• il y a 5 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05A la une ce matin, Donald Trump est un miraculé.
00:00:08Il existe des instants que l'on ne peut expliquer.
00:00:11Un mouvement de tête, un millième de seconde près, une balle plus épaisse
00:00:14et nous serions en train de commenter le cinquième assassinat
00:00:17d'un président américain en moins de deux siècles.
00:00:19Donald Trump est un miraculé, il lit son destin à Dieu
00:00:22qui selon lui a empêché l'impensable.
00:00:24Le miracle à la tribune, l'horreur dans les gradins,
00:00:27un père de famille est mort dans l'échange de tirs.
00:00:29Il se serait jeté sur sa fille et sa femme pour les protéger.
00:00:32Cet homme est un martyr, un héros.
00:00:34Voilà pour l'irrationnel, le mystique, la foi.
00:00:36Appelez ça comme vous le souhaitez.
00:00:38Passons aux faits ou plutôt aux failles.
00:00:40Dans un pays où les armes sont légion, difficile de comprendre
00:00:42comment un homme peut s'installer à 150 mètres du candidat Trump.
00:00:46Comment cet homme n'a pas été contrôlé à maintes reprises
00:00:49par les services de sécurité américains.
00:00:52Comment les alertes des sympathisants n'ont eu aucun effet.
00:00:55La haïte culturelle aussi, l'assaillant à 20 ans.
00:00:57La haine coule dans ses veines et il la revendique sur les réseaux sociaux.
00:01:01Conséquence peut-être d'une campagne ultra violente
00:01:03où l'on nazifie son adversaire dans une Amérique plus divisée que jamais.
00:01:07Enfin, il y a le symbole d'un côté Donald Joe Biden
00:01:10que l'on sait dans les cordes, multipliant les gaffes
00:01:12lâchées par l'élite démocrate qui découvre les absences
00:01:15de son candidat cinq mois avant les élections.
00:01:18De l'autre, Donald Trump, de trois ans son cadet,
00:01:21debout même quand une balle transperce l'oreille.
00:01:24Le point levé, la joue ensanglantée appelant au combat.
00:01:27Une image iconique, une séquence pour les livres d'histoire.
00:01:30Politiquement, l'un est peut-être définitivement mort,
00:01:33l'autre poursuit sa renaissance en cette nuit du 14 juillet.
00:01:37Et on en parlera bien évidemment dans l'heure des premiers avances.
00:01:40Là, c'est le Point sur l'information avec Mathieu Devese.
00:01:43Cher Mathieu, bonjour.
00:01:55Bonjour Elliot et bonjour à tous.
00:01:57A la une, Joe Biden appelle à l'unité de la nation
00:02:00après la tentative d'assassinat de Donald Trump.
00:02:03Le président américain s'est exprimé depuis Washington.
00:02:06Il assure qu'il n'y a pas de place en Amérique
00:02:08pour ce type de violence. On l'écoute.
00:02:10À l'approche des élections, nous sommes tous confrontés
00:02:13à une période de test. Plus les enjeux sont élevés,
00:02:16plus les passions sont ferventes.
00:02:18Il incombe donc à chacun d'entre nous de veiller
00:02:20à ce que nos convictions, aussi fortes soient-elles,
00:02:23ne s'ouvrent jamais dans la violence.
00:02:27Et de son côté, Donald Trump reste déterminé
00:02:30à poursuivre sa campagne.
00:02:32« Je ne peux pas permettre à un tireur ou à un assassin potentiel
00:02:34d'imposer un changement de programme. »
00:02:37L'enquête donc qui se poursuit pour connaître
00:02:40notamment les motivations du tireur.
00:02:42L'homme de 20 ans a été neutralisé.
00:02:44Ses tirs ont fait un mort et deux blessés graves.
00:02:47Parmi les spectateurs, le FBI a confirmé hier
00:02:50qu'il avait agi seul et évoque un potentiel acte
00:02:53de terrorisme intérieur.
00:02:55Enfin, on termine ce journal avec du football
00:02:58et les Espagnols qui ont donc été sacrés champions d'Europe
00:03:01après leur succès hier soir contre l'Angleterre.
00:03:03C'est leur quatrième titre continental.
00:03:05C'est un record victoire logique pour l'équipe
00:03:07la plus séduisante de la compétition.
00:03:09Ouverture du score signée Williams.
00:03:11Les Anglais qui égalisent à 20 minutes de la fin
00:03:13grâce à une belle frappe de Palmer.
00:03:15Et c'est Oyarzabal qui donne le titre aux Espagnols
00:03:17à la 86e minute de jeu.
00:03:19L'Espagne est donc bien de retour au sommet.
00:03:22C'est la fin de ce journal.
00:03:24Tout de suite, l'heure des pros avec Elliot Deval et ses invités.
00:03:27Merci cher Mathieu pour le point sur l'information.
00:03:30On est avec André Bercoff.
00:03:32Bonjour.
00:03:33Bonjour Elliot.
00:03:34Vous êtes journaliste animateur.
00:03:35Je rappelle qu'en février dernier, vous avez interviewé Donald Trump.
00:03:38Pas février dernier.
00:03:392016.
00:03:402016.
00:03:41J'ai dit février dernier ?
00:03:42C'était oui.
00:03:43C'est possible que je l'ai dit.
00:03:45Je ne suis peut-être pas encore bien réveillé.
00:03:47Février 2016.
00:03:48Moi non plus.
00:03:49Auteur d'ailleurs des raisons de la colère.
00:03:52Mais vous faites partie de ce cercle très fermé
00:03:54des journalistes français qui ont pu approcher Donald Trump.
00:03:57Je crois que je suis le seul.
00:03:58Oui, c'est ça.
00:03:59Je ne suis pas européen.
00:04:00C'est ce que je me suis dit.
00:04:01On ne va pas raconter ça aujourd'hui
00:04:03mais c'est très intéressant parce que
00:04:05le brut de décoffrage du type est étonnant.
00:04:08Si je vous ai invité ce matin,
00:04:10c'est aussi pour en parler cher André Bercoff.
00:04:14Arnaud Benedetti est avec nous.
00:04:16Sabrina Abedjéber, Céline Pina, Florian Tardif.
00:04:19Bonjour à tous les quatre bien sûr.
00:04:21Et Alain Bauer est avec nous en duplex.
00:04:23Merci d'être avec nous cher Alain
00:04:25alors qu'il est très tard du côté des Etats-Unis.
00:04:27Je rappelle que vous êtes professeur de criminologie
00:04:30au Conservatoire national des arts et métiers
00:04:32et à New York, auteur de Au bout de l'enquête.
00:04:35Et bien évidemment qu'on va vous poser toutes les questions
00:04:38parce qu'il y a aussi les questions de sécurité
00:04:40qui se posent à travers cette tentative d'assassinat.
00:04:44C'est une séquence, je le disais, pour les livres d'histoire
00:04:46qui nous rappelle aussi la fragilité de notre existence.
00:04:50Ça tient dans cette séquence à rien, à quelques millimètres.
00:04:53Samedi, 18 heures locales,
00:04:55Donald Trump entame un discours en Pennsylvanie
00:04:58et voilà ce qu'il se passe.
00:05:10On y va, on y va.
00:05:40Et parmi toutes les photos qu'on va commenter, décoder, décrypter,
00:05:49il y en a une absolument sidérante
00:05:52avec cette capture à l'instant des frappes
00:05:55où on voit justement une chance sur un million, disent les spécialistes,
00:06:00prise par Doug Mills, photographe de New York Times,
00:06:03qui semble avoir capturé la trajectoire d'une des balles
00:06:06qui a visé Donald Trump.
00:06:08Donald Trump qui a réagi ce matin dans le New York Post
00:06:12en disant je ne devrais pas être ici, je devrais être mort.
00:06:15C'est une expérience surréaliste.
00:06:18Donc Donald Trump qui fait la une du New York Post
00:06:21avec cette image, le visage ensanglanté.
00:06:24Et un homme qui aujourd'hui a basculé également dans l'aspect mystique.
00:06:29Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel,
00:06:32qu'il s'agissait d'un miracle.
00:06:34Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
00:06:38Je vais directement vous voir Alain Bauer,
00:06:40parce que je le répète, je sais qu'il est très tard chez vous,
00:06:42et vraiment je vous remercie d'être avec nous ce matin dans leur dépôt.
00:06:45Ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux.
00:06:48Ils ont fait un travail fantastique.
00:06:50C'est surréaliste pour nous tous.
00:06:53Première question d'abord Alain Bauer,
00:06:55racontez-nous comment vous l'avez vécu outre-Atlantique
00:06:58quand vous avez vu cette alerte.
00:07:00Peut-être que vous regardiez d'ailleurs le meeting
00:07:03de Donald Trump en Pennsylvanie.
00:07:05Non, je ne regardais pas le meeting de Donald Trump en Pennsylvanie.
00:07:08En fait, les meetings tels qu'on les imagine en Europe
00:07:11ne sont pas les mêmes que ceux qui sont réalisés aux États-Unis.
00:07:14Ce sont des meetings très courts avec beaucoup d'interventions
00:07:17de tous les candidats possibles et imaginables
00:07:19à toutes les élections qui ont lieu en même temps aux États-Unis.
00:07:22Ce sont des meetings faits un peu pour la télé,
00:07:24beaucoup pour les réseaux sociaux,
00:07:26mais l'alerte est arrivée très vite.
00:07:28Mes collègues experts, les spécialistes à gestion de crise,
00:07:31mes collègues de la police de New York,
00:07:33avec qui je continue à travailler sur l'anti-terreau,
00:07:36se sont tous mobilisés pour donner très rapidement des informations.
00:07:40Et puis comme vous l'avez indiqué,
00:07:42c'est la chance de la technologie moderne,
00:07:44on a à la fois cette fois-ci l'image, le son
00:07:46et de très très nombreux éléments photographiques
00:07:50qui donnent une idée comme rarement on l'a eu dans des attentats.
00:07:54Je rappelle que le précédent date de 40 ans,
00:07:56c'était l'attentat contre Ronald Reagan
00:07:58où on avait relativement peu de choses,
00:08:00mais quand même quelques images.
00:08:02Là aussi, on a des éléments extrêmement précis
00:08:04qui ont permis assez vite de décoder
00:08:06à la fois ce qui s'est passé,
00:08:08les failles considérables qu'ils mettent en cause
00:08:12la gestion du Secret Service dans cette affaire,
00:08:14les capacités d'intervention du même Secret Service
00:08:17pour éliminer le tireur, mais à cinq secondes près
00:08:20et avec ce petit miracle dont peut effectivement parler Donald Trump.
00:08:25Et donc depuis, il y a des échanges nombreux,
00:08:28notamment de la petite communauté des experts
00:08:32sur ce qui s'est passé, pourquoi ça s'est passé,
00:08:34comment ça s'est passé.
00:08:36Et beaucoup d'anciens du Secret Service
00:08:38ou d'actuels membres du Secret Service d'ailleurs,
00:08:40expliquent à la fois ce qu'ils ont vu,
00:08:42ce qu'ils n'ont pas vu et surtout la problématique générale
00:08:45de la protection en milieu ouvert
00:08:47qui est beaucoup plus complexe
00:08:49que quand on est dans un espace totalement clôturé et fermé
00:08:53et surtout le partage et donc la coordination qui existe
00:08:56avec les innombrables forces de police
00:08:58qui existent aux États-Unis.
00:08:59Donc tout ceci fait l'objet maintenant
00:09:01de débats très précis, de détails permanents.
00:09:04Il y en avait encore qui sont arrivés,
00:09:06ce qui explique que je sois encore debout
00:09:09ou juste réveillé pour faire le point
00:09:11avec tous ceux que ça intéresse en interne
00:09:15et puis de temps en temps pour vous répondre, cher Elliot.
00:09:18Écoutez Alain Bauer, vous l'avez dit,
00:09:20ce n'est pas la première fois,
00:09:21c'est le septième président américain
00:09:24depuis Abraham Lincoln qui est visé
00:09:27par une tentative d'assassinat.
00:09:29On va aller sur les questions
00:09:31et d'ailleurs c'est peut-être celle
00:09:33qui est la plus importante ce matin
00:09:35sur ces failles dans la sécurité,
00:09:37du Secret Service où on se dit toujours
00:09:40les services américains ce sont les plus performants,
00:09:43ce sont les plus forts,
00:09:44on a toujours ces images avec des moyens XXL
00:09:47qui sont déployés et force est de constater ce matin
00:09:50que ces failles sont quand même nombreuses.
00:09:53Oui alors c'est la 16e fois
00:09:55qu'un président est supposément attaqué,
00:09:58ça n'a pas toujours été réalisé jusqu'au bout
00:10:01mais c'est la 16e
00:10:03et puis il y a des dizaines de tentatives
00:10:05toutes les semaines parce que le Secret Service
00:10:07c'est aussi un service de renseignement
00:10:09qui anticipe un certain nombre de menaces,
00:10:11d'attaques qui sont émises sur les réseaux sociaux
00:10:13ou qui sont dénoncées par des gens
00:10:15qui disent attendez mon voisin a expliqué
00:10:17qu'il avait tué le président
00:10:18ou qu'il voulait lui faire du mal,
00:10:20c'est aussi le cas pour la famille,
00:10:21le vice-président, la vice-présidente,
00:10:23bref tous les hauts dignitaires américains
00:10:26sont protégés par le Secret Service
00:10:27qui protège aussi des implantations
00:10:29c'est-à-dire la maison blanche,
00:10:31les résidences secondaires,
00:10:32les résidences personnelles,
00:10:34les anciens présidents
00:10:35et Donald Trump c'est un cas très particulier,
00:10:37il a été président, candidat,
00:10:40ancien président et nouveau candidat,
00:10:42il cumule trois dispositifs à lui tout seul
00:10:45et ce qui explique à quel point
00:10:46il est incompréhensible
00:10:48que cette faille de sécurité ait eu lieu.
00:10:50Alors deuxièmement c'est quoi la faille
00:10:51dans ce cas précis ?
00:10:52Eh bien la protection d'une personnalité,
00:10:55c'est trois phénomènes,
00:10:56la périphérie, la périmétrie
00:10:57et le compartimentage.
00:10:58La périphérie c'est voir de loin
00:11:00qu'une attaque est possible,
00:11:02ce qui est incompréhensible dans cette affaire
00:11:04c'est le toit en demi-pente
00:11:06de cette manufacture
00:11:08qui est à moins de 150 mètres
00:11:10et qui n'est ni surveillée physiquement
00:11:12ni surveillée par drone,
00:11:13il y a un trou majeur,
00:11:14c'est la plus grosse défaillance
00:11:16du Secret Service.
00:11:17Deuxièmement c'est la périmétrie,
00:11:18là elle est parfaitement sécurisée,
00:11:21les véhicules ne pouvaient pas accéder,
00:11:22les gens étaient plus ou moins fouillés
00:11:24et il n'y a pas eu de défaillance.
00:11:25Et troisièmement c'est le compartimentage,
00:11:27c'est-à-dire la protection immédiate du Président,
00:11:30là ça s'est plutôt bien passé
00:11:31à la fois par les tireurs d'élite
00:11:33qui ont abattu très rapidement le tireur
00:11:36et puis vous l'avez vu
00:11:37par à la fois le geste réflexe de Donald Trump
00:11:39qui se baisse,
00:11:40les responsables de la sécurité
00:11:42qui se mettent sur lui
00:11:43pour faire barrage de leur corps,
00:11:45ensuite il y a un petit cafouillage
00:11:47avec cette histoire de chaussures
00:11:48et puis la volonté de la bête politique
00:11:50qu'est Donald Trump
00:11:51avec son point levé
00:11:52disant fight, fight, fight
00:11:54et qui en fait une image pour l'éternité
00:11:57beaucoup plus impressionnante probablement
00:11:59puisqu'on la reverra
00:12:00pendant des dizaines d'années
00:12:01qui est celle de cet homme
00:12:03avec le visage en sang
00:12:04et qui le point levé
00:12:05montre qu'il est là pour se battre
00:12:07et pour continuer à se battre.
00:12:09Une dernière question Alain Bauer
00:12:11alors qu'on découvre cette image
00:12:13dont vous parliez il y a un instant
00:12:16sur le climat
00:12:17dans cette campagne présidentielle américaine
00:12:21est-ce qu'aujourd'hui
00:12:22on a entendu d'ailleurs
00:12:23et on l'entendra dans un instant
00:12:24Joe Biden appelé au calme
00:12:26mais est-ce que vous faites
00:12:27une corrélation entre cette ultra-violence
00:12:30qu'on peut voir dans les échanges
00:12:32entre Joe Biden et Donald Trump
00:12:34cette Amérique plus divisée que jamais
00:12:36et ce qui s'est passé
00:12:37samedi en Pennsylvanie ?
00:12:40D'abord il y a des attentats
00:12:41contre les présidents
00:12:42y compris français
00:12:43le président Chirac
00:12:44a été victime d'un attentat
00:12:45sur les Champs-Elysées
00:12:46dans une séquence
00:12:47où il n'y avait pas
00:12:48d'hystérisation particulière
00:12:49de la vie politique
00:12:51et donc évidemment
00:12:52ça ne facilite rien
00:12:53le problème c'est la profusion
00:12:54des armes
00:12:55et notamment des armes automatiques
00:12:57l'AR-15
00:12:58qui est en fait
00:12:59une déclinaison du M16
00:13:00de l'armée américaine
00:13:01il y en a 30 millions d'exemplaires
00:13:03disponibles aux Etats-Unis
00:13:04il y en a même une version
00:13:05pour enfants
00:13:06afin de leur apprendre
00:13:07à mieux tirer
00:13:08quand ils seront plus âgés
00:13:09donc c'est plutôt
00:13:10la facilité de l'armement
00:13:11qui est un élément
00:13:12deuxièmement
00:13:13évidemment
00:13:14ça ne facilite pas
00:13:15la vie
00:13:16mais Donald Trump
00:13:17lui-même
00:13:18n'est pas avare
00:13:19de clash
00:13:20en tout genre
00:13:21et en la matière
00:13:22ce n'est pas plus
00:13:23les démocrates
00:13:24que les républicains
00:13:25et on tire autant
00:13:26sur les démocrates
00:13:27que sur les républicains
00:13:28c'est plutôt
00:13:29le climat général
00:13:30de la vie américaine
00:13:31mais c'est vrai
00:13:32et pour y participer
00:13:33beaucoup ici
00:13:34que désormais
00:13:35quand on veut
00:13:36aller déjeuner
00:13:37chez des amis
00:13:38la règle numéro un
00:13:39c'est de surtout
00:13:40ne pas parler de politique
00:13:41et encore moins
00:13:42de parler de
00:13:43Donald Trump
00:13:44ce qui permet
00:13:45d'éviter qu'on se mette
00:13:46les tourtes à la figure
00:13:47pendant le repas
00:13:48donc ça n'aide pas
00:13:49mais ça n'est pas
00:13:50un élément
00:13:51particulièrement
00:13:52important
00:13:53mais il faut souligner
00:13:54un point
00:13:55c'est l'extraordinaire
00:13:56retenue et la mesure
00:13:57du première déclaration
00:13:58des premières déclarations
00:13:59de Donald Trump
00:14:00sur l'appel à l'unité
00:14:01et au rassemblement
00:14:02qui ne correspondent pas
00:14:03du tout
00:14:04à ce qu'on aurait
00:14:05pu imaginer
00:14:06de la manière
00:14:07dont il allait pouvoir
00:14:08s'exprimer
00:14:09et sur
00:14:10Hitch Twitter
00:14:11ou sur ses déclarations publiques
00:14:12le survivant
00:14:13et
00:14:14un autre
00:14:15Donald Trump
00:14:16qui est en train
00:14:17d'apparaître
00:14:18et ça ça a été peut-être
00:14:19en termes de communication politique
00:14:20mais je laisserai
00:14:21les experts autour de vous
00:14:22en parler
00:14:23beaucoup mieux que moi
00:14:24un élément inattendu
00:14:25de la première expression
00:14:26alors même que
00:14:27le point levé
00:14:28et le fight fight fight
00:14:29et je vous recommande
00:14:30les premiers t-shirts
00:14:31qui sont en train d'inonder
00:14:32le marché américain
00:14:33où on voit exactement ça
00:14:34en font un
00:14:36élément de communication politique
00:14:37très adapté
00:14:39et très étonnant
00:14:40pour lui.
