Avec Bruno Millienne, ancien député du MoDem et Ensemble pour la République sur la 9e circonscription des Yvelines, s'est désisté à l'issue du premier tour des législatives ; Patrick Vignal, ancien député Renaissance, s'est désisté pour le second tour des législatives sur la 9e circonscription de l'Hérault.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06La messe des législatives est dite depuis dimanche dernier, même si on n'a toujours pas de majorité,
00:11et on va donner la parole à deux ex-députés de la majorité aujourd'hui.
00:15Deux députés qui ont dû se retirer après le premier tour, puisqu'ils avaient terminé en troisième position,
00:20suite au désistement réciproque entre Ensemble et le Nouveau Front Populaire.
00:24Deux députés qu'on a souvent eu le plaisir d'avoir sur Sud Radio, puisque ce sont deux députés qui parlent vrai.
00:29On va parler avec eux de leur vie avant la politique, et une fois député,
00:32pourquoi est-ce qu'ils ont rejoint Macron en 2016-2017, leur exercice du mandat de député ?
00:37Est-ce qu'ils envisagent maintenant qu'ils n'ont plus de mandat électif ?
00:40On ne parlera bien évidemment du macronisme, de ce qu'il était au début, et de ce qu'il en reste.
00:44Est-il d'ailleurs mort, comme l'a dit hier Gilles Legendre, l'ancien président du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale,
00:50en affirmant sur BFM TV, le macronisme c'est fini.
00:54Avec nous, Bruno Milienne, ancien député modem des Yvelines.
00:58Bonjour Bruno Milienne.
00:59Bonjour.
01:00Vous connaissez bien le studio.
01:01Oui.
01:02Et avec nous, à distance, il va nous envoyer un peu de soleil du sud,
01:06et d'ailleurs à l'accent on entend qu'il n'était pas député du Nord ou du Pas-de-Calais,
01:10Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l'héros.
01:13Bonjour Patrick Vignal.
01:15Bonjour à tous les deux, je vous confirme qu'il fait 42 degrés,
01:19et après l'émission je serai sûrement yacht sur le tour de la Grande Morte à me faire plaisir.
01:24J'arrive Patrick, j'arrive.
01:26C'est juste un séville-or.
01:29Oui, un séville-or ce n'est pas le même prix qu'un Lyot.
01:32On est d'accord, ça vaut 400 euros.
01:35On va commencer avec vous, comme vous êtes à distance, Patrick Vignal, pas de soucis Bruno Milienne.
01:40Comment vous êtes-vous lancé dans la politique,
01:43et que faisiez-vous professionnellement quand vous vous êtes lancé en politique ?
01:47Alors en fait, j'avais un club de judo dans un petit quartier de Montpellier,
01:52et j'avais des super résultats avec mes gamins.
01:55On a été champion de France cadet en judo,
01:57troisième chez les filles, champion de France junior,
02:00et un jour Georges Frèche me dit,
02:02mais monsieur Vignal, vous ne me demandez jamais rien, je veux vous recevoir à la mairie.
02:06Je rencontre Georges Frèche,
02:08on commence à faire un grand club de judo qui s'appelait Montpellier Judo avec plus de 1000 licenciés,
02:13et il me propose à la fois, en 98, de faire toute la sécurité de la coupe du monde de foot.
02:19Donc je me retrouve à la paillade avec quelqu'un d'exceptionnel qui s'appelait Louis-Nicolas.
02:24En 99, je lui fais le téléton national, on fait quelque chose d'assez extraordinaire,
02:29et il me dit, tu es fait pour faire de la politique, je veux que tu rentres.
02:33Et donc je suis rentré à l'équipe municipale en 2001,
02:37j'étais directement adjoint au sport,
02:39et à côté de ça, j'avais mon club sportif,
02:42et j'étais enseignant, j'étais prof associé à la fac des sports, tout ce qui est événementiel.
02:47On a fait le FISE, un événement énorme, 600 000 jeunes au bord du lait,
02:51trois tours de France, du beach volley.
02:54J'ai toujours fait des événements sportifs,
02:56et c'est vrai que je suis ravi d'être avec Bruno,
02:59parce que Bruno Mileni me fait rappeler un Georges Frèche.
03:02C'est-à-dire que nous, on est loyal, mais on aime dire les choses,
03:07parce qu'on n'a pas envie de déplaire à nos familles, à nos amis,
03:11en baissant les yeux quand on les croise.
03:13Et je crois que c'est une cavité en politique qui est en train de se perdre.
03:17Et vous, vous avez été maire adjoint à Montpellier avant de devenir député,
03:22député socialiste au départ en 2012.
03:24Oui, en fait j'ai été maire adjoint à la cohésion sociale au sport,
03:29j'ai été conseiller général d'un canton,
03:31et un jour, Georges Frèche m'invite à manger à la région,
03:34il me dit, il y aura une carte électorale recoupée,
03:37je veux que tu sois candidat à la 9e circonscription,
03:41c'est une nouvelle circo, elle n'était ni gagnée ni gagnante,
03:45parce qu'elle était très à droite.
03:47Et comme je suis un garçon un petit peu intrépide,
03:50je vais faire un séjour au ski, je tombe sur un rocher,
03:53je me fais une facture du Côte du Fémur,
03:56et je fais campagne en fauteuil roulant.
03:58Et je peux vous dire, M. David, en fait que j'ai gagné,
04:01parce que les gens disaient, mais il est sympa, il est sportif,
04:04et j'ai gagné quelque part avec ce handicap qui n'a été que passager,
04:08et je pense que c'est une manière continue.
04:11Et puis je ne sais pas si vous vous rappelez,
04:13quand je suis arrivé à l'Assemblée, j'ai écouté le discours de Jean-Marc Ayrault,
04:16j'ai fait un malaise, et donc le médecin de François Hollande
04:21était là ce jour-là, donc je suis descendu en civière,
04:24et là j'ai eu une ovation de tous les ministres,
04:28parce que Vigna, député de Lunel, personne ne connaissait,
04:31donc j'ai fait une entrée fracassante à l'Assemblée,
04:34en faisant un malaise à l'Assemblée nationale en 2002.
04:37Alors vous, Bruno Milienne, comment est-ce que vous êtes lancé en politique,
04:40et qu'est-ce que vous faisiez ?
04:41Moi c'est un peu un hasard, j'ai toujours suivi la politique.
04:44Vous avez vu la lumière et vous êtes rentré, c'est ça ?
04:45Non, pas tout à fait, mais j'ai toujours suivi la politique,
04:48ça m'intéressait, mais je n'arrivais pas à me situer au milieu des partis.
04:51Moi je suis plutôt de gauche à la base, comme Patrick,
04:55puisque dès que j'étais en âge de voter, j'ai voté socialiste,
04:58j'ai voté pour la première fois d'ailleurs pour Mitterrand en 81,
05:02et j'ai suivi le parcours des sociétés.
05:04Mais il y avait toujours quelque chose qui me gênait dans les partis politiques,
05:07c'était quelque chose d'indicible que je n'arrivais pas forcément à poser sur la table.
05:15Et puis un jour, en 2007, Villepinte, François Bayrou,
05:20une phrase, une seule, qui m'a fait basculer.
05:23Une idée est bonne parce qu'elle est bonne,
05:25pas parce qu'elle vient de la droite ou qu'elle vient de la gauche.
05:27C'est un peu comme Tony Blair qui disait,
05:28une politique économique n'est pas de droite ou de gauche,
05:30elle est bonne ou elle est mauvaise.
05:31Et ça, tout d'un coup, je me suis dit,
05:33ben oui, moi ça c'est parfaitement en accord avec mes idées,
05:36donc j'ai rejoint le MoDem en 2007,
05:38de manière un peu dilettante au départ, on va être honnête,
05:41et puis quand je me suis installé dans les Yvelines en 2011,
05:46là les choses se sont un peu précipitées,
05:48je suis rentré au bureau de la fédération départementale,
05:522014 je suis conseiller municipal,
05:542015 il manquait quelqu'un pour boucler la liste MoDem sur les régionales,
05:59à l'époque on était en alliance avec Valérie Pécresse,
06:02je suis 20ème sur la liste, je ferme la porte derrière moi,
06:04donc c'est un peu un coup de bol, j'aurais pu ne pas être élu,
06:06et puis 2017 Marc Fesneau me dit,
06:08ben écoute, t'es dans la 9ème circonscription des Yvelines,
06:11réputée imprenable puisqu'elle avait été redessinée par Pasqua et Pendreau
06:15pour l'offrir à Henri Cuc,
06:17donc elle ne devait pas échapper à la droite,
06:19écoute, vas-y, on verra bien si ça le fait ou pas.
