Débat entre deux tours pour Montargis avec Thomas Ménagé, député sortant du Rassemblement national face au candidat de la gauche Bruno Nottin
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00:00Spéciale élection législative sur France Blanc Orléans.
00:04Bonsoir, bonsoir à toutes et à tous.
00:06Bienvenue pour ce dernier débat de l'entre-deux tours des élections législatives 2024.
00:11Débat dans la quatrième circonscription du Loiret, la circonscription du Mont-Argois.
00:16Député sortant du Rassemblement National, Thomas Ménager est arrivé largement en tête dimanche dernier à l'issue du premier tour.
00:22Face à lui, comme il y a deux ans, le communiste du Front Populaire, nouveau Front Populaire, Bruno Notin.
00:27Les enjeux politiques, le pouvoir d'achat, l'immigration, voilà les thèmes qui seront abordés lors de ce débat.
00:33Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:35Spéciale élection législative sur France Blanc Orléans.
00:40Bonsoir Thomas Ménager.
00:41Bonsoir.
00:42Vous êtes arrivé en tête dimanche dernier, frôlant de peu, l'élection dès le premier tour avec 49,6% des suffrages.
00:48Vous avez 32 ans, vous êtes diplômé en droit et vous êtes le député sortant pour le RN pour la première fois, élu il y a deux ans.
00:55Bonsoir Bruno Notin.
00:56Bonsoir.
00:57Vous avez 49 ans, greffier au tribunal judiciaire de Montargy, élu montargois au conseil municipal mais aussi à l'agglo.
01:03Candidat du parti communiste pour le nouveau Front Populaire, vous êtes arrivé en deuxième position dimanche dernier avec un peu plus de 21% des suffrages.
01:12Avant de développer les deux thèmes que nous avons retenus ce soir, l'immigration et le pouvoir d'achat,
01:17votre réaction tout d'abord à tous les deux sur une campagne qui s'achève dans un certain climat délétère, voire un climat délétère certain.
01:25Les agressions, insultes, menaces de candidats se sont multipliées ces derniers jours.
01:30Dernier fait en date, la nuit dernière vous indiquez dans un communiqué, Bruno Notin, que votre véhicule a été tagué avec la mention « fils de pu ».
01:37On vous dit également qu'hier, lors de la distribution de tracts sur Montargy, un électeur d'extrême droite vous a agressé verbalement.
01:44Candidat des Arabes, PD, je vais te crever, vous allez porter plainte.
01:48Vous avez indiqué dans votre communiqué, vous l'avez confirmé tout à l'heure avant le début de cette émission.
01:53Est-ce que vous condamnez ces actes, Thomas Ménager ?
01:56Bien sûr, j'apporte mon soutien à M. Notin, je condamne fermement ces attaques.
02:01Tous les candidats de tous les bords politiques subissent actuellement des agressions.
02:06C'était le cas de ma collègue Marie Dauchy en Rhône-Alpes.
02:10C'était le cas de Pris Kateno, ministre de la République.
02:13Ça a été mon cas avec un bazar et des intimidations, une bordélisation d'un certain nombre de mes réunions publiques.
02:20Je pense qu'aujourd'hui, il faut revenir à ce qu'on fait aujourd'hui, un débat d'idées et que les Français tranchent dimanche dans les urnes.
02:26Mais bien entendu, je dénonce tous les actes de violence qui peuvent exister dans cette campagne.
02:30Vous tentez d'éteindre l'incendie aujourd'hui ?
02:32Il n'y a pas d'incendie qui a été créé par ma faute, par des éléments ou des propos que j'aurais pu tenir.
02:39Quand on voit qu'il y a le mot PD dans ce qui a été dit à M. Notin, je suis moi-même victime d'homophobie.
02:47Je sais ce que c'est de subir de la violence en politique.
02:50Et donc, bien entendu, j'ai toujours, et on peut chercher dans l'ensemble des propos que j'ai pu tenir,
02:54appelé à l'apaisement un projet de conciliation nationale, de réconciliation nationale.
02:59C'est ce que les Français attendent aujourd'hui.
03:01Il y a un responsable de tout cela, Bruno Notin, de cette fin de campagne violente ?
03:05La responsabilité, c'est l'idéologie d'extrême droite.
03:08Quand on est face à une idéologie dans la recherche permanente de boucs émissaires,
03:14qui en permanence attise les divisions, les haines et les colères, et surfe là-dessus,
03:19il ne faut pas s'étonner qu'il y a des paroles qui se lâchent.
03:21Le vrai problème aujourd'hui, là, je vois bien que M. de Ménager essaie de noyer tout ça.
03:25D'ailleurs, je n'ai pas dit que c'est lui qui a tenu des propos, ça en est clair.
03:28Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des gens qui se lâchent parce qu'ils se sentent forts.
03:32On l'a vu chez nous à Montargis avec l'épisode de Divine.
03:35On l'a vu en direct sur Envoyé Spécial.
03:37C'est bien des électeurs de M. Ménager qui la prennent à partie, qui l'insultent.
03:43Et on n'a jamais eu autant d'insultes.
03:46On n'a jamais eu autant de provocations.
03:48Tout à l'heure, c'est un de nos militants.
03:50Un militant d'extrême droite a été dire à un de nos militants sur les réseaux sociaux.
03:54C'est écrit, donc il va pouvoir porter plainte.
03:56On va vous exterminer.
03:58Maintenant, c'est l'extermination.
04:00Tout à l'heure.
04:01L'idéologie d'extrême droite, ça véhicule ça.
04:04Il faut bien que les Français réfléchissent parce qu'on ne s'y retrouve plus.
04:07La France, c'est le pays des droits de l'homme, de la tolérance et du respect.
04:11Ce n'est pas l'idéologie d'extrême droite.
04:13Finalement, elle défigure notre République.
04:16C'est ça qu'il faut dire.
04:17Alors justement, qu'est-ce qui se joue dimanche prochain dans les urnes ?
04:20On parlera du Yucal bien évidemment, de votre circonscription, mais sur le plan national.
04:23Qu'est-ce qui se joue Bruno Nottin dimanche prochain ?
