Midi News Week-End (Émission du 06/10/2024)

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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Bonjour, soyez les bienvenus, on est très heureux de vous accueillir en ce Dimanche Matin avec Audrey Berto.
00:00:06Bonjour Audrey. Bonjour Thierry. Vous allez bien ce Dimanche Matin ? Très bien.
00:00:09On vous présente dans quelques instants notre équipe du Dimanche, mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:16En cette veille du 7 octobre, vive tension entre Israël et la France. Emmanuel Macron a appelé à ne pas livrer certaines armes à Israël.
00:00:23Honte à répliquer Benjamin Netanyahou. Et est-ce le bon moment ? Sincèrement, n'y a-t-il pas une vraie erreur de communication de la part du Président de la République ?
00:00:33C'est le temps de l'hommage, me semble-t-il. On ouvre le débat avec nos invités dans ce Bili News.
00:00:39Le 7 octobre justement, on sera sur place en Israël avec toutes nos équipes, un an après la terrible attaque du Hamas.
00:00:46Comment Israël s'apprête à vivre cette douloureuse date ? Régine Delfour et Stéphanie Rouquier nous le diront.
00:00:52Enfin, nous sommes dimanche, on parlera politique bien sûr. Elodie Richard va nous accompagner avec le premier meeting de rentrée pour le Rassemblement National à Nice.
00:01:02Sur les terres d'Eric Ciotti, à quoi faut-il s'attendre ? Elodie nous dira tout.
00:01:06Vous pouvez d'ailleurs suivre les discours et de Marine Le Pen et de Jordan Bardella sur ces news dès 15h.
00:01:13Prenez-le au rendez-vous. Voilà pour notre programme de cette première heure.
00:01:16Mais tout de suite, avec vous, ma chère Audrey, on fait un premier tour de l'Information 360.
00:01:22Israël est en état d'alerte à la veille du premier anniversaire des attaques du 7 octobre, vous en avez parlé Thierry.
00:01:28L'armée israélienne craint des attentats sur son sol.
00:01:31Le chef d'état-major israélien a par ailleurs affirmé sa détermination à frapper sans répit le Hezbollah.
00:01:37Ce matin, vous le voyez, une frappe israélienne a visé la banlieue sud de Beyrouth.
00:01:40Tsahal affirme également encercler la zone de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza.
00:01:45Le Hamas serait en train de reconstituer une partie de ses forces.
00:01:49Ils sont toujours 97, 97 retenus otages dans la bande de Gaza.
00:01:55On va écouter le témoignage d'une mère de famille.
00:01:58Son fils, Matan, 24 ans, a été enlevé au festival Nova par des terroristes.
00:02:02Il est toujours détenu otage.
00:02:05Sa mère, aux côtés d'autres familles, appelle le gouvernement israélien à agir.
00:02:09Mathilde Ibanez.
00:02:11C'est le combat d'une mère.
00:02:13Depuis un an, Inav se bat pour le retour à la maison de son fils, Matan, 24 ans.
00:02:19Matan est vivant, et je ne sais pas si je gagnerai dans la course contre la montre
00:02:23dans mon combat pour le ramener vivant.
00:02:25Il y a un an, le 7 octobre dernier, son fils a été enlevé dans le kibouz de Niros.
00:02:31Ce jour-là, il a appelé sa mère, qui garde encore ses messages dans son téléphone.
00:02:36Il y a des motos autour, ça tire.
00:02:38Silence, mon amour. N'aie pas peur, reste silencieux.
00:02:42Maman ?
00:02:43Qu'est-ce qu'il y a, mon amour ? La police est là ?
00:02:45Non, aucun.
00:02:46Patience, mon amour. Silence.
00:02:48Quand est-ce qu'ils envoient de l'aide ? Ils entrent.
00:02:51Cette vidéo montre Matan sur une moto entre deux hommes.
00:02:55Une preuve qu'il a été emmené vivant à Gaza.
00:02:58Et depuis, cette mère se bat pour qu'il revienne en vie.
00:03:03Elle est devenue une militante prête à tous les combats.
00:03:06Enchaînée à ce pont, elle crie son désespoir et le manque d'action du gouvernement.
00:03:11Netanyahou, est-ce que Netanyahou l'a massé ?
00:03:15Je vénérais Benyamin Netanyahou. J'avais confiance en lui.
00:03:18Je ne m'attendais pas à ce que cela dure aussi longtemps.
00:03:21Comme cette mère, beaucoup de familles d'otages estiment que les efforts n'ont pas été faits pour libérer les otages.
00:03:27En ce moment, en tant que mère, je ne peux pas remplir complètement mes poumons d'air.
00:03:31Je respire par de petites bouffées.
00:03:33Et je suppose que cela changera lorsque je verrai Matan avec une étincelle dans les yeux.
00:03:38À Gaza, un peu moins d'une centaine de personnes seraient toujours détenues, dont 33 déclarées mortes par l'armée israélienne.
00:03:46Et retour en France avec cette inquiétude au sein de la communauté juive,
00:03:50la solitude aussi face à la montée des actes antisémites,
00:03:54entre peur d'afficher ses convictions et volonté de s'affirmer face à la menace.
00:03:58Certains sont partagés. Sharon Camara.
00:04:01À des milliers de kilomètres d'Israël, le quotidien de la communauté juive de France est bouleversé
00:04:07depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
00:04:09Petit à petit, on a vu progressivement se dessiner d'abord une haine qui était d'abord un peu dissimulée,
00:04:18ensuite une haine décomplexée qui s'est manifestée à tous les niveaux.
00:04:23En 2023, 1676 actes antisémites ont été comptabilisés, contre 436 en 2022.
00:04:30Pour le premier semestre de l'année, déjà 887 faits antisémites ont été recensés.
00:04:35Là où avant les histoires d'antisémitisme restaient des histoires qu'on lisait dans les journaux, dans les médias,
00:04:40aujourd'hui elles sont le quotidien de toutes les familles juives.
00:04:43Chaque étudiant juif en France peut vous rapporter le témoignage d'un acte antisémite qu'il a personnellement subi
00:04:50ou qu'un proche, et quand je parle d'un proche, c'est un ami proche ou quelqu'un de sa famille proche, a vécu.
00:04:55Et c'est en ça que l'augmentation de ces actes n'est pas qu'un chiffre qui a explosé et qui est évidemment dramatique, mais une réalité.
00:05:02La communauté juive de France s'apprête à commémorer le premier anniversaire de l'attaque du 7 octobre.
00:05:07Une cérémonie d'hommage aux victimes et de soutien aux otages du Hamas est prévue à Paris ce lundi.
00:05:14Premier meeting de rentrée pour le Rassemblement national.
00:05:17Un rendez-vous sur les terres d'Eric Ciotti à Nice, mais sans Eric Ciotti.
00:05:21Marine Le Pen puis Jordan Bardella prononceront leur discours de rentrée.
00:05:24Ce sera bien sûr à suivre sur CNews à partir de 15h.
00:05:28Des consultations de spécialistes à 60 euros, c'est l'idée du syndicat des médecins spécialistes Avenir Spé.
00:05:34Le but est de faciliter l'accès aux soins et de permettre aux spécialistes de s'adresser des patients entre eux.
00:05:40Écoutez l'ancien président de l'Institut national du cancer à ce sujet.
00:05:44Je pense qu'on gagnera du temps, parce que si le...
00:05:47On sait comme c'est difficile d'avoir des rendez-vous aussi bien avec les généralistes qu'avec les spécialistes,
00:05:52parce que vous mentionnez la difficulté d'avoir rendez-vous avec un spécialiste,
00:05:55mais aujourd'hui les délais d'attente pour avoir un rendez-vous avec un généraliste dans certaines régions est assez conséquent.
00:06:01Donc je pense que tout le monde gagnera du temps.
00:06:03Et celui qui va le plus bénéficier de ce gain de temps, c'est probablement à la fin le malade.
00:06:08On le voit là pour l'essentiel. Thierry, à 11h.
00:06:10Merci, on vous retrouve tout à l'heure.
00:06:12Evidemment, dans une demi-heure ma chère Audrey.
00:06:14L'équipe du dimanche, je vous les présente, des fidèles Naïm Fadel, essayiste.
00:06:18Soyez la bienvenue ma chère Naïma.
00:06:20Merci, bonjour Thierry.
00:06:21Bonjour Naïma.
00:06:22Joseph Tousnet, le directeur de la rédaction Capital Social.
00:06:25Bonjour Thierry.
00:06:26Soyez le bienvenu vous aussi.
00:06:27Comme il pleut dehors, venez au soleil de CNews.
00:06:32Karima Brick, journaliste CNews, fidèle de l'émission dorénavant.
00:06:35Bonjour.
00:06:36Soyez la bienvenue ma chère Karima.
00:06:37Patrice Sarditti, journaliste.
00:06:38Salut Thierry.
00:06:39Et notre ami Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
00:06:43On va commencer, si vous le voulez bien, on peut appeler cela comme ça, par cette crise diplomatique.
00:06:49C'est le moins que l'on puisse dire entre la France et Israël.
00:06:53Et Emmanuel Macron a appelé hier, on en parlait d'ailleurs dans nos émissions,
00:06:58de ne pas livrer certaines armes à l'État hébreu.
00:07:00Une prise de parole jugée honteuse par le Premier ministre israélien.
00:07:05On voit tout cela avec Tancred Guillotel.
00:07:07Et évidemment, on ouvre le débat.
00:07:12Trouver une solution politique pour apaiser le conflit au Moyen-Orient,
00:07:15c'est la volonté d'Emmanuel Macron, à nouveau affichée hier soir
00:07:18lors de la clôture du sommet de la francophonie à Paris.
00:07:21Le président de la République a regretté que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:07:26refuse de cesser le feu avec le Hezbollah libanais, proposé par Paris et Washington.
00:07:30Je regrette que le Premier ministre Netanyahou ait fait un autre choix
00:07:33et pris cette responsabilité, en particulier d'opération terrestre sur le sol libanais.
00:07:39Visant implicitement les États-Unis, premier soutien militaire à Israël,
00:07:43Emmanuel Macron a également réitéré son appel à cesser les livraisons d'armes à l'État hébreu.
00:07:48Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c'est de ne pas fournir les armes de la guerre.
00:07:51Et je pense que ceux qui la fournissent ne peuvent pas à chaque jour
00:07:54appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner.
00:07:57Des propos qui ont suscité la colère de Benyamin Netanyahou.
00:08:01Alors qu'Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l'Iran,
00:08:06tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d'Israël.
00:08:10Pourtant, le président Macron et d'autres dirigeants occidentaux
00:08:13appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël.
00:08:16Ils devraient avoir honte.
00:08:18Ces échanges aux allures de crise diplomatique ont alors poussé l'Élysée à publier une mise au point hier soir.
00:08:23La France est la mienne défectible d'Israël.
00:08:25Les mots de M. Netanyahou sont excessifs et sans rapport avec l'amitié entre la France et Israël.
00:08:29Israël a d'y préparer une réponse à la salve de missiles tirée par l'Iran cette semaine
00:08:34et a annoncé que ses forces étaient en état d'alerte
00:08:36à la veille de l'anniversaire de l'attaque du Hamas le 7 octobre.
00:08:40On va commencer par un petit tour de table avant de retrouver Lise Benkemoun,
00:08:44notre correspondante en Israël.
00:08:46J'ai une question.
00:08:47Qu'est-ce qui lui a pris sincèrement à Emmanuel Macron ?
00:08:51Nous sommes le 6, il est intervenu le 5,
00:08:54deux jours avant ces commémorations.
00:08:57Personne le conseille, Emmanuel Macron ?
00:08:59Naïma Emfadel.
00:09:00Écoutez, c'est la question que je me suis posée.
00:09:03Je me suis dit mais qui le conseille pour faire une telle déclaration à deux jours
00:09:07de la commémoration du 7 octobre, cette attaque terroriste ignoble
00:09:13où on a eu des femmes, des enfants, des vieillards,
00:09:17des personnes, des jeunes filles qui ont été violées,
00:09:20des familles massacrées, destruction pas possible
00:09:24avec aussi plus de 1200 personnes tuées.
00:09:28Et puis c'est tous ces jeunes, j'ai pensé à tous ces jeunes aussi
00:09:31du festival Supernova et j'ai pensé au Bataclan vous voyez.
00:09:35Je me suis dit mais c'est des jeunes qui venaient danser,
00:09:38ont été tués alors que c'était des jeunes qui dansaient aussi pour la paix.
00:09:42Il faut savoir que les kibouts qui se trouvent en frontière de Gaza,
00:09:46ce sont des kibouts de gauche qui œuvraient pour la paix.
00:09:49Je me suis dit mais qu'est-ce qui se passe ?
00:09:51Qu'ils viennent dire qu'effectivement il est temps d'avoir,
00:09:54comme il l'a fait le lendemain du 7 octobre,
00:09:56qu'il est le temps de prendre son bâton de pèlerin
00:09:59pour enfin qu'il y ait la paix et la solution de deux États
00:10:04qui a été enterré, il faut le rappeler,
00:10:06non seulement pour le Hamas qui voulait la destruction d'Israël,
00:10:09il faut le rappeler, mais aussi par Netanyahou
00:10:11qui n'avait pas aussi d'intérêt à ce qu'il y ait deux États qui vivent en paix.
00:10:16Ça on peut le dire, on peut le condamner.
00:10:18Évidemment qu'on peut regretter que cette solution
00:10:23de deux États des accords d'Oslo malheureusement ait été enterrée
00:10:26et qu'on ait oublié la mémoire aussi d'Itzhak Rabin et d'Yasser Arafat
00:10:31qui ont fait la plaie des braves.
00:10:34Joseph Touvenel, la réponse du Premier ministre israélien
00:10:38ne s'est pas faite attendre évidemment,
00:10:40mais quelle honte également pour la France.
00:10:42Je n'ai pas de souvenirs moi qu'un président de la République
00:10:45ait été traité de la sorte...
00:10:47Quelle honte pour la France parce que ça a été dit,
00:10:49c'est peut-être le plus mauvais moment.
00:10:51Le 7 octobre, Israël qui est en guerre face à des mouvements terroristes,
00:10:56des mouvements terroristes qui ont tué des nôtres,
00:10:58qui risquent de tuer encore des nôtres,
00:11:01et puis c'est une rupture.
00:11:03La France a été un des premiers pays à reconnaître l'État d'Israël.
00:11:06La France, dès le gouvernement de René Meyère,
00:11:09donc sous la 4ème République, c'est pas récent,
00:11:12a commencé à livrer les armes à Israël.
00:11:15Dès le gouvernement de René Meyère, absolument.
00:11:17C'est parce qu'Israël est un pays allié,
00:11:20et nous sommes les alliés d'Israël.
00:11:22Quand on a un allié, ça ne veut pas dire qu'on est d'accord sur tout,
00:11:25on peut faire part de des accords.
00:11:28Mais ce que fait là Emmanuel Macron est très dangereux,
00:11:32et pour Israël, et pour nous.
00:11:35Parce que les services de renseignement,
00:11:37les services de sécurité des deux pays,
00:11:39depuis des décennies, collaborent dans la lutte contre le terrorisme,
00:11:42échangent des renseignements.
