Nestor Burma - 2001 - Atout Coeur

  • il y a 3 mois
DB - 17-07-2024

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00Réalisé par Neo035
00:00:05Avec le soutien de Denix
00:00:10Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
00:00:30J'étais là, j'ai tout vu, moi. Pourquoi vous ne me posez pas de questions ? Puisque
00:00:55je vous dis que j'ai tout vu. Alors ?
00:00:58Cette fois-ci, c'est une Anglaise. Laurine Hopper, 22 ans.
00:01:01Violet, comme les autres ?
00:01:03L'autopsie confirmera, mais à première vue, oui.
00:01:15C'est vous qui nous avez appelé ?
00:01:16Oui, madame, c'est moi. J'ai tout vu.
00:01:18Je peux vous demander votre nom ?
00:01:20Mama Rosa. Tout le monde connaît Mama Rosa.
00:01:22Très bien. Qu'est-ce que vous avez vu exactement ?
00:01:24Un type. J'ai entendu la petite fille crier, puis j'ai vu un type qui s'en foulait.
00:01:27Et il était comment, ce type ?
00:01:28Oh, il devait bien avoir la quarantaine.
00:01:29Non, enfin, 50 ou 60.
00:01:31Grand, petit ? Vous pourriez le décrire ?
00:01:33Euh, grand. Non, enfin, pas très. Normal, quoi.
00:01:37Mais il était un peu sombre, vous comprenez.
00:01:39Et puis, il courait.
00:01:41Alors, comme il courait, moi, j'ai pas pu me rendre compte.
00:01:43Eh bien, vous prenez-la et déposez sur madame. Merci.
00:01:46Just now.
00:01:47Ah bon, madame.
00:01:48Alors, je me vois.
00:01:50Alors, ça va ?
00:01:53Même scénario.
00:01:55Injection de digitaline pour ma voix.
00:01:57Trois filles en deux mois et ce salopard qui court toujours.
00:02:01Il courra pas longtemps, Lorraine. Je te promets.
00:02:06Emmenez-la, s'il vous plaît.
00:02:24C'est bon, c'est bon.
00:02:55Alors, Hélène, on fait des cocottes pour tout le temps ?
00:02:58Vous avez vu que le tireur et la digitaline ont encore frappé ?
00:03:00C'est la troisième victime en deux mois.
00:03:02Si ça continue, moi, je sors plus le soir.
00:03:04Sortir, vous voulez où ?
00:03:05Restaurant, bar, discothèque ?
00:03:07Comme ça, vous ferez des économies.
00:03:09Oui, mais en parlant d'économies, j'ai toujours pas reçu mon chèque du mois dernier, tiens.
00:03:12Il est annoncé, votre chèque.
00:03:14Le temps que vous l'attendez, vous le dépenserez pas, vous, qui voulez faire des économies.
00:03:17Méfiez-vous. En ce moment, j'ai pas de chèque.
00:03:19J'ai pas de chèque.
00:03:21Le temps que vous l'attendez, vous le dépenserez pas, vous, qui voulez faire des économies.
00:03:23Méfiez-vous. En ce moment, vous frôlez l'overdose de mauvaise foi.
00:03:26Ça vaut une overdose de digitaline.
00:03:29Vous savez, qu'ils disent que c'est un médicament contre l'insuffisance cardiaque et qu'à forte dose,
00:03:32ça provoque un arrêt du cœur.
00:03:34C'est affreux.
00:03:35Moi, ça me donne des cauchemars, ce truc-là.
00:03:37Ça me fait froid dans le dos.
00:03:38Eh ben, n'y pensez pas.
00:03:40Et puis, rangez-moi tous ces journaux.
00:03:42Ça m'occupe, parce qu'en ce moment, question boulot, c'est pas ça.
00:03:46À votre avis, huissier ou client ?
00:03:50Bonjour, je suis bien chez M. Burman.
00:03:52Tout à fait. Entrez. Faites comme chez vous.
00:03:56Il faut absolument que vous m'aidiez. Ma mère a disparu depuis plus d'une semaine.
00:03:59Vous frappez la bonne porte.
00:04:01Asseyez-vous, mademoiselle. Mademoiselle ?
00:04:03Beaulieu. Nathalie Beaulieu.
00:04:05Je suis la fille de l'écrivain Gérard Beaulieu.
00:04:07Ah oui, l'écrivain dont tout le monde parle en ce moment.
00:04:10Il est mort il y a six ans, monsieur.
00:04:12Je dois confondre. Vous voulez boire quelque chose ?
00:04:14Un café, je veux bien.
00:04:16La secrétaire, c'est un plaisir de vous apporter ça.
00:04:18N'est-ce pas, Hélène ?
00:04:20Vous allez m'aider, n'est-ce pas ?
00:04:22Ma mère s'appelle Christine. Christine Levasseur.
00:04:25Vous en avez parlé à la police, parce qu'elle fait son boulot.
00:04:28J'étais pas à Paris. Je suis rentrée des Etats-Unis hier soir.
00:04:31C'est Jean-Paul Levasseur, le mari de ma mère, qui a signalé sa disparition.
00:04:34Votre beau-père, donc.
00:04:36Cinq jours. Vous trouvez ça normal ?
00:04:38Il a attendu cinq jours avant de me voir.
00:04:40Vous ne pouvez pas me dire que vous soupçonnez votre beau-père.
00:04:42Vas-y.
00:04:44Levasseur est un commercial en informatique.
00:04:46J'ai jamais compris comment maman...
00:04:48C'est très, très chaud.
00:04:50Merci.
00:04:52Vous ne voulez vraiment pas vous asseoir ?
00:04:54Je suis sûre qu'il lui est arrivé quelque chose.
00:04:56Elle m'a téléphoné il y a une dizaine de jours. J'étais aux Etats-Unis.
00:04:59Elle avait une drôle de voix.
00:05:01Je lui ai demandé si ça allait.
00:05:03Elle m'a dit oui, mais...
00:05:05Après son ton, j'ai senti que ça n'allait pas.
00:05:07Vous ne croyez pas que vous vous remontez un peu la tête, là ?
00:05:09Non.
00:05:11Elle avait des choses à me dire.
00:05:13Elle n'a pas pu me parler au téléphone.
00:05:15Après, plus rien.
00:05:17Elle savait que je rentrais hier, pourtant.
00:05:20Je n'ai plus de nouvelles d'elle.
00:05:23Je crois que Levasseur l'a tuée.
00:05:27Tu parles des gens comme ça.
00:05:29Vous ne pouvez pas accuser sans preuve.
00:05:31Il faut d'abord un mobile.
00:05:33C'est ce que j'ai fait.
00:05:35C'est facile.
00:05:37Les livres de papa ont rapporté pas mal d'argent.
00:05:39Ma mère a hérité de tout.
00:05:41Pour un type comme Levasseur, ça doit être tentant.
00:05:46Asseyez-vous.
00:05:49Qu'est-ce que je vais faire ?
00:05:51La police ne prend pas l'affaire au sérieux.
00:05:54J'espérais que vous, détective, vous pourriez aller trouver ces preuves.
00:05:58Elles existent forcément.
00:06:00Vous avez une photo de votre mère ?
00:06:03C'est vrai, vous acceptez ?
00:06:06Nathalie se faisait sûrement décider.
00:06:09Avec son petit air d'oiseau blessé,
00:06:11je ne pouvais quand même pas la laisser tomber.
00:06:13Et puis, qui sait ?
00:06:15Peut-être qu'elle disait la vérité.
00:06:17Quand un fou meurtrier s'amuse
00:06:19à dégommer des jeunes femmes à un coup de digitaline,
00:06:22un beau père assassin par intérêt,
00:06:24ça devient presque trivial.
00:06:26Pouvoir roter les gens comme ça, c'est inadmissible.
00:06:29Combien de fois faut-il vous le répéter ? C'est moi.
00:06:31Je peux le prouver. Je suis le tueur à la digitaline.
00:06:33D'accord, c'est vous. Mais pour l'instant,
00:06:35le mieux, c'est de rentrer chez vous et d'attendre qu'on vous appelle.
00:06:37S'il vous plaît.
00:06:38C'est le bal de la police.
00:06:40Ne parlez pas avec cette histoire de tueur en série.
00:06:42Puisque je vous dis que c'est moi.
00:06:43Maintenant, ça suffit. Rentrez chez vous, dehors.
00:06:49Oh non !
00:06:50Comment ça, nous ?
00:06:52Quel que soit le motif de votre visite,
00:06:54la réponse est non. J'ai pas le temps.
00:06:56Ça vous prendra deux minutes. J'ai besoin de renseignements
00:06:58sur une certaine Christine Levasseur,
00:07:00qui a disparu.
00:07:01Vous savez combien il y a de disparitions en France par an ?
00:07:0315 000. Alors, je suis désolée, mais votre
00:07:05Madame Levasseur, là, ça me dit rien du tout.
00:07:07Il y a sûrement un dossier qui se remballe quelque part
00:07:09chez vous, puisque son mari a signalé sa disparition.
00:07:12Bon, écoutez, je ne sais pas si vous lisez la presse,
00:07:14mais en ce moment même, à Paris, il y a une espèce de dingue
00:07:16qui viole et qui assassine des gamines en leur injectant de la digitaline.
00:07:19Alors, moi, j'ai pas le moindre soupçon,
00:07:21la moindre piste, le moindre indice, et j'ai toute la population sur le dos.
00:07:24Franchement, si vous croyez que j'ai le temps d'aller courir
00:07:26après une bonne femme de 50 ans qui nous fait sa crise d'autonomie...
00:07:28Comment vous savez qu'elle a 50 ans ?
00:07:31J'ai dit qu'elle a 50 ans, moi ?
00:07:33Oui, vous avez dit qu'elle a 50 ans.
00:07:34Ah bon ?
00:07:35Et elle a 50 ans ?
00:07:37Oui, elle a 50 ans.
00:07:38Ah bon ?
00:07:39Alors, au hasard, donnez-moi le nom des collègues
00:07:41qui s'occupent de son dossier.
00:07:42Mais je sais pas, moi, qui s'en occupe du dossier.
00:07:44J'en ai vaguement entendu parler à la cafétéria, voilà, c'est tout.
00:07:47Mais vous, commissaire, vous pouvez savoir.
00:07:49Oui, mais ça implique que je me renseigne.
00:07:51Ça prend du temps, et du temps, j'en ai pas.
00:07:53Voilà, ça vous va ?
00:07:54Vous m'aimez pas, c'est psychologique ou alors c'est physique ?
00:07:58C'est professionnel.
00:08:01S'ils veulent pas l'arrêter, leurs tueurs, ils ont qu'à le dire.
00:08:03Tu l'as dit, ma beauté.
00:08:21C'est bon, c'est bon, c'est bon.
00:08:52Et le nec plus ultra, c'est le nec...
00:09:00Non mais attendez, si vous devez vous déplacer,
00:09:02bien sûr qu'il faudra vous charger les données sur votre portable.
00:09:04Il vous faut un scanner couleur, c'est indispensable pour bien travailler dans votre cadre.
00:09:09Comme ça, vous créez un mini réseau, d'accord ?
00:09:12Ne le regretterez pas.
00:09:13Ce lecteur DVD 6X avec sa carte MPEG2 est l'un des plus performants du marché.
00:09:17Et pour les crédits, parce que...
00:09:18Nous occupons de tout.
00:09:19Il me suffit votre avis d'imposition et votre RIB.
00:09:21Vous préférez sur 12 ou 24 mois.
00:09:24Je voudrais... Oui, c'est moi qui...
00:09:26Je voudrais parler à monsieur Levasseur.
00:09:29Hein ?
00:09:30Il travaille toujours ici ?
00:09:31Il n'est pas là.
00:09:32C'est lui.
00:09:33C'est lui ?
00:09:34C'est lui ?
00:09:35C'est lui ?
00:09:36C'est lui ?
00:09:37C'est lui ?
00:09:38C'est lui ?
00:09:39C'est lui ?
00:09:40Il n'est pas là.
00:09:41Si vous voulez bien patienter, je m'occupe de vous tout de suite.
00:09:43Alors, que décidez-vous ?
00:09:45Aline, c'est très important.
00:09:47Très urgent.
00:09:48Il va y avoir de gros ennuis.
00:09:49Il faut absolument que j'arrive à le joindre.
