DB - 15-07-2024
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00:00:30Roule moins vite !
00:00:31Mais qu'est-ce qui te prend ? T'as décidé de nous tuer ?
00:00:34Mais ralentis ! Éric !
00:00:36Je suis fatiguée, fatiguée de parler en le vide.
00:00:39Si vraiment on n'a plus rien à se dire.
00:00:40Ben parle à ton psy, il est payé pour ça.
00:00:42Attention !
00:00:43Attention !
00:00:44Qu'est-ce qui te fasse de là ?
00:00:49Bouge pas !
00:00:50Mais pourquoi ? Qu'est-ce que vous voulez ?
00:00:52Robert !
00:00:53Les délais vont expirer au cas où tu l'auras oublié !
00:00:55On est venu te rafraîchir la mémoire !
00:00:57Lâchez-moi !
00:01:01Mais arrêtez ! Vous allez me tuer !
00:01:05Seulement dans 48 heures.
00:01:07Ça c'est juste un avertissement !
00:01:09Écoutez-moi !
00:01:10Si votre mari ne respecte pas les délais, on va le buter, vous aussi !
00:01:14Vous, vos employés, vos chemins, vous êtes tous en danger de mort !
00:01:18C'est compris ?
00:01:25Robert, tu as 48 heures devant toi, ok ?
00:01:29Pas une de plus.
00:01:38Ça va, mon chéri ?
00:01:39Oui.
00:01:40Qui sont ces types ? D'où ils viennent ?
00:01:42Mais comment veux-tu que je le sache ?
00:01:45Tu peux marcher ?
00:01:46Oui.
00:01:48Ça va ?
00:01:49Oui, ça va.
00:01:50Mais enfin, dis-moi, qui sont ces types ?
00:01:51Mais je t'ai dit que j'en sais rien.
00:01:52Non, Eric, ne mens pas, je te supplie.
00:01:56Bon, je te conduis à l'hôpital et puis j'irai prévenir la police.
00:01:58Surtout pas, ça ne me concerne que moi.
00:02:00Et moi ? Je n'existe pas ?
00:02:02Si.
00:02:04Désolé, ma chérie.
00:02:06Tu n'es pas blessée, au moins ?
00:02:08Non.
00:02:09Écoute, je vais arranger ça très vite.
00:02:11Mais en attendant, tu n'en parles à personne.
00:02:13Tu m'entends ?
00:02:14A personne.
00:02:16Je t'aime, Eric.
00:02:17Il faut te le dire comment.
00:02:20Moins tendu, les rennes !
00:02:23Ne lui tirez pas sur la bouche !
00:02:28La tête haute !
00:02:30Si vous regardez à terre, vous irez par terre.
00:02:50Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:02:52Tu es tombé de cheval ?
00:02:53J'aurais préféré.
00:02:54Trois types en cagoule nous ont agressés.
00:02:56Quoi ?
00:02:57Ça va, l'incident est clos.
00:02:58Tu appelles ça un incident ?
00:03:00Ils ont juré de te tuer dans 48 heures si tu ne respectais pas tes engagements.
00:03:03Suffis, Diane !
00:03:11Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
00:03:13Rien.
00:03:14Appelle les gens.
00:03:16Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
00:03:17Rien.
00:03:18Appelle le chef d'écurie et allez chercher les chevaux dans le van.
00:03:21Vite.
00:03:24Des filles, des filles.
00:03:29Plus qu'une semaine avant le Grand Prix.
00:03:31On les aura.
00:03:33On les aura tous.
00:03:36Écoute, Diane, il faut alerter les gendarmes.
00:03:38Eric refuse.
00:03:39Il refuse même de me dire pourquoi on l'a agressé.
00:03:42Ça ressemble à un règlement de compte, mais lequel ?
00:03:44Je vais lui parler.
00:03:45Ça m'étonnera qu'il t'en dise plus.
00:03:47Il va y laisser sa peau, c'est sûr.
00:03:49T'as raison de plus pour appeler la police.
00:03:51Non, pas la police.
00:04:11C'est pas l'heure des huissières, tout fait.
00:04:16Allô ?
00:04:18Nestor Burma, détective privée.
00:04:20Allô, Diane de Maubert à l'appareil.
00:04:22Je suis une amie d'Hélène Chatelain, votre secrétaire.
00:04:25C'est elle qui m'a donné votre carte il y a quelques années,
00:04:27à la fac de lettres.
00:04:29À la fac de lettres ?
00:04:30Il doit y avoir une erreur.
00:04:31Vous êtes bien M. Burma ?
00:04:33Le détective s'y recherchait.
00:04:35Oui, recherché par le fisc.
00:04:37Qu'est-ce que je peux pour vous, chère madame ?
00:04:39Ou mademoiselle ?
00:04:41J'aimerais que vous protégiez mon mari, de toute urgence.
00:04:45C'est une question de vie ou de mort.
00:04:47Le protéger de quoi ?
00:04:49Je ne sais pas.
00:04:51On le menace, c'est affreux.
00:05:01Allô ?
00:05:06Non mais...
00:05:07Pourquoi t'as pris ton pistolet ?
00:05:09Simple précaution.
00:05:10Non de te cocher.
00:05:11J'ai juste un oeil sur les écuries.
00:05:13T'as plus confiance en moi ?
00:05:14Bien sûr que si, ma chérie.
00:05:16Je te demande de me laisser faire.
00:05:19Éric ?
00:05:20Allô ?
00:05:21C'est ton cheval qui t'appelle ?
00:05:23Ou bien c'est encore une de tes maîtresses ?
00:05:25C'est même qui je l'appelle, oui.
00:05:26Éric !
00:05:28Éric !
00:05:30Éric !
00:05:32Alors, Diane de Maubert.
00:05:34Sang bleu, bras bleu, 25-30 ans, paranoïaque.
00:05:38Fume beaucoup trop.
00:05:41Allô, Hélène ?
00:05:42Diane de Maubert.
00:05:43La fac de lettres, ça vous dit quelque chose ?
00:05:45Cherchez bien.
00:05:47À propos, qu'est-ce que vous foutiez à la fac de lettres ?
00:05:49Vous mettiez à l'abri de la pluie ?
00:05:51Allô ?
00:05:52Allô ?
00:05:55Il y a des jours comme ça...
00:06:04...
00:06:23...
00:06:39Nesta, bien dormi ?
00:06:43Je suis aussi mal foutu que la Constitution.
00:06:46Je vois.
00:06:48Le bar a fermé notamment plus tard que le piano.
00:06:51Le courrier ?
00:06:52De plus en plus rose et bleu.
00:06:58Si ça continue...
00:06:59Je prends mon sac, c'est écrit Fifi, on va chanter dans le métro.
00:07:03Ne désespérez pas, Nestor.
00:07:05Diane vous offre un dernier sursis.
00:07:07Qui ?
00:07:08Diane de Maubert.
00:07:10Celle qui vous a appelée au secours hier soir.
00:07:12J'ai rappelé Diane hier soir et tout est arrangé.
00:07:14Elle nous attend chez elle à la campagne.
00:07:16La campagne ?
00:07:18Ce truc vert où il y a de la boue quand il pleut,
00:07:20il y a des moustiques quand il fait beau.
00:07:22Et aussi le grand air.
00:07:24L'oxyde de carbone.
00:07:25Deux heures pour aller, deux heures pour revenir.
00:07:27Et 48 heures d'oxygène.
00:07:30Oxygène ?
00:07:31Est-ce que j'ai une gueule d'oxygène ?
00:07:33Écoutez, Nestor.
00:07:34Diane est prête à vous faire une très grosse avance
00:07:37et en ce moment, ce ne serait pas du luxe.
00:07:39Une avance ?
00:07:40Oui. Ne rêvez pas, Nestor.
00:07:41Je sais que vous plaisez beaucoup aux femmes de 25 ans
00:07:44mais en l'occurrence, je faisais allusion à vos impayés.
00:07:4725 ans. Je ne m'étais donc pas trompé.
00:07:50Bon alors, on y va ?
00:07:51Non. Rien à faire. Je n'irai pas marcher dans la bouse de vache.
00:07:54Mais il s'agit de chevaux. Et même de chevaux de course.
00:07:57Ni dans le crottin de cheval.
00:07:59Je préfère marcher dans les crottes de chien sur les boulevards.
00:08:10Inspecteur Fabre.
00:08:11Bonjour Hélène.
00:08:12Bonjour.
00:08:13Maître Icard, huissier de justice.
00:08:14Monsieur Molette, serrurier.
00:08:15Voilà.
00:08:16Maître Icard avait besoin d'un inspecteur de police pour les accompagner.
00:08:19Le hasard a voulu que ça tombe sur moi.
00:08:23Le hasard fait bien mal les choses.
00:08:27Maître Icard.
00:08:28Maître Icard.
00:08:29Ce n'est pas moi qui vous brûlerai les ailes
00:08:31pour vous empêcher de voler les pauvres gens.
00:08:34Trésor public.
00:08:36Je ne savais pas qu'il y avait un impôt sur les grandes infortunes.
00:08:40Vous êtes saisi.
00:08:41Oui, j'avais saisi.
00:08:42Moi, j'ai saisi l'occasion.
00:08:44C'est sympa de vous.
00:08:46Quand je pense que vous allez vous retrouver à la rue,
00:08:48je n'aurais pas voulu rater ça.
00:08:50N'insistez pas.
00:08:51La rue, c'est son rêve.
00:08:52Il vous reste encore Diane et la campagne.
00:08:56Si je comprends bien, pour sortir du rouge, il va falloir que je me mette au vert.
00:09:00Donc, 13 647 francs.
00:09:03Attendez, attendez, attendez.
00:09:05C'est sûrement un chèque en bois,
00:09:07comme tout ce que fait Nestor Burma.
00:09:10Non, attendez, Maître.
00:09:11C'est sûrement un chèque en bois.
00:09:15Saisissez.
00:09:21Tu refuses toujours de me dire qui t'a agressé ?
00:09:24Si je le savais.
00:09:25Tu sais au moins pourquoi ?
00:09:30Diane est dans un état.
00:09:31Il va qu'elle reprenne sa psy.
00:09:34C'est tout ce que tu as à me dire.
00:09:35Écoute, Xavier, laisse-moi travailler.
00:09:37On parlera de tout ça un autre jour, d'accord ?
00:09:52La plus noble conquête de l'homme, dit-on, c'est le cheval.
00:09:56Dans le cas de Diane, c'était plutôt le cavalier.
00:09:59Une Beauval épousant un Maubert, l'attelage avait de la classe.
00:10:07Surtout qu'Éric de Maubert était champion de jumping.
00:10:11Et je n'allais pas tarder à savoir que malgré les apparences,
00:10:14le carnet de chèque de ces aristos n'était pas à la hauteur de leur carnet mondain.
00:10:26Les bagages, Madame ?
00:10:27Elle a un diplôme de fac de lettres.
00:10:30Ça ne va pas, n'est-ce pas ?
00:10:32Je déteste la campagne.
00:10:33Les mouches me donnent le bourdon.
00:10:40Heureuse de te voir.
00:10:41Soulagée, surtout.
00:10:43Monsieur Burma, j'imagine.
00:10:44Vous imaginez bien.
00:10:45Diane de Maubert.
00:10:46Une garden party était prévue aujourd'hui.
00:10:48Il était trop tard pour l'annuler.