00:11:44Si Israël se fâcherait, ce que j'espère pas,
00:11:47parce qu'ils sont plus intelligents que ça,
00:11:49et cessait de nous donner des renseignements
00:11:51sur les groupes terroristes qui rentrent en France,
00:11:54qui risquent de faire des attentats chez nous,
00:11:56donc d'une façon tout à fait égoïste,
00:11:58c'est en plus une faute par rapport à nos alliés,
00:12:01et une faute par rapport à la protection des français,
00:12:03qu'a fait Emmanuel Macron.
00:12:05En fait, Emmanuel Macron me fait penser à ces personnes
00:12:07qui sont accros au sucre,
00:12:09quand ils voient un paquet de bonbons,
00:12:11ils peuvent pas s'empêcher de franchir dedans,
00:12:12et quand il a un micro,
00:12:13il peut pas s'empêcher de parler,
00:12:15même sans savoir ce qu'il dit.
00:12:16– Je vous fais réagir dans quelques instants,
00:12:18Karima et Patrice,
00:12:19mais on va prendre la direction de Tel Aviv,
00:12:21on va retrouver notre correspondante Lise Benkemoun.
00:12:24Merci Charlize d'être avec nous,
00:12:26je voulais absolument vous avoir,
00:12:27comment tout cela a été perçu en Israël,
00:12:31et l'intervention d'Emmanuel Macron,
00:12:33et la réponse du Premier ministre israélien,
00:12:35cinglante je le disais.
00:12:37– Alors évidemment Thierry, mal perçu,
00:12:39vous le disiez à la veille des cérémonies du 7 octobre
00:12:42qui marquent un an de ces massacres du Hamas,
00:12:44comment voulez-vous,
00:12:45alors que les Israéliens souffrent depuis un an,
00:12:47que les 101 otages sont toujours en main du Hamas,
00:12:50qu'Emmanuel Macron n'a pas rappelé leur sort,
00:12:52et pas rappelé non plus la mort des 48 français dans ces attaques,
00:12:55forcément on est outré par ces paroles,
00:12:58d'autant plus que les chiffres de bilan de cette année
00:13:01sont tombés ce matin même en Israël,
00:13:03donc 878 civils tués au cours de cette année,
00:13:06en plus des plus de 1200 victimes du 7 octobre en lui-même,
00:13:1153 parmi eux c'est des enfants de moins de 18 ans,
00:13:141000 personnes qui ont perdu un enfant,
00:13:16vous imaginez ce que c'est comme drame dans une vie de perdre son enfant,
00:13:20et cette année elle a vraiment été horrible pour tous les Israéliens,
00:13:23il faut être honnête,
00:13:24et même pour tous les Juifs du monde,
00:13:26ça a été une année très très difficile,
00:13:28et heureusement justement que pendant toute cette année
00:13:31on a reçu de nombreux messages de soutien,
00:13:33et là-dessus je dois dire que CNews également a fait beaucoup de travail là-dessus
00:13:37avec un point de vue très différent de ce qu'on entendait dans d'autres médias en France,
00:13:41et donc ça n'est pas à l'honneur de la République,
00:13:44et pas à celui d'Emmanuel Macron,
00:13:46de taper sur Israël à ce moment-là,
00:13:48et puis en plus, en termes réalistes,
00:13:51ça n'a pas de sens cette injonction d'Emmanuel Macron,
00:13:54cesser les livraisons d'armes à Israël,
00:13:56et de le faire maintenant,
00:13:58alors même que la guerre à Gaza est presque terminée,
00:14:01et qu'Israël vient de subir la semaine dernière une attaque sans précédent de l'Iran,
00:14:05vraiment on ne pouvait pas trouver de moment plus mal choisi,
00:14:08à moins d'avoir voulu à tout prix se concilier le monde arabe,
00:14:12et ça de temps en temps on peut le comprendre,
00:14:15mais on va dire qu'à la veille du 7 octobre,
00:14:17c'est vraiment impossible de le comprendre,
00:14:19et c'est sans doute pour ça que le Quai d'Orsay a tenté de rattraper le coup hier soir,
00:14:23après le discours de Benjamin Netanyahou,
00:14:25en rappelant que la France était l'ami d'Israël,
00:14:27et qu'elle défendrait les Taïbreux,
00:14:29et c'est vrai, vous le rappeliez sur le plateau,
00:14:32c'est véritablement des pays qui sont alliés,
00:14:35et même si souvent la politique étrangère de la France
00:14:38n'est pas perçue comme pro-israélienne,
00:14:41la France reste un soutien important,
00:14:43et après cette réprimande publique,
00:14:45le ministre français des Affaires étrangères arrive demain en Israël.
00:14:49Alors justement, je ne sais pas quel accueil va lui être réservé,
00:14:52mais est-ce que vous pensez que ça peut calmer le jeu ?
00:14:55Visiblement, vu ce que vous me rapportez,
00:14:58ça risque d'être un accueil un peu glacial.
00:15:00Ça sera sans doute un accueil un peu glacial,
00:15:03d'autant plus qu'une discussion entre Jean-Noël Barreau et Israël Katz,
00:15:07les deux ministres des Affaires étrangères,
00:15:09a déjà eu lieu avant cette passe d'armes entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou,
00:15:13Katz disait Israël doit réagir à l'attaque iranienne
00:15:17et on doit trouver le moyen de la dissuasion.
00:15:19Jean-Noël Barreau disait,
00:15:21mais finalement l'attaque de l'Iran était mesurée et contrôlée,
00:15:24ça serait intelligent de ne pas faire d'escalade.
00:15:26Donc Israël Katz répond,
00:15:28mais imaginez-vous si la France avait eu 200 missiles balistiques
00:15:33tirés par ses voisins sur Paris,
00:15:35réfléchissez bien, au contraire,
00:15:37est-ce que vous ne pourriez pas coordonner la riposte avec nous ?
00:15:40Donc je pense que le seul mérite tiré de cette passe d'armes,
00:15:44c'est qu'il va y avoir tout de même un véritable dialogue
00:15:47entre les deux hommes de main,
00:15:49que chacun va véritablement poser son point de vue,
00:15:53et il y a un véritable but diplomatique
00:15:55à forcer ce dialogue qui était un petit peu distendu,
00:15:58parce qu'il n'y a que trois options possibles après l'attaque iranienne,
00:16:01soit Israël répond sur les installations nucléaires iraniennes,
00:16:05et là ça va être très dangereux pour toute la région,
00:16:07soit Israël répond sur les installations vectorières,
00:16:10et ça sera sans doute très dangereux aussi.
00:16:12Il y a une troisième possibilité dont on ne parle pas souvent
00:16:16et c'est la plus intéressante,
00:16:17ce serait la chute du régime des Mollahs,
00:16:19et là il faudrait absolument et les frappes israéliennes,
00:16:23et une coalition internationale derrière cela,
00:16:26et sans doute aussi même la riposte intérieure des Iraniens
00:16:30qui veulent se débarrasser de ce régime islamiste,
00:16:33et dans ce cas-là on peut espérer,
00:16:36et c'est la seule solution optimiste,
00:16:38que ce dialogue diplomatique entre la France et Israël
00:16:41aura servi à faire avancer les choses.
00:16:43Merci beaucoup Lisbeth Kemou,
00:16:45notre correspondante permanente à Tel Aviv.
00:16:48On imagine la visite demain,
00:16:51ça risque d'être effectivement un accueil un peu glacial.
00:16:53Réaction Karima, réaction Patrice,
00:16:55et ensuite on va retrouver le général Clermont,
00:16:57notre consultant défense.
00:16:59C'est vrai que si on regarde le timing,
00:17:02comme on dit, le moment choisi,
00:17:04il y a quelque chose d'assez incompréhensible.
00:17:06C'est un peu lunaire.
00:17:07Il y a quelque chose d'incompréhensible,
00:17:09en fait ça donne surtout cette idée d'un manque de sensibilité
00:17:12au moment où on doit se tenir autour, je vous dirais,
00:17:17de toutes ces familles qui ont encore des otages
00:17:20qui sont restés du côté de Gaza,
00:17:22qui sont dans l'incertitude,
00:17:24qui se disent un an plus tard,
00:17:26on ne sait pas ce qui se passe avec nos proches,
00:17:28donc il y a vraiment, en termes de moment choisi,
00:17:31on comprend mal.
00:17:33Ensuite, je vous dirais, c'est ça,
00:17:35notre regard devrait être tourné vers ces commémorations,
00:17:39ce moment où on se rappelle qu'il y a un an,
00:17:42il y a eu une attaque terroriste,
00:17:44il y a eu des femmes, on a parlé aussi,
00:17:46et ça, ça a été souvent éclipsé,
00:17:48que ça a été un des grands massacres
00:17:51véritablement de féminicide de masse.
00:17:53Vous avez raison de le rappeler, Karima.
00:17:55Vous avez raison de le rappeler.
00:17:56Ce moment-là.
00:17:57Et ensuite, sur l'aspect, j'ai l'impression parfois
00:17:59qu'Emmanuel Macron, en ce moment,
00:18:01est plutôt connecté sur l'opinion
00:18:03d'une certaine partie de la communauté internationale.
00:18:06C'est-à-dire que, par exemple,
00:18:08il était dans le cadre du sommet de la francophonie.
00:18:11Il y a 88 pays membres
00:18:13qui ont voté à l'unanimité
00:18:16pour un cessez-le-feu immédiat au Liban.
00:18:19Alors, est-ce qu'il a décidé davantage, disons,
00:18:21de s'adresser à ces gens-là
00:18:23plutôt que d'avoir cette sensibilité
00:18:25de se dire, question de dignité,
00:18:27on pourrait se tourner en pensant, justement,
00:18:30à cette journée du 7 octobre
00:18:32et on est à quelques heures seulement.
00:18:34Ça paraît un peu incompréhensible.
00:18:35Deux jours avant.
00:18:36Deux jours avant.
00:18:37Je ne sais pas qui l'a conseillé,
00:18:38mais effectivement, c'est assez malvenu.
00:18:40Patrice, très rapidement,
00:18:41parce qu'on va retrouver le général Bruno Clermont.
00:18:43Tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:18:45C'est Naïma, tout à l'heure,
00:18:46qui parlait en premier des conseillers.
00:18:48On sait très, très bien
00:18:49qu'il y a des conseillers
00:18:50auprès du président de la République,
00:18:51mais on sait également
00:18:52qu'il aime en faire à sa tête.
00:18:54Et moi, franchement, je ne suis pas le seul,
00:18:56mais je m'attendais à quelque chose.
00:18:58Je m'attendais à une déclaration de ce type,
00:19:01mais un petit peu plus cohérente.
00:19:03Je m'attendais à ce qui demande,
00:19:05effectivement, qu'on arrête de livrer des armes
00:19:08à tous les belligérants,
00:19:10y compris à l'Iran.
00:19:12Que l'Iran arrête, évidemment,
00:19:15de fournir des armes au Hezbollah ou Hamas.
00:19:19Alors, effectivement,
00:19:20là, nous sommes dans le cadre du sommet de la francophonie.
00:19:23Il a toujours aimé prendre les rênes
00:19:26dans une réunion internationale,
00:19:30M. Macron.
00:19:31Et là, c'était l'occasion en or
00:19:33de se faire le défenseur de la veuve et de l'opprimer.
00:19:36– Sauf que derrière, il y aurait trop pédalage.
00:19:38– Voilà, voilà.
00:19:39Et donc, attention au Liban.
00:19:41Il ne faut pas que ça devienne exactement
00:19:43ce qui s'est passé à Gaza.
00:19:45Maintenant, la date est épouvantablement choisie.
00:19:49– C'est le moins qu'on puisse dire.
00:19:50– Et il aura du mal à faire oublier ce qui s'est passé.
00:19:52Maintenant, il y a aussi le fait
00:19:54qu'il veut peut-être calmer certaines personnes
00:19:58qui, dans notre pays,
00:20:01attendaient ce genre d'éclairations.
00:20:03– Il ne calmera rien.
00:20:04– Je suis d'accord.
00:20:05– On va retrouver le général Bruno Clermont,
00:20:07notre consultant défense.
00:20:09Je voulais absolument vous avoir, général,
00:20:11parce que, très précisément, de quoi parle-t-on ?
00:20:13Très concrètement, qu'est-ce qu'on fournit à Israël ?
00:20:16Racontez-nous.
00:20:18– Écoutez, on ne fournit pas grand-chose.
00:20:20Ça, c'est historique.
00:20:22Ça date de la politique du général De Gaulle.
00:20:24Il suffit de prendre le rapport du ministère des Armées
00:20:26sur les exportations d'armement
00:20:28et on note que, dans les dix dernières années,
00:20:30on a en gros livré 15 millions d'euros d'équipements,
00:20:33c'est-à-dire pas grand-chose.
00:20:34Et ces équipements, c'était rappelé hier par le président Macron,
00:20:38sont essentiellement des composants
00:20:39qui vont servir au système de défense anti-missiles
00:20:43qui permettent la défense d'Israël
00:20:44et qui ne sont pas remis en cause, en tout cas,
00:20:46tel que ça a été présenté.
00:20:48– Et concrètement, du côté des États-Unis,
00:20:50qu'est-ce que fournissent les États-Unis à Israël ?
00:20:53– Alors là, c'est l'inverse total.
00:20:55Les États-Unis, c'est le partenaire principal d'Israël,
00:20:59avec, on en parle un peu moins, l'Allemagne,
00:21:01mais très très loin devant l'Allemagne.
00:21:03Israël, en particulier dans deux domaines,
00:21:04qui sont les domaines de l'aviation de combat
00:21:06et le domaine de la défense anti-aérienne et anti-missiles.
00:21:09L'ensemble de l'aviation de combat d'Israël
00:21:11est équipé en matériel américain,
00:21:13le dernier cri du matériel américain,
00:21:14des avions aux meilleurs standards
00:21:16et souvent même améliorés par les ingénieurs israéliens.
00:21:20Et de la même manière, vous savez, le fameux dôme de fer,
00:21:22qui est un système à plusieurs couches,
00:21:24et bien deux de ces couches de ce système-là
00:21:26sont des systèmes américains,
00:21:28qui sont donc indispensables à la défense d'Israël.
00:21:31Il n'y a pas beaucoup de chiffres,
00:21:32il y a peu de transparence sur la relation
00:21:35entre Israël et les États-Unis sur ce sujet,
00:21:37mais on sait par exemple que depuis le 7 octobre,
00:21:40il suffit de regarder ce qui se passe aux aéroports à Tel Aviv,
00:21:43il y a un véritable pont aérien entre les États-Unis et Israël
00:21:46pour livrer des grandes quantités de munitions,
00:21:48que ce soit des missiles, des obus ou des bombes
00:21:51pour les avions mis en œuvre par TSAL.
00:21:54Dernière question, Bruno Clermont.
00:21:57Quelles sont les conséquences pour Israël
00:21:59si Israël ne bénéficiait plus d'armes d'autres pays ?
00:22:03Alors si vraiment il y avait un embargo sur TSAL,
00:22:06ce serait une catastrophe totale pour Israël
00:22:08et Israël perdrait cette guerre.