00:09:52Vous n'avez qu'à repasser à midi.
00:09:53Je fais ma pause déjeuner au café d'en face.
00:09:57Un conseil.
00:09:58Le crédit, c'est comme l'amour.
00:10:00C'est le début des emmerdements.
00:10:02A tout de suite, Aline.
00:10:03C'est lui.
00:10:08Benvuque, Wagner, Villa, Jeunefort.
00:10:12Voilà.
00:10:13Levasseur.
00:10:14Vous cherchez quelqu'un ?
00:10:16Monsieur Levasseur.
00:10:17J'ai trouvé.
00:10:18Merci.
00:10:20Mais alors, il ne va pas mieux ?
00:10:22Il faut dire qu'avec son cœur.
00:10:23Vous devriez le faire hospitaliser, docteur.
00:10:26T'as le point là ?
00:10:27Il faut le voir monter l'escalier en se tenant à la rampe quand il n'y a pas d'ascenseur.
00:10:31Puis depuis que sa femme est partie en voyage...
00:10:34Enfin, c'est ce qui paraît, parce que...
00:10:36Moi, vous ne me montrez pas de l'idée qu'il y a de l'eau dans le gaz.
00:10:39Comment qu'elle aurait pu laisser son mari tout seul ?
00:10:41Lui qui a tellement besoin d'elle.
00:10:45C'est ce que je demande.
00:10:48Et pour les médicaments ?
00:10:50Vous me direz, hein ?
00:10:52J'irai les lui chercher.
00:11:01Monsieur Levasseur.
00:11:02Qu'est-ce que vous voulez ?
00:11:04Vous parlez de votre femme.
00:11:05J'ai déjà répondu à toutes vos questions, et puis je n'ai aucune nouvelle.
00:11:08Sinon, je vous aurais appelé.
00:11:09Permettez.
00:11:20Il y a des gens qui, en arrêtant leur pendule, croient arrêter le temps.
00:11:24Qu'est-ce que vous voulez, à la fin ?
00:11:25Rassurez-vous, je ne suis pas de la police.
00:11:27Détective, qu'est-ce que vous voulez ?
00:11:29Détective privé, Nestor Durma.
00:11:31Je voudrais savoir pourquoi vous avez attendu cinq jours
00:11:33avant de signaler la disparition de votre femme.
00:11:36Vous n'avez pas vu passer le temps.
00:11:37De quel droit mêlez-vous de ce qui vous regarde ?
00:11:39Ça me regarde, justement, parce que...
00:11:41Figurez-vous que votre belle-fille m'a engagé pour retrouver sa maman.
00:11:46Ah, oui, je sais très bien ce qu'elle s'imagine,
00:11:48à ces figures que j'ai fait disparaître récréativement.
00:11:51Vous n'avez pas vu le temps ?
00:11:52Oui, je sais très bien ce qu'elle s'imagine,
00:11:53à ces figures que j'ai fait disparaître Christine pour avoir son argent.
00:11:57La vérité, c'est qu'elle n'a jamais pu supporter notre mariage.
00:12:01Sortez d'ici, je n'ai rien à vous dire.
00:12:03Mais répondez-moi, enfin.
00:12:05Moi, s'il s'est passé quelque chose entre vous et votre femme,
00:12:09qui a provoqué son départ ?
00:12:12Comme vous voudrez.
00:12:17Allô, la police ?
00:12:19Bon.
00:12:20Eh ben, voilà.
00:12:23Je ne m'attendais pas à ce que le vaseur me déroule le tapis rouge,
00:12:27mais tout de même,
00:12:29quelque chose me disait que ma visite l'avait contrarié.
00:12:32Alors, comment va-t-il ?
00:12:33J'ai l'impression que ma visite lui a donné de l'énergie.
00:12:36Oh, ça n'en faisait pas un assassin, pour autant.
00:12:39Mais ça m'incitait à me renseigner plus avant sur son compte.
00:12:53Allô ?
00:12:54Allô, Hélène ?
00:12:56Je m'excuse de vous déranger pendant votre tricot,
00:12:58mais j'ai de quoi vous occuper.
00:13:00Vous aurez tout à voir sur les Levasseurs, tout ce qui les concerne.
00:13:03Banque, amis, amants, maîtresse, tout.
00:13:16Je me dis que vous aussi, vous êtes obsédés par cette histoire de tueurs.
00:13:19Non, ce n'est pas ça, mais la dernière, la Lorraine Hooper, l'anglaise,
00:13:23c'était une cliente de Codacomputer, alors forcément,
00:13:25ce qui lui est arrivé, ça me touche.
00:13:27Vous étiez une amie à vous ?
00:13:28Non, juste une cliente, mais quand même.
00:13:31Et vous, vous êtes qui, au juste ?
00:13:33Mister Burma, détective privée.
00:13:36Oh, je tue que le temps.
00:13:39À propos de temps, il me reste à peine un quart d'heure.
00:13:41Je suis désolée pour tout à l'heure, mais je ne pouvais pas vous parler.
00:13:43Le patron m'emmène constamment la nuit.
00:13:45Je suis désolée pour tout à l'heure, mais je ne pouvais pas vous parler.
00:13:47Le patron m'emmène constamment la pression.
00:13:49Oh, une bien pression.
00:13:51Qu'est-ce que vous lui voulez à Levasseur ?
00:13:53Pourquoi vous enquêtez sur lui ?
00:13:55Vous savez, c'est quelqu'un de très gentil.
00:13:57J'ai pu apprécier son sens de l'hospitalité, mais figurez-vous que sa femme s'est volatilisée
00:14:01et que sa belle-fille le soupçonne de l'avoir fait disparaître.
00:14:05Levasseur ? Vous rigolez, il ferait pas de mal à une mouche.
00:14:08C'est bien, c'est d'ailleurs qu'il lui fait du tort.
00:14:10Comment ça ?
00:14:12Commercial dans l'informatique, c'est un métier de dingue.
00:14:14Il faut avoir une âme de tueur aujourd'hui pour réussir.
00:14:15Mais c'est pas un tueur.
00:14:17Non, c'est un artiste.
00:14:19Il travaillait l'ancienne.
00:14:21Comme autant, l'ordinateur était un luxe.
00:14:23Vu comme ça, il paraît presque sympathique.
00:14:25En plus, le pauvre, il arrête pas d'avoir des problèmes de santé.
00:14:28La semaine dernière, il a même eu un malaise à la boutique.
00:14:40Vous parlez russe ?
00:14:42Non, et vous ?
00:14:43Et votre patron, ça le contrarie pas tout ça ?
00:14:46Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
00:14:48Il peut pas le virer, ça lui coûterait trop cher.
00:14:50Alors, il lui confie les installations, les dépannages à domicile.
00:14:53Et comme il est très consciencieux, les clients sont contents.
00:14:56Non, vraiment, je n'imagine pas assassiner sa femme.
00:14:59Il avait des amis, Levasseur, dans la boîte ?
00:15:02Oui, il avait un copain, un type de son âge.
00:15:05Mais il est parti juste avant mon arrivée.
00:15:07Il s'appelait comment ?
00:15:09Je crois qu'il s'appelait...
00:15:10Belmonte.
00:15:12Il est parti monter sa propre entreprise.
00:15:14Virtuelle, online.
00:15:22On a travaillé 20 ans ensemble chez Coda,
00:15:25jusqu'à ce que je crée ma propre boîte.
00:15:27On était des pionniers, Levasseur et moi.
00:15:29A cette époque, figurez-vous,
00:15:31personne en France ne croyait à l'avenir de la micro.
00:15:34Votre ami Levasseur, à quel moment il vous a informé de la disparition de sa femme ?
00:15:37Le soir même, il y a à peu près une semaine.
00:15:40Vous êtes le premier à qui il a parlé, alors ?
00:15:42Oui, naturellement, on se téléphone pratiquement tous les jours.
00:15:45Il faut savoir pourquoi il a attendu si longtemps pour prévenir la police, non ?
00:15:48C'est pour vous, M. Belmonte.
00:15:56Ah oui, oui, je vous rappelle tout de suite.
00:16:00C'est moi qui lui ai conseillé de ne pas appeler la police.
00:16:03Je lui ai dit de ne pas s'inquiéter.
00:16:04Après tout, peut-être que Christine a voulu prendre un peu de recul, je n'en sais rien.
00:16:08Il y avait des tiraillements entre eux ?
00:16:10Non, non, non, pas de tiraillements, au contraire.
00:16:12Ces deux-là vont tellement bien ensemble que j'en suis presque jaloux.
00:16:15Nathalie n'a pas l'air d'aimer son beau-père.
00:16:18Non, non, parce qu'il a pris la place de son père.
00:16:21C'est une folle, Nathalie, c'est une folle.
00:16:23Enfin, pas complètement folle, mais c'est une fille qui n'a jamais voulu grandir.
00:16:26Non, croyez-moi, Levasseur n'aurait jamais fait une chose pareille.
00:16:30Pourquoi sa femme a disparu ?
00:16:34Pourquoi, pourquoi, je n'en sais rien, moi.
00:16:37Tout ce que je souhaite, c'est que ça soit une simple fugue et qu'elle n'ait pas eu d'accident.
00:16:46C'est votre femme, là ?
00:16:48Oui.
00:16:51Ça fait bientôt dix ans qu'elle est morte et je n'arrive toujours pas à m'en remettre.
00:16:55Ça fait bientôt dix ans qu'elle est morte et je n'arrive toujours pas à m'en remettre.
00:17:12Sandy Erickson, Norvégienne, vingt-deux ans.
00:17:16Même scénario. Injection digitaline, probablement.
00:17:26Elle devait travailler quand ça s'est passé.
00:17:28Regardez, il y a deux noms en bas des pages.
00:17:30Le sien, Sandy Erickson et un autre, Denis Leroux.
00:17:33On l'a trouvé.
00:17:35Bien, d'accord.
00:17:46C'est pas vrai.
00:17:54Croyez pas que vous vous êtes monté un peu la tête, là.
00:17:57Tous les gens qui ont côtoyé le vaseur m'ont dit que c'était un chiffre type.
00:18:01Et alors, quand je dis assassinat, alors là, je fais rigoler tout le monde.
00:18:05Qui tout le monde ?
00:18:06Sa relation de travail, sa concierge.
00:18:09Moi, je l'ai fréquentée de près et je peux vous dire que je le connais.
00:18:11C'est un salaud qui avait tout intérêt à éliminer ma mère.
00:18:13Ça, je peux vous l'assurer.
00:18:14Intérêt, intérêt.
00:18:15C'est quand même vous qui héritez la part de votre mère et de sa part.
00:18:19Tu parles. Le vaseur, lui, en revendant l'appartement qu'elle a acheté en l'or de nom,
00:18:22il aura un joli paquet de fric.
00:18:24Vous connaissez Jacques Belmont ?
00:18:26Non.
00:18:27Un ami de votre beau-père.
00:18:29Il dit que le vaseur aurait pu profiter de l'argent de votre mère.
00:18:32Il l'a pas fait.
00:18:34Et pourtant, ça l'aurait arrangé.
00:18:36Bon, écoutez, monsieur Burma, je suis sûre qu'il l'a tué.
00:18:39Voilà. Alors, je vous demande simplement de m'aider à le prouver.
00:18:45C'est drôle, hein ?
00:18:46J'ai l'impression que ce qui vous importe le plus,
00:18:48c'est de faire tomber le vaseur et pas de retrouver votre mère vivante.
00:18:53Si, mais bien sûr que j'aimerais la retrouver vivante.
00:18:57Vous attendez quelqu'un ?
00:19:00Oui. J'avais complètement oublié.
00:19:02Excusez-moi.
00:19:07Bonsoir, Michel.
00:19:08Bonsoir.
00:19:10Ah, je te dérange, peut-être ?
00:19:11Non, non, pas du tout. Monsieur Burma s'en allait.
00:19:14Monsieur Burma, Michel Fauconnier.
00:19:16Le meilleur ami de mon père.
00:19:18Il enseigne actuellement Paris 6.
00:19:20Ah !
00:19:21Monsieur Burma est détective, donc je t'ai parlé au téléphone.
00:19:24Ravi de faire votre connaissance, monsieur Burma.
00:19:26Nathalie m'en est fait parler de vous.
00:19:28Mais je crains qu'elle ne se trompe sur son beau-père.
