100% Politique Été (Émission du 23/07/2024)

  • il y a 3 mois
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00:00:00J'en ai marathons pour notre journaliste politique. Il faut dire que l'actualité est dense et il y a beaucoup à dire.
00:00:06Noemi Allioua qui est avec nous également, journaliste et séilliste, bonsoir et merci beaucoup d'être là.
00:00:11Merci à Raphaël Stainville du JDD d'être avec nous ce soir.
00:00:14On vient de le réentendre, d'entendre les extraits les plus importants du chef de l'État,
00:00:20donc le président Emmanuel Macron qui a donné il y a une petite heure maintenant sa première interview
00:00:25depuis le second tour des élections législatives.
00:00:27On va débriefer tout cela ainsi que le reste de l'actualité positive qui nous emmène bien sûr vers vendredi soir
00:00:32et cette cérémonie d'ouverture en passant par le NFP qui a sorti un nom du chapeau juste avant l'interview présidentielle.
00:00:42Comme par hasard, on a plein de choses à dire, on est ensemble jusqu'à minuit.
00:00:46Bien sûr, le Paris Saint-Germain, au lieu de dire le président de la République, drôle de l'abstention.
00:00:52N'importe quoi, le président de la République qui est revenu sur la situation politique française.
00:00:57Avant ses Jeux de Paris 2024, à trois jours de la cérémonie d'ouverture, il a renouvelé ce fameux vœu.
00:01:02D'abord, c'est peut-être ce qu'on va retenir dans un premier temps, ce vœu de trêve olympique et politique
00:01:07alors que le pays se cherche, on l'a tous bien compris, depuis 16 jours précisément à un Premier ministre et un gouvernement.
00:01:13Eh bien, on a une info, il n'y aura pas de Premier ministre avant la deuxième moitié du mois d'août.
00:01:18Écoutez-le.
00:01:20Ma responsabilité, c'est d'être le garant du vote des Français et d'assurer la stabilité au pays.
00:01:27Vous avez un gouvernement qui a préparé ces Jeux.
00:01:32Notre responsabilité, c'est que ces Jeux se passent bien, d'accueillir les athlètes, d'accueillir le monde, d'un grand événement
00:01:39et d'avoir pour nos Jeux olympiques et paralympiques les meilleures conditions.
00:01:43Et donc, j'ai choisi la stabilité.
00:01:44Le gouvernement, en charge des affaires courantes, avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable sur ce sujet,
00:01:54sous l'autorité du Premier ministre, eh bien, ils seront aux affaires courantes durant les Jeux.
00:01:57C'est normal.
00:01:57Et jusqu'à la fin des Jeux, jusqu'au 8 septembre ?
00:01:59Dès que je le pourrai.
00:02:00En tout cas, il est clair que jusqu'à la mi-août, nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer les choses
00:02:04parce qu'on créerait un désordre.
00:02:07C'est dit, Raphaël Stainville, par le Président de la République.
00:02:11Il est donc urgent d'attendre ce soir encore, alors qu'il y a un peu plus d'une heure et on va y revenir, bien sûr, dans un instant.
00:02:18La gauche a donné ce fameux nom que tout le monde attendait depuis 16 jours maintenant, celui de Lucie Castex.
00:02:25Eh bien, il est balayé, finalement, ce nom d'un revers de main pour le Président de la République, par le Président de la République ce soir,
00:02:31puisque ce NFP, et on l'entendra là encore, n'a pas la majorité pour le Président, qu'il l'a rappelé.
00:02:36Et pas avant la mi-août, le gouvernement ne changera un commentaire sur la stratégie présidentielle ce soir.
00:02:44Il y a plusieurs choses à dire.
00:02:45D'abord, je crois que c'est Emmanuel Macron qui a mis fin à la blague de cet hypothétique gouvernement conduit par un Premier ministre
00:02:54issu de ce nouveau Front populaire.
00:02:58D'une certaine manière, il l'a très clairement dit, l'élection de Yelbrun-Pivet le 18 juillet a acté l'impossibilité pour cette coalition des forces de gauche
00:03:09de se mettre d'accord, de s'accorder sur un nom et de réunir une majorité relative suffisamment importante pour pouvoir imposer un président à l'Assemblée nationale.
00:03:18Ça, c'est la première chose.
00:03:19Après, la deuxième chose qui est à noter, c'est qu'Emmanuel Macron l'avait annoncé hier, mais avec cette trêve olympique et politique,
00:03:27il congèle la vie politique.
00:03:29On assiste à une sorte de glaciation au moins jusqu'à la mi-août.
00:03:34Effectivement, il gagne du temps.
00:03:36Il laisse aussi la responsabilité aux forces en présence à l'Assemblée nationale d'essayer de se mettre d'accord pour former une coalition
00:03:46qui permette de pouvoir voter un certain nombre de textes à la majorité.
00:03:52C'est une manière pour lui de se défausser finalement de ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
00:03:58Je salue Robert Ménard, qui est avec nous, maire d'Hiver-Droite de Béziers.
00:04:01Bonsoir, cher Robert.
00:04:02Je viens vous voir dans une petite minute, le temps d'entendre le premier commentaire de Noémie Allioua, qui est également sur ce plateau.
00:04:08Combien de temps peut-on attendre ?
00:04:10La France peut s'autogérer avec ce gouvernement fantôme jusqu'à la mi-août au moins, Noémie Allioua ?
00:04:15En tout cas, selon le président de la République, jusqu'à la mi-août, le président Emmanuel Macron, il montre encore que c'est le maître des horloges,
00:04:21que c'est lui qui va décider du timing, qui ne va pas se laisser dicter le nom du Premier ministre par le Nouveau Front populaire.
00:04:28Il montre qu'il tient encore les rênes.
00:04:31Simplement, c'est vrai que son commentaire sur la stabilité du pays, dont il se dit garant, est un petit peu cocasse,
00:04:36puisque on sait bien que c'est lui qui nous a mis dans cette situation-là en provoquant la dissolution de l'Assemblée nationale il y a quelques semaines.
00:04:42Donc, se dire ensuite garant de la stabilité du pays, alors même qu'on n'a jamais été aussi instables politiquement au cours de cette Ve République,
00:04:49c'est vrai que c'est un petit peu cocasse.
00:04:51Mais en tout cas, il montre qu'il est le maître des horloges.
00:04:53Il montre que de toute façon, il congèle, comme le disait très bien Raphaël, la situation politique jusqu'à la mi-août.
00:04:58On va voir si cela pourra durer au-delà.
00:05:01Il y aura évidemment une pression sur lui.
00:05:03Malgré tout, il ne pourra pas le faire éternellement.
00:05:05Merci donc à Robert Ménard d'être avec nous.
00:05:07Rebonsoir, Robert Ménard.
00:05:09Comment qualifiez-vous ce soir l'attitude du président de la République, Robert ?
00:05:13Si je dis qu'Emmanuel Macron est un peu, et même largement, désinvolte face à la situation chaotique que connaît notre pays,
00:05:21en annonçant reporter cette nomination de Premier ministre ce soir jusqu'à la mi-août ?
00:05:27Vous l'avez écouté, il n'est pour rien dans le carreau actuel.
00:05:32Il n'est pour rien, tout ça, c'est de la faute des autres et tout.
00:05:36C'est vrai que côté désinvolture, il n'a pas été mauvais.
00:05:39En même temps, ça c'est la première chose que je retiens.
00:05:43La deuxième, c'est que c'est un non-événement.
00:05:45Mme Castex n'existe pas.
00:05:47Vous avez remarqué qu'il n'a même pas cité une seule fois son nom.
00:05:50Donc je veux dire, et moi je vais vous dire tout de suite,
00:05:53avoir Mme Castex soutenue par la France insoumise à la tête du gouvernement,
00:05:58honnêtement, j'applaudis le chef de l'État de ne pas l'imaginer.
00:06:01Mais en même temps, quel bisounours.
00:06:04Qu'est-ce qu'il nous explique ?
00:06:05Qu'est-ce qu'il nous a expliqué pendant dix minutes ?
00:06:07Qu'en gros, ce qu'il fallait retenir, c'est qu'en dehors du Rassemblement national,
00:06:11parce que là, évidemment, il les exclut, même s'il explique quand même,
00:06:15ils ne se sont pas très bien comportés, un certain nombre,
00:06:17en refusant de serrer la main des députés du Rassemblement national,
00:06:20vous savez, au moment du vote pour Mme Braun-Pivet,
00:06:23oubliant d'ailleurs qu'une de ses ministres a fait la même chose.
00:06:27Donc qu'est-ce qu'il nous dit en dehors ?
00:06:28Allez, on enlève le Rassemblement national, basta pour les 11 millions d'électeurs.
00:06:34Et puis de l'autre côté, il faut qu'ils se mettent tous d'accord.
00:06:37Mais enfin, attendez, qui peut imaginer un instant
00:06:40qu'entre les Républicains et la France insoumise, ils vont se mettre d'accord ?
00:06:43Sur quoi ? Oui, si c'est pour dire sur les services publics,
00:06:47tout le monde est pour que les services publics fonctionnent mieux.
00:06:49Et qui va dire l'hôpital marche bien, ou l'école fonctionne bien ?
00:06:54Personne.
00:06:54Mais même sur les services publics, dès qu'il faudra dire,
00:06:57mais d'où on sort l'argent pour remettre en état ces services publics ?
00:07:00Plus personne n'est d'accord.
00:07:02Et sur tout le reste, enfin, il n'y a pas un point commun sérieux.
00:07:06Alors, appeler un espèce de rassemblement,
00:07:08dire ils se sont tous mis d'accord contre le Rassemblement national,
00:07:12donc maintenant, ils devraient se mettre tous d'accord sur un programme de gouvernement,
00:07:15ça ne tient pas la route.
00:07:16Dix secondes, pas dix secondes, d'ailleurs, même pas dix secondes,
00:07:18puisque vous avez vu après, quand il s'est agi de parler des athlètes israéliens
00:07:23qui, dit-il, lui, sont le bienvenu.
00:07:26Je lui rappelle que du côté de la France insoumise,
00:07:28ils ont dit qu'ils n'étaient pas les bienvenus.
00:07:30Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:07:31On fait, même sur les Jeux olympiques, il peut y avoir une position commune.
00:07:36Mais en fait, ça me semble absolument un milieu de la réalité.
00:07:39Ce que vous êtes en train de rappeler, cher Robert, à votre façon,
00:07:42c'est qu'Emmanuel Macron, il a gagné son pari, en fait.
00:07:44Il a semé le chaos au sein de la République française.
00:07:48Il a semé le chaos, mais quand on lui demande comment on en sort,
00:07:51il n'a aucune recette, parce qu'il n'y en a pas, de recette.
00:07:54Aujourd'hui, l'idée de regrouper tout le monde,
00:07:58encore une fois, de M. Wauquiez à M. Mélenchon,
00:08:01ça ne tient pas la route, dix secondes.
00:08:03Aujourd'hui, où elle est ?
00:08:06Qu'est-ce qui ressort de l'élection ?
00:08:07C'est que ce pays n'a jamais été aussi à droite qu'il l'est.
00:08:11Malgré la défaite du Rassemblement national au deuxième tour,
00:08:15ce pays est à droite.
00:08:16Aujourd'hui, la solution, elle ne peut se construire qu'avec la droite.
00:08:20Est-ce qu'aujourd'hui, il est prêt à entendre ça ?
00:08:23Il ne vient pas de là, il vient de la gauche.
00:08:24Tout un tas de ses réflexes sont des réflexes de gauche au chef de l'État.
00:08:28Est-ce qu'il est capable de se dire, aujourd'hui,
00:08:30il faut entendre la droite, c'est-à-dire ce qu'il a dit ?
00:08:34Qui c'est qui est pour plus de sécurité ?
00:08:36C'est la gauche, par exemple.
00:08:38Qui c'est qui est pour le respect de la police ?
00:08:39C'est la gauche, bien entendu que non.
00:08:41Qui c'est pour qu'il y ait moins d'immigration ?
00:08:43C'est la gauche, évidemment non.
00:08:44Alors, même sur les sujets qu'il a avancés en disant,
00:08:47voilà le message que j'ai entendu,
00:08:48on veut plus de sécurité, on veut une immigration mieux contrôlée,
00:08:52ça peut être porté que par la droite.
00:08:54Et ça, il n'ose pas le dire, il ne veut pas le dire.
00:08:56Or, c'est de ce côté-là qu'on peut construire une majorité.
00:08:59Il a très rapidement, vous venez de l'évoquer,
00:09:01évité ce piège tendu par la gauche
00:09:03quelques minutes avant l'interview présidentielle.
00:09:05Donc, ce nom qui est sorti du chapeau
00:09:0716 jours après le second tour des législatives.
00:09:10Le NFP qui a donc désigné Lucie Castet, 37 ans,
00:09:13énarque, diplômée de Sciences Po,
00:09:15porte-parole d'un collectif pour la défense des services publics,
00:09:17membre de la direction des finances et des achats de la ville de Paris,
00:09:21qui a donc été désignée par le NFP pour être cette candidate à Matignon.
00:09:25Et le président a balayé ce nom,
00:09:27comme vous le disiez, d'un revers de main.
00:09:28Écoutez-le.
00:09:31La question n'est pas un nom.
00:09:33La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée
00:09:37pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes,
00:09:41passer un budget et faire avancer le pays ?
00:09:43L'enseignement, c'est que personne ne peut appliquer son programme commun
00:09:46et donc ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas, pardon.
00:09:50C'est responsable politique.