00:22:10Et si Israël perd la guerre, c'est la destruction d'Israël.
00:22:13Je n'ai pas l'impression que c'est ce que vous voulez dire,
00:22:15le président de la République.
00:22:16Mais bon, Safaï, en regardant le sujet,
00:22:18non seulement les Américains, qui sont les principaux donateurs,
00:22:21fournissent des capacités essentielles,
00:22:23du matériel essentiel,
00:22:24mais ils sont également en soutien des opérations israéliennes
00:22:27et jouent un rôle crucial dans trois domaines que je vais vous décrire.
00:22:30Le premier, c'est la fourniture de missiles en permanence,
00:22:33en particulier pour le dom de fer.
00:22:35Vous avez également tout le renseignement américain
00:22:37avec les satellites qui permettent d'avoir l'ordre de bataille,
00:22:40la position des différents groupuscules
00:22:43qui harcèlent en permanence le territoire d'Israël.
00:22:48Et puis vous avez aussi un élément important,
00:22:50ce sont les ravitailleurs en vol,
00:22:52puisque lorsque l'armée israélienne effectue des grands raids,
00:22:56que ce soit au Yémen,
00:22:57ou que ce soit le raid qui a été effectué au mois d'avril en Iran,
00:23:01et le raid qui se prépare actuellement sur l'Iran,
00:23:04il faut des ravitailleurs américains en plus,
00:23:06des ravitailleurs israéliens.
00:23:07Et d'ailleurs, je terminerai là-dessus,
00:23:09notamment à Tel Aviv,
00:23:11le grand chef de la zone régionale américaine
00:23:14qui s'appelle le général Kubila,
00:23:16qui est le patron de CENTCOM,
00:23:17et qui est ces jours-ci à Tel Aviv,
00:23:19et qui discute avec le chef des armées israéliennes
00:23:22de la coordination, de la préparation
00:23:24de la réponse israélienne.
00:23:26Merci Général Bruno Clermont pour ce point très précis.
00:23:29C'est important de bien comprendre de quoi on parle
00:23:32et c'est important également pour nos téléspectateurs.
00:23:34Merci mille fois pour cet éclairage.
00:23:36Harold, on va terminer avec vous
00:23:38cette première partie de ce mininews
00:23:39pour faire un point sur la situation,
00:23:41sur le conflit.
00:23:42Quelles sont les toutes dernières informations ?
00:23:45Israël continue de bombarder au Liban
00:23:49des positions du Hezbollah
00:23:53en profondeur,
00:23:56et continue de bombarder à Gaza aussi.
00:24:00N'oublions jamais que le Hezbollah tire sans arrêt,
00:24:03sans arrêt, sans arrêt,
00:24:05sans efficacité énorme,
00:24:09juste assez pour déstabiliser complètement
00:24:12tout le nord d'Israël.
00:24:14Et le Hamas aussi tire,
00:24:17c'est presque futile,
00:24:19mais ils n'ont jamais cessé de tirer depuis le 7 octobre,
00:24:21à part pendant la petite semaine de fin novembre.
00:24:24Et je voulais juste mettre une petite précision diplomatique
00:24:27sur l'affaire Macron-Israël.
00:24:30Le président Macron a dit
00:24:33on veut un embargo sur les armes servant sur Gaza,
00:24:37mais il n'a pas parlé du Liban.
00:24:39Et deuxièmement, l'Elysée a fait comprendre
00:24:41il y a quelques jours
00:24:43que la France a tiré sur les missiles iraniens
00:24:46qui rentraient.
00:24:47Donc il semble y avoir une espèce de différenciation
00:24:50entre Gaza et le Liban et l'Iran.
00:24:53Et pendant ce temps,
00:24:55il y a un effort diplomatique mené par l'Iran même
00:24:58pour obtenir un cessez-le-feu.
00:25:00Ça ne va peut-être pas fonctionner,
00:25:03mais c'est en train.
00:25:05Alors peut-être qu'il faut mettre ça dans le mix
00:25:07pour comprendre pourquoi maintenant
00:25:09le président a choisi de dire ces mots
00:25:11qui paraissent excessifs.
00:25:13Merci pour cet éclairage à nouveau.
00:25:15Je crois qu'on y voit un petit peu plus clair sur la situation
00:25:17et c'est important de le rappeler.
00:25:19On marque une première pause si vous le voulez bien
00:25:21et on retrouvera sur place nos équipes évidemment
00:25:24parce qu'il ne faut pas oublier le 7 octobre,
00:25:26c'est demain.
00:25:27Et on va beaucoup vous en parler
00:25:29dans ce mini-news week-end avec nos invités,
00:25:31avec Audrey et Berthod.
00:25:33A tout de suite.
00:25:39Merci de nous accueillir avec Audrey et Berthod.
00:25:42Nous sommes ensemble jusqu'à 13h ce dimanche.
00:25:45Je vous représente notre équipe du dimanche
00:25:47dans quelques instants, mais tout de suite avec vous Audrey.
00:25:49Nouveaux points sur l'information.
00:25:52Emmanuel Macron appelle à ne pas livrer
00:25:54certaines armes à Israël.
00:25:56Des propos jugés honteux par Benjamin Netanyahou.
00:25:59Ses échanges interposés ont rapidement pris
00:26:01des allures de crise entre les deux pays.
00:26:03L'Elysée a publié une mise au point dans la soirée
00:26:05assurant que la France était l'ami indéfectible d'Israël.
00:26:09Pas de visite en France pour le président algérien.
00:26:12Abdelmajid Tebboune a écarté cette idée
00:26:14lors d'un entretien télévisé.
00:26:16Il juge cette idée humiliante
00:26:18dans le contexte de relations très tendues
00:26:20entre les deux pays.
00:26:21Sa visite était prévue entre fin septembre
00:26:23et début octobre.
00:26:24Enfin, Donald Trump était de retour hier en Pennsylvanie.
00:26:27C'est ici, sur ces terres, qu'il avait échappé
00:26:30à une tentative d'assassinat le 13 juillet dernier.
00:26:32Le candidat républicain a assuré
00:26:34qu'il n'abandonnerait jamais
00:26:36même si le tireur cherchait à le réduire au silence.
00:26:39Merci ma chère Audrey.
00:26:40Je vous représente notre équipe
00:26:42qui nous accompagne Audrey en ce dimanche.
00:26:44Naïmem Fadel, Joseph Touvenel, Karim Abouiq,
00:26:46Patrick Sarditti et Harold Iman.
00:26:49On va donc débuter avec le 7 octobre.
00:26:52C'est demain, déjà un an que les otages
00:26:54des terroristes du Hamas sont retenus
00:26:56par l'organisation terroriste du Hamas
00:26:58dans la bande de Gaza.
00:26:59Deux de ces otages sont français.
00:27:01Il faut le rappeler, ils se nomment des Ofer.
00:27:03Et nous pensons évidemment à tous ces otages
00:27:06et bien sûr à leur famille.
00:27:08Et nous demandons une fois de plus
00:27:11leur libération immédiate et sans condition.
00:27:14Cela fera donc un an.
00:27:16Un an demain.
00:27:17Un an qu'Israël a été frappé
00:27:19lors de cette attaque sanglante
00:27:20menée par les terroristes du Hamas.
00:27:22Retour sur cette année avec Kylian Salé.
00:27:27Au petit matin du 7 octobre 2023,
00:27:305000 roquettes sont lancées sur Israël.
00:27:32Le dôme de fer intercepte de nombreux projectiles
00:27:35mais il est vite dépassé.
00:27:36L'offensive du Hamas, baptisée
00:27:38« Déluge d'Al-Aqsa » est lancée.
00:27:41Les attaques sont coordonnées.
00:27:43Dans le même temps, plus de 1200 terroristes
00:27:46franchissent la frontière israélienne
00:27:48par tous les moyens.
00:27:49A moto, camionnette ou comme ici
00:27:51à bord de paramoteurs.
00:27:53Ils arrivent par les airs sur le festival
00:27:55de musique Nova où 3000 personnes
00:27:57font la fête.
00:27:58Sur place, les terroristes tirent à l'aveugle.
00:28:03Les festivaliers, pris de panique
00:28:05par l'assaut, tentent de s'enfuir.
00:28:08Les terroristes du Hamas les poursuivent
00:28:10arme à la main.
00:28:11Certains festivaliers se cachent
00:28:13comme ici dans cette benne.
00:28:15A 8h30, d'autres commandos du Hamas
00:28:18prennent d'assaut plusieurs bases militaires
00:28:20israéliennes autour de la bande de Gaza.
00:28:22D'autres terroristes du Hamas
00:28:24sèment la terreur dans des kibbutz
00:28:26notamment ici à Béry.
00:28:28A 11h34, le premier ministre israélien
00:28:30Benyamin Netanyahou prend solennellement
00:28:33la parole.
00:28:34« Citoyens d'Israël, nous sommes en guerre.
00:28:37Non pas dans une opération ou dans des combats
00:28:40mais en guerre.
00:28:41Ce matin, le Hamas a lancé une attaque
00:28:43surprise meurtrière contre l'État d'Israël
00:28:45et ses citoyens. »
00:28:47Tous les soldats et tous les réservistes
00:28:49sont immédiatement mobilisés
00:28:51dans le kibbutz de Béry.
00:28:53Les premiers renforts israéliens
00:28:55n'arriveront qu'à partir de 13h30
00:28:57selon un rapport de l'armée.
00:28:59A 18h, Sale confirme plusieurs prises d'otages
00:29:02par le Hamas.
00:29:03Au total, ce jour-là, plus de 1200 personnes
00:29:06ont été tuées et 251 ont été prises en otage.
00:29:11Allez, on va retrouver l'une de nos équipes
00:29:14sur place en Israël
00:29:16puisque Israël s'apprête à rendre hommage
00:29:19demain aux victimes du Hamas.
00:29:21Bonjour Régine Delfour,
00:29:22vous êtes avec Stéphanie Rouquier.
00:29:24Merci d'être avec nous Régine.
00:29:26Comment vont se dérouler ces différents hommages,
00:29:29chère Régine ?
00:29:33Eh bien écoutez Thierry,
00:29:35il y a d'abord une cérémonie officielle
00:29:38Cette cérémonie officielle,
00:29:40le gouvernement l'a annoncée mi-août
00:29:42et il faut dire que ça a été intolé ici en Israël.
00:29:44Elle a été enregistrée il y a quelques semaines.
00:29:47C'est une cérémonie sans public.
00:29:49Elle sera retransmise demain
00:29:51aux alentours de 21h, 21h15
00:29:53sur les télévisions israéliennes,
00:29:56les différentes chaînes,
00:29:57mais aussi sur les télévisions internationales.
00:30:00Il y a une autre cérémonie alternative
00:30:03décidée par les familles des victimes.
00:30:07C'est dans un parc au nord de Tel Aviv.
00:30:09Au début, il y avait 40.000 personnes
00:30:11qui devaient être présentes,
00:30:12avec un concert, plusieurs chanteurs.
00:30:14Mais vous savez,
00:30:15depuis l'attaque iranienne,
00:30:17il y a des jauges,
00:30:18donc seules les familles devraient être là.
00:30:20On parle plutôt de 2.000 personnes.
00:30:22Mais c'est surtout demain matin,
00:30:24sur le lieu du festival,
00:30:26donc à Reim du festival Nova,
00:30:28que tout va être un peu concentré.
00:30:31C'est-à-dire qu'à 6h,
00:30:33les familles des victimes sont attendues.
00:30:36À 6h25, on entendra la dernière chanson
00:30:39qui a résonné le 7 octobre 2023
00:30:41au festival Nova.
00:30:43Et à 6h29,
00:30:45toujours heure israélienne,
00:30:47ce sera les sirènes qui vont retentir.
00:30:50Beaucoup de familles d'otages
00:30:52ne veulent pas participer
00:30:53aux différentes commémorations.
00:30:55Certaines ont décidé d'être dans les kibouts,
00:30:59touchés le 7 octobre.
00:31:01Ces kibouts qui sont près de la bande de Gaza.
00:31:04Ce sera des commémorations plutôt intimistes,
00:31:07sans la presse.
00:31:08Et ils vont diffuser sur les réseaux sociaux
00:31:10à partir de 19h des images.
00:31:12Merci beaucoup, Agine Delfour,
00:31:14accompagnée par Stéphanie Rouquet.
00:31:16On vous retrouvera dans la deuxième heure
00:31:18de 2012 Weekend, si vous le voulez bien.
00:31:20On le voit, c'est pas simple
00:31:22de comment honorer.
00:31:26Et on voit qu'il y a une certaine division.
00:31:28Certaines personnes ne souhaitent pas commémorer.
00:31:31Et on comprend aisément.
00:31:33Depuis le début, il y a quand même...
00:31:35Il faut se mettre à la place des familles
00:31:37qui ont soit perdu quelqu'un,
00:31:39soit qui sont encore à la recherche de...
00:31:41Dans l'attente et dans l'espoir.
00:31:43Dans l'attente.
00:31:44Il est évident qu'ils ne peuvent pas réagir
00:31:46comme un israélien lambda
00:31:48qui verrait ça de loin et qui dirait
00:31:50il faut éradiquer complètement
00:31:52en se fichant évidemment
00:31:54de ses compatriotes
00:31:56qui sont évidemment encore détenus.
00:31:58C'est insoluble.
00:32:00Insoluble comme situation.
00:32:02Et ça se voyait tout au long de l'année
00:32:04au niveau des réunions,
00:32:06des familles d'un côté
00:32:08et puis des réunions d'autres israéliens
00:32:10qui veulent en finir
00:32:12avec le Hamas.
00:32:14Parce qu'il faut quand même rappeler
00:32:16que le Hamas est une menace perpétuelle
00:32:18et sans éradication complète
00:32:20du Hamas,
00:32:22Israël aura du mal
00:32:24à survivre
00:32:26avec un petit S
00:32:28parce qu'Israël
00:32:30a quand même des moyens de se défendre
00:32:32mais ne peut pas rester avec une épée
00:32:34de Damoclès comme ça.
00:32:36Entre le Hamas
00:32:38et le Hezbollah,
00:32:40il est évident que les israéliens sont obligés
00:32:42de durcir le ton.
00:32:44Maintenant, pour une commémoration,
00:32:46qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:32:48Pour une commémoration, il faut penser
00:32:50à ceux qui ne sont plus là tout simplement.
00:32:52C'est qu'on le voit aussi
00:32:54dans plusieurs reportages,
00:32:56c'est qu'il y a une partie des familles
00:32:58des otages qui restent encore
00:33:00qui sont du côté de Gaza
00:33:02qui sont en colère,
00:33:04qui sont complètement
00:33:06désemparés aussi, ça fait un an
00:33:08et les objectifs
00:33:10de guerre initialement
00:33:12de Netanyahou, c'était
00:33:14on va ramener les otages,
00:33:16on va anéantir le Hamas
00:33:18et on va permettre aussi aux israéliens
00:33:20qui ont été déplacés de retourner
00:33:22dans le nord d'Israël.