06:22Ça l'a fait en 2017, ça l'a fait en 2022, et voilà.
06:26Question, comment vous êtes-vous rallié à Emmanuel Macron, Patrick Vignal ?
06:30Je vous demandais une réponse assez brève,
06:32et il y a la même chose à Bruno Milienne.
06:34Alors déjà, Bruno Milienne, il est dans la 9ème circonscription,
06:38comme moi, lui qui est inégalable.
06:41Alors un jour je me retrouve à la question,
06:44et je vois un jeune homme, classe, fit, costard-cravate,
06:48il me dit, tu es Patrick Vignal, je m'appelle Emmanuel Macron,
06:51je viens d'être nommé ministre de l'économie,
06:53et on me dit que tu fais des super visites ministérielles,
06:56que je veux venir chez toi.
06:57J'ai dit, écoute Emmanuel, tu me laisses le temps du dîner.
07:00A la fin du dîner, j'ai dit, écoute, la semaine dernière,
07:02j'étais avec un pêcheur extraordinaire, un pêcheur d'anguilles,
07:05qui s'appelle Roland Guerreiro,
07:07je te fais une visite de l'étang de l'or,
07:09je te fais rencontrer des jeunes extraordinaires à Lunel,
07:12vous savez, c'était une période, c'était très compliqué,
07:14avec Xavier Niel, on avait mis des ordinateurs,
07:17et les gamins travaillaient sur, justement, l'informatique,
07:20vous étiez très agiles avec les pouces,
07:22et le soir, tu rencontreras 500 chez l'entreprise.
07:25Et franchement, j'ai été bluffé,
07:27l'intelligence, l'activité, la réactivité,
07:31le soir, il ne prenait pas deux questions,
07:33dix questions, et il répondait,
07:35Bruno, tu m'as posé la question sur tel thème,
07:37Philippe sur tel thème,
07:38et là, j'ai vu quelqu'un d'exceptionnel,
07:40et j'ai dit à mes collègues,
07:41puisqu'on était neufs députés socialistes,
07:43j'ai dit, il a tout compris,
07:45il était en avance des autres,
07:47ceux en même temps qui ne correspondent plus aujourd'hui,
07:49qu'on soit clair,
07:50et là, j'ai trouvé quelqu'un de rapide,
07:52je ne vous cache pas qu'il m'a demandé
07:54de l'accompagner de suite avec Ferrand,
07:57avec Travers, avec Castaner,
08:00et moi, je ne pouvais pas,
08:01François Hollande m'avait fait gagner de 200 voix,
08:03j'ai dit, écoute, si François Hollande se représente,
08:06je suivrai François Hollande,
08:08après, l'aventure d'un mot ne m'allait pas,
08:10j'étais réformateur avec Valls et Collomb,
08:13donc j'ai parrainé et soutenu Emmanuel Macron.
08:15Et vous, Bruno Milienne ?
08:17L'histoire est plus complexe.
08:20Nous, on avait, on va être honnête,
08:22en 2017, au MoDem,
08:24on se posait la question de savoir
08:25si François n'allait pas candidater à la présidence,
08:28si François Bayrou n'allait pas candidater à la présidence.
08:30Et puis quand même,
08:31on voyait ce phénomène incroyable depuis avril 2016
08:34se propager partout en France,
08:36des meetings assez puissants,
08:38pareil, un intellect brillant,
08:41enfin, une intelligence hors du commun,
08:44et quelqu'un qui nourrissait d'espoir
08:47tous les gens qu'il rencontrait,
08:49enfin, il faisait se lever les foules.
08:51Alors, on était un peu circonspect au MoDem,
08:54et puis, François a été rencontré,
08:56la fameuse rencontre avec Emmanuel Macron
08:58qui a duré 2-3 heures,
09:00et je pense que François Bayrou a été bluffé aussi,
09:03par l'intelligence du Président,
09:05par sa clairvoyance,
09:07et puis c'est venu comme une espèce d'évidence
09:10que nous n'avions pas réussi en 2007,
09:13il allait le réussir en 2017,
09:15et on ne pouvait pas ne pas être de la partie.
09:17Et on a entendu rapidement la première rencontre
09:19à l'Assemblée Nationale à la Buvette,
09:21vous c'était comment avec Macron ?
09:22Alors la première rencontre, ça va vous faire rire,
09:24je dis tout moi, c'est catastrophique,
09:27c'était pendant l'affaire Benalla,
09:29Patrick s'en souvient,
09:31on est tous à la Maison d'Amérique Latine,
09:33où on attend le Président,
09:35où il a cette fameuse phrase,
09:36qu'il vient de me chercher.
09:38Vous ne l'aviez pas rencontré avant la présidentielle ?
09:40Je l'avais vu comme ça,
09:41mais avant la présidentielle, non,
09:42il n'y avait pas eu de rencontre vraiment face à face.
09:44Ah oui ?
09:45Non, on le voyait,
09:46mais moi je ne suis pas du genre à aller chercher le selfie,
09:49donc je ne m'approche pas des personnalités comme ça,
09:52je leur laisse de l'air en général.
09:54Et là, j'étais avec Christophe Malbrandt,
09:57dont se souvient Patrick Vignal,
09:59et il y avait toute la horde des députés
10:01qui étaient devant l'endroit
10:03où le Président allait s'exprimer,
10:05prêts à faire des selfies,
10:06à lui toucher le bras et machin,
10:07alors moi je ne supporte pas ça,
10:09et avec Christophe, tout d'un coup,
10:10on s'écarte un peu,
10:11on va dans le fond du jardin
10:13de la Maison d'Amérique Latine,
10:15on avait repéré un petit truc,
10:16il faisait du Bellota Bellota,
10:18Ah, le jambon de gland,
10:19il se pageait et il faisait bleu, oui.
10:21Et puis, moi je ne savais pas du tout
10:23par où le Président allait arriver,
10:24le premier député qu'on rencontre,
10:25il arrive par l'arrière,
10:26c'est moi.
10:27Ah oui ?
10:28Et donc il me serre la main,
10:29il connaissait mon nom,
10:30là je suis tombé un petit peu à l'inverse,
10:32il connaissait mon nom,
10:34il m'a transpercé avec ses yeux bleus,
10:37j'ai eu l'impression qu'on me lobotomisait.
10:39Ce mec a une puissance d'attraction
10:42hallucinante.
10:44Vous êtes bien sur Sud Radio,
10:45il est 13h15,
10:46on continue cet entretien sur le macronisme,
10:48avec deux anciens députés,
10:50Bruno Millienne et Patrick Vignal,
10:51vous voulez réagir ?
10:52Manu attend vos appels au 0826 300 300.
10:56Sud Radio, parlons vrai.
10:58Parlons vrai.
10:59Sud Radio, parlons vrai.
11:02Sud Radio, dans tous ses états,
11:04Philippe David.
11:07Et on fait le bilan du macronisme
11:09avec deux anciens députés macronistes
11:11qu'on aime beaucoup sur Sud Radio
11:12parce qu'ils parlent vrai.
11:13Bruno Millienne, ancien député modem
11:15de la 9e circonscription des Yvelines
11:17et Patrick Vignal, ancien député renaissance
11:19de la 9e circonscription de l'héros.
11:22Le 9 est à la mode aujourd'hui sur Sud Radio.
11:26Alors, je voudrais vous poser une question,
11:27mais pour une réponse rapide.
11:29Vous dites qu'il vous a scotché tous les deux,
11:31mais quel personnage est-il Bruno Millienne ?
11:35C'est difficile à définir.
11:37Moi, je pense que c'est un esprit
11:39excessivement brillant
11:41qui voit les choses,
11:42qui sent les choses.
11:43En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
11:45Il n'y a qu'à voir.
11:46Pour ceux qui ont assisté
11:47au fameux grand débat du président,
11:49moi j'assiste à celui d'Evry, 5 heures.