00:14:42On écoutait un grand merci
00:14:43à Alain Bauer
00:14:44depuis donc
00:14:45les Etats-Unis
00:14:46d'avoir pu
00:14:47témoigner
00:14:48sur notre antenne
00:14:49on essayera
00:14:50de venir vous voir
00:14:51dans les prochains jours
00:14:52même si je sais
00:14:53qu'il est très tard
00:14:54chez vous
00:14:55mais je vous sais également
00:14:56toujours disponible
00:14:57et je vous en remercie
00:14:58Alain Bauer
00:14:59je vais évidemment
00:15:00vous donner la parole
00:15:01je voudrais
00:15:02juste qu'on revienne
00:15:03sur cette image
00:15:04on le disait
00:15:05iconique
00:15:06qui restera dans les livres d'histoire
00:15:07qui sera commentée
00:15:08surcommentée
00:15:09le visage donc
00:15:10maculé de sang
00:15:12cette photo
00:15:13qui a été prise
00:15:14on voit le sujet
00:15:15de Marie-Victoire Dieudonné
00:15:16Donald Trump
00:15:18encore ensanglanté
00:15:20met le point levé
00:15:21l'image
00:15:22est déjà iconique
00:15:23Jacques Vitte est photographe
00:15:25au sein de l'agence de presse SIPA
00:15:27il nous détaille une composition pyramidale
00:15:29exceptionnelle
00:15:30On a Donald Trump
00:15:32le visage en sang
00:15:34le drapeau américain
00:15:36derrière
00:15:37le secret service autour de lui
00:15:39et la photo elle est prise en dessous
00:15:41il y a encore plus d'effets
00:15:42tout se détache
00:15:43il sort du cadre
00:15:44c'est vraiment
00:15:45c'est une photo
00:15:46on peut difficilement faire mieux
00:15:48martyr et miraculé
00:15:49Donald Trump incarne ici
00:15:51la résilience du peuple américain
00:15:53c'est vraiment
00:15:54le lion blessé
00:15:56il a le sang
00:15:58il lève le poing
00:16:00le lion blessé qui repart au combat tout de suite
00:16:02c'est une photo symbolique
00:16:04qui est énorme
00:16:05le geste s'imprime dans la presse
00:16:07mais aussi dans les esprits
00:16:08et pour beaucoup d'électeurs
00:16:10la tentative d'assassinat ratée
00:16:12se transforme en un véritable triomphe
00:16:14vous êtes sûr que demain
00:16:16vous allez trouver des t-shirts avec cette image
00:16:18des mugs et tout
00:16:20tout sera là
00:16:21parce que tout est là
00:16:22il va falloir connaître un avantage à Trump
00:16:24pour la suite de l'élection
00:16:26face à un Joe Biden affaibli
00:16:28politiquement et physiquement
00:16:30ce 13 juillet restera comme un jour décisif
00:16:32de la campagne présidentielle
00:16:36il était déjà iconique Donald Trump
00:16:39du moins exceptionnel au sens propre du terme
00:16:41c'est à dire que c'est un homme politique
00:16:43pas comme les autres que vous avez rencontré
00:16:45je le rappelle en 2016
00:16:47mais aujourd'hui il bascule dans une autre sphère
00:16:49la sphère du miraculé
00:16:51et cet ogre politique
00:16:53qui revient dès aujourd'hui
00:16:55et qui sera à la convention
00:16:57à Milwaukee
00:16:59alors que l'avant veille
00:17:01il était à quelques millimètres
00:17:03d'être mort
00:17:05les hasards de la vie
00:17:07les autres parlons du hasard
00:17:09mais ce qui est intéressant
00:17:11d'abord il faut vous rappeler
00:17:13c'est pas un homme politique comme un autre
00:17:15parce que c'est pas un homme politique du tout
00:17:17c'est à dire que quand il est arrivé en 2016
00:17:19quand il s'est présenté
00:17:21il n'a jamais fait de la politique de sa vie
00:17:23ni élu, ni représentant etc
00:17:25la seule chose qu'il disait avec les politiques
00:17:27c'est que je les connais à New York
00:17:29parce que je les ai pratiquement tous acheté
00:17:31c'était un homme d'affaires
00:17:33c'était proportion garder le tapis
00:17:35c'est ça qui est vraiment intéressant
00:17:37il sort de la zone de confort
00:17:39l'histoire a toujours été faite je crois
00:17:41par des hommes et des femmes qui sortent de leur zone de confort
00:17:43vraiment il faut voir ça
00:17:45il avait ses budgets privés
00:17:47il pouvait vivre sa vie achetant des gratte-ciel partout
00:17:49ce type décide de rentrer en politique
00:17:51pas pour gagner de l'argent
00:17:53et ce qui m'avait frappé
00:17:55j'ai suivi ces deux meetings dans la campagne 2016
00:17:57et vous aviez justement
00:17:59contrairement à ce que dit Alain Bauer
00:18:01il y a quand même les grands meetings
00:18:03vous avez 35 000 personnes
00:18:05je m'appelle c'était en mars
00:18:07par moins 3 degrés Alabama, Mississippi
00:18:09les cantons de football américains
00:18:11et j'interrogeais les gens
00:18:13vous vous gagnez combien
00:18:15l'autre disait 2500 dollars
00:18:17l'autre disait 2000 dollars
00:18:19et moi j'ai dit je ne comprends pas
00:18:21vous suivez un multimilliardaire
00:18:23parce qu'il est multimilliardaire on le suit
00:18:25parce qu'il ne peut être ni acheté ni vendu
00:18:27donc il y avait ça
00:18:29il faut bien comprendre qu'en Amérique
00:18:31ça joue
00:18:33c'est à dire que moi j'ai des milliards
00:18:35je n'ai pas de problème
00:18:37je ne fais pas ça pour essayer d'avoir
00:18:39telle ou telle faveur ou retraite
00:18:41ça c'est une chose
00:18:43deuxièmement il a commencé sa campagne
00:18:45depuis le début c'était
00:18:47the crooked politicians
00:18:49il l'avait dit pour crooked Hillary Clinton
00:18:51c'est à dire pour lui
00:18:53c'est un milieu
00:18:55c'est un marécage
00:18:57rappelez-vous drain the swamp
00:18:59c'était chez le marigot
00:19:01et donc c'était sa campagne
00:19:03simplement là le marigot a senti que
00:19:05ce type il n'était pas du milieu
00:19:07et qu'il fallait effectivement le
00:19:09oui mais quand vous le rencontrez André Bercoff
00:19:11est-ce que vous sentez qu'il est habité
00:19:13que c'est quelqu'un
00:19:15vous en avez fait des centaines d'interviews
00:19:17des rencontres de politique
00:19:19mais là vous tombez sur quelqu'un hors du commun
00:19:21et ce qui lui arrive aujourd'hui
00:19:23vous dites certains diront c'est un miracle
00:19:25d'autres diront c'est le hasard
00:19:27mais est-ce que
00:19:29vous avez l'impression d'avoir
00:19:31autour de vous un homme que vous n'aviez
00:19:33jamais rencontré
00:19:35c'est à dire que moi ce qui m'a frappé la première chose
00:19:37j'arrive donc journaliste français
00:19:39à aucun moment il n'a parlé pour la France
00:19:41ou pour l'Europe
00:19:43il m'a parlé comme si j'étais du Milwaukee
00:19:45où je venais de Connecticut
00:19:47il m'a pas du tout dit ah je vais parler pour le public
00:19:49européen, il n'en avait rien à faire
00:19:51et ce qui est intéressant c'est que dès le départ
00:19:53c'était ça
00:19:55c'était de dire écoutez moi c'est pas possible
00:19:57vous savez on avait parlé du Bataclan
00:19:59je raconte ça parce qu'à un moment donné
00:20:01il avait des rendez-vous
00:20:03et j'ai dit il faudrait que je reste un peu plus
00:20:05avec lui, c'était 6 mois après le Bataclan
00:20:07et
00:20:09je lui dis qu'est-ce que vous pensez du Bataclan
00:20:11là il se rassied, il a dit je ne comprends pas la France
00:20:13vous savez vous n'avez plus de frontières
00:20:15vous acceptez tout, vous acceptez qu'il y ait comme ça
00:20:173 terroristes qui arrivent et qui
00:20:19tirent dans le tas pendant 3 heures
00:20:21sans que personne ne réponde et qu'est-ce qu'il fait
00:20:23pour décrire le personnage, il se tire dans son tiroir
00:20:25un colt et il me dit
00:20:27moi si j'étais au Bataclan, j'aurais sorti
00:20:29mon revolver, j'aurais tiré, peut-être qu'on m'aurait tué
00:20:31mais j'aurais tiré, c'est le personnage
00:20:33et c'est d'ailleurs, on va y revenir
00:20:35dans cette émission parce que
00:20:37l'arme qui a été utilisée par l'assaillant
00:20:39est l'une des armes les plus
00:20:41si ce n'est la plus vendue aux Etats-Unis
00:20:43et il l'a acheté légalement
00:20:45ça coûte à peine 300 dollars
00:20:47donc sa manière de dire nous on peut se défendre
00:20:49c'est ce qui avant-hier
00:20:51a pu quasiment le tuer
00:20:53je voudrais qu'on revienne sur l'aspect iconique
00:20:55et peut-être sur cette campagne politique
00:20:57qui a basculé définitivement
00:20:59dans cette nuit du 14
00:21:01juillet, on avait déjà vu
00:21:03la première confrontation entre les deux
00:21:05Biden et Trump qui étaient à l'avantage
00:21:07de Donald Trump mais là cette fois-ci
00:21:09paradoxalement, politiquement
00:21:11encore une fois, il y en a peut-être un qui est mort
00:21:13et qui n'était pas en Pennsylvanie
00:21:15c'est Joe Biden et il y en a un qui
00:21:17ressuscite, qui est rené et qui est aux portes
00:21:19de la maison blanche, il s'appelle Donald Trump
00:21:21oui, pardon
00:21:23allez-y, allez-y
00:21:25en fait
00:21:27Donald Trump quand il parle de miracle
00:21:29il l'est déjà
00:21:31dans la communication politique
00:21:33le hasard c'est le réel, le miracle c'est déjà
00:21:35le discours, à partir du moment où vous
00:21:37parlez de miracle, vous expliquez que vous avez
00:21:39été choisi par Dieu, celui qui a été
00:21:41sauvé par Dieu, si vous le mettez à la tête
00:21:43de la nation et si Dieu
00:21:45s'intéresse à lui, et bien Dieu s'intéressera
00:21:47à l'Amérique, donc il y a
00:21:49dans cette construction-là, c'est pas
00:21:51simplement parce qu'il parle à une population
00:21:53qui est extrêmement croyante, c'est parce que
00:21:55là-dedans il y a quelque chose de
00:21:57il y a les écrouelles, il y a celui que
00:21:59vous allez mettre à la tête et un homme
00:22:01qui est déjà choisi, qui est un homme
00:22:03qui échappe au destin du commun démonstrateur
00:22:05Oui mais Céline, je ne vais pas rentrer dans votre intimité
00:22:07je ne sais pas si vous êtes pieuse ou non
00:22:09il s'avère que Donald Trump est un homme religieux
00:22:11très pieux et qu'aujourd'hui
00:22:13il n'est pas dans l'aspect politique
00:22:15parce qu'il dit ça, peut-être que
00:22:17vous dites si, mais peut-être que
00:22:19aujourd'hui, non mais c'est une tradition
00:22:21culturelle aussi, c'est dans la culture américaine
00:22:23de lier son
00:22:25destin à Dieu tout simplement
00:22:27En science politique
00:22:29il faut toujours pouvoir légitimer
00:22:31le pouvoir et la première
00:22:33la première logique de légitimation
00:22:35du pouvoir c'est Dieu
00:22:37c'est la culture américaine
00:22:39Il n'y a qu'en Europe qu'on a progressé
00:22:41et qu'on a dit les hommes peuvent s'autodéterminer
00:22:43par la voie de la raison
00:22:45Vous y voyez une progression, sauf que ça c'est
00:22:47aux Etats-Unis, ça fait partie
00:22:49du quotidien, de la culture même
00:22:51quand vous voulez diriger
00:22:53les gens, vous allez vous appuyer sur leur imaginaire
00:22:55vous aspirez leur imaginaire pour en faire
00:22:57une source de pouvoir, et un dernier point
00:22:59quand on présente
00:23:01Trump comme étant quelqu'un
00:23:03il est sorti de sa zone de confort
00:23:05non, il est allé vers sa zone
00:23:07de jouissance, le pouvoir
00:23:09est un excitant
00:23:11le pouvoir est un formidable
00:23:13allurement
00:23:15et la raison
00:23:17donc il est allé vers quelque chose
00:23:19qui le faisait jouir
00:23:21et tant mieux pour lui, c'est pas forcément une
00:23:23mais en faire de Donald Trump un saint
00:23:25ça fait quand même un peu
00:23:27Mais personne ne dit que c'est un saint, je dis simplement
00:23:29qu'à travers son histoire
00:23:31sa culture, sa religiosité
00:23:33et à travers ce qui se passe
00:23:35aux Etats-Unis, on est face à quelque chose
00:23:37de miraculeux, qu'on le veuille ou non
00:23:39c'est un laïcard, on pourrait considérer qu'il fait de la politique
00:23:41si on fait
00:23:43peut-être simplement laïc
00:23:45parce que laïcard a toujours une connotation péjorative
00:23:47il n'y avait aucune connotation péjorative
00:23:49simplement, aujourd'hui
00:23:51on a un homme à quelques millimètres près
00:23:53le monde entier aurait décrypté
00:23:55une séquence où vous aviez
00:23:57un président, ex-président de la république
00:23:59un ex-président américain
00:24:01pardonnez-moi, et désormais candidat
00:24:03avec une balle dans la tête
00:24:05ça aurait été le réel
00:24:07ça s'était pas mal passé
00:24:09mais il se trouve que ça s'est bien passé, mais c'est un hasard
00:24:11Arnaud, est-ce que cette campagne
00:24:13elle a basculé ? Oui, maintenant
00:24:15il n'y a même pas de question là-dessus
00:24:17elle avait déjà basculé, je pense, avec les faiblesses de Biden
00:24:19ce qui va être intéressant, c'est ce qu'il va faire
00:24:21après et comment il va se positionner politiquement
00:24:23parce que, contrairement à ce qu'on pense
00:24:25on parle beaucoup de l'irrationalité
00:24:27de Trump, moi je pense qu'il est extrêmement rationnel
00:24:29il a gagné les élections
00:24:31en 2016, pourquoi ? Parce que tout simplement
00:24:33il a compris qu'une partie
00:24:35de la société américaine était en voie de déclassement
00:24:37il a parlé à ses déclassés
00:24:39et il a parlé à ses déclassés en usant
00:24:41d'une communication politique qui transgressait
00:24:43et qui surtout contournait
00:24:45tous les médias, qui étaient les médias progressistes
00:24:47qui sont dominants aux Etats-Unis
00:24:49notamment sur la côte
00:24:51Est, et
00:24:53ça a été sa force politique
00:24:55et je pense qu'aujourd'hui, ce qui va être intéressant de voir
00:24:57au-delà du fait, en effet, cette image, la façon
00:24:59dont il s'est comporté après l'attentat
00:25:01parle indéniablement à l'imaginaire américain
00:25:03qui est un imaginaire religieux, il ne faut pas oublier que
00:25:05l'écriture religieuse est extrêmement
00:25:07importante aux Etats-Unis pour comprendre
00:25:09le jeu politique
00:25:11mais maintenant, c'est de savoir
00:25:13comment il va se positionner
00:25:15progressivement, et on voit que
00:25:17les premières paroles qu'il tient, au-delà
00:25:19des paroles très combatives, qui sont les siennes
00:25:21ce sont des paroles
00:25:23malgré tout d'unité, c'est ça qui est intéressant
00:25:25de voir, et c'est qu'il est vraisemblablement
00:25:27en train, parce que, comme il a
00:25:29pris un avantage évident depuis quelques semaines
00:25:31et depuis quelques mois, notamment
00:25:33du fait des faiblesses de Biden, et que cet avantage
00:25:35est renforcé suite, vraisemblablement
00:25:37à cet attentat, on va avoir
00:25:39un Trump qui est quand même un homme du deal
00:25:41il ne faut jamais l'oublier, un homme de la négociation
00:25:43qui va peut-être progressivement
00:25:45recentrer son discours, d'ailleurs
00:25:47il l'avait déjà, d'une certaine manière, recentré
00:25:49dans cette campagne, donc c'est ça
00:25:51qui est intéressant, et c'est ce qui peut-être
00:25:53va lui permettre, vraisemblablement
00:25:55soyons prudents, parce que la science politique
00:25:57n'est pas une science, la science politique
00:25:59a des plus parfois, d'une certaine manière
00:26:01mais elle n'est pas
00:26:03prédictive, mais en tout cas ça lui donne un avantage
00:26:05comparatif, évident par rapport à son comportement
00:26:07La pub, on revient dans un instant, mais ce qui est intéressant
00:26:09également, c'est qu'on essaye de trouver
00:26:11des réponses
00:26:13rationnelles à quelque chose
00:26:15d'absolument irrationnel qui s'est déroulé
00:26:17ce samedi, alors certes
00:26:19on va revenir sur les failles dans la sécurité
00:26:21mais c'est complètement, mais attendez, c'est-à-dire qu'à
00:26:23un millimètre près, ça tombe sur sa tête
00:26:25donc il tourne la
00:26:27Bah oui, mais vous appelez ça
00:26:29le hasard, c'est le hasard
00:26:31vous appelez ça comme vous voulez, moi je trouve que
00:26:33c'est exactement
00:26:35c'est le hasard ou le miracle
00:26:37et chacun se positionne
00:26:39où il l'entend bien évidemment, on revient dans un instant
00:26:41après la publicité, on va revenir évidemment
00:26:43sur les failles, où là c'est du rationnel pour le coup
00:26:49Un peu plus de 9h30 sur C News pour l'heure des
00:26:51pro-été, on fait le point sur l'information
00:26:53avec Soumaya Labidi et on reprend le débat
00:26:55évidemment, Soumaya, c'est toi
00:26:57Bonjour Elliot
00:26:59bonjour à tous, au lendemain de la tentative
00:27:01d'assassinat contre Donald Trump
00:27:03Joe Biden a appelé les Américains à faire
00:27:05je cite, baisser la température
00:27:07tout en annonçant qu'une enquête
00:27:09indépendante allait être ouverte
00:27:11plus d'une semaine après le résultat
00:27:13des élections législatives, la gauche
00:27:15n'a toujours pas de nom pour son premier ministre
00:27:17candidat désigné du nouveau Front Populaire
00:27:19Huguette Bellot a finalement
00:27:21décliné l'offre, en attendant
00:27:23Gabriel Attal assure l'intérim
00:27:25et puis, déjà vainqueur
00:27:27du rôle de Roland Garros cette année
00:27:29Carlos Salcaraz a écrasé Novak Djokovic
00:27:31hier à Wimbledon
00:27:33l'Espagnol s'est imposé 6-2
00:27:356-2, 7-6, le prodige remporte
00:27:37donc son quatrième titre du Grand Chlem
00:27:39à seulement 21 ans
00:27:41Merci cher Soumaya
00:27:43pour le point sur l'information, toujours avec
00:27:45André Bercoff, Arnaud Benedetti, Sabrina Medjeber
00:27:47Céline Pinaille, Florian Tardif
00:27:49André, vous allez nous dire combien de temps
00:27:51vous êtes resté avec Donald Trump en 2016
00:27:53Comment ça s'est passé ?