00:10:49On a de ces contrariétés.
00:10:51Votre mari est toujours en train d'en parler.
00:10:53Il n'y a rien à dire.
00:10:56Personne ne doit savoir que vous êtes détective.
00:10:58Personne, pas même mon mari.
00:11:00Au téléphone, vous lui avez demandé de le protéger.
00:11:02Oui, jour et nuit.
00:11:03Son insu, ça va être difficile.
00:11:05Je crains aussi beaucoup pour Zéphire.
00:11:07Zéphire ?
00:11:08C'est un cheval.
00:11:09Un cheval ?
00:11:10Un cheval d'une très grande valeur.
00:11:12Mais je suis détective, je ne suis pas vétérinaire.
00:11:14Attention, voilà mon mari.
00:11:16C'est Zéphire.
00:11:17C'est Zéphire.
00:11:18C'est Zéphire.
00:11:19C'est Zéphire.
00:11:20C'est Zéphire.
00:11:21C'est Zéphire.
00:11:22C'est Zéphire.
00:11:23C'est Zéphire.
00:11:24Attention, voilà mon mari.
00:11:28Mon mari, Éric de Maubert.
00:11:30Xavier, ma sœur.
00:11:32Hélène, la femme de mon psychanalyste.
00:11:36Son psy ?
00:11:38C'est donc sur votre divan que ma femme s'allonge trois fois par semaine depuis tant d'années ?
00:11:42Rassurez-vous docteur, je ne suis pas jaloux.
00:11:44Persuadé là de poursuivre l'analyse, ça lui ferait le plus grand bien.
00:11:47Je le pense aussi.
00:11:49Vous devez tout savoir sur nous.
00:11:51Rassurez-vous, il y a le secret médical madame.
00:11:54Mademoiselle.
00:11:57Excusez-moi docteur.
00:11:58Ma sœur m'a dit que vous resteriez quelques jours avec nous.
00:12:01Avec grand plaisir.
00:12:02Mon mari adore les sports équestres.
00:12:04N'est-ce pas chérie ?
00:12:05Vous montez ?
00:12:07Depuis l'âge de six ans.
00:12:09Ah oui ?
00:12:10Oui, ma mère m'emmenait à la foire du trône, sur les chevaux qui montent et qui descendent.
00:12:17Ton psy a beaucoup d'humour.
00:12:19Vous êtes de la famille ?
00:12:20Non monsieur, je travaille ici comme valet d'écurie.
00:12:23La maison est bonne ?
00:12:24Ça va, j'ai pas à me plaindre.
00:12:26C'est en quel honneur cette petite sauterie ?
00:12:28Rien de particulier, il y en a une comme ça tous les mois pour les amis et les clients.
00:12:31Avant même c'était une fois par semaine.
00:12:34Bonjour monsieur le comte.
00:12:35Bon garçon.
00:12:37Vous trouverez une caisse de vin dans mon coffre, portez-la à l'office.
00:12:41Entendu monsieur.
00:12:51C'est qui ce gentleman là ?
00:12:53Le comte de Villars.
00:12:54Et l'amazone ?
00:12:55Barbara, c'est la femme de Villars.
00:12:57Il y a du pur sang là-dedans.
00:13:09Merci pour le coup du psy.
00:13:11N'avez, monsieur Beaumat, je n'ai rien trouvé d'autre.
00:13:13Si on en venait à ce qui m'a amené ici.
00:13:16Eric a beaucoup d'envie.
00:13:18Eric a beaucoup d'envie.
00:13:20On l'a menacé de mort, je vous l'ai dit.
00:13:23Il a des ennemis ?
00:13:24Des ennemis, non.
00:13:26Des adversaires en concours, ça oui, beaucoup.
00:13:28La compétition est souvent très dure, très discutée.
00:13:31Mais de là à le faire agresser...
00:13:33Le Grand Prix de Paris a lieu dans cinq jours.
00:13:35J'ai bien peur qu'on fasse tout pour qu'Eric n'y participe pas.
00:13:41Les agresseurs ont parlé d'un engagement qu'il n'avait pas rempli.
00:13:44Vous n'avez pas eu une idée de ce que ça peut être ?
00:13:46Argent, contrat ?
00:13:48Je n'en ai pas la moindre idée.
00:13:50Eric refuse de m'en parler.
00:13:52Il est très secret.
00:13:54Vous êtes mariés depuis quand ?
00:13:56Quatre ans.
00:13:57Un an de bonheur, un an de dispute.
00:14:00Et deux ans de dépression.
00:14:02Tu permets ?
00:14:06On peut rouler une coupe ?
00:14:08Ma femme s'ennuie à mourir, docteur.
00:14:10C'est très ennuyeux.
00:14:12Je tiens absolument à ce qu'elle poursuive son analyse.
00:14:14Je ne sais combien coûte la séance,
00:14:16mais je suis prêt à doubler le tarif.
00:14:18D'accord ?
00:14:20Excusez-moi.
00:14:24Je peux vous parler, Villard ?
00:14:26Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:14:28J'ai répondu à l'invitation de votre femme.
00:14:30Vous manquez pas de culot. Foutez-moi le camp.
00:14:32On m'obère un peu de sang-froid.
00:14:34C'était inutile de m'envoyer cette bande de voyous hier après-midi.
00:14:36Inutile et odieux.
00:14:38De comme parlez-vous, vous auriez fait une mauvaise rencontre.
00:14:40Qu'est-ce que c'est que ces méthodes ?
00:14:42Je vous casse la figure.
00:14:44Calmez-vous, mon cher.
00:14:46Je vous préviens, il vous reste 24 heures pour m'embourser ce qui m'est du dernier délai.
00:14:48N'essayez pas de me jouer un sale tour, ça pourrait mal finir pour vous.
00:14:50Vous n'êtes qu'une ordure, Villard ! Une sale ordure !
00:14:52Chiez-moi, ce mec de fumier !
00:14:54Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? Il est fou !
00:14:56Mais qu'est-ce qu'il prend ? Tout le monde vous regarde.
00:15:00Le gros, c'est pour le compte de Villard ?
00:15:02Vous connaissez ?
00:15:04Ils sont pas de la même catégorie.
00:15:08Mais il en veut pas, il est surexcité.
00:15:10Je m'en doute.
00:15:12J'avoue que moi aussi, je manque un peu de patience en ce moment.
00:15:14C'est la raison pour plus m'embrasser ?
00:15:20Dis-moi, pourquoi Eric s'est-il mis en colère ?
00:15:22Nos petites querelles habituelles.
00:15:24Oublions tout cela, ma chère.
00:15:28Eric est parfois un peu méprisant envers Villard.
00:15:30Ah !
00:15:32Dont la famille a été anoblie assez récemment.
00:15:36Par ailleurs, Villard est un ex de Diane.
00:15:38Et il a pas très bien supporté qu'elle ait quitté pour Eric.
00:15:42Enfin ça, vous devez le savoir depuis le temps que Diane se confie à vous, docteur.
00:15:46C'est vrai.
00:15:48Mais le secret médical, bien sûr.
00:15:50Bien sûr.
00:15:52Vous voulez voir le domaine ?
00:15:54Volontiers.
00:16:02En dehors du club équestre, nous avons monté un élevage de chevaux.
00:16:04Celles françaises et pur sang.
00:16:06Et vous les exploitez vous-même ?
00:16:08En sautant ?
00:16:10Non, nous les vendons.
00:16:12C'est ce qui nous fait vivre.
00:16:14Ah bonjour, Roger !
00:16:16C'est notre chef des curies.
00:16:18Adieu, Roger.
00:16:20Monsieur.
00:16:22Zéphyr, le partenaire d'Eric au jumping.
00:16:26Des bêtes.
00:16:28Oui, c'est sur lui que reposent tous nos espoirs pour le Grand Prix de Paris.
00:16:30Le Grand Prix de Paris.
00:16:32Mais à plus long terme aussi.
00:16:34S'il gagne le concours, il deviendra étalon reproducteur.
00:16:36Il pourra rapporter plus d'un million par an.
00:16:40Qu'est-ce que je t'ai fait, dis-moi ?
00:16:42Hier soir, au téléphone, tu m'as expédié en deux minutes.
00:16:44Ne m'appelle plus la nuit.
00:16:46Diane se méfie.
00:16:48J'ai déjà assez de problèmes avec ton mari, tu crois pas ?
00:16:50Tu vas pouvoir le rembourser.
00:16:52J'ai contacté des amis, j'attends une réponse.
00:16:54Ne tarde pas, Eric.
00:16:56Tu connais Villard.
00:16:58Ne t'en fais pas.
00:17:00Écoute, il vaut mieux qu'on ne se voit plus pendant quelques ans au moins.
00:17:04Mais je t'aime, Eric, moi. J'ai besoin de toi.
00:17:14Ah, le salaud.
00:17:18Allez.
00:17:20Venez.
00:17:22Quittons-nous ici, c'est plus prudent.
00:17:24Mais...
00:17:26Tu m'appelles, Eric, hein ? Promis.
00:17:28Promis.
00:17:30Gloconte, là.
00:17:32Il est au courant de son infortune ?
00:17:34Non, il aurait assassiné Eric depuis longtemps.
00:17:36Assassiné ?
00:17:38Mais vous savez tout ça, docteur.
00:17:42Je...
00:17:44Je brûle de vous poser une question.
00:17:46Brûlez, brûlez.
00:17:48Diane est amoureuse de vous ?
00:17:50Ah.
00:17:52Ça, c'est une question à laquelle je n'ai pas réponse.
00:17:54On dit que les patients
00:17:56font souvent un transfert sur leur psy.
00:17:58On le dit.
00:18:00Pourriez-vous me prendre ?
00:18:02Comment ?
00:18:04Sur votre divan, je veux dire.
00:18:06Dans votre cabinet.
00:18:12Oh.
00:18:14Comment allez-vous, chère...
00:18:16Comment allez-vous, chère mademoiselle ?
00:18:18Ça va, merci.
00:18:20Nous te connaissons, n'est-ce pas ?
00:18:22Ce bal de charité à Badène-Badène
00:18:24chez la princesse Faucette.
00:18:26Non, je suis désolée, vous devez confondre.
00:18:28Je me présente, le marquis
00:18:30Godefroy de Mauvais.
00:18:32Ah, mais vous êtes le...
00:18:34Oui, je suis le papa d'Eric.
00:18:36D'accord.
00:18:38Alors, qui vais-je confier mon embarrage ?
00:18:40J'arrive de Paris en taxi,
00:18:42et j'ai pas le moindre sou sur moi.
00:18:44Ah, mais je peux peut-être vous dépanner ?
00:18:46Je dois avoir un petit peu d'argent.
00:18:48Vous, écoutez, ça, je vous connais pas,
00:18:50c'était terriblement gênant.
00:18:52Vous m'en remettez ?
00:18:54Marquis Godefroy de Mauvais.
00:19:00J'espère que le gentleman tapeur
00:19:02t'a pas fait le coup du portefeuille oublié ?
00:19:04Non.
00:19:06C'est un de ses grands classiques.
00:19:08Quelle belle journée, madame la comtesse.
00:19:10Monsieur ?
00:19:12Vous permettez ?
00:19:14Autant vous prévenir, je suis d'une humeur épouvantable.
00:19:16Moi aussi, ça tombe bien.
