Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Il est quasiment 9h, très heureux pour vous retrouver pour l'heure des pro-été.
00:00:06Alors, il y a un bug dans la matrice à gauche.
00:00:09Jean-Luc Mélenchon n'a pas tout aimé de la cérémonie d'ouverture et particulièrement
00:00:15les scènes walk.
00:00:16Pourtant, Marine Tondelier et Sandrine Rousseau l'avaient assuré, si vous n'aimez pas, vous
00:00:21êtes au choix infacho ou d'extrême droite.
00:00:24Ce qui revient un peu à la même chose, je vous l'accorde.
00:00:27Jean-Luc Mélenchon serait-il donc en train de passer à l'extrême droite ? Où a-t-il
00:00:31ressenti ce que des millions de Français ont ressenti vendredi soir ? Et y-a-t-il comme
00:00:36souvent un décalage entre Paris et le reste de la France, entre les métropoles et la
00:00:41France périphérique ? Au fond, cette cérémonie est-elle un énième épisode des fractures
00:00:47françaises ? « Il y a deux Frances » dit Michel Onfray dans le JDD ce dimanche.
00:00:51Alors, pour Jean-Luc Mélenchon, je cite « La peine de mort et l'exécution de Marie-Antoinette
00:00:56sont d'un âge des punitions que nous ne voulons plus voir.
00:00:59La mort ne pourra jamais être un spectacle et l'humiliation des condamnés sera toujours
00:01:04de trop.
00:01:05Ses critiques ne s'arrêtent pas là.
00:01:07Il n'a pas non plus aimé la moquerie sur la scène chrétienne.
00:01:10A quoi bon risquer de blesser les croyants ? Même quand on est anticlérical, nous parlions
00:01:15au monde ce soir-là », jure-t-il sur son blog.
00:01:17Ce matin, Jean-Luc Mélenchon est donc plus proche de Philippe Devilliers que de Marine
00:01:23Tondelier.
00:01:24C'est bien que les miracles doivent exister.
00:01:26On en parle dans un instant avec tous mes invités.
00:01:28Mais d'abord, c'est bien sûr le journal d'Isabelle Piboulot.
00:01:31Bonjour Isabelle.
00:01:32Bonjour Gauthier, bonjour à tous.
00:01:34L'Iran met en garde Israël contre les conséquences d'une attaque au Liban.
00:01:38L'armée israélienne pourrait en effet répliquer aux tirs de roquettes imputés au Hezbollah.
00:01:4212 jeunes ont été tués sur le plateau du Golan annexé.
00:01:46Le Premier ministre Benyamin Netanyahou promet que le mouvement islamiste libanais en paiera
00:01:51le prix fort.
00:01:52Les aéroports français aux frontières pourraient être la cible d'activistes dans les prochains
00:01:56jours.
00:01:57Les services de renseignement de la gendarmerie et les transports aériens craignent l'imminence
00:02:01d'une action qui pourrait être opérée par des groupes écologistes radicaux.
00:02:05Une inquiétude alors que la piste de l'ultra-gauche est privilégiée concernant les actes de
00:02:10sabotage à la SNCF.
00:02:12Enfin, première vague de chaleur de l'été en France.
00:02:1513 départements seront placés en vigilance aux ranges canicules à partir de midi.
00:02:19Le sud-ouest est concerné, mais aussi la Haute-Corse, la Savoie et la Haute-Savoie.
00:02:2422 autres départements seront en vigilance jaune.
00:02:27Prudence donc pour les personnes âgées ou fragiles.
00:02:30Hydratez-vous !
00:02:50Vous disiez hier que c'était une cérémonie mélenchonienne.
00:02:54La cérémonie d'ouverture des JO, il n'a pas du tout aimé Jean-Luc Mélenchon.
00:02:58Non, mais c'est tant mieux.
00:02:59C'est tant mieux.
00:03:00Il est sur la ligne St-Anne-Ville.
00:03:02Vous avez souligné un miracle, effectivement.
00:03:04Je suis heureux de voir que Jean-Luc Mélenchon a fait partie de ceux qui ont pu s'indigner
00:03:09de certains tableaux de cette cérémonie d'ouverture.
00:03:12On va en parler dans un instant.
00:03:13Bonjour Michel Taubes.
00:03:14Bonjour Gauthier.
00:03:15Bonjour Alexandre Nicolique du Rassemblement National.
00:03:17Face à vous, Martin Garagnon, de l'ancienne majorité présidentielle, c'est Ensemble
00:03:21pour la République.
00:03:22Le nouveau nom.
00:03:23Vous changez de nom tous les six mois, donc c'est dur à suivre.
00:03:25Le parti reste Renaissance.
00:03:26Le parti s'appelle toujours Renaissance.
00:03:27Le parti d'Emmanuel Macron.
00:03:28Mais vous êtes Ensemble pour la République.
00:03:30Quand on n'est plus personne, on fait croire qu'on est ensemble.
00:03:33Comme ça, ça donne l'impression qu'il y a encore du monde.
00:03:35Vous démarrez fort.
00:03:36Michel Auboin, ancien président.
00:03:38Bonjour.
00:03:39Et Jean-Christophe Couville d'Unité Policier.
00:03:41Bonjour à tous les six.
00:03:44On va commencer par Jean-Luc Mélenchon, parce que ça a surpris tout le monde.
00:03:47Marine Tondelier nous expliquait, vous n'avez pas aimé la cérémonie d'ouverture, vous
00:03:52êtes un facho.
00:03:53Sandrine Rousseau, vous êtes d'extrême droite.
00:03:56Sandrine Rousseau qui assumait le côté wokiste et qui disait, le monde entier doit être
00:04:01wok, ça va être formidable.
00:04:02Et donc, Jean-Luc Mélenchon a écrit sur son blog, et il y a deux tableaux.
00:04:06Il salue quand même la prouesse technique, bien sûr, et il salue évidemment le travail
00:04:11de Thomas Joly, à l'exception de deux tableaux qu'il n'a pas aimés, j'ai commencé à vous
00:04:15en parler dans l'édito, celui sur Marie-Antoinette et celui sur la scène de Léonard de Vinci
00:04:20avec les drag queens.
00:04:21Alors Jean-Luc Mélenchon dit la chose suivante, je critique la tête coupée de Marie-Antoinette,
00:04:26pourquoi elle, plutôt que lui, plutôt que Louis XVI donc, n'était-il pas non seulement
00:04:30comme elle un traître vendu aux ennemis de la France, mais qui avait juré respecter
00:04:34la Constitution et être loyal à son pays ? La peine de mort et l'exécution de Marie-Antoinette
00:04:39sont d'un âge des punitions que nous ne voulons plus voir, célébrer la République
00:04:43et tout ce qu'elle a instauré, bravo pour la Camargnole, bravo pour le plaidoyer amusé
00:04:47sur la liberté des genres, mais oui, abandonnons dans les pluies du temps profond et l'oublie
00:04:52ceux qui ont trahi et trahissent encore l'idéal réel de la République, mais quoi qu'il en
00:04:56soit, la mort ne pourra jamais être un spectacle, Raphaël, et l'humiliation des condamnés
00:05:01sera toujours de trop.
00:05:03J'ai l'impression, sur cette dernière partie, d'avoir du Raphaël Stainville depuis 24 heures.
00:05:06Vous noterez quand même qu'il y a une petite génuflexion sur les dracoïnes.
00:05:11Oui, exactement, c'est-à-dire qu'ils ne pouvaient pas être absolument anti-woke,
00:05:15il fallait quand même qu'ils consentent à admettre que cette cérémonie, pour certains
00:05:22points, le satisfaisait, parce qu'il y a un progressiste qui s'impose et qui sème
00:05:27même la terreur, c'est-à-dire que le simple fait d'aller contre, de pouvoir soulever
00:05:32quelques critiques, faites-vous un affreux réac.
00:05:34Alors effectivement, il consent à admettre qu'il a pu être choqué.
00:05:39C'est-à-dire que c'est assez cohérent, parce qu'on ne peut pas à la fois avoir
00:05:46voulu panthéoniser Badinter, et en même temps continuer à célébrer la peine de
00:05:56mort, la guillotine.
00:05:58Et je pense que de ce point de vue-là, c'est assez cohérent.
00:06:02Alexandre Nicolik, au RN, j'ai vu beaucoup de tweets, il y a deux teams, j'ai envie
00:06:06de dire, il y a ceux qui ont aimé la cérémonie et il y a ceux qui ne l'ont pas aimé.
00:06:10Vous êtes dans quelle équipe ?
00:06:11Moi, j'ai toujours envie de retenir le positif.
00:06:14Pour revenir sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, il contredit d'ailleurs Antoine Léaumant,
00:06:18qui lui avait dit sur la décapitation de Marie-Antoinette, ni oubli ni pardon, c'était
00:06:23une représentation scénique.
00:06:24Antoine Léaumant, il a des affiches de Robespierre par-dessus lui.
00:06:27Il est carrément premier degré, il faut décapiter les opposants, je trouve dangereux
00:06:35comme message.
00:06:36Globalement, j'ai aimé la grandeur que ça représentait sur certains aspects, c'est-à-dire
00:06:43la beauté dans le cadre.
00:06:45D'habitude, vous savez, c'est un stade fermé, là, c'était le plus beau des décors,
00:06:50la ville de Paris.
00:06:51Mais moi, je suis devenu Français par le sport et par l'amour de l'histoire de France.
00:06:57Vraiment, parce que mes deux parents étaient étrangers.
00:06:59Donc, j'ai apprécié certains aspects de la cérémonie, que ce soit Axel Saint-Cyril
00:07:04qui chante la marseillaise, que ce soit le début, le bleu-blanc-rouge sur le pont de
00:07:09Sterlitz, Guillaume Diop, sa grâce, et l'Indion, évidemment, qui chante Piaf.
00:07:14Et la fin avec Marie-Josée Pérec et Teddy Riner, je le disais, mon premier souvenir,
00:07:18même tout court, c'est Marie-Josée Pérec, 92, et c'est ce qui a commencé à me faire
00:07:22aimer la France, ce qui m'a fait vibrer, parce que le sport, ça permet ça, ça permet
00:07:28de se ressentir, de supporter.
00:07:29Et sur Marie-Antoinette, tête coupée, vous en avez pensé quoi ?
00:07:31Moi, ça me dérange, oui, parce que pour des enfants, je trouve que ce n'est pas très
00:07:36très bien de voir une telle violence.
00:07:38Vous avez regardé la cérémonie avec vos enfants ou pas ?
00:07:40Alors, mes enfants étaient chez ma belle-mère, pour tout vous dire, mais ils ont suivi en
00:07:44même temps et on faisait des visios.
00:07:45Donc, ils ont regardé ?
00:07:46Ils ont regardé.
00:07:47Et ils ont dit quoi sur les scènes ?
00:07:49Il n'a pas compris, mon fils de 6 ans, sincèrement, ni ma fille de 3 ans, évidemment.
00:07:54Ils trouvaient qu'il y avait des belles images comme ça, mais ils n'ont pas évidemment
00:07:59politisé, comme beaucoup de Français d'ailleurs, je pense, la cérémonie.
00:08:03Mais quand je disais que je suis devenu Français par le sport, mais aussi par l'histoire
00:08:07qu'on m'a appris à l'école, je trouve que c'est dommage qu'il n'y ait pas eu
00:08:11cette grandeur.
00:08:12D'ailleurs, c'était revendiqué par ceux qui ont fait la cérémonie d'ouverture,
00:08:15qui refusaient une ode à la grandeur, à l'histoire de France.
00:08:18Je pense que c'est pour beaucoup de gens à l'étranger qui visitent la France.
00:08:22La France, c'est ça, c'est cette culture historique, cette grande histoire et qui
00:08:28fait qu'on y adhère.
00:08:30Et même ceux qui peuvent avoir des origines diverses, et là, je reviens en France, on
00:08:33ne s'assimile pas à du néant.
00:08:34Moi, je me suis assimilé à quelque chose de puissant, à des résultats sportifs, à
00:08:38des gens qui faisaient rayonner la France dans le sport, mais aussi à cette histoire
00:08:41qui est très marquante et qu'on doit transmettre.
00:08:43Eh bien, je trouve dommage qu'on soit peut-être passé à côté de ça.
00:08:46Mais vraiment, sincèrement, je n'ai pas envie d'être dans la critique primaire,
00:08:49comme ceux qui l'avaient fait avec Jean Dujardin pour la Coupe du monde de rugby.
00:08:52Libération.
00:08:52Je trouve qu'il y a un moment, il faut qu'on passe à la, enfin vraiment, qu'il y ait
00:08:56une cohésion nationale.
00:08:57Et maintenant, on passe au sport et ça démarre plutôt bien.
00:09:00Alors, les critiques de Jean-Luc Mélenchon, je le dis, ne s'arrêtent pas là.
00:09:04Je n'ai pas aimé la moquerie sur la scène chrétienne.
00:09:06Dernier repas du Christ et de ses disciples, fondatrice du culte dominical.
00:09:11Je n'entre pas, bien sûr, dans la critique du blasphème.
00:09:13Cela ne concerne pas tout le monde, mais je demande à quoi bon risquer de
00:09:16blesser les croyants quand, même quand on est anticlérical, nous parlions au
00:09:20monde ce soir-là, dans le milliard de chrétiens du monde, combien de braves et
00:09:24honnêtes personnes à qui la foi donne de l'aide pour vivre et savoir,
00:09:27participer à la vie de tous sans gêner personne.
00:09:30Et donc, je le disais, c'est en contradiction.
00:09:32Vous avez raison sur Marie-Antoinette avec, j'allais l'appeler Robespierre,
00:09:34avec Antoine Laumant, pardon.
00:09:36Mais Marine Tondolia avait tweeté.
00:09:37Bon, les fachos, on a subi vos commentaires React toute la soirée sur la France.
00:09:41Ce qu'elle devait être tout ça.
00:09:43La plus belle réponse, c'est cette délégation française diverse.
00:09:46Ils vont nous rendre tellement fiers.
00:09:48Vous n'êtes pas prêts.
00:09:49Donc, bon, les fachos.
00:09:50Vieux réac, Jean-Luc Mélenchon.
00:09:52Vieux réac, fachos, quasiment.
00:09:54Encore des nuances de gris, pour ne pas dire plus,
00:09:57entre les membres du pseudo Nouveau Front populaire.
00:10:01Mais en fait, on voit bien que culturellement,
00:10:04petite parenthèse politicienne, il y a un manque d'unité idéologique
00:10:09et culturelle au sein du Nouveau Front populaire.
00:10:11Après, Jean-Luc Mélenchon, il a aussi une histoire compliquée.
00:10:14Lui-même, je pense, a réglé avec son passé laïcard,
00:10:18qui s'est converti ensuite en communautariste presque extrême.
00:10:24Il a commencé en punker.
00:10:25Oui, complètement.
00:10:26Et puis, sur la presse, il disait, il y a 10, 15 ans, sur le port du voile,
00:10:31il a complètement évolué.
00:10:33Donc, peut-être que dans cinq ans,
00:10:34il parlera autrement de la cérémonie d'ouverture des Jeux d'hier.
00:10:38Mais je crois, Martin, sur Jean-Luc Mélenchon et ses propos
00:10:41d'une part, il faut rappeler quand même l'hypocrisie de ses propos.
00:10:44C'est quand même Jean-Luc Mélenchon et son parti qui ont cautionné
00:10:47et mis en scène des scènes de décapitation de députés ou de ministres.
00:10:51Les scènes de Thomas Porte avec la tête d'Olivier Dussopt,
00:10:55qui est un ballon de foot et le pied dessus.
00:10:56Enfin, je veux dire, mais quelle hypocrisie.
00:10:58Et là, bizarrement, à l'époque, ça ne nous dérangeait absolument pas
00:11:00de mettre en scène des simulacres de décapitation pour Emmanuel Macron
00:11:04ou pour certains ministres et députés au moment de la réforme des retraites.
00:11:06Donc, stop à l'hypocrisie.
00:11:08Et deuxième point, c'est l'hydra de tête, le Front populaire.
00:11:10Vous avez d'un côté les tenants de la culture woke, de la cancel culture, etc.
00:11:15Donc, qui se sont enthousiasmés pour ces scènes là,
00:11:18qui ne sont pas nécessairement les scènes qui ont le plus fédéré le public.
00:11:23Et deuxièmement, vous avez Mélenchon qui, lui, par ce discours là,
00:11:25à qui il parle, Mélenchon ?
00:11:26Il parle à un autre électorat du Front populaire.
00:11:28Il parle à un électorat religieux et communautarisé.
00:11:31Il n'aime pas le blasphème.
00:11:32Il n'aime pas le blasphème.
00:11:32Et moi, je me suis amusé, enfin amusé, ce n'était pas très, très drôle d'ailleurs,
00:11:35à regarder un peu les réactions de certaines personnalités,
00:11:37notamment du monde du spectacle.
00:11:39Et j'ai notamment les tweets de Rof, le rappeur Rof,
00:11:43qui verse dans une espèce de complotisme satanique,
00:11:46en voyant des symboles partout dans cette cérémonie,
00:11:49et qui dit exactement c'est une insulte aux gens du livre.
00:11:53Et Mélenchon, c'est à eux qu'il s'exprime en disant ça, en ayant ce discours là.
00:11:57D'ailleurs, je noterais qu'hier sont sortis quand même quelques informations
00:11:59sur les retransmissions dans un certain nombre de pays
00:12:01où certaines scènes de la cérémonie ont été coupées.
00:12:04Philippe Catherine a été censurée aux Etats-Unis et au Maroc.
00:12:07Voilà, et dans d'autres pays aussi.
00:12:08Donc, on voit bien que c'est vraiment l'hydre à deux têtes, le Front populaire.
00:12:11Je vous rejoins, M. Taubes, sur l'absence d'unité doctrinaire
00:12:15et idéologique sur certains points saillants,
00:12:18parce qu'il y a deux types d'électorats extrêmement variés,
00:12:21totalement incompatibles.
00:12:23Et on retrouve une espèce de coalition de ce que j'appellerais
00:12:26une forme d'intolérance, que ce soit sur la partie
00:12:29la plus catholique ultra-conservatrice, qui, je peux l'entendre,
00:12:32a pu être choquée parce que ça touche à leur foi.
00:12:34Et j'en suis navré pour eux, mais une fois de plus,
00:12:36c'est la liberté de création et le droit au blasphème en France.
00:12:39Et de l'autre...
00:12:40– Les évêques, vous diriez que c'est la frange la plus extrémiste du catholicisme ?
00:12:44– Non, mais ils dépendent de leur foi et c'est leur rôle.
00:12:45Et c'est tout à fait respectable et entendable.
00:12:48De l'autre côté, vous avez effectivement un électorat tricommunautarisé
00:12:51auquel Jean-Luc Mélenchon s'adresse par ce tweet et cette analyse,
00:12:55dont honnêtement, on a eu Mélenchon conférencier à l'Assemblée
00:12:58quand il s'est pointé avec tous ses députés.
00:12:59Là, on a Mélenchon...
00:13:00– Oui, mais alors, parce que vous savez qu'il n'y a pas que les cathos,
00:13:03tradis, extrémistes, comme vous le dites, Marc-André Agnan,
00:13:06qui ont été choqués, il y a les évêques.
00:13:09Les évêques, Monseigneur Rouget, ce n'est pas la frange radicale du catholicisme.
00:13:15– Oui, je comprends qu'ils aient pu être choqués
00:13:17et je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire, effectivement, de cliver au maximum.
00:13:19Néanmoins, quand vous demandez aux gens de ne pas créer artistiquement
00:13:24parce que ça apporte le risque d'un braquage du certain ou de certains,
00:13:27c'est le début aussi d'une forme d'autocensure.