00:19:30C'est ce que je vous disais.
00:19:31Écoute, ne te mêle pas de ça, Michel, s'il te plaît.
00:19:33Écoute, Nathalie, tu sais ce que je pense de le vaseur ?
00:19:35Ben, moi, je le sais pas. Et ça m'intéresse.
00:19:37Tu sais que ce n'est pas quelqu'un d'autre ?
00:19:39Ça m'intéresse.
00:19:40Tu sais que ce n'est pas quelqu'un pour qui j'ai une grande estime ?
00:19:43Que voulez-vous quand on a connu Gérard Bourlieu, c'est ?
00:19:45Moi qu'il est pas connu, vous pouvez préciser un peu ?
00:19:47Oh, voyons, monsieur Burma.
00:19:49Gérard offrait à Christine tout ce dont elle pouvait rêver.
00:19:52La vie avec le vaseur, c'est une dégringolade.
00:19:55Je veux dire, c'était parce qu'apparemment, elle a enfin compris
00:19:57et qu'elle a décidé de s'en aller.
00:19:59Tu trompes, Michel. Je suis sûre que tu trompes.
00:20:01Croyais Christine, vivante ?
00:20:02Évidemment.
00:20:04Je l'imagine dans un petit hôtel, à Deauville ou ailleurs.
00:20:06Elle réfléchit, elle fait le point.
00:20:08Et puis, vous verrez que dans quelques jours, elle reviendra
00:20:10et elle demandera le divorce.
00:20:25Bien, c'est ce que vous prétendez.
00:20:26Vrai, monsieur Leroux.
00:20:28Vous n'auriez donc passé que 20 minutes avec Sandi Erickson
00:20:31et ce, jusqu'à 17 heures.
00:20:33Je vous l'ai déjà dit, je ne vais pas le répéter 50 fois.
00:20:35Ah si, 52 fois. Moi aussi, ça me fait plaisir.
00:20:38Et qu'est-ce que vous avez fait pendant ces 20 minutes ?
00:20:40On a travaillé, tiens.
00:20:42Je suis étudiant, en cas où vous l'auriez oublié.
00:20:44Oui, c'est vrai. En littérature comparée.
00:20:46Oui.
00:20:48Dites donc, en 20 minutes, vous ne risquez pas de s'emmener.
00:20:50Non, le PC de Sandi est tombé en panne.
00:20:51Alors, on a décidé d'arrêter comme il est tombé en panne.
00:20:54Bon, admettons.
00:20:56Et qu'est-ce que vous avez fait après ?
00:20:58Je suis allé boire un verre avec des amis.
00:21:00Incroyable.
00:21:02Quels amis ?
00:21:03Tenez, j'ai ça pour vous, ça pourrait vous intéresser.
00:21:07D'accord, merci.
00:21:11Et dites donc, vous croyez où, là ?
00:21:13Ah ben, moi, sur notre planète, là, je...
00:21:15Oui, ben sur cette planète-là, les drogues sont encore illicites.
00:21:18Ah bon, parce que pour vous, le tabac, c'est une drogue ?
00:21:21Je ne parle pas de votre cigarette, M. Leroux.
00:21:23Je parle des boulettes de HCC qu'on a retrouvées dans vos poches lors de votre arrestation.
00:21:27Mais tout le monde fume des pétards.
00:21:28Et vous devriez essayer, hein, ça détend.
00:21:30J'ai déjà beaucoup de charges contre vous, M. Leroux,
00:21:32alors n'ajoutez pas outrage à un fonctionnaire de police.
00:21:34C'est vous, le fonctionnaire ? Et vous vous sentez outragé ?
00:21:37Vous feriez mieux d'avouer le viol et le meurtre de cette jeune fille, M. Leroux.
00:21:41Mais...
00:21:42Peut-être avez-vous agi sous l'emprise de la drogue ?
00:21:44Ça va pas, non ?
00:21:48J'ai jamais violé ni tué personne, non.
00:21:51Que vous dites, hein.
00:21:54Bon, je vous préviens, M. Leroux, votre histoire, là,
00:21:56on va l'éplucher le plus vite possible.
00:21:58Bien, M. Leroux, votre histoire, là, on va l'éplucher de A à Z.
00:22:01Alors, si vous avez quelque chose à ajouter, vous feriez bien de le faire maintenant.
00:22:08Devant ? Oui, vous pouvez venir, je vous prie.
00:22:16Et lui, le tueur en série ?
00:22:18Non, j'ai bien peur que non, il a pas le profil.
00:22:21Ah, ça m'aurait bien arrangé, il était important.
00:22:23Vous avez des nouvelles de Christine Levasseur ?
00:22:25Oui, suivez-moi.
00:22:27J'ai décidé de vous faire une fleur et de vous communiquer le dossier.
00:22:30Qu'est-ce qui me vaut cette générosité ?
00:22:32C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour vous éviter de redéparter ici.
00:22:36Voilà.
00:22:37Enfin, vous trouverez pas grand-chose, là, d'après les témoignages.
00:22:40Il s'agit d'une fugue.
00:22:41Une fugue ?
00:22:42Figurez-vous que je suis arrivé à la même conclusion.
00:22:44J'ai bien envie d'appeler ma cliente pour lui dire que j'arrête.
00:22:47C'est bien la première fois que je dois prendre une décision raisonnable.
00:22:50Qu'est-ce que c'est, ça ?
00:22:52Nouvelle victime du tueur ?
00:22:54Bon, vous laissez ça, ce sont des pièces à conviction.
00:22:58Qu'est-ce qui se passe, là ? Vous avez vu quelque chose ?
00:23:00Non, non. Qui c'est ?
00:23:01Sandy Erickson, une Norvégienne.
00:23:03Étudiante.
00:23:04Ah oui, comme toutes les autres.
00:23:05Enfin, j'ai voulu des détails, hein.
00:23:07Vous lisez la presse du soir, vous regardez la télé.
00:23:16Mais qu'est-ce qu'il a pu bien voir sur ces photos ?
00:23:19L'une des photos que j'avais vues dans le bureau de Niel
00:23:21comportait un détail qui avait sans doute échappé à cette chère commissaire.
00:23:25Coda Computer.
00:23:27Une folle hypothèse commençait à naître en moi.
00:23:31Il fallait absolument que je sache à quoi m'en tenir.
00:23:34Et une seule personne pouvait m'aider à y voir plus clair.
00:23:38Aline.
00:23:39Un joli commercial aux dents longues.
00:23:42Des fleurs.
00:23:43C'est une visite intéressée ou intéressante ?
00:23:45Ça dépend de ce que vous appelez intéressante.
00:23:47Pour une fois, je ne pensais pas à de l'argent.
00:23:49Entrez.
00:23:50Pour être franc, je suis venu vous poser quelques questions.
00:23:53Oui, je me disais bien aussi.
00:23:55Vous vous rappelez ?
00:23:57Doreen Hopper, anglaise qui s'est fait assassiner.
00:24:00J'risque pas de l'oublier.
00:24:02Surtout que je ne sais pas si vous avez vu à la télé, mais il y a eu un nouveau meurtre.
00:24:05Et vous ne devinerez jamais.
00:24:07C'était une des clientes de Coda Computer.
00:24:09Comment vous savez ?
00:24:10Parce que c'est mon métier de savoir ce genre de choses.
00:24:12Justement, je voulais vous en parler.
00:24:14Les victimes, qui s'en occupaient chez Coda Computer.
00:24:19Ah, je comprends tout maintenant.
00:24:21Vous avez de la chance.
00:24:22On peut dire que vous m'avez bien eu avec votre histoire des femmes disparues.
00:24:26En fait, vous enquêtez sur le tueur à la digitaline.
00:24:28Et vous soupçonnez Levasseur.
00:24:30C'est pour ça que vous m'avez posé toutes ces questions à son sujet.
00:24:32Doreen Hopper et Sandy Erickson, vous étiez les clientes de Levasseur ?
00:24:36Comme si vous ne le saviez pas.
00:24:39Levasseur, le tueur en série.
00:24:41C'est pas croyable.
00:24:43Puisque vous avez tout compris.
00:24:46Vous pouvez me rendre un service ?
00:24:48Quand je pense que vous m'avez dit que votre visite n'était pas intéressée.
00:24:51Vous savez, je prends de sacrés risques en vous amenant ici, moi.
00:24:54La routine qui peut tuer un grand amour, Aline.
00:24:59Vous n'avez pas prescrit les archives dans ce modèle ?
00:25:01Nous avons les carnets de Levasseur.
00:25:03Commande et livraison dans les deux derniers mois.
00:25:08Ça, ça. Il n'y a rien d'autre.
00:25:11Ça, ça. Il n'y a rien d'autre.
00:25:18En voilà un.
00:25:27Ça ne va pas, vous n'avez pas le droit de...
00:25:29Si quelqu'un apprend ce qui se passe ici, vous allez me faire virer.
00:25:33Je n'en parlerai à personne.
00:25:35Et vous, pas un mot sur mon enquête sur Levasseur.
00:25:37C'est bien joli, mais moi, qu'est-ce que je fais ?
00:25:39Levasseur, il vient tous les jours à la boîte.
00:25:41Je n'ai pas envie d'être sa prochaine victime.
00:25:44On s'occuperait de Levasseur.
00:25:46Merci.
00:26:08La nuit a été agitée.
00:26:12J'ai fait toutes les vérifications que vous m'aviez demandées.
00:26:14Et l'avis de Levasseur est simple comme de l'autre source.
00:26:17Pas d'amant, pas de maîtresse,
00:26:19et lui n'a jamais tiré un sou des économies de sa femme.
00:26:23Levasseur connaissait toutes les victimes du tueur à la digitaline.
00:26:26Il leur avait installé leur ordinateur et assuré la maintenance.
00:26:30Levasseur, c'est lui.
00:26:32Levasseur connaissait toutes les victimes du tueur à la digitaline.
00:26:35Il leur avait installé leur ordinateur et assuré la maintenance.
00:26:39Notamment la dernière.
00:26:41Une certaine Sandy Erickson.
00:26:44Quoi ? Il y a eu un nouveau meurtre ?
00:26:46Vous n'avez pas regardé la télé hier soir, Hélène ?
00:26:48Ben, non. Je suis rentrée tard et...
00:26:50Ce n'est pas prudent, ça.
00:26:52Et oui, il y a eu une dernière victime, norvégienne de 22 ans.
00:26:56Levasseur était passé chez elle pour réparer l'ordinateur
00:26:59et deux heures plus tard, on l'a retrouvée morte.
00:27:02Même chose pour les autres.
00:27:04A chaque fois, Levasseur est passé chez elle
00:27:07pour faire une livraison ou assurer une réparation.
00:27:13Ça voudrait dire que Christine aurait été victime, elle aussi, du tueur à la digitaline.
00:27:17Puisque le tueur, c'est son mari.
00:27:19Pour le moment, il y a toujours présomption d'innocence, ma petite Hélène.
00:27:22C'est comme ça.
00:27:23Peut-être plus pour longtemps.
00:27:24Avance.
00:27:25Voyons.
00:27:28Aline, première rencontre.
00:27:30Levasseur a des problèmes cardiaques.
00:27:32Ça, il faudra vérifier.
00:27:34Sinon, il y en a eu d'autres ?
00:27:36Quoi donc ?
00:27:37Des rencontres avec cette jolie commerciale.
00:27:42Réellement malade ou simulateur,
00:27:44Levasseur peut se procurer de la digitaline très facilement.
00:27:46Pauvre Christine.
00:27:47Moi, ça me plaisait bien, cette histoire de pub au soleil.
00:27:50Elle a dû découvrir la vérité sur son mari.
00:27:52Et lui, il a voulu se séparer d'un témoin gênant.
00:27:56Même s'il aimait sa femme.
00:27:59Mal des méritissants ?
00:28:00Je crois que j'avais collaboré avec la police.
00:28:09M. Burma.
00:28:10Ah, Nathalie.
00:28:11Vous tombez bien.
00:28:12Je voulais justement vous parler de votre beau-père, enfin, Levasseur.
00:28:15Je suis venue vous demander d'arrêter votre enquête.
00:28:17C'est impossible.
00:28:18Il y a un élément nouveau qui relance tout dans une direction inattendue.
00:28:22Vous aviez raison pour votre mère.
00:28:24M. Burma, je vous en prie.