00:19:18Je veux savoir pourquoi vous êtes de mauvaise humeur, comme moi.
00:19:20Je hais la campagne.
00:19:22Le jour, on s'ennuie, la nuit, on a peur,
00:19:24et le week-end, c'est 50 piques assiettes.
00:19:26Je vous comprends complètement.
00:19:28Vous n'ressemblez pas aux amis habituels de Diane ?
00:19:30Qu'est-ce qu'ils ont en particulier ?
00:19:32Ils adorent la campagne.
00:19:34Votre mari connaît Diane depuis longtemps ?
00:19:36Trop longtemps.
00:19:38Lui aussi, il a des chevaux ?
00:19:40Mais ce n'est pas son métier.
00:19:42Il brasse surtout des affaires.
00:19:44Ah oui, j'ai cru le voir en affaires avec Eric de Mauvais tout à l'heure.
00:19:46Écoutez,
00:19:48vous n'auriez pas d'autres sujets de conversation que mon mari ?
00:19:50Si, vous.
00:19:52Mon Dieu, moi, mais pourquoi ?
00:19:54Je fais une thèse sur l'ennui dans l'aristocratie française.
00:19:56Vaste sujet.
00:19:58Où étais-tu, là ? Ça fait un moment que je te cherche.
00:20:00Comte Villard de Charlieutinville.
00:20:02Quel pédigré.
00:20:04Nestor de la Porte des Lilas.
00:20:06Monsieur.
00:20:08Tu viens ?
00:20:10Bonne soirée, madame la comtesse.
00:20:12Tu frayes avec n'importe qui. La Porte des Lilas, on aura tout entendu.
00:20:14Pourquoi tu as disparu tout à l'heure ?
00:20:16Tu étais encore avec Eric ? Réponds-moi.
00:20:18Écoute, t'es grotesque.
00:20:20Bon, allez, rentrons, j'en peux plus.
00:20:38Bonne soirée.
00:21:00Votre mari a décidément tous les talons.
00:21:02Bien au bar, oui.
00:21:04Surtout qu'au départ.
00:21:06Personne n'est parfumé.
00:21:10Vous n'étiez pas à la soirée de la princesse Faucette à Baden-Baden ?
00:21:16Et vous n'êtes-vous pas l'époux d'Hélène ?
00:21:18Heureux mortel.
00:21:20Je vous envie.
00:21:22N'aime pas la musique.
00:21:36Je n'ai pas envie.
00:21:44Ne prenez ne te suffit plus.
00:21:46Il faut que tu humilies ma soeur.
00:21:48Et avec la femme de Villard en plus.
00:21:50Mais c'est terminé avec Barbara.
00:21:52Et ça n'a jamais eu la moindre importance.
00:21:58Méfie-toi, Eric. Ne tire pas trop sur la corde.
00:22:02On en a marre, Diane et moi, de tes mensonges et de toutes les combines que tu nous caches.
00:22:04Les combines.
00:22:06Pourquoi ne pas nous dire la vérité ?
00:22:08C'est bien le minimum que tu nous dois, non ?
00:22:10Écoute, Xavier. Ce que je vous dois, vous le récupérez largement.
00:22:12Après le grand prix. On fera les comptes, si tu veux.
00:22:14Cesse déjà de faire souffrir ma soeur.
00:22:18Ce qui se passe entre Diane et moi ne regarde que nous.
00:22:20Et j'ajouterai que les leçons de bonheur conjugale venant de ta part, ça me fait plutôt rire.
00:22:24Pourquoi ça ne marche jamais avec les hommes ?
00:22:26Tu peux me le dire ?
00:22:28Continue comme ça et tu finiras vieille fille.
00:22:34Tu es vraiment aminable, mon cher.
00:22:36Aminable.
00:22:46Bravo pour votre numéro au piano.
00:22:48On joue au piano.
00:22:50Si, si. Vous jouez divinement bien.
00:22:54Je brûle de vous poser une question, docteur.
00:22:56Oui ?
00:22:58Elle est...
00:23:00Elle est très indiscrète.
00:23:02Elle a brûlé toujours.
00:23:04Avec Hélène.
00:23:06Pourquoi faites-vous chambre à part ?
00:23:10C'est moi qui ai préparé les chambres pour la nuit.
00:23:12Je suis insomniaque.
00:23:14Surtout les jours de pleine lune.
00:23:16Alors, je m'empêche de dormir.
00:23:20Cessez de me raconter n'importe quoi,
00:23:22monsieur le détective.
00:23:24Diane m'a tout raconté.
00:23:28Moi qui vous ai pris toute la journée pour un psy,
00:23:30vous avez dû me prendre pour une conne.
00:23:34Remarquez, je préfère que vous soyez détective.
00:23:36Ça me rassure pour Éric.
00:23:42Je prends mon bain à...
00:23:44à cette heure précise.
00:23:46La salle de bain est commune
00:23:48à nos deux chambres.
00:24:0045 secondes.
00:24:02Je reprends.
00:24:10C'est mieux que la moto, hein ?
00:24:12Bien dormi, Nestor ?
00:24:14J'ai pas fermé l'œil de la nuit.
00:24:16Évidemment.
00:24:18Quand on se trompe de chambre...
00:24:20Vous avez pas commencé.
00:24:22J'ai pas commencé.
00:24:24Vous avez commencé.
00:24:26Vous avez commencé.
00:24:28Quand on se trompe de chambre...
00:24:30Vous avez pas commencé, hein ?
00:24:32Diane vous paye pour protéger Éric,
00:24:34pas pour faire la protection rapprochée de sa sœur.
00:24:36Mais qui va me protéger de vous ?
00:24:38Vous avez l'air en pleine forme.
00:24:40Fameux cavalier ?
00:24:42Fameux cavaleur, surtout.
00:24:46Côté femme, vous n'êtes pas mal non plus.
00:24:48Ma sœur ne me cache jamais rien.
00:24:50Vous étiez là, vous aussi.
00:24:52Méfiez-vous tout de même.
00:24:54Elle ne vous lâchera plus la bride.
00:24:58Vous montez ?
00:25:00C'est-à-dire qu'à la foire du trône,
00:25:02je montais toujours sur le cochon ?
00:25:04J'ai bien essayé de changer ?
00:25:06Nestor, vous n'allez pas monter
00:25:08sur un cheval ?
00:25:10Vous allez me gêner !
00:25:16Bon, eh bien,
00:25:18je vous laisse à vos poliches.
00:25:20Visiblement, vous n'avez plus besoin de moi.
00:25:22Je rentre à Paris.
00:25:24Je croyais que vous aimiez la campagne.
00:25:26On a tous nos goûts.
00:25:28Je veux chez le jour, je veux chez la nuit.
00:25:30Quel langage pour une femme de lettre.
00:25:36Hélène a un problème ?
00:25:38Elle n'a pas pu dormir à cause de la pleine lune.
00:25:40Comme tout le monde.
00:25:42Vous montez bien.
00:25:44À la foire du trône.
00:25:46Vous êtes décidément doué pour tout.
00:25:48Il s'en va déjà ?
00:25:50Il va dans les allées faire ses cheveux effirent.
00:25:56Arrête-toi !
00:25:58Arrête-toi ou je te bute !
00:26:04Descends de cheval !
00:26:06Attendez.
00:26:08Philaire m'a donné un délai.
00:26:10Je vais trouver l'argent.
00:26:12Je vais le trouver.
00:26:14Je vais le trouver.
00:26:16Je vais le trouver.
00:26:18Je vais le trouver.
00:26:20Je vais le trouver.
00:26:22Je vais le trouver.
00:26:24Philaire m'a donné un délai.
00:26:26Je vais trouver l'argent.
00:26:28Descends, je te dis !
00:26:30Descends de cheval !
00:26:54Je vais le trouver.
00:27:02Le voilà.
00:27:24Je vais le trouver.
00:27:54Reste là.
00:27:56Tiens.
00:27:58Où est Éric ?
00:28:00Il a été enlevé.
00:28:08C'est le portable d'Éric ?
00:28:10Oui, je crois.
00:28:12Didier, pas un mot de ça à quiconque.
00:28:14Et faites-moi confiance.
00:28:16C'est le portable d'Éric ?
00:28:18Oui, je crois.
00:28:20Didier, pas un mot de ça à quiconque.
00:28:22Didier, pas un mot de ça à quiconque.
00:28:24Et faites passer la consignorise du personnel.
00:28:26Entendu, madame.
00:28:30Allez, rentrons, mon vieux.
00:28:40Mais faites quelque chose, au lieu de rester planté là à me regarder.
00:28:44Il faut appeler la police.
00:28:46Cette fois, tu fais plus rien.
00:28:48Qu'est-ce que j'ai fait ?
00:28:50Tu as vu le mari ?
00:28:52La mademoiselle sera avec lui dès le premier soir.
00:28:54Elle l'emmène en promenade.
00:28:56A croire que tu l'as fait exprès.
00:28:58Diane, vous êtes injuste.
00:29:00Tu m'accuses de quoi ?
00:29:02D'avoir sciemment détourné l'attention de monsieur Burma ?
00:29:04Excuse-moi, c'est injuste, je sais, mais je deviens folle.
00:29:10Allô, oui ?
00:29:12Un instant.
00:29:14C'est pour vous.
00:29:16Allô ?
00:29:18Non, monsieur, il n'y aura pas de reprise aujourd'hui.
00:29:20Demain non plus, le club sera fermé pour quelque temps.
00:29:26Ils m'ont semé.
00:29:28Mais qui a fait ça ? Pourquoi ?
00:29:30On va pas tarder à le savoir.
00:29:34Mais il est peut-être blessé, ou même déjà mort.
00:29:38Allô, Diane de Baubert ?
00:29:40Oui, c'est moi.
00:29:423 millions de francs.
00:29:44Vous avez bien compris.
00:29:463 millions de francs dans les 24 heures.
00:29:48Et le cheval et votre mari vous seront rendus.
00:29:52Où est mon mari ?
00:29:54Surtout, ne prévenez pas la police.
00:29:56Eric de Baubert serait
00:29:58ascendu aussitôt.
00:30:02Je vous rappelle demain.
00:30:04Je vous dirai où et comment remettre l'argent.
00:30:06Attendez, passez-moi mon mari !
00:30:08T'as entendu combien elle demande ?
00:30:10Oui.
00:30:12Mais où va-t-on trouver cet argent ?
00:30:14M. Burma va retrouver les ravisseurs, ne t'inquiète pas.
00:30:16N'est-ce pas, M. Burma ?
00:30:18Je vous le promets.
00:30:20On va vendre le château,
00:30:22les chevaux, le club.
00:30:24Je suis prête à tout pour sauver Eric.
00:30:26Où est Hélène ?
00:30:28Ah, votre femme.
00:30:30Elle est repartie à Paris.
00:30:32Elle supporte pas la campagne.
00:30:34C'est moi qu'elle supporte pas.
00:30:36Je peux vous parler deux secondes ?
00:30:38Je vous en prie.
00:30:44M. Marquis, votre fils avait beaucoup de dettes.
00:30:46Il n'en a pas.
00:30:48Eric ne m'a rien confié de précis,
00:30:50mais c'est vrai que ces derniers temps,
00:30:52il paraissait aux abois.
00:30:54Je crois qu'il devait des sommes importantes.
00:30:56À qui ?
00:30:58Je l'ignore.