00:13:29– Alors, les évêques, la réaction de l'épiscopat,
00:13:32cette cérémonie a malheureusement inclut des scènes de dérision
00:13:35et de moquerie du christianisme.
00:13:37Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents
00:13:40qui ont été blessés par l'outrance et la provocation de certaines scènes.
00:13:44Nous souhaitons qu'ils comprennent que la fête olympique se déploie
00:13:47très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes.
00:13:50Et je vous parlais de Monseigneur Rouget, il était sur notre antenne
00:13:53et lui non plus, comme Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs, il cite deux scènes.
00:13:57Il cite la décapitation de Marie-Antoinette
00:14:00et il cite la reproduction de la scène avec les drag queens
00:14:03et il explique qu'il y a eu de nombreux messages de catholiques
00:14:05toute la journée d'hier pour dire qu'ils ont été choqués.
00:14:08On entendra ensuite la réponse de Thomas Joly
00:14:09qui a évidemment dirigé le spectacle de la cérémonie d'ouverture.
00:14:14Donc, ce n'est pas la frange, comme vous le dites,
00:14:16ultra-conservatrice catholique, ça va au-delà, ça va au-delà.
00:14:19On écoute Monseigneur Rouget.
00:14:21– Moi, je veux dire, ce qui m'a beaucoup choqué,
00:14:22c'est d'abord cette vision d'une femme décapitée,
00:14:24alors même si c'est Marie-Antoinette,
00:14:26mais vraiment, c'est une image d'une extrême violence
00:14:29et dans le monde d'aujourd'hui,
00:14:30nous n'avons pas besoin de nous émerveiller de la violence
00:14:33et puis il y a cette parodie de la scène,
00:14:35à la fois grossière et très choquante, très blessante
00:14:38et je trouve que c'est vraiment dommage qu'il y ait eu ces fausses notes,
00:14:42ces manques de goût assez graves dans cette célébration
00:14:46pour un grand événement que sont les Jeux Olympiques,
00:14:49qui est un événement de paix, de respect, de concorde.
00:14:52J'ai eu beaucoup de messages de gens qui étaient très blessés, très choqués.
00:14:55Alors, si on moque les chrétiens, ça veut dire que les chrétiens existent
00:14:58et donc, en un sens, ça peut être aussi un bon signe,
00:15:02mais les Jeux Olympiques, c'est fait pour construire la paix, le respect de tous
00:15:06et donc c'est cela qu'il faut promouvoir.
00:15:08Voilà, vous entendez le message très calme de Mgr Rouget
00:15:12et d'ailleurs, je rappelle que l'épiscopat a fait un communiqué très nuancé,
00:15:17saluant quand même la cérémonie d'ouverture et le travail qui a été fait.
00:15:21Alors, je vous donne la parole à tous dans un instant,
00:15:23mais j'ai quand même envie qu'on écoute la réponse de Thomas Joly,
00:15:25qui a évidemment dirigé le spectacle de vendredi.
00:15:28Ma volonté n'est pas d'être subversif, ni de me moquer, ni de choquer.
00:15:32Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous
00:15:38et qu'hier soir, c'était des idées républicaines,
00:15:42c'était des idées d'inclusion,
00:15:46c'était des idées de bienveillance, de générosité.
00:15:51Et l'un des autres...
00:15:52Bonjour la générosité vis-à-vis des chrétiens.
00:15:54Bonjour la générosité.
00:15:56C'est quand même une constante de Thomas Joly et de...
00:16:00Toutes ces...
00:16:01Vous vous remontez qui, Michel ?
00:16:02Non, mais toute cette élite, sur cette partie-là.
00:16:05Non, mais hier, je n'ai pas parlé de la scène.
00:16:09Pas de la scène avec un S, mais pas de la scène avec un C.
00:16:12Et je pense que c'est quand même, il faut le souligner,
00:16:14c'est une constante de l'élite wokiste de s'attaquer aux chrétiens.
00:16:19C'est une constante et malheureusement, il faut qu'on ait...
00:16:21Et moi, j'aimerais rebondir sur ce qu'a dit le député européen,
00:16:24M. Nicolic, qui est quand même très important.
00:16:26Vous dites, vous êtes devenu français sur le sport et l'histoire de France.
00:16:31Et en fait, cette cérémonie d'ouverture,
00:16:34qui était à la fois un événement pour saluer les Jeux olympiques,
00:16:37mais bien entendu, beaucoup plus un événement politique,
00:16:41un événement fédérataire, si je reprends les termes
00:16:44de l'inspirateur principal, le Nous, c'est qui ?
00:16:48Moi, je pense à tous ces jeunes.
00:16:49Le Nous, c'est qui ?
00:16:50Je pense à tous ces jeunes.
00:16:52Parce qu'il y avait Damien Gabriac qui a participé aussi.
00:16:54Il a dirigé ce spectacle et il a dit sur France Inter,
00:16:57il y avait tout ce qu'est la France, tout le monde ensemble,
00:16:59des petits, des grands, des gros, des maigres, des noirs, des blancs,
00:17:02des arabes, tous ensemble sur des danses de leur culture.
00:17:05Voilà pour le Nous.
00:17:06C'est ce qu'il a dit sur France Inter.
00:17:07Ça, c'est la composition du Nous.
00:17:10Mais le Nous, c'est les valeurs communes, c'est l'unité.
00:17:13C'est qu'est-ce qui fait l'unité ?
00:17:14Et cette unité, on l'a moins vue pendant le défilé.
00:17:18Et moi, je pense à tous ces jeunes, ces futurs Nicolic.
00:17:21En fait, qu'est-ce qui, dans cette cérémonie,
00:17:23va les faire en vouloir devenir français ?
00:17:27Et c'est là, à mon avis, que je le vois blessé.
00:17:29– La question, c'est effectivement la question du Nous.
00:17:31Parce que ce spectacle, évidemment,
00:17:34s'il était juste dessiné à un public français, en soi,
00:17:37ce n'était pas choquant.
00:17:38Sauf que là, il est dessiné à un public mondial.
00:17:39C'est-à-dire que le monde entier regarde la France
00:17:42à travers les yeux de concepteurs d'un spectacle.
00:17:45Je ne sais pas de quelle façon, d'ailleurs, le message a été validé.
00:17:48Par qui ?
00:17:50Est-ce qu'il y a des autorités politiques qui s'en sont mêlées ?
00:17:51– Il paraît qu'Emmanuel Macron a été aux premières loges
00:17:54et au poste décisionnaire.
00:17:56– Il y a quand même un message politique.
00:17:58Moi, je n'ai rien à dire sur la partie racistique
00:18:00que j'ai trouvée, comme tout le monde, très bien.
00:18:02Il y a quand même quelques fautes de goût.
00:18:04Et parmi ces fautes de goût,
00:18:05il y a évidemment la question de Marie-Antoinette.
00:18:07Parce que quand même, imaginez,
00:18:10vous savez mal connaître l'histoire de France,
00:18:12mais imaginez quand même que la mise à mort
00:18:17de Marie-Antoinette, femme autrichienne,
00:18:19soit un acte fondateur de la Révolution française,
00:18:21c'est quand même une immense connerie, pardon de le dire.
00:18:24Mais ça ne correspond pas du tout à notre histoire
00:18:27et surtout pas, quand j'entends parler de l'idée républicaine.
00:18:29On n'est plus dans l'idée républicaine,
00:18:31on est dans l'époque de la terreur, ce n'est pas du tout la même chose.
00:18:35Et puis deuxièmement, la question de la Seine,
00:18:37c'est vrai qu'elle a beaucoup choqué.
00:18:39Et pas uniquement les catholiques,
00:18:41parce que j'ai entendu surtout beaucoup de musulmans,
00:18:43parce qu'on dit communautaristes, pardon de le dire,
00:18:46mais quand vous dites…
00:18:47– C'est ce que disait Martin Garagnon pour le coup.
00:18:48– C'est-à-dire musulmans…
00:18:49– Et il dit que c'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon réagit.
00:18:51– Le Christ est notre prophète et donc cette Seine a choqué.
00:18:56Elle a choqué sans doute dans l'ensemble du monde musulman.
00:18:58– Elle a choqué tous ceux qui sont opposés au blasphème.
00:19:00– Parce que tous les gens qui connaissent mal l'islam
00:19:01imaginent que le Christ n'est pas dans l'islam,
00:19:03mais il l'est aussi, évidemment.
00:19:04– Mais le blasphème n'est pas interdit en France.
00:19:07Et d'ailleurs, je vais vous soumettre un tweet qui est intéressant.
00:19:09On a le droit de blasphémer en France.
00:19:11Mais il y avait un tweet de Mila, parce que moi ce que j'aime,
00:19:14c'est quand les gens ne font pas de deux poids, deux mesures
00:19:15et sont cohérents intellectuellement.
00:19:17Et Mila est cohérente intellectuellement.
00:19:19Elle dit, j'ai trouvé cette Seine ridicule,
00:19:21mais il n'y a pas de délit de blasphème en France
00:19:23et il est préférable de ne pas remettre ça en question.
00:19:25Critiquer l'islam est un devoir civique,
00:19:26mais il faut accepter que les autres religions soient critiquées aussi,
00:19:29même le christianisme.
00:19:31Et donc c'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon,
00:19:33il est aussi cohérent, mais dans le sens inverse.
00:19:35– D'accord, ok.
00:19:36Mais après Jean-Luc Mélenchon, lui, on comprend très bien.
00:19:39– Lui, il est opposé au droit blasphème.
00:19:40Alors il dit que ce n'est pas le cas, mais bien sûr que si.
00:19:42– Il se positionne comme un futur Président de la République.
00:19:46Il entend bien ce qu'ont dit les Français.
00:19:47Et les Français sont venus sur ces deux points, ce que je viens d'évoquer.
00:19:51Donc lui-même…
00:19:52– Avec sa part, Nicolas, je vous voyais opiner du chef quand je mettais le tweet de Mila.
00:19:56– Je suis d'accord avec cette phrase, parce que je pense que ce qui a fait aussi la France,
00:20:00qu'on parle par exemple souvent des Lumières,
00:20:02c'est de se dire que pour la première fois,
00:20:03il y avait un pays qui sortait du sacré et qui passait à la pensée,
00:20:06c'est-à-dire potentiellement de critiquer toute religion,
00:20:09de s'en moquer ou autre.
00:20:11Et il faut être cohérent.
00:20:13Pour moi, en France, on a le droit de critiquer, évidemment,
00:20:17et de se moquer de toute religion, de toute pensée.
00:20:20Ça fait partie de la France aujourd'hui et depuis quelques siècles.
00:20:24– Après, il y a des blasphèmes qui sont plus dangereux que d'autres.
00:20:26– Et c'est ce que j'allais dire.
00:20:28Moi, ce qui m'a le plus gêné en ce moment, c'est que pour l'image,
00:20:31sur le catholicisme, et c'est ça qui est gênant,
00:20:36c'est qu'on s'en prend systématiquement,
00:20:38et il y a une critique uniquement d'une religion,
00:20:40alors qu'il devrait y avoir cette liberté vraiment de se moquer,
00:20:42de critiquer toutes les religions.
00:20:45Et aujourd'hui, pour certaines religions, on va dire pour l'islam,
00:20:47la critique est même devenue condamnable pour certains.
00:20:51Il y a même un terme, l'islamophobie, alors que ça devrait être…
00:20:55– Le blasphème, dans ce cas-là, peut tuer.
00:20:57Il y a une rédaction qui a été décimée.
00:20:59– C'est même assimilé à du racisme, alors que vous savez,
00:21:01il y a des Français de souche qui sont musulmans,
00:21:03il y a des gens qui ont des origines, qui viennent de pays à majorité musulmanes
00:21:09et qui ne sont pas musulmans, l'islam est une pensée,
00:21:11le catholicisme est une pensée, et la France doit les considérer
00:21:14comme tels, et doit pouvoir permettre de s'en moquer.
00:21:17Ce qui est plus gênant là, effectivement, on peut s'interroger,
00:21:20mais là c'est subjectif, est-ce que c'est ça qui doit incarner la France ?
00:21:23Est-ce que c'est ça qui fait rêver dans le monde en termes d'image de la France ?
00:21:27Est-ce que c'est ça qui va faire qu'on fasse peuple ?
00:21:30Je disais tout à l'heure, on ne s'assimile pas à du néant,
00:21:32ou à quelque chose d'assez abstrait, qu'on aurait pu retrouver à San Francisco
00:21:36ou dans d'autres pays, ce qui fait la France, je pense que c'est autre chose,
00:21:39mais là, encore une fois, c'est subjectif, et je pense que si on veut,
00:21:42mais moi, à titre personnel, je pense que si on veut faire en sorte
00:21:44que beaucoup de gens adhèrent à ce qu'est la France,
00:21:47à ce récit national, à cette grandeur, à cette beauté,
00:21:50qui est admirée dans le monde entier, il y a d'autres choses à mettre en avant.
00:21:52– Raphaël, vous êtes plutôt du côté de Jean-Luc Mélenchon ou du côté de Mila ?
00:21:59– Disons que Mila, elle a une cohérence qui…
00:22:02– Mélenchon aussi, il est cohérent.
00:22:03– Non, mais en fait, on lit quand même, malgré tout,
00:22:06et c'était pour le coup, je rejoins Martin Garagnon,
00:22:09on lit quand même, derrière le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
00:22:13beaucoup de stratégies politiques, il voit à long terme, il…
00:22:19– Vous pensez qu'il ne pense pas aux chrétiens quand il tweet ?
00:22:22– Il y pense, c'est un support pour pouvoir appuyer une réflexion
00:22:27beaucoup plus large sur son électorat musulman,
00:22:30qui aujourd'hui est décisif dans sa stratégie politique.
00:22:34– Michel Auboin ?
00:22:35– Oui, oui, ça me paraît complètement évident,
00:22:37je pense que les concepteurs de spectacle n'ont pas compris ça,
00:22:39ils n'ont pas compris quel était d'abord le poids de l'électorat musulman en France,
00:22:46aujourd'hui, mais surtout dans trois ans,
00:22:48et la position particulière de Jean-Luc Mélenchon par rapport à cet électorat,
00:22:52je pense que ça me paraît évident.
00:22:54Bon, ceci dit, soyons en même temps raisonnables,
00:22:56parce que ces deux fautes de goût s'inscrivent dans le spectacle
00:22:59et globalement quand même à mirent en valeur par exemple les monuments parisiens.
00:23:02– Ça on l'a dit hier, moi je suis totalement d'accord,
00:23:05même moi j'ai trouvé qu'Ayana Kamoura avec la garde républicaine,
00:23:07c'était totalement réussi, donc bien sûr,
00:23:09mais là on s'arrête sur ce qui fait polémique,
00:23:11si tu fais réagir Jean-Luc Mélenchon, c'est comme ça.
00:23:13Alors Philippe Catherine a réagi, Philippe Catherine a fait une interview,
00:23:18et il dit les évêques, on lui pose la question,
00:23:19on lui dit les évêques de France ont été offusqués,
00:23:22il répond, oh ça m'a fait de la peine, ils se voient partout,
00:23:25mais il n'était que 12 apôtres dans la scène d'origine,
00:23:28je ne me permettrai jamais une provocation de ce genre,
00:23:30Jésus-Christ est mon héros depuis que je suis né,
00:23:33ce n'est pas mon truc de choquer, ça m'arrive souvent,
00:23:36mais c'est sans le vouloir, si j'avais vraiment voulu provoquer,
00:23:38j'aurais arraché le peu de vêtements qu'il me restait par exemple.
00:23:42– Voilà, je trompe nudiste en revue.
00:23:45– Il a donc été censuré, comme le disait Martin Garagnon,
00:23:47aux États-Unis et aux Marocs notamment,
00:23:49il y avait un article de l'équipe qui le disait hier.
00:23:51– Mais Jean-Luc Mélenchon c'est un peu un oreiller à mémoire de forme,
00:23:53vous savez, vous le lancez, il retrouve sa forme un peu rapidement.
00:23:56– Ce n'est pas l'ami des policiers Jean-Christophe.
00:23:57– Non, parce qu'il manque d'humour, parce que quand il a sorti un flic mort,
00:24:01enfin ce n'est pas lui qui l'a sorti, mais sur M6,
00:24:03quand on lui avait dit sur les manifestations,
00:24:05un flic mort c'est un vote RN en moins,
00:24:07nous ça nous a beaucoup choqué en tant que policier,
00:24:09il a dit, on a bien le droit de rigoler quand même.
00:24:10– Il faut avoir beaucoup de français aussi.
00:24:12– Bien sûr, mais ce que je veux dire c'est que là,
00:24:15il manque un peu d'humour alors dans ces cas-là,
00:24:17et encore une fois c'est un oreiller à mémoire de forme,
00:24:20vous le mettez dans un côté, il reprend, et tous les LFI c'est la même chose,
00:24:23et je vous dis, les forces de l'ordre sont très choquées par rapport à ce qui avait été dit,
00:24:26donc voilà, il faut un peu de rigueur et un peu de droiture.
00:24:29– Et je disais dans l'édito,
00:24:31est-ce que cette cérémonie est un énième exemple des fractures françaises ?
00:24:35Que pense la France périphérique de la cérémonie ?
00:24:38Est-ce que c'était une cérémonie de parisiens pour les parisiens ?
00:24:41C'est les JE de Paris, vous me direz, bien sûr,
00:24:43mais elle a été vue par 22 millions de français dans tout l'Hexagone,
00:24:48donc est-ce que ça va encore un peu plus fracturer ?
00:24:50Parce que Michel Onfray, qui est dans les colonnes du JDD ce matin,
00:24:55dit il y a deux France, et je voulais vous montrer aussi un tweet hier
00:25:00d'un journaliste je crois du service public, qui avait déjà envie de fracturer lui aussi,
00:25:05et qui a mis une photo de Jean Dujardin à la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde de rugby,
00:25:10et une photo de Philippe Catherine.
00:25:11Choisis ta France, comme s'il y avait une injonction à choisir,
00:25:15comme si on ne pouvait pas aimer à la fois Ayanna Kamoura et Jean Dujardin.
00:25:19Donc Raphaël, est-ce que c'est au fond ce que dit aussi tout le temps Christophe Guillouis,
00:25:23alors ce que dit ce matin Michel Onfray, ce spectacle montre qu'il existe deux France,
00:25:27on peut peut-être nous montrer quelques verbatimes de Michel Onfray,
00:25:30qui dit tirer sur l'ambulance est un signe de médiocrité,
00:25:34qui n'a pas du tout aimé non plus la scène justement, la séquence de...
00:25:37L'attaque au christianisme à travers la scène.
00:25:40Est-ce que c'est encore une preuve que la France est fracturée,
00:25:43et les métropoles trouvent ça peut-être très bien,
00:25:45mais la France périphérique n'a pas du tout aimé ?
00:25:48C'est toujours très difficile de pouvoir lire et deviner
00:25:51ce que la France périphérique ou la France urbaine a pu penser.
00:25:55On a quelques signes quand même malgré tout à travers les réactions
00:26:00qu'on a pu avoir dans nos familles ou sur Twitter.
00:26:05Ce qui est certain, c'est que ce spectacle que Thomas Joly présente comme transgressif,
00:26:10moi je trouve qu'il est d'une paresse absolue, il est très consensuel finalement,
00:26:15il épouse l'esprit du temps.
00:26:17Un grand moment de guignolade dit Michel Onfray.