00:28:26Qu'est-ce qui se passe, là ?
00:28:27Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:28:28J'y ai réfléchi.
00:28:29Je crois que je me suis comportée comme une idiote.
00:28:31Vous avez parlé d'une fugue.
00:28:33Vous aviez sans doute raison.
00:28:34Cette hypothèse me semble finalement la plus vraisemblable.
00:28:37Elle ne l'est pas.
00:28:38Figurez-vous que, au risque de vous causer un choc,
00:28:43j'ai des informations qui m'incitent à...
00:28:45Enfin, qui m'inciteraient à penser que votre beau-père serait le tueur à la digitaline.
00:28:51C'est absurde.
00:28:52Je refuse de vous croire.
00:28:55Je n'aurais pas dû vous donner cette enquête.
00:28:57Maintenant, je l'ai, votre enquête.
00:28:59Ma décision est prise.
00:29:01Voilà pour vous dédommager du temps que je vous ai fait perdre.
00:29:04Ça ne m'empêchera pas d'aller faire un tour chez les flics.
00:29:07Désormais, cette histoire ne me concerne plus.
00:29:09Au revoir, M. Burma.
00:29:12Au revoir, Nathalie.
00:29:14Il y a bien une chose qui m'horripile dans la vie, c'est qu'on mène en bateau.
00:29:18On me donne le mal de mer.
00:29:20Et ça me rend irritable.
00:29:22Nathalie, avec ses airs de procureur repenti,
00:29:24avait carrément essayé de m'embarquer pour une croisière au long cours.
00:29:28Du coup, je me sentais de très mauvaise humeur.
00:29:31J'avais plus qu'une idée en tête.
00:29:34Ouvrir les placards de la famille Beaulieu-Levasseur
00:29:36pour voir combien le squelette, elle y dissimulait.
00:29:53Quoi ?
00:30:17Qu'est-ce que vous faites là ?
00:30:19On s'est quittés sans se dire au revoir.
00:30:22J'aurais parlé à votre mère.
00:30:24Ecoutez, laissez-la, elle ne va pas bien du tout.
00:30:27Quatre femmes ont été assassinées.
00:30:30Elle est encore vivante, alors j'aimerais bien la voir.
00:30:52Maman ?
00:30:54Je te présente Néstor Bermat.
00:30:56Bonjour, Monsieur Bermat.
00:30:58Les hommages.
00:30:59Asseyez-vous, je vous en prie.
00:31:00Pardon.
00:31:05Je vous offre une tasse de thé.
00:31:07C'est la première fois qu'une femme que tout le monde croit assassinée m'offre le thé.
00:31:12Ça, c'est la rose.
00:31:14Condition de boire autre chose que du thé.
00:31:17Nathalie, s'il te plaît.
00:31:21Tenez.
00:31:23Merci.
00:31:26Depuis quand vous êtes au courant ?
00:31:28Ma mère m'a téléphoné ce matin.
00:31:30Elle m'a tout raconté.
00:31:32Tout quoi ?
00:31:34C'est ma faute, Monsieur Bermat.
00:31:35Je me suis trompée sur la date du retour de ma fille des Etats-Unis.
00:31:38Je croyais qu'elle ne rentrait que cette nuit.
00:31:40C'est pourquoi je ne me suis pas manifestée plus tôt.
00:31:42Attendez, attendez.
00:31:43Je veux bien vous croire, mais quelque chose qui manque.
00:31:46Vous voulez dire que vous êtes partis quelques jours en vacances, c'est tout ?
00:31:51C'est un peu le cas, en effet.
00:31:52Des vacances conjugales, alors peut-être que votre mari n'était pas au courant.
00:31:56C'est l'évocation de votre mari qui vous fait cet effet-là ?
00:31:59Ça va aller.
00:32:00Madame Levesseur, je voudrais bien comprendre...
00:32:03Comprendre quoi ?
00:32:04Vous savez déjà tout ou presque ?
00:32:05C'est ce que vous m'avez dit tout à l'heure.
00:32:07Vous voulez parler de...
00:32:08Des meurtres à la digitaline, oui.
00:32:09Il connaissait toutes ces filles.
00:32:11C'est lui qui leur a installé leur ordinateur.
00:32:15La troisième.
00:32:17Elle a même appelé à la maison.
00:32:18Elle avait un problème avec un logiciel.
00:32:19C'est moi qui ai pris la communication, je le sais.
00:32:22Lauren Hopper, je me souviens de son nom de sa voix.
00:32:24Il a préféré se rendre chez elle plutôt que de lui expliquer comment faire par téléphone.
00:32:28Alors, sachant cela, vous n'avez rien dit ?
00:32:30Il y avait ces ampoules, ces ampoules de digitaline.
00:32:32J'en ai retrouvé toute une boîte cachée dans ses affaires avec des seringues.
00:32:35Vous n'étiez pas au courant de la maladie de coeur de votre mari ?
00:32:38Vous n'en avez jamais parlé ?
00:32:39Attendez, il y a un truc que vous ignorez.
00:32:42Il planquait des coupures de presse.
00:32:44Dis-lui, maman.
00:32:45Oui, j'ai retrouvé les articles des crimes des tueurs.
00:32:49Il était découpé et rangé dans une vieille trousse au fond d'un placard.
00:32:52Vous comprenez maintenant pourquoi je suis partie ?
00:32:55Non, pas exactement.
00:32:57Pourquoi vous n'avez pas été à la police plutôt que de disparaître ?
00:33:00Parce que j'aime mon mari, monsieur Burma.
00:33:02Et malgré tout ce que j'ai découvert, je n'arrive pas à m'imaginer qu'il soit coupable.
00:33:05Tais-toi, Nathalie.
00:33:08Tu n'as jamais aimé.
00:33:10Tu n'as jamais fait l'effort de l'aimer.
00:33:11Tu as toujours cru qu'il avait pris la place de ton père.
00:33:12C'est fou, il n'a jamais volé la place de personne.
00:33:15Si vous le croyez innocent.
00:33:17Pourquoi vous n'êtes pas restée avec ?
00:33:19J'avais besoin de faire le point et de comprendre ce qui avait pu se passer.
00:33:22Pourquoi vous n'en avez pas parlé ?
00:33:24Parce que ça aurait été l'accusé.
00:33:27Je n'ai pas eu le courage.
00:33:29Je l'ai agi avec lâcheté.
00:33:32Vous avez préféré vous réfugier ici, quoi.
00:33:35Dans ce décor.
00:33:37C'est un très beau décor, d'ailleurs.
00:33:39Une maison qui vous appartient ?
00:33:41Non, elle appartient à une madame Stirner,
00:33:43une vieille dame anglaise qui habite sur la côte d'Azur.
00:33:46C'est son fils Michel Fauconnier qui m'a offert l'hospitalité.
00:33:49C'est sa maison natale.
00:33:51Fauconnier ?
00:33:53Je ne l'ai pas rencontré chez vous.
00:33:55Maintenant, je comprends pourquoi il était si sûr de vous voir réapparaître.
00:34:00Je lui avais demandé de garder le silence. C'est ce qu'il a fait.
00:34:03Et maintenant ?
00:34:05Expliquez-lui. Elle ne veut rien entendre quand c'est moi qui le lui dis.
00:34:08Vous vouliez aller à la police ?
00:34:09Allons-y ensemble.
00:34:11Mon beau-père est un tueur. Il faut qu'il paye pour tous ces crimes qu'il a commis.
00:34:13Je l'interdis.
00:34:14Bon sang, maman, mais réveille-toi.
00:34:15Je te préviens.
00:34:17Si tu dénonces Jean-Paul, cette fois, je disparais pour de bon.
00:34:24Du coup, vous n'êtes pas allé voir Niel, alors ?
00:34:26Non.
00:34:27Vous n'allez pas laisser un tueur en série en liberté, hein ?
00:34:29Un tueur en série, tous les gens qui l'ont côtoyé disent que c'est un type formidable.
00:34:34Avec toutes les preuves que vous avez contre lui, est-ce que Christine Levasseur vous a dit ?
00:34:38Justement. Après ce qu'elle m'a raconté, elle persiste à le croire innocent.
00:34:42Mais évidemment. Elle a du mal à savouer qu'elle aime un assassin, c'est normal.
00:34:46Mais il faut vous ressaisir, Estor.
00:34:48Il y a un tueur en liberté. Vous savez qui c'est. Il faut le faire arrêter.
00:34:51Voilà, il n'y a pas d'autre solution.
00:34:53Il y a une autre solution. C'est de m'assurer qu'il est coupable.
00:34:56Avant d'entreprendre quoi que ce soit, je n'ai jamais fait tomber un innocent.
00:34:59Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
00:35:01Je vous préviens. Si il y a une nouvelle victime, vous le resterez sur la conscience.
00:35:05Il ne faudra pas venir me chercher pour vous couvrir.
00:35:13Alors ? Vous ne l'avez toujours pas fait arrêter ?
00:35:16C'est poil.
00:35:18À vos preuves, je ne préférerais pas en faire partie, si vous voyez ce que je veux dire.
00:35:21Assurez-vous, j'ai l'affaire en main.
00:35:27Oui, c'est ça.
00:35:28Voilà, c'est noté. Je viendrai vous laisser aller vers 20h. Ça vous convient ?
00:35:31Du coup, j'ai un saut dans la fac. J'ai quelques courses à faire. Je serai peut-être un peu en retard.
00:35:35Ce n'est pas grave. Je vous attendrai.
00:35:37Ok, ça marche. Alors, à ce soir.
00:35:38Au revoir, à ce soir.
00:35:43Encore vous ? Vous ne pouvez pas me foutre la paix. J'ai plus rien à vous dire.
00:35:46Vous ne voulez même pas savoir que votre femme est vivante ?
00:35:48Qu'est-ce que vous dites ? Vous l'avez vue ? Vous lui avez parlé ?
00:35:51Assurez-vous, elle est en bonne santé.
00:35:52Et où est-elle ?
00:35:53Ça, je ne peux pas vous le dire.
00:35:55Et pourquoi elle n'a rien dit ? Qu'est-ce qui lui a pris ?
00:35:56Vous n'avez pas une petite idée ?
00:35:58Une idée ? Mais quelle idée ? Je ne comprends rien à ce que vous me racontez.
00:36:01Elle est partie. Sans vous dire où elle allait, elle n'a pas téléphoné. Elle doit avoir une raison.
00:36:06Une raison ? Mais quelle raison ? Vous allez me dire où elle est ? Je vous jure que vous allez me le dire.
00:36:11Sur mon costume, j'en ai qu'un. Il est de mauvaise qualité.
00:36:13Enfin, Levasseur, vous êtes fou ou quoi ? Qu'est-ce qui vous prend ?
00:36:18Quant à vous, monsieur, sortez.
00:36:24À me voir suivre Levasseur en livrant une jeune antillaise qui, selon moi, avait tout d'une future victime,
00:36:29on aurait pu croire que j'étais sûr de mon coup.
00:36:32Mais une petite voix intérieure qui ressemblait à ce qu'il me prendrait celle d'Hélène
00:36:37me murmurait que j'étais peut-être en train de faire une énorme connerie.
00:36:49À l'instant où Levasseur pénétrait dans l'immeuble de sa cliente,
00:36:53ma petite voix intérieure se mit carrément à me dire
00:36:56Nestor, filarieux, quoi que ce soit à cette jeune femme, tu le regretteras jusqu'à la fin du...
00:37:07Levasseur.
00:37:38Merde !
00:38:00Et encore, ne vous plaignez pas, ça aurait pu être bien.
00:38:03J'ai toutes mes vertèbres, mais je sens qu'elles sont mal rangées.
00:38:06Mais je ne parle pas de vous, Burma.
00:38:08Je parle de la plainte que cette jeune femme aurait pu déposer contre vous si elle m'avait écoutée.
00:38:12La plainte ? Quelle plainte ? Je n'ai rien fait à cette dame, je ne l'ai même pas vue arriver.
00:38:16Bon, reconnaissez au moins que vous l'attendiez.
00:38:18J'attends pas les femmes que je ne connais pas, enfin, pour qui vous me prenez ?
00:38:21Bon, ça va, Burma, là, je n'ai pas envie de plaisanter.
00:38:23C'est le drame avec vous, commissaire.
00:38:24Moi, je cherche un fou meurtrier dans la rue de Paris, et hop, comme par hasard, je tombe sur vous.
