Semis d'herbe
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00:00Julien Graffier, bonjour. Vous travaillez au GNIS. Pour le salon de l'herbe, vous avez
00:07mis en place deux façons de semer une prairie. Je vois deux semoirs. Dans quel cas utiliser
00:15soit le semoir à céréales, soit le semoir semi-direct ?
00:19Effectivement, on a présenté deux techniques différentes pour implanter une prairie. La
00:25première peut consister à tout simplement utiliser un semoir à céréales. Dans ce
00:28cas-là, il s'agira d'une préparation classique du sol, avec ou sans labour, mais en tout
00:32cas une préparation de sol sur les premiers centimètres sur lesquels on va réaliser
00:36un lit de semences relativement fin, une structure fine, pour favoriser derrière un très bon
00:42contact entre les semences et le sol. Avec le semoir à céréales, quelques préconisations,
00:50on va relever les éléments semeurs, les socs, pour pouvoir réaliser un semblant de
00:56semis à la volée. Le but, c'est d'éviter de semer vraiment en ligne, pour que toutes
01:00les plantes soient de la même façon en concurrence les unes par rapport aux autres, pour favoriser
01:04une levée très homogène du couvert.
01:06Et entre les graines de légumineuse et de graminée ?
01:08Effectivement, les semences de légumineuse sont plus petites, mais également plus denses.
01:13Dans le cas de semis d'association ou de mélange, elles peuvent avoir tendance à
01:17descendre au fond du semoir. Avec ce type de semis, mais également avec un semoir à
01:24céréales, on préconise de remuer régulièrement les semences pour éviter que les légumineuses
01:29ne tombent au fond. Ou sinon, tout simplement, c'est de le faire en deux passages.
01:32Donc là, on était sur une destruction mécanique, là on passe à une destruction chimique
01:38de la flore en place, donc on ne touche pas à la structure du sol, avec le semoir direct.
01:44Voilà, exactement. Cette technique évite tout simplement de travailler le sol et de
01:51détruire la structure qui est en place, donc on va exclusivement détruire la flore par
01:57exemple un traitement chimique. Et dans ce cas-là, vous le voyez ici, on intervient
02:02sur un couvert qui est mort, avec un semoir spécifique, ici c'est un semoir également
02:07à disque, donc il va faire un sillon pour y déposer la semence au fond de ce sillon.
02:13Alors, le risque avec ce type de semoir, c'est de descendre trop profond. On rappelle quand
02:18même que la profondeur optimale de semis, c'est un centimètre. Il ne faut pas descendre
02:23plus profond, les semences sont petites, il n'y a pas beaucoup de réserve, donc ne pas
02:26descendre en dessous d'un centimètre. Et en tout cas, ce qui conditionnera la réussite
02:29avec les deux types de techniques, c'est un roulage qui va s'avérer indispensable derrière.
02:33D'accord, y compris avec la technique directe. Y compris avec le semis direct. Alors, certains
02:37semoirs comme celui-ci sont vraiment équipés de roues plombeuses pour justement bien refermer
02:42le sillon. Par contre, si on intervient avec ce type de semoir dans un sol légèrement
02:47humide, on peut constater encore qu'une fois le semoir passé, qu'on distingue encore
02:52les sillons qui sont restés ouverts. Dans ce cas-là, il ne faut pas hésiter à repasser
02:55un deuxième coup avec un rouleau pour justement refermer ces sillons, pour assurer un bon
03:00contact entre la terre et les semences.
03:03Merci Julien Graffier.
03:04Merci.