00:27:55Je suis resté une heure avec lui et j'ai souhaité
00:27:57Je suis resté une heure dans sa Trump Tower
00:27:59Il m'a amené dans son appartement
00:28:01le triplex
00:28:03Eric Zvan, bonjour
00:28:05Pardonnez-moi de vous couper mais c'est les aléas du direct
00:28:07Vous êtes responsable médias républicains en France
00:28:09Merci d'être avec nous
00:28:11C'est à cause de la flamme olympique
00:28:13que je suis en retard
00:28:15Alors c'est grâce à la flamme olympique
00:28:17On dit que c'est grâce à la flamme olympique
00:28:19Justement, c'est un moment heureux
00:28:21la flamme olympique
00:28:23En revanche, se baigner dans la Seine, ça pourrait être un autre débat
00:28:25Vous savez qu'en France, on est prêt
00:28:27On est prêt à dépenser 1,4 milliard
00:28:29pour faire tremper dans la Seine
00:28:31Donc ça, c'est un autre sujet
00:28:33André Bercoff, qui est l'un des
00:28:35si ce n'est le seul journaliste français
00:28:37à avoir pu interviewer Donald Trump
00:28:39C'était en 2016
00:28:41Reprenez ce que vous étiez en train de dire
00:28:43Non, simplement
00:28:45On parlait de cela et donc je l'ai suivi
00:28:47Juste son triplex
00:28:49incroyable du haut de la Trump Tower
00:28:51où sa femme Mélania m'a dit
00:28:53qu'elle avait assisté en direct
00:28:55à l'effondrement des deux tours
00:28:57parce qu'on les voit très très bien
00:28:59On les voyait
00:29:01Et puis juste, encore une fois
00:29:03ce qui m'a le plus impressionné
00:29:05incontestablement, à sa manière
00:29:07de ce qu'il est, et puis les meetings
00:29:09Parce que c'est là où on me disait
00:29:11même mes copains de Californie ou de New York
00:29:13m'ont dit, qu'est-ce que tu perds ton temps avec Trump
00:29:15Il n'a aucune chance, Hillary est déjà présidente
00:29:17etc.
00:29:19Et quand on voit les meetings
00:29:21et je voudrais revenir à la communication
00:29:23qu'est-ce qu'il fait ?
00:29:25Il y a 35 000 personnes, il y a les feux
00:29:27et il dit, vous voyez, là il y a la presse
00:29:29C'est New York Times
00:29:31Tous complètement pourris
00:29:33Ouais ! dit la foule
00:29:35Il dit, vous voyez là-bas, il y a 7 sièges
00:29:37qui sont vides
00:29:39Et vous savez ce qu'ils vont faire le New York Times demain ?
00:29:41Ils vont photographier les 7 sièges vides
00:29:43pour faire nos meetings de Trump
00:29:45C'est de la démagogie, on pourrait même dire
00:29:47parfois ça alimente un peu les théories
00:29:49complotistes
00:29:51Oui, c'est de la démagogie
00:29:53En fait, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:29:55Juste un mot par rapport à la désintermédiation
00:29:57Je lui dis, mais vous parlez à qui ?
00:29:59Comme la presse est contre moi, je parle de 2016
00:30:01Moi c'est les réseaux sociaux
00:30:03Je vais Twitter, je vais Facebook
00:30:05je vais Instagram, je vais tout ça
00:30:07et j'y vais là-dessus
00:30:09C'est-à-dire, je désintermédiarise
00:30:11directement du producteur au consommateur
00:30:13On écoute Joe Biden qui a réagi
00:30:15à plusieurs reprises depuis la tentative d'assassinat
00:30:17Il y a eu à minima 3 interventions
00:30:19La première était absolument chaotique
00:30:21On ne savait pas où il allait
00:30:23Il était plus serein sur la seconde
00:30:25Et la troisième, c'était hier soir
00:30:27où il appelait justement à l'unité et au calme
00:30:29À l'approche des élections
00:30:31nous sommes tous confrontés à une période de test
00:30:33Plus les enjeux sont élevés
00:30:35plus les passions sont ferventes
00:30:37Il encombe donc à chacun d'entre nous
00:30:39de veiller à ce que nos convictions
00:30:41aussi fortes soient-elles, ne sombrent jamais
00:30:43dans la violence
00:30:47Et là je me tourne devant vous
00:30:49Eric Svan, je rappelle que vous êtes responsable
00:30:51de Médias Républicains in France
00:30:53Ce climat ultra-violent
00:30:55il est alimenté des deux côtés, disons-le
00:30:57C'est violent du côté des Républicains
00:30:59mais également du côté des Démocrates
00:31:01Est-ce que vous faites une corrélation
00:31:03entre ce qui s'est passé samedi
00:31:05et ce climat où parfois on a pu
00:31:07nazifier son adversaire ?
00:31:09Ceux qui nazifient l'adversaire
00:31:11ce sont les Démocrates
00:31:13Donald Trump
00:31:15c'est toujours le nazi
00:31:17il est pire que Hitler
00:31:19mais pas Hitler, il est pire que Hitler
00:31:21et quand on entend
00:31:23que le fureur
00:31:25du troisième Reich
00:31:27va devenir président
00:31:29il est tout à fait normal
00:31:31de l'abattre
00:31:33C'est comme ça que vous interprétez ?
00:31:35Il y a pire
00:31:37ou peut-être meilleur
00:31:39Il faut aussi truquer
00:31:41les élections pour empêcher
00:31:43le chef du parti nazi
00:31:45de venir au pouvoir
00:31:47Par exemple la semaine dernière on a pu entendre
00:31:49Donald Trump dire
00:31:51pardonnez-moi l'expression mais c'est ce qu'il a dit
00:31:53Joe Biden c'est un tas de merde
00:31:55Oui
00:31:57On a si vous voulez
00:31:59une virulence
00:32:01dans ces échanges
00:32:03que nous on n'a peut-être pas
00:32:05et encore en France
00:32:07c'est-à-dire qu'il y a un climat aujourd'hui sur les élections
00:32:09sur les résultats des élections
00:32:11sur la pression qui est mise aux élus
00:32:13qui est XXL
00:32:15Mais là on passe un cap
00:32:17Il ne faut pas oublier
00:32:19qui a commencé
00:32:23Il y a seulement les communistes
00:32:25qui disent qu'il faut punir tout le monde
00:32:27Laissez-moi juste terminer
00:32:29Pour tout le monde
00:32:31les républicains
00:32:33pour tous les démocrates ce sont des terroristes
00:32:35ce sont des racistes
00:32:37c'est le mot qui revient tout le temps
00:32:39ce sont des monstres
00:32:41ce sont des sous-humains
00:32:43et Nancy Pelosi
00:32:45l'a encore dit la semaine dernière
00:32:47Donald Trump
00:32:51est une attaque sur la démocratie
00:32:53sur la démocratie
00:32:55et d'ailleurs
00:32:57juste une dernière chose
00:32:59Est-ce que c'est les mots de sympathie
00:33:01que dit Joe Biden
00:33:03et Barack Obama
00:33:05qui est vrai
00:33:07ou est-ce que la vérité c'est
00:33:09que c'est celui
00:33:11qui va détruire
00:33:13la démocratie
00:33:15On ne peut pas voir les deux
00:33:17Toute dernière question
00:33:19on continue d'en parler
00:33:21mais avant que vous n'arriviez
00:33:23on s'est posé une question absolument rationnelle
00:33:25Est-ce que selon vous c'est le hasard
00:33:27J'opterais plutôt pour le miracle
00:33:29Vous optez pour le miracle
00:33:31C'est peut-être la seule question
00:33:33qu'on doit se poser ce matin
00:33:35Ronald Reagan avait dit la même chose
00:33:37en 1981
00:33:39D'abord il a dit à sa femme
00:33:41Honey I forgot to duck
00:33:43j'ai oublié de me baisser
00:33:45et après il a rencontré
00:33:47le pape Jean-Paul II
00:33:49ils se sont dit qu'il y avait peut-être quelque chose
00:33:51de miraculeux
00:33:53et c'est ce que dit ce matin Donald Trump
00:33:55On revient sur l'aspect plus rationnel
00:33:57à savoir la sécurité et les failles
00:33:59qui peut-être entourent cette attaque
00:34:01Juste une remarque par rapport à ce que disait sur la violence
00:34:03Il faut quand même se rappeler que dès que
00:34:05Donald Trump a été élu
00:34:07il était considéré comme illégitime
00:34:09par toute une partie, pas seulement des démocrates
00:34:11mais des américains
00:34:13C'est-à-dire qu'on a tout fait dès le départ, rappelez-vous, collusion russe
00:34:15Il est là parce qu'il a été
00:34:17en fait presque élu par la collusion russe
00:34:19etc.
00:34:21Alors en 4 ans ça n'a été que ça
00:34:23C'est-à-dire qu'il n'est pas légitime
00:34:25il n'est pas du milieu, il n'est pas de la confrérie
00:34:27il n'est pas de chez nous
00:34:29donc pour certains il fallait absolument l'éliminer
00:34:31quand je dis éliminer, je ne dis pas physiquement
00:34:33au départ c'était ça
00:34:35C'est le mettre au banc
00:34:37Oui mais on pourrait répondre
00:34:39exactement ce que j'allais dire
00:34:41on pourrait rappeler le capital
00:34:43on pourrait rappeler
00:34:45l'aspect illégitime
00:34:47que des sympathisants de Donald Trump
00:34:49apportaient aux élections de 2020
00:34:51à participer très activement
00:34:53à l'histoire du capital
00:34:55Au moins que la crise de la démocratie
00:34:57est portée par les deux côtés
00:34:59parce que le refus de reconnaître le résultat des élections
00:35:01on peut le reprocher
00:35:03autant aux démocrates qu'aux républicains
00:35:05en fait c'est quand l'un perd
00:35:07il dit qu'il a gagné
00:35:09et que l'autre est illégitime
00:35:11et ça c'est gravissime
00:35:13Mais bien sûr, Sabrina
00:35:15même en France
00:35:17on fera peut-être le lien entre
00:35:19la France et les Etats-Unis
00:35:21Vous l'aurez un peu amoindri
00:35:23comparativement à l'exacerbation de la violence politique
00:35:25aux Etats-Unis et la polarisation
00:35:27de la société existante
00:35:29mais moi je voudrais simplement
00:35:31attarder sur cette photo qui est absolument incroyable
00:35:33du photographe
00:35:35Ivan Voutchini
00:35:37qui on appelle la sémiologie
00:35:39c'est l'étude des signes
00:35:41on a tous parlé que
00:35:43cette photo et ce qui s'est passé
00:35:45va émailler la campagne électorale
00:35:47et évidemment en faveur de Donald Trump
00:35:49puisque à travers
00:35:51ce qui s'est passé
00:35:53il y a eu à la fois
00:35:55la volonté d'être indigne
00:35:57c'est-à-dire que lorsqu'il descend pour ramasser ses chaussures
00:35:59c'est montrer à ses fidèles
00:36:01qui étaient présents, non je ne suis pas diminué
00:36:03non je ne marche pas pieds nus
00:36:05il se lève, il dit fight fight
00:36:07avec une accélération dans le ton
00:36:09c'est-à-dire une première fois, une deuxième fois, une troisième fois
00:36:11on y va encore plus fort, fight fight fight
00:36:13donc ça c'était déjà intéressant
00:36:15dans l'esprit de combativité
00:36:17l'esprit de résilience
00:36:19le cerveau reptilien qui malgré la mort
00:36:21arrive à survivre
00:36:23et donne cette fabuleuse photo
00:36:25où l'on voit apparaître un Donald Trump
00:36:27saignant, le drapeau américain
00:36:29le point levé, le ciel bleu
00:36:31et en sémiologie
00:36:33c'est-à-dire l'étude des signes
00:36:35et notamment Roland Barthes
00:36:37qui a écrit dans le système de la mode en 1967
00:36:39analyse très bien comment une photo
00:36:41peut dicter des conduites
00:36:43dicter des représentations
00:36:45et anticiper des changements
00:36:47et là où cette photo va être marquante
00:36:49c'est qu'elle présente un candidat
00:36:51à la présidentielle saignant
00:36:53presque messianique, on parlait tout à l'heure
00:36:55de l'imprégnation de la religiosité au sein de la société américaine
00:36:57mais il y a
00:36:59ce méta-sacrifice
00:37:01qu'incarne désormais
00:37:03le candidat à la présidence de la République
00:37:05parce que ce qu'il faut rappeler
00:37:07mais ça a été déjà dit depuis la tentative d'assassinat
00:37:09il aurait pu dégarpir
00:37:11le plus rapidement possible
00:37:13personne ne savait si oui ou non
00:37:15il y avait un ou plusieurs tireurs
00:37:17et lui il a voulu revenir sur la tribune
00:37:19pour haranguer la foule en disant
00:37:21il faut se battre
00:37:23Donald Trump
00:37:25effectivement on a parlé
00:37:27du fait que c'était un mania de l'immobilier
00:37:29on a parlé du fait qu'effectivement
00:37:31c'était un très bon politique mais c'était un très bon
00:37:33d'abord communicant
00:37:35Oui mais là il n'est pas en train de faire du cinéma
00:37:37il n'est pas en train de se dire
00:37:39j'ai failli me prendre une balle dans la tête
00:37:41Vous sous-estimez le pouvoir
00:37:43de la communication
00:37:45la communication politique
00:37:47ils le savent très bien
00:37:49lorsque l'on arrive, pourquoi ?
00:37:51Moi je trouve ça hallucinant
00:37:53il y en a beaucoup qui expliquent 48h
00:37:55s'il vous plaît laissez moi terminer
00:37:57depuis 48h
00:37:59vous avez des personnes
00:38:01qui sont en train d'expliquer
00:38:03que Donald Trump a fait ça pour essayer
00:38:05de faire un coup politique
00:38:07je ne suis pas du tout en train de dire
00:38:09qu'il est en train de faire un coup politique
00:38:11je pense qu'il est
00:38:13très conscient de ce qui se passe
00:38:15à un moment donné
00:38:17on ne peut pas dénier ça
00:38:19quand il dit fight fight fight
00:38:21il a face à lui un candidat
00:38:23qui apparaît affaibli
00:38:25qui apparaît diminué
00:38:27il a besoin de l'aide
00:38:29il a le droit de se prendre une balle dans la tête
00:38:31bien évidemment il y a tout ce qui se passe
00:38:33il est conscient de l'instant
00:38:35il est peut-être en train de marquer
00:38:37de l'histoire
00:38:41je ne sais pas si c'est de la communication politique
00:38:43mais en tout cas c'est un instinct politique
00:38:45c'est ce que Weber appelle
00:38:47c'est ce que Weber
00:38:49c'est ce que Weber
00:38:51Max Weber appelle le coup d'œil du politique
00:38:53c'est à dire à un moment donné il est capable de saisir
00:38:55l'opportunité de l'instant
00:38:57en effet pour envoyer un message à ses partisans
00:38:59et envoyer un message à l'opinion publique
00:39:01ça manifestement il l'a compris
00:39:03tout de suite
00:39:05et ce qui d'ailleurs est extrêmement surprenant
00:39:07parce que c'est un homme qui est quand même affaibli
00:39:09à un moment donné par une tentative d'attentat
00:39:11donc on peut considérer qu'il réagit comme tout homme
00:39:13c'est à dire qu'il peut avoir un moment de faiblesse
00:39:15qui s'exprime
00:39:17et pas du tout
00:39:19Arnaud, c'est pour ça que dans cette explication
00:39:21permettez-moi, moi ce qui me surprend
00:39:23c'est qu'on met à instinct, on met politique
00:39:25je ne suis pas sûr que ça ait à voir avec la politique
00:39:27c'est sa psychologie
00:39:29c'est son caractère
00:39:31c'est l'homme qui est hors du commun
00:39:33au sens propre
00:39:35qu'on partage ou non ses positions, ça n'a rien à voir
00:39:37l'animal politique c'est l'animal déjà des affaires
00:39:39mais voilà, ça n'a rien à voir
00:39:41il était en faillite trois fois
00:39:43on peut ne pas être d'accord
00:39:45c'est surtout
00:39:47on peut partager ou non ses positions, c'est pas du tout le problème
00:39:49là moi je ne vois pas
00:39:51le lien entre la communication
00:39:53politique et le caractère
00:39:55c'est le personnage qui ressort
00:39:57ça marche, la réponse...
00:39:59avant de dire fight, fight, fight
00:40:01il essaie de chercher ses chaussures
00:40:03il a aussi dit non
00:40:05le secret service voulait
00:40:07l'enlever
00:40:09il a dit wait, wait, wait
00:40:11donc là vous pensez que c'est un coup politique
00:40:13qu'il fait ? Non, pas du tout
00:40:15c'est son courage inné
00:40:17il a conscience
00:40:19de ce qu'il est en train de se passer
00:40:21je voulais vous parler de la réponse de la foule
00:40:23parce que la réponse de la foule
00:40:25elle est très intéressante
00:40:27quand il dit fight, fight, fight
00:40:29la foule répond USA
00:40:31et imaginez moi
00:40:33quand j'ai entendu ça, je me suis dit
00:40:35en France, imaginez qu'un homme
00:40:37dise allez on y va, on combat
00:40:39vous voyez la foule lui répondre vive la France
00:40:41est-ce que vous voyez un homme politique
00:40:43parler de France aujourd'hui ?