00:38:28Dans quel état ? Eh ben, je suis toujours vivant.
00:38:31Eh bon, allez.
00:38:33Asseyez-vous, Burma.
00:38:36Je ne vous laisserai pas partir tant que vous ne m'auriez pas dit ce que vous fabriquiez dans cet escalier.
00:38:40J'étais sur une affaire. Je me suis laissé surprendre.
00:38:43Ça peut arriver à tout le monde.
00:38:45Une affaire ? Et quelle affaire ? Vous étiez encore en train de courir après Christine Levasseur ?
00:38:49Pourquoi Christine Levasseur ? J'ai dix enquêtes en cours.
00:38:53Et celle-là, c'était la numéro combien ?
00:38:56Vous savez ce que c'est que le secret professionnel ?
00:38:59Comme vous voudrez.
00:39:02Vous pensez que je l'ai tout dit, commissaire ?
00:39:04Non, non, pas tout. Non, je ne crois pas.
00:39:06Mercier, vous allez mettre ce monsieur en cage.
00:39:09Je crois qu'il a besoin de réfléchir au calme jusqu'à demain.
00:39:11Vous n'allez pas me boucler, quand même ?
00:39:13Non, ça s'appelle simplement une garde à vue.
00:39:15Mais ne vous inquiétez pas, je vais prévenir votre secrétaire.
00:39:18Dans un sens, ça lui fera des vacances.
00:39:21Dominante perverse.
00:39:23Ah, je vois que monsieur connaît ça.
00:39:27Pardon.
00:39:29Doudon ?
00:39:30Oui ?
00:39:31La jeune antillaise qui a trouvé Burma insommée, elle est encore ici ?
00:39:33Elle est dans le bureau de Jérôme.
00:39:34Vous allez me la chercher, j'ai l'impression que Burma nous cache quelque chose.
00:39:36Très bien.
00:39:43Vous n'auriez pas un grand lit ?
00:39:47Amenez-moi un café et le journal.
00:39:51Quel service !
00:39:53Vous n'avez pas une cigarette ? Parce que j'ai fumé toutes les miennes.
00:39:55Non.
00:39:57Il y a vraiment des jours où tout va mal.
00:39:59Et vous, vous êtes tombé pour quoi ?
00:40:01Rien, t'es encore plus con.
00:40:06Doudon, c'est pas vous que j'ai croisé l'autre jour dans le couloir ?
00:40:10Possible.
00:40:11Vous allez rire ?
00:40:12Oh, ça m'étonnerait.
00:40:13Vous vous êtes pris pour un flic ?
00:40:15À cause de leur néon, ça en est dit tout.
00:40:18Si vous n'êtes pas flic, vous êtes quoi alors ?
00:40:22Détective.
00:40:23C'est pas vrai. Comme Marlowe ?
00:40:25Comme Marlowe.
00:40:27Ah, tu connais ça, toi.
00:40:28Pas de ta génération.
00:40:29C'est parce qu'on est jeune qu'on est forcément un culte.
00:40:31Je voyais.
00:40:32Je suis étudiant.
00:40:33En littérature comparée.
00:40:34Et justement, je m'intéresse à l'histoire du poil à art.
00:40:36Alors ses thèmes, son évolution, et on travaille dessus en ce moment.
00:40:39C'est pour te documenter que tu t'es fait foutre en taule, bravo.
00:40:44Malheureusement, si je suis en taule, c'est pas pour le boulot.
00:40:46Ouais.
00:40:47À cause de Sandy.
00:40:51Sandy Erickson.
00:40:52La fille qui a été assassinée.
00:40:54Vous voyez de quoi je parle ?
00:40:55Oui.
00:40:56C'était une copine de fac.
00:40:59On bossait ensemble sur un exposé.
00:41:01Puis son ordinateur a bugué.
00:41:03Alors on n'a pas pu continuer.
00:41:06Et puis moi, je me suis tiré pour aller voir des potes.
00:41:09Puis après, vous connaissez la suite, quoi.
00:41:14Putain, mais si seulement j'étais resté avec elle.
00:41:16C'est ce qu'on se dit après.
00:41:18Ça sert à rien de culpabiliser.
00:41:23Quand même.
00:41:24Travailler sur l'histoire du poil à art et être embarqué dans une histoire comme ça, c'est dingue, non ?
00:41:30Quand Fauconnier va apprendre ça, je vous raconte pas la tête qu'il va faire.
00:41:32J'ai le nom que t'as dit, là.
00:41:34Fauconnier, c'est mon prof.
00:41:36Vous le connaissez ?
00:41:37Je crois bien.
00:41:38Donne dans le polar, celui-là.
00:41:40Lui ? Il y a que ça qui l'intéresse dans la vie.
00:41:42Ça et les femmes.
00:41:43Et les femmes aussi.
00:41:45Ça pour un dragueur, c'est un dragueur.
00:41:47Dès qu'il y a une fille pas trop mal roulée qui déboule à l'horizon, ça...
00:41:50Il peut pas s'empêcher de tenter sa chance.
00:41:54Je comprends.
00:41:56Parce qu'il y a des endroits...
00:41:59Où elles peuvent nous manquer.
00:42:02Les femmes.
00:42:14Bon, ben, on fait comme on a dit, hein.
00:42:16Allez, allez.
00:42:17Eh ben, salut, man.
00:42:18Salut.
00:42:20Vous vous êtes fait de nouvelles relations ?
00:42:22En prison, ça sert à ça.
00:42:24Vous allez où ?
00:42:25Je vais rattraper le temps perdu.
00:42:27J'ai faim.
00:42:30Vous suiviez le vaseur.
00:42:32À part lui, je vois pas qui a pu vous frapper.
00:42:34Il pouvait y avoir d'autres gens qui attendent la fille.
00:42:36Qui ça ?
00:42:38Qui d'autre que le vaseur pouvait être dans les lieux en même temps que lui et à cette heure-là ?
00:42:43Bon, puisque c'est comme ça, c'est moi qui vais y aller voir le flic.
00:42:46Faites-moi un autre café, plutôt, Hélène.
00:42:56M. Girardin, je...
00:43:00Je regrette d'avoir été désagréable avec vous, mais...
00:43:03j'ai vraiment besoin de savoir où elle est.
00:43:06Je l'aime tellement, si vous saviez.
00:43:07Entrez.
00:43:09Il y a un point que je voudrais éclaircir.
00:43:12Vous avez rentré avec un ordinateur
00:43:15dans l'immeuble où habite votre cliente.
00:43:17Je vous ai suivi.
00:43:19Au troisième étage, j'ai pris un coup d'œil.
00:43:21Je vous ai dit que vous étiez dans le même endroit.
00:43:24Au troisième étage, j'ai pris un grand coup sur la tête.
00:43:26C'était vous ?
00:43:27Tenez, vous la reconnaissez, ma bosse ?
00:43:30Asseyez-vous.
00:43:33J'étais dans la loge avec la concierge.
00:43:35J'ai eu tout un rafu dans la cour.
00:43:36Elle est allée me voir et...
00:43:38elle m'a dit que la police venait d'embarquer un homme.
00:43:40Qu'est-ce que vous foutiez dans la loge, au lieu de faire votre boulot ?
00:43:44J'ai pas pu monter les étages.
00:43:46J'ai essayé, mais j'ai pas pu.
00:43:48J'ai eu ma douleur.
00:43:50J'ai préféré m'arrêter et attendre que ça passe.
00:43:53J'ai pas dit à Christine que j'étais malade.
00:43:55Il aurait été préférable que ça soit vous qui le lui disiez.
00:43:58C'est précisément pour ça qu'elle est partie.
00:44:01Elle a trouvé de la digitaline dans vos affaires.
00:44:03C'est absurde.
00:44:04C'est mon médecin qui me l'a prescrite, le Dr Charvet.
00:44:07Peut-être, mais ça l'a fait ton berger.
00:44:10En ce moment, à Paris, il y a un type
00:44:12qui tue les jeunes femmes avec de la digitaline.
00:44:15C'est pas possible. J'ai tué personne, moi.
00:44:18Comment vous expliquez que toutes ces victimes soient parmi vos clientes ?
00:44:21Et ces coupures de journaux ?
00:44:23Elle les a trouvées aussi ?
00:44:25Je m'intéresse à cette affaire.
00:44:27Si vous voulez revoir votre femme, il va falloir dire la vérité.
00:44:30C'est vrai que toutes ces jeunes femmes étaient mes clientes,
00:44:32mais je vous jure que c'est pas moi qui les ai tuées.
00:44:34On dirait que quelqu'un cherche à me faire endosser tous ces meurtres.
00:44:37C'est terrifiant.
00:44:38C'est quelqu'un qui vous connaît bien.
00:44:40Vous voyez pas qui ça peut être ?
00:44:44Je... Je vois pas qui...
00:44:46Quelqu'un de très proche, assez proche pour connaître vos clients.
00:44:50Et vos heures de livraison.
00:44:54Belmont, ça serait pour lui ?
00:44:58Non, non, pas lui.
00:45:00C'est mon plus vieil ami, le seul.
00:45:03Je sais bien qu'il a beaucoup souffert, mais...
00:45:05À cause de la mort de sa femme ?
00:45:10C'était il y a dix ans. Il venait juste d'épouser Alicia, une jeune Sénégalaise.
00:45:14Elle était infirmière à l'hôpital psychiatrique d'Élila.
00:45:16Puis un jour, on l'a retrouvée morte.
00:45:18Violée et assassinée.
00:45:20Une seringue plantée dans le coeur.
00:45:22Une étrangère violée ? Assassinée à la seringue ?
00:45:27Il y a des similitudes, hein ?
00:45:29On a trouvé le coupable ?
00:45:31Oui, un malade. Autant que je sache, il est toujours interné.
00:45:34Et c'est vrai que quand on s'est mis à parler du tueur à la digitaline,
00:45:39je me suis mis à repenser à Alicia et je...
00:45:43Je me suis demandé si...
00:45:45Si il n'avait pas pété les plombs et fait subir aux autres femmes
00:45:48ce qu'on a fait subir à la sienne.
00:45:50C'est vrai que Belmont...
00:45:52Depuis cet événement, il a souvent des crises de violence.
00:45:55Récemment, il a été de nouveau interné, mais...
00:45:58À ce point-là ?
00:46:00Vous lui avez parlé de votre maladie de coeur, Belmont ?
00:46:05Comment il aurait pu connaître les noms, les adresses de vos clients
00:46:08et vos heures de passage ?
00:46:10C'est pas difficile. Je vais le voir souvent.
00:46:12Il m'arrive d'oublier chez lui mes cardes de livraison.
00:46:15Tout de même, ça pourrait être lui.
00:46:17Un ami de toujours, vous vous rendez compte ?
00:46:19Je peux même pas l'imaginer.
00:46:21Non, c'est pas lui.
00:46:23C'est sûr que c'est pas lui.
00:46:26Vous bidez pas, M. Levasseur.
00:46:28J'ai comme l'impression qu'on approche du but.
00:46:31Vous parlerez à Christine, hein ?
00:46:33Je vous promets.
00:46:36Vous bidez pas, M. Levasseur.
00:46:38Je vous le promets, M. Levasseur.
00:46:40Oh !
00:46:41Vous allez pas me faire croire que vous avez cru un mot
00:46:43de ce que vous a raconté ce type-là, quand même.
00:46:45C'est trop facile d'accuser quelqu'un à sa place.
00:46:47J'ai pas entendu acculer quelqu'un.
00:46:49Pas directement, bien sûr. Il est trop malin pour ça.
00:46:51N'empêche que son copain Belmont, il en a pris pour son graine.
00:46:53Et tout ça, sous le couvert de le défendre.
00:46:55On va quand même faire un tour à l'hôpital des Lilas, hein ?
00:46:58C'est pas possible.
00:47:00C'est pas possible.
00:47:02Code à computer.
00:47:08Dites, on dirait qu'il manque des pages, là.
00:47:11Ha bon ? Vous croyez ?
00:47:12Non, mais c'est bien.
00:47:14Vous croyez qu'elle a besoin de boules ?
00:47:16Comment vous supposez qu'elle ait besoin de boules pour appeler le docteur Belmont ?
00:47:20Pas de boules.
00:47:21Je pense que vous avez raison.
