100% Politique Été (Émission du 20/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans Soir Info Été, merci beaucoup d'être avec nous et de nous accompagner jusqu'à minuit.
00:00:08Avec moi pour cette première heure, Raphaël Stainville, bonsoir.
00:00:11Bonsoir Michael.
00:00:12Merci d'être avec nous et puis à ma gauche, Philippe David, animateur radio, bonsoir Philippe.
00:00:16Bonsoir.
00:00:17On va tout de suite démarrer cette émission car l'actu est chargée avec cette manifestation interdite des militants anti-bassines du côté de la Rochelle.
00:00:25Il y a environ 5000 manifestants dont 500 éléments radicaux se sont rassemblés pour dénoncer les grands acteurs de la filière céréalière.
00:00:33Les affrontements avec les forces de l'ordre et les dégradations ont eu lieu.
00:00:37Retour sur cette journée mouvementée avec Charles Pousseau, Godéric Bey et Bambaguet.
00:00:44Poubelle, incendie et cocktail Molotov et gaz lacrymogène.
00:00:47Les rues de la Rochelle se sont transformées en un terrain d'affrontement entre manifestants et forces de l'ordre.
00:00:53Cette manifestation à l'origine interdite a commencé au port avant de progresser dans la ville, surprenant les Rochelais.
00:01:00Ça vient n'importe quoi, c'est tout, ça vient n'importe quoi.
00:01:02Moi ce que je veux c'est qu'on nous laisse tranquille ici.
00:01:05Ça me fait mal au cœur, surtout pour les personnes qui veulent défendre par exemple leur opinion et aussi pour les policiers qui eux ont la mission justement de mettre un terme à tout ça.
00:01:13Lors de la mobilisation, du mobilier urbain a été détruit, incendie et plusieurs commerces ont été visés comme ce supermarché dont la vitrine a totalement été détruite.
00:01:21Au total, quatre membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un sévèrement touché à la jambe par un cocktail Molotov.
00:01:28Du côté des manifestants, quatre personnes ont été prises en charge par les services de l'État.
00:01:32Plus d'une dizaine d'individus ont été interpellés, dont certains placés en garde à vue.
00:01:36Vu la nature des projectiles qui ont été envoyés sur les forces de l'ordre, mortiers, boules de pétanque, pavés,
00:01:43le fait qu'on n'ait pas un bilan humain plus lourd peut être considéré comme un résultat satisfaisant.
00:01:51Bien que La Rochelle n'ait jamais connu de manifestation aussi violente, cette mobilisation contre les mégabassines reste néanmoins plus calme que les années précédentes.
00:02:02Et voilà, vous venez de le voir, plusieurs dégradations, quatre membres des forces de l'ordre blessés, dont un à la jambe après qu'un militant, un manifestant ait lancé un cocktail Molotov.
00:02:12Et puis des dizaines aussi de personnes interpellées, je le disais.
00:02:16Des images qui ne sont pas réellement étonnantes, c'est une manifestation qu'on attendait.
00:02:24Désolé de vous le dire, mais en France, on n'est plus étonné de rien.
00:02:27Oui.
00:02:28Et dans ce domaine, quand on a vu Saint-Sauline, on se dit qu'aujourd'hui, ça ressemblait un peu à un pique-nique un peu agité en marge d'une ZAD.
00:02:36Rappelez-vous Saint-Sauline, les images, les véhicules de gendarmerie qui brûlaient, etc.
00:02:41Ce n'est pas aussi violent que Saint-Sauline.
00:02:43Ce n'est pas aussi violent que Saint-Sauline, mais rien ne nous étonne.
00:02:45De toute façon, il n'y a plus aucune autorité de l'État en France, ou presque.
00:02:49Enfin si, il y a encore les radars fixes.
00:02:51Ça, je veux dire que là, dans ce domaine, l'État a encore de l'autorité.
00:02:54Et si vous roulez à 10 km heure trop vite sur une autoroute déserte, vous, vous serez sanctionné.
00:02:59Surtout en ce moment, il y a encore plus de radars qu'avant, d'accord ?
00:03:02Il y a encore plus de radars.
00:03:03En région parisienne.
00:03:04Et puis en plus, les automobilistes, ils payent et ils se la ferment.
00:03:06Donc au moins, c'est réglé.
00:03:08Mais l'autorité de l'État, je vous le dis, c'est comme capri, c'est fini.
00:03:12Et quand vous voyez ces images dans La Rochelle, qui est une ville paisible, sympathique.
00:03:18Mais vous vous dites, mais où est-ce qu'on va ?
00:03:20Mais où est-ce qu'on va ?
00:03:21Surtout que dans les gens qu'il y a là, qui ont tous des cagoules.
00:03:23500 éléments radicaux, oui.
00:03:25C'est ça ?
00:03:26Pour eux, l'agriculture, c'est rendez-vous en terrain connu.
00:03:29Ils ne savent pas ce qu'est un agriculteur, pour 99% d'entre eux.
00:03:33Parce que c'est en général des enfants de bonnes familles mal éduquées,
00:03:36qui font leur crise d'adolescence à 22-23 ans,
00:03:40qui veulent lutter contre le capitalisme sans voir que leurs parents...
00:03:43Vous savez, c'est un peu comme après mai 68,
00:03:45quand les communistes appelaient les gauchistes les fils de bourgeois.
00:03:49Mais 99% d'entre eux ne savent même pas ce qu'est un agriculteur.
00:03:52Alors quel est leur objectif ?
00:03:54Casser.
00:03:55Casser, affronter les forces de l'ordre ?
00:03:56Casser, affronter les forces de l'ordre et vouloir s'imposer comme force.
00:04:00Ces gens-là s'imposent par la force.
00:04:02Ce ne sont absolument pas des démocrates,
00:04:04ce ne sont absolument pas des républicains, bien évidemment.
00:04:07Ce sont des gens qui s'imposent par la force.
00:04:09Seul problème, ils sont soutenus par une partie de la classe politique.
00:04:12Il suffit de lire le tweet de Sandrine Rousseau.
00:04:15Vous me permettez de vous le dire ?
00:04:16Allez-y, allez-y, je vous en prie.
00:04:17Je l'ai mis au chaud, évidemment, quand j'ai vu le premier sujet.
00:04:20Les soulèvements de la terre militent et alertent sur la question essentielle
00:04:23et primordiale de l'accaparement d'une ressource nécessaire à la vie, l'eau.
00:04:26Merci à vous.
00:04:28Mais excusez-moi, pardon de vous le dire,
00:04:30qui a plus besoin d'eau que les agriculteurs ?
00:04:32Alors évidemment, à part les usines qui fabriquent du soda,
00:04:35qui fabriquent des jus de fruits à base de concentré, etc.,
00:04:38qui a plus besoin d'eau qu'eux ?
00:04:40Mais c'est absolument hallucinant.
00:04:42Et cette femme est députée de la République.
00:04:44Ça veut tout dire.
00:04:45Gérald Darmanin avait tenté de dissoudre les soulèvements de la terre, d'ailleurs,
00:04:48puisqu'on en parle.
00:04:49Oui, ça avait été censuré par le Conseil constitutionnel,
00:04:53au motif que…
00:04:54Conseil d'État, je crois.
00:04:55Conseil d'État.
00:04:56Parce qu'il n'atteignait pas les personnes,
00:04:59mais ça ne concernait que les biens.
00:05:01Moi, je trouve que, pour poursuivre la discussion de Philippe,
00:05:06c'est qu'il y a quand même un continuum
00:05:09entre cet international zadiste
00:05:11qui, au gré des manifestations,
00:05:15se déplace et sème la terreur,
00:05:18avec le monde politique,
00:05:21et notamment, pas seulement les écologistes,
00:05:23mais également la France insoumise.
00:05:25Qui jamais ne condamne ce genre d'action ultra violente.
00:05:30Tout à l'heure, on entendait le sous-préfet
00:05:33ou le préfet de Charente-Maritime
00:05:35qui expliquait que finalement,
00:05:39au vu du bilan, c'était plutôt insatisfaisant.
00:05:44C'était le préfet, oui.
00:05:46C'était le préfet de Charente-Maritime.
00:05:47Honnêtement, c'est choquant.
00:05:49Ce n'est pas satisfaisant, c'est miraculeux.
00:05:51Quand on voit le degré de violence
00:05:53qui s'exerce lors de ces manifestations,
00:05:57à chaque fois, on se dit que ces gendarmes
00:06:01et ces policiers qui se sont mobilisés
00:06:03pour préserver à la fois les biens publics,
00:06:07les bassins, en l'occurrence, hier,
00:06:11et puis un certain nombre de commerces aujourd'hui.
00:06:13Ils étaient 3 000.
00:06:143 000 pour faire face à 6 000, 5 000, 6 000 manifestants.
00:06:18Dont 500 militants qui sont rompus
00:06:24à ces actions qui s'exercent en France,
00:06:27qui s'exercent à l'étranger.
00:06:29C'est des black blocs.
00:06:30Oui, exactement, des black blocs.
00:06:31Ce qu'on retrouve dans les manifestations parisiennes.
00:06:33On les connaît.
00:06:34Et honnêtement, c'est à chaque fois miraculeux
00:06:36qu'il n'y ait pas de morts du côté des forces de l'ordre.
00:06:39On les connaît, même si cette fois-ci,
00:06:41petite particularité encore que c'est déjà arrivé
00:06:43dans d'autres manifestations,
00:06:44mais il y a aussi des éléments radicaux
00:06:45qui sont venus de l'étranger, d'Italie, de Belgique.
00:06:47C'est une information qui a été confirmée
00:06:49par le préfet de Paris.
00:06:51C'est très fréquent.
00:06:52Même au 1er mai, régulièrement, des black blocs
00:06:54viennent d'Allemagne, de Belgique, d'Italie.
00:06:57Venir un peu tout casser à Paris.
00:07:00Là, c'est plutôt du côté de la Rochelle.
00:07:02Mais ce qui est quand même absolument fou.
00:07:04J'ai des agriculteurs dans ma famille
00:07:06et dans mes amis aussi.
00:07:08J'ai parlé du sujet avec eux.
00:07:10Les agriculteurs, 95 % d'entre eux
00:07:13sont pour les mégabassines.
00:07:15Parce qu'ils vous disent, là,
00:07:17on va être francs, on est en été
00:07:19depuis à peu près 3-4 jours.
00:07:21Seul problème, on est le 20 juillet.
00:07:22On n'a pas eu de printemps,
00:07:23on n'a pas eu de beau temps.
00:07:24On a eu tellement de pluie.
00:07:25Ils me disent, mais les mégabassines,
00:07:26ça permet de stocker de l'eau
00:07:28qu'on utilisera le jour ou la période
00:07:32quand il y aura une sécheresse de longue durée.
00:07:34Même si les nappes phréatiques sont plutôt remplies.
00:07:36Les nappes phréatiques sont plutôt remplies.
00:07:37Mais là, en plus, avec les mégabassines,
00:07:39on aurait vraiment,
00:07:40vous me passerez l'expression,
00:07:41le matelas de sécurité
00:07:42où, comme on dit de manière un peu triviale,
00:07:44la poire pour la soif.
00:07:45Mais ces gens-là,
00:07:47qui racontent n'importe quoi,
00:07:49n'importe quoi,
00:07:50mais ils ne connaissent rien à l'agriculture.
00:07:53Ils ne connaissent rien à l'écologie.
00:07:55Ils ne sont là que pour casser, casser,
00:07:57et encore casser.
00:07:58Mais vous allez discuter comment avec ces gens-là ?
00:08:00Alors, les euphémismes du préfet,
00:08:02finalement, ce n'est pas trop grave.
00:08:04Grosso modo, c'est circuler,
00:08:06il n'y a rien à voir.
00:08:071615 objets dangereux saisis,
00:08:11des boules de pétanque,
00:08:13des mortiers d'artifice.
00:08:14Donc, ça rejoint un peu ce que vous disiez tout à l'heure,
00:08:16effectivement,
00:08:17c'est que ces militants ne viennent pas forcément
00:08:19pour défendre une cause,
00:08:20ils viennent surtout pour affronter les forces de l'ordre,
00:08:22dégrader aussi les commerces.
00:08:23On avait vu, notamment dans le reportage,
00:08:25qu'un supermarché aussi a été vandalisé.
00:08:27Ils ont aussi, d'ailleurs, volé
00:08:29certaines des denrées de ce supermarché.
00:08:31Ils auraient eu le temps de gêner.
00:08:33C'est un mouvement qui est très composite.
00:08:37On retrouve des anticapitalistes,
00:08:39des écologistes radicaux.
00:08:42Tout à l'heure, je parlais de cet international zadiste,
00:08:45mais j'en parle d'autant plus volontiers
00:08:48que j'avais pu, en 2013,
00:08:50m'infiltrer au sein de Notre-Dame-des-Landes.
00:08:53Et ce sont les mêmes.
00:08:54À l'époque, il y avait sur Notre-Dame-des-Landes,
00:08:57sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes,
00:08:58des Anglais qui avaient leur campement à part,
00:09:00il y avait des Allemands.
00:09:02Ce sont les mêmes que vous allez retrouver
00:09:04année après année, manifestation après manifestation,
00:09:08avec toujours ce même degré de violence.
00:09:11Et puis surtout, ce qui est très inquiétant,
00:09:13c'est qu'au fil du temps,
00:09:16ils sont de plus en plus aguerris.
00:09:18Ils connaissent absolument tous les modes de fonctionnement
00:09:21des gendarmes qui s'opposent à eux.
00:09:25Ils les contournent.
00:09:26Et la plupart du temps,
00:09:27ceux qui, malheureusement, sont arrêtés,
00:09:30ce sont vraiment les lampistes,
00:09:33les plus branquignoles de la bande,
00:09:35ceux qui, d'une certaine manière,
00:09:37n'ont quasiment rien fait,
00:09:38mais ont eu le malheur de rester
00:09:40après que les vrais casseurs,
00:09:42les vrais black box aient agi.
00:09:44C'est ça qui est regrettable,
00:09:46c'est que la plupart du temps,
00:09:47ils passent au travers des mâles du filet.
00:09:48Les plus expérimentés ne se font que rarement attraper.
00:09:52C'est vrai que, pour parler des manifestations
00:09:54contre la réforme des retraites à Paris aussi,
00:09:56ils étaient très organisés.
00:09:57Certains venaient même la veille
00:09:58pour pouvoir dissimuler des armes,
00:10:00des boules de pétanque, des barres à mine, etc.
00:10:03Et pour voir aussi se cacher,
00:10:05pour changer de vêtements rapidement.
00:10:06Il y a des véritables techniques.
00:10:07C'est très organisé, il faut le dire.
00:10:08Il y a des objets qui sont essentiels pour manifester.
00:10:10Tout le monde le sait.
00:10:11Bien sûr.
00:10:12Je crois qu'on ne mesure pas à quel point,
00:10:13notamment Notre-Dame-des-Landes,
00:10:15a été une sorte de camp de formation
00:10:18pour une génération, mais pour les années à venir.
00:10:22Ils sont rompus au maniement
00:10:25d'un certain nombre d'armes artisanales.
00:10:28Et donc, de ce camp de base
00:10:31qu'ils avaient forgé et tenu pendant des années,
00:10:34aujourd'hui, ils continuent ce combat
00:10:38sur absolument tous les champs de bataille
00:10:41qui peuvent les intéresser.
00:10:43C'est un échec, cette journée de manifestation
00:10:47pour les forces de l'ordre.
00:10:49On le sait.
00:10:50On savait que des éléments radicaux
00:10:51allaient venir pour cette manifestation.
00:10:52On n'a pas réussi finalement à éviter
00:10:55ce qu'on voit d'ailleurs à l'image.
00:10:57Ces affrontements, ces dégradations,
00:10:58c'est un échec ou pas ?
00:11:00Déjà, je ne critiquerai jamais
00:11:01nos forces de l'ordre dans ce domaine
00:11:02puisqu'elles font ce qu'on leur dit de faire
00:11:04et elles obéissent aux ordres qu'on leur donne.
00:11:06Il y a en France ce qu'on appelle...
00:11:08Est-ce qu'on est démuni face à ça ?
00:11:09On est démuni aujourd'hui ?
00:11:10Il y a le syndrome Malik-Oussékin
00:11:11qui a peur qu'il y ait un drame
00:11:13avec un manifestant.
00:11:14Donc, on préfère qu'il y ait
00:11:15dix bâtiments qui brûlent,
00:11:17des véhicules brûlés.
00:11:19On l'a vu notamment pour l'autoroute
00:11:21Toulouse-Castre.
00:11:23Vous avez vu cette entreprise de TP,
00:11:24de travaux publics,
00:11:25où vous aviez des véhicules qui brûlaient,
00:11:27qui étaient saccagés, etc.
00:11:31C'est absolument pathétique et terrible.
00:11:33Désolé de le dire,
00:11:34mais il n'y a pratiquement qu'en France
00:11:35qu'on voit ça.
00:11:36Il y a beaucoup de pays où on voit ça.
00:11:38Très honnêtement,
00:11:40ce degré de violence,
00:11:42il a tendance à...
00:11:43Dans d'autres pays d'Europe,
00:11:44de temps en temps.
00:11:45Si des black blocs viennent de l'étranger,
00:11:47on imagine qu'ils agissent aussi sur leur propre...
00:11:52Ils sont peut-être sanctionnés
00:11:53un peu plus durement dans d'autres pays.
00:11:55On n'en parle pas aujourd'hui,
00:11:56mais il y a des manifestations
00:11:58d'une violence extrême
00:12:00à l'heure qu'il est en Angleterre,
00:12:03du côté de Leeds.
00:12:04Donc non,
00:12:05j'ai l'impression que cette ultra-violence...
00:12:07Ce n'est pas du tout pour les mégabassines.
00:12:09Non, bien sûr.
00:12:10Ce n'est pas forcément des écologistes,
00:12:12loin de là.
00:12:13Mais en tout cas,
00:12:14cette ultra-violence s'exprime
00:12:15et les forces de l'ordre
00:12:16ont du mal,
00:12:17quels que soient les pays,
00:12:18à les réprimer.
00:12:19Ce qui est fou,
00:12:20c'est quand même le Conseil d'État
00:12:22pour l'affaire de la dissolution
00:12:24des soulèvements de la terre,
00:12:25qui s'y est opposé.
00:12:27Mais franchement,
00:12:29franchement,
00:12:30quand on voit comment
00:12:31ce groupuscule ultra-violent
00:12:33casse tout,
00:12:34comment un organisme
00:12:35comme le Conseil d'État
00:12:37peut-il s'opposer à la dissolution
00:12:39voulue par le ministre de l'Intérieur
00:12:41qui est, soit dit en passant,
00:12:43pas le plus virulent qu'il y ait ?
00:12:44Parce que Gérald Darmanin,
00:12:45il twitte beaucoup,
00:12:46il roule beaucoup de mécaniques,
00:12:47mais ce n'est quand même pas Charles Pasqua.
00:12:50Philippe David,
00:12:51puisque vous en parlez,
00:12:52on va pouvoir découvrir le tweet,
00:12:54en l'occurrence le post sur X maintenant
00:12:56de Gérald Darmanin
00:12:57et la réponse aussi de Marine Le Pen.
00:12:59Alors, est-ce qu'on a le tweet
00:13:01de Gérald Darmanin
00:13:03qui peut éventuellement
00:13:05nous éclairer un peu ?
00:13:06Parce qu'effectivement,
00:13:07comme d'habitude,
00:13:08Gérald Darmanin,
00:13:09ministre de l'Intérieur,
00:13:10a défendu les forces de l'ordre.
00:13:11Ce qui, en soi,
00:13:12est tout à fait logique,
00:13:13a félicité les 3000 membres
00:13:14des forces de l'ordre
00:13:15qui étaient présents
00:13:16sur cette manifestation.
00:13:17Et puis, il y a eu aussi
00:13:18l'échange avec Marine Le Pen
00:13:19et la réponse de Marine Le Pen
00:13:20qui est assez intéressante.
00:13:21Alors, on voit le tweet
00:13:22de Gérald Darmanin,
00:13:23de très nombreux éléments radicaux
00:13:24d'ultra-gauche à la Rochelle,
00:13:25dans le cadre des manifestations
00:13:26de Sainte-Soline,
00:13:27s'attaquent aux biens
00:13:28et viennent de saccager
00:13:29un supermarché.
00:13:30Cinq interpellations,
00:13:31donc il y en a eu une dizaine.
00:13:32On met à jour le nombre
00:13:33d'interpellations.
00:13:34On a du mal à voir le rapport
00:13:35avec la défense de l'environnement.
00:13:36Soutien indéfectible aux forces
00:13:37de l'ordre.
00:13:38Réponse de Marine Le Pen
00:13:39quelques minutes plus tard.
00:13:40Voilà.
00:13:41Les amis de Darmanin
00:13:42ont appelé à voter
00:13:43pour l'extrême-gauche
00:13:44contre le Rassemblement national.
00:13:45Aujourd'hui,
00:13:46ils déplorent les conséquences
00:13:47de ce choix irresponsable.
00:13:48On ne peut pas être à la fois
00:13:50pompier et pyromane.
00:13:51J'avais retweeté Gérald Darmanin
00:13:52en écrivant sur Twitter
00:13:53que le Front républicain
00:13:54s'était déplacé à la Rochelle.
00:13:55On en a eu l'illustration.
00:13:56Des gens totalement respectables
00:13:57avec qui on peut s'entendre,
00:13:58rappeler à voter.
00:13:59Vous le voyez
00:14:00avec les soulèvements
00:14:01de la terre
00:14:02qui sont très proches
00:14:03en général
00:14:04des partis écologistes.
00:14:05En fait,
00:14:06ces deux tweets
00:14:07et la réponse de Marine Le Pen
00:14:08est aussi vraie
00:14:09que l'est le commentaire
00:14:10de Gérald Darmanin.
00:14:11Là où c'est très clair
00:14:12qu'il n'y a pas
00:14:13d'extrême-gauche
00:14:14et qu'il n'y a pas
00:14:15d'extrême-gauche,
00:14:16c'est que
00:14:17si ces mouvements
00:14:18ont pu prospérer,
00:14:19c'est précisément
00:14:20parce que
00:14:21Édouard Philippe
00:14:22à l'époque,
00:14:23Premier ministre,
00:14:24contre une consultation locale,
00:14:25certes,
00:14:26mais a décidé
00:14:27de donner raison
00:14:28quasiment
00:14:29aux hadiths
00:14:30qui tenaient
00:14:31Notre-Dame-des-Landes.
00:14:32Dès lors
00:14:33qu'il y a eu
00:14:34cette victoire initiale
00:14:35originelle
00:14:36de l'extrême-gauche
00:14:37et de l'extrême-gauche
00:14:38et de l'extrême-droite
00:14:39et de l'extrême-droite
00:14:40et de l'extrême-droite
00:14:41et de l'extrême-droite
00:14:42et de l'extrême-droite
00:14:43Dès lors qu'il y a eu
00:14:44cette victoire initiale
00:14:45originelle,
00:14:46ils se sont cru
00:14:47tout permis,
00:14:48tout autorisé
00:14:49et c'est la faiblesse
00:14:50de l'État
00:14:51c'était en 2018
00:14:52ou en 2019
00:14:53de mémoire
00:14:54qui finalement
00:14:55a décuplé
00:14:56les forces
00:14:57de ces mouvements
00:14:58d'ultra-gauche
00:14:59faussement écologistes
00:15:00qui aujourd'hui
00:15:01s'expriment
00:15:02à loisir.
00:15:03Est-ce qu'aujourd'hui
00:15:04il faudrait relancer
00:15:05la dissolution
00:15:06de ce mouvement
00:15:07qu'elle est
00:15:08?
00:15:09Est-ce qu'il faudrait
00:15:10relancer la dissolution
00:15:11de ce mouvement
00:15:12qu'elle est
00:15:13les soulèvements
00:15:14de la terre ?
00:15:15D'un point de vue juridique
00:15:16je ne sais pas
00:15:17si on peut le faire
00:15:18parce que sachant que
00:15:19le Conseil d'État
00:15:20s'y est opposé
00:15:21Est-ce que c'est possible ?
00:15:22Comme je ne sais pas
00:15:23je ne réponds pas
00:15:24Vous avez tout à fait raison
00:15:25mais on peut se poser
00:15:26la question
00:15:27légitimement
00:15:28on peut se poser la question
00:15:29Vous avez raison
00:15:30de poser la question
00:15:31de nouveaux faits
00:15:32caractérisés
00:15:33avec toujours
00:15:34ces mêmes
00:15:35soulèvements de la terre
00:15:36à l'origine
00:15:37de ces manifestations
00:15:38peut-être que
00:15:39au fur et à mesure
00:15:40cet effet d'accumulation
00:15:41va finir
00:15:42par faire fléchir
00:15:43ceux qui jusqu'à présent
00:15:44au Conseil d'État
00:15:45se sont opposés
00:15:46à la dissolution
00:15:47de ce mouvement
00:15:48Mais à moins qu'un
00:15:49gouvernement
00:15:50d'une mission populaire
00:15:51Mais je pense que
00:15:52vous avez raison
00:15:53de poser cette question
00:15:54elle est légitime
00:15:55et il serait
00:15:56très important
00:15:57alors je ne sais pas
00:15:58si un ministre de l'Intérieur
00:15:59aujourd'hui
00:16:00démissionnaire
00:16:01qui n'est plus
00:16:02censé que gérer
00:16:03les affaires courantes
00:16:04est en capacité
00:16:05à faire
00:16:06cette demande
00:16:07mais en tout cas
00:16:08oui, bien évidemment
00:16:09je pense que pour
00:16:10nombre de Français
00:16:11on ne comprendrait pas
00:16:12qu'à nouveau
00:16:13cette question se pose
00:16:14Oui, au vu des messages
00:16:15on parlait tout à l'heure
00:16:16de Sandrine Rousseau
00:16:17au vu des messages
00:16:18du cadre du nouveau
00:16:19Front Populaire
00:16:20des messages de soutien
00:16:21on imagine que
00:16:22si un gouvernement
00:16:23du nouveau Front Populaire
00:16:24arrive au pouvoir
00:16:25on imagine que
00:16:26les soulèvements de la terre
00:16:27vont pouvoir
00:16:28continuer à agir
00:16:29en toute impunité
00:16:30Non mais moi
00:16:31ce que j'aime bien
00:16:32c'est quand les gens
00:16:33ont un peu de cohérence
00:16:34on nous dit que
00:16:35c'est scandaleux
00:16:36et à juste titre
00:16:37qu'on importe aujourd'hui
00:16:38la France était
00:16:39autosuffisante
00:16:40en termes alimentaires
00:16:41depuis
00:16:42ça date des Mérovingiens
00:16:43ou des Carolingiens
00:16:44ça date
00:16:45des Calendes grecques
00:16:46Il y a encore 20 ans
00:16:47la France nourrissait
00:16:48l'Europe
00:16:49Aujourd'hui
00:16:50si on enlève
00:16:51les vins et spiritueux
00:16:52de la balance commerciale
00:16:53la France est déficitaire
00:16:55en termes de produits alimentaires
00:16:57Comment expliquer
00:16:58cette déchéance ?
00:16:59Alors il y a plein de raisons
00:17:00ce n'est pas le sujet du jour
00:17:01je ne vais pas
00:17:02revenir dessus
00:17:03Mais
00:17:04mais
00:17:05si on veut que nos agriculteurs
00:17:06nous nourrissent
00:17:07parce que le but
00:17:08de nos agriculteurs
00:17:09parlons cash
00:17:10ce n'est pas de demander
00:17:11des subventions
00:17:12ce n'est pas de faire
00:17:13plein de coups de minutes
00:17:14c'est de pouvoir
00:17:15vivre
00:17:16malheureusement aujourd'hui
00:17:17c'est plus survivre
00:17:18Michael vous avez raison
00:17:19On a oublié
00:17:20ce mouvement
00:17:21de protestation
00:17:22des agriculteurs
00:17:23c'est de pouvoir vivre
00:17:24face à une concurrence
00:17:25internationale
00:17:26qui est totalement
00:17:27biaisée
00:17:28je rappelle quand même
00:17:29qu'en Espagne
00:17:30on peut
00:17:31ou en Italie
00:17:32on peut utiliser
00:17:33des produits
00:17:34qui sont
00:17:35totalement interdits
00:17:36à nos agriculteurs
00:17:37je peux vous dire une chose
00:17:38vous pouvez
00:17:39importer en Europe
00:17:40de la banane
00:17:41équatorienne
00:17:42ou je ne sais pas
00:17:43péruvienne
00:17:44qui sera déclarée bio
00:17:45avec des produits
00:17:46qui sont interdits
00:17:47à nos producteurs
00:17:48des Antilles
00:17:49de la Martinique
00:17:50et de la Guadeloupe
00:17:51et vous avez des gens
00:17:52qui se battent
00:17:53pour arriver à survivre
00:17:54comme vous le disiez
00:17:55pour produire
00:17:56pour nous nourrir
00:17:57et d'autres
00:17:58qui ne connaissent rien
00:17:59à l'agriculture
00:18:00qui ne sont là
00:18:01que pour casser
00:18:02viennent
00:18:03tout saccager
00:18:04mais comment voulez-vous
00:18:05que nos paysans
00:18:06nos agriculteurs
00:18:07le prennent ?
