L'Heure des Pros Été (Émission du 13/08/2024)

  • le mois dernier
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:009h-11h, ce matin, on a beaucoup de petits sujets à vous soumettre
00:00:04et sur lesquels j'attends avec une énorme impatience
00:00:07les analyses, les débats de nos Finlames.
00:00:10Je vous présente l'équipe du mardi dans quelques instants
00:00:12mais tout de suite, autre Finlame de cette émission.
00:00:15Marine Sabourin pour un premier tour de l'information.
00:00:17Marine, que je salue. Bonjour Marine.
00:00:21La tension monte au Proche-Orient.
00:00:23La menace d'une attaque iranienne contre Israël se précise.
00:00:26L'Iran rejette l'appel des Occidentaux à renoncer
00:00:29à ces menaces contre Israël.
00:00:31Son président assure que son pays a le droit de répondre
00:00:33à toute agression contre lui.
00:00:35Après l'agression antisémite d'un homme dans le tramway à Montpellier,
00:00:38l'auteur des faits a été condamné à deux ans de prison,
00:00:41dont un avec sursis.
00:00:42Il avait frappé la victime à plusieurs reprises
00:00:44en lui demandant s'il était juif.
00:00:46Écoutez Perladane en présidente du CRIF du Languedoc-Roussillon.
00:00:50Cette décision de justice, elle a été ferme.
00:00:53C'est un bon signal.
00:00:55J'espère qu'elle sera sortie de prison ferme.
00:00:58Pourquoi ? Ce monsieur a besoin de soins.
00:01:01Il est extrêmement peu gérable.
00:01:03Il a montré des signes de violence précédemment.
00:01:06Il a eu une justification de son acte qui rend extrêmement inquiet
00:01:13sur son passage à l'acte futur.
00:01:16Dans la mesure où il a parlé, il a estimé que l'antisémitisme
00:01:20c'était politique, c'est-à-dire les attentats.
00:01:23Et puis la situation se dégrade.
00:01:25En Grèce, les flammes continuent de ravager le pays.
00:01:27Plusieurs équipes européennes sont envoyées en renfort,
00:01:30dont la France.
00:01:31Un premier contingent français, les 91 sapeurs-sauveteurs
00:01:34de la Sécurité civile ont quitté le Var ce matin.
00:01:37Écoutez la capitaine Mathilde.
00:01:40Onze sapeurs-sauveteurs qui partent par la route
00:01:44aider nos camarades grecs en vertu du mécanisme
00:01:46de protection civile de l'Union européenne.
00:01:48Donc on sera à 31 véhicules à traverser en bateau
00:01:52entre l'Italie et la Grèce pour aller renforcer nos camarades
00:01:55sur les gros feux qui se déroulent sur la région d'Athènes.
00:01:59C'est à vous Thierry pour l'Horde et Pro.
00:02:01Merci, je vous retrouve dans 30 minutes.
00:02:03Tout à fait.
00:02:04Allez, à tout à l'heure ma chère Marine.
00:02:05Je vous présente les fines lames du mardi avec nous.
00:02:09Judith Vintraud, grand reporter, soyez-là, bienvenue.
00:02:10Je suis ravi de vous retrouver, ma chère Judith.
00:02:13Bernard Cohen, Haddad.
00:02:14Bonjour Thierry.
00:02:15Vous êtes fidèle de l'Horde et Pro.
00:02:17Président du cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:02:20Alexandre Devecchio, journaliste.
00:02:22J'ai un problème chargé pour vous.
00:02:23Bonjour, très bien.
00:02:25Je vous mets la pression là.
00:02:27Mais pour mes autres invités aussi, il va s'en dire.
00:02:30Amine Elbey, juriste.
00:02:32Bonjour Thierry.
00:02:33Le bienvenu.
00:02:33Merci à vous.
00:02:34Allez, on va commencer par ça.
00:02:36Et la question que je me pose sans cesse, où je pourrais trouver du courage ?
00:02:39Du courage ?
00:02:40Du courage ?
00:02:41Du courage ?
00:02:42Du courage ?
00:02:43Du courage ?
00:02:44Du courage ?
00:02:45Du courage ?
00:02:46Du courage ?
00:02:47Du courage ?
00:02:48Du courage ?
00:02:49Du courage ?
00:02:50Du courage ?
00:02:51Du courage ?
00:02:52Allez, histoire de commencer notre émission, je voulais commencer par cette chanson de la grande Sophie.
00:02:58Je ne sais pas si vous l'avez vu dans le répertoire.
00:03:00Ça me paraissait important ce matin, cette introduction.
00:03:03Du courage, oui, du courage.
00:03:04Bah oui, parce que les JO sont passées.
00:03:06Il va falloir passer à l'action et trouver quelqu'un à Matignon.
00:03:09Tout ça, ça rime.
00:03:10Et qui pour occuper le poste, mes amis ?
00:03:12Qui pour occuper le poste ?
00:03:13Et oui, il va falloir trouver du courage et prendre des risques ou pas.
00:03:16Première mission d'Emmanuel Macron.
00:03:18Et justement, on vous a posé la question ce matin dans la matinale d'Anthony Favali.
00:03:22Écoutez vos réponses et ensuite on ouvre le débat avec les Finlaps.
00:03:26Emmanuel Macron doit rapidement nommer un Premier ministre.
00:03:31Mais quel Premier ministre ?
00:03:33Il a réussi son coup.
00:03:34Il a dissout l'Assemblée nationale pour éclaircir la situation.
00:03:37Là, il l'a encore un peu plus embrouillé,
00:03:39puisque nous avons trois partis différents qui sont irréconciliables.
00:03:43Oui, alors trouver un Premier ministre, oui, bien sûr.
00:03:46Il faut en trouver un rapidement, intelligemment, bien sûr.
00:03:49L'Assemblée nationale en a besoin.
00:03:51Les Français en ont besoin.
00:03:53Il faudrait un ministre qui puisse écouter les Français quand même.
00:03:56Écouter un petit peu tous les partis politiques.
00:03:59Neutre, qui soit neutre, ça serait merveilleux.
00:04:02Mais bon, ce n'est pas évident de trouver quelqu'un qui soit comme ça,
00:04:06qui ait les épaules pour être neutre et écouter tous les Français.
00:04:10C'est très important.
00:04:11Pourquoi choisir un nouveau Premier ministre ?
00:04:13Ça marche très bien comme ça.
00:04:15Ça va faire plus de trois mois.
00:04:17Sauf qu'ils ont changé de gramme nos ministres actuels.
00:04:20Ils sont marqués sortants.
00:04:22On se demande pourquoi on les met sortants, puisqu'ils sont toujours là.
00:04:25Alors, pas de problème.
00:04:27Ce n'est pas la peine qu'ils se dépêchent, M. Macron.
00:04:31On va attendre la prochaine dissolution, tout simplement.
00:04:35Vous voyez, je trouve que c'est bien de donner la parole aux Français.
00:04:39Parce que ça, c'est le bon sens.
00:04:41C'est simple et c'est efficace.
00:04:43Il y a plein de petits messages.
00:04:44Je vous ai vu sourire, Alexandre.
00:04:47Oui, je trouve que ce sont de très bons éditorialistes.
00:04:49Ils vont pouvoir me remplacer.
00:04:50Ils vont vous piquer votre boulot, je vous préviens.
00:04:52Exactement.
00:04:53Parole simple, efficace.
00:04:55Il y a beaucoup de choses de bon sens.
00:04:59Parfois, c'est reposant de ne pas avoir de ministre, de ne pas avoir de nouvelles réformes.
00:05:05Je pense que c'est un choix caché des Français.
00:05:09Le problème, c'est qu'on n'est pas dans un système fédéral.
00:05:11On ne peut pas se passer, malheureusement, de gouvernement pendant un an comme les Belges.
00:05:16Ensuite, Emmanuel Macron a compliqué la situation.
00:05:23Ce n'est pas seulement un choix politique qu'il doit faire.
00:05:26C'est le choix d'une personne qui est capable de lui obtenir une majorité.
00:05:30Et ça, à mon avis, c'est extrêmement compliqué.
00:05:33Aucun des noms que l'on voit, à mon avis, n'est susceptible de le faire comme ça.
00:05:40Des noms qui soient annoncés, on pense à Xavier Bertrand, par exemple.
00:05:43On ne voit pas très bien pourquoi les socialistes se rassembleraient derrière Xavier Bertrand.
00:05:49Déjà, s'il arrive à réunir les LR, ce sera déjà pas mal.
00:05:53On pourrait grainer avec Bernard Cazeneuve d'autres arguments du même type.
00:05:58Mais je n'ai pas trop parlé d'eux.
00:06:01Non, mais c'est un petit tour de table.
00:06:03Vous savez, quand j'ai choisi cette musique de la Grande Sophie,
00:06:06du courage, c'est à double sens, évidemment.
00:06:08Du courage, genre bon courage, parce que ce n'est pas facile.
00:06:11Et puis aussi, il faut un courage politique.
00:06:14Il faut faire le bon choix, ma chère Judith.
00:06:17Il faut faire le bon choix et il ne faut pas se tromper dans les responsabilités.
00:06:22Avant la trêve olympique, Emmanuel Macron a essayé de faire croire,
00:06:28il l'a même dit et écrit, que c'était aux parlementaires,
00:06:32et notamment aux députés de l'Assemblée nationale,
00:06:34de choisir le Premier ministre qui résoudrait l'équation impossible.
00:06:39Ben non, dans la Constitution et dans la logique politique.
00:06:42C'est le Président de la République qui choisit et nomme un Premier ministre.
00:06:47C'est son travail à lui, c'est sa responsabilité à lui.
00:06:50Il semblerait, d'après ce qu'on dit à l'Élysée,
00:06:52qu'il ait renoncé à faire porter le chapeau aux parlementaires.
00:06:55Vous savez, il avait dit, débrouillez-vous,
00:06:58trouvez-moi un Premier ministre et une coalition qui va avec.
00:07:03C'était bien tenté, mais bon.
00:07:05Oui, mais d'abord, il va nommer quelqu'un.
00:07:09C'est une quasi-certitude.
00:07:11Ce sera après le 15 août, on s'en doute.
00:07:15Est-ce que ce sera avant la rentrée ?
00:07:18Il y a intérêt, puisque l'Assemblée nationale n'est pas réunie en ce moment.
00:07:22Elle a suspendu ses travaux pour l'été.
00:07:24On ne sait pas quelle sera la date de la reprise,
00:07:26s'ils vont anticiper sur la session ordinaire qui commence le 2 octobre,
00:07:30qui est celle du budget, qui est extrêmement importante.
00:07:34Mais en tout cas, ce Premier ministre miraculeux
00:07:38que va finir par trouver Emmanuel Macron,
00:07:41il aura, disons, une trêve.
00:07:46Non pas un état de grâce, mais un délai
00:07:50jusqu'au moment où il sera confronté à l'Assemblée nationale.
00:07:54Et c'est là que les ennuis commenceront,
00:07:56parce qu'on a beau retourner le truc dans tous les sens,
00:07:58et Alexandre vient de le faire,
00:08:00il n'y a pas de majorité.
00:08:04J'ai bien aimé ce français qu'on a interrogé,
00:08:07quelqu'un de neutre.
00:08:09C'est une mauvaise idée.
00:08:11Quelqu'un de neutre.
00:08:13Personne n'est neutre.
00:08:15C'est aussi révélateur d'un état d'esprit des Français.
00:08:19Ça ne donne toujours pas une majorité.
00:08:21C'est pour ça que la piste du gouvernement technique
00:08:23est une piste, j'allais dire, absurde.
00:08:26Vous n'y croyez pas.
00:08:28C'était l'un de vos éditos hier dans Face à l'Info.
00:08:31D'abord, c'est très compliqué de prouver qu'une personne
00:08:34est un technicien neutre.
00:08:36J'ai entendu Christine Lagarde, je ne vois pas ce qu'elle a de neutre.
00:08:38Elle a été ancienne ministre de l'économie,
00:08:40présidente du FMI.
00:08:42Et ensuite, je ne vois pas pourquoi
00:08:44elle trouverait une majorité.
00:08:45Encore une fois, c'est le même problème qu'avait Xavier Bertrand
00:08:47avec Asneuve ou d'autres,
00:08:48qui sont des personnalités estimables,
00:08:50mais on ne voit pas pourquoi les partis politiques
00:08:52se rangeraient derrière eux,
00:08:54et donc derrière le président de la République.
00:08:56Bernard, votre avis,
00:08:58suite aux témoignages de nos amis français.
00:09:00Je crois que c'est très vif,
00:09:02c'est très vivant,
00:09:04et ça prouve que les Français sont assez
00:09:06libres de pouvoir
00:09:08analyser la situation,
00:09:10même si la première
00:09:12interlocutrice nous disait que
00:09:14Emmanuel Macron avait réussi son pari
00:09:16de la dissolution. Moi, je crois qu'il s'est effectivement
00:09:18bien trompé, puisqu'il a rajouté
00:09:20à la confusion une tripolarisation
00:09:22et cette
00:09:24dissolution est pour moi un échec.
00:09:26C'est ce que dit Emmanuel Macron.
00:09:28Le discours politique et la réalité des faits, ça a toujours
00:09:30fait deux dans la vie publique.
00:09:32Aujourd'hui, on voit bien qu'il y a
00:09:34pour moi deux choix. Il y a le choix
00:09:36du courage, vous l'avez dit à travers
00:09:38la Grande Sophie, Thierry,
00:09:40et puis aussi le choix de l'impopularité.
00:09:42Aujourd'hui,
00:09:44certains de nos politiques ne sont pas courageux,
00:09:46ils restent impopulaires, et pourtant
00:09:48il faudrait effectivement qu'ils soient plus courageux
00:09:50en étant impopulaires. Ils ont choisi
00:09:52le champ de la popularité, c'est-à-dire
00:09:54qu'on fait des événements festifs, on fait rentrer
00:09:56des personnes au Panthéon,
00:09:58on fait des grands événements, on reçoit beaucoup de personnes.
00:10:00Sur la réalité du terrain, ça ne répond
00:10:02pas aux attentes des Français, et c'est bien ça la difficulté.
00:10:04Donc le courage politique,
00:10:06c'est de nommer une personnalité forte.
00:10:08Pour moi, non pas un technicien,
00:10:10mais un vrai politique ou une vraie politique
00:10:12qui a l'habitude du Parlement, parce que ça va se jouer
00:10:14au Parlement. C'est les majorités qu'il va falloir
00:10:16construire et non pas
00:10:18une personnalité issue de l'extrême-gauche,
00:10:20soutenue par la FI, qui va faire qu'un feu de paille.
00:10:22Tout ça, ce n'est pas sérieux. Donc d'une part,
00:10:24une vraie personnalité politique qui a
00:10:26la maîtrise,
00:10:28en tout cas, la maîtrise des arcanes
00:10:30de l'Assemblée nationale
00:10:32et du Sénat, et deuxièmement,
00:10:34une personnalité qui aura un gouvernement
00:10:36de combat, qui pourra prendre des mesures
00:10:38difficiles, parce qu'on a
00:10:40un problème budgétaire, on a un problème de sécurité,
00:10:42on a un problème de pouvoir d'achat,
00:10:44on a un problème d'immigration. Il ne suffit pas de dire
00:10:46qu'on va dépenser de l'argent, parce qu'on ne peut pas
00:10:48le faire.
00:10:50– Je ne vous ai pas encore écouté, je vous ai vu très concentré
00:10:52au début de cette émission.
00:10:54– Écoutez, il faudra d'abord séparer deux choses.
00:10:56Séparer l'action gouvernementale
00:10:58de l'élection présidentielle de 2027.
00:11:00Mais dans un cas comme dans l'autre,
00:11:02vous constaterez que depuis maintenant un mois,
00:11:04nous procédons par élimination.
00:11:06Nous ne choisissons pas,
00:11:08nous ne sommes pas
00:11:10en capacité de choisir qui sera
00:11:12le meilleur profil pour
00:11:14diriger l'action
00:11:16gouvernementale.
00:11:18Nous faisons face à une crise
00:11:20politique sans précédent.
00:11:22Aujourd'hui les Français sont incapables
00:11:24de voir se dessiner, pour la première
00:11:26fois dans le paysage politique,
00:11:28de potentielles têtes
00:11:30à la fois pour diriger le pays
00:11:32mais aussi pour se présenter
00:11:34en 2027. Je parle de 2027
00:11:36parce qu'en 2027
00:11:38le président de la République, Emmanuel Macron,
00:11:40ne pourra pas se représenter.
00:11:42Et pour la première fois
00:11:44dans l'histoire de la vie politique française,
00:11:46en tout cas sous la Vème République,
00:11:48ce sont des personnalités
00:11:50issues de la société civile, des acteurs,
00:11:52des sportifs. Moi je pense que Zinedine Zidane
00:11:54aujourd'hui, vous voyez, il fait plus de voix,
00:11:56il a plus de popularité
00:11:58que toute la classe politique
00:12:00réunie. Voilà, il n'y a personne qui se dégage.
00:12:02Je pensais que vous alliez me citer Léon Marchand,
00:12:04mais vous me parlez de Zidane.
00:12:06Aujourd'hui, Léon Marchand, c'est
00:12:08Léon Marchand plutôt.
00:12:10Vous avez raison,
00:12:12mais encore une fois, même s'il y avait
00:12:14une personnalité hyper charismatique
00:12:16qui faisait consensus auprès des Français,
00:12:18il n'est pas dit qu'elle ferait consensus
00:12:20auprès du Parlement. Parce que chacun
00:12:22a ses propres enjeux. On ne voit pas
00:12:24pourquoi l'EPS,
00:12:26pourquoi LR, pourquoi d'autres montraient
00:12:28dans le Titanic, si vous voulez. Donc c'est là
00:12:30où ça devient très compliqué.
00:12:32C'est vrai, je lui ai dit, tu as raison, dans la Constitution, c'est le président
00:12:34de la République qui a la main.
00:12:36Mais je pense qu'à la fin,
00:12:38la solution émanera du Parlement.
00:12:40Et c'est pour ça que ce qu'on disait
00:12:42hier, c'est peut-être que le président de la République
00:12:44doit faire preuve d'une méthode
00:12:46un peu différente. Moi,
00:12:48ça va paraître paradoxal, mais je pense
00:12:50qu'il devrait
00:12:52appeler Lucie Castex,
00:12:54l'obliger à poser la question de confiance.
00:12:56Et on verrait si elle a
00:12:58la majorité ou pas. Mais s'il veut se concilier,
00:13:00les socialistes, c'est la candidate
00:13:02du nouveau Front Populaire, mais notamment
00:13:04des socialistes, il faut bien qu'ils démontrent
00:13:06qu'ils n'ont pas. Si vous voulez
00:13:08la majorité au Parlement,
00:13:10si vous voulez décoller de la France insoumise,
00:13:12il faut qu'il annule, si vous voulez,
00:13:14les procès qu'on lui fait en déni de démocratie.
00:13:16Donc, je pense qu'il ne serait pas mal habile,
00:13:18ne serait-ce que pour gagner du temps, de nommer
00:13:20Lucie Castex. Ça durerait très vite.
00:13:22Ça va lui faire plaisir, Lucie Castex.
00:13:24S'il l'oblige à poser la question de confiance,
00:13:26soit elle n'ira pas,
00:13:28soit elle sera...
00:13:30Elle ne pourra pas former
00:13:32durablement de gouvernement.