00:26:20Effectivement, ce wokisme assumé, je pense que pour une très grande partie des Français,
00:26:26ils y sont indifférents, ils vivent encore de manière beaucoup plus traditionnelle
00:26:30que les élites parisiennes, et je crois que c'est Philippe Devilliers
00:26:35qui parle de Bobolande, c'est exactement ça, il y a une vraie fracture
00:26:39entre une France qui continue à vivre malgré tout, malgré les difficultés de la vie,
00:26:43malgré les urgences auxquelles il doit faire face, dans une sorte de simplicité,
00:26:49et puis une France élitaire qui se complaît dans des spectacles qui sont très étranges.
00:26:59Michel Onfray dit que la cérémonie fut un manifeste wokiste exhibé en mondovision.
00:27:05La France se fût dans l'esprit de Robespierre qui a plané sur cette scène contre la scène,
00:27:10la prétendue avant-garde, prétendument éclairée d'une prétendue nouvelle civilisation.
00:27:16Avec l'aide du Collège de France, Macron a réalisé le rêve mélanchoniste
00:27:19appuyé par la gauche culturelle, et bien finalement non, ce n'est pas le rêve mélanchoniste,
00:27:22il n'a pas adoré, célébrer l'homme nouveau déconstruit pour une France nouvelle,
00:27:26métissée, cosmopolite, LGBTQIA+.
00:27:30Ce spectacle a bien montré qu'il existe deux France, celle de Paris, remplie par ceux qui nous gouvernent,
00:27:35celle des européistes de droite et de gauche, des insoumis aux macronistes,
00:27:38des sociodémocrates aux néostaliniens, des gauchistes aux centristes,
00:27:41des libres penseurs aux imams, des stroskistes aux médéfistes,
00:27:45des écologistes des croissants aux néocommunistes productivistes.
00:27:48Ce vendredi soir-là, c'était la grande parade de ces nouveaux conformistes.
00:27:52On continue à en parler et on parlera notamment de Philippe Devilliers, pour qui tout était laid,
00:27:57tout était wok, c'est dans un instant, c'est la suite de l'heure des pros.
00:28:04J'ai compris ce qui se cachait derrière Ensemble pour la République de Martin Garagnon,
00:28:07le nouveau titre de Renaissance.
00:28:09Alexandre Nicoli qui a failli rester bloqué à la porte du studio
00:28:13parce qu'il n'avait pas de badge, forcément.
00:28:15Et Martin Garagnon a galopé pour aller lui ouvrir la porte.
00:28:18Et c'est là qu'ils sont Ensemble pour la République.
00:28:20Ils se serrent la main, notamment quand ils arrivent dans les studios.
00:28:23Ce n'est pas un député insoumis face à un député RN.
00:28:27C'est la courtoisie républicaine, Martin Garagnon.
00:28:29C'est Ensemble pour la République et Ensemble pour l'heure des pros.
00:28:33Merci à tous d'être là.
00:28:34Tout de suite, c'est le journal d'Isabelle Pigoulot.
00:28:36Ce drame dans la commune de Saint-Pierre dans le Cantal.
00:28:39Un mort et quatre blessés en urgence absolue sont à déplorer
00:28:43après l'effondrement de la terrasse d'une salle polyvalente.
00:28:4535 autres blessés sont en urgence relative.
00:28:48Les faits se sont passés hier lors d'un mariage
00:28:50regroupant une centaine de personnes.
00:28:52Un dispositif de crise, le plan blanc,
00:28:54a été activé au sein des hôpitaux de Mauriac et Aurillac.
00:28:58Bilan du début des JO pour les Français.
00:29:00Quatre médailles remportées hier.
00:29:03Le bronze pour la judoka Tchirine Boucli.
00:29:05Deux en argent pour le judoka Lucas Méretzé
00:29:08et l'épéiste Auriane Malot-Breton.
00:29:10Et puis la première en or grâce à l'équipe masculine de rugby.
00:29:14À 7, portée par Antoine Dupont.
00:29:16Les Bleus champions contre les Fidjis. 28 à 7.
00:29:19Enfin, la circulation s'allège sur les routes par rapport à hier.
00:29:22Bison Futé annonce un trafic vert à l'échelle nationale
00:29:26dans le sens des départs.
00:29:27Exception faite pour l'Île-de-France
00:29:29et la région Auvergne-Rhône-Alpes classée rouge.
00:29:32La circulation est un peu plus dense dans le sens des retours
00:29:34avec une France majoritairement orange.
00:29:36Des difficultés sont à anticiper, notamment sur l'autoroute A7.
00:29:40Michel Aubon, vous me disiez que vous n'êtes pas un fervent défenseur
00:29:44de cette théorie de Christophe Guillouis.
00:29:46La France des métropoles face à la France périphérique
00:29:48et donc, pour les cérémonies d'ouverture,
00:29:50la France de Dujardin face à la France de Philippe Catherine.
00:29:53Non, je pense que la France...
00:29:55La France...
00:29:57La partie de la France qui anime ces spectacles
00:30:00et qui appartient globalement, d'ailleurs, au monde du spectacle,
00:30:04cette France-là, elle est extrêmement minoritaire en France.
00:30:06Et l'essentiel des Français...
00:30:08Alors, si on considère que la grande partie des Français sont périphériques,
00:30:11évidemment, ça fait beaucoup de monde.
00:30:12Moi, je pense qu'on ne peut pas vraiment opposer la France,
00:30:15cette France parisienne à la France dite périphérique,
00:30:18qui viendrait de campagnes déshéritées, etc.
00:30:20Je pense que, pour moi, la province, elle commence dès le périphérique franchi.
00:30:24Et la France enrancinée, la France Wouk.
00:30:26Et en fait, même l'essentiel des Parisiens
00:30:29demeure enraciné.
00:30:31Et on le voit...
00:30:33Et d'ailleurs, c'est assez intéressant.
00:30:35Dans la grande compétition qu'on a vue,
00:30:37le spectacle magnifique des rugbymen français,
00:30:40vous avez un stade rempli de Français
00:30:43qui chantaient la marseillaise et l'unisson
00:30:45et qui, eux, sont la vraie image de la France.
00:30:48Je pense que tous ces gens-là regardent le spectacle
00:30:51fourni par les quelques activistes Wouk de Paris
00:30:56comme une sorte de plaisanterie.
00:30:59Je ne crois pas que ce soit une fracture entre deux Frances.
00:31:03Je ne le pense pas.
00:31:04Mais en même temps, on ne peut pas...
00:31:06Comment dire ?
00:31:07Les choix qui ont été faits de scénographie
00:31:09pendant la cérémonie d'ouverture sont quand même très signifiants.
00:31:11Si vous prenez, par exemple,
00:31:13toute la partie Woukiste était extrêmement longue,
00:31:15très clairement.
00:31:17Mais, par exemple, on en parlait hier,
00:31:19mais les danses folkloriques françaises,
00:31:22qui constituent aussi le patrimoine de France
00:31:24et qui font aussi la richesse de la France.
00:31:26Il y a eu un peu le French cancan
00:31:28et il y a eu deux fois deux secondes sur le folklore alsacien et auvergnat.
00:31:33Ils auraient pu en faire plus.
00:31:34On aurait pu imaginer une vidéo de deux minutes
00:31:41qui fasse le tour de France,
00:31:43de toute la beauté des paysages de notre pays.
00:31:45La gastronomie, il y avait quasiment rien.
00:31:49Je pense que c'était quand même un choix très partisan
00:31:52qui a été fait par le majorité.
00:31:53On nous aurait demandé de faire le tableau de la France.
00:31:55On aurait été incapables.
00:31:56On aurait mis des parties différentes.
00:31:58Est-ce que vous auriez mis des drag queens ?
00:32:01Vous imaginez que non.
00:32:02Parce que pour moi, ça représente une France infinitésimale.
00:32:05Franchement, ce matin, le chauffeur de taxi me dit
00:32:08ils sont combien en France rapporté à la population totale ?
00:32:11Je ne sais pas.
00:32:12Un sur dix mille, peut-être ?
00:32:13Je ne sais pas du tout, mais très peu de gens, très peu de choses.
00:32:15Ce n'est pas le sujet de la représentativité.
00:32:18C'est un spectacle politique.
00:32:24Je trouve que, déjà, je m'oppose à cette injonction
00:32:26qui consisterait à devoir choisir un camp
00:32:29entre Ayanna Kamoura et Michel Sardou, par exemple.
00:32:32Je trouve ça incroyable.
00:32:33La plupart des Français ne se posent pas ce genre de questions.
00:32:36Il n'y a que des grands intellectuels de Saint-Germain-des-Prés
00:32:39aux pensées solaires qui nous exhibent des clivages
00:32:43qui, à mon sens, n'existent pas
00:32:44et qui sont beaucoup surfaits et surinterprétés.
00:32:46La France, moi, je fais partie de ceux qui ne veulent pas qu'on fracture.
00:32:50Non, mais je parle de Michel Onfray, notamment.
00:32:52Moi, je ne fais pas partie de ceux qui veulent appuyer
00:32:58sur les fractures de notre pays.
00:32:59Au contraire, c'est là où je vous rejoins,
00:33:01c'est que le sport et l'histoire de notre pays
00:33:03sont des vecteurs d'unité nationale,
00:33:05que chacun y trouve ce qu'il veut.
00:33:06Mais sur la présence des drag queens,
00:33:09et c'est un peu, pour moi, le raisonnement est identique
00:33:11à la scène de Marie-Antoinette,
00:33:13en fait, ce que ça symbolise,
00:33:14c'est le côté transgressif, irrévérencieux et impertinent
00:33:19qui est constitutif de la culture française.
00:33:22C'est la façon, juste sur la religion,
00:33:24et en fait, les deux symboles qu'il y a là,
00:33:27c'est la religion et la monarchie.
00:33:29Et en fait, c'est ça qui est constitutif de notre histoire,
00:33:31c'est la capacité de notre pays, des Français,
00:33:34à s'ériger contre une autorité qu'on juge,
00:33:36à un moment ou à un autre, abusive.
00:33:37Et c'est ça aussi, ce que vous disiez tout à l'heure,
00:33:39c'est ça qui crée aussi le temps des Lumières,
00:33:41qui sort de l'obscurité, c'est quand on s'érige contre une autorité abusive.
00:33:44C'est une cérémonie inclusive, vous rejoignez Antoine Majoli.
00:33:46C'est une cérémonie qui, à mon sens,
00:33:47est vraiment constitutive de l'esprit français,
00:33:50de côté irrévérencieux, et s'opposer à une autorité abusive.
00:33:53Parce que Philippe de Villiers,
00:33:55qui est donc dans les colonnes du JDD aujourd'hui,
00:33:57qui écrit « Tout est laid, tout était woke »,
00:33:59la cérémonie se voulait inclusive.
00:34:01Elle a seulement exclu les derniers Moïcans français
00:34:03qui restent attachés à une histoire de France visitée,
00:34:05revisitée depuis les origines par le charisme de chrétienté.
00:34:09Avec mon expérience de spectacle vivant,
00:34:11parce qu'il faut rappeler que Philippe de Villiers
00:34:12a évidemment fondé le Puy du Fou,
00:34:14et que les organisateurs ont dit,
00:34:16dix jours avant l'ouverture des Jeux,
00:34:18on veut tout faire sauf le Puy du Fou.
00:34:20On veut que ce soit l'anti-Puy du Fou.
00:34:21Le roman national, mais quelle horreur, mon Dieu !
00:34:24Donc il a été directement ciblé, Philippe de Villiers.
00:34:26Donc c'est aussi pour ça que c'est intéressant de l'entendre.
00:34:29Par-delà les quelques passages des premières et dernières minutes
00:34:32entre Nadal et Céline Dion,
00:34:33entre Valeurs de l'Olympisme et Évocation de Piaf éternelle,
00:34:36« Tout est laid, tout était woke »,
00:34:38c'était décoiffant, déjanté, difforme, disgracieux.
00:34:41Nous avons acté devant le monde entier,
00:34:43le suicide de la France, ainsi violentée, blessée, déshonorée,
00:34:48Raphaël Stainville.
00:34:50Moi, je pense que la seule chose sur laquelle Philippe de Villiers se trompe,
00:34:55c'est que ce ne sont pas les derniers Mohicans.
00:34:59Je pense qu'il y a beaucoup plus de Français
00:35:01qui ont pu être émus, choqués et branlés
00:35:03par un certain nombre de tableaux de cette cérémonie d'ouverture.
00:35:08Pour le reste, moi, je souscris à ce qu'il peut dire
00:35:12de cette cérémonie dont le projet a été assumé,
00:35:15encore une fois, par les promoteurs,
00:35:17pas seulement Thomas Joly, mais ceux avec qui il avait confié la plume,
00:35:20à commencer par l'historien Patrick Boucheron,
00:35:24qui assumait absolument ce projet woke,
00:35:29cette déconstruction, cette volonté de ne pas faire dans la grandeur,
00:35:32mais quasiment dans la petitesse.
00:35:35Et je pense que, de ce point de vue-là,
00:35:38ça a été absolument réussi, c'était un chef-d'œuvre.
00:35:40Il s'est tenu au programme qu'il s'était fixé à la lettre.
00:35:45Après, j'entends beaucoup dire que c'était quand même merveilleux,
00:35:51il y avait Paris, ce décor.
00:35:52Oui, mais c'est Paris qui est beau.
00:35:53Ce n'est pas ce spectacle qui a rendu beau Paris, Paris est beau.
00:35:56Et en plus, il y a quelque chose quand même qu'il faut souligner,
00:35:58c'est qu'entre ceux qui ont pu assister à ce spectacle
00:36:01depuis les quais de Seine
00:36:03et ceux qui étaient derrière leur poste de télévision,
00:36:05il y avait deux lectures très différentes.
00:36:07Parce que quand vous êtes devant votre poste de télévision,
00:36:10les concepteurs de ce spectacle avaient surligné un certain point
00:36:14qu'ils jugeaient vraiment politique,
00:36:17avec, je crois que c'était lorsque Juliette Armanet était au piano,
00:36:24il y avait marqué anti-capitaliste.
00:36:26Lorsque c'était le French cancan, il y avait...
00:36:28Sur le patriarcat.
00:36:32Sur le patriarcat.
00:36:33Donc, il y a une volonté vraiment assumée de faire de la politique,
00:36:37d'injecter de l'idéologie,
00:36:38là où ceux qui étaient sur les bords de Seine
00:36:41ont vu un spectacle beau, grandiose.
00:36:44Tout ce qui est excessif, quand on conteste ça,
00:36:47dans ce que dit Philippe de Villiers,
00:36:49ce qui ne me va pas du tout, c'est la première partie de son intervention.
00:36:53Tout était laid. Non, tout n'était pas laid.
00:36:55Et c'était un très, très beau spectacle.
00:36:58Bien sûr, avant tout parce que Paris est belle, plus que beau selon moi,
00:37:02mais aussi et surtout parce qu'il y a eu une vraie mise en valeur.
00:37:05Il y a eu des moments extraordinaires.
00:37:07Ce cheval qui chevauche la Seine.
00:37:10De voir la mise en valeur des sportifs du monde entier sur la Seine.
00:37:17Franchement, c'était...
00:37:18C'est ce que disent les concepteurs.
00:37:20Oui, bien sûr.
00:37:21C'est exactement la statue dorée de Jeanne d'Arc rue de Rivoli.
00:37:25Mais ce qui est beau dans le spectacle,
00:37:26c'est que chacun peut y trouver aussi son interprétation.
00:37:29Paris était belle et magnifiée aussi,
00:37:31mais ils auraient pu choisir un autre décor.
00:37:33Non, mais Paris était beau.
00:37:36Paris brûle-t-il, pas Paris brûle-t-elle.
00:37:38Mais ça a été un choix qui a été pertinent pour le coup,
00:37:40parce que je le disais tout à l'heure,
00:37:41c'est une des premières fois,
00:37:43je crois même que c'est la première fois qu'il y a une cérémonie
00:37:45qui se passe à l'extérieur.
00:37:46Et le fait de voir ces délégations arrivées par bateau sur la Seine
00:37:50qui permettaient de voir ce décor, ça, c'était une très bonne idée.
00:37:53Après, il y a plein de choses, je le disais, qui sont subjectives.
00:37:56Évidemment qu'on peut s'interroger sur certains aspects
00:37:59avec cette volonté d'être subversif, mais un peu de manière ringarde
00:38:02parce que ce qui pourrait être jugé subversif l'aurait été il y a 30 ans.
00:38:07Là, c'était peut-être des provocations qui étaient franchement inutiles
00:38:13et peut-être qu'ils se sont fait plaisir.
00:38:16Mais encore une fois, comme je le disais tout à l'heure,
00:38:17je ne pense pas que, d'ailleurs,
00:38:19c'est ce que beaucoup de gens ont comme image de la France,
00:38:21ça aurait pu être fait dans d'autres pays, et c'est très marginal.
00:38:25Vous parliez tout à l'heure que même à Paris,
00:38:27oui, je suis désolé, même à Paris,
00:38:28moi, je n'ai jamais vu certains qui étaient représentés
00:38:31et certaines femmes avec des barbes.
00:38:34Il peut y en avoir, mais c'est extrêmement marginal.
00:38:36Je ne pense pas que c'est ce qu'incarne la France, sincèrement.
00:38:39Donc, c'est une tentative d'essayer de dire,
00:38:46regardez, on va provoquer.
00:38:48On peut adorer le spectacle du Puy du Fou et avoir apprécié cette cérémonie.
00:38:52Mais oui, c'est subjectif.
00:38:53Je pense qu'il faut qu'on arrête.
00:38:55Je pense que c'est des polémiques qui, honnêtement,
00:38:58ils ont cherché peut-être à provoquer, rentrer dans cette provocation.
00:39:01Non, mais il y a toute une partie.
00:39:03C'est inutile, franchement.
00:39:04On peut ressortir, parce qu'on l'avait fait, je le dis à Tania qui est en régie,
00:39:08on l'avait fait hier, cette comparaison entre la une de Libé hier
00:39:12et l'article qu'ils avaient fait sur la cérémonie d'ouverture de Jean Dujardin,
00:39:16la France rance, et cette injonction à choisir son camp,
00:39:21à choisir sa France entre Ayanna Kamoua et Jean Dujardin.
00:39:25Et d'ailleurs, pour faire...
00:39:27Ne faisons pas du Libéranisme.
00:39:28C'est ce que j'allais vous dire.
00:39:30C'est ce que j'allais vous dire.
00:39:31Pour relancer un peu le débat, Raphaël,
00:39:35est-ce que vous n'êtes pas un peu comme Libé après la cérémonie ?
00:39:38Mais je le fais tout le temps.
00:39:40Michel, prendre des leçons, prendre des leçons de vous
00:39:44qui avez complètement changé depuis hier.
00:39:46Hier, tout était formidable, tout était génial.
00:39:49Vous aussi.
00:39:50Non.
00:39:51Laissez-moi aller jusqu'au bout au lieu de me couper la parole tout le temps.
00:39:55Est-ce que, Raphaël, vous ne faites pas effectivement du Libé inversé,
00:39:59c'est-à-dire que Libération a conspué Jean Dujardin,
00:40:02et vous, là, quelque part, vous ne conspuez personne
00:40:05et vous n'aimez pas la cérémonie d'hier, d'avant-hier ?
00:40:08Que Libé ait pu critiquer Jean Dujardin, ça ne m'étonne pas.
00:40:15C'est un projet politique.
00:40:17Enfin, ils ont vu un projet politique.
00:40:19En revanche, Libé fait de la politique.
00:40:21En revanche, que de vouloir réconcilier le Puy-du-Fou
00:40:24et cette cérémonie d'ouverture en disant qu'on peut aimer les deux,
00:40:28ceux qui aiment les deux et qui ne voient pas le problème,
00:40:32c'est qu'ils sont macronistes et qu'ils sont dans cette espèce de...