04:25Je pense qu'il se joue l'avenir de la République et des principes des droits de l'homme.
04:28Et de ce qui fait la grandeur de notre pays.
04:30Notre pays, c'est la patrie des droits de l'homme.
04:32C'est la patrie de Rousseau, de Diderot, de d'Alembert.
04:35C'est la patrie de la tolérance, du débat d'idées.
04:37La France a toujours été un phare dans le monde.
04:39Et aujourd'hui, on ne s'y retrouve plus avec ce pays qui est en train d'être déchiré.
04:43Parce que l'extrême droite, elle joue sur les divisions.
04:46Elle joue sur la fracture.
04:47Elle joue sur le ressentiment.
04:49C'est le moteur profond de l'idéologie d'extrême droite.
04:52Ça a toujours été.
04:53Ça a été le juif il y a 80 ans.
04:54Aujourd'hui, c'est le maghrébin.
04:56L'extrême droite, c'est toujours la recherche d'un bouc émissaire.
04:58Et quand on recherche des boucs émissaires, il y a des gens.
05:00Ils foncent.
05:01Parce qu'ils se sentent aujourd'hui parfaitement décomplexés.
05:03C'est ça ?
05:04Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
05:05Et sur l'enjeu de dimanche prochain du scrutin ?
05:07Alors, je remarque juste une chose.
05:08C'est que M. Notun, lui, n'a absolument pas dénoncé les attaques contre d'autres candidats.
05:13Contre moi.
05:14Ce que j'ai pu vivre dans toutes ces réunions.
05:16De ces soutiens qui sont revendiqués sur les réseaux sociaux.
05:19Et je l'invite à arrêter d'insulter d'extrême droite.
05:23Les électeurs, ils sont près de 50% dès le premier tour.
05:27Un électeur sur deux de votre circonscription, M. Notun.
05:30A avoir fait le choix de ma candidature.
05:32Ils savent absolument que je ne suis en aucun cas d'extrême droite.
05:35Que je défends les valeurs républicaines.
05:36Que, contrairement à vous, je dénonce la violence.
05:39Je dénonce les propos haineux.
05:41L'homophobie.
05:42Le racisme.
05:43L'antisémitisme.
05:44Et par contre, l'ambiguïté autour de l'antisémitisme.
05:46Ça a été celui de votre mouvement.
05:48De la France Insoumise.
05:49De ce nouveau Front Populaire.
05:51De Mme Amal Bentoussi.
05:53Qui dit que l'homophobie est une idée comme une autre.
05:56Qui considère, comme certains, comme M. Mélenchon.
06:00Qui ont fait des blagues sur Mme Borne.
06:02Par rapport à son passé.
06:04Et sa famille de confession juive.
06:06Tout ça, c'est aujourd'hui le bilan de la France Insoumise.
06:09A l'Assemblée Nationale.
06:11Nous, il peut y avoir dans tous les partis politiques.
06:14Des brebis galeuses.
06:15Des éléments.
06:16Nous, nous les condamnons.
06:17Nous les dénonçons.
06:18Et la violence, quelle qu'elle soit.
06:19Et la haine, quelle qu'elle soit.
06:20Nous la dénonçons.
06:21Ce qui n'est pas votre cas, M. Notin, semble-t-il.
06:23Juste, en quelques secondes, on a ménagé.
06:25Je rappelle quand même que ce terme d'extrême droite.
06:28Pour qualifier le Rassemblement National.
06:30A été défini par le Conseil d'Etat.
06:32En référé, pas sur le fond.
06:33On va peut-être faire un cours de droit.
06:34Mais en référé, mais pas sur le fond.
06:35Mais nous attendrons la décision au fond.
06:37Au fond, la décision sera prise dans peu de temps, peut-être.
06:40Juste, en nos mots.
06:41Qu'est-ce qui se joue dimanche prochain ?
06:43Une majorité absolue ?
06:44Sinon, vous ne gouvernez pas ?
06:46Nous, nous avons un message clair.
06:48C'est que nous souhaitons la majorité absolue.
06:49Nous ne souhaitons pas les titres.
06:50Et Jordan Barilla ne souhaite pas être Premier ministre pour être Premier ministre.
06:52Il souhaite pour pouvoir appliquer le programme
06:54qui redonnera du pouvoir de réchaque,
06:55qui redonnera de la sécurité,
06:56qui luttera contre l'immigration,
06:57qui réglera un certain nombre de problèmes
06:59en matière de santé, d'environnement.
07:01C'est-à-dire, un gouvernement qui gouverne et qui agit.
07:03Et aujourd'hui, ça sera soit ce gouvernement,
07:06soit celui porté par Jean-Luc Mélenchon
07:08qui est aujourd'hui le seul candidat dans ce gouvernement
07:11d'extrême gauche du nouveau Front Populaire
07:13à être candidat en lice
07:14et qui pourra demain malheureusement mener notre pays
07:16à un chaos sécuritaire, migratoire et économique.
07:19Un endettement incroyable et catastrophique pour les générations à venir.
07:22Je vous laisse répondre Bruno Notard
07:23parce que je voudrais qu'on parle aussi quand même de la circonscription.
07:26Un philosophe allemand disait
07:28la preuve du pouding, c'est qu'il se mange.
07:29La preuve de l'extrême droite, c'est les propos que vous tenez.
07:31Vous faites des assimilations.
07:32Vous êtes haineux, monsieur Ménager.
07:35Par exemple, sur...
07:36Et puis, vous ne lisez pas.
07:38Parce que si vous aviez lu le texte
07:40de l'accord politique du nouveau Front Populaire,
07:42l'antisémitisme est clairement dénoncé.
07:44Moi, je fais partie d'un parti politique
07:45où il y a eu de très nombreux juifs qui ont résisté.
07:47Et nous avons toujours, toujours tenu
07:50à dénoncer sous toutes ses formes l'antisémitisme.
07:53Et ça a été le cas dans tout le nouveau Front Populaire.
07:56Vous parlez d'extrême gauche.
07:57Conseil d'État, vous parlez peut-être d'une décision référée.