00:47:24Mais c'est pas possible.
00:47:26Vous avez l'intention de le faire, c'est à vous.
00:47:28Va vous foutre.
00:47:30des pages là. Ah bon, vous croyez ? Bah oui, regardez. Quelqu'un les a arrachées. J'aime
00:47:34pas ça. Dans une boîte comme la vôtre, on doit bien avoir des traces informatiques de
00:47:38toutes les commandes. Bien sûr. J'aimerais que vous me retrouviez toutes celles qui correspondent
00:47:42à ces pages manquantes. Pas de problème. Aline, je peux vous parler une minute ? Vous
00:47:53êtes Jean-Paul Levasseur ? Bah oui, qu'est-ce que… Inspecteur Nevant. Vous êtes en état
00:47:58d'arrestation, Monsieur Levasseur. Monsieur. Monsieur. Monsieur. Monsieur. Monsieur.
00:48:25Bonjour. Nous venons voir le professeur Varenne. C'est lui, là-bas. Ah, merci. Mais si c'est
00:48:35pour une consultation, c'est à moi qu'il faut vous adresser. Ah. Bon, bah non, c'est
00:48:40pour le voir seulement. Vous serez très bien ici. Mademoiselle, c'est vous qui m'avez
00:48:49appelée, n'est-ce pas ? Oui, c'est moi. Je vous présente mon patron, Nestor Burma.
00:48:52Enchanté. Vous êtes encore plus belle que votre voine lui laissée présager un téléphone.
00:48:57Merci. On est venu vous parler de ce drame qui s'est passé dans votre service. Mon cher
00:49:02monsieur, les drames sont quotidiens dans cet hôpital. Nos patients souffrent de troubles
00:49:07graves, dont beaucoup sont dus à l'alcool, à la drogue. Bah quoi ? Non. Nous venons
00:49:15vous parler de votre infirmière, Alicia Belmont. Ah oui, oui, oui, je sais. Une terrible histoire,
00:49:22ça s'est passé il y a longtemps, une dizaine d'années, si ma mémoire est bonne. Est-ce
00:49:26qu'on a arrêté le coupable ? On n'arrête pas les gens ici, cher monsieur. On les soigne.
00:49:31Le malheureux qui a tué Alicia est toujours là. Son état s'améliore peu à peu. Vous
00:49:37venez d'ailleurs de lui serrer la main. Oh, bah d'accord. L'infirmier ? Enfin, son déguisement
00:49:44participe de sa thérapie. C'est une sorte de jeu de rôle, si vous voulez. Quoi qu'il
00:49:48en soit, il est certain qu'il ne remettra plus jamais les pieds dehors. Et vous connaissez
00:49:56Jacques Belmont ? Ah oui, oh, le malheureux, oui. Cet accident lui a causé un terrible
00:50:01traumatisme, bien compréhensible, perdre une femme aussi belle dans des conditions
00:50:06aussi tragiques. Vous êtes au courant de ses accès de violence ? Sans dire plus à
00:50:12ce sujet, ce serait trahir le secret médical. Vous voulez dire qu'il subit un traitement
00:50:16ici qu'il est malade ? Mou malade n'a pas cours ici, cher monsieur. Papa ? Excusez-moi.
00:50:24Essayez de l'occuper un moment. D'accord, comptez sur moi. Professeur, je serais vraiment
00:50:34très heureuse de pouvoir visiter votre service, votre compagnie. Je trouve vos propos tellement
00:50:40passionnants. Mais ce sera avec le plus grand plaisir. Vous nous suivez, monsieur Burma ? Les
00:50:48hôpitaux, ça me... Je vais aller respirer dehors.
00:51:10Virtual online, bonjour.
00:51:37Hop là ! Si vous aviez entendu ce que Lorraine m'a raconté sur les effets de l'alcoolisme,
00:51:58vous arrêteriez de boire, dardard. Les visites guidées ne vous valorient rien du tout, Hélène.
00:52:03Belmont a été interné deux fois. La première fois, après ce que votre ami Varen appelle
00:52:07publiquement l'accident. Ça a duré un an. Il est sorti, il a eu plusieurs rechutes,
00:52:13je cite, pour échapper à ses angoisses neurotraumatologiques, il a eu tendance à se transformer en bourreau
00:52:18par transfert identitaire. Oui, enfin bon, si je comprends bien, il peut être aussi violent
00:52:24que le psychographie infirmière a été avec sa femme, quoi. Deuxième fois, il a agressé
00:52:27une jeune fille dans le métro. Il a été arrêté et interné d'office. Il n'a pas
00:52:34quitté Kodak Computer, il a été viré. Aline ne pouvait pas le savoir. Le vaseur n'a pas
00:52:39cru bon d'en parler au nouveau. Aline ? Aline, la jolie commerciale. Il y a un an, il a monté
00:52:47sa propre boîte en sortant de l'hôpital. Néstor Burma ? Quoi ? Tout vous accuse,
00:53:01le vaseur, vous êtes foutu. Vous n'avez aucune chance de vous en tirer. Je n'ai pas tué
00:53:05ces jeunes femmes. Ah non, pas tout de suite, non. D'abord, vous les avez violées. C'est
00:53:09faux ! Misére, je crois que vous commettez une grossière erreur. Monsieur le vaseur
00:53:14n'est pas le tueur en question. Vous tombez bien, vous Burma. J'ai bien envie de vous
00:53:18replacer en garde à vue. Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Rien du tout. Complicité de
00:53:22meurtre, dissimulation de preuve. Si on vous a retrouvés dans cet escalier avec cette
00:53:27jeune antillaise, c'est que vous suiviez le vaseur. Si vous suiviez le vaseur, c'est
00:53:30que vous aviez tout compris en regardant les photos de Sandy, cette jeune femme assassinée.
00:53:34Vous avez été un peu loin, Burma. Je vous avais prévenu. On ne triche pas avec la police
00:53:39sur une affaire aussi grave. Vous pourriez au moins me faire confiance quand je vous
00:53:42dis que ce monsieur est innocent. Oui, bien sûr. Les victimes sont ses clientes. Il planque
00:53:47de la digitaline dans son appartement. Il collectionne tous les articles sur les meurtres.
00:53:51Et tout ça, il le fait du hasard. Et dire que j'ai pensé que vous pourriez faire un
00:53:55bon enquêteur. Est-ce que vous savez au moins que Christine le vaseur est vivante ? C'est
00:54:01quoi cette histoire ? Je l'ai vue. Je lui ai parlé. J'en déduis qu'elle est vivante.
00:54:06Remettez-moi le vaseur en cellule. Je veux parler seule avec cette amie-là. Ne boubillez
00:54:10pas. Ça va s'arranger. Courage. Merci. Bien. Alors, je vous écoute. Où est-elle ? Pour
00:54:22le moment, elle n'est pas en état de subir l'un de vos interrogatoires. Vous êtes trop
00:54:26nerveuse. Je répète ma question. Où est-elle ? Donnez-moi 24 heures. Admettons. D'accord.
00:54:32Admettons que ce salopard n'ait pas tué sa femme. Il lui reste quand même 4 assassinats
00:54:37sur les bras. C'est imparable. C'est un coup monté. Quelqu'un veut nuire au vaseur.
00:54:43Et qui ça ? Bon, maintenant que vous arrêtez de faire votre cinéma, purement, alors vous
00:54:48me dites où se trouve Christine le vaseur et on en finit. D'accord ? Je ne peux pas
00:54:52sans son consentement. Bon, vous cherchez à prouver quoi, là, exactement ? Qu'il
00:54:56est innocent. Voilà. Et les tests génétiques le prouveront. En prison. Mon dieu, il est
00:55:05en prison. Gardez à vue, ce n'est pas la prison. Ce n'est même pas une preuve de
00:55:11culpabilité. Vous devriez appeler le commissaire Niel et lui dire que vous êtes vivante.
00:55:16Vivante, mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, maintenant ? Arrêtez de vous
00:55:19lamenter. Elle lui rend pas service à votre mari. Elle n'a jamais eu tant besoin de vous.
00:55:26Vous n'allez pas me croire. Je le pense innocent. J'ai de sérieuses raisons de soupçonner
00:55:34son ami Jacques Belmont. Jacques ? Mais pourquoi ? Mon passé psychiatrique plaide pas en sa
00:55:41faveur, si vous voyez ce que je veux dire. Il a perdu une jeune femme il y a une dizaine
00:55:46d'années dans des conditions tragiques et cela a beaucoup perturbé, mais enfin de là,
00:55:49elle soupçonnait quand même. Vous voulez bien aller ouvrir ? Je crois que Nathalie
00:55:52a oublié ses clés. Volontiers. Alors, vous ne quittez jamais cet appartement, ma parole.
00:56:05Alors après la fille, la mère, qu'est-ce que vous foutez là ? Au contraire, je suis
00:56:09ravi de vous voir. Moi, je voudrais vous parler. Pour Frissin, j'espère que cet individu ne
00:56:14vous perturbe pas trop. Jean-Paul a été arrêté. Je sais, je suis stupéfait. Jamais j'aurais
00:56:20pu imaginer une chose pareille. M. Burma pense qu'il n'est pas coupable et soupçonne
00:56:24quelqu'un d'autre. S'il vous plaît, M. Burma, laissez la police faire son travail.
00:56:27Au moins, vous lui soutirez de l'argent à Christine en lui donnant vos espoirs. Pas
00:56:32une question d'argent. Je suis convaincu qu'il est innocent et je le prouverai. Si
00:56:37nous étions chez moi, je vous mettrai à la porte. Dans les circonstances actuelles,
00:56:40je vous demande simplement de vous en aller. Madame Levasseur a besoin de se reposer. Dites,
00:56:44vous n'êtes pas tellement émue de l'assassinat d'une de vos étudiantes. C'est bien une
00:56:48étudiante qui a été assassinée, Sandy Erickson. Écoutez, M. Burma, j'ai 180 étudiants
00:56:54et je les vois deux heures par semaine. Alors, évidemment, ce qui est arrivé à cette jeune
00:56:57étudiante, c'est abominable. Enfin, heureusement, aujourd'hui, le coupable est sous les verrous.
00:57:03Maintenant, s'il vous plaît, sortez. N'oubliez pas ce que je vous ai dit, Madame Levasseur.
00:57:10Votre mari a besoin de vous.
00:57:19Pardon. Je peux savoir où vous allez, là ?
00:57:25Paris, 10h. Bellemonte. Ça ne vous fait rien de savoir que votre pote Levasseur est dans
00:57:30Toul ? Si, ça me désespère, mais... Il y a un problème, M. Bellemonte ? Non, non,
00:57:35ça va aller, William, Maxime. Écoutez, M. Burma, je suis sûr que Levasseur est innocent
00:57:44et qu'il finira par être lâché. Ah, si vous êtes sûr qu'il est innocent. Et donc,
00:57:47aidez-le. Oui, mais qu'est-ce que je peux faire ? Dénoncez-vous. Dénoncez-vous ? Non,
00:57:55mais de quoi vous parlez, là ? Je parle de votre femme. Je parle de la mort de votre
00:58:02femme qui vous a traumatisé, de vos accès de violence, de vos deux internements, de
00:58:07votre suivi psychiatrique. Voilà de quoi je parle. Salaud ! Venir m'insulter chez
00:58:13moi, foutez le camp. Alors, il aura. Parfait, lui, parce qu'il n'aura pas les circonstances
00:58:23atténemantes, lui. Foutez le camp ! L'important, c'est de ne pas perdre de vue l'aspect
00:58:37Il est passé par ici et il repassera par là. Allez, vas-y. Eh ben non, c'est perdu.
00:58:42Allez, vas-y, pars toi. Allez, on recommence. Toi, tu peux jouer. Allez, vas-y, on joue.
00:58:46Non, maintenant, on rembaisse. Oui, merci, les gars. Allez jouer aux indemnités ailleurs.