00:40:36Il y a beaucoup de Français macronistes.
00:40:38Il y a beaucoup de Français qui n'ont pas vu tout ça.
00:40:41J'ai parlé avec plein de gens.
00:40:43Il y a plein de gens...
00:40:46C'est important de parler avec les gens.
00:40:48Je vous assure qu'il y a plein de gens, je vois dans ma famille ou autres,
00:40:51qui n'ont pas vu du tout les provocations,
00:40:53parce qu'ils n'ont pas cette vision-là.
00:40:55Ils ont vu une tour Eiffel avec plein de lumières,
00:40:57ils ont vu la montgolfière,
00:41:00qui peut symboliser aussi l'inventivité française.
00:41:03Ils ont vu le bleu-blanc-rouge au début.
00:41:05Ils ont vu Jeanne d'Arc, effectivement, avec ce cheval qui court,
00:41:08parce que c'est une des interprétations qui est mise en avant par ceux qui l'ont créée.
00:41:12Pour moi, ce n'est pas assez.
00:41:15Pour moi, ce n'est pas assez.
00:41:17Justement, je l'ai dit tout à l'heure.
00:41:19Ça peut être chaud.
00:41:21Mais c'est passé très vite.
00:41:23Honnêtement, oui.
00:41:26Je l'ai dit tout à l'heure, qu'on met en avant la grandeur de la France,
00:41:29sa gastronomie, encore plus le monument Napoléon.
00:41:32Des choses qui font que la France est admirée dans le monde entier.
00:41:35J'aurais préféré ça.
00:41:37Et j'aurais préféré qu'on mette aussi en avant le sport,
00:41:41qui a été, à mon goût, peut-être un peu absent.
00:41:43Parce qu'on est ceux qui ont fait revenir l'olympisme.
00:41:46Et je trouve qu'il y a eu une absence, justement,
00:41:48de cette mise en valeur dans l'histoire de ce que le sport a pu représenter.
00:41:52Parce que la France, c'est ceux qui font la Coupe du monde de foot,
00:41:55qui font les Jeux olympiques.
00:41:58On est les pionniers dans beaucoup de grandes compétitions sportives,
00:42:01en cyclisme notamment.
00:42:03Et ça, ça a été absent, ça fait aussi partie de notre histoire.
00:42:05Et quand c'est les Jeux olympiques, ça aurait dû être mis en avant, pour moi.
00:42:07Mais encore une fois, c'est subjectif.
00:42:10Martin Garagnon, Raphaël nous disait que c'est les macronistes
00:42:13qui aiment à la fois Ayana Kamoura et Jean Dujardin,
00:42:15Thomas Joly et le Puy du Fou.
00:42:17Je pense qu'à l'instar de ce que vient de dire M. Nicoli,
00:42:20l'immense majorité de macronistes...
00:42:22Parce que l'immense majorité des Français...
00:42:25Depuis que vous lui avez ouvert la porte, il a vu la Vierge,
00:42:27il est devenu macroniste.
00:42:29Je suis loin d'être macroniste.
00:42:31Je présente.
00:42:33J'ai dit que j'aurais fait une autre cérémonie.
00:42:36L'immense majorité des Français ne se pose pas la question de savoir...
00:42:38Vous avez une identité liquide, il vous dit.
00:42:40Mais non, j'ai une identité qui est globalisante.
00:42:42C'est-à-dire que la France, c'est aussi ça.
00:42:44C'est l'inverse de l'identité.
00:42:47Mais non, globalisante au sens où vous, vous êtes là pour
00:42:49saucissonner un peu l'histoire de France.
00:42:51Comme d'ailleurs le fait M. De Villiers,
00:42:53parce que je vous rejoins M. Lebrecht,
00:42:55mais il fait du Libé inversé en disant les propos qu'il tient
00:42:57en parlant de suicide de la France, de déshonneur de la France.
00:43:00C'est du Libé inversé.
00:43:02C'est implicitement une injonction à choisir entre deux France,
00:43:04entre deux lectures de notre histoire.
00:43:06Mais notre histoire, chacun y voit les symboles
00:43:08qu'il a envie d'y voir, mais elle est ce qu'elle est.
00:43:11On ne peut pas la fractionner.
00:43:13Moi, je m'oppose à ces gens qui veulent toujours être
00:43:15dans la fracturation de la société, dans une relecture historique
00:43:17comme de cancel culture inversée.
00:43:19C'est de vouloir gommer certains aspects de notre histoire
00:43:21et de mettre en avant d'autres aspects.
00:43:24Moi, j'assume l'entièreté de notre histoire.
00:43:26Je suis fier de l'entièreté de l'histoire de France.
00:43:28Je suis fier de mon pays.
00:43:30Et la cérémonie des JO, c'est aussi la France.
00:43:32Et heureusement que c'est aussi la France.
00:43:35Et le Puy du Fou, c'est aussi la France.
00:43:37Et je ne vois pas dans quelle mesure on devrait choisir un camp.
00:43:39Et je pense que...
00:43:41C'est ce que pense l'immense majorité des Français.
00:43:43C'est ce que pense l'immense majorité des Français.
00:43:46– Il y en a qui ont été écoutés.
00:43:48– Il n'y en a qu'un, Mourak, qui a fait un otage
00:43:50avec une seule, la Garde républicaine.
00:43:53– Contrainte de se crémousser.
00:43:55J'ai des témoignages de membres de la Garde républicaine
00:43:57qui étaient très contents de pouvoir participer à ce moment-là.
00:43:59– Ils ont adoré. C'était génial comme mouvement.
00:44:01– En revanche, je pense que je regrette...
00:44:04– Faites la jouir !
00:44:06– En revanche, pour rebondir sur ce que disait M. Nicolique,
00:44:08vous disiez le sport, ce n'est pas que le sport
00:44:10qui fait l'adhésion à la France, c'est aussi l'histoire.
00:44:12– La scène. – Et concernant...
00:44:14– Justement, sur le volet histoire, moi ce que je regrette un petit peu,
00:44:17et là, la scène avec Ayanna Kamoura et la Garde républicaine
00:44:21ont été, je trouve, très symboliques,
00:44:23c'est que l'histoire de France a été plus utilisée
00:44:25comme un décor à travers les monuments qui ont été traversés
00:44:29que comme vraiment vivant.
00:44:32Ayanna Kamoura, la Garde républicaine, c'est devant l'Académie française
00:44:35qui servait plus de décor, alors que l'Académie française,
00:44:37c'est aussi Victor Hugo, c'est aussi des très grands intellectuels
00:44:41qu'on aurait peut-être pu mettre un peu plus en avant
00:44:43que simplement comme un décor.
00:44:45Mais bon, voilà, c'était un choix.
00:44:48– C'était un choix au Chanel peut-être
00:44:50que certaines représentations qui ont été faites,
00:44:52mais c'est encore une fois subjectif.
00:44:54– La France, je suis désolé, mais quand on regarde l'histoire de France
00:44:56dans le monde, on bouscule les codes.
00:44:59Coco Chanel, c'est elle qui a révolutionné la mode.
00:45:01La France, elle est belle, elle est aussi rebelle,
00:45:03c'est aussi un rappel à l'ordre.
00:45:05La France, elle n'est pas faite que d'images paninis
00:45:08qu'on colle comme ça et qu'on apprend par cœur.
00:45:11– Alors, personnellement…
00:45:14Ben pourquoi pas ?
00:45:16Personnellement, ce n'est pas mon style,
00:45:18je ne comprends pas trop ce qu'elle dit,
00:45:20mais ça encore une fois, je ne rentre pas dans les débats.
00:45:22En revanche, j'ai des enfants, j'ai mes filles,
00:45:25elles connaissent, les enfants connaissent Yann Nakamura.
00:45:27C'est un peu comme dans le cinéma, vous savez,
00:45:29il y a le cinéma intellectuel d'auteur de l'entre-soi
00:45:31que personne ne va voir d'ailleurs,
00:45:33et puis après il y a le box-office qui fait ses choix.
00:45:36Ben là, c'est la même chose, les gens, ils ont des fans,
00:45:38a priori, elles remplissent les salles,
00:45:40elles font énormément d'albums dans le monde entier, dont actes,
00:45:42mais je veux dire, on ne peut pas non plus,
00:45:44et là je suis d'accord avec vous, toujours fracturer cette société.
00:45:46On nous demande depuis quelque temps de choisir des camps,
00:45:49choisir le camp du bien, choisir le camp du mal,
00:45:51et c'est vraiment, vraiment pénible.
00:45:53– C'est fatiguant.
00:45:55– Nous, policiers, on le voit sur le terrain,
00:45:57les gens en ont marre de ça, on a marre de les mettre dans des cases,
00:46:00on a marre de les mettre dans des cartons, étiquetés,
00:46:02en disant, t'es de quel camp, du camp du bien, du camp du mal ?
00:46:04Non, il faut arrêter avec ce manichéisme.
00:46:06La France, elle est mélangée, elle est métissée.
00:46:09– Tu es Philippe Catherine ou Dujardin ?
00:46:11– Ou alors tu es de gauche, tu es de droite,
00:46:13tu es d'extrême gauche, tu es d'extrême droite,
00:46:15et si tu es ça, c'est bon, laissez-nous vivre un petit peu notre vie,
00:46:17et je veux dire, les intellectuels, sortez un petit peu,
00:46:20aérez-vous, allez voir les gens sur le terrain,
00:46:22discutez avec eux, prenez un peu de chlorophylle,
00:46:24vous verrez, vous allez comprendre.
00:46:26– Il faut s'aérer.
00:46:28– Non mais ce n'est pas sur Raphaël.
00:46:31– Allez sur la terrasse, un bol d'air frais.
00:46:33– Il y a beaucoup d'entre-soi intellectuel,
00:46:35et c'est vraiment barbu, parce que la France,
00:46:37regardez, pendant les Jeux, désolé je suis nid,
00:46:39mais parce que je vous écoutais tous tout à l'heure,
00:46:41et j'ai besoin aussi de dire ce que ressentent les…
00:46:44– Ils vont sur la patate.
00:46:46– Non mais les policiers là par exemple, pendant les JO,
00:46:48c'est des policiers qui viennent de provinces, qui viennent d'outre-mer,
00:46:50qui sont au contact des gens qui viennent aussi de toute la France,
00:46:52et des touristes du monde entier, ça se passe super bien,
00:46:55tout le monde rigole, c'est des selfies,
00:46:57je veux dire c'est bon enfant, mais l'ambiance de la France,
00:46:59c'est ça aussi, et ce n'est pas que le clivage.
00:47:01– Mais fondamentalement je ne suis pas en désaccord avec vous,
00:47:03mais le problème ce n'est pas…
00:47:06le problème ce n'est pas Juliette Armanet, ce n'est pas Philippe Catherine,
00:47:10ce n'est pas ces artistes, c'est le projet politique
00:47:13qui était surligné par les promoteurs de ce spectacle,
00:47:17et qui conduisent, parce que c'est assumé comme tel, une critique…
00:47:20– Philippe de Villiers aussi il a un projet politique, M. Saint-Ville.
00:47:23– Mais je ne dis pas le contraire,
00:47:26oui le projet politique de Philippe de Villiers, bien sûr qu'il y en a un,
00:47:29c'est une sorte de défense, c'est la défense d'une France,
00:47:35une France qui ne veut pas disparaître, oui c'est un projet politique,
00:47:37et je comprends que ce projet politique puisse déplaire à beaucoup
00:47:41qui voudraient voir la France se transformer,
00:47:43c'était même le projet d'Emmanuel Macron en 2017.
00:47:45– Alors, je veux qu'on avance, parce qu'en fait ce débat est totalement passionnant,
00:47:49parce qu'on pourrait durer des heures sur ce débat,
00:47:51parce qu'en fait il y a tout dans ce débat,
00:47:53ça montre à quel point évidemment qu'il y avait de l'idéologie
00:47:56dans la cérémonie d'ouverture, et d'ailleurs c'est très assumé,
00:48:00on avait hier Philippe Guibert qui nous disait, ce n'était pas ouf,
00:48:03il ne faut pas jamais parler en l'absence des concernés,
00:48:07mais il a préféré faire la grasse matinée ce matin,
00:48:10donc il nous regarde peut-être dans son plumard,
00:48:12mais évidemment c'était revendiqué comme tel,
00:48:14ils l'ont très clairement dit, ils ont eu le mérite de le dire,
00:48:161,4 milliard pour assainir la Seine, vous avez vu ça ?
00:48:211,4 milliard ? – Oui.
00:48:22– Bon ben, c'est tombé ce matin,
00:48:24en raison des fortes pluies tombées ces deux derniers jours,
00:48:27l'entraînement du triathlon prévu dans la Seine ce dimanche 28 juillet
00:48:30a été annulé, 1,4 milliard d'euros.
00:48:33– C'est que l'entraînement, il reste 15 jours, c'est l'espoir de…
00:48:37– Si on remettait 1 milliard sur la table,
00:48:40peut-être qu'on pourra améliorer les choses.
00:48:41– Ça ne donne pas une perspective formidable pour la suite,
00:48:43ça pose quand même une petite question de la gestion de l'argent public
00:48:47et de l'impôt des contribuables qui nous regardent ce matin.
00:48:50– Moi j'ai du mal à comprendre, j'ai nagé dans la Seine,
00:48:52j'avais fait le Garmin Triathlon Paris pour une petite histoire,
00:48:54il y a 5 ans et ça allait très bien,
00:48:57et j'ai du mal à comprendre comment ça se fait qu'il y a 5 ans
00:49:01on arrivait à avoir une Seine suffisamment propre
00:49:03pour qu'on puisse organiser des triathlons avec des milliers de personnes
00:49:05et qu'aujourd'hui on soit bloqués alors qu'on devrait mettre des…
00:49:08et qu'on aurait dû faire en sorte quand c'est les Jeux Olympiques
00:49:11et justement avec l'image que ça aurait pu représenter,
00:49:14de voir qu'on n'arrive plus à avoir des sportifs s'entraîner dans la Seine.
00:49:19Et ça pose aussi des questions, même on a construit une piscine olympique
00:49:23qui devait accueillir les épreuves de natation finalement,
00:49:25il y a eu un problème donc ça se passera, et ça se passe d'ailleurs,
00:49:29et très bien, dans un stade de rugby, dans le stade du racing,
00:49:34c'est d'ailleurs très bien parce que les images sont belles.
00:49:37Moi je voulais juste signaler, souligner, alors ça c'est un échec sur la Seine,
00:49:41mais quelles images hier au niveau de l'escrime,
00:49:44je ne sais pas si vous avez regardé un petit peu…
00:49:45Non mais en vrai sur la Seine.
00:49:46Non mais parce que c'est préalable le décor et ce que ça incarne.
00:49:49Ça pose quand même la question de l'argent public,
00:49:50il y a 1,4 milliard d'euros qui ont été investis pour assainir la Seine
00:49:55et ce matin, deuxième jour de compétition, et c'est déjà annulé,
00:49:59l'entraînement est déjà annulé, donc si l'entraînement est annulé évidemment,
00:50:02ça ne donne pas de bonne perspective pour la suite de la compétition.
00:50:05De toute façon, même si ce n'est pas le jour pour en parler,
00:50:09mais on a quand même le coût global des Jeux Olympiques
00:50:11qui sera forcément un moment ou un autre sur la table
00:50:13et sur lequel il faudra réfléchir, on peut faire encore davantage,
00:50:20à un certain moment on sait bien qu'à la fin on aura un déficit
00:50:23et qu'il faudra le prendre en charge d'une façon ou d'une autre.
00:50:26Alors sur la Seine, c'est assez embêtant parce qu'en fait,
00:50:28il ne s'agissait pas de dépolluer la Seine,
00:50:30il s'agissait simplement de mettre en réserve l'eau de la Seine dépolluée
00:50:33pour ensuite la relâcher, ce qui veut dire d'ailleurs
00:50:35qu'attention au lendemain même où on va commencer à relâcher cette eau,
00:50:40de ne pas aller nager dans la Seine ce jour-là.
00:50:42Je caricature un peu, mais c'est ça.
00:50:44On a un gros problème, c'est quand même qu'est-ce qui pollue la Seine ?
00:50:47Qu'est-ce qui pollue la Seine en particulier par rapport à la Loire par exemple ?
00:50:51C'est en amont, beaucoup de rejets, des goûts, etc.
00:50:55dans la Seine qui ne sont pas contrôlés.
00:50:57On a un vrai problème parce que ce n'est pas les Parisiens qui polluent la Seine,
00:51:01c'est aussi polluer en amont évidemment.
00:51:05Et ce travail-là, il n'a pas été fait à un niveau suffisant
00:51:10et c'est pour ça aujourd'hui qu'on a une situation qui est celle-ci.
00:51:13À mon avis, ça n'empêche pas les vrais sportifs d'aller nager dans la Seine.
00:51:17Simplement, évidemment, on n'a pas envie d'inviter des nageurs
00:51:20étrangers pour...
00:51:21Mais sur le 1,4 milliard d'euros, est-ce qu'il fallait mettre ce 1,4 milliard d'euros
00:51:25pour assainir la Seine, l'argent du contribuable français, l'argent de nos impôts ?
00:51:29Ça servait à quoi ?
00:51:30Juste à montrer que quelques femmes politiques étaient capables d'aller nager dans la Seine
00:51:34dans une opprobre.
00:51:35D'ailleurs, vous vous souvenez, c'était Jacques Chirac je crois qui avait été à l'origine...
00:51:38Qui avait promis mais qui n'y est jamais allé.
00:51:41Oui, qui n'y est jamais allé.
00:51:42Moi, je pense qu'à un certain moment, il ne faut pas que le discours politique
00:51:45soit de la pure communication et que ça nous entraîne ensuite des travaux gigantesques.
00:51:50Martin Garagnon, 1,4 milliard, ça ne marche pas.
00:51:54Alors, j'aimerais juste apporter un rectificatif par rapport à l'usage de certains termes.
00:51:58Vous parlez d'argent public, que tout est financé par les impôts et les contribuables.
00:52:01C'est inexact pour une raison simple.
00:52:03Pardon ?
00:52:04Attendez, je vais aller au bout.
00:52:05C'est qu'il y a les Jeux Olympiques, ça coûte de l'argent,
00:52:08mais c'est une machine à cash incroyable.
00:52:11Oh là là, vous allez attendre, vous allez attendre la fin.
00:52:14Vous allez attendre septembre prochain, la fin des JO, la fin des Paralympiques
00:52:18pour savoir si on a gagné de l'argent.
00:52:19Il y a beaucoup de financements qui viennent aussi de l'Olympisme international.
00:52:23Le 1,4 milliard, c'est de l'argent public.
00:52:25Le 1,4 milliard, c'est de l'argent public.
00:52:28Le 1,4 milliard, c'est de l'argent public.
00:52:30C'est l'impôt des Français, c'est le contribuable.
00:52:32Le bilan économique des JO, effectivement, on fera le point.
00:52:35Et en plus, ça aurait marché.
00:52:36Je ne serais peut-être pas comme ça ce matin, mais ça ne marche même pas.
00:52:39On met 1,4 milliard.
00:52:40En fait, vous allez écouter deux secondes, Martin.
00:52:42Parce que là, vous faites des périphrases, vous me retournez le truc.
00:52:46Vous essayez de noyer le poisson, de sauter dans la selle,
00:52:49avec un cul-de-barre, de respirer, pour essayer de ne pas répondre à la question.
00:52:52Les Français, ils sont sur leur canapé ce matin.
00:52:55Ils sont sur leur canapé ce matin.
00:52:56Ils ont payé leurs impôts il y a quelques mois.
00:52:58Ils l'ont là.