00:31:00Il a toujours des pensées sans compter.
00:31:02Sûrement un rééditeur, je suis un peu comme lui.
00:31:06C'est qui, cet infréhensier ?
00:31:08Villard.
00:31:10Ah oui, ils ont une altercation assez vive
00:31:12à la Gardanne-Party.
00:31:14J'ai pas mal emprunté de l'argent à Villard.
00:31:16Il lui a déjà emprunté sa femme.
00:31:18Et Villard était au courant de cet emprunt ?
00:31:20Les cocus sont rarement les premiers informés.
00:31:22Et puis, jaloux comme il est,
00:31:24il aurait déjà tué Eric.
00:31:26Justement.
00:31:30Vous voulez dire par là que
00:31:32Villard est enfin au courant
00:31:34de sa femme avec mon fils ?
00:31:36C'est possible.
00:31:38Et puis l'enlèvement du cheval serait qu'une mise en scène.
00:32:00Vous devriez aller vous reposer,
00:32:02vous allez vous réveiller un peu.
00:32:04Je peux pas, l'idée qu'Eric est séquestré
00:32:06et peut-être même blessé, je peux pas.
00:32:08Courage.
00:32:10Eric ne risque sûrement rien.
00:32:14Pour l'argent, vous n'avez pas une idée ?
00:32:20Oui, probablement.
00:32:22Je vais faire jouer notre assurance sur les chevaux.
00:32:24Allô ?
00:32:26Allô ?
00:32:32Allô, Eric ?
00:32:34Non, c'est pas Eric.
00:32:36Non, raccrochez pas, je vous en prie.
00:32:38Qui êtes-vous ?
00:32:40Nestor Burma. Vous vous rappelez ?
00:32:42Nous avons échangé des propos dans le parc.
00:32:44Et comment se fait-il que ce soit vous ?
00:32:46Oui, Eric a de sérieux problèmes.
00:32:48Je voudrais vous en parler.
00:32:50On peut se voir ?
00:32:52Pas aujourd'hui.
00:32:54Je vous rappellerai.
00:32:58Avec qui étais-tu au téléphone ?
00:33:00Ma mère.
00:33:02Tu m'accompagnes au Hara ?
00:33:04Pas aujourd'hui.
00:33:06Qu'est-ce que tu vas faire de mieux ?
00:33:08Viens.
00:33:10Bonjour, Madame la Comtesse.
00:33:12Bonjour, Madame la Comtesse.
00:33:22Zephyr, votre cheval étant assuré chez nous pour 6 millions,
00:33:26ma direction devrait prendre en charge le montant de la rançon.
00:33:30Mais il nous faudrait quelques garanties.
00:33:33Comment ça, des garanties ?
00:33:35Une affaire similaire s'est produite dans les années 80.
00:33:38Un cheval de course a été enlevé.
00:33:40Nous avons payé une rançon considérable.
00:33:43Et le cheval n'a jamais été retrouvé.
00:33:45C'est quoi exactement votre problème, à vous ?
00:33:50Il nous faut l'assurance que Zephyr est toujours vivant.
00:33:54Essayez de faire parler les ravisseurs.
00:33:56Et pourquoi pas faire parler le cheval pendant que vous y êtes ?
00:34:00Si je comprends bien, vous demandez à Madame de Moubert
00:34:03de vous fournir une assurance, c'est ça ?
00:34:05La vie de mon mari est en jeu, M. Pecker.
00:34:08Vous le comprenez, ça ?
00:34:13Allô, tienne de Moubert ?
00:34:17Vous avez l'argent ?
00:34:19Oui, mais laissez-moi dire un mot à Eric.
00:34:22L'argent devrait être déposé à Paris, aux entrepôts Mirco,
00:34:27entre le pilier 2 et 3, à 17h.
00:34:31Attendez, je vous en supplie.
00:34:34Et rappelez-vous, ne prévenez pas la police.
00:34:37Au moindre signe suspect, votre mari sera exécuté.
00:34:47Comme vous le constatez, les moyens de communication avec les ravisseurs sont très restreints.
00:34:51C'est le moins qu'on puisse dire, n'est-ce pas ?
00:34:56J'aimerais vous accompagner.
00:34:57Désolé, M. Le Marty, mais ce genre d'échange, ça peut être délicat.
00:35:00Il s'agit de mon fils, M. Burman.
00:35:02Je vois de moins en moins pourquoi les ravisseurs se sont encombrés de votre fils.
00:35:05Et que voulez-vous dire ?
00:35:07Pour toucher la rançon, il suffisait d'enlever le cheval.
00:35:10C'est le cheval qui était assuré, ce n'est pas Eric, non ?
00:35:12Pourquoi se compliquer la vie ?
00:35:13Mais hier, vous pensiez que l'enlèvement de ce cheval n'était peut-être qu'une mise en scène ?
00:35:16Et bien maintenant, j'en doute, figurez-vous.
00:35:18Je ne voudrais pas vous choquer, M. Le Marty.
00:35:21Eric n'aurait pas pu organiser lui-même son propre enlèvement pour toucher la rançon ?
00:35:25Oh non, Eric a bien des travers, mais...
00:35:29Non, ce n'est pas un escroc, il est...
00:35:31Il serait plutôt naïf.
00:35:34Tendre et naïf, vous comprenez ?
00:35:37Comme moi.
00:35:40Voilà, c'est fait, monsieur.
00:35:41Montez.
00:35:42Mais je ne sais pas si le chef sera d'accord.
00:35:44Vous vous occuperez du cheval.
00:35:58Où tu vas comme ça, Didier ?
00:36:00C'est monsieur qui m'a proposé de venir.
00:36:02Vous restez avec moi toute la journée, ça ne vous dérange pas ?
00:36:04Non, non.
00:36:05Si vous avez besoin de moi, ça ira.
00:36:09Merci.
00:36:33Au moindre signe suspect, votre mari sera exécuté.
00:36:42Il y a quelque chose qui vous intrigue, M. Burma ?
00:36:45Rien de particulier.
00:36:49Qu'est-ce qu'il fout, ce stationneur ?
00:36:53Il connaît Eric depuis longtemps ?
00:36:55Oui.
00:36:56C'est lui qui l'a trouvé ?
00:36:58Oui, c'est lui.
00:37:01Il connaît Eric depuis longtemps, toi ?
00:37:03Ça fait un an. C'est lui qui m'a embauché.
00:37:05Ailleurs, je m'étais fait jeter, vu que je suis parisien.
00:37:07Je n'ai pas été élevé avec les chevaux.
00:37:09Pourquoi il t'a pris, alors ?
00:37:10Je lui ai dit que je voulais monter et même devenir un cavalier de concours.
00:37:13Et M. Eric m'a fait confiance.
00:37:15Ça, ça ne m'étonne pas.
00:37:16Quoi qu'en disent certains, c'est un chic type, mon Eric.
00:37:20Ben, le voilà.
00:37:31La confiance règne.
00:37:32Avec les assurances, quand il s'agit de payer, hein ?
00:37:35Mais dites-moi, et si le cheval n'était pas restitué pour...
00:38:00C'est bon.
00:38:01C'est bon.
00:38:31Il a l'air d'aller bien.
00:38:35C'est du sang, les ordures, qu'est-ce qu'ils lui ont fait ?
00:38:38C'est pas le cheval, il est intact.
00:38:41Amène le cheval.
00:38:43Où est mon fils ?
00:38:45Où est mon fils ?
00:38:48Et qu'est-ce que je dis à mon patron ?
00:38:49Tu lui dis qu'on a déjà retrouvé le cheval.
00:38:51M. Burma, merci infiniment, merci pour tout.
00:38:53On n'a pas retrouvé Rideau-Mauvais, on s'en foutait.
00:38:55Vous êtes bien un assureur.
00:38:56Où est mon fils ?
00:38:58Où est mon fils ?
00:39:02Moi, je veux bien lancer un avis de recherche,
00:39:04mais après ce que vous venez de me dire,
00:39:06ça me paraît un peu tard.
00:39:09Il doit être loin, votre fils, à l'heure qu'il est.
00:39:11Loin ?
00:39:13Comment ça ?
00:39:14Il est totalement reculé, n'est-ce pas ?
00:39:16Pris à la gorge par ses créanciers.
00:39:18Et alors ?
00:39:20Où voulez-vous en venir ?
00:39:21M. le Commissaire pense que Eric aurait pu partir en emportant la rançon.
00:39:26Je ne l'explique pas.
00:39:28Je ne l'explique pas.
00:39:30Avec 3 millions, il peut voir venir.
00:39:34J'avoue que j'y ai pensé, moi aussi.
00:39:36Mais maintenant, je ne le crois plus.
00:39:39Pourquoi disparaître ?
00:39:40C'est le cheval qui est assuré.
00:39:42Il aurait pu attendre tranquillement chez lui
00:39:44que ses complices lui apportent l'argent.
00:39:47Et personne ne l'aurait soupçonné en aucune sorte.
00:39:49Non, à 4 jours du Grand Prix de Paris,
00:39:51Eric n'allait pas monter une embrouille pareille.
00:39:54Avec Zéphyr, cette fois-là, il avait toutes les chances de le remporter.
00:39:58Vraiment ?
00:40:00Oui.
00:40:01Il y a des années qu'il attendait cette consécration.
00:40:04Alors ?
00:40:05Pourquoi ne pas avoir porté plainte après la première agression ?
00:40:10Peut-être qu'Eric de Maubert a voulu régler cette affaire lui-même.
00:40:14Justement.
00:40:15Il me semble qu'il s'agit d'un enlèvement bidon, moi.
00:40:19Ah.
00:40:20J'arrive des entrepôts.
00:40:21Alors, cette camionnette ?
00:40:22Volée il y a 36 heures.
00:40:24Les emprunts, inutilisables.
00:40:26Il y a du sang partout, beaucoup de sang.
00:40:28Le type qui a été enlevé a beaucoup saigné.
00:40:30Oh, mon Dieu.
00:40:32Je vous présente le marquis de Maubert.
00:40:34Le père d'Eric.
00:40:36Eric.
00:40:37Eric de Maubert.
00:40:40OK, OK.
00:40:42Je vous en parle.
00:40:45Quoi ?
00:40:47Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, Burma ?
00:40:49Pour rappel que c'est le père d'Eric.
00:40:51Mais j'avais compris, ça. Merci.
00:40:53Alors, vous comprenez aussi l'angoisse d'un père.
00:40:55Il faudrait que vous vous galguiez mollo,
00:40:57et pas comme d'habitude en chaussure à clous.
00:40:59Ça vous va bien de me donner des conseils.
00:41:01En cette affaire, vous avez été nullissime.
00:41:03À cause de vous, un malheureux va peut-être y laisser la vie.
00:41:05Je suis en train de vous parler, Burma.
00:41:07Dans une seconde, je vais vous casser la gueule.
00:41:10Monsieur Burma, pourquoi Eric n'a-t-il pas été libéré ?
00:41:14Je l'ignore.
00:41:15Le commissaire Faroult et son adjoint, l'inspecteur Fabre,
00:41:18vont lancer des recherches.
00:41:20Madame de Maubert et sa sœur.
00:41:22Mesdames, si vous voulez bien me suivre.
00:41:26Lesto, ce n'est ni le lieu ni le moment pour vous avouer ça, mais...
00:41:30Avouer quoi ?
00:41:31Je crois que je vous aime.