11:51C'est impressionnant de voir un homme
11:52être capable de répondre
11:53à toutes les questions qu'on lui pose
11:54sans aucune fiche.
11:56Enfin, c'est...
11:58Voilà, il impressionne, il est brillant.
12:01Est-ce que le fait d'être aussi intelligent
12:03et aussi brillant n'est pas justement
12:05le mauvais côté de la facette aussi ?
12:08C'est-à-dire qu'il n'arrive pas
12:09à voir en face de lui
12:10des gens à sa hauteur
12:11et finalement il décide tout tout seul ?
12:13C'est peut-être une des réponses
12:14qu'on pourrait avoir.
12:15Patrick Vignal ?
12:16Oui, je partage l'analyse de Bruno,
12:18mais ce que disait Bruno
12:19quand il est venu chez moi,
12:21il a un regard perçant.
12:22Il avait, parce que ces temps d'usure,
12:25les crises successives l'ont fatigué.
12:27Mais je me rappelle des gens
12:28qui étaient de la CGT,
12:29il me disait le lendemain,
12:31quand il nous parlait,
12:32on avait l'impression
12:33qu'on était la personne
12:34la plus importante à ses yeux pour lui.
12:37C'est ce que dit tout le monde.
12:39Oui, je pense qu'il va très très vite.
12:41Vous savez quoi ?
12:42En fait, il va trop vite.
12:43Il va trop vite et peut-être
12:45ce qu'il a péché,
12:47c'est qu'en fait il avait un entourage
12:49trop de techno.
12:51Il y a manqué des gens d'humilité,
12:53de chair,
12:54de gens de territoire,
12:55des élus locaux.
12:57Et c'est vrai que chaque fois,
12:59dans ces décisions quand même,
13:01parce que moi je vais être clair,
13:03avec Bruno on partage ça,
13:05je vois aujourd'hui des gens
13:06qui sont en train de lui jeter
13:08des sauts de merde,
13:10excusez-moi du terme
13:11parce que je suis en colère,
13:12alors qu'hier c'était
13:13demain la porte de l'Élysée
13:14pour avoir un poste de ministre.
13:16Donc on a un président
13:17qui va trop vite,
13:18qui peut-être anticipe trop
13:20et qui surtout ne prend pas le temps.
13:22C'est le cas de la réforme
13:23des retraites,
13:24moi j'avais échangé avec lui,
13:25j'avais dit c'est explosif.
13:27Les Français ne veulent pas obéir,
13:28ils veulent adhérer,
13:29et en fait il est allé peut-être
13:31trop vite dans ce mandat,
13:32il faut qu'il prenne un petit peu
13:33le temps de faire confiance aux gens.
13:35Alors en 2017,
13:36vous êtes élu député
13:37pour la première fois,
13:38Bruno Millen,
13:39on va faire le bilan
13:40du premier quinquennat Macron
13:41à l'Assemblée nationale.
13:42Alors il y a eu le Covid,
13:43il y a eu les gilets jaunes
13:44avant le Covid,
13:45il y a eu plein de choses.
13:46Comment c'était l'ambiance
13:47à l'Assemblée ?
13:48Parce qu'il disait
13:49« soyez fiers d'être des amateurs »
13:50comme il y avait plein
13:51de nouveaux députés comme vous.
13:52Ça c'était pas forcément
13:53la meilleure phrase
13:54qu'il ait sortie,
13:55« soyez fiers d'être des amateurs ».
13:56Il nous en a sorti
13:57quelques-unes des phrases
13:58qui n'étaient pas forcément
13:59les bienvenues.
14:00Mais non,
14:01ça a été un apprentissage.
14:02Pour moi,
14:03Patrick avait déjà eu
14:04cinq ans de mandat,
14:05mais moi c'était le premier.
14:06Le premier truc,
14:07c'est qu'on est
14:08dans une lessiveuse.
14:09On cherche à trouver
14:10le bouton essorage
14:11pour pouvoir sortir
14:12à peu près propre,
14:13et puis finalement
14:14on y arrive.
14:15Ça a été tout de suite
14:17avec les oppositions.
14:18Moi, je n'ai qu'un seul regret,
14:19si je dois en avoir un
14:20sur cette période
14:212017-2022,
14:22et je le dis en toute amitié
14:23avec Patrick,
14:24parce qu'il partage
14:25ce point de vue-là,
14:26c'est que
14:27des trois composantes
14:28ou des deux composantes,
14:29je ne sais plus
14:30combien en étaient,
14:31non, il y avait trois composantes
14:32de la majorité présidentielle,
14:33il y en a une
14:34qui a été quand même
14:35assez méprisante,
14:36assez hautaine,
14:37assez arrogante
14:38vis-à-vis de ses partenaires
14:39et vis-à-vis
14:40des oppositions
14:41qui sont là.
14:42C'est-à-dire
14:43qu'il y a eu
14:45vis-à-vis des oppositions.
14:46Et moi, je pense sincèrement
14:47avec le recul...
14:48Vous visez Renaissance, là,
14:49qui s'appelait La Reine
14:50à l'époque.
14:51Oui, oui, oui.
14:52Alors qu'on devait faire
14:53de la politique autrement.
14:54Mais je sais que
14:55Patrick partage ça.
14:56Non, on est sur un point
14:59de faire de la politique
15:00autrement, nous.
15:01Et je pense que
15:02parce qu'on a été comme ça,
15:03et c'est le fait majoritaire
15:04qui fait ça,
15:05effectivement,
15:06parce qu'on a été comme ça,
15:07eh bien en 2022,
15:08quand il a fallu construire
15:11des alliances
15:12avec les oppositions,
15:13eh bien ils nous ont fait
15:14des bras d'honneur
15:15et ils ont eu raison.
15:16Quant au bilan 2017-2022,
15:18je ne renierai rien du bilan.
15:20Pour moi, il a été excellent.
15:22Et je pense que dans l'histoire,
15:23on s'en souviendra,
15:24jamais des gouvernements
15:26et un président
15:27n'ont autant soutenu le pays
15:29que ce président-là
15:30et les différents gouvernements
15:32qui ont été présents
15:33entre 2017 et 2022.
15:34Patrick Vignalé,
15:35quelle ambiance
15:362017-2022 ?
15:37Vous vous en êtes
15:38à votre second mandat ?
15:39On va dire que vous connaissez
15:40déjà un peu la boutique.
15:42Je vais vous donner
15:43un exemple précis.
15:44On était 350,
15:46une majorité absolue.
15:47On écrasait le modem.
15:49On écrasait Horizon.
15:50J'ai un exemple, Philippe.
15:52Vous savez que j'ai porté
15:53une loi qui est partie
15:54d'un collectif.
15:55L'association Porte-mon-nom
15:57sur le changement de nom
15:58issu de l'affiliation.
15:59En 2021,
16:004 000 personnes demandées.
16:02On est à 150 000.
16:04Inceste, viol,
16:05des femmes qui ont été battues,
16:07qui voulaient rajouter
16:08le nom de la mère
16:09ou enlever le nom
16:10de ce salopard de bourreau.
16:11Vous savez quoi ?
16:12Mon groupe En Marche
16:13a refusé que ce soit moi
16:15parce que j'étais un socialiste
16:17grand de gueule de gauche.
16:18Et c'est avec le garde des Sceaux
16:20que nous avons porté cette loi.
16:22Et si on a perdu 103 députés,
16:24c'est parce que Bruno a raison.
16:26Quand le président dit
16:27« soyez fiers d'être des amateurs »,
16:29il se trompe.
16:30La politique,
16:31ce n'est pas un métier,
16:32mais c'est un engagement.
16:34C'est des valeurs.
16:35C'est du respect.
16:37C'est de l'humilité.
16:39Vous savez,
16:40et ça, ça nous a manqué.
16:41Et quand on réfléchit,
16:43ce manque de 100 députés en 2022,
16:46aujourd'hui nous coûte.
16:47Donc effectivement,
16:48la nouvelle Macronie,
16:49il y avait des gens géniaux
16:51de la société civile,
16:52je pense à des jeunes
16:53en renouvellement de femmes.