00:33:24Un an plus tard, force est de constater
00:33:26qu'il y a encore près de 100
00:33:28otages qui sont toujours
00:33:30et donc des familles qui sont
00:33:32dans le néant.
00:33:34Ces objectifs ne sont pas complètement
00:33:36atteints manifestement.
00:33:38Il y a une partie des familles
00:33:40des otages et certains soutiens
00:33:42de ces familles aussi qui sont en colère
00:33:44et qui disent finalement le gouvernement
00:33:46n'a pas assez fait pour les otages.
00:33:48Alors il y a ça aussi ce qui explique
00:33:50un peu cette division
00:33:52ou à tout le moins
00:33:54sur cet aspect en particulier
00:33:56et cette difficulté pour ce 7 octobre
00:33:58comment commémorer quand on sait
00:34:00qu'il y a encore des otages
00:34:02à l'heure où on se parle.
00:34:04Joseph, tu termines ton tour de table avec Wenaïma.
00:34:06En fait, moi je pense, on a vu le témoignage
00:34:08de cette mère de famille tout à l'heure,
00:34:10la torture permanente
00:34:12de ceux qui ont des otages.
00:34:14C'est quelque chose d'abominable.
00:34:16Et ne pas savoir.
00:34:18Il est en vie ? Il n'est pas en vie ?
00:34:20Dans quelles conditions ? Comment il a été
00:34:22traité ? Est-ce qu'il souffre ? Est-ce que
00:34:24je le reverrai un jour ? Des moments où il y a de l'espoir
00:34:26on se dit peut-être que les images
00:34:28où on voit qu'il part et on se dit
00:34:30mais pourquoi personne n'intervient ?
00:34:32C'est totalement inhumain
00:34:34c'est-à-dire que ce n'est pas la guerre entre
00:34:36deux armées. C'est un mouvement
00:34:38terroriste, c'est ça qu'on a tendance à oublier
00:34:40qui ne respecte aucune règle
00:34:42même les plus élémentaires
00:34:44de l'humanité et ça a été rappelé notamment
00:34:46par Karima, ces femmes violées
00:34:48mais il n'y a pas eu que ces femmes, des hommes qui ont été violés
00:34:50c'est-à-dire qu'on a essayé de les réduire
00:34:52ce n'est plus des êtres humains
00:34:54on en fait des choses, c'est ça qu'il ne faut pas qu'on oublie
00:34:56c'est ça qu'on doit en tête demain
00:34:58c'est quelque chose
00:35:00d'abominable pour ces familles
00:35:02je suis croyant, je ne suis pas juif
00:35:04demain je prierai
00:35:06pour ces familles, je prierai pour ces victimes
00:35:08je prierai d'ailleurs pour toutes les victimes
00:35:10je prierai pour la paix mais en premier lieu
00:35:12pour les victimes qui ont été prises
00:35:14par les barbares
00:35:16Harold et Naïma
00:35:18Oui, je voulais quand même rappeler pourquoi les Israéliens
00:35:20sont comme ça ambivalents
00:35:22Netanyahou qui
00:35:24a une popularité d'un côté
00:35:26mais une grosse impopularité de l'autre
00:35:28avait quand même dit, c'est par la force
00:35:30qu'on leur arrivera à libérer
00:35:32les otages, donc un an après
00:35:34on a utilisé une force à peu près maximale
00:35:36sur Gaza et on n'a pas
00:35:38libéré, on a libéré
00:35:405 ou 6 par la force
00:35:42uniquement, donc
00:35:44voilà, ce n'est pas tout à fait
00:35:46un moment de triomphe
00:35:48et il y a... Harold, je vous interromps
00:35:50mais on avait beaucoup reproché
00:35:52au Premier ministre israélien de ne pas avoir tenu compte
00:35:54des alertes avant le 7 octobre
00:35:56Alors ça c'est le dossier dans le dossier
00:35:58c'est que les unités
00:36:00féminines de conscrits
00:36:02qui étaient très jeunes
00:36:04avaient signalé pendant des jours
00:36:06ce sont des filles qui se mettent
00:36:08en place sur les toits des immeubles
00:36:10et qui font un travail de basse
00:36:12intensité avec des jumelles, il y a une note
00:36:14dans un carnet, elles envoient des emails
00:36:16je l'avais vu dans la guerre en 2014
00:36:18mais
00:36:20c'est ça
00:36:22qui n'a pas été pris au sérieux
00:36:24mais ça c'est, si vous voulez, un problème
00:36:26technique à l'intérieur de l'armée
00:36:28mais qui est fait l'objet
00:36:30d'une enquête qui va monter
00:36:32sur la scène israélienne
00:36:34et les israéliens ne pardonnent jamais
00:36:36quand un seul soldat
00:36:38meurt dans une guerre
00:36:40où on aurait peut-être pu mieux faire
00:36:42à tel ou tel moment. Ils sont très exigeants
00:36:44là-dessus. Et c'est très important effectivement
00:36:46qu'il y ait ce débat
00:36:48c'est pas le moment nécessairement
00:36:50aujourd'hui dans la mesure où on va être dans
00:36:52les commémorations et tout ça
00:36:54mais de comprendre ce qui s'est passé des failles de sécurité
00:36:56parce qu'après on peut avoir la réponse
00:36:58aussi qu'on veut d'un point de vue militaire
00:37:00et tout ça si on ne comprend pas
00:37:02ce qui s'est passé, quelle a été la faille
00:37:04initiale, on ne peut pas
00:37:06non plus s'assurer vraiment
00:37:08de se sécuriser, si vous voulez, complètement
00:37:10à Israël.
00:37:12Naïma, un dernier mot.
00:37:14Oui, rappelons-nous aussi toutes ces images
00:37:16qu'on a pu voir de manifestations
00:37:18des familles des otages
00:37:20et d'autres israéliens pour demander
00:37:22effectivement le retour
00:37:24de ces étages. Les dernières fois quand il y a eu
00:37:26des négociations au Qatar
00:37:28il pensait, ses familles avaient fait pression
00:37:30en disant vous ne rentrez pas sans avoir négocié
00:37:32justement une trêve
00:37:34afin que les otages reviennent.
00:37:36Malheureusement ça ne s'est pas fait. Mais moi je voudrais
00:37:38aussi rappeler autre chose juste Thierry
00:37:40c'est que nous avons eu aussi 42
00:37:42de nos compatriotes
00:37:44français qui ont été assassinés par le Hamas
00:37:46et malheureusement moi j'ai pas vu
00:37:48vraiment un hommage
00:37:50rendu à nos compatriotes
00:37:52et je voudrais rappeler qu'il y a deux otages
00:37:54aussi qui sont toujours aux mains du Hamas.
00:37:56Et on a commencé cette demi-heure
00:37:58évidemment en pensant très fortement
00:38:00à eux. On enchaîne
00:38:02avec la politique. Elodie Huchard est avec nous
00:38:04il y a longtemps que je ne vous avais pas vue dimanche matin
00:38:06à nos côtés Elodie. Oui c'est vrai.
00:38:08Bon voilà.
00:38:10On va parler de la rentrée
00:38:12c'est le premier meeting du rassemblement
00:38:14national. Donc on pourra
00:38:16vivre en direct
00:38:18sur CNews à partir de 15h
00:38:20avec le discours de Marine Le Pen et de
00:38:22Jordan Bardella. Alors ça se passe à Nice
00:38:24sur les terres d'Eric Ciotti. Mais Eric Ciotti n'est pas là
00:38:26comment les choses vont se dérouler ?
00:38:28Racontez-nous un petit peu l'enfer du décor
00:38:30et les enjeux. Sur le programme
00:38:32ça commence de manière
00:38:34réelle à 14h. C'est
00:38:36Alexandra Masson qui est députée
00:38:38des Alpes-Maritimes qui donc va
00:38:40ouvrir le bal. Ensuite un certain nombre de tables
00:38:42rondes et 15h05 normalement
00:38:44début du discours de Marine Le Pen
00:38:4615h30 celui de
00:38:48Jordan Bardella. Alors on sait
00:38:50le rassemblement national est entré dans une stratégie
00:38:52de campagne permanente. C'est-à-dire qu'ils vont
00:38:54à peu près tous les mois
00:38:56en tout cas ils vont essayer de faire ce genre de rendez-vous
00:38:58de grands meetings.
00:39:00Il y a plusieurs buts. Évidemment le but
00:39:02principal c'est de garder les troupes mobilisées
00:39:04en cas de dissolution mais surtout
00:39:06en vue de 2027. Et en
00:39:08parallèle de cet affichage le rassemblement national
00:39:10fait un certain nombre de choses. Il retente
00:39:12un plan Matignon. Le plan Matignon c'est
00:39:14celui qui était censé
00:39:16prévoir la première dissolution de l'Assemblée
00:39:18nationale avec des candidats un peu partout.
00:39:20De l'aveu même d'un certain nombre de proches de
00:39:22Marine Le Pen, le plan Matignon n'a pas franchement
00:39:24fonctionné parce que comme ils ont été pris de cour
00:39:26il y a un certain nombre de candidats qui ont posé
00:39:28problème. Donc l'idée cette fois c'est de faire
00:39:30un plan Matignon qui fonctionne
00:39:32où ils surveillent véritablement
00:39:34toutes les candidatures. On sait aussi
00:39:36et on nous dit aussi qu'un certain nombre de députés élus
00:39:38ne devraient pas être de nouveaux candidats
00:39:40parce qu'ils sont déjà jugés problématiques si jamais
00:39:42il y avait dissolution. Et puis le but aussi
00:39:44évidemment c'est de travailler un petit peu
00:39:46sur le programme, sur le fond, le
00:39:48rassemblement national qui en interne a revu
00:39:50un peu son organigramme pour
00:39:52tenter de faire en sorte que toutes les polémiques qu'on a
00:39:54pu voir, tous les couacs aussi de communication
00:39:56où l'un annonce quelque chose qui est désavoué
00:39:58par l'autre à peu près dix minutes
00:40:00après n'ait plus lieu. Donc c'est aussi un travail
00:40:02en interne qui se fait derrière
00:40:04toutes ces choses un petit peu plus publiques que sont les meetings
00:40:06qu'ils vont organiser. Donc des meetings quasiment tous les mois.
00:40:08Alors c'est l'idée. Tous les mois
00:40:10ça reste quand même une grosse machinerie
00:40:12à organiser à chaque fois et en faisant
00:40:14attention aussi forcément
00:40:16de ne pas donner l'impression d'en faire trop ce qui pourrait
00:40:18agresser les militants ou même les élus.
00:40:20Donc pour l'instant l'idée c'est tous les mois.
00:40:22Dans les faits on verra comment ça se déroule vraiment.
00:40:24Merci pour cette précision et je le rappelle
00:40:26vous pouvez suivre en direct notamment dans
00:40:28180 minutes info le discours
00:40:30de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:40:32Joseph Tounel, le RN
00:40:34se réorganise,
00:40:36se restructure comme le dit
00:40:38Huchard et est en ordre de marche
00:40:40et on attend avec impatience
00:40:42le discours de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:40:44Le RN a deux gros alliés.
00:40:46Le premier il s'appelle Elephy
00:40:48puisque ça permet de faire une comparaison
00:40:50quand on dit les extrêmes le RN peut dire
00:40:52regardez nous comme nous sommes des gens
00:40:54civilisés qui respectons les institutions
00:40:56la démocratie et la république
00:40:58par rapport à ces fous furieux
00:41:00qui flirtent avec l'antisémitisme
00:41:02qui tous les matins appellent à la révolution
00:41:04dont certains appellent à l'intifada.
00:41:06Et le deuxième grand allié
00:41:08du RN c'est sans doute les macronistes.
00:41:10Regardez quand Emmanuel Macron
00:41:12fait une déclaration qui me paraît
00:41:14un peu hors de contexte
00:41:16par rapport à Israël
00:41:18c'est facile au RN de dire
00:41:20nous quand nous avons des alliés
00:41:22on va les respecter, on va fonctionner avec eux.
00:41:24En fait ça a été très bien dit
00:41:26par Elodie Huchard, aujourd'hui
00:41:28les faiblesses du RN sont en interne
00:41:30ils sont en train d'essayer de faire le nettoyage
00:41:32s'ils le font ils en sortiront plus fort
00:41:34parce que l'environnement
00:41:36leur est favorable.
00:41:38Et puis aujourd'hui
00:41:40le RN a quand même le vent en poupe
00:41:42il est l'arbitre des élégance
00:41:44parce qu'aujourd'hui
00:41:46c'est très bien s'il met un pouce en bas
00:41:48le gouvernement tombe
00:41:50et ça les français le savent aussi
00:41:52ça veut dire que tout simplement
00:41:54ils sont aujourd'hui un élément de stabilité
00:41:56vous vous rendez compte ?
00:41:58Donc aujourd'hui ceux qu'on nous a vendus
00:42:00comme ceux qui sont hors du champ
00:42:02républicain, aujourd'hui
00:42:04permettent à la démocratie de pouvoir
00:42:06aussi se faire sans heurte.
00:42:08Tour de table, on termine ?
00:42:10Patrice, Karima ?
00:42:12Elle a très très bien manoeuvré
00:42:14elle a eu quelques déboires
00:42:16lors des derniers votes
00:42:18et elle en profite
00:42:20quand je dis elle, ils en profitent tous les deux
00:42:22c'est un couple
00:42:24c'est un couple
00:42:26Oui !
00:42:28Attention à ce que vous dites !
00:42:30C'est un sous-coupement par contre !