00:18:08Comment voulez-vous
00:18:09qu'ils le prennent ?
00:18:10Parce que le mouvement
00:18:11des agriculteurs
00:18:12du début de l'année
00:18:13il s'est arrêté
00:18:14mais croyez-moi
00:18:15si jamais ça continue
00:18:16il pourrait remonter
00:18:17et la prochaine fois
00:18:18où les agriculteurs
00:18:19monteront à Paris
00:18:20croyez-moi
00:18:21j'ai peur que ce ne soit
00:18:22vraiment
00:18:23pas pacifique
00:18:24Philippe David
00:18:25d'ailleurs en préparant
00:18:26cette émission
00:18:27j'ai pu échanger
00:18:28avec certains agriculteurs
00:18:29qui nous remercient d'ailleurs
00:18:30d'évoquer tous ces sujets
00:18:31sur ces news
00:18:32d'évoquer la colère
00:18:33et l'inquiétude aussi
00:18:34des agriculteurs
00:18:35et en évoquant
00:18:36le sujet des méga-bassines
00:18:37ils nous disaient
00:18:38mais on ne comprend pas
00:18:39c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:18:40la discussion avec
00:18:41ces anti-bassines
00:18:42est impossible
00:18:43eux
00:18:44ils n'arrêtent pas
00:18:45de dire que ces bassines
00:18:46sont primordiales
00:18:47sont importantes
00:18:48pour pouvoir
00:18:49tout simplement
00:18:50faire leur travail
00:18:51et pouvoir vivre
00:18:52et alimenter aussi
00:18:53la population française
00:18:54et notamment
00:18:55ces radicaux
00:18:56ces militants radicaux
00:18:57qui eux aussi
00:18:58profitent des céréales
00:18:59on imagine
00:19:00absolument
00:19:01français
00:19:02donc c'est vrai que
00:19:03c'est dingue
00:19:04je crois qu'il y a
00:19:05une statistique
00:19:06que je vais m'amuser
00:19:07à faire demain
00:19:08après l'émission
00:19:09je vais regarder
00:19:10combien il y a
00:19:11d'agriculteurs
00:19:12parmi les députés écologistes
00:19:13il n'y en a pas beaucoup
00:19:14effectivement
00:19:15et pendant cette manifestation
00:19:16d'ailleurs
00:19:17il y a eu aussi
00:19:18une intrusion
00:19:19dans un Ehpad
00:19:20il faut le rappeler
00:19:21alors là
00:19:22ça fait partie
00:19:23des nouveautés
00:19:24par rapport
00:19:25aux précédentes manifestations
00:19:26introduction
00:19:27dans un Ehpad
00:19:28alors c'est un militant
00:19:29qui a tenté
00:19:30de se protéger
00:19:31visiblement
00:19:32de l'ordre
00:19:33au moment où
00:19:34les forces de l'ordre
00:19:35ripostaient avec
00:19:36des gaz lacrymogènes
00:19:37bon sans conséquence
00:19:38heureusement
00:19:39mais on imagine
00:19:40les personnes
00:19:41qui sont présentes
00:19:42dans cet Ehpad
00:19:43qui voient arriver
00:19:44des militants
00:19:45anti-bacines
00:19:46masqués
00:19:47avec des boules de pétanque
00:19:48qui est armée
00:19:49c'est vrai qu'on peut
00:19:50s'inquiéter aussi pour eux
00:19:51là c'est de la maltraitance
00:19:52à personnes âgées
00:19:53je crois qu'il n'y a pas
00:19:54d'autre mot
00:19:55en tout cas
00:19:56il y a eu aussi
00:19:57deux cortèges
00:19:58rappelez
00:19:59un cortège
00:20:00ça aussi
00:20:02un cortège
00:20:03qui s'est dirigé
00:20:04vers la plage du port
00:20:05qui donc
00:20:06certains de ces militants
00:20:07ont nagé
00:20:08pour pouvoir rejoindre
00:20:09le port
00:20:10donc ça aussi
00:20:11c'est assez étonnant
00:20:12ils ont nagé
00:20:13en pleine mer
00:20:14en plein océan
00:20:15en tout cas
00:20:16pour pouvoir rejoindre
00:20:17le port
00:20:18donc voilà
00:20:19ils prennent des risques
00:20:20aussi
00:20:21ils sont prêts à tout
00:20:22finalement
00:20:23ça montre aussi
00:20:24d'une certaine manière
00:20:25leur détermination
00:20:26Raphaël St-Henri
00:20:27qu'ils soient déterminés
00:20:28c'est une évidence
00:20:29que leur cause
00:20:30c'est aussi
00:20:31une évidence
00:20:32après
00:20:33ce qui est
00:20:34assez intéressant
00:20:35c'est dans le traitement
00:20:36médiatique
00:20:37qui est réservé
00:20:38à ce genre
00:20:39de manifestations
00:20:40on aura tendance
00:20:41ou un certain nombre
00:20:42de médias
00:20:43auront tendance
00:20:44à mettre l'accent
00:20:45sur
00:20:46ces militants
00:20:47pacifiques
00:20:48qui marchent
00:20:49contre les bassines
00:20:50sans cri
00:20:51ni violence
00:20:52pour autant
00:20:53il faut quand même
00:20:54rappeler que
00:20:55indépendant
00:20:56même des violences
00:20:57que l'on connaît
00:20:58ces manifestations
00:20:59étaient interdites
00:21:00peut-être qu'on l'a rappelé
00:21:01au tout début
00:21:02de l'émission
00:21:03que cette manifestation
00:21:04était interdite
00:21:05mais c'est important
00:21:06de le rappeler
00:21:07on a quand même
00:21:08des hommes
00:21:09et des femmes
00:21:10qui viennent parfois
00:21:11même avec leurs enfants
00:21:12à des manifestations
00:21:13interdites
00:21:14et ce faisant
00:21:15ils viennent
00:21:16finalement
00:21:17donner
00:21:18du crédit
00:21:19à ceux
00:21:20qui savent
00:21:21que dans
00:21:22ce genre de manifestations
00:21:23ce qu'ils cherchent
00:21:24c'est la violence
00:21:25encore une fois
00:21:26il y a un continuum
00:21:27entre les deux
00:21:28entre ces militants
00:21:29qui finalement
00:21:30sont les gogos
00:21:31du système
00:21:32qui militent
00:21:33peut-être de bonne foi
00:21:34mais qui finalement
00:21:35donnent du crédit
00:21:36aux plus violents
00:21:37qui viennent même
00:21:38les protéger
00:21:39souvent
00:21:40empêchant
00:21:41les forces
00:21:42de l'ordre
00:21:43d'intervenir
00:21:44convenablement
00:21:45vraiment
00:21:46il y a un continuum
00:21:47entre ces militants
00:21:48pacifiques
00:21:49ces partis politiques
00:21:50et puis
00:21:51ces ultra-blocs
00:21:52et lors de cette manifestation
00:21:53en tout cas
00:21:54plusieurs établissements
00:21:55on l'a vu tout à l'heure
00:21:56ont été
00:21:57ont été saccagés
00:21:58notamment
00:21:59un supermarché
00:22:00des commerçants
00:22:01qui devaient participer
00:22:02on ne l'a pas dit d'ailleurs
00:22:03à une braderie
00:22:04aujourd'hui
00:22:05puisqu'il y avait une braderie
00:22:06du côté de La Rochelle
00:22:07braderie qui a été annulée
00:22:08la municipalité avait
00:22:09également
00:22:10pris d'autres précautions
00:22:11pour se préparer
00:22:12à ces débordements
00:22:13je propose d'écouter
00:22:14Catherine Léonidas
00:22:15qui est donc
00:22:16la maire adjointe
00:22:17de La Rochelle
00:22:18Nous allons dire
00:22:19que nous sommes préparés
00:22:20nous avons
00:22:21pris un certain nombre
00:22:22de mesures
00:22:23alors le report
00:22:24de la braderie
00:22:25qui devait avoir lieu
00:22:26nous avons fermé
00:22:27des marchés
00:22:28un marché opus
00:22:29un marché artisanal
00:22:30nous avons fermé
00:22:31fermé un de nos musées
00:22:32fermé les terrasses
00:22:33des cafés
00:22:34nous avons également
00:22:35fermé les tours
00:22:36de La Rochelle
00:22:37le marché extérieur
00:22:38n'aura pas lieu
00:22:39ce matin
00:22:40seule la halle
00:22:41intérieure
00:22:42sera ouverte
00:22:43et voilà
00:22:44on écoutait
00:22:45effectivement
00:22:46la maire adjointe
00:22:47de La Rochelle
00:22:48qui nous explique
00:22:49finalement
00:22:50que sa ville
00:22:51a été quasiment
00:22:52mise à l'arrêt
00:22:53pour la braderie
00:22:54de La Rochelle
00:22:56pour permettre
00:22:57à ces militants
00:22:58de manifester
00:22:59sans qu'ils ne saccagent tout
00:23:00non pas accueillir
00:23:01mais subir
00:23:02ces manifestations
00:23:03ou subir
00:23:04la mission a échoué
00:23:05puisqu'on l'a vu
00:23:06il y a eu
00:23:07de nombreuses dégradations
00:23:08mais c'est quand même
00:23:09assez terrible
00:23:10ça montre que finalement
00:23:11malgré toutes les précautions
00:23:12qui ont été prises
00:23:13par la municipalité
00:23:14de La Rochelle
00:23:15et je me mets
00:23:16à la place
00:23:17d'ailleurs
00:23:18des commerçants
00:23:19de La Rochelle
00:23:20qui ont vu
00:23:21leur établissement
00:23:22saccagé
00:23:23on se dit
00:23:24que faire ?
00:23:25Mais comme le disait
00:23:26justement Raphaël
00:23:27comme on l'a dit
00:23:28justement au début
00:23:29de l'émission
00:23:30c'était une manifestation
00:23:31interdite
00:23:32interdite
00:23:33si elle est interdite
00:23:34comment se fait-il
00:23:35qu'elle puisse se tenir ?
00:23:36comment se fait-il
00:23:37qu'elle puisse se tenir ?
00:23:38on me dit
00:23:39on revient toujours
00:23:40c'est parce que
00:23:41l'autorité de l'état
00:23:42dans ce pays
00:23:43n'est plus là
00:23:44que pour décorer
00:23:45vous savez
00:23:46j'ai l'impression
00:23:47finalement
00:23:48que les manifestations
00:23:49un peu interdites
00:23:50c'est un peu
00:23:51comme les OQTF
00:23:52vous savez
00:23:53ça s'appelle
00:23:54l'obligation de quitter
00:23:55le territoire français
00:23:56mais c'est tellement
00:23:57plus appliqué
00:23:58qu'il faudrait mieux
00:23:59les rebaptiser
00:24:00invitation à quitter
00:24:01le territoire français
00:24:02mais là on a vu
00:24:03des marchés
00:24:04fermés
00:24:05mais vous voyez
00:24:06la perte
00:24:07de chiffre d'affaires
00:24:08et la perte d'argent
00:24:09pour les commerçants
00:24:10vous avez vu
00:24:11tout ce qui a été
00:24:12dégradé
00:24:13on va dire
00:24:14ouais c'est des poubelles
00:24:15c'est pas grave
00:24:16oui c'est qui
00:24:17qui les paye
00:24:18les poubelles ?
00:24:19c'est le syndicat
00:24:20des ordures
00:24:21qui en général
00:24:22c'est le syndicat
00:24:23des ordres
00:24:24oui mais vous avez question
00:24:25de poser la question
00:24:26du maintien de l'ordre
00:24:27Philippe
00:24:28le problème c'est que
00:24:29aujourd'hui
00:24:30un policier
00:24:31ou un gendarme
00:24:32qui ferait usage
00:24:33de son arme
00:24:34de manière disproportionnée
00:24:35ou même proportionnée
00:24:36dans tous les cas de figure
00:24:37il est au banc des accusés
00:24:38donc vous comprenez
00:24:39que même un ministre
00:24:40qui est au soutien
00:24:41des forces de l'ordre
00:24:42aujourd'hui
00:24:43est dans une situation
00:24:44délicate
00:24:45enfin
00:24:46non mais je comprends
00:24:47que ce soit choquant
00:24:48même d'évoquer ça
00:24:49non mais c'est pas ça
00:24:50que je veux raconter
00:24:51moi je suis choqué
00:24:52même de pouvoir
00:24:53réexpliquer les choses
00:24:54pour expliquer
00:24:55que finalement
00:24:56c'est compliqué
00:24:57aujourd'hui
00:24:58pour les forces de l'ordre
00:24:59d'intervenir
00:25:00sans que
00:25:01le simple fait de
00:25:02non mais je vais jusqu'au bout
00:25:03Philippe
00:25:04sans que le simple fait
00:25:05d'intervenir
00:25:06ne leur soit pas reproché
00:25:07par la justice
00:25:08on a pris beaucoup
00:25:09moins de précautions
00:25:10avec les gilets jaunes
00:25:11rappelez-vous un peu
00:25:12les gilets jaunes
00:25:13ce qu'on leur a mis
00:25:14en termes de LBD
00:25:15etc
00:25:16eux on s'est pas posé
00:25:17de questions
00:25:18alors pourquoi on hésite
00:25:19pourquoi on hésite
00:25:20il faut demander
00:25:21à Gérald Darmanin
00:25:22mais pas à moi
00:25:23parce que je veux dire
00:25:24dans les gilets jaunes
00:25:25je ne prône pas la violence
00:25:26bien évidemment
00:25:27moi non plus
00:25:28j'ai été un des grands journalistes
00:25:29aller faire des émissions
00:25:30aller faire des émissions
00:25:31avec des gilets jaunes
00:25:32sur des ronds-points
00:25:33je suis allé à Montauban
00:25:34je suis allé à Perpignan
00:25:35je suis allé à Toulouse
00:25:3699% des gens
00:25:37qui portaient un gilet jaune
00:25:38n'étaient pas des casseurs
00:25:39pourtant eux
00:25:40on a eu
00:25:41aucune
00:25:42on a été quasiment
00:25:43dans le no-limit
00:25:44pour
00:25:45les cogner
00:25:46il n'y a pas d'autre mot
00:25:47dans les manifestations
00:25:48c'est bizarre
00:25:49à Sainte-Soline
00:25:50ou là à La Rochelle
00:25:51on a beaucoup plus
00:25:52de précautions
00:25:53alors je pose la question
00:25:54pourquoi ?
00:25:55c'est un deux poids
00:25:56deux poids de mesure
00:25:57en fonction de
00:25:58qui est en face
00:25:59mais en France
00:26:00c'est toujours le deux poids
00:26:01deux mesures
00:26:02c'est toujours comme ça
00:26:03mais d'abord
00:26:04vous avez raison
00:26:05de souligner ce fait
00:26:06d'abord
00:26:07ce n'était pas Gérald Darmanin
00:26:08qui était
00:26:09non
00:26:10c'était Christophe Castaner
00:26:11mais c'était quand même
00:26:12Macron qui était à Elysée
00:26:13après
00:26:14après il faut dire
00:26:15que ce mouvement
00:26:16des gilets jaunes
00:26:17qui rendait absolument
00:26:18légitime
00:26:19la colère
00:26:20de ces gens
00:26:21il a très largement
00:26:22dévié
00:26:23il était repris
00:26:24en main
00:26:25cornaqué
00:26:26par un certain nombre
00:26:27de mouvements
00:26:28d'extrême gauche
00:26:29et ce mouvement
00:26:30qui était
00:26:31initialement
00:26:32pacifique
00:26:33est devenu
00:26:34pour partie
00:26:35insurrectionnel
00:26:36au fil
00:26:37des semaines
00:26:38et ceux que vous avez
00:26:39pu rencontrer
00:26:40sur les ronds-points
00:26:41n'étaient pas forcément
00:26:42ceux qui montaient
00:26:43à Paris
00:26:44à Bordeaux
00:26:45faire le coup de poing
00:26:46contre les forces de l'ordre
00:26:47qui n'avaient rien demandé
00:26:48et qui pour beaucoup
00:26:49partageaient
00:26:50les idées
00:26:51ou la souffrance
00:26:52de cette France périphérique
00:26:53qu'on n'entend jamais
00:26:54et qui a disparu
00:26:55des écrans
00:26:56des écrans radars
00:26:57et qui
00:26:58par miracle
00:26:59parce qu'il y avait
00:27:00de la violence
00:27:01tout d'un coup
00:27:02a été stigmatisé
00:27:03je suis entièrement
00:27:04d'accord avec vous
00:27:05c'est vrai que le mouvement
00:27:06a été infiltré
00:27:07par des black blocs
00:27:08par des casseurs
00:27:09etc
00:27:10mais dans les gens
00:27:11qui ont été blessés
00:27:12qui ont été éborgnés
00:27:13etc
00:27:14pendant les manifs
00:27:15dans les zones
00:27:16il n'y avait pas
00:27:17que des casseurs
00:27:18et il n'y avait pas
00:27:19que des black blocs
00:27:20et la répression pour eux
00:27:21a été beaucoup plus dure
00:27:22que pour les casseurs
00:27:23des soulèvements de la terre
00:27:24etc
00:27:25à Saint-Saëns
00:27:26ou à la Rochelle
00:27:27ça je pense
00:27:28que c'est une évidence
00:27:29et pour avoir un dernier mot
00:27:30sur les commerçants
00:27:31on parle souvent
00:27:32de ces militants radicaux
00:27:33qui sont
00:27:34pour beaucoup
00:27:35anticapitalistes
00:27:36en l'occurrence
00:27:37on a vu certains
00:27:38des commerces
00:27:39aujourd'hui
00:27:40qui étaient attaqués
00:27:41on ne peut pas dire que
00:27:42c'est des superettes
00:27:43c'est des superettes
00:27:44c'est des indépendants
00:27:45c'est parfois le travail
00:27:46d'une vie pour certains
00:27:47en fait ce qui est terrible
00:27:48c'est qu'on commence
00:27:49à faire un distinguo
00:27:50entre ces différents commerces
00:27:52c'est qu'on cautionne
00:27:53quasiment déjà
00:27:54le discours anticapitaliste
00:27:55non mais souvent
00:27:56c'est les banques
00:27:57qui sont attaquées
00:27:58et de toute façon
00:27:59c'est inacceptable
00:28:00on ne peut pas les citer
00:28:01mais bon
00:28:02là en l'occurrence
00:28:03ce n'était pas le cas
00:28:04aujourd'hui
00:28:05on va juste écouter
00:28:06un dernier son
00:28:07c'est Brice Blondel
00:28:08qui est donc le préfet
00:28:09de Charente-Maritime
00:28:10on en parlait tout à l'heure
00:28:11qui est quand même inquiet
00:28:12puisqu'il n'écarte pas
00:28:13les manifestations
00:28:14dans les heures qui viennent
00:28:15écoutez
00:28:16Alors le mot d'ordre
00:28:17qui a été donné
00:28:18par les organisateurs
00:28:19de cette manifestation
00:28:20interdite
00:28:21c'est de retourner
00:28:22au village de l'eau
00:28:23à Mel
00:28:24on a donc
00:28:25toutes les raisons
00:28:26de penser
00:28:27que l'essentiel
00:28:28des manifestants
00:28:29va quitter la Rochelle
00:28:30pour autant
00:28:31un nombre
00:28:32non négligeable
00:28:33d'entre eux
00:28:34était présent
00:28:35à la Rochelle
00:28:36depuis plusieurs jours
00:28:37pour préparer cette action
00:28:38et donc a redouté
00:28:39que ces personnes
00:28:40restent à la Rochelle
00:28:41pour autant
00:28:43dès lors qu'il n'y a pas
00:28:44de nouvelles manifestations
00:28:45organisées
00:28:46pas de raison
00:28:47d'être particulièrement inquiets
00:28:48mais comme le disait
00:28:49la directrice
00:28:50toutes les raisons
00:28:51de rester extrêmement
00:28:52vigilants
00:28:53jusqu'à demain
00:28:54raison d'être
00:28:55particulièrement inquiets
00:28:56mais on reste tout de même
00:28:57sur nos gardes
00:28:58on reste vigilant
00:28:59même finalement
00:29:00les autorités
00:29:01ont du mal
00:29:02à dialoguer
00:29:03avec les propres organisateurs
00:29:04que sur les soulèvements
00:29:05de la terre
00:29:06entre autres
00:29:07on a l'impression
00:29:08que le dialogue
00:29:09est rompu
00:29:10excusez-moi
00:29:11vous avez parlé
00:29:12de manière civilisée
00:29:13avec les soulèvements
00:29:14de la terre
00:29:15c'est parler
00:29:16cinéma d'auteur
00:29:17à une caméra
00:29:18de vidéosurveillance
00:29:19vous avez envie
00:29:20de discuter
00:29:21avec ces gens-là
00:29:22qui débarquent
00:29:23avec des boules de pétanque
00:29:24des barramines
00:29:25etc.
00:29:26vous croyez
00:29:27qu'on peut discuter ?
00:29:28vous croyez sérieusement
00:29:29Michael ?
00:29:30et Raphaël ?
00:29:31vous croyez
00:29:32qu'on peut discuter
00:29:33avec ces gens-là ?
00:29:34ce qui est inquiétant
00:29:35c'est que les autorités
00:29:36n'arrivent pas
00:29:37à déterminer effectivement
00:29:38s'il y aura de nouvelles
00:29:39mobilisations
00:29:40s'ils laissent craindre
00:29:41de nouveaux débordements
00:29:42on peut se dire
00:29:43que les habitants
00:29:44de La Rochelle
00:29:45ou d'autres d'ailleurs
00:29:46peuvent être inquiets
00:29:47aux alentours
00:29:48Raphaël Stainville
00:29:49le camp joue
00:29:50pour ces militants
00:29:51radicalisés
00:29:52les forces de l'ordre
00:29:53sont engagées
00:29:54sur de multiples théâtres
00:29:55il y a les Jeux Olympiques
00:29:56d'autres manifestations
00:29:57et donc
00:29:58c'est une sorte
00:29:59de guerre d'attrition
00:30:00et à terme
00:30:01ils sont vainqueurs
00:30:02malheureusement
00:30:03oui c'est vrai
00:30:04que les forces de l'ordre
00:30:05sont très présentes
00:30:06en ce moment
00:30:07en région parisienne
00:30:08pour maintenir
00:30:09les Jeux Olympiques
00:30:10on va marquer
00:30:11une courte pause
00:30:12et juste après
00:30:13bien évidemment
00:30:14on évoquera
00:30:15l'autre actualité
00:30:16de la journée
00:30:17c'est tous ces mouvements
00:30:18toutes ces élections
00:30:19au sein de l'Assemblée nationale
00:30:20à tout de suite
00:30:21De retour
00:30:22dans Soir Info
00:30:23été
00:30:24et pas week-end
00:30:25d'ailleurs
00:30:26été
00:30:27soyez les bienvenus
00:30:28si vous venez de nous rejoindre
00:30:29juste avant la pause
00:30:30on évoquait
00:30:31cette manifestation
00:30:32anti-bassines
00:30:33à La Rochelle
00:30:34qui a fait
00:30:354 blessés
00:30:36du côté des forces de l'ordre
00:30:37et 4 blessés aussi
00:30:38en direction
00:30:39maintenant
00:30:40de l'Assemblée nationale
00:30:41puisque c'est
00:30:42l'autre actualité
00:30:43de la journée
00:30:44aujourd'hui
00:30:45Vous allez pouvoir
00:30:46vous exprimer
00:30:47à ce sujet
00:30:48parce qu'on va évoquer
00:30:49effectivement
00:30:50l'ambiance au sein
00:30:51de l'Assemblée nationale
00:30:52vous avez vu effectivement
00:30:53ce chiffoumi
00:30:54ces mains non serrées
00:30:55enfin bref
00:30:56il y a énormément
00:30:57de choses
00:30:58à débriefer
00:30:59à décrypter
00:31:00mais juste avant
00:31:01on va quand même parler
00:31:02des élections
00:31:03les élections
00:31:04des présidents de commissions
00:31:05c'était aujourd'hui
00:31:06l'info principale
00:31:07et maintenant
00:31:08on se fait le point
00:31:09avec Dounet Tengour
00:31:10et puis on en reparle
00:31:11juste après
00:31:12La répartition des postes clés
00:31:14à l'Assemblée nationale
00:31:15se poursuit
00:31:16Ce samedi
00:31:17les députés ont élu
00:31:18les présidents
00:31:19des 8 commissions permanentes
00:31:20Le camp présidentiel
00:31:21semble être
00:31:22le grand gagnant
00:31:23puisqu'Ensemble pour la République
00:31:25parvient à obtenir
00:31:264 présidences
00:31:27tandis que les partis
00:31:28du Modem et d'Horizon
00:31:29en obtiennent une
00:31:30chacun
00:31:31Eric Coquerel
00:31:32a quant à lui
00:31:33été réélu
00:31:34à la commission des finances
00:31:35De son côté
00:31:36le Rassemblement national
00:31:37n'a obtenu
00:31:38aucune présidence
00:31:39de commission
00:31:40Jean-Philippe Tanguy
00:31:41qui convoitait également
00:31:42la présidence
00:31:43des finances
00:31:44n'a pas hésité
00:31:45à dénoncer
00:31:46un pacte de corruption
00:31:47entre la droite
00:31:48et le camp présidentiel
00:31:49C'est un pacte de corruption
00:31:50entre Laurent Wauquiez
00:31:51et Gabriel Attal
00:31:52Pourquoi vous parlez de corruption ?
00:31:53Il y a un vote ?
00:31:54Non mais il n'y a pas de...
00:31:55Il y a un vote
00:31:56Oui, ce sont des votes bloqués
00:31:57Donc oui,
00:31:58quand vous mettez
00:31:59un seul bulletin
00:32:00sur des accords d'appareil
00:32:01qui se sont tout ficelés avant
00:32:02Oui, ça s'appelle
00:32:03effectivement,
00:32:04vous pouvez dire
00:32:05Avec une absence
00:32:06de représentation
00:32:07du Rassemblement national
00:32:08au poste clé
00:32:09le vote des Français
00:32:10n'a tout bonnement
00:32:11pas été entendu
00:32:12selon Marine Le Pen
00:32:13On a vraiment le sentiment
00:32:14que ces élections
00:32:15n'ont servi à rien
00:32:16et que des gens
00:32:17qui sont aujourd'hui
00:32:18non-représentatifs
00:32:19d'une majorité quelconque
00:32:20s'attribuent en quelque sorte
00:32:21par des manoeuvres
00:32:22par des magouilles
00:32:23des pouvoirs
00:32:24que les Français
00:32:25ne leur ont pas accordé
00:32:26Pour sa part
00:32:27Éric Coquerel
00:32:28a promis
00:32:29de démissionner
00:32:30le Rassemblement national
00:32:31et de dénoncer
00:32:32le pacte de corruption
00:32:33Éric Coquerel
00:32:34a promis
00:32:35de démissionner
00:32:36si Emmanuel Macron
00:32:37nommait un Premier ministre
00:32:38du Nouveau Front populaire
00:32:39Et voilà,
00:32:406 commissions sur 8
00:32:41pour le camp présidentiel
00:32:42qui décroche
00:32:43effectivement
00:32:44la présidence
00:32:45de 6 commissions sur 8
00:32:46C'est une victoire
00:32:47pour la majorité ?