16:54Mais les gens qui arrivaient,
16:56d'un coup,
16:57ils se retrouvaient comme ça,
16:58parlementaires,
16:59à parler à un préfet,
17:00à faire de la télé.
17:02Et ça a monté la tête de certains
17:04et ça, ça nous a pesé.
17:05Et là,
17:06peut-être que le président
17:07a une responsabilité
17:08dans le « à même temps ».
17:09Il avait raison du « à même temps ».
17:11Sauf qu'à un moment donné,
17:12il fallait aussi qu'on respecte
17:14et qu'on puisse asseoir
17:16un vrai parti,
17:17Philippe David.
17:18On n'a pas de parti.
17:19Renaissance, c'est déculé.
17:21Moi, au PS,
17:22j'étais secrétaire de section,
17:23j'allais afficher,
17:24j'avais 100 militants,
17:25on refaisait le monde,
17:26on n'était pas d'accord,
17:27mais on dialoguait.
17:28Et ça,
17:29aujourd'hui,
17:30ça manque dans le paysage politique.
17:32C'était un peu,
17:33chacun orange,
17:34tout le monde orange
17:35et ne voir qu'une tête,
17:36c'est ça ?
17:37Non, non,
17:38c'était pas ça.
17:39Mais vous voyez bien
17:40qu'En Marche,
17:41qui est devenu Renaissance après,
17:42c'est un conglomérat
17:43de gens qui viennent
17:44de différents horizons,
17:45dont certains n'avaient pas fait de politique.
17:47Vous ne construisez pas
17:48un parti politique
17:49sans être enraciné localement.
17:50Pourquoi le modem
17:51est encore debout
17:52après tant d'années
17:53alors qu'on en a traversé
17:54des tempêtes ?
17:55C'est parce que,
17:56localement,
17:57on est implanté,
17:58parce qu'on a une histoire,
18:00on a un ADN,
18:01on a des valeurs
18:02qu'on a portées
18:03et qu'on a défendues
18:04depuis plus de 100 ans,
18:05maintenant.
18:06Donc voilà,
18:07ça ne se fait pas en 7 ans.
18:08Donc oui, désolé,
18:09le parti Renaissance,
18:10pour moi,
18:11ça va être compliqué
18:12en 2027
18:13de continuer.
18:14Eh bien,
18:15justement,
18:16on va en parler
18:17dans quelques instants
18:18du bilan du macronisme
18:19et puis de ce deuxième quinquennat
18:20qui est en cours
18:21et qui est,
18:22on peut le dire,
18:23pas franchement
18:24un long fleuve tranquille.
18:25Vous mirez,
18:26le premier entre les Gilets jaunes
18:27et le Covid
18:28ne l'avait pas été non plus.
18:29Vous voulez réagir ?
18:30Manu attend vos appels
18:31au 0826-300-300.
18:32Ainsi, bien sûr,
18:33que Bruno Miguel
18:34et Patrick Vignal
18:36Sud Radio
18:37dans tous ses états
18:40Philippe David
18:43Sud Radio
18:44dans tous ses états
18:45Philippe David
18:47Et on a le bonheur
18:48d'avoir avec nous
18:49Bruno Millienne,
18:50ancien député Modem
18:51de la 9e circonscription
18:52des Yvelines
18:53et Patrick Vignal,
18:54ancien député Renaissance
18:55de la 9e circonscription
18:56de l'Hérault
18:57pour tirer le bilan
18:58du macronisme.
18:59On a fait
19:00le premier quinquennat.
19:01Patrick Vignal,
19:02quand vous êtes réélu
19:03en 2022,
19:05qu'est-ce que vous pensez
19:06que devraient être
19:07les priorités
19:08du nouveau gouvernement ?
19:10En fait,
19:11ce que j'ai proposé
19:12au président,
19:13je lui ai dit
19:14on manque
19:15d'ancrage local.
19:16Créer un ministère
19:17de l'Action territoriale
19:18et un bureau
19:19des solutions,
19:20on ne gagnera pas
19:21uniquement
19:22avec l'économie
19:23et la baisse du chômage.
19:24On gagnera
19:25avec des ancrages,
19:26on gagnera
19:27quand les gens
19:28ne diront pas
19:29c'est leur vie,
19:30c'est pas la nôtre.
19:31Et donc,
19:32le vrai débat,
19:33c'était peut-être,
19:34et on s'est trompé,
19:35peut-être mettre
19:36pas des ministres techno
19:37quand vous avez
19:38quelqu'un
19:39comme Dupond-Moriti,
19:40c'est un homme
19:41on peut aimer ou pas,
19:42mais c'est un homme
19:43de conviction,
19:44de chair,
19:45et je pense qu'on a manqué
19:46si vous voulez,
19:47de maillons.
19:48On a eu des ministres
19:49tellement techno
19:50qu'on ne comprenait
19:51pas ce qu'ils disaient.
19:52Donc, on a manqué
19:53cette proximité,
19:54on a manqué
19:55si vous voulez,
19:56de faire une osmose
19:57avec les Français.
19:58Et pourtant,
19:59Emmanuel Macron,
20:00moi je peux vous dire,
20:01j'ai fait ces débats
20:02parce qu'il est techno,
20:03il n'a pas besoin
20:04de fiches,
20:05en fait,
20:06il comprend
20:07comment ça fonctionne,
20:08mais je pense qu'il a eu du mal
20:09à se reposer
20:10sur les corps intermédiaires
20:11et sur les élus locaux.
20:12C'est l'erreur
20:13qu'on a faite.
20:14En fait,
20:15le maire,
20:16il est élu
20:17et il met à 80%
20:18de ses administrés.
20:19On n'a pas parlé au maire,
20:20on n'a pas parlé
20:21au président des départements,
20:22on n'a pas parlé
20:23au président de région.
20:24Il fallait qu'on fasse
20:25de la politique
20:26et en fait,
20:27on a fait de la techno.
20:28Et la techno,
20:29Philippe David,
20:30ça ne marche pas.
20:31Les gens politiques
20:32qui sont des techno,
20:33parce que c'est
20:34deux métiers différents.
20:35Bruno Milienne,
20:36j'avoue aussi
20:37que la techno,
20:38ce n'est pas mon genre musical
20:39préféré,
20:40soyons très clairs.
20:41Il est très rap,
20:42Philippe David,
20:43en fait.
20:44Il est très rap
20:45et reggae,
20:46il faut le savoir.
20:47Non mais,
20:48moi je rejoins
20:49ce que dit Patrick,
20:50ce n'est pas pour dire
20:51toujours la même chose
20:52que lui,
20:53mais on a déshumanisé
20:54la politique
20:55sur le deuxième mandat.
20:56On a déshumanisé la politique.
20:57On a besoin
20:58de parler aux gens
20:59avec de l'empathie,
21:00avec de l'écoute,
21:01avec de la compréhension.
21:02On n'est pas tout le temps
21:03d'accord avec les gens,
21:04mais on a fait des campagnes
21:05où on a,
21:06tous les deux,
21:07on a rencontré des gens
21:08qui n'étaient pas d'accord
21:09avec nous.
21:10Ça n'empêche pas
21:11de discuter,
21:12de les écouter,
21:13d'essayer de comprendre.
21:14Ça, on ne l'a pas fait.
21:15Il y a des erreurs
21:16dans la façon
21:17dont le Président
21:18a mené,
21:19finalement,
21:20son mandat de Président,
21:21pas forcément
21:22sur les décisions
21:23qu'il a prises,
21:24mais sur la façon
21:25de mener ce mandat.
21:26Par exemple,
21:27il n'a jamais reçu,
21:28je trouve,
21:29je ne cours pas
21:30après les petits fours,
21:31mais il n'a jamais reçu
21:32des députés à déjeuner
21:33de sa majorité,
21:34comme pouvait le faire
21:35très bien
21:36Jacques Chirac.
21:37Donc, le Président
21:38n'a qu'un son de cloche
21:39au château,
21:40à l'Élysée,
21:41il n'a qu'un son de cloche,
21:42son entourage proche.
21:43C'est un homme seul ?
21:44Ah ben oui,
21:45comme tous les Présidents.
21:46Mais tous les Présidents
21:47sont des hommes seuls.
21:48Ils sont rares
21:49ceux qui ont su garder
21:50suffisamment de liens
21:51avec leurs députés,
21:53notamment,
21:54ou avec des élus locaux.
