Le Grand J.T. des Territoires du 10 août 2024

  • il y a 2 mois
Transcript
00:00Générique
00:15Bonjour à tous, c'est le Grand JT des territoires de l'été.
00:19Bienvenue dans chaque édition.
00:21Nous vous proposons les meilleurs reportages magazine de cette saison.
00:24Voici d'ailleurs le tout premier reportage de ces éditions.
00:29Le patrimoine scientifique se préserve.
00:31Ici à la Fac des sciences, un accélérateur de particules a été recréé.
00:35Un peu comme un décor de Jerry Anderson dans Cosmos 1999
00:40sur le modèle de celui qui a été utilisé ici pendant de longues années.
00:44« Cet accélérateur a été utilisé à l'université de 1985 au début des années 2000.
00:52Ensuite, il a été sauvegardé et il est symbolique, cet accélérateur,
00:57parce que c'est le premier instrument qui a été sauvegardé au titre de la mission
01:01de sauvegarde du patrimoine de l'université de Limoges. »
01:03« Dans le cas de l'accélérateur de Limoges, on va plutôt accélérer des ions,
01:10c'est-à-dire des atomes auxquels on va enlever un électron ou plusieurs.
01:15Et donc, ces particules chargées, on va les accélérer.
01:19Avec une certaine vitesse, elles vont pouvoir pénétrer dans la matière
01:23et changer les propriétés physiques. »
01:25Et sur le campus, juste à côté de la reproduction de l'équipement,
01:29une fresque de vulgarisation scientifique réalisée par un enseignant-chercheur
01:34doublé d'un illustrateur.
01:36« Je faisais une thèse sur la physique-chimie des matériaux.
01:39Et donc, on travaillait sur des matériaux qui devaient être irradiés
01:42par cet accélérateur de particules.
01:44Alors précisément, on envoyait des ions sur les matériaux.
01:47C'était un implanteur ionique.
01:49Donc, les ions arrivaient à très grande vitesse sur le matériau,
01:52pénétraient la matière et transformaient la matière
01:54pour en faire des semi-conducteurs.
01:56J'ai toujours un peu dessiné, mais c'était un hobby.
01:59Je dessinais, je faisais un peu de peinture.
02:01Mais donc, j'ai fait mes études.
02:04Je suis devenu enseignant-chercheur à l'université de Limoges.
02:07Et donc, je suis professeur de physique-chimie.
02:09J'ai développé des recherches à la faculté de pharmacie
02:12parce que j'ai un poste à la faculté de pharmacie.
02:15Et il y a trois ans, quatre ans à peu près,
02:17j'ai eu envie de mélanger les deux.
02:19J'avais envie d'aller un peu plus loin en dessin
02:22et d'utiliser le dessin pour faire de la vulgarisation scientifique
02:26et parler au plus grand nombre.
02:28Les travaux menés avec ce type d'appareil
02:30ont permis bien des évolutions technologiques,
02:32notamment dans la diminution de la taille
02:35de certains composants électroniques.
02:37Et par exemple, pour faire un très bon contact
02:40entre ces petites parties de composants
02:43et les lignes, les bus qui alimentent ces composants,
02:47eh bien, on va faire de l'implantation ionique
02:50et on va doper en surface ces matériaux-là
02:53pour faire des très, très bons contacts.
02:55Ça, c'est peut-être le plus grand apport aujourd'hui
02:58de l'implantation ionique.
02:59J'ai toujours aimé faire ça dès ma thèse.
03:02J'avais raconté ma thèse sous la forme des aventures
03:04de Trone l'électron,
03:06qui discutait avec les gens du laboratoire.
03:08Donc, j'avais toujours envie de me lancer là-dedans
03:10et il fallait à un moment ou à un autre
03:12prendre du temps et consacrer du temps
03:14pour s'y lancer.
03:16C'est ce que j'ai fait et j'aime vraiment faire ça.
03:19J'aime construire les histoires, les scénarios
03:21pour que ça soit accessible à tout le monde.
03:28Voilà, sans transition dans ce journal,
03:30intéressons-nous à présent à une solution séduisante
03:33pour faire face à la flambée des prix d'énergie.