07:59Parti communiste et LFI, il a dit c'est la gauche.
08:01Par contre, vous, il a dit c'est l'extrême droite.
08:03Bon, ça aussi, c'est une chose.
08:04Moi, je n'ai pas à dénoncer.
08:05Vous n'avez pas été victime, comme moi, de menaces.
08:07Vous n'avez pas été.
08:08Il y a des gens, c'est pas à nous,
08:09ça n'a rien à voir avec notre campagne.
08:11Je crois qu'ils sont venus contre-argumenter.
08:13J'ai fini par voir la vidéo.
08:15Ils sont venus porter des contre-arguments, etc.
08:18Avec la présence de la gendarmerie,
08:19de la police, de la mise en protection sur ma personne
08:21qui ont été prises après M. Notamé.
08:23Mais nous, il n'y a pas eu, comment dire...
08:25Nous, on n'a pas organisé ça.
08:26Nous, ce n'est pas nos façons de faire de la politique.
08:28Je n'ai pas organisé les attaques contre vous
08:29et je les dénonce pas contre M. Notamé.
08:30On va en rester là, si vous voulez bien, tous les deux, là-dessus.
08:32Je voudrais qu'on parle de l'élection de dimanche prochain.
08:34Dans cette circonscription, la quatrième de Montargis,
08:36vous avez 13 000 voix de retard, Bruno Notamé.
08:39Ce n'est pas rien.
08:40Vous avez fait un score un peu plus important.
08:42Deux points de plus qu'en 2022, 21%.
08:45M. Ménager a failli être élu dès le premier tour.
08:47Il a frôlé à quelques voix après une réélection dès le premier tour.
08:51Comment rattraper cet écart qui paraît abyssal ?
08:54Déjà, l'abstention.
08:55Il y a encore des voix qui sont considérables dans l'abstention,
08:58notamment dans les quartiers populaires.
08:59Déjà, il y a ça.
09:01Il y a le front républicain,
09:03puisque Mélusine Arlet appelle à voter pour la candidature du renaissance,
09:12à appeler à voter pour la candidature du front populaire.
09:15Non pas parce que c'est un accord politique sur le fond, bien évidemment,
09:18mais par respect de la République, pour sauver la République,
09:21pour sauver ses valeurs et parce qu'en aucun cas,
09:23elle ne voulait laisser l'extrême droite faire main basse sur notre pays.
09:27Donc, il y a ça.
09:28Il y a aussi toute une campagne.
09:29Les Français sont quand même là.
09:30Ils voient des choses qu'ils n'avaient jamais vues.
09:32Vous voyez, il y a eu tout ce débat sale sur la binationalité.
09:36Ça, ça vient encore du camp de Monsieur Ménager,
09:38où il y a des millions de Français qui se disent
09:40« Bon sang, je ne suis pas un Français comme les autres. »
09:42Visiblement, binational, on n'a pas le droit d'avoir accès à certaines fonctions publiques.
09:47Certains posent dans la fonction publique.
09:48Au mois de janvier, c'était toute la fonction publique.
09:50Mais au Rassemblement national, ça change tout le temps, de toute façon.
09:53C'est comme la position de Jordan Bardella sur les retraites.
09:55Il est pour en semaine paire.
09:56Après, on ne sait plus trop en semaine paire.
09:58Après, ça finit à 66 ans.
09:59Donc, il est encore pire que Macron là-dessus.
10:01Donc, il y a ça.
10:02Il y a plein de gens.
10:04Je ne vous ai pas coupé la parole, Monsieur Ménager.
10:07Je ne vous ai pas coupé la parole.
10:09En un mot sur votre capacité à...
10:11Donc, moi, je m'adresse aux républicains, à tous les démocrates,
10:16à tous ceux qui ne veulent pas voir la République être salie encore davantage.
10:20Les gaullistes.
10:21Il y a beaucoup de gaullistes qui se rappellent quand même que dans la Résistance,
10:23communistes et gaullistes ont su s'entendre pour l'avenir de la République.
10:27Quand on sortait d'ailleurs de batailles politiques très rudes
10:29face aux ancêtres de Monsieur Ménager en 1940.
10:33Donc, on a su faire ça.
10:34On a su créer un modèle social qui a permis, avec les gaullistes,
10:37de faire avancer la France.
10:39Donc, moi, je m'adresse à tous ces gens-là.
10:41Et je pense qu'ils seront mobilisés dimanche.
10:43Monsieur Ménager, en un mot, est-ce que vous avez besoin encore de faire campagne ?
10:46Vous savez, il faut toujours aller expliquer aux Français,
10:48notamment le danger et les mensonges qui peuvent être donnés.
10:51Parce que c'est vrai que là, il y a une réécriture assez étonnante de l'histoire.
10:54Jacques Doriot, qui était du Parti communiste,
10:57a été un des plus grands, malheureusement, collaboratifs nazis.
11:00Monsieur Laval était socialiste.
11:02Monsieur Mitterrand a eu la Francisque.
11:04Je ne vous fais pas l'affront, Monsieur Notin, de vous réexpliquer l'histoire.
11:07Vous en avez une écriture assez étrange.
11:10Mais il y a un risque aujourd'hui.
11:12Il faut se mobiliser.
11:13Et c'est vrai que c'est juste étonnant de voir Madame Arlet,
11:15aujourd'hui, à la différence de Monsieur Blanquer,
11:18qui avait eu, lui, une position à la hauteur.
11:20Il subit la violence d'un certain nombre de partisans de la NUPES, à l'époque,
11:23de ne pas donner des consignes de vote.
11:25Les Français n'attendent pas de consignes de vote.
11:27Ils seront libres et ils savent très bien qui est le député sortant,
11:30qui a eu un travail de terrain consensuel avec l'ensemble des élus,
11:33des acteurs associatifs,
11:35qui, dans son parcours, a montré qu'il était irréprochable
11:38et qui, aujourd'hui, soutient un projet qui, malheureusement,
11:41lui, menace les valeurs de la République.
11:43Et la cohésion nationale, c'est le projet défendu par Jean-Luc Mélenchon
11:46et le Nouveau Front Populaire.