21:55Alors,
21:56on va le dire
21:57que les anciens
21:58partis de gouvernement,
21:59la droite et la gauche,
22:00allaient très bien le faire
22:01à une certaine époque.
22:02Ça a commencé à s'effacer
22:03un petit peu
22:04sous Sarkozy,
22:05et sous Hollande aussi.
22:06Et c'est dommage,
22:07parce que ce lien
22:08ombilical
22:09avec la terre,
22:10avec le terrain,
22:11il est absolument nécessaire
22:12au Président.
22:13Alors,
22:14je comprends bien,
22:15un Président
22:16a un agenda de dingue,
22:17c'est compliqué
22:18de tout faire rentrer dedans,
22:19mais il devrait tous
22:20faire des moments
22:21comme ça,
22:22de rencontres
22:23avec les élus locaux,
22:24de rencontre
22:25avec les élus locaux,
22:26de rencontre
22:27avec les élus locaux,
22:28avec leurs députés,
22:29voire même avec
22:30les députés des oppositions.
22:31Ils ont besoin
22:32qu'on leur remonte
22:33des choses du terrain.
22:34Patrick Vignal,
22:35pas plus tard qu'hier,
22:36Gilles Legendre,
22:37vous l'avez bien connu,
22:38c'était votre patron
22:39au groupe,
22:40enfin votre Président
22:41au groupe Renaissance,
22:42a dit
22:43« Depuis 2022,
22:44le en même temps
22:45se déglingue ».
22:46Mais est-ce que
22:47le en même temps,
22:48ça a marché
22:49à un moment,
22:50parce qu'on ne peut pas
22:51toujours ménager
22:52la chèvre et le chou ?
22:53Écoutez,
22:54le en même temps,
22:55il a marché
22:56en 2017.
22:57Je vous rappelle
22:58que si François Fillon
22:59n'a pas l'affaire Penelope,
23:00il est élu
23:01Président de la République,
23:024 millions de voix
23:03à la primaire.
23:04Donc,
23:05on avait une période
23:06où les partis politiques
23:07étaient très compliqués,
23:08ils n'étaient pas
23:09en odeur de sainteté.
23:10On a un Président
23:11brillant,
23:12rapide,
23:13qui dit
23:14« Je rassemble
23:15tout le monde ».
23:16Et donc,
23:17ça a marché,
23:18sauf que l'en même temps
23:19ne peut plus fonctionner.
23:20Il faut créer
23:21des blocs,
23:22des vrais blocs
23:23de gauche
23:24et de droite républicaines.
23:25Et le fait
23:26d'avoir mis en place
23:27une politique
23:28où on abat
23:29la droite
23:30et la gauche,
23:31on a des extrêmes
23:32à l'arrivée.
23:33En ce qui concerne
23:34Gilles Dejandre,
23:35moi,
23:36je peux comprendre
23:37son amertume.
23:38Vous savez pourquoi ?
23:39Un jour,
23:40on l'appelle,
23:41on lui dit
23:42« Tu n'as plus ta circole,
23:43elle sera donnée
23:44à Stéphane ces journées ».
23:45Même si Gilles est décalé,
23:46on ne peut pas lui faire ça.
23:47Et après,
23:48j'ai envie
23:49d'y envoyer un signal.
23:50On n'a pas le droit
23:51en ce moment
23:52de taper sur le Président
23:53de la République.
23:54Quand on est
23:55des paroles libres,
23:56moi,
23:57j'échange beaucoup
23:58avec le Président
23:59par SMS.
24:00Je peux vous dire
24:01que je n'ai jamais été tendre.
24:02Mais il nous a fait lire,
24:03en tout cas,
24:04ce qui me concerne
24:05en 2017,
24:06en 2022.
24:07Et c'est trop facile aujourd'hui.
24:08On n'a plus que jamais
24:09besoin de niquer.
24:10Philippe David,
24:11vous voyez bien,
24:12il y a 160 députés
24:13de la Macronie.
24:14J'ai l'impression
24:15que chacun
24:16est auto-entrepreneur.
24:17Donc,
24:18s'il y a eu des Bruno
24:19et des Vignelles
24:20qui disaient les choses
24:21au Président,
24:22ça aurait mieux marché.
24:23Régulièrement,
24:24nous étions invités
24:25à prendre un apéritif.
24:26Et on disait
24:27à François Hollande,
24:28Monsieur le Président,
24:29en Occitanie,
24:30on a un problème
24:31de viticulture,
24:32on a un problème
24:33d'agriculture.
24:34Et lui notait.
24:35Ça nous a manqué
24:36cette relation
24:37avec le Président
24:38de la République.
24:39Ça nous a manqué
24:40parce que c'est ça
24:41la chair.
24:42C'est ça
24:43les remontées
24:44des territoires.
24:45On a besoin
24:46de faire des débats
24:47des gilets jaunes.
24:48Mais quand même,
24:49quand vous avez
24:50300 mecs,
24:51hommes et femmes
24:52utilisez-les,
24:53dites-leur
24:54c'est quoi qui ne fonctionne pas,
24:55comment on peut améliorer.
24:56Et ça a manqué,
24:57si vous voulez,
24:58cette relation directe
24:59du Président
25:00avec ses représentants
25:01sur le territoire.
25:02Vous êtes d'accord
25:03avec Gilles Le Gendre
25:04qu'on dit que depuis 2022,
25:05le « en même temps »
25:06se déglingue ?
25:07Je comprends
25:08ce que veut dire
25:09Gilles Le Gendre,
25:10mais ce n'est pas
25:11le « en même temps »
25:12qui se déglingue.
25:13Il faut qu'on prenne
25:14nos responsabilités.
25:15On n'a pas été bon
25:16sur le partage
25:17de la responsabilité
25:18de la gestion de la France
25:19avec d'autres.
25:20C'est ce que je reviens
25:21sur l'époque
25:222017-2022.
25:23Et moi,
25:24là,
25:25j'ai une différence
25:26avec Patrick
25:27qui veut remettre deux blocs.
25:28Moi,
25:29je n'ai qu'une boussole,
25:30c'est le bon sens.
25:31Je n'ai qu'une boussole,
25:32c'est le bon sens.
25:33C'est le pragmatisme
25:34et le réalisme.
25:35Qu'est-ce qui va
25:36le mieux
25:37aux Français ?
25:38Si on regarde aujourd'hui,
25:39on va être clair,
25:40les trois blocs
25:41représentent quoi ?
25:42Le Rassemblement National
25:43représente un besoin
25:44de plus de sécurité
25:45et de moins d'immigration.
25:46Le Bloc Central
25:47représente quoi ?
25:48Il représente
25:49un besoin
25:50d'égalité économique
25:51pour les entreprises
25:52parce qu'elles ont besoin
25:53de prévisibilité
25:54et pas de choc fiscal
25:55tous les 5 matins.
25:56Et le Bloc de Gauche
25:57représente
25:58le côté social
25:59que peut-être nous,
26:00nous n'avons pas assez développé,
26:01ce besoin de pouvoir d'achat,
26:02ce besoin de reconnaissance.
26:03Eh bien ça,
26:04je suis désolé,
26:05vous regardez l'Assemblée
26:06aujourd'hui,
26:07il n'y a pas de majorité
26:08pour faire les trois choses.
26:09Quand le Bloc de Gauche
26:10nous dit
26:11qu'il faut appliquer
26:12notre programme
26:13avec notre programme
26:14et tout notre programme,
26:15c'est de la foutaise.
26:16Il y a 70% des Français
26:17qui n'en veulent pas
26:18de leur programme.
26:19Donc il faut qu'à un moment,
26:20c'est pas dur en même temps,
26:21mais il faut qu'à un moment,
26:22les gens arrivent
26:23à travailler ensemble.
26:24Patrick Vignal,
26:25Bruno Milienne,
26:26ça réagit au 0826-300-300
26:28et on a Lila de Lyon.
26:30Lyon, on écoute Sud Radio
26:31sur 105.8 en FM
26:33qui veut vous interpeller.
26:34Bonjour Lila.
26:35Bonjour à vos deux invités.
26:38D'abord, j'ai réagi
26:40dès que j'ai entendu
26:41vos deux députés
26:42ou ex-députés,
26:43je ne sais plus.