00:58:50Vous voulez des services ? Ah, oui ? Et payer combien ? Ah, ça, je n'ai pas encore pensé
00:58:55à la question, vois-tu. Il faudrait que tu me trouves une fille, une blague, jolie, genre
00:59:00étudiante, si c'est possible. Vous êtes découvert des goûts exotiques ? Je ne mange
00:59:04pas de ce pain-là, bref. C'est pas pour la mettre sur le trottoir, c'est pour en faire
00:59:08un appât, pour la pêche aux gros. C'est toujours bloqué. Bon, dis-lui d'éteindre
00:59:14notre démarraine. Excusez-moi, monsieur, c'est pour un renseignement. Oui, que puis-je
00:59:24pour vous ? Je suis étudiante. Je m'appelle Agathe. Voilà, je cherche du travail, c'est-à-dire
00:59:34je ne m'y connais pas beaucoup en informatique, mais je suis prête à apprendre. Je ne sais
00:59:39pas si... Je vous ai apporté un CV, si vous voulez, j'ai de l'expérience. J'ai déjà
00:59:44fait de la vente. Parlez-pas du giron de ma copine, hein ? Je me demande bien ce qu'elle
00:59:59se trouve. J'aimerais bien savoir ce qu'ils se racontent, ces deux-là. Bon, et maintenant ?
01:00:10On attend. On pourrait peut-être becter, là, parce que bosser, ça creuse. Ta gueule,
01:00:25c'est ça. A demain, au plaisir. Au revoir. Monsieur Birman, merci. Toi aussi, Pippus,
01:00:42merci beaucoup. C'est grâce à vous. Vas-y, prends une chaise. Ce monsieur Belmont que
01:00:47vous m'avez présenté, il vient de m'embaucher dans sa société. Je vais enfin pouvoir m'habiller
01:00:52et manger. Vous n'avez pas parlé de moi, j'espère ? Vous m'aviez dit qu'il ne fallait
01:00:56pas, donc je n'ai rien dit. Et il ne vous a pas invité à prendre un dernier verre chez
01:01:01lui ? Non, c'est un monsieur très gentil. En plus, sa femme est originaire du fleuve
01:01:05Saloum, comme ma mère. Alors, vous allez travailler pour lui ? Bien sûr, il sera parfait.
01:01:12Bon, ben... Merci encore. Il faut que je téléphone à ma mère pour lui annoncer la bonne nouvelle.
01:01:20C'est ça. Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez l'air contrarié. Ce qui se passe, c'est
01:01:26que ça ne se passe pas comme j'espérais. Et ça m'agace. Au fond, qu'est-ce que j'espérais ?
01:01:34En voyant la fille Belmont aller montrer son vrai visage ? Qu'il allait cerner sa proie
01:01:44avant de l'atrociter. Pour le moment, j'étais bien avancé. Et je commençais même à me
01:01:52sentir largué. Si ce n'est pas Belmont, c'est Levasseur. Et si ce n'est pas Levasseur, c'est
01:01:56Belmont. Il n'y a pas à sortir de ça. Il y avait un troisième homme. Qui connaîtrait
01:02:04les clientes de Levasseur ? Ça ne tient pas debout. Pas moins d'aller chercher du côté
01:02:09de chez Coda. C'est ce que je vais faire, figurez-vous. On va rappeler l'ADF. Il faudrait
01:02:17déjà payer les factures.
01:02:28Christophe, je commence à croire que vous m'aviez oublié.
01:02:31Je peux vous oublier, vous ? Je peux entrer ?
01:02:35J'ai appris pour Levasseur. Je suis rassurée, mais je n'arrive toujours pas à y croire.
01:02:39Honnêtement, moi non plus. Comment ça ?
01:02:41Mettons que je ne travaille pas chez Coda. Je n'ai pas accès au carnet de Levasseur.
01:02:45Mais j'ai envie de jeter un oeil sur son planning et analyse de ses rendez-vous. Comment je
01:02:49fais ? Pourquoi vous me demandez ça ? Levasseur n'est pas copain ? Je vous expliquerai plus
01:02:53tard comment je fais. Nestor, un jour vous me rendrez une visite qui ne sera pas intéressée.
01:02:58Elle sera intéressante. Mais dites-moi comment je fais.
01:03:01Alors, si on a le code d'accès, on peut passer par Internet. Mais pour consulter nos fichiers,
01:03:08il faut bosser chez Coda. Sauf si vous êtes un pirate d'eau vol.
01:03:12Regardez, je me connecte à Internet. Rapidité, efficacité, telle est notre devise. Il ne
01:03:20reste plus qu'à entrer le mot de passe.
01:03:24Aline.
01:03:29Le disque dur central du magasin est en activité. Ça bloque sur toutes les connexions.
01:03:34Ça signifie quoi ça ? Quelqu'un d'autre est en train de faire
01:03:38la même chose que nous. On peut savoir qui ?
01:03:41On peut toujours essayer. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
01:03:47La signature d'un pirate. Le type qui est connecté brouille les pistes en passant par
01:03:52une grande quantité de sites et de numéros de relais. Et en plus...
01:03:55En plus quoi ? J'ai l'impression qu'il essaie d'effacer
01:03:58les traces de ses passages précédents. Comme un criminel qui voudrait effacer ses
01:04:02empreintes ? On a vraiment affaire à quelqu'un de calé.
01:04:06Je suis désolée, Nestor. On ne peut vraiment rien faire ?
01:04:10Si, on peut imprimer son numéro d'accès. Si vous faites partie des amis de Bill Gates,
01:04:16vous avez peut-être une chance. Le saxophoniste ?
01:04:19Non, le milliardaire. Où est-il, l'as de cœur ?
01:04:23Deux fois la mise à celui qui me le trouve. Toi ?
01:04:26Non. Merde, vous allez quand même pas venir
01:04:29me casser ma baraque tous les jours à Horfix.
01:04:32Tiens, dis-moi ce qu'il se cache derrière ça, et je te laisse arnaquer tes pigeons
01:04:36en toute tranquillité. J'ai l'impression d'être coton.
01:04:40Moins difficile que de trouver l'as de cœur.
01:04:49En tout cas, moi, vous ne pouvez pas savoir le plaisir que ça me fait de le savoir en
01:04:59prison. Apparemment, vous n'êtes pas la seule.
01:05:01Que voulez-vous dire ? Je sais que vous ne l'aimez pas, mais...
01:05:05Et vous, vous ne voyez pas quelqu'un qui aurait un compte à régler avec lui ?
01:05:10Je n'ai jamais eu de compte à régler avec ce type. Il ne m'a jamais inspiré confiance,
01:05:13c'est tout. Et puis, je ne suis pas la seule à penser ça, d'ailleurs.
01:05:16Qui d'autre ? Michel Fauconnier, c'est l'ami de mon père
01:05:19que je vous ai présenté. Lui aussi, il a toujours pensé que c'était
01:05:22un minable. Fauconnier, vous avez l'air de bien le connaître.
01:05:25Si vous saviez comme il nous a soutenus, maman et moi, après l'accident d'avion qui a coûté
01:05:29la vie à papa. Il paraît qu'il est fou de littérature
01:05:32policière. Littérature populaire, plutôt.
01:05:34Il fait même partie d'un club, si vous voulez tout savoir.
01:05:37Un club d'amateurs de polar ? Une sorte de cercle des amis de la littérature
01:05:45populaire, plutôt. C'est d'ailleurs là-bas que mon père et
01:05:47lui se sont rencontrés. Pourtant, ce n'était pas son style.
01:05:49Non, ça n'a aucun rapport. Il y a des tas de gens très différents là-bas.
01:05:52Des avocats, des hommes d'affaires, des médecins.
01:05:55Des médecins ? Un médecin, le professeur Charvet.
01:05:58Charvet, le cardiologue ? Vous le connaissez.
01:06:01On m'en a parlé il n'y a pas longtemps. Charvet, oui.
01:06:14Dis donc, c'est comme ça qu'on travaille ?
01:06:21Ça n'en a pas l'air, mais je me documente. Ça vous dérangerait de retirer vos pieds
01:06:26du bureau, s'il vous plaît ? J'en accueille. Moi qui pensais que ma visite
01:06:29t'offrait plaisir. Votre visite est toujours une source d'allégresse.
01:06:33Surtout si c'est pour m'annoncer de bonnes nouvelles.
01:06:36J'ai localisé le pirate de Coda Computer. Non, ce n'est pas possible.
01:06:43Tu dois savoir qu'avec moi, tout est possible.
01:06:45Tout ? Alors parlez-moi de ce pirate.
01:06:48Mister Belmont, le roi du online. Non, ce n'est pas possible.
01:06:52Dis-moi, tu ne connais que cette phrase ou...
01:06:54Vous voulez m'en apprendre d'autres ?
01:07:02Ils sont drôles, les gens. Ils attendent toujours la dernière minute.
01:07:05Tousser. Encore.
01:07:08C'est grave, docteur.
01:07:11Disons que ça n'est pas brillant.
01:07:14Des douleurs dans le bras gauche ?
01:07:16Ben oui, puis dans le bras droit aussi.
01:07:19Sensations d'oppression ?
01:07:21Ça m'arrive. Surtout quand je reçois mon tir provisionnel.
01:07:26Vous buvez beaucoup d'alcool ? J'en renverse pas mal.
01:07:3115, 10.
01:07:34Hypertension caractérisée.
01:07:36A votre âge, ce n'est pas fameux.
01:07:39Vous êtes un excellent candidat à la Farctus, mon cher monsieur.
01:07:43Vous pouvez vous rhabiller.
01:07:45Vous allez d'abord me faire une prise de sang pour votre cholestérol.
01:07:49Et puis, je vais vous donner un traitement longue durée
01:07:51qui va peut-être vous fatiguer au début.
01:07:53Vous êtes dans quel secteur d'activité ?
01:07:55Je suis détective privé.
01:07:57Tiens, c'est amusant.
01:07:59Michel ne m'a jamais parlé d'un ami détective.
01:08:01Moi, Fauconnier, il m'a parlé de vous et de votre cercle amateur de polars.
01:08:05Ah, il vous a raconté ?
01:08:07En fait, nous défendons toutes les littératures populaires.
01:08:10Michel va encore plus loin puisqu'il les fait étudier à ses élèves.
01:08:13Quel homme admirable, ce Michel.
01:08:15On peut le dire.
01:08:17Je m'étonne qu'il ne m'ait jamais parlé de vous.
01:08:20Bien.
01:08:22Vous allez prendre deux fois par jour un comprimé de carbonyl.
01:08:27Alors, je n'ai pas le droit à la digitaline.
01:08:30Comme Levasseur.
01:08:32Ça ne lui vaut rien, ça.
01:08:34Vous connaissez aussi Jean-Paul Levasseur ?
01:08:36Je ne le connais pas.
01:08:38Avec ce qui lui arrive.
01:08:40C'est vrai. Quelle histoire.
01:08:42L'histoire où vous avez tenu un rôle.
01:08:45Ce n'est pas vous qui, par hasard, avez dit à Fauconnier
01:08:47que Levasseur prenait de la digitaline ?
01:08:50Ça a pu m'échapper.
01:08:52Et alors ?
01:08:53Alors, au pire.
01:08:55C'est un culpé de complicité pour meurtre.
01:08:58Au mieux, divulgation de secrets médicaux
01:09:01avec radiation de l'ordre des médecins.
01:09:04Vous aurez tout le loisir de lire des romans policiers.
01:09:08Ou même d'en écrire, si ça vous chante.
01:09:10Écoutez, monsieur, je ne comprends rien à vos insinuations.
01:09:13Et je ne veux pas en entendre davantage.
01:09:17Sortez.
01:09:19Sortez immédiatement de mon...
01:09:21Vous n'allez pas nous faire une poussée d'hypertension, hein ?
01:09:24Non.
01:09:33Là, je dois dire que j'avais fait très fort
01:09:35en balançant mes accusations à Charvet.
01:09:38Par tant d'un embryon d'intuition qu'aucune preuve ne venait étayer,
01:09:42je lui avais largué 30 mégatonnes sur le crâne,
01:09:45sans la moindre sommation.
01:09:47Et quand on agit comme ça, ça passe ou ça casse.
01:09:55Il n'y a plus de whisky ?
01:09:57J'ai pensé à ce que m'a dit Varenne et j'ai tout jeté dans l'évier, fallait pas ?
01:10:01Dites-lui ce qui s'est passé, il a trouvé le code que vous lui aviez remis.
01:10:04C'est Fauconnier ?
01:10:05Non, c'est Belmont.
01:10:07C'est pas possible.
01:10:08C'est très exactement ce que je lui ai dit, mais j'ai vérifié.
01:10:11Et c'est vraiment la boîte de Belmont.
01:10:13Où est le papier ?