11:48Spéciale élection législative sur France Blanc-Orléans.
11:51Avec ce premier thème pour débattre ce soir, le pouvoir d'achat,
11:54c'est la première préoccupation des Français.
11:56Plusieurs sondages l'ont indiqué tout au long de cette campagne.
11:59Le pouvoir d'achat moyen des Français,
12:01qui, selon l'INSEE, a augmenté de 0,8% l'an dernier,
12:04mais qui est un chiffre en trompe-l'œil,
12:06car ça porte sur ceux qui ont des produits d'épargne
12:09ou ceux qui ont bénéficié d'impôts.
12:11Tout le monde ne paye pas l'impôt en France.
12:13Seuls 45% des Français payent l'impôt.
12:16Là, en revanche, le salaire est en baisse.
12:18Moins de 2%.
12:20Comment fait-on pour relancer le pouvoir d'achat ?
12:22Thomas Ménager, l'une des propositions fortes du RN,
12:25c'est la baisse de la TVA de 20 à 5,5% sur les produits énergétiques.
12:29Comment vous faites pour y parvenir ?
12:31Ça coûte 17 milliards d'euros et faut l'accord de l'Union Européenne.
12:34Vous faites comment ?
12:35Cette dérogation, ça a été déjà mis en place en Pologne,
12:38donc il faut aller demander la même dérogation que la Pologne avait mis en place.
12:41Ça peut prendre du temps.
12:42Ça, c'est une dérogation qui avait déjà existé.
12:44Jacques Chirac, 7 ans.
12:45La TVA sur la restauration.
12:46Il faudra aller se battre.
12:47Il faut de la volonté politique.
12:48Mais vous savez quand même bien que la France,
12:50dans ce qu'est l'Union Européenne aujourd'hui,
12:52a un poids important et contributeur net à hauteur de 9 milliards.
12:54Et donc, il faut obtenir cette possibilité
12:57d'une baisse de la TVA de 20 à 5,5%
12:59sur l'ensemble des produits énergétiques.
13:01Deuxième dérogation que nous souhaitons demander,
13:03c'est celle qui existe,
13:04et elle se demande beaucoup plus rapidement
13:06puisqu'elle existe actuellement en Espagne et au Portugal
13:09pour changer les mécanismes de fixation du prix de l'électricité
13:12pour une baisse de 40% de l'électricité pour les Français.
13:15On a la chance d'avoir sur notre territoire,
13:17dans le Loiret d'Empierre,
13:18d'avoir nos parents, nos grands-parents
13:20qui ont payé des centrales nucléaires
13:21qui n'étaient qu'une énergie décarbonée,
13:22propre, pas chère.
13:23Au sein de la NUPES,
13:24je ne sais pas une ouvre populaire qui ait la position
13:26parce que je sais que c'est un point d'accord que j'ai avec M. Notin.
13:28Il est pour le nucléaire,
13:29à la différence d'Europe Écologie,
13:30les Verts ou de la France Insoumise.
13:32Donc, il faut pouvoir donner la possibilité aux Français
13:34de faire plus avec le même salaire
13:36et en même temps aux entreprises qui le peuvent.
13:38Parce que nous, c'est le désaccord
13:40que nous avons avec M. Notin.
13:41Je ne suis pas pour une augmentation unilatérale
13:43forcée du SMIC à 1600 euros
13:45qui pourrait mener à des faillites en cascade.
13:47Mais donner la possibilité d'augmenter
13:49de 10% sans charge pendant 5 ans aux entreprises
13:52les salaires jusqu'à 3 fois le SMIC pour leurs salariés.
13:55Avec une exonération des entreprises,
13:56ça coûte 1 milliard d'euros pour la première année en 2025.
13:59Non, c'est un manque à gagner.
14:00Non, non, ça c'est un manque à gagner.
14:01C'est un manque à gagner,
14:02mais ça coûte aussi 5 milliards au bout de 3 ans.
14:04Forcément.
14:05C'est un manque à gagner,
14:06c'est-à-dire que ça sera net
14:07et ça ne coûtera rien à vos finances publiques.
14:10Et tout ça, c'est financé.
14:11Au bout de 5 ans, il y a un rattrapage
14:13puisque l'assiette ayant augmenté,
14:15les cotisations, elles, vont augmenter.
14:16Et par contre, bien entendu, tout est financé.
14:18Notre projet est chiffré par l'IFRAP
14:20qui est un institut indépendant.
14:21Nous, il a l'équilibre.
14:22Mais l'IFRAP dit 10 milliards.
14:23Le projet du Nouveau Front Populaire
14:25à 150 milliards.
14:26Il y a un danger aujourd'hui
14:28avec les 3 000 milliards de dettes
14:29que nous connaissons aujourd'hui
14:30de ne pas mener à la banqueroute,
14:32à la faillite de notre pays.
14:34Et ça passera par contre par des économies
14:36sur un certain nombre de sujets,
14:37on pourra les détailler après,
14:38et par des recettes supplémentaires
14:39pour pouvoir apporter un équilibre à ce budget.
14:41On parlera à SMIC dans un instant.
14:43Mais d'abord, répondez à monsieur Ménager,
14:44monsieur Nôtre, sur cette TVA
14:46qui passerait de 20 à 5,5.
14:47Vous y croyez ? C'est possible ?
14:48Il faut le faire ?
14:49Ce qu'il faut surtout faire,
14:50c'est une réforme fiscale
14:52pour apporter de l'argent
14:53dans les caisses de l'État.
14:54Si on ne dit pas où on prend l'argent
14:56de façon claire et nette,
14:57on rigole.
14:58On raconte un petit peu n'importe quoi.
14:59Nous, nous le disons.
15:00Il faut recréer avec une base élargie
15:02un impôt de solidarité sur les grandes fortunes.
15:04C'est 15 milliards d'euros.
15:05Une taxe sur les superprofits,
15:06c'est 15 milliards d'euros.
15:08Si on remet en cause
15:09les niches fiscales improductives,
15:10c'est 25 milliards d'euros.
15:12Une taxe sur les transactions financières,
15:14ça aussi, ça rapporte.