00:09:51On dit aux Français, au fond, nous sommes capables de nous entendre
00:09:55parce qu'on ne veut pas que le Rassemblement national gouverne.
00:09:58Et c'est comme si le jour d'après, chacun reprenait ses billes et disait
00:10:01non, non, non, non, moi, je vais faire tout mon programme, rien que mon programme.
00:10:04Aucun d'entre eux ne peut le faire.
00:10:06Ni le Nouveau Front populaire, ni la majorité sortante,
00:10:09c'est-à-dire Ensemble pour la République avec le modem Horizon,
00:10:12ni la droite républicaine.
00:10:14C'est quand même incroyable, Robert Ménard,
00:10:17parce qu'on pourrait deviser sur cette dame, Lucie Castex,
00:10:21et essayer de comprendre un petit peu pourquoi elle a été choisie.
00:10:24Mais moi, je m'intéresse surtout aux propos du président ce soir.
00:10:27Le camp présidentiel, je ne l'apprends à personne,
00:10:29a perdu les Européennes, a perdu Législative.
00:10:31Mais ce sont, à l'arrivée, toujours les mêmes qui sont en place.
00:10:34Ce gouvernement qui reste en place pour le moment.
00:10:36Il y a Elbron-Pivet réélu au perchoir.
00:10:38Les Français sont déplacés en masse pour sanctionner le pouvoir,
00:10:41mais ils s'accrochent.
00:10:43On a l'impression qu'Emmanuel Macron n'est pas capable de prendre acte
00:10:46de ce qui s'est passé lors de ces scrutins.
00:10:49Oui et non, oui et non.
00:10:50Bien sûr qu'il n'a pas envie de le dire.
00:10:52Vous n'aimez pas le nom de Lucie Castex, selon vous ?
00:10:54Attendez, j'espère bien qu'il a balayé le nom de Lucie Castex.
00:10:58Moi, je ne la connais pas, donc je ne vais pas vous le dire.
00:11:00Vous la connaissez peut-être.
00:11:01Moi, c'est la première fois de ma vie que je vous parle de son nom.
00:11:04Mais vous me direz que Jean Castex, je n'avais jamais entendu son nom.
00:11:08Je suppose que vous le connaissiez peut-être vous avant.
00:11:10Moi, je ne sais pas qui c'est.
00:11:11Non plus.
00:11:12Vous non plus.
00:11:13Donc, on est d'accord tous les deux, on ne les connaît pas.
00:11:15Donc, on ne le connaît pas.
00:11:16Donc, je n'ai rien contre elle.
00:11:18Elle est une arque.
00:11:18En général, à gauche, on n'aime pas les Eddards.
00:11:20Mais enfin, là, d'un coup, manifestement, on en aime une.
00:11:22Enfin, elle est responsable des finances,
00:11:24une des responsables des finances de la mairie de Paris.
00:11:27Honnêtement, ça ne mérite pas pour elle.
00:11:28Non, c'est sûr.
00:11:30Si je gérais ma vie comme Mme Hidalgo gère la sienne,
00:11:34je ne sais pas où j'en serais.
00:11:36Donc, on ne va pas épiloguer là-dessus.
00:11:38Sur elle, qu'est-ce que...
00:11:40Par contre, une fois dit que je ne la connais pas
00:11:43et donc je n'ai aucun problème avec elle.
00:11:44Enfin, attendez, elle est soutenue par un parti.
00:11:49Je ne parle ni du Parti communiste ni du Parti socialiste
00:11:51ou des écolos, et encore, il y aurait beaucoup à dire,
00:11:53par la France insoumise,
00:11:55dont, pardon, je ne veux d'aucune manière
00:11:58qu'il soit associé au pouvoir.
00:12:00C'est un danger pour ce pays.
00:12:02Aujourd'hui, s'il y a un cordon sanitaire à mettre en place,
00:12:05il faut le mettre en place à l'égard de la France insoumise.
00:12:08Aujourd'hui, sur, j'en sais rien moi, sur Israël,
00:12:12tout à l'heure, le chef de l'État en parlait,
00:12:14qui a expliqué que le Hamas a refusé de dire
00:12:18que le Hamas était une organisation terroriste ?
00:12:20Pardon, c'est la France insoumise.
00:12:22Madame Caspé, qu'est-ce qu'elle va faire avec ça ?
00:12:25Elle va dire quoi ?
00:12:26Elle va applaudir au rassemblement ?
00:12:27Elle va applaudir la France insoumise ?
00:12:30Ou M. Glucksmann ?
00:12:31Évidemment que ça ne tient pas la route, cette histoire-là.
00:12:33Donc, dans la tête d'Emmanuel Macron, c'est très clair, Robert,
00:12:36que ce soit ce soir, à la mi-août en octobre ou à la cinglinglin,
00:12:39il n'y aura pas de Premier ministre issu du NFP
00:12:43avant la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
00:12:45Mais attendez, moi, j'espère bien qu'il n'y aura pas de Premier ministre
00:12:49soutenu par la France insoumise à la tête de ce pays.
00:12:52Je ne suis pas encore complètement cinglé.
00:12:54Moi, j'aime mon pays, j'ai envie qu'on aille de l'avant
00:12:58et on n'ira pas de l'avant avec des gens
00:13:00qui insultent à l'Assemblée nationale tous ceux qui ne pensent pas qu'on le veut,
00:13:03qui, sur l'Ukraine, on verra bien ce qu'ils diront
00:13:07sur l'aide qu'il faut apporter aux Ukrainiens,
00:13:09qui font des promesses absolument démagogiques,
00:13:12parce que dire « oui, elle est plutôt bien choisie,
00:13:14elle s'intéresse aux services publics »,
00:13:17en fait, tout le monde s'intéresse aux services publics.
00:13:19Vous croyez que moi, j'ai envie d'écoles moins tenues chez moi
00:13:22ou d'un hôpital qui fonctionne moins bien ?
00:13:24Évidemment non, le problème, il n'est pas là.
00:13:26À ce niveau de généralité, tout le monde est d'accord.
00:13:28C'est d'où on trouve l'argent où on trouve l'argent pour les services publics.
00:13:32Et on sait la gauche où ils les trouveront, c'est-à-dire dans la dette.
00:13:36Sur tout ça, oui, moi, pardon, je ne veux pas,
00:13:39je ne veux pas de cette gauche-là, et généralement pas de la gauche.
00:13:43Et je pense qu'aujourd'hui, je m'appuie sur une chose qui est un constat,
00:13:46jamais ce pays a été autant à droite,
00:13:50mais on a été subjugué, même les commentateurs politiques,
00:13:53par M. Mélenchon, qui ont dit « la gauche a gagné ».
00:13:56La gauche, elle n'a pas gagné, elle a moins perdu que les autres.
00:13:58Ça, c'est sûr qu'elle a moins perdu que les amis de M. Macron
00:14:03ou les amis de Marine Le Pen, c'est sûr.
00:14:07Mais ça ne fait pas une majorité, là-dessus, il a raison.
00:14:09Oui, ils font des compromis, mais on ne peut pas faire des compromis
00:14:12jusqu'à l'extrême gauche, c'est impossible.
00:14:16Un dernier mot, Robert Ménard, parce qu'on avait prévu
00:14:19de passer une dizaine de minutes ensemble.
00:14:21À l'arrivée, j'ai envie de dire que là encore,
00:14:23le président de la République est particulièrement habile
00:14:26parce que le constat qui est fait ce soir après l'interview présidentielle,
00:14:30c'est que c'est vrai que les formations politiques ne sont pas à la hauteur.
00:14:35La seule solution qui semble envisageable désormais
00:14:38dans un futur plus ou moins proche, c'est une coalition un peu à l'Allemande
00:14:41ou comme sont capables de le faire certains de nos voisins européens.
00:14:45Et finalement, il met les partis politiques face à leur responsabilité ce soir.
00:14:49La carte est dans les mains de la gauche, de la droite ?
00:14:53Surtout, il fait du en même temps.
00:14:56Ça veut dire qu'est-ce qu'il croit qu'on va pouvoir diriger ce pays
00:14:59avec, encore une fois, M. Wauquiez et les amis de M. Mélenchon ?
00:15:03Mais ça n'existe pas.
00:15:04Ça n'existe pas.
00:15:06Oui, ils se sont tous entendus pour taper sur le Rassemblement national,
00:15:11pour mépriser, disons-le, le Rassemblement national.
00:15:14Et on l'a vu encore avec l'élection de Mme Brunner, privée,
00:15:17et je préfère Mme Brunner privée à un communiste, je vous le dis tout de suite.
00:15:22Il essaye de nous faire croire que sa recette,
00:15:25qui n'a pas fonctionné, peut fonctionner maintenant.
00:15:27Elle fonctionne encore moins.
00:15:29Il faut qu'il prenne acte qu'aujourd'hui,
00:15:32la France n'a jamais été autant de droite,
00:15:35et que si des compromis, on doit les trouver,
00:15:37on doit les trouver entre sa majorité d'un côté,
00:15:40la droite DLR qui ne ferme pas la porte complètement,
00:15:44vous l'avez vu avec M. Wauquiez,
00:15:45et aussi avec une attitude au moins coopérante du Rassemblement national,
00:15:50même s'ils ne veulent pas l'associer au pouvoir,
00:15:52et je pense qu'il faudrait l'associer au pouvoir,
00:15:54mais s'ils ne veulent pas l'associer au pouvoir,
00:15:56au moins qu'il y ait sa neutralité bienveillante.
00:15:58C'est de ce côté-là qu'on peut chercher une majorité,
00:16:01et sûrement pas la gauche, et encore moins avec la France insoumise.
00:16:03Et vous le voyez où le Premier ministre, vous ?
00:16:05Quel nom imaginez-vous ?
00:16:07Je ne sais pas, il y a des gens...
00:16:10Je ne sais pas, Jean-Louis Borloo...
00:16:12Tenez, voilà, prenons un exemple.
00:16:13Jean-Louis Borloo, qui est un type respecté par tout un tas de gens,
00:16:17et qui pourrait produire une majorité qui soit ouverte,
00:16:20mais qui exclut évidemment la France insoumise.
00:16:23Mais il y a d'autres gens aujourd'hui,
00:16:24il y a un certain nombre de gens qui ne font plus de la politique de façon active,
00:16:29qui pourraient pendant quelques mois...
00:16:30Vous n'êtes pas candidat, vous, pour Matignon ?
00:16:35Chaque fois qu'on me pose la question,
00:16:36alors moi je devais être ministre de M. Macron,
00:16:39ministre Marine Le Pen, ministre je ne sais pas qui.
00:16:41Non, ce n'est pas le problème.
00:16:43Mais en même temps, il y a des maires qui sont formidables.
00:16:45On devrait aller choisir dans les maires,
00:16:47parce que les maires, il faut bien qu'ils gouvernent avec tout le monde,
00:16:49mais qui exclut en l'occurrence des gens comme moi l'extrême gauche.
00:16:54Oui, il y a des maires qui s'intéressent d'abord à leur ville,
00:16:58qui ont d'abord envie de s'occuper de leur ville,
00:17:00mais si on leur demandait pendant un temps de s'occuper de la France,
00:17:02peut-être qu'ils seraient prêts à le faire.
00:17:04Je ne sais pas, le maire de Cannes, c'est un type formidable.
00:17:06David Lyssenaar.
00:17:07Voilà.
00:17:08D'accord.
00:17:08Eh bien, merci beaucoup Robert Ménard, maire d'Hiver-Droite de Béziers.
00:17:13Je vous laisse profiter de vos vacances dans l'ouest de la France.
00:17:17Absolument.
00:17:18Je suis en Bretagne et exceptionnellement, il fait beau.
00:17:20Eh bien, écoutez, on fait ça pour vous.
00:17:23On est heureux pour vous, profitez-en.
00:17:25Merci beaucoup d'avoir réagi en direct sur l'antenne de CNews, Robert.
00:17:29Et à très bientôt.
00:17:30Un petit commentaire sur ce qui vient d'être dit, Thomas Bonnet.
00:17:33C'est vrai que c'est une soirée riche en rebondissements,
00:17:35mais finalement, statu quo, après cette nomination surprise du NFP,
00:17:41cette interview, la première depuis les législatives du président de la République,
00:17:45eh bien, rien ne change.
00:17:48Non, mais on a au moins la certitude maintenant
00:17:50qu'on n'aura rien à attendre de la part d'Emmanuel Macron d'ici la mi-août.
00:17:54D'ailleurs, juste un mot, il se sert du prétexte des Jeux olympiques
00:17:56pour dire qu'il ne faut pas changer de gouvernement maintenant.
00:17:59Je rappelle qu'à la mi-août, on sera, à quelques jours, des Jeux paralympiques.
00:18:01Visiblement, ce n'est pas la même chose.
00:18:02Il y a 13 olympiques, mais pas 13 paralympiques.
00:18:04Voilà, c'est ça.
00:18:04Donc, c'était juste une petite précision à apporter.
00:18:07On comprend aussi dans les mots du président de la République.
00:18:09Et là, pour le coup, il y a une véritable clarification,
00:18:11puisque c'est un mot qu'il aime bien.
00:18:12Il ne nous nommera pas un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire.
00:18:16Si on avait encore le moindre doute, désormais, c'est clair.
00:18:19Et donc, on comprend, parce qu'il va falloir quand même trouver une alternative
00:18:22pour le chef de l'État, qu'il va se tourner plutôt vers sa droite.
00:18:24Et c'est ce que disait Robert Ménard.
00:18:26Ça correspond quand même à l'attente des Français.
00:18:28La France est globalement à droite.
00:18:29La France a beaucoup voté à droite aux dernières élections législatives.