00:32:48Ah bah oui
00:32:49Majorité,
00:32:50c'est un grand mot
00:32:51Majorité,
00:32:52oui voilà
00:32:53Le problème
00:32:54c'est que c'est
00:32:55pas majorité,
00:32:56pardon
00:32:57Le camp présidentiel
00:32:58C'est un temps
00:32:59qui n'existe plus
00:33:00Les majorités
00:33:01aujourd'hui
00:33:02Donc le camp présidentiel
00:33:03pardonnez-moi
00:33:04C'est très amusant
00:33:05parce qu'il voulait
00:33:06une clarification
00:33:07à Emmanuel Macron
00:33:08Mais le changement
00:33:09c'est pas maintenant
00:33:10Le 9 juin,
00:33:11soir de la dissolution
00:33:12Premier président
00:33:13de la République
00:33:14Emmanuel Macron
00:33:15c'est toujours lui
00:33:16Premier ministre
00:33:17Gabriel Attal
00:33:18c'est toujours lui
00:33:19Alors c'est temporaire
00:33:20Gabriel Attal c'est temporaire
00:33:21Président de l'Assemblée nationale
00:33:22Yael Brown-Pivet
00:33:23c'est toujours elle
00:33:24Président de la commission
00:33:25des finances
00:33:26Éric Coquerel
00:33:27c'est toujours lui
00:33:28Où avez-vous vu le changement ?
00:33:29Pourtant l'hémicycle
00:33:30n'a plus rien à voir
00:33:31avec ce qu'il était
00:33:32il y a ne serait-ce que
00:33:33dix jours
00:33:34Mais
00:33:35aucun changement
00:33:36Donc c'est même pas
00:33:37on n'est pas à l'heure
00:33:38de la clarification
00:33:39Raphaël Stainville
00:33:40là c'est tout l'inverse
00:33:41finalement
00:33:42À qui perd et gagne
00:33:43effectivement
00:33:44le camp présidentiel
00:33:45s'en sort
00:33:46extrêmement bien
00:33:47c'est même
00:33:48plus que flatteur
00:33:49pour eux
00:33:50que d'avoir pu
00:33:51obtenir tant de postes
00:33:52de responsabilité
00:33:53au sein de l'Assemblée
00:33:54Souvenez-vous
00:33:55au soir du premier tour
00:33:56on avait l'impression
00:33:57et les observateurs politiques
00:33:58commenter
00:33:59la fin
00:34:00l'agonie
00:34:01du macronisme
00:34:02On disait
00:34:03qu'ils avaient perdu
00:34:04Ils avaient perdu
00:34:05C'est pas la sensation
00:34:06qu'on a aujourd'hui
00:34:07Leur groupe
00:34:08aurait pu même
00:34:09compter encore moins
00:34:10de députés
00:34:11s'il n'y avait pas eu
00:34:12des alliances
00:34:13et d'existements
00:34:14Et puis
00:34:15depuis maintenant
00:34:16quinze jours
00:34:17trois semaines
00:34:18on assiste
00:34:19finalement
00:34:20à la résurrection
00:34:21quasiment du macronisme
00:34:22dans une configuration
00:34:23presque élargie
00:34:24c'est-à-dire que
00:34:25si on sort même
00:34:26de l'Assemblée
00:34:27mais qu'on parle
00:34:28des tractations
00:34:29pour demain
00:34:30pour un futur gouvernement
00:34:31on parle
00:34:32d'un bloc central
00:34:33qui irait
00:34:34de certains
00:34:35sociodémocrates
00:34:36à la droite
00:34:37de Laurent Wauquiez
00:34:38qui jusqu'à présent
00:34:39s'interdisait même
00:34:40de penser
00:34:41d'évoquer
00:34:42une possible
00:34:43alliance
00:34:44avec
00:34:45le camp présidentiel
00:34:46Donc
00:34:47c'est assez saisissant
00:34:48de voir
00:34:49à quel point
00:34:50cette macronie
00:34:51qui a échoué
00:34:52et qui a été désavouée
00:34:53aux européennes
00:34:54aux législatives
00:34:55en tout cas au soir
00:34:56du premier tour
00:34:57parvient malgré tout
00:34:58à retomber
00:34:59sur ses jambes
00:35:00et à se maintenir
00:35:01en place
00:35:02voire quasiment
00:35:03à consolider
00:35:04ses appuis
00:35:05On peut presque penser
00:35:06qu'Emmanuel Macron
00:35:07a été un fin stratège
00:35:08finalement
00:35:09Ah oui
00:35:10au soir du premier tour
00:35:11les sondages
00:35:12le donnaient
00:35:13entre
00:35:14son ex-majorité
00:35:15entre 60
00:35:16et 90 députés
00:35:17il est au double
00:35:18on est d'accord
00:35:19entre Renaissance
00:35:20enfin ça a changé
00:35:21le nom maintenant
00:35:22c'est
00:35:23Ensemble pour la République
00:35:24entre temps
00:35:25il est quand même passé
00:35:26de 250
00:35:27il est quand même perdu
00:35:28une centaine de
00:35:29Voilà le modem
00:35:30aidera
00:35:31mais aujourd'hui
00:35:32je vais vous dire
00:35:33allez
00:35:34on va jouer à la prospective
00:35:35on le voit gros
00:35:36comme une maison
00:35:37les LR
00:35:38allaient servir
00:35:39de roues de secours
00:35:40à la macronie
00:35:41avec les députés LR
00:35:42canal historique
00:35:43je ne sais pas
00:35:44s'il faut appeler
00:35:45les ciotistes
00:35:46c'est la droite républicaine
00:35:47oui alors
00:35:48je ne sais pas
00:35:49ce que ça veut dire
00:35:50la droite républicaine
00:35:51si il y avait
00:35:52une droite royaliste
00:35:53et une droite impérialiste
00:35:54qui veut revenir
00:35:55remettre l'empereur
00:35:56je ne sais pas
00:35:57ce que c'est
00:35:58vous voyez venir
00:35:59une
00:36:00alors on ne parle pas
00:36:01d'alliance
00:36:02parce que Laurent Gaultier
00:36:03écarte cette hypothèse
00:36:04mais un pacte législatif
00:36:05c'est ce qu'avaient fait
00:36:06les communistes
00:36:07sous le front populaire
00:36:08pas le nouveau
00:36:09l'ancien
00:36:10l'original
00:36:111936
00:36:12ils avaient fait
00:36:13une chose
00:36:14qui était
00:36:15le soutien
00:36:16sans participation
00:36:17c'est à dire
00:36:18qu'ils soutenaient
00:36:19le gouvernement
00:36:20de Léon Blum
00:36:21mais il n'y avait pas
00:36:22de communiste au gouvernement
00:36:23et là j'ai l'impression
00:36:24qu'ils vont nous faire
00:36:25un soutien
00:36:26sans participation
00:36:27oui mais d'accord
00:36:28pour l'instant
00:36:29du côté de Laurent Gaultier
00:36:30on en est
00:36:31à ce pacte législatif
00:36:32à cette main tendue
00:36:33c'est déjà
00:36:34un premier mouvement
00:36:35assez intéressant
00:36:36pour autant
00:36:37ce qui s'est passé
00:36:38ces dernières 48 heures
00:36:39ce n'est pas du tout
00:36:40une main tendue
00:36:41c'est vraiment
00:36:42ils ont été
00:36:43main dans la main
00:36:44avec la Macronie
00:36:45pour finalement
00:36:46se distribuer
00:36:47les postes
00:36:48interdire
00:36:49au Rassemblement National
00:36:50de pouvoir accéder
00:36:51à d'autres postes
00:36:52de l'Union Européenne
00:36:53c'est-à-dire
00:36:54les postes de responsabilité
00:36:55auxquels ils auraient
00:36:56pu prétendre
00:36:57et tel que les textes
00:36:58le prévoyaient
00:36:59c'est ça
00:37:00qui s'est passé
00:37:01c'est très exactement ça
00:37:02donc c'est quand même
00:37:03déjà une alliance
00:37:04objective
00:37:05qui s'est traduit
00:37:06lors de ces votes
00:37:07pour ces postes
00:37:08distribués
00:37:09au sein
00:37:10de l'Assemblée Nationale
00:37:11vous pensez
00:37:12que les Français
00:37:13peuvent se sentir
00:37:14trahis
00:37:15au vu de
00:37:16tous ces rebondissements
00:37:17politiques
00:37:18et au vu aussi
00:37:19des résultats
00:37:20des dernières élections
00:37:21législatives
00:37:22le pire
00:37:23c'est qu'ils vont
00:37:24peut-être être
00:37:25beaucoup plus nombreux
00:37:26qu'on ne le croit
00:37:27à se sentir trahis
00:37:28déjà il y en a
00:37:2910 millions et quelques
00:37:30qui se sentent trahis
00:37:31c'est les électeurs
00:37:32du Rassemblement National
00:37:33bien sûr
00:37:34mais je vous laisse imaginer
00:37:35comme le disait Raphaël
00:37:36que
00:37:37on fasse
00:37:38un gouvernement
00:37:39de briquet de broc
00:37:40avec
00:37:41des socialistes
00:37:42avec
00:37:43les LR
00:37:44vous ne croyez pas
00:37:45que les députés LR
00:37:46vont se sentir
00:37:47trahis
00:37:48vous ne croyez pas
00:37:49que les mélenchonistes
00:37:50qui auront maintenu
00:37:51envie
00:37:52à un parti socialiste
00:37:53dont la candidate
00:37:54a fini à 1,75%
00:37:55à la dernière présidentielle
00:37:56parce que
00:37:57s'il n'y avait pas eu
00:37:58le nouveau front populaire
00:37:59les socialistes
00:38:00n'avaient pas
00:38:01de groupe parlementaire
00:38:02les écologistes
00:38:03n'avaient pas
00:38:04de groupe parlementaire
00:38:05les communistes
00:38:06n'avaient pas
00:38:07de groupe parlementaire
00:38:08un seul parti de gauche
00:38:09aurait eu
00:38:10un groupe parlementaire
00:38:11c'était la France Insoumise
00:38:12je pense qu'on est tous
00:38:13d'accord là-dessus
00:38:14que eux
00:38:15ne vont pas se sentir
00:38:16parmi les cocus
00:38:17de l'histoire
00:38:18et les électeurs
00:38:19socialistes
00:38:20qui auront voté
00:38:21socialiste
00:38:22en pensant
00:38:23faire le SMIC
00:38:24à 1600 euros
00:38:25vous ne croyez pas
00:38:26qu'ils vont se sentir trompés
00:38:27c'est un jeu de dupe
00:38:28tout le monde
00:38:29va finir trompé
00:38:30ça va nourrir
00:38:31deux choses
00:38:32ça va nourrir
00:38:33premièrement
00:38:34le ressentiment
00:38:35et le dégoût
00:38:36de la classe politique
00:38:37quand on voit
00:38:38toutes les affaires
00:38:39qu'il y a eu
00:38:40de l'entre-deux-tours
00:38:41jusqu'à l'élection
00:38:42de la présidente
00:38:43etc.
00:38:44ou plutôt
00:38:45la non-élection
00:38:46de vice-président
00:38:47du RN
00:38:48parce que
00:38:49expliquez-moi
00:38:50il y avait 88 députés
00:38:51il y avait deux vice-présidents
00:38:52il en a pratiquement le double
00:38:53il en a zéro
00:38:54on peut écouter à ce sujet
00:38:55si vous voulez bien
00:38:56Marine Le Pen
00:38:57qui a évoqué ce front
00:38:58anti-Rassemblement national
00:38:59pendant ses élections
00:39:00à l'Assemblée
00:39:01écoutez
00:39:02forcément
00:39:03elle est plus que déçue
00:39:04du résultat
00:39:05elle ne comprend pas
00:39:06cette alliance d'ailleurs
00:39:07on parlait tout à l'heure
00:39:08entre la droite républicaine
00:39:09et le camp présidentiel
00:39:10mais moi
00:39:11je n'ai pas de déception
00:39:12personnelle
00:39:13je considère
00:39:14que la démocratie
00:39:15c'est le respect des électeurs
00:39:16à partir du moment
00:39:17où près de 11 millions
00:39:18d'électeurs
00:39:19sont traités
00:39:20comme des parias
00:39:21sont exclus
00:39:22en violation du règlement
00:39:23de l'Assemblée nationale
00:39:24de tout poste
00:39:25au sein de cette institution
00:39:26je ne suis pas déçue
00:39:27je suis outré
00:39:28c'est l'indignation
00:39:29qui prédomine
00:39:30ce n'est pas la déception
00:39:31nous ne courons pas
00:39:32nous-mêmes
00:39:33après des postes
00:39:34et je crois que
00:39:35c'est ce que nous avons essayé
00:39:36de montrer hier
00:39:37c'est qu'en réalité
00:39:38hier
00:39:39nous avons
00:39:40par le choix
00:39:41que nous avons fait
00:39:42de faire
00:39:43de faire
00:39:44de faire
00:39:45de faire
00:39:46de faire
00:39:47de faire
00:39:48de faire
00:39:49de faire
00:39:50ce choix
00:39:51que nous avons fait
00:39:52défendu la démocratie
00:39:53et le pluralisme
00:39:54en passant au-dessus
00:39:55précisément
00:39:56des positions partisanes
00:39:57et ça nous a coûté
00:39:58vous l'imaginez bien
00:39:59mais c'était un signal
00:40:00très important
00:40:01que nous voulions lancer
00:40:02or
00:40:03nous avons assisté
00:40:04encore une fois
00:40:05à des magouille
00:40:06à des manœuvres
00:40:07qui consistaient
00:40:08à essayer
00:40:09de s'arracher
00:40:10les places
00:40:11et si possible
00:40:12les places
00:40:13auxquelles vous n'aviez pas droit
00:40:14Voilà un rassemblement national
00:40:15qui ne décroche
00:40:16aucun poste clé
00:40:17bureau aussi de l'Assemblée où le Nouveau Front Populaire obtient 12 sièges sur 22,
00:40:22donc une majorité absolue.
00:40:23Et donc je termine un dégoût des Français pour les comportements des politiques et à
00:40:28mon avis, c'est un mot que je n'aime pas utiliser, radicalisation, mais je pense que
00:40:33les électeurs du RN vont vraiment l'avoir en travers de la gorge et vont probablement
00:40:37se durcir pour les prochains votes à venir, même si on n'a pas d'élection importante
00:40:42avant les municipales, mais c'est en 2026, c'est dans deux ans.
00:40:46Alors là, à mon avis, oui, parce que là, ils peuvent vraiment se victimiser et à juste
00:40:50titre.
00:40:51Déjà, le RN est arrivé dans 93% des municipalités en tête, donc ça augure quand même d'une
00:40:56vague pour les municipales qui est à craindre, en tout cas, sauf dans les grandes villes.
00:41:00Oui, bien sûr, vous avez raison de le préciser.
00:41:02Non, mais Marine Le Pen, je crois, dans une interview au Parisien à paraitre demain,
00:41:08parle de cette Assemblée comme une zone de non droit.
00:41:11Moi, je pense qu'elle a raison.
00:41:13Je ne sais pas si, bien sûr, il y a la force de l'expression qui est présente.
00:41:17Le député Jacobi parle de Far West au sein de l'Assemblée.
00:41:19En tout cas, ce qui est certain, c'est que c'est une zone d'un autre droit qui a été
00:41:23imposée, c'est-à-dire qu'il y avait un règlement intérieur sur lequel se sont assis absolument
00:41:27tous les partis.
00:41:28Je peux vous lire le passage du règlement ?
00:41:30Je termine.
00:41:31Allez-y, allez-y.
00:41:32Je termine.
00:41:33De manière un peu facile, on aurait tendance, un peu tous, à cibler de manière un peu
00:41:39trop facile, je pense, LFI comme étant le principal artisan de cette bordélisation
00:41:45et de cette reconfiguration des règles de l'Assemblée nationale.
00:41:49Mais en réalité, tous les partis se sont complus à s'asseoir sur ce règlement intérieur.
00:41:55Et donc, c'est là où c'est vraiment problématique et c'est là où l'expression de Marine
00:42:00Le Pen lorsqu'elle parle de zone de non droit est d'autant plus intéressante.
00:42:03Et après, pour finir, parce que vous avez évoqué l'élection de ses secrétaires de
00:42:09l'Assemblée nationale ou du bureau, là pour le coup, c'est le nouveau Front populaire
00:42:16qui emporte la majorité parce que les députés de Renaissance ont cru bon de partir plutôt
00:42:25d'aller retrouver leur famille plutôt que d'aller voter.
00:42:30Et donc, on se retrouve aujourd'hui avec des LFistes qui vont être chargés d'appliquer
00:42:38les sanctions à l'Assemblée nationale.
00:42:39Autant vous dire que cette bordélisation ne risque d'être jamais sanctionnée.
00:42:43Et c'est ça peut-être le plus grave pour les jours et les mois qui viennent.
00:42:47Là, je peux vous dire que les drapeaux palestiniens, les machins, les hurlements, les chiffoumis,
00:42:53les hurlements, les invectifs, etc.
00:42:57Là, je peux vous dire, Raphaël a entièrement raison, que comme ça va être open bar, comme
00:43:04c'est eux qui vont sanctionner.
00:43:05Alors, je peux vous dire que le député du RN qui va éternuer, lui, on va peut-être
00:43:09lui mettre trois semaines de suspension de traitement, mais par contre, là, ça va être
00:43:13open bar pour les députés LFI et écologistes.
00:43:16Sandrine Rousseau va pouvoir chanter la chansonnette, les autres sortir leur drapeau palestinien,
00:43:21faire du chiffoumi, ça va être la ZAD du Palais Bourbon.
00:43:24Qu'est-ce qu'on va rire ?
00:43:25Ça, je pense que c'est le point positif.
00:43:27Par contre, je ne suis pas totalement certain que les Français le vivent très bien.
00:43:31On rappelle cette phrase de Sébastien Deloglu, député de la France insoumise.
00:43:35C'est ce qu'il a dit au Benjamin de l'Assemblée nationale, député du RN, qui a refusé de
00:43:41lui serrer la main.
00:43:42Son geste, lui, comme ça, limite tête contre tête avec l'autre, moi qui suis passionné
00:43:46de foot, j'ai vu des joueurs prendre des cartons rouges, pas moins que ça.
00:43:48C'était carton rouge pour Sébastien Deloglu.
00:43:50Avec un arbitrage digne de ce nom, mais là, maintenant, la commission de discipline sera
00:43:54concordée.
00:43:55Alors, je vais finir par croire, ils pourront même, comme j'aime le rugby aussi, ouvrir
00:43:58la boîte à gifles.
00:43:59Ça passera crème.
00:44:00Voilà, et puis, juste pour terminer, vous parliez du règlement, et je vais lire cette
00:44:03phrase du règlement.
00:44:04En parlant du bureau de l'Assemblée, voilà, l'élection a lieu en s'efforçant de reproduire
00:44:08au sein du bureau de la configuration politique de l'Assemblée nationale.
00:44:11En l'occurrence, ce bureau n'est pas forcément à l'image de la configuration de l'Assemblée
00:44:17nationale.
00:44:18Le 10 à l'INEA 2.
00:44:19Eh bien, écoutez, merci pour la précision, Raphaël Stabile, je n'avais pas l'article
00:44:22précisément.
00:44:23Toujours une précision chirurgicale, Raphaël.
00:44:25C'est pour ça que je suis ravi de vous avoir en plateau, c'est toujours très précis,
00:44:28très fin, et on apprend, effectivement, plein plein de choses.
00:44:31On remarque une courte pause, on reviendra, bien sûr, en deuxième partie d'émission
00:44:35avec d'autres sujets, on évoquera à nouveau la manifestation anti-bassines du côté de
00:44:40la Rochelle, et puis on reparlera aussi de cette bordélisation, si je peux me permettre,
00:44:44au sein de l'Assemblée nationale.
00:44:45Bordélisation entre guillemets, bien sûr, à tout de suite.
00:44:47De retour sur Soir Info, merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus.
00:44:55Si vous venez de nous rejoindre, on est encore ensemble pendant deux heures jusqu'à minuit
00:44:58pour décrypter, débriefer toute l'actualité de la journée.
00:45:00On parlera notamment de cette manifestation anti-bassines du côté de la Rochelle, mais
00:45:04juste avant, un point sur l'info avec vous, Sandra Thionbaut.
00:45:07Bonsoir, Sandra.
00:45:08Bonsoir, Mickaël.
00:45:09Bonsoir à tous.
00:45:10À la une de l'actualité ce samedi, l'armée israélienne confirme avoir frappé des cibles
00:45:14militaires à Odeida, au Yémen, des avions de combat en visée l'ouest du pays, sous
00:45:19contrôle des rebelles houthis, la veille, ces derniers avaient revendiqué une attaque
00:45:22au drone ayant fait un mort à Tel Aviv.
00:45:25Benyamin Netanyahou l'affirme, nous nous défendrons par tous les moyens.
00:45:28Des orages sont attendus ce samedi dans certaines régions françaises.
00:45:3215 départements sont placés en vigilance orange.
00:45:34Ils vont du centre-est au nord-est.
00:45:37Météo France mentionne un risque important de phénomène violent, à savoir d'intenses
00:45:41précipitations ou encore de fortes rafales de vent.
00:45:43La situation devrait s'améliorer cette nuit.
00:45:45Et puis, nouvelle peu rassurante, à moins d'une semaine du coup d'envoi des JO, 68%
00:45:49des Français sont inquiets pour la sécurité.
00:45:52C'est ce qui ressort d'un sondage pour le quotidien Le Figaro.
00:45:55Dans le détail, 64% des sondés considèrent que la sécurité est mal assurée en France.
00:46:00Ou encore, 79% sont favorables à une parade entre la tour Eiffel et le Trocadéro en cas
00:46:06de plan B.
00:46:07Merci beaucoup Sandra et Thionvilleau, on parlera tout à l'heure de ces chiffres et
00:46:11l'inquiétude des Français au vu des JO, inquiétude au vu de la sécurité aussi.
00:46:16On sera notamment avec un syndicat de police qui nous parlera effectivement de la menace
00:46:21qui pèse sur les JO, ou pas d'ailleurs, puisque Gérald Darmanin a été plutôt rassurant
00:46:25sur le JDD et il explique effectivement qu'il n'y a pas de menaces caractérisées.
00:46:31En attendant, on va parler de cette manifestation anti-bassines du côté de La Rochelle.
00:46:35Et pour en parler avec nous, Eliott Mamann nous a rejoint.
00:46:39Bonsoir Eliott.
00:46:40Bonsoir.
00:46:41Jérôme Dubu, membre du pôle ID Horizon.
00:46:43Bonsoir.
00:46:44Bonsoir Jérôme.
00:46:45Romain Marsili, directeur général Nouvelle Énergie.
00:46:48Bonsoir Romain.
00:46:49Bonsoir.
00:46:50Philippe est toujours là ?
00:46:51Oui.
00:46:52Philippe est toujours là.
00:46:53L'échauffement est terminé.
00:46:54L'échauffement est terminé.
00:46:55Il est déjà là depuis une heure donc tout va bien.
00:46:56Philippe est toujours avec nous.
00:46:58Et puis Frédéric Rouillois, historien du droit, auteur du livre Politesse et politique.
00:47:02Bonsoir à vous Frédéric.
00:47:03On va donc parler de cette manifestation anti-bassines à La Rochelle.
00:47:08Environ 5000 manifestants, dont 500 éléments radicaux, se sont rassemblés pour dénoncer,
00:47:14disent-ils, les grands acteurs de la filière céréalière.
00:47:17Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu, des dégradations également.
00:47:21Je propose un petit récapitulatif de cette journée, c'est avec Goderic Bey, Bamba Gueye
00:47:26et Charles Pousseau.
00:47:27Poubelle incendiée, cocktail Molotov et gaz lacrymogène, les rues de La Rochelle se sont
00:47:34transformées en un terrain d'affrontement entre manifestants et forces de l'ordre.
00:47:38Cette manifestation à l'origine interdite a commencé au port avant de progresser dans
00:47:43la ville, surprenant les Rochelais.
00:47:45Ça devient n'importe quoi.
00:47:46C'est tout.
00:47:47Moi ce que je veux, c'est qu'on nous laisse tranquilles ici.
00:47:50Ça me fait mal au cœur, surtout pour les personnes qui veulent défendre par exemple
00:47:54leur opinion et aussi pour les policiers qui eux ont la mission justement de mettre un
00:47:57terme à tout ça.
00:47:58Lors de la mobilisation, du mobilier urbain a été détruit, incendié, plusieurs commerces
00:48:02ont été visés, comme ce supermarché dont la vitrine a totalement été détruite.
00:48:06Au total, quatre membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un sévèrement touché
00:48:11à la jambe par un cocktail Molotov.
00:48:13Du côté des manifestants, quatre personnes ont été prises en charge par les services
00:48:16de l'État.
00:48:17Plus d'une dizaine d'individus ont été interpellés, dont certains placés en garde
00:48:21à vue.
00:48:22Vu la nature des projectiles qui ont été envoyés sur les forces de l'ordre, mortiers,
00:48:26boules de pétanque, pavés, le fait qu'on n'ait pas un bilan humain plus lourd peut
00:48:32être considéré comme un résultat satisfaisant.
00:48:36Bien que la Rochelle n'ait jamais connu de manifestation aussi violente, cette mobilisation
00:48:40contre les mégabassines reste néanmoins plus calme que les années précédentes.
00:48:47Des affrontements avec les forces de l'ordre, des commerces saccagés et forcément des
00:48:53habitants de la Rochelle qui ont passé une journée quand même assez compliquée.
00:48:57On entendait d'ailleurs le préfet de Charente-Maritime dire que le résultat est satisfaisant.
00:49:03Romain Marcini, est-ce que vous considérez que le résultat aujourd'hui est satisfaisant ?
00:49:07Il y a quand même quatre blessés du côté des forces de l'ordre et quatre blessés
00:49:10du côté des manifestants.
00:49:11Oui, alors on juge un résultat par rapport à des objectifs.
00:49:14Si l'objectif était de voir ces scènes de violence incroyables encore une fois se répéter,
00:49:20c'est assez surprenant de la part d'un représentant de l'État.
00:49:23La manifestation était interdite.
00:49:26Encore une manifestation interdite qui a lieu.
00:49:29C'est comme les OQTF qui ne sont pas obligés de quitter le territoire ou les centres éducatifs
00:49:33fermés qui ne sont ni éducatifs ni fermés.
00:49:35Donc beaucoup de mots, malheureusement, et peu d'actes.
00:49:39Deux commentaires par rapport à ça.
00:49:40Ce soir, nous sommes le 20 juillet.
00:49:43Il y a 55 ans, l'homme, l'humanité, pour la première fois, mettait les pieds sur la Lune.
00:49:50Et ce qu'on voit à travers cette manifestation, c'est l'émergence d'un nouveau millénarisme
00:49:54nihiliste avec un vague fond écologiste totalement, totalement hostile à la science,
00:50:00à l'idée de progrès, à l'idée de croissance.
00:50:03Donc, c'est une véritable négation de ce qu'est l'humanité.
00:50:06Et donc, de voir aujourd'hui ce genre d'idéologie, avoir pignon sur rue avec une telle violence,
00:50:13qui sont arrivées, c'était très bien décrit dans votre reportage et par des journalistes
00:50:16qui ont suivi, avec des boules de pétanque, des boulons, des mortiers d'artifices,
00:50:20500 éléments radicaux totalement.
00:50:21Voilà.
00:50:22Et malheureusement, on n'y arrive pas.
00:50:23Donc l'État, malheureusement, l'État a oublié son premier rôle, le rôle régalien.
00:50:29Peut-être que plus tard dans la soirée, on parlera de la situation à Paris,
00:50:33avec ces fameux QR codes, ces zones rouges, ces zones grises.
00:50:37Mais on voit que pour un citoyen honnête, paisible, il est aujourd'hui très compliqué,
00:50:41très difficile de franchir la Seine.
00:50:43Il faut un QR code.
00:50:45En revanche...
00:50:46Et on voit de nombreuses forces de l'ordre présentes aussi dans la capitale.
00:50:49Tout à fait.
00:50:49Et en revanche, on voit qu'il manque, a priori, des forces de l'ordre.
00:50:52Tout à l'heure, on l'a vu à La Rochelle.