26:44Ex-député, oui.
26:45Et puis M. Trivas,
26:46je le vois souvent sur les plateaux.
26:47Donc je voulais vous dire,
26:49ils ont parlé d'abord
26:50de séduction.
26:51Et comment ils ont été
26:53en fait séduits,
26:54et notamment M. Trivas,
26:55parce que M. Macron
26:56connaissait son prénom.
26:58C'est pas M. Trivas,
26:59c'est M. Vignal.
27:00Patrick Vignal.
27:01Vignal, pardon.
27:02M. Vignal, donc là,
27:04ils ont parlé de séduction.
27:06Mais moi, je voudrais
27:07vous dire quelque chose.
27:08Les Français,
27:09en tout cas,
27:11pour les deux élections,
27:13face au Rassemblement national,
27:15ils ont tout fait
27:16pour que M. Macron
27:17soit en haut de la pyramide.
27:19Et c'est dommage
27:21que M. Macron,
27:22ou on l'aime,
27:23ou complètement,
27:24on ne le supporte pas.
27:25Et ce qui m'embête,
27:26c'est ce que je me dis.
27:27Comment se fait-il
27:28que cet homme
27:29a préféré,
27:30après les Gilets jaunes,
27:31aller parler au maire
27:32et n'a pas parlé aux Français ?
27:33Quand il était à l'étranger,
27:34il est traité de gaulois réfractaire.
27:36Et quand il en a eu besoin,
27:37c'est mes chers compatriotes.
27:38Et aujourd'hui,
27:39il fait une lettre,
27:40au lieu d'aller carrément
27:41sur un plateau de télévision
27:43et parler les yeux dans les yeux
27:45aux Français,
27:46comme il parle les yeux
27:47dans les yeux
27:48à certaines personnes,
27:49notamment ses députés.
27:50– Alors, Lila,
27:51beaucoup de questions à la fois.
27:52OK, on commence
27:53avec Patrick Vignal.
27:54On va commencer avec vous.
27:57Finalement, Emmanuel Macron,
27:59il a été élu deux fois plus,
28:01ces Gilets jaunes,
28:02ont voté contre Marine Le Pen
28:03que pour Emmanuel Macron.
28:05Est-ce que pour vous,
28:06c'est audible ce que dit Lila ?
28:07– Pas la première fois.
28:08– Mais Lila a la raison.
28:10Ce que je voudrais vous dire,
28:11c'est que Lila,
28:12il y a l'usure du pouvoir.
28:14Emmanuel Macron,
28:15en 2022,
28:16quand il gagne,
28:17moi je lui dis,
28:18ça va être très dur ton mandat,
28:20parce que les petits chevaux
28:21sont sortis de l'écurie.
28:22Et d'un museau,
28:23on ne peut pas vous représenter.
28:25Vous avez déjà,
28:26dans votre majorité,
28:27parce que ça commence comme ça,
28:28protégez-moi de mes amis,
28:30je m'occupe de mes ennemis.
28:31Et vous avez déjà la suite.
28:33Et c'est vrai que là,
28:35la difficulté du président,
28:36c'est que peut-être
28:37qu'il parle trop.
28:38Et donc nous,
28:39on lui a dit,
28:40Monsieur le Président,
28:41laissez mener la campagne
28:42à Gabriel Attal.
28:43La lettre,
28:44c'était si vous voulez,
28:45pour éviter d'occuper l'espace.
28:47Et vous avez raison,
28:48Madame.
28:49Ou on aime,
28:50ou on déteste Emmanuel Macron.
28:51Je vous rassure,
28:52votre serviteur,
28:53c'est pareil.
28:54Ou les gens même me disent,
28:55on vous soutient,
28:56ou ils me détestent.
28:57Et ça,
28:58c'est français en fait.
28:59Pourquoi ?
29:00Parce qu'on laisse pas indifférent.
29:01Je pourrais vous parler
29:02de Bruno Millen,
29:03on l'aime,
29:04on le déteste.
29:05De Gérald Darmanin,
29:06de Éric Dupond-Moretti,
29:07ou de Philippe David.
29:08En fait,
29:09en France,
29:10quand les gens sont transparents,
29:11ils n'en ont pas de l'émotion.
29:12Et donc,
29:13Emmanuel Macron,
29:14il a ce côté émotionnel.
29:15Ou on l'aime,
29:16ou on le déteste.
29:17Et je trouve que c'est
29:18un petit peu dommage,
29:19parce qu'on doit parler
29:20de la France.
29:21Et donc,
29:22à l'international,
29:23il est apprécié,
29:24et au niveau national,
29:25il peut être détesté.
29:26J'assume que ces formules,
29:27quelques formules,
29:28n'étaient pas forcément
29:29les besoins infractaires,
29:30n'étant pas excellents.
29:31Ou ceux qui ne sont rien.
29:32Bruno Millen,
29:33ce que dit Lila de Lyon,
29:34c'est que
29:35c'est un peu
29:36l'inverse.
29:38Bruno Millen,
29:39ce que dit Lila de Lyon,
29:41une chose importante,
29:42est-ce que c'est vrai
29:43que ces formules,
29:44les gaulois réfractaires,
29:45ceux qui ne sont rien,
29:46et qu'il est quand même
29:47excessivement clivant,
29:48ça n'a pas porté préjudice
29:50à la majorité,
29:51et à vous, donc ?
29:53Ça a porté préjudice
29:54au Président, surtout.
29:55Oui, aussi à lui-même.
29:56Ça commence par porter préjudice
29:57au Président.
29:58Moi, je voudrais revenir
29:59quand même sur ce que disait Lila.
30:00Moi, je ne pense pas que 2017,
30:01ce soit une élection
30:02de barrage
30:03au Rassemblement national.
30:042017,
30:05c'est une élection
30:06d'envie
30:07de changement
30:08par un homme
30:09qui a su lever les foules.
30:10Il a su lever les foules.
30:12Moi, qui étais un petit peu
30:13dubitatif au débat,
30:15je l'ai vu,
30:16enfin, on l'a vu faire.
30:18Ce Président,
30:20ce jeune Président,
30:21était capable d'emmener avec lui
30:22tout le monde.
30:23Bon, après,
30:24les choses ont changé,
30:25les petites phrases.
30:26Mais les petites phrases,
30:27oui,
30:28certaines petites phrases
30:29où, sur le fond,
30:30il a raison,
30:31je suis désolé de le dire,
30:32mais ça ne se dit pas comme ça.
30:33Mais ça ne se dit pas comme ça.
30:34Quand vous dites
30:35à quelqu'un
30:36qui cherche du boulot,
30:37vous n'avez qu'à traverser la rue
30:38pour le trouver.
30:39Non, vous ne faites pas ça comme ça.
30:40Vous prenez le mec par le bras,
30:41vous lui dites
30:42Monsieur,
30:43vous travaillez dans quel secteur ?
30:44Ah, ok, d'accord.
30:45Vous dépendez de quel
30:46pôle emploi ?
30:47On va vous accompagner
30:48et je vous promets
30:49que d'ici une semaine,
30:50vous avez du boulot.
30:51Et après,
30:52vous pouvez illustrer
30:53et je vous le promets
30:54parce que je sais que
30:55si on traverse la rue,
30:56on a du boulot.
30:57Bon, ben voilà.
30:58On a eu à le subir.
30:59Il l'a subi.
31:00La détestation
31:01qu'ont les gens pour Emmanuel Macron
31:03dans ces petites phrases.
31:04Et c'est dommage
31:05parce qu'on a été jugé
31:06sur la forme
31:07et pas sur le fond.
31:08Merci beaucoup, Lila.
31:09Oui, un mot très court,
31:10Patrick Vignal.
31:11C'est important
31:12ce que dit Bruno.
31:13Je l'ai vécu, moi,
31:14quand il est venu
31:15à mon déplacement
31:16et quand je fais des plateaux
31:17avec des gens
31:18qui me disaient
31:19on ne veut plus Macron.
31:20Et quand je pars du programme,
31:21ils me disent
31:22ah non, mais il a fait le job.
31:23Et comme dit Bruno,
31:24c'était sur la forme, en fait.