00:41:34Je n'avais pas la moindre piste.
00:41:36Rien qui me permette de localiser les ravisseurs.
00:41:39Mais parmi les jolies femmes que connaissait Eric,
00:41:42il y en avait une, une blonde, avec laquelle il me tardait de reprendre contact.
00:41:49Écoutez-moi, Maubert est tombé dans un piège.
00:41:53Et ça a l'air sérieux.
00:41:55C'est pas la première fois qu'il est tombé dans un piège.
00:41:58Écoutez-moi, Maubert est tombé dans un piège.
00:42:02Et ça a l'air sérieux.
00:42:04Vous dites ça pour m'effrayer ?
00:42:06La police est sur ses traces, et pas mal d'autres gens aussi.
00:42:08Mais qu'est-ce que vous me racontez là ?
00:42:10Bon, écoutez, je suis détective privé, il m'arrive de pas plaisanter.
00:42:14Alors Eric, de Maubert, est dans une mauvaise passe.
00:42:17Si vous voulez l'aider, il faut qu'on se voie.
00:42:20Demain matin, l'hippodrome de Charlieu.
00:42:22Je serai avec Villard, soyez discret.
00:42:29Par Barra, j'imagine ?
00:42:31Elle est terrifiée.
00:42:33Surtout terrifiante de vulgarité, oui.
00:42:37Bon, vous la trouvez vulgaire ?
00:42:40À votre place, Nestor, je changerai le métier.
00:42:43Et pourquoi pas la psy ? Vous avez déjà le divan.
00:42:46Toutes les princesses de France et de Navarre
00:42:48viendraient s'allonger chez le docteur de la psychologie.
00:42:51C'est ce que j'ai pensé.
00:42:53C'est ce que j'ai pensé.
00:42:55C'est ce que j'ai pensé.
00:42:57S'allonger chez le docteur Burma, spécialiste en sexothérapie.
00:43:01Métier de rêve, non ?
00:43:03Ce que je vois, c'est une vraie secrétaire.
00:43:05Il m'abandonne pas au moment du coup de feu,
00:43:07comme hier matin, quand vous avez disparu.
00:43:10Le pauvre Eric.
00:43:12Qui aurait pu penser que ça allait se terminer par un drame comme ça ?
00:43:16Vous voulez être gentil ?
00:43:18Mais je suis payée pour ça, Nestor, et pas souvent, d'ailleurs.
00:43:21J'aimerais savoir pourquoi Eric de Maubert s'est volatilisé.
00:43:25Vous allez appeler tous vos copains, les journalistes.
00:43:28Je veux un maximum d'informations sur la carrière au jumping d'Eric de Maubert.
00:43:33Ses soeurs, le domaine de Beauval.
00:43:36Et puis vous appelez tous les hôpitaux de l'Île-de-France.
00:43:39Merci, Nestor. Ça va être passionnant.
00:43:43Autre chose.
00:43:45Voilà la cassette du message des ravisseurs.
00:43:48Vous allez donner ça à Chabrier.
00:43:50Lui demander de filtrer ça le plus rapidement possible.
00:43:52Et de décoder la voix.
00:43:56Qu'est-ce que vous attendez ?
00:43:58Un coup de cravache.
00:44:00J'ai un mal de tête effroyable.
00:44:26Je vais aller m'asseoir dans les tribunes.
00:44:29Peux-tu que nous partions ?
00:44:31Pas avant d'avoir conclu.
00:44:33Ce petit alzan, là, il m'a l'air bien, non ?
00:44:51Besoin de quelque chose, Madame la Comtesse ?
00:44:55Prenez garde, les lattes de mon mari sont là.
00:44:58C'est Eric qui vous envoie ?
00:45:00Il a disparu.
00:45:01Disparu, mais comment ?
00:45:02Il a été kidnappé.
00:45:04C'est pas possible.
00:45:06J'ai cru comprendre à la gardienne partie qu'il avait eu un différent avec votre mari.
00:45:10Oui.
00:45:12À cause de vous ?
00:45:14À cause des relations plutôt intimes que vous avez avec lui ?
00:45:18Qui me dit que c'est Pavillard qui vous a payé pour me faire parler ?
00:45:21Madame la Comtesse.
00:45:23Madame la Comtesse, perdons pas de temps.
00:45:25Si vous voulez aider Eric, aidez-moi.
00:45:29L'an dernier, Eric a incité Villard à investir dans le projet d'un centre équestre à Saint-Barthes.
00:45:36C'est un ami d'Eric qui dirigeait ce projet et il est parti avec la caisse.
00:45:40Et Villard veut récupérer sa mise, c'est ça ?
00:45:43Oui, mais Eric n'est pour rien dans cette escroquerie.
00:45:46Mais pour Villard, une parole est une parole.
00:45:49Et Eric était le garant du projet.
00:45:52C'est mieux que ce qu'il veut, Villard.
00:45:54Une somme énorme.
00:45:56C'est à dire ?
00:45:57Plusieurs millions, je crois.
00:45:59Alors Barbara, cette migraine ?
00:46:02Qu'est-ce que vous faites là ?
00:46:04Je vérifie les comptes, monsieur le comte.
00:46:09Je suis détective privé.
00:46:16Vous voulez-vous en venir ?
00:46:20À l'argent que vous doit Eric de Maubert ?
00:46:23Plusieurs millions, je crois.
00:46:24Et après ?
00:46:26Et après, vous n'ignorez pas que votre débiteur s'est fait kidnapper
00:46:30et sérieusement amoché en guise d'ultimatum ?
00:46:34Foutez-moi la paix.
00:46:36Oui, mais monsieur le comte, vous avez besoin d'un alibi.
00:46:39Pour hier matin, à l'heure où Eric a été kidnappé, ça vous serait bien utile.
00:46:44Vous m'emmerdez, monsieur Burman.
00:46:46Ah ça, je m'en doute.
00:46:48Monsieur s'est égaré, reconduisez-le.
00:46:51Pardon.
00:46:54À bientôt, monsieur le comte.
00:47:02Des problèmes, monsieur ?
00:47:04Non, non, je me suis trouvé des gardes du corps, il y a tellement de disparitions.
00:47:08Vous voulez qu'on vous en débarrasse ?
00:47:10Non, j'ai déjà eu assez de mal à les trouver.
00:47:12Ta gueule.
00:47:19Tout va bien, monsieur Chavrier ?
00:47:21Vous avez vu le sous-toit ? Et tout ça doit être au labo avant demain midi.
00:47:24Avec ça.
00:47:28Demain après-midi, ça va ?
00:47:30C'était pour hier.
00:47:31Comme d'habitude. Vous voulez tous ma mort ou quoi ?
00:47:40Hélène ?
00:47:42Inspecteur, vous tombez bien justement, je voulais vous voir.
00:47:45Moi ?
00:47:46Oui, monsieur l'inspecteur, j'ai des gros soucis en ce moment, on n'arrête pas de me harceler.
00:47:50C'est des sexuels ? Oui, c'est le mois d'août.
00:47:52Avec la pleine lune en plus, on reçoit des appels tous les jours.
00:47:55Oui, mais ce maniaque-là, ça s'appelle Maître Écart.
00:47:58Vous savez, lui, il est insupportable.
00:48:00Mais, il vous a renoncé ?
00:48:02Oui, il nous envoie des papiers bleus tous les jours.
00:48:04Alors, je ne sais pas si vous pourriez venir, je ne sais pas, lui demander de nous accorder un délai.
00:48:11Écoutez, Hélène, pour vous, j'aurais fait beaucoup.
00:48:13Oui, j'aurais fait beaucoup, mais pour Burma, vraiment, là, c'est trop.
00:48:18Oui.
00:48:19Bon.
00:48:21Tant pis, excusez-moi de vous avoir dérangé, inspecteur.
00:48:23Non, non, mais vous ne me dérangez pas, Hélène, vous ne me dérangez pas.
00:48:25Au contraire, vous ne me dérangez jamais.
00:48:27D'ailleurs, si vous étiez libre ce soir, est-ce que vous accepteriez de venir à dîner ?
00:48:30Pour me faire pardonner.
00:48:32Oui, mais j'aurais trop peur de corrompre un fonctionnaire.
00:48:44Allez savoir ce qu'une femme aussi charmante que Barbara trouvait à son aristo de mari.
00:48:49Il était conte, c'est vrai.
00:48:51Les coups sudors, c'est déjà pas mal.
00:48:54Mais à part ça, personnellement, dans la course au premier suspect,
00:48:58j'étais assez tenté de le jouer gagnant.
00:49:14On y va ?
00:49:15Oui.
00:49:43Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:50:14Barbara !
00:50:16Barbara, viens ici !
00:50:24Tu n'as pas desserré les dents de la journée, qu'est-ce que tu as ?
00:50:26T'as revu Eric depuis la Gardenne partie ?
00:50:28Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ? Qu'est-ce que vous avez tous à m'emmerder avec ce petit escroc ?
00:50:31C'est toi qui l'as fait enlever.
00:50:33Enlever ?
00:50:34Mais tu te délires, ma pauvre amie.
00:50:36Prends garde.
00:50:37Tu te crois tout le temps à moi ?
00:50:39Mais tu te délires, ma pauvre amie.
00:50:41Prends garde.
00:50:42Tu te crois tout permis.
00:50:43Mais un de ces jours, tu vas le payer.
00:50:46Qu'est-ce qui te prend ? C'est ce ringard de détective qui t'a bourré le crâne ?
00:50:48Je te préviens, si t'as touché, ne serait-ce qu'à un cheveu d'Eric.
00:50:55Allô ?
00:50:57Alors c'était vrai, hein ?
00:50:59Toutes ces rumeurs sur toi et Eric, c'était vrai ?
00:51:02Sale petit garce, moi qui avais confiance en toi !
00:51:04Où est Eric ? Tu vas me le dire.
00:51:06Mais qu'est-ce qu'il t'a dit, ce détective de merde, pour te mettre dans un état pareil ?
00:51:10Demande-le lui toi-même.
00:51:31Qu'est-ce que vous foutez là ?
00:51:33Ah, je suis encore là.
00:51:36Perdu.
00:51:40Vous avez une bien belle propriété.
00:51:43Fouillez-le.
00:51:45Je suis personnel, une arme.
00:51:55Je vous dis que c'est personnel.
00:51:57Non, non, non. Écoute.
00:52:00C'est plus de mon âge, c'est ça.
00:52:01Rien.
00:52:02Ok ?
00:52:07Ça c'est le boulot.
00:52:19Qu'est-ce que vous foutez là ?
00:52:21Monsieur le comte, je pense qu'il y a un malentendu.
00:52:23Vous cherchez quoi, Burma ?
00:52:25Pardon.
00:52:26Eric de Mauvaire, quelques heures avant la police.
00:52:30Arrêtez de vous foutre de ma gueule.
00:52:32Ça, il me l'a déjà dit.
00:52:33Vous avez intérêt à courir vite.
00:52:37Regarde-le bien. Regarde-le bien, Attila, il est pour toi.
00:52:41Hein ? Il s'appelle Attila ?
00:52:44Il manquait plus que ça ?
00:52:46Vas-y Attila, attaque !
00:52:47Attaque !
00:52:49Vas-y !
00:52:50Attaque !
00:52:59Attila, ça suffit maintenant.
00:53:01Attila, ça suffit maintenant.