00:42:32Je ne veux pas d'ennuis
00:42:34Surtout pas d'ennuis
00:42:36Ce qui est important
00:42:38c'est cette notion de campagne permanente
00:42:40ça c'est très important
00:42:42avec une réunion par mois
00:42:44là ils sont en train de dire
00:42:46allez on vous accueille, on vous accueille
00:42:48il faut trouver 577
00:42:50candidats respectables
00:42:52pour la prochaine élection
00:42:54et c'est ça qui est le plus important
00:42:56ils ont eu des déboires, c'est vrai
00:42:58il y a eu des erreurs
00:43:00il y a eu des gens qui n'auraient jamais dû
00:43:02s'approcher de
00:43:04de monsieur Bardella
00:43:06qui en principe
00:43:08essaie d'avoir
00:43:10le surnom de monsieur propre
00:43:12c'est difficile avec
00:43:14ce qu'a été le Rassemblement National
00:43:16auparavant
00:43:18et que Marine Le Pen
00:43:20essaie de faire oublier
00:43:22cette campagne permanente
00:43:24et cette agitation ça sert également
00:43:26à faire oublier les déboires
00:43:28les déboires justiciables
00:43:30si je puis dire
00:43:32il y a eu beaucoup de bruit sur ces déboires en question
00:43:34pour prolonger juste ce que disait Naïma
00:43:36effectivement le Rassemblement National
00:43:38aujourd'hui est l'arbitre mais en interne
00:43:40certains disent aussi attendez on n'a pas arrêté de déplorer
00:43:42le front républicain qui fait qu'on est
00:43:44arrivé moins puissant et donc aujourd'hui on est en train
00:43:46de soutenir et donner une assurance vie à un gouvernement
00:43:48qui est l'incarnation même
00:43:50de ce front républicain donc attention parce qu'à un moment donné
00:43:52ils peuvent se retrouver aussi comptables
00:43:54du fait d'avoir laissé Michel Barnier son gouvernement
00:43:56alors certes il se prépare mais attention
00:43:58faut pas jouer avec ça trop longtemps je pense
00:44:00On marque une pause, c'est la mi-temps de ce mini-news
00:44:02week-end, on se retrouve
00:44:04dans quelques instants, on reviendra
00:44:06avec cette question que s'est-il passé
00:44:08dans la tête d'Emmanuel Macron
00:44:10vraiment on s'est déjà posé la question
00:44:12en première heure avec
00:44:14cette déclaration
00:44:16on ne livrera plus d'armes à Israël
00:44:18on sera notamment avec Serge Darand
00:44:20le vice-président du CRIF et puis on sera
00:44:22avec nos équipes sur place
00:44:24et on reparlera du 7 octobre
00:44:26on a beaucoup de choses encore à vous
00:44:28à vous raconter et beaucoup d'images
00:44:30à vous montrer aussi, à tout de suite restez avec nous
00:44:36Re-bonjour, merci de nous accueillir avec Audrey Berto
00:44:38Re-bonjour ma chère Audrey
00:44:40nous sommes ensemble encore 1h
00:44:42jusqu'à 13h, c'est votre mini-news
00:44:44partie 2, mini-news week-end
00:44:46je représente notre équipe qui nous accompagne
00:44:48ma chère Audrey depuis 1h dans quelques instants
00:44:50mais tout de suite la une de cette deuxième
00:44:52partie que s'est-il passé
00:44:54dans la tête d'Emmanuel Macron
00:44:56c'est un peu la question du jour et que l'on se pose
00:44:58juste avant le 7 octobre
00:45:00le président de la République a appelé hier à ne pas livrer
00:45:02certaines armes à Israël, réaction
00:45:04vive de Benjamin Netanyahou
00:45:06honte à répliquer le premier ministre israélien
00:45:08résultat, nous sommes en pleine crise diplomatique
00:45:10les réactions sur place en Israël
00:45:12les analyses sur notre plateau
00:45:14pendant ce temps en France, oui
00:45:16pendant ce temps en France, eh bien on a eu droit
00:45:18à une manifestation pro-palestinienne à Paris
00:45:20hier avec carrément un appel
00:45:22à l'intifada et certains slogans pour le moins
00:45:24choquant, Jean-Luc Mélenchon
00:45:26a participé à cette manifestation
00:45:28on en parle avec nos invités
00:45:30et puis enfin on parlera
00:45:32immigration alors qu'un nouveau drame s'est
00:45:34déroulé dans la Manche hier avec encore
00:45:36un naufrage mortel, Benjamin
00:45:38Haddad s'exprime dans les colonnes
00:45:40du journal du dimanche, il n'y a
00:45:42pas de réponse au défi migratoire
00:45:44dans le repli national, dit-il
00:45:46on en parlera avec Elodie
00:45:48Huchard mais tout de suite, là c'est
00:45:50Audrey Bertheau et avec Audrey on fait un nouveau tour
00:45:52de l'information. Le chef d'état
00:45:54major israélien affirme sa
00:45:56détermination à frapper sans répit
00:45:58le Hezbollah, ce matin vous voyez
00:46:00ces images, une frappe israélienne à viser la
00:46:02banlieue sud de Beyrouth, Tzahal
00:46:04affirme également encercler la zone de Jabalia
00:46:06dans le nord de la bande de Gaza,
00:46:08le Hamas serait en train de reconstituer une partie
00:46:10de ses forces et à 24h
00:46:12du premier anniversaire des attaques
00:46:14terroristes du 7 octobre
00:46:16Israël est évidemment en état d'alerte
00:46:18on va rejoindre tout de suite
00:46:20Régine Delfour en direct de Tel Aviv
00:46:22Régine, demain ce sera donc
00:46:24le 7, quel est le programme
00:46:26en Israël pour commémorer ce
00:46:28terrible anniversaire, Régine ?
00:46:32Eh bien il y a plusieurs commémorations
00:46:34une commémoration officielle
00:46:36qui a été filmée il y a quelques semaines
00:46:38sans public et qui sera
00:46:40diffusée aux alentours de 21h
00:46:4221h15, heure israélienne
00:46:44il y a un autre
00:46:46rassemblement, une commémoration
00:46:48alternative
00:46:50faite par des familles de victimes
00:46:52dans un parc au nord
00:46:54de Tel Aviv, alors il devait y avoir 40.000
00:46:56personnes mais vu les
00:46:58attaques, l'attaque iranienne
00:47:00des derniers jours, il y a forcément
00:47:02des restrictions et seules ces
00:47:04familles seront présentes
00:47:06cette commémoration sera
00:47:08rediffusée à partir de 19h toujours heure israélienne
00:47:10sur les chaînes
00:47:12israéliennes mais aussi internationales
00:47:14et enfin il y a ce point d'orgue
00:47:16demain à 6h
00:47:18au festival
00:47:20Nova, là où a eu lieu le festival Nova
00:47:22c'est à dire à Reims le 7 octobre
00:47:242023 et donc
00:47:26à 6h, les familles des victimes
00:47:28sont attendues ainsi que
00:47:30de nombreuses personnes, du public mais aussi
00:47:32des journalistes à 6h25, on entendra
00:47:34le dernier morceau qui a été
00:47:36joué pendant ce festival
00:47:38à 6h29, les sirènes
00:47:40vont retentir
00:47:42et pendant plusieurs heures
00:47:44tout le monde va pouvoir se recueillir
00:47:46autre commémoration plus
00:47:48intimiste, ce seront donc les familles
00:47:50dans les kiboutz près de la bande
00:47:52de Gaza, ce sera loin
00:47:54des caméras, loin du
00:47:56public aussi et ils devraient
00:47:58communiquer via les réseaux sociaux
00:48:00ils devraient vers 19h toujours heure israélienne
00:48:02envoyer des photos et des vidéos
00:48:04merci beaucoup
00:48:06Régine Delfour, merci à Stéphanie Roux
00:48:08qui est derrière la caméra et on va se rendre
00:48:10justement dans le kiboutz de Berry
00:48:12le 7 octobre au matin, plus de 100 personnes
00:48:14ont été tuées dans ce kiboutz
00:48:16alors un an après, des survivants tentent
00:48:18tout de même de redonner vie à ce village
00:48:20meurtri, on voit ça avec Barbara Durand
00:48:22Avida Bachar
00:48:24est un survivant du 7 octobre
00:48:26ce jour là
00:48:28ce père de famille a perdu sa jambe
00:48:30mais aussi ce qu'il avait de plus
00:48:32précieux sur terre, sa femme
00:48:34et son fils de 15 ans
00:48:36les impacts de balles sur cet abri
00:48:38conçu pour le protéger lui
00:48:40et sa famille témoignent encore
00:48:42aujourd'hui de la violence de l'attaque
00:48:46je tenais la poignée de la porte
00:48:48très fort, mon fils la maintenait
00:48:50de l'autre côté, comme ceci
00:48:52ici, il y a son sang
00:48:54les balles l'ont touché au bras, aux deux bras
00:48:56dans le kiboutz de Berry
00:48:58situé à 5 km de la bande
00:49:00de Gaza, plus d'une centaine
00:49:02de personnes ont été tuées le 7 octobre
00:49:04la plupart des survivants ont été
00:49:06évacués, Avida Bachar
00:49:08lui, est resté
00:49:10l'homme tient grâce à sa fille
00:49:12également survivante, sur place
00:49:14les habitants ont en conscience
00:49:16qu'il leur faudra du temps pour reconstruire
00:49:18leur village ravagé par l'attaque
00:49:20mais aussi pour poncer leur plaie
00:49:22c'est ma maison, c'est là
00:49:24que je veux vivre, c'est là que je veux élever
00:49:26mes enfants en toute confiance et en toute sécurité
00:49:30et c'est là que j'ai l'intention de passer
00:49:32le reste de ma vie
00:49:34avancé pour ne pas sombrer
00:49:36de colère et chagrin
00:49:38les habitants de ce kiboutz en sont persuadés
00:49:40un jour ici
00:49:42ils pourront vivre en paix
00:49:44et c'est l'un des visages
00:49:46du procès des viols de Mazan
00:49:48celui de Béatrice Zavarro, l'avocate
00:49:50du principal suspect, Dominique Pellicot
00:49:52une position évidemment compliquée
00:49:54pour elle, il y aura un avant
00:49:56et un après, dossier Pellicot
00:49:58dit-elle, son portrait avec Célia Barotte
00:50:02dans les couloirs du palais de justice d'Avignon
00:50:04Béatrice Zavarro le sait
00:50:06avec son client, Dominique Pellicot
00:50:08ils sont seuls face au monde
00:50:10désignée comme l'avocate du monstre
00:50:12celle qui a prêté serment en 1996
00:50:14aux barreaux de Marseille
00:50:16s'est donnée pour mission de rétablir la vérité
00:50:18de comprendre la réalisation de ces faits
00:50:20qu'elle qualifie comme détestable
00:50:22c'est un rôle d'accompagnement
00:50:24c'est un rôle de porter sa voix
00:50:28pour expliquer
00:50:30personne n'est indéfendable
00:50:32il faut avoir peut-être les bons arguments
00:50:34et pas les mauvais
00:50:36mais je réfute l'idée de se dire
00:50:38qu'on n'a pas droit à un procès équitable
00:50:40surtout dans le pays dans lequel nous sommes
00:50:42et dans l'état de droit dans lequel nous vivons
00:50:44Béatrice Zavarro est décrite par ses confrères
00:50:46comme opiniâtre, courageuse
00:50:48et qui prend ses dossiers à bras le corps
00:50:50mais dans une main de velours
00:50:52elle estime que pour faire son métier, il faut aimer les gens
00:50:54pour leur redonner un peu de dignité
00:50:56mais elle a sous-estimé l'impact médiatique
00:50:58qu'allait prendre le dossier Pellicot
00:51:00j'ignorais totalement la presse internationale
00:51:02j'ignorais l'impact mondial que pouvait avoir ce dossier
00:51:04je comprends maintenant qu'il devienne un sujet sociétal
00:51:06mais je crois aussi qu'on le doit
00:51:08à Gisèle Pellicot
00:51:10qui a décidé d'ouvrir les portes
00:51:12de cette audience
00:51:14pour Maître Zavarro, ce procès qui va durer 4 mois
00:51:16constitue un épisode essentiel
00:51:18dans l'évolution du sujet qu'est le viol
00:51:20et enfin cette information
00:51:22à Rennes, un homme a été
00:51:24grièvement blessé par balle cette nuit
00:51:26en plein centre-ville, vers 3h45 du matin
00:51:28deux hommes casqués
00:51:30et sur un scooter ont poursuivi la victime
00:51:32avant de lui tirer dessus
00:51:34il a été transporté à l'hôpital
00:51:36en état d'urgence absolue, son pronostic vital
00:51:38est pour le moment engagé
00:51:40Voilà Thierry
00:51:42Merci beaucoup Audrey
00:51:44Allez, on représente nos invités qui nous accompagnent
00:51:46ma chère Audrey, Naïma M. Fadel, rebonjour Naïma
00:51:48Joseph Tounel, rebonjour Joseph Tounel
00:51:50Karim Aweik, fidèle de l'émission
00:51:52Patrick Sarditti, fidèle également
00:51:54et notre ami Harold Iman
00:51:56On va débuter cette deuxième heure
00:51:58par cette polémique qu'on a évoquée
00:52:00déjà en première heure
00:52:02par Emmanuel Macron, il a annoncé
00:52:04qu'il ne fallait plus livrer d'armes à Israël
00:52:06une annonce qui intervient pas vraiment
00:52:08mais aura vraiment pas vraiment bon moment
00:52:10en cette veille du 7 octobre
00:52:12on l'écoute et puis
00:52:14on écoutera la réponse pour le moins cinglante
00:52:16du Premier Ministre israélien
00:52:18ensuite on sera avec Serge Deran
00:52:20le vice-président du CRIF qui nous donnera
00:52:22son ressenti, comment il a
00:52:24vécu cette intervention d'Emmanuel Macron
00:52:26on peut deviner
00:52:28quelle sera sa réaction
00:52:30mais tout d'abord, Emmanuel Macron
00:52:32Nous sommes en solidarité
00:52:34avec la sécurité d'Israël
00:52:36et je le dis à deux jours
00:52:40du 7 octobre
00:52:42alors même que
00:52:44nous prendrons
00:52:46plusieurs initiatives à cette occasion
00:52:48pour montrer que nous n'oublions rien
00:52:50si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence
00:52:52c'est de ne pas fournir les armes de la guerre
00:52:54et je pense que ceux qui la fournissent
00:52:56ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu
00:52:58et continuer de les approvisionner
00:53:00Voilà, ça c'est la phrase qui a tout déclenché
00:53:02évidemment le Premier Ministre israélien
00:53:04n'a pas retardé à lui répondre
00:53:06on écoute la réponse de Miami Netanyahou
00:53:08et ensuite
00:53:10on posera la question donc à notre invité
00:53:16Alors que Israël combat les forces de la barbarie
00:53:18dirigées par l'Iran, tous les pays
00:53:20civilisés devraient se tenir fermement
00:53:22aux côtés d'Israël. Pourtant
00:53:24le Président Macron et d'autres dirigeants occidentaux
00:53:26appellent maintenant à des embargos
00:53:28sur les armes contre Israël, ils devraient avoir honte
00:53:32Merci Serge Daron d'avoir accepté notre invitation
00:53:34je rappelle que vous êtes
00:53:36vice-président du CRIF
00:53:38première question évidemment, votre
00:53:40réaction, je la subhonore
00:53:44Ecoutez
00:53:46c'est très simple, on ne peut que
00:53:48déplorer totalement
00:53:50cette déclaration
00:53:52qui
00:53:54finalement néglige un point
00:53:56essentiel de l'environnement
00:53:58du Proche-Orient
00:54:00c'est que si le Hamas dépose
00:54:02des armes, il y aura la paix
00:54:04si Israël n'a plus d'armes
00:54:06Israël disparaît, et je pense que
00:54:08le Président Macron a très mal
00:54:10choisi à la fois
00:54:12la date sur la
00:54:14forme, dans un environnement
00:54:16où il y avait
00:54:18un public
00:54:20et ça ressemble à une
00:54:22déclaration assez démagogique
00:54:24et le fond
00:54:26c'est que
00:54:28c'est le Hamas qui a
00:54:30de façon barbare
00:54:32assassiné des Israéliens
00:54:34c'est le Hamas qui tient en otage sa population
00:54:36et qui utilise les tunnels
00:54:38non pas comme des abris
00:54:40pour sa population mais
00:54:42des abris pour eux-mêmes et pour retenir
00:54:44les otages
00:54:46et si le Hamas déposait
00:54:48simplement les armes
00:54:50s'il rendait les otages, la guerre s'arrêterait
