• il y a 3 mois

Pierre de Vilno revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit Olivier Piton, avocat français vivant aux Etats-Unis et ancien député suppléant des Français d’Amérique du Nord, pour discuter de la tentative d'assassinat sur Donald Trump survenue samedi 13 juillet. Est-ce que cet évènement peut influencer la campagne présidentielle des États-Unis ?

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Transcription
00:00Vous nous voyez, Trina, sur les routes du Kansas, de l'Oklahoma ou sur une grosse
00:26moto américaine qui pétarade, c'est l'Amérique profonde, c'est Willie Nelson qui chante
00:34City of New Orleans en 1985 pour évoquer cette Amérique profonde qui a été blessée
00:42en son sang avec cette tentative d'assassinat sur Donald Trump, alors il n'est pas le premier,
00:49ils ont été assassinés avant lui, Abraham Lincoln en 1865, James Garfield en 1881, William
00:57McKinley en 1901, bien sûr John Fitzgerald Kennedy en 1963 et Bob Kennedy son frère
01:04en 1968, et puis il y a eu des tentatives d'assassinat sur Franklin Roosevelt en 1933,
01:10sur Gerald Ford en 1975 et sur Ronald Reagan en 1980, l'ancien président américain est
01:19en campagne pour l'élection de novembre, vous le savez, il a été blessé à l'oreille par des
01:24tirs lors de ce meeting en Pennsylvanie, le tireur, un homme de 20 ans, a été abattu et
01:30aujourd'hui l'ancien président américain, Donald Trump, dit « je devrais être mort », alors c'est
01:35presque christique en fait comme image, ce Trump brandissant le poing en disant « fight, fight,
01:41battez-vous, battez-vous » à l'audience alors qu'en fait il a failli être tué, d'ailleurs il y a
01:45un homme qui a été tué puisque la balle a suivi sa trajectoire et elle a donc tué un homme dans ce
01:50meeting et cette, comment dirais-je, cette tentative d'assassinat intervient en pleine
01:56convention républicaine qui se tient aujourd'hui et jusqu'au 10 juillet dans le Wisconsin, évidemment
02:03Donald Trump repart totalement, comment dirais-je, crédité, c'est terrible à dire mais évidemment
02:09ces images font de lui un héros, font de lui quelqu'un qui a échappé à la mort de la même
02:15façon que Reagan, Gerald Ford ou Franklin Roosevelt et donc évidemment c'est un sujet à
02:20discussion. Une image forte, oui, et on accueille votre premier invité pour en parler, Pierre
02:24de Villeneuve, Olivier Piton, avocat français vivant aux Etats-Unis, ancien député suppléant
02:28des Français de l'Amérique du Nord. Bonjour Olivier Piton. Bonjour. Merci d'être avec nous sur Europe 1
02:34pour témoigner de cette, comment dirais-je, de cette tragédie, de cette tragédie qui finit bien
02:39pour Donald Trump, qui finit mal pour l'Amérique puisque on va, si vous le voulez bien, tout à
02:44l'heure parler effectivement de l'échec des services secrets qui aurait pu plus en amont prévenir ce
02:51genre d'attentat mais est-ce que c'est pas l'échec d'une Amérique qui est sous l'emprise des armes,
02:57sous l'emprise du port d'armes et ce jeune homme de 20 ans qui est allé acheter une arme comme
03:03s'il allait acheter un kilo de carottes ? Alors en fait c'est toujours le débat éternel sur la
03:11libre circulation et l'achat des armes aux Etats-Unis, effectivement ce débat aura sans
03:17doute lieu pour l'instant, ça n'est pas le cas aux Etats-Unis, le débat porte pour l'instant sur
03:21les failles du système de sécurité, sur le fait qu'un jeune tireur de 20 ans ait pu s'approcher
03:28à 150 mètres de Donald Trump avec un AR-15 donc avec un fusil d'assaut, un fusil de guerre sans
03:34être intercepté, c'est ça qui pour l'instant fait polémique et on parlera sans doute, on parle tout
03:42le temps et on parlera évidemment de la problématique de la vente d'armes mais en tout cas pour l'instant
03:46le sujet aux Etats-Unis focalise sur les failles du système de sécurité avec une audition de la
03:52chef des services secrets dès le 22 juillet devant la chambre des représentants parce qu'effectivement
03:57c'est ça qui pose problème ici. Ça pose problème d'autant que vous l'avez vu comme nous sur les
04:03images d'Olivier Piton, il y a plusieurs personnes qui assistent aux meetings et qui essayent de
04:08prévenir la police, qui essayent de dire regardez il y a un type qui passe de toit en toit là c'est