00:18:32Et quand on voit les mesures qui sont avancées par Laurent Wauquiez
00:18:36et la droite républicaine, on peut imaginer qu'à l'avenir,
00:18:38c'est peut-être vers ça que va se tourner le président de la République.
00:18:41Et je prends un exemple, mais sur le volet régalien,
00:18:44vous regardez les mesures qu'a proposées Laurent Wauquiez.
00:18:47Je ne suis pas certain qu'il vote contre les propositions qui ont été faites.
00:18:50Donc, vous avez peut-être là un début de coalition,
00:18:53pas avec le RN directement, mais en tout cas avec un RN qui ne vous renverse pas.
00:18:56Raphaël Stenville ?
00:18:57Oui, c'est une possibilité, mais le risque est immense pour le camp présidentiel
00:19:01qui, dès lors que Macron ferait un pas vers la droite
00:19:06et prendrait finalement ce pacte législatif vendu par Laurent Wauquiez,
00:19:11verrait ce bloc central se disloquer.
00:19:15On a déjà vu qu'un certain nombre de députés
00:19:18étaient tentés de constituer leur propre groupe, ils ont échoué.
00:19:22Mais c'est un risque de voir ce bloc central se fissurer, se fracturer.
00:19:26Après, il faut revenir, je pense, deux petites secondes sur le coup politique
00:19:32réalisé par le NFP ce soir, parce qu'Emmanuel Macron,
00:19:37il s'était engagé en donnant cette lettre aux Français
00:19:40qu'il avait adressée quelques jours après le deuxième tour.
00:19:43Il avait fait reposer aux partis la responsabilité du choix de s'entendre
00:19:48pour nommer un Premier ministre.
00:19:51D'une certaine manière, c'est une mauvaise manière qu'il a fait au Nouveau Front Populaire.
00:19:54Mais c'est très habile ce qu'il fait ce soir, parce qu'il continue à être le maître des horloges,
00:19:57comme le rappelait Noemi il y a quelques instants.
00:20:00C'est pour ça qu'il a aussi une habileté du Nouveau Front Populaire,
00:20:01c'est-à-dire que personne ne peut penser ça.
00:20:03Mais qui est vainqueur ce soir, à l'issue de ces deux séquences quasiment simultanées ?
00:20:08Jean-Luc Mélenchon.
00:20:09Le dévoilement de ce nom du NFP et Emmanuel Macron.
00:20:12Vous n'hésitez pas à ne pas se soumettre à la proposition du Nouveau Front Populaire.
00:20:15Vous avez raison, mais c'est aussi donner des arguments à ce Nouveau Front Populaire
00:20:20qui pourra expliquer à loisir que le Président ne respecte pas l'engagement
00:20:24qu'il avait pris dans sa lettre aux Français, que c'est un tour de force,
00:20:28que c'est une nouvelle souillure faite pour la démocratie.
00:20:33Bien sûr qu'ils vont jouer là-dessus, alors même qu'ils ne veulent pas le pouvoir.
00:20:37Jean-Luc Mélenchon a anticipé, juste avant l'allocution,
00:20:40c'était une interview présidentielle à anticiper, ce que pourrait dire le chef de l'État,
00:20:44puisqu'il lui a mis un peu la pression.
00:20:46Le Président refuse le résultat de l'élection et veut nous imposer de force son Nouveau Front Républicain.
00:20:52Il nous obligeait à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui.
00:20:55Il n'en est pas question, respectez le vote des Français.
00:20:58Il doit se soumettre ou se démettre.
00:21:01D'ailleurs, je vais profiter de cette dernière phrase de Jean-Luc Mélenchon
00:21:03pour entendre le chef de l'État qui a répondu lui à cette question.
00:21:05Il ne démissionnera pas et ne procédera pas d'ailleurs à une nouvelle dissolution d'ici un an.
00:21:11Écoutez-le.
00:21:22Voilà, avec le son ce sera mieux, on vous prépare ça pour dans quelques petits instants.
00:21:25Pas de dissolution dans un an et il réfute toute idée de démission.
00:21:30Je vais reprendre mot pour mot ce qu'il a dit.
00:21:32Je dirais que j'ai un mandat des Français et qu'il appliquera dans sa plénitude.
00:21:38Il appelle aussi les partis à pratiquer la culture du compromis,
00:21:41comme les autres pays européens, à essayer de faire des coalitions entre eux.
00:21:45Ce qui est certain, c'est qu'effectivement, il va devoir malgré tout se soumettre aux lois de la démocratie.
00:21:48Et si jamais il y a une coalition qui réussit et qui parvient à obtenir une majorité absolue,
00:21:54il devra s'y soumettre.
00:21:56Donc la question, c'est savoir qui y arrivera.
00:21:58Effectivement, la possibilité la plus probable, ce serait une coalition de centremous.
00:22:04Il y a quand même un peu de vrai dans ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:22:08La coalition NFP est arrivée en tête.
00:22:11Ils ont 193 députés, mais ça ne fait pas une majorité relative absolue.
00:22:15Ils vont devoir peut-être s'allier à d'autres.
00:22:17Je rappelle qu'Emmanuel Macron gouverne avec une majorité relative depuis deux ans.
00:22:20Vous prenez le camp présidentiel plus la droite républicaine.
00:22:23Ce n'est pas faux.
00:22:23Vous prenez le camp présidentiel plus la droite républicaine, s'il doit y avoir un accord.
00:22:26S'il tentait que tout le monde reste au sein du camp présidentiel.
00:22:29Mais partons de ce principe-là.
00:22:31Le camp présidentiel plus la droite républicaine, ça fait plus de sièges que le Nouveau Front Populaire.
00:22:35Vous avez là une coalition qui serait mathématiquement supérieure en nombre de sièges.
00:22:39Oui, mais qui est assez peu légitime quand même.
00:22:41Parce que je rappelle que ce sont les grands perdants des deux dernières élections.
00:22:44Donc si le parti présidentiel, si le camp présidentiel se retrouve encore dans la prochaine coalition gouvernementale,
00:22:50il y aura un problème de légitimité.
00:22:52Ça voudra dire que ce qui a été dit dans les urnes,
00:22:54c'est d'abord nous rejetons la politique qui est menée par Emmanuel Macron depuis 7 ans.
00:22:58Si cela n'est pas entendu, il y aura encore un vrai problème de légitimité.
00:23:02On la retente.
00:23:02Emmanuel Macron assumera son mandat dans sa plénitude.
00:23:04Écoutez-le, si ça marche.
00:23:06Moi je suis, vous savez, républicain.
00:23:10Les Françaises et les Français m'ont confié un mandat.
00:23:12Je l'ai sollicité pour la deuxième fois.
00:23:14Ils me l'ont confié pour la deuxième fois.
00:23:16Je l'assumerai dans sa plénitude.
00:23:18Jusqu'au bout.
00:23:18Bien sûr.
00:23:19Et ensuite, mon souhait c'est la stabilité pour le pays.
00:23:23Je vous ai dit, j'ai décidé de cette dissolution.
00:23:25En mon âme et conscience, avec beaucoup de gravité.
00:23:27Parce que l'Assemblée ne correspondait plus à la société.
00:23:31Et parce qu'une majorité à l'Assemblée avait annoncé qu'elle ferait une motion de censure à l'automne.
00:23:37Si les forces qui peuvent dégager une majorité veulent la stabilité,
00:23:43il n'y aura pas d'autre dissolution.
00:23:45Et ma volonté c'est plutôt qu'on avance.
00:23:47Et qu'on ait pour 3 ans, pour 5 ans même,
00:23:49parce que le mandat a été confié aux parlementaires pour 5 ans,
00:23:51une chambre qui puisse avancer et décider des réformes pour que le pays soit plus fort, soit plus juste.
00:23:57Répondre aux colères, aux demandes de nos compatriotes.
00:23:59Dans le respect de chacun.
00:24:01Vous savez, il faut plus de respect, d'écoute mutuelle.
00:24:05C'est ça aussi que veulent nos compatriotes.
00:24:07Question à 1 million d'euros.
00:24:09Comment imaginer un gouvernement de coalition d'ici, donc on est à la mi-juillet un peu plus, d'ici un mois ?
00:24:15L'état dans lequel se trouve notre pays et l'état politique de notre pays.
00:24:19Dans la réponse d'Emmanuel Macron, il y a quand même un mot qui est important, c'est le si.
00:24:23Il explique que si les partis ne parviennent pas à s'entendre, à avoir cette culture du compromis,
00:24:31il n'écarte pas en vérité une nouvelle dissolution.
00:24:37Vous pensez qu'il ne l'écarte pas quand même ?
00:24:39Il fait confiance aux partis pour s'entendre.
00:24:43La responsabilité sur les partis.
00:24:45Et si vous n'y arrivez pas, je procèderai à une nouvelle dissolution.
00:24:49Il ne le dit pas de manière très claire.
00:24:51Sinon, il aurait clairement annoncé que cette dissolution pourrait être envisageable d'ici un an.
00:24:57Mais ce si, à mon sens, est très important.
00:25:01Après, il y a quand même quelque chose qui est inquiétant.
00:25:05On est dans la plénitude aussi du macronisme.
00:25:09En même temps, il se définit comme républicain.
00:25:13En même temps, il regrette que le RN n'ait pas eu un certain nombre de postes à l'Assemblée nationale,
00:25:17tel que le règlement intérieur le prévoit.
00:25:21Et en même temps, il écarte immédiatement les 143 députés du RN,
00:25:27de toute possibilité de coalition dans le paysage politique à l'Assemblée nationale.
00:25:33Il a évoqué le RN, Emmanuel Macron.
00:25:35Emmanuel Macron, on écoute puisque vous en parlez.
00:25:37Et Thomas, vous reprenez.
00:25:39Il y a une séparation des pouvoirs.
00:25:41Je ne suis pas en charge des règles à l'Assemblée nationale.
00:25:45Mais je pense que ce n'est pas une bonne chose.
00:25:51Je pense que je combat les idées du RN.
00:25:55Mais un député qui est élu, ou une députée qui est élue,
00:25:59il a une légitimité.
00:26:01Il n'y a pas de sous-député à l'Assemblée nationale.
00:26:03Il est légitime que ce qui est aujourd'hui le premier parti à l'Assemblée
00:26:07soit représenté dans les instances.
00:26:09Et je pense que la civilité conduit aussi.
00:26:11On a tous été choqués par des images.
00:26:13Quand on se met à ne pas serrer les mains à un autre député,
00:26:15je pense qu'on habitue nos compatriotes à une société où la civilité se perd.
00:26:19Il revenait bien sûr sur ce vote pour le perchoir
00:26:23où on a vu le Benjamin RN de l'Assemblée nationale
00:26:25qui s'est pris vent sur vent en termes de serrage de mains.
00:26:29Notamment par un des ministres d'Emmanuel Macron, Agnès Pannier-Ménache.
00:26:31Oui, c'est vrai, notamment.
00:26:33Il prend partie de la gauche explicitement.
00:26:35Sur les propos qu'il tient sur la dissolution,
00:26:37il dit aussi qu'il n'exclut pas de ne pas procéder à une dissolution.
00:26:39Parce que depuis le départ, vu la situation de blocage,
00:26:41on dit qu'inéluctablement, dans un an, il y aura une dissolution.
00:26:45Et l'un des arguments qui est utilisé par les partis dits d'opposition,
00:26:49de droite ou de gauche, pour ne pas rejoindre Emmanuel Macron,
00:26:51c'est qu'ils prendraient un grand risque à le rejoindre maintenant
00:26:54s'il y avait une autre dissolution dans un an.
00:26:56D'une certaine manière, ce soir, il leur dit
00:26:58« rejoignez-moi, je ne procéderai pas à une dissolution dans un an »
00:27:02et vous aurez donc la certitude, l'assurance de pouvoir rester à vos postes
00:27:06pour trois, voire cinq ans s'il y a un autre président qui procède, lui, à une dissolution.
00:27:11Pour moi, c'est déjà une main tendue aux partis dits républicains,
00:27:14les sociodémocrates et la droite républicaine,
00:27:17qui l'espèrent attirer vers lui en leur disant
00:27:19« je ne procéderai pas à une autre dissolution d'ici un an »
00:27:22et donc vous avez la possibilité de me rejoindre
00:27:24sans prendre trop de risques aux yeux de vos électeurs.
00:27:27Oui, et par contre, lorsque le président de la République explique
00:27:30qu'il n'y a pas de civilité vis-à-vis de certains députés du RN
00:27:34qui pourtant sont des élus,
00:27:36il y a une forme d'hypocrisie qui est assez fascinante.
00:27:38Est-ce qu'il ne les inclut pas dans cette éventuelle coalition, les élus du RN ?
00:27:41Est-ce qu'il les inclut, les élus du RN, dans cette éventuelle coalition ?
00:27:44Pas du tout !
00:27:45Le camp présidentiel a appelé à faire barrage,
00:27:49à faire en sorte qu'il y ait de moins en moins de députés du RN.
00:27:53Donc il a participé à cette diabolisation du RN.
00:27:56Il dit qu'on a suffisamment en commun.
00:27:58Il dit qu'on a suffisamment en commun.
00:28:00Lorsqu'il parle de ce commun, c'est tous les partis qui,
00:28:03par le jeu de ces désistements,
00:28:05ont fait un front républicain contre le RN.
00:28:08C'est dans ce cadre-là qu'il envisage...
00:28:10Moi, je me demande à quoi ressemblerait une coalition
00:28:12sans le parti qui a recueilli le plus de suffrages de la part des Français.