00:54:52immédiatement, le cessez-le-feu serait immédiat
00:54:54Serge Daor,
00:54:56deux questions en une, je suppose que
00:54:58vous êtes déçu par l'attitude
00:55:00d'Emmanuel Macron et le mot
00:55:02est peut-être faible et vous vous sentez
00:55:04abandonné, vous n'avez pas
00:55:06besoin d'une telle prise de position
00:55:08vu le contexte du moment et ce que l'on vit en France
00:55:10Ecoutez
00:55:12la déception
00:55:14elle est réelle, d'abord
00:55:16la déception c'est
00:55:18la surprise, l'étonnement, la sidération
00:55:20d'une telle déclaration
00:55:22le président
00:55:24Macron avait déjà
00:55:26assuré un boycott
00:55:28sur des industriels israéliens
00:55:30lors du
00:55:32salon Eurosatory et là
00:55:34il y a carrément un embargo
00:55:36une demande à embargo mais
00:55:38on ne se sent pas seul
00:55:40parce que
00:55:42on sait aussi que
00:55:44la position du président de la république
00:55:46n'était pas partagée par tous
00:55:48et malgré tout nous avons reçu
00:55:50beaucoup de messages
00:55:52de soutien et nous
00:55:54savons que le monde
00:55:56ne va pas
00:55:58si facilement
00:56:00le monde, l'international
00:56:02ne va pas si facilement
00:56:04lâcher Israël
00:56:06et finalement
00:56:08suivre une recommandation
00:56:10qui a été prise
00:56:12peut-être un peu hâtivement
00:56:14Après il y a eu un
00:56:16rétropédalage
00:56:18les propos étaient un petit peu nuancés
00:56:20mais ça ne va pas atténuer
00:56:22votre colère et votre déception
00:56:24Non ça ne peut pas
00:56:26atténuer la déception, la sidération
00:56:28il y a eu
00:56:30une réaffirmation
00:56:32de ce que nous croyons, la France
00:56:34est un ami d'Israël
00:56:36la France a toujours exprimé
00:56:38son soutien
00:56:40pour
00:56:42qu'Israël puisse se défendre
00:56:44le président Macron lui-même
00:56:46on se rappelle au lendemain du 7 octobre
00:56:48il a même
00:56:50souhaité
00:56:52constituer une coalition
00:56:54contre les terroristes
00:56:56et les assassins du Hamas
00:56:58donc on sait que la France
00:57:00est un ami d'Israël
00:57:02et ça je crois que ça ne change pas
00:57:04Dans tous les cas d'avoir accepté notre invitation
00:57:06Serge Darand, je rappelle que vous êtes le vice-président
00:57:08du CRIF
00:57:10réaction sans surprise de Serge Darand
00:57:12évidemment on ne pouvait pas s'attendre à une autre
00:57:14réaction
00:57:16stupéfaction dit Serge Darand
00:57:18et c'est vrai qu'on se demande s'il n'y a plus du passé dans la tête
00:57:20Déception
00:57:22Déception surtout, alors bon
00:57:24président Macron qui va dire
00:57:26si on appelle à un cessez-le-feu
00:57:28il faut arrêter de fournir des armes
00:57:30c'est un vieux cliché, si vous ne voulez pas vous noyer
00:57:32vous baignez maintenant
00:57:34on s'adresse à un certain nombre d'interlocuteurs
00:57:36mais les interlocuteurs ils doivent être à l'écoute
00:57:38alors si on incite
00:57:40les occidentaux à ne pas
00:57:42fournir d'armes et qu'on
00:57:44n'exige pas de l'Iran
00:57:46qu'il arrête de fournir également
00:57:48le Hezbollah et
00:57:50le Hamas, et bien ça signifie
00:57:52et c'est ça qui est gênant, ça signifie
00:57:54choisir un camp
00:57:56dans un contexte où on a reproché
00:57:58au président de la République de ne pas participer
00:58:00à cette fameuse manifestation
00:58:02contre l'antisémitisme
00:58:04ça fait beaucoup
00:58:06et c'est ce qui a donc provoqué
00:58:08la réponse quasi glaciale
00:58:10de monsieur Netanyahou, mais
00:58:12une amie
00:58:14franco-israélienne me disait
00:58:16il y a quelques heures, juste avant
00:58:18d'arriver à l'émission
00:58:20est-ce que tu te rends compte que ton président
00:58:22alors évidemment comme elle habite là-bas
00:58:24ton président, c'était le sien aussi
00:58:26avant, ton président
00:58:28il avait loupé les coches, il avait
00:58:30l'occasion de se débrouiller
00:58:32pour dire à tous ses interlocuteurs
00:58:34dans ce sommet de la francophonie
00:58:36il faut vraiment qu'Israël se
00:58:38débarrasse du Hezbollah
00:58:40parce que c'est une question de survie
00:58:42d'Israël bien sûr, mais du Liban
00:58:44et là il aurait été le sauveur
00:58:46du Liban, et effectivement
00:58:48ça n'a pas été le cas
00:58:50Dépêche qui vient de tomber Harold
00:58:52je me tourne vers vous, l'armée israélienne
00:58:54dit déployer des troupes supplémentaires pour être Gaza
00:58:56proche de l'anniversaire du 7 octobre
00:58:58Oui, bon
00:59:00ils ont évidemment peur
00:59:02d'une résurgence symbolique de la part
00:59:04du Hamas, mais de toutes les façons le Hamas
00:59:06tire tous les jours
00:59:08on l'oublierait presque
00:59:10mais le Hamas tire absolument
00:59:12tous les jours, j'ai la liste de tous
00:59:14les tirs sur une application
00:59:16et le Hezbollah
00:59:18a tiré tous les jours depuis le 8 octobre
00:59:20sauf pendant la semaine
00:59:22de trêve, les 10 jours de trêve
00:59:24fin novembre 2023
00:59:26donc ce n'est presque pas nouveau
00:59:28et ils attaqueraient s'ils pouvaient
00:59:30c'est ce qu'il faut comprendre
00:59:32On continue sur
00:59:34la décision d'Emmanuel Macron, la prise de
00:59:36parole pour le moins maladroite avec cette réaction
00:59:38de Mathilde Panot, vous voulez voir la réaction de Mathilde Panot ?
00:59:40Vous l'avez vue sur les réseaux sociaux ?
00:59:42On va vous la montrer, je la montre pour nos téléspectateurs
00:59:44Nathaniel Hou
00:59:46n'a pas à s'adresser comme cela au président
00:59:48de la république française
00:59:50Mathilde Panot qui prend la défense d'Emmanuel Macron
00:59:52c'est un peu étonnant
00:59:54c'est le mot qu'on puisse dire
00:59:56mais au moins ça le mérite que Mathilde Panot
00:59:58prenne la défense du président de la république
01:00:00dans un certain sens
01:00:02cette impunité face au premier génocide filmé en direct
01:00:04de l'histoire n'a que trop duré, la parole de la France
01:00:06respectait s'Emmanuel Macron passait
01:00:08des paroles aux actes pour faire cesser
01:00:10le feu en Palestine et au Liban
01:00:12Mathilde Panot qui vient au secours d'Emmanuel Macron
01:00:14On voit la création
01:00:16de l'acte anti-républicain
01:00:18l'axe anti-républicain il est là
01:00:20Mathilde Panot avec des gens qui appellent
01:00:22à l'intifada en France
01:00:24dans la rue
01:00:26vient soutenir Emmanuel Macron
01:00:28quand Emmanuel Macron
01:00:30je pense pas qu'il souhaite ce soutien là
01:00:32c'est la corde qui soutient le pendu
01:00:34mais enfin les propos du président
01:00:36de la république c'est au minimum une maladresse
01:00:38c'est en tout cas une erreur
01:00:40et c'est sans doute une faute
01:00:42parce qu'on souhaite la paix, oui
01:00:44mais on sait tous que dans le monde tel
01:00:46qu'il est, les romains
01:00:48le disaient déjà
01:00:50pour vivre en paix
01:00:52sachons nous battre, sachons être armés
01:00:54et dans le conflit
01:00:56à un moment donné on peut pas dire
01:00:58d'un côté on va vous enlever
01:01:00la possibilité de vous défendre avec des armes
01:01:02pendant que les autres continuent à s'armer
01:01:04dans ces cas là c'est plus un cesser le feu
01:01:06c'est au minimum une armistice
01:01:08voire une rédition
01:01:10parce qu'on ne peut plus tenir
01:01:12et on ne comprend pas les propos du président de la république
01:01:14surtout quand on a
01:01:16des alliés
01:01:18et dans la francophonie que vont penser
01:01:20les pays francophones quand ils se disent
01:01:22mais si la France
01:01:24est un allié quand on aura des difficultés
01:01:26si la France nous soutient
01:01:28comme il soutient Israël
01:01:30on n'a pas besoin de ces amis là, c'est à dire que c'est totalement
01:01:32contre-productif et pour les
01:01:34français en général parce que je le rappelle
01:01:36les services de renseignement travaillent ensemble
01:01:38échangent et grâce aux services de
01:01:40renseignement israéliens on évite
01:01:42des attentats sur notre sol
01:01:44tout à fait égoïstement
01:01:46on a tout intérêt à travailler avec Israël
01:01:48parce qu'on a des ennemis communs
01:01:50mais à l'international
01:01:52c'est une preuve de faiblesse
01:01:54c'est pathétique
01:01:56Je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé hier
01:01:58à Paris avec ces manifestations pro-palestinienne
01:02:00d'autant plus que lors de ce
01:02:02sommet de la francophonie le président
01:02:04aurait pu être tout simplement factuel
01:02:06en dénonçant effectivement
01:02:08les faiseurs de guerre
01:02:10qu'est l'Iran
01:02:12et ses proxys
01:02:14il faut rappeler une chose c'est que l'Iran aujourd'hui
01:02:16pays chiite, il finance
01:02:18armes, des compuscules
01:02:20des proxys qui sont des chiites
01:02:22et les pays notamment
01:02:24sunnites, notamment l'Arabie Saoudite
01:02:26n'ont aucun intérêt à ce que
01:02:28cette région là soit
01:02:30aux mains de l'Iran, donc il pouvait tout simplement
01:02:32être factuel en disant
01:02:34moi la France on se positionne comme des
01:02:36faiseurs de paix, nous allons
01:02:38nous appuyer notamment sur les pays arabes
01:02:40pour reprendre ce bâton de pèlera pour la paix
01:02:42Justement
01:02:44dans le contexte du moment
01:02:46regardez ce qui s'est passé hier
01:02:48je vous fais réagir Karima, juste après
01:02:50il y avait une manifestation
01:02:52pro-palestinienne et on a encore
01:02:54eu droit à des slogans pour le moins
01:02:56scandaleux et même
01:02:58un appel à l'intifada
01:03:00dans une manifestation de soutien
01:03:02à la Palestine à Paris, il y avait à peu près
01:03:045000 participants, Jean-Luc Mélenchon
01:03:06faisait partie des manifestants
01:03:08on voit tout ça avec Juliette Saad
01:03:12Ils étaient des centaines
01:03:14dans les rues de Paris qui ont
01:03:16revêtu ce samedi les couleurs
01:03:18palestiniennes et libanaises
01:03:20des manifestants qui ont défilé
01:03:22derrière drapeaux et affiches
01:03:24aux slogans polémiques
01:03:34En tête de cortège, de nombreuses
01:03:36personnalités politiques
01:03:38notamment le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon
01:03:40qui a exhorté les manifestants
01:03:42à arborer le drapeau palestinien
01:03:44partout, à partir du 8 octobre
01:03:58Présent aussi dans le cortège
01:04:00l'activiste Ritchie Thibault
01:04:02désormais visé pour incitation
01:04:04à la haine après des propos
01:04:06appelant à l'intifada
01:04:14Des rassemblements qui ont eu lieu alors qu'Israël
01:04:16s'apprête à commémorer ce lundi
01:04:18l'attaque du 7 octobre 2023
01:04:20où plus de 1200 Israéliens
01:04:22ont perdu la vie
01:04:34Vous avez quelques réactions
01:04:36visiblement à la prise d'opposition
01:04:38de Emmanuel Macron
01:04:48Vous êtes toujours très bien informé
01:04:50La France a intercepté
01:04:52les tirs des Houthis
01:04:54elle a intercepté les tirs
01:04:56du 13 avril
01:04:58iranien sur Israël
01:05:00et du 27 septembre
01:05:02donc
01:05:04c'est vrai qu'on défend
01:05:06particulièrement contre l'Iran
01:05:08Israël
01:05:10et là le Président
01:05:12n'a parlé que de Gaza
01:05:14il a répété en fait ce qu'il a dit
01:05:16à l'Assemblée Générale des Nations Unies
01:05:18il a dit à la tribune
01:05:20il faut un embargo sur les armes
01:05:22sur Gaza seulement
01:05:24donc suite à une question
01:05:26qu'on lui a posée au sommet de la francophonie
01:05:28il a jugé bon de répéter
01:05:30ce qu'il avait déjà dit
01:05:32nous regardons au lieu
01:05:34visiblement
01:05:36et je rajoute aussi
01:05:38que le Royaume-Uni a fait
01:05:40un embargo mais dont elle
01:05:42murmure seulement l'existence
01:05:44sur certaines catégories
01:05:46d'armes et que
01:05:48Biden lui-même avait
01:05:50arrêté de livrer une certaine taille de bombe
01:05:522000 pounds
01:05:54je pense que c'était
01:05:56et après avoir réfléchi
01:05:58il les a réintroduits
01:06:00en disant non je ne les ai
01:06:02jamais suspendus
01:06:04autrement dit c'est un levier
01:06:06sur Netanyahou
01:06:08qui on a quand même remarqué
01:06:10n'a pas vraiment envie
01:06:12d'incesser le feu
01:06:14il juge que le moment est inopportun
01:06:16ça c'est extrêmement important
01:06:18moi je reviens encore à ce qui s'est passé
01:06:20après le 7 octobre
01:06:22j'étais de ceux qui avaient soutenu le Président Macron
01:06:24quand il a pris son bâton de pèlerin
01:06:26il est parti en Israël
01:06:28il a rencontré tous les
01:06:30co-belligérants
01:06:32dans ce souci de faire la paix
01:06:34et il avait parlé aussi d'une coalition
01:06:36c'était intéressant parce qu'il avait été moqué
01:06:38comme cette coalition
01:06:40qui avait été mise en place
01:06:42pour lutter contre Daech
01:06:44qui existe puisque il y a des bases militaires
01:06:46dans cette région notamment des bases militaires
01:06:48américaines
01:06:50et françaises
01:06:52exactement
01:06:54c'était juste
01:06:56c'était intéressant, malheureusement il avait été moqué
01:06:58et aujourd'hui moi ce que je souhaite c'est que notre Président de la République
01:07:00puisse reprendre ce bâton de pèlerin
01:07:02et qu'enfin on voit
01:07:04la paix et la solution à nos états
01:07:06Karima, très rapidement, j'aimerais que vous réagissiez sur
01:07:08c'est parce qu'il y a les mots
01:07:10il y a le moment aussi choisi
01:07:12et il y a aussi le contexte
01:07:14c'est-à-dire quand Emmanuel Macron
01:07:16fait une telle déclaration
01:07:18des fois on a l'impression qu'il fait un peu cavalier seul
01:07:20il arrive avec quelque chose
01:07:22c'est-à-dire que la démolition finalement
01:07:24ça n'a pas remonté
01:07:26ça s'est terminé assez rapidement
01:07:28et dans ce cas-ci il y a cette idée
01:07:30de vouloir par exemple être
01:07:32le champion de la solution
01:07:34diplomatique, solution à deux états
01:07:36de pousser pour un cessez-le-feu
01:07:38c'est une chose, de là à
01:07:40mettre un peu en péril la sécurité
01:07:42d'Israël alors qu'on sait qu'il y a
01:07:44des ennemis d'Israël qui veulent
01:07:46la destruction pure et simple
01:07:48juste rappeler les missiles
01:07:50terroristiques qui ont été tirés de l'Iran
01:07:52s'il n'y avait pas eu
01:07:54justement ce don de fer et s'il n'y avait pas eu
01:07:56notamment aussi des Américains
01:07:58qui ont probablement
01:08:00aidé aussi, eh bien
01:08:02ça aurait été un carnage donc il faut aussi
01:08:04mettre tout ça en perspective. Mais la réalité
01:08:06Thierry c'est qu'il ne peut y avoir la paix
01:08:08que si l'Iran
01:08:10est neutralisé parce qu'aujourd'hui
01:08:12c'est l'Iran qui est le faiseur
01:08:14de guerre encore une fois et qui appelle
01:08:16même à la destruction d'Israël
01:08:18donc à un moment il faut neutraliser
01:08:20l'Iran et ses proxys.