00:53:03Attila !
00:53:05Attila !
00:53:31J'espère que vous n'avez rien prévu pour ce soir, monsieur le comte.
00:53:34Il va falloir vous expliquer.
00:53:47Alors là, ça se passe de commentaire.
00:53:49Vous avez vu ce qui arrive quand vous jouez tout seul ?
00:53:51Un mort de plus.
00:53:53Bravo.
00:53:55Je vous parle.
00:53:56Vous avez parlé.
00:53:57Oui, je parle.
00:53:58Arrêtez ce cirque.
00:54:01Mettez-moi ça, commissaire.
00:54:02Je regrette, monsieur le comte, ça c'est la loi.
00:54:04C'est une machination, je suis innocent.
00:54:06On va le prouver.
00:54:07Vous commettez une grossière erreur, vous allez le regretter.
00:54:10C'est une menace ?
00:54:12Un avertissement.
00:54:14Ce culot.
00:54:15Vous, vous croyez où, monsieur le comte ?
00:54:17On est en république ici, vous m'entendez ?
00:54:19En république.
00:54:20Et jusqu'à nouvel ordre, les ordres.
00:54:23Vous m'entendez ? En république.
00:54:25Et jusqu'à nouvel ordre, les ordres.
00:54:27C'est moi qui les donne.
00:54:28Allez en route, monsieur le comte.
00:54:32Allez.
00:54:53Allez.
00:55:24Pourquoi tu l'as tué ?
00:55:25Je suis désolé.
00:55:26Désolé ?
00:55:27Je suis pour rien.
00:55:28T'es désolé ?
00:55:29Je suis pour rien.
00:55:31Ça va ?
00:55:47Quand je pense que je voyais déjà mon fils,
00:55:50sur le podium du Grand Prix de Paris,
00:55:52acclamé par la foule,
00:55:54Eric aurait donné un sens à ma vie.
00:55:57Peut-être même une certaine noblesse qui...
00:56:02me manque singulièrement.
00:56:04Vous n'auriez peut-être pas resté seul ce soir, monsieur le marquis ?
00:56:08Vous savez, moi,
00:56:11j'ai l'habitude d'être seul.
00:56:23Ah.
00:56:25Oui.
00:56:44Monsieur de Montbert.
00:56:45Il n'est pas là.
00:56:46Je viens de l'accompagner.
00:56:47Ah oui. Qu'est-ce que vous lui voulez ?
00:56:49À vous, monsieur de Montbert.
00:56:51À vous aussi, doigt de l'argent.
00:56:53Pourquoi ? Vous êtes sa banquière ?
00:56:55Non, je suis la gardienne de l'immeuble.
00:56:57Le marquis, c'est au 3e, par l'escalier de service.
00:57:00La chambre de Bonne, qui n'a pas de nom.
00:57:03Ah, la chambre de Bonne.
00:57:05Je lui remettrai ça.
00:57:08Mais ne lui dites pas que vous m'avez parlé de son palace.
00:57:22Je ne revis jamais le marquis
00:57:24dont l'illustre famille allait s'éteindre.
00:57:26Faute d'héritier.
00:57:30Au fond,
00:57:31l'histoire de la famille de Montbert
00:57:33était à l'image de cet hôtel particulier.
00:57:35Une façade de rêve, comme une promesse d'éternité.
00:57:38Et, au fond,
00:57:39l'histoire de la famille de Montbert
00:57:41était à l'image de cet hôtel particulier.
00:57:43Une façade de rêve, comme une promesse d'éternité.
00:57:46Et, au fond,
00:57:47l'histoire de la famille de Montbert
00:57:49était à l'image de cet hôtel particulier.
00:57:51Une promesse d'éternité.
00:57:53Et derrière cette façade, rien.
00:57:56Le néant d'une mort obscure.
00:58:16Eric, c'était une crapule.
00:58:18J'ai vu la carte, mais je l'ai pas tuée.
00:58:22Bon, vous avez escroqué 3 millions, c'est ça ?
00:58:26Mais je voulais dire...
00:58:29On tue pour moins que ça, vous savez.
00:58:31L'ennui, c'est que c'est le montant exact
00:58:33de la rançon exigée par les ravisseurs.
00:58:35Mais alors, qu'est-ce que ça prouve ?
00:58:37Admettons qu'il vous ait escroqué.
00:58:39C'est pour ça que vous lui avez fait casser la figure ?
00:58:41Je vois toujours pas de quoi vous voulez parler, là.
00:58:44Eric a été agressé par 3 individus
00:58:47à la fin de la semaine.
00:58:49Ça ne vous rappelle rien ?
00:58:51Ils l'ont menacé de mort devant sa femme
00:58:53s'il ne payait pas ses dettes.
00:58:56Mais renseignez-vous, messieurs.
00:58:58J'étais sûrement pas le seul à qui ce petit escroc devait de l'argent.
00:59:00Ben voyons, il vous avait pas remboursé,
00:59:02alors vous l'avez enlevé,
00:59:04et puis vous l'avez fait assassiner.
00:59:06Croyez-vous que j'aurais été assez idiot
00:59:08pour conserver son cadavre dans un van qui m'appartient ?
00:59:10Stupide. C'est stupide.
00:59:12Pourquoi stupide ? Non.
00:59:14Avant de le faire disparaître,
00:59:16c'était pas si bête de le planquer là.
00:59:20Monsieur le comte,
00:59:22étiez-vous au courant de la liaison
00:59:24entre votre femme et Eric de Maubert ?
00:59:27Ha ! Thérago.
00:59:29Qui vous a raconté ça ?
00:59:31Non, monsieur le comte, tout le monde était au courant.
00:59:33Ça faisait un moment que ça durait.
00:59:35Même votre personnel le savait.
00:59:37C'est n'importe quoi, hein ? N'importe quoi !
00:59:39Vous avez raison, inspecteur.
00:59:41La jalousie, ça nous fait un mobile supplémentaire.
00:59:43N'est-ce pas, monsieur le comte ?
00:59:45Évidemment, pour vous,
00:59:47l'argent, ce n'est rien, hein ?
00:59:49Pour un homme de qualité, c'est de l'honneur.
00:59:51Remarquez-moi, je vous comprends.
00:59:53À votre place, dans votre situation,
00:59:55j'aurais été capable du pire.
01:00:00Oh, mais, commissaire,
01:00:02vous êtes totalement à côté de la plaque,
01:00:04vous m'entendez ?
01:00:06Bon, ben, je vais téléphoner au juge avec ce qu'on a.
01:00:08Ça fait déjà pas mal, hein ?
01:00:11Je ne m'ai pas tué, Eric de Maubert, vous m'entendez ?
01:00:13Je ne m'ai pas tué !
01:00:15Allons ! Ça suffit.
01:00:17Allons.
01:00:19Hein ?
01:00:23C'est lui.
01:00:24Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe, Diane ?
01:00:26Sur la route, c'était vous.
01:00:28Je vous reconnais. C'est vous qui l'avez enlevé.
01:00:30Hé, oh, une seconde, hein ?
01:00:32C'est vous qui l'avez tué ! Ça va pas, non ?
01:00:34C'est lui ! J'ai jamais tué personne !
01:00:36Je le reconnais, c'est lui qui a agressé mon mari
01:00:38l'autre jour sur la route. C'est ça, oui.
01:00:40Et c'est sûrement lui, l'assassin. J'ai jamais tué personne, moi.
01:00:42Calme-toi. Assassin, je suis sûre que c'est vous.
01:00:44J'ai l'impression que vos affaires ne s'arrangent pas,
01:00:46monsieur le comte.
01:00:52Diane, ne te méprends pas,
01:00:54je suis innocent, il faut me croire.
01:00:56Et le type dans le couloir, il travaille pas pour toi ?
01:00:58Si, mais ça n'a rien à voir, je...
01:01:00Alors, cesse de nier ! Tu me prends pour qui ?
01:01:02Pour une idiote ?
01:01:04T'es un assassin, vie là.
01:01:06Je te ferai payer la mort d'Eric.
01:01:14Qui aurait pu imaginer
01:01:16que Villard détestait Eric à ce point-là ?
01:01:18Il a quand même investi
01:01:20dans l'affaire de Saint-Barthes, non ?
01:01:22Oui, je suis surprise, mais sans doute
01:01:24y a-t-il de la part de Villard un calcul
01:01:26derrière tout ça. Depuis des années, il attend le moment de nous racheter.
01:01:28Mais qu'est-ce qu'il veut ?
01:01:30Il veut le club et Clastres ?
01:01:32Tout le domaine. Il nous relance constamment, Diane et moi.
01:01:34Il veut vous fragiliser
01:01:36en prenant Eric comme débiteur ?
01:01:38Du sucre ?
01:01:40J'y crois pas.
01:01:42Avec sucre pour Diane.
01:01:46J'y crois pas et ça me laisse perplexe.
01:01:48Perplexe ?
01:01:50Parce que Villard,
01:01:52c'est un coupable idéal.
01:01:54Avec le différent d'argent,
01:01:56l'agression,
01:01:58les coucheries de Barbara.
01:02:00Et maintenant, un cadavre chez lui,
01:02:02c'est quand même un peu beaucoup.
01:02:04Qu'est-ce qu'il voulait vous dire ?
01:02:06Si on avait voulu charger la barque,
01:02:08on n'aurait pas fait mieux.
01:02:10Ça sent le coût de monter.
01:02:12La police a l'œil Villard,
01:02:14mais vous verrez que bientôt, elle cherchera ailleurs.
01:02:16Où ça ?
01:02:18La famille, les proches,
01:02:20les amis.
01:02:24Pour que l'enlèvement réussisse,
01:02:26il fallait connaître le programme et le parcours
01:02:28de l'entraînement d'Eric.
01:02:30Quelqu'un au milieu du club peut le connaître.
01:02:32Mais Villard vient chez nous depuis des années.
01:02:34Il savait comment Eric avait conçu son programme.
01:02:36Comment connaître l'heure exacte
01:02:38où il serait passé dans le bois.
01:02:40En général, c'est vous qui assistez
01:02:42à l'entraînement de votre mari.
01:02:44Tenez.
01:02:46Je vous préviens, il est dégueulasse.
01:02:48Oui ? Pourquoi ?
01:02:50Vous n'en auriez pas parlé
01:02:52à quelqu'un du club ?
01:02:54Un client ou un employé ?
01:02:56Non.
01:02:58Je suis innocent.
01:03:00Puisque je vous dis que je suis innocent !
01:03:04Bon, excusez-moi.
01:03:06Tenez, il est imbluvable.
01:03:08Merci.
01:03:28Vous avez peut-être croisé mes patronnes ?
01:03:30Oui.
01:03:32Elles en ont pour longtemps, à votre avis ?
01:03:34Avec les flics, on ne sait jamais.
01:03:36Vous êtes allé à l'hippodrome ?
01:03:38J'y ai conduit un poulain pour le présenter à des clients.
01:03:40En arrivant sur le parking.
01:03:42Vous n'avez rien vu de louche ?
01:03:44Non.
01:03:46Personne qui se serait intéressé à la voiture de Villard ?
01:03:48Je n'ai pas fait attention. Pourquoi ?
01:03:50Oh, pour rien.
01:03:52Au revoir, Roger.
01:04:06Le domaine de Beauval, Eric l'a ruiné en quelques années.