04:12un peu bizarre et quand on regarde la géographie de ce meeting avec ces trois hangars qui sont les
04:18uns à côté des autres, c'est là où était posté le tireur et bien évidemment on se demande pourquoi
04:25est-ce que ça n'a pas été sécurisé ? Vous avez entièrement raison, en fait la zone sécurisée
04:31était extrêmement réduite autour du podium où se trouvait Donald Trump et vous avez raison à
04:38150 mètres, à portée de tir c'est le cas de le dire, du podium il y avait deux toits de hangars
04:45dont l'un sur lequel se trouvait le tireur avec son fusil et effectivement des images vidéo
04:51démontrent que des spectateurs avaient identifié un tireur allongé prêt à tirer et ceci avant
04:59qu'il tire et les services de sécurité d'après ce que l'on voit sur les images auraient finalement
05:05fini par tirer mais trop tard puisque le jeune tireur avait déjà tiré, il a tiré huit fois,
05:12il a tiré sur Donald Trump, une personne est décédée, un pompier qui s'est jeté sur sa famille
05:17pour la protéger, pour la couvrir et qui a été touché par les balles et deux autres personnes
05:21qui sont toujours en urgence absolue à l'hôpital et donc c'est aussi ceux-là l'échec et les
05:29incompréhensions de l'opinion publique face aux failles du système de sécurité pour un
05:35candidat à l'élection présidentielle. Moi qui participe à pas mal de meetings je peux vous
05:40assurer que je pouvais même pas venir avec un parapluie parce que c'était considéré comme
05:43pouvant dissimuler une arme. Et ce tireur alors Thomas Mathieu Crooks, 20 ans, c'est comme
05:51d'habitude, c'est le type sans histoire, alors après on découvre quand même qu'il était un
05:56peu isolé dans son école, on a vu les témoignages des uns et des autres qui disaient qu'il n'était
06:01pas copain avec tout le monde, il était un peu isolé, bon voilà. Est-ce que c'est le même,
06:07pas faire de généralité, mais est-ce que c'est un profil type d'un assassin de président?
06:11Alors c'est un profil type de tueur de masse aux Etats-Unis, effectivement un adolescent ou un
06:19post-adolescent ou un jeune adulte plutôt en situation d'isolement social, pas forcément
06:26d'antécédent voire pas d'antécédent du tout, ce qui est le cas de Crooks, vivant dans le coin,
06:32il est d'un village qui est à peu près une vingtaine de kilomètres de Butler, là où s'est
06:37tenu le meeting, alors l'enquête vient de débuter, le FBI pour l'instant dit qu'il a agi seul, mais
06:44seul l'enquête le dira, il y a déjà des sites, en particulier sur les réseaux sociaux, qui tendent
06:50à remettre en cause cette version des faits et qui pensent qu'il y a une manipulation, ça c'est
06:55très difficile de le dire à ce stade, l'enquête va se poursuivre, mais effectivement il est
06:59parfaitement dans le profil type du jeune tueur de masse américain qui fait plusieurs centaines,
07:06on est à peu près 300 à 400 victimes par an aux Etats-Unis uniquement par tuerie de masse,
07:13je ne parle pas des tueries dans la rue, mais uniquement par tuerie de masse et il est
07:16complètement le profil. Olivier Piton qui donc est avocat français vivant aux Etats-Unis,
07:22ancien député suppléant des français d'Amérique du Nord est avec nous, vous nous appelez d'ailleurs
07:26si vous avez des questions à lui poser sur l'hymne américain, 018203921, c'est un numéro,
07:34non sur taxé, à tout de suite sur Europe 1.
07:37Europe 1 et vous, 11h, 13h, Pierre de Villeneuve.
07:4111h17 sur Europe 1, vous écoutez Europe 1 et vous jusqu'à 13h avec Pierre de Villeneuve et son invité Olivier Piton,
07:47avocat français vivant aux Etats-Unis et ancien député suppléant des français d'Amérique du Nord.
07:51Oui et dans un instant on accueillera Elisabeth qui a des questions sur cette tentative d'assassinat
07:55de l'ancien président américain. Alors pour ceux qui n'ont pas vu les images, qui découvrent cette
07:59information, et vous avez tout à fait le droit parce que ça s'est passé pendant le week-end et
08:03que vous êtes peut-être en vacances, que vous avez peut-être décroché, puis là vous tombez
08:06sur notre émission, vous apprenez que Donald Trump s'est fait tirer dessus, écoutez ce que
08:13ça donnait donc en Pennsylvanie quand il a cette tentative d'assassinat.