01:08:22Je voulais vous faire réagir sur cette manifestation
01:08:24mais nous sommes pris par le temps, nous avons beaucoup de sujets
01:08:26encore à évoquer
01:08:28on parlera immigration
01:08:30juste après la pause publicitaire
01:08:32avec, on évoquera également
01:08:34ce naufrage au large
01:08:36des côtes françaises dans la Manche
01:08:38et ses conséquences et ses
01:08:40différentes prises de position
01:08:42qui ont eu lieu notamment dans la presse
01:08:44ce matin. A tout de suite
01:08:46pour la dernière ligne droite de ce Midi News Week-end.
01:08:54Merci, merci mille fois de nous accueillir
01:08:56avec Audrey et Berthod comme tous les dimanches
01:08:58nous sommes ensemble jusqu'à 13h, c'est la dernière ligne droite
01:09:00ma chère Audrey, on représente
01:09:02nos invités qui nous accompagnent depuis le début de cette émission
01:09:04dans quelques instants mais on fait un tour complet
01:09:06de l'information avec vous Audrey.
01:09:08En Israël, sécurité renforcée
01:09:10pour le 7 octobre, Tsahal a indiqué
01:09:12avoir déployé des effectifs militaires
01:09:14supplémentaires, notamment à proximité
01:09:16de la bande de Gaza et en prévision
01:09:18des commémorations, un plan détaillé
01:09:20de préparation au combat a été
01:09:22mis en oeuvre. Le commandant sud
01:09:24se prépare à des scénarios défensifs
01:09:26et offensifs au cours du mois
01:09:28à venir. A Lyon,
01:09:30deux mineurs ont été mis en examen après des tirs
01:09:32de mortiers contre un lycée à Vénissieux
01:09:34âgés de 16 ans et 17 ans
01:09:36ils ont été présentés samedi
01:09:38à un juge. Et puis pas de visite
01:09:40en France pour le président algérien
01:09:42Madjid Tebboune a écarté cette idée
01:09:44lors d'un entretien télévisé. Il juge
01:09:46cette idée humiliante dans le contexte
01:09:48de relations très tendues entre les deux pays
01:09:50sa visite était prévue entre fin septembre
01:09:52et début octobre.
01:09:54Merci Audrey. Toujours avec nous depuis
01:09:56le début de cette émission, Naïmem Fadel, Joseph Touvenel
01:09:58Karim Abouaïk, Patrice Arditti
01:10:00et Elodie Huchard
01:10:02On va parler immigration
01:10:04avec un nouveau drame et on sera dans
01:10:06quelques instants avec Fernand Gontier
01:10:08ancien directeur central de la
01:10:10police aux frontières que je salue
01:10:12bonjour Fernand Gontier. Je le disais
01:10:14nouveau drame, il y a quatre migrants
01:10:16on vous en parlait dans Punchline
01:10:18quatre migrants dont un enfant sont morts en tentant
01:10:20de traverser encore une fois
01:10:22la Manche hier. On voit tout ça avec
01:10:24Ylien Salé et
01:10:26on fait réagir Fernand Gontier juste après.
01:10:28Au petit matin ce
01:10:30samedi, un canot surchargé
01:10:32transporte près de 90 migrants
01:10:34à son bord. L'embarcation de
01:10:36Fortune subit une panne de moteur
01:10:38lors du sauvetage, le corps
01:10:40sans vie d'un enfant de deux ans est découvert
01:10:42il a été écrasé
01:10:44c'est une bousculade
01:10:46il a été enseveli
01:10:48sous les autres personnes
01:10:50au moment
01:10:52des bousculades
01:10:54et il est décédé par suffocation
01:10:56une seconde embarcation est également
01:10:58surchargée, à son bord
01:11:0083 migrants, certains tombent à l'eau
01:11:02mais sont secourus, deux hommes
01:11:04et une femme d'environ 30 ans sont retrouvés
01:11:06selon le préfet, ils ont été
01:11:08écrasés, étouffés
01:11:10et noyés lors des bousculades dans les
01:11:1240 cm d'eau au fond de l'embarcation
01:11:14pour le maire de Portel
01:11:16commune au large de laquelle le drame a eu lieu
01:11:18la situation est désespérante
01:11:20tous les jours à peu près je suis appelé
01:11:22pour des retours
01:11:24de naufragés sur le port de Boulogne-sur-Mer
01:11:26et malheureusement
01:11:28cela fait une situation qui
01:11:30perdure depuis maintenant plusieurs années
01:11:32donc c'est de la
01:11:34tristesse, de la colère
01:11:36parce que bien entendu on n'arrive pas
01:11:38à régler cette situation. L'année 2024
01:11:40est la plus meurtrière depuis
01:11:422018 et le début des traversées
01:11:44de la Manche à bord de canots pneumatiques
01:11:46au moins 51 migrants sont
01:11:48décédés en 2024, c'est 4 fois
01:11:50plus que l'année dernière
01:11:52Fernand Grontier, merci
01:11:54d'avoir accepté notre invitation
01:11:56vous êtes l'ancien directeur central de la police
01:11:58aux frontières, nouveau
01:12:00drame dans la Manche, combien de drames
01:12:02peut-il encore pour agir ?
01:12:04Ecoutez
01:12:06ce drame malheureusement
01:12:08fait suite à d'autres drames
01:12:10qui les ont précédés donc
01:12:12je crains que malheureusement
01:12:14ce type d'événement se renouvelle
01:12:16avec la prise de risque
01:12:18maximale qui est celle des
01:12:20trafiquants de migrants, des passeurs
01:12:22qui au regard des
01:12:24difficultés
01:12:26qu'ils rencontrent
01:12:28font surtout prendre des risques
01:12:30aux migrants eux-mêmes
01:12:32donc malheureusement je crains que
01:12:34les choses se dégradent encore
01:12:36d'abord parce que ces flux arrivent
01:12:38toujours par les frontières extérieures, déjà il faudrait
01:12:40j'ai à dire quelque part fermer
01:12:42le robinet, arrêter
01:12:44que ces migrants ne stagnent
01:12:46sur le Calaisis
01:12:48sur le Dunkerque, il y a déjà
01:12:50un problème de flux, de flux qui arrive
01:12:52aujourd'hui d'autres
01:12:54pays comme l'Espagne ou encore
01:12:56quelques-uns par l'Italie ou les frontières
01:12:58de l'Est, donc c'est là que
01:13:00se joue le sujet
01:13:02et même dans les pays d'origine
01:13:04donc malheureusement tant qu'il y aura des migrants
01:13:06à proximité du
01:13:08littoral, il y aura encore
01:13:10des drames. Restez avec nous
01:13:12Ferdinand Grontier parce qu'évidemment le sujet
01:13:14de l'immigration est un sujet aucombien sensible
01:13:16Emmanuel Macron a dit que l'immigration n'est pas forcément
01:13:18mauvaise et puis ce matin
01:13:20dans les communes du Jourdain du Dimanche, chez l'EDU Char
01:13:22Benjamin Haddad, le ministre des Affaires Européennes
01:13:24dit il n'y a pas de réponse
01:13:26au défi migratoire dont le repli
01:13:28national. Sujet sensible
01:13:30au combien ? Oui, sujet sensible
01:13:32mais on peut comprendre ce que veut dire le ministre
01:13:34c'est-à-dire que ce qu'il explique dans cette interview
01:13:36au JDD, c'est qu'il ne faut pas penser qu'on peut
01:13:38régler le problème migratoire seul
01:13:40et de fait effectivement sans l'Union
01:13:42Européenne et s'il n'y a pas de réponse coordonnée, la France
01:13:44ne pourra rien faire. Alors ce qu'il explique lui justement
01:13:46c'est qu'il est d'abord prêt à parler
01:13:48à tout le monde, alors ils savent aussi
01:13:50que si demain il doit y avoir une nouvelle loi immigration
01:13:52il faudra plutôt aller chercher des voix du
01:13:54côté du Rassemblement National parfois
01:13:56que dans la propre majorité et puis surtout il explique
01:13:58que selon lui le problème de Frontex
01:14:00c'est un manque de moyens, il dit qu'il faut
01:14:02recruter 10 000 hommes, alors 10 000 hommes
01:14:04de plus pour Frontex ça ne fera sans doute pas de mal
01:14:06le problème c'est les ordres en fait qu'on donne
01:14:08à ces hommes avec le pacte
01:14:10asie-migration, avec certains pays qui ne
01:14:12respectent pas leurs engagements, donc il y a
01:14:14des moyens matériels et financiers qu'il faut mettre
01:14:16en plus sans aucun doute, le problème c'est que si la doctrine
01:14:18ne change pas, vous avez beau mettre 10 000 ou 20 000 hommes
01:14:20ça ne changera pas grand chose
01:14:22et puis il est prêt à parler d'un certain
01:14:24nombre de choses, il dit qu'il n'y a pas de tabou, qu'il faut
01:14:26notamment trouver enfin des moyens
01:14:28avec les pays de départ
01:14:30de transit, alors ça c'est les aides, par exemple
01:14:32quand on dit qu'il faut couper les aides au développement ou ce genre de choses
01:14:34il y a beaucoup en fait de pistes de proposition
01:14:36qui ont déjà été faites pour le coup
01:14:38plutôt par la droite, le seul problème c'est que ces propositions
01:14:40on les entend beaucoup
01:14:42de là à en faire des vraies mesures
01:14:44qui soient effectives, on attend toujours
01:14:46pour l'instant.
01:14:47Ferdinand Grottier, réaction.
01:14:49Je crois que
01:14:51le ministre a raison quelque part
01:14:53aucun pays n'arrivera tout seul à résoudre
01:14:55le problème de l'immigration clandestine
01:14:57je crois qu'il faut surtout
01:14:59qu'il y ait une coordination au niveau européen
01:15:01il y a des marges de progression
01:15:03au niveau européen, on le sait
01:15:05il faut notamment
01:15:07mettre en place ce pacte migratoire
01:15:09européen très vite et non pas attendre
01:15:112026 comme cela est prévu
01:15:13il faut accélérer le recrutement
01:15:15également des agents de Frontex
01:15:17qui vont être portés à 10 000 mais seulement
01:15:19en 2027
01:15:21et puis il faut surtout réformer
01:15:23une directive qui nous gêne sur le plan
01:15:25national et européen
01:15:27qui est la directive retour qui nous empêche
01:15:29de faire des refus d'entrée à nos frontières
01:15:31il y a des marges de progression
01:15:33partout, même au niveau national aussi
01:15:35il y a des choses à faire
01:15:37le ministre à l'intérieur
01:15:39a parlé d'augmenter la durée
01:15:41de la rétention administrative, c'est très bien
01:15:43il faut aussi
01:15:45se battre sur
01:15:47il s'est passé consulaire et là c'est plutôt
01:15:49le ministre des affaires étrangères
01:15:51donc il y a aussi plein de choses
01:15:53qui sont possibles que l'Europe nous permet
01:15:55de faire et aussi que la France
01:15:57ne s'autorise pas
01:15:59je parle des mineurs
01:16:01non accompagnés
01:16:03Pourquoi ?
01:16:05Parce que je pense que nous avons des préventions
01:16:07par rapport à un certain sujet
01:16:09il y a un sujet
01:16:11très important qui est celui des mineurs
01:16:13non accompagnés, 50 000
01:16:15en 2023, mineurs non accompagnés
01:16:17enfin ceux-disant mineurs non accompagnés
01:16:19qui ne le sont pas toujours
01:16:21la plupart du temps dans 50% ce sont des majeurs
01:16:23mais l'Europe prévoit par exemple
01:16:25et là c'est la directive retour
01:16:27pour une fois qui est bonne
01:16:29la directive retour prévoit de
01:16:31pouvoir renvoyer, même retenir
01:16:33en rétention administrative des mineurs
01:16:35mais la France ne l'autorise pas
01:16:37voilà, c'est un exemple
01:16:39Restez avec nous, Joseph Tounel
01:16:41on le voit les drames se succèdent, on n'arrête pas de les commenter
01:16:43la situation n'a jamais été
01:16:45aussi dramatique
01:16:47Alors la première des choses, il ne faut pas faire
01:16:49de confusion, on nous dit
01:16:51les migrants, l'immigration, non
01:16:53nous traitons de l'immigration illégale
01:16:55c'est à dire qu'il y a des
01:16:57immigrations qui sont tout à fait légales
01:16:59qui sont tout à fait bien, comme des français vont
01:17:01aller à l'étranger, il y a des étrangers
01:17:03qui viennent chez nous, il ne s'agit pas de fermer
01:17:05il s'agit de combattre ce qui est
01:17:07illégal, le respect du droit
01:17:09c'est une priorité
01:17:11Si on ne se donne pas les moyens
01:17:13ça vient d'être dit avec l'exemple des mineurs
01:17:15non accompagnés, 50% qui ne sont pas
01:17:17mineurs, comment se fait-il
01:17:19que quand il y a un doute
01:17:21qu'on ne fasse pas systématiquement
01:17:23les examens et que ceux qui refusent
01:17:25les examens médicaux, dans ces cas-là
01:17:27systématiquement on dit, alors vous êtes majeur
01:17:29voilà, parce qu'un mineur
01:17:31ce n'est pas lui qui va décider
01:17:33quand on est mineur, on ne va pas décider
01:17:35sur le sol de France
01:17:37du droit des autorités françaises à faire quelque chose
01:17:39ça commence, voilà
01:17:41c'est comme ça, Frontex
01:17:43manque de moyens, manque de volonté politique
01:17:45on a vu que quand à la tête de Frontex
01:17:47il y avait quelqu'un qui voulait appliquer
01:17:49les textes, c'est-à-dire renvoyer
01:17:51directement d'où ils venaient les gens
01:17:53il est viré
01:17:55il est viré, donc est-ce qu'on a
01:17:57la volonté politique de défendre les frontières
01:17:59et puis enfin sur ce problème, moi j'ai été
01:18:01frappé par les propos du cardinal
01:18:03Sarah, le cardinal Sarah c'est une figure africaine
01:18:05c'est un guinéen, c'est un africain
01:18:07qui a tout à fait
01:18:09développé sur
01:18:11le droit à vivre au pays
01:18:13et qui à la fin
01:18:15s'est posé la question de ce que
01:18:17c'est que ces associations
01:18:19qui sillonnent l'Afrique, je reprends
01:18:21ses propos, qui sillonnent l'Afrique
01:18:23pour inciter les jeunes africains
01:18:25à venir en Europe et en disant
01:18:27mais qui sont ces associations, parce que
01:18:29derrière ces associations, il y a tous
01:18:31les réseaux de passeurs qui font
01:18:33beaucoup, beaucoup d'argent sur le malheur
01:18:35de tous et notamment on le voit sur ce drame
01:18:37abominable, c'est abominable
01:18:39à la fin. Vous étiez avec le maire de Leportal hier
01:18:41Le maire est excellent
01:18:43il le dit très bien
01:18:45à la fois plein d'humanité
01:18:47quand on voit des gens qui sont désespérés, qui n'ont rien
01:18:49on veut leur porter secours
01:18:51mais il y a une réaction qui se fait aujourd'hui
01:18:53parce qu'il y en a trop, parce que ça devient dangereux
01:18:55c'est dangereux pour eux, mais aussi
01:18:57pour les populations françaises, il dit
01:18:59il commence à y avoir un phénomène de rejet
01:19:01si on veut faire preuve d'humanité, il faut
01:19:03traiter les choses à la fois humainement
01:19:05mais avec fermeté pour éviter
01:19:07ces drames et surtout
01:19:09mettre fin à ces trafics
01:19:11des passeurs, c'est le nouvel esclavage
01:19:13Réaction ? Ferdinand Grottier, vous êtes d'accord ?