00:52:59Je pense aussi aux auto-entrepreneurs.
00:53:02Les auto-entrepreneurs qui vont avoir un URSSAF qui augmente.
00:53:05Ils ont su le mail il y a quelques semaines.
00:53:07Ça augmente.
00:53:08La hausse est vraiment très importante.
00:53:11On leur dit, il y a 1,4 milliard d'euros qui a été mis de vos impôts,
00:53:15alors qu'on a 3,2 milliards de dettes dans l'assainissement de la Seine.
00:53:18Figurez-vous ce matin, alors que les JO ont été lancées il y a 48 heures,
00:53:22ça ne marche pas.
00:53:23Donc ce 1,4 milliard d'euros a été non seulement jeté par les fenêtres,
00:53:27mais noyé dans la Seine.
00:53:28Voilà.
00:53:29Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais il n'a pas été jeté par les fenêtres.
00:53:33Ça coûte aussi à des infrastructures qui sont mises en place.
00:53:37Là où je vous rejoins, c'est que c'est un peu Longalen qui n'est pas nouveau,
00:53:40qu'on ne découvre pas.
00:53:41Je ne vais pas vous dire que ça marche,
00:53:45alors que tout le monde dit qu'effectivement...
00:53:47Mais était-ce une erreur ?
00:53:50Une erreur, oui.
00:53:51Voilà.
00:53:52On y vient.
00:53:53Ça prend toujours du temps, mais on n'arrive toujours pas à y arriver.
00:53:55C'est comme quand vous nous avez dit « tactique politicienne » la semaine dernière
00:53:58quand vous êtes désisté face à la France insoumise.
00:54:00Mais on avait dit autre chose.
00:54:02Juste un point, parce qu'avec Gauthier Lebret,
00:54:04c'est dur de finir une phrase, surtout quand vous êtes macroniste.
00:54:06Oh, ça, ce n'est pas bien.
00:54:08Ça, ce n'est pas bien.
00:54:09J'ai été moi-même accusé de macronisme hier par Raphaël Stainville,
00:54:12parce que j'ai fait dur en même temps.
00:54:14Ça, ce n'est pas bien, Martin Garion.
00:54:16Je vous ai pris samedi matin de la semaine dernière,
00:54:20dimanche matin de la semaine dernière,
00:54:22samedi matin hier et dimanche matin.
00:54:24Ça va, vous êtes le roi de l'heure des pros.
00:54:26On a fait de vous une star.
00:54:27Vous êtes partout sur les plateaux télé maintenant.
00:54:28C'est la fin de l'émission.
00:54:29Non, pas de l'émission, mais de la première partie.
00:54:31Donc là, j'en profite tant que j'ai la parole,
00:54:33parce que là, j'ai Tania qui me dit « la pub, la pub, la pub, la pub ».
00:54:35Parce que nous, on paye aussi des impôts
00:54:38et on a besoin de mettre une page de pub pour après
00:54:40que vous puissiez aller gaspiller nos impôts dans l'argent de la Seine.
00:54:43Allez, à tout de suite.
00:54:50À 10 heures, Martin Garion devait nous quitter
00:54:52pour aller se baigner dans la Seine.
00:54:53Il a fait le choix de rester dans l'heure des pros
00:54:55en raison des fortes pluies tombées ces deux derniers jours.
00:54:57L'entraînement du triathlon prévu dans la Seine ce dimanche a été annulé.
00:55:01Merci, Martin, pour l'occasion de rester avec nous
00:55:03pour cette demi-heure supplémentaire,
00:55:05puisque votre baignade à vous aussi dans la Seine a été annulée ce matin.
00:55:08On continue à en parler juste après le journal d'Isabelle Piboulot.
00:55:12Le Hezbollah a franchi toutes les lignes rouges
00:55:14selon Israël.
00:55:15Tzahal pourrait répliquer au tir de roquette
00:55:17imputé au mouvement islamiste libanais,
00:55:20mais qui nie être impliqué.
00:55:2112 jeunes âgés de 10 à 16 ans ont été tués
00:55:24et une trentaine de personnes blessées sur le plateau du Golan annexé.
00:55:27L'Iran, soutien du Hezbollah,
00:55:29a mis en garde Israël contre les conséquences d'une attaque au Liban.
00:55:33Rien n'arrête Donald Trump.
00:55:35Le candidat républicain à la présidentielle américaine
00:55:37compte reprendre les meetings en plein air.
00:55:40Sa protection sera sans doute renforcée.
00:55:42Personne ne devrait empêcher ou entraver
00:55:45la liberté d'expression ou de rassemblement,
00:55:47a déclaré l'ancien président.
00:55:49Des propos tenus deux semaines après sa tentative d'assassinat en Pennsylvanie.
00:55:54Et puis toujours aux États-Unis,
00:55:56dans une vidéo, la chanteuse Beyoncé a présenté
00:55:58la délégation américaine des JO.
00:56:00600 athlètes qui font partie des favoris de la compétition.
00:56:04« Nous avons des légendes », déclare Queen Bey.
00:56:06Au dernier JO de Tokyo,
00:56:07les Américains avaient terminé en tête du tableau des médailles
00:56:10avec 113 récompenses, dont 39 en or.
00:56:13« Après avoir évoqué longuement
00:56:16la cérémonie d'ouverture et la baignade dans la scène,
00:56:18on disait à la pub qu'il y a tout dans cette histoire
00:56:21et c'est pour ça que ça passionne autant.
00:56:23Hier, on a fait un face-à-face où c'était vraiment tranché.
00:56:26C'est un ville face à Guybert.
00:56:28Il y avait vraiment les deux opposés,
00:56:30donc pas qui s'attiraient, mais qui se confrontaient.
00:56:32Et j'ai posé la question au téléspectateur avec le QR code.
00:56:35Ils ont fait bugger le site de CNews
00:56:38parce qu'il n'y a jamais eu autant de...
00:56:41Alors, c'est gentil. Merci beaucoup.
00:56:43Nous sommes à l'antenne et vous m'apportez un verre d'eau.
00:56:45Non, mais ce n'est pas grave. C'est très gentil.
00:56:47Merci beaucoup. Merci.
00:56:49Parce que c'est dur d'être représentateur.
00:56:51Mais voilà. Merci beaucoup.
00:56:53Et donc, je peux prendre une gorgée d'eau.
00:56:55Elle a raison. Elle est naturelle.
00:56:57Ce n'est pas...
00:56:59C'est ça, la vie.
00:57:00Mais bien sûr.
00:57:01Moi, j'aime beaucoup cette séquence.
00:57:03Et ce n'est pas de l'eau de la scène.
00:57:05Je tiens à le préciser.
00:57:07Merci encore.
00:57:09Et donc, oui, il y a tout dans cette histoire.
00:57:11Et c'est pour ça aussi que ça passionne autant.
00:57:14Hier, ils ont fait bugger le site de CNews
00:57:16tellement ils ont envoyé de vidéos.
00:57:18Ça passionne.
00:57:19Donc, l'ultragauche.
00:57:20L'ultragauche est-elle derrière la triple attaque à la SNCF ?
00:57:24Jean-Christophe Couville,
00:57:25on nous dit que c'est la piste privilégiée des enquêteurs.
00:57:28Oui, c'est la piste privilégiée
00:57:30parce que c'est le mode opératoire habituel de l'ultragauche.
00:57:33Et déjà, nous, ce qui attire notre attention,
00:57:36en fait, il y a deux pistes, entre guillemets.
00:57:38Il y a la piste interne propre à la France
00:57:41et la piste externe.
00:57:42Ça peut être une manipulation d'une puissance étrangère.
00:57:45A priori, on se dirige plutôt sur la piste interne
00:57:48avec des personnes qui sont très bien renseignées.
00:57:51C'est des actions commando, synchronisées.
00:57:54Il y a eu des repérages.
00:57:55Voilà.
00:57:56Donc, en revanche,
00:57:58je pense que l'enquête va être très rondement menée
00:58:01parce qu'ils ont fait des erreurs aussi.
00:58:03Donc, à un moment donné,
00:58:04ils ont été dérangés sur une de leurs actions
00:58:06et ils ont laissé un camion avec des engins explosifs.
00:58:09Et donc, forcément, on va peut-être trouver de l'ADN.
00:58:11On va retrouver des pistes qui vont nous permettre de remonter.
00:58:14Voilà.
00:58:15Mais ça, pour moi, c'est de la haute trahison.
00:58:16Si c'est vraiment ça, c'est de la haute trahison.
00:58:18Un jour, le jour de l'ouverture des JO
00:58:21où le monde entier a les yeux rivés sur la France,
00:58:24d'arriver à saboter, paralyser,
00:58:27laisser 800 000 personnes sur le carreau.
00:58:29Il y a des personnes âgées, des enfants.
00:58:31Enfin, je veux dire, c'est un chassé-croisé.
00:58:33C'est de la haute trahison.
00:58:34J'espère que s'ils sont interpellés,
00:58:35ils seront jugés comme tels.
00:58:36C'est 20 ans de prison.
00:58:37Oui, j'espère.
00:58:38Alors, vous avez vu cette info du Parisien ?
00:58:40Jusqu'à.
00:58:41Jusqu'à, bien sûr.
00:58:42Oui, parce que c'est le sommet,
00:58:43mais on sait que le plafond...
00:58:44On est avec Claude Moniquet aussi,
00:58:46en liaison spécialiste des questions de renseignement.
00:58:49Vous avez vu cette info du Parisien ?
00:58:51Messieurs, un e-mail de revendication envoyé
00:58:54à l'aide d'un nom de domaine sécurisé utilisé par l'ultra-gauche
00:58:56est parvenu à des médias français et internationaux.
00:58:59Les enquêteurs explorent ce courrier qui lie les sabotages
00:59:02à une opération visant à déstabiliser les géos.
00:59:05Document, pour le moment, qui n'est pas authentifié,
00:59:07Jean-Christophe Couvy.
00:59:08Mais voilà, il y a une piste.
00:59:10C'est celle de l'ultra-gauche, Claude Moniquet.
00:59:13Et l'étau se resserre autour d'eux.
00:59:16Alors oui, il y a cette piste de l'ultra-gauche.
00:59:19Finissons-en vite avec l'e-mail dit de revendication.
00:59:23En fait, ce n'est pas du tout,
00:59:24contrairement à ce que disent certains de vos confrères,
00:59:26ce n'est pas du tout un e-mail de revendication.
00:59:28C'est un e-mail de sympathie avec cette action,
00:59:30mais qui peut être envoyé par n'importe qui,
00:59:33y compris des étrangers.
00:59:34Donc, il est intéressant.
00:59:36Il faut étudier, évidemment, d'où il vient,
00:59:38mais il n'est pas significatif, à mon avis, pour l'enquête.
00:59:41L'enquête elle-même, effectivement, il y a deux pistes.
00:59:43Il y a la piste principale,
00:59:44qui est celle d'une action endogène de l'extrême-gauche,
00:59:47de l'ultra-gauche plutôt, qui est tout à fait possible.
00:59:50Et puis, il y a la piste des ingérences.
00:59:52On sait qu'on a arrêté la semaine dernière,
00:59:54en début de semaine, mardi ou lundi,
00:59:57un ressortissant russe du FSB,
00:59:58enfin, travaillant pour le FSB,
01:00:00qui était également en contact avec le GRU,
01:00:02le Renseignement militaire,
01:00:03qui est assez habitué à commettre ce genre d'action.
01:00:09Et cet homme se vantait de préparer pour la cérémonie,
01:00:12une cérémonie comme les Français n'en avaient jamais vue.
01:00:14Donc, ça pourrait être ça.
01:00:15Maintenant, si c'est effectivement une ingérence étrangère,
01:00:18je suis à peu près persuadé
01:00:20qu'on ne pourra jamais, évidemment, le prouver,
01:00:22parce que ce ne sont pas des petits soldats russes
01:00:24en uniforme russe qui sont venus faire sauter,
01:00:27brûler ces câbles.
01:00:28Ils sont certainement passés par des proxys
01:00:31qui sont peut-être des gauchistes, des ultra-gauchistes français,
01:00:34mais qui peuvent aussi être des mercenaires bulgares, moldables,
01:00:38comme on a vu, des bras cassés dans les ingérences,
01:00:41les tags, les faux cercueils, etc.
01:00:43Donc, voilà, je pense qu'il reste vraiment à cette heure
01:00:46deux pistes crédibles.
01:00:47Et je pense qu'il est trop tôt pour éliminer l'une des deux.
01:00:50– Alors, Alexandre Nicolique,
01:00:52vous avez vu aussi cet article du Figaro
01:00:54dans une note confidentielle publiée vendredi dans le Figaro.
01:00:56A pris connaissance, les services de renseignement
01:00:58et de la gendarmerie des transports aériens
01:01:00créent l'imminence d'une action qui pourrait être opérée
01:01:02par des groupes écologistes radicaux.
01:01:04Les gendarmes, dès vendredi, étaient au courant
01:01:06et redoutaient une initiative d'envergure susceptible
01:01:08de viser un aéroport français et des aéroports allemands,
01:01:11qui ont été la cible de ces militants.
01:01:13Les gendarmes, dès vendredi, étaient au courant et redoutaient cela.
01:01:16Et parallèlement à cela, on a appris hier
01:01:18qu'il y avait eu plus d'une dizaine d'interpellations.
01:01:21C'est Redabelage, votre collègue Jean-Christophe Couvy,
01:01:25qui nous l'avait appris, d'extinction rébellion.
01:01:28Il y a eu plus d'une dizaine d'interpellations hier.
01:01:30Donc, il y a l'ultra-gauche, il y a les écolos radicaux
01:01:34et on voit qu'ils passent à l'œuvre en ce moment.
01:01:38Et c'est une crainte de Beauvau.
01:01:40Et d'ailleurs, ça aurait pu être bien plus dangereux
01:01:42parce que là, ça a été bloqué, mais il aurait pu se passer
01:01:45qu'un train part, vraiment, et puis, avec ce sabotage,
01:01:48il aurait pu y avoir un accident et peut-être des dizaines de morts.
01:01:51Donc, on n'est pas passé loin d'une catastrophe.
01:01:54Ce n'est pas si étonnant, d'ailleurs, parce que le groupe Sacage 2024,
01:01:57il y a quelques jours, appelait, justement, à des actions,
01:02:02y compris terroristes de la sorte, pendant les JO de Paris
01:02:05pour perturber les JO de Paris.
01:02:07Je pense que la gauche et l'extrême-gauche ont aujourd'hui
01:02:10de plus en plus un problème avec un rapport à la violence qui est dangereux.
01:02:14On l'a vu à Sainte-Sauline, on l'a vu encore il y a quelques jours
01:02:17à La Rochelle avec des policiers blessés, des boutiques attaquées.
01:02:21Ça fait partie, aujourd'hui, de leur manière d'agir.
01:02:24Il n'y a plus aucune manifestation, ou presque, organisée par la gauche
01:02:28qui se finit avec des actions de ces black blocs, de cette gauche radicale
01:02:32qui est normalisée, en plus, par la gauche classique
01:02:36qui a du mal à condamner, qui essaie de minimiser ce qui peut se passer
01:02:40et, parfois, qui la soutient.
01:02:43Évidemment, ils ont fait élire Raphaël Arnault,
01:02:45qui a appelé à la violence contre les adversaires politiques.
01:02:48Il y avait Philippe Poutou qui était candidat,
01:02:49et, je me souviens, il y a quelques jours,
01:02:51il y avait des manifestations qui entraînaient de la violence.
01:02:53On lui demande est-ce qu'il est choqué ?
01:02:54Et il dit non, le pire, c'est la violence sociale.
01:02:56On se souvient d'Alma Dufour, députée La France Insoumise,
01:02:59qui avait dit la fin justifie les moyens
01:03:01au moment des émeutes de juillet, il y a un an.
01:03:05Ils sont dans l'acceptation de la violence
01:03:08comme moyen de pression, comme moyen de revendication politique
01:03:11et, parfois, ils peuvent l'encourager.
01:03:14C'est, aujourd'hui, la principale menace en termes de violence politique.
01:03:18Et je rappelle qu'on a eu, nous, plusieurs candidats
01:03:20qui ont été agressés physiquement durant les élections législatives.
01:03:24Honnêtement, il va falloir qu'à un moment,
01:03:26les pouvoirs publics se mettent à arrêter, réellement, ces gens,
01:03:30mettre fin à ces groupuscules qui sont, parfois, autorisés,
01:03:33comme La Jeune Guerre, comme ces groupuscules écolos,
01:03:36et qui sont, réellement, dangereux et qui ramènent la violence politique
01:03:39qui était sortie, aujourd'hui, de l'affrontement politique
01:03:41qui se passait, plutôt, évidemment, en termes de verbes
01:03:44et d'affrontements écologiques et orales.
01:03:46J'imagine que tout ce que rappelle Alexandre Nicolique vous choque,
01:03:49notamment, à la main du four.
01:03:51Bien sûr.
01:03:52Bien sûr.
01:03:53Je sais très bien où vous voulez en venir.
01:03:54Elle a été élue grâce à qui ?
01:03:55Je sais très bien où vous voulez en venir.
01:03:56Grâce à un désistement d'un candidat à horizon.
01:03:58Oui.
01:03:59Ce que vous faites, monsieur Bret, je trouve ça assez grave
01:04:02parce que vous faites un raccourci en considérant que...
01:04:05Non, non, mais je vais aller au bout parce que, là, c'est quand même assez important.
01:04:08Implicitement, vous nous accusez, finalement, de cautionner cette violence-là,
01:04:13alors qu'on a été les plus fermes, les plus clairs sur la dénonciation
01:04:16de la violence.
01:04:17Je vous ai écouté très longuement et j'aimerais quand même pouvoir dire un mot.
01:04:21Que ce soit Raphaël Arnault, que ce soit Manu Fouque,
01:04:2380 candidats Renaissance ou assimilés se sont retirés
01:04:28pour faire élire des candidats à Nouveau Front Populaire
01:04:31dans une grande partie de la France insoumise
01:04:33qui font peser un risque, aujourd'hui, pour nos institutions.
01:04:35Ce n'est pas possible.
01:04:36Déjà, je vous rappellerai que vous avez eu des candidats qui ont été agressés
01:04:39mais vous n'avez pas eu le monopole de l'agression dont on a eu,
01:04:41et notamment, la ministre Priska Devour.
01:04:42C'est insupportable.
01:04:43Voilà.
01:04:44Donc, toutes les agressions...
01:04:45On est les premiers à les condamner.
01:04:46Toutes ces agressions...
01:04:47Ne fuyez pas le débat.
01:04:48Non, non, je ne fuis pas le débat mais c'est simplement que,
01:04:50comme je vous ai dit en stéréo, c'est compliqué de finir une phrase.
01:04:52Mais simplement, là, ce que vous faites,
01:04:55vous faites un raccourci entre une position électorale
01:04:58dans un contexte bien déterminé et le cautionnement
01:05:01d'une forme de violence contre laquelle on s'est toujours érigé
01:05:04avant les élections, pendant les élections, après les élections.
01:05:06La violence de...
01:05:07Non, pas pendant les...
01:05:08Pas pendant le second tour.
01:05:09Pas pendant le second tour, du tout.
01:05:10Pas pendant le second tour, du tout.
01:05:12Martin Garagnon...
01:05:13Non, mais on n'a pas appelé à Martin Garagnon.
01:05:15On n'a pas appelé à voter pour la violence de l'ultra-gauche.
01:05:17Pardon ? Pour Alma Dufour, vous avez appelé à voter pour elle.
01:05:19Pour Alma Dufour, vous avez appelé à voter pour elle.
01:05:21La France justifie les moyens.