03:36L'autosuffisance énergétique,
03:38c'est la solution choisie par une entreprise de la Sarthe
03:41face à l'installation d'un panneau solaire géant,
03:43à la clé des économies d'électricité
03:45et une facture allégée.
03:47Explication d'Enzo Maubert pour LMTV Sarthe.
03:53Ici, on l'appelle le tracker.
03:55Un panneau solaire géant,
03:57bourré de technologies,
03:59capable de fournir toute l'énergie
04:01dont cette entreprise a besoin.
04:03Il permet de travailler sur deux plans,
04:06de suivre le soleil le matin jusqu'au soir
04:09et il est double face,
04:11ce qui nous permet de récupérer l'énergie
04:14de sa face exposée au soleil,
04:16mais aussi de sa face antérieure.
04:18Ça nous permet, surtout aujourd'hui,
04:20en cas de forte présence du soleil,
04:23de produire plus d'électricité que demandé
04:27et de mettre cette électricité
04:30dans un coffre fort énergétique.
04:33Le panneau embarque aussi des outils de suivi en temps réel
04:36pour savoir où, quand et comment
04:38est utilisée l'électricité.
04:40On consommait l'électricité qu'on pensait juste,
04:42mais finalement, avec le suivi Internet,
04:44on s'aperçoit qu'on consommait,
04:46on gaspillait beaucoup d'électricité,
04:48notamment la nuit,
04:50où des appareils restaient tournés,
04:52qu'on pensait sans grand impact électrique,
04:54mais qui finalement, quand on les coupe,
04:56on économise.
04:58Pour l'entreprise, qui embauche 80 salariés,
05:00cette démarche s'inscrit dans une volonté globale
05:02de réduire son impact environnemental
05:04alors qu'elle est en plein développement.
05:06On a fait appel à des spécialistes,
05:08donc le CPIE, qui, eux,
05:10sont venus faire un état des lieux
05:12du quartier, entre guillemets,
05:14pour savoir quelles sont les espèces présentes ici
05:17et savoir si on ne peut pas améliorer,
05:19entre guillemets, leur cadre de vie à l'avenir.
05:21Et si jamais on a besoin d'extensions,
05:23de ne pas les perturber.
05:25L'entreprise espère désormais aller plus loin.
05:27Elle prévoit de réinjecter les économies
05:29effectuées dans la recherche et le développement
05:31écologique de son activité.
05:33Qui sait, elle verra peut-être même éclore
05:35une véritable réserve naturelle sur son site.
05:40Cette discipline encore méconnue
05:42vise à réaliser à l'aide de simples râteaux
05:44des oeuvres gigantesques sur les plages.
05:47Le sable, comme simple support,
05:49le beach art, est éphémère
05:51puisque soumis à la volonté des marées.
05:53Une découverte et de sublimes images
05:55dans ce sujet de Simon Barraud pour TVR.
05:58Votre feuille de dessin, je vous la présente,
06:00elle est là.
06:01Et dans quelques heures, la mer va tout effacer
06:03comme ça demain nous aurons une nouvelle feuille de dessin.
06:05En cet après-midi venteuse sur la plage du Sillon,
06:08à Saint-Malo, 8 personnes sont venues participer
06:10au cours de beach art animé par Inga.
06:13Chaque groupe va devoir dessiner une rosace
06:15large d'une vingtaine de mètres chacune.
06:17Le tournevis, c'est la pointe du compas.
06:19Et ça, c'est le crayon papier qu'on met au bout du compas
06:21qui va te servir à tracer.
06:23Première étape, les contours de la rosace.
06:26Sur le moment, il faut vraiment faire attention
06:28à l'attention du fil et tout.
06:30On ne se rend pas trop compte.
06:31Je crois qu'après, on va voir.
06:32Mais effectivement, on est content que c'est dessiné
06:34et que ça commence à ressembler à quelque chose.
06:36Après avoir pris un peu de hauteur,
06:38il est temps de passer au remplissage.
06:40On se réchauffe.
06:42C'est super agréable à faire.
06:44On se concentre.