00:50:54Elles étaient 3 000.
00:50:543 000, oui.
00:50:55Et puis, surtout, on voit que pour ces gens-là, en fait, c'est open bar.
00:50:59Donc, il faut saluer les forces de l'ordre qui ont fait leur métier avec le plus grand sérieux possible.
00:51:05Il faut avoir une pensée pour les commerçants, les habitants de La Rochelle
00:51:09et puis des environs qui ont vu leur commerce saccagé.
00:51:12Comme l'a dit un monsieur qui était interrogé...
00:51:14D'ailleurs, c'était une belle journée.
00:51:15C'était journée de braderie.
00:51:16Oui, ben oui.
00:51:17Braderie qui a dû être annulée à cause de cette manifestation.
00:51:20Comme l'a dit un monsieur à juste titre.
00:51:22On ne demande qu'à être tranquille.
00:51:24Je crois que c'est ce que demande aujourd'hui une majorité de Français.
00:51:26Et malheureusement, l'État, à force de vouloir s'occuper de tout et de rien,
00:51:30ne s'occupe plus de l'essentiel de sa mission, à savoir le régalien, la sécurité et la justice.
00:51:36Parce qu'il y a aussi un sujet de justice.
00:51:38Oui, c'est la sanction derrière.
00:51:39Combien de ces personnes seront sanctionnées ?
00:51:43Eliott Mamann, l'État est démuni face à ces radicaux, ces black blocs.
00:51:48On ne sait plus quoi faire.
00:51:49Oui, alors c'est vrai que la question de la surveillance,
00:51:51notamment des éléments radicaux venus de l'étranger à chaque manifestation,
00:51:55se pose à nouveau.
00:51:55Mais je pense qu'il faudra tout de même s'interroger également sur la forme de complaisance
00:52:00qu'il peut y avoir au sein des manifestants non violents
00:52:03dans ces rassemblements avec ces éléments radicaux.
00:52:05D'abord parce qu'il s'agissait naturellement d'une manifestation
00:52:08qui n'avait pas été déclarée.
00:52:09Si je peux me permettre, on peut faire une soustraction.
00:52:10S'ils étaient environ 5-6 000, si on enlève les 500 éléments radicaux,
00:52:14il y a quand même 5 500 manifestants qui étaient là de manière pacifiste.
00:52:18Oui, bien sûr, mais qui se rendaient tout de même de manière pacifiste,
00:52:20peut-être, avec une manifestation non déclarée.
00:52:23Donc, il y a tout de même quelque chose.
00:52:24Et d'ailleurs, une asymétrie m'a tout de même surpris au cours de la journée
00:52:27dans les divers médias qui ont pu couvrir cette manifestation,
00:52:30CNews ou d'autres, c'est que les journalistes qui couvraient la manifestation
00:52:35ne pouvaient pas donner leur nom
00:52:37puisqu'on considérait que cela revenait à mettre en danger.
00:52:40Eliott, je vous rassure, c'est le cas maintenant pour toutes les manifestations.
00:52:44Oui, bien sûr.
00:52:45C'est-à-dire qu'on est obligé aujourd'hui, et c'est très triste et je vous rejoins là-dessus,
00:52:48tous les journalistes qui sont sur le terrain,
00:52:50que ce soit CNews ou d'autres chaînes d'ailleurs,
00:52:52mais en l'occurrence, CNews, c'est le cas.
00:52:54Quand on est sur le terrain, on ne peut plus ni donner la chaîne pour laquelle on travaille,
00:52:58ni donner notre nom, ni montrer notre visage.
00:53:01On est ce qu'on appelle en mode radio,
00:53:02c'est-à-dire qu'on parle dans un micro et on filme ce qui se passe.
00:53:05Voilà, c'est une tristesse absolue.
00:53:07Les manifestants non violents, eux, pouvaient intervenir dans des médias,
00:53:11pouvaient faire part de leur présence sans cacher leur nom.
00:53:14Donc, on voit bien qu'il y a tout de même une forme de collusion.
00:53:17Naturellement, je ne prétends en rien que les manifestants,
00:53:24que l'intégralité des personnes qui…
00:53:26Raphaël Arnault ne prend pas le sujet.
00:53:27C'est la préoccupation initiale de la manifestation, encourager la violence.
00:53:31Néanmoins, il va tout de même falloir s'interroger sur la gestion plus générale
00:53:36et la responsabilité également des personnes qui se rendent
00:53:38dans une manifestation non déclarée
00:53:40ou des personnes violentes ont prévu de se rendre.
00:53:42Frédéric Roubiwa, comment faire ?
00:53:44Non, Jérôme Dubu.
00:53:45Jérôme Dubu, excusez-moi.
00:53:48Frédéric peut parler avant moi.
00:53:50Je n'y vois aucun inconvénient.
00:53:51C'est la quatrième heure qu'on est en direction.
00:53:54Je comprends que vous soyez un peu fatigué.
00:53:55Pardonnez-moi.
00:53:57Non, plusieurs points sur ce sujet.
00:53:59D'abord, depuis 2014 à peu près,
00:54:02depuis les manifestations concernant la loi El Khomri.
00:54:05Je ne sais pas si vous en souvenez, ça fait une dizaine d'années.
00:54:082016.
00:54:08Voilà, oui, ça a commencé en 2014, 2016.
00:54:12Et en 2016, on a commencé à avoir des manifestations extrêmement violentes.
00:54:16Extrêmement violentes, par un certain nombre de gens qui s'infiltrent,
00:54:19dont on connaît l'origine, qui sont plutôt des black blocs ou des anarchistes.
00:54:24Qui viennent parfois de l'étranger aussi, il y en avait aujourd'hui.
00:54:26Qui viennent parfois de Notre-Dame-des-Landes, qui avaient été évacués.
00:54:30Vous vous souvenez, puisque c'était un foyer de contestation violente,
00:54:33Notre-Dame-des-Landes, et des gens qui s'infiltrent dans les manifestations
00:54:37pour casser, pour fragiliser les manifestants dont vous venez de parler.
00:54:42Qui, eux, s'y rendent pour manifester et pas pour casser.
00:54:45Et pour faire en sorte que cette manifestation dégénère.
00:54:49Parce que c'est exactement ce qui est arrivé.
00:54:51Alors, ça a duré deux heures.
00:54:52Ça n'a pas duré deux jours.
00:54:53C'était le cas aussi pour les manifestations contre l'arrêtement des retraites.
00:54:55Les Gilets jaunes, les retraites, etc.
00:54:57Vous avez un foyer de contestation violent,
00:55:01extrêmement violent, qui arrive à s'infiltrer dans ces manifestations.
00:55:04Et ce que je regrette, alors moi je ne vais pas généraliser
00:55:07comme ça a été fait tout à l'heure à la société française.
00:55:09Ce que je regrette, c'est qu'on n'arrive pas à éradiquer
00:55:12ces 400, 500, 1000, 1500 personnes
00:55:15qui bordélisent systématiquement les manifestations.
00:55:17Car il y a des gens qui viennent en tout état de cause
00:55:20avec l'intention de manifester de manière pacifique.
00:55:23Alors, effectivement, c'était interdit.
00:55:24Ils s'y rendent quand même, OK.
00:55:26Mais eux, ils sont pacifiques.
00:55:28Donc, si vous voulez, ça jette l'opprobre sur les manifestations.
00:55:30Ça a détruit un certain nombre de commerçants et de commerces.
00:55:33Et je le regrette, et j'apporte évidemment tout mon soutien
00:55:36à celles et ceux qui ont été fragilisés
00:55:39et dont les commerces ont été brutalisés et malheureusement cassés.
00:55:43Et en plus, ça nuit à cette cause.
00:55:46Car on peut être d'accord ou pas, parce que c'est quand même le fond du sujet,
00:55:49avec les mégabassines ou un certain nombre d'autres contestations
00:55:53qui concernent le Lyon-Turin, par exemple,
00:55:56où on a eu aussi des dégradations, on a aussi des débordements.
00:55:59Il y a des gens de bonne foi qui se trouvent prisonniers
00:56:01par ce genre de black blocs.
00:56:02Et je n'arrive pas à comprendre, et là,
00:56:04c'est un sujet de force publique et d'organisation.
00:56:06Alors que que faire ? Il faut les socialiser plus durement.
00:56:08On parlait tout à l'heure de l'aspect régalien de la justice.
00:56:10C'est là où je n'arrive pas à comprendre que depuis 2014 ou 2016,
00:56:15on n'arrive pas à éradiquer ce genre de personnes violentes
00:56:18qui viennent parfois de l'étranger.
00:56:20On a des moyens de les suivre, on a des moyens de les contrôler.
00:56:23On a des moyens de les empêcher de nuire
00:56:25qui, visiblement, ne sont pas mis en cause.
00:56:27Encore aujourd'hui, 400 personnes.
00:56:29Oui, 400, même 500 d'ailleurs,
00:56:30puisque le chiffre a été revu à la hausse.
00:56:34On va écouter le préfet de Charente-Marie Thym,
00:56:36Brice Blondel, qui évoquait effectivement la présence de ces black blocs,
00:56:39mais des black blocs venus aussi de l'étranger.
00:56:42Je vous le disais tout à l'heure, écoutez.
00:56:43Il y a dans ces black blocs des individus venant à la fois de France,
00:56:48mais aussi de pays étrangers, notamment Italie, Allemagne, Belgique.
00:56:53Ces individus, pour un certain nombre d'entre eux,
00:56:56sont connus des forces de sécurité.
00:56:58Et donc, lorsqu'ils ont été contrôlés, ont pu être éloignés
00:57:02ou, en tout état de cause, ont pu être identifiés.
00:57:05Il y a dedans des personnes qui ne sont pas connues des services.
00:57:08Tous se caractérisent par des comportements d'une grande violence
00:57:11et sont venus à La Rochelle non pas pour manifester une opinion ou un désaccord,
00:57:15mais d'abord et avant tout pour aller au contact des forces de l'ordre et casser.
00:57:19Des militants anti-bassines, des casseurs qui étaient donc là de présent
00:57:23à La Rochelle aujourd'hui pour manifester,
00:57:25pour manifester aussi contre les grands acteurs, parce qu'on les a un peu oubliés,
00:57:28manifester contre les grands acteurs de la filière céréalière.
00:57:31Ça, c'était l'objet de la manifestation, du moins sur le papier, permettez-moi.
00:57:36Et tout à l'heure, nous étions avec Bruno Cardo.
00:57:38Il est toujours d'ailleurs céréalier dans l'Aisne.
00:57:40Écoutez, il a évoqué ces militants anti-bassines
00:57:44et pour lui, en tout cas, ils agissent comme des enfants gâtés.
00:57:48Parce qu'en fait, on passionne tout, les ONG poussent tout à la passion.
00:57:54Le glyphosate, les pesticides, on met tout en mode passion.
00:57:57Et quand on est en mode passion, il n'y a plus de raison, donc on ne s'écoute plus.
00:58:01Nous, on peut amener des faits hyper scientifiques.
00:58:03En face, on va nous dire, on ne va pas nous écouter.
00:58:06Voilà, tout le monde est en mode fermé.
00:58:07Là, on a besoin vraiment de concertation, grenelle.
00:58:10Tout ça, ce n'est même pas assez fort. Je ne sais pas ce qu'il faut en fait.
00:58:12La vraie solution, je ne l'ai pas.
00:58:14Là, tout de suite, sur la violence, c'est une énorme fermeté pour arrêter tout ça
00:58:18parce que des agris ou des policiers blessés, c'est impossible.
00:58:22C'est insupportable.
00:58:24Et ensuite, revenir dans de la cohérence dont je disais tout à l'heure,
00:58:28il n'y a que ça qui peut fonctionner, vous savez.
00:58:30– Et tout à l'heure, on parlait effectivement des agriculteurs un peu oubliés.
00:58:34– Là, vous avez quelqu'un qui est céréalier.
00:58:37Vous voyez derrière, il y a le blé, les moissonneuses batteuses.
00:58:40– C'est la fin des moissons.
00:58:42– Oui, c'est la fin des moissons.
00:58:42C'est quelqu'un qui connaît l'agriculture, qui connaît les céréales,
00:58:46qui sait ce qu'est une méga bassine.
00:58:48– Excusez-moi, on ne va quand même pas faire décider
00:58:53de la politique agricole de la France des punks hachiens.
00:58:57– Non, mais c'est un peu narricatrice.
00:58:59– Mais attendez, vous permettez ?
00:59:00– Moi, je n'ai rien, je n'ai aucune…
00:59:03– On va dire des éléments radicaux, ça sera mieux.
00:59:05– Oui, mais il y a aussi des punks hachiens dans les actes.
00:59:08– Non, mais il y a aussi des gens de Bonnefoy qui sont contre les méga bassines.
00:59:12– On a vu les images, ça peut exister.
00:59:14– Alors, excusez-moi, des gens de Bonnefoy qui vont dans les manifestations
00:59:16où on casse ou on brûle, ils deviennent complices.
00:59:18Excusez-moi, parce que dans ces cas-là, on part.
00:59:20– Alors, on va écouter Frédéric Roubioy qui ne s'est pas encore exprimé sur le sujet.
00:59:24– Oui, mais voilà, je recoupe un petit peu certains éléments qui ont déjà été dits.
00:59:29La vraie question, c'est, vu notre point de vue, si vous le laissez,
00:59:33pourquoi ces gens manifestent-ils ?
00:59:35Est-ce qu'effectivement, quelle est la cause de ces manifestations ?
00:59:38Qu'est-ce qu'ils veulent nous dire ?
00:59:40Est-ce qu'ils… enfin, la question que je me pose, moi, en tant que juriste,
00:59:43c'est est-ce qu'il y a un préjudice pour d'autres agriculteurs ?
00:59:47On nous dit, oui, il n'y a que 7% des agriculteurs qui en profitent.
00:59:50Est-ce que les autres, ça leur porte préjudice ?
00:59:52– Non. – A priori, non, quand on les écoute, non.
00:59:53– Non, à ce moment-là, non.
00:59:54Est-ce que ça porte préjudice à d'autres personnes ?
00:59:56Non.
00:59:57Est-ce que ça porte préjudice à l'environnement ?
00:59:59Non, évidemment, puisque l'environnement est protégé par la Charte de l'Environnement
01:00:02et le principe du pollueur-payeur s'appliquerait.
01:00:06Par conséquent, qu'est-ce qu'il y a derrière ?
01:00:08Il y a une espèce de protestation radicale et rabique, si j'ose dire,
01:00:12contre le système bourgeois, le capitalisme.
01:00:15Donc, on est forcément, enfin, on est dans une perspective,
01:00:19je ne parle pas de Pancachien, si vous voulez,
01:00:21mais l'idée même qu'il y a derrière, elle est effectivement extrêmement radicale.
01:00:27Et contrairement à M. Martilly, je ne pense pas du tout
01:00:31que c'est une hostilité à l'idée de progrès qui a été à l'origine
01:00:34de tous les grands systèmes totalitaires du XXe siècle,
01:00:37mais c'est au contraire une vision ultra-radicale de l'idée de progrès,
01:00:40c'est-à-dire qu'en fait, il faut aller jusqu'à une espèce de perfection utopique
01:00:45dans laquelle ces problèmes n'existeraient plus et voilà.
01:00:47– Non, pas chez eux, ils sont contre la science.
01:00:49– Jérôme, Romain Martilly, je vais y arriver avec les prénoms aujourd'hui.
01:00:52– Tout à l'heure, je parlais d'idéologie millénariste.
01:00:54Qu'est-ce que pensent ces gens, globalement ?
01:00:55Déjà, ils ont eu une haine de la démocratie, ça se voit,
01:00:59ils ont eu haine de l'ordre, ils ont eu haine du progrès.
01:01:01Quand je parle du progrès et du capitalisme…
01:01:04– Enfin, du capitalisme, excusez-moi,
01:01:06mais là, c'est les petits commerçants qui ont été touchés pour la plupart.
01:01:08– C'est les petits commerçants, mais ça, ce n'est pas leur sujet,
01:01:09puisque la plupart, ce sont des bourgeois,
01:01:12donc eux, ils n'en ont rien à faire du petit commerce,
01:01:14puisque ce sont souvent des gosses de riches, gâtés pourris, donc ils cassent.
01:01:17– Ce ne sont pas les manifestants qui ont cassé, enfin soyons sérieux.
01:01:20– C'est qui a cassé ?
01:01:21– Ce sont des Black Blocs.
01:01:22– Mais on parle des Black Blocs, là.
01:01:23– Ah ben non, vous vous parlez des manifestants.
01:01:25– Non, non, non, je parle des Black Blocs.
01:01:26– Ils participent à la manifestation, c'est la même chose alors.
01:01:28– Quand un manifestant manifeste avec eux,
01:01:30est-ce que vous iriez manifester vous-même avec des gens
01:01:31qui ont des couteaux de pétanque et des couteaux ?
01:01:33– Non, j'essaie de comprendre quelles sont leurs revendications.
01:01:35– Je suis peut-être un petit peu naïf sur ce plateau,
01:01:38mais j'ai sûrement une très grande naïveté.
01:01:40J'essaie quand il y a des rapports scientifiques
01:01:43qui disent que les Megabytes Synths c'est une erreur,
01:01:45moi je ne partage pas, mais j'essaie de comprendre
01:01:47quelles sont leurs revendications et ne pas globaliser
01:01:50l'ensemble de ces manifestants en disant
01:01:52ce sont des casseurs, ce sont tous des Black Blocs.
01:01:54Ce n'est pas vrai, il y a des gens de bonne foi qui viennent manifester
01:01:57parce qu'ils pensent que les Megabytes Synths,
01:01:58c'est une erreur scientifique.
01:02:00– Mais est-ce que vous iriez manifester avec des gens qui n'aiment pas les déogènes ?
01:02:03– Je ne partage pas.
01:02:04– Est-ce que vous iriez manifester ?
01:02:05– Moi je suis un grand démocrate, j'essaie de l'être et je respecte
01:02:09et j'essaie de comprendre ce qu'ils me disent, c'est tout.
01:02:12Ils le disent de manière beaucoup trop violente
01:02:14parce qu'il y a un certain nombre de dérapages
01:02:16qui sont faits dans ces manifestations.
01:02:18Simplement, ça pose quand même un petit problème,
01:02:20ces Megabytes Synths ne servaient pas bien.
01:02:21– Oui mais je crois qu'on n'a pas à avoir de tolérance
01:02:22contre les inimités de la tolérance.
01:02:23– Quel problème est-ce que ça pose ?
01:02:24– Vous avez des tas de rapports scientifiques
01:02:26qui vous disent que c'est une erreur colossale,
01:02:28moi je ne le partage pas, encore une fois je vous l'ai dit.
01:02:31– Je suis plutôt du côté des agriculteurs
01:02:34qui aujourd'hui ont vu leur rendement baisser,
01:02:37paradoxalement à cause de la pluie,
01:02:39paradoxalement à cause de trop de pluie.
01:02:41Il y a 40% les moissons ont eu lieu,
01:02:44les rendements sont tombés, moins 40% par rapport à 2023.
01:02:48C'est terrible, c'est de ça dont on devrait se préoccuper.
01:02:51Mais ça n'empêche pas qu'on essaie de comprendre
01:02:54pourquoi il y a des opposants à ça.
01:02:55– Excusez-moi mais pardonnez-moi mais les agriculteurs…
01:02:57– Sans les condamner de manière systématique.
01:02:59– Les agriculteurs pour avoir échangé avec certains d'entre eux
01:03:02et notamment sur les points de blocage
01:03:03au moment du mouvement de contestation,
01:03:04je peux vous assurer que les mégabassines
01:03:05c'est le cadet de leurs soucis.
01:03:07Eux ce qu'ils veulent c'est moins de concurrence déloyale,
01:03:09ils veulent juste avoir un salaire à la fin du mois
01:03:11pour pouvoir manger tout simplement à leur faim
01:03:13et pouvoir travailler sans qu'on les embête
01:03:14avec un paquet de réglementations.
01:03:16– Surtout quand vous avez un rendement de moins de 40%.
01:03:17– Oui mais le problème c'est que là on parle des mégabassines,
01:03:20quand on leur pose la question,
01:03:21ils ne sont pas dérangés par ces mégabassines les agriculteurs.
01:03:24Alors ça dérange qui ?
01:03:25– Je n'ai pas entendu un agriculteur critiquer les mégabassines,
01:03:28je lui dis vous récupérez de l'eau quand il y a trop de pluie
01:03:31et quand il y a de la sécheresse vous récupérez,
01:03:33vous réutilisez cette eau, c'est le B.A.B.A.
01:03:36Mais ces gens-là, Jérôme on se connaît assez bien,
01:03:40vous êtes quelqu'un de parfaitement éduqué, courtois, correct,
01:03:43si vous arrivez dans une manif et que vous voyez des gens
01:03:46sortir des boules de pétanque, des barramines
01:03:48et commencer à mettre le feu aux poubelles,
01:03:50je pense pour bien vous connaître que vous partez.
01:03:52– Non mais encore une fois, je répète, depuis 2014 ou depuis 2016,
01:03:57la quasi-totalité des grandes manifestations
01:03:59se sont déroulées malheureusement comme ça.
01:04:02Les manifestations sur les retraites, les gilets jaunes,
01:04:04à chaque fois ça dérape.
01:04:06– Alors qu'est-ce qu'il faut faire, il faut supprimer ces mégabassines ?
01:04:09– Ce n'est pas pour ça qu'il faut condamner l'ensemble des syndicats
01:04:11qui ont manifesté contre les retraites.
01:04:12– On ne les condamne pas, on est juste effarés par cette déterrence internationale.
01:04:17– D'accord on est effarés, mais il faut quand même essayer
01:04:19de comprendre ce qui se passe.
01:04:20– Ce qui vient à La Rochelle, saccager le super-U du commerçant,
01:04:23c'est ça le résultat.
01:04:24– La Rochelle est plus plaisible en tant qu'arrière.
01:04:26– Exactement, après on peut réfléchir, les mégabassines,
01:04:30on peut avoir des débats scientifiques, pourquoi pas ?
01:04:32Je n'ai pas vu de personnes qui sont opposées aux éoliennes
01:04:36aller mettre des bombes sur les éoliennes.
01:04:39– Et pourtant ils saccagent le paysage.
01:04:40– Et pourtant on pourrait avoir un débat sur les éoliennes.
01:04:42Donc je pense qu'il y a une partie, c'est pour ça que je pense
01:04:45que ce sont des idéologues, il y a des casseurs pour le plaisir de casser,
01:04:48mais il y a une idéologie qui est véritablement hostile,
01:04:51alors est-ce que c'est le mot, le progrès ?
01:04:52Moi je pense que c'est une hostilité à notre civilisation,
01:04:55à la démocratie libérale et je mets le progrès aussi là-dedans
01:04:59et je crois que ce sont des minorités, tout à fait,
01:05:02mais malheureusement dans l'histoire ce sont parfois
01:05:04des minorités délirantes qui ont eu du poids.
01:05:06Donc il est très important à la fois pour l'ordre public,
01:05:09pour le respect des habitants, des commerçants d'y mettre fin
01:05:12et puis d'être très vigilant et de n'avoir aucune bienveillance,
01:05:16aucune tolérance pour ces esprits qui sont profondément intolérants.
01:05:20– C'est souvent des minorités, enfin les jeunes ne parlent pas d'eux.
01:05:23– Le gouvernement démissionnaire, puisque maintenant il faut
01:05:24mettre un adjectif derrière le gouvernement,
01:05:27depuis une dizaine de jours, en tout cas le gouvernement,
01:05:30et je me félicite que ce soit M. Darmanin,
01:05:33ministre de l'Intérieur démissionnaire, qui soit encore aux manettes
01:05:36et non pas Mme Tondelier, comme j'ai cru parfois l'entendre,
01:05:40en charge du ministère de l'Intérieur si le nouveau front populaire
01:05:43arrivait au pouvoir, voilà.
01:05:45– Car il y a beaucoup d'amis dans ceux que vous condamnez.
01:05:50– Alors on peut peut-être découvrir, vous parliez de Gérald Darmanin
01:05:52qui a évoqué cette manifestation anti-bassines du côté de La Rochelle,
01:05:57il y a eu un échange avec Marine Le Pen,
01:06:00effectivement on va peut-être le voir s'afficher à l'écran,
01:06:02voilà de très nombreux éléments radicaux d'ultra-gauche à La Rochelle,
01:06:06dans le cadre des manifestations sassolines,
01:06:07s'attaquent aux biens et viennent saccager un supermarché.
01:06:10Alors il y a eu des dizaines d'interpellations,
01:06:12voilà on a du mal, il le dit lui-même d'ailleurs,
01:06:14le ministre de l'Intérieur sortant,
01:06:16à voir le rapport avec la défense de l'environnement
01:06:19et puis réponse de Marine Le Pen qui dit voilà,
01:06:21Darmanin a appelé à voter pour l'extrême-gauche
01:06:24contre le Rassemblement National aujourd'hui,
01:06:26il déplore les conséquences de ce choix irresponsable,
01:06:28on ne peut pas être à la fois pompier et pyromane.
01:06:30Qu'est-ce que vous en pensez de cet échange sur les réseaux sociaux ?
01:06:33C'était sur le réseau social X.
01:06:35– C'est la réponse du berger à la bergère,
01:06:38Gérald Darmanin qui dit qu'il y a des casseurs, c'est scandaleux etc.,
01:06:41ce n'est pas lui qui était ministre de l'Intérieur au moment de Sainte-Soline,
01:06:44il découvre la lune, il était…
01:06:45– Il a essayé de dissoudre les soulèvements de la terre.
01:06:47– Oui, mais là les pin-pin du Conseil d'État ont dit non, ce n'est pas possible.
01:06:51– Ce n'est pas Darmanin.
01:06:52– Non, mais j'ai bien dit, le Conseil d'État…
01:06:54– Lui a essayé.
01:06:55– Cette décision surréelle, cette décision du Conseil d'État surréaliste
01:06:59quand on voit les comportements des gens des soulèvements de la terre
01:07:02et on les avait vus à l'action à Sainte-Soline
01:07:04et croyez-moi, Sainte-Soline c'était beaucoup plus violent,
01:07:06rappelez-vous le nombre de véhicules de gendarmerie qui brûlaient,
01:07:09rappelez-vous quand même…
01:07:10– Rien à voir avec aujourd'hui.
01:07:11– Rien à voir avec aujourd'hui, ce n'est pas parce que c'était pire
01:07:14il y a quelques mois qu'il faut dire bravo.
01:07:16– Bien sûr, il faut s'en féliciter.
01:07:17– Il faut s'en féliciter que ce soit moins pire,
01:07:19ça vous prouve à quel niveau on est arrivé en France,
01:07:21quand c'est moins pire on arriverait à s'en féliciter.
01:07:23– Non mais ça revient à ce que je disais tout à l'heure,
01:07:24c'est-à-dire que ces 400 ou 500 personnes ou 1000 personnes
01:07:27qui sont identifiées, dont on sait d'où elles viennent,
01:07:31qui sont fichées, dont on sait où elles habitent,
01:07:34ou peu surveillées, systématiquement bordélisent
01:07:37toute manifestation d'ampleur, systématiquement.
01:07:40Et quel que soit le ministre de l'Intérieur,
01:07:42on n'arrive pas à régler le sujet, ça me dépasse.
01:07:44– Le problème est très profond, c'est le problème de l'exécution de l'État,
01:07:46c'est au centre de nos réflexions, chez Nouvelle Énergie
01:07:48et autour de David Lyssenaar, le problème de l'exécution de l'État aujourd'hui.
01:07:52Comment l'État, comment le gouvernement chef l'État et non pas la société,
01:07:57comment il rétablit l'ordre, comment il concentre ses missions
01:08:02sur ce qui est le cœur historique, anthropologique même de l'État,
01:08:06c'est-à-dire le maintien d'ordre, la protection de la société
01:08:09et l'exercice de la justice.
01:08:10– Moi j'attends avec impatience les bonnes idées de M. Lyssenaar.
01:08:13– Eh bien écoutez, on est beaucoup…
01:08:15– Après la pub !