01:05:22David Guiraud, vous avez appelé à voter pour lui aussi,
01:05:24le candidat macroniste sur place.
01:05:26Vous avez fait un choix.
01:05:27Il faut juste l'assumer.
01:05:28Moi, je n'ai aucun problème.
01:05:29Vous faites les choix que vous voulez.
01:05:30Entre Alexandre Nicolique et Raphaël Arnault,
01:05:31vous dites que le plus dangereux, c'est Alexandre Nicolique.
01:05:33C'est ça que vous avez dit.
01:05:34Ce n'était pas face à face.
01:05:35Après, je veux dire, on peut prendre...
01:05:36Ce qui représente le RN.
01:05:37Vous trouvez Alexandre Nicolique plus dangereux que Raphaël Arnault.
01:05:40C'est le choix que vous avez fait, Martin Garagnon.
01:05:42C'est le choix que vous avez fait.
01:05:44Vous avez plus peur d'Alexandre Nicolique que de Raphaël Arnault.
01:05:47C'est ce choix avec lequel je débat.
01:05:48Vous me dites parce qu'à un moment donné,
01:05:49il va falloir que je puisse répondre quand même.
01:05:51Répondez.
01:05:52Arrêtez de faire 12 phrases à chaque émission
01:05:53pour dire il faut que je puisse répondre.
01:05:54Répondez.
01:05:55Au lieu de dire il faut que je puisse répondre.
01:05:56Vous m'interrompez au bout de deux mots, M. Lebret.
01:05:58C'est très compliqué.
01:05:59Répondez.
01:06:00Laissez-moi aller au bout de différents propos.
01:06:02Répondez.
01:06:03Répondez.
01:06:04Sur le signe égal que vous mettez en disant
01:06:07le RN est plus dangereux.
01:06:09Mais appuyons pas le propos.
01:06:10Nous, on s'est opposés à l'élection des députés RN
01:06:13dans un contexte électoral particulier
01:06:15puisque le RN était aux portes du pouvoir.
01:06:17Ça ne veut en aucun cas dire
01:06:19qu'on a considéré que M. Nicolique est plus dangereux
01:06:22que M. Arnault.
01:06:23Mais qu'ils appellent à la désobéissance civile.
01:06:26Tous les cadres d'EELV appellent à la désobéissance civile
01:06:29dans le cadre de manifestations.
01:06:31Tous les cadres de la France insoumise
01:06:33appellent à la désobéissance civile.
01:06:34C'est-à-dire le bon respect des lois.
01:06:36Jamais nous n'avons fait ça
01:06:37et vous avez appelé à voter pour ces gens-là.
01:06:39Franchement.
01:06:40Est-ce que je peux répondre
01:06:42de manière un peu détendue sur le sujet
01:06:44parce que c'est quand même assez grave ?
01:06:45C'est sûr.
01:06:46Non, mais on va en revenir quand même
01:06:47au point de départ qui était l'ultra-gauche.
01:06:49Moi, je veux bien qu'on refasse le débat
01:06:50du deuxième tour et de l'appel au distement.
01:06:52Il n'y a aucun problème pour le faire.
01:06:53Tout est assumé, tout est clair, tout est sur la table.
01:06:54Tout a été dit, notamment par Gabriel Attal.
01:06:56Donc il n'y a aucun sujet.
01:06:57On peut le refaire.
01:06:58Je ne suis pas sûr que ce soit le sujet.
01:06:59Mais si vous voulez qu'on le refasse, on le refait.
01:07:00Il n'y a aucun souci.
01:07:01Mais c'est toujours d'actu de vous appeler à des États-Unis.
01:07:02Non, non, non.
01:07:03Les débats sont en synthèse.
01:07:05Non, mais vous appelez à une coalition
01:07:06avec EELV aujourd'hui quand même.
01:07:08Vous excluez la France insoumise.
01:07:09Qui appelle ?
01:07:10Mais bien sûr que si.
01:07:11Vous dites que certains...
01:07:12Moi, j'ai entendu plusieurs nouveaux représentants
01:07:13d'UPS, d'EELV.
01:07:15EELV, c'est Sandrine Rousson,
01:07:16c'est tout ce qui appelle à la désobéissance civile.
01:07:19Vous avez entendu la députée Maude Bréjean
01:07:20qui a dit, moi, je ne serai jamais dans un gouvernement
01:07:22avec des écologistes qui appellent à l'insurrection.
01:07:25Oui, d'accord.
01:07:26Parce qu'il y avait une possibilité d'être dans un gouvernement
01:07:28avec Raphaël Arnault.
01:07:29On en apprend tous les matins.
01:07:30Mais non, mais non.
01:07:31Mais le mot d'ordre, ça a été à l'heure actuelle.
01:07:33Mais une fois de plus, ce n'est pas le sujet.
01:07:34Moi, j'aimerais bien qu'on réponde sur l'ultra-gauche.
01:07:35Mais juste un mot là-dessus
01:07:36pour ne rien interroger sur les sujets en série
01:07:38sans me laisser la possibilité de répondre.
01:07:39Ah, ça y est, c'est reparti.
01:07:40Mais oui, mais...
01:07:41Ils peuvent le constater.
01:07:43Donc jamais d'alliance avec le LV, M. Guérin ?
01:07:45Mais jamais d'alliance avec tous ceux
01:07:47qui ne s'inscrivent pas dans le cadre de la République
01:07:49et du Parlement par exemple.
01:07:50Allez, Martin Calimero.
01:07:51Il y a des cadres de LV qui appellent à la désobéissance civile.
01:07:53Mais évidemment que non.
01:07:54Evidemment que non.
01:07:55Et d'ailleurs, et c'est là où je voulais en venir
01:07:57parce que c'est le point de départ de votre question,
01:07:59je trouve que de manière générale,
01:08:01il y a une tolérance, un laxisme beaucoup trop grand.
01:08:05Je parle d'un laxisme intellectuel,
01:08:06pas de l'œuvre des policiers ou de la justice,
01:08:09mais une espèce de tolérance intellectuelle
01:08:11beaucoup trop grande à l'égard de cette violence-là,
01:08:14cette violence de l'ultra-gauche
01:08:15et d'une radicalité écologiste.
01:08:17Qu'est-ce que vous attendez pour les interdire ?
01:08:18Mais pourquoi M. Darmanin...
01:08:19Il ne vous aura pas échappé que M. Darmanin
01:08:21a prononcé la dissolution d'un certain nombre de groupes
01:08:24qui sont extrêmement moches
01:08:25que le Conseil d'État a annulé.
01:08:26Donc nous, on est aussi dans l'action politique
01:08:28et on a fait aussi pareil avec l'extrême-droite.
01:08:30M. Bardella, d'ailleurs, était d'accord aussi.
01:08:32Mais on est d'accord ?
01:08:33Sur lui-même, il y a tous les groupes qui sont violents...
01:08:35Martin Caragnon, c'est vrai que pendant la campagne
01:08:37des législatives, le GUD a été dissous,
01:08:38mais pas la Jeune Garde.
01:08:39Mais il ne vous aura pas échappé
01:08:42que le ministre de l'Intérieur a annoncé
01:08:44la dissolution d'un certain nombre de groupes
01:08:45et le Conseil d'État a annulé
01:08:47cette dissolution.
01:08:48Mais pas la Jeune Garde, M. Caragnon.
01:08:49Il y a eu une agression contre un jeune juif
01:08:53parce que...
01:08:54Je lui ai mis en examen.
01:08:55Mais évidemment.
01:08:56Vous avez vu les propos de Gabriel Attal
01:08:57quand il a croisé Raphaël Arnaud.
01:08:59Il a été... On ne peut plus clair.
01:09:00Mais alors comment vous pouvez les tolérer encore
01:09:02quand les dissidents sont là ?
01:09:03Et je voudrais quand même dire un mot sur l'ultra-gauche,
01:09:05sur la violence, sur les sabotages,
01:09:07parce que c'était quand même le point d'épargne.
01:09:09On a fait un grand détour.
01:09:10Mais on en revient à ce point-là.
01:09:11Oui, mais tout est lié.
01:09:12Mais c'est pour ça qu'il faut pouvoir aller
01:09:14au bout du réseau.
01:09:15Sur l'ultra-gauche, si c'est la piste qui se confirme
01:09:18et on verra effectivement où mène l'enquête,
01:09:20mais il ne faut pas trop s'étonner
01:09:22à partir du moment où vous avez une partie
01:09:24de la gauche élue qui, depuis des mois
01:09:27et des années, entretient et légitime
01:09:30ce recours à la violence.
01:09:31Quand vous avez des députés qui portent une écharpe
01:09:33et qui vont sur des manifestations
01:09:34qui sont aguerres.
01:09:35Justement, vous me faites la transition.
01:09:37Vous me faites la transition.
01:09:38Non, stop, stop, stop, stop.
01:09:40Non, parce que ça fait une demi-heure
01:09:42que vous êtes tous les deux face à face.
01:09:43Je rappelle juste,
01:09:44il n'y a aucune ambiguïté, monsieur le public.
01:09:45700 policiers et pompiers avaient été blessés
01:09:47en Aladie la fin du filet moyen.
01:09:48Il n'y a aucune ambiguïté.
01:09:49Et de même que moi, je ne me permettrai pas
01:09:50de mettre en doute votre légitimité
01:09:52et de vous accuser de cautionner des candidats
01:09:54que vous avez investis
01:09:55et qui ont eu des comportements déplacés
01:09:57antisémites.
01:09:58Et bien voilà.
01:09:59Moi, je ne vous accuserai pas de cautionner ça.
01:10:02Vous ne me faites pas le procès
01:10:04de cautionner la violence de vos représentants d'ailleurs
01:10:06qui avaient agressé des chauffeurs de taxi.
01:10:09Vous avez une déclaration limite,
01:10:10mais nous, on l'a fait en écohérent.
01:10:12Je retire la parole.
01:10:14Il faut être clair.
01:10:15Eux, ils sont très clairs là-dessus.
01:10:16On l'est par rapport à leurs représentants,
01:10:18mais vous ne l'êtes pas avec les représentants de gauche.
01:10:20Ça suffit. Merci.
01:10:22Je remercie Claude Moniquet.
01:10:24Désolé, Claude, mais bon, le débat politique,
01:10:25vous savez ce que c'est.
01:10:26Ça peut légèrement déborder.
01:10:28Merci.
01:10:29Très belle journée à vous et à votre chat.
01:10:31C'est Claude Moniquet que je vois derrière vous
01:10:33dans votre très belle bibliothèque.
01:10:35Alors, vous parliez des fichés S.
01:10:37Faut-il interdire aux fichés S
01:10:39de pouvoir se présenter aux élections ?
01:10:42C'est une proposition d'une députée LR
01:10:43et nous avons fait un sondage
01:10:45et répond sans appel pour CSA,
01:10:48pour un sondage pour CNews, Europe 1, le JDD.
01:10:52Oui à 80 %.
01:10:54Alors, c'est un peu paradoxal parce que c'est compliqué.
01:10:56Une fiche S, le fiché S n'est pas au courant.
01:10:58Jean-Christophe Couvy.
01:10:59Donc, il faudrait cribler les 577 candidats
01:11:02fois deux avec leur suppléant
01:11:04pour savoir s'ils sont fichés S ou non avant de les investir.
01:11:06Une fiche S, c'est une fiche administrative
01:11:08propre aux services de police.
01:11:10Donc, en fait, c'est une fiche de surveillance.
01:11:13Surveiller ne veut pas dire arrêter, ne veut pas dire condamner.
01:11:16Donc, une inégibilité, ça ne peut être qu'un acte judiciaire.
01:11:19Donc, c'est un juge qui le prononce.
01:11:21C'est une peine, c'est une peine accessoire souvent.
01:11:24Donc, ça veut dire qu'il faut passer par la case législative.
01:11:27Il faut refaire, effectivement, une loi.
01:11:31Mais je ne pense pas que cette loi soit votée
01:11:33et peut-être même pas conforme après, derrière.
01:11:35Ça, c'est notre débat.
01:11:36Nous, forcément, policiers, on se pose ces questions.
01:11:39À quoi ça sert de suivre des gens dont, effectivement,
01:11:42il y a un intérêt, qui veulent manifestement s'en prendre à l'État
01:11:46et derrière, sont élus comme députés.
01:11:48Donc, à la rigueur, qu'on arrête de surveiller.
01:11:50Il peut se balader dans le périmètre des JO, Raphaël Arnault ?
01:11:53Ça dépend. La fiche S, c'est vaste.
01:11:55Il se baladera à trois.
01:11:57Moi, je ne suis pas dans les fichiers, donc je ne sais pas ce que c'est.
01:11:59Et le fait de sortir un fichier pour le donner aux médias,
01:12:02c'est un acte aussi délictuel.
01:12:04Ah oui ?
01:12:05Oui, oui.
01:12:06Ah oui, le policier qui a balancé.
01:12:08Oui, oui.
01:12:09Je ne veux pas entendre Philippe David.
01:12:11Bonjour d'ailleurs, Philippe. Merci d'être là.
01:12:13Vous nous avez rejoints.
01:12:14C'est vrai, le débat, vous savez ce que c'est.
01:12:16C'est un peu débordé.
01:12:17Vous avez beaucoup parlé dans la matinale.
01:12:19Et sur les fiches S, je ne vais pas raconter
01:12:21ce que nous a dit Philippe David à l'antenne,
01:12:23le vendredi dernier, sur les fiches.
01:12:26Jean-Christophe Cuvy, que je connais bien,
01:12:28même les supporters de football sont fichés S.
01:12:31Voilà, vous voyez ?
01:12:32Non, mais ce n'est pas tout à fait ce que vous nous avez dit.
01:12:34Mon fils était coprésident d'un club de supporters,
01:12:36d'un grand club de football français.
01:12:38Il faisait des déplacements dans toute la France.
01:12:40Il était en contact avec la police pour dire,
01:12:42tiens, à Guingamp, aujourd'hui, quand on est dans le Guin,
01:12:44on est 180, la semaine prochaine.
01:12:46Vous nous avez dit que votre fils...
01:12:48Et mon fils, moi, des amis policiers,
01:12:50m'ont dit que mon fils était très probablement fiché S.
01:12:53Vous voyez la famille, David.
01:12:55Oui, il est très bien, mon fils.
01:12:57Tel père, tel fils.
01:12:59Il ne vous a pas appelé depuis que vous avez balancé ça à l'antenne ?
01:13:02Non, mais il le sait, il l'assume total.
01:13:04Parce qu'il y est pour rien.
01:13:06Ça ne prive rien, Jean-Christophe.
01:13:08Jean-Christophe, que font des supporters de foot
01:13:11dans le même fichier que des mecs qui reviennent d'Irak ou de Syrie ?
01:13:14Ce n'est pas les mêmes fichiers.
01:13:16C'est le fichier des hooligans, ce n'est pas la même chose.
01:13:19Mais ce n'est pas un hooligan.
01:13:21Peu importe.
01:13:23C'est pour ça qu'effectivement...
01:13:25Il est chauve comme vous ou pas ?
01:13:27Oui.
01:13:29Il y a des gens très bien qui sont chauves, n'est-ce pas, Jean-Christophe ?
01:13:32Peut-être que vous l'êtes aussi.
01:13:34On le vit bien.
01:13:36D'un point de vue juridique, évidemment,
01:13:38un fichier S ou autre, les fichiers de renseignement,
01:13:41ne peuvent pas...
01:13:43D'abord, c'est vrai qu'on ne peut pas les communiquer,
01:13:46mais ils n'ont d'intérêt que s'ils n'appartiennent qu'au service de renseignement.
01:13:50Il n'y a pas d'intérêt juridique suffisant.
01:13:52Il y a beaucoup de gens qui vont finir pour différentes raisons.
01:13:55On est beaucoup dans les fichiers,
01:13:57y compris parce qu'un jour on en a témoigné,
01:13:59parce qu'on est allé déposer devant la police, etc.
01:14:01Si tous les gens qui sont dans un fichier ne peuvent plus rien faire,
01:14:03ça va être compliqué.
01:14:05La famille David ne pourra plus rien faire.
01:14:07Vous ne trouvez pas qu'il y a une ambiance de davidophobie
01:14:11dans ce plateau ?
01:14:13Est-ce que c'est infondé ?
01:14:15Par contre, si on voulait légiférer,
01:14:17on pourrait faire un truc plus utile.
01:14:18Puisqu'on est revenu tout à l'heure sur
01:14:20ceux qui participent à des élections violentes, antirépublicaines, violentes.
01:14:24Est-ce que des gens qui ont participé
01:14:27et qui ont pu être condamnés,
01:14:29c'est-à-dire qu'il faudrait que la loi condamne, par exemple,
01:14:32la participation active ou l'appel à la révolution violente, etc.,
01:14:38puisse être condamnée, ce qui permettrait,
01:14:41et ça, il suffit d'écrire la loi,
01:14:43ça permettrait ensuite d'avoir une condamnation
01:14:45qui, elle, fonderait le principe de ne pas pouvoir se présenter à des élections.
01:14:50Donc, il faut faire attention.
01:14:52Il devrait y avoir une activation de droits civiques
01:14:54pour un certain nombre de condamnations,
01:14:55notamment celle contre les instituts.
01:14:57Avant de relancer le débat, je veux quand même qu'on voit le sujet,
01:15:00puis ça va me faire un peu respirer
01:15:01parce qu'il va falloir que je me taise pendant deux minutes,
01:15:03de Maxime Legay.
01:15:06C'est un résultat sans appel.
01:15:09Interrogé sur la question de rendre inéligibles les personnes fichées S,
01:15:13les Français sont 80% à y être favorables.
01:15:17Pourtant, pour le directeur de l'Institut pour la Justice,
01:15:21une telle mesure pourrait introduire
01:15:23une part d'arbitraire dangereuse pour notre démocratie.
01:15:26Je pense que ce serait une mauvaise idée
01:15:28parce que la fiche S,
01:15:30ce n'est pas une décision juridictionnelle.
01:15:33Il y a une part d'arbitraire
01:15:34puisque c'est l'État lui-même qui fiche ces personnes-là.
01:15:37Si demain, le pouvoir central arrive entre les mains des mauvaises personnes,
01:15:42il pourrait mettre des fiches S sur tous ses ennemis
01:15:44et les rendre tous inéligibles.
01:15:46Ce ne serait pas digne d'un État démocratique.
01:15:49Alors, comment expliquer un tel souhait de la part des Français ?
01:15:53Le sentiment que les délinquants bénéficient d'une impunité
01:15:57pourrait être un premier élément de réponse.
01:16:00Les Français ont le sentiment que, de manière générale,
01:16:03les fiches S, comme tous les délinquants,
01:16:06comme toutes les personnes louches,
01:16:08ne sont pas correctement punies et sanctionnées par la justice.
01:16:12À mon sens, une fiche S qui est légitime
01:16:15devrait ensuite déboucher sur une condamnation pénale.
01:16:19Mercredi dernier, la députée L.R. Virginie Duby-Miller
01:16:23a déposé une proposition de loi
01:16:25pour empêcher les personnes fichées S
01:16:27de se présenter à une élection française.
01:16:31Jean-Christophe ?
01:16:32La fiche S, c'est un outil de travail.
01:16:34C'est-à-dire que vous mettez une personne sous surveillance administrative
01:16:37pour les policiers.
01:16:38Par exemple, on va faire un contrôle identité,
01:16:40contrôle de véhicule.
01:16:42Philippe David est fiché S.
01:16:44Par exemple, je dis bien que c'est un exemple.
01:16:46Je contrôle son véhicule, je contrôle ses papiers
01:16:48et après, je vais remplir les informations
01:16:52en disant, tiens, j'ai croisé Philippe David,
01:16:54telle heure, tel jour, il était en compagnie d'un tel, etc.