00:40:45mais oui, il y en a
00:40:47on regarde avec Célia Gruyère
00:40:49parce que ça aussi c'est la question qu'on doit se poser
00:40:51et là on entre un peu plus dans le rationnel
00:40:53c'est comment lors d'un meeting
00:40:55ouvert, vous avez à 150 mètres
00:40:57de la tribune, un homme
00:40:59avec une arme lourde
00:41:01qui se retrouve donc sur le toit
00:41:03certains sympathisants l'avaient
00:41:05déjà vu, avaient alerté
00:41:07il y a quand même des dizaines d'alertes
00:41:09parfois les services ne prennent pas en compte
00:41:11ces alertes là, on voit le sujet de Célia Gruyère
00:41:17La tentative d'assassinat de Donald Trump
00:41:19pose de nombreuses questions, surtout
00:41:21sur la sécurité, y a-t-il eu des failles ?
00:41:23Avant ce genre d'événements
00:41:25aux Etats-Unis, une équipe est chargée
00:41:27de sécuriser le lieu, une étape
00:41:29qui passe notamment par le repérage
00:41:31de points en hauteur autour de la scène
00:41:33ces points là, ils sont marqués
00:41:35ils sont contrôlés, validés et gardés
00:41:37ou quand ils ne le sont pas, on met en alerte
00:41:39des équipes de contre-sniping
00:41:41qui vont justement en permanence
00:41:43surveiller ces points
00:41:45un point quasi unique
00:41:47à 160 mètres, à 200 mètres
00:41:49qui n'ait pas été fait, c'est invraisemblable
00:41:51je ne comprends pas
00:41:53comment ce service a pu
00:41:55commettre une telle erreur
00:41:57Une faille de la sécurité extrêmement
00:41:59importante, qui s'explique
00:42:01notamment par l'organisation même
00:42:03de ce type d'événements. Dans ce type de meeting
00:42:05on va plus privilégier
00:42:07le show que la sécurité
00:42:09et en général
00:42:11ces meetings sont organisés
00:42:13par des partis politiques, par des
00:42:15sympathisants, par des bénévoles
00:42:17qui ne sont pas forcément
00:42:19des professionnels de l'événementiel
00:42:21et qui vont laisser ce qu'on appelle
00:42:23des failles dans le dispositif
00:42:25ce qui s'est produit. Lors d'une prise de parole
00:42:27Joe Biden a expliqué avoir demandé
00:42:29au service secret de renforcer
00:42:31au besoin la sécurité de Donald Trump
00:42:33Et hier
00:42:35c'est Gauthier Lebret qui a interrogé
00:42:37Christian Proutot. Christian Proutot c'est celui qui a
00:42:39créé, fondé le GIGN mais pas que
00:42:41également le GSPR
00:42:43le groupe de sécurisation du Président de la République
00:42:45et donc il s'est occupé de la sécurité
00:42:47par exemple de François Mitterrand
00:42:49et il a des mots très durs sur ce fameux secret
00:42:51de service qui est un service qui a
00:42:53plus de 100 ans et qui a été créé au moment de
00:42:55l'assassinat, c'était en 1901
00:42:57Non, 1865
00:42:59le jour que Abraham Lincoln
00:43:01a été assassiné. Oui mais je ne crois pas que
00:43:03le secret de service soit créé au moment de la mort de Lincoln
00:43:05ça revient un peu plus tard
00:43:07Il y avait quelque chose mais ce n'était pas du tout pour
00:43:09la protection du Président. Je crois que c'était pour
00:43:11l'assassinat de McKinley où le secret
00:43:13de service a été fondé, c'est pour ça que je le disais
00:43:15le Président républicain assassiné
00:43:17en un demi-siècle
00:43:19On écoute Christian Proutot
00:43:21Moi-même je les connaissais
00:43:23je les avais rencontrés quand j'ai créé le GSPR
00:43:25ça m'avait laissé un peu
00:43:27perplexe parce que c'était
00:43:29dans les démonstrations, dans les préparations
00:43:31plus proche du cinéma
00:43:33que de l'acte opérationnel
00:43:35avec une réalité de terrain
00:43:37par contre ce que
00:43:39j'avais défini et qui n'est
00:43:41toujours pas défini semble-t-il
00:43:43c'est cette notion de cercle
00:43:45de protection et
00:43:47apparemment le troisième cercle
00:43:49le quatrième cercle et le dernier lui c'est le
00:43:51renseignement. Alors celui-là manifestement
00:43:53il était inexistant
00:43:55puisqu'ils n'ont pas pu anticiper
00:43:57Et c'est là où on doit se poser la
00:43:59question sur la sécurité
00:44:01ce fameux secret de service américain
00:44:03qui est vu aux yeux du monde entier
00:44:05comme l'un des plus performants
00:44:07lorsque par exemple vous avez un Président
00:44:09américain qui vient en France
00:44:11avec un dispositif XXL
00:44:13XXL et là on voit
00:44:15une nouvelle fois un Président
00:44:17ou ex-président ou candidat
00:44:19appelez-le comme vous voulez, qui est ciblé
00:44:21donc il y a vraiment une faille dans la sécurité
00:44:23Secret Service arrive des semaines, des jours
00:44:25des semaines, des mois avant
00:44:27pour tout vérifier
00:44:29mais là maintenant Joe Biden a choisi
00:44:31une femme qui est
00:44:33Kimberly
00:44:35Kimberly Cheadle
00:44:37qui est anciennement
00:44:39chez Pepsi-Cola
00:44:41et les républicains
00:44:43ont demandé plusieurs fois
00:44:45d'augmenter le nombre des agents
00:44:47surtout ces derniers temps
00:44:49et elle a refusé
00:44:51tout comme elle a refusé de donner
00:44:53un seul agent que ce soit
00:44:55à Robert F. Kennedy
00:44:57dont le père a été assassiné en 68
00:44:59et dont l'oncle a été assassiné en
00:45:011963, John F. Kennedy
00:45:03Quand vous dites ça
00:45:05j'ai l'impression qu'en sous-texte il y a une
00:45:07forme d'amateurisme, c'est ça que vous voulez surligner ?
00:45:09Oui
00:45:11Amateurisme ou autre chose
00:45:13Oh non, on ne va pas rentrer
00:45:15non, non, non, pas là-dedans
00:45:17parce qu'aux Etats-Unis ils vont commencer à imaginer
00:45:19une théorie du complot
00:45:21Il y a quand même quelque chose de bizarre
00:45:23on ne va pas rentrer dans les thèses contre l'autisme
00:45:25on est bien d'accord, mais il y a quand même quelque chose
00:45:27de très très très bizarre
00:45:29c'est comment ça se fait, on n'était pas dans une ville
00:45:31on n'était pas à New York, c'était un champ, etc
00:45:33quelques hangars, comment ça se fait que son hangar
00:45:35à 120 mètres n'était pas occupé
00:45:37par des snipers ?
00:45:39Ca s'appelle une faille, et d'ailleurs
00:45:41Donald Trump ne va pas du tout là-dessus
00:45:43il remercie l'intervention
00:45:45des snipers qui étaient placés
00:45:47juste derrière lui, c'est ce matin qu'il le dit
00:45:49dans le New York Post, en disant
00:45:51ils ont été exceptionnels, ils ont réussi
00:45:53à le neutraliser très rapidement
00:45:55ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux
00:45:57ils ont fait un travail fantastique, c'est surréaliste
00:45:59pour nous tous, donc là aussi
00:46:01on est dans l'irrationnel
00:46:03il y a un miracle, c'est-à-dire
00:46:05sur le changement dans le positionnement de Donald Trump
00:46:07alors il peut peut-être se le permettre
00:46:09parce que maintenant, effectivement
00:46:11il a toute une nation derrière lui
00:46:13mais le voir se positionner en rassembleur
00:46:15est extrêmement intelligent
00:46:17de sa part, parce que c'est exactement
00:46:19ce qu'il lui manquait
00:46:21et pour le coup là
00:46:23c'est une dimension vraiment
00:46:25présidentielle, et on a l'impression
00:46:27que peut-être
00:46:29la peur qu'il a eue lui a permis
00:46:31d'accéder à un niveau de conscience plus élevé
00:46:33et qu'il essaie d'être à la hauteur
00:46:35de l'image, parce qu'il y avait
00:46:37quelque chose dans l'image
00:46:39qui a très bien analysé Sabrina
00:46:41c'était l'élevation
00:46:43c'est-à-dire le fait que la photo soit prise
00:46:45en contrebas et qu'il se détache sur le ciel
00:46:47qu'il soit le personnage
00:46:49le plus haut, et ce point levé
00:46:51qui fait le lien avec le drapeau
00:46:53américain, il se passe
00:46:55quelque chose qui le rend hors du
00:46:57commun, et on dirait
00:46:59qu'il essaie de s'élever à la hauteur du moment
00:47:01et d'être une vraie figure de rassemblement
00:47:03et ça c'est passionnant
00:47:05parce qu'à la base c'était pas le cas
00:47:07Vous voulez dire que l'homme le plus clivant des Etats-Unis devient le plus rassembleur
00:47:09aujourd'hui ?
00:47:11Non, parce que l'homme le plus clivant des Etats-Unis
00:47:13n'oublie pas qu'il est le plus clivant
00:47:15car je rappelle qu'il s'y passait
00:47:17quelques jours avant, qu'est-ce qu'il a dit ?
00:47:19et ça vous l'avez, il va pas l'oublier, à part le fight, fight, fight
00:47:21déjà, on sait pas qui est-ce qu'il est
00:47:23mais attention, qu'est-ce qu'il a dit ?
00:47:25je vais déclassifier tous les dossiers
00:47:27le dossier Kennedy, le dossier Epstein
00:47:29le dossier de la paix de criminalité
00:47:31il a dit ça, il a dit moi, si je suis
00:47:33le président, le lendemain
00:47:35eh bien je déclassifie un certain nombre de dossiers
00:47:37et ça, imaginez un peu
00:47:39le puits
00:47:41de choses qui peuvent sortir
00:47:43du cabinet des curiosités
00:47:45il y a là, des tomes, tout l'autre côté
00:47:47Biden et surtout
00:47:49Hillary Clinton, vous avez vu quelque chose
00:47:51simplement, personne n'en parle
00:47:53il y a eu un mariage il y a trois jours, de qui ?
00:47:55Alexandre Soros, le fils de George Soros
00:47:57l'héritier, et il a épousé qui ?
00:47:59une femme qui s'appelle
00:48:01Ouma Abedine, qui est Ouma Abedine ?
00:48:03la femme des bonnes et des mauvaises actions
00:48:05d'Hillary Clinton, pendant dix ans
00:48:07c'est très intéressant, et c'est ça
00:48:09qui va être en l'enjeu
00:48:11là c'est très bien, maintenant on est dans le drame
00:48:13mais qu'est-ce qui va se passer derrière ?
00:48:15la politique va reprendre ses droits
00:48:17et les comptes vont commencer à être réglés
00:48:19et ça va être très chaud ça
00:48:21il aurait pu reporter son arrivée à Milwaukee
00:48:23là où se tient la convention
00:48:25républicaine, il y sera
00:48:27et il y est déjà, il est déjà arrivé
00:48:29dans la nuit
00:48:31heure française
00:48:33il prendra très certainement la parole
00:48:35cet après-midi, toujours
00:48:37heure française, ça va être intéressant de découvrir
00:48:39et sa gestuelle, et ses mots
00:48:41et ses déclarations, savoir s'il sera dans ce côté
00:48:43rassembleur, comme vous dites Céline
00:48:45ou alors d'être de nouveau
00:48:47dans le combat et la division
00:48:49on voit le sujet de Kylian Salé
00:48:51sur la convention républicaine à Milwaukee
00:49:21nous sommes prêts à partir
00:49:23comme l'ont mentionné le maire Johnson et le chef de la police
00:49:25il s'agit d'un événement national de sécurité spéciale
00:49:27il s'agit du niveau de sécurité
00:49:29le plus élevé que le gouvernement fédéral
00:49:31puisse déterminer
00:49:33nous sommes donc confiants dans les plans de sécurité mis en place
00:49:35pour cet événement et nous sommes prêts à partir
00:49:37les environs de la convention républicaine
00:49:39ont été déclarés zones sans drones
00:49:41un périmètre de sécurité a été installé
00:49:43autour du lieu de la convention
00:49:45dans le centre-ville de Milwaukee
00:49:47pour rentrer dans la salle, il faut passer plusieurs postes
00:49:49de sécurité, jusqu'à jeudi
00:49:5150 000 personnes sont attendues
00:49:53à cette convention républicaine
00:49:55quelques secondes avant la pub
00:49:57et le temps de changer un peu de plateau
00:49:59est-ce que, parce que c'est la question qu'on va se poser
00:50:01à partir de 10h, est-ce que
00:50:03ce qui est arrivé ce samedi
00:50:05scelle en quelque sorte
00:50:07la campagne des présidentielles
00:50:09avec un homme
00:50:11qui renaît et un homme qui était déjà
00:50:13dans les cordes mais là qui est définitivement mort
00:50:15politiquement, Arnaud Bédény-Thibault
00:50:17il faut toujours rester prudent parce qu'il reste 5 mois
00:50:195 mois c'est long dans une campagne
00:50:21et les choses peuvent, enfin 3 mois
00:50:23les choses peuvent toujours bouger
00:50:25mais ce qui est sûr, à l'instant T
00:50:27évidemment il a pris un avantage
00:50:29un avantage comparatif encore une fois
00:50:31évident par rapport à son concurrent
00:50:33qui est un concurrent très affaibli
00:50:35depuis plusieurs mois et dont
00:50:37finalement l'affaiblissement apparaît
00:50:39maintenant aux grands yeux d'une grande partie
00:50:41de l'opinion publique américaine, c'est ce qui fait
00:50:43fréquemment le changement de situation
00:50:45Est-ce que vous pensez que c'est le tournant
00:50:47si on avait déjà eu un c'était le débat
00:50:49mais celui-là il est encore plus important
00:50:51Je dirais que le tournant le plus important
00:50:53c'est celui du débat
00:50:55Ah oui c'est plus important que la tentative d'assassinat ?
00:50:57Pour moi il est plus important
00:50:59parce qu'il a montré au grand jour
00:51:01l'état des lieux
00:51:03Je pense que le débat il a montré
00:51:05sa différence entre lui-même
00:51:07et Joe Biden
00:51:09hier ou avant-hier il a montré
00:51:11sa différence entre lui et tous les démocrates
00:51:13qui pourraient
00:51:15succéder ou prendre la place
00:51:17de Joe Biden
00:51:19Ça accrédite presque
00:51:21la théorie de l'état profond
00:51:23c'est-à-dire que qu'est-ce que vous disent les gens
00:51:25quand on vous montre une marionnette un petit peu gâteuse
00:51:27les gens vous disent
00:51:29vous inquiétez pas derrière on va gérer
00:51:31mais c'est quoi derrière
00:51:33et donc le problème c'est on élit qui
00:51:35tandis que là on a vu
00:51:37un homme, on en pense qu'on veut de
00:51:39Donald Trump mais si on l'élit c'est bien lui
00:51:41qui est à la tête
00:51:43Et je vous remercie parce que vous faites la transition parfaite
00:51:45Céline Pinard, pourquoi ? Parce que juste
00:51:47après la publicité il y a Gérald Olivier qui va venir
00:51:49et il a écrit tout un livre
00:51:51sur l'état profond aux Etats-Unis
00:51:53et sur le rapport du Président
00:51:55avec l'état profond
00:51:57donc on va l'écouter à 10h, vous ne le saviez pas
00:51:59miracle
00:52:01peut-être hasard, on ne sait jamais Céline
00:52:03on ne sait jamais
00:52:05Merci à tous les trois, André vous partez pas tout de suite en vacances ?