01:04:08Et d'après un ami journaliste,
01:04:10il paraît que le club est au bord de la faillite.
01:04:12Mais l'élevage des chevaux ?
01:04:14C'est rentable.
01:04:16La carrière d'Eric au jumping a englouti
01:04:18toute la trésorerie des deux sœurs.
01:04:20À ce point-là ?
01:04:22Oui, c'est que ça coûte cher, mais c'est aussi
01:04:24qu'il y a de l'argent.
01:04:26C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:04:28c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:04:30les hôtels, les voyages,
01:04:32toute une équipe de gens à entretenir,
01:04:34dans toute l'Europe,
01:04:36ça fait quoi, un million, un million et demi par an,
01:04:38en comptant, au plus juste.
01:04:40Elles s'en sortent, les sœurs.
01:04:42Elles ont tout hypothéqué.
01:04:44En fait, il leur reste, comme valeur,
01:04:46Zéphir, le pur-sang.
01:04:48Et en janvier,
01:04:50elles étaient tellement mal qu'elles ont même pensé à le revendre.
01:04:52Mais Eric a refusé, j'imagine.
01:04:54Oui, c'est sûr.
01:04:56Sans Zéphir, de toute façon, il avait absolument aucune chance
01:04:58de gagner le Grand Prix de Paris.
01:05:00On le croit que la mort d'Eric
01:05:02arrangerait beaucoup de choses.
01:05:04Pour qui ?
01:05:06Pour Diane.
01:05:08Elle a un mari qui lui coûte les yeux de la tête.
01:05:10Elle aurait pu respirer un peu.
01:05:12Enfin, Nestor, mais...
01:05:14Elle était folle d'Eric.
01:05:16Et puis, de toute façon, c'est pas le genre de fille
01:05:18à tuer pour de l'argent.
01:05:20C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
01:05:22De toute façon, c'est pas le genre de fille à tuer pour de l'argent.
01:05:24Oh, vous savez,
01:05:26une dose d'adultère, un zeste de jalousie,
01:05:28un cocktail parfait pour un meurtre.
01:05:30Enfin, Nestor, si toutes les malheureuses
01:05:32qui avaient un mari ruineux et volage
01:05:34voulaient s'en débarrasser,
01:05:36vous imaginez le carnage.
01:05:38Les malheureuses auxquelles vous faites allusion n'ont pas été élevées
01:05:40dans un château qui porte leur nom.
01:05:42Elles n'ont pas à cœur d'écarter tous les prédateurs de toutes sortes.
01:05:44Eric de Maubert, comme prédateur,
01:05:46il se posait là.
01:05:48Vous imaginez, franchement, Diane
01:05:50qui a éliminé son mari et faisant passer Villard
01:05:52pour le meurtrier.
01:05:54C'est une hypothèse qu'en vaut une autre.
01:05:56Dans ce cas-là, pourquoi est-ce qu'elle vous aurait appelée
01:05:58pour protéger son mari?
01:06:00Un assassin qui demande à un détective
01:06:02d'enquêter sur son crime,
01:06:04c'est un grand classique.
01:06:06Et un détective qui couche avec sa commanditaire,
01:06:08vous appelez ça comment?
01:06:10De malveillance, rien de plus.
01:06:12Bien sûr.
01:06:16Un huissier.
01:06:18Ouvrez-lui, je veux pas qu'il casse la serrure
01:06:20comme la dernière fois.
01:06:22Monsieur Burma, c'est ici.
01:06:30Je vous préviens,
01:06:32si c'est Xavier,
01:06:34je le fiche pas.
01:06:38C'est votre marquis.
01:06:40Et votre argent.
01:06:42C'est pas vrai.
01:06:44Marc-Hugo de Foy.
01:06:46Quelle classe.
01:06:48Allô, monsieur Burma?
01:06:50Oui, madame la comtesse.
01:06:52J'arrive.
01:06:54C'est la comtesse.
01:06:58Au revoir, madame la marquise.
01:07:02Je ne vous attendais pas aussi vite,
01:07:04monsieur Burma.
01:07:06C'est parti à vous.
01:07:08C'est tout naturel, madame la comtesse.
01:07:10Vous êtes libre désormais, je suppose.
01:07:12Vibre?
01:07:14Votre engagement avec les Sœurs Beauval.
01:07:16Aucun engagement
01:07:18ne m'empêchera de vous écouter
01:07:20ni de vous regarder, madame la comtesse.
01:07:24Je voudrais que vous sortiez mon mari
01:07:26du mauvais pas dans lequel il s'est fourré.
01:07:28Il vous manque?
01:07:30A Dieu vrai, l'idée qu'il finisse ses jours
01:07:32en prison de mon champ de guerre.
01:07:34Ça, je vous comprends.
01:07:36Imaginez toute cette fortune qui va pourrir,
01:07:38je ne sais où.
01:07:40Elle reviendra à sa famille,
01:07:42qui me déteste.
01:07:44Mais aujourd'hui, l'argent est le second de mes soucis.
01:07:46Quel est le premier?
01:07:48Jamais Éric, monsieur Burma.
01:07:50C'est peut-être même le seul homme
01:07:52que j'ai jamais aimé.
01:07:54Et je veux absolument savoir qui l'a assassiné.
01:07:56À la réflexion, je pense que Villard est innocent.
01:07:58Il est dénoué de tout scrupule, certes,
01:08:00mais ce n'est pas un imbécile.
01:08:02S'il avait tué Éric, on n'aurait jamais retrouvé son corps.
01:08:04C'est curieux, j'en suis venu à la même conclusion.
01:08:06Vous voyez?
01:08:08Et vous êtes sur une piste?
01:08:10Une piste, c'est beaucoup dire.
01:08:12Une impression.
01:08:14Je pense à Diane de Maubert,
01:08:16un frère suspect acceptable.
01:08:18Un seul détail près,
01:08:20c'est qu'elle n'était pas au courant
01:08:22des différends financiers
01:08:24entre Éric et votre mari.
01:08:26Vous n'arrêtez pas ça, monsieur Burma.
01:08:28Le monde, l'éclat bétaire serait tout petit.
01:08:30Et la mésaventure de mon mari
01:08:32est nécessairement connue.
01:08:34J'ai eu à Diane deux ou trois coups de fil pour la prendre.
01:08:36Mais je ne pense pas que ce soit elle
01:08:38qui s'en soit chargée.
01:08:40Et qui d'autre?
01:08:42Xavier.
01:08:44C'est elle qui gère le domaine et qui veille au grain.
01:08:46Et puis, elle a toujours détesté Éric.
01:08:48Elle s'était même opposée à son mariage avec Diane.
01:08:50Intéressant.
01:08:52Mais je trouve ça un peu mince
01:08:54pour la soupçonner, madame la comtesse.
01:08:56Aidez-moi, monsieur Burma, ne me laissez pas.
01:08:58Je vous promets
01:09:00que vous n'aurez pas affaire à une ingrate.
01:09:02Je vais voir ce que je peux faire,
01:09:04madame la comtesse.
01:09:06Barba.
01:09:18Nestor?
01:09:20Mais où étiez-vous? Je n'ai pas cessé de vous appeler.
01:09:22Quoi de neuf, Hélène?
01:09:24Mes chabriers veulent vous voir de toute urgence au labo.
01:09:26Il a analysé la bande magnétique?
01:09:28On n'a pas pu restituer la voix normale du ravisseur.
01:09:30Par contre, on a traité les sons périphériques.
01:09:32Ça veut dire quoi?
01:09:52Vous avez entendu?
01:09:54Oui, c'est des moutons.
01:09:56Oui, mais ce n'est pas le plus marrant.
01:09:58Je vous la repasse au ralenti.
01:10:20Alors?
01:10:22Alors?
01:10:26Il y a une cloche.
01:10:28Il y a même deux sons de cloche.
01:10:30Oui, mais en fait, c'est la même.
01:10:32Avec un très léger décalage.
01:10:34Imperceptible à vitesse normale.
01:10:36C'est-à-dire?
01:10:38La même cloche retentie,
01:10:40à la fois du côté du ravisseur
01:10:42et du côté de la dame.
01:10:44Et vous en concluez quoi?
01:10:46Ils n'étaient pas très loin l'un de l'autre.
01:10:48Forcément.
01:10:50Ha!
01:10:52Il n'a pas été foutu d'identifier les moutons, j'imagine.
01:10:54Sauvez-vous vite, Nestor.
01:10:56Vaut mieux pas qu'on vous trouve ici.
01:11:02Allo, Hélène?
01:11:04Vous allez appeler le domaine de Beauval
01:11:06sans vous présenter?
01:11:08Je vous demanderai le Valais des Curies d'Idier.
01:11:10Des moutons?
01:11:12Il n'y en a plus beaucoup dans le pays.
01:11:14La plupart des fermes ont disparu.
01:11:16Il y en a bien quelques-uns.
01:11:18Quoi? Il y a encore un prêt avec quelques bêtes.
01:11:20Allez, mange!
01:11:32Qui c'est, toute cette laine?
01:11:34C'est un Parisien, mais il est rarement là.
01:11:36Sinon, c'est un type du village
01:11:38qui les surveille de temps en temps.
01:11:40Mais vous cherchez quoi exactement?
01:11:42Oh, je sais jamais vraiment.
01:11:48La Seine ne vient jamais ici.
01:11:50C'est une ruine.
01:12:18Il y a des squatteurs ou des clochards qui viennent ici?
01:12:20Non, en général, les squatteurs fréquentent pas trop la région.
01:12:28Mais c'est du sang.
01:12:30Oui, et c'est récent.
01:12:32Sortons d'ici.
01:12:38Quelqu'un sait que vous êtes avec moi?
01:12:40Non, monsieur.
01:12:42Vous en parlez à personne,
01:12:44surtout pas à vos patronnes.
01:12:48C'est vrai.
01:13:14Où t'étais?
01:13:16J'étais avec le détective.
01:13:18Qui ça?
01:13:20J'ai vu personne.
01:13:22Moi, je t'ai vu avec lui, espèce d'aborditive.
01:13:24Qu'est-ce qu'il voulait savoir, le détective?
01:13:26Qu'est-ce qu'il t'a posé comme question?
01:13:28Je sais pas.
01:13:30Il voulait acheter un terrain, un truc.
01:13:32Me raconte pas de salades, Didier!
01:13:34Alors, qu'est-ce qu'il voulait, le mec?
01:13:36Fais pas t'arranger ta langue.
01:13:38Roger, venez par là.
01:13:42Mais, laisse-moi!
01:13:46Il s'est parodé dans les parages et Didier l'a rencontré.
01:13:48Qu'est-ce qu'il sait, Didier?
01:13:50En principe, rien, mais c'est un petit futé.
01:13:52Laisse-moi!
01:13:54Il met son nez partout.
01:13:56Tenez-le à l'écart le temps que tout ça se calme.
01:14:00Roger!
01:14:02Pas de violence inutile.
01:14:04Laisse-moi!
01:14:06Vous êtes en retard, Burma.
01:14:10Veuillez vérifier l'alibi des hommes de villa
01:14:12pour le jour de l'enlèvement.
01:14:14Nous n'avons pas d'alibi sérieux.
01:14:16Mon enquête est pratiquement bouclée.
01:14:18Alors,
01:14:20qu'est-ce que vous manigancez, maintenant?
01:14:22Rien qui puisse vous contrarier, Florian.