06:46On prend un bon bol d'air.
06:48C'est génial.
06:49S'Inga Smizinski s'est fait un nom dans le beach art,
06:51c'est grâce à ses œuvres spectaculaires
06:53dessinées sur les plages de la région.
06:55Une passion devenue son métier.
06:57Au début, c'était uniquement pour le plaisir.
06:59Donc, je dessinais des animaux, des mandalas.
07:03Et puis, progressivement, j'ai des amis
07:05qui m'ont demandé des commandes pour des anniversaires.
07:08Et puis, un jour, ça a été des entreprises,
07:11des associations.
07:12Et puis finalement, c'est devenu officiel.
07:14Donc en fait, la plupart de mon travail,
07:16ce sont des commandes.
07:17Le tracé des beach artistes étant dicté par la marée,
07:20il faut savoir s'arrêter quelques secondes
07:22et prendre le temps de contempler son œuvre.
07:25Vous avez vu ?
07:26C'est magnifique ce que vous avez fait.
07:28Bravo les artistes.
07:29Ils sont tous les trois différents.
07:31Ça n'a rien à voir.
07:32Trois rosaces, trois ateliers.
07:34Oh, il y a le soleil qui arrive, regardez.
07:36Wow !
07:37Des œuvres gigantesques, éphémères,
07:40qu'il faut apprendre à délaisser.
07:42Il va falloir se détacher de cette œuvre,
07:44la laisser à la nature,
07:46qui, dans quelques heures, va tout effacer.
07:48Et donc, demain, on aura de nouveau une nouvelle feuille.
07:50Une nouvelle feuille prête à accueillir
07:52de nombreux dessins.
07:53Et si le bain de mer
07:55était la solution pour bien vieillir ?
07:58Dans cet Ehpad en Martinique,
08:00les résidents attendent chaque vendredi
08:02cet incontournable rendez-vous.
08:04Un véritable moment de bien-être
08:06pour ces personnes âgées.
08:08C'est un reportage de notre partenaire
08:10Via ATV en Martinique.
08:12Regardez.
08:13J'habite comme un poisson dans l'eau.
08:15Comme un poisson dans l'eau.
08:17Paulina a 92 ans
08:19et un grand sourire aux lèvres.
08:22Pour ces résidents de l'Ehpad du Marin,
08:24ces baignades à lance-figuier
08:26sont un réel moment d'évasion.
08:28Le fait de rester
08:30toujours dans la chambre
08:32et de venir ici
08:34à la fin du mois
08:36ou au début du mois,
08:38ça me fait du bien.
08:42Un bain de mer qui procure de la détente,
08:44mais pas seulement.
08:46Les encadrants profitent de ce moment
08:48pour travailler certains muscles
08:50et articulations peu mobilisés au quotidien.
08:52Ça va être essentiellement des activités
08:54pour débloquer leur mobilité.
08:56Dans l'eau, c'est un milieu
08:58où on va travailler
09:00tous les muscles profonds,
09:02toutes les articulations.
09:04Ça va permettre de travailler
09:06les exercices qui ont plus de mal
09:08sur terre à faire.
09:10Dans l'eau, ils ont plus d'aisance.
09:12Le projet est né il y a un an,
09:14porté par un jeune professionnel
09:16de la maison de retraite.
09:18Agé de 26 ans,
09:20il est enseignant en activité physique adaptée
09:22et nageur sauveteur.
09:24Pour lui, l'eau est un espace privilégié
09:26de stimulation cognitive.
09:28La pratique est mise en avant
09:30par plusieurs déplacements
09:32dans l'eau.
09:34L'objectif, c'est aussi
09:36de travailler la confiance en soi,
09:38l'autonomie, le développement de l'autonomie
09:40dans l'eau.
09:42Une matinée pour bouger, nager, s'amuser
09:44et s'évader de la routine du quotidien.
09:46L'heure est à présent venue pour Jeannot,
09:48Pauline et les autres pensionnaires
09:50de retourner à les pattes du marin
09:52en attendant vendredi prochain
09:54avec impatience.
10:02C'est un secteur en crise.