00:52:07Non non
00:52:09On reviendra dans les prochains jours dans l'heure des pros
00:52:11Merci beaucoup, merci à Arnaud, Eric Svan
00:52:13un grand merci, vous reviendrez dans les prochains jours
00:52:15la pub on revient dans un instant
00:52:1910h, l'heure des pros
00:52:21été, je rappelle que pour
00:52:23l'heure des pros été on est ensemble jusqu'à
00:52:2511h, on joue les prolongations pour
00:52:27tout l'été, on fait d'abord le point sur l'information
00:52:29avec vous Somaya Alhabet, dire bonjour
00:52:31Somaya
00:52:33Vous en parliez
00:52:35avec vos invités, Eliott
00:52:37Je ne peux pas être ici, je devrais être mort
00:52:39déclare Donald Trump dans les colonnes
00:52:41du New York Post dont il fait la une
00:52:43le candidat à la Maison Blanche y décrit
00:52:45sa tentative d'assassinat comme je cite
00:52:47une expérience très surréaliste
00:52:49et c'est dans ce
00:52:51contexte que Donald Trump est arrivé à
00:52:53Milwaukee pour assister à la convention
00:52:55des républicains qui doivent officiellement
00:52:57l'investir comme leur candidat
00:52:59à la présidentielle
00:53:01et puis la flamme olympique est arrivée hier à Paris
00:53:03point d'orgue de ces deux jours de déambulation
00:53:05et de festivité, l'allumage
00:53:07du chaudron et un grand concert
00:53:09place de la république à 20h
00:53:11puis la flamme réapparaîtra le 17 juillet
00:53:13dans l'Aisne avant de sillonner l'Île de France
00:53:15du 19 au 26 juillet
00:53:17On est toujours avec Sandra
00:53:19Sabrina Medjeber, Céline Pina
00:53:21Florian Tardif et nous a rejoint
00:53:23donc Gérald Olivier, vous êtes spécialiste des Etats-Unis
00:53:25merci d'être avec nous, vous avez écrit
00:53:27Cover Up, le clan Biden, l'Amérique
00:53:29et l'Etat profond et juste avant
00:53:31que vous n'arriviez, miracle ou hasard
00:53:33je ne sais pas, Céline Pina nous disait
00:53:35il se passe quelque chose aux Etats-Unis
00:53:37sur l'Etat profond, certains vont dire
00:53:39certains disent parfois aux Etats-Unis
00:53:41le président n'est qu'un pion
00:53:43et sa personnalité n'intéresse peu
00:53:45elle change peu la donne sur l'évolution
00:53:47de la politique américaine
00:53:49et avec ce qui s'est passé ce week-end
00:53:51l'instinct Trump c'est aussi ça, c'est l'homme
00:53:53qui surpasse
00:53:55via sa force de caractère
00:53:57le fait que ça ne soit pas un politique d'expérience
00:53:59et donc c'est aussi
00:54:01lui qui pourra jouer ce bras de fer
00:54:03avec l'Etat profond
00:54:05il a réagi ce matin, il a dit je ne devrais pas
00:54:07être là, l'aspect aussi
00:54:09iconique de cette photo Gérald Olivier
00:54:11avec un peu de recul, affroi maintenant
00:54:13comment vous décrivez ce qui s'est passé, est-ce que c'est un tournant
00:54:15pour la campagne ? On n'est pas encore
00:54:17tout à fait affroi, il s'est passé plein de choses en même temps
00:54:19d'abord c'est un événement extrêmement grave
00:54:21parce que les Etats-Unis sont
00:54:23un pays violent, les Etats-Unis sont
00:54:25un pays où les armes circulent
00:54:27les Etats-Unis sont un pays où on peut trouver des gens
00:54:29légèrement déséquilibrés qui peuvent être influencés
00:54:31jusqu'à commettre un acte comme celui qu'a voulu faire
00:54:33ce jeune homme hier, mais malgré
00:54:35tout la dernière fois qu'on a cherché à assassiner
00:54:37un président ou un candidat c'était en 80
00:54:39avec Ronald Reagan, alors moi j'en ai raté
00:54:41d'ici là, c'était quand même il y a 40 ans
00:54:43donc on est retombé dans un moment
00:54:45américain qui est très particulier
00:54:47les années 60 étaient beaucoup plus violentes de certaines
00:54:49façons, Kennedy, Robert Kennedy était
00:54:51tué un soir de la primaire de Californie
00:54:53alors qu'il allait être le candidat
00:54:55démocrate de cette année-là
00:54:57Martin Luther King était nué la même année
00:54:59il y a eu une époque où il y avait beaucoup d'assassinats aux Etats-Unis
00:55:01certains ont raté
00:55:03mais depuis un certain temps on avait
00:55:05l'impression que ça allait mieux, le pays était divisé
00:55:07mais la politique ne basculait pas
00:55:09dans la violence, et là ce week-end
00:55:11la politique a à nouveau basculé
00:55:13dans la violence, donc c'est un événement très grave
00:55:15c'est un événement très grave
00:55:17deuxièmement c'est un événement qui était prévisible
00:55:19et je dirais
00:55:21avec modération
00:55:23que d'une certaine façon les démocrates
00:55:25ont cherché à provoquer
00:55:27il faut bien comprendre une chose
00:55:29c'est que la campagne politique, la campagne présidentielle
00:55:31des démocrates, de Joe Biden
00:55:33elle est axée sur un seul
00:55:35une seule direction, c'est
00:55:37Donald Trump est une menace contre la démocratie
00:55:39il faut le virer, il faut le battre
00:55:41il faut faire en sorte qu'il ne soit pas là
00:55:43jusqu'à présent, faire en sorte
00:55:45qu'il ne soit pas là, ça voulait dire
00:55:47profiter de certaines poursuites judiciaires
00:55:49dont il fait l'objet
00:55:51pour le disqualifier
00:55:53les États ont même utilisé les événements
00:55:55du 6 janvier pour chercher à le disqualifier
00:55:57ça n'a pas fonctionné, au contraire
00:55:59on est arrivé au point où
00:56:01plus vous cherchez à le faire tomber à travers les tribunaux
00:56:03plus il monte dans les sondages
00:56:05néanmoins la rhétorique
00:56:07la rhétorique des démocrates n'a jamais changé
00:56:09c'est-à-dire c'est un dictateur
00:56:11c'est Hitler, c'est une menace
00:56:13regardez les tweets, regardez les tweets
00:56:15sur le site de Joe Biden
00:56:17le jour même de l'assassinat
00:56:19le 13, il y a trois tweets dans lesquels
00:56:21il emploie le mot dictateur
00:56:23en disant Trump est un dictateur
00:56:25il faut le stopper, quand vous avez
00:56:27une rhétorique qui est excessive comme ça
00:56:29ça finit par influer des gens
00:56:31ou influencer des gens qui peuvent se laisser
00:56:33influencer par ce type d'événements
00:56:35c'est ça qui explique un petit peu les gestes de ce jeune homme
00:56:37je pense. Gérald Olivier, on pourrait
00:56:39aussi répondre que cette virulence
00:56:41dans les mots, on la retrouve également
00:56:43du côté des républicains
00:56:45peut-être pas la même sémantique
00:56:47c'est peut-être pas la nazification, c'est peut-être pas la dictature
00:56:49etc, mais
00:56:51de fait, il y a un climat autour
00:56:53de ces élections, et c'est ce qu'on se disait juste avant
00:56:55qui est ultra violent
00:56:57Alors oui et non, c'est-à-dire que Trump
00:56:59a une façon de s'exprimer
00:57:01qui est assez simple, on va dire
00:57:03il fait des généralisations
00:57:05et il parle par excès, mais
00:57:07ce qu'on constate depuis qu'il est apparu
00:57:09sur la scène politique, c'est la volonté du
00:57:11clan adverse de diaboliser
00:57:13lui-même et tous ses électeurs
00:57:15il faudrait relire
00:57:17il faudrait écouter ou regarder un discours
00:57:19qu'a prononcé Joe Biden il y a pratiquement
00:57:21deux ans, c'était le 1er septembre
00:57:232022, juste avant les élections
00:57:25intermédiaires, dans lequel il dénonçait
00:57:27ce qu'il appelle le mouvement MAGA
00:57:29comme des extrémistes
00:57:31des radicaux, des terroristes de l'intérieur
00:57:33des gens dangereux qui mériteraient tous
00:57:35d'être en prison, c'est-à-dire en gros
00:57:3775 millions d'électeurs. Cette démonisation
00:57:39cette diabolisation de l'adversaire
00:57:41on ne l'avait pas avant
00:57:43et je crois que c'est un excès
00:57:45qui explique un petit peu ce à quoi
00:57:47on a assisté. Bon, là on est sur le climat
00:57:49sur le factuel et sur les failles
00:57:51au niveau de la sécurité
00:57:53mais pas que, on pourrait se dire
00:57:55comment se fait-il que dans un pays comme celui-ci
00:57:57vous puissiez acheter
00:57:59une arme qui est habituellement
00:58:01utilisée sur des théâtres de guerre
00:58:03donc la AR-15, la fameuse AR-15
00:58:05qui est semi-automatique
00:58:07et acheter légalement
00:58:09l'une des armes les plus vendues aux Etats-Unis
00:58:11si ce n'est la plus vendue et elle coûte
00:58:13des millions de dollars. Il y a ça aussi
00:58:15comme question qu'on doit...
00:58:17C'est un pays où les armes circulent
00:58:19c'est un pays qui a toujours été
00:58:21basé sur une certaine liberté individuelle
00:58:23y compris le droit
00:58:25de port d'armes, c'est écrit dans la Constitution
00:58:27c'est le fameux deuxième amendement
00:58:29Maintenant, je le dis toujours
00:58:31la liberté impose des responsabilités
00:58:33c'est-à-dire que
00:58:35oui les armes circulent, maintenant ce jeune homme
00:58:37il avait un casier judiciaire totalement
00:58:39vierge, à partir de là, même s'il y a
00:58:41une dette sur lui, il n'y a pas de problème
00:58:43pour acheter une arme. Donc
00:58:45ce qui se passe après et ce que les gens en font
00:58:47je dirais que c'est un débat qui dépasse un petit peu
00:58:49la situation politique qu'on a aujourd'hui
00:58:51ça fait partie de
00:58:53la société américaine
00:58:55que d'avoir la capacité
00:58:57à posséder une arme
00:58:59pour se défendre
00:59:01Derrière le second amendement
00:59:03l'idée de base c'est que chacun
00:59:05doit être en mesure de se défendre dans un monde
00:59:07qui est potentiellement hostile et chacun
00:59:09doit être en mesure d'aider le pays à se défendre
00:59:11à l'extérieur. C'était ça un petit peu
00:59:13la raison d'être du deuxième amendement
00:59:15Maintenant que les armes...
00:59:17C'est peut-être un amendement qui a été dévoyé à travers
00:59:19les armes maintenant qu'on est en capacité
00:59:21de se procurer aux Etats-Unis
00:59:23Encore une fois, ces armes-là, vous les retrouvez
00:59:25dans des théâtres de guerre
00:59:27Vous les retrouvez avec des militaires chevronnés
00:59:29Si il est possible, demain
00:59:31parce que votre casier judiciaire
00:59:33est vierge mais que vous êtes
00:59:35complètement dérangé psychologiquement
00:59:37et que vous êtes capable
00:59:39d'acheter ce genre d'armes, ça peut
00:59:41avoir un aspect un peu terrifiant
00:59:43de l'autre côté de l'Atlantique
00:59:45C'est sans jugement, attention, c'est vraiment
00:59:47d'avoir un regard très lointain
00:59:49de tout ce qui se passe
00:59:51On rentre dans le débat sur les armes
00:59:53Et l'un des premiers défenseurs de ces armes
00:59:55il s'appelle Donald Trump
00:59:57Oui, de droit de port d'armes, absolument
00:59:59Et c'est dans la plateforme
01:00:01dans le programme du parti républicain
01:00:03pour cette campagne. Néanmoins, le problème
01:00:05de votre raisonnement, c'est que
01:00:07il est très sain et très serein en lui-même
01:00:09mais il mène toujours à bien au-delà
01:00:11de ce qu'il dit au départ
01:00:13Donc l'idée, qu'est-ce qui empêche
01:00:15le contrôle des armes aux Etats-Unis, c'est que
01:00:17vous autorisez un début de contrôle
01:00:19vous parviendrez au bout de quelques temps
01:00:21à l'élimination du second amendement
01:00:23et c'est pour ça que cette législation, elle est impossible
01:00:25à obtenir. Oui, mais ce qu'on peut dire
01:00:27de manière très simple, sans être
01:00:29simpliste bien sûr, c'est que
01:00:31aujourd'hui, Donald Trump est
01:00:33victime de ce qu'il défend depuis
01:00:35des années. Oui, mais c'est un
01:00:37il en est la victime consciente
01:00:39c'est-à-dire que, deuxième événement, pour revenir
01:00:41à votre question de tout départ, qu'est-ce qui s'est
01:00:43passé dans cette campagne, on a vu
01:00:45l'instinct du combattant qui se redresse
01:00:47qui se relève, il a pris un coup
01:00:49il est blessé, on le met au sol et immédiatement
01:00:51il se relève et son premier instinct, c'est de se battre
01:00:53il lève le poing. Et ça, vous pensez que c'est un instinct
01:00:55politique ou c'est un instinct ? C'est un instinct
01:00:57c'est les deux, c'est à la fois humain et politique
01:00:59ça rentre dans sa personne à lui, parce qu'il a toujours été
01:01:01comme ça, même quand il était
01:01:03simplement mania de
01:01:05l'immobilier. Il pouvait tomber et se relever
01:01:07encore plus fort. Et beaucoup de gens
01:01:09cherchaient à le faire tomber. Ce qui peut être intéressant
01:01:11également, c'est de découvrir un peu
01:01:13les réactions politiques
01:01:15en France. Moi, j'ai été saisi
01:01:17je ne sais pas si vous avez vu le tweet de monsieur
01:01:19De Laugus, qui est député de la France insoumise
01:01:21député de la France insoumise
01:01:23élu des premiers tours du côté de Marseille
01:01:25qui parle de dinguerie
01:01:27qu'il a supprimé. Ah oui, il l'a supprimé
01:01:29sa première réflexion c'est d'expliquer que
01:01:31cette attaque est une dinguerie
01:01:33On a Nathalie Arthaud qui est en train d'expliquer
01:01:35en quelque sorte que d'abord
01:01:37il faudrait peut-être qu'ils comprennent
01:01:39que les bombes qui sont lancées sur les
01:01:41civils, ça peut émouvoir
01:01:43un peu tout le monde. J'entends la condamnation
01:01:45unanime de la violence par tous les dirigeants de la planète
01:01:47de Macron à Modi. La violence choque
01:01:49moins quand c'est eux et leurs amis
01:01:51qui l'exercent à coups de missiles et de bombes sur les populations
01:01:53civiles. On regarde le sujet
01:01:55et ensuite on en parle bien sûr
01:01:59Un drame pour nos démocraties
01:02:01ce sont les mots du président Emmanuel Macron
01:02:03après la tentative d'assassinat
01:02:05contre Donald Trump. Même
01:02:07constat pour Marine Le Pen
01:02:09pour qui cette attaque symbolise la violence
01:02:11qui sape nos démocraties
01:02:13Une violence également condamnée par les Verts
01:02:15via leur porte-parole qui effectue
01:02:17un parallèle avec le climat actuel en France
01:02:19ciblant le rassemblement national
01:02:21et reconquête. Ce qui se passe aux Etats-Unis
01:02:23ce n'est pas juste aux Etats-Unis
01:02:25il y a une flambée de violence, une flambée de tensions dans nos sociétés
01:02:27qui peuvent arriver au pire
01:02:29Je le dis parce qu'en France, certains partis
01:02:31attisent la haine, attisent les tensions
01:02:33Ils veulent une France qui vive face à face
01:02:35et pas une France qui vive côte à côte
01:02:37Vous pensez à qui ?
01:02:39Je pense à l'extrême droite. Ils veulent une France qui
01:02:41se dévisage et pas une France qui s'envisage
01:02:43Pas d'indignation pour Sébastien Delogu
01:02:45député insoumis, fraîchement réélu
01:02:47qui qualifie cette attaque de dinguerie
01:02:49sur X, un message rapidement supprimé
01:02:51Enfin, Nathalie Arthaud
01:02:53porte-parole de lutte ouvrière, attaque frontalement
01:02:55les dirigeants internationaux
01:02:57évoquant la situation à Gaza
01:02:59J'entends la condamnation unanime de la violence
01:03:01par tous les dirigeants de la planète
01:03:03La violence les choque moins quand c'est eux
01:03:05et leurs amis qui l'exercent à coups de missiles
01:03:07et de bombes sur des populations civiles
01:03:09Une prise de parole largement critiquée
01:03:11sur les réseaux sociaux
01:03:13L'Orientard dit justement sur ses déclarations
01:03:15des responsables politiques qu'il y a
01:03:17après, entre les lignes, on peut y voir
01:03:19une sorte de transposition
01:03:21vers la politique française
01:03:23parfois à des fins assez inquiétantes
01:03:25C'est une question que j'ai posée ce matin
01:03:27à Manon Aubry, c'est-à-dire que
01:03:29finalement, la violence
01:03:31du débat politique
01:03:33aux Etats-Unis
01:03:35lorsque l'on a
01:03:37réécouté parfois les récentes
01:03:39déclarations des uns et des autres
01:03:41alimente, entre guillemets, ce
01:03:43climat qui peut pousser certaines
01:03:45personnes à commettre le pire
01:03:47et j'ai posé cette question assez simple finalement à Manon Aubry
01:03:49lorsqu'on regarde l'ambiance
01:03:51en France, l'état du débat politique
01:03:53on peut se poser effectivement cette question-là
01:03:55c'est-à-dire que presque heureusement
01:03:57qu'il n'y a pas le droit de port d'armes en France
01:03:59lorsque l'on voit
01:04:01les appels des uns ou des autres
01:04:03tu veux être écolo
01:04:05plante un facho dans certaines manifestations
01:04:07récemment
01:04:09c'est ça l'état malheureusement
01:04:11du débat politique en France
01:04:13qui est introduit d'ailleurs par une partie de la classe politique
01:04:15Un policier mort, un vote R.N. en moins
01:04:17C'est aussi là
01:04:19et il faudrait peut-être
01:04:21et on aimerait malheureusement
01:04:23et c'est peut-être un
01:04:25un vœu comme ça que je lance
01:04:27peut-être une bouteille à la mer
01:04:29compte tenu de ce qui s'est passé aux Etats-Unis
01:04:31on s'interroge effectivement sur
01:04:33l'impact que peut avoir
01:04:35la parole politique à l'égard
01:04:37de certaines personnes
01:04:39tout simplement parce que
01:04:41effectivement cet individu-là
01:04:43qui s'en est pris ce week-end à Donald Trump
01:04:45qu'est-ce qu'il a écouté ?
01:04:47Qu'est-ce qu'il a entendu ces dernières semaines
01:04:49qui a peut-être pu
01:04:51le pousser à commettre
01:04:53cet acte-là ?
01:04:55On écoute Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur
01:04:57qui a réagi ce matin après la tentative
01:04:59d'assassinat touchant Donald Trump
01:05:01C'est possible
01:05:03c'est possible parce que la violence politique
01:05:05malheureusement
01:05:07elle va de pair avec
01:05:09le bruit, la fureur
01:05:11les appels à la sédition
01:05:13parfois les appels à la violence
01:05:15les États-Unis ont malheureusement une tradition
01:05:17de s'en prendre
01:05:19aux personnages les plus importants de leur pays
01:05:21et notamment les candidats ou les présidents
01:05:23d'États-Unis, donc je voudrais avoir une pensée pour M. Trump
01:05:25bien sûr et puis pour l'Amérique qui doit être très choquée
01:05:27aujourd'hui, mais c'est tout à fait possible
01:05:29que cela puisse nous concerner
01:05:31dans les prochains temps. C'est très inquiétant
01:05:33depuis de nombreuses années, alors évidemment
01:05:35il y a chez nous l'islamisme radical qui peut commettre
01:05:37ce genre d'attentat, d'action extrêmement
01:05:39violente, y compris contre des personnages politiques
01:05:41ils sont beaucoup protégés
01:05:43par les femmes et les hommes politiques, on reçoit beaucoup de menaces
01:05:45de mort, le président de la République est particulièrement menacé
01:05:47par l'islamisme radical
01:05:49mais aussi il y a des gens d'ultra-gauche et d'ultra-droite
01:05:51qui peuvent être chauffés
01:05:53à blanc pour des raisons politiques
01:05:55et qui effectivement pourraient
01:05:57interpréter des messages
01:05:59extrêmement violents
01:06:01sur les réseaux sociaux, dans la vie politique
01:06:03à l'Assemblée Nationale, vous avez raison de le dire
01:06:05pour passer à l'acte.
01:06:07Souvent Céline Pinard, on regarde les États-Unis
01:06:09avec un regard très, peut-être trop lointain
01:06:11et quand je pense parfois
01:06:13à certaines idéologies, par exemple le wokisme
01:06:15il y a quelques années, vous aviez Mathieu Bocoté
01:06:17qui alertait en disant la vague wok
01:06:19frappe les États-Unis, elle va frapper
01:06:21les pays anglo-saxons
01:06:23elle touchera la France
01:06:25et tout le monde le regardait comme un fou, c'est clownesque
01:06:27donc est-ce que cette violence
01:06:29qui touche les États-Unis
01:06:31c'est-à-dire le climat politique qui engendre
01:06:33des conséquences absolument dramatiques avec des
01:06:35présidents qui sont victimes
01:06:37de tentatives d'assassinats ou alors
01:06:39qui sont tués, est-ce qu'aujourd'hui
01:06:41ça, ça peut nous arriver sur notre sol ?
