Filière laitière
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00:00Je ne veux pas particulièrement parler de la taille des élevages mais je pense malgré
00:13tout qu'on doit parler de productivité du travail, c'est-à-dire de volume de production
00:17par travailleur.
00:18Ce que je voudrais dire par rapport au contexte européen, c'est qu'on a aussi une différence
00:23en France dans la mesure où un éleveur en France est dans la plupart des cas aussi le
00:28producteur de fourrage sur son exploitation et où il peut avoir d'autres productions
00:33annexes dans son élevage et que dans le contexte européen, on a plus un cadre de spécialisation
00:39lié uniquement au contexte de l'élevage, c'est-à-dire dans le bâtiment et que l'ensemble
00:44des autres fonctions d'élevage sont externalisées, ça c'est particulier.
00:46Pour autant, ce que nous avons voulu dire et ce que je veux dire, c'est qu'il est nécessaire
00:51aujourd'hui en France que l'on mette en place des indicateurs objectifs et partagés pour
00:57apprécier le contexte de la compétitivité des élevages laitiers français dans le reste
01:02de l'Europe et qu'à l'intérieur de ces indicateurs, il y a forcément le contexte de la productivité
01:08qui doit intervenir.
01:09Je n'ai pas d'a priori sur la question, mais je pense qu'il faut aujourd'hui arriver à
01:13en parler.
01:14Où manque-t-on de compétitivité en France dans la filière laitière ?
01:18Ce n'est pas dans les exploitations.
01:20Je suis convaincu que ce n'est pas dans les exploitations qu'on manque de compétitivité
01:23en France.
01:24Une preuve est simple.
01:25C'est que l'année dernière, les industriels allemands, coopératives allemandes ont payé
01:32leurs producteurs entre 10 et 20 euros de plus les millilitres et qu'elles ont fait
01:37des résultats.
01:38Les deux ensemble, les producteurs ont gagné plus d'argent, les entreprises ont gagné
01:43de l'argent.
01:44En France, la plus grande coopérative a payé ses producteurs 365 euros et n'a pas fait
01:49de résultats.
01:50Il est où le problème de compétitivité ?
01:53Les producteurs allemands sont passés à 380, c'était plutôt facile.
01:58Les producteurs français aussi sont passés à 365.
02:01Donc ils étaient capables d'avoir une productivité.
02:04Et malheureusement, j'ai bien peur que les producteurs français soient ceux qui ont la
02:07meilleure compétitivité parce que c'est ceux qui ont eu le prix le plus bas depuis
02:10des années.
02:11Ils sont encore là.
02:12Donc globalement, c'est parce qu'ils sont les plus compétitifs.
02:14Par contre, l'industrie française a des vrais problèmes de compétitivité, ça me
02:20semble évident.
02:21Quand la FNCL explique qu'il manque de compétitivité dans les élevages, elle commence par régler
02:25le problème chez elle.
02:26C'est ça qu'on leur demande.
02:28Pour ce qui concerne les problèmes de productivité des producteurs français, la FNCL, si à
02:32telle rare, comme tout le monde, on sait qu'il y a dans nos exploitations des charges
02:38que l'on subit.
02:39Et si on manifeste le 3, c'est aussi pour avoir moins de normes.
02:42Et ça, on ira aussi là-dessus.
02:43Il ne faut quand même pas plomber les exploitations par des misos de normes extraordinaires.
02:48Quant à la question de la productivité, du nombre de litres de lait par UTH, moi, j'ai
02:55quand même une observation très simple, c'est que ceux qui sont le plus en difficulté
03:02aujourd'hui, ce sont d'abord les exploitations qui ont beaucoup investi depuis quelques années.
03:08Et ce sont souvent des exploitations qui ont beaucoup de productivité en litres de lait
03:12par UTH.
03:13Je pense que ce n'est pas aussi simple que de vouloir rajouter des litres de lait sur
03:19la tête des gens.
03:20Premièrement, c'est beaucoup de travail, mais donc les conditions de travail compliquées
03:25pour le producteur.
03:27Et deuxièmement, la maîtrise des charges, ce n'est pas aussi simple que ça.
03:30Ce n'est pas parce qu'on augmente le nombre de litres de lait par exploitation, par exploitant,
03:35qu'on augmente énormément la productivité.