10:04La filière viticole fait face à de nombreux enjeux.
10:06Dérèglement climatique,
10:08concurrence étrangère,
10:10baisse de la consommation.
10:12Certains acteurs font le choix de diversifier
10:14leur production, comme à Sauveterre de Guyenne
10:16où cette coopérative de viticulteurs girondins
10:18produit du vin sans alcool.
10:20Un investissement audacieux
10:22à un prix très coûteux
10:24comme l'a constaté Océane Archambault
10:26dans ce reportage de TV7, la chaîne du groupe Sud-Ouest.
10:30Voici la nouvelle boisson tendance.
10:32Elle a toutes les caractéristiques d'un grand vin
10:34sans l'alcool.
10:36Ce qu'on essaie de faire, c'est de reproduire
10:38le vin original, de le désalcooliser
10:40et de retrouver des arômes, un équilibre de bouche
10:42qui ressemble au produit d'origine.
10:44C'est tout l'enjeu de désalcoolisation.
10:46Un marché prometteur
10:48puisqu'en 2023, 30% des Français
10:50déclaraient consommer des boissons
10:52sans alcool ou peu alcoolisées.
10:54C'est un gros investissement,
10:56ça reste un pari,
10:58mais je dirais que c'est un pari
11:00qu'on regarde avec un peu plus de sérénité
11:02parce qu'on voit quand même une grosse demande
11:04sur ces produits-là.
11:06Un marché en France, mais aussi à l'international.
11:08Les produits sans alcool de cette entreprise
11:10sont référencés jusqu'au Brésil.
11:12C'est d'ailleurs assez marrant de le constater,
11:14on voit qu'il y a une espèce d'évolution
11:16de la consommation,
11:18et elle est quasiment la même
11:20un petit peu partout dans le monde.
11:22Comme si, quelque part, on s'affranchissait
11:24des frontières sur ces produits-là.
11:26Pour vendre un vin à zéro degré,
11:28il faut procéder à une désalcoolisation du produit.
11:30Un processus réalisé par une grosse machine,
11:32sorte de cocotte minute,
11:34capable de désalcooliser
11:36800 litres de vin par heure.
11:38Voilà notre machine à désalcooliser.
11:40Alors typiquement, c'est un alambic.
11:42C'est une machine qui sert à distiller les vins.
11:44Sauf qu'ici, la grosse différence,
11:46c'est qu'elle va être sous vide.
11:48En étant sous vide,
11:50on va abaisser la température d'ébullition
11:52aux alentours de 30 à 40 degrés Celsius.
11:54Ça fait qu'on va protéger,
11:56on va respecter les arômes du vin
11:58et ses saveurs.
12:00La grande distribution semble encore frileuse
12:02à l'idée d'accueillir du vin sans alcool
12:04dans ses rayons.
12:06Malgré le succès que rencontre
12:08cette nouvelle boisson.
12:10Fabien Perrault est un garagiste,
12:12pas comme les autres.
12:14Un atelier ambulant et des voitures anciennes
12:16sont ses outils de travail.
12:18Frédéric Sillet, pour Via Occitanie,
12:20l'a suivi lors d'une intervention
12:22sur une dauphine de 1960.
12:24Regardez son reportage.
12:26Manger tout.
12:28Oui, il a tout.
12:30Bidon d'huile, pistons de rechange
12:32et bougies d'allumage.
12:34Fabien Perrault est prêt à prendre la route
12:36pour remplir sa mission,
12:38celle d'un spécialiste ambulant
12:40au service de la mécanique automobile ancienne
12:42à bord de son estafette de 1972.
12:46Elle s'appelle Choupette,
12:48mon principal outil de travail
12:50et surtout un super jouet au quotidien.
12:54Aujourd'hui, il a rendez-vous
12:56avec Renaud Morin,
12:58propriétaire d'une dauphine des années 60
13:00qu'il souhaite remettre en état.
13:02C'est plutôt un redémarrage de ce que j'ai construit.
13:04Oui, elle n'a pas roulé. Elle est restée dans un garage
13:06pendant quelques mois.
13:08Je vais regarder ça. Je vais remettre la batterie neuve.