08:25Voilà, là, ces derniers tirs, ce sont les tirs de neutralisation des services de sécurité et juste
08:38avant vous avez donc ces tirs un peu plus éloignés qui sont ceux du tireur
08:44donc Thomas Matthieu Crooks dont on parlait avec Olivier Piton à l'instant. Olivier Piton, juste
08:52avant de prendre Elisabeth qui a une question pour nous au 01.80.20.39.21, on voit quand même le
08:58réflexe de Donald Trump tout de suite se mettre en contrebas de son pupitre. Il a quand même ce
09:04réflexe qu'il a appris évidemment de tout temps. Oui, alors il a effectivement un réflexe,
09:11il y a un double... D'abord il y a un premier geste qui lui sauve littéralement la vie,
09:15c'est qu'il tourne la tête, il n'a donc que l'oreille, le bout de l'oreille qui est touché,
09:19et des experts américains démontrent qu'une fraction de seconde plus tôt il avait la tête
09:25orientée qui de par l'angle aurait fait que la balle aurait traversé une partie de son lobe
09:32frontale et là effectivement ça aurait été beaucoup beaucoup plus grave pour lui. Le deuxième réflexe
09:36c'est effectivement qu'il se jette immédiatement à terre. Ça c'est le hasard, le fait qu'il tourne
09:39la tête Olivier Piton c'est que c'est le hasard. Pardon ? Le fait qu'il tourne la tête c'est le
09:45hasard, c'est parce qu'il est en train de lire un discours, c'est totalement par hasard. C'est
09:50totalement par hasard, c'est totalement par hasard, c'est-à-dire que le tireur aurait tiré une fraction
09:54de seconde plus tôt, l'angle aurait été différent et à ce moment-là il aurait eu des dommages
09:59totalement irréparables. En revanche le réflexe c'est effectivement de se jeter par terre avec
10:03les agents de sécurité qui se plaquent sur lui pour le protéger et puis après sans doute la
10:09décharge d'adrénaline joue son rôle, il se redresse et il dresse le point dans ce qui va
10:13rester de toute façon l'image totalement iconique de cette campagne électorale, le visage en sang,
10:19le point levé, le regard rageur et de toute façon ce qui est absolument remarquable dans
10:25cette campagne électorale c'est qu'on n'avait déjà aucun slogan, il n'y a pas de thématique qui
10:30ressort, il n'y a pas une seule thématique qui ressort de cette campagne, ce qui va ressortir
10:34et ce sur quoi les gens vont voter au bout du compte ce sont sur des images, c'est-à-dire sur
10:39de l'affect, de l'irrationnel, c'est tout à fait unique, c'est tout à fait remarquable dans une
10:44campagne électorale, c'est vraiment du pathos, ça n'est pas du tout du logo, c'est pas du tout
10:48rationnel et ces images-là vont énormément peser bien évidemment sur la campagne électorale
10:55et l'élection du 5 novembre. Cher Olivier, Elisabeth nous appelle du Val d'Oise, bonjour Elisabeth.
11:00Bonjour. Merci de nous appeler 01-80-39-21 pour poser votre question sur Donald Trump et cette
11:07tentative d'assassinat, vous avez réagi comment ? Eh bien j'ai réagi en voyant les témoignages des
11:15personnes qui signalaient qu'il y avait quelqu'un sur le toit, c'est comme les lanceurs d'alerte,
11:20ils n'ont pas été écoutés, on a ignoré les personnes qui voyaient quelque chose et on aurait
11:28pu éviter le tir. Quelqu'un qui disait « he's got a gun », il a une arme et puis un autre qui disait
11:34« il passe de toit en toit », Olivier Piton, ça c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est la faille
11:39dans les services de sécurité, pourtant c'est une agence bien rodée qui s'occupe justement de la
11:44protection des personnalités des anciens présidents. Alors c'est une agence extrêmement professionnelle,
11:49c'est une agence qui ne s'occupe que d'une quinzaine de personnalités aux États-Unis, donc
11:54vraiment les personnalités les plus importantes, le président des États-Unis, bien évidemment la
11:58vice-présidente, l'épouse du président et le président de la chambre des représentants,
12:05le président ou les chefs des différents partis politiques, qu'ils soient à la chambre des
12:09représentants, qu'ils soient au Sénat, ça regroupe, c'est une formation qui ne s'occupe que d'une toute
12:16petite partie de personnalités très haut placée et effectivement ce que dit madame est tout à
12:22fait juste, c'est-à-dire qu'il est inconcevable, en tout cas l'enquête expliquera comment, alors que
12:29des spectateurs font l'état d'un tireur en position prêt à tirer, que les services secrets ne réagissent
12:36pas tout de suite. Des experts expliquent qu'entre le moment où on identifie un tireur et le fait
12:42qu'on est sûr que ce soit un tireur et pas un civil isolé qui a décidé de se trouver un point
12:47pour voir plus facilement, il y a quand même un temps de latence que le tireur a tiré très vite
12:53une fois qu'il a été repéré, mais ça c'est l'enquête qui le dira, mais ce qu'a décrit madame est
12:59vraiment au coeur de la polémique qui actuellement fait rage aux Etats-Unis.
