui m'a donné cette idée.
01:41:00Mais c'est super intéressant ce qu'elle dit, Caroline Veil.
01:41:02Oui, parce qu'on s'est tous posé la question.
01:41:04Moi, j'étais très en colère, mais je me suis dit, finalement, c'est ça.
01:41:08Parce que j'ai essayé de comprendre.
01:41:10Et ce qui m'a poussé à vous rejoindre quand vous disiez ça, c'est qu'en fait, en plus,
01:41:15vous savez, c'était une élection européenne.
01:41:17Et on était donc une circonscription nationale d'un ensemble à 27.
01:41:20Et donc, non seulement, il perdait, mais il perdait aux yeux de l'Europe.
01:41:24Et lui, qui est quand même quelqu'un qui s'est mis en situation, potentiellement,
01:41:28alors je ne vous raconterai pas les détails de pourquoi, d'aller chercher potentiellement
01:41:32la suite au niveau européen pour lui-même, s'il voulait.
01:41:34Et bien là, pour le coup, il était en difficulté.
01:41:36Caroline, il faudra revenir, parce que j'adore quand on analyse la politique comme ça, c'est super.
01:41:41Merci d'avoir été avec nous dans un instant, c'était Eric Hamann.
01:41:43On se retrouve demain en direct à partir de 10h35 sur CNews.
01:41:46Et d'ici là, soyez prudents.