13:10Je suis passionné. Les voitures,
13:12elles me parlent. Je leur parle.
13:14Je suis un peu dans un autre monde
13:16quand je fais de la mécanique.
13:18Chez les voitures modernes, il n'est plus question
13:20de faire de la mécanique comme on faisait à l'époque.
13:22Là, je peux pratiquement tout réparer
13:24avec peu d'outillages.
13:26Là, c'est plus empirique.
13:28C'est à l'oreille, aux sensations.
13:32La batterie, c'est fait.
13:34Je vais contrôler l'allumage.
13:38Après un contrôle général du moteur
13:40et quelques litres d'essence dans le réservoir,
13:42c'est l'heure de vérité.
13:44Elle redémarre,
13:46pour le plus grand plaisir de son propriétaire,
13:48réticent de laisser sa dauphine
13:50entre n'importe quelle main.
13:52J'ai la certitude d'avoir un professionnel
13:54qui connaît ce type de mécanique
13:56et qui est capable de résoudre
13:58tous les problèmes que ces mécaniques
14:00peuvent avoir spécifiquement.
14:02La demande en France sur l'entretien
14:04et la restauration de voitures anciennes
14:06est en constante évolution.
14:08Depuis la dernière décennie,
14:10certaines d'entre elles ont même vu
14:12leur valeur multiplier par 10.
14:14Fabien et Choupette ont encore devant eux
14:16de nombreux kilomètres à parcourir ensemble
14:18pour se rendre là où l'on aura besoin d'eux.
14:20Sans transition dans ce journal,
14:22parlons si vous le voulez bien d'une langue
14:24ou plutôt d'un moyen d'expression
14:26inventé par un Français
14:28de plus de 100 ans, le braille.
14:30Un outil de communication indispensable
14:32pour des millions de personnes aveugles
14:34ou malvoyantes et dont nous dévoilent
14:36quelques notions Mélanie Caron
14:38dans ce sujet pour Via Occitanie.
14:40Reproduire les lettres de l'alphabet
14:42sous forme de points,
14:44c'est le principe du braille.
14:46Un code inventé il y a près de 200 ans
14:48pour permettre aux malvoyants
14:50une totale autonomie d'écriture
14:52et de lecture.
14:54Le braille c'est un code pour transcrire
14:56une langue déjà existante.
14:58Par exemple, toutes les langues latines
15:00qui n'utilisent pas
15:02d'autres symboles que l'alphabet latin
15:04utilisent exactement
15:06le même alphabet braille.
15:08Je lis de l'anglais, je lis de l'allemand,
15:10de l'espagnol sans aucun problème.
15:12Le braille a apporté la possibilité
15:14d'avoir sous la pulpe d'un doigt
15:16de manière totale
15:18une lettre, ce qui n'était pas le cas
15:20pour lire du texte
15:22en relief.
15:24Vous pouvez bouger le doigt en permanence
15:26même sur une même lettre.
15:28Alors qu'avec le braille,
15:30vous posez la pulpe de votre doigt
15:32sur une cellule braille,
15:34vous avez directement la lettre
15:36qui est perçue par le cerveau.
15:38Du coup, on peut lire beaucoup plus vite.
15:40Dans cette salle de cours,
15:42les voyants aussi apprennent les bases
15:44de ce code utilisé par plus de 6 millions
15:46de personnes dans le monde.
15:48Et chacun trouve ses astuces
15:50pour mémoriser les lettres.
15:52Un, deux.
15:54Et après, il faut apprendre
15:56comment ils sont disposés jusqu'à J.
15:58Et ensuite, pour les lettres de K à T,
16:00on rajoute le point 3
16:02qui est tout en bas à gauche.
16:04Pour écrire sur papier,
16:06les braillistes disposent de plusieurs outils
16:08comme cette machine un peu encombrante.
16:10On peut très bien écrire actuellement
16:12sur un ordinateur
16:14et imprimer en braille.
16:16Ça s'appelle embosser.
16:18Ça marche très bien.
16:20C'est la machine à écrire en braille.