01:10:14Sur votre bureau.
01:10:17C'est complètement absurde !
01:10:19Quoi, est-ce que Belmont irait pirater Codard ?
01:10:22Le vaisseur oublie toujours ses dossiers chez lui ?
01:10:25C'est qui ce Fauconnier dont vous parliez ?
01:10:27J'ai l'impression d'avoir déjà entendu son nom quelque part.
01:10:29Un professeur de fac, un type pas très net.
01:10:32Il a qu'il joue les amis de la famille Beaulieu,
01:10:34et qu'il cache quelque chose.
01:10:36C'est pas possible.
01:10:37C'est pas possible.
01:10:38C'est pas possible.
01:10:39C'est pas possible.
01:10:40C'est pas possible.
01:10:41C'est pas possible.
01:10:42C'est pas possible.
01:10:43C'est pas possible.
01:10:44Il dit qu'il a des amis et qu'il cache quelque chose.
01:10:46Moi je le croyais.
01:10:47Maintenant, je ne comprends plus rien du tout.
01:10:50Je me dis que j'étais un peu dur avec le cardiologue.
01:10:53Il n'y a pas d'alcool là-dedans.
01:10:56Là-dedans non plus.
01:10:58Là-bas je vois que la famille est réunie.
01:11:00Je ne vous dérange pas, j'espère.
01:11:03Ce qui me dérange, c'est le numéro sur ce papier.
01:11:07Je ne pensais pas que tu allais nous rabattre sur Belmont.
01:11:09Ah bah justement c'est pas lui.
01:11:11Quoi ? Enfin, c'est lui sans être lui. Mon pote informaticien m'a dit qu'il avait jamais
01:11:18vu un truc aussi tordu. En fait, la boîte de Belmont est le dernier relais avant l'émetteur.
01:11:23Et voilà le numéro gagnant. Ouh, ça m'a l'air bon tout ça. C'est pas pour vous.
01:11:34Bonjour, vous êtes bien à l'université de Paris 6. Nos bureaux sont ouverts du lundi
01:11:43au vendredi, de 8h à 13h et de 14h à 17h. Il faut gagner. Quand on veut connaître la
01:11:52vérité sur quelqu'un, rien de tel que d'aller jeter un petit coup d'œil du côté de la
01:11:56maison de son enfance. On peut y trouver des surprises que les tribunaux parfois appellent
01:12:02des circonstances atténuantes. C'est dangereux de faire ça dans les banlieues friquées.
01:12:09Y a toujours pas d'alarme. Des trucs pas croyables. Avec des vieilleries là-dedans, des antiquités,
01:12:17tu risques rien. Ah ouais, des antiquités ? Est-ce que les plaintes banques ça va intéresser
01:13:21une main appuyée contre la gorge. Il lui faisait l'amour douloureusement haïssant
01:13:36sa beauté, sa jeunesse et par-dessus tout cet accent anglais qui jaillissait ses suppliques
01:13:41comme autant de coups de poignard dans son cœur. Betty respirait maintenant à peine
01:13:45à demi inconsciente. Benoît arracha alors brusquement un cri de victoire et de jouissance.
01:13:50Il se redressa, s'approcha de la table et s'empara de la seringue remplie de poison mortel. Betty
01:13:55ne bougeait déjà plus quand l'aiguille pénétra dans sa chair, livide, lentement à la base de la
01:13:59nuque. Tu es punie, murmurât-il, tu es punie. Oh, quel horreur ce bouquin. Oui, les polaires
01:14:06modernes c'est pire. Enfin, là, le problème c'est que c'est pas un polar. Vous voulez dire
01:14:12que c'est une histoire vraie ? On a un sens. Fauconnier est un écrivain raté qui fantasme
01:14:17dans la réalité. Là, il raconte l'histoire du serial killer qu'il est devenu, violent des
01:14:24jeunes étudiantes étrangères et les assassinant avec une seringue de poison. Qu'est-ce que vous
01:14:31allez faire maintenant ? Attendre. Vous sortez toujours couvert ? Pas toujours.
01:14:47Qu'est-ce que vous cherchez ? Mon avis charvé m'a appelé pour me faire part de votre stratagème
01:15:09odieux, de vos accusations inqualifiables. Mais moi, je vous travaille en justice pour
01:15:12diffamation. Eh bien, oui, j'étais au courant pour la maladie de Vasseur. Et alors ? Qu'est-ce
01:15:17que ça prouve ? C'est pas mal pour un premier roman. Le style laisse à désirer, mais l'histoire
01:15:24tient la route. Moi, si j'avais été éditeur à cette époque-là, j'aurais demandé de
01:15:28le retravailler, mais j'aurais publié. J'aurais demandé la permission à notre moment parce
01:15:33que jusqu'à cette époque-là, vous étiez mineur quand vous l'avez écrit. Excusez-moi.
01:15:39Agence Fiatlux, j'écoute. Qu'est-ce qui vous dit qu'elle vous trompe, monsieur ? Bon,
01:15:51écoutez, je peux m'en occuper. Ce n'est un début de semaine, à mon bureau. Je ferais
01:16:01les détectives privées s'il n'y avait pas les maris trompés. Alors, qu'est-ce qu'on
01:16:05fait, professeur ? Vous vous avouez tout de suite ou vous vous attendez pour vous confesser
01:16:11d'être devant le commissaire Niel ? Qu'est-ce qu'on fait ? Félicitations, monsieur Blanmoir.
01:16:28Je reconnais que vous ne manquez ni de perspicacité ni d'obstination. Très bien, oui. J'ai puni
01:16:36ces petites étudiantes étrangères là, ces traînées qui pensent qu'au sexe, à la débauche,
01:16:41elles ont payé comme ma mère a payé, monsieur Burma. Parce que figurez-vous que moi, c'est
01:16:47à cause d'un viol que je suis né. Ma mère a été violée quand elle était étudiante.
01:16:53Pourquoi vous en êtes prié à l'évasseur ? Il est pour rien dans tout ça, dans tout
01:16:59ce qui vous est arrivé. Vous êtes beaucoup moins perspicace que je l'imaginais. À cause
01:17:07de Christine que j'ai fait tout ça. Il faut débarrasser là du primate laquelle avait
01:17:11l'audace de me préférer, mais moi, je l'aurais aimé d'un amour pur, tendre, romantique.
01:17:18Je l'aurais couverte de bijoux, d'un voie d'art. Vous ne vous sentez pas bien, monsieur
01:17:23Burma ? Rassurez-vous, c'est normal. Si vous le souhaitez, je peux encore vous avouer
01:17:31deux ou trois punitions infligées il y a quelques années dont jamais personne n'a
01:17:34entendu parler personne. Comme vous n'avez plus que quelques minutes à vivre, monsieur
01:17:39Burma, ça ne me portera pas préjudice. Adieu, monsieur le détective. Transmettez toutes
01:17:48mes amitiés au père de la création.
01:18:18Merde !
01:18:29Burma ! Allez mec, reviens !
01:18:37Merde !
01:18:40Tu ne vas pas nous claquer dans les doigts ! Allez, marche !
01:18:44Allez, marche !
01:18:48Allez, danse ! Tu vois où ça mène le whisky, hein ?
01:18:55Allez, danse ! Allez, danse !
01:18:59Allez !
01:19:03Allez, danse bordel ! Danse !
01:19:07Allez, viens ! On est presque arrivés, là. Encore quelques marches, vas-y.
01:19:10Mais monte !
01:19:11Arrête !
01:19:12Allez !
01:19:13Lâche-moi !
01:19:14Allez, j'adore ! Continue, continue, viens !
01:19:16Allez, viens, de toute façon personne ne peut t'entendre.
01:19:18Allez !
01:19:19Allez, j'adore, allez !
01:19:20Tu vois, ferme-la ta gueule !
01:19:23Il faut rester bien sage, tu sais ? Personne ne peut t'entendre.
01:19:26Personne ne peut t'entendre.
01:19:27Allez !
01:19:29Qu'est-ce que t'as ?
01:19:32Ah, bébé.
01:19:33Voilà.
01:19:36Là.
01:19:42Voilà.
01:19:43Donne ! Donne !
01:19:45Mais ne bouge pas, non ?
01:19:46Oui.
01:19:49Encore !
01:19:52Voilà.
01:19:58Allez.
01:20:04Voilà, voilà.
01:20:06Voilà.
01:20:08Je t'ai fait marrer.
01:20:17Petit enfant naïf.
01:20:20Adossé à tes certitudes.
01:20:22Prends mon sein.
01:20:24Prends.
01:20:26Et nourris-toi de mon lait, si vieux.
01:20:30Tu vois, Betty, tu m'as assassinée deux fois.
01:20:34La première fois en me donnant la vie.
01:20:38La deuxième fois en m'empêchant d'écrire.
01:20:41J'étais ton objet.
01:20:43Ta chose.
01:20:47Maintenant, tu pourris dans un trou au fond du jardin.
01:20:59Et t'aurais pas dû revenir !
01:21:00Je vais devoir encore te punir.
01:21:31Ben, dis donc, mon grand, où est-ce que tu comptes aller ?
01:21:50Hélène !
01:21:52Vous aussi, vous êtes dans le film ?
01:21:54Vous êtes au film !
01:21:57On dirait qu'elle veut dire quelque chose.
01:21:58Je vais la détacher, oui !
01:22:00J'ai cru entendre merci, mais je suis pas sûre.
01:22:04Je vais la détacher, oui !
01:22:07C'est pas trop tôt, ça fait deux heures que je vous attendais !
01:22:13Bon, d'accord, vous aviez raison.
01:22:14Mais enfin, entre nous, n'espérez pas trop une médaille.
01:22:17C'est dommage, parce qu'une médaille, ça m'aurait fait un souvenir de vous, commissaire.
01:22:21Essayez plutôt de m'oublier, ça me fera des vacances.
01:22:24Vous êtes ingrate avec moi.
01:22:25Au péril de ma vie, je vous ai apporté sur un plateau un tueur en série.
01:22:29J'ai même déterré une vieille anglaise.
01:22:31Mais arrêtez de tout ramener à vous, c'est incroyable, ça !
01:22:34Qu'est-ce que vous auriez fait sans Hélène et Pippus ?
01:22:37C'est ça qui vous donne un avantage sur la police et votre cavalerie légère.
01:22:40Moi, je peux pas me permettre une équipe pareille.
01:22:42Qu'est-ce qui vous en empêche ?
01:22:45Effraction dans un magasin d'ordinateurs.
01:22:48Vol de documents médico-confidentiels dans un établissement psychiatrique.
01:22:52Vol avec effraction dans les locaux d'universités d'État.
01:22:54Piratage informatique.
01:22:56Violation de domicile.
01:22:58Je continue.
01:22:59J'ai compris.
01:23:00Et je ne parle pas de tout ce que vous avez dû me cacher.
01:23:02Non, moi, je peux pas me permettre de travailler comme ça dans l'illégalité.
01:23:06D'ailleurs, en ce qui vous concerne, il faudra que nous en reparlions.
01:23:23Je voulais vous dire, je...
01:23:24Oui, bah, dites-le rien.
01:23:26J'y suis pour rien.
01:23:28S'il n'y avait pas eu l'amour et la confiance que votre femme vous témoigne,
01:23:33je crois que même moi, je vous aurais laissé tomber.
01:23:37Mais...
01:23:40Mais...
01:23:42Mais...
01:23:44Mais...
01:23:46Mais...
01:23:48Mais...
01:23:50Mais...
01:23:52Mais...
01:24:17Mais...
01:24:22Et voilà le travail ! Ce que Niel n'avait pas compris, c'est que seul un célibataire
01:24:38endurci comme moi pouvait réconcilier une famille et rendre à l'amour ses lettres
01:24:43de noblesse. Un chouette sentiment quand même, l'amour. Une histoire comme celle-ci, ça
01:24:50vous force à y croire. Ah, je parlais du grand amour, de celui qui vous secoue le cœur
01:24:56comme dans les bouquins. Réalité ou fiction ? Allez savoir.
01:25:21Un arbre sans chambre, sans dos, lui devient son décor.
01:25:33On ne sait jamais quand il sort, sans qu'un goût bien sans, d'une heure.
01:25:53Il ne rentre qu'à l'aurore. Voilà l'ennui qu'il y a dans sa vie, trop peu de temps pour l'amour.

Recommandations