00:28:17Ça paraît complètement ubuesque.
00:28:19Oui, mais c'est...
00:28:20Surtout quand on parle de coalition, on ne parle jamais de programme.
00:28:23Prenons un instant sur un programme, sur le volet régalien.
00:28:26Vous n'allez jamais mettre d'accord le Parti socialiste
00:28:28et la droite républicaine, et encore moins avec le RN.
00:28:31À un moment donné, lorsque vous allez vouloir appliquer des mesures concrètes
00:28:34pour répondre aux préoccupations principales des Français,
00:28:37vous n'aurez pas de coalition.
00:28:38Ce principe-là, il vole en éclat dès qu'on va dans le concret des mesures.
00:28:42Sur deux ou trois principes, vous pourrez trouver des orientations
00:28:45qui font relativement l'unanimité.
00:28:47Mais sur un certain nombre de sujets,
00:28:50la réforme des retraites en est un autre,
00:28:52on n'aurait absolument jamais de coalition de majorité à l'Assemblée nationale.
00:28:55Et sur la foi des résultats du premier tour,
00:28:58Robert Ménard soulignait que la France n'a jamais été aussi à droite,
00:29:01mais elle n'a jamais été aussi à droite
00:29:04parce que le RN n'a jamais été aussi fort.
00:29:06La droite...
00:29:07Oui, la droite traditionnelle.
00:29:08...dite de gouvernement traditionnel...
00:29:0946 députés.
00:29:10Voilà.
00:29:11Noemi Allioua.
00:29:12Oui, enfin, j'imagine qu'Emmanuel Macron se pose aussi la question
00:29:15de savoir quel gouvernement pourrait survivre à une motion de censure.
00:29:18Ça aussi, avant même de poser la question des programmes
00:29:21et avant même de savoir quelle politique va être menée,
00:29:23la question c'est de savoir est-ce que ce gouvernement pourra tenir en place.
00:29:27Et c'est ça la question.
00:29:28Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de députés
00:29:31qui ont déjà affirmé qu'ils déposeraient une motion de censure
00:29:34s'il y avait LFI ou s'il y avait le RN.
00:29:36Mais on est passé dessus.
00:29:37Donc ça veut dire qu'il faudra,
00:29:38pour qu'un gouvernement puisse tenir le coup,
00:29:40il faudrait qu'il exclue ces deux énormes blocs,
00:29:42ces deux partis en tout cas,
00:29:44qui sont importants au sein de l'Assemblée nationale.
00:29:47C'est pour ça que la coalition de centremous, comme je l'appelle,
00:29:49il me semble que c'est la seule qui serait à peu près probable,
00:29:52même si elle souffrirait d'un problème de légitimité.
00:29:56Il est en train d'essayer de sauver les meubles.
00:29:59Et d'ailleurs, il a balayé cela aussi également.
00:30:02C'est pour ça qu'on ne s'est pas arrêté dessus,
00:30:04sur cette histoire de démission.
00:30:05Et ce n'est pas la première fois qu'il le fait.
00:30:06Il dit évidemment qu'il conteste toute idée éventuelle d'une démission.
00:30:12Mais qu'est-ce qui pourrait permettre un changement radical
00:30:16et un retour finalement à plus de sérénité et de normalité
00:30:20dans la vie politique de ce pays,
00:30:22d'autre qu'une démission du chef de l'État aujourd'hui ?
00:30:24Certains vous diront que ça ne résoudra pas le blocage
00:30:27à l'Assemblée nationale de changer de président de la République.
00:30:30Ah bon ?
00:30:31Parce que la dissolution n'est pas possible avant un an,
00:30:33quoi qu'il arrive.
00:30:36Même avec une nouvelle élection présidentielle,
00:30:38on ne pouvait pas anticiper une nouvelle dissolution.
00:30:40C'est-à-dire que les députés sont sûrs et certains...
00:30:42Ça ne s'est jamais produit, Julien.
00:30:44Il y a des débats entre les constitutionnalistes,
00:30:46mais la plupart disent que ce n'est pas possible.
00:30:47Mais un président nouvellement élu pourrait procéder à une dissolution
00:30:49sans qu'on lui en tienne rigueur au niveau de la Constitution.
00:30:51C'est un débat constitutionnel.
00:30:53Bon, ce n'est pas très important,
00:30:54mais ce qu'il faut dire, c'est que ça ne résoudra pas le problème
00:30:57dans l'immédiat à l'Assemblée nationale.
00:31:00Vous aurez toujours cette situation de blocage.
00:31:02Ce qu'il faut que les Français se disent,
00:31:04c'est qu'on est partis pour un an au moins
00:31:06où il ne va pas se passer grand-chose politiquement dans ce pays,
00:31:09où il va y avoir des mesures qui seront prises à la marge,
00:31:11des crises qui seront gérées.
00:31:12Comment le budget en octobre ?
00:31:13Eh bien, on verra déjà s'ils arrivent à le faire.
00:31:15Sinon, ce sera mois par mois.
00:31:17On appliquera le même budget que l'an dernier.
00:31:19On va être dans une situation d'immobilisme.
00:31:22C'est inéluctable.
00:31:23La vie politique française se semble complètement gelée.
00:31:26En effet, on marque une très courte pause, Raphaël.
00:31:28Sauf si vous vouliez faire quoi, Olivier ?
00:31:29C'est l'immense paradoxe de la période.
00:31:31C'est-à-dire qu'au soir du premier tour,
00:31:33on actait de l'agonie, de la macronie.
00:31:35Il est loin le premier tour.
00:31:36Aujourd'hui, Emmanuel Macron est en train de la ressusciter
00:31:38presque de manière plus large.
00:31:40Ou en tout cas, c'est comme ça qu'il la conçoit.
00:31:42C'est quasiment un coup de maître politique,
00:31:44ce qu'il est en train de faire,
00:31:45si ce n'était pas si cynique par rapport
00:31:47à ce qu'ont demandé les Français dans les urnes
00:31:50il y a 16 jours maintenant.
00:31:52Très courte pause.
00:31:53Il y a beaucoup de réactions politiques,
00:31:54notamment sur les réseaux sociaux.
00:31:55On va continuer de vous les montrer.
00:31:57Revenir sur cette personnalité qui a émergé ce soir,
00:31:59également Lucie Castex.
00:32:00Alors, on a bien compris que ça serait peut-être
00:32:02à priori un petit tour et puis s'en va
00:32:04pour Mme Castex.
00:32:05Mais qui sait si, pourquoi pas,
00:32:08cette dame que le grand public et le petit public aussi
00:32:11a découvert aujourd'hui
00:32:13pourrait, pourquoi pas, entrer à Matignon.
00:32:15Très courte pause, on se retrouve tout de suite.
00:32:21100% politique, toujours en compagnie de Noemi Allioua,
00:32:23Thomas Bonnet, Raphaël Stainville.
00:32:26On débriefe évidemment cette grosse actualité politique du soir.
00:32:29L'interview du président de la République
00:32:30à trois jours de la cérémonie d'ouverture
00:32:32qui répondait notamment à cette autre actualité forte,
00:32:35en tout cas, qui a été forte quelques minutes.
00:32:37Jusqu'à 20h10 environ.
00:32:39C'est-à-dire cette nomination,
00:32:41ce choix de Lucie Castex,
00:32:44membre de la société civile ENARC,
00:32:47diplômée de sciences politiques,
00:32:49membre de la direction des finances
00:32:51et des achats de la ville de Paris,
00:32:52qui a donc été désignée comme la candidate à Matignon
00:32:55que le NFP a soumis au chef de l'État
00:32:59pour la nommer le chef de l'État
00:33:00qui a balayé cette proposition d'un revers de main
00:33:03en rappelant ce soir qu'il n'y aurait pas de nouveau gouvernement,
00:33:06donc pas de nouveau Premier ministre,
00:33:07avant la mi-août
00:33:08et que le NFP pouvait proposer un petit peu tout ce qu'il voulait.
00:33:10Il n'avait pas de majorité
00:33:12et n'était pas en mesure d'imposer un choix.
00:33:15Des réactions politiques, je le disais, nombreuses
00:33:17avant de continuer de commenter.
00:33:19Manon Aubry pour LFI,
00:33:20on aura Emmanuel Bompard juste après.
00:33:22Ce soir, Macron refuse de nommer le nouveau Front populaire
00:33:25et Lucie Castex à la tête du gouvernement.
00:33:27Il efface le résultat du scrutin
00:33:29et le vote de millions de Français
00:33:30qui ont placé le NFP en tête.
00:33:32Le coup de force antidémocratique doit être arrêté.
00:33:34On a bien compris un petit peu le champ lexical de LFI.
00:33:38En refusant d'appeler le nouveau Front populaire
00:33:40à constituer un gouvernement,
00:33:41dit Emmanuel Bompard,
00:33:42Emmanuel Macron efface le résultat des élections législatives.
00:33:45C'est un déni de démocratie insupportable en France.
00:33:47Il n'y a pas de droit de veto présidentiel
00:33:49quand le peuple s'exprime, nous rappelle Emmanuel Bompard.
00:33:51Sandrine Rousseau pour les écolos,
00:33:53Emmanuel Macron qui cadenas tout jusqu'à mi-août
00:33:55pour ne pas avoir à reconnaître que nous sommes arrivés en tête.
00:33:59Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, lui aussi s'exprime.
00:34:02Le Front républicain n'est pas un programme,
00:34:03mais un réflexe démocratique.
00:34:06Emmanuel Macron tente un détournement coupable
00:34:09quand on convoque des élections au risque du chaos.
00:34:12On en respecte le résultat.
00:34:13Le déni est la pire des politiques,
00:34:15celle qui conduit à la politique du pire.
00:34:17Et puis pour être un peu plus complet,
00:34:19Marine Le Pen également plus à droite.
00:34:21Donc le commentateur en chef, Emmanuel Macron,
00:34:24est venu dire que ce n'est pas bien de priver le RN de poste
00:34:27et qu'il serait bien de créer un parti unique de LFI-ALR
00:34:30en passant par la Macronie pour gouverner.
00:34:32Bien sûr que rien n'est sa faute.
00:34:34C'est tout de même indigent.
00:34:37Adjectif choisi par Marine Le Pen,
00:34:40l'indigence d'Emmanuel Macron.
00:34:42C'est comme ça qu'on doit qualifier le résultat de cette soirée ?
00:34:45Je comprends que Marine Le Pen emploie ce mot,
00:34:49mais en fait c'est assez habile du côté du président.
00:34:53Il a pour lui les institutions, il a pour lui les Jeux olympiques.
00:34:57Il enjambe la séquence.
00:34:59Il se donne du temps.
00:35:01Alors bien sûr que c'est navrant d'un point de vue politique.
00:35:03Tout ce qui nous est proposé, le chaos perdure
00:35:07sans qu'aucune éclaircie n'apparaisse à l'horizon.
00:35:11Mais malgré tout, il y a quelque chose d'assez machiavélique
00:35:15dans la manière dont il parvient à maintenir les apparences
00:35:18et à se maintenir au pouvoir.
00:35:20Oui, il peut harguer aussi l'article 8 de la Constitution
00:35:24qui affirme et qui rappelle que c'est le président de la République
00:35:27qui nomme le Premier ministre.
00:35:29Donc selon la Constitution, Emmanuel Macron n'est pas obligé...
00:35:31Mais qu'est-ce qu'on répond à ces leaders de LFI
00:35:33qui disent que c'est une démocratie, que le président n'entend pas les Français ?
00:35:36Selon la loi, en tout cas, il n'y est pas obligé.
00:35:38Et je pense qu'il a raison aussi de ne pas le faire maintenant.
00:35:40Nous sommes à deux jours des Jeux olympiques.
00:35:41Il avait parlé déjà d'une trêve olympique auparavant.
00:35:43Ce n'est pas le moment maintenant d'entrer dans la tambouille politique.
00:35:46Alors même qu'on est en train d'accueillir...
00:35:48Alors même qu'on va accueillir l'événement le plus important du monde.
00:35:53On attend des milliers de touristes, pardon, des millions de touristes
00:35:56qui vont venir dans notre capitale.
00:35:58Il y a des enjeux sécuritaires qui sont fondamentaux.
00:36:01Ce n'est absolument pas le moment de s'occuper de la tambouille politique maintenant.
00:36:05Il faut reporter ça à quelques semaines.
00:36:07Il aurait pu entre-ouvrir la porte et dire je vais m'entretenir
00:36:10ou on verra ça après les JO.
00:36:11Là, on a compris ce soir.
00:36:12Pourquoi il est aussi péremptoire selon vous ?
00:36:14Parce qu'il ne veut pas d'un Premier ministre issu du nouveau Front populaire.
00:36:17Mais je pense qu'en choisissant un nom à quelques heures, quelques minutes,
00:36:21avant l'interview du Président de la République,
00:36:23les leaders du nouveau Front populaire savaient aussi pertinemment ce qu'ils faisaient.
00:36:26Ils savaient qu'Emmanuel Macron allait refuser.
00:36:28Ça leur permettait, eux...
00:36:29Donc c'est de la com pure, en fait, cette histoire de Mme Cassez.
00:36:32C'est un jouet pour la NFP.
00:36:35Pardon de le dire comme ça.
00:36:37Elle a connu son quart d'heure.
00:36:38Oui, et puis surtout, ils l'ont utilisé ce soir.
00:36:41Ils l'ont utilisé en se disant...
00:36:42C'est infusible comme rien d'autre.
00:36:43C'est infusible.
00:36:44Ils peuvent se réfugier derrière le fait d'avoir trouvé un nom à temps
00:36:47pour tenter d'avoir un Premier ministre à Matignon.