01:08:16– Bravo, vous avez écouté la petite musique,
01:08:18vous vous êtes dit, c'est le moment effectivement de partir en pub,
01:08:21mais juste après, alors on ne parlera pas de David Lyssenaar,
01:08:23désolé, mais on parlera de l'Assemblée Nationale,
01:08:25puisqu'il y a eu des élections, ça ne vous aura pas échappé,
01:08:28et puis il y aura aussi eu des petits moments…
01:08:30– Mais il y a des Lyssenariens…
01:08:32– Il y a des Lyssenariens aussi, vous allez voir il y a eu des moments
01:08:35quand même assez cocasses au sein de l'Assemblée, à tout de suite.
01:08:37– De retour dans Soir Info, merci beaucoup d'être avec nous,
01:08:44on continue, il est exactement 22h29,
01:08:47il nous reste encore un peu moins d'une heure et demie ensemble
01:08:50pour pouvoir décrypter toute l'actualité du jour,
01:08:52on a évoqué bien évidemment ce rassemblement,
01:08:55cette manifestation des militants anti-Bassines à La Rochelle,
01:08:57on va maintenant parler de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale,
01:09:00et il s'en passe des choses, puisque c'était aujourd'hui le dernier jour,
01:09:04dernier jour d'élection après la présidence de l'Assemblée,
01:09:07après le Bureau National, c'était aujourd'hui au tour des présidents
01:09:10de commissions d'être nommés,
01:09:12Éric Coquerel a été élu à la tête de la Commission des Finances,
01:09:15on va faire le point avec Donny Intégour sur toute la journée,
01:09:18et puis on en reparle juste après.
01:09:20– La répartition des postes clés à l'Assemblée Nationale se poursuit,
01:09:24ce samedi les députés ont élu les présidents des 8 commissions permanentes,
01:09:29le camp présidentiel semble être le grand gagnant,
01:09:32puisqu'Ensemble pour la République parvient à obtenir 4 présidences,
01:09:35tandis que les partis du Modem et d'Horizon en obtiennent une,
01:09:39chacun, Éric Coquerel a quant à lui été réélu à la Commission des Finances.
01:09:43De son côté, le Rassemblement National n'a obtenu aucune présidence de commission,
01:09:48Jean-Philippe Tanguy, qui convoitait également la présidence des Finances,
01:09:51n'a pas hésité à dénoncer un pacte de corruption
01:09:54entre la droite et le camp présidentiel.
01:09:57– C'est un pacte de corruption entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal.
01:10:00– Pourquoi vous parlez de corruption, il y a un vote ?
01:10:02– Non mais il n'y a pas de… il y a un vote, oui ce sont des votes bloqués,
01:10:05donc oui quand vous mettez un seul bulletin sur des accords d'appareil
01:10:08qui se sont tous ficelés avant, oui ça s'appelle effectivement,
01:10:10vous pouvez dire qu'il y a un vote,
01:10:11mais vous savez dans la République bananière il y a un vote aussi.
01:10:13– Avec une absence de représentation du Rassemblement National aux postes clés,
01:10:17le vote des Français n'a tout bonnement pas été entendu, selon Marine Le Pen.
01:10:22– On a vraiment le sentiment que ces élections n'ont servi à rien,
01:10:27et que des gens qui sont aujourd'hui non-représentatifs d'une majorité quelconque
01:10:32s'attribuent en quelque sorte par des manœuvres, par des magouilles,
01:10:37des pouvoirs que les Français ne leur ont pas accordés.
01:10:40– Pour sa part, Éric Coquerel a promis de démissionner
01:10:43si Emmanuel Macron nommait un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
01:10:49– Et avant l'élection de ces présidents de commission,
01:10:51c'était vendredi, le bureau de l'Assemblée Nationale a été formé,
01:10:55alors qui le compose et quelle est sa fonction ?
01:10:57On voit ça avec Célia Gruyère.
01:11:01– C'est une victoire pour la gauche, cette nuit,
01:11:03elle a remporté la majorité absolue des sièges au bureau de l'Assemblée Nationale,
01:11:07sa plus haute instance exécutive.
01:11:10Au total, ce bureau est composé de 22 membres,
01:11:136 vice-présidents, 3 casters et 12 secrétaires.
01:11:17Le Nouveau Front Populaire dispose désormais de 12 représentants,
01:11:20parmi eux, 2 vice-présidentes à l'FI, dont Clémence Guettet.
01:11:24Mais quel rôle ont les membres du bureau de l'Assemblée ?
01:11:27Les vice-présidents partagent avec Yael Braun-Pivet
01:11:30la responsabilité de présider les séances dans l'hémicycle.
01:11:33Ils participent aussi à la conférence des présidents de l'Assemblée
01:11:36qui statue notamment sur l'ordre du jour des travaux.
01:11:39Ils président également chacun une délégation.
01:11:41Les 3 casters, eux, sont chargés de valider le budget de l'institution.
01:11:46Le règlement de l'Assemblée précise qu'aucune dépense nouvelle
01:11:49ne peut être engagée sans leur avis préalable.
01:11:52Quant aux secrétaires, ils surveillent les opérations de vote
01:11:54et le dépouillement de certains scrutins.
01:11:57Un statut qui permet également au groupe d'avoir une place
01:12:00au bureau de l'Assemblée et de participer à ses décisions.
01:12:04Et voilà, majorité pour le Nouveau Front Populaire
01:12:07au sein de ce bureau de l'Assemblée nationale.
01:12:09Et puis, ça ne vous aura pas échappé, zéro poste pour le Rassemblement national.
01:12:14Qui sort victorieux de ces élections à l'Assemblée ?
01:12:18Je ne sais pas, mais est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:12:20que depuis le 9 juin, 21h, au moment de la dissolution,
01:12:24l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Macron,
01:12:27la classe politique, une partie de la classe politique,
01:12:30ne vit-elle pas en apesanteur ?
01:12:32C'est-à-dire que là, c'est comme si on était sur le Titanic
01:12:36et qu'on se disputait sur le plan de table.
01:12:38Il y a quand même, depuis le 9 juin...
01:12:40– Ça s'est mal fini, le Titanic.
01:12:41– Justement, on va faire en sorte que ça se termine bien.
01:12:44Et on a l'idée de créer, autour de David Dissner, de l'Energie,
01:12:48un projet d'espérance, justement, pour que notre pays,
01:12:50avec tout le potentiel qu'il a, réussisse.
01:12:53Mais, pour répondre à votre question, très concrètement,
01:12:57depuis le 9 juin, toutes les problématiques, les menaces fondamentales
01:13:00que nous avons sur notre démocratie libérale, elles demeurent.
01:13:03Qu'elles soient de type géopolitique, qu'elles soient de type interne,
01:13:06on en a parlé un peu dans la précédente demi-heure.
01:13:09– Enfin, on les a totalement oubliées, pardonnez-moi, mais c'est terrible.
01:13:12– Elles existent toujours.
01:13:13Le déclassement éducatif, il continue.
01:13:15Depuis le 9 juin, la France n'a pas progressé au classement PISA.
01:13:19Depuis le 9 juin, on ne peut pas dire que la sécurité s'améliore.
01:13:23Donc, on est dans un moment qui, peut-être, intéresse beaucoup
01:13:28une part du microcosme politique, et c'est normal,
01:13:31puisqu'il y a eu une élection législative.
01:13:32– Est-ce que ça intéresse les Français ou les Français ?
01:13:34– Je suis convaincu que ça intéresse très peu,
01:13:36d'autant plus que la situation, même pour nous tous autour de cette table,
01:13:40vous tous qui suivez particulièrement la vie politique,
01:13:43cette situation est quand même très difficilement compréhensible.
01:13:46Elle dépasse les limites du bon sens.
01:13:48Alors certes, on pourrait parler pendant des heures et des heures
01:13:52de débats juridiques entre constitutionnalistes,
01:13:55bien sûr, on pourrait parler de l'article 23,
01:13:58est-ce que les ministres pouvaient voter ?
01:14:01Il y a des débats entre juristes, on pourrait parler de tout cela,
01:14:04mais fondamentalement, ça ne fait pas avancer les Français,
01:14:07ça ne fait pas avancer le pays.
01:14:08C'est pour cela que, trois jours après le second tour des législatives,
01:14:14dans ce chaos, nous avions pris, David Distan, président de Nouvelle Énergie,
01:14:18avait pris une initiative et était le premier,
01:14:20alors depuis, certains ont essayé de le suivre, en tout cas dans la méthode,
01:14:25de proposer quelques points fondamentaux qui rassemblent,
01:14:29au-delà des clivages, la question de l'immigration,
01:14:33la question de la réorganisation de l'État,
01:14:36sur lesquels 90% des élus locaux sont d'accord,
01:14:41la question éducative, la question géopolitique,
01:14:44parce que ça rejoint un peu l'idée de pacte législatif que veut Laurent Wauquiez.
01:14:47Oui, ce sont des termes sur lesquels, là aussi, on pourrait en parler,
01:14:51mais on est dans la rhétorique.
01:14:52En revanche, il y a vraiment une volonté, je pense,
01:14:55de la majorité des Français de sortir de cette situation au plus vite
01:14:59et surtout de retrouver de la dignité dans le débat politique.
01:15:02Je crois que, ce qu'on a vu hier, n'est pas à la hauteur de la situation
01:15:06des gens qui ont eu un chifoumi, des gens qui…
01:15:08– Et on en reparlera tout à l'heure de ça, on en reparlera.
01:15:10– Jérôme Traff, que nous vivons.
01:15:11– Ce que je peux vous dire, c'est que le spectacle qui est donné est affligeant.
01:15:14J'en prends ma part d'ailleurs,
01:15:16puisque je suis dans l'ex-majorité présidentielle.
01:15:20Le spectacle est affligeant.
01:15:21Il est affligeant à gauche, pourquoi ?
01:15:23Parce qu'à gauche, on a quand même mis dix jours
01:15:25pour nous dire qu'il n'y avait pas de Premier ministre.
01:15:27Possible.
01:15:29Alors, le PS, ce soir, ressort Mme Pugliana,
01:15:32dont Elieffi ne veut pas.
01:15:34Alors, mardi, pareil, qu'ils vont présenter…
01:15:36– Alors, on a une date butoir maintenant, c'est le 23 juillet.
01:15:38– Voilà, il y a une date butoir le 23 juillet, en plein jeux de la vie.
01:15:40– Et lire un Premier ministre, on va choisir un Premier ministre.
01:15:42– Tout ça va bien.
01:15:43Bref, tout ceci n'est pas sérieux.
01:15:44Dix jours pour arriver à un constat d'échec, ça n'est pas sérieux.
01:15:47Et ça n'est d'ailleurs pas étonnant,
01:15:48puisque cette alliance, c'est le mariage de la carpe et du lapin.
01:15:52Enfin, un social-démocrate comme M. Faure,
01:15:56que j'estime étant un social-démocrate tout de même…
01:15:59– Tout de même est important.
01:16:01– Certains excités d'Elieffi, ça n'a strictement rien à voir.
01:16:05La gauchisation, l'extrême gauchisation de la gauche française
01:16:08est en train de la tuer.
01:16:09Bon, certains y ont participé, tant pis pour eux.
01:16:12– Oui, mais le Nouveau Front Populaire
01:16:13rebondit que ça comme une victoire.
01:16:14C'est-à-dire qu'il est indisprét à gouverner.
01:16:15– À droite, elle a tué au Rassemblement National.
01:16:18Souvenez-vous de ce qui s'est passé mercredi soir dernier.
01:16:20Enfin, tout de même, on a un communiqué qui tombe à 20h
01:16:24du secrétaire général du groupe Rassemblement National
01:16:27à l'Assemblée Nationale, qui est en train de nous dire
01:16:29si c'est un gouvernement de gauche, même avec des gens d'Elieffi,
01:16:32finalement, on laissera passer, la censure n'est pas obligatoire.
01:16:35Une heure plus tard, pour un parti de gouvernement
01:16:38qui se veut gouverner, Mme Le Pen fait un deuxième communiqué
01:16:42nous disant, attention, c'est pas du tout ça,
01:16:44si c'est un gouvernement avec d'Elieffi, on censurera.
01:16:48Le tout et son contraire en une heure.
01:16:50Et au centre, dans le Bloc Central, je suis désolé de le dire,
01:16:54pour mes petits camarades, je n'aime pas cette espèce de fin de règne
01:17:00où chacun veut tirer la couverture à lui.
01:17:02Je n'aime pas ça, voilà, je suis désolé.
01:17:05Et Emmanuel Macron est encore président de la République
01:17:08pour trois ans, on en pense ce qu'on veut,
01:17:10on est d'accord avec lui ou pas, on le conteste ou pas,
01:17:13mais pour le moment, sa légitimité, il a été élu pour cinq ans,
01:17:17c'est la Constitution française, respectons la Constitution française.
01:17:20Et je n'admets pas toutes ces espèces de chicailleries
01:17:24dans la majorité, l'ex-majorité, pour se préparer pour 2017.
01:17:292017, 2027 pardon, 2027 c'est encore loin.
01:17:32– Il devrait se préparer pour 2017 aussi.
01:17:33– C'est dans trois ans, il a gagné.
01:17:35– Oui, oui, je parle pour diriger le pays.
01:17:38– Il a gagné.
01:17:38– Ah mais loin de là, vous ne trouverez pas chez moi
01:17:40de procès en légitimisme.
01:17:41– Quant à la droite, moi je ne sais pas ce qu'elle pense,
01:17:45je vois avec intérêt ce que dit M. Lyssard,
01:17:48il n'est pas à l'Assemblée, il n'est pas chef de parti,
01:17:50pour le moment à l'Assemblée, c'est M. Wauquiez,
01:17:52le chef de parti, on ne sait plus qui c'est,
01:17:54légitimement c'est Laurent Wauquiez.
01:17:56– Laurent Wauquiez ne dit pas d'alliance.
01:17:58– Le Président des Républicains, c'est encore M. Ciotti,
01:18:00malgré trois tentatives de débarquement.
01:18:02– Eh bien repartons des idées, je pense que tout le monde
01:18:04a la marre de ces jeux de bière à trois bancs, il faut repartir
01:18:06des idées météorologiques sur la table.
01:18:08– Je monopolise un peu la situation et la conversation,
01:18:11j'en termine, en réalité, ce qui devait se passer en 2022
01:18:15et ce qui ne s'est pas passé, je le regrette,
01:18:17et je l'ai défendu en 2022 et je le défends depuis deux ans,
01:18:20c'est ce pacte auquel on arrive enfin, entre LR, effectivement,
01:18:25les Républicains… – Mais pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
01:18:28– Et évidemment le Bloc Central, et la Macronie, et Ensemble,
01:18:31bien évidemment… – Frédéric Rouviwa,
01:18:33je sais que vous vouliez vous exprimer à ce sujet, je vous écoute.
01:18:35– Tout d'abord, pour noter qu'après les méga-bassines,
01:18:39il était logique qu'on parle de cette tempête dans un verre d'eau.
01:18:41– C'est joli, c'est joliment dit.
01:18:45Toutes ces questions des postes clés, de savoir qui va être casteur,
01:18:50vous savez que la principale importance du casteur,
01:18:53c'est qu'il a le droit à un appartement de fonction au Palais Bourbon.
01:18:57– Il reçoit beaucoup. – Il reçoit beaucoup,
01:19:00il a des gros budgets pour ça.
01:19:02Donc effectivement, quand on est très gourmand, c'est bien,
01:19:05mais en soi, ce n'est pas ça qui va faire changer la vie politique,
01:19:09et lorsque Marine Le Pen explique qu'on 300 en paria
01:19:12les 11 millions d'électeurs qui ont voté pour elle et pour ses alliés,
01:19:18en réalité, l'électeur qui a voté pour le RN à Valenciennes
01:19:24ou à Saint-Henri-sur-Mer, son idée, ce n'était pas qu'il y ait
01:19:28un vice-président ou deux, ou quatre secrétaires, ou un casteur RN.
01:19:33Les choses fondamentales sont ailleurs,
01:19:36de même qu'elles sont, à mon sens, ailleurs qu'à l'Assemblée nationale,
01:19:39et ailleurs que dans ces tractations et cette histoire du Nouveau Front Populaire
01:19:44qui, effectivement, se…
01:19:47– Non, mais la question qui se pose, c'est aujourd'hui,
01:19:49est-ce que la situation peut avancer ?
01:19:51Est-ce qu'on peut avancer ?
01:19:52Est-ce que l'Assemblée nationale est…
01:19:53On a la sensation que c'est ingouvernable aujourd'hui.
01:19:56– La situation, c'est qu'on est sous la Ve République,
01:19:59autrement dit, un système que De Gaulle a conçu
01:20:02comme une sorte de monarchie républicaine, comme il le dit lui-même,
01:20:06dans laquelle c'est, au fond, le président qui a toutes les cartes en main.
01:20:09Il continue à les avoir aujourd'hui.
01:20:11L'idée sur laquelle Macron serait complètement à terre, etc.,
01:20:14me semble une idée totalement surréaliste,
01:20:16et en tout cas, totalement contraire à la Constitution.
01:20:20D'après la Constitution et l'article 8,
01:20:22il a toute liberté pour choisir qui il veut comme Premier ministre.
01:20:27Bref, il a, en toute hypothèse, s'il voulait,
01:20:31toute une série d'éléments qui sont de cartes entre les mains, d'atouts,
01:20:35qui font qu'au fond, il peut très bien, effectivement,
01:20:38partir en souriant aux États-Unis pour aller boire du champagne
01:20:42à l'occasion de l'anniversaire de l'OTAN.
01:20:44En fait, il sait très bien que lorsqu'il reviendra,
01:20:48c'est lui qui va choisir, départager les choses,
01:20:52et en fonction de ce que les partis politiques
01:20:55et les coalitions auront fait ou pas fait.
01:20:57– Vous parliez du choix d'Emmanuel Macron, le choix du Premier ministre.
01:21:01Il y a Elbron Pivet qui a donc été réélu au perchoir,
01:21:03réélu Président de l'Assemblée Nationale, s'est exprimé à ce sujet.
01:21:07C'était tout à l'heure, lors du 20h de TF1, on l'écoute.
01:21:11– Est-ce qu'Emmanuel Macron doit proposer à un candidat
01:21:14du Nouveau Front Populaire d'entrer à Matignon, oui ou non ?
01:21:16– Non, il n'y a aucune raison.
01:21:18Le Nouveau Front Populaire n'est pas majoritaire,
01:21:20en témoigne ce qui vient de se passer à l'Assemblée Nationale.
01:21:23Vous savez, à l'Assemblée Nationale, pour être majoritaire,
01:21:25il faut représenter plus de 289 députés.
01:21:30Le Nouveau Front Populaire en a un peu moins de 200,
01:21:33il n'est pas majoritaire.
01:21:34Il faut constituer une majorité, ça se construit.
01:21:37Il faut que ce soit l'Assemblée des additions et pas celle des divisions.
01:21:41– Voilà, Yann Brune Pivet, c'était sur France 2, le 20h de France 2,
01:21:45qui dit qu'Emmanuel Macron n'a pas d'obligation,
01:21:47il n'est pas obligé de nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
01:21:50Et pourtant, au lendemain des législatives,
01:21:52le Nouveau Front Populaire était convaincu
01:21:54que le Premier ministre allait être de gauche.
01:21:57– Alors écoutez, l'arithmétique à l'Assemblée Nationale, elle est ce qu'elle est.
01:22:02On a 182 élus du Nouveau Front Populaire.
01:22:05– 194.
01:22:06– Non, non, non, 182 plus une quinzaine de divers gauches ou d'apparentés.
01:22:11Ça fait, allez, je suis gentil avec eux, 200, OK ?
01:22:14– Vous êtes gentil.
01:22:15– Voilà, il y a 164 élus de l'ex-majorité présidentielle.
01:22:20Si on ajoute une soixantaine d'élus LR, divers droite, etc.,
01:22:24on est largement au-dessus des 200.
01:22:26On est à 230, peut-être même 240.
01:22:29On pourrait, je pense, retrouver la majorité relative
01:22:32qui était la majorité sortante.
01:22:33Donc, si vous voulez, l'arithmétique,
01:22:35elle ne va pas dans le sens du Nouveau Front Populaire.
01:22:37– Alors pourquoi le Nouveau Front Populaire
01:22:39bataille depuis des semaines pour essayer de trouver un…
01:22:40– Parce qu'il y a une bataille d'idées.
01:22:42Ils ont cru qu'avec ce Nouveau Front Populaire, ils arrivaient en tête.
01:22:45– Il y a eu Guedbelot, il y a eu le Rostiana, il y a des noms qui sortent.
01:22:48– Ils arrivaient en tête de leur coalition, ça c'est clair, avec 181 et quelques.
01:22:51Peut-être 200 avec les divers gauches, comme je l'ai dit tout à l'heure.
01:22:54Mais en tout cas, il y a un bloc qui peut se former,
01:22:57qui est le bloc que j'appelle de mes voeux depuis 2022,
01:23:00qui est une alliance, parce qu'il n'y a pas une feuille de papier à cigarette
01:23:03qui nous sépare, quand on regarde bien le fond,
01:23:06qui est une alliance entre l'ex-majorité présidentielle, les 162,
01:23:10et la soixantaine d'élus de droite,
01:23:13qui évidemment doit se mettre d'accord sur un pacte législatif.
01:23:16Peu importe comment on l'appelle, pacte législatif, contrat de gouvernance, bref.
01:23:20En tout cas, c'est ça, à mon avis, la possibilité de sortir de ce bourbier.
01:23:25Il n'y en a pas d'autre.
01:23:26Et Yotmaman, comment sortir de ce bourbier, pour reprendre l'expression de Jérôme ?
01:23:30C'est une issue assez probable.
01:23:31En réalité, en un sens, le président de la République a réussi son pari,
01:23:35puisqu'il a renversé la logique des choses de la Ve République
01:23:39en demandant à l'opposition de se mettre d'accord sur un potentiel Premier ministre,
01:23:43alors qu'en effet, cette prorogative revient plutôt au président de la République, en théorie.
01:23:47On voit bien qu'en réalité, cette espèce de nouveau front populaire,
01:23:50qui en réalité est simplement une lupesse seconde du nom,
01:23:53puisqu'elle était vouée à l'échec avant même d'avoir été formulée.
01:23:57Le nouveau front populaire...
01:23:59Alors, ils se sont mis d'accord sur un programme commun,
01:24:01mais ils ont du mal à trouver un nom sur un programme commun.
01:24:03...qui néanmoins tâchait davantage à bien des égards du côté de la France insoumise,
01:24:08ce que le Parti socialiste en coulisse ensuite reprochait.
01:24:10D'ailleurs, il y a tout de même eu une compromission
01:24:12qui me semble particulièrement surprenante de la part du Parti socialiste,
01:24:16notamment sur les questions diplomatiques et militaires,
01:24:20où le Parti socialiste a beaucoup cédé à la France insoumise.
01:24:23Vous avez déjà vu un programme de gouvernement fait en 48 heures ?
01:24:29Vous vous souvenez du programme commun de la gauche ?
01:24:31On était contre, on était pour.
01:24:32Enfin, c'était quand même un peu plus sérieux.
01:24:34Là, 48 heures.
01:24:3648 heures.
01:24:37Romain Marsili et puis après Philippe.
01:24:39Quoi qu'il arrive, personne, je pense qu'on sera tous d'accord là-dessus,
01:24:42ne peut se résoudre à voir la France mal gérée, peu gérée,
01:24:47poursuivre le déclassement éducatif,
01:24:50poursuivre le déclassement économique pendant un an sans réagir.
01:24:53Il y a un fait, c'est que l'Assemblée, cette Assemblée-là,
01:24:56nous allons la voir pendant encore 12 mois.
01:24:58Il est impossible que le président de la République
01:25:01décide à nouveau d'une dissolution,
01:25:03que ce soit le président Macron ou même,
01:25:05puisque certains fantasmaient sur sa démission,
01:25:09même un nouveau président de la République ne pourrait pas.
01:25:10Donc maintenant, il faut être très responsable
01:25:13et voir quels sont les éléments, 4, 5 idées,
01:25:17qui pourraient être mises en avant et décider.
01:25:19On parle beaucoup de l'Assemblée,
01:25:20on fait beaucoup d'additions dans tous les sens,
01:25:23de jeux de bière à trois bandes,
01:25:25qui à mon avis n'intéressent pas grand monde.
01:25:28Bon, les additions encore, même si le niveau PISA,
01:25:31les indicateurs PISA sont importants,
01:25:33les additions ça devrait quand même marcher.
01:25:37Mais comme vous le disiez,
01:25:39il faut aussi respecter l'esprit de la Constitution.
01:25:41On parle beaucoup de l'Assemblée, on parle peu du gouvernement.
01:25:44C'est la prérogative, bien évidemment, du président de la République.
01:25:47Donc chacun peut donner son avis,
01:25:48y compris la présidente de l'Assemblée.
01:25:50Mais c'est une prérogative très claire,
01:25:52unique du président de la République.
01:25:54Deuxième chose, le gouvernement, quel qu'il soit,
01:25:57peu importe, aura des pouvoirs qui sont très importants.
01:26:01Il faut avoir bien en tête les articles 20 et 21 de la Constitution.
01:26:05Le gouvernement, enfin le Premier ministre et le gouvernement,
01:26:08par extension, a le pouvoir réglementaire.
01:26:10Tout ne se joue pas à l'Assemblée.
01:26:12Il y a aussi le pouvoir réglementaire qui est très important.
01:26:15Le gouvernement a le pouvoir de nomination.
01:26:18C'est très bien que c'est un pouvoir qui est absolument fondamental.
01:26:20Il le partage pour certains postes avec le président de la République.
01:26:23Donc le choix du gouvernement est un choix absolument clé.
01:26:27On parle beaucoup de l'Assemblée.
01:26:29Mais n'oublions pas que, je crois que c'est bien d'en parler ce soir,
01:26:32que les choix qui seront faits du Premier ministre
01:26:35et puis à la suite des ministres sera un choix politique majeur.
01:26:38Philippe David.
01:26:40On nous disait, merci à Raphaël Stainville de m'avoir rappelé
01:26:44l'article 10 alinéa 2 du code de l'Assemblée nationale
01:26:48qui dit que les instances de l'Assemblée nationale
01:26:52doivent représenter le paysage politique de l'Assemblée nationale.
01:26:55Non, il ne dit pas ça.
01:26:58Le texte est très intéressant.
01:26:59C'est le 10 alinéa 2.
01:27:03L'élection du vice-président, etc., doit s'efforcer de reproduire.
01:27:08Oui, il n'y a pas d'obligation.
01:27:12Un texte juridique, ça veut dire qu'en fait, au fond, peu importe.
01:27:15Ça n'a aucune importance.
01:27:16Il n'y a rien d'impératif.
01:27:18Il y a l'esprit et il y a la règle.
01:27:20Ce matin, quand j'ai vu le paysage de l'Assemblée nationale au réveil,
01:27:23des instances de l'Assemblée nationale,
01:27:25je me suis dit que ça ressemblait à peu près autant à l'Assemblée nationale
01:27:28que les faux bilans du crédit Lyonnais il y a 30 ans ressemblaient à de la comptabilité honnête.
01:27:32Soit dit en passant.
01:27:33Parce que voir que le premier groupe parlementaire n'a pas un seul vice-président,
01:27:37il a quasiment doublé son nombre de députés.
01:27:39Il avait deux vice-présidents, il en a zéro.
01:27:40Là, il n'a plus rien.
01:27:41Cette année, rien comprendre.
01:27:42Et je tiens à dire, par contre, que je crois que Yael Brown-Pivet
01:27:45a marqué un point énorme ce soir pour gagner le prix de l'humour politique.
01:27:49Parce que là, elle a dit cette phrase extraordinaire qui passe sur le synthétiseur.
01:27:53« La voix du Rassemblement national sera entendue dans les instances de l'Assemblée nationale. »
01:27:57Seul problème, il n'y a aucun représentant du Rassemblement national.
01:28:00Alors, j'ai rajouté une question à Yael Brown-Pivet.
01:28:03Qui va être la porte ou le porte-parole du Rassemblement national dans les instances ?
01:28:06Écoutons Yael Brown-Pivet à ce sujet.
01:28:08C'était toujours dans le 20h de France 2.
01:28:10Elle a évoqué l'absence du Rassemblement national dans ses postes clés.
01:28:13Non, ce n'est pas normal.
01:28:15Et c'est la raison pour laquelle, moi, j'ai toujours plaidé,
01:28:17depuis que je préside cette institution, donc depuis 2022,
01:28:21pour que toutes les forces politiques soient représentées au bureau.