13:04Elisabeth, vous regardez les élections américaines de façon intense, vous avez une préférence pour
13:11Biden ou pour Trump, comment est-ce que vous regardez ces élections américaines et cette
13:16campagne ? Moi je voudrais dire que c'est comme pendant les attentats, François Mollins a dit
13:23il faut que le renseignement humain soit utile et indispensable. Les attentats qu'on a subis en
13:292015, François Mollins a bien dit le renseignement humain est indispensable. J'ai été un renseignement
13:35humain et j'ai été diagnostiqué psychopathe et paranoïaque, donc je voudrais quand même dire que
13:44le renseignement humain, n'importe quelle société ne peut pas être de partout de partout et c'est
13:51ensemble qu'on va arriver à s'en sortir de ces problèmes et il faut écouter les gens qui sont
13:57sur le terrain et en prendre conscience que les gens sur le terrain voient des choses que les
14:02autres ne peuvent pas voir. Mais vous avez raison Elisabeth, vous avez raison, c'est tous ensemble
14:06qu'on y arrivera et encore une fois Olivier Piton pour terminer sur ce sujet-là, sur ce chapitre-là
14:12de la sécurité, il est tout seul sur un hangar qui est en dehors et puis surtout l'arme que
14:20vous avez décrite, c'est assez grand non ? Ça fait quoi ? Ça fait 50 ou 60 centimètres ?
14:25Oui, ça fait même plus que ça, ça fait plus d'un mètre, c'est un AR-15, un AR-15 c'est l'arme
14:31typique des tueries de masse aux Etats-Unis et c'est une arme de guerre, d'ailleurs elle est
14:37tout à fait caractéristique d'arme de guerre avec un chargeur extrêmement proéminent qui ressort
14:42de l'arme en fait, qu'on va charger par en dessous, exactement, et donc si vous voulez,
14:48on a affaire à une configuration qui est une configuration classique de tueries de masse
14:55et toute l'enquête va devoir déterminer pourquoi est-ce que les services secrets d'abord ont laissé
15:01approcher le jeune adulte jusqu'à 150 mètres de Donald Trump et deuxièmement pourquoi ils
15:08n'ont pas réagi quand des spectateurs ont remarqué qu'il portait une arme avec lui.
15:12On l'a un peu esquissé tout à l'heure avant la pause Olivier Piton, mais effectivement la campagne
15:17prend une dimension totalement nouvelle, c'est-à-dire que Joe Biden avec lequel il venait
15:23de faire un débat très tranchant se retrouve à lui présenter ses voeux de bonne santé, il y a une
15:34sorte de gêne, d'embarras du côté des démocrates qui disent bah oui non c'est quand même terrible
15:40ce qui est arrivé à Trump et en même temps il y a la course à la maison blanche et ça rigole pas.
15:45Non, d'abord la société américaine est clivée, extrêmement clivée depuis des années avec deux
15:52camps qui se regardent en chien de faïence et qui se haïssent et même pas qui se détestent,
15:56c'est qu'ils se haïssent. La campagne au cours de ces derniers mois a atteint des niveaux de
16:02tensions et de violences verbales extrêmement élevés avec en particulier une responsabilité
16:08incontestable qui est soulevée par un certain nombre de républicains de la stratégie démocrate
16:14visant à diaboliser Donald Trump à tel point que si vous voulez des commentateurs disaient
16:21mais si on avait Hitler en face de soi effectivement tout le monde aurait pensé que ce serait humain et
16:26moral de le tuer donc à force de diaboliser une personne ce genre de délire peut très bien arriver.
16:33Il y a une vraie critique également de la position des démocrates et donc il y a un
16:37changement dans la campagne, un changement de stratégie du côté des démocrates qui est
16:42indispensable puisqu'effectivement la diabolisation n'a plus lieu d'être mais c'est très très tard
16:46maintenant pour changer de stratégie et l'emporter. La seule bonne nouvelle pour les démocrates c'est
16:52qu'on ne parle plus de l'âge de Joe Biden depuis 24 heures.
16:56C'est vrai que c'est le boulet que traîne ce pauvre Joe Biden, c'est le boulet de l'âge.
17:02Est-ce qu'on a des commentaires les amis sur les réseaux sociaux, sur les différents hashtags ?
17:08Pour l'instant c'est assez calme sur le hashtag Europe 1, n'hésitez pas à réagir et on lira tous
17:12vos commentaires et appelez aussi au 01 80 20 39 21. Vos appels au standard seront pris à l'antenne
17:17pour réagir en direct à nos différentes thématiques.

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