00:36:50Le Président n'en veut pas, dont acte.
00:36:51Mais au moins, eux, ils pourront dire à leurs électeurs,
00:36:53en tout cas essayer de dire à leurs électeurs,
00:36:55qu'ils ont fait le job en trouvant un nom qui faisait consensus.
00:36:58Ils savaient pertinemment, notamment Jean-Luc Mélenchon,
00:37:01qu'Emmanuel Macron refuserait de nommer Lucie Castex à Matignon.
00:37:040% de chance de voir Lucie Castex à Matignon,
00:37:07que ce soit demain, dans un mois ou dans trois mois ?
00:37:090%.
00:37:10Attention, c'est temps de faire...
00:37:11En revanche, elle sera sur France Inter demain.
00:37:12Elle sera sur France Inter demain ?
00:37:13C'est la maison.
00:37:15C'est un peu la maison en même temps.
00:37:16Ça perd un peu de son intérêt.
00:37:18Oui, c'est sûr.
00:37:19Je ne sais pas ce qu'ils vont lui demander, nos confrères.
00:37:21Écoutez, vous évoquiez les Jeux Olympiques.
00:37:23C'était surtout la raison de l'interview présidentielle.
00:37:25C'est les Jeux Olympiques.
00:37:26Il nous reste une dizaine de minutes avant la fin de cette première heure.
00:37:29Je voudrais quand même qu'on entende le chef de l'État.
00:37:3172 heures avant, il a un peu vendu la mèche.
00:37:33Je dis franchement, il y a eu les questions sur Céline Dion.
00:37:37Il a eu son petit sourire.
00:37:39Oui, je suis content qu'elle soit là.
00:37:40Le but, c'est évidemment de garder le secret.
00:37:42On a tous compris que Céline Dion allait chanter à la cérémonie d'ouverture.
00:37:44Et moi, j'ai compris un truc aussi.
00:37:45Et qu'elle n'était pas là pour les soldes.
00:37:46Et qu'elle n'était pas là pour les soldes, comme vous dites.
00:37:48Et moi, je suis prêt à mettre un billet.
00:37:50Et il a un peu vendu la mèche.
00:37:51Et je pense que Tony Estanguet, ce soir, est fou de rage.
00:37:53Mais quand on lui a demandé si Marie-Josée Perrec
00:37:55ferait une belle dernière relayeuse de la flamme,
00:37:58là encore, il a eu ce petit sourire.
00:38:00Il a voulu garder le secret.
00:38:01Mais il y a encore une façon de le dire et une gestuelle
00:38:04qui l'a totalement trahi.
00:38:06Et je suis prêt à vous mettre ma main à couper
00:38:07que c'est Marie-Josée Perrec qui va allumer la vasque olympique.
00:38:10Mais bon, là encore, c'est enregistré.
00:38:13D'ici trois jours, ce ne serait pas la première fois.
00:38:15Ce n'est pas très grave.
00:38:16Défi sécuritaire avant ces Jeux olympiques.
00:38:19Écoutez le chef de l'État qui s'est voulu rassurant.
00:38:24Il y a un défi sécuritaire.
00:38:25Et c'est vrai pour toutes les capitales qui organisent des Jeux.
00:38:28C'est vrai pour cette cérémonie d'ouverture.
00:38:30Ce sera vrai tout le long des Jeux.
00:38:31Et donc, il y a en effet des contraintes
00:38:33pour les spectateurs qui vont venir et pour les riverains.
00:38:36Et donc, je veux vraiment remercier ici
00:38:38tous nos compatriotes qui sont impactés dans leur quotidien
00:38:41parce qu'ils habitent les quartiers qui sont les plus concernés.
00:38:44Les commerçants, les artisans, les restaurateurs,
00:38:46je sais combien ils ont été impactés.
00:38:48Il y a des commissions qui ont été mises en place.
00:38:50Ils seront aussi accompagnés.
00:38:52Mais ce sont ces contraintes qui permettent d'assurer aussi la sécurité.
00:38:55Et donc, je pense que vendredi va s'ouvrir une nouvelle page.
00:38:58On a besoin de se réenthousiasmer,
00:39:01de se réunir autour d'une France qui accueille le monde,
00:39:04ces Jeux olympiques et paralympiques.
00:39:06Et je pense qu'on verra tous, à partir de vendredi soir,
00:39:10pourquoi ça valait la peine.
00:39:14Là encore, Emmanuelle Iwa, le message politique est très clair.
00:39:17Nous sommes prêts.
00:39:19Oui, il veut nous rassurer bien sûr,
00:39:21même si on sait qu'il y a une partie des forces de sécurité
00:39:23qui retiennent leur souffle,
00:39:25notamment pour la cérémonie d'ouverture sur la Seine,
00:39:27puisque bien sûr, un certain nombre de forces de sécurité
00:39:29le expliquent très bien.
00:39:31Le lieu est très difficile à sécuriser.
00:39:33C'est un risque immense qui a été pris,
00:39:35peut-être par folie des grandeurs,
00:39:37peut-être par narcissisme,
00:39:39mais il y a un risque sécuritaire qui est majeur.
00:39:41Le président de la République veut nous rassurer.
00:39:43On espère que le fait qu'il nous rassure
00:39:45servira à quelque chose
00:39:47et que les moyens ont été mis en œuvre
00:39:49et que cela suffira surtout pour cette cérémonie d'ouverture.
00:39:51Ce matin, Gabriel Attal a eu à peu ou prou
00:39:53les mêmes propos que le président de la République.
00:39:55Nous sommes prêts.
00:39:57On sait que Gérald Darmanin,
00:39:59qui est évidemment en première ligne,
00:40:01s'exprime énormément sur cette question.
00:40:03Amélie Houdet à Casterrat, en première ligne,
00:40:05bien sûr aussi.
00:40:07Tout cela pour dire, Raphaël Stainville,
00:40:09gouvernement démissionnaire,
00:40:11mais très présent sur cette question des Jeux.
00:40:13J'ai envie de dire que sur ce coup-là,
00:40:15c'est assez normal.
00:40:17Des années de préparation.
00:40:19C'est légitime
00:40:21qu'il continue à servir
00:40:23cet événement jusqu'au bout, non ?
00:40:25Bien évidemment.
00:40:27Je pense que l'immense majorité des Français
00:40:29comprennent cette situation.
00:40:31D'ailleurs, Emmanuel Macron
00:40:33a saisi toute l'idée
00:40:35que constituait
00:40:37ces Jeux olympiques
00:40:39pour enjamber cette séquence politique
00:40:41compliquée pour lui.
00:40:43Gérald Darmanin est aux affaires
00:40:45depuis son entrée à Place Beauvau.
00:40:47Il a sur son bureau
00:40:49le dossier des Jeux olympiques.
00:40:51C'est un enjeu immense.
00:40:53Ça a été rappelé.
00:40:55Les 45 000 policiers et gendarmes
00:40:57déployés dans Paris
00:40:59pour sécuriser les Jeux
00:41:01font que tous les moyens
00:41:03ont été mis
00:41:05pour s'assurer que
00:41:07rien n'aille de travers.
00:41:09Ce risque sécuritaire,
00:41:11il plane toujours
00:41:13au-dessus de cette cérémonie d'ouverture.
00:41:15Je voulais qu'on évoque
00:41:17également la délégation israélienne
00:41:19puisque Emmanuel Macron
00:41:21s'est positionné ce soir
00:41:23à la délégation israélienne qui est arrivée hier soir en France.
00:41:25Elle est placée sous très haute protection
00:41:27face à la menace qui pèse sur elle,
00:41:29menace liée au conflit israélo-palestinien.
00:41:31Aussi sûrement peut-être
00:41:33à l'instrumentalisation qui est faite
00:41:35ici en France par certains élus.
00:41:37Les propos de Thomas Portes qui a jugé le week-end dernier
00:41:39que les athlètes israéliens n'étaient pas
00:41:41les bienvenus en France.
00:41:43On fait beaucoup réagir encore jusqu'à aujourd'hui
00:41:45et jusqu'à ce soir même avec Emmanuel Macron.
00:41:49C'est simple, nous sommes le pays
00:41:51hôte de ces Jeux.
00:41:53Mais depuis le premier jour que nous avons tenu la confiance
00:41:55en septembre 2017 du Comité international
00:41:57olympique, j'ai toujours dit
00:41:59que c'était le mouvement olympique
00:42:01qui décide.
00:42:03Et nous, on ne fait pas de politique avec les Jeux.
00:42:05Et donc, je veux le dire ici,
00:42:07les athlètes israéliens
00:42:09sont les bienvenus dans notre pays.
00:42:11Ils doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs
00:42:13parce que c'est ce que le mouvement olympique a décidé.
00:42:15Ils le feront et la responsabilité de la France
00:42:17c'est d'assurer cette sécurité et je condamne
00:42:19avec la plus grande fermeté
00:42:21tous ceux qui, en quelque sorte, font courir
00:42:23un risque à ces athlètes et implicitement
00:42:25les menacent.
00:42:27C'est inadmissible.
00:42:29Et on n'a pas entendu, mais le président de la République
00:42:31a été interrogé également sur Benyamin Netanyahou.
00:42:33S'il venait
00:42:35assister à la cérémonie, serait-il le bienvenu ?
00:42:37Il a été un petit peu ennuyé
00:42:39à le président, mais il a fini par dire
00:42:41que la réponse n'était pas aussi claire
00:42:43que pour les athlètes.
00:42:45Le président par contre, lui, sera bien présent.
00:42:47Le président israélien, puisque Benyamin Netanyahou est le premier ministre.
00:42:49Président israélien qui a un titre honorifique
00:42:51plus qu'exécutif.
00:42:53Demain,
00:42:55il y a l'entrée en lice de la délégation israélienne
00:42:57parce qu'il y a évidemment tous les athlètes qui sont arrivés hier soir,
00:42:59mais il y a une partie de la délégation qui est là depuis
00:43:01plusieurs jours. C'est l'équipe de football
00:43:03parce que le tournoi de football commence dès demain.
00:43:05Parc des Princes, demain soir,
00:43:07le Mali affronte
00:43:09Israël. On sera extrêmement
00:43:11attentifs à ce qui se passera.
00:43:13On sait qu'ils sont suivis depuis de très
00:43:15nombreux jours également. Le GIGN
00:43:17les protège. Chaque entraînement
00:43:19a été suivi par des drones.
00:43:21Ce sont des conditions insupportables
00:43:23pour ces athlètes.
00:43:25C'est vrai que le président de la République a bien fait de rappeler
00:43:27qu'ils étaient les bienvenus parce que
00:43:29les conditions dans lesquelles ils se
00:43:31retrouvent depuis leur arrivée sont
00:43:33insupportables. Ce sera une des
00:43:35premières images de sport de ces Jeux
00:43:37Olympiques, demain soir au Parc des Princes. Ce match de football,
00:43:39on espère
00:43:41que tout va bien se passer, qu'il n'y aura pas de
00:43:43débordements, de
00:43:45violence ou quoi que ce soit. On espère
00:43:47vraiment. Je ne peux pas m'empêcher
00:43:49de penser à chaque fois... J'espère que la réaction du public
00:43:51au moment de l'hymne israélien
00:43:53sera intéressante pour voir un petit peu
00:43:55à quel point l'idéologie
00:43:57portée par LFI infuse dans les
00:43:59esprits. Je ne peux pas m'empêcher à chaque fois de faire
00:44:01le lien avec le concours de l'Eurovision
00:44:03en Suède. Il y avait une seule chanteuse
00:44:05israélienne et il y avait des milliers de personnes
00:44:07à l'extérieur qui
00:44:09tentaient d'apporter des slogans
00:44:11pour certains antisémites.
00:44:13J'ai peur que ce soit un peu la même chose
00:44:15lors des Jeux Olympiques, notamment en marge d'événements
00:44:17comme celui de demain soir, un match de football
00:44:19où une équipe israélienne va
00:44:21disputer une rencontre de sport.
00:44:23J'espère qu'on n'aura pas ce genre de scène aussi en France.
00:44:25Noemi Allioua, climat insupportable
00:44:27autour de cette délégation.
00:44:29Elle était évidente mais importante,
00:44:31cette clarification du Président ce soir ?
00:44:33Oui, elle était importante, même si elle paraît presque normale.
00:44:35C'est plutôt les propos de Thomas Porte
00:44:37qui ne sont pas normaux.
00:44:39D'autant que Thomas Porte, la France Insoumise
00:44:41plus globalement, met une cible sur les athlètes israéliens
00:44:43mais aussi sur les touristes qui vont venir
00:44:45en France pour assister à cette cérémonie,
00:44:47qui vont assister aux matchs,
00:44:49qui vont assister aux cérémonies sportives
00:44:51et qui vont devenir des cibles.
00:44:53C'est pour ça, vous l'avez rappelé, qu'il y a
00:44:55une très grande délégation de sécurité
00:44:57aussi qui va les accompagner.
00:44:59Thomas Porte a mis une cible
00:45:01sur les athlètes, sur les touristes
00:45:03et s'il y a un risque,
00:45:05s'il y a un problème,
00:45:07il emportera une part de la responsabilité.
00:45:09Il emportera une part de la responsabilité
00:45:11parce qu'il a mis de l'huile sur le feu
00:45:13avec ses propos. Il faudra qu'il assume
00:45:15ensuite que le Président de la République
00:45:17se mette à la différence.
00:45:19Espérons pour tout le monde qu'on n'en arrive pas à lutter
00:45:21pour notre responsabilité. Bien sûr.