15:16Et puis, une taxe sur les hauts patrimoines.
15:19Beaucoup de taxes.
15:20Oui, beaucoup de taxes
15:21sur ceux qui ont beaucoup d'argent.
15:22Et une grande réforme
15:23de l'impôt sur le revenu,
15:25en passant de 5 à 14 tranches,
15:27et c'est des tranches supérieures
15:29que les petits payent petits,
15:30que les gros payent gros,
15:31c'est-à-dire que jusqu'à 4 000 euros,
15:33il n'y aura aucun changement pour les Français.
15:3590% des Français
15:36ne paieront pas d'augmentation
15:37de l'impôt sur le revenu,
15:38mais c'est les 10% les plus fortunés,
15:40surtout les hyper fortunés,
15:41qui paieront.
15:42Et là, on a l'argent.
15:43Là, on peut baisser la TVA.
15:44Là, on peut augmenter le SMIC,
15:46parce que l'augmentation des salaires,
15:47c'est central.
15:48Parce que l'augmentation
15:49dont parle Monsieur Ménager des salaires,
15:50en fait, c'est 10% de baisse
15:53des cotisations sociales des salariés.
15:55Et ça, ça ne marche pas, ça.
15:56Parce qu'en fait, c'est attaquer
15:57la sécurité sociale,
15:58c'est attaquer le système de santé.
16:00En fait, c'est nous qui nous payons
16:01nous-mêmes, dans le système
16:02de Monsieur Ménager,
16:03l'augmentation des salaires.
16:04Puisqu'on sera moins bien soigné.
16:06Ce n'est pas ça qu'on veut.
16:07Il faut prendre sur les bénéfices
16:09qui sont créés quand même
16:10grâce au travail des salariés.
16:11Donc, une véritable augmentation
16:13des salaires, c'est une nouvelle
16:14répartition de la richesse.
16:15Justement, augmentation de 10%
16:16du point d'indice des fonctionnaires.
16:18Ça fait partie de vos propositions
16:19du nouveau Front Populaire.
16:20Ça coûte 20 milliards d'euros.
16:22On l'a dit, la dette, c'est
16:233 000 milliards d'euros, la France.
16:26Vous trouvez où 20 milliards ?
16:27Ça, je vous l'ai dit, ça serait
16:28la première étape.
16:29Il y a 15 milliards d'euros
16:32avec la taxe sur les transactions financières.
16:34Et puis, 15 milliards d'euros
16:36avec la taxe sur les superprofits.
16:38Et l'ISF.
16:39L'ISF, avec une base élargie,
16:40c'est 15 milliards.
16:41C'est avec ça qu'on finance
16:42notamment l'augmentation des salaires,
16:44dont les 10% d'augmentation
16:46du point d'indice.
16:47Après, ce qu'il faut savoir,
16:48c'est que des gens qui consomment,
16:49des gens qui ont un meilleur salaire,
16:50c'est des gens qui vont consommer.
16:51C'est aussi des gens qui vont
16:52rapporter de la TVA.
16:53C'est tout un cercle vertueux
16:55qu'on remet en place.
16:56Il ne faut pas simplement raisonner
16:57ce que ça coûte à l'instant T.
16:58Il faut voir toute la dynamique.
16:59C'est comme quand on soigne mieux les gens,
17:01ça coûte bien moins cher finalement
17:02aux finances publiques
17:03d'avoir des gens soignés,
17:04d'avoir aussi des gens éduqués.
17:05C'est pour ça qu'il faut investir
17:06dans l'éducation, dans la santé,
17:08créer des dizaines de milliers
17:11de postes de médecins en France, etc.
17:12Vous voyez, bon, là, je vais un peu plus loin.
17:14Mais il faut expliquer comment on finance.
17:16Je vous rappelle que notre programme,
17:18il est chiffré, contrairement aux autres.
17:20M. Bardella, moi, je ne comprends rien
17:21à son financement.
17:22Je pense que personne n'y comprend rien.
17:23215 milliards d'euros, quand même, votre projet.
17:24Oui, il coûte cher.
17:25Il coûte cher.
17:26Il coûte cher, on n'a pas dit le contraire.
17:27Il faut augmenter de 22% les recettes de l'État.
17:29On l'a dit.
17:30Et on a des prix Nobel
17:31qui soutiennent notre programme.
17:32Et il est financé.
17:33Mais on dit où on prend l'argent.
17:35Et on remet de la justice fiscale et sociale.
17:37M. Thomas Ménager,
17:38sur ce pouvoir d'achat,
17:39le Rassemblement national,
17:41à l'Assemblée nationale,
17:42a voté quasiment contre
17:43toutes les réformes proposées
17:45par le gouvernement.
17:46Alors, on peut les reprendre
17:47sur le pouvoir d'achat.
17:48M. Nantin...
17:49On n'a pas vécu la même législature.
17:52Le Rassemblement national a quasiment voté
17:54toutes les réformes.
17:55On ne va pas les énumérer ici.
17:56Les réformes du gouvernement.
17:58Non, non, contre.
17:59Contre à chaque fois que ça pouvait avoir
18:01une incidence sur le pouvoir d'achat.
18:02Pourquoi aujourd'hui,
18:03vous nous dites,
18:05nous, on va réussir à l'augmenter,
18:07ce pouvoir d'achat ?
18:08Parce qu'en fait,
18:09si on reprend, par exemple,
18:10le premier vote qu'on a réalisé
18:11à l'Assemblée nationale,
18:12c'était le projet de loi de finances
18:13rectificative à l'été 2022.
18:15Contrairement à ce projet,
18:16contrairement à la NUPES,
18:17nous avons voté le texte du gouvernement
18:20qui a permis le blocage à 1,50 euro
18:22du carburant,
18:23qui a permis le bouclier tarifaire sur l'électricité
18:25en disant que ce n'est pas nos mesures,
18:26mais que ça allait dans le bon sens.
18:27On est souvent même attaqué
18:28parce qu'on a voté 30 à 40%
18:30des textes du gouvernement
18:31à la différence de la NUPES
18:33et notamment de la France Insoumise
18:34qui s'est opposée à la quasi-totalité
18:37des textes du gouvernement.