00:13:34Mais au moins,
00:13:36il pourrait prouver, formellement
00:13:38et prouver à l'opinion publique
00:13:40qu'il n'y a pas de déni
00:13:42de démocratie et
00:13:44permettre, si vous voulez, aux socialistes, peut-être
00:13:46de s'extirper
00:13:48du piège du nouveau Front Populaire
00:13:50dans lequel ils se sont mis tout seuls.
00:13:52Amine, je donne la parole à Julie, parce qu'elle a levé le doigt avant vous.
00:13:54Pardonnez-moi. Donc, je respecte.
00:13:56Alors, Alexandre, la seule façon
00:13:58de décoller les socialistes
00:14:00de la France insoumise, c'est de changer
00:14:02le mode de scrutin.
00:14:04Avec une dissolution de l'Assemblée nationale
00:14:06possible
00:14:08dans un an,
00:14:10les mêmes causes produiront les mêmes effets.
00:14:12Et la plupart des socialistes
00:14:14élus aujourd'hui doivent leur siège
00:14:16à leur accord avec la France insoumise.
00:14:18C'est aussi prosaïque que ça.
00:14:20Une chose que je voulais ajouter,
00:14:22la raison pour laquelle on ne peut pas...
00:14:24Une des raisons pour lesquelles on ne peut pas
00:14:26se passer d'un gouvernement
00:14:28comme le font les Belges,
00:14:30c'est qu'on n'a plus
00:14:32de mécanismes dans la Constitution
00:14:34qui permettent, par exemple, d'adopter
00:14:36le budget, la grande épreuve de la rentrée,
00:14:38sans consulter
00:14:40le Parlement.
00:14:42Et il faut un budget, ne serait-ce que
00:14:44pour que les fonctionnaires continuent d'être payés,
00:14:46pour que l'hôpital et les services
00:14:48publics continuent de fonctionner.
00:14:50Ce n'est pas possible d'avoir ce qu'on appelait
00:14:52sous la quatrième, le douzième provisoire,
00:14:54c'est-à-dire qu'on reconduisait par tranche
00:14:56le budget voté l'année précédente.
00:14:58Donc, il faut, à minima,
00:15:00quelque chose qui permette
00:15:02à l'État de
00:15:04survivre. Alors, ça peut être la base
00:15:06vraiment d'une entente vraiment
00:15:08très, très, très... Ce serait
00:15:10le gouvernement du service minimum
00:15:12pendant un an.
00:15:14Amine, rapidement, parce qu'il faut qu'on avance, on va
00:15:16parler de Xavier Bertrand, justement.
00:15:18Oui, mais simplement, moi, j'ai mis un certain nombre de
00:15:20réserves quant à l'hypothèse d'un gouvernement
00:15:22d'affaires courantes. Un gouvernement
00:15:24d'affaires courantes
00:15:26serait, selon moi,
00:15:28un grave danger pour
00:15:30la conduite
00:15:32de la politique de la nation. Pourquoi ?
00:15:34Parce que ce serait attribuer
00:15:36aux hauts fonctionnaires, qui ont en principe un devoir
00:15:38d'obéissance, le
00:15:40soin de conduire la politique de la nation,
00:15:42le soin de définir la politique
00:15:44de la nation, le soin de mettre en œuvre
00:15:46l'article 20 de la Constitution,
00:15:48c'est-à-dire le pouvoir réglementaire.
00:15:50Et vous allez donner ce
00:15:52pouvoir à des personnes
00:15:54qui n'ont aucune légitimité
00:15:56démocratique, si ce n'est
00:15:58une désignation du président
00:16:00de la République. Voyez-vous,
00:16:02moi, je crois qu'il faut changer aujourd'hui de méthode.
00:16:04Ceux qui ont le pouvoir
00:16:06aujourd'hui, ce sont les parlementaires,
00:16:08qui, eux, ne pourront pas être
00:16:10démis de leur fonction, au moins, avant
00:16:12un an. Alors que,
00:16:14par la même occasion, le gouvernement, lui, pourra
00:16:16tomber, à tout moment, sous le coup d'une
00:16:18motion de censure. Laissons cette liberté
00:16:20aux parlementaires. Respectons aussi
00:16:22le pouvoir que leur ont attribué
00:16:24les Français. Pourquoi pas envisager
00:16:26aussi cette autre solution qui avait
00:16:28été proposée, par exemple, par la droite sénatoriale.
00:16:30C'est notamment le
00:16:32pacte législatif. Chaque coin,
00:16:34effectivement, dans son coin. Mais
00:16:36les parlementaires pourront se retrouver
00:16:38texte par texte, sur la sécurité,
00:16:40par exemple, sur l'immigration,
00:16:42sur le pouvoir d'achat,
00:16:44sur la crise du logement, sur
00:16:46les enjeux environnementaux. Enfin,
00:16:48je crois que nous devons aussi
00:16:50revoir notre façon de faire de la politique.
00:16:52On ne peut plus faire de la politique.
00:16:54C'est un peu le message qu'avaient envoyés les Français au cours des élections.
00:16:56C'est le message qui a été envoyé.
00:16:58Allez, on avance. On parlait, Xavier Bertrand,
00:17:00avec vous, à Alexandre et
00:17:02Gérald Darmanin. Il dit que ça ne serait peut-être
00:17:04pas une si mauvaise idée que ça. Il le dit
00:17:06dans les colonnes du Figaro.
00:17:08Il n'est pas anormal que quelqu'un qui n'est pas
00:17:10de notre famille politique dirige
00:17:12le gouvernement, puisque son coin
00:17:14n'a pas gagné les élections législatives.
00:17:16Voilà.
00:17:18Action.
00:17:20C'est intéressant parce que chacun va choisir
00:17:22son propre Premier ministre. Je pense qu'à l'intérieur
00:17:24du gouvernement démissionnaire
00:17:26d'Emmanuel Macron, certains préfèreront
00:17:28une personnalité de centre-gauche.
00:17:30Ça montre que même à l'intérieur du
00:17:32camp macroniste, si vous voulez, il n'y a
00:17:34pas de consensus. J'entendais
00:17:36ce que disait Amine,
00:17:38mais le problème,
00:17:40c'est que le budget,
00:17:42pour revenir à ce qui a été dit,
00:17:44c'est un acte politique. Moi, je ne connais pas
00:17:46de budget neutre, si vous voulez.
00:17:48C'est ce qui va déterminer les infos,
00:17:50les impôts qu'on va payer, c'est ce qui va déterminer
00:17:52quels sont les postes budgétaires
00:17:54prioritaires. C'est là
00:17:56toute la difficulté, parce que
00:17:58que vous ayez un Premier ministre
00:18:00socialiste ou un Premier ministre
00:18:02LR, à mon avis,
00:18:04le budget ne sera pas du tout fait
00:18:06de la même manière.
00:18:08Ce premier obstacle est extrêmement difficile
00:18:10à surmonter pour
00:18:12Emmanuel Macron, pour le
00:18:14Premier ministre qui sera nommé, quel qu'il soit.
00:18:16L'information importante que me signale
00:18:18Samuel Vasselin, qui m'aide à préparer
00:18:20cette émission. Gérald Darmanin vient de déclarer
00:18:22chez des confrères. On a perdu les élections,
00:18:24on ne peut pas garder le pouvoir.
00:18:26Ah oui, c'est intéressant.
00:18:28C'est intéressant.
00:18:30Personne ne les a gagnées, les élections.
00:18:32En l'occurrence, on a perdu les élections.
00:18:34Ceux qui ont fait barrage entre les deux tours.
00:18:36Ce qui est intéressant dans cette
00:18:38déclaration, c'est Léon.
00:18:40Parce que Léon peut vouloir dire
00:18:42aussi bien le gouvernement
00:18:44qu'Emmanuel Macron lui-même.
00:18:46Vous savez qu'il y a au moins
00:18:48deux partis dans le spectre politique,
00:18:50la France Insoumise et le Rassemblement National,
00:18:52qui appellent
00:18:54explicitement à une démission
00:18:56d'Emmanuel Macron, considérant qu'on est
00:18:58dans une impasse, en quoi ils n'ont pas tort.
00:19:00La seule façon
00:19:02d'en sortir serait que le Président
00:19:04de la République lui-même, qui après tout
00:19:06est celui qui a été désavoué par
00:19:08les électeurs in fine,
00:19:10démissionne.
00:19:12Elle est lourde de sens cette phrase.
00:19:14Je pense qu'elle va faire commenter
00:19:16beaucoup.
00:19:18Gérald Darmanin est en campagne,
00:19:20et sa campagne passe par une rupture
00:19:22d'Emmanuel Macron, d'où l'interprétation que je me permette.
00:19:24Bernard et Amine.
00:19:26Sur Xavier Bertrand,
00:19:28je trouve un peu désolant qu'on jette
00:19:30en pâture des noms.
00:19:32Quand on donne des noms aussi rapidement,
00:19:34c'est rarement bon signe stratégiquement parlant.
00:19:36Après, ça fait partie d'une stratégie de communication
00:19:38d'un certain nombre d'écuries.
00:19:40On verra s'ils aboutissent.
00:19:42Xavier Bertrand a beaucoup de qualités.
00:19:44C'est un président de région qui a réussi.
00:19:46Est-ce qu'il pourra faire une majorité ?
00:19:48Il a loupé la présidentielle
00:19:50la fois dernière.
00:19:52En tout cas, la candidature.
00:19:54Tout ça fait partie aussi,
00:19:56et ça peut être un tremplin
00:19:58pour Gérald Darmanin.
00:20:00J'entendais Mme Pannier-Runacher
00:20:02la semaine dernière,
00:20:04je lisais plutôt dans L'Express,
00:20:06qui nous disait que Xavier Bertrand
00:20:08était Premier ministre compatible.
00:20:10Il fallait plutôt aussi
00:20:12une orientation centre-gauche.
00:20:14Tout ça fait partie des fumées,
00:20:16des petites pistes
00:20:18que l'on envoie.
00:20:20La réalité, c'est de ne pas faire
00:20:22la politique du pire.
00:20:24Je ne suis pas spécialiste.
00:20:26On ne peut pas se permettre d'avoir des gouvernements
00:20:28qui tombent tous les 15 jours.
00:20:30Je ne peux rien.
00:20:32Si vous avez la voie.
00:20:34Je le souhaite pour notre économie.
00:20:36Tout le monde souhaite la stabilité,
00:20:38mais elle ne se décrète pas.
00:20:40Je ne pense pas que nommer Mme Castez
00:20:42ce serait une bonne chose.
00:20:44Surtout qu'on a besoin.
00:20:46C'est important qu'on ait un budget
00:20:48qui soit sincère.
00:20:50Les recettes et les dépenses, c'est exceptionnel
00:20:52en cette période où même si on gagne des points de PIB,
00:20:54on est quand même aujourd'hui des champions de la dette.
00:20:56Je parlais de nommer Lucie Castez.
00:20:58Je pense qu'elle tomberait immédiatement.
00:21:00Mais il faut peut-être en passer
00:21:02par cette étape-là.
00:21:04Pour purger l'hypothèse.
00:21:06Elle est pas dure comme fer,
00:21:08mais on va en parler dans quelques instants.
00:21:10Amine, rapidement sur Xavier Bertrand.
00:21:12Si vous voulez,
00:21:14vous avez vu hier
00:21:16une déclaration de Gérald Darmanin.
00:21:18Il voyait bien
00:21:20Xavier Bertrand devenir Premier ministre.
00:21:22Ce matin, Gérald Darmanin vous dit
00:21:24la majorité présidentielle
00:21:26a perdu ses élections législatives.
00:21:28On était aperçu.
00:21:30On s'en est légèrement aperçu.
00:21:32Vous avez raison Bernard.
00:21:34Vous voyez,
00:21:36le troisième élément d'identification,
00:21:38c'est que Gérald Darmanin,
00:21:40il a réussi son pari sécuritaire
00:21:42sur les Jeux Olympiques.
00:21:44J'en tire la conclusion
00:21:46qu'en prenant du recul,
00:21:48en procédant à la rupture,
00:21:50Judith l'a très bien rappelé,
00:21:52avec le président de la République,
00:21:54et en faisant le baiser de la mort
00:21:56à Xavier Bertrand en disant je t'aime moi non plus,
00:21:58vas-y, prends le rôle de Premier ministre
00:22:00parce qu'aucun Premier ministre
00:22:02n'est devenu président de la République.
00:22:04Je dois en déduire que Gérald Darmanin
00:22:06est le seul qui se place en tête
00:22:08pour l'élection présidentielle de 2027.
00:22:10Rien d'autre.
00:22:12C'est la seule chose qu'il faut en tirer.
00:22:14Je crois qu'on a aussi un fin tacticien
00:22:16qui se présente face à nous
00:22:18et qui peut aussi potentiellement se présenter
00:22:20pour 2027. Pour moi, l'enjeu,
00:22:22ce n'est pas le casting de Matignon
00:22:24des Premiers ministres.
00:22:26On n'est même pas rendus encore
00:22:28Premier ministre.
00:22:30Mais des Premiers ministres,
00:22:32il y en a plein.
00:22:34La question, ce n'est pas le profil.
00:22:36La question, ce n'est pas le profil.
00:22:38Je crois que la meilleure intervention
00:22:40sur cette question, c'est celle de Georges Fenech.
00:22:42Hier, à cette même heure, il disait
00:22:44la question, ce n'est pas le profil,
00:22:46c'est la ligne politique.
00:22:48Quelle est la personne qui est capable
00:22:50à la fois d'associer un peu de LR,
00:22:52un peu de Bloc central et un peu de gauche ?
00:22:54Pourquoi vous dites qu'il y en a plein, Amine ?
00:22:56Il n'y a pas tant que ça.
00:22:58Vous avez une alliance
00:23:00entre l'EPS,
00:23:02entre LR...
00:23:04Amine,
00:23:06on est d'accord que
00:23:08le plus important, c'est quand même
00:23:10la trajectoire économique,
00:23:12les orientations économiques
00:23:14de la France. Je ne vois pas
00:23:16quels pourraient être
00:23:18les termes d'un consensus
00:23:20entre les forces actuellement représentées
00:23:22à l'Assemblée nationale sur ce sujet.
00:23:24Vous avez des désaccords.
00:23:26Il y a les partisans
00:23:28d'une certaine rigueur.
00:23:30Vous avez
00:23:32deux parties,
00:23:34le Rassemblement national,
00:23:36la France insoumise
00:23:38et l'ensemble de la gauche,
00:23:40qui réclament l'abrogation
00:23:42de la réforme des retraites,
00:23:44qui aurait un coût pour les finances publiques.
00:23:46Je ne vois même pas les termes
00:23:48d'un consensus.
00:23:50Ce qui veut dire
00:23:52que parler de 2027 comme la date
00:23:54c'est très loin.
00:23:56C'est plus qu'un centimètre.
00:23:58Un, c'est très loin.
00:24:00Deux, ce n'est pas sûr.
00:24:02Je vous rejoins sur un point.
00:24:04Quel que soit le futur
00:24:06gouvernement, il ne pourra pas agir.
00:24:08Je ne connais pas le programme de Xavier Bertrand
00:24:10parce qu'il ne l'a pas présenté.
00:24:12Officiellement, il ne l'a pas dit.
00:24:14Il laisse sous l'entente.
00:24:16On voit bien que
00:24:18tous ces réseaux s'activent.
00:24:20À la différence du Nouveau Front Populaire,
00:24:22on ne sait pas du tout ce que veut faire
00:24:24Xavier Bertrand pour le pays.
00:24:26Quel que soit le prochain gouvernement,
00:24:28c'est que dans tous les cas,
00:24:30nous faisons face à une procédure
00:24:32pour déficit excessif
00:24:34qui va être lancée par la Commission européenne,
00:24:36que notre dépense publique
00:24:38va devoir être maîtrisée, limitée.
00:24:40Aujourd'hui,
00:24:42quel que soit le prochain gouvernement,
00:24:44c'est les Français qui vont en pâtir.
00:24:46Il va falloir choisir dans quels services publics
00:24:48on mettra moins d'argent.
00:24:50Pardon,
00:24:52ce n'est pas comme ça que ça se dit.
00:24:54Comment fera-t-on
00:24:56pour rationaliser
00:24:58la dépense publique,
00:25:00sachant que
00:25:02le premier poste
00:25:04de dépense inutile,
00:25:06ce sont les doublons administratifs.
00:25:08C'est ça qu'il faut faire.
00:25:10Mais quand même, il y aurait un consensus
00:25:12possible entre ces personnes-là.
00:25:14Ce qui est possible d'ailleurs.
00:25:16Certains socialistes ne sont pas très loin de Xavier Bertrand
00:25:18et certains macronistes.
00:25:20Pour moi, ils ont une vision politique assez similaire.
00:25:22Mais personne n'y a intérêt.
00:25:24Encore une fois, il ne faut pas sous-estimer
00:25:26les intérêts bassement politiciens.
00:25:28Vous avez parlé de Gérald Darmanin tout à l'heure
00:25:30qui a en vue, je ne sais pas si c'est pour
00:25:322027 ou avant, mais en tout cas
00:25:34l'élection présidentielle.
00:25:36Et si vous voulez, toutes les écuries sont dans la même situation.
00:25:38En réalité,
00:25:40et s'ils vont tous
00:25:42dans le même gouvernement,
00:25:44socialistes, centristes et LR,
00:25:46avec très peu de marge de manœuvre,
00:25:48ils seront automatiquement disqualifiés
00:25:50pour la présidentielle.
00:25:52Et ce sera un marchepied formidable
00:25:54et pour Jean-Luc Mélenchon et pour Marine Le Pen.
00:25:56Donc, ils ne vont pas y aller.
00:25:58Donc, Judith a raison.
00:26:00En réalité,
00:26:02ça ne se fait pas de le faire,
00:26:04ce n'est pas politiquement correct,
00:26:06mais de poser la question du délai de la démission
00:26:08du président de la République.
00:26:10Ceci étant dit, même ça, ça ne résout pas tout.
00:26:12Puisque le président
00:26:14nouvellement élu, si l'élection
00:26:16se retrouvera face à la même situation.
00:26:18Donc, si elle a lieu,
00:26:20l'émission du président de la République,
00:26:22ce ne sera pas avant un an,
00:26:24très probablement.
00:26:26Bernard, très rapidement, parce qu'ensuite on parlera d'Horizon et de Lucie Castex
00:26:28juste après la pause pub.
00:26:30Pour dire qu'effectivement, la difficulté,
00:26:32c'est le budget,
00:26:34la situation économique.
00:26:36Mais il y a quand même quelque chose
00:26:38qui nous interpelle. On a eu
00:26:40un certain nombre d'exercices d'acrobatie
00:26:42à travers ce front républicain.
00:26:44Que des candidats ensemble
00:26:46appellent à voter LFI, c'est quand même
00:26:48exceptionnel. Que des candidats
00:26:50LFI appellent à voter pour des
00:26:52candidats ensemble, qu'effectivement
00:26:54on ait un premier tour qui
00:26:56ne corresponde pas au deuxième tour.
00:26:58Les fumées, elles sont quand même assez
00:27:00brouillées. Le mar de café, on n'y
00:27:02comprend plus rien du tout. Et la réalité, c'est que
00:27:04c'est ingouvernable, et ce n'est pas
00:27:06avec une personnalité emblématique.
00:27:08S'il n'y a pas une volonté des partis
00:27:10de soutenir momentanément
00:27:12un gouvernement, parce que derrière,
00:27:14ce que pensent les partis politiques et les
00:27:16chefs de file des partis politiques, qu'est-ce qu'on a
00:27:18à y gagner ? Ils savent ce qu'ils ont
00:27:20à perdre, ça c'est sûr.