01:28:25Nous avons vu, effectivement, un vote absolument stupéfiant
01:28:29où le Rassemblement national a porté ses voix sur des candidats de la France insoumise,
01:28:34a retiré des candidatures et donc n'a pas pu être élue à ses fonctions importantes.
01:28:40En tout état de cause, la voix du Rassemblement national
01:28:43sera entendue dans les instances de l'Assemblée nationale, soyez-en sûr.
01:28:46C'est extrêmement important pour moi.
01:28:48J'ai toujours pensé cela et je veillerai attentivement
01:28:51à ce que chaque Français qui a voté pendant ces élections législatives
01:28:55soit entendu à l'Assemblée.
01:28:57Philippe, qui va être le porte-parole ?
01:28:59Ils ont zéro personne, ils ont zéro député dans les instances.
01:29:03Donc, comment est-ce qu'on va entendre leur voix ?
01:29:05Il y a le président de groupe.
01:29:08Il y a le président de groupe, Marine Le Pen, il n'y a rien.
01:29:10Oui, je sais bien, mais elle va intervenir dans la seule instance
01:29:15qui a un véritable pouvoir décisionnel au sein de l'Assemblée,
01:29:19c'est-à-dire la conférence des présidents,
01:29:21qui notamment, comme on le disait tout à l'heure,
01:29:25est compétente pour établir l'ordre du jour de l'Assemblée.
01:29:27Donc, c'est ce qu'il y a de plus important.
01:29:29Le reste, ce dont on parle, c'est un peu de la gestion,
01:29:33c'est la gestion quotidienne.
01:29:34Qu'est-ce qu'ils font, les casters ?
01:29:36Ils sont chargés des services financiers administratifs de l'Assemblée,
01:29:40comme les vice-présidents.
01:29:41Mais il y a quand même la symbolique.
01:29:44La symbolique, c'est l'important.
01:29:45C'est 11 millions d'électeurs aussi.
01:29:46C'est 11,8 millions de députés avec deux vice-présidents et avec quasiment...
01:29:49Non, mais c'est le contraire, monsieur, c'est le contraire.
01:29:53Jérôme Dubu, messieurs, s'il vous plaît.
01:29:55Pour en revenir sur le cadencement dont on parlait tout à l'heure,
01:29:57parce que là, c'est quand même un peu...
01:29:59Alors, c'est regrettable, effectivement,
01:30:01mais c'est quand même un épiphénomène,
01:30:02puisque les gens sont élus pour un an.
01:30:04Donc, dans un an, ça peut changer.
01:30:06Ce n'est pas très long, un an.
01:30:07Si le président de la République le décide.
01:30:08Non, non, non, les gens sont élus pour un an.
01:30:11Je sais bien, mais après, il y a aussi beaucoup de fantasme,
01:30:13de bière à trois bandes qui est fait.
01:30:15J'entends beaucoup de députés ou de proches qui disent
01:30:18cette assemblée sera là pour un an.
01:30:19On fait ça, je veux dire, aujourd'hui.
01:30:21Non, non, je vous parle de l'élection, de l'élection du bureau
01:30:25de l'Assemblée nationale qui est faite pour un an.
01:30:26Donc, dans un an, quoi qu'il arrive, de toute façon,
01:30:29on va revoter pour ces postes.
01:30:31Mais j'en viens à l'essentiel, parce que l'essentiel,
01:30:33c'est quand même le fonctionnement de la France.
01:30:35Et le fonctionnement de la France a un rendez-vous
01:30:37extrêmement important au plus tard le 2 octobre.
01:30:40Le 2 octobre prochain 2024, le projet de loi de finances
01:30:46et le PLFSS, donc le projet de loi de finances
01:30:48sur la sécurité sociale, les deux textes fondamentaux
01:30:51pour les finances de la France, les finances de l'État,
01:30:53vont devoir être présentés et déposés
01:30:56à l'Assemblée nationale.
01:30:57Il faudra que d'ici là, on ait deux textes qui aient été travaillés,
01:31:01en tout cas des projets de loi qui aient été travaillés.
01:31:03Dans quel sens ? Ça nous laisse peu de temps,
01:31:06puisque la fin des JO, ensuite, on a les vacances
01:31:09et donc on commence en début septembre.
01:31:11Ça veut dire qu'il y a un mois pour se mettre d'accord
01:31:14sur l'élément essentiel qui est présenté à l'Assemblée nationale,
01:31:18qui sont ces deux textes.
01:31:19Donc, on n'a pas de temps à perdre.
01:31:21Et moi, j'appelle de mes voeux la poursuite des négociations
01:31:24avec les Républicains, qui sont sur le budget
01:31:29et sur un certain nombre de choses concernant la sécurité sociale,
01:31:33à mon avis, pas très éloignées de ce que peut être
01:31:35l'ex-majorité actuellement.
01:31:37Donc, si d'ici là, on n'a pas d'accord, là, c'est grave.
01:31:41Je pense qu'on arrivera à un accord sur ces deux textes fondamentaux.
01:31:44– Il y a de la manne ?
01:31:45– Mais par ailleurs, et précisément sur la question du vote du budget,
01:31:48la question des présidences des commissions, notamment,
01:31:51n'est pas que symbolique, puisque les présidences de commissions
01:31:54disposent tout de même d'un pouvoir d'initiative,
01:31:56peuvent déclencher des audits qui peuvent déranger,
01:31:59à certains égards, l'action de l'exécutif.
01:32:01Alors, le problème, naturellement, est qu'à l'heure actuelle,
01:32:03on soit réparti des postes dans les instances législatives,
01:32:06alors même que l'on ne sait pas quel est l'exécutif.
01:32:08Donc, il y a naturellement quelque chose de particulièrement difficile.
01:32:10D'ailleurs, une petite information pour préciser qu'Éric Coquerel,
01:32:13qui est parvenu à se faire réélire président de la Commission des finances,
01:32:16poste normalement attribué à l'opposition,
01:32:19a déclaré en début d'après-midi qu'il démissionnerait
01:32:22si, enfin, le président entendait la fermeture du Front Populaire.
01:32:26On est élu, mais on démissionne, on ne met pas de personnes de la reine.
01:32:29Voilà, tout cela, c'est incompréhensible, c'est insensé.
01:32:33Allez, on laisse finir Eliott, on laisse finir Eliott.
01:32:34Vous avez parfaitement raison, de fait,
01:32:36M. Coquerel reconnaît qu'il n'est pas dans la majorité.
01:32:39Le groupe LFI, c'est déjà inscrit dans l'opposition,
01:32:42parce que les groupes doivent s'inscrire,
01:32:44et il y a 24 ou 48 heures, le groupe LFI,
01:32:46comme tous les groupes du nouveau Front Populaire,
01:32:48se sont inscrits dans l'opposition.
01:32:49En revanche, d'un point de vue politique et rhétorique,
01:32:51précisons qu'en effet, le Rassemblement National
01:32:53était le seul qui, au lendemain des élections législatives,
01:32:55s'était plutôt déclaré parmi les perdants,
01:32:57précisément parce qu'ils espéraient pouvoir ensuite
01:32:59tirer leur épingle du jeu de la répartition des postes
01:33:01au bureau de l'Assemblée Nationale,
01:33:03et que, naturellement, ce pari-là a été plutôt échoué
01:33:06par le Rassemblement National.
01:33:07Simplement, je ne sais pas si, probablement,
01:33:10les Français se désintéressent-ils, en effet, de ces espèces de jeux
01:33:13qui peuvent s'apparenter à de la politique politicienne, etc.
01:33:15Néanmoins, je suis assez convaincu qu'ils estiment tout de même
01:33:18qu'il y a, en effet, une forme de pouvoir,
01:33:20qu'il soit symbolique ou tout de même plus ou moins concret
01:33:22quant à la composition du bureau de l'Assemblée Nationale,
01:33:25et il faudrait être prudent par rapport à ceux
01:33:27qui veulent faire barrage au RN,
01:33:28que cette espèce de cordon sanitaire
01:33:31déployé à l'encontre du RN ne déploie pas,
01:33:34parmi les électeurs du Rassemblement National,
01:33:37une forme de sentiment d'injustice
01:33:39qui pourrait, en un sens, renforcer la base électorale
01:33:41du Rassemblement National,
01:33:43sur le ton « nous venons de la France périphérique »,
01:33:45« nous nous sentons en déconnexion avec les décisions
01:33:48qui sont instaurées à Paris »,
01:33:50et d'ailleurs, à Paris précisément,
01:33:51le parti qui prétend, du moins, incarner nos revendications
01:33:55se retrouve méprisé de la même manière...
01:33:57– Oui, mais ça fait pour un an !
01:33:58– Ça fait pour un an, c'est la témoigne tout bête !
01:34:00– Non, mais le temps politique actuel, le temps politique, c'est long !
01:34:03– Non mais attendez, cette année, elle va être très longue.
01:34:08Croyez-moi, elle va être très longue.
01:34:09– En plus que les autres !
01:34:10– Ah si !
01:34:11– Non !
01:34:11– Parce que, croyez-moi, on a...
01:34:12– En plus que les autres, enfin !
01:34:14– Excusez-moi, mais...
01:34:15– Si, parce qu'elle va faire déjà trois fois plus d'années.
01:34:17– Un an d'influence pénitente, d'accord !
01:34:18– Le 29 février cette année.
01:34:20Mais c'est une année qui, politiquement, va être très longue, croyez-moi,
01:34:23parce qu'on va aller, à mon avis,
01:34:25l'Assemblée nationale va vite se transformer en ZAD,
01:34:28plus un président de la République qui ne peut plus l'y soudre,
01:34:31et un pays avec 10 millions de personnes
01:34:34qui vont penser que leur vote a été volé,
01:34:36croyez-moi, l'année va être très longue.
01:34:37– Et ça, c'est vous qui le dites !
01:34:38– Vous n'avez pas besoin de sens de responsabilité des acteurs politiques.
01:34:41– Je côtoie tous les jours des géants qui me disent
01:34:44qu'ils ont voté Rassemblement national,
01:34:46personne ne me dit qu'ils ont été volés !
01:34:48Personne ne me dit qu'ils ont été volés !
01:34:51– Ils ont peur que vous les dénonciez.
01:34:52– Non, oui, la preuve c'est que je commence à le faire.
01:34:55– Enfin, on parle quand même de 11 millions de votants.
01:34:58– Mais d'accord, mais personne…
01:34:59– À qui on a fait barrage au second tour ?
01:35:02– L'électeur du Rassemblement national…
01:35:03– Qui ne se retrouve pas représenté à l'Assemblée ?
01:35:05– C'est le Cicaya, tout ce qui se passe avec l'élection du bureau,
01:35:08toutes les élections à l'Assemblée nationale,
01:35:12« by the way » c'est moi l'expression anglo-saxonne,
01:35:15« by the way » tout ça !
01:35:17– Les dirigeants du Rassemblement national,
01:35:19évidemment ça les énerve, mais les électeurs ?
01:35:22– « À des kilomètres » on m'a dit, c'est la bonne traduction.
01:35:25– Traduction, trahison.
01:35:26– « À des kilomètres » Frédéric Rouvy.
01:35:29– Effectivement, je pense que je reviens à mon exemple
01:35:31de la métaphore des méga-vaccines,
01:35:33je pense que l'électeur de base, il n'a absolument rien à afficher
01:35:35et que ce qui a pu l'irriter
01:35:37et ce qui peut-être conduira à une radicalisation le jour J,
01:35:41c'est-à-dire en 2027,
01:35:43c'est ce deuxième tour bidouillé effectivement
01:35:49avec des ententes plus ou moins obscures entre les uns et les autres
01:35:53qui ont conduit finalement au résultat qu'on souhaite.
01:35:56– Dans cette affaire il y a une triple faute,
01:35:58il y a une faute, je le dis institutionnelle,
01:36:00puisque l'esprit veut que le bureau ressemble à l'Assemblée nationale
01:36:04et donc comme ils ont le premier groupe,
01:36:06ils ont la durée de représenter,
01:36:07déjà il y a une faute institutionnelle,
01:36:09il y a une faute morale,
01:36:10parce que ça veut dire qu'il y a 10 millions d'électeurs
01:36:13qui sont des sous-électeurs, des sous-citoyens
01:36:16et qu'il y a des députés qui sont des sous-députés,
01:36:18ça c'est une faute politique.
01:36:19– Non, je ne pense pas qu'il va dire ça.
01:36:20– Écoutez, c'est quand même une réalité.
01:36:21Et la troisième, mais attendez, le pire c'est la faute politique,
01:36:24parce que croyez-moi, vous avez Yael Brown-Pivet,
01:36:27j'ai rien du tout contre elle, qui l'autre jour dit,
01:36:29quand elle se fait élire,
01:36:30on a besoin de travailler ensemble, il faut de l'apaisement etc.
01:36:33Un geste d'apaisement, ça aurait été de faire une représentation globale
01:36:38de l'Assemblée Nationale comme elle aurait dû l'être.
01:36:40Alors que là, je peux vous dire un truc, le coup de pied de l'âne,
01:36:43on sait tous ce que c'est,
01:36:44s'il y a une motion de censure qui risque de tomber,
01:36:47là, les députés RN, qu'on aurait peut-être pu aller voir
01:36:51à la salle des Quatre Colonnes ou à la Buvette en Douce en disant,
01:36:54les mecs, ne faites pas de conneries, ne votez pas la censure,
01:36:58ce coup-là, à mon avis, le coup de pied de l'âne, ils le mettront.
01:37:01– Et attention à ne pas donner des arguments aux anti-parlementaires,
01:37:08aux parlementaristes, attention également à ne pas continuer
01:37:11à dégrader le climat politique en France.
01:37:14Montessieu disait à l'époque que le socle de ce qui maintenait
01:37:18l'esprit même de la République, c'était la vertu.
01:37:22Aujourd'hui, il en manque un peu de vertu à l'Assemblée,
01:37:27lorsqu'on a vu des comportements dégradants, infantilisants,
01:37:33inacceptables dans une assemblée politique.
01:37:34– Je pense qu'on respecte tous, beaucoup, quand on est démocrate
01:37:38et libéral, on accorde une grande importance au Parlement,
01:37:42attention à ce que certains comportements ne nourrissent pas
01:37:45l'anti-parlementarisme et ne continuent ce fil rouge, malheureusement,
01:37:50qu'on entend à l'extrême-gauche, à l'extrême-droite,
01:37:52qui est une remise en cause des fondements de la démocratie libérale.
01:37:54Ça, il faut être vraiment très prudent là-dessus, le pays tient bon
01:37:58parce qu'heureusement, même si on va avoir quelques jours d'attente,
01:38:02quelques semaines avant d'avoir un gouvernement,
01:38:04les entrepreneurs continuent à entreprendre,
01:38:06des fonctionnaires honnêtes et sérieux continuent à administrer le pays.
01:38:10– Les entrepreneurs, je peux vous dire qu'ils commencent à ralentir.
01:38:14– Oui, mais tout ça, ça continue à avancer, heureusement,
01:38:16il y a aussi des élus locaux, parce qu'il ne faut pas les oublier
01:38:19dans l'équation, qui sont aussi très importants,
01:38:22que ce soit au niveau communal, départemental ou régional,
01:38:25c'est tout ça qui fait un pays également, ce ne sont pas que
01:38:28certaines diatribes à l'Assemblée.
01:38:30Donc il faut maintenant un sens de responsabilité,
01:38:33puisqu'on parlait de vertu, les deux vertus, c'est la gravité et la dignité.
01:38:36On sent beaucoup de légèreté dans les jeux de bière à trois bandes,
01:38:40dans des votes un peu incompréhensibles, dans des autocongratulations,
01:38:44alors qu'il y aurait vraiment plutôt de quoi être inquiet,
01:38:46donc il y a assez peu de gravité,
01:38:48surtout lorsqu'on voit le contexte international,
01:38:50et puis de dignité, ça je crois qu'on l'a déjà beaucoup évoqué,
01:38:53il n'y en a pas eu beaucoup, donc il y a besoin de revenir
01:38:54à ces fondamentaux républicains, dignitas et gravitas.
01:38:57– Romain Marcy, merci beaucoup d'avoir été avec nous,
01:39:00on va pouvoir vous libérer, je libère aussi Jérôme.
01:39:02– Absolument.
01:39:03– Jérôme Dubu, merci aussi d'avoir été avec nous.
01:39:05Tout de suite, on fait un point sur l'info avec Sandra Tchoumbaud.
01:39:13– Parmi les temps forts ce samedi,
01:39:15les manifestations contre les méga-bassines,
01:39:17le deuxième rassemblement à la Rochelle
01:39:20a été plus tendu que celui de vendredi dans la Vienne.
01:39:226000 personnes étaient réunies, dont 500 Black Blocs,
01:39:25selon le parquet, des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre
01:39:28et certains d'entre eux se dirigeaient vers le port de commerce,
01:39:31leur cible de la journée.
01:39:33La France insoumise garde la commission des finances
01:39:35à l'Assemblée nationale.
01:39:36Éric Coquerel a été réélu à la présidence ce samedi.
01:39:39Il a battu l'élu de la droite républicaine Véronique Louvaji.
01:39:43Il a cependant promis de démissionner
01:39:45si Emmanuel Macron nommait un premier ministre
01:39:47du Nouveau Front populaire.
01:39:49Et puis à l'international, au moins 24 morts
01:39:51dans des raids israéliens sur Gaza, selon les secours.
01:39:54Tsah al-Affian va avoir éliminé des terroristes ce samedi.
01:39:57Pour le Hamas, ces frappes représentent une réponse d'Israël
01:39:59à la vie rendue la veille par la Cour internationale de justice.
01:40:03Elle a jugé illicite l'occupation israélienne
01:40:05de territoire palestinien depuis 1967.
01:40:09Merci beaucoup Sandra Tchoumbo pour ce point sur la faux.
01:40:12Et bien sûr, je rappelle qu'on vous retrouve à minuit
01:40:14pour l'édition de la nuit.
01:40:16On va continuer à parler de l'Assemblée nationale.
01:40:18Alors plus des élections qu'on a largement abordées
01:40:21pendant cette deuxième heure, on va désormais parler,
01:40:24quoique, parce que ça concerne quand même les élections.
01:40:26Mais vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça.
01:40:28C'est un peu à pas.
01:40:29C'est ce fameux bourrage d'urne.
01:40:31Ça ne vous a pas échappé.
01:40:32Lors du premier tour du vote des six vice-présidents,
01:40:35il y a eu dix enveloppes en trop qui ont été comptabilisées.
01:40:38Et c'est une situation qui a été jugée scandaleuse
01:40:40par le député du Parti socialiste, Jérôme Guedj.
01:40:44Une fraude a été organisée dans l'organisation du scrutin
01:40:48dans notre Assemblée.
01:40:51Il faut bien que nous mesurions collectivement
01:40:54l'effet dévastateur pour nos principes républicains
01:40:58auxquels nous sommes tous adachés.
01:41:00L'exemple délétère, la démonétisation,
01:41:04la décrédibilisation du fonctionnement de cette institution
01:41:08et, à travers lui, de l'ensemble de la démocratie française.
01:41:12Et je veux donc le dire avec beaucoup de colère
01:41:15et de rage même.
01:41:17Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle.
01:41:21Honte à eux !
01:41:23Voilà ce que dit Jérôme Guedj à ceux qui ont pratiqué cette possible fraude.
01:41:27On va prendre des pincettes, bien évidemment.
01:41:29Alors, ça rejoint finalement tout ce qui s'est passé
01:41:31ces dernières semaines, ces derniers mois au sein de l'Assemblée.
01:41:34Marine Le Pen s'est également exprimée au sujet de l'ambiance
01:41:37au sein de l'Assemblée nationale.
01:41:38Elle évoque une zone de non-droit.
01:41:41On a également parlé de Far West.
01:41:43Il y a ce terme de bordélisation qui est revenu aussi assez régulièrement.
01:41:47Est-ce qu'aujourd'hui, Éliott, l'Assemblée nationale
01:41:50est plus que jamais ingérable ?
01:41:52Mais il me semble d'ailleurs très représentatif et significatif
01:41:55du climat politique dans lequel nous évoluons à l'heure actuelle
01:41:58pour qu'il soit évoqué en premier lieu la possibilité d'une fraude intentionnelle
01:42:04dans cette histoire de bourrage d'urnes et non l'éventualité d'une erreur.
01:42:08Si l'on avait une classe politique qui semblait se montrer à la hauteur
01:42:11du mandat qui leur a été confié par les Français,
01:42:14naturellement, l'intuition serait plutôt que cet excédent de bulletins
01:42:19soit plutôt le fruit d'une erreur de primo-députés, de néo-députés.
01:42:22Plutôt que celui d'une véritable intention.
01:42:25Néanmoins, il reste vrai que le nombre de bulletins supplémentaires
01:42:29qui a été glissé dans cette urne semble légèrement trop important
01:42:33pour qu'il n'y ait pas eu un minimum de concertation en amont.
01:42:36On peine néanmoins à comprendre quelle pourrait être la moindre motivation
01:42:40à ce geste-là, puisque naturellement, ces scrutins-là sont plus que surveillés.
01:42:45Il a été annulé, il a été refait.
01:42:47Naturellement, la fraude ne pouvait pas parvenir à son terme.
01:42:50Frédéric Rouillard, on a déjà vu une telle situation à l'Assemblée nationale ?
01:42:54Vous qui êtes historien aussi du droit.
01:42:56Écoutez, on a eu un peu de tout, mais là, effectivement...
01:42:58Ça m'a l'impression que c'est du jamais vu.
01:43:00Oui, mais effectivement, ça ressemble presque plus à une blague de potache, si vous voulez.
01:43:07Comme vous venez de le dire, ça n'a au fait aucun sens.
01:43:10Il n'y a aucune motivation.
01:43:11Il est impossible que ça puisse avoir une conséquence quelconque.
01:43:15Donc, qui a eu l'idée saurvenue de faire ça,
01:43:18peut-être quelqu'un qui, effectivement, un peu comme les Black Blocs avec les méga-bassines,
01:43:22voulait casser le système.
01:43:24Alors, qui a pu vouloir faire ça, j'en sais rien.
01:43:27On ne saura jamais, a priori.
01:43:28Ce qui est certain, c'est qu'effectivement, je comprends la rage du pauvre Jérôme Gage,
01:43:33qui, au soir du deuxième tour, expliquait avec des trébots dans la voix
01:43:38qu'il fallait maintenant se sublimer, je cite,
01:43:42qu'on allait vers une nouvelle culture politique
01:43:44dans laquelle le Parlement retrouverait sa primauté légitime, etc.
01:43:48Et là, évidemment, face à un événement comme ça,
01:43:52on comprend qu'il soit totalement, totalement terrifié.
01:43:56Ceci, je ne l'ai pas entendu aussi terrifié
01:43:59après l'épisode, dont on reparlera peut-être tout à l'heure,
01:44:02de ces députés qui refusent de serrer la main...
01:44:05– Oui, parlons-en maintenant, puisque je le disais,
01:44:07Marine Le Pen parle de zone de non-droit.
01:44:08Effectivement, on se souvient, il y a eu cette séquence avec ces députés de la gauche,
01:44:13beaucoup de députés de la France insoumise
01:44:15qui ont refusé de serrer la main du Benjamin de l'Assemblée nationale,
01:44:19membre élu d'ailleurs, député du Rassemblement national,
01:44:22qui a tout simplement 22 ans, ils ont refusé.
01:44:25Pour eux, c'était un geste, ils l'ont expliqué ensuite,
01:44:27qu'ils ne voulaient pas serrer la main du Rassemblement national.
01:44:31Que penser, finalement, de tout cela, sans parler aussi du Chifoumi ?
01:44:34Parce qu'il y a un député de la France insoumise
01:44:36qui a joué au Chifoumi avec le fameux député.
01:44:40– En général, je crois que c'est en CE2 qu'on joue à Chifoumi,
01:44:42CE2, CM1, la cour de récréation.
01:44:44Alors, un gamin de CE2, CM1, c'est très sympathique,
01:44:47là, c'est quand même quelqu'un qu'il faut-il le rappeler et payer par nos impôts.
01:44:51Donc, comme on le paye par nos impôts,
01:44:52ce n'est pas pour qu'il fasse le Chifoumi ou la Marelle
01:44:54dans la salle des Quatre Colonnes, d'accord ?
01:44:56Par contre, je trouve ça amusant, parce que je ne sais pas si…
01:45:00Je ne connais pas Jérôme Guedj, il avait l'air vraiment outré.
01:45:02J'aimerais savoir s'il était aussi outré
01:45:05quand dans les congrès d'UPS, que ce soit à Reims ou à Rennes,
01:45:08les urnes étaient bourrées systématiquement,
01:45:11parce que tout le monde le dit, au congrès d'UPS,
01:45:13toutes les urnes étaient bourrées.
01:45:15Alors, j'espère simplement qu'il a eu le même courroux
01:45:17lorsque les urnes étaient bourrées au sein de son parti politique.
01:45:19Je n'ai aucune idée de savoir qui a fait ça.
01:45:22– Philippe, on clôt cette page consacrée à l'Assemblée Nationale
01:45:24et on va maintenant parler de ce baromètre.
01:45:27Baromètre Sécurité des Français, fiducia le doxa pour le Figaro,
01:45:30à six jours de l'ouverture des Jeux Olympiques.
01:45:33Les Français ne cachent pas leur inquiétude.
01:45:35Ils sont 68% d'entre eux à se montrer acquis pour la sécurité
01:45:39lors de la compétition.
01:45:41On va écouter quelques-uns de ces Français
01:45:42qu'on a pu interroger dans la rue.
01:45:44Et puis juste après, William Mory, délégué National Nuit
01:45:47du syndicat de police Allianz, sera avec nous.
01:45:50– C'est inquiétant, mais il va falloir que la police soit prête à affronter ça,
01:45:57que la police soit prête pour l'événement.
01:45:58– Je pense que ça va bien se passer, vu le nombre de policiers
01:46:02qu'il y a sur Paris, je pense que ça va bien se passer.
01:46:04– Je n'ai pas d'inquiétude particulière,
01:46:06quand on voit tout le dispositif qui est lancé à gauche, à droite,
01:46:09le nombre de flics dans chaque station de métro et autres,
01:46:12je pense qu'on est bien protégés.
01:46:13Donc, pas d'inquiétude particulière.
01:46:15– La sécurité, regardez tous les actes qui ont été faits ces derniers jours,
01:46:19on en voit beaucoup aux informations.
01:46:21Après, on sent un encadrement quand même très présent,
01:46:24qui est un peu autour de nous, mais c'est vraiment préoccupant.
01:46:27– Et on voit derrière les personnes interrogées,
01:46:29ces grilles aussi pour sécuriser certains quartiers de Paris,
01:46:33notamment autour de la Seine où aura lieu la cérémonie d'ouverture
01:46:35des Jeux Olympiques.
01:46:37Une courte réaction peut-être là-dessus, Philippe,
01:46:39et puis après on va rejoindre William Mory.
01:46:41– C'est sûr que là, les grilles, il y en a vraiment partout.
01:46:44– C'est très embêtant pour les restaurateurs notamment,
01:46:46on n'en parle pas beaucoup.
01:46:47– C'est catastrophique, notamment avec des annulations de couverts,
01:46:51parce que les gens n'arrivent plus à venir, c'est absolument dingue.
01:46:54– En tout cas, il y a énormément de forces de police
01:46:56présentes dans la capitale et en Ile-de-France,
01:46:59puisqu'on a pu effectivement croiser,
01:47:01et c'est vrai que la sécurité est une question prioritaire
01:47:04pour ces Jeux Olympiques, et on va pouvoir l'aborder avec vous,
01:47:07William Mory, bonsoir William, merci beaucoup d'être avec nous.
01:47:10Vous êtes délégué national nuit du syndicat de police Allianz,
01:47:16vous comprenez l'inquiétude des Français ?