18:39Nous, nous avons voté
18:40pour la taxation des super-profits
18:41quand la gauche le proposait
18:42parce que nous le proposons aussi.
18:43L'inverse n'est pas vrai.
18:45L'amendement du 12 octobre 2022
18:46et le 17 novembre 2023
18:48de Jean-Philippe Tanguy
18:49n'a pas été voté par la gauche.
18:50De la même manière,
18:51sur la baisse des factures d'électricité
18:53et du gaz déposée par mon collègue
18:55Alexandre Loubet,
18:56ça n'a pas voté par la gauche.
18:57Par contre, quand ça va dans le bon sens,
18:59nous, nous avons eu une position pragmatique
19:01qui allait toujours en se disant
19:03est-ce que ça va dans le sens des Français
19:04même si parfois ce n'était pas suffisant.
19:06Donc non, il suffit que les Français
19:08aillent voir les votes que nous avons pris,
19:11les positions que nous avons prises
19:12à l'Assemblée nationale
19:13et que j'ai prises moi en tant que député
19:14de la quatrième circonscription
19:15pour voir que c'est tout l'inverse
19:16de ce qui a été dit.
19:17Par contre, oui, il va falloir
19:18des recettes supplémentaires
19:20avec un impôt sur la fortune financière.
19:22Nous sommes en désaccord avec Monsieur Notin
19:24parce que je ne souhaite pas
19:25un impôt sur la fortune
19:26parce qu'il faut taxer la spéculation
19:28mais ceux qui réinvestissent
19:29leur argent dans l'économie,
19:30ceux qui ont un patrimoine familial,
19:31une maison, une résidence principale familiale
19:33qui coûte un petit peu,
19:34il ne faut pas que l'enracinement soit taxé.
19:36Mais par contre, il faut aussi taxer
19:38les super profits, les surprofits,
19:39tous ces groupes,
19:40notamment pétroliers et gaziers
19:41qui sont mis beaucoup d'argent
19:43au détriment des Français.
19:44Et ça, c'est un point d'accord
19:45que je peux avoir avec Monsieur Notin.
19:51Deuxième thème de ce débat, l'immigration.
19:53C'est une priorité
19:54pour le Rassemblement national,
19:56Thomas Ménager,
19:57avec cette mesure phare que vous portez,
20:00la suppression du droit du sol
20:02qui est historiquement en France,
20:03qui est apparue, qui a été modifiée,
20:05elle date quand même du Moyen-Âge,
20:07avant que le droit du sang aussi
20:08n'apparaisse dans nos institutions.
20:10Mais on est une société où
20:12droit du sol, droit du sang,
20:14se mélange pour une société
20:16diverse et variée.
20:17Pourquoi cette suppression du droit du sol ?
20:19Parce que c'est déjà quelque chose
20:20qui existe déjà sur le territoire.
20:22Ça existe à Mayotte,
20:23donc ce n'est pas une invention,
20:24ce n'est pas non plus une exception
20:26ou quelque chose qui serait nouveau
20:28à l'échelle du monde,
20:29puisque un grand pays,
20:30même des pays à proximité,
20:32au sein de l'Union européenne,
20:33donc des pays avec qui on a
20:35quand même des grands points communs,
20:36mettre en place, on l'emplace,
20:39le droit du sang et non le droit du sol.
20:40Mais son but, c'est quoi ?
20:41Son but, c'est de réduire
20:43de manière drastique
20:44l'immigration légale,
20:46parce qu'aujourd'hui,
20:47nous considérons que
20:48la nationalité française,
20:49elle doit se mériter,
20:50elle doit se demander.
20:51Il faudra continuer
20:52des naturalisations
20:54à ceux qui veulent être français
20:55et qui font la demande
20:56à leur majorité
20:57ou elles s'héritent
20:59parce que ça fait partie de la famille
21:01et quand vos parents sont français,
21:02vous devenez français.
21:03Par contre, aujourd'hui,
21:04d'obtenir de manière automatique
21:06la nationalité dès lors que vous naissez
21:07sur le sol français,
21:08ce n'est plus possible.
21:09Ce n'est plus possible à Mayotte.
21:10Je ne vois pas ce qui est
21:11plus possible à Mayotte.
21:12Il devrait être possible
21:14en métropole
21:15et donc, c'est d'uniformiser
21:16en prenant ce qui se fait
21:17notamment dans les territoires
21:18ultramarins à Mayotte.
21:19Et donc, vous dites
21:20limiter l'immigration en France.
21:22Giorgia Meloni en Italie
21:24au mois de décembre
21:25a ouvert 450 000 trits de séjour
21:27aux travailleurs étrangers
21:28parce qu'il n'y a pas de main d'oeuvre
21:29alors qu'elle avait aussi
21:31promu l'arrêt de l'immigration.
21:33On serait obligé ?
21:34Je vous cite le patron du BNF,
21:37Patrick Martin,
21:38d'ici 2050,
21:39il faudra 3,9 millions
21:41de salariés étrangers
21:42hors de l'Union Européenne
21:43vu la démographie,
21:44vu le manque de main d'oeuvre.
21:45On ne peut pas le qualifier de gauchiste,
21:47Monsieur Martin.
21:48Si le grand patronat soutient
21:49l'immigration et soutient
21:50le projet du Nouveau Front Populaire
21:52qui est pour la régularisation
21:53et pour donner des trits de séjour,
21:54ça, c'est son problème.
21:56Moi, je ne suis pas aux mains
21:57du MEDEF.
21:58Ce que je constate,
21:59c'est qu'aujourd'hui,
22:00il y a 5,5 millions de chômeurs
22:01et il y a 500 000 offres d'emploi
22:03non pourvues.
22:04Il y a un travail à faire
22:05sur les salaires
22:06pour que les métiers
22:07les plus pénibles
22:08puissent attirer.
22:09On l'avait vu dans les années 80
22:10à Paris,
22:11les éboueurs,
22:12les rippers.
22:13Personne ne voulait faire ces métiers
22:14parce qu'ils étaient sous-payés.