16:22Créée dans les années 50,
16:24la Perkins permet aux malvoyants
16:26d'écrire à une vitesse impressionnante
16:28grâce à ses quelques touches.
16:30Ici, on a 6 touches.
16:32On va faire des combinaisons de touches
16:34pour faire des combinaisons de points.
16:36Par exemple, le L, ce sont les points 1, 2, 3.
16:38Je vais appuyer en même temps
16:40sur les touches 1, 2, 3
16:42et je vais faire un L.
16:44C'est aussi une écriture à la main
16:46qui se réalise au poinçon.
16:48Les lettres se forment
16:50à l'aide de cette tablette.
16:52Sur chaque ligne,
16:5423 cases comportant 6 creux
16:56permettent de réaliser
16:58toutes les combinaisons possibles.
17:00Le braille se décline aussi
17:02sous une forme mathématique
17:04ou encore une forme abrigée.
17:06Mais à ce jour, en France,
17:08seuls 8% des ouvrages sont accessibles en braille
17:10alors qu'1,7 million de personnes
17:12sont atteintes d'un trouble de la vision.
17:14Le boyon-thon,
17:16cette recette à base
17:18de tripes de poissons,
17:20doit son histoire à une ville,
17:22celle du prêcheur,
17:24et à une activité, celle de la pêche.
17:26Une plonge est culinaire proposée
17:28par Johan Charpentier-Titi
17:30pour la rédaction de Via à TV en Martinique.
17:32Jean-Guy n'en est pas à son coup d'essai.
17:34Le boyon-thon,
17:36il est tombé dedans quand il était petit.
17:38Un plat qu'il a toujours fasciné
17:40au point d'en percer
17:42les moindres secrets.
17:44J'étais observateur quand j'étais gamin
17:46et je regardais comment il faisait
17:48et curieux aussi,
17:50s'il était posé des questions
17:52parce qu'en fait, les vieux,
17:54la tradition,
17:56le savoir,
17:58ça créait comment ?
18:00C'était en observant.
18:02On venait pas à l'école pour dire
18:041 et 1 font 2,
18:06ils t'apprenaient pas comme ça.
18:08La maîtrise est au rendez-vous.
18:10C'est délicieux.
18:12C'est le bonheur ici.
18:14C'est trop bon.
18:18Attention tout de même à ne pas se brûler.
18:24Le boyon-thon,
18:26plat incontournable du Pricheur
18:28et comme toute bonne recette traditionnelle,
18:30elle a ses origines.
18:32Faut pas oublier que quand
18:34les pêcheurs du Sud venaient
18:36pêcher au Pricheur, ils partaient pour la semaine.
18:38Il fallait donner à manger à ces gens
18:40parce qu'à la voile, quand il n'y avait pas de vent,
18:42ils étaient obligés de rentrer sur le Pricheur
18:44parce qu'ils venaient pêcher tout au nord.
18:46Il fallait donner à manger à ces gens.
18:48Alors d'abord, le boyon était salé
18:50et un jour,
18:52elle a essayé cette recette,
18:54le boyon-thon.
18:56Yasmine, femme de marin pêcheur,
18:58est venue de Sainte-Anne
19:00pour déguster un bon plat de boyon-thon.
19:02C'est une spécialité du nord,
19:04nous on fait pas ça, on connait pas du tout.
19:06Mon mari est marin pêcheur pourtant
19:08et on veut vraiment goûter.
19:10Alors on a retenu chez un vrai pêcheur
19:12et un autre à Melody, au restaurant.
19:14Comme ça, on va pouvoir comparer un petit peu.
19:16Et chaque année,
19:18on va goûter à d'autres.
19:20Paris réussit pour les Prichoutins.
19:22Leur recette emblématique
19:24attire toujours autant les foules.
19:28Retour en Corse dans ce journal,
19:30afin de prolonger la saison touristique.
19:32Le domaine Maestrachi a mis en place
19:34des visites de son vignoble.
19:36C'est l'occasion de découvrir la culture
19:38de la vigne en biodynamie.
19:40Je vous propose d'écouter Camille Anaïs Raoult,
19:42propriétaire du domaine,
19:44au micro de Paul Claret et de Maë Poupard
19:46pour Télé-Payser sur place.