01:19:15Oui, tout à fait
01:19:17je crois que la lutte contre les
01:19:19trafiquants de migrants, qui sont
01:19:21parfois d'ailleurs en relation avec ces
01:19:23associations, en tout cas certaines d'entre elles
01:19:25tout ça c'est
01:19:27une économie, c'est un business
01:19:29les associations vivent
01:19:31malheureusement
01:19:33de ces flux clandestins
01:19:35et les trafiquants en profitent
01:19:37et souvent ils facturent eux-mêmes
01:19:39d'ailleurs les prestations des associations
01:19:41ils facturent ces prestations aux migrants
01:19:43donc il y a une véritable
01:19:45chaîne qu'il faut
01:19:47casser entre les
01:19:49trafiquants de migrants et certaines associations
01:19:51qui favorisent, qui les poussent
01:19:53ou qui les attirent vers
01:19:55nos pays, donc
01:19:57il faut avoir une approche globale de ce sujet
01:19:59la lutte contre les trafiquants de migrants
01:20:01est une priorité au niveau français
01:20:03depuis longtemps
01:20:05il faudrait qu'elle le soit au même niveau
01:20:07dans d'autres pays européens
01:20:09c'est important d'avoir, j'allais dire
01:20:11sous la coupe d'Europol
01:20:13des services qui soient totalement dédiés
01:20:15à cette mission, c'est le cas de la France
01:20:17la France fait beaucoup d'efforts, je crois qu'il faut
01:20:19le reconnaître, mais
01:20:21nous devons travailler avec d'autres pays
01:20:23le ministre vient de signer
01:20:25un accord avec
01:20:27les Italiens, avec le ministre de l'Intérieur italien
01:20:29c'est une très bonne chose
01:20:31c'est une très bonne chose et je crois que
01:20:33nous serions inspirés de proposer
01:20:35l'équivalent avec
01:20:37l'Espagne
01:20:39Merci Fernand Gontier
01:20:41d'avoir été notre invité
01:20:43je rappelle que vous êtes l'ancien directeur central
01:20:45de la police aux frontières
01:20:47et que le dossier vous le connaissez évidemment
01:20:49par coeur, Patrice Arditi
01:20:51Carima très rapidement
01:20:53Effectivement, Joseph l'a rappelé à l'instant
01:20:55on manque de volonté politique
01:20:57en France, mais qu'est-ce que vous voulez faire
01:20:59avec un ministre de l'Intérieur
01:21:01qui veut passer à la vitesse supérieure
01:21:03évidemment, et qui veut serrer la vis
01:21:05et puis effectivement
01:21:07il est droit dans ses bottes, vous l'avez dit
01:21:09c'est son rôle, et le président
01:21:11de la République qui fait semblant de tout amalgamer
01:21:13et qui dit que l'immigration
01:21:15c'est pas forcément mauvais
01:21:17Joseph l'a rappelé à l'instant, effectivement
01:21:19l'immigration traditionnelle normale
01:21:21elle est bien, mais
01:21:23c'est l'illégal
01:21:25qu'il faut combattre
01:21:27alors d'un côté, on veut
01:21:29du côté de M. Retailleau
01:21:31le rétablissement d'un délit
01:21:33de séjour irrégulier
01:21:35rétablissement, et ça ce serait extrêmement bien
01:21:37on veut une extension des délais
01:21:39en centre de rétention
01:21:41et puis de l'autre, on a un président
01:21:43qui freine, qui freine, qui freine, et qui dit
01:21:45le pays doit quand même
01:21:47demeurer hospitalier, on n'est pas sortis de l'auberge
01:21:49c'est le moins qu'on peut dire, carrément
01:21:51la complexité quand il n'y a pas de majorité
01:21:53absolue, d'arriver vraiment avec une direction
01:21:55et surtout de pouvoir appliquer
01:21:57les lois, ou en fait
01:21:59de proposer des mesures, c'est
01:22:01complexe, d'autant plus
01:22:03qu'avec les trois grands blocs
01:22:05on voit que souvent, du côté du bloc central
01:22:07on préfère se ranger du côté
01:22:09d'Ellefie, et
01:22:11on ne sait pas trop sur quel pied danser
01:22:13c'est bien la problématique de la France aujourd'hui
01:22:15tout à fait, mais il y a quand même, je pense au niveau
01:22:17national, il y a quand même cette idée
01:22:19il y a cette idéologie, il y avait cette idéologie
01:22:21sans frontières, qui est
01:22:23là depuis tellement
01:22:25d'années, qui a fait, disons, son
01:22:27oeuvre, il y a une question de volonté politique
01:22:29et il y a une question aussi, il y a quand même
01:22:31des enjeux qu'on peut faire, que ce soit par exemple
01:22:33de la coopération avec certains pays
01:22:35pays de transit, pays
01:22:37de départ aussi, sur la question
01:22:39des laissés-passés consulaires, il y a des
01:22:41vraies discussions
01:22:43à avoir, il y a un rapport de force
01:22:45aussi, on a l'impression que c'est comme si
01:22:47on attendait toujours qu'il y ait quelque chose qui se passe
01:22:49alors qu'il faut faire un véritable
01:22:51travail politique, et ensuite c'est
01:22:53sur la méthode, on l'a vu notamment
01:22:55sur le projet de loi immigration
01:22:57précédent avec M. Darmanin
01:22:59il y avait aussi
01:23:01des éléments qui n'avaient pas pu, en fait
01:23:03qui ont été complètement abandonnés
01:23:05au conseil constitutionnel
01:23:07donc on voit aussi dans la méthode
01:23:09parfois, il y a des choses aussi qu'il faut
01:23:11retravailler. Mais il y a beaucoup de sujets sur
01:23:13un problème de méthode
01:23:15il n'y a pas que sur l'immigration
01:23:17et les messages contradictoires aussi
01:23:19parce que ces messages contradictoires sont un
01:23:21formidable appel d'air aussi, et malheureusement
01:23:23conduisent à de tels drames
01:23:25vous avez vu ce qu'a dit M. Gontier
01:23:27c'est important, il a dit concernant les mineurs
01:23:29non accompagnés, en Europe
01:23:31on permet la rétention
01:23:33et de telle manière à les renvoyer dans leur pays
01:23:35mais en France on refuse, donc il y a quand même
01:23:37quelque chose qui ne va pas aussi parce qu'on veut être plus
01:23:39royaises que le roi. Comme d'habitude
01:23:41on va terminer notre émission
01:23:43il vous reste 5 minutes ma chère Audrey
01:23:45on va revenir sur le 7 octobre
01:23:47et on va revenir sur les propos tenus
01:23:49par Emmanuel Macron, où il a annoncé qu'il ne fallait
01:23:51plus livrer d'armes en Israël
01:23:53on a nos équipes qui sont
01:23:55sur place, on va retrouver Régine Delfour
01:23:57et Stéphanie Rouquier, je voulais absolument
01:23:59vous avoir Régine
01:24:01sur ce sujet, puisque vous êtes
01:24:03sur le terrain pour nous raconter
01:24:05un peu l'état d'esprit des
01:24:07Israéliens en cette veille
01:24:09et vous y serez également demain
01:24:11le 7 octobre, mais comment
01:24:13les propos d'Emmanuel Macron ont été
01:24:15perçus par les Israéliens que vous avez
01:24:17côtoyés depuis votre arrivée ?
01:24:21Eh bien écoutez Thierry
01:24:23ces propos ont été vécus comme une pure
01:24:25trahison, comment Emmanuel
01:24:27Macron a pu avoir de tels mots
01:24:29on est maintenant à une journée
01:24:31des commémorations du 7 octobre
01:24:33un triste anniversaire, il faut dire
01:24:35que la communauté franco-israélienne est vraiment
01:24:37abasourdie, certains nous confiaient
01:24:39que c'est la première fois depuis
01:24:41la Shoah que le peuple juif
01:24:43doit tout faire pour
01:24:45lutter pour sa sécurité, pour sa
01:24:47survie, je vous rappelle quand même
01:24:49qu'Israël se bat sur
01:24:517 fronts, alors les Israéliens ne sont pas
01:24:53inquiets par rapport à
01:24:55cette déclaration qu'il n'y aurait plus d'armes
01:24:57puisqu'on sait très bien que c'est l'Allemagne et les Etats-Unis
01:24:59qui fournissent des armes
01:25:01en Israël, mais d'autres nous disaient
01:25:03le Hezbollah, le Hamas
01:25:05sont considérés comme
01:25:07des organisations terroristes, alors cela signifie
01:25:09quoi ? Cela signifie que nous,
01:25:11ici, nous devons faire le sale travail, être
01:25:13les victimes, nous devons éliminer tous ces terroristes
01:25:15pour que le monde entier puisse vivre
01:25:17sereinement plus tard, qu'il n'y ait plus de familles
01:25:19endeuillées, donc
01:25:21en fait ils nous disaient c'est juste une honte.
01:25:23Origine
01:25:25Delfour, je rappelle que vous êtes accompagnée par
01:25:27Stéphanie Rouquet, qu'on retrouvera
01:25:29tout au long de la journée
01:25:31évidemment avec Olivier
01:25:33Benkemoun qui est également
01:25:35à vos côtés, voilà c'est important
01:25:37elle est sur place
01:25:39Origine, voilà ce qu'elle entend, voilà ce que
01:25:41les Israéliens disent
01:25:43et comment ils ont perçu la prise de parole
01:25:45d'Emmanuel Macron. Elle a raison
01:25:47il faut mettre les points sur les
01:25:49i, effectivement Israël fait le sale
01:25:51boulot, il fait le sale boulot mais dans le
01:25:53bon sens du terme, c'est-à-dire
01:25:55qu'il préserve l'Occident
01:25:57d'un antrisme islamiste
01:25:59et terroriste qui a commencé
01:26:01il y a déjà quelques années
01:26:03et si on laisse faire, c'est une catastrophe
01:26:05bon, alors franchement
01:26:07je crois qu'il faut continuer à aider Israël
01:26:09parce que c'est le seul moyen
01:26:11pour les pays occidentaux de rester
01:26:13relativement serein.
01:26:15Je vais faire le lien, je suis tout à fait d'accord
01:26:17avec ce que vient de dire Patrice
01:26:19avec ce qu'on a entendu tout à l'heure, le slogan à la manif
01:26:21hier
01:26:23Varsovie, Treblinka, Gaza, c'est totalement
01:26:25indécent et ça montre
01:26:27le lavage de cerveau
01:26:29C'est totalement hors de propos de faire ces comparaisons
01:26:31c'est abominable
01:26:33Treblinka, mais ces gens-là
01:26:35ça montre le lavage de cerveau
01:26:37dans notre pays sur une partie
01:26:39de la population et notamment de la jeunesse
01:26:41c'est gravissime et je fais le lien
01:26:43direct avec ce
01:26:45non-soutien à Israël qui se bat pour nous
01:26:47contre le terrorisme.
01:26:49Et ces parallèles sont juste intolérables
01:26:51c'est intolérable.
01:26:53C'est inadmissible et c'est extrêmement
01:26:55grave, c'est le lendemain
01:26:57il a appelé par exemple Mélenchon le lendemain
01:26:59de ce triste
01:27:01anniversaire du pogrom du 7 octobre
01:27:03à ce que tous les jeunes
01:27:05prennent des drapeaux palestiniens
01:27:07On est encore une fois dans l'affrontation
01:27:09de ce conflit et ça ne va
01:27:11que servir à fracturer beaucoup plus
01:27:13notre pays. C'est extrêmement grave
01:27:15et je m'étonne qu'aujourd'hui ils puissent
01:27:17faire cela sans qu'il n'y ait
01:27:19une réaction au niveau de notre
01:27:21gouvernement.
01:27:23André, il est temps d'éteindre
01:27:25la lumière de Mini News Weekend
01:27:27On les rallume dans une heure
01:27:29On vous retrouve dans une heure
01:27:31pour 180 minutes
01:27:33Info Weekend avec vous
01:27:35Karima, merci à vous
01:27:37merci Joseph, merci Naïma, merci Patrice
01:27:39de nous avoir accompagnés, merci à l'équipe qui nous a entourés
01:27:41Audrey, Déborah, Asmadja
01:27:43Laura Baca, Laure Parra
01:27:45Quentin, Perrault
01:27:47merci à la proclamation, Francisca, Ben Mellet
01:27:49merci aux équipes en régie, c'était François Lemoyne
01:27:51à la réalisation
01:27:53à la vidéo c'était Yanis Capra
01:27:55à la réalisation c'était Timur Boussard
01:27:57vous pouvez revivre notre émission Audrey
01:27:59sur notre site cnews.fr
01:28:01tout de suite c'est Enquête d'Esprit
01:28:03avec Aymeric Pourbet, et vous l'avez dit
01:28:05on se retrouve Audrey ?
01:28:07A 14h. A tout à l'heure
01:28:09dans une heure, soyez au rendez-vous
01:28:11on a également beaucoup de choses à vous faire vivre, n'oubliez pas
01:28:13à partir de 15h, le discours de Marine Le Pen
01:28:15et de Jordan Bardella
01:28:17à vivre sur notre antenne en direct
01:28:19A tout à l'heure

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