00:45:23C'est pour ça qu'on comprend aussi que cette critique n'est pas une critique politique.
00:45:25Parce que vous voyez bien que
00:45:27dès qu'il s'agit d'Israël, on est dans l'irrationalité.
00:45:29On est dans une sorte...
00:45:31Les gens, si vous voulez, qui veulent critiquer Israël
00:45:33ne critiqueraient pas de la même façon
00:45:35aucun autre pays dans le monde.
00:45:37Ni l'Iran, ni la Syrie, ni le Yémen, ni l'Irouti...
00:45:39D'ailleurs, à part le Yémen, je crois
00:45:41que tous les pays que vous venez de citer ont des délégations olympiques.
00:45:43Je pense à la Corée du Nord, à la Syrie...
00:45:45Et aucun de ces pays-là n'a droit à ce traitement.
00:45:47C'est pour ça que ce n'est pas une critique politique,
00:45:49sensée, rationnelle.
00:45:51Ce ne sont pas des gens
00:45:53avec lesquels on peut converser.
00:45:55Il y a une forme de haine profonde, archaïque
00:45:57et, bien sûr, qui veut dire aussi quelque chose
00:45:59de leur rapport, malheureusement, aux Juifs.
00:46:01Il nous reste une petite minute
00:46:03avant la fin de cette première heure.
00:46:05Juste après, on va se retrouver. D'ailleurs, je préviens nos téléspectateurs.
00:46:07Reda Bellah, je vous reparle
00:46:09du syndicat Police Unité.
00:46:11Claude Moniquet, notre spécialiste terroriste et renseignement
00:46:13seront présents pendant une grosse demi-heure.
00:46:15On va vraiment revenir sur tous les enjeux
00:46:17autour de cette cérémonie avant de repartir
00:46:19sur un volet politique tout à l'heure.
00:46:21Raphaël, vous allez nous quitter
00:46:23pour ce soir. Je voudrais juste vous soumettre
00:46:25une petite image, avoir un petit sourire. Quoi que...
00:46:27Est-ce que ça va vous faire sourire ? Je n'en sais rien. Je sais qu'il y a plein de stars
00:46:29internationales qui vont faire partie des ultimes
00:46:31relayeurs de la flamme.
00:46:33On a appris
00:46:35ces dernières heures que le célèbre rappeur californien
00:46:37Snoop Doggy Dogg
00:46:39allait porter la flamme. Il l'a lui-même
00:46:41tweeté, ce qui a fait
00:46:43réagir, notamment
00:46:45Marion Maréchal. Je voulais vous soumettre
00:46:47ce tweet.
00:46:49Le trafic de drogue ravage notre pays
00:46:51et nous allons mettre en valeur un rappeur américain
00:46:53dont la carrière s'est construite sur la promotion
00:46:55de sa consommation de cannabis.
00:46:57Où sont les valeurs du sport et de l'olympisme
00:46:59dans ce choix ? C'est vrai qu'il
00:47:01est assez... Cette légende du rap américain
00:47:03est indissociable
00:47:05de sa consommation revendiquée
00:47:07de marijuana. Dans un état où c'est légal.
00:47:09Partout où il va, il est
00:47:11accompagné de végétation.
00:47:13Vous savez...
00:47:15Il en consommait avant.
00:47:17Martin Mazur dans l'ORM rappelle qu'il en consommait
00:47:19bien avant que ce soit légal en Californie.
00:47:21Marion Maréchal n'est pas...
00:47:23Ce n'est pas dénué de sens.
00:47:25C'est vrai. Il a été choisi parce que
00:47:27il va commenter les Jeux olympiques
00:47:29pour la chaîne ABC. Ce n'est pas une
00:47:31personnalité exemplaire, mais je ne suis pas sûr que toutes
00:47:33les personnes qui portent la flamme soient des personnalités exemplaires.
00:47:35Je veux dire, c'est un peu
00:47:37Monsieur Tout-le-Monde. Il y a des gens très différents.
00:47:39Il a fait de sa vie...
00:47:41Lui, il est champion olympique de fumeur de cannabis.
00:47:43Oui, c'est un rapport.
00:47:45Il a fait de sa vie quoi ? C'est exactement ça.
00:47:47Il a fait de sa vie publique
00:47:49un exemple
00:47:51lorsque
00:47:53ceux qui ne sont pas exemplaires, souvent, sont dans le privé.
00:47:55Là, il y a quelque chose de public
00:47:57dans sa mauvaise vie.
00:47:59C'est vrai que c'est un peu paradoxal.
00:48:01Les paroles des rockers des années 60 sur la consommation
00:48:03de stupéfiants, je pense qu'ils n'étaient pas les derniers.
00:48:05Certains d'entre eux ont dû porter la flamme.
00:48:09Je ne sais pas si Paul McCartney a porté la flamme
00:48:11olympique pour les Jeux de Londres, mais c'est vrai que
00:48:13Lucie in the sky with diamonds.
00:48:15Tout le monde sait ce que ça veut dire.
00:48:17Merci beaucoup les amis
00:48:19d'avoir été... Enfin, les amis, c'est juste
00:48:21Raphaël, parce que vous, vous restez. On va voir, je vous le disais,
00:48:23Red Abelhage et Claude Moniquet
00:48:25dans un instant. Merci beaucoup, cher Raphaël. On se retrouve
00:48:27très vite, j'espère, sur ce plateau.
00:48:29Et on vous lit bien sûr aussi dans le JDD.
00:48:31Courte pause, à tout de suite.
00:48:37De retour sur le plateau
00:48:39de 100% politique. De nouveaux invités
00:48:41nous ont rejoints. On va évoquer
00:48:43cette cérémonie d'ouverture 72 heures
00:48:45avant le début officiel des JO
00:48:47et toutes les questions sécuritaires avec nos invités.
00:48:49Mais d'abord, 22 heures pile.
00:48:51On salue Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actualité.
00:48:53Bonsoir Maureen. Bonsoir Julien,
00:48:55bonsoir à tous. A l'œil de l'actualité, pas de
00:48:57nouveau gouvernement avant la fin des
00:48:59JO. Mi-août, c'est une annonce du chef
00:49:01de l'État ce soir. Emmanuel Macron
00:49:03affirme la trêve politique durant les
00:49:05Jeux. Cela créerait un désordre
00:49:07pendant l'événement sportif planétaire
00:49:09selon les mots du président.
00:49:11À Nice, deux hommes âgés de
00:49:1325 et 21 ans ont été mis en examen
00:49:15et placés en détention provisoire.
00:49:17Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans
00:49:19l'incendie mortel dans le quartier des Moulins qui a fait
00:49:21sept morts, dont trois enfants. Le drame
00:49:23s'est produit dans la nuit du 17 au
00:49:2518 juillet. Trois suspects sont toujours
00:49:27activement recherchés.
00:49:29Les Girondins de Bordeaux, officiellement
00:49:31rétrogradés, ont troisième division.
00:49:33Le club a décidé d'accepter la décision
00:49:35de la DNCG ce matin, avant même
00:49:37de passer en appel. Relégués sportivement
00:49:39en Ligue 2 il y a deux ans, ce sont cette
00:49:41fois les finances du club qui posent problème.
00:49:43Bordeaux jouera donc en national l'année
00:49:45prochaine.
00:49:47Merci beaucoup Maureen.
00:49:49Rendez-vous dans une heure pour un nouveau point
00:49:51sur l'actualité. Red Abelhaj nous a rejoint.
00:49:53Bonsoir Charles Red, porte-parole
00:49:55Unité Île-de-France, syndicat de police.
00:49:57Bien sûr Noémie Allioua est toujours avec nous,
00:49:59Thomas Bonnet. On va saluer Claude Moniquet
00:50:01qui est connecté également en visio
00:50:03avec nous, spécialiste terrorisme
00:50:05et renseignement. Nous sommes
00:50:07donc à trois jours. Bonsoir Charles-Claude, je viens
00:50:09vers vous dans quelques instants. Nous sommes à trois jours
00:50:11de cette cérémonie d'ouverture. Depuis
00:50:13quatre ans le gouvernement travaille pour que tout se déroule
00:50:15comme prévu. Vendredi
00:50:1719h30 précise, les regards
00:50:19seront tournés vers Paris, vers Gérald Darmanin
00:50:21également parce que la sécurité
00:50:23reste le principal défi de la compétition.
00:50:25Gabriel Attal s'est montré très rassurant
00:50:27ce matin. Le président de la République s'est montré
00:50:29lui aussi très rassurant ce soir.
00:50:33Il y a un défi sécuritaire
00:50:35et c'est vrai pour toutes les capitales qui
00:50:37organisent des Jeux. C'est vrai pour cette
00:50:39cérémonie d'ouverture, ce sera vrai tout le long des Jeux.
00:50:41Et donc il y a en effet des contraintes
00:50:43pour les spectateurs qui vont venir
00:50:45et pour les riverains. Et donc je veux vraiment remercier
00:50:47ici tous nos compatriotes
00:50:49qui sont impactés dans leur quotidien
00:50:51parce qu'ils habitent les quartiers qui sont les plus concernés.
00:50:53Les commerçants, les artisans,
00:50:55les restaurateurs, je sais combien ils ont été
00:50:57impactés. Il y a des commissions
00:50:59qui ont été mises en place, ils seront aussi
00:51:01accompagnés. Mais ce sont ces contraintes
00:51:03qui permettent d'assurer aussi la sécurité.
00:51:05Et donc je pense que vendredi
00:51:07va s'ouvrir une nouvelle page. On a besoin
00:51:09de se réenthousiasmer,
00:51:11de se réunir autour d'une France
00:51:13qui accueille le monde, ces Jeux olympiques
00:51:15et paralympiques. Et je pense
00:51:17qu'on verra tous
00:51:19à partir de vendredi soir
00:51:21pourquoi ça valait la peine.
00:51:47Vous me dites ?
00:51:49C'est pour ça qu'on met le paquet ?
00:51:51C'est pour ça qu'on met le paquet.
00:51:53Quand vous voyez que la semaine
00:51:55dernière, un camarade
00:51:57militaire se fait attaquer au couteau
00:51:59et puis attaqué pour attaquer,
00:52:01c'est-à-dire qu'il s'est fait planter au niveau de l'épaule,
00:52:03que 72 heures après
00:52:05vous avez un policier qui se fait attaquer
00:52:07sur les Champs-Elysées aussi,
00:52:09excusez-moi du peu, oui, je pense
00:52:11qu'on va mettre le paquet. Et puis je pense que oui,
00:52:13il faut de la présence, il faut que les gens se sentent en sécurité
00:52:15parce que voilà,
00:52:17on est arrivé, on a commenté
00:52:19depuis, j'ai eu la chance de commenter depuis
00:52:21presque plus d'un an maintenant que je suis en poste
00:52:23sur ce plateau d'ailleurs, l'actualité,
00:52:25la violence, et
00:52:27on le sait tous, déjà quand
00:52:29un samedi soir à Paris c'est pas évident ou en banlieue
00:52:31ou même dans des grandes villes,
00:52:33mais là on est en plein JO,
00:52:35il va y avoir beaucoup de touristes,
00:52:37on va avoir une forme de délinquance,
00:52:39on va avoir sûrement,
00:52:41on oublie d'en parler aussi, mais la nuit
00:52:43vous avez aussi, il y a des gens
00:52:45qui aiment fêter les victoires,
00:52:47et il y en a des fois qui sont en alcool mauvais,
00:52:49donc tout ça va falloir le gérer,
00:52:51donc oui, la présence policière elle est indispensable.
00:52:53Claude Moniquet qui est avec nous et que je remercie
00:52:55une nouvelle fois, on vient d'entendre
00:52:57les mots de Red Abelage, Claude,
00:52:59on met le paquet, il n'y a pas d'autre choix que de
00:53:01mettre le paquet, parce que le contexte
00:53:03de menace, qu'il soit
00:53:05à l'intérieur de notre territoire ou à l'extérieur,
00:53:07je ne sais pas d'ailleurs si vous
00:53:09êtes capables de me répondre
00:53:11à cette question, mais j'ai vu passer une vidéo,
00:53:13je ne sais pas si c'est un document authentique
00:53:15ou pas, mais une vidéo de menace
00:53:17du Hamas contre la France
00:53:19ces dernières heures, voilà le contexte
00:53:21dans lequel nous sommes, on ne diffusera
00:53:23évidemment pas cette vidéo,
00:53:25qui est une vidéo de propagande, mais
00:53:27pas d'autre choix dans ce contexte que de mettre le paquet.
00:53:31Alors je vais vous rappeler en deux fois,
00:53:33au sujet de la vidéo d'abord, nous sommes en train
00:53:35de l'analyser, elle est impossible
00:53:37à authentifier, ce qu'on peut dire
00:53:39c'est que l'individu qui s'exprime, s'exprime
00:53:41dans un arabe correct,
00:53:43on ne sait pas d'où,
00:53:45c'est un message de 57 secondes,
00:53:47dans lequel il menace effectivement la France
00:53:49de faire couler des flots de sang,
00:53:51parce que la France a soutenu le régime
00:53:53sioniste, fournit des armes à Israël,
00:53:55etc.
00:53:57Rien ne permet donc
00:53:59d'authentifier ce message, premièrement.