01:06:43Est-ce que cette inquiétude, vous la partagez ?
01:06:45Et très clairement, il le dit Gérald Darmanin ce matin
01:06:47Elle est déjà là, c'est-à-dire
01:06:49je ne pense pas qu'elle va venir, je pense qu'elle est déjà là
01:06:51Prenez un tweet comme celui de
01:06:53Rima Hassan, Rima Hassan écrit
01:06:55texto en disant
01:06:57nous ne nous libérerons que sur le cadavre du
01:06:59colon. C'est déjà la phrase
01:07:01en elle-même est choquante, c'est une reprise d'une phrase
01:07:03de Frantz Fanon, mais qu'est-ce qu'elle envoie
01:07:05comme message à ses troupes entre guillemets
01:07:07D'abord, dans la rhétorique de
01:07:09l'extrême-gauche, les colons, c'est moi
01:07:11c'est vous, c'est nous tous
01:07:13nous sommes blancs, nous sommes français
01:07:15nous sommes des colons. Et donc, il y a
01:07:17clairement
01:07:19une façon de désigner
01:07:21de démonétiser
01:07:23voire de renvoyer
01:07:25une forme de démonologie. Tous les gens
01:07:27qui ne pensent pas comme vous, et ça c'est quelque chose
01:07:29de très fort, notamment
01:07:31à l'extrême-gauche et à gauche. Pourquoi ?
01:07:33Parce qu'ils n'ont plus d'idées
01:07:35plus de propositions, plus de principes
01:07:37et plus d'idéal. Et quand vous n'avez plus rien
01:07:39vous ne pouvez proposer aucun chemin
01:07:41Il vous reste quoi ?
01:07:43Il vous reste à rassembler vos troupes sur la
01:07:45haine de l'adversaire, donc à désigner
01:07:47le bouc émissaire. Vous avez deux
01:07:49façons d'unir un peuple, en lui proposant
01:07:51un chemin ou en lui donnant un ennemi
01:07:53Si vous lui donnez un ennemi, alors
01:07:55vous devez cultiver la haine et la destruction
01:07:57et la seule chose que vous dites à ce
01:07:59peuple, c'est quand vous aurez tué
01:08:01le mal, le bien arrivera
01:08:03naturellement, je n'ai même pas
01:08:05à vous proposer un chemin, ni à vous
01:08:07parler d'une vision de société, et bien
01:08:09c'est là où on en est, et on en est ici
01:08:11en France, pas seulement
01:08:13aux Etats-Unis. Mais on pourrait dire également
01:08:15que des responsables
01:08:17politiques de gauche ou d'extrême-gauche
01:08:19ont été la cible de tentatives
01:08:21d'attentats, je pense par exemple
01:08:23à Jean-Luc Mélenchon
01:08:25qui, lors de la campagne 2022
01:08:27avait été justement la cible d'un
01:08:29attentat qui avait été déjoué
01:08:31On va regarder une séquence entre
01:08:33Nathalie Saint-Cricq et Marine Tondelier
01:08:35qui a beaucoup été relayée sur les
01:08:37réseaux sociaux. Nathalie Saint-Cricq, je crois
01:08:39qu'elle pose une question que
01:08:41tout le monde peut se poser, et on la pose
01:08:43aujourd'hui, c'est est-ce qu'il y a un climat politique
01:08:45qui fait que, en France, on peut
01:08:47se retrouver avec des scènes
01:08:49tristement dramatiques, comme celle des
01:08:51Etats-Unis. Et elle cite
01:08:53François Ruffin qui avait dit qu'il faut arrêter avec la
01:08:55brutalisation de la vie politique. C'est compliqué
01:08:57Elle se fait attaquer depuis 24 heures
01:08:59parce qu'elle a osé poser cette question
01:09:01à Marine Tondelier
01:09:03Est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité plus large
01:09:05notamment de la France insoumise, quand on voit
01:09:07François Ruffin... Attendez, on vous parle de Trump, vous vous arrivez sur la France insoumise
01:09:09Non, vous avez parlé de la France et de la brutalisation
01:09:11Je me demandais combien de temps
01:09:13on allait mettre pour arriver sur la France insoumise
01:09:15mais allons-y. C'est une émission politique, on parle de politique, allons-y
01:09:17C'est une émission politique, on parle de politique, allons-y
01:09:19C'est une émission politique, on parle de politique, allons-y
01:09:21Quand on a appelé à des déferlantes
01:09:23dans la rue, quand on appelle
01:09:25à éventuellement une marche sur Matignon
01:09:27C'est pas moi, c'est François Ruffin qui dit
01:09:29qu'il faut cesser de brutaliser
01:09:31la vie démocratique. Est-ce que vous ne considérez pas
01:09:33qu'il y a aussi une part de responsabilité
01:09:35du côté des insoumis, c'est tout
01:09:37C'est de dire les extrêmes, c'est pas moi qui invente ça
01:09:39Bon, et pour avoir posé cette question-là
01:09:41Marine Tondelier, par exemple, rapidement
01:09:43elle est venue sur la menace d'extrême droite
01:09:45Mais sauf que quand on lui pose une question
01:09:47sur le climat, la brutalisation de la vie politique
01:09:49les alertes émises par François Ruffin
01:09:51ça fait 24 heures
01:09:53qu'elle se fait attaquer comme jamais
01:09:55Oui, mais comme dit Céline
01:09:57elle le dit au nom du camp du bien
01:09:59donc évidemment, c'est beaucoup
01:10:01plus simple en réalité de fasciser
01:10:03et d'argumenter
01:10:05en vertu de ce fameux
01:10:07ad hitlerium en permanence
01:10:09de fasciser l'adversaire pour légitimer
01:10:11en réalité absolument
01:10:13la conformité ou le conformisme
01:10:15de la pensée, en contradiction
01:10:17avec la réalité. Madame Marine
01:10:19Tondelier, elle est bien présidente d'Europe
01:10:21Ecologie Les Verts, c'est bien
01:10:23cette personne qui est allée à la manifestation
01:10:25de Sainte-Céline
01:10:27où des policiers ont été
01:10:29lourdement attaqués, où quand même
01:10:31il y a eu une effervescence
01:10:33assez
01:10:35compliquée à gérer, c'est là
01:10:37où on voit réellement où se situe
01:10:39la brutalité et la violence
01:10:41politique. Marine Tondelier
01:10:43a accompagné, il me semble bien, les membres de la France
01:10:45Insoumise, lorsque
01:10:47lors de la réforme des retraites, monsieur Thomas Porte
01:10:49a posé sa tête sur le visage
01:10:51d'Olivier Dussopt qui était à l'époque ministre du
01:10:53travail, donc évidemment la violence politique
01:10:55sur un ballon de foot
01:10:57la violence politique ne date pas
01:10:59d'aujourd'hui mais elle s'est exacerbée
01:11:01depuis quelques années en France, c'était Thibault
01:11:03de Montbréal qui le faisait remarquer
01:11:05dans ses différents
01:11:07discours et on a eu
01:11:0915% par ailleurs d'augmentation d'agression
01:11:11contre les élus même qui
01:11:13ont de plus en plus une tendance à se
01:11:15désengager de la fonction
01:11:17de peur d'eux, d'ailleurs Gérald Darmanin
01:11:19et comme d'autres sont menacés
01:11:21au titre de... donc la violence politique
01:11:23elle n'est pas
01:11:25je pense en tout cas au niveau
01:11:27de l'extrême droite en tant que parti
01:11:29c'est-à-dire le RN en tant que parti
01:11:31républicain au sein de l'Assemblée nationale
01:11:33d'ailleurs ça se voit même
01:11:35dans ce qui se passe au sein de l'hémicycle
01:11:37mais Nathalie Saint-Cricq du fait
01:11:39d'avoir simplement énoncé la vérité
01:11:41sur la brutalisation
01:11:43des rapports de force politique
01:11:45et bien elle se fait attaquer par
01:11:47les militants de la France insoumise
01:11:49qui incarnent eux-mêmes l'exécution de cette
01:11:51violence politique dans le débat public et en dehors
01:11:53et parfois des cibles sont mises
01:11:55sur les journalistes par des responsables
01:11:57politiques qui ensuite
01:11:59entraînent des conséquences très lourdes
01:12:01et notamment sur la sécurité des uns et des autres
01:12:03avec des protections policières qui sont mises
01:12:05je pense par exemple à madame Ruth Elkrief
01:12:07monsieur Olivier
01:12:09je rappelle que vous êtes spécialiste des Etats-Unis
01:12:11mais là je voudrais que vous commentiez une
01:12:13qui a été faite par la presse française
01:12:15parce que la question qui va se poser
01:12:17à travers la tentative d'assassinat
01:12:19c'est quel récit vous faites
01:12:21de cette tentative d'assassinat
01:12:23et pour Libération par exemple
01:12:25c'est l'histoire de la violence
01:12:27et avec le visage
01:12:29ensanglanté de Donald Trump
01:12:31est-ce que c'est la violence qui a déterminé
01:12:33et seulement la violence qui a déterminé
01:12:35cette tentative d'assassinat selon vous ?
01:12:37Non et d'ailleurs le problème
01:12:39de cette couverture c'est qu'elle
01:12:41montre le visage de Donald Trump
01:12:43et il y a son nom
01:12:45mais ce qui est mis en avance c'est la violence
01:12:47alors qu'en fait ce qu'il faut mettre en avance
01:12:49c'est la cible
01:12:51c'est-à-dire que Trump a été victime
01:12:53de cette tentative d'assassinat
01:12:55parce qu'il est Donald Trump
01:12:57parce qu'il a fait ce qu'il a fait
01:12:59parce qu'il a battu Hillary Clinton en 2016
01:13:01parce qu'il a été président
01:13:03avec un programme qui a cherché à justement
01:13:05démanteler ce que j'appelle l'Etat profond
01:13:07et dont je parle dans mon livre
01:13:09parce qu'il a été battu et qu'il n'a pas renoncé
01:13:11et qu'il a derrière lui toute une Amérique
01:13:13l'Amérique justement des oubliés
01:13:15l'Amérique des laissés pour compte
01:13:17et qui veut et qui a de fortes chances
01:13:19aujourd'hui de retrouver le pouvoir
01:13:21et qui fait peur à justement
01:13:23toute cette gauche qui est installée
01:13:25depuis un certain nombre de décennies
01:13:27et qui sait qu'avec lui à la tête
01:13:29de l'exécutif et bien
01:13:31leur confort de vie ne sera pas la même
01:13:33voire leur contrôle d'un certain nombre d'institutions
01:13:35donc c'est pas véritablement la violence
01:13:37la violence c'est le moyen d'expression
01:13:39mais ce qu'il faut bien comprendre ici
01:13:41c'est la cible, c'est le personnage qui est
01:13:43qui est ciblé et pourquoi il l'est
01:13:45Autre article de Libération
01:13:47ce week-end et toujours c'est la question du récit
01:13:49et là on en vient sur l'assaillant
01:13:51pour l'instant très peu d'informations
01:13:53même si on commence à découvrir
01:13:55ce personnage-là absolument terrifiant
01:13:57voilà ce qui est dit
01:13:5920 ans, blanc, républicain
01:14:01ce que l'on sait de Thomas
01:14:03Matthew Crooks, l'homme
01:14:05qui a tenté d'assassiner Donald Trump
01:14:07et il est présenté comme un homme de 20 ans
01:14:09blanc et républicain, est-ce que c'est factuellement vrai ?
01:14:11Alors factuellement vrai parce que je crois
01:14:13qu'il était, alors il est blanc
01:14:15il était inscrit
01:14:17en tant qu'électeur
01:14:19déclaré en tant que républicain
01:14:21parce que quand on s'inscrit sur la liste électorale
01:14:23il faut se déclarer soit démocrate
01:14:25soit républicain, soit indépendant
01:14:27vous avez les trois possibilités
01:14:29donc lui avait choisi républicain quand il s'était inscrit
01:14:31maintenant ce qui n'est pas mentionné
01:14:33c'est qu'il a également contribué
01:14:35à un think tank
01:14:37de gauche qui s'appelle ActBlue
01:14:39donc il était inscrit républicain
01:14:41mais en 2017 il avait soutenu
01:14:43Joe Biden et il s'était engagé auprès d'une cause
01:14:45de gauche, donc je ne pense pas que sa motivation
01:14:47ait forcément été je dirais
01:14:49politique, par contre
01:14:51on le verra peut-être
01:14:53je m'avance un petit peu, mais vous avez
01:14:55quelqu'un manifestement qui n'était pas très
01:14:57à l'aise, on a parlé un petit peu de lui hier
01:14:59dans les médias américains
01:15:01il avait une faiblesse psychologique
01:15:03psychiatrique quasiment
01:15:05et à partir de là il peut être manipulé par tout un tas de choses
01:15:07et j'en reviens à ce que je disais au début
01:15:09vous avez une rhétorique qui profite de ces gens-là
01:15:11qui les met, ils sont déjà en état de faiblesse
01:15:13et il y a une sorte d'abus de faiblesse
01:15:15qui va au pire
01:15:17j'ai vu Gérald Dolivier, une vidéo circulée sur les réseaux sociaux
01:15:19où on le voit se filmer
01:15:21alors je ne sais pas si il faut faire
01:15:23toujours très attention avec les réseaux sociaux
01:15:25où il dit je déteste les républicains, je déteste Donald Trump
01:15:27et vous êtes en face de la mauvaise personne
01:15:29mais je ne sais pas si cette
01:15:31vidéo a été avérée
01:15:33donc il faut toujours faire très attention
01:15:35dans ces cas-là
01:15:37ces personnages existent, on en a parlé
01:15:39ils n'existent pas simplement aux Etats-Unis
01:15:41c'est vrai qu'ils ont accès à des armes
01:15:43ce qui les rend encore plus dangereux
01:15:45mais au-delà de ça
01:15:47et au-delà du tireur lui-même
01:15:49ce à mon avis qui va être l'objet du débat
01:15:51c'est le comportement des services secrets
01:15:53et la sécurité autour de cet événement
01:15:55Joe Biden a demandé
01:15:57une sorte d'audit là-dessus
01:15:59Est-ce qu'il y a des faillites pour que l'on soit déterminé
01:16:01les failles concernant
01:16:03cette tentative d'assassinat en Pennsylvanie ?
01:16:05C'est un petit peu tard
01:16:07Mais lorsqu'il y a une faute
01:16:09il faut qu'on comprenne les responsabilités
01:16:11Oui, on constate quand même
01:16:13je dirais
01:16:15une forme de laxisme
01:16:17de la part de l'administration
01:16:19qui joue un petit peu avec le feu
01:16:21c'est-à-dire que Donald Trump avait évidemment
01:16:23la protection des services secrets
01:16:25cette réunion publique
01:16:27elle se tenait en Pennsylvanie
01:16:29et elle était sur un périmètre très étendu
01:16:31donc ils ont bénéficié de renforts de la police locale
01:16:33ils ne sont pas forcément formés
01:16:35à la protection
01:16:37contre ce type d'incidents
01:16:39et puis on constate que Donald Trump
01:16:41et les propres membres des services secrets
01:16:43avaient demandé des renforts
01:16:45qui ont toujours été refusés par l'administration
01:16:47Je rappelle également qu'il y a un troisième candidat
01:16:49actuellement important aux Etats-Unis
01:16:51qui s'appelle Robert Kennedy Jr
01:16:53qui est le fils de Robert Kennedy
01:16:55assassiné en 1968
01:16:57après avoir remporté cette fameuse primaire
01:16:59de Californie
01:17:01Robert Kennedy Jr ne bénéficie pas
01:17:03de la protection des services secrets
01:17:05c'est lui qui paye pour sa propre protection
01:17:07il l'a demandé à plusieurs reprises
01:17:09cinq ou six fois
01:17:11et le département de la sécurité intérieure qui gère ce dossier
01:17:13l'a lui refusé systématiquement
01:17:15au prétexte qu'il n'est pas suffisamment haut dans les sondages
01:17:17mais quand on s'appelle Kennedy et qu'on fait de la politique
01:17:19ça paraît évident qu'on a besoin de protection
01:17:21donc là il y a une forme
01:17:23je dirais d'aveuglement
01:17:25qui à mon avis est très dangereux
01:17:27La publicité, vous restez évidemment avec nous Gérald Olivier
01:17:29mais je pense qu'on a dit énormément
01:17:31et peut-être tout dit du moins
01:17:33dans cette matinée sur les derniers éléments
01:17:35concernant la tentative d'assassinat
01:17:37qui a touché ce week-end
01:17:39Donald Trump
01:17:41et on va revenir sur une actualité intérieure
01:17:43avec beaucoup de séquences à vous montrer
01:17:45notamment ce week-end mais on terminera l'émission avec vous
01:17:47avant 11h parce qu'on revient sur
01:17:49Joe Biden, sur cet état profond
01:17:51vous étiez l'invité il y a deux semaines
01:17:53de Mathieu Bocoté
01:17:55c'était une séquence absolument passionnante
01:17:57et je voudrais vraiment qu'on y revienne juste après la pub
01:17:59A tout de suite
01:18:03Quasiment 10h30
01:18:05sur CNews pour la suite de l'heure des pros
01:18:07été, cet été
01:18:09l'heure des pros c'est jusqu'à 11h
01:18:11on joue les prolongations toujours
01:18:13avec Sabrina Medjéber, Céline Pinard, Florian Tardif, Gérald Olivier
01:18:15on aura Noémie Chou
01:18:17qui va venir dans un instant pour revenir sur
01:18:19cette actualité absolument dramatique
01:18:21et la mort de l'assassinat de la petite Célia
01:18:23avec le profil du suspect
01:18:25qui est son beau-père
01:18:27un CV judiciaire et policier
01:18:29assez lourd
01:18:31et la garde à vue de cet homme a été
01:18:33levée parce qu'il a
01:18:35de forts troubles psychiatriques
01:18:37et on dit souvent que la psychiatrie est le parent
01:18:39pauvre de la santé en France
01:18:41et on en voit malheureusement les conséquences
01:18:43on fait le point sur l'information puisqu'il est quasiment
01:18:4510h30 avec Sommeil à l'habitude
01:18:49je ne devrais pas être ici
01:18:51je devrais être mort, déclare
01:18:53Donald Trump dans les colonnes du New York Post
01:18:55dont il fait la une
01:18:57le candidat à la Maison Blanche y décrit sa tentative
01:18:59d'assassinat comme je cite
01:19:01une expérience très surréaliste
01:19:0315 morts dans une nouvelle frappe
01:19:05sur une école à Gaza, principalement des femmes
01:19:07et des enfants, l'armée israélienne
01:19:09se justifie et assure avoir ciblé
01:19:11des terroristes alors que le Hamas annonce
01:19:13d'être retiré des pourparlers
01:19:15et puis à la fin c'est encore
01:19:17l'Espagne qui gagne, la Roja a été
01:19:19sacrée championne d'Europe pour la 4ème fois
01:19:21grâce à sa victoire contre l'Angleterre
01:19:232-1 et c'est le milieu espagnol
01:19:25Rodrigue qui a été désigné
01:19:27meilleur joueur du tournoi
01:19:29Merci beaucoup Somaïa pour le point sur l'information
01:19:31vous en parliez il y a quelques
01:19:33instants sur les anathèmes
01:19:35la violence en politique et parfois
01:19:37les comparaisons
01:19:39toujours un peu plus violentes ou qui
01:19:41nous laissent imaginer
01:19:43des choses assez lourdes
01:19:45je ne sais pas si vous avez vu ce tweet
01:19:47d'Emmanuel Macron qui dit françaises français
01:19:49bonne fête nationale à tous
01:19:51hier en cette journée du 14
01:19:53juillet, l'outrance jusqu'au bout
01:19:55c'est peut-être celle de Rima Hassan
01:19:57qui compare le président de la République
01:19:59à Louis XVI
01:20:01donc je ne sais pas si elle
01:20:03se rend compte aussi de ce comparatif
01:20:05puisque c'est à chaque fois cet esprit
01:20:07révolutionnaire
01:20:09qui est président et en 1793
01:20:11en 1793
01:20:13les dernières heures
01:20:15de Louis XVI n'étaient absolument pas
01:20:17ravissantes, loin de là
01:20:19donc cette violence en politique
01:20:21et puis c'est l'impunité, on peut tout faire
01:20:23Rima Hassan donc comparer Emmanuel Macron
01:20:25à Louis XVI et ça
01:20:27vient dans une séquence où par exemple
01:20:29Jean-Luc Mélenchon a parlé du veto royal
01:20:31à propos d'Emmanuel Macron qui n'a toujours pas présenté
01:20:33ou nommé un nouveau Premier ministre
01:20:35on a Adrien Quatennens
01:20:37qui entend marcher en direction
01:20:39de Matignon
01:20:41ou encore Sophie Binet
01:20:43Florian Tardif, Sophie Binet
01:20:45qui expliquait, qui sous-entendait
01:20:47qu'il fallait mettre sous surveillance
01:20:49l'Assemblée Nationale. Non mais ce qui est terrible
01:20:51c'est qu'ils en ont fait une arme politique
01:20:53c'est-à-dire que la violence est devenue
01:20:55une arme politique pour une partie
01:20:57de cette gauche
01:21:01et ça a été mis en place
01:21:03il y a une dizaine d'années par Jean-Luc Mélenchon
01:21:05tout simplement parce que ce dernier estime
01:21:07que cela permet d'éveiller les consciences
01:21:09c'est-à-dire cette stratégie de la conflictualité
01:21:11permanente et en cela
01:21:13il avait même salué finalement
01:21:15et c'est assez paradoxal ce que faisait en son temps
01:21:17Jean-Marie Le Pen, c'était dans les années
01:21:1990. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il
01:21:21estime qu'il y a une partie de la population qui est
01:21:23éloignée de la politique et que
01:21:25en tenant un discours
01:21:27comme cela
01:21:29d'une
01:21:31conflictualité permanente
01:21:33vis-à-vis
01:21:35d'une large partie d'ailleurs de la classe politique
01:21:37vis-à-vis des institutions
01:21:39cela permet d'éveiller
01:21:41entre guillemets des consciences
01:21:43de politiser des personnes qui se sentaient
01:21:45éloignées de la politique
01:21:47et d'avoir des personnes, des Français
01:21:49qui le rejoignent et se mettent
01:21:51derrière lui. Sauf que le danger
01:21:53c'est qu'il insuffle dans la tête de ces personnes-là
01:21:55que ce n'est pas la démocratie
01:21:57qui gagne, que ce ne sont pas
01:21:59grâce aux urnes que l'on peut gagner mais c'est
01:22:01grâce à la rue en destituant
01:22:03entre guillemets les personnes qui gouvernent. Et cela intervient Céline Pina
01:22:05dans une séquence où en mai dernier
01:22:07post-réforme des retraites, vous aviez des manifestants
01:22:09qui chantaient Louis XVI, on l'a
01:22:11décapité, Macron on peut recommencer
01:22:13donc peut-être que comme elle,
01:22:15elle est récente dans la vie politique
01:22:17Rima Hassan, je n'ose imaginer
01:22:19qu'elle ait également cette référence.