01:14:24C'est déjà fait.
01:14:26Je peux vous demander quelque chose?
01:14:28Quoi?
01:14:32Vous êtes malade, vous?
01:14:34Déjà que mes rapports avec le parquet sont tendus.
01:14:36Ça arrange toujours vos rapports avec le parquet.
01:14:38Un an de la retraite,
01:14:40vous tenez à me faire sauter, vous?
01:14:42Je vous sauve la mise.
01:14:44Imaginez la réaction du parquet
01:14:46si vous vous plantez avec Villard.
01:14:50Vous avez pensé à ça?
01:15:02Yann de Maubert, j'écoute.
01:15:04Oui, c'est le commissaire Faraud.
01:15:06Voilà, je tiens à vous informer de l'évolution de l'enquête.
01:15:08Villard a fini par avouer?
01:15:10Non, justement, je vais devoir le relâcher.
01:15:12Comment?
01:15:14Vous allez?
01:15:16Oui, reprendre l'enquête à zéro
01:15:18parce que Villard et ses gars,
01:15:20ils ont un alibi à peu près incontestable.
01:15:22A quelle heure vous comptez libérer ce salaud?
01:15:24Pourquoi?
01:15:26Il est encore avec vous?
01:15:28Alors, attendez-moi, commissaire, j'arrive.
01:15:30Non, attendez, madame.
01:15:32Le juge a délivré une commission enrogatoire
01:15:34et je dois venir chez vous faire une perquisition.
01:15:36Quoi?
01:15:38Oui, on cherche des nouveaux éléments
01:15:40pour l'affaire Saint-Barthes
01:15:42et je vais venir perquisitionner chez vous
01:15:44et votre présence est requise.
01:15:46Mais allez vous faire foutre!
01:15:48Oui.
01:15:52Qu'est-ce que c'est que ce cirque?
01:15:54On remet Villard en liberté, c'est ça?
01:15:56Taisez-vous, Fabre.
01:15:58J'ai quand même le droit de savoir, non?
01:16:00Écoutez, bouclez-la.
01:16:02Villard, on va l'encarcérer ce matin comme prévu.
01:16:04Comment ça?
01:16:06Qu'est-ce que vous disiez avec cette femme?
01:16:08J'ai fait du numéro de la voiture de Burma.
01:16:10Burma, c'est lui qui est derrière tout ça.
01:16:12Je vous rappelle que c'est une histoire
01:16:14qui regarde la fonction publique.
01:16:16Fabre!
01:16:18Vous savez ce qu'elle vous dit, la fonction publique, Fabre?
01:16:22Thierry.
01:16:24Thierry, qu'est-ce que tu fais?
01:16:26Les flics libèrent Villard
01:16:28et viennent faire une perquisition ici.
01:16:30Une perquisition? Mais qu'est-ce que tu me racontes?
01:16:32On va pas s'en tirer comme ça, c'est moi qui te le dis.
01:16:34Diane.
01:16:36Diane, donne-moi ce fusil, ma chérie.
01:16:38Laisse-moi.
01:16:40Tu n'as rien à voir avec tout ça.
01:16:42Maintenant, c'est une affaire entre Villard et moi.
01:16:44Cesse de faire l'idiote.
01:16:46Villard n'a tué personne, tu le sais très bien.
01:16:50Qu'est-ce que tu viens de dire?
01:16:54Xavier?
01:16:58Qui a tué Eric?
01:17:02Réponds!
01:17:06C'est toi qui l'a tué?
01:17:10Il le fallait, Diane.
01:17:14C'était intenable, on courrait la catastrophe.
01:17:16Non, je ne te crois pas.
01:17:18Dis-moi que ce n'est pas vrai.
01:17:20On allait tout perdre, tout.
01:17:22Pour rembourser les dettes d'Eric, il aurait fallu...
01:17:24L'argent? C'est à cause de l'argent?
01:17:28Il se moquait de toi, Diane.
01:17:30C'était un être immonde.
01:17:32Il te trompait.
01:17:34C'était mon mari, Xavier, et je l'aimais.
01:17:36Mais qu'est-ce qui t'est passé par la tête?
01:17:38Donne-moi une raison que je puisse te comprendre.
01:17:42C'est parce qu'il n'a pas voulu de toi quand tu l'as rencontré.
01:17:46Mais pas du tout. C'est moi qui n'ai pas voulu de lui.
01:17:50C'était un type lâche qui sautait sur toutes les filles qui passaient.
01:17:52Tu es jalouse. Je le vois maintenant.
01:17:56Il ne te méritait pas, Diane.
01:17:58C'était un homme venable.
01:18:00Un fin de race.
01:18:02Tu le haïssais à ce point?
01:18:04Pourquoi ne m'en suis-je pas rendue compte?
01:18:06Parce que tu n'existais plus.
01:18:08Tu n'étais plus rien.
01:18:10Tiens, tu veux que je te dise?
01:18:12Quand j'ai appris sa mort,
01:18:14je me suis sentie revivre.
01:18:16Mais t'es folle!
01:18:18T'es complètement folle!
01:18:20T'es bonne à enfermer!
01:18:28Va t'en, Xavier!
01:18:32Mais en fait, tu ne comprends pas.
01:18:34C'est pour toi que j'ai fait ça, Diane.
01:18:36C'est pour toi!
01:18:38Je ne veux plus jamais te revoir. Tu m'entends?
01:18:40Plus jamais!
01:18:42Mais fous le camp!
01:18:44Fous le camp!
01:18:50Roger!
01:18:52La police va arriver!
01:18:54Quoi?
01:18:56Quoi?
01:19:26Quoi?
01:19:48Je vais te faire ta fête!
01:19:50Aïe!
01:19:52Arrête!
01:19:54Arrête!
01:19:56Tu vas me faire mal!
01:19:58Est-ce qu'il vous dit que vous lui faites mal?
01:20:00Tu jettes ton flingue?
01:20:02Non, ça fait trop longtemps qu'on est ensemble.
01:20:04Jette ton arme!
01:20:08C'est un regret.
01:20:10Alors, c'est ici que vous avez amené Eric
01:20:12après son enlèvement?
01:20:14Qu'est-ce que ça peut te faire, putain de gueule?
01:20:24Alors?
01:20:26On fait moins le malin, maintenant?
01:20:28Je serais à votre place, je serais déjà parti.
01:20:30Dans une demi-heure,
01:20:32il va y avoir des barrages de flics partout.
01:20:34Ne l'écoute pas, Roger, c'est du flan.
01:20:36Il est venu tout seul, j'en suis sûr.
01:20:38Non, la patronne a dit que les flics arrivent.
01:20:40Quoi?
01:20:42Alors, il faut se baigner, alors!
01:20:44Foutez-lui la paix!
01:20:46Laissez-le!
01:20:48Je t'ai dit de la fermer!
01:20:50Tu n'as pas compris?
01:20:52Allez, viens, on se tire.
01:20:54Attends.
01:20:58On ne va pas laisser un témoin derrière nous.
01:21:00Arrêtez!
01:21:02Arrêtez, je vous ai dit, c'est un ordre.
01:21:04Roger, vous avez l'argent?
01:21:06Oui.
01:21:08Alors, partez, filez vite.
01:21:10Mais vous, madame, on vous retrouve où?
01:21:12Où voulez-vous que j'aille? Ma vie est ici.
01:21:14Allez, partez, Roger.
01:21:16Vous n'avez fait qu'obéir à mes ordres.
01:21:18Vous pouvez encore vous sauver.
01:21:21Il reste avec moi.
01:21:27Pas trop de bobos, Didier?
01:21:29Non, c'est bon, monsieur.
01:21:34Allons prendre l'air.
01:21:45Merci pour votre intervention.
01:21:47J'en parlerai au juge.
01:21:50J'espère que les jurés comprendront.
01:21:53Comprendre?
01:21:56Comprendre quoi?
01:22:04Eric s'est comporté comme un salaud.
01:22:06Il a dilapidé votre fortune
01:22:08et trompé Diane d'une façon peu élégante.
01:22:11Et vous, vous supportiez ça chaque jour.
01:22:14Je ne pouvais pas partir.
01:22:16Il aurait fini par nous ruiner définitivement.
01:22:19Et puis, il aurait poussé Diane à vendre le domaine.
01:22:21Et ça, je ne pouvais pas l'admettre.
01:22:23Je suis née ici, moi. C'est la terre de ma famille.
01:22:25Il y avait Villard, hein?
01:22:27Tu attendais son heure.
01:22:29Il va relancer sans arrêt, ce charognard.
01:22:31Ah, ça?
01:22:33Quelquefois, on ne peut pas rester sans rien faire.
01:22:35Il faut agir.
01:22:37Tant pis si on gâche sa vie.
01:22:39Je sentais qu'Eric allait rater son Grand Prix de Paris.
01:22:42On allait rester sans argent.
01:22:44Il fallait impérativement vendre Zephyr pour sauver le domaine,
01:22:46mais ça, il ne pouvait pas l'admettre.
01:22:48Alors, quand j'ai appris qu'il avait été agressé sur la route
01:22:50et qu'il devait une somme énorme à Villard...
01:22:53Ça, vous ne pouvez pas l'emmener.
01:22:55Non, je sais.
01:22:57Oui, une idée s'est imposée à vous.
01:23:00Vous avez voulu faire d'une pierre deux coups.
01:23:03Vous ébarrasser d'Eric et faire endosser le meurtre à Villard.
01:23:06Tout en endormant la vigilance du détective.
01:23:10Vous faites allusion à notre première nuit blanche.
01:23:13Cette nuit-là, j'avais envie de tout, sauf de vous endormir.
01:23:20Vous aurez peut-être des remords,
01:23:22mais moi, je suis sûr d'avoir des regrets.
01:23:26Vous m'accompagnez chez les flics.
01:23:29Oui.
01:23:31Vous m'accompagnez chez les flics.
01:23:34Vous m'accompagnez chez les flics.
01:23:36Bien sûr. Bien sûr.
01:24:01Est-ce que Diane est au courant ?
01:24:03Je viens de le lui apprendre.
01:24:08Elle n'est pour rien.
01:24:34Zéphir avait retrouvé les joies de la liberté,
01:24:37et Xavier avait perdu la sienne,
01:24:39ainsi que ses complices, qui furent arrêtés le jour même.
01:24:42Mais rien ne pouvait durablement séparer les deux sœurs Beauval.
01:24:46Au procès, Diane fit tout pour disculper Xavier,
01:24:50qui ne fut condamné qu'à une peine minimale de cinq ans de détention.
01:24:54C'était la fin de l'histoire.
01:24:56C'était la fin de l'histoire.
01:24:58C'était la fin de l'histoire.
01:25:00Qui ne fut condamné qu'à une peine minimale de cinq ans de détention.
01:25:04Car si horrible que fut son acte,
01:25:07c'était en quelque sorte un crime passionnel.
01:25:10Le fait que cette passion s'attachait à une terre et à une maison plutôt qu'à un homme,
01:25:15lui attira l'indulgence du jury.
01:25:30Quand toute la ville d'Augustin
01:25:38Vint mettre son nez dehors
01:25:46À l'heure où son chat s'endort
01:25:54La nuit devient son écart
01:26:06Quand toute la ville d'Augustin
01:26:14Je l'ai redressée de temps
01:26:19Il ne rentre qu'à l'eau