01:16:57C'est ça qu'on demande.
01:16:58En fait, quand vous faites du renseignement,
01:17:01il faut savoir sans se faire prendre.
01:17:03Il faut savoir des choses, mais sans les mettre à jour.
01:17:06Or là, par exemple, on a fait un million de criblages
01:17:08pour préparer les JO.
01:17:09Les collègues du RT, on en parle des fois.
01:17:12Ils me disent, en fait, on a convoqué des gens
01:17:14qui étaient justement fichés.
01:17:16Et donc, en fait, on les a mis au grand jour.
01:17:17Et donc, le mec se dit, attends, mais pourquoi je suis là ?
01:17:19Ah oui, parce qu'en fait, on doit vous entendre,
01:17:21parce que vous avez vu telle et telle personne,
01:17:22qu'est-ce que vous en pensez, etc.
01:17:24Et beaucoup se sont dit, ça veut dire que je suis mis sur surveillance
01:17:26et au contraire, ça alerte.
01:17:28Donc après, ça change aussi les comportements.
01:17:30Et donc, je trouve que voilà,
01:17:32quand on vient du monde du renseignement,
01:17:34il faut surveiller sans en faire la publicité.
01:17:37Et là, après, si en revanche,
01:17:39il y a des éléments de délinquance,
01:17:41et là, je suis d'accord, qui encore une fois
01:17:43peuvent avoir des actes d'inéligibilité,
01:17:45c'est un acte judiciaire.
01:17:46Ça doit passer par la loi.
01:17:47Ça doit passer par la justice.
01:17:48On peut rendre quelqu'un inéligible.
01:17:49Voilà, exactement.
01:17:50On peut rendre quelqu'un inéligible.
01:17:51Il y a eu des anciens premiers ministres et ministres
01:17:53qui ont été inéligibles pendant quelques années.
01:17:55C'est même une menace qui plane au-dessus de la tête
01:17:57de Marine Le Pen à la rentrée, Alexandre Nicolique.
01:17:59Ouh là, on verra.
01:18:00Et moi, je suis convaincu qu'elle sera quittée.
01:18:04J'ai confiance en la justice.
01:18:05On va la faire des assistants parlementaires.
01:18:07Mais oui, évidemment, vous avez raison.
01:18:09En fait, il ne faut pas tout mélanger.
01:18:11La fichesse, c'est une mise sous surveillance.
01:18:13Ce n'est pas une condamnation.
01:18:14Ça devient compliqué d'interdire des gens qui sont surveillés.
01:18:19Évidemment, après, il faut des sanctions beaucoup plus fermes.
01:18:22Et c'est ce qu'attendent les Français.
01:18:2481 % des Français trouvent la justice trop laxiste.
01:18:26Je pense qu'il y a un mélange par rapport à ça.
01:18:28Il y a aujourd'hui 4 personnes sur 10 qui sont condamnées
01:18:30à de la prison ferme qui ne vont même pas en prison.
01:18:32Et il faut des peines planchées.
01:18:35Il faut arrêter avec ces remises de peine quasi automatiques.
01:18:40Il faut qu'il y ait un minimum de prison, évidemment,
01:18:44quand on est condamné à de la prison ferme.
01:18:46C'est ce qu'attendent aujourd'hui les victimes dans notre pays.
01:18:48Et il y en a de plus en plus.
01:18:49Mais sur Raphaël Arnault, parce que c'est de ça qu'on parle.
01:18:52C'est le mot de la fin.
01:18:53Franchement, on n'a pas besoin de ça.
01:18:55Raphaël Arnault, pour l'ensemble de son œuvre,
01:18:58les violences en Réunion,
01:19:03encore une fois, je ne sais pas si ça a été condamné.
01:19:04Il a été condamné en premier instant.
01:19:05S'il a fait appel, il est présumé innocent.
01:19:07Les mises en accusation sur les menaces de mort sur Alice Cordier.
01:19:13Et puis, je vais finir.
01:19:14Juste une phrase qu'il a pu dire.
01:19:15Un tweet.
01:19:16Aujourd'hui, la résistance palestinienne a lancé une offensive
01:19:18sans précédent sur l'État colonial israélien.
01:19:20C'est ce qu'il dit le jour où le Hamas viole des femmes,
01:19:24tue des enfants, le 7 octobre dernier.
01:19:28Mais vous vous rendez compte de ce que ça peut représenter ?
01:19:31Et que la gauche ait investi un candidat pareil
01:19:33et que la Macronie ait osé se désister pour faire gagner un candidat
01:19:36qui a 10 ans de carrière en député.
01:19:38C'est vraiment choquant.
01:19:39Il n'aurait pas dû être candidat rien que pour ces raisons-là.
01:19:42La fichesse n'a rien à voir.
01:19:43Et sa candidature n'est pas de la responsabilité du camp présidentiel,
01:19:47je le rappelle, pour terminer sur une parole de Concorde avant la publicité.
01:19:51Alexandre Nicolique.
01:19:52Non, Philippe.
01:19:53Il a dit que j'étais fichesse.
01:19:54Non, mais c'était pour un exemple.
01:19:56Non, c'est votre fils, si on a bien compris.
01:19:58C'est votre fils qui est fiché, n'est-ce pas ?
01:20:00Je l'ai dit à titre d'exemple.
01:20:02Mais peut-être qu'il a des infos que vous n'avez pas.
01:20:04On fait le roi du silence ?
01:20:06Allez, c'est la pub.
01:20:08Merci Martin Garagnon, merci Alexandre Nicolique.
01:20:11Jean-Christophe, j'ai peut-être encore une place pour vous
01:20:13et 2-3 sujets à vous soumettre, donc vous allez rester gentiment sur votre siège.
01:20:16Et c'est la pub.
01:20:17Monsieur, on ne m'invective pas, moi, je suis un homme libre.
01:20:20Il est en garde à vue.
01:20:22Allez, à tout de suite.
01:20:23Le rugby à 7, vive le sport.
01:20:25Oui, bon match.
01:20:26Vive la France.
01:20:27Vive la France.
01:20:28C'est possible.
01:20:29Allez, la pub, la pub, la pub.
01:20:30On peut faire une équipe, là.
01:20:33Allez, dernière partie de l'heure des pros.
01:20:35Matin, j'accueille avec beaucoup de plaisir Gérald Olivier.
01:20:38Bonjour Gérald Olivier.
01:20:39Il y a deux semaines, vous nous disiez
01:20:41Joe Biden va se retirer de la campagne américaine.
01:20:43Une semaine plus tard, il se retirait.
01:20:45Qu'est-ce que vous nous dites ce matin ?
01:20:47Je dis que Kamala Harris sera candidate
01:20:49et qu'elle a la cote et que ça va très bien se passer pour elle
01:20:52pendant un mois, voire un mois et demi
01:20:54et qu'à la fin, je pense qu'elle aura du mal à tenir.
01:20:56Mais l'élection est beaucoup plus serrée qu'elle n'était il y a 15 jours.
01:20:59Donald Trump, donc, peut s'inquiéter.
01:21:01Oui, oui, il y a une vraie campagne.
01:21:02La campagne a été bouleversée.
01:21:03On change de sujet.
01:21:04Ce n'est plus Biden, ce n'est plus son âge.
01:21:06C'est les programmes et c'est, je dirais, le bilan.
01:21:10Elle fait partie de l'administration Harris-Biden
01:21:12et à partir de là, elle partage le bilan de Joe Biden
01:21:14qui n'est pas très, très reluisant.
01:21:16Elle a un passé elle-même
01:21:17parce qu'elle a une carrière en Californie.
01:21:18On sait d'où elle vient.
01:21:19Mais par contre, il va falloir que les Républicains,
01:21:21s'ils veulent continuer à préserver l'avantage qu'ils avaient réussi à avoir,
01:21:25fassent campagne contre elle
01:21:26et fassent comprendre aux Américains
01:21:28qui ils mettraient à la Maison-Blanche
01:21:30s'ils décidaient d'élire Kamala Harris.
01:21:32Quant à elle, elle fait l'inverse.
01:21:33Elle continue à dénoncer Donald Trump
01:21:35comme quelqu'un qui a été condamné en justice
01:21:37et qui ne mérite pas d'être à la Maison-Blanche
01:21:39et ce sera l'essentiel de sa campagne
01:21:41parce qu'elle ne va pas vouloir s'approprier, je dirais,
01:21:44l'héritage Biden ou uniquement ce bon héritage,
01:21:48c'est-à-dire les emplois qu'ils ont pu créer
01:21:51dans les industries vertes et autres.
01:21:53Ça, elle va se l'approprier.
01:21:54Tout le reste, elle va le rejeter,
01:21:55y compris la question de l'immigration,
01:21:57y compris la question de l'inflation.
01:21:59On continue à en parler dans un instant
01:22:01parce que c'est très intéressant que vous avez dit
01:22:03Biden a un bilan pas très reluisant
01:22:06alors que j'entendais jusqu'ici que justement,
01:22:08Joe Biden avait plutôt un excellent bilan.
01:22:11Vous répondez à cette question
01:22:12juste après le journal d'Isabelle Piboulot.
01:22:14Bonne nouvelle, il n'y aura plus aucune perturbation
01:22:16demain matin sur la SNCF.
01:22:18Les réparations des lignes à grande vitesse
01:22:20sont totalement terminées.
01:22:22Aujourd'hui, la situation sur l'axe atlantique
01:22:24est quasi normale.
01:22:253 TGV sur 4 circulent sur l'axe nord
01:22:28sans aucun allongement de temps de parcours.
01:22:30À Paris, la pluie de ce week-end a eu raison de la Seine.
01:22:33Le premier entraînement de triathlon
01:22:35prévu ce matin dans le fleuve a été annulé.
01:22:37L'eau étant trop polluée,
01:22:39les organisateurs restent tout de même confiants
01:22:42sur la tenue des épreuves mardi et mercredi.
01:22:44Le triathlon est la première épreuve olympique
01:22:47qui doit se tenir dans la Seine
01:22:48avant la natation en eau libre.
01:22:50Enfin, première vague de chaleur de l'été en France.
01:22:5313 départements seront placés en vigilance orange canicule
01:22:56à partir de midi.
01:22:58Le sud-ouest est concerné,
01:22:59mais aussi la Haute-Corse, la Savoie et la Haute-Savoie.
01:23:0222 autres départements seront en vigilance jaune.
01:23:06Prudence donc pour les personnes âgées ou fragiles.
01:23:09Hydratez-vous !
01:23:11Alors Gérald Dolivier, bon ou mauvais bilan de Joe Biden ?
01:23:13Non, c'est un bilan contrasté.
01:23:15Maintenant, il y a quelque chose qu'il faut quand même remarquer,
01:23:17c'est que vous avez vu au printemps
01:23:19un certain nombre de journaux de quotidien,
01:23:21le New York Times, même le Financial Times anglais,
01:23:24qui ont produit des articles en disant
01:23:27pourquoi les Américains ne sont-ils pas contents
01:23:29alors que leur économie fonctionne très bien.
01:23:31On essayait de convaincre les Américains
01:23:33que tout allait bien
01:23:34alors qu'eux, au quotidien, avaient un sentiment différent.
01:23:37En fait, le problème majeur de l'administration Biden,
01:23:40c'est l'inflation.
01:23:41L'inflation est extrêmement pénalisante aux Etats-Unis,
01:23:43notamment l'inflation sur les produits de l'énergie
01:23:46comme l'essence.
01:23:47Le prix de l'essence a été multiplié par 3, voire par 4
01:23:51aux Etats-Unis entre 2021 et aujourd'hui.
01:23:53Les Américains roulent beaucoup.
01:23:55Les Etats-Unis, c'est un pays extrêmement étendu
01:23:57où la voiture est extrêmement importante,
01:23:59électrique ou pas,
01:24:01et elle sent pour la plupart encore aujourd'hui un moteur thermique.
01:24:04Donc le prix de l'essence a un impact évident.
01:24:06L'investissement principal d'un ménage américain,
01:24:09c'est sa maison.
01:24:10Les Américains veulent être propriétaires.
01:24:12Quand on se met en ménage,
01:24:14quand on commence à avoir des enfants et qu'on s'installe,
01:24:16on ne reste jamais locataire.
01:24:18C'est un investissement qui dure sur 30 ans,
01:24:20qui se fait en général à des taux variables.
01:24:22Quand l'inflation revient, les taux explosent.
01:24:25Et du coup, vos mensualités, elles explosent aussi
01:24:27et vous avez des difficultés.
01:24:29Donc l'inflation a un impact immédiat sur les ménages
01:24:32et même si vous avez un emploi,
01:24:34si à la fin du mois, votre revenu ne suffit pas
01:24:36pour boucler la boucle,
01:24:37vous ne vous sentez pas bien.
01:24:39Donc quand vous posez la question aux Américains aujourd'hui,
01:24:42est-ce que vous êtes mieux aujourd'hui
01:24:44que vous ne l'étiez il y a 4 ans ?
01:24:45C'est toujours la question depuis Ronald Reagan,
01:24:47c'est la question que tous les sondeurs posent
01:24:49à chaque élection présidentielle, donc tous les 4 ans.
01:24:52Parce que si les Américains répondent
01:24:54oui, je suis mieux que je ne l'étais,
01:24:56ils votent pour le sortant.
01:24:57S'ils vous répondent non, c'était mieux avant,
01:24:59ils votent pour celui qui défie le sortant.
01:25:02Et donc là ?
01:25:03Et donc en l'occurrence, ce serait Donald Trump.
01:25:05Sur la question de l'économie,
01:25:06le bilan est favorable à Trump.
01:25:08La deuxième question qui cause souci aux Etats-Unis,
01:25:11c'est l'immigration, notamment l'immigration clandestine.
01:25:14Et là aussi, c'est favorable à Trump.
01:25:15Et là, c'est très très favorable à Trump.
01:25:17C'est en plus un problème que le Parti démocrate
01:25:20a nié pendant un temps.
01:25:21Parce que pour eux, et notamment pour Kamala Harris,
01:25:24et je pense que les Républicains vont le dire,
01:25:25Kamala Harris est favorable à une ouverture de la frontière,
01:25:28c'est-à-dire à décriminaliser le fait de franchir illégalement
01:25:32une frontière.
01:25:33Pour elle, gérer l'immigration,
01:25:34c'est proposer aux gens qui rentrent sur le pays,
01:25:38légalement ou illégalement, mais même illégalement,
01:25:40ce qu'elle appelle un chemin vers la citoyenneté.
01:25:42Il y a énormément d'Américains qui sont contre cela.
01:25:45Donc si je vous entends bien,
01:25:46vous nous dites, Trump va redevenir président des Etats-Unis.
01:25:50Ça va être très très serré, ça va être très chaud.
01:25:53Ça se jouera encore dans quelques Etats,
01:25:55le Michigan et la Pennsylvanie.
01:25:57Ça se jouera peut-être, peut-être,
01:25:59dans les jours qui suivront l'élection,
01:26:01je ne le souhaite pas.
01:26:02Je ne souhaite absolument pas une répétition de 2020,
01:26:05mais ce n'est pas du tout à exclure.
01:26:07Vous avez des Etats, notamment la Pennsylvanie,
01:26:09qui commence à compter.
01:26:11La Pennsylvanie est un Etat de l'Est.
01:26:13C'est un Etat de la ceinture de roue qui est extrêmement important.
01:26:16C'est un Etat clé, comme on dit,
01:26:17celui qui remportera la Pennsylvanie
01:26:19remportera peut-être l'élection selon les projections.
01:26:22Je rappelle que l'élection présidentielle américaine,
01:26:24c'est une élection au suffrage indirect.
01:26:26Bien sûr, les grands électeurs.
01:26:27Peu importe le vote national,
01:26:28c'est le vote par Etat qui compte
01:26:30et les grands électeurs que vous obtenez.
01:26:32Il en faut 270.
01:26:34Donc la Pennsylvanie fait partie des Etats clés,
01:26:37des swing states, comme on dit en anglais,
01:26:39et la Pennsylvanie accepte le vote par correspondance
01:26:43en quantité importante
01:26:44et ne commence à compter ce vote que le jour du scrutin.
01:26:47Ce qui veut dire que le soir du scrutin,
01:26:49il n'est pas totalement compté.
01:26:50Donc on risque à nouveau de ne pas avoir un résultat définitif
01:26:54au soir du mardi 5 novembre.
01:26:56Ça, c'est, je dirais, la chose qu'il faudrait le plus éviter
01:26:59pour les Etats-Unis
01:27:00parce que c'est ce qui invite le doute,
01:27:02c'est ce qui invite des questions
01:27:05et c'est ce qui participe à une forme de décrédibilisation du scrutin.
01:27:09Jusqu'en 2020, on avait toujours eu la réponse
01:27:12à l'élection présidentielle dans la nuit qui suit le vote,
01:27:15la nuit du mardi au mercredi.
01:27:17En 2020, on a eu la réponse le samedi.
01:27:19Sauf en 2000.
01:27:21Oui, en 2000, ça a duré pour la Floride, exact.
01:27:23Vous avez raison.
01:27:24En 2000, il y a eu l'incident de la Floride.
01:27:25Parfaitement raison.
01:27:26Mais l'incident de la Floride, c'était un Etat
01:27:29très particulier à ce moment-là.
01:27:32En 2020, il y avait plusieurs Etats.
01:27:34Michel, vous vouliez intervenir.
01:27:35Moi, je vous ai dit beaucoup de choses,
01:27:37je partage quasiment tout,
01:27:38mais vous avez quand même dit très, très rapidement,
01:27:40peut-être un peu trop rapidement,
01:27:41que ce serait quand même, malgré tout ce que vous avez dit,
01:27:43très serré.
01:27:44Et je pense que ça le sera
01:27:46parce que, d'une part, Donald Trump,
01:27:48il a comme pris un coup de vieux depuis que c'est Mme Harris
01:27:50qui est face à lui.
01:27:52C'est lui le vieux maintenant.
01:27:54Et je pense que ça, c'est quelque chose de très important.
01:27:57Deuxième élément,
01:27:57le vote des femmes américaines.
01:27:59Très important.
01:28:00Jusque-là, elle votait dans les prévisions de sondage
01:28:03beaucoup pour Trump.
01:28:04Est-ce que là, ça va bouger ?
01:28:05J'en sais rien.
01:28:06Et le troisième élément,
01:28:07qui pour moi est le plus important,
01:28:08est-ce que Kamala Harris sera la caricature
01:28:12dans sa campagne qu'on fait souvent d'elle,
01:28:14c'est-à-dire une femme noire issue de l'immigration ?
01:28:18Ou est-ce qu'elle sera ce qu'elle est aussi plus complexe ?
01:28:21Je rappelle quand même qu'elle a été procureure
01:28:23de l'État de Californie.
01:28:24Donc un procureur, c'est celui qui requiert
01:28:27contre les criminels.
01:28:29Donc elle n'est pas non plus cette caricature
01:28:31wokies qu'on fait souvent d'elle.
01:28:33Elle est également indienne.
01:28:34On dit toujours qu'elle est noire,
01:28:35mais sa maman a été indienne,
01:28:37d'une grande famille brahmane.
01:28:39C'est-à-dire des castes les plus élevés de la société indienne.
01:28:43Donc si Kamala Harris arrive à jouer
01:28:45sur cette ambivalence qui fait aussi son histoire personnelle
01:28:49et qu'elle assume une politique beaucoup plus ferme,
01:28:51elle a, à mon avis, ses chances.
01:28:53Mais ça va être très, très difficile pour elle
01:28:56parce que le Parti démocrate est complètement brisé en deux
01:28:59entre les wokistes immigrationnistes
01:29:02et des démocrates beaucoup plus modérés.