01:47:19– Dans le climat actuel, ça fait des années,
01:47:21ça fait des mois que la violence s'accentue,
01:47:24que ce soit dans les transports en commun ou que ce soit dans la rue,
01:47:27les chaînes d'infos en font écho tous les soirs et à longueur de temps,
01:47:31donc forcément les Français sont inquiets,
01:47:33c'est un rassemblement planétaire qui a lieu sur Paris,
01:47:36les gens se posent énormément de questions,
01:47:39croyez bien que le ministère de l'Intérieur a déployé les forces colossales,
01:47:45honnêtement, que ce soit sur le terrain ou que ce soit les services de renseignement,
01:47:49que ce soit du bleu dans la rue ou que ce soit des civils, Paris est quadrillé.
01:47:53Après, le risque zéro, je le répète,
01:47:56comme j'ai pu déjà l'évoquer sur vos chaînes, n'existe pas.
01:47:59Le risque zéro, le passage à l'acte d'un individu encore indéséquilibré,
01:48:05je le mets entre guillemets, ce passage à l'acte-là, on ne peut pas le prévoir.
01:48:11Après, on fait en sorte que tout soit quadrillé, que tout soit…
01:48:15on ne peut pas mettre un policier derrière chaque individu,
01:48:18mais on fait en sorte que ce soit une fête
01:48:20et que ce ne soit pas le chaos dans Paris dans quelques jours.
01:48:23Oui, de nombreux de vos collègues sont mobilisés,
01:48:25ils sont très très très nombreux pour avoir parlé avec certains d'entre eux,
01:48:28effectivement, pour cette organisation et pour maintenir en tout cas la sécurité
01:48:33lors de cette compétition des Jeux olympiques.
01:48:37Dans le journal du dimanche, d'ailleurs, Gérald Darmanin a évoqué cette question de la sécurité
01:48:41et a précisé qu'aucune menace caractérisée n'avait été signalée pour ces Jeux olympiques.
01:48:47Alors, je vais rentrer un peu dans le détail.
01:48:49Voilà, nous avons la phrase de Gérald Darmanin dans le journal de dimanche.
01:48:52Nous n'avons, à notre connaissance, aucune menace caractérisée sur la sécurité des Jeux olympiques.
01:48:57Donc là, ça peut peut-être rassurer certains Français qui se montrent inquiets.
01:49:01Alors, dans le détail, je voulais revenir dans le détail, effectivement, ils se montrent inquiets.
01:49:05Alors, dans les zones touristiques, les transports en commun à 68%,
01:49:08mais aussi dans les fan zones à 65%.
01:49:12Alors, restez avec nous William, je vais juste avant faire réagir un peu à nos invités en plateau.
01:49:17Ces chiffres vous surprennent, voilà l'inquiétude des Français qui, pour beaucoup,
01:49:21aussi étaient contre l'organisation de ces Jeux olympiques,
01:49:23mais pour d'autres raisons, bien évidemment.
01:49:26Frédéric Rouviois.
01:49:27Écoutez, ça revient un petit peu à ce qu'on disait tout à l'heure sur l'Assemblée, sur l'ERN, etc.
01:49:35Je pense que l'inquiétude des Français, elle porte sur une insécurité tout court,
01:49:40pas spécifiquement sur les Jeux olympiques ou aux Jeux olympiques,
01:49:46dont la plupart des Français sont quand même très loin, très éloignés, finalement.
01:49:49L'inquiétude, elle est là, elle est patente, elle est absolument centrale dans le vote des Français.
01:49:56Elle a été centrale dans le vote des Français aux Européennes et aux législatives aux deux tours.
01:50:00Elle le sera très probablement en 2027.
01:50:03Et il y a une chose qui est appuyante, certaine, dont je peux mettre ma main à couper,
01:50:06c'est qu'après les JO, que le CDS se soit bien passé ou non,
01:50:12l'inquiétude des Français n'a pas retombé à zéro.
01:50:15Voilà, c'est ça le problème.
01:50:16Le problème, c'est l'inquiétude tout court.
01:50:18Yannick Lamarck.
01:50:18Mais d'ailleurs, je pense qu'en effet, le caractère erratique de l'organisation de la circulation
01:50:23actuellement à Paris inquiète d'autant plus les Français,
01:50:25puisqu'il témoigne du fait que la sécurité actuellement dans la capitale
01:50:30est tout de même extrêmement compliquée à assurer.
01:50:33D'ailleurs, par rapport, vous savez, à ces zones où la circulation est plus ou moins régulée,
01:50:37plus ou moins interdite, où il y a les zones grises, les zones rouges.
01:50:39Exactement. Il faut sincèrement avoir fait soit l'ENA, soit l'INSP pour comprendre
01:50:45la moindre chose qui ressort de ces directives qui nous sont communiquées.
01:50:49Et je pense qu'en effet, c'est quelque chose qui peut d'autant plus inquiéter
01:50:52que ces mesures-là ont été prises précisément parce qu'il y a un problème sécuritaire qui préexiste.
01:50:59Et d'ailleurs, certains Français qui, on le voit dans les enquêtes d'opinion,
01:51:03corrèlent bien souvent la question de l'immigration illégale avec la délinquance
01:51:10dans notamment les zones les plus peuplées, peuvent se dire qu'il est assez ridicule
01:51:14de refuser d'assurer une véritable sécurité, un véritable contrôle aux frontières
01:51:19si c'est pour se retrouver à instaurer des frontières au sein même des lieux d'habitation.
01:51:23Il y a aussi ce paradoxe-là qui peut particulièrement peser sur le moral des Français.
01:51:26William Maury, délégué national du syndicat de Police Alliance,
01:51:30dans quel état d'esprit se trouvent vos collègues à moins d'une semaine maintenant du début des Jeux olympiques ?
01:51:36Ils sont épuisés. On a des collègues sur le terrain.
01:51:38Là, je pense qu'on est en train de tirer sur la corde.
01:51:40Avec tout ce qu'on leur fait faire et avec tous les événements encore aujourd'hui,
01:51:45avec les manifestations à la durée, ça fait des mois et des mois et des mois que ça tire.
01:51:50On a des collègues qui bossent non-stop en 12 heures, que ce soit de jour ou de nuit.
01:51:56On leur en demande toujours plus.
01:51:58Alors même si vous pouvez multiplier le nombre de forces de l'ordre,
01:52:01la fatigue est présente et elle est présente au quotidien.
01:52:04Pour se faire cracher dessus à longueur de journée, c'est un peu compliqué.
01:52:07On a des collègues qui étaient volontaires, il y en a d'autres qui l'étaient moins,
01:52:12parce qu'il faut savoir qu'il n'y a personne qui a de vacances durant tout l'été.
01:52:16Nos collègues, pendant que d'autres vont aller avec leur famille à la plage,
01:52:20nous, on est sur le terrain et on n'a pas eu le choix.
01:52:23On a des collègues, comme je vous le dis, ils montent à Paris.
01:52:29Compliqué de tout faire, compliqué de se réhabituer à la vie parisienne.
01:52:33De se loger aussi, si je peux me permettre William Maury, de se loger aussi,
01:52:36parce qu'on a parlé beaucoup du logement pour les forces de l'ordre.
01:52:40Parfois, c'était un peu complexe, à vrai dire.
01:52:44Heureusement qu'on a des équipes Allianz Police Nationale sur le terrain
01:52:48et qui peuvent aller visiter immédiatement les hôtels là où on a des problèmes.
01:52:52Par exemple, vous avez des crouses qui sont complètement délabrées,
01:52:54avec des blattes, avec des sanitaires qui sont hors d'usage.
01:52:59Donc ça, immédiatement, on a des équipes Allianz qui sont parties sur le terrain,
01:53:04qui ont fait remonter ça directement au préfet de police.
01:53:06Et normalement, dans la majorité des cas, ça a été géré.
01:53:09Mais quand vous avez 40 000 forces de l'ordre à gérer et à héberger en simultané,
01:53:14on savait qu'il allait y avoir quelques couacs.
01:53:16Malheureusement, je vous dis, c'est une première.
01:53:20Il faut s'adapter et nos collègues s'adaptent.
01:53:23Et vraiment, je leur tire mon chapeau parce que ce n'est pas évident tous les jours.
01:53:28Et bravo effectivement d'être mobilisé pour la cérémonie d'ouverture,
01:53:32notamment les Jeux olympiques de manière globale, mais la cérémonie d'ouverture.
01:53:35D'ailleurs, si je peux me permettre, je voulais vous faire réagir aussi
01:53:38sur un dernier point concernant ce baromètre fiduciale au doxa pour le Figaro,
01:53:42puisque les Français déclarent aussi qu'ils n'étaient pas forcément très favorables
01:53:46pour cette cérémonie sur la Seine.
01:53:49La moitié pense qu'il faut changer le format et l'autre qu'il faudrait plutôt un plan B,
01:53:53utiliser peut-être une parade entre la Tour Eiffel et le Trocadéro.
01:53:57Voilà, c'est une des éventualités qui est évoquée.
01:54:00Vos collègues, eux, ils en pensent quoi de cette cérémonie sur la Seine ?
01:54:04Est-ce que ça aussi, ça les inquiète particulièrement ?
01:54:06Parce qu'on le sait, ce n'est pas forcément tâche facile.
01:54:11Tout ce qui est une première peut inquiéter.
01:54:14Une cérémonie des Jeux olympiques à ciel ouvert et non fermée dans un stade,
01:54:19c'est une première, ça n'a jamais existé.
01:54:22Croyez bien, je vous le dis encore une fois et je tiens encore mon chapeau
01:54:25à mes collègues et à mes collègues du Renseignement qui bossent H24,
01:54:28je vous dis pour qu'il n'y ait aucun couac, il faut qu'il y ait...
01:54:32Alors, on parle de l'acte terroriste, mais au-delà de ça, il y a l'image de la France.
01:54:37L'image de la France, c'est qu'il ne faudrait pas qu'il y ait une manifestation
01:54:40qui se déclare en plein milieu de l'ouverture des Jeux olympiques
01:54:43parce qu'il y aurait les télés du monde entier braquées dessus.
01:54:46Et il faut absolument que ça se passe bien pour l'image de notre pays.
01:54:50Je vous dis, on est là sur un événement festif,
01:54:52il ne faut pas que ça se transforme en chaos ou un gros couac
01:54:55pour telle ou telle opinion ou tel ou tel parti politique
01:54:58qui s'en prendrait à l'ouverture des Jeux
01:55:00parce que ça ne serait pas correct pour toutes les personnes
01:55:04et je pense aux milliers de bénévoles également
01:55:07qui ont mis leur vie entre parenthèses pour que ça soit une fête, tout simplement.
01:55:12Bien sûr, je le répète, le risque zéro n'existe pas,
01:55:15mais on est là sur le terrain, on a maximisé les forces,
01:55:19on a mis tous les moyens possibles et inimaginables pour que tout se passe bien.
01:55:23960 000 enquêtes administratives,
01:55:26voilà ce chiffre qui a été dévoilé par Gérald Darmanin dans le JDD.
01:55:29Et 4 340 personnes ont été écartées.
01:55:31Alors, on retrouve des agents, des stadiers, des bénévoles,
01:55:34des délégations aussi, des membres de délégation des Jeux olympiques
01:55:37écartés pour des raisons de sécurité.
01:55:38Donc voilà, c'est les chiffres dévoilés par Gérald Darmanin dans le JDD.
01:55:42Tiens, vous parliez d'une autre inquiétude, vous parliez des manifestations William.
01:55:47On va en parler d'ailleurs dans un instant avec vous,
01:55:49mais ce samedi, il y avait notamment une manifestation du côté de la place de la République.
01:55:53Alors, c'était des militants pro-palestiniens qui se sont rassemblés
01:55:57pour s'opposer à la présence d'athlètes israéliens lors de ces Jeux olympiques.
01:56:02C'est ce genre de manifestation, par exemple, qui peut vous inquiéter,
01:56:06qui pourrait venir perturber aussi l'organisation des Jeux olympiques ?
01:56:09Oui, j'ai fait écho à ces manifestations parce qu'il me semble que j'ai entendu tout à l'heure
01:56:17un député prendre la parole sur une estrade et en cachant à demi mot son intention
01:56:22et en expliquant qu'il pourrait tirer les ficelles et troubler ou du moins faire ce barrage à certains athlètes.
01:56:30C'était le moment de chahuter tout ça.
01:56:34C'est du grand n'importe quoi.
01:56:36Il y a un moment où les députés de la République, s'ils sont à ce point-là concernés,
01:56:43il faut aussi qu'ils se rappellent qu'il y a des zones de sécurité à respecter
01:56:47et ne pas faire n'importe quoi et ne pas dire n'importe quoi devant un média ou devant une foule
01:56:51parce que ça peut vite devenir n'importe quoi sur le terrain.
01:56:53Ce qu'ils ne comprennent pas, ces gens-là, c'est que faire le buzz sur quelques instants,
01:56:59ça peut vite vite vite dépasser la sécurité qui est en place.
01:57:03Les députés qui étaient présents à cette manifestation étaient, il faut le préciser,
01:57:07c'est factuel bien sûr, les députés de la France Insoumise qui étaient présents à cette manifestation.
01:57:11Merci en tout cas William d'avoir été avec nous sur ces news et en direct
01:57:16et d'avoir répondu à toutes nos questions concernant l'inquiétude des Français
01:57:19au sujet de la sécurité des Jeux Olympiques.
01:57:22Philippe-David, on a vu ces images, et je voulais rebondir là-dessus,
01:57:25ces images de cette manifestation de militants pro-palestiniens
01:57:29qui veulent finalement interdire la présence des athlètes israéliens.
01:57:32Ça nous rappelle un épisode, c'est l'épisode de l'Eurovision, souvenez-vous,
01:57:35où cette chanteuse, ou en tout cas des militants ont appelé au boycott de la chanteuse israélienne
01:57:40qui ont tout fait pour qu'elle ne participe pas.
01:57:42C'est l'une des manifestations qui pourraient arriver pendant les Jeux Olympiques.
01:57:47D'ailleurs, elle a été protégée comme un chef d'état parce qu'ils avaient peur ensuite
01:57:51de prendre la vie de la chanteuse israélienne.
01:57:53Je pense que la délégation israélienne va être très protégée aussi pendant les Jeux Olympiques.
01:57:58Désolé, il y a un problème, le 7 octobre, c'est Israël qui a attaqué Gaza
01:58:03ou c'est Gaza qui a attaqué Israël ?
01:58:06Je pose la question.
01:58:07C'est Israël qui a été attaqué et Israël se défend.
01:58:10Un État a le droit de se défendre.
01:58:12Une réaction là-dessus, Eliott Mamann ?
01:58:13En effet, il faut d'ailleurs dire tout de même que du point de vue d'Israël,
01:58:17dans la presse israélienne, ces Jeux Olympiques suscitent quelques inquiétudes
01:58:20puisque la France est présentée avec la Suède d'ailleurs
01:58:23comme l'un des points névralgiques de l'antisémitisme en Europe.
01:58:25Donc peut-être aussi que cette inquiétude exprimée dans certains titres de la presse israélienne
01:58:30pourrait nous inquiéter à notre échelle en France.
01:58:34Et par ailleurs, préciser que ces manifestants sont d'autant plus dérangeants
01:58:38qu'en réalité, ils cherchent à instaurer une symétrie entre Israël
01:58:42et un certain nombre d'autres États belligérants à l'heure actuelle dans le monde.
01:58:46On peut par exemple penser à la Russie, dont la présence d'athlètes
01:58:49a naturellement été questionnée pour ces Jeux Olympiques.
01:58:53Certains vont participer sous bannière neutre.
01:58:55Sous bannière neutre, exactement.
01:58:57D'ailleurs, il y a une forme de double standard parmi les manifestations
01:59:01parce que certains demandent en effet qu'Israël participe sous bannière neutre,
01:59:04d'autres demandent simplement l'éviction de tous les athlètes israéliens
01:59:07au cours de ces Jeux Olympiques, ce qui est tout de même particulièrement préoccupant.
01:59:11Et en effet, il y a donc une forme de symétrie qui veut être instaurée
01:59:14entre ce que la Russie a fait à l'Ukraine et ce que Israël fait à Gaza,
01:59:19alors même naturellement que Israël ne fait que de s'assurer
01:59:23une opération antiterroriste par rapport d'ailleurs à des terroristes
01:59:26qui viennent frapper sur son territoire.
01:59:28Et il est donc absolument intolérable de laisser ce genre de propos être banalisé en France.
01:59:33Et dernier point sur ce baromètre du Figaro concernant la sécurité des Jeux Olympiques,
01:59:39c'est que 84% des Français se disent inquiets de l'image que peut donner la France à l'international.
01:59:46Voilà, ça aussi, ça inquiète les Français, l'image que peut donner Paris.
01:59:49On espère en tout cas que tout va bien se passer, bien évidemment,
01:59:53pour l'image de la France et pas seulement d'ailleurs.
01:59:55Frédéric Rouviois.
01:59:56Je rebondis un tout petit peu sur ce qui a été dit de manière très sensée.
02:00:00Et sur le fond, effectivement, je suis tout à fait d'accord avec vous.
02:00:04En même temps, si vous voulez, la liberté de manifester,
02:00:08la liberté de s'exprimer, la liberté de dire ce qu'on pense,
02:00:12à mon sens, n'ont pas à être suspendues de manière totale pendant l'ensemble de la durée des Jeux Olympiques,
02:00:20au motif que ça donnerait une mauvaise image de la France ou que Macron ne serait pas content
02:00:24ou que ses copains du G20 ensuite lui feraient la tête, si vous voulez.
02:00:30Voilà, il faut essayer de gérer, il faut essayer de mettre les choses ensemble.
02:00:36Et on n'a pas à supprimer la totalité des droits constitutionnellement reconnus aux Français
02:00:41pour faire en sorte que, voilà, l'ordre gagne à Varsovie, si j'ose dire.
02:00:45– Oui, et puis il ne faut pas de « Jeobashing » comme avait dit Anne Hidalgo, surtout pas.
02:00:49– Ah non, mais pas de « Jeobashing »… – Il faut rester positif quand même.
02:00:51– Oui, il faut rester positif. – C'est un bel événement.
02:00:53– Sur le fait que les gens aient peur pour la sécurité,
02:00:55mais il n'y a pas que le terrorisme, malheureusement, qui a fait couler le sang en France.
02:00:59Regardez cette semaine, il y a avant-hier, ou hier soir,
02:01:02il y a eu deux morts à Bobigny dans un règlement de comptes de la drogue,
02:01:07sept à Nice avec un incendie volontaire,
02:01:09un policier qui a été poignardé sur les Champs-Élysées,
02:01:12avenue la plus emblématique de France, qu'on le veuille ou non,
02:01:16avec un de ses collègues qui a riposté et qui a mis hors d'état de mire la personne qui poignardait.
02:01:21– Alors juste pour préciser les affaires que vous venez de parler,
02:01:23que ce soit à Nice ou à Bobigny, bien sûr il y a une enquête qui est en cours,
02:01:26donc on va dire que c'est lié a priori au trafic de stupéfiants.
02:01:30– Par contre, vous n'étiez pas sur les stups aux Champs-Élysées, a priori.
02:01:33– Non, non, pas les Champs-Élysées, mais sur ces deux affaires.
02:01:36– La France est un pays, qu'on le veuille ou non, très violent,
02:01:39où il y a eu une grosse insécurité et beaucoup de délinquance et de criminalité.
02:01:43Dire ça, c'est peut-être d'une grande banalité, mais il faut quand même le dire.
02:01:46Et il n'y a pas que le terrorisme qui peut faire couler le sang en France,
02:01:49on ne le sait malheureusement que trop.
02:01:52– Et puis on pourrait aussi parler, puisqu'on parle de l'image de la France,
02:01:55il y a cette question de la sécurité, on en parlait tout à l'heure aussi,
02:01:59les restaurateurs qui ont du mal à travailler et les transports en commun,
02:02:02puisqu'on espère que tout va bien se passer du côté des transports en commun.
02:02:04Encore cette semaine, il y a eu quelques pannes techniques
02:02:06du côté du RER A et B en région parisienne,
02:02:09en espérant que les touristes puissent être accueillis de la meilleure des manières
02:02:11et qu'ils puissent circuler aussi en région parisienne.
02:02:13– Excusez-moi, je fais une remarque rapide.
02:02:14– Parce que ça aussi, c'est important pour l'image de la France.
02:02:16– D'en redonner la parole.
02:02:17Sachant qu'aujourd'hui, le prix du ticket de métro a été doublé à 4 euros,
02:02:21on peut espérer qu'à 4 euros le ticket de métro, celui-ci marche, non ?
02:02:24– Oui, d'ailleurs faites vos réserves de tickets, je ne sais pas si c'est pas trop tard.
02:02:27– C'est trop tard déjà.
02:02:27– C'est trop tard, c'était jusqu'à hier 23h59.
02:02:30– Mince, Eliott Maval.
02:02:31– Oui, d'ailleurs on parle de l'image que donnera la France à l'étranger.
02:02:34Remarquons par ailleurs que les organisateurs,
02:02:35notamment de la cérémonie d'ouverture, ont la volonté de donner une image
02:02:40tout sauf française de ces Jeux olympiques, puisque naturellement ils estiment,
02:02:44il s'agit pour la plupart d'artistes ou d'historiens très progressistes,
02:02:47ils estiment que la notion même d'identité nationale est un peu fasciste
02:02:50et qu'il faudrait donc autant que faire ce peu,
02:02:52réfréner toute velléité de faire montre d'une forme de folklore national
02:02:57en amont de ces Jeux olympiques.
02:02:58– Ils veulent faire l'anti puis du fou.
02:03:00– Voilà, exactement.
02:03:01– Sachant que ça a été élu deux fois meilleur parc d'attraction du monde,
02:03:04il y a de quoi être inquiet.
02:03:05– Oui, et peut-être également l'anti-JO de Pékin,
02:03:10qui ont juste, eux au contraire, étaient vraiment totalement
02:03:12dans cette dimension de l'identité historique de la Chine millénaire
02:03:17et apparemment, en Chine, les gens en restent tout émus de souvenirs.
02:03:23– La cérémonie du JO de Pékin était plus le producteur national.
02:03:26– Voilà, on aura l'inverse nous.
02:03:27– Et simplement, un mot encore, s'agissant des commerçants
02:03:31qui sont tout particulièrement affectés par la période olympique,
02:03:33en effet, c'est particulièrement problématique,
02:03:36d'abord parce que la consommation est en gros tout ce qu'il reste
02:03:38à l'économie française, il serait peut-être donc bon
02:03:41de chercher à préserver et encourager autant que faire ce peu ces commerçants
02:03:45et par ailleurs, il y a une industrie sur laquelle la France
02:03:47a encore une place très reconnue à l'échelle internationale,
02:03:50c'est l'industrie du transport, même si, naturellement,
02:03:52nous pouvons, nous autres usagers, se plaindre de certains problèmes
02:03:56qui peuvent nous toucher, je pense particulièrement à notre compagnie AACI,
02:04:01notre compagnie nationale, par exemple, qui a communiqué
02:04:03qu'elle allait perdre au minimum 180 millions d'euros cet été,
02:04:05c'est l'une des rares compagnies à avoir plus ou moins renoué
02:04:08avec des chiffres d'affaires qui ressemblaient
02:04:10à ceux de la période avant le Covid Air France.
02:04:13J'évoquais les pannes techniques, il y en a tous les mois,
02:04:17les grèves et les pannes techniques, il y en a tous les mois, malheureusement.
02:04:21Les pertes financières qui vont toucher un certain nombre
02:04:23d'opérateurs et de compagnies françaises, c'est particulièrement préoccupant
02:04:26et c'est tout de même une forme de cadeau empoisonné
02:04:29que ces JO ont été faits à leurs égards, alors même que les pouvoirs publics
02:04:33nous expliquaient en première instance qu'au contraire,
02:04:35il y aurait un regain de la consommation et un apport de tourisme
02:04:38particulièrement important grâce à ces Jeux Olympiques.
02:04:40Hélas, la promesse n'a pas été tenue.
02:04:41Mais les commerçants attendaient les Jeux Olympiques,
02:04:43et pas que d'ailleurs, les hôteliers aussi, les commerçants,
02:04:45mais attendaient les Jeux Olympiques avec impatience pour en profiter, bien sûr,
02:04:50puisque c'est une manne financière non négligeable,
02:04:53les organisations de compétition sportive.
02:04:55Mais là, en l'occurrence, avec ces grilles notamment...
02:04:57Mais comme vous voyez, les restaurateurs qui sont obligés,
02:05:00qui ont plein de gens qui annulent les réservations
02:05:02parce qu'ils n'arrivent pas à accéder au restaurant, c'est complètement fou.
02:05:05Parce que quand vous avez payé vos extras, etc. pour la soirée,
02:05:09je peux vous dire que là, vous pouvez avoir une perte sèche.
02:05:12Allez, un petit mot à l'international.
02:05:14On va partir aux États-Unis, puisqu'il repart déjà en campagne.
02:05:17Sept jours seulement après avoir frôlé la mort,
02:05:19Donald Trump se montre plus déterminé que jamais à reprendre la tête du pays.
02:05:22Pendant ce temps-là, son rival démocrate, lui, multiplie les erreurs.
02:05:25Trump, en tout cas, réussit à faire l'unanimité au sein de son corps.
02:05:29Le camp républicain, on va voir ça avec Sharon Camara.
02:05:32Et puis, on en reparle juste après parce que vous allez voir,
02:05:34il y a des petites informations assez étonnantes qui nous parviennent des États-Unis.
02:05:39Il n'a pas attendu longtemps avant de retourner dans l'arène.
02:05:43Une semaine jour pour jour après la tentative d'assassinat,
02:05:46Donald Trump repart en campagne.
02:05:49Le candidat républicain est attendu ce samedi dans l'État du Michigan.
02:05:53Celui qui a récemment été investi candidat lors de la Convention des Républicains
02:05:57bénéficie aujourd'hui du soutien total des partisans.
02:06:01La Convention républicaine a permis à Trump d'unifier le parti.
02:06:05Il a pu modifier son programme de manière significative
02:06:08et il n'y a pas eu de véritable opposition.
02:06:10Il a pu faire appel à des personnes comme Nikki Haley,
02:06:12qui était autrefois opposée à sa politique.
02:06:14Elle est montée sur scène et ne l'a pas critiquée,
02:06:17même pas sur sa politique étrangère.
02:06:19Du côté des démocrates, c'est une toute autre histoire.
02:06:22L'état de santé de Joe Biden suscite l'inquiétude des partisans
02:06:26et de certains hauts cadres, dont l'ancien président Barack Obama,
02:06:29qui aurait exprimé de sérieux doutes selon le Washington Post.
02:06:33Les démocrates ne sont pas convaincus que Joe Biden puisse mener
02:06:38le type de campagne dynamique nécessaire pour vaincre un candidat républicain
02:06:42aussi déterminé que Donald Trump.
02:06:44Ils doivent s'assurer d'avoir un candidat qui peut parler sur un ton direct,
02:06:48qui peut participer à 47 événements différents en quelques jours.
02:06:51Et ils ne sont pas persuadés que Joe Biden soit le mieux placé
02:06:54pour faire passer le message.
02:06:56Pour son meeting de ce samedi, Donald Trump devrait être accueilli
02:06:59par des milliers de militants républicains.
02:07:02L'ancien président sera accompagné de son colistier, James David Vance.
02:07:06À 39 ans, ce dernier se présente comme un atout majeur pour le candidat.
02:07:10Sa jeunesse et son influence pourraient lui attirer des voix
02:07:13dans certains états-clés.
02:07:15Donald Trump en campagne et en campagne actuellement,
02:07:18puisqu'il est en meeting dans l'état du Michigan.
02:07:22Voilà Donald Trump qu'on voit à l'image.
02:07:25Alors on observe effectivement, alors on me dit,
02:07:28d'ici j'ai un problème de vue peut-être, il me manque mes lunettes,
02:07:31mais il a un petit pansement, voilà un léger pansement.
02:07:34Donc voilà, on le sait, il avait été touché à l'oreille
02:07:37lors de cette tentative d'assassinat qui avait échoué.
02:07:40Donc voilà, Donald Trump qui se porte bien, qui continue sa campagne
02:07:44et qui finalement est en état de grâce un peu.
02:07:48Après cette tentative d'assassinat échouée avec un adversaire
02:07:52qui est plutôt mal en point, testé positif au Covid.
02:07:55Tout lui sourit à Donald Trump.
02:07:57Alors tout lui sourit, même s'il a quand même frôlé la mort
02:07:59il y a pile une semaine.