01:22:21Non, Rima Hassan elle aime
01:22:23la violence et elle incite
01:22:25à la violence et au passage à l'acte, il n'y a aucun
01:22:27doute à avoir, elle le fait
01:22:29de façon extrêmement construite
01:22:31extrêmement pertinente
01:22:33et elle use des leviers qui sont
01:22:35des leviers sentimentaux
01:22:37qui sont vraiment propres à déclencher
01:22:39la violence et la haine, elle fait ça
01:22:41en conscience, c'est vraiment parfaitement
01:22:43maîtrisé mais
01:22:45ce que je voulais dire c'est qu'il y a une différence
01:22:47entre agir et passer à l'acte
01:22:49qu'est-ce que fait Jean-Luc Mélenchon ?
01:22:51Jean-Luc Mélenchon il utilise le sentiment
01:22:53il parle au cerveau reptilien
01:22:55il parle à ce que l'on a de plus
01:22:57profond et de plus bestial en nous
01:22:59or normalement la démocratie
01:23:01elle s'adresse à un peuple
01:23:03éduqué, à un peuple
01:23:05qui compte bâtir son
01:23:07environnement politique par le biais
01:23:09de la raison et qui essaie de
01:23:11mettre à distance le sentiment
01:23:13et le levier de la violence
01:23:15donc en fait il agit
01:23:17exactement à contre-courant
01:23:19de tout ce qui est notre sociabilité
01:23:21et de tout ce qui est, j'allais dire, notre
01:23:23tissu politique parce que
01:23:25lui, le but du jeu
01:23:27c'est de détruire
01:23:29Jean-Luc Mélenchon n'est pas un démocrate
01:23:31c'est un populiste
01:23:33ce qu'il veut c'est le pouvoir
01:23:35le pouvoir pour lui, la France
01:23:37il n'en a absolument rien à faire
01:23:39et là il est juste en train de recruter
01:23:41une armée de nervis et il veut
01:23:43des nervis. En tout cas quand vous parlez
01:23:45de la violence et Rima Hassan
01:23:47on peut se souvenir de cet appel
01:23:49au sabotage lorsqu'il y avait
01:23:51eu l'entretien de nos confrères
01:23:53d'LCI avec
01:23:55Benjamin Netanyahou
01:23:57et donc elle avait fait une manifestation
01:23:59en urgence en demandant
01:24:01aux employés de TF1 de
01:24:03saboter l'entretien
01:24:05d'ailleurs il faut savoir qu'ils ont été évacués
01:24:07du bâtiment ce jour-là
01:24:09mais oui alors Rima Hassan
01:24:11elle est députée européenne
01:24:13sous la bannière de la France insoumise
01:24:15elle ne parle jamais, jamais
01:24:17des préoccupations des français
01:24:19elle a une obsession
01:24:21idéative, alors je rejoins tout à fait
01:24:23à vos propos, de la révolution
01:24:25à l'instar même de Jean-Luc Mélenchon
01:24:27qui agite, comme dit
01:24:29si justement Céline,
01:24:31toutes les passions identitaires qui pourraient
01:24:33aboutir au résultat de l'exaltation
01:24:35de toutes les pulsionalités
01:24:37débridées qu'elle cherche
01:24:39à capter, notamment
01:24:41parce qu'elle a une fonction
01:24:43utilitariste Rima Hassan
01:24:45elle a celle de la capitalisation
01:24:47immatérielle du vote arabo-musulman
01:24:49en exaltant
01:24:51encore une fois, toutes les passions
01:24:53identitaires et on l'a vu là
01:24:55par exemple, hier
01:24:57où une manifestation quasiment de
01:24:59molas traversait
01:25:01le 12ème arrondissement, alors je ne sais pas
01:25:03si ça vous a échappé, mais personnellement ça m'a choqué
01:25:05non mais alors là pour le coup
01:25:07en toute transparence sur cette mobilisation
01:25:09là, nos équipes du service
01:25:11police-justice notamment sont en train d'avoir
01:25:13les confirmations, les explications, etc
01:25:15à la préfecture de Paris
01:25:17c'est pour ça que je ne vous en ai pas parlé pour l'instant
01:25:19absolument, mais il y a cette causalité
01:25:21entre
01:25:23le monde arabo-musulman qu'elle croit
01:25:25en plus comme étant, à l'instar de
01:25:27Jean-Luc Mélenchon, un bloc monolithique
01:25:29et
01:25:31à partir de ce postulat, encore une fois
01:25:33elle fait tout
01:25:35pour agiter les passéismes
01:25:37sanglants
01:25:39je rappelle aussi qu'elle avait
01:25:41fait signifier
01:25:43la guerre d'Algérie, elle l'avait
01:25:45mise en exergue sur Twitter
01:25:47en rappelant ce qu'était la colonisation
01:25:49française, ce qu'a été la France
01:25:51lors de la colonisation
01:25:53algérienne, etc, sans même
01:25:55connaître les nuances et les subtilités
01:25:57de cette guerre, donc Rima
01:25:59Hassan, elle est la fonction
01:26:01utilitariste de
01:26:03Jean-Luc Mélenchon par rapport
01:26:05à cette violence politique si bien décrite là
01:26:07Autre sujet à présent, et vous étiez ce
01:26:09matin en interview politique avec
01:26:11Manon Aubry, la
01:26:13chef de file de la
01:26:15France Insoumise, eurodéputée, parce que
01:26:17la gauche aujourd'hui est en train d'imploser
01:26:19parce que cette gauche qui avait
01:26:21mis 24 heures pour trouver un
01:26:23accord avant les élections
01:26:25législatives anticipées, 3 jours pour
01:26:27pondre un programme, là ça va faire
01:26:298 jours qu'ils n'ont pas
01:26:31de nom pour Matignon
01:26:33donc ils n'y arrivent pas, ça bloque
01:26:35et il y a le parti
01:26:37socialiste qui est en train de tendre tout le monde
01:26:39parce qu'il ne voulait pas de
01:26:41Mme Bello,
01:26:43la présidente de la région
01:26:45Réunion. On voit le sujet de Solène Boulan
01:26:47ce matin, il y avait une flopée de réactions
01:26:49du côté de la gauche et de l'extrême-gauche
01:26:51Retour
01:26:53à la case départ. Après
01:26:55une semaine de pourparlers entre les partis du
01:26:57Nouveau Front Populaire, personne
01:26:59ne s'est accordée pour valider le nom du
01:27:01Guette Bello, présidente de Réunion-La Réunion
01:27:03au poste de Première Ministre
01:27:05laquelle a annoncé décliner l'offre
01:27:07faute d'accord sur sa candidature
01:27:09Je prends acte qu'elle ne fait pas
01:27:11l'objet d'un consensus entre
01:27:13toutes les composantes du Nouveau Front Populaire
01:27:15et notamment qu'elle n'est pas soutenue
01:27:17par le parti socialiste. Dans ces
01:27:19conditions et soucieuses d'un accord
01:27:21rapide au sein du NFP
01:27:23j'ai décidé de décliner sans plus
01:27:25attendre l'offre qui m'a été faite
01:27:27Les tensions se multiplient au sein du Nouveau
01:27:29Front Populaire. Le PS est accusé
01:27:31de blocage par la France Insoumise
01:27:33notamment par la députée Clémence
01:27:35Guettet, dont le nom circule également
01:27:37pour Matignon. Huguette Bello est
01:27:39une dirigeante politique qui a une vie de combat
01:27:41elle est présidente de Réunion-La Réunion
01:27:43féministe, antiraciste
01:27:45Honte à ceux qui tentent de la salir
01:27:47le blocage du PS est incompréhensible
01:27:49Même son de cloche du côté
01:27:51du parti communiste et de Fabien Roussel
01:27:53auprès duquel Huguette Bello a siégé
01:27:55pendant 23 ans à l'Assemblée
01:27:57Je demande une réunion au chef de parti
01:27:59au plus vite pour sortir par le haut de la situation
01:28:01de blocage actuel. Il faut arrêter
01:28:03le double langage et les ambiguïtés
01:28:05Chacun doit faire preuve de sérieux et de
01:28:07responsabilité sans intention
01:28:09dissimulée. De son côté
01:28:11Emmanuel Macron entend temporiser
01:28:13dans l'espoir de réunir une coalition alternative
01:28:15alors que la nouvelle législature
01:28:17doit débuter le 18 juillet
01:28:19à l'Assemblée
01:28:21Et justement on va écouter Olivier Faure
01:28:23qui est mis sous pression par
01:28:25toute la gauche du nouveau
01:28:27front populaire et qui s'est justifié
01:28:29ce matin. Non, on bloque rien
01:28:33Il y a eu un vote des françaises et des français
01:28:35ils ont placé en tête
01:28:37le nouveau front populaire
01:28:39et donc dans un régime qui est un régime
01:28:41républicain, la règle
01:28:43elle est simple, le Président de la République
01:28:45appelle le bloc
01:28:47qui est arrivé en tête. C'est une règle
01:28:49qui a été rappelée par d'autres personnes que moi
01:28:51et que je pense à Dominique de Villepin
01:28:53qui est un grand républicain et auquel
01:28:55personne ne peut reprocher d'être
01:28:57un gauchiste éhonté
01:28:59Ce que je lui demande ce matin c'est que tout simplement
01:29:01l'expérience du front populaire soit possible
01:29:03et rendue possible par
01:29:05la majorité s'entendent
01:29:07et qu'ils fassent
01:29:09le choix de ne jamais
01:29:11mêler leur voix à celle de l'extrême droite
01:29:13A cette condition là
01:29:15il y a une possibilité pour
01:29:17le nouveau front populaire de gouverner
01:29:19et de chercher aussi des compromis au Parlement
01:29:21C'est tout le récit qu'ils sont en train de
01:29:23créer, de construire depuis le dimanche
01:29:25soir
01:29:27du second tour des élections
01:29:29législatives puisque certes ils arrivent d'une courte tête
01:29:31devant un nombre de sièges
01:29:33mais ils ne sont absolument pas majoritaires
01:29:35pour gouverner le nouveau front populaire
01:29:37Donc ça c'est ce récit qu'ils souhaitent
01:29:39imposer
01:29:41ce qui ne fonctionne pas en l'état
01:29:43Emmanuel Macron
01:29:45Ils ont été assez habiles pour l'imposer
01:29:47Ah oui bien sûr
01:29:49Ils ont un peu moins de 200 députés lorsque l'on regarde
01:29:51le score du front populaire
01:29:53en 1936
01:29:55c'était 386 sièges
01:29:57La majorité était un tout petit peu plus importante
01:29:59à l'époque parce qu'il y avait un peu plus de sièges
01:30:01à l'Assemblée Nationale mais ils ont réussi
01:30:03à imposer ce récit médiatique. Le problème
01:30:05c'est que ce récit
01:30:07est en train d'être déconstruit
01:30:09progressivement par leur incapacité
01:30:11à se mettre d'accord autour de la table
01:30:13Tout simplement parce que les électeurs se disent
01:30:15très bien ils ont gagné
01:30:17et ok il ne se passe rien
01:30:19Pour l'instant il ne se passe rien
01:30:21En fait le problème
01:30:23qu'on est en train de se rendre compte
01:30:25c'est que le programme qui a été
01:30:27proposé aux électeurs sur lequel ils se sont mis d'accord
01:30:29en trois jours tout simplement parce qu'ils s'étaient mis d'accord
01:30:31sur les 577 circonscriptions
01:30:33c'est que ce programme là
01:30:35il faut le défendre aujourd'hui
01:30:37sauf qu'ils ne sont pas d'accord
01:30:39sur la personne qui défendra ce programme
01:30:41tout simplement parce qu'ils ne sont pas
01:30:43totalement d'accord sur ce programme
01:30:45en fonction de la personne
01:30:47que vous choisissez
01:30:49pour l'hôtel de Matignon
01:30:51le programme qui sera engagé
01:30:53par le Nouveau Front Populaire ne sera pas
01:30:55exactement le même
01:30:57électoralement tu n'as pas besoin
01:30:59de programme quand tu es à gauche
01:31:01c'est ça qu'il faut comprendre
01:31:03à gauche il y a une mystique de l'union
01:31:05à partir du moment où tu regroupes
01:31:07des carpes, des lapins, du poisson
01:31:09du bœuf, peu importe
01:31:11tu fais n'importe quelle tambouille
01:31:13elle est écrite en volapug
01:31:15tout le monde s'en cogne
01:31:17la nécessité de l'union est tellement forte
01:31:19ça exalte tellement les lecteurs
01:31:21que ça suffit
01:31:23pour gagner l'élection
01:31:25mais ça ne suffit pas pour gouverner
01:31:27à la limite tout le monde
01:31:29s'en cogne de gouverner
01:31:31aujourd'hui ce qu'il faut installer
01:31:33c'est l'idée qu'on leur a volé l'élection
01:31:35ce qu'il faut installer c'est l'idée
01:31:37qu'ils sont arrivés premiers
01:31:39qu'ils auraient dû avoir le pouvoir
01:31:41et que Macron refuse de le leur donner
01:31:43donc vole l'élection, commet un coup
01:31:45d'état démocratique et comme ça
01:31:47ça justifie derrière
01:31:49les mobilisations dans la rue
01:31:51et ses appels à mettre le 10 juillet prochain
01:31:53l'Assemblée Nationale sous surveillance
01:31:55Madame Binet
01:31:57On écoute Manon Aubry, elle était avec vous
01:31:59Florian Tardif ce matin dans la grande interview
01:32:03Je n'ai pas vraiment compris pour être honnête
01:32:05les raisons pour lesquelles
01:32:07Olivier Faure et le Parti Socialiste
01:32:09ont refusé la proposition du guet de vélo
01:32:11si ce n'est l'obsession à vouloir
01:32:13à tout prix
01:32:15vouloir Olivier Faure comme Premier Ministre
01:32:17en cela
01:32:19quelque part contournant
01:32:21les propres règles qui avaient été fixées
01:32:23par le Parti Socialiste
01:32:25et je vous le dis, je le regrette
01:32:27Olivier Faure aujourd'hui
01:32:29qui est en train de bloquer le nom du guet
01:32:31vélo, mais est-ce que
01:32:33Olivier Faure a vraiment envie
01:32:35de rejoindre Matignon
01:32:37où c'est un discours, c'est de la communication
01:32:39parce qu'il sait peut-être pertinemment
01:32:41que si dans son gouvernement vous mettez
01:32:43une Mathilde Panot, allez tiens
01:32:45un Hugo Bernalicis à l'intérieur
01:32:47ils sautent au bout de quelques heures
01:32:49il y a la motion de censure qui tombe, plus rien n'est arrivé
01:32:51Ils ne sont pas du tout d'accord sur la manière de gouverner
01:32:53tout à l'heure Manon Aubry me disait
01:32:55pour abroger la réforme des retraites
01:32:57ça ne nous pose aucunement de problème
01:32:59que le Rassemblement
01:33:01National, fort de 140
01:33:036 députés si on compte également
01:33:05les alliés du RN
01:33:07votent avec nous à l'Assemblée
01:33:09Nationale, sauf qu'on a dans le même temps
01:33:11Marine Tendelier qui elle, il y a 5 jours
01:33:13était pour une coalition élargie
01:33:15jusqu'à la droite, c'est à dire qu'on gouverne
01:33:17comment ? Parce qu'on ne peut pas gouverner
01:33:19le pays avec 190 députés
01:33:21à un moment donné il va falloir passer
01:33:23des textes, il va falloir également prendre en compte
01:33:25ce dont on ne parle pas depuis une semaine
01:33:27on a l'impression que le pouvoir
01:33:29législatif se résume à l'Assemblée
01:33:31Nationale, or il y a également le Sénat
01:33:33et le Sénat il ne faut pas oublier
01:33:35il est à droite
01:33:37et d'ailleurs l'Assemblée Nationale
01:33:39est plutôt également à droite
01:33:41ils ne veulent pas l'expliquer mais cette
01:33:43ligne là, d'ailleurs
01:33:45Gérard Larcher intelligemment a
01:33:47dit c'est le retour du parlementarisme
01:33:49ce n'est pas le retour de l'Assemblée Nationale
01:33:51pour rejoindre son rôle
01:33:53d'homme fort
01:33:55de l'Etat, Gérald Olivier même si
01:33:57évidemment vous êtes spécialiste des Etats-Unis
01:33:59vous avez un regard sur ces élections
01:34:01et sur cette politique française, est-ce que
01:34:03on peut faire le parallèle entre cette France
01:34:05archipelisée, divisée
01:34:07plus que jamais et les Etats-Unis
01:34:09aujourd'hui ? Les Etats-Unis restent malgré
01:34:11tout un pays géré par le bipartisme
01:34:13donc il y en a toujours un qui va devant l'autre
01:34:15l'histoire des Etats-Unis
01:34:17l'histoire que Robert Kennedy Junior
01:34:19essaie de briser, c'est de faire
01:34:21ressortir un troisième parti qui offre
01:34:23une alternative aux deux
01:34:25qui dominent, surtout qu'on a deux candidats
01:34:27qui sont tous les deux très âgés, on le sait, l'un
01:34:29particulièrement et qu'ils ont tous les deux
01:34:31été critiqués pour cela, moi ce que je constate
01:34:33en France c'est qu'on a trois blocs et qu'il y a
01:34:35une sorte de réalité mathématique que les
01:34:37politiciens refusent de regarder, qu'ils soient
01:34:39à gauche ou qu'ils soient à droite
01:34:41Pas que les politiciens, les médias également
01:34:43parce que c'est alimenté très fortement
01:34:45ce récit par les médias. Robert Kennedy en gros
01:34:47c'est un extrême centriste
01:34:49c'est l'Emmanuel Macron
01:34:51des Etats-Unis ? C'est un homme de gauche
01:34:53qui est plutôt avec une sensibilité
01:34:55d'environnementaliste ou d'écologiste
01:34:57c'est un avocat qui a toujours défendu
01:34:59des causes liées à l'environnement
01:35:01il était démocrate, il est sorti du parti démocrate
01:35:03parce que lorsqu'il s'est présenté
01:35:05au départ contre Joe Biden, je le rappelle
01:35:07il voulait être candidat contre Joe Biden
01:35:09il a été un des premiers à dire
01:35:11Joe Biden, il a fait son mandat, il avait d'ailleurs
01:35:13dit qu'il n'en ferait qu'un, il commence à être âgé
01:35:15il y a une autre politique qui est possible
01:35:17donc moi je vais le défier au sein du parti
01:35:19pour la nomination. Et puis on lui a fait
01:35:21comprendre que c'est Biden qui l'aurait
01:35:23et s'il voulait exister, il fallait qu'il devienne indépendant
01:35:25Dans l'actualité politique toujours du week-end
01:35:27et là ça nous vient non pas des Etats-Unis
01:35:29mais de Grande-Bretagne, je ne sais pas si vous avez vu cet article
01:35:31publié par le Daily Mail et
01:35:33j'aurais aimé avoir notre correspondante
01:35:35Sarah Médaille pour qu'on puisse
01:35:37comprendre si cet article
01:35:39n'est pas fake ou non, sur Jean-Luc Mélenchon
01:35:41bien sûr, le clown le plus
01:35:43dangereux de France, Jean-Luc Mélenchon
01:35:45le leader d'un parti d'extrême-gauche appelé
01:35:47la France Insoumise
01:35:49et ça décrit toute l'historique de Jean-Luc Mélenchon
01:35:51il est d'abord difficile de voir comment
01:35:53il peut être pris au sérieux, mais c'est un démagogue
01:35:55envoûtant et l'huile de serpent qu'il vend
01:35:57séduit son électorat de base
01:35:59concentré dans les banlieues, décemment
01:36:01peuplée de logements sociaux sinistres
01:36:03avec de grandes populations, c'est un article
01:36:05très violent, tout comme
01:36:07Hinslington
01:36:09de nombreux socialistes de salon votent également
01:36:11pour lui, peut-être qu'on a l'image
01:36:13de cet article, mais on le verra
01:36:15peut-être un peu plus tard
01:36:17voilà ce qu'on pouvait dire sur la politique
01:36:19en un mot, ce qui est intéressant c'est que
01:36:21le parti travailliste a réussi à l'emporter
01:36:23très largement lors des dernières élections
01:36:25vous parlez qui ce démocrate ?