22:15Après, quand on a augmenté
22:16de manière très forte
22:17les salaires,
22:18aujourd'hui, il n'y a plus de problème.
22:19Il y a beaucoup de personnes
22:20qui veulent faire ce métier.
22:21Il y a aussi la question
22:22des formations aujourd'hui
22:23avec beaucoup d'argent
22:24mis sur la formation
22:25mais qui ne vont pas
22:26sur des formations
22:27qui vont apporter des emplois
22:28et apporter de la main d'oeuvre
22:29sur un certain nombre de secteurs.
22:30Et donc, nous faisons le choix
22:32de former
22:33les 5,5 millions de chômeurs.
22:34Et vous savez,
22:35ça fera plaisir à M. Nothin,
22:36c'est Georges Marchais
22:37qui en 1981 avait dit
22:38qu'il était inadmissible
22:39de laisser entrer
22:40de nouveaux travailleurs
22:41immigrants en France
22:42alors que notre pays
22:43compte près de 2 millions de chômeurs.
22:44C'est la baisse des salaires.
22:45Et donc, je reprendrai
22:46les mots
22:47du célèbre
22:48communiste
22:49M. Marchais.
22:53Bruno Nothin,
22:54d'abord sur ce droit du sol
22:55que le rassemblement national
22:56soit-il privé.
22:57Les propos de M. Ménager
22:58sur M. Marchais,
22:59je ne vais même pas commenter
23:00parce qu'il oublie
23:01toute la fin de la phrase
23:02et les combats de M. Marchais.
23:03Moi, je lui rappelle tout à l'heure
23:04quand même
23:05que M. Manouchian
23:06a été panthéonisé.
23:07On attendra,
23:08à mon avis,
23:09des décades et des décades
23:10pour voir quelqu'un d'extrême droite
23:11pour montrer l'ancrage républicain
23:13quand même
23:14du Front populaire
23:15et notamment du parti.
23:16Bien sûr que nous,
23:17on défend le droit du sol
23:18parce que, historiquement,
23:19les pays qui ont commencé
23:20à utiliser
23:21cette notion de droit du sang,
23:23on a vu les dérives terribles
23:24que ça a pu donner
23:25à chaque fois.
23:26M. Ménager,
23:27aujourd'hui, le délire.
23:28Parce que, dans nos circonscriptions,
23:29si on applique ce qu'il fait,
23:31il va m'expliquer
23:32comment on va faire tourner
23:33l'hôpital Le Cham,
23:34l'hôpital d'Amilly.
23:35Il ne tourne plus.
23:36Aujourd'hui, on sait
23:37qu'il y a eu une augmentation
23:39de 90% des médecins étrangers
23:40depuis 2003.
23:41Aujourd'hui,
23:42à l'hôpital de Montargis,
23:43c'est pareil
23:44pour la structure psychiatrique,
23:45c'est pareil dans les EHPAD
23:46et dans les maisons de retraite.
23:47Si on enlève
23:48les médecins étrangers,
23:49si on enlève
23:50les binationaux,
23:51que vous n'aimez pas,
23:52si on enlève
23:53tous ceux qui...
23:55aides-soignantes, infirmières, etc.,
23:56on ne le fait plus tourner.
23:57On sait qu'au niveau national,
23:59les chiffres sont quand même
24:01importants.
24:0222% des cuisiniers
24:04sont étrangers.
24:05Dans la sécurité,
24:06dans le bâtiment,
24:07c'est quasiment 28%
24:08de travailleurs étrangers.
24:09Donc, il n'y aura plus
24:10de main-d'oeuvre.
24:11Il n'y aura plus de main-d'oeuvre
24:12chez le personnel de maison,
24:13c'est 38%.
24:14Donc, on ne pourra plus
24:15tourner l'économie
24:16dans notre circonscription.
24:17Ça, c'est clair et net.
24:18Aujourd'hui,
24:19il y a plein de patrons
24:20qui s'inquiètent,
24:21ils se demandent
24:22comment ils vont bien trouver.
24:23Ce que vous dites quand même
24:24dans votre programme,
24:25monsieur Ménager,
24:26c'est réduire drastiquement
24:27l'immigration légale et illégale.
24:28Donc, si on réduit drastiquement
24:30l'immigration légale,
24:31et si vous me dites que
24:32oui, mais non,
24:33on ne touchera pas les hôpitaux,
24:34les médecins,
24:35ça veut dire que vous dites
24:36n'importe quoi,
24:37que vous dites que vous allez
24:38la limiter,
24:39puis dès que ça vous gêne,
24:40vous ne la limitez plus.
24:41En fait, on ne sait plus trop.
24:42En fait, la réalité de votre programme,
24:43en plus qu'il part sur des chiffres...
24:44Vous savez,
24:45la part de la population migrante
24:46dans le monde,
24:47elle est de 3,4%.
24:50Les passés, c'est 3,6%.
24:53Dont seulement un tiers
24:56de ces 3,6%
24:57sont des migrations sud-nord.
24:59Voilà, c'est ça la réalité.
25:01En France, on parle
25:02d'une population étrangère,
25:03c'est 6,6%
25:04et c'est l'objet
25:05de tous vos délires,
25:06toutes vos attaques,
25:07toutes vos théories
25:08du bouc émissaire là-dessus.
25:09On ne dit pas qu'il n'y a pas
25:10de difficultés.
25:11Nous aussi, on a des propositions.
25:12On le dit,
25:13régulariser les travailleurs,
25:14les étudiants et les parents
25:15d'élèves qui sont scolarisés,
25:17oui, des voies légales
25:18et sécurisées d'immigration.
25:19Ça, ça serait plus intelligent à faire.
25:21Légal et sécurisé.
25:23On discute avec les autres pays européens
25:25pour que chacun prenne sa part.
25:26On y fixe des critères
25:28et effectivement,
25:29si des immigrés ne répondent pas
25:31à des critères,
25:32ils n'ont pas vocation à rester,
25:33il faudrait peut-être faire moins d'OQTF
25:34et être capable de les appliquer
25:35quand les critères ne sont pas respectés.