01:29:04Et ça va être très, très difficile pour elle de l'assumer.
01:29:06Dernier point sur l'immigration.
01:29:08Il est vrai que depuis qu'elle est vice-présidente des États-Unis,
01:29:10elle a complètement échoué sur la question de l'immigration.
01:29:13Et même Joe Biden lui avait cédé la patate chaude
01:29:17en lui confiant la gestion de ce dossier le plus complexe.
01:29:20Et lorsqu'elle avait dû dire, c'était au Guatemala,
01:29:23je me rappelle, en visite au Guatemala,
01:29:25elle avait dû dire aux citoyens sud-américains
01:29:28ne venez pas aux États-Unis, vous n'êtes pas les bienvenus.
01:29:32Elle a dû le dire deux ou trois fois.
01:29:34Mais elle n'avait pas su, elle n'était pas convaincante,
01:29:37elle n'était pas sincère.
01:29:38Celle-là lui avait beaucoup été reprochée.
01:29:40Donc si elle arrive à échapper à ce piège
01:29:43que Donald Trump va lui retendre 250 fois d'ici le 5 novembre,
01:29:47elle a, à mon avis, ses chances.
01:29:48– Allez, mot de conclusion avec vous Gérald Olivier.
01:29:50Après j'ai deux autres sujets à vous soumettre encore en 10 minutes.
01:29:52– D'accord.
01:29:53– Alors la première chose… – Pas à vous, tout le plateau.
01:29:55– La première chose c'est que c'est vrai que Kamala Harris a un passé
01:29:59ou un passif si vous voulez, elle est quand même très à gauche.
01:30:03Elle est très très libérale.
01:30:04Et en tant que procureure de Californie…
01:30:06– En France on la arrangerait où Kamala Harris ?
01:30:09– Alors là vous la mettez du côté de la France Insoumise ?
01:30:12– Elle aurait adoré…
01:30:13– Moi je dis entre Macron et la France Insoumise.
01:30:15– Elle aurait adoré la cérémonie d'ouverture avant-hier sur la Seine.
01:30:20– En particulier tout ce qui a été subversif
01:30:22et toute la fausse transgression qu'on a pu voir à ce moment-là.
01:30:24– Ah oui ça l'aurait adoré.
01:30:25– Ça elle l'aurait adoré bien sûr.
01:30:26– Elle est très woke.
01:30:27– Oui elle est woke.
01:30:28– Elle est woke.
01:30:29– Absolument elle est woke.
01:30:30Elle est woke dans le sens originel du mot woke.
01:30:32Parce qu'il ne faut pas oublier que le mot woke c'est un mot qui appartient
01:30:35et qui vient de la communauté noire.
01:30:36C'est des noirs qui ont utilisé le mot les premiers.
01:30:38Et dans l'esprit d'une communauté noire, être woke ça vient du verbe se réveiller.
01:30:43– S'éveiller aux minorités.
01:30:45– S'éveiller à la réalité du racisme systémique.
01:30:48– D'accord je pense que…
01:30:49– S'éveiller à la réalité du fait que vous êtes une minorité,
01:30:52que vous êtes opprimés.
01:30:53Et si vous n'avez pas acquis cela, vous n'êtes pas un vrai noir.
01:30:56Ça c'est tout le problème dans la communauté noire.
01:30:58Quand vous êtes noir et que vous voulez vous en sortir,
01:31:00vos voisins noirs vous disent que vous jouez au blanc.
01:31:02Et du coup vous vous trouvez marginalisé dans votre propre société.
01:31:06C'est un frein considérable à l'intégration.
01:31:08Donc être woke c'était au départ un terme noir
01:31:11et qui était un terme lié à cette idée que Kamala Harris défend,
01:31:15ce qu'on appelle le DEI en anglais, Diversité, Équité, Inclusion.
01:31:19Ça ce sont les trois mots d'ordre de l'administration Biden.
01:31:22Récemment on a vu la démission de la directrice des services secrets,
01:31:26qui était une femme, qui avait été mise à ce poste justement
01:31:29pour personnaliser cette idée de diversité
01:31:33et dont la mission principale était d'inclure les femmes dans les services secrets
01:31:37et qui a un petit peu oublié sa mission initiale, la sécurité des personnes.
01:31:41Il y a eu beaucoup de critiques envers les femmes qui ont protégé Donald Trump
01:31:45lors de l'attaque sur les réseaux sociaux.
01:31:47Elles ont été énormément critiquées.
01:31:49Et ce n'est pas forcément à cause d'elles.
01:31:51Elles ont en plus fait barrière de leur corps.
01:31:53Elles seront à l'aise.
01:31:54Toujours est-il que c'est vrai que Kamala Harris est donc très à gauche.
01:31:57Aux Etats-Unis on considère qu'elle est plus à gauche que Bernie Sanders.
01:32:00Et Bernie Sanders en 2020, les démocrates se sont arrangés
01:32:03pour qu'il n'ait pas la nomination et que ce soit Joe Biden qui l'ait.
01:32:06Maintenant il y a une question que vous avez soulevée
01:32:08qui sera importante vis-à-vis des femmes.
01:32:10Donald Trump a toujours eu un problème avec les femmes.
01:32:12D'ailleurs il a eu parfois des propos qui n'étaient pas tellement flatteurs
01:32:15et pour lesquels on l'a considérablement...
01:32:17Il y a eu un procès. Il a été condamné.
01:32:19Mais la grande question c'est l'avortement.
01:32:22C'est l'avortement malgré tout.
01:32:24Parce qu'en 2022 vous avez eu une décision de la Cour suprême aux Etats-Unis
01:32:28qui a supprimé la décision antérieure de 1973
01:32:33qui légalisait l'avortement sur l'ensemble du territoire américain.
01:32:36Aujourd'hui chaque État américain gère cette question comme il l'entend.
01:32:40Ce qui signifie qu'on considère que l'État américain a une politique antiféministe.
01:32:43C'est là où je voulais en venir.
01:32:45Il sera attaqué là-dessus.
01:32:47Il sera attaqué là-dessus par elle.
01:32:49Et elle aussi par les Trumpistes parce qu'elle, elle veut au contraire
01:32:52protéger l'avortement.
01:32:54Il y a une électorat clé dont on ne parle pas suffisamment
01:32:56mais c'est ce que les Américains appellent les suckermoms.
01:32:59C'est-à-dire ces mères de famille qui accompagnent leurs enfants
01:33:02aux matchs de baseball ou de foot.
01:33:04En l'occurrence Kamala Harris sur cette électorat
01:33:08elle a quelques points de faiblesse parce que c'est une femme certes
01:33:11mais c'est une femme sans enfant.
01:33:12Et aux États-Unis ça compte beaucoup.
01:33:14C'est vrai. Je suis entièrement d'accord.
01:33:15Merci. Merci beaucoup Gérald Olivier d'être venu ce matin
01:33:17pour nous éclairer sur la situation américaine.
01:33:20Je vais avoir besoin de vous M. le policier et M. le préfet
01:33:23parce qu'on a eu une affaire, vous vous souvenez tous,
01:33:25du visage d'Angèle Thuméfié agressée il y a deux ans à Cannes
01:33:30et le maire de Cannes, David Lysnard, avait dit
01:33:32si ça avait été ma grand-mère je ne me serais peut-être pas retenue.
01:33:35On apprend que cet octogénaire agressé par des adolescents de 14 et 15 ans
01:33:40le week-end dernier dans la nuit de samedi à dimanche
01:33:42deux de ses agresseurs ont une nouvelle fois été arrêtés
01:33:45après un refus d'obtempérer à bord d'une voiture volée.
01:33:47Et vous allez le voir, cette récidive ne plaît pas du tout au maire de Cannes.
01:33:50Reportage Franck Triviaud avec le récit de Charles Pousseau.
01:33:56Les forces de l'ordre se lancent à la poursuite d'un véhicule.
01:34:00À bord, deux adolescents et trois de leurs complices
01:34:03font tout pour s'échapper.
01:34:05Ils forcent le péage de Capitou, mais sont arrêtés à la sortie de Cannes.
01:34:08Les deux jeunes interpellés sont bien connus des services de police.
01:34:12On a une augmentation significative du nombre de délits commis par des mineurs
01:34:16mais également dans le cadre de cette affaire.
01:34:18On passe d'une sortie d'agression d'une personne
01:34:20pour un sac de 20 euros, plus le film,
01:34:23à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime
01:34:26en bande organisée. Donc on est sur quelque chose d'assez incroyable.
01:34:29Les deux adolescents avaient déjà été condamnés
01:34:31pour avoir agressé en gel une octogénaire cannoise en 2022.
01:34:33Ils avaient écopé d'une peine de 12 mois d'emprisonnement
01:34:36totalement assortie d'un sursis probatoire de deux ans.
01:34:39La récidive passe mal auprès du maire de Cannes.
01:34:42On laisse dans la nature des ados et futurs adultes impunis
01:34:47et donc ne pas apprendre les règles de base du respect de l'ordre.
01:34:50Il y en a assez, ça suffit.
01:34:52Ce que l'on veut, ce n'est pas du tout des mesures extrêmes.
01:34:55Ce que l'on veut, c'est une exécution des peines.
01:34:57Les deux interpellés ont été mis en examen
01:34:59pour tentative de vol en bande organisée,
01:35:02participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer crime,
01:35:06recel de vol et transport illégitime d'armes.
01:35:09C'est insupportable, M. le Préfet, cette capacité à empêcher la récidive.
01:35:14Oui, c'est effectivement insupportable.
01:35:16Le maire de Cannes a raison de le dire.
01:35:19On a un problème de dispositif d'accompagnement des mineurs en France sur ces sujets.
01:35:24C'est-à-dire qu'on n'a pas trouvé la solution, que d'autres pays ont d'ailleurs.
01:35:27On n'a pas trouvé la solution pour faire passer ces jeunes dans des structures
01:35:34où ils seraient suffisamment surveillés et, d'une certaine façon, remis sur les rails,
01:35:39si je puis dire, avant de les lâcher dans la nature
01:35:44où ils sont susceptibles de commettre des actes aussi violents ou plus violents
01:35:48que ceux qu'ils ont déjà commis.
01:35:51Et puis, par ailleurs, on a quand même un principe juridique en France
01:35:54qui est qu'on examine les affaires les unes après les autres.
01:35:57Vous êtes condamné pour un fait, vous en faites un deuxième,
01:36:00on ne tient pas compte du fait que vous en avez déjà fait un.
01:36:02Vous en faites un troisième, on ne tient pas compte du fait que vous en avez fait deux, etc.
01:36:05Ça, c'est un principe juridique qui, à mon avis,
01:36:10dont les fondements pourraient être rediscutés.
01:36:13Parce que le fait que la récidive est un facteur aggravant
01:36:17n'est pas du tout pris en compte par la loi.
01:36:20Ce qui avait fait dire à un syndicat de policiers autre que le vôtre,
01:36:22Jean-Christophe, je le précise, le problème de la police, c'est la justice.
01:36:26Oui, alors ça, ça avait été un peu à l'emporte-pièce,
01:36:29ça avait choqué beaucoup de monde.
01:36:30Ce qui était marrant, d'ailleurs, c'est que ça avait été dit,
01:36:32puis après dit, ouais, on n'a pas dit ça comme ça.
01:36:34Puis après, on redit comme ça.
01:36:35Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça, en fait.
01:36:36Il y a une réalité là, quand même.
01:36:37C'est la capacité à empêcher la récidive.
01:36:39Mais est-ce que ce n'est pas que la faute de la justice non plus ?
01:36:42Parce que la justice, elle a les moyens qu'on lui donne, je suis désolé.
01:36:44Quand les prisons sont pleines...
01:36:46Quand on a un ministre qui vous dit...
01:36:50Est-ce que les magistrats appliquent des peines suffisamment sévères ?
01:36:52Quand on a un ministre qui vous dit que la prison, ça doit être l'exception
01:36:55et que quand vous êtes condamné à moins de 12 mois,
01:36:58vous ne devez pas faire de prison,
01:36:59vous devez plutôt avoir des peines alternatives, etc.
01:37:02Il y a aussi ça, il y a la politique pénale.
01:37:04Enfin, je veux dire, il faut se remettre aussi un petit peu en question.
01:37:06Voilà, c'est un peu simpliste.
01:37:08Il y a beaucoup de magistrats qui nous parlent et qui nous disent...
01:37:10Parce qu'on travaille avec eux tous les jours.
01:37:11Et qui nous disent, mais nous, pareil.
01:37:13Moi, quand tous les jours, je prends mon travail,
01:37:15j'ai un tableau noir avec le nombre de places de prison disponibles
01:37:18et que j'en ai peut-être à raison de 10
01:37:20et que je dois condamner 40 personnes,
01:37:22c'est comment, moi ?
01:37:23Donc, je fais un choix.
01:37:24En fait, aujourd'hui, on a une société
01:37:27où on travaille comme les urgentistes dans les hôpitaux,
01:37:29on fait des choix.
01:37:30La police fait des choix, les hôpitaux font des choix.
01:37:33Et dans les urgences, on ne travaille que dans l'urgence.
01:37:35Donc, il faut punir pour prévenir.
01:37:37Mais effectivement, il faut être sûr d'avoir une peine.
01:37:39Et les gamins, on le voit, ils n'ont pas compris la peine.
01:37:42Et en plus, il y a eu des personnes qui sont venues les défendre.
01:37:45Le père d'un de ses enfants disait,
01:37:46mais mon fils, il n'est pas comme ça.
01:37:48On m'empêche de vivre sur les marchés, etc.
01:37:50Il s'apleure niche et tout ça.
01:37:50Et qu'est-ce qu'on voit après ?
01:37:51Ces gamins-là, ils ne sont pas repris en main.
01:37:53Et en fait, on va en faire quoi après ?
01:37:55Des tueurs ?
01:37:56Le père avait dit, c'est une fois, je vous promets,
01:37:58je vais les recadrer.
01:38:00La seule promesse qu'on doit tenir, c'est la sanction.
01:38:03Il reste trois minutes.
01:38:05Vous êtes trois, vous avez une minute chacun.
01:38:07Je crois qu'à travers cette histoire,
01:38:09c'est toute la question de la réforme de la justice des mineurs
01:38:12qui est en cause, ou en tout cas qu'il faut pouvoir interroger.
01:38:15On a voulu différer le temps de la sanction
01:38:20de la sanction pénale de celui de l'énoncer de la peine
01:38:24pour laisser finalement la chance à des mesures éducatives.
01:38:28Je pense que s'agissant des mineurs,
01:38:30si la sanction n'est pas immédiate
01:38:32et ne correspond pas au verdict,
01:38:35c'est autant de temps de perdu
01:38:37et autant de temps donné de risque pour la récidive.
01:38:40Donc je pense qu'en tout cas,
01:38:42un certain nombre de professionnels alertent sur ce point-là.
01:38:45La sanction, elle doit être immédiate.
01:38:47Il ne faut pas attendre des mesures éducatives.
01:38:49Déjà, il y a le problème de l'excuse de minorité.
01:38:51Ils avaient pris 12 mois sur 6 probatoires.
01:38:53Vous ne passez pas une minute en centré éducatif fermé,
01:38:55pas une minute en prison.
01:38:57Comment voulez-vous que des jeunes qui sont des voyous,
01:38:59parce que tabasser une mamie de 89 ans,
01:39:01il faut vraiment être un voyou de la pire espèce.
01:39:03C'est au-delà même.
01:39:04C'est au-delà.
01:39:05Comment vous tabassez une mamie ?
01:39:07Vous vous rendez compte que vous tabassez une mamie ?
01:39:09C'est tellement ignoble, tellement abject.
01:39:11C'est immonde.
01:39:12Et le père va défendre.
01:39:13Oui, mais il est gentil, etc.
01:39:15Comment voulez-vous lui faire comprendre
01:39:17qu'il y a une autorité de l'État ?
01:39:19Qu'il y a moins de sanctions ?
01:39:20Parce que dire à quelqu'un qui a 12 mois
01:39:22et qui a plus de 6 probatoires,
01:39:24mais qu'est-ce que ça peut lui faire ?
01:39:25C'est comme si vous étiez en excès de vitesse.
01:39:27Le policier vous disait,
01:39:29écoutez, allez, ce n'est pas grave, je ne vous mets rien.
01:39:31Vous avez une amende avec sursis.
01:39:33Mais je peux vous dire que dans ces cas-là,
01:39:35je pense qu'il y aurait pour plus d'excès de vitesse.
01:39:37Michel.
01:39:38C'est d'ailleurs à l'époque, le premier acte
01:39:40de ce qui s'est passé à Cannes,
01:39:42que le maire de Cannes a parlé de décivilisation
01:39:45dans le fait de s'attaquer à des mamies
01:39:47et à des personnes âgées.
01:39:48Ce qui est tellement choquant et scandaleux.
01:39:50Deux petites choses très, très rapidement.
01:39:52La première promesse d'Emmanuel Macron,
01:39:54élu président de la République en 2017,
01:39:56construction de 15 000 places de prison.
01:39:58On n'en a eu que 2 000 ou 3 000.
01:40:00La réalité, c'est qu'ils n'ont pas accompagné,
01:40:02malheureusement, l'ensauvagement de la société.
01:40:04Et c'est tous les jours que les policiers
01:40:06et les magistrats en payent le prix.
01:40:09Et donc, ça, il faut le regretter.
01:40:12Et je m'arrête là parce que je n'ai plus beaucoup de temps.
01:40:15Non, il restait 20 secondes,
01:40:16mais ça va me permettre de conclure cette émission
01:40:18très tranquillement.
01:40:19Je vous remercie, Michel, de penser à moi.
01:40:21Dernier point.
01:40:22Si Lucie Cassette avait été nommée première ministre,
01:40:25je me demande qui aurait été ministre de la Justice
01:40:28et de l'Intérieur pour gérer ce genre d'affaires.
01:40:30Alors, vous savez qu'en plus,
01:40:31vous me permettez de transitionner sur...
01:40:33Parce que je voulais terminer.
01:40:34On n'a pas le temps d'avoir diffusé le sujet
01:40:36de Lucie Castex qui a fait un déplacement hier
01:40:38pour dire je suis en campagne pour être première ministre
01:40:41avec Marine Tondelier qui a dit
01:40:42si Emmanuel Macron ne la nomme pas, c'est du sabotage.
01:40:44Emmanuel Macron, il est en train de...
01:40:46D'être avec les champions français.
01:40:49Évidemment, avec Dupont qui, hier, a fait triompher la France
01:40:52avec notre première médaille d'or pour le rugby A7.
01:40:56Mais tout à l'heure, vous avez dansé sur Ayanna Kamara.
01:40:58Vous ne pouvez pas arrêter là, Raphaël St-Henri.
01:41:00C'est terminé.
01:41:01Vous avez dansé sur Ayanna Kamara.
01:41:02Vous n'avez pas dansé sur la victoire du rugby A7 ?
01:41:05Alors, je peux faire tout ce que je veux,
01:41:06mais là, je suis à la télévision, à l'antenne,
01:41:08donc je n'ai pas de...
01:41:09Alors, on rend.
01:41:10Je me fais disputer en plus à cause de vous,
01:41:12par Tania, Michel.
01:41:13Ne pensez pas à moi.
01:41:14Tout de suite, c'est Florian Tardif.
01:41:15Très belle journée sur CNews.
01:41:17Et moi, je vous retrouve ce soir
01:41:18pour le face-à-face Drey face à Elisabeth Lévy.
01:41:21Je peux vous dire que celui-là, je l'attends.
01:41:22Et après, il y aura l'heure des pros 2.
01:41:23Allez, à ce soir. Ciao.