19:48Nous accueillons les gens
19:50entre 10h et 10h30.
19:52Dès que le groupe est entier,
19:54nous commençons la visite en leur expliquant
19:56un petit peu l'historique familiale,
19:58en les faisant rentrer
20:00dans notre petit monde
20:02et en essayant
20:04de leur faire partager au mieux
20:06notre passion et notre vécu.
20:08Et puis également,
20:10cette course hors du commun dans les Vosges,
20:12des centaines de personnes se sont rassemblées
20:14sur le lac de Gérard Mer
20:16pour participer aux courses
20:18de dragon boat.
20:20Ce sport nautique à la fois compétitif
20:22et récréatif est également pratiqué
20:24à des fins de santé,
20:26notamment après un cancer du sein.
20:28Ces courses servent de qualification
20:30pour les championnats de France.
20:32Une ambiance caractéristique
20:34de la discipline,
20:36avec ce tambour qui mène
20:38la cadence du dragon boat.
20:40Ce bateau traditionnel
20:42dans la culture chinoise,
20:44facilement reconnaissable
20:46grâce à sa tête de dragon.
20:48Il y a 17 clubs différents
20:50et il y a 40 courses.
20:52Donc ce sélectif est nécessaire
20:54pour se qualifier pour les championnats de France.
20:56Trois formats proposés,
20:58200, 500 et 2000 mètres
21:00ou 20 pagailleurs,
21:02toujours accompagnés d'un tambour
21:04mais aussi d'un barreur,
21:06avec une particularité,
21:08celle d'avoir obligatoirement
21:10des équipages mixtes,
21:12un sport, oui,
21:14mais surtout un esprit d'équipe.
21:16De l'homogénéité dans le groupe,
21:18c'est important.
21:20C'est ce qui fait avancer le groupe,
21:22c'est l'unité dans le pagaillage.
21:24Plus que les forces des individualités
21:26ne suffisent pas,
21:28c'est la compétition.
21:30Au niveau de l'équipe,
21:32du plaisir et d'être sur l'eau,
21:34sur le lac le soir, un régal.
21:36J'ai fait de la compétition
21:38les premières années
21:40et maintenant c'est le plaisir.
21:42Le loisir et aussi la santé.
21:44En 1995, un docteur canadien
21:46crée un équipage de dragon ladies
21:48avec des femmes traitées
21:50pour un cancer du sein.
21:52Une idée qui paraissait insensée
21:54mais qui finalement a fait son chemin.
21:56C'est un sport gestuel
21:58qui permet d'avoir une action
22:00sur le drainage du lymphoblème
22:02des gros bras suite à des opérations
22:04sur des cancers du sein.
22:06C'est pour ça que le dragon boat
22:08est si populaire après le cancer du sein
22:10et qu'il y a beaucoup d'équipages
22:12de filles, de ladies.
22:14Au départ, on pense que c'est
22:16essentiellement un sport de bras.
22:18Au final, c'est aussi un sport de jambes,
22:20un sport qui mobilise les abdominaux.
22:22On va à notre rythme,
22:24et on va à notre rythme.
22:26Le parc Jérôme-Mont, accueillera
22:28les championnats de France de la discipline
22:30en septembre 2025.
22:32Et puis, comment former
22:34nos futurs cavaliers ?
22:36L'hypodrome du Mans propose des courses
22:38de poney pour les plus jeunes,
22:40âgés de 8 à 16 ans.
22:42Ils ont d'ailleurs pris part
22:44à cinq courses différentes,
22:46dont une réservée aux plus aguerris.
22:48Avec leurs parents,
22:50ils ont pris la chose très au sérieux.
22:52Là-bas, tu peux prendre le cercle vert,
22:54parce qu'il y a une petite touchette blanche.
22:56La préparation est rigoureuse.
22:58À 12 ans,
23:00Brune est une habituée des hypodromes.
23:02Avec plus de 100 courses à son actif,
23:04rien n'échappe à l'œil
23:06de la cavalière et de ses parents.