31:26Quand il est venu chez moi
31:27l'après-midi,
31:28on est face à des gens
31:29et on se retrouve
31:30avec deux jeunes
31:31qui disaient Emmanuel Macron
31:32toi, tu as un costume
31:33à 4 000.
31:34Et enfin, Emmanuel, il dit
31:35si tu veux un costume,
31:36va travailler.
31:37Comme le dit Bruno,
31:38moi, j'aurai lieu aux jeunes
31:39qui, d'ailleurs,
31:40ont eu un costume
31:41parce qu'ils étaient
31:42dans le service
31:43de pompe funèbre.
31:44Je dis, tu sais,
31:45si tu veux avoir un costume,
31:46j'ai des formations,
31:47j'ai envie que tu fonctionnes.
31:48Et c'est ça, Philippe,
31:49si vous voulez,
31:50c'était sur des réponses
31:51trop directes
31:52et non politiques.
31:53Sud Radio,
31:54il est 13h42.
31:55On remercie Lila Delion.
31:56Tiens, on va passer
31:57du tablier de sapeur
31:58dans quelques instants.
31:59On va passer du tablier de sapeur
32:00dans quelques instants
32:01pour les tripoux du Rouer
32:02puisqu'on a Serge Delaveron
32:03qui nous appelle
32:04au 0826 300 300
32:05pour vous interpeller, messieurs.
32:06On se retrouve
32:07dans quelques instants.
32:08Sud Radio,
32:09dans tous ses états,
32:10Philippe David.
32:11Sud Radio,
32:12dans tous ses états,
32:13Philippe David.
32:14Et on fait le bilan
32:15du macronisme
32:16avec Bruno Millien,
32:17l'ancien député Modem
32:18et Patrick Vigna,
32:19l'ancien député Renaissance.
32:20Ça réagit bon coup,
32:21direction Laveyron
32:22qui, d'ailleurs,
32:23n'a pas été
32:24à l'élection
32:25et qui, d'ailleurs,
32:26n'a pas été
32:27à l'élection
32:28sur la gridouillette.
32:29Ça réagit bon coup,
32:30direction Laveyron.
32:31Bonjour, Serge.
32:32Bonjour,
32:33Monsieur David.
32:34Je suis ravi
32:35et bonjour
32:36à Monsieur Patrick Vigna
32:37et également à Monsieur Millien.
32:38Et je voudrais tout simplement
32:39poser une question
32:40à Monsieur Vigna
32:41puisque,
32:42au passé,
32:43j'ai eu l'occasion
32:44d'être étudiant
32:45sous la période
32:46où Georges Frèche
32:47a renseigné
32:48à l'université.
32:49Alors,
32:50je voulais lui demander
32:51tout simplement
32:52s'il ne nous
32:53correspond pas
32:54à ses engagements
32:55avec le Pôle Public
32:56Il n'y avait pas un gouffre quand on a connu Georges Frêche qui collait ses affiches avec les étudiants pour faire campagne lorsqu'il a battu Maître Delmas pour la conquête de la mairie de Montpellier.
33:12Et le personnage qu'est M. Macron, pour qui moi personnellement je n'ai aucune haine, mais que je considère comme un paratonnerre qui actuellement ne fait que tout simplement hériter, se ramasser tout l'héritage des 40 ou 50 années de politique qui se sont suivies.
33:32Et ensuite je voudrais tout simplement lui rappeler que Georges Frêche par ailleurs, vu sa culture et l'esprit d'entreprise qu'il avait, Mitterrand n'avait surtout pas arrêté de le prendre comme ministre.
33:49Et je dirais que ce sont surtout des personnages de cet ordre-là dont nous manquons aujourd'hui, c'est-à-dire celui qui qualifiait à l'époque de délinquant les deux membres du conseil constitutionnel dont j'ai oublié le nom.
34:06L'un d'entre eux étant Maître Dumas qui s'était livré à une petite magouille qui avait permis de blanchir certains hommes politiques qui finalement étaient corrompus dans des affaires de financement, etc.
34:19Vous connaissez mieux que moi. Et puis si vous avez l'occasion, M. Vignal, puisque vous êtes judoka, je souhaiterais que vous donniez le bonjour à M. Christian Bénézis que j'ai également rencontré par le passé.
34:30Ah bah écoutez, le bon des petits, parce que vous avez été maire adjoint de Georges Frech et Serge Delaveyron a été son élève. On va laisser répondre Patrick Vignal.
34:38C'est vrai que Georges Frech, il disait des choses largement plus trash que Macron, mais ce n'était pas ça la politique à l'ancienne finalement.
34:48Georges Frech il avait tout compris, il savait travailler avec des forces vives, il savait emballer la droite de Montpellier puisqu'il a gouverné pendant longtemps.
34:56Georges Frech était un érudit, c'était la politique qu'on aime les deux faire. Les Georges Frech étaient des gens exceptionnels.
35:05Moi j'ai vu Georges Frech pleurer sur des débats, il incarnait quelque chose Georges Frech.
35:12Je vais être clair, je rentre sur la liste en 2001, deux mois après je suis adjoint au sport, adjoint à La Payette qui était le quartier de conquête de la gauche.
35:22Et c'est vrai que le vrai débat qu'on a aujourd'hui c'est qu'on manque de gens avec du charisme, on manque de gens qui aiment les gens.
35:31Et c'était la force de Frech tout en étant un homme politique.
35:35Et après, à ce qui concerne Christian Bénézis, cher monsieur, moi j'ai succédé, si on peut le dire, à succès en Bénézis puisque je suis devenu adjoint au sport.
35:43Mais je ne veux pas faire vieux con, excusez-moi du terme.
35:47Vous n'êtes pas vieux et pas con, donc vous ne risquez rien.
35:50Non mais Philippe, ce qui était assez génial c'est que moi j'affichais avec Frech, on se battait avec les communistes.
35:57Comment vous dire, à armes égales, aujourd'hui on a les réseaux sociaux, les gens se planquent derrière.
36:02Je me fais insulter tous les jours par peut-être des amis ou des anciens amis qui font des fakes sur les réseaux.
36:08Il faut retrouver, remettre de l'humain dans nos territoires.
36:12Et c'est vrai que franchement, Georges Frech serait là, il aurait soutenu en 2017 Macron,
36:19mais comme ami de terrain il aurait dit « pose ta cravate et viens jouer aux boules avec moi sur le terrain ».
36:24Parce que Frech était capable de recevoir 19 ministres européens aux Corhommes
36:30et l'après-midi jouait la pétanque avec moi à Figuerolles.
36:33C'est ça les grands hommes politiques.
36:35J'aurais dû être formé par Georges Frech.
36:38Bruno Milienne, le changement des hommes politiques.
36:41J'avais prévu de vous poser une question sur l'ambiance à l'Assemblée nationale.
36:45Dans le deuxième quinquennat, vous n'y avez passé que deux ans tous.
36:48C'est vrai qu'il y avait deux salles, deux ambiances par rapport à 2017-2022, 2022-2024, non ?
36:54Il y a eu, dès 2017, beaucoup trop de députés, je vais dire, techno.
37:00On a un peu la même façon de faire de la politique avec Patrick.
37:03La politique c'est des convictions.
37:05C'est des convictions qu'on peut partager avec des gens, même avec des gens qui ne sont pas d'accord avec nous.
37:09Parce qu'on essaye toujours de trouver des chemins.
37:11Mais c'est surtout quoi la politique ?
37:13C'est de l'empathie, c'est de l'écoute, c'est de la bienveillance, c'est de l'émotion.
37:20On ne s'engage pas en politique, ni Patrick, ni moi, nous ne sommes engagés en politique,
37:24déjà pour faire fortune, parce qu'on a perdu du pognon, ça c'est la première chose.
37:28Et deuxième chose, on l'a fait, pourquoi ?
37:30Pour être au service de nos concitoyens, quels qu'ils soient, d'où qu'ils viennent, qu'ils votent pour nous ou pas.
37:35Si vous êtes incapable de transmettre la moindre émotion aux gens à qui vous vous adressez,
37:41mais c'est fini.
37:42Et je trouve que le personnel politique aujourd'hui est d'un niveau catastrophique à ce niveau-là.
37:47On n'a que des technos.
37:48Un techno ne fait pas de politique.