00:27:22Mais qu'est-ce qu'ils ont à y gagner ?
00:27:24Pas grand-chose pour le moment.
00:27:26On continue le débat, parce que chacun avance ses pions.
00:27:28On parlera d'Horizon, qui a avancé
00:27:30quelques pions hier, et puis
00:27:32Lucie Castex, qui a avancé 5 pions,
00:27:345 propositions.
00:27:36On en parle juste après.
00:27:38C'est pas très passionnant, j'étais sûr qu'avec les
00:27:40kindlames qui m'entouraient, ça allait être un débat
00:27:42très riche, et je me suis pas trompé. Allez, à tout de suite.
00:27:50Merci de nous accueillir, c'est l'heure des pro-été.
00:27:52On fait un nouveau tour de l'information
00:27:54avec Marine Sabourin.
00:27:58Les températures baissent en France.
00:28:009 départements du Sud-Est
00:28:02sont encore en vigilance orange canicule.
00:28:04La Guadeloupe est en vigilance
00:28:06rouge pour orages et fortes pluies.
00:28:08Un peu plus d'un mois après leur arrestation,
00:28:10les deux rugbymen français inculpés de viol
00:28:12en Argentine ont été remis en liberté
00:28:14hier. Le parquet estime que les éléments
00:28:16n'ont pas été réunis pour justifier leur
00:28:18maintien en détention préventive.
00:28:20Hugo Oradou et Oscar Gégou doivent en revanche
00:28:22rester sur le sol argentin.
00:28:24Et puis aux Etats-Unis, un étudiant de
00:28:26New York condamné à 21 mois de prison
00:28:28pour des menaces de meurtre offerées à l'encontre
00:28:30de camarades juifs. Ses propos
00:28:32avaient été tenus après la riposte israélienne
00:28:34aux attaques du Hamas le 7 octobre
00:28:362023. L'étudiant a été
00:28:38suspendu de son établissement.
00:28:40Merci Marine, et
00:28:42à tout à l'heure dans 30 minutes,
00:28:44on sera en rendez-vous, toujours avec moi, pour
00:28:46commenter cette actualité, avec cette question
00:28:48qui ? Qui à Matignon ?
00:28:50Amine Elbey, Bernard Konada
00:28:52d'Alexandre Devecchio et Judith
00:28:54Vintraub. Alors, on le voit
00:28:56évidemment, chacun avance
00:28:58ses pions. On va parler
00:29:00d'horizon. Voilà, horizon.
00:29:02Le parti d'Édouard Philippe a appelé
00:29:04les groupes de l'Assemblée nationale,
00:29:06excepté LFI et
00:29:08le RN, a bâti une majorité pour gouverner
00:29:10la France. Le groupe prône
00:29:12une réunion dans les plus brefs
00:29:14délais. Chacun
00:29:16avance ses pions. Bernard. Oui, mais ça fait
00:29:18partie du tour de table qu'on évoquait tout à
00:29:20l'heure. Il faut trouver une majorité introuvable,
00:29:22il faut effectivement créer des passerelles
00:29:24entre des groupes en ayant
00:29:26ce cordon sanitaire avec LFI,
00:29:28droite de gouvernement,
00:29:30gauche de gouvernement.
00:29:32Et puis, les centristes
00:29:34ici ou là,
00:29:36plutôt à droite ou plutôt à gauche,
00:29:38ça ne va pas être facile, ça a été dit.
00:29:40Et puis, éviter que
00:29:42on obère
00:29:44l'avenir politique parce que
00:29:46si on y va trop tôt et si on y va
00:29:48avec des candidats qui ont une ambition
00:29:50pour l'avenir, on va leur briser
00:29:52les ailes. C'est ça, ce que je crois
00:29:54aujourd'hui, la difficulté. Tout le monde
00:29:56essaie de trouver cette majorité introuvable.
00:29:58On l'a trouvé quand même à un moment
00:30:00avec l'élection de Yael Brown-Pivet,
00:30:02mais à quelques voix près, mais ça ne suffit
00:30:04pas. Et puis,
00:30:06ça a été bien dit tout à l'heure par
00:30:08nos éditorialistes, c'est tout
00:30:10simplement que
00:30:12la
00:30:14difficulté, c'est d'avoir cette
00:30:16césure avec LFI
00:30:18parce qu'aujourd'hui, c'est vraiment
00:30:20le parti qui est le
00:30:22plus dangereux en matière économique
00:30:24et le plus radical. Bernard. Alors, chacun y va
00:30:26de ses idées, évidemment.
00:30:28Je vous en donne quelques-unes
00:30:30pour horizon. Vivre de son travail,
00:30:32pouvoir se loger, subvenir à ses besoins
00:30:34énergétiques. Vivre en sécurité,
00:30:36ça ne surprendra personne, évidemment,
00:30:38parce que là, si vous ne mettez pas la sécurité,
00:30:40si vous ne mettez pas la sécurité,
00:30:42Emmanuel Macron a dit, hop, hop, hop, c'est vrai,
00:30:44j'avais un petit peu oublié la sécurité. Il s'en
00:30:46découvère qu'il valait mieux être riche et en bonne santé que pauvre.
00:30:48C'est ça. C'est pour ça que je vous égrène
00:30:50un peu les idées. Avoir accès aux soins
00:30:52et offrir une éducation de qualité à nos enfants.
00:30:54On est tous d'accord là-dessus,
00:30:56je ne pense pas qu'il y ait de débat.
00:30:58Horizon fait de la politique,
00:31:00tout le monde fait de la politique là-dedans, puisqu'en appelant
00:31:02une réunion sans la France insoumise,
00:31:04ils savent très bien
00:31:06qu'elle n'aura pas lieu, puisque le Parti Socialiste
00:31:08en l'état actuel des choses,
00:31:10c'est pour ça que je parlais de lever l'hypothèse
00:31:12de Lucie Castaner, il n'est pas du tout sûr qu'en la levant,
00:31:14le Parti Socialiste
00:31:16change effectivement de position.
00:31:18Je suis d'accord avec Judith, mais au moins, on pourra avoir
00:31:20essayé, mais dans le contexte actuel,
00:31:22si les socialistes allaient à une réunion
00:31:24avec des centristes,
00:31:26en laissant les insoumis de côté,
00:31:28ils apparaîtraient immédiatement comme des
00:31:30sociotraîtres, si vous voulez
00:31:32reprendre le vocabulaire
00:31:34de la gauche.
00:31:36Donc, Horizon sait très bien
00:31:38que tout ça ne peut pas avoir lieu,
00:31:40c'est juste une posture pour montrer qu'eux sont
00:31:42les plus viraux.
00:31:44Il y a en plus de remarque sur Horizon,
00:31:46le parti d'Edouard Philippe,
00:31:48un de ses candidats s'est quand même désisté,
00:31:50alors que ce n'était même pas nécessaire
00:31:52pour faire élire
00:31:54un insoumis.
00:31:56Un insoumis, d'une part,
00:31:58et puis d'autre part,
00:32:00quand on regarde, on va en parler
00:32:02les propositions de Lucie Castaner,
00:32:04elles n'ont rien à envier
00:32:06du point de vue
00:32:08de l'irréalisme, de l'étatisme
00:32:10et du délire économique
00:32:12à celle de la France insoumise.
00:32:14Un mot sur Horizon, Amine ?
00:32:16Écoutez, c'est très simple.
00:32:18Horizon appelle
00:32:20à bâtir une majorité, autrement dit,
00:32:22Horizon appelle à l'union du système.
00:32:24Vous savez, le système UMPS,
00:32:26l'UMP devenu LR,
00:32:28l'EPS resté PS, enfin, qui sait,
00:32:30à Coquinec et à l'FI.
00:32:32Tout cela ne forme rien, en réalité.
00:32:34Ils ne sont d'accord sur rien.
00:32:36La droite et la gauche se sont affrontés pendant 30 ans.
00:32:38Nous faisons face aujourd'hui
00:32:40à une situation inédite,
00:32:42c'est l'éclatement de la vie politique.
00:32:44Mais la seule chose qu'on est en train
00:32:46de faire aujourd'hui, à travers
00:32:48ces alliances, ces unions,
00:32:50ces désunions, ces retraits,
00:32:52c'est qu'on est en train de donner du crédit
00:32:54à Marine Le Pen,
00:32:56qui, rappelons-le, a récolté 11 millions de voix,
00:32:58qui d'ailleurs n'est pas représentée
00:33:00comme il le faut
00:33:02au bureau de l'Assemblée nationale,
00:33:06et qui incarne, finalement,
00:33:08face à cette
00:33:10situation d'instabilité,
00:33:12tout l'inverse, c'est-à-dire
00:33:14la stabilité. C'est 11 millions d'électeurs,
00:33:16c'est plus de 100 députés
00:33:18au Parlement,
00:33:20et c'est un programme,
00:33:22c'est une candidate qui est prête
00:33:24à la fois
00:33:26à apparaître
00:33:28comme la première opposante
00:33:30au Parlement, et surtout
00:33:32à préparer 2027. Là,
00:33:34aujourd'hui, c'est pour ça que je vous disais
00:33:36en début d'émission que le choix du nouveau
00:33:38gouvernement ne va pas sans 2027.
00:33:40Moi, je suis vraiment
00:33:42inscrit dans cette idée-là parce que
00:33:44les politiques, aujourd'hui,
00:33:46doivent proposer.
00:33:48Et aujourd'hui, il n'y a pas d'issue
00:33:50proposée par les partis de gouvernement. Il est temps
00:33:52que ces partis de gouvernement changent
00:33:54radicalement leur méthode. Ça fait 30 ans qu'on voit
00:33:56les mêmes visages. C'est toujours les mêmes.
00:33:58J'ai le sentiment qu'ils ne vont pas...
00:34:00Non, c'est Emmanuel Macron qui doit proposer,
00:34:02qui doit dire, voilà quelles sont mes 5 priorités,
00:34:04mes 10 priorités, qui est prêt
00:34:06à les soutenir. Allez, Lucie Castex, vous en parlez
00:34:08à ma chère Judith, elle a
00:34:105 propositions. On voit tout ça avec
00:34:12Mathilde Couville à Fleur Noire. Et on poursuit le débat.
00:34:14Qui a Matignon ? Qui a
00:34:16Matignon ?
00:34:18À peine la trêve olympique terminée,
00:34:20la candidate du nouveau Front populaire
00:34:22au poste de Premier ministre a
00:34:24proposé un plan qui repose sur 5
00:34:26grandes priorités. Parmi ces points
00:34:28primordiaux, figurent la santé, l'éducation,
00:34:30le pouvoir d'achat, l'écologie
00:34:32et la fiscalité. Une lettre
00:34:34adressée aux députés et aux sénateurs
00:34:36exceptait le Rassemblement national
00:34:38pour maintenir une certaine pression sur le chef
00:34:40de l'Etat. C'est une façon de montrer
00:34:42que le NFP est un bloc et que
00:34:44Macron ne doit pas rêver à des dissensions.
00:34:46Les électeurs et les électrices
00:34:48ont placé le nouveau Front populaire en tête
00:34:50au second tour des élections législatives
00:34:52et en ont fait la première force politique
00:34:54à l'Assemblée nationale. C'est à ce titre
00:34:56qu'il est attendu du Président de la République
00:34:58qu'il nomme un gouvernement de Front populaire.
00:35:00Dans son courrier, Lucie Castex
00:35:02donne un premier aperçu de la manière
00:35:04dont elle envisagerait de diriger la France.
00:35:06Il devra en premier lieu tenir compte
00:35:08du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie
00:35:10n'est que relative et qu'il lui sera
00:35:12dès lors nécessaire de convaincre au-delà
00:35:14des rangs du Nouveau Front populaire
00:35:16pour construire des majorités parlementaires.
00:35:18Le bras de fer entre le Nouveau Front populaire
00:35:20et Emmanuel Macron ne faiblit pas.
00:35:22Le chef de l'Etat avait pourtant rejeté
00:35:24la candidature de Lucie Castex
00:35:26dès son annonce le 23 juillet dernier.
00:35:28Judith.
00:35:30Alors, le Nouveau Front populaire
00:35:32c'est 193 députés.
00:35:34La majorité absolue
00:35:36c'est 289 députés.
00:35:38La marge n'est pas haute,
00:35:40elle est inatteignable.
00:35:42Ce que dit Lucie Castex est très intéressant
00:35:44parce qu'en fait
00:35:46elle anéantit tous les discours
00:35:48sur il y a des gens
00:35:50à gauche qui ne partagent pas
00:35:52les idées de la France insoumise.
00:35:54Elles-mêmes revendiquent
00:35:56l'unanimité
00:35:58du camp
00:36:00de gauche,
00:36:02de l'extrême-gauche
00:36:04au PS.
00:36:06D'ailleurs, ses propositions
00:36:08pas tellement ici parce que c'est plutôt des thèmes
00:36:10et puis un discours de la méthode
00:36:12que des propositions réellement
00:36:14montrent qu'en fait
00:36:16elle est tout à fait en phase avec la France insoumise
00:36:18en matière
00:36:20d'augmentation du SMIC,
00:36:22d'augmentation générale
00:36:24des salaires. Elle a dit
00:36:26qu'elle voulait renégocier le pacte de stabilité
00:36:28alors qu'Amine l'a rappelé
00:36:30qu'on est déjà
00:36:32très surveillé par Vecel
00:36:34et on doit rendre
00:36:36le 20 septembre
00:36:38un plan d'économie
00:36:40à la commission, le 20 septembre,
00:36:42avant même le vote du budget. On ne voit même pas
00:36:44comment il pourra être rédigé.
00:36:46Et si on met de côté
00:36:48les questions économiques,
00:36:50certes,
00:36:52Lucie Castex a condamné
00:36:54Sophia Chikirou quand
00:36:56Chikirou a fait l'éloge funèbre,
00:36:58en fait s'est associé
00:37:00à un hommage à
00:37:02Annie Hayé exécuté par
00:37:04les Israéliens, par le
00:37:06chef du Hamas. Par exemple,
00:37:08quand on lui a demandé
00:37:10ce qu'elle pensait
00:37:12de la phrase de Thomas Portes
00:37:14sur les athlètes israéliens
00:37:16qui ne seraient pas les bienvenus au JO,
00:37:18elle a refusé de répondre à plusieurs reprises.
00:37:20C'était dans une émission.
00:37:22Vous prononcez, si je puis me permettre,
00:37:24vous prononcez le S vous ? On dit Casté ou Castex ?
00:37:26Je ne sais pas.
00:37:28Moi, du sud-ouest, on dit Castex.
00:37:30Du sud-ouest ?
00:37:32On prononce les S dans le sud-ouest.
00:37:34Mais apparemment, c'est Casté.
00:37:36Bon.
00:37:38En tout cas, est-ce que c'est vrai ?
00:37:40Déjà, il faut apposer.
00:37:42De toute façon, c'est elle qui décide.
00:37:44C'est elle qui décide.
00:37:46Bernard ?
00:37:48J'ai trouvé que ces déclarations de
00:37:50Mme Castex sont assez
00:37:52dures dans les mots. Je crois que
00:37:54ce n'est pas quelqu'un qui a envie de transiger.
00:37:56C'est même des propos extrêmement
00:37:58politiquement engagés,
00:38:00intransigeants.
00:38:02Et ce qu'on voit,
00:38:04ça a été dit à l'instant,
00:38:06c'est que le parti socialiste est sous
00:38:08perfusion à l'EFI et que
00:38:10malheureusement, s'il n'est pas
00:38:12avec l'EFI, il n'a plus de conditions
00:38:14d'existence. Donc, il est sous tutelle
00:38:16à l'EFI et que cette alliance
00:38:18que certains appellent de leur vœu,
00:38:20il y aura peut-être du débauchage de personnalités,
00:38:22mais ils sont les uns les autres
00:38:24dans cette mauvaise barque.
00:38:26Et c'est ça aujourd'hui qui bloque le système.
00:38:28Le deuxième point,
00:38:30c'est que ce programme de l'EFI est un programme
00:38:32excusez-moi, l'EFI du front
00:38:34populaire, mais Mme Castex
00:38:36est un programme extrêmement dangereux.
00:38:38Un, pour nos libertés publiques. Deux, pour
00:38:40notre économie. Moi, je suis convaincu de cela.
00:38:42Dangereux pour nos libertés publiques.
00:38:44Liberté tout simplement d'expression,
00:38:46la laïcité, liberté aussi
00:38:48tout simplement d'aller et de venir.
00:38:50Je sais très bien qu'il y a un certain nombre de menaces.
00:38:52Dangereux pour notre économie.
00:38:54C'est le champion du monde. C'est la médaille d'or
00:38:56des taxations et aussi
00:38:58de la difficulté pour les entreprises.
00:39:00On va imposer nos entreprises
00:39:02et on va créer de la dette supplémentaire.
00:39:04C'est ça la réalité du programme de l'EFI.
00:39:06C'est ça qu'il faut éviter.
00:39:08On ne va pas s'en sortir. Ça va nous mettre
00:39:10dans le rouge, excusez-moi,
00:39:12du symbole au niveau des Etats
00:39:14européens, au niveau des investisseurs,
00:39:16au niveau des PME, au niveau
00:39:18des grandes entreprises, au niveau des impôts
00:39:20de production, au niveau des charges patronales.
00:39:22C'est vraiment ce qu'il faut éviter.
00:39:24Je le dis parce que je suis un entrepreneur de base.
00:39:26Je le vis au quotidien. On a besoin
00:39:28surtout de légèreté et non pas
00:39:30de contraintes supplémentaires.
00:39:32C'est un vrai plaidoyer ça.
00:39:34Alexandre ?
00:39:36On en revient toujours au péché originel
00:39:38de l'entre-deux-tours des législatives.
00:39:40Ce discours est juste mais on ne l'a pas beaucoup
00:39:42entendu dans l'entre-deux-tours des législatives.
00:39:44Même de la part de
00:39:46les concentristes, sociaux-démocrates
00:39:48qui ont fait élire des gens
00:39:50extrêmement radicaux.
00:39:52Je lui dis que tu as raison. Ce qu'on n'a peut-être
00:39:54pas assez vu, c'est effectivement
00:39:56le glissement du Parti socialiste
00:39:58vers les insoumis.
00:40:00On nous a fait croire
00:40:02dans l'entre-deux-tours qu'il y aurait une gauche modérée
00:40:04et une gauche
00:40:06radicale.
00:40:08Aujourd'hui, la gauche radicale est le centre
00:40:10de gravité de la gauche, y compris
00:40:12les écologistes. Les écologistes
00:40:14sur le plan économique sont tout aussi
00:40:16gauchistes
00:40:18que le reste
00:40:20des partis de gauche.
00:40:22Et sur le plan des valeurs,
00:40:24sur le plan sociétal,
00:40:26ils sont tous aussi communautaristes
00:40:28et borderline
00:40:30les uns que les autres. Ils ont tous invité
00:40:32Médine, c'était leur point commun,
00:40:34à leurs universités d'été.
00:40:36Donc il y a eu une arnaque entre les
00:40:38deux tours avec des gens qui font la morale
00:40:40en permanence à la droite
00:40:42avec un cordon sanitaire
00:40:44et qui ont
00:40:46brisé ce qui
00:40:48aurait dû être un cordon sanitaire
00:40:50entre la gauche modérée et
00:40:52le reste de la gauche. Voilà pourquoi on se retrouve
00:40:54dans cette situation-là.
00:40:56Il y a même eu
00:40:58sur certains points,
00:41:00Lucie Castret,
00:41:02je ne sais plus prononcer.