00:54:01Deuxièmement, il est
00:54:03très peu probable qu'un groupe
00:54:05terroriste palestinien organisé,
00:54:07le Hamas, l'EFPLP
00:54:09ou d'autres, frapperait en Europe
00:54:11ou en France, parce que ce serait
00:54:13totalement contre-productif,
00:54:15ça ferait disparaître une partie
00:54:17des soutiens dont ces groupes jouissent
00:54:19en Europe. Troisièmement,
00:54:21malgré tout, je rappelle
00:54:23qu'à la mi-décembre,
00:54:25les polices danoises, néerlandaises et allemandes
00:54:27ont malgré tout
00:54:29démantelé une cellule terroriste du
00:54:31Hamas, une cellule opérationnelle,
00:54:33et ça c'était une première en Europe.
00:54:35Dernier point, malgré tout,
00:54:37c'est une vidéo qui est très reprise par
00:54:39des comptes pro-russes,
00:54:41connus pour relayer la propagande russe,
00:54:43donc il n'est pas du tout exclu qu'on soit en face
00:54:45d'une manoeuvre terroriste.
00:54:47C'est la relance que j'allais vous faire, ça sent la déstabilisation étrangère
00:54:49plus que la vraie menace terroriste.
00:54:51Mais encore une fois, on ne va pas s'éterniser sur cette
00:54:53vidéo pour plusieurs raisons, d'abord parce que
00:54:55évidemment on ne la diffusera pas et ensuite
00:54:57rien n'est vérifié et
00:54:59on est sur une antenne sérieuse
00:55:01où on parle de choses concrètes
00:55:03et factuelles,
00:55:05mais c'est vrai que la menace, en dehors de
00:55:07cette vidéo, elle est immense.
00:55:09Gérald Darmanin a
00:55:11écrit une lettre manuscrite aux forces de l'ordre,
00:55:13vous l'avez reçue, j'imagine, hier soir
00:55:15chez Reda, on va en voir
00:55:17alors déjà on voit l'écriture,
00:55:19moi je découvre l'écriture,
00:55:21ça aurait été bien de ça, j'aurais dû faire venir un graphologue pour peut-être
00:55:23évoquer la personnalité.
00:55:25Des lettres un peu
00:55:27arrondies, je ne sais pas ce que ça dit, mais peu importe.
00:55:29Gérald Darmanin qui
00:55:31dit d'abord votre tâche,
00:55:33votre tâche ne sera pas facile,
00:55:35oui, vous avez besoin
00:55:37d'être encouragé, c'est le minimum.
00:55:39Oui, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:55:41on a vécu un début
00:55:43d'année 2024 très compliqué
00:55:45et puis une année 2023 avec
00:55:47la réforme des retraites, les visites
00:55:49officielles,
00:55:51l'affaire Nahel, ça a été
00:55:53très compliqué et parfois
00:55:55on s'est senti un peu lâché
00:55:57dans certains cas par
00:55:59ceux qui nous gouvernent
00:56:01et donc oui, là, aujourd'hui, je pense
00:56:03qu'on a besoin que notre ministre de l'Intérieur
00:56:05soit et nous rappelle qu'il est là pour nous.
00:56:07On vient de l'apercevoir,
00:56:09on va le remettre, je compte sur chacun d'entre vous
00:56:11pour être en cette période de crise terroriste,
00:56:13on vient de l'évoquer avec Claude,
00:56:15attentif à tous les détails.
00:56:17Un mot là-dessus également.
00:56:19Attentif à tous les détails, c'est ça,
00:56:21c'est-à-dire que...
00:56:23On a l'impression que la police est là pour tout.
00:56:25Oui, mais nous...
00:56:27Mais je vous l'ai déjà dit, Julien,
00:56:29on est la police de l'actualité.
00:56:31Dès qu'il y a un problème,
00:56:33la solution, on va dire que c'est
00:56:35la police et quand
00:56:37il n'y a pas de solution, finalement,
00:56:39il y en a qui en profitent pour dire que la police tue.
00:56:41Donc voilà, on est
00:56:43au milieu de l'échiquier politique très souvent
00:56:45et on est en première ligne
00:56:47tout le temps, donc dès qu'il y a
00:56:49une contestation, dès qu'il y a une manifestation
00:56:51de joie ou une manifestation de colère, c'est pour nous.
00:56:53Un extrait que je trouve un petit peu plus surprenant,
00:56:55je compte sur chacun d'entre vous
00:56:57pour présenter le plus beau visage de la France,
00:56:59bienveillant, amical, professionnel.
00:57:01Vous n'êtes pas les bénévoles
00:57:03des JO, vous êtes les forces
00:57:05de l'ordre, en fait. Je ne suis pas sûr que ce soit
00:57:07votre rôle, en fait.
00:57:09Oui, c'est toujours plus agréable
00:57:11s'adresser à un policier qu'à le sourire,
00:57:13mais en l'occurrence, le ministre de l'Intérieur vous rappelle qu'il faut sourire.
00:57:15Non, je pense qu'au travers
00:57:17de ces mots, peut-être qu'ils
00:57:19cherchent à ce qu'on ne lit pas.
00:57:21C'est peut-être un message pour les gens qui lisent la lettre,
00:57:23des policiers plutôt,
00:57:25qui palaient une problématique de
00:57:27colère depuis quelques jours,
00:57:29depuis le début du dispositif,
00:57:31où on a senti qu'il y avait des Parisiens
00:57:33qui ne comprenaient pas l'utilisation du QR code,
00:57:35qui avaient trop de restrictions.
00:57:37On a vu des restaurateurs
00:57:39certains en même fermés.
00:57:41Donc c'est un message envers
00:57:43toutes ces personnes, tout simplement. On nous demande
00:57:45de respecter, comme ça a été le cas
00:57:47depuis des années, depuis une vingtaine d'années,
00:57:49ce qu'on appelle la charte de l'accueil du public,
00:57:51je l'appelle comme ça, mais sauf qu'il faut
00:57:53faire la charte de l'accueil sur la voie publique.
00:57:55Voilà, ce serait plus ça.
00:57:57Sur cette menace, encore une fois,
00:57:59je voudrais qu'on entend le Premier ministre, qui ce matin
00:58:01a évoqué les Jeux Olympiques et cet aspect
00:58:03sécuritaire. Les forces de l'ordre, je le rappelle,
00:58:05surveillent notamment de très près ce qui se passe
00:58:07dans le ciel de Paris. Reda,
00:58:09je parle aussi sous votre contrôle, parce que l'espace aérien
00:58:11est vraiment clé autour des épreuves
00:58:13et particulièrement de la cérémonie tout le long
00:58:15de la Seine, sur six kilomètres.
00:58:17L'espace aérien sera bouclé totalement
00:58:19durant la cérémonie d'ouverture, parce que
00:58:21ce sont les drones qui représentent
00:58:23la plus grande menace. Écoutez
00:58:25Gabriel Attal ce matin.
00:58:31Il y a eu ce week-end,
00:58:33ce dimanche, dans l'après-midi
00:58:35et dans la soirée, plusieurs interceptions
00:58:37de drones qui se trouvaient
00:58:39à une proximité immédiate
00:58:41du village olympique,
00:58:43ce qui montre que le système fonctionne,
00:58:45puisque les drones ont été interceptés
00:58:47et que les télépilotes
00:58:49ont été interpellés. Il y a ensuite
00:58:51une enquête qui est en cours, je n'ai pas davantage d'éléments
00:58:53à vous donner aujourd'hui. On s'attend,
00:58:55c'est important de le dire,
00:58:57à intercepter des drones
00:58:59encore dans les jours à venir.
00:59:01Depuis une dizaine de jours, c'est en moyenne
00:59:03six drones qui ont été interceptés
00:59:05chaque jour aux abords
00:59:07des infrastructures des Jeux olympiques.
00:59:09Claude Moniquet,
00:59:11on nous parle donc d'un dispositif anti-drone,
00:59:13ça signifie quoi concrètement ?
00:59:17C'est un dispositif
00:59:19qui a plusieurs couches,
00:59:21si je peux dire. D'abord, il y a le système
00:59:23qui a été mis au point et fourni par
00:59:25Thales, qui est
00:59:27destiné à détecter les drones
00:59:29et à guider la riposte
00:59:31des services compétents de manière
00:59:33à les neutraliser, soit en les
00:59:35abattant, soit en les détournant,
00:59:37en les faisant poser, etc.
00:59:39Mais c'est un système
00:59:41qui est encore expérimental et qui,
00:59:43dans les exercices, a posé
00:59:45un problème. Deuxièmement,
00:59:47dans les unités, entre autres,
00:59:49de police étrangère,
00:59:51qui sont les
00:59:531800 policiers étrangers
00:59:55qui sont venus en renfort
00:59:57de la France, il y a des unités spécialisées
00:59:59dans la lutte anti-drone.
01:00:01C'est une affaire, la lutte anti-drone
01:00:03sera aux mains des militaires
01:00:05et, bon,
01:00:07on verra ce que ça donnera,
01:00:09mais les drones sont effectivement
01:00:11une des inquiétudes
01:00:13des services
01:00:15compétents pour plusieurs raisons.
01:00:17D'abord, par la fiabilité
01:00:19qui n'est pas encore absolue
01:00:21des systèmes dont je viens de parler
01:00:23et, deuxièmement, parce qu'un drone
01:00:25ou des drones commerciaux
01:00:27de petite taille
01:00:29mais qui peuvent transporter des explosifs
01:00:31qui décolleraient à proximité
01:00:33des zones sécurisées serait peut-être
01:00:35difficile à intercepter dans un temps
01:00:37très court.
01:00:39Allez-y Claude.
01:00:41Voilà, on est dans un système
01:00:43expérimental mais il faut bien
01:00:45tout prévoir et effectivement
01:00:47aujourd'hui les drones, on l'a vu en Ukraine
01:00:49de manière extrêmement
01:00:51importante, les drones
01:00:53sont une arme militaire majeure.
01:00:55En quelques mots,
01:00:57Claude, vous faites partie de ces experts,
01:00:59de ces observateurs qui continuent
01:01:01de se dire, mais pourquoi est-ce qu'on a continué
01:01:03sur cette voie ultra
01:01:05ambitieuse, voire capricieuse
01:01:07j'ai envie de dire,
01:01:09de la cérémonie d'ouverture
01:01:11autour de la Seine alors que tous les voyants
01:01:13sont au rouge dans notre pays ?
01:01:15Écoutez, je ne suis pas le seul,
01:01:17effectivement je le pense, j'irai même plus
01:01:19loin, malheureusement je pense que
01:01:21cette idée
01:01:23d'une cérémonie d'ouverture
01:01:25en plein cœur de la ville
01:01:27avec un
01:01:29défilé, enfin une parade nautique
01:01:31sur six kilomètres, c'est-à-dire
01:01:33à peu près ces douze kilomètres de rives
01:01:35à sécuriser, soyons
01:01:37fiers, c'est de la folie. Alors je ne dis pas que
01:01:39tout le monde espère que ça se passera bien et je suis sûr
01:01:41que tout est fait, évidemment,
01:01:43pour que ça se passe bien, mais c'est quand même
01:01:45tendre le bâton pour se faire battre.
01:01:47On pouvait faire la cérémonie d'ouverture...
01:01:49Si ça se passe bien,
01:01:51Claude, si c'est grandiose,
01:01:53est-ce qu'on ne se dira pas à l'arrivée le jeu en valet
01:01:55la chandelle ?
01:01:57Oui, peut-être, mais vous savez
01:01:59des parades nautiques sur la Seine, la dernière remonte
01:02:01à 1990 pour le
01:02:03cinquantième anniversaire
01:02:05de l'appel du 18 juin,
01:02:07et avant ça, il faut remonter à
01:02:09Louis XIV ou Louis XV pour avoir
01:02:11une parade fluviale importante sur la Seine.
01:02:13Si on n'en a pas fait depuis,
01:02:15c'est peut-être pour certaines raisons quand même.
01:02:17Nous sommes prêts, donc
01:02:19rappelez à l'unisson l'exécutif
01:02:21aujourd'hui et hier, même si tous
01:02:23les quartiers de Paris, là je me retourne de nouveau
01:02:25vers Red Abella, ne semblent pas toujours
01:02:27des lieux sûrs, notamment
01:02:29pour les femmes, ça devient une triste
01:02:31habitude. Le week-end dernier,
01:02:33une touriste australienne, on l'a appris ces derniers
01:02:35jours, a été violée dans les rues de la
01:02:37capitale. Cinq individus
01:02:39s'en seraient pris à elle alors qu'elle
01:02:41était alcoolisée.
01:02:43Bombaguet et Godric Bey nous en disent
01:02:45un petit peu plus avant qu'on vous écoute
01:02:47là-dessus.
01:02:49Vers
01:02:515h du matin, dans la nuit de vendredi
01:02:53à samedi, une jeune femme est
01:02:55escortée dans un restaurant kebab boulevard
01:02:57de Clichy. Il s'agit d'une
01:02:59touriste australienne de 25 ans.
01:03:01Des passants l'ont retrouvée alcoolisée
01:03:03et robe retournée dans les rues de la capitale.
01:03:05Elle déclare avoir été
01:03:07violée par cinq individus,
01:03:09deux types africains. Prise en charge
01:03:11par les sapeurs-pompiers, la victime est
01:03:13conduite à l'hôpital Bichat pour être examinée.
01:03:15La jeune femme a dû repartir
01:03:17en Australie, mais une enquête pour viol
01:03:19en réunion a été confiée au parquet de Paris.
01:03:21Pour ce syndicat de police,
01:03:23la plupart des viols sont commis dans des
01:03:25lieux bien précis.
01:03:2770% des viols hors cadre familial
01:03:29dit, entre guillemets,
01:03:31crapuleux d'opportunisme par des prédateurs
01:03:33sont commis la nuit
01:03:35dans des lieux souvent touristiques
01:03:37je dis bien souvent touristiques
01:03:39ou proches des points d'île.