37:50Pour moi, ce n'est pas possible.
37:51Laissons la politique à ceux qui sont comptables ou qui sont capables d'entraîner les citoyens avec eux
37:57sur des émotions et sur des choses partagées.
37:59Merci à Serge Delaveron.
38:01Il nous reste cinq minutes et je voudrais vous poser absolument deux questions à chacun.
38:05Comment avez-vous vécu la dissolution le 9 juin au soir ?
38:09Patrick Vignal, comme vous l'avez entendu, je dissous l'Assemblée nationale.
38:13Écoutez, une heure avant, j'avais un ami dont je tirais le nom qui m'a dit qu'il va dissoudre.
38:18Et très franchement, c'est un uppercut.
38:21Vous montez sur un ring et vous prenez une droite forte qui vous sonne.
38:26Et donc, je ne vous cache pas que je n'ai pas dormi de la nuit d'abord pour mes collaborateurs.
38:30Et puis je me dis, mais ce n'est pas maintenant.
38:33Quand vous êtes à 14% aux européennes, des européennes qui étaient tout contre Macron
38:37et jamais parlé d'Europe.
38:39Donc oui, j'ai été sonné.
38:41Et puis quand j'ai vu ce spectacle, Philippe, sur le RN, le front de gauche,
38:46des gens qui se détestent et on le voit aujourd'hui, enfin quand même de quoi on parle.
38:51J'ai honte moi aujourd'hui de voir les groupes à l'Assemblée.
38:54Dessa Chahouyer qui se libère de renaissance.
38:57Aurélien Pradié qui fait son groupe.
38:59Le petit Ciotti qui se décale du RN.
39:02Corbière, non mais c'est quoi ce jeu là ? J'ai honte.
39:06Et donc tout cela, ça me met à la fois en colère et à la fois, je me dis qu'avec Bruno,
39:11on doit continuer en matière de citoyenneté parce qu'il y a un nouvel esprit peut-être.
39:16Les Français nous ont dit, arrêtez l'hégémonie.
39:19Maintenant, travaillez ensemble.
39:21Mais là, on est au pied du mur.
39:23On doit être responsable et travailler ensemble.
39:25Bruno Milienne, quand vous entendez « Je dissous l'Assemblée nationale », vous avez réagi comment ?
39:28J'ai d'abord entendu que le président allait s'exprimer.
39:32Et là, j'ai compris qu'on était mal barrés.
39:34Et quand il l'a dit, j'étais K.O.
39:36J'étais K.O. et comme Patrick, mes premières pensées, c'était pas pour ma personne.
39:41Ça a été pour mes collaborateurs qui sont des gens exceptionnels.
39:44Nos collaborateurs sont exceptionnels.
39:46Sans eux, on ne peut rien.
39:48Ces gamins, ils se retrouvent au chômage alors que c'est des pointures.
39:51C'est pas normal, c'est d'une violence.
39:53Et pourquoi pour des résultats des Européennes dont il avait dit quelques semaines auparavant
39:57que ça n'aurait aucune incidence ?
39:59On avait les Jeux Olympiques qui arrivaient.
40:01Donc il y a l'hupercule comme a dit Patrick.
40:04Après, il y a la colère qui monte.
40:06Une colère froide.
40:08Heureusement que je ne l'ai pas eue ce soir-là au téléphone ni par SMS.
40:12Une colère froide mais terrible.
40:14Et le lendemain de me dire « Mais c'est pas possible.
40:17On a les Jeux qui arrivent, il n'y a pas d'urgence.
40:19On s'attendait éventuellement à une dissolution en septembre ou en octobre.
40:24Bon ben voilà, on a quand même passé pratiquement toutes les lois qu'on a voulu passer.
40:28Ça fonctionnait bon an, mal an.
40:30Il n'y avait pas d'urgence à le faire.
40:32Et en fait, sur un coup de poker, sur un pari, alors qu'il n'a pas la meilleure main,
40:36le Président met tout par terre.
40:37Il nous reste deux minutes.
40:38Comme l'a dit Gilles Legendre hier, le macronisme c'est fini.
40:41Patrick Vignal.
40:44Le macronisme c'est simple, c'est Emmanuel Macron.
40:47Le macronisme c'était un homme, un engagement, une brillance.
40:52On l'a dit avec Bruno.
40:53Mais en fait, on n'a jamais créé un parti politique.
40:57Vous savez, dans ma circo, les militants et les filles, ils étaient 200 sur le terrain.
41:01Et moi, j'étais 50 avec mes amis.
41:03Donc un, aujourd'hui on en est là.
41:05Il faut recréer un parti politique.
41:07Il faut des secrétaires de section.
41:09Il faut des femmes et des hommes qui s'engagent, s'engagent pour un projet France.
41:13Ça ne marche pas, l'homme providentiel.
41:16Vous le voyez bien.
41:18Si on veut gagner 2027 avec une équipe, les gens ne croient plus.
41:22Avant on disait, c'est un homme ou une femme qui a rendez-vous avec les Français.
41:26C'est fini tout ça.
41:27C'est une équipe de femmes et d'hommes qui n'ont pas envie de régler des comptes
41:31sur leur égo, sur leur hankeur et sur des vengeances
41:34et qui veulent faire offrance.
41:36Voilà comment on pourra gagner, sinon on dégagera.
41:38Le macronisme c'est fini, comme l'a dit Gilles Le Gendre.
41:40Le macronisme s'attache à Emmanuel Macron.
41:42C'est comme si vous me posiez la question, le Bayrouisme c'est fini.
41:45Le Bayrouisme n'existe pas parce qu'il y a le modem.
41:47Voilà, c'est tout, c'est aussi simple que ça.
41:49Et je rejoins Patrick Vignal.
41:51Arrêtez, arrêtez de bosser pour vos chapelles.
41:54Moi j'ai honte de ce que je vois à l'Assemblée aussi aujourd'hui.
41:56Quel message vous ont envoyés les Français en 2022, en 2024 ?
42:00Bosser ensemble pour l'intérêt des Français.
42:02Vous êtes capables de faire ça, plutôt que de vous protéger le cul
42:05et de garder vos fauteuils bien au chaud à l'Assemblée nationale ?
42:08Montrez que vous en avez dans la culotte
42:10et que vous êtes capables de bosser pour les Français.
42:12Ça me met dans une rogne.
42:13Pas possible de les voir comme ça.
42:15C'est incroyable.
42:16Ils ne retiennent rien des enseignements vote après vote.
42:18Et après ils s'étonnent que le Rassemblement National monte
42:21ou qu'il y ait de l'abstention.
42:22Messieurs les premiers, mesdames et messieurs les premiers responsables, c'est vous.
42:25Merci beaucoup Bruno Milienne, ancien député Modem
42:28de la 9e circonscription des Yvelines.
42:31Merci beaucoup Patrick Vignal, ancien député Renaissance
42:34de la 9e circonscription de l'Hérault pour ce débat passionnant.
42:38Je me dois aussi de vous remercier parce que c'est ma dernière de la saison.
42:41J'ai passé des moments extraordinaires en votre compagnie
42:44pendant cette saison qui se termine
42:46aux côtés de Cécile de Ménibus et des Vrais Voix.
42:48J'ai été très heureux de remplacer comme cette semaine
42:51notre ami André Bercoff à qui on souhaite comme à Cécile évidemment
42:54et à toute l'équipe de Sud Radio de bonnes vacances.
42:56J'espère avoir le plaisir de vous retrouver à la rentrée.
42:58Vous qui êtes chaque année plus nombreux à écouter Sud Radio,
43:01je voudrais remercier également toute l'équipe,
43:03Thibaut et Manu au standard et à la réalisation.
43:06Et un petit clin d'œil à Virginie qui est venue assister à l'émission
43:09qui nous a apporté d'excellents chocolats.
43:11Je dois le dire, vous avez goûté Bruno Milienne,
43:13notre ami Patrick Vignal n'a pas pu.
43:15La réale, il était très bon.
43:16Tu as loupé quelque chose Patrick.
43:18C'était les chocolats de Thierry Kefflin,
43:20un merveilleux chocolatier.
43:22Allez, je vous embrasse.
43:23On se retrouve à la rentrée j'espère.
43:24Et tout de suite Brigitte Lay.