00:41:04Désolé de vous emmener en difficulté.
00:41:06La France insoumise, par exemple,
00:41:08elle a proposé un impôt,
00:41:10elle a proposé d'imposer les exilés fiscaux.
00:41:12Et ce n'est juste pas possible.
00:41:14Et qui l'a dit ? Eric Coquerel,
00:41:16qui est quand même l'insoumis
00:41:18en chef.
00:41:20On ne voit pas bien comment on peut faire.
00:41:22Peut-être qu'on va faire un impôt
00:41:24universel.
00:41:26Quand je vous disais que du courage
00:41:28et qu'il y a du boulot, il y a vraiment du boulot.
00:41:30Amine, un dernier mot,
00:41:32parce que je vois qu'on se parle du couple Emmanuel Macron
00:41:34et Gabriel Attal rapidement.
00:41:36Je ne sais pas si Mme Castet va tenir
00:41:38la course contre la monte.
00:41:40Pour le moment, elle occupe le terrain.
00:41:42On ne peut pas lui reprocher de ne pas occuper le terrain.
00:41:44Elle est partout.
00:41:46Je plains pour ses jours de congé, puisqu'il n'en reste plus beaucoup.
00:41:48Pendant ce temps, le président de la République a décidé
00:41:50de jouer la monte, puisqu'il en va
00:41:52bien évidemment en sa faveur, qu'il n'y ait pas
00:41:54de Premier ministre en France.
00:41:56Il a d'ailleurs décidé d'organiser
00:41:58une cérémonie le 14 septembre
00:42:00pour prolonger la fête
00:42:02des Jeux Olympiques.
00:42:04Et je crois d'ailleurs que c'est
00:42:06tactiquement bien joué.
00:42:08Il démontre qu'il est le seul,
00:42:10qu'il est l'hyper-président de la Vème République.
00:42:12La seule vérité,
00:42:14c'est qu'aujourd'hui,
00:42:16le choix de Lucie Castet,
00:42:18tout le monde a compris que c'était un choix inutile.
00:42:20Qui est Lucie Castet ? C'est la directrice
00:42:22des affaires financières de la ville de Paris.
00:42:249 milliards de dettes. La France est
00:42:263 000 milliards. Je ne sais pas comment elle va faire,
00:42:28puisque d'abord, le problème de la dette parisienne
00:42:30n'est pas résolu. Mais surtout,
00:42:32c'est qu'en nommant Lucie Castet,
00:42:34on sait pertinemment
00:42:36que ce gouvernement
00:42:38sera composé de ministres LFI.
00:42:40Or,
00:42:42le Rassemblement national,
00:42:44les LR,
00:42:46la droite républicaine
00:42:48et plusieurs autres groupes parlementaires
00:42:50qui, à eux seuls, forment déjà
00:42:52une majorité absolue, ont d'ores et déjà
00:42:54annoncé qu'ils déposeraient, dans la minute
00:42:56qui suit, une motion de censure.
00:42:58Donc, la seule
00:43:00solution aujourd'hui, c'est d'élargir
00:43:02le champ des possibles,
00:43:04les perspectives, et savoir si,
00:43:06oui ou non, le Parti
00:43:08socialiste restera soumis
00:43:10aux insoumis. Il y a quand même des gens
00:43:12dans ce Parti,
00:43:14héritiers de Léon Blum,
00:43:16qui ne vont pas se soumettre
00:43:18à Trotski. J'aimerais quand même
00:43:20penser à Bernard Cazeneuve.
00:43:22Enfin, quand même, il est en marge, en réalité,
00:43:24du Parti socialiste
00:43:26aujourd'hui. Il est en marge.
00:43:28Il n'y en a plus.
00:43:30Et même François Hollande qui s'est soumis.
00:43:32La réponse, ça sera
00:43:34à l'Assemblée nationale. On va voir comment
00:43:36les choses vont se passer. C'est pas certain
00:43:38qu'elles se passent. C'est Jean-Christophe
00:43:40Cambadélis, ancien dirigeant socialiste,
00:43:42qui écrivait très justement
00:43:44sur son blog que la parenthèse
00:43:46Glucksmann avait été
00:43:48refermée à gauche.
00:43:50L'illusion.
00:43:52Ça ne devrait durer que le temps d'une campagne.
00:43:54Ils ont respiré un tout petit temps.
00:43:56Allez, le couple, je vous attends là-dessus,
00:43:58puisque vous êtes de fins observateurs
00:44:00de la vie politique. Il paraît que rien ne va plus
00:44:02entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
00:44:04On a un certain nombre de journalistes
00:44:06à le dire.
00:44:08Regardez cette image hier,
00:44:10qui m'a frappé. C'est Vincent Roy qui m'a alerté
00:44:12hier lorsqu'on évoquait la conférence de presse
00:44:14ou plutôt la réception
00:44:16d'Emmanuel Macron avec les forces vides
00:44:18qui ont fait de CGU un succès.
00:44:20Regardez la tête de Gabriel Attal.
00:44:22Il n'est pas tout sourire.
00:44:24On ne peut pas dire qu'il se réjouisse
00:44:26de l'outre-mesure.
00:44:28Est-ce qu'on peut y voir quelque chose ?
00:44:30Vous savez, moi je fais toujours attention
00:44:32aux images. Quand Gérald Darmanin
00:44:34avait enlevé sa cravate, on s'est permis
00:44:36de commenter. Ils ont pensé qu'on pousse
00:44:38le bouchon un peu trop loin. Finalement, il se passait
00:44:40quelque chose. Regardez cette image.
00:44:42Elle est assez révélatrice peut-être.
00:44:44Vous avez des infos ? On ne peut pas dire qu'il soit
00:44:46très heureux. Oui, le divorce
00:44:48entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron
00:44:50remonte à la décision d'Emmanuel Macron
00:44:52de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:44:54Emmanuel Attal était absolument
00:44:56contre.
00:44:58D'abord parce qu'il estimait avoir encore
00:45:00des choses à faire et n'avoir pas démérité
00:45:02à Matignon, ce qui je trouve
00:45:04est tout à fait exact.
00:45:06Ensuite, parce qu'il prévoyait
00:45:08la catastrophe politique qui s'est produite.
00:45:10Maintenant que
00:45:12la course à la présidentielle
00:45:14est officiellement
00:45:16lancée, il n'y a aucune raison
00:45:18qu'il fasse semblant. Je le disais tout à l'heure
00:45:20pour Gérald Darmanin,
00:45:22c'est évidemment encore plus vrai
00:45:24pour Gabriel Attal, puisqu'il est plus haut
00:45:26dans la hiérarchie gouvernementale.
00:45:28La marque Macron n'est plus porteuse.
00:45:30Il faut décoller l'étiquette.
00:45:32Mais est-ce que ce n'est pas le moment
00:45:34pour lui de prendre son envol avec l'objectif
00:45:36des prochaines présidentielles ?
00:45:38Thierry, un licenciement...
00:45:40J'arrivais...
00:45:42Une dissolution.
00:45:44Un licenciement pour fautrer les sérieuses.
00:45:46Alors que,
00:45:48oui, Gabriel Attal avait six mois
00:45:50de premier ministre,
00:45:52qui l'ambitionnait d'aller beaucoup plus loin.
00:45:54Et ce n'est pas la première fois
00:45:56sous la Ve République,
00:45:58j'ai des intervenants illustres,
00:46:00où il y a un problème entre
00:46:02le président de la République et son premier ministre.
00:46:04Ça a été le cas pour Georges Pompidou,
00:46:06pour Jacques Chaban-Delmas,
00:46:08pour Jacques Chirac,
00:46:10pour un certain nombre de premiers ministres.
00:46:12François Mitterrand avec Michel Rocard.
00:46:14Déjà, il ne s'y met pas trop à la base.
00:46:16Ça a été le cas aussi avec Nicolas Sarkozy
00:46:18et François Fillon, le collaborateur.
00:46:20Vous vous souvenez de ce qu'on avait entendu ?
00:46:22C'était quand même...
00:46:24Encore ça, c'était les jours heureux.
00:46:26Et encore, moi je me souviens
00:46:28de la première intervention de François Fillon
00:46:30à La Baule, où effectivement
00:46:32il avait coupé quand même,
00:46:34alors que ça faisait cinq ans qu'il était premier ministre.
00:46:36Avec François Hollande et Manuel Valls.
00:46:38Puisque Manuel Valls et François Hollande
00:46:40étaient là un petit peu
00:46:42en cohabitation.
00:46:44Donc vous voyez très bien que ce n'est pas toujours
00:46:46un long fleuve tranquille.
00:46:48Le problème, c'est qu'il faut rester dans l'esprit
00:46:50de nos institutions. Moi, j'y suis très attaché
00:46:52à ce que le président préside
00:46:54et le premier ministre gouverne.
00:46:56C'était ça l'esprit de nos institutions.
00:46:58Malheureusement, on n'y est pas parce qu'il n'y a pas aujourd'hui
00:47:00de majorité et que le président considère...
00:47:02On le voit bien.
00:47:04Le temps qu'on a mis en janvier
00:47:06entre la nomination du premier ministre
00:47:08et la nomination du gouvernement,
00:47:10le président est hyper-interventionniste
00:47:12depuis cette hyper-présidentialisation
00:47:14avec le quinquennat
00:47:16du nouveau régime. On voit bien qu'il y a
00:47:18une influence extrêmement forte du président de la République
00:47:20sur le gouvernement et qu'il y a
00:47:22beaucoup moins de marge de manœuvre du premier ministre.
00:47:24C'est un peu dommage, moi, je trouve,
00:47:26parce qu'il n'y a pas de fusible, comme on le disait
00:47:28avant, et ça empêche aussi
00:47:30la capacité d'action
00:47:32et du président de la République d'être un arbitre.
00:47:34Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il a un intervenant.
00:47:36C'est vrai. C'était surtout vrai
00:47:38depuis Nicolas Sargotti.
00:47:40Ça s'est intensifié depuis
00:47:42et je crois que c'est bien dommage. Et c'est aussi
00:47:44une des raisons aujourd'hui pour lesquelles
00:47:46on a ce problème-là
00:47:48de ministres forts et non pas de techniciens.
00:47:50Moi, j'aimerais avoir des ministres de main
00:47:52plus parlementaires,
00:47:54plus politiques,
00:47:56avec des candidats qui viennent de l'Association Ville
00:47:58sur un certain moment, et non pas des techniciens
00:48:00qui sortent uniquement des grandes écoles
00:48:02et qui sont là pour faire marcher l'administration.
00:48:04On a oublié aussi qu'il y a Édouard Philippe.
00:48:06Je t'aime moi non plus, entre Emmanuel Macron et...
00:48:08Il y a bien disparu d'ailleurs, Édouard Philippe.
00:48:10J'étais avec Horizon, mais je pense que dans la course
00:48:12à la présidentielle, il a pris du retard.
00:48:14Je t'ai échappé ?
00:48:16Non, sur le divorce
00:48:18à Tad Macron.
00:48:20C'est en plusieurs étapes.
00:48:22D'une part, on peut se demander pourquoi Emmanuel Macron
00:48:24a nommé Gabriel Attal six mois
00:48:26avant une élection européenne. Peut-être pour
00:48:28sauver cette élection européenne, mais c'est très
00:48:30compliqué pour un Premier ministre
00:48:32d'inverser une tendance qui se dessinait
00:48:34quand même très largement. Donc vous parlez du rôle
00:48:36de fusible éventuel
00:48:38du Premier ministre.
00:48:40Ça aurait pu être un rôle joué par Elisabeth Borne
00:48:42après le résultat des européennes.
00:48:44Elle le disait elle-même.
00:48:46Il s'est privé de cette possibilité-là,
00:48:48Emmanuel Macron. Donc c'était déjà
00:48:50très étonnant. Ensuite, moi je crois
00:48:52que le divorce a été vraiment consommé
00:48:54et par Gabriel Attal
00:48:56surtout, entre les deux
00:48:58tours des législatives. Puisque j'ai quand même l'impression
00:49:00que le Premier ministre a forcé la main
00:49:02du Président de la République pour la stratégie
00:49:04de barrage
00:49:06au Rassemblement national.
00:49:08Emmanuel Macron était plutôt
00:49:10parti sur du nini.
00:49:12Gabriel Attal a joué sa propre carte
00:49:14et a mis, je dirais, Emmanuel
00:49:16Macron dans la difficulté. Parce que ça aurait été
00:49:18beaucoup plus confortable. C'était pas
00:49:20très confortable, mais c'était quand même beaucoup
00:49:22plus confortable d'avoir une situation
00:49:24de cohabitation. Même si c'était face aux
00:49:26RN, c'est quelque chose
00:49:28qu'on connaît dans la Ve République.
00:49:30Et puis Emmanuel Macron, je pense
00:49:32s'imaginait déjà jouer le rempart
00:49:34de la République, être
00:49:36une sorte de nouveau François Mitterrand.
00:49:38Et là,
00:49:40on est dans une impasse totale, un peu créée
00:49:42par Gabriel Attal,
00:49:44qui est devenu justement le vrai
00:49:46patron de la majorité. Enfin, de la majorité
00:49:48qui n'est plus une majorité, mais en cas
00:49:50du camp présidentiel. Et je crois que vraiment,
00:49:52Gabriel Attal joue la présidentielle
00:49:54et je suis pas sûr que ce soit en 2027.
00:49:56Je pense qu'il la joue beaucoup plus
00:49:58tôt que ça. Et en plus,
00:50:00en pouvant dire, voyez,
00:50:02si jamais ça se jouait
00:50:04par hypothèse, qui est quand même
00:50:06possible face à Marine Le Pen ou au second tour,
00:50:08face au RN, il pourrait harguer
00:50:10que lui a toujours été, pour le fond,
00:50:12républicain et rassemblé
00:50:14extrêmement large.
00:50:16C'est assez difficile pour moi, d'ailleurs, de voir
00:50:18ça, parce que je me dis, le centrisme,
00:50:20on n'en sort jamais.
00:50:22J'allais vous dire le socialiste, parce que
00:50:24tout à l'heure, j'ai dit que
00:50:26les socialistes modérés
00:50:28n'existaient plus. En fait, ils sont dans le camp
00:50:30de Macroniste. D'ailleurs, je ne sais pas s'ils sont socialistes.
00:50:32Ce sont des technocrates.
00:50:34C'est le grand marais centriste
00:50:36de centre gauche, de centre droit.
00:50:38Et on n'en sort jamais dans ce pays.
00:50:40Je ne sais pas s'ils vont réussir
00:50:42à s'en sortir une nouvelle fois.
00:50:44Mais ils sont minoritaires à l'issue
00:50:46des législatives et pas si mal placés
00:50:48pour la présidentielle, même si Emmanuel
00:50:50Macron n'est plus leur chef. En fait, c'est ça
00:50:52la nouveauté.
00:50:54Il y a une chose aussi importante et qu'il ne faut jamais
00:50:56oublier quand on fait de la politique, c'est le terrain.
00:50:58On ne peut pas dire que Gabriel Attal soit mal accueilli
00:51:00par les Français sur le terrain. Au contraire.
00:51:02Au contraire, à la différence d'Emmanuel Macron.
00:51:04Évidemment, quand on est
00:51:06même si c'est un jeune politique,
00:51:08on sent ce genre de choses. On sent
00:51:10cette espèce de popularité. On l'a vu
00:51:12se faire prendre en selfie,
00:51:14cirer des mains, etc. Ça me rappelait une époque
00:51:16Jacques Chirac.
00:51:18Alexandre a tout à fait raison de parler
00:51:20des divergences stratégiques
00:51:22entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
00:51:24Et ça fait partie de l'émancipation
00:51:26de Gabriel Attal.
00:51:28La rupture, c'était le désaccord
00:51:30sur la dissolution.
00:51:32Une fois cette rupture actée, en fait,
00:51:34Gabriel Attal a largué les amarres
00:51:36en adoptant cette stratégie de
00:51:38je suis le meilleur rembourseur.
00:51:40La priorité absolue est de faire
00:51:42un barrage contre
00:51:44le Rassemblement national et je suis
00:51:46le bâtisseur de barrages.
00:51:48Le meilleur bâtisseur.
00:51:50Le meilleur bâtisseur.
00:51:52Le meilleur ouvrier, je pense.
00:51:54Parce que leur programme politique, c'est quand même
00:51:56de faire barrage au Rassemblement national.
00:51:58S'il y avait une élection anticipée,
00:52:00on aurait encore une élection, d'une certaine manière,
00:52:02volée parce qu'il n'y aurait pas de débat démocratique.
00:52:04Et on se retrouvait avec cette opposition
00:52:06qui n'en est pas une
00:52:08et qui ne dit rien des choix
00:52:10politiques qui peuvent s'offrir aux Français.
00:52:12Amine ?
00:52:14Simplement, sur Gabriel Attal,
00:52:16le véritable problème
00:52:18a été celui
00:52:20d'une erreur stratégique,
00:52:22d'une erreur tactique.
00:52:24Il aurait dû rompre avec le Président de la République
00:52:26bien avant la dissolution.
00:52:36Il aurait dû tirer
00:52:38les conséquences des résultats
00:52:40des élections européennes et démissionner.
00:52:42Pourquoi ? Parce qu'il ne reste
00:52:44rien du macronisme.
00:52:46Le Président de la République n'a
00:52:48jamais considéré Gabriel Attal comme un Premier ministre.
00:52:50Il l'a qualifié de petit frère.
00:52:52Le macronisme
00:52:54n'est pas, en soi,
00:52:56une idéologie politique. Personne
00:52:58n'héritera du macronisme.
00:53:00Et ce que Gabriel Attal,
00:53:02qui, je crois, est assez talentueux,
00:53:04s'inscrit dans les politiques
00:53:06les plus talentueux de sa génération,
00:53:08il ne s'est pas laissé démonter, d'ailleurs,
00:53:10lors d'un débat face à Jordan Bardella,
00:53:12il aurait dû, justement,
00:53:14acter cette rupture.
00:53:16Et, en attendant loyalement
00:53:18un héritage de la part
00:53:20d'Emmanuel Macron, en essayant de s'inscrire
00:53:22dans l'après Emmanuel Macron,
00:53:24il a, en quelque sorte,
00:53:26botté en touche.
00:53:28Il aurait dû acter cette rupture,
00:53:30acter ces désaccords politiques,
00:53:32le faire comme l'a fait
00:53:34très habilement Gérald Darmanin.
00:53:38Là, je ne comprends pas
00:53:40la lecture du message politique
00:53:42qu'essaye de renvoyer Gabriel Attal
00:53:44parce qu'il ne montre rien.
00:53:46Mais je crois que, d'un plan
00:53:48stratégique, pour moi, il joue mieux
00:53:50que Gérald Darmanin,
00:53:52parce que, je l'ai dit, en cas d'élection anticipée,
00:53:54je pense que ce qu'il joue,
00:53:56il sera super castor, excusez-moi.
00:53:58Il est très brillant sur la forme,
00:54:00c'est sans doute le plus brillant, c'est pour ça que je pense qu'il a une vraie chance.
00:54:02Vous disiez, quelle est sa vision ?
00:54:04Qu'est-ce qu'il acte ?
00:54:06Pas grand-chose, si ce n'est qu'il est super castor,
00:54:08c'est-à-dire qu'il va
00:54:10essayer de créer
00:54:12un réflexe légitimiste chez les gens
00:54:14qui seront apeurés par une élection
00:54:16anticipée, et dire, vous voyez,
00:54:18c'est moi ou le cahot, il fera ça très bien,
00:54:20il sera l'héritier,
00:54:22l'héritier d'Emmanuel Macron,
00:54:24mais ça peut encore marcher.