01:36:27les travaillistes, ils ne sont pas la même
01:36:29politique que les
01:36:31non mais justement c'est parce qu'en fait
01:36:33ils ont réussi ces dernières années
01:36:35à se détacher totalement
01:36:37de tout ce que représentait
01:36:39une partie
01:36:41de leurs membres qui étaient plutôt
01:36:43affiliés à l'extrême gauche, ils ont réussi
01:36:45cette rupture là, et c'est assez intéressant
01:36:47de noter que cela
01:36:49est reflété ensuite dans
01:36:51les médias qui peuvent
01:36:53analyser parfois la politique
01:36:55extérieure
01:36:57dans un instant on va parler
01:36:59de justice, mais avant cela je voulais
01:37:01vous montrer cette campagne de sensibilisation
01:37:03je ne sais pas si vous avez vu la nouvelle campagne de la LICRA
01:37:05pour le 14 juillet
01:37:07c'est une campagne qui franchement
01:37:09vous donne les larmes aux yeux
01:37:11la ligue contre le racisme et l'antisémitisme
01:37:13on salue Anoï Michouz qui nous rejoint
01:37:15puisqu'on parlera de Célia en fin d'émission
01:37:17la petite Célia, mais avant cela je voulais vraiment
01:37:19vous montrer cette séquence
01:37:21c'est une séquence de deux minutes
01:37:23qui revient sur cette explosion de l'antisémitisme
01:37:25en France
01:37:27et sur ces français de confession juive
01:37:29qui ont changé
01:37:31leur mode de vie
01:37:33parce qu'aujourd'hui ils sont une cible
01:37:35prioritaire et notamment depuis le 7 octobre
01:37:37alors qu'on voit cet article
01:37:39donc je le disais
01:37:41du Daily Mail, the most dangerous clown in France
01:37:43le clown le plus dangereux de France
01:37:45republié par Nathalie Loiseau
01:37:47qui ne s'était pas
01:37:49illustré pour faire une grande campagne européenne
01:37:51l'euro d'été
01:37:53on regarde la campagne de la LICRA
01:37:57on laisse et là
01:37:59pour vous ça suffit la télé
01:38:05Monsieur ça va ?
01:38:07Mais voilà
01:38:11Allez ça suffit, enlevez moi Cohen
01:38:13Des livraisons, VTC, boîtes au lait
01:38:15Je n'aime plus entendre parler
01:38:17Et on met quoi ?
01:38:19Six au Goût c'est très bien par exemple
01:38:21Mais arrête toi, arrête toi avec ton six au Goût
01:38:23Aaaaaah
01:38:25Ah ! Muscu ! Muscu !
01:38:28...
01:38:37Dans la rue, on peut pas la porter.
01:38:39On peut pas se faire remarquer, apparemment.
01:38:41...
01:38:44Je désabonne. Je me désabonne aussi.
01:38:46Vous allez à la synagogue, ce soir ?
01:38:47Je sais pas, c'est oxyfant !
01:38:49...
01:38:51Allez, merci, madame !
01:38:52...
01:38:58C'est quoi, cette fuck, là ?
01:39:00Qu'est-ce qui se passe ?
01:39:01...
01:39:04Elle va plus du tout en cours. Elle a peur, je sais pas ce qu'il y a.
01:39:06Colline pour les Dubois !
01:39:07C'est nous, les Dubois !
01:39:09...
01:39:13Attends, attends !
01:39:14Tu peux aller fermer le rideau, chérie, s'il te plaît ?
01:39:16Mais non, fermez pas, madame !
01:39:17Mais regarde, y a les voisins, y a de l'autre côté.
01:39:19C'est pas grave, s'ils vous voient !
01:39:21Madame, laissez-vous ouvrir, s'il vous plaît.
01:39:23...
01:39:24Allez.
01:39:25...
01:39:28...
01:39:45Et donc, la fraternité qui est oubliée
01:39:47dans cette devise, liberté, égalité, fraternité,
01:39:49ça a été produit et pensé par l'animateur Arthur Sabréna.
01:39:52Oui, c'est une très belle campagne.
01:39:55Et il faut rappeler simplement que l'antisémitisme,
01:39:58ce n'est pas une opinion, c'est bel et bien un délit.
01:40:01Que les Français de confession juive ont peur
01:40:02qu'il y ait une augmentation de plus de 300 %,
01:40:04ne serait-ce que sur le dernier trimestre,
01:40:06des actes antisémites en France.
01:40:07Donc, c'est une très, très belle initiative.
01:40:09Et vous parliez, chère Eliott, souvent du deploi de mesures médiatiques,
01:40:14mais il y a aussi le deploi de mesures artistiques.
01:40:16Et je pense à la missive qu'a lancée Mme Blanche-Gardin,
01:40:19vous vous souvenez, lors d'un festival,
01:40:21en parlant de Sophia Aram, qui, lors de la remise des Molières,
01:40:24avait signifié à cet auditoire qu'il ne fallait surtout pas
01:40:28oublier les otages en Israël.
01:40:31Qui a été ovationné, d'ailleurs.
01:40:32Absolument, qui a été ovationné.
01:40:33Donc, je vais conclure cette émission par ce superbe tweet
01:40:36de Sophia Aram, qui dit
01:40:37« parce qu'on aura toujours besoin d'une petite blanche de gauche
01:40:40ou d'un émric ou d'un guillaume pour expliquer à une petite arabe
01:40:44ce qu'elle doit penser de l'islam et aux petits juifs
01:40:47ce qu'ils doivent penser de l'antisémitisme ».
01:40:49Donc, je salue ce tweet extrêmement limpide et courageux.
01:40:51Et je crois que c'est, en fait, une tribune qu'elle a publiée.
01:40:54Absolument, qui s'appelle La Croisade de Blanche.
01:40:56Exactement, La Croisade de Blanche, chez nos confrères du Parisien.
01:40:59Je veux vraiment qu'on termine cette émission avec vous, Noémie Schultz.
01:41:02Pourquoi ? Parce que c'est un drame absolu
01:41:04qui, sans cette tentative d'assassinat de Donald Trump,
01:41:08aurait été à la une de notre actualité.
01:41:11On aurait pu peut-être tenter de comprendre ce qui s'est passé.
01:41:15Et la mort, l'assassinat de la petite Célia, tuée par son beau-père.
01:41:20Son corps a été découvert sans vie dans un bois
01:41:22à quelques kilomètres de son domicile,
01:41:24donc en Seine-et-Marne, si je ne m'abuse, à Saint-Martin-de-Lyf.
01:41:28Et cet individu, le beau-père, on ne va pas voir le sujet,
01:41:31je veux vraiment voir ça avec vous,
01:41:33il était connu des services de police, il avait déjà été condamné.
01:41:36Et donc, là, sa garde-à-vue a été levée, si j'ai bien compris.
01:41:38Oui, alors, attention, il était effectivement connu
01:41:41pour des affaires de stupéfiants.
01:41:43Jamais il n'y a eu de signalement de la part, notamment de sa compagne,
01:41:46avec qui il était en couple depuis deux ans, pour des faits de violence.
01:41:49Il n'avait jamais été signalé comme un conjoint violent,
01:41:52ni envers sa compagne, ni envers la fille, la petite Célia.
01:41:58Donc, effectivement, il était connu pour des faits
01:42:00qui n'avaient absolument rien à voir.
01:42:01Un homme de 42 ans qui semble avoir agi sur ce qui ressemble à un coup de folie,
01:42:08suivi d'une violence extrême, c'est ce qu'a décrit sa compagne,
01:42:10elle-même a reçu des coups de couteau.
01:42:12Elle raconte que, vendredi soir, alors qu'il ne s'était jamais montré violent
01:42:17envers Célia, il l'a attrapé, claqué brutalement au sol.
01:42:21Elle a tenté de s'interposer, elle a reçu plusieurs coups de couteau,
01:42:23ce qui lui a occasionné neuf plaies profondes.
01:42:26Elle a alors quitté le logement pour alerter les secours.
01:42:28Quand la police est arrivée, cet homme et la petite Célia avaient disparu,
01:42:32ce qui a entraîné le déclenchement du plan alerte enlèvement.
01:42:35On a tous reçu des alertes, notamment sur nos téléphones portables,
01:42:40vendredi soir, dans la soirée.
01:42:43Le corps de Célia a été malheureusement retrouvé plus tard dans la nuit.
01:42:49Elle avait été victime d'une violence extrême, c'est ce qu'a indiqué
01:42:52le procureur de la République de Rouen, notamment un fracas majeur du crâne,
01:42:58ce qui a sans doute causé son décès.
01:43:01Cet homme a été interpellé au petit matin, il s'était caché dans un bois.
01:43:04Il était toujours armé d'un couteau, mais il a été interpellé
01:43:07sans grande difficulté, placé en garde à vue.
01:43:09Effectivement, on a appris hier que cette garde à vue avait été levée.
01:43:13Pourquoi ? Parce que cet homme fait des déclarations délirantes.
01:43:19Il a été vu par un médecin psychiatre qui a constaté des idées délirantes
01:43:22de persécution, de complot, de filiation, des hallucinations injonctives
01:43:27et hétéro-agressives.
01:43:28L'hétéro-agressivité, c'est une forme d'agressivité dirigée vers les autres,
01:43:32à la différence de l'auto-agressivité, où on va diriger cette agressivité
01:43:38contre soi-même.
01:43:39Ça veut dire que cet homme n'était pas en état d'être entendu par les enquêteurs.
01:43:44Cette garde à vue a été suspendue.
01:43:46La question maintenant, c'est de savoir si elle pourra reprendre,
01:43:49s'il va retrouver ses esprits ou si cet homme qui, en attendant,
01:43:55a été placé en hôpital psychiatrique, eh bien, on va à terme établir
01:43:59que son discernement était altéré ou aboli au moment des faits.
01:44:04Vous savez, s'il y a une abolition du discernement,
01:44:06il ne sera pas jugé parce qu'on estime qu'il n'était pas dans son état normal
01:44:11et qu'on ne juge pas des personnes folles.
01:44:15Mais pour autant, ça ne veut pas dire qu'il retrouvera la liberté.
01:44:18Dernière question avant qu'on se quitte.
01:44:21Je crois qu'il était fait mention de cinq condamnations
01:44:24pour des faits de stupéfiants, si je ne m'abuse, depuis 2009.
01:44:27Est-ce qu'on sait quand est-ce que c'était la dernière ?
01:44:29Et s'il a déjà fait un passage par la case prison ?
01:44:33Je ne connais pas cet élément-là.
01:44:34Ce qu'on peut indiquer, c'est que sa compagne dit que le jour des faits,
01:44:38il avait consommé en quantité de la cocaïne.
01:44:41Est-ce que ça a pu accentuer une pathologie qu'il avait déjà ?
01:44:46Puisqu'il était visiblement déjà question de quelqu'un qui avait des problèmes,
01:44:52mais encore une fois, pas de cette nature-là.
01:44:55On comprend toujours à quel point ça peut choquer d'évoquer le fait
01:44:57que cet homme ne sera peut-être pas jugé.
01:44:59Encore une fois, c'est trop tôt.
01:45:00On en est au tout début de l'enquête.
01:45:01Là, la garde à vue, par moment, a été levée.
01:45:04On verra ce que dira cette enquête qui va se poursuivre
01:45:06sur une éventuelle altération ou abolition du discernement.
01:45:08Merci.
01:45:09Pensez à la petite Célia et à sa famille.
01:45:12C'est une actualité absolument dramatique.
01:45:15Je vais vous remercier tous les cinq pour cette émission.
01:45:18Gérald Dolivier, est-ce que vous êtes disponible demain matin ?
01:45:21Si vous voulez.
01:45:22Merci.
01:45:23On fait déjà les invitations.
01:45:24Revenez, vous serez notre monsieur USA de la semaine.
01:45:27Réalisation Nicolas Baillet à la préparation de cette émission.
01:45:30Philippe à la vision.
01:45:31Son cd Matisse, Marine Lanson et Pauline Treffzère
01:45:35ont préparé cette émission.
01:45:37Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr.
01:45:40Dans un instant, c'est Thierry Cabane qui prend le relais
01:45:42pour Midi News été.
01:45:45Merci à tous les cinq.
01:45:46J'avais une dernière image, mais je ne suis pas sûr qu'on ait le temps.
01:45:48Je demande à Marine, parce qu'on a commencé l'émission
01:45:51et c'est peut-être pour vous, Gérald Dolivier.
01:45:52C'était la question.
01:45:53On se posait, à travers la tentative d'assassinat
01:45:56et le fait que ça se joue à 2 mm près,
01:45:59est-ce que c'est le hasard ou est-ce que c'est miraculeux ?
01:46:02C'est la belle-fille, Lara Léa de Trump,
01:46:06la belle-fille de Donald Trump qui a publié cette photo.
01:46:08Selon vous, c'est le hasard complet ou c'est de l'ordre du miracle ?
01:46:13Les croyants décideront.
01:46:16C'est une question de foi, c'est une question de foi.
01:46:18Mais enfin, d'une certaine façon, c'est miraculeux.
01:46:22Et là, les États-Unis et Donald Trump
01:46:24sont passés à 2 mm d'une tragédie aux conséquences incalculables.
01:46:28Merci beaucoup, cette image publiée par la belle-fille de Donald Trump.
01:46:32L'info se poursuit sur CNews et dans un instant, c'est Thierry Kében.

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