01:03:41Avec l'arrivée des Jeux Olympiques,
01:03:43la présence des forces de l'ordre devrait réduire
01:03:45la criminalité. Sur la période
01:03:47des Jeux Olympiques, avec le maillage
01:03:49territorial, avec la présence
01:03:51énorme, importante
01:03:53de policiers et gendarmes, des militaires
01:03:55de l'opération Sentinelle, des agents
01:03:57de sécurité, le risque est quand même
01:03:59minimisé, mais on ne peut pas
01:04:01totalement l'exclure.
01:04:03Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:04:05à Paris, l'année dernière, il y a eu 97
01:04:07viols commis en dehors du cadre familial.
01:04:09Soit un, tous les trois jours.
01:04:13Réda Béloge, là encore, on ne peut pas
01:04:15faire de promesses, mais est-ce qu'on peut
01:04:17garantir aux touristes
01:04:19qui viennent pendant les Jeux Olympiques
01:04:21qu'ils seront en sécurité à Paris, parce qu'on n'est pas capable
01:04:23de le promettre aux Parisiens
01:04:25le reste de l'année ? Là, ce sera le cas
01:04:27pendant trois semaines ou pas ?
01:04:29Je vais parler à l'encontre de ce que dit mon collègue.
01:04:31Ce n'est pas la même organisation syndicale, mais
01:04:33c'est impossible de le garantir.
01:04:35Je ne vais pas vous mentir. Comment vous pouvez garantir ça ?
01:04:37Il n'y a pas un policier derrière
01:04:39chaque Parisien, derrière chaque touriste.
01:04:41Les choses vont très vite. Le problème, c'est que...
01:04:43En 2024, une police australienne se fait violer par
01:04:45cinq individus dans Paris.
01:04:47Je n'ai pas les chiffres d'augmentation,
01:04:49des rixes, des bagarres, des agressions.
01:04:51Par contre, je peux vous garantir que sur le terrain,
01:04:53on s'est bien rendu compte
01:04:55que depuis maintenant quelques années,
01:04:57les gens sont de plus en plus
01:04:59violents. Et à partir du moment
01:05:01où, à la racine,
01:05:03il n'y a pas une réponse pénale ferme
01:05:05et rapide,
01:05:07partant de ce principe-là,
01:05:09on ne peut pas, parce que c'est les JO,
01:05:11parce qu'on va mettre, pour le coup,
01:05:1345 000, c'est pour les jours de la cérémonie.
01:05:15Il y en aura moitié moins
01:05:17ou 30 000,
01:05:19ou entre 20 000 et 30 000 en moyenne,
01:05:2135 000.
01:05:23Surtout la nuit, vous n'aurez pas autant
01:05:25de policiers, même si on couvre un H24.
01:05:27Ce n'est pas la même...
01:05:29C'est là que la délinquance est la plus forte, la nuit.
01:05:31Oui, c'est la délinquance.
01:05:33J'allais vous dire,
01:05:35tu as déjà travaillé sur le terrain.
01:05:37Quand vous êtes sur un point
01:05:39statique, sur un QR code, vous croyez
01:05:41que le policier peut partir comme ça ?
01:05:43On n'a pas le droit.
01:05:45Si vous êtes sur un point statique,
01:05:47à vérifier des QR codes, et qu'à 300 mètres de vous,
01:05:49il se passe quelque chose, vous n'y allez pas.
01:05:51Soit vous y allez, mais il va falloir faire un appel radio
01:05:53et demander des renforts.
01:05:55Mais si vous quittez un point,
01:05:57et qu'un terroriste en profite pour passer,
01:05:59ça va être votre responsabilité
01:06:01qui va être remise en cause.
01:06:03C'est pour ça qu'on a bien distingué
01:06:05les compagnies de marche.
01:06:07Pour ceux qui sont dans Paris,
01:06:09les collègues gendarmes ou policiers que vous voyez marcher
01:06:11et sécurisés, là, eux, ça va être leur mission.
01:06:13Et puis on a des groupes de policiers
01:06:15à certains accès statiques
01:06:17Par exemple, sur la région parisienne,
01:06:19sur Paris-Petite-Couronne,
01:06:21vous aurez la sous-direction des services spécialisés,
01:06:23vous aurez toutes les BAC Nuits départementales,
01:06:25Paris, Hauts-de-Seine,
01:06:27Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis,
01:06:29qui vont être sur un rayon, on ne va pas donner tous les détails,
01:06:31mais très proche de tous les lieux
01:06:33où il va y avoir des événements ou de la foule,
01:06:35qui vont être là, c'est une force mobile en fait.
01:06:37C'est-à-dire qu'on va s'adapter à la délinquance.
01:06:39Comme on s'adapte par rapport aux drones,
01:06:41comme on l'a dit tout à l'heure, là, on va s'adapter à la délinquance.
01:06:43Donc, je ne peux pas vous dire que je ne suis pas inquiet,
01:06:45parce que ça va très vite. Moi, j'ai travaillé 15 ans la nuit,
01:06:47la nuit, les gens sont alcoolisés.
01:06:49Très souvent, le lendemain matin,
01:06:51ce n'est pas pour mes collègues OPJ,
01:06:53mais je sais que quand j'allais voir mon collègue OPJ,
01:06:55qui était en service judiciaire local, il me disait
01:06:57« Ah ! Mais moi, il était cool.
01:06:59Mais non, avec moi, il n'était pas cool.
01:07:01Avec moi, il avait pris de la coke. Avec moi, il était bourré.
01:07:03Avec moi, il ne voulait pas se laisser palper.
01:07:05Il voulait me mettre une dette au carré.
01:07:07Oui, il m'avait mis une dette au carré.
01:07:09Et puis le lendemain, c'est un agneau.
01:07:11Vous savez que vous êtes...
01:07:13Vous avez un début de justice.
01:07:15Non, mais c'est vrai, parce qu'après,
01:07:17il y a des tensions au niveau sociétal.
01:07:19On le voit même au niveau politique.
01:07:21Donc, les gens sont un peu dans le flou.
01:07:23Et vous savez que ça a un coût.
01:07:25On le voit, on le ressent, comme vous l'avez dit.
01:07:27La nuit, les gens, c'est le moment où ils peuvent enfin un peu se lâcher.
01:07:29Et là, on ne parle que de Paris.
01:07:31Et on ne parle que de Paris.
01:07:33Il y a 45 000 policiers et gendarmes à Paris,
01:07:35mais est-ce qu'ils seront aussi dans les autres villes de France,
01:07:37au bord de la mer, où il y a des vacances ?
01:07:39Parce que si on enlève, j'imagine, ce qu'on met à Paris,
01:07:41on le prend forcément.
01:07:43En tout cas, pour les plages,
01:07:45ça, c'est un vrai sujet,
01:07:47parce qu'on a enlevé les CRS de plage.
01:07:49Je trouve que c'est vraiment dommage, pour le coup.
01:07:51Maintenant, après, en ce qui concerne les congés,
01:07:53il faut savoir que là, on est sur une période
01:07:55du 24 juillet au 11 août.
01:07:57Vous connaissez un policier
01:07:59qui n'a pas coché la date du 11 août sur son calendrier ?
01:08:01Non, personnellement, je n'en connais pas.
01:08:03Vous avez tous en ligne de mire
01:08:05cette date du 11 août pour dire...
01:08:07Ça y est, on l'a débarrassé.
01:08:09Sans manquer de respect aux paralympiques,
01:08:11les enjeux de sécurité sont peut-être moins forts.
01:08:13Il pourrait être mobilisé en moins grand nombre, forcément.
01:08:15Oui, voilà.
01:08:17Je demande à voir, parce que c'est toujours pareil.
01:08:19C'est un peu complexe,
01:08:21mais quand vous organisez un service d'ordre
01:08:23avec une telle importance,
01:08:25la pression politique, la pression du gouvernement,
01:08:27la pression médiatique aussi,
01:08:29parce qu'on n'en parle pas souvent,
01:08:31mais vous nous mettez en quelque sorte la pression.
01:08:33Gentiment, avec bienveillance.
01:08:35On en parlait encore tout à l'heure.
01:08:37Vous avez une certaine pression,
01:08:39et c'est vrai que ça ne va pas être...
01:08:41Il faut mettre tout le dispositif en place.
01:08:43Il faut arriver à faire tourner la boutique.
01:08:45Ce n'est pas évident.
01:08:47Est-ce qu'il est suffisant, ce dispositif ?
01:08:49Est-ce qu'on vous a donné les moyens
01:08:51de sécuriser comme il faut ?
01:08:53Oui, mais on a encore des réglages.
01:08:55On l'a vu avec les logements.
01:08:57Ce n'est pas possible d'avoir encore des réglages.
01:08:59On a eu des logements ou des hôtels
01:09:01où on nous a accueillis.
01:09:03Des gens malveillants, des délinquants,
01:09:05ils nous ont attaqués au mortier.
01:09:07On a eu des logements où...
01:09:09En région parisienne ?
01:09:11Oui, en région parisienne.
01:09:13Il y a eu des pancartes devant.
01:09:15Je vous enverrai la photo peut-être.
01:09:17Je vous l'avais promis, j'ai oublié.
01:09:19Vous me faites beaucoup de promesses.
01:09:21Mais oui, on a eu des cas particuliers.
01:09:23Maintenant, au niveau des véhicules,
01:09:25on n'a peut-être pas encore tout.
01:09:27Sur Paris, on est en train de se battre
01:09:29pour que les collègues aient des véhicules.
01:09:31On a eu des services où il n'y avait pas assez de voitures.
01:09:33On s'est mis à louer des voitures.
01:09:35Le problème, c'est que si on n'a pas d'hérophare,
01:09:37on ne pourra pas travailler.
01:09:39C'est tout le paradoxe.
01:09:41Vous avez cité la lettre de Gérald Darmanin
01:09:43qui vous demande d'être là
01:09:45et d'être là le mieux possible.
01:09:47On apprend qu'ils n'ont pas les moyens d'être là suffisamment.
01:09:49Il y a un paradoxe entre ce qui est annoncé
01:09:51et ce qu'on vous annonce.
01:09:53Juste un dernier mot avant de marquer une pause.
01:09:55Claude Moniquet est encore avec nous.
01:09:57Je sors un tout petit peu de votre champ de compétences.
01:09:59C'est ce qu'on évoquait.
01:10:01C'est la base de cette nouvelle conversation.
01:10:03Ce terrible drame de cette touriste australienne
01:10:05qui a été violée dans les rues de Paris.
01:10:07Une capitale qui, de toute façon, par définition,
01:10:09ne peut pas être protégée à 100%.
01:10:11Est-ce que,
01:10:13et vous l'observez peut-être aussi,
01:10:15vous qui êtes en Belgique,
01:10:17est-ce que la fréquentation en baisse ici à Paris
01:10:19que l'on constate n'est pas liée
01:10:21à tous ces problèmes d'insécurité,
01:10:23ces attaques au couteau, à répétition,
01:10:25les émeutes il y a un an,
01:10:27on peut imaginer, nous, depuis Paris,
01:10:29que ça a laissé des traces,
01:10:31que l'image de la France était cornée
01:10:33et que peut-être que ce manque d'engouement,
01:10:35en tout cas cette crainte ambiante,
01:10:37ne vient pas de nulle part.
01:10:41Je pense effectivement que
01:10:43ce ne sont plus des faits divers,
01:10:45mais que les faits de société tragique
01:10:47auxquels on assiste en France,
01:10:49on a assisté ces derniers mois,
01:10:51sont loin d'avoir rassuré les foules
01:10:53et d'avoir rassuré les touristes
01:10:55aux Jeux Olympiques,
01:10:57ce qui explique l'importance
01:10:59des déréservations,
01:11:01si je peux dire.
01:11:03Parce que vous avez effectivement
01:11:05les risques terroristes,
01:11:07mais vous avez les risques
01:11:09d'agressions crapuleuses, criminelles,
01:11:11d'agressions sexuelles,
01:11:13et vous avez un autre risque
01:11:15qui a été souligné par l'attaque
01:11:17de la gare de l'Est la semaine dernière,
01:11:19c'est que nous avons en France,
01:11:21pour des problèmes de psychiatrie hospitalière
01:11:23qui peuvent être soignés et surveillés
01:11:25et qui sont dehors parce qu'il n'y a pas
01:11:27assez de lits, pas assez de places.
01:11:29Or pour des gens qui ont des troubles psychotiques,
01:11:31ce qui va se passer,
01:11:33la surprésence policière
01:11:35peut être vécue à tort,
01:11:37mais dans un contexte délirant
01:11:39comme étant une agression,
01:11:41et les restrictions
01:11:43de la circulation, etc., vont rajouter du stress.
01:11:45Donc c'est peut-être de nature
01:11:47à déclencher des crises psychotiques,
01:11:49des crises délirantes qui pourraient pousser
01:11:51à prendre un couteau, une voiture
01:11:53et à s'en servir
01:11:55pour tuer.
01:11:57C'est un risque qui a été souligné à plusieurs reprises
01:11:59ces derniers temps, et malheureusement,
01:12:01celui-là est totalement imprévisible.
01:12:03Bon, on va croiser les doigts,
01:12:05Claude, parce que là,
01:12:07vous nous inquiétez quand même.
01:12:09Ça peut sécuriser aussi
01:12:11certaines personnes. Vous savez,
01:12:13sur l'histoire du viol de cette Australienne,
01:12:15c'est un événement qui a fait
01:12:17le tour du monde dans l'information
01:12:19et qui a été complètement sous-