00:54:26Tout en ayant adopté sur la laïcité
00:54:28des positions, en tenu des discours
00:54:30et même pris des mesures
00:54:32que j'ai défendues à l'époque,
00:54:34qui peuvent mieux concilier
00:54:36la partie républicaine,
00:54:38laïque, de l'électorat de gauche.
00:54:40Mais il n'est pas resté suffisamment longtemps
00:54:42au poste du ministre de l'éducation.
00:54:44Ce n'était pas de son fait.
00:54:46C'est très juste ce qui a été dit à l'instant,
00:54:48c'est qu'aujourd'hui,
00:54:50il est le candidat
00:54:52gauche compatible avec droite compatible,
00:54:54ça a été très bien dit, et c'est pour ça qu'il a
00:54:56adopté cette stratégie
00:54:58de front républicain, qui n'était pas justifiée,
00:55:00parce que ça aurait été tellement plus confortable
00:55:02d'avoir une cohabitation
00:55:04forte avec
00:55:06le Rassemble National et Jérôme Bardella,
00:55:08ce serait vraiment comme on avait eu du temps de Mitterrand
00:55:10ou Chirac, ça aurait été tellement plus simple.
00:55:12Gabriel Attal ne l'a pas voulu
00:55:14parce qu'il vient du Parti Socialiste
00:55:16et qu'il pense effectivement
00:55:18qu'il y a une capacité demain de jouer
00:55:20un deuxième tour contre Marine Le Pen
00:55:22en étant le candidat
00:55:24républicain, laïque et gauche compatible
00:55:26avec, bien entendu,
00:55:28une droite sociale qu'il peut représenter puisque
00:55:30il est demain à la tête,
00:55:32il a été à la tête d'une majorité
00:55:34composée du Modem et d'Horizon
00:55:36et d'autres sensibilités. C'est ça son
00:55:38programme, c'est ça son projet et en cela
00:55:40je partage ce qui a été
00:55:42intelligemment dit par
00:55:44Alexandre, c'est que Gérald Darmanin
00:55:46là-dessus a un métro de retard.
00:55:48Allez, il est
00:55:50quasiment presque dix heures, on va marquer
00:55:52une pause, c'est la mi-temps de cette
00:55:54Heure des Pros, on se retrouve dans quelques instants, on a
00:55:56encore beaucoup de sujets pour cette dernière heure,
00:55:58vous verrez. Allez, à tout de suite.
00:56:02Merci de nous accueillir, notamment cette
00:56:04deuxième Heure des Pros
00:56:06cette saison été. Je vous présente mon équipe
00:56:08du mardi dans quelques instants mais tout de suite on fait
00:56:10un nouveau tour de l'information avec
00:56:12Marine Sabourin que je re-salue à dix heures.
00:56:16En politique horizon,
00:56:18le parti d'Edouard Philippe appelle les
00:56:20groupes de l'Assemblée Nationale, excepté
00:56:22LFI et le RN, à bâtir une
00:56:24majorité pour gouverner la France.
00:56:26Le parti prône une réunion dans les plus
00:56:28brefs délais et insiste sur le fait
00:56:30d'apaiser un pays fracturé.
00:56:3250 000 personnes sont mortes en Europe
00:56:34à cause de la chaleur. L'an passé, c'est le résultat
00:56:36d'une étude publiée dans la revue Nature Médecine.
00:56:38L'été 2023 a été le
00:56:40deuxième le plus chaud jamais enregistré.
00:56:42Et puis nouveau tournant dans la
00:56:44guerre entre la Russie et l'Ukraine. Kiev revendique
00:56:46le contrôle de 1000 km²
00:56:48de territoire russe dans la région de Kursk.
00:56:50Le pays mène une incursion armée depuis
00:56:52une semaine. Vladimir Poutine promet d'expulser
00:56:54toutes les forces ukrainiennes.
00:56:56Merci beaucoup Marine, avec moi
00:56:58depuis une heure pour commenter
00:57:00cette actualité très riche.
00:57:02On n'a pas trouvé la réponse pour qui est
00:57:04Matignon mais on l'a abordé.
00:57:06J'attendais pas parce qu'on est un nom quand même.
00:57:08On n'est pas les seuls Thierry.
00:57:10Je savais que c'était compliqué.
00:57:12Judith Vintraud, toujours avec moi. Amine Elbeil,
00:57:14Bernard Cohen Haddad, Alexandre
00:57:16Devecchio. On ne désespère pas. J'ai l'impression qu'on n'a pas
00:57:18fini d'en parler, honnêtement.
00:57:20On va parler, on va ouvrir une page
00:57:22étrangère si vous voulez bien, on va parler du Royaume-Uni
00:57:24et des migrants avec ce nouveau
00:57:26drame dans la Manche puisque deux
00:57:28migrants qui tentaient de rejoindre la Grande-Bretagne
00:57:30sont morts en mer ce dimanche.
00:57:32Ils étaient à bord d'embarcations de fortune, hélas,
00:57:34comme d'habitude, qui transportaient plus de
00:57:36700 clandestins. On voit tout cela
00:57:38avec Sarah Varney et on en parle.
00:57:40Ce dimanche,
00:57:42703 migrants ont entrepris
00:57:44la dangereuse traversée de la Manche en direction
00:57:46de la Grande-Bretagne. Un record
00:57:48depuis l'arrivée au pouvoir des travaillistes
00:57:50début juillet au Royaume-Uni.
00:57:52Une traversée, encore une fois, meurtrière.
00:57:5453 migrants ont été secourus
00:57:56après avoir signalé leur embarcation en difficulté.
00:57:58Deux autres ont perdu la vie.
00:58:00Rien que cette semaine,
00:58:021172 personnes ont traversé
00:58:04la Manche pour tenter de rejoindre les terres
00:58:06britanniques. L'été,
00:58:08les traversées de la Manche à bord de canaux
00:58:10pneumatiques de fortune sont particulièrement
00:58:12nombreuses et ces dernières semaines,
00:58:14les drames se sont succédés au large des
00:58:16côtes françaises. Avec le naufrage
00:58:18de ce dimanche matin, 9 personnes au
00:58:20total ont perdu la vie lors de ces traversées
00:58:22en l'espace d'un mois. 25
00:58:24depuis le début de l'année. Un bilan
00:58:26qui dépasse largement celui de 2023
00:58:28où 12 personnes sont décédées.
00:58:30Après son arrivée au pouvoir début juillet,
00:58:32le nouveau Premier ministre britannique
00:58:34a abandonné le projet controversé
00:58:36d'expulser les migrants au Rwanda
00:58:38mais souhaite à la place accélérer
00:58:40le traitement des dossiers de demandeurs d'asile
00:58:42tout en durcissant la lutte contre les passeurs.
00:58:46Alors on a beaucoup parlé évidemment
00:58:48de ces émeutes au Royaume-Uni
00:58:50qui ont un effet
00:58:52domino sur notre territoire
00:58:54notamment à Calais où nous sommes allés cette semaine
00:58:56mais je vous propose d'écouter Mena Rawlings
00:58:58qui est l'ambassadrice du Royaume-Uni
00:59:00à Paris. Elle était un invité d'Anthony Favelli
00:59:02dans le rendez-vous politique de la
00:59:04matinale. Elle s'est exprimé justement sur cette
00:59:06problématique de l'immigration au Royaume-Uni.
00:59:10Premièrement, l'immigration légale
00:59:12où notre gouvernement a
00:59:14dit que oui, en ce moment, le niveau
00:59:16de cette immigration
00:59:18c'est trop haut et
00:59:20on doit essayer de diminuer
00:59:22le nombre de personnes
00:59:24qui arrivent au Royaume-Uni chaque
00:59:26année. Nous avons besoin d'immigration
00:59:28non de paix.
00:59:30C'est comme ça je crois.
00:59:32Mais en même temps, il faut gérer le flux
00:59:34afin d'établir
00:59:36un flux qui est gérable
00:59:38jour par jour
00:59:40pour toutes les communautés britanniques.
00:59:42Mais deuxièmement,
00:59:44il y a aussi cette immigration clandestine
00:59:46qui est un grand défi
00:59:48pour vous, pour la France
00:59:50mais aussi pour le Royaume-Uni.
00:59:52Et nous avons un problème spécifique
00:59:54comme vous le savez, dans la Manche.
00:59:56Par exemple, cette année, nous avons
00:59:58plus de 18 000
01:00:00personnes qui ont traversé
01:00:02déjà la Manche cette année.
01:00:04Judith, c'est important
01:00:06et intéressant ce que dit Amina Warren.
01:00:08C'est un constat d'échec
01:00:10cette politique de multiculture.
01:00:12Oui, elle parle le vrai.
01:00:14Contrairement à son
01:00:16Premier ministre, Kirstameur
01:00:18qui a tout de suite
01:00:20hurlé à la fake news
01:00:22au moment des émeutes
01:00:24provoquées par
01:00:26l'assassinat des trois fillettes
01:00:28par ce jeune d'origine
01:00:30roulandaise, mais qui n'était pas
01:00:32britannique
01:00:34et qui n'était pas demandeur d'asile.
01:00:36Voilà la partie fake news de la chose.
01:00:38Elle parle le vrai en disant que
01:00:40l'afflux de migrants est tout à fait
01:00:42insupportable en Grande-Bretagne.
01:00:44C'était 745 000 l'an dernier.
01:00:46D'autant plus insupportable
01:00:48que tous les gouvernements
01:00:50depuis
01:00:52le Brexit
01:00:54qui a été gagné
01:00:56le référendum sur le Brexit a été
01:00:58gagné largement sur
01:01:00l'idée que sortir
01:01:02de l'Union européenne permettrait
01:01:04de maîtriser enfin
01:01:06et de contrôler enfin
01:01:08l'afflux de migrants.
01:01:10Tous les gouvernements ont promis de s'y attaquer
01:01:12et votre sujet rappelait très bien
01:01:14que l'une des promesses
01:01:16des travaillistes qui ont été élus
01:01:18mi-juillet, c'était
01:01:20d'abolir l'accord avec le Rwanda
01:01:22pour extrader là-bas
01:01:24les demandeurs d'asile.
01:01:26Chose qui a été faite immédiatement.
01:01:28En contrepartie,
01:01:30Starmer promettait
01:01:32d'intensifier la lutte contre les passeurs.
01:01:34On voit que c'est extrêmement
01:01:36efficace.
01:01:38Toutes les solutions mises sur la table
01:01:40que ce soit
01:01:42l'arraisonnement
01:01:44des bateaux et de les couler
01:01:46après
01:01:48le bloctus maritime,
01:01:50c'était Giorgia Melloni qui en parlait
01:01:52pour la Méditerranée,
01:01:54les murs,
01:01:56François-Xavier Mellani en parlait
01:01:58aux européennes,
01:02:00en Europe,
01:02:02ont toutes été
01:02:04rejetées au motif que c'était
01:02:06du fascisme. On n'a pas
01:02:08trouvé de solution
01:02:10qui paraisse acceptable
01:02:12aux défenseurs des droits humains
01:02:14et qui fonctionne.
01:02:16On voit bien déjà la misère.
01:02:18Il faut quand même le reconnaître
01:02:20de ces bateaux
01:02:22qui emmèrent
01:02:24Sichou et puis
01:02:26aussi les mafias.
01:02:28Ce qui est à l'origine de ce type
01:02:30de naufrages,
01:02:32c'est des mafias qui utilisent
01:02:34tout simplement
01:02:36la misère humaine
01:02:38pour pouvoir essayer de leur offrir
01:02:40un Eldorado. C'est vrai dans la Manche,
01:02:42mais c'est vrai aussi de l'autre côté de l'Afrique,
01:02:44ceux qui priennent d'Afrique
01:02:46et qui vont sur les côtes italiennes.
01:02:48Ce problème de la Pennesa, c'est un problème
01:02:50aussi de discours
01:02:52des associations
01:02:54de défense des droits de l'homme. Moi, ce qui m'inquiète
01:02:56quand même, c'est qu'après
01:02:58ce qu'on vient de voir sur le Royaume-Uni,
01:03:00il y a encore des candidats.
01:03:02Après les émeutes, qui sont
01:03:04des émeutes en partie racistes,
01:03:06il y a encore des candidats à traverser
01:03:08la Manche pour y trouver un Eldorado.
01:03:10C'est ça aussi qu'il faut dire. Donc, on voit bien
01:03:12la difficulté de pouvoir
01:03:14rendre nos frontières étanches.
01:03:16C'est un problème sur place. Je crois que la police
01:03:18française, les CRS et l'ensemble
01:03:20ont des difficultés de juguler
01:03:22ce type d'organisation
01:03:24parce que tout simplement, c'est très mobile,
01:03:26c'est très fluide, ça vient à un moment
01:03:28et ça disparaît immédiatement. Il y a beaucoup
01:03:30aussi d'argent qui est collecté.
01:03:32Et puis, l'incapacité du gouvernement britannique
01:03:34à pouvoir trouver une solution. Le Brexit
01:03:36n'a pas été la solution
01:03:38durable. Au contraire,
01:03:40ça n'a rien réglé. Ça ne fait que
01:03:42paupériser un pays supplémentaire.
01:03:44Et la question de l'immigration,
01:03:46ça fait deux ans qu'on parle
01:03:48de la question de l'immigration au Royaume-Uni
01:03:50avec des créations de
01:03:52bateaux où on a des hôtels pour migrants.
01:03:54Il y a une volonté aussi de la population
01:03:56de régler ce problème.
01:03:58Ce problème de l'immigration en Europe est le vrai
01:04:00problème central aujourd'hui. C'est un problème
01:04:02de volonté des États.
01:04:04Ça a été dit par Judith. Aujourd'hui,
01:04:06dès que l'on veut juguler ou
01:04:08contrôler l'immigration, on passe pour un raciste ou
01:04:10pour un pas infâché. C'est ça le problème.
01:04:12Donc, il y a un vrai débat à avoir.
01:04:14Avoir tout simplement aussi
01:04:16une vraie répercussion sur
01:04:18les pays qui nous envoient
01:04:20ce type de population. Il faut avoir la capacité
01:04:22de renvoyer,
01:04:24parce que c'est malheureusement pas très agréable
01:04:26de le dire, ceux qui ne peuvent
01:04:28pas trouver chez nous une situation
01:04:30durable, responsable et saine,
01:04:32parce qu'il y a aussi un problème de
01:04:34santé publique.
01:04:36Pour rebondir sur ce que vous venez de dire, mon cher Bernard,
01:04:38tant qu'on n'aura pas résolu le problème
01:04:40de ces pays dont sont issus les migrants,
01:04:42on aura toujours des migrants. On peut se raconter
01:04:44dans tous les sens. De toute façon,
01:04:46ils ont la tentation...
01:04:48Le co-développement s'est tenté depuis 50 ans.
01:04:50Oui, je sais bien.
01:04:52Les échelles ne sont pas du tout les mêmes.
01:04:54Exactement. Alexandre.
01:04:56Ce qui n'est pas tenté,
01:04:58c'est de prendre le problème en amont.
01:05:00C'est-à-dire que renvoyer les gens
01:05:02chez eux, c'est très compliqué. On voit
01:05:04en France où 95% des OQTF
01:05:06ne sont pas appliqués.
01:05:08Je pense qu'on pourrait faire beaucoup mieux.
01:05:10Une fois qu'ils sont là, effectivement,
01:05:12les défenseurs des droits humains,
01:05:14les associations,
01:05:16font un tel travail juridique
01:05:18qu'on est embourbés
01:05:20dans les procédures. Les pays
01:05:22ne veulent pas de toute manière les reprendre.
01:05:24La question, c'est que les demandes
01:05:26d'asile, peut-être essayer de faire
01:05:28en sorte qu'elles soient faites dans
01:05:30les pays d'origine.
01:05:32Ensuite, pour ce qui concerne la Grande-Bretagne,
01:05:34il y a eu aussi un manque de volonté politique
01:05:36des élites de droite et de gauche
01:05:38pour des raisons différentes.
01:05:40Pour la gauche, pour des raisons humanitaires.
01:05:42À mon avis,
01:05:44pseudo-humanisme, parce qu'on l'a dit,
01:05:46c'est faire le jeu des mafias.
01:05:48Ne pas accueillir les gens, c'était,
01:05:50aux yeux d'une certaine gauche,
01:05:52même britannique, être raciste.
01:05:54Et pour ce qui est du Parti conservateur,
01:05:56et ça a été sa grande erreur après
01:05:58le Brexit, c'était de ne pas
01:06:00tout à fait entendre le message des électeurs.
01:06:02C'est-à-dire que le Parti conservateur a
01:06:04continué un temps
01:06:06de parler d'immigration choisie, parce que
01:06:08la Grande-Bretagne, son modèle économique
01:06:10reposait aussi sur
01:06:12une immigration à Bakou.
01:06:14Richi Sounak a fini par
01:06:16comprendre que ça allait lui coûter son élection
01:06:18et a trouvé la solution
01:06:20radicale du Rwanda. Mais enfin,
01:06:22il l'a fait beaucoup trop tard. Il l'a fait, je crois, à six mois
01:06:24des élections
01:06:26législatives. Et d'ailleurs, c'est pour ça que
01:06:28Nigel Farage, qui avait défendu
01:06:30le Brexit, qui s'était retiré
01:06:32en disant « Mon parti n'a plus de
01:06:34raison d'être, puisque le Brexit a été accompli »,
01:06:36est revenu précisément sur
01:06:38la question de l'immigration
01:06:40en faisant des scores
01:06:42records. Maintenant, la question
01:06:44est de savoir si
01:06:46Kier Sturmer en a pu penser, pendant
01:06:48l'élection, qu'il allait essayer
01:06:50de mettre en place une gauche
01:06:52de type de ce qu'il existe
01:06:54en Europe du Nord, puisqu'il avait bien
01:06:56compris, justement, face à
01:06:58Richi Sounak, que c'était un enjeu central.
01:07:00Et il a fait une campagne pas du tout
01:07:02immigrationniste. Maintenant,
01:07:04pendant les événements,
01:07:06sa gestion laisse penser
01:07:08que rien ne va changer,
01:07:10puisqu'il aurait pu être très ferme
01:07:12sur la question de l'ordre, notamment face
01:07:14aux groupuscules radicaux.
01:07:16Il y en a en Angleterre, des hooligans,
01:07:18mais il n'y avait pas seulement ça, il y avait une colère
01:07:20populaire beaucoup plus large.
01:07:22Et il a un peu passé, par perte et profit,
01:07:24les trois fillettes
01:07:26qui sont mortes. Et je crois que
01:07:28ça va lui coûter très cher
01:07:30politiquement. On voit déjà que l'état de grâce
01:07:32est terminé pour lui alors qu'il est arrivé...
01:07:34Ça fait un mois.
01:07:36Et il aura du mal à
01:07:38convaincre, précisément, de sa crédibilité
01:07:40sur cette question de l'immigration.
01:07:42Amine.
01:07:44J'ai un émote sur le sujet et je vois qu'on écoute
01:07:46ensuite l'ambassadrice
01:07:48qui s'est exprimée sur les émeutes dans son pays.
01:07:50Le Royaume-Uni fait face à une crise
01:07:52existentielle. C'est une crise
01:07:54d'identité, évidemment, qui est surexploitée
01:07:56par
01:07:58un certain nombre
01:08:00d'extrémistes. Je dirais même une minorité
01:08:02parce qu'en réalité,
01:08:04on ne pourra pas nous faire croire que
01:08:06les Britanniques qui ont
01:08:08manifesté face
01:08:10aux modèles immigrationnistes sont tous d'extrême-droite.