25:37On est d'accord.
25:38Nous, on ne dit pas qu'on ouvre les vannes,
25:39contrairement à ce que vous essayez
25:40de nous faire dire.
25:41Nous, on ne dit pas ça du tout,
25:42mais on a une position quand même
25:43qui est humaniste.
25:45Renforcer les politiques
25:46de co-développement,
25:47faire en sorte que les pays
25:48d'Afrique, notamment,
25:49puissent se développer.
25:50Parce que la part de la France
25:51au financement du développement de ces pays-là,
25:53c'est 0,5% de notre richesse,
25:55c'est absolument ridicule.
25:56Garantir l'accès à l'aide médicale d'État
25:58que vous voulez supprimer
25:59parce que tous les spécialistes
26:00un peu sérieux disent que
26:01si on la supprime,
26:02on peut avoir des risques de pandémie,
26:03des risques de problèmes sanitaires
26:05qui coûteront bien plus cher
26:06que si on soigne correctement
26:07et qu'on s'occupe correctement
26:09des immigrés quand ils arrivent.
26:11Non seulement c'est humain,
26:12puis c'est même, puisque,
26:13je ne vais pas vous parler de cœur,
26:14ça ne sert à rien à vous.
26:16Si on parle à l'extrême droite,
26:17si on parle concrètement d'argent,
26:19on se rend compte que ça nous coûtera
26:20au final plus cher.
26:21Et oui, on garantit le droit du sol intégral
26:23pour les enfants nés en France.
26:2530 secondes, Thomas Ménagy,
26:26pour répondre là-dessus.
26:27Il y a tellement de contre-mérités
26:29que c'est compliqué.
26:30Parce que, par exemple, déjà,
26:31on n'est pas pour la suppression
26:32de l'aide médicale d'État,
26:33on le souhaite remplacer par
26:34une aide médicale d'urgence
26:35pour soigner les urgences vitales.
26:37Mais aujourd'hui, les anneaux gastriques
26:38ou le recollement des horaires,
26:39je demanderais aux auditeurs
26:40d'aller voir sur le site de la CPAM.
26:43La CPAM, c'est indiqué.
26:44Je considère que quand un retraité sur trois
26:46refuse de soigner parce qu'il y a
26:47un reste à charge trop important,
26:49on doit faire des choix.
26:50Concernant les binationaux,
26:51on a été très clair.
26:52Excepté sur quelques professions
26:54qui sont exclues parce qu'il y a
26:56des renseignements et qu'il y a
26:57des éléments de défense nationale
26:59qui font que les personnes ne peuvent pas
27:01avoir ces deux nationalités
27:02parce qu'il y a un risque pour la nation.
27:05C'est quelques professions,
27:06quelques métiers nationaux.
27:08Et concernant le CHAM,
27:10nous avons voté le texte Immigration
27:12proposé par le gouvernement
27:13parce qu'il allait dans le bon sens.
27:15Et il y avait, bien entendu,
27:16et nous avons soutenu un amendement
27:18qui permet que les métiers,
27:20notamment de la santé, soient inclus
27:23et qu'il y ait la possibilité.
27:24Parce que moi, je ne me satisfais pas
27:26que ce soit de la main d'oeuvre étrangère
27:27qui fasse les métiers les plus pénibles.
27:28Je trouve que c'est une drôle de vision
27:29de se dire qu'on va faire venir
27:30des personnes sur notre sol
27:31pour faire les métiers les plus difficiles,
27:33les moins bien payés.
27:34Et donc, aujourd'hui,
27:36ceux qui s'inquiètent, les patrons
27:37qui s'inquiètent, ils s'inquiètent
27:38plus tôt par rapport à votre projet
27:39parce qu'ils sont une majorité
27:40dans tous les sondages
27:41et dans tous les résultats de vote
27:42à soutenir le programme
27:43du Rassemblement National.
27:49On termine cette émission
27:50avec cette question.
27:51Si dimanche, vous êtes élu
27:53à l'Assemblée Nationale,
27:54quel texte, quelle mesure
27:55vous auriez envie de porter en priorité ?
27:57Bruno Nothin.
27:59L'augmentation du salaire, du SMIC,
28:01du point d'indice dans la fonction publique
28:03et la revalorisation des petites retraites,
28:05du minimum contributif
28:06au niveau du SMIC
28:10et du minimum vieillesse
28:11au niveau du seuil de pauvreté
28:13et l'abolition de la réforme Macron,
28:15la retraite à 60 ans.
28:16Revenir à la retraite à 60 ans.
28:18Thomas Ménager,
28:19si vous êtes réélu dimanche prochain ?
28:21Je pense qu'au-delà des mesures
28:23de pouvoir d'achat
28:24que je vous ai citées au préalable,
28:25c'est d'aller sur un vrai bouclier sécurité.
28:27On a vécu les émeutes
28:28sur notre territoire.
28:29Il y a une vraie difficulté
28:30à se dire que ça pourrait se reproduire
28:32et qu'aujourd'hui,
28:33aucune mesure n'a été prise.
28:34Il faut agir sur la justice.
28:35On agit bien sûr sur la police
28:36avec des peines planchées,
28:37des peines courtes.
28:38La fin de l'excuse minorité,
28:39la suppression des aides sociales
28:41pour les mineurs délinquants récidivistes
28:43pour responsabiliser les parents
28:44et puis des directives très fermes
28:45en matière pénale
28:46pour éviter que tous ceux
28:47qui sont arrêtés de manière multiple
28:49dans les rues de Montargis
28:50puissent être réellement emprisonnés
28:52ce qui n'est pas le cas aujourd'hui
28:53et ce qui exaspère les policiers.
28:55Merci à tous les deux
28:56d'avoir débattu de façon respectueuse
28:58même si vous êtes contredits
29:00et la France a besoin
29:02un peu de sérénité en ce moment.
29:04Rendez-vous dimanche prochain
29:06à partir de 19h45
29:07sur France Bleu Orléans
29:08pour une soirée électorale spéciale
29:10à l'issue du second tour
29:11du scrutin des législatives.
29:13Bonne soirée.