23:08Je la marche pour qu'elle se détende,
23:10je la sèche, je la remarche.
23:12Si tu n'as pas assez marché ton cheval,
23:14ses articulations ne sont peut-être pas
23:16totalement dépliées,
23:18et tu peux blesser ton cheval pendant la course,
23:20et ça, ce n'est pas hyper bien.
23:22Du côté des boxe, c'est un autre concurrent,
23:24Victor, qui se prépare.
23:26À 10 ans, le jeune jockey
23:28a déjà une solide expérience.
23:30Mon premier poney, c'était
23:32un petit poney pops.
23:34Et j'ai gagné
23:36deux courses avec.
23:38Et sinon, j'en ai un autre
23:40à cordes.
23:42J'ai gagné deux courses avec aussi.
23:44Et maintenant, je fais du cross.
23:46Le virus de la course, il pique.
23:48Victor le tient de son père,
23:50un ancien jockey devenu entraîneur.
23:52À quelques minutes de la course,
23:54l'amitié entre les cavaliers est cependant
23:56un peu mise de côté.
23:58Brune a déjà repéré les potentiels concurrents.
24:00Mon frère, il a un meilleur poney
24:02que moi, et un autre
24:04suite de Victor Ferland.
24:06Il faut dire que des points
24:08sont en jeu pour pouvoir participer
24:10au championnat de France à Deauville.
24:12Et avec sa deuxième place,
24:14c'est Victor
24:16qui fait la meilleure opération.
24:20Direction la Loire maintenant.
24:22Après plusieurs mois de travaux,
24:24cette chartreuse située à quelques kilomètres
24:26de Saint-Etienne a rouvert ses portes.
24:28L'ancien monastère innove,
24:30vous allez le voir, avec une nouvelle expérience.
24:32Désormais, les visites sont accessibles
24:34aux sourds et aux malentendants.
24:36Une traductrice double la médiatrice
24:38en langage des signes.
24:40Un reportage de Colin Sabatier,
24:42notre partenaire de TL7 dans la Loire.
24:44A 10 kilomètres de Rive-de-Gillet,
24:46la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarret
24:48offre un lieu pittoresque, marqué par
24:508 siècles d'histoire.
24:52La chartreuse de Sainte-Croix a été bâtie en 1280.
24:54Elle a la particularité d'avoir été
24:56financée par une femme,
24:58Béatrix de la Tour du Pain.
25:00Les chartreux vont l'habiter jusqu'en 1792,
25:02date à laquelle ils vont être
25:04expulsés par les révolutionnaires.
25:06La chartreuse devient bien nationale,
25:08et depuis cette date, c'est une communauté
25:10laïque qui l'habite.
25:12Classé parmi les plus beaux villages de France,
25:14l'ancien monastère est désormais le bourg d'une
25:16commune habitée par environ 480
25:18habitants au quotidien.
25:20Tout le monde se connaît un peu ici,
25:22c'est vraiment très agréable.
25:24Une vraie vie communautaire, une vie associative.
25:26L'histoire commence au bout du passage des voûtes.
25:28L'église paroissale rassemble
25:30tableaux et statues dans un style
25:32baroque au charme intemporel.
25:34Après plusieurs mois de travaux, la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarret
25:36a réouvert ses portes.
25:38Une usine guidée en langage des signes
25:40et des enquêtes interactives sont disponibles.
25:42C'est comme quand on fait le vendredi saint
25:44à l'empaque.
25:46C'est un des objectifs essentiels
25:48de la culture aujourd'hui, c'est d'être
25:50accessible au plus grand nombre.
25:52Et effectivement, aujourd'hui a eu lieu
25:54une première visite en
25:56langage des signes, avec du coup
25:58une vingtaine de participants, donc on est très contents.
26:00Le site de la chartreuse accueille près de
26:0260 000 visiteurs par an.
26:04Alors, serez-vous le prochain ?
26:06Voilà, c'était le Grand JT
26:08des territoires de l'été. Merci de nous
26:10avoir suivis. On se retrouve très vite
26:12pour une nouvelle édition d'été.
26:14Au revoir à tous.

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