01:08:12C'est pas vrai. Dedans, il y a aussi des gens
01:08:14des Anglais
01:08:16qui se lèvent tous les matins,
01:08:18qui travaillent comme vous et comme moi, et qui
01:08:20ont vu leur pays changer. Mais en fait, la
01:08:22crise d'identité qui est en train de frapper le Royaume-Uni,
01:08:24c'est la crise d'identité qui
01:08:26va également frapper l'Europe.
01:08:28Pourquoi ? Parce que
01:08:30la classe politique
01:08:32dans son ensemble n'a aucune réponse à apporter
01:08:34face
01:08:36au déclin démographique.
01:08:38Vous savez que dans 50 ans, l'Europe
01:08:40va passer de 500 millions d'habitants
01:08:42à 450 millions d'habitants. Et dans le même temps,
01:08:44le continent africain va doubler sa population
01:08:46passant de 1,2 à
01:08:482,4 milliards d'habitants.
01:08:50À cela s'ajoute la chute de la
01:08:52natalité. C'est un fait également.
01:08:54Donc,
01:08:56en quelque sorte,
01:08:58dans maintenant 50 ans,
01:09:00l'immigration va prendre le dessus
01:09:02et l'identité
01:09:04européenne va une fois
01:09:06de plus et inévitablement reculer.
01:09:08Et enfin, le dernier point,
01:09:10c'est que cette immigration
01:09:12dans la Manche, elle est confortée
01:09:14par l'Union Européenne.
01:09:16D'abord, à l'entrée
01:09:18de l'Union Européenne, puisque les frontières
01:09:20externes de l'Union Européenne
01:09:22sont des passoires.
01:09:24Deuxièmement, parce que nous ne pouvons pas
01:09:26externaliser les demandes d'asile,
01:09:28c'est-à-dire étudier
01:09:30notamment les demandes d'asile dans
01:09:32les pays étrangers, notamment dans nos consulats,
01:09:34dans nos ambassades. L'Union Européenne nous l'interdit.
01:09:36Et dernier point, parce que nous
01:09:38sommes aussi victimes de la libre
01:09:40circulation des frontières. Schengen,
01:09:42quand les migrants viennent
01:09:44vers l'Europe du Sud,
01:09:46lorsqu'ils traversent la mer
01:09:48méditerranée, eh bien
01:09:50ils peuvent librement traverser la frontière
01:09:52entre l'Espagne et la France, entre l'Italie et la France.
01:09:54Donc, tout cet ensemble
01:09:56pose aussi
01:09:58la question de la responsabilité
01:10:00de l'Union Européenne.
01:10:02Et en européen, nous devons
01:10:04à un moment donné, nous poser la question
01:10:06de notre place
01:10:08dans cet accord qui
01:10:10aujourd'hui apparaît désuet.
01:10:12On va écouter l'ambassadrice du Royaume-Uni
01:10:14qui fait un point sur les émeutes
01:10:16qui touchent son pays.
01:10:18Vous avez raison.
01:10:20Après ça, nous avons vu des émeutes
01:10:22autour du pays.
01:10:24L'ampleur était
01:10:26inquiétante. Mais en même temps,
01:10:28c'est très important de se souvenir que
01:10:30le nombre était
01:10:32assez petit. C'est-à-dire
01:10:34qu'il n'y avait pas
01:10:36de grandes manifestations.
01:10:38Ce sont des petits groupes de personnes
01:10:40qui ont décidé de faire
01:10:42des émeutes.
01:10:44On l'a vu quand même.
01:10:46Le Premier ministre a voulu taper assez fort
01:10:48sur des mesures immédiatement
01:10:50pour faire sens à ce que disait
01:10:52Alexandre. C'était sa première
01:10:54décision pour essayer de récupérer
01:10:56la chose. Et puis surtout,
01:10:58pas tellement de récupérer,
01:11:00mais en tout cas de s'en servir
01:11:02pour nier
01:11:04la réalité de la contestation.
01:11:06Il a tout de suite mis le focus
01:11:08sur l'extrême-droite, sur les hooligans,
01:11:10sur des groupes
01:11:12qui existent
01:11:14autrement beaucoup plus
01:11:16que chez nous. Parce que chez nous,
01:11:18le ras-le-bol devant l'immigration
01:11:20incontrôlée
01:11:22a des expressions politiques.
01:11:24Même pas une, plusieurs expressions politiques.
01:11:26Que ce soit à Rassemblement National,
01:11:28ou une partie des Républicains.
01:11:30Il y en a très peu.
01:11:32Nalgal Farage
01:11:34a beau avoir fait
01:11:3615%
01:11:38aux élections britanniques,
01:11:40il n'a que
01:11:424 sièges.
01:11:44Le système du bipartisme.
01:11:46Et donc,
01:11:48vous avez dans la rue
01:11:50évidemment une instrumentalisation
01:11:52de la part
01:11:54de groupuscules
01:11:56violents,
01:11:58voire racistes,
01:12:00en tout cas pour certains de ses membres.
01:12:02Et que la justice a eu bien raison
01:12:04de condamner et de condamner lourdement.
01:12:06Mais vous avez aussi
01:12:10des petits blancs déclassés
01:12:12qui n'en peuvent plus
01:12:14de cette immigration incontrôlée,
01:12:16qui se sont livrés à des actes
01:12:18répréhensibles, mais qui ne sont pas
01:12:20des militants, qui ne sont pas
01:12:22des pros de l'agitation.
01:12:24Contrairement
01:12:26à l'extrême-gauche, aux antifas
01:12:28britanniques, mais pas seulement,
01:12:30puisque vous savez que le député de la France insoumise
01:12:32Raphaël Arnault
01:12:34est allé les soutenir
01:12:36sur place. Les antifas, c'est des pros
01:12:38de la manif. C'est aussi
01:12:40la raison pour laquelle
01:12:42ces mouvements n'ont pas duré.
01:12:44Alors quand je disais « récupérer la chose », ne vous méprenez pas.
01:12:46C'était histoire de formuler les choses
01:12:48de manière différente, en disant qu'il y avait
01:12:50ces émeutes et qu'il fallait qu'ils montrent
01:12:52qu'ils allaient réagir de manière
01:12:54forte pour essayer
01:12:56de calmer les choses.
01:12:58Il avait raison de le faire,
01:13:00encore une fois, il faut être intraitable
01:13:02avec les hooligans,
01:13:04mais il l'a fait que dans un sens.
01:13:06Il fallait répondre aussi à la colère,
01:13:08au désarroi d'une partie
01:13:10de la population. Sinon, il apparaît
01:13:12en plus dans le deux poids, deux mesures.
01:13:14Surtout qu'encore une fois, les trois fillettes qui sont
01:13:16mortes ont quasiment été rayées
01:13:18du débat
01:13:20public. Il faut dire aussi
01:13:22que tout cela
01:13:24a prospéré aussi en Grande-Bretagne,
01:13:26cette colère et cette exaspération
01:13:28sur des mensonges
01:13:30répétés
01:13:32d'État. On oublie
01:13:34de rappeler le drame
01:13:36de Telford, qui était un drame
01:13:38de traite des Blanches, si vous voulez.
01:13:40Il y avait des viols en série,
01:13:42de l'exploitation sexuelle,
01:13:44justement,
01:13:46d'enfants britanniques
01:13:48de milieux populaires par
01:13:50des gangs de Pakistanais.
01:13:52Ça a été tué par les pouvoirs publics
01:13:54très longtemps, justement,
01:13:56de peur de déclencher des émeutes racistes.
01:13:58Et au moment où ça a été tué, en plus,
01:14:00Kirsten Hammer était procureure générale.
01:14:02Donc, si vous voulez...
01:14:04Mais pire que ça, Alexandre,
01:14:06quand le procès a eu lieu à Leeds,
01:14:08la justice britannique
01:14:10a interdit aux médias
01:14:12de le couvrir pour ne pas
01:14:14stigmatiser les Pakistanais.
01:14:16Ensuite, l'interdiction
01:14:18a été levée, mais c'est quand même
01:14:20la collusion de tout un système institutionnel
01:14:22pour nier le problème
01:14:24et dire à des gens qui voient la réalité
01:14:26« Non, non, ce n'est pas la réalité que vous voyez. »
01:14:28D'où aussi le fait que les fake news
01:14:30ou les approximations ont pris aussi bien,
01:14:32si vous voulez, puisque
01:14:34les gens étaient instruits
01:14:36par cette affaire qui avait été
01:14:38une affaire, oui,
01:14:40de silence institutionnel,
01:14:42si vous voulez.
01:14:44Il y a un deux poids, deux mesures insupportables,
01:14:46effectivement.
01:14:48Des hooligans ont été condamnés
01:14:50et je crois que c'est le rôle de la justice
01:14:52anglaise.
01:14:54Mais je crois que tout le monde
01:14:56n'a pas été condamné. Et d'abord, effectivement,
01:14:58Alexandre l'a très bien rappelé,
01:15:00le commencement, c'est
01:15:02l'assassinat de trois fillettes.
01:15:04Et ça, il faut le rappeler et le dire.
01:15:06Bien sûr.
01:15:08Il n'y a pas que trois fillettes assassinées,
01:15:10il y a aussi onze personnes blessées qui,
01:15:12aujourd'hui, jouent entre la vie et la mort pour certaines d'entre elles.
01:15:14Donc, nos pensées vont vers elles
01:15:16ce matin. Et puis,
01:15:18vous avez aussi des
01:15:20contre-manifestations qui se sont organisées.
01:15:22Là encore, avec des, et on a vu
01:15:24des images des militants
01:15:26islamistes qui prenaient
01:15:28part à des contre-manifestations
01:15:30en Grande-Bretagne. Vous savez que
01:15:32la Grande-Bretagne, c'est un pays
01:15:34qui, enfin, c'est
01:15:36un espace qui est frappé par
01:15:38la montée de l'islamisme,
01:15:40la montée de
01:15:42l'idéologie des frères musulmans,
01:15:44la montée également du salafisme.
01:15:46Et tout cela
01:15:48associé à l'immigration forme un cocktail
01:15:50explosif qui ne
01:15:52peut que faire monter les
01:15:54revendications extrémistes. Voilà. Pourquoi ?
01:15:56Parce que le gouvernement travailliste
01:15:58n'apporte aucune réponse.
01:16:00Donc,
01:16:02si vous voulez,
01:16:04le grand malheur en Grande-Bretagne,
01:16:06c'est que cette
01:16:08justice rapide et efficace
01:16:10n'est pas conforme, en fait,
01:16:12à l'esprit, au modèle britannique.
01:16:14Le modèle britannique, c'est le Bill of Rights.
01:16:16C'est le XVIIe siècle.
01:16:18C'est aussi le
01:16:20free speech, la liberté d'expression.
01:16:22Si demain, on vient aussi
01:16:24à sanctionner
01:16:26immédiatement
01:16:28toute contestation de l'immigration,
01:16:30alors la parole
01:16:32des Britanniques sera
01:16:34comme la parole des Européens, c'est-à-dire réduite
01:16:36au silence. Dernier mot,
01:16:38dans sa première
01:16:40déclaration, Keir Starmer
01:16:42s'engage à protéger la communauté
01:16:44musulmane. C'est l'origine
01:16:46de son conflit avec
01:16:48Elon Musk, qui tout de suite
01:16:50relève sa déclaration
01:16:52sur les réseaux sociaux en disant
01:16:54qu'il ne veut protéger que la communauté
01:16:56musulmane, pourquoi pas toutes les communautés.
01:16:58Et là, ça déclenche
01:17:00une bronca
01:17:02des
01:17:04dignitaires britanniques contre
01:17:06Elon Musk, qui serait
01:17:08quasiment à l'origine
01:17:10de...
01:17:12C'est vrai que l'intervention d'Elon Musk est surprise,
01:17:14c'est le moins qu'on puisse dire.
01:17:16Oui et non, quand vous le suivez un peu,
01:17:18il a à peu près
01:17:20toujours dit ça.
01:17:22Il y a quand même eu une évolution
01:17:24entre l'époque où les
01:17:26réseaux sociaux étaient considérés plutôt
01:17:28de gauche, et aujourd'hui
01:17:30on voit que plusieurs réseaux
01:17:32importants sont contrôlés par
01:17:34des gens qui ne sont plus de gauche.
01:17:36On va prendre la direction de la Grèce, parce qu'en fait
01:17:38les flammes continuent de ravager
01:17:40le pays et s'approchent dangereusement
01:17:42d'Athènes. On va retrouver sur place
01:17:44notre correspondant François-Xavier Freland.
01:17:46Merci François-Xavier Freland d'être
01:17:48avec nous, vous êtes notre correspondant
01:17:50permanent. J'allais dire
01:17:52hélas, l'histoire se répète
01:17:54en Grèce,
01:17:56les gens en ont plus qu'assez
01:17:58évidemment, et malgré les
01:18:00efforts des autorités, il y a beaucoup, beaucoup
01:18:02de rumeurs autour de ces incendies.
01:18:04Racontez-nous tout.
01:18:06Oui, alors beaucoup de rumeurs courent
01:18:08ici. Juste une petite information,
01:18:10ça semble s'être un petit peu calmé au niveau
01:18:12des incendies du côté de Marathon,
01:18:14la fameuse ville de Remprends-aux-Flammes.
01:18:16Le vent est tombé,
01:18:18vous pouvez le voir derrière moi,
01:18:20mais le ciel est toujours aussi
01:18:22bleu, c'est le cagnard, c'est le soleil,
01:18:24et la moindre étincelle, évidemment, fait
01:18:26repartir les flammes. Alors, les
01:18:28rumeurs ici vont bon train, on cherche des coupables.
01:18:30Le premier, c'est l'État, comme souvent,
01:18:32le gouvernement. Le gouvernement veut construire
01:18:34des éoliennes.
01:18:36C'est un peu la lubie du côté
01:18:38des mouvements d'extrême-gauche
01:18:40écologistes. On rase des forêts,
01:18:42on rase
01:18:44des champs d'oliviers pour construire à la place
01:18:46des éoliennes.
01:18:48C'est une nouvelle industrie, c'est à nouveau
01:18:50une nouvelle possibilité
01:18:52pour la Grèce de se développer
01:18:54économiquement. Donc il y a cette
01:18:56rumeur-là, puis après il y a évidemment la rumeur
01:18:58de l'immobilier, la promotion
01:19:00immobilière. Alors on rase des quartiers
01:19:02pauvres, c'est le cas effectivement au nord
01:19:04d'Athènes, ce sont des
01:19:06régions populaires, pour y construire
01:19:08à la place des zones
01:19:10huppées, proches de réservoirs
01:19:12d'eau. Vous avez compris que
01:19:14Marathon était une zone avec un lac
01:19:16artificiel très important.
01:19:18C'est les deux principales rumeurs. Et puis,
01:19:20vous vous souvenez, il y avait cette rumeur
01:19:22persistante, notamment
01:19:24lorsqu'il y avait eu le feu au nord-est
01:19:26de la Grèce, du côté de la
01:19:28Turquie, on accusait les
01:19:30Turcs, on accusait les migrants
01:19:32de provoquer le feu dans cette
01:19:34zone frontalière. Tout cela
01:19:36n'a jamais été vraiment prouvé.
01:19:38Ce qui est sûr, c'est que
01:19:40l'histoire ne se répète, vous l'avez dit, c'est un scénario
01:19:42que l'on voit chaque année se reproduire.
01:19:44Et les Grecs sont un peu à bout, surtout
01:19:46qu'on est dans une pleine saison touristique,
01:19:48que la Grèce se doit de
01:19:50montrer le meilleur d'elle-même et que chaque
01:19:52année, malheureusement, sans doute due
01:19:54au réchauffement climatique,
01:19:56on montre des flammes, notamment
01:19:58cette acropole prise
01:20:00dans un nuage de fumée qui est
01:20:02très inquiétant.
01:20:04La France envoie des
01:20:06moyens importants pour aider
01:20:08les Grecs.
01:20:10Oui, alors c'est vraiment
01:20:12une aide, je dirais, plus que symbolique
01:20:14pour les Grecs. Vous savez qu'on
01:20:16est très proches, les Français et les Grecs,
01:20:18notamment par l'histoire.
01:20:20La France a toujours été aux côtés des Grecs, notamment
01:20:22au moment de l'indépendance,
01:20:24au XIXe siècle, contre les Turcs.
01:20:26Les Français ont toujours été là. Il y a même
01:20:28une littérature française héléniste,
01:20:30pro-grec. Ça fait partie
01:20:32un peu du rêve
01:20:34antique, du fantasme antique.
01:20:36Et cette relation avec les Grecs se traduit
01:20:38aussi sur le plan touristique.
01:20:40Vous savez que les Français adorent
01:20:42passer des étés du tournoté,
01:20:44notamment Déciclade,
01:20:46ces îles paradisiaques au sud
01:20:48de la Grèce. Les Grecs, de leur côté,
01:20:50apprécient ce soutien français,
01:20:52notamment dans cette difficulté
01:20:54qu'ils ont à venir à bout
01:20:56des incendies. Les Français qui ont toujours été
01:20:58là aussi, notamment récemment,
01:21:00lorsqu'il y a eu des menaces de la part
01:21:02du président Erdogan,
01:21:04notamment sur des îles du Nodécanèse.
01:21:06La France a envoyé,
01:21:08a soutenu militairement
01:21:10la Grèce. Et puis,
01:21:12vous avez une relation particulière, même très amicale,
01:21:14entre le président
01:21:16Macron et le Premier ministre de droite,
01:21:18Gérald Sotakis.
01:21:20C'est une relation importante.
01:21:22Donc, les Français, chaque année,
01:21:24c'est pas la première fois qu'il y a un reportage
01:21:26qui dit que...
01:21:28François-Xavier, on va être obligés d'interrompre
01:21:30votre intervention parce qu'il y a beaucoup de vent.
01:21:32En fait, c'est plus tellement pour moi.
01:21:34Mais en tous les cas, on a bien compris
01:21:36le sens du message.
01:21:38Merci, merci mille fois pour ce point
01:21:40très complet.
01:21:42Incroyable, ce que nous raconte François-Xavier Frelon
01:21:44sur ces incendies et ces
01:21:46rumeurs autour
01:21:48de zones touristiques
01:21:50ou d'installations d'éoliennes potentielles.
01:21:52C'est une partie des boucs émissaires,
01:21:54Thierry. Dès qu'il y a un feu de forêt
01:21:56quelque part, on cherche
01:21:58effectivement des coupables.
01:22:00Des coupables économiques, des coupables d'immobilier.
01:22:02Là, c'est des coupables institutionnels.
01:22:04Mais c'est une réalité. La difficulté
01:22:06d'entretien, ce type de forêt,
01:22:08ça coûte de l'argent. La Grèce n'en a pas.
01:22:10Les communes n'en ont pas. Les propriétaires
01:22:12fonciers n'en ont pas. Parce qu'en France,
01:22:14vous savez que c'est une obligation d'entretenir
01:22:16des forêts, de les nettoyer.
01:22:18Sous peine d'amende.
01:22:20Sauf quand vous tombez sur des écolos qui vous interdisent
01:22:22de creuser des tranchées.
01:22:24Nul n'est parfait. Nous avons
01:22:26nos écolos, ils ont leurs écolos, ils ont leur ultra-gauche
01:22:28aussi. On a bien vu ce que ça donnait.