02:08:00Oui, tout lui sourit puisqu'il a échappé à la mort.
02:08:03Tout lui sourit déjà parce qu'il a échappé à la mort.
02:08:05Mais surtout, en maintenant Joe Biden candidat,
02:08:08on ne voit pas comment Donald Trump pourrait ne pas être élu.
02:08:11Quand on voit que le même soir, il a confondu Zelensky et Poutine
02:08:17et qu'il a confondu Donald Trump et Kamala Harris, sa vice-présidente,
02:08:21excusez-moi, mais ce n'est pas crédible pour être président des Etats-Unis.
02:08:26Surtout qu'objectivement, il n'y a très peu.
02:08:28Oui, Trump et Kamala Harris ne se ressemblent pas beaucoup.
02:08:30Ça, c'est clair, c'est un douce féminisme, c'est bien vu.
02:08:36Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que la convention républicaine
02:08:39avait lieu dans le Milwaukee.
02:08:41Là, il est à Grand Rapids.
02:08:42Comment ?
02:08:42Dans le Wisconsin.
02:08:43Dans le Wisconsin.
02:08:44C'était à Milwaukee, mais dans le Wisconsin.
02:08:46Oui, à Milwaukee, là il est à Grand Rapids.
02:08:48C'est-à-dire que c'est les régions des Grands Lacs
02:08:50qui, quand il a été élu pour la première fois en 2016,
02:08:53c'est ce qu'on appelle la Rust Belt, la ceinture de la rouille
02:08:56qui va jusqu'à la Pennsylvanie, où il y a une très grosse ville
02:08:58sidérurgique qui est Pittsburgh, qui sont des Etats
02:09:02qui avaient toujours ou quasi toujours voté démocrate.
02:09:05Et lui, il est allé chercher à la force du poignet
02:09:08les perdants de la mondialisation,
02:09:10ceux dont l'usine automobile avait fermé pour partir au Mexique,
02:09:13ceux dont l'usine sidérurgique avait fermé
02:09:16pour faire venir de l'acier chinois, etc.
02:09:19Et Hillary Clinton avait quasi boycotté ces Etats.
02:09:23De toute façon, dans ces Etats, j'ai gagné d'avance
02:09:27et malheureusement pour elle, elle a perdu d'avance.
02:09:29Elle a perdu a posteriori, pardon.
02:09:31Et je crois que Trump refait le coup de 2016,
02:09:34il va aller chercher les voix des Etats qui votaient massivement démocrate.
02:09:38Et n'oublions pas que, comme ce sont des Etats très peuplés,
02:09:40ils ont un grand nombre de grands électeurs.
02:09:42Il ne faut pas oublier ce principe.
02:09:44En 2016, Trump a été élu en étant minoritaire en voix,
02:09:46mais en ayant une majorité de grands électeurs.
02:09:48Comme d'ailleurs George W. Bush en 2000.
02:09:50Eliott Mamann et puis après Frédéric Courbio.
02:09:52Oui, en effet, Donald Trump est désormais le candidat
02:09:55des travailleurs en col bleu, comme ils disent aux Etats-Unis,
02:09:58c'est-à-dire en effet de ces régions qui subissent la désindustrialisation
02:10:02et à certains égards de la mondialisation libérale.
02:10:04Et d'ailleurs, il est à préciser que Donald Trump et J.D. Evans,
02:10:07d'un point de vue économique, incarnent une ligne qui peut paraître...
02:10:10En colicier.
02:10:11Exactement, qui peut paraître dissidente au Parti républicain
02:10:14puisqu'ils ne sont pas dans le conservatisme économique classique
02:10:17qui était véhiculé par le parti.
02:10:19D'ailleurs, Donald Trump, en 2016, était le premier candidat
02:10:22à une élection présidentielle, à avoir remporté l'intégralité
02:10:26des États du Sud et également qui a opéré une percée
02:10:31dans la fameuse Rust Belt que Philippe David vient de mentionner.
02:10:34Et c'est particulièrement significatif de l'hégémonie
02:10:37que Donald Trump incarne aujourd'hui au sein de l'électorat républicain
02:10:41puisqu'il était assez rare qu'un candidat puisse à la fois toucher
02:10:45des populations qui votaient plutôt en fonction de préoccupations sociales
02:10:49et des populations qui votaient plutôt en fonction de préoccupations
02:10:53religieuses, sociétales.
02:10:54En l'occurrence, en fait, Donald Trump parvient à la fois
02:10:57à préempter le vote des travailleurs en col bleu
02:11:01et des évangélistes dans certains États ruraux.
02:11:04D'ailleurs, le Michigan est particulièrement symptomatique
02:11:07de cet état de fait puisque, en fait, non seulement,
02:11:10comme on l'a précisé, l'élection présidentielle est très décentralisée
02:11:14aux États-Unis puisque cela se fait selon des équilibres entre États,
02:11:17mais au sein même des États, la chose peut ne pas être particulièrement directe.
02:11:20D'ailleurs, au Michigan, ce sont six comtés qui sont particulièrement
02:11:24prépondérants quant à l'allocation ensuite de l'intégralité des grands électeurs
02:11:28de l'État du Michigan.
02:11:29Et parmi ces six comtés, il y en a trois où la population
02:11:33arabo-musulmane est particulièrement prépondérante.
02:11:36Et c'est donc plutôt les démocrates qui vont avoir tendance
02:11:38à vouloir préempter le vote de ces trois comtés-là,
02:11:40avec naturellement des difficultés qui s'opposent à l'heure actuelle
02:11:43à Joe Biden puisque sa politique de soutien à Israël a pu lui être reprochée
02:11:46précisément dans le Michigan, tandis qu'il y a trois autres comtés
02:11:50dont la population est particulièrement rurale, très évangéliste,
02:11:52où Donald Trump espère opérer un raz-de-marée.
02:11:55La question sera de savoir lequel du candidat républicain ou démocrate
02:11:59s'octroiera le vote du Michigan grâce à cette prépondérance de ces comtés-là.
02:12:04Et si vous pensiez que la politique française était compliquée,
02:12:07c'est vrai qu'aux États-Unis, c'est encore plus complexe avec les grands électeurs,
02:12:10les comtés, on s'y perd un peu effectivement.
02:12:13Ça risque peut-être de se jouer dans le Michigan sur l'allergeur d'un Détroit.
02:12:17Frédéric Roubiwa, un petit mot,
02:12:21et puis après on parlera aussi d'une déclaration de Donald Trump qui est très importante.
02:12:24Pour revenir un petit peu en France et pour regarder un petit peu dans le passé,
02:12:29pour voir au fond comment de tels événements ont des répercussions sur l'électorat,
02:12:35il y a un exemple qui nous vient immédiatement en tête,
02:12:38c'est l'attentat du petit clamart auquel le général De Gaulle réchappe miraculeusement,
02:12:43comme Trump l'autre jour, en août 1962.
02:12:47Et après cet événement qui va évidemment,
02:12:51il a encore sidéré toute la population française,
02:12:54De Gaulle est gagnant sur absolument tous les tableaux.
02:12:56C'est-à-dire qu'il va faire la grande révision constitutionnelle
02:13:02qu'il appelle le CPE depuis longtemps,
02:13:03c'est-à-dire l'élection du président de la République au suivrage d'universel direct.
02:13:07Il va dissoudre l'Assemblée nationale,
02:13:10il va refuser d'entériner la motion de censure votée contre le gouvernement Pompidou
02:13:17et il va finalement obtenir, après les élections législatives,
02:13:21une majorité totalement à sa main qu'il aura jusqu'à la fin.
02:13:26Et donc on voit à quel point...
02:13:28On devient presque un héros en échappant à la mort.
02:13:30Mais bien sûr c'est ça, on est à la fois une victime et un héros.
02:13:32Et donc à ce moment-là tout est ouvert.
02:13:35Effectivement, effectivement.
02:13:36Et pour parler de Donald Trump, petite déclaration très intéressante d'ailleurs.
02:13:41Il l'a postée sur son réseau social,
02:13:43puisque vous savez que Donald Trump a son propre réseau social, le Truth Social.
02:13:47C'est ça ?
02:13:47Désolé pour l'accent anglais, j'ai fait espagnol en LV1.
02:13:51En tout cas, en tant que votre prochain président des Etats-Unis,
02:13:53c'est ce que déclare Donald Trump,
02:13:55je vais apporter la paix dans le monde et mettre fin à la guerre qui a coûté tant de vies.
02:13:59Il parle bien sûr de l'Ukraine.
02:14:00Et d'ailleurs Volodymyr Zelensky le dit,
02:14:02j'ai parlé avec Donald Trump pour le féliciter.
02:14:05L'Ukraine sera toujours reconnaissante envers les Etats-Unis.
02:14:08Pour leur aide, nous avons convenu avec le président Trump
02:14:10de discuter lors d'une réunion personnelle des mesures
02:14:13qui peuvent rendre la paix juste et durable.
02:14:15Alors est-ce que Donald Trump peut réussir là où Joe Biden a pour le moment échoué,
02:14:19c'est-à-dire réconcilier les ennemis que sont la Russie et l'Ukraine ?
02:14:23Reconnaissons une qualité à Trump.
02:14:25Pendant ces quatre ans de mandat, si je ne m'abuse, il n'a déclenché aucune guerre.
02:14:29Ce qui est quand même quelque chose d'assez remarquable.
02:14:31Il s'est même rendu en Corée du Nord.
02:14:32Il s'est même rendu en Corée du Nord ennemi.
02:14:34Alors pays où les Etats-Unis sont le plus honni de la planète
02:14:38parce qu'on endoctrine les gamins dès la maternelle à haïr l'Américain,
02:14:43dont tout est de la faute.
02:14:44Donc moi je crois que Trump,
02:14:48le message sur son réseau social à Zelensky
02:14:51et la réponse de Zelensky veut tout dire.
02:14:53Je pense que s'il est élu,
02:14:55un de ses premiers gestes sera essayer de faire la paix en Ukraine.
02:14:58De se rendre peut-être en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine ?
02:15:01C'est que l'on est totalement capable.
02:15:02Ils ont plutôt des rapports pas hyper...
02:15:09Oui mais enfin les Etats-Unis soutiennent l'Ukraine depuis le début de la guerre.
02:15:13Est-ce que vous pensez que Donald Trump peut aller à l'encontre
02:15:15de ce qui a été fait jusqu'à maintenant ?
02:15:16Je pense qu'il en est totalement capable.
02:15:17Parce que Trump déjà est quelqu'un de transgressif
02:15:20et il va où on ne l'attend pas.
02:15:21Donc lui il est capable de faire son premier voyage à Moscou,
02:15:24à Vladivostok, aller rencontrer Poutine.
02:15:25Il en est totalement capable.
02:15:27Voir même d'organiser un sommet tripartite avec Poutine et Zelensky.
02:15:31Oui, simplement préciser que c'est en effet l'un des éléments de langage
02:15:34du Parti républicain de dire qu'au cours de ses 4 ans de première administration,
02:15:38l'administration Trump est la seule du XXIe siècle
02:15:41à n'avoir déclenché aucune guerre,
02:15:43à ne s'être engagée dans aucun conflit international.
02:15:46D'ailleurs, l'autre élément de langage que l'on entend au Parti républicain
02:15:49est qu'en réalité Donald Trump est la seule figure politique américaine
02:15:53que Poutine par exemple craint et que Kim Jong-un également craint,
02:15:58puisque, disent-ils, Poutine a attendu que Joe Biden…
02:16:01Vous voulez dire que personne ne craint Joe Biden, c'est ça ?
02:16:03C'est en tout cas ce qui est dit par le Parti républicain.
02:16:06Ce n'est pas ce que je dis, mais simplement au-delà de ces…
02:16:08Vous taquinez.
02:16:08Naturellement, de ces formules amusantes,
02:16:11il faut aussi s'interroger sur ce que sera la politique internationale
02:16:15conduite par Donald Trump.
02:16:16Elle sera beaucoup plus incertaine au cours de son second mandat
02:16:19qu'elle ne l'était au cours de son premier mandat,
02:16:21notamment parce que son premier mandat avait été fait avec Mike Pence
02:16:24pour vice-président.
02:16:25Mike Pence est un évangéliste très néoconservateur
02:16:27qui est convaincu que l'identité américaine a une portée messianique
02:16:31qui se doit d'être diffusée par-delà les frontières des États-Unis.
02:16:34J.D. Pence a des positions parfaitement opposées.
02:16:37D'ailleurs, c'est l'un des plus grands critiques de l'aide financière
02:16:39octroyée par les États-Unis en faveur de l'Ukraine.
02:16:42Donc, il y aura de toute évidence une forme de bascule.
02:16:44Alors, on dit également que Donald Trump ne serait pas
02:16:46l'un des plus grands amis de l'Alliance atlantique, de l'OTAN.
02:16:49Ça peut, sur ce point-là, être nuancé parce qu'il avait,
02:16:52au contraire, rappelé à l'ordre un certain nombre de membres de l'OTAN
02:16:56au cours de son premier mandat.
02:16:57En disant qu'il s'agirait peut-être de leur côté
02:16:59d'augmenter leurs contributions financières à l'OTAN.
02:17:02Il s'était notamment opposé à Justin Trudeau au Canada
02:17:04parce que le budget, l'investissement du Canada au sein de l'OTAN
02:17:08avait été beaucoup réduit ces dernières années.
02:17:11Il aimerait que cela repasse au-delà de 2% du budget du Canada.
02:17:15Donc, en fait, c'est très paradoxal, c'est très ambigu.
02:17:17Mais de toute évidence, il y aura tout de même une position
02:17:20sur la politique internationale de Donald Trump
02:17:22qui sera un peu plus en retrait de l'ordre mondial qu'auparavant,
02:17:26qu'au cours de son premier mandat et que par rapport à ses prédécesseurs.
02:17:29Frédéric Rouillois, simple promesse de campagne ?
02:17:31Vous pensez que Donald Trump peut réussir cette mission ?
02:17:34Non, je pense que la conclusion de tous ces éléments,
02:17:39c'est qu'on ne sait pas grand-chose, qu'on verra bien comment ça va se passer,
02:17:43qu'effectivement, Trump est relativement plus en retrait,
02:17:46mais qu'au fond, le maître du jeu reste le maître du Kremlin, si vous voulez.
02:17:50C'est lui qui décidera si Trump lui fait vraiment peur
02:17:54et qui en tirera éventuellement les conséquences.
02:17:57Je pense que la perspective de Zelensky, d'une paix juste et durable,
02:18:02me paraît quand même un petit peu relevé du wishful thinking.
02:18:07Il y a beaucoup de termes anglais aujourd'hui,
02:18:08vous voulez vraiment me mettre en difficulté.
02:18:10Voilà, on va d'ailleurs dans ce way, dans l'idée utopique, on va dire.
02:18:14Alors, on va voir ces sondages quand même,
02:18:16avant de parler de Joe Biden, son adversaire,
02:18:18parce qu'on n'a pas encore parlé de Joe Biden.
02:18:20Mais voilà, de ces sondages, effectivement, aux États-Unis,
02:18:23on le voit, voilà, effectivement, Donald Trump est plutôt favori.
02:18:27Alors voilà, selon CB News, il est à 52% contre 47.
02:18:30Emerson College, 46 contre 42.
02:18:33Donc voilà, à priori, Donald Trump est plutôt favori,
02:18:35mais ça reste quand même, mine de rien, assez serré.
02:18:37On pensait que l'écart pouvait être plus important
02:18:39entre Joe Biden et Donald Trump, mais finalement, pas tant que ça.
02:18:41Mais tout dépend, comme c'est un suffrage universel indirect.
02:18:46Il vaut mieux être minoritaire en voix et majoritaire en grands électeurs
02:18:50que le contraire.
02:18:51Comme en France.
02:18:52Oui, ce n'est pas faux non plus, avec le scrutin majoritaire à deux tours.
02:18:56Donc, peu importe.
02:18:57L'important, en fait, l'Amérique, elle est coupée en deux.
02:19:00Il y a la côte Est, la côte Ouest et les Grands Lacs qui votent démocrate.
02:19:05Le reste du pays qui vote républicain.
02:19:07En 2016, Trump a gagné parce qu'il est arrivé à rallier
02:19:11les États des Grands Lacs aux républicains.
02:19:13Il y a des États dont on est certain qu'ils resteront républicains,
02:19:17des États de l'Ouest, du Montana au Texas,
02:19:20tout ce qu'il y a au milieu, le Wyoming, etc., resteront républicains.
02:19:25Mais là, quand on voit ce sondage, parce qu'il y a beaucoup de démocrates
02:19:28qui appellent Joe Biden à désister, quand on voit ce sondage,
02:19:31on pourrait se dire que Joe Biden a tout intérêt à rester.
02:19:34Il n'est pas si loin que ça de Donald Trump, si on se fie encore une fois
02:19:37aux sondages qui ne sont pas toujours de fiabilité absolue.
02:19:41Quand les gens vont être dans l'isoleur, là-bas, c'est la machine à voter.
02:19:44Est-ce qu'ils ne vont pas se dire mais là, je vote pour quelqu'un
02:19:47qui n'a plus les capacités intellectuelles à diriger le pays ?
02:19:50Ça, c'est quand même une vraie question.
02:19:52Eliott Mamann.
02:19:52Oui, il y a deux dimensions.
02:19:53Alors d'abord, simplement sur les sondages.
02:19:54Il est vrai que les sondages dans la population générale aux États-Unis,
02:19:58c'est un peu comme nos instituts de sondage en France
02:20:00qui donnent des projections en siège en amont d'une élection législative.
02:20:03Oui, on l'a vu il y a dix jours, ça n'a pas été très convaincant.
02:20:05Exactement, on ne peut pas exactement faire les choses comme ça.
02:20:07Donc, pour être élu président des États-Unis,
02:20:09il faut s'être garanti le vote de 270 grands électeurs.
02:20:13Et John King, qui est l'un des meilleurs experts
02:20:15de la sociologie électorale américaine,
02:20:17c'est un journaliste de CNN, disait qu'à l'heure actuelle,
02:20:20au vu des États nécessairement républicains
02:20:22et de tous ceux que Donald Trump semble pouvoir atteindre
02:20:25grâce à son changement de ligne qu'il initie,
02:20:27son populisme importé au sein du Parti républicain,
02:20:30sachant que populisme n'est pas un terme péjoratif
02:20:33ni dans ma bouche ni aux États-Unis,
02:20:34il pourrait atteindre 330 grands électeurs, ce qui serait historique.
02:20:37Donc, il y a en effet cette dimension-là.
02:20:39Et en réalité, l'une des...
02:20:41Non, mais c'est une conjecture, naturellement.
02:20:43Ce serait pas historique qu'en 1984,
02:20:44Reagan avait gagné 49 États sur 50.
02:20:46Il en avait perdu un seul, le Minnesota,
02:20:48d'où était issu son challenger Walter Mondale.
02:20:51Au XXIe siècle, me semble-t-il.
02:20:52Et c'est d'une précision...
02:20:55Bravo, bravo, Philippe.
02:20:56J'étais aux États-Unis à ce moment-là.
02:20:57Non, mais j'en doute pas de votre accent.
02:21:01J'ai tout de suite compris.
02:21:02Et simplement, l'une des difficultés naturellement du Parti démocrate,
02:21:06et d'ailleurs le Parti républicain s'en sert beaucoup
02:21:08au cours de cette campagne, c'est qu'aux États-Unis,
02:21:10s'il y a vacances dans le pouvoir présidentiel,
02:21:13c'est le vice-président qui termine l'intégralité du mandat
02:21:16pour lequel le président avait été initialement élu.
02:21:19En l'occurrence, si Joe Biden pouvait donc ne pas parvenir
02:21:23à faire les quatre ans supplémentaires
02:21:24qui pourraient lui être octroyés au cours de l'élection de novembre,
02:21:27c'est donc Kamala Harris qui prendrait son relais.
02:21:30Elle n'est pas particulièrement populaire.
02:21:32Et d'ailleurs, le Parti républicain insiste sur une dimension
02:21:36au cours de cette campagne, c'est qu'en un sens,
02:21:38c'est ce qu'ils disent.
02:21:39Voter pour Joe Biden, c'est voter pour Kamala Harris.
02:21:42Et de toute évidence, il y aurait donc une forme de diffusion du pouvoir
02:21:46qui ne serait pas exactement souhaitable
02:21:48au vu de la campagne démocrate à l'heure actuelle.
02:21:50Alors Ayot Maman, derrière la volonté de certains démocrates
02:21:55de vouloir que Joe Biden jette l'éponge,
02:21:58qu'il désiste de cette campagne présidentielle américaine,
02:22:01eh bien, il y a un homme qui se cache derrière tout cela.
02:22:04Ça serait Barack Obama.
02:22:04En tout cas, c'est l'avis de Jean-Claude Beaujour,
02:22:06avocat et spécialiste des Etats-Unis.
02:22:07On l'écoute.
02:22:10Il faut savoir que s'il n'y avait pas eu l'attentat,
02:22:12il se disait de manière très discrète que dès le week-end dernier,
02:22:17Barack Obama, Nancy Pelosi ainsi que Claiborne avaient rendez-vous,
02:22:21ou en tout cas, devaient se parler très franchement
02:22:24pour pouvoir envisager la piste de sortie pour Joe Biden.
02:22:27Et ça devait être annoncé le lundi suivant.
02:22:30Mais voilà, patatra, il y a eu cette tentative d'attentat.
02:22:35Et du coup, l'actualité a empêché que les choses ne sortent.
02:22:38Ce que je peux vous dire, c'est que depuis quelques semaines,
02:22:40Axelrod, qui est l'un des conseillers les plus proches du président Obama,
02:22:46ne cessait de dire qu'il fallait que les démocrates prennent une décision,
02:22:48ne cessait de dire que le président Biden était mal parti.
02:22:52Et si Axelrod parlait ainsi, c'est qu'il était autorisé à le faire par Barack Obama.
02:22:58Désormais, c'est Barack Obama lui-même qui est à la manoeuvre
02:23:02parce qu'il faut que tout aille vite.
02:23:04On se mobilise, on se mobilise en coulisses pour le camp démocrate, bien sûr,
02:23:08pour essayer de faire en sorte que Joe Biden soit raisonné, qu'il l'abandonne.
02:23:14Finalement, on le sait, il est effectivement assez fragile.
02:23:18On l'a vu, on a vu ces images récemment de Joe Biden,
02:23:20qui a quelques difficultés à marcher.
02:23:22Certains évoquent des problèmes de perte de mémoire.
02:23:25On a évoqué ses nombreux lapsus.
02:23:27Vous pensez que Barack Obama peut être derrière tout ça, Eliot Maman ?
02:23:31C'est quand même une théorie assez étonnante.
02:23:32Je ne sais pas quel est le poids de Barack Obama dans cette dimension-là.
02:23:36Simplement, il est vrai que Joe Biden avait dit qu'il ne se désisterait pas
02:23:39tant qu'on ne lui aurait pas présenté des sondages
02:23:41qui montrent que d'autres candidats pourraient s'avérer en meilleure position que lui.
02:23:44Et il s'avère qu'il y a deux ou trois jours cette semaine, Nancy Pelosi,
02:23:48qui est donc l'ancienne présidente de la Chambre des représentants,
02:23:51a en effet eu un rendez-vous avec Joe Biden au cours duquel elle lui a dit
02:23:56que de toute évidence, les enquêtes d'opinion montraient que l'opinion
02:24:00n'était plus exactement de son côté, même au sein du Parti démocrate.
02:24:03Elle l'a encouragée à se désister, ce qui est véritablement un tournoi
02:24:07assez majeur dans la campagne que Barack Obama soit à l'origine de cette initiative.
02:24:11Mais là, on parle de Barack Obama, mais c'est vrai qu'on en a largement parlé.
02:24:17Il y a eu des réactions de chefs d'État, que ce soit Emmanuel Macron
02:24:21ou encore Volodymyr Zelensky, qui ont soutenu Joe Biden au moment de ses lapsus,
02:24:25sa répétition, qui ont soutenu en tout cas Joe Biden
02:24:29et qui, d'une certaine manière, Phil David, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi,
02:24:34montre qu'il est légitime pour être de nouveau le président des États-Unis.
02:24:39Mais il peut être candidat pour être candidat à sa propre succession.
02:24:42Personne n'ose remettre en question l'état physique et mental de Joe Biden à l'international.
02:24:47Oui, parce que ça ne se fait pas par diplomatie.
02:24:50Mais je peux vous dire que Trump, en meeting, ne se gêne pas.
02:24:55Alors Trump ne s'est pas gêné, notamment lors du premier débat, effectivement.
02:24:58Avec les gestes et la parole.
02:24:59Mais c'est son côté battleur, son côté tribun, son côté provoque.
02:25:04On ne le fait pas à l'international parce qu'il y a la bienséance diplomatique,
02:25:10on va dire ça comme ça.
02:25:12Pardonnez-moi, c'est quand même inquiétant, c'est quand même le président de la première puissance mondiale.
02:25:15Oui, mais comme on a intérêt à être bien avec lui, il vaut mieux pas faire trop de remarques,
02:25:18puisque c'est quand même la première puissance mondiale.
02:25:21Faut-il le rappeler ?
02:25:22Oui, mais c'est lui qui a les commandes.
02:25:23Ah, c'est lui qui a les commandes, c'est lui le patron.
02:25:24C'est lui le patron.
02:25:26C'est lui le patron.
02:25:27Excusez-moi, quand je vois son état mental, je me demande si c'est vraiment lui, aujourd'hui, qui dirige le pays.
02:25:31Mais comme le disait Eliot, très justement, Kamala Harris est très impopulaire.
02:25:36Ce n'est pas du tout quelqu'un de populaire.
02:25:37Elle est vue surtout comme étant la lobbyiste en chef des GAFAM.
02:25:41Et ça, c'est quand même une mauvaise chose pour elle parce que, comme ils le disent,
02:25:44je vais essayer de le faire avec un bon accent,
02:25:46« The vice-president is a heartbeat away from the White House ».
02:25:49Le vice-président est à un battement de cœur de la Maison Blanche.
02:25:53Et donc, se dire Biden, il a 80% de chance de ne pas finir son mandat
02:25:58parce qu'il risque de passer de vie à trépas entre temps et on va avoir Kamala Harris,
02:26:03ça, je pense que c'est un argument contre le vote pour Joe Biden.
02:26:05Peut-être aussi l'absence de relève aux États-Unis.
02:26:07Joe Biden n'a peut-être pas de relève.
02:26:09Vous parlez de Kamala Harris, si elle est impopulaire, qui pourrait se présenter à la place de Joe Biden ?
02:26:13Excusez-moi, mais quand on voit la France et les États-Unis, c'est deux salles, deux ambiances.
02:26:16Il n'y a qu'un jour, on nous disait, c'est Bardella, 28 ans, et Attal, 35 ans.
02:26:21Eux, c'est 80 et 78 ans.
02:26:24C'est vraiment la pyramide des âges en sens inverse.
02:26:27Allez, le dernier mot au sage de cette émission, Frédéric Rouviois, là-dessus.
02:26:32Joe Biden, effectivement, on parlait de l'absence de relève, c'est ça pour vous aussi ?
02:26:37Pas d'alternative à Joe Biden ? C'est peut-être pour ça qu'il est maintenu ?
02:26:41L'homme de la rue dont je suis s'étonne effectivement qu'un pays de 330 millions d'habitants
02:26:47ne puisse pas produire une élite suffisamment développée pour répondre à cette question.
02:26:55Et une dernière chose également, vous parliez de Macron et Zelensky.
02:26:59Il y a une chose qui est certaine, en tout cas, ce n'est pas eux qui vont élire le prochain président des États-Unis.
02:27:03C'est sûr, c'est sûr. Et on a vu que c'était complexe tout à l'heure avec Elliot Maman aux États-Unis,
02:27:07bien plus complexe peut-être qu'en France.
02:27:08En tout cas, merci beaucoup à vous trois, Philippe, David, Elliot Maman, Frédéric Rouviois,
02:27:14d'avoir été avec nous sur ce plateau pour Soir Info Week-end.
02:27:19Tout de suite, quelques minutes, quelques minutes, il y aura l'édition de la nuit avec Sandra Tchombo.
02:27:25Je vous souhaite une excellente soirée sur notre antenne.
02:27:27Et pour ma part, on se retrouve dès demain pour Punchline été.

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