01:22:30Voilà, exactement.
01:22:32Aujourd'hui,
01:22:34bien entendu, il faut trouver des raisons
01:22:36et des boucs émissaires à une situation qui est difficile.
01:22:38Ceci étant, tous les ans, il y a des incendies
01:22:40de forêts en Grèce. C'est dommage parce que c'est quand même
01:22:42merveilleux, la Grèce. Il faut des moyens
01:22:44et la Grèce n'en a pas.
01:22:46Moi, je ne suis pas convaincu que les
01:22:48promoteurs immobiliers soient derrière ce genre de
01:22:50choses. C'est vraiment tellement gros.
01:22:52Je sais bien que plus c'est gros, mieux ça passe.
01:22:54Y compris en France, on le dit parfois...
01:22:56Mais on l'avait évoqué déjà avec François-Xavier Frelon l'an dernier.
01:22:58Parce qu'on veut construire
01:23:00des villas au bord de l'eau alors qu'on n'a pas le droit de construire
01:23:02au bord de l'eau. Tout ça fait partie d'une
01:23:04imagerie de groupuscules
01:23:06plutôt gauchistes ou écologistes
01:23:08radicaux. Et ça ne règle pas
01:23:10la situation parce que l'année prochaine, il y aura aussi
01:23:12à nouveau des incendies.
01:23:14C'est ce que disait François-Xavier Frelon. L'histoire se répète.
01:23:16On va écouter Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération
01:23:18nationale des sapeurs-pompiers.
01:23:20Il nous parle justement de cet appui de la France et on
01:23:22partira en publicité juste après.
01:23:24C'est un appui qui va
01:23:26se faire par des moyens
01:23:28supplémentaires de type des engins.
01:23:3055 engins vont être engagés sur le
01:23:32terrain directement avec près
01:23:34de 150 sapeurs-pompiers,
01:23:36sapeurs-sauveteurs. Nous avons aussi
01:23:38engagé un moyen aérien de la sécurité
01:23:40civile, un Puma, un moyen lourd.
01:23:42Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, on est en phase
01:23:44de pouvoir répondre à la demande
01:23:46qui vient être complétée par d'autres
01:23:48pays européens comme l'Italie, l'Espagne
01:23:50et la République tchèque. C'est important
01:23:52encore aujourd'hui de dire que c'est une fois
01:23:54de plus la solidarité entre les pays
01:23:56qui va venir à bout
01:23:58de ces incendies.
01:24:00Voilà, la solidarité entre
01:24:02les pays et c'est important de parler
01:24:04de la Grèce. On va marquer une
01:24:06dernière pause dans cette heure d'épreuve. On se retrouve
01:24:08dans quelques instants si vous voulez bien,
01:24:10évidemment. On parlera
01:24:12en fin d'émission d'une espèce d'échange
01:24:14entre
01:24:16Mme Rousseau et Mme Aram. Vous avez
01:24:18vu cet échange suite à
01:24:20la cérémonie
01:24:22des JO et une athlète
01:24:24qui est allée
01:24:26sur le podium voilée.
01:24:28Un petit échange à fleur et moucheté
01:24:30entre...
01:24:32On en parle, je vous attends
01:24:34sur le sujet. On marque une pause
01:24:36et on se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
01:24:42C'est la
01:24:44dernière ligne droite pour l'heure
01:24:46d'épreuve été. Nous sommes ensemble
01:24:48jusqu'à 11h. J'étais inquiet, je ne vous voyais pas
01:24:50ma chère Marine Sabourin.
01:24:52On fait un nouveau point. Vous êtes
01:24:54bien là. On fait un nouveau
01:24:56point sur l'information avec vous.
01:25:00Hamès, un clandestin
01:25:02nigérien de 32 ans a été
01:25:04mis en examen pour le viol d'une femme dans le
01:25:06parking d'un centre commercial.
01:25:08Les faits se sont déroulés ce week-end, selon nos
01:25:10confrères du Figaro. Le calvaire a duré
01:25:12deux heures, stoppé par deux personnes
01:25:14qui sont intervenues. L'agresseur a été
01:25:16placé en détention provisoire.
01:25:18La Grèce continue de lutter
01:25:20contre les flammes. Pour le troisième jour
01:25:22consécutif, au moins une personne est décédée
01:25:24et 66 blessés. Plusieurs équipes
01:25:26européennes sont envoyées en renfort sur place
01:25:28dont la France. Un premier
01:25:30camp français a d'ailleurs quitté le Var ce matin.
01:25:32Et puis Paul Watson doit
01:25:34être présenté à un juge jeudi,
01:25:36le 21 juillet, au Groenland. Le militant
01:25:38écologiste a été arrêté par les autorités
01:25:40danoises. Il voulait intercepter
01:25:42un nouveau navire usine baléniers du Japon.
01:25:44La justice doit statuer sur son maintien
01:25:46ou non en détention.
01:25:48Merci beaucoup Marine.
01:25:50Pour m'accompagner jusqu'à la fin
01:25:52de cette heure des pros, toujours avec moi
01:25:54Amine Elbey, Bernard Cohen Haddad, Alexandre Devecchio
01:25:56et Judith Vintraud. On continue notre page
01:25:58internationale puisque on va parler
01:26:00du Proche-Orient et hélas la tension
01:26:02monte, on ne cesse d'en parler, la menace d'une attaque
01:26:04iranienne contre Israël se précise
01:26:06et les Etats-Unis et plusieurs pays européens
01:26:08dont la France appellent l'Iran à
01:26:10renoncer à toute escalade. On va retrouver notre
01:26:12correspondante permanente à New York,
01:26:14Elisabeth Guedel qui nous fait un point et on en parle
01:26:16avec mes invités du jour.
01:26:18Les Etats-Unis s'attendent à tout
01:26:20moment à une attaque du Hezbollah libanais
01:26:22ou et d'un autre groupe soutenu
01:26:24par l'Iran, voire de l'Iran lui-même,
01:26:26une offensive de grande ampleur.
01:26:28Et pour protéger leurs troupes et leurs alliés
01:26:30israéliens, les Américains ont décidé de
01:26:32renforcer leurs dispositifs
01:26:34militaires au Moyen-Orient. Après une
01:26:36discussion dimanche avec son
01:26:38homologue israélien, le ministre américain
01:26:40de la Défense Lloyd Austin a décidé
01:26:42d'accélérer le déploiement du
01:26:44porte-avions USS Abraham Lincoln qui
01:26:46transporte des avions de combat. Il est
01:26:48actuellement dans le Pacifique. C'était prévu
01:26:50qu'il aille au Moyen-Orient mais il devra s'y
01:26:52rendre plus rapidement. Il retrouvera dans la région
01:26:54un autre porte-avions, l'USS Theodore
01:26:56Roosevelt et plusieurs navires de guerre.
01:26:58Et puis le sous-marin
01:27:00nucléaire USS Georgia
01:27:02sera également envoyé au Moyen-Orient.
01:27:04Il peut transporter plus de 150
01:27:06missiles de croisière Tomahawk
01:27:08utilisés pour frapper
01:27:10des cibles terrestres. Alors c'est rare
01:27:12que le Pentagone précise où il
01:27:14envoie ses sous-marins. Il s'agit évidemment
01:27:16d'une stratégie de dissuasion.
01:27:18Les Américains
01:27:20misent sur l'effet dissuasif de
01:27:22leur présence musclée au Moyen-Orient
01:27:24pour tenter d'éviter
01:27:26l'escalade et inciter
01:27:28toutes les parties à participer je dis
01:27:30aux négociations sur un cessez-le-feu à Gaza.
01:27:32Un sommet que le Hamas
01:27:34a dit vouloir boycotter.
01:27:36Et Bernard Kouanadade,
01:27:38la question est toujours la même.
01:27:40Quand l'Iran va
01:27:42répliquer ? On voit que c'est la mobilisation
01:27:44générale, ça négocie de toutes parts pour
01:27:46éviter toute escalade et on voit que les Américains
01:27:48sont déjà positionnés.
01:27:50Tout le monde se prépare Thierry
01:27:52mais la volonté de l'Iran
01:27:54de marquer de manière
01:27:56symbolique et violente
01:27:58une réaction contre Israël
01:28:00à travers soit elle-même, soit
01:28:02les proxys est une réalité. On ne sait pas quand
01:28:04sinon ce serait tellement facile, on pourrait
01:28:06s'y préparer, se prémunir
01:28:08contre ce type d'attaque. C'est bien pour ça que
01:28:10les Etats-Unis
01:28:12montrent un petit peu
01:28:14qu'ils sont, et même beaucoup,
01:28:16avec force et
01:28:18navale, qu'ils vont sur
01:28:20le terrain d'opération.
01:28:22Il faudra plus que des mots
01:28:24d'un certain nombre d'Etats pour dire
01:28:26à l'Iran de rester sur la
01:28:28réserve, ce n'est pas le cas, ils ont besoin de montrer
01:28:30effectivement qu'ils rentrent dans le conflit,
01:28:32qu'ils interviennent à travers
01:28:34des groupuscules armées
01:28:36sur le territoire,
01:28:38à travers aussi les proxys. Moi ce qui
01:28:40m'inquiète c'est bien entendu la situation d'Israël à un moment
01:28:42donné, c'est ça qui m'intéresse beaucoup plus.
01:28:44On voit qu'Israël reste aujourd'hui
01:28:46un peu isolée, qu'elle a besoin de
01:28:48récupérer ses otages, qu'elle a besoin aussi de
01:28:50sauvegarder sa vie
01:28:52et sa démocratie sur place, c'est ça
01:28:54qu'il faut protéger, c'est aussi une valeur,
01:28:56et nos valeurs occidentales, pour moi il n'y a pas
01:28:58de deux combats, le combat de la démocratie
01:29:00et le combat contre
01:29:02l'obscurantisme et des pays qui ne le sont
01:29:04pas, y compris dans cette zone au Proche-Orient.
01:29:06Je regrette bien entendu
01:29:08que certaines politiques
01:29:10nationales ne soient plus
01:29:12affirmées en matière de
01:29:14soutien à Israël. Il y a deux choses pour moi,
01:29:16soutenir Israël, ce n'est pas soutenir le gouvernement
01:29:18de Netanyahou, ce sont deux choses différentes.
01:29:20Il y a en Israël des populations juives
01:29:22et non juives qui ont droit
01:29:24tout simplement au retour des otages, qui ont
01:29:26le droit aussi à vivre en tranquillité,
01:29:28comme dans une démocratie normale.
01:29:30Judith Latroube. L'Iran
01:29:32en fait est face à un problème compliqué,
01:29:34il ne peut pas
01:29:36ne pas riposter
01:29:38à l'exécution d'Ani Ayé
01:29:40sur son sol, et
01:29:42en même temps, tout démontre
01:29:44que les dirigeants iraniens
01:29:46et ceux du Hezbollah
01:29:48parlent très fort
01:29:50pour éviter d'agir, ou en tout cas pour agir
01:29:52à minima.
01:29:54Le drame c'est que à minima
01:29:56ça risque quand même de faire
01:29:58des désastres et des morts
01:30:00en Israël,
01:30:02mais je ne crois pas que la volonté
01:30:04de l'Iran et que la volonté
01:30:06du Hezbollah soit de s'engager
01:30:08pleinement dans le conflit.
01:30:10Donc en fait,
01:30:12d'une certaine façon,
01:30:14on assiste à une mise en scène
01:30:16l'analyse
01:30:18aux Etats-Unis
01:30:20et celle-là.
01:30:22Il ne croit pas que les iraniens
01:30:24qui sont quand même
01:30:26un régime qui n'a
01:30:28pas besoin de souder
01:30:30sa population, puisqu'il
01:30:32réprime
01:30:34les dissidences, et il les réprime avec succès,
01:30:36on n'entend plus parler
01:30:38malheureusement pour eux
01:30:40de ces combattants de la liberté,
01:30:42de ces combattants de la liberté
01:30:44qui ont été réprimés sauvagement,
01:30:46donc il n'a pas besoin de souder sa population
01:30:48contre un adversaire
01:30:50commun, et sa situation
01:30:52économique fait
01:30:54qu'il n'aurait rien à gagner
01:30:56à monter
01:30:58exagérément
01:31:00son niveau de menace.
01:31:02Donc c'est assez compliqué.
01:31:04Et en face, les Etats-Unis
01:31:06doivent évidemment montrer
01:31:08qu'ils sont prêts
01:31:10à la riposte maximale,
01:31:12en tout cas montrer un soutien
01:31:14alors là, pour le coup,
01:31:16inconditionnel à Israël, au cas où
01:31:18l'Iran l'attaquerait.
01:31:20Et c'est vrai que
01:31:22l'Iran avait répondu tout de suite
01:31:24en disant, parce que l'Iran était
01:31:26on ne va pas se mentir, humilié, il a vécu
01:31:28comme cela, et que tout le monde
01:31:30s'est mobilisé, on s'attendait à une réplique,
01:31:32et que, évidemment, vous avez très raison de le dire,
01:31:34ils ont montré les muscles tout de suite,
01:31:36mais que les choses, pour le moment, traînent, même si on sent
01:31:38ce climat de tension, et qu'on sait que,
01:31:40par définition, ça négocie énormément
01:31:42pour éviter toute escalade.
01:31:44Oui, je suis tout à fait d'accord avec Judith
01:31:46Ventrobe. J'ajouterais peut-être
01:31:48que sur la situation intérieure de
01:31:50l'Iran, certes,
01:31:52ils répriment avec succès,
01:31:54mais justement, ils sont quand même,
01:31:56il y a une contestation intérieure, donc ils n'ont pas
01:31:58forcément besoin, en ce
01:32:00moment, de se lancer dans une guerre
01:32:02qui pourrait avoir des conséquences
01:32:04économiques, sociales,
01:32:06et, pour une fois, pas souder
01:32:08forcément la population derrière eux, mais
01:32:10contre eux. Donc, je pense
01:32:12que c'est ce que veulent éviter
01:32:14les Mollahs, donc je pense
01:32:16qu'effectivement, la réplique
01:32:18va être proportionnée, minimaliste.
01:32:22Maintenant, ce qui est intéressant, c'est
01:32:24l'attitude d'Israël
01:32:26là-dedans.
01:32:28Je pense que face à une réplique proportionnée,
01:32:30minimaliste, on en restera là, d'autant
01:32:32plus que la situation géopolitique
01:32:34internationale est incertaine. On ne sait pas
01:32:36encore si Donald Trump va être élu ou
01:32:38si ce sera Kamala Harris,
01:32:40mais je pense qu'Israël n'a
01:32:42pas non plus, à plus long terme,
01:32:44intérêt à vivre éternellement
01:32:46avec le Hezbollah libanais
01:32:50comme menace, maintenant qu'ils se sont
01:32:52pas débarrassés, mais qu'ils ont affaibli
01:32:54la menace du Hamas.
01:32:56J'ai tendance à penser que cette
01:32:58histoire n'est pas terminée,
01:33:00et qu'il y aura un épisode supplémentaire
01:33:02tôt ou tard, qui sera une guerre
01:33:04entre Israël et le Hezbollah
01:33:06libanais. De toute façon,
01:33:08on sub-adore qu'évidemment, et vous avez
01:33:10raison de dire, l'Iran se doit
01:33:12de répondre. De quelle manière ? On ne sait pas
01:33:14quand, on ne sait pas, mais il se doit de répondre.
01:33:16Amine. Oui, je rejoins
01:33:18Alexandre dans son analyse. J'ai tendance à penser
01:33:20que l'Iran
01:33:22n'a pas d'intérêt à attaquer,
01:33:24en tout cas pas immédiatement, tant que
01:33:26les négociations
01:33:28d'un accord de paix, d'un cessez-le-feu
01:33:30entre le Hamas et Israël
01:33:32n'ont pas lieu. Elles devaient avoir lieu
01:33:34le 15 août, me semble-t-il. Et puis elles ont été
01:33:36finalement
01:33:38reportées.
01:33:40Je crois que nous sommes aujourd'hui dans un statu quo
01:33:42et que l'ouverture
01:33:44d'un nouveau front,
01:33:46qui n'en est pas un finalement
01:33:48pour Israël,
01:33:50doit
01:33:52aujourd'hui, en tout cas
01:33:54ne pas nous faire oublier
01:33:56qu'il existe
01:33:58un autre front, c'est celui du Hezbollah libanais.
01:34:00Face à cela, ça ne règle pas
01:34:02la question du conflit israélo-palestinien.
01:34:04Je crois,
01:34:06en tout cas pour ma part, que nous
01:34:08en tant qu'Occidentaux
01:34:10et en tant que Français, nous ne pouvons que
01:34:12regretter le report de la question
01:34:14israélo-palestinienne, parce que
01:34:16c'est ça le point névralgique du problème.
01:34:18On pourra parler de l'Iran et disserter
01:34:20autour de l'Iran et du régime
01:34:22iranien, d'ailleurs qui est contesté par son propre peuple.
01:34:24Le point
01:34:26névralgique du problème,
01:34:28ça reste évidemment
01:34:30Gaza.
01:34:32Et ce qui se passe dans la bande de Gaza,
01:34:34n'oublions pas deux choses.
01:34:36D'abord, la situation
01:34:38des otages et en particulier
01:34:40des deux derniers restants
01:34:42qui sont franco-israéliens
01:34:44et nous pensons à eux.
01:34:46N'oublions pas non plus la situation
01:34:48des civils, qu'ils soient israéliens ou
01:34:50palestiniens.
01:34:52Je ne fais pas de différence entre la vie d'un civil
01:34:54israélien et la vie d'un civil
01:34:56palestinien.
01:34:58Ainsi que le bilan et les
01:35:00pertes civiles que nous pouvons
01:35:02déplorer chaque jour dans la bande de Gaza.
01:35:04Voilà.
01:35:06On va se parler de Sanouso
01:35:08et de Sophia Aram,
01:35:10puisqu'il y a eu un échange
01:35:12sur le réseau social X
01:35:14et la cause de cet échange, je vous le disais,
01:35:16c'est la photo, je ne sais pas si vous l'avez
01:35:18vu, de cette médaillée d'or au marathon
01:35:20femmes des JO, Sifan Hassan.
01:35:22Elle est montée sur la plus haute marche
01:35:24du podium avec
01:35:26un voile sur les cheveux.
01:35:28Avant la cérémonie de clôture.
01:35:30Elle avait un voile sur les cheveux.
01:35:32Et Sophia Aram
01:35:34a tweeté une
01:35:36première fois sur le réseau.
01:35:38Vous allez voir ce tweet.
01:35:40Moi, quand je sors du Hammam
01:35:42et que Geoffroy a la tête.
01:35:44Et voici
01:35:46le tweet et la première réponse
01:35:48de Sanoune Rousseau. On va tout vous montrer.
01:35:50Et puis je vais vous faire réagir.
01:35:52La réponse de Sanoune Rousseau.
01:35:54Quelle honte, ce tweet.
01:35:56Et derrière,
01:35:58regardez
01:36:00la réponse de Sophia Aram.
01:36:02Quand les gardiens
01:36:04de la révolution t'expliquent
01:36:06que tu n'as pas le droit de te moquer
01:36:08de la manière dont tu te la têtes, nous, sans hijab.
01:36:10La honte à toi-même.
01:36:12Et on termine
01:36:14avec Sanoune Rousseau.
01:36:16Quand je vous dis que c'est une bataille de ping-pong.
01:36:18Les gardiens de la révolution
01:36:20madame torture et assassine
01:36:22quand j'appelle au respect d'une femme
01:36:24médaille d'or d'un marathon
01:36:26dont le parcours force le respect.
01:36:28On a terminé, Samuel Vasselin,
01:36:30ces échanges.
01:36:32Voilà, échanges. Et maintenant,
01:36:34commentaires. Judith.
01:36:36Alors, moi, j'ai beaucoup apprécié
01:36:38et le premier tweet
01:36:40de Sophia Aram
01:36:42qui, franchement, n'était pas
01:36:44méchant
01:36:46et surtout pas méchant
01:36:48pour cette athlète
01:36:50qui est, je crois, d'origine éthiopienne,
01:36:52réfugiée.
01:36:54Aux Pays-Bas.
01:36:56Et qui a cette particularité, puisque
01:36:58je suis allée voir
01:37:00un nombre
01:37:02à avoir fait sur
01:37:04ses différents comptes.
01:37:06Quand elle se photographie sur ses comptes,
01:37:08elle a beaucoup de photographies,
01:37:10elle n'est pas voilée.
01:37:12Donc, on ne peut pas
01:37:14ne pas voir
01:37:16dans ce port du voile, à un moment
01:37:18où les yeux du monde entier
01:37:20seront rivés sur elle,
01:37:22un message.
01:37:24Et Sophia Aram
01:37:26a également raison
01:37:28de le dire dans un second tweet et dans une réponse,
01:37:30je crois, à Edwi Plenel
01:37:32qui n'a évidemment pas raté
01:37:34l'occasion de défendre
01:37:36sa conception de la liberté
01:37:38de la femme, c'est-à-dire de la bâcher.
01:37:42Ça, c'est fait.
01:37:44Ça, c'est cadeau.
01:37:46Ça, c'est cadeau.
01:37:48Et du coup, j'ai perdu mon fil.
01:37:50Et Sophia Aram, donc, lui a répondu
01:37:52dans un tweet
01:37:54que le voile,
01:37:56quelles que soient les circonstances, restait
01:37:58un instrument d'asservissement sexiste.
01:38:00Mais je ne voudrais pas déformer sa pensée.
01:38:02Donc, merci.
01:38:04Un symbole religieux
01:38:06sexiste et archaïque.
01:38:08Voilà.
01:38:10Elle a raison.
01:38:12Vous le soulignez, je dis,
01:38:14puisque dans ce contexte-là,
01:38:16c'est un instrument de propagande
01:38:18islamiste.
01:38:20Donc, il ne faut pas être naïf là-dessus.
01:38:22L'échange est d'autant plus intéressant
01:38:24que la révolution
01:38:26islamique
01:38:28iranienne est une période,
01:38:30je crois, qu'on n'a pas assez décryptée
01:38:32et qu'on devrait décrypter
01:38:34davantage, parce qu'elle rappelle
01:38:36la situation française. Alors, bien sûr, on n'est pas
01:38:38dans le même contexte géopolitique,
01:38:40géographique, culturel.
01:38:42Mais pour ce qui est de l'alliance
01:38:44entre une certaine gauche
01:38:46et les islamismes radicaux,
01:38:48on est exactement
01:38:50dans la même stratégie.
01:38:52Sandrine Rouchot dit non.
01:38:54Les gardiens de la révolution assassinent.
01:38:56Moi, je défends simplement la dignité de la femme.
01:38:58C'est exactement ce qu'ils ont fait en Iran.
01:39:00Parce qu'en Iran, toutes les femmes n'étaient pas
01:39:02dévoilées.
01:39:04Loin de là, au moment où il y avait le
01:39:06Shadira, la majorité ne l'était pas.
01:39:08La première chose que font les
01:39:10islamistes pour prendre le pouvoir,
01:39:12c'est de voiler les femmes.
01:39:14C'est ce qu'ils ont fait en Iran. Sur ce, il y a
01:39:16une alliance avec les
01:39:18plénels locaux, les Sandrine Rouchot
01:39:20locaux, je caricature un petit peu,
01:39:22le parti communiste
01:39:24là-bas, pour faire tomber le chat.
01:39:26La gauche
01:39:28là-bas, les communistes pensaient
01:39:30être les plus malins et l'emporter
01:39:32dans la révolution. Ils ont été
01:39:34trucidés une fois
01:39:36que le chat est tombé.
01:39:38La gauche française devrait faire attention
01:39:40à ces
01:39:42alliances et voir
01:39:44de qui elle fait le
01:39:46jeu, justement, en faisant
01:39:48compagnonnage, je dirais,
01:39:50commun en France avec les islamistes
01:39:52au nom de, sans doute, de lutter
01:39:54contre l'anticapitalisme, de vouloir
01:39:56renverser le système. Ils servent
01:39:58surtout de marche-pied, moi, je crois,
01:40:00aux islamistes.
01:40:02Et quand il y aura
01:40:04les conséquences, ils seront
01:40:06coupables. Elle a beau dire, nous,
01:40:08on n'assassine personne, etc.
01:40:10Je pense que cette gauche-là, en
01:40:12s'alliant avec les islamistes,
01:40:14a une part de culpabilité.
01:40:16Il faudrait que la charge morale
01:40:18change de camp
01:40:20un petit peu. Bernard et Amine,
01:40:22Bernard, sur le sujet. Moi, je trouve que Mme Rousseau a
01:40:24l'émotion à double vitesse. Elle n'a pas eu
01:40:26l'émotion quand Thomas Porte
01:40:28a déclaré
01:40:30que les athlètes israéliens n'avaient pas
01:40:32leur place aux Jeux olympiques.
01:40:34Et ça, ça pose une
01:40:36partie d'état d'âme
01:40:38de cette gauche islamo-gauchiste
01:40:40qui a vraiment perdu ses valeurs, et
01:40:42notamment ses valeurs de la laïcité, qui
01:40:44aujourd'hui, paradoxalement, sont défendues
01:40:46par la partie
01:40:48du Rassemblement national.
01:40:50Et on peut le regretter.
01:40:52Sophia Aram, elle a beaucoup d'humour.
01:40:54C'est quand même génial ce qu'elle dit.
01:40:56Moi, ça m'a fait rire.
01:40:58Ce qui m'a moins fait rire, je le reconnais,
01:41:00c'est quand j'ai regardé cette cérémonie
01:41:02de clôture, de voir cette
01:41:04athlète, qui est une belle athlète, qui a quand même gagné ce marathon,
01:41:06couverte avec ce symbole
01:41:08militant, religieux, alors qu'elle ne l'avait
01:41:10pas quand elle a fait sa course.
01:41:12Moi, ça m'a choqué à ce moment-là.
01:41:14Elle n'avait pas le droit de le porter quand elle a fait sa course.
01:41:16Justement, c'était bien ça
01:41:18le problème, ou plutôt l'avantage.
01:41:20Elle n'avait pas le droit de le porter pendant la course,
01:41:22mais elle avait le droit de le porter de manière
01:41:24militante et affirmée, alors
01:41:26qu'on le disait tout à l'heure, des femmes
01:41:28en Iran se battent,
01:41:30se font violenter, se font tuer
01:41:32parce qu'elles ne veulent avoir les cheveux
01:41:34libres, et dans d'autres pays arabes, enfin,
01:41:36islamistes aussi.
01:41:38Moi, je vais dans plein de pays arabes,
01:41:40je vois des femmes habillées
01:41:42normalement avec les cheveux tout simplement
01:41:44en liberté. Je parle du Maroc, on l'évoquait
01:41:46hier sur ce plateau,
01:41:48Thierry, à travers un échange un peu
01:41:50vif, c'est ça aussi
01:41:52l'islam. Ne mélangeons pas
01:41:54l'islamo-gauchisme, l'islamisme
01:41:56radical et l'islam, et ça, c'est une
01:41:58façon de montrer qu'on a certaines valeurs.
01:42:00Ça a été fait par Hamel, ou sur la contrainte,
01:42:02je ne sais pas. Ce n'est pas le visage
01:42:04des jeux que j'ai aimé, et je trouve
01:42:06que Sophia Aram,
01:42:08elle a mis en tous les cas beaucoup d'humour
01:42:10dans une situation qui était relativement
01:42:12triste. Amine, un mot
01:42:14sur le sujet, parce que je vois qu'on termine par une dernière histoire
01:42:16que l'on a suivie avec une grande attention.
01:42:18En fait, c'est aussi l'occasion de souligner
01:42:20ce qui n'a pas été dit pendant les Jeux olympiques.
01:42:22On a un peu mis la poussière sous le tapis, mais vous savez, à gauche,
01:42:24ça se fait très régulièrement. C'est Patrick Cannaire qui disait ça
01:42:26à l'époque, lorsqu'il était ministre des Sports.
01:42:28Quand on a un problème à gauche, on met la poussière sous le tapis
01:42:30et puis, bonne chance pour le suivant quand il
01:42:32soulèvera le tapis. Là, c'est un peu la même chose
01:42:34sur le voile. Je crois que ça a été
01:42:36l'honneur de la France, l'honneur,
01:42:38en réponse à un article de Mediapart,
01:42:40que d'avoir fait respecter
01:42:42l'article 53 de la charte
01:42:44olympique, qui n'a rien à voir
01:42:46avec la laïcité, c'est simplement le respect
01:42:48du principe de neutralité religieuse.
01:42:50Toutes les religions,
01:42:52y compris
01:42:54la neutralité politique
01:42:56au demain.
01:42:58Voyez-vous,
01:43:00je suis assez surpris
01:43:02parce que cette gauche laïque,
01:43:04elle a disparu.
01:43:06Elle a clairement disparu.
01:43:08Elle a tellement disparu que
01:43:10le voilement,
01:43:12et pas le voile, moi ce qui me gêne,
01:43:14c'est pas le voile en lui-même,
01:43:16c'est le voilement. C'est le processus
01:43:18d'ailleurs qui amène de nombreuses
01:43:20femmes à se
01:43:22couvrir, à se voiler,
01:43:24mais surtout à s'exclure
01:43:26de la société.
01:43:28Je le dis d'autant plus que moi dans mon livre,
01:43:30j'ai pu témoigner des
01:43:32menaces de mort dont j'avais été victime pour avoir
01:43:34dénoncé l'islamisme
01:43:36et surtout l'islamisation d'un certain
01:43:38nombre de banlieues. Et ceux qui me
01:43:40menacent, ce sont souvent les mêmes
01:43:42qui me reprochent le fait de dénoncer
01:43:44le voilement et qui ne veulent pas que leurs
01:43:46femmes portent le voile.
01:43:48On a un deux poids deux mesures qui est insupportable
01:43:50et cette gauche là, évidemment,
01:43:52elle a trahi
01:43:54les valeurs de notre
01:43:56pays et surtout
01:43:58ce que nous sommes, c'est-à-dire notre identité
01:44:00et notre unité, nous le peuple
01:44:02français.
01:44:04Peut-être on peut en profiter pour rendre
01:44:06hommage à cette autre athlète
01:44:08dans une nouvelle discipline qui s'appelle
01:44:10breakdance
01:44:12qui est réfugiée
01:44:14afghane
01:44:16et qui
01:44:18elle, portait
01:44:20une cape, une banderole
01:44:22où était inscrite
01:44:24Free Afghan
01:44:26Woman. Alors, à cause du règlement
01:44:28dont on parlait, elle a
01:44:30été disqualifiée, mais après l'épreuve
01:44:32donc c'est normal, mais au moins elle a eu ce courage.
01:44:34Disqualifiée, une afghane
01:44:36réfugiée qui faisait partie de l'équipe
01:44:38de réfugiés, disqualifiée pour avoir
01:44:40réclamé simplement un peu
01:44:42de liberté. Donc, en fait, le message
01:44:44du CIO, c'est oui aux voiles pour les épreuves
01:44:46mais non aux revendications
01:44:48contre l'enfermement religieux.
01:44:50Et vous avez raison de rappeler cette affaire
01:44:52ma chère Julie-Joué, qu'on termine par
01:44:54une histoire qu'on a suivie
01:44:56et ce verdict. Deux ans de prison
01:44:58dont un an avec sursis pour l'individu
01:45:00vous vous souvenez, qui avait agressé
01:45:02un homme dans le tramway à Montpellier, c'était le
01:45:046 août dernier, les images étaient incroyables
01:45:06il est passé à tabac la victime en lui demandant
01:45:08à plusieurs reprises s'il était juif.
01:45:10On voit tout ça avec Chloé Tarka
01:45:12et Godric Bey, et puis je vous demande
01:45:14quelques petites réactions très rapides
01:45:16avant la fin de notre émission.
01:45:18Tu es juif !
01:45:20Je t'apporte !
01:45:22Il était venu passer une semaine de congé
01:45:24chez un ami de sa fille à Montpellier. Ce touriste
01:45:26parisien a alors été victime d'une violente
01:45:28agression antisémite dans un tramway.
01:45:30L'interrogeant de façon agressive sur sa judéité
01:45:32un homme de 48 ans s'en est pris
01:45:34à lui physiquement en le frappant
01:45:36à plusieurs reprises et en l'insultant.
01:45:38Hier, la justice a rendu son jugement.
01:45:40La justice a été rendue avec
01:45:42fermeté contre l'auteur de l'agression antisémite
01:45:44dans le tramway à Montpellier. Il est condamné
01:45:46à deux ans de prison dont un avec sursis
01:45:48une peine assortie des obligations
01:45:50de soins pour sa consommation d'alcool et de stupéfiants
01:45:52de suivre une formation et un stage
01:45:54de citoyenneté. Il a également été
01:45:56condamné à verser 2935 euros
01:45:58de dommages et intérêts à la victime
01:46:00et 2400 euros aux diverses parties civiles.
01:46:02Une condamnation juste
01:46:04selon la victime. Il a trouvé
01:46:06que c'était juste. Il avait très peur
01:46:08que la personne soit relâchée
01:46:10par rapport
01:46:12à une non responsabilité,
01:46:14une consommation de drogue ou d'alcool
01:46:16et je crois que vraiment
01:46:18il craignait ça.
01:46:20Il a été un peu soulagé par la sentence.
01:46:22Prison ferme mais sans maintien
01:46:24en détention. Une peine qui aurait
01:46:26pu être plus dissuasive selon
01:46:28Bruno Bartocchetti, secrétaire national
01:46:30du syndicat de police Unité.
01:46:32Une peine comme celle-ci, deux ans dans une ferme,
01:46:34ça doit être appliqué pour que ce soit
01:46:36encore plus dissuasif parce qu'il risque
01:46:38là d'y avoir des aménagements de peine
01:46:40et ça peut banaliser finalement
01:46:42ces actions, ces actes antisémites que l'on
01:46:44est en train de vivre dans notre pays.
01:46:46On ignore pour l'instant si le procureur
01:46:48de la République fera appel ou non
01:46:50du jugement.
01:46:52Amine, réaction sur la peine prononcée ?
01:46:54Non mais c'est quand même terrible, les Français n'y comprennent
01:46:56plus rien. Un an de prison
01:46:58aussi et un an de prison ferme sans maintien en détention.
01:47:00En fait, il n'y a pas eu de mandat de dépôt
01:47:02donc cette personne n'ira pas en prison.
01:47:04C'est ça qu'il faut dire, c'est qu'elle a tenu
01:47:06des propos antisémites, elle a un casier judiciaire
01:47:08long comme le bras pour des faits
01:47:10de délinquance, délit
01:47:12de droit commun stupéfiant
01:47:14et cette personne qui
01:47:16a agressé
01:47:18un compatriote juif
01:47:20ne dormira pas en prison.
01:47:22En l'occurrence pas juif.
01:47:24Pardon ?
01:47:26Il n'a pas voulu dire qu'il était juif.
01:47:28C'est ça qui est important Amine.
01:47:30Il n'a pas voulu dire
01:47:32qu'il n'était pas juif.
01:47:34Il n'a pas voulu dire qu'il n'était pas juif
01:47:36mais ce qui ne change rien à l'agression antisémite
01:47:38et au caractère mobile
01:47:40de l'agression.
01:47:42Moi je suis
01:47:44assez inquiet et surtout
01:47:46là où je suis d'autant plus inquiet
01:47:48c'est qu'il n'y a eu aucune réaction.
01:47:50Notamment,
01:47:52je pense, cette personne était vêtue d'une vieille labar
01:47:54ce soir-là. Elle dit qu'elle a
01:47:56agressé cette personne après avoir
01:47:58vu des vidéos sur la situation à Gaza
01:48:00sur TikTok.
01:48:02Je crois que la communauté musulmane
01:48:04pourrait aussi se réveiller
01:48:06et s'indigner de tout cela parce que c'est quand même
01:48:08des gens qui agissent
01:48:10au nom des musulmans, qui salissent
01:48:12les musulmans dans
01:48:14leur ensemble, condamnent
01:48:16je crois dans leur fort intérieur tout cela.
01:48:18Mais il faut des voix aussi au sein de la communauté
01:48:20musulmane qui puissent faire aussi
01:48:22front, faire bloc avec
01:48:24nos compatriotes juifs lorsqu'il
01:48:26faut le faire. Voilà.
01:48:28Bernard, un dernier mot sur le sujet ?
01:48:30Non, m'envoie bien la multiplication des actes antisémites
01:48:32et de cette ambiance délétère qu'on vit dans
01:48:34les territoires, y compris dans un tramway.
01:48:36Alors moi c'est plus difficile parce que
01:48:38j'annonce tout de suite ma judaïté
01:48:40avec mon nom,
01:48:42ma façon d'être
01:48:44que je revendique d'ailleurs.
01:48:46Je n'ai pas à dire que je suis non-juif, je suis juif et je l'affirme.
01:48:48Ceci étant, je reste français dans la
01:48:50démocratie. Je me désole aujourd'hui
01:48:52de cette ambiance délétère
01:48:54que nous vivons et qui n'est pas
01:48:56conforme aux valeurs des Lumières, qui n'est pas conforme
01:48:58aux valeurs de la République, qui sont pas
01:49:00non plus conformes aux principes
01:49:02démocratiques de ce qu'on attend d'un
01:49:04pays tel que la France.
01:49:06Et c'est pour ça que je voulais vous donner la parole pour refermer
01:49:08cette heure des pros. Merci
01:49:10mes amis de m'avoir accompagné depuis
01:49:12deux heures, on a abordé beaucoup de sujets.
01:49:14On n'a pas la solution encore pour
01:49:16Matignon, on en parlera encore.
01:49:18Si vous avez des informations d'ici là,
01:49:20écoutez, vous connaissez mon numéro
01:49:22de téléphone, vous connaissez
01:49:24l'adresse, il y a de la lumière, on est là
01:49:26tous les jours. Merci en tous les cas
01:49:28à l'équipe qui m'a entouré pour préparer
01:49:30cette émission, le fidèle Samuel Vasselin,
01:49:32le fidèle Benoît Bouteille-Vrigniaud,
01:49:34Mickaël Martin-Haïm, Anaïs Thomas et David Bounet.
01:49:36Merci de l'approbation Louis Lallement.
01:49:38Merci aux équipes Orangy, Thibaut Palfroi,
01:49:40à la vidéo c'était Rémi, au son
01:49:42c'était Eric. Vous pouvez revivre évidemment
01:49:44cette émission sur notre site cnews.fr.
01:49:46Dans quelques instants ça sera
01:49:48à lieu du Huchard pour Midi News
01:49:50été. Moi j'aurai le plaisir de vous retrouver deux fois ce soir
01:49:52à 19h pour Face
01:49:54à l'Info et puis à 20h pour la deuxième partie
01:49:56de l'heure des pros. Passez une belle journée
01:49:58sur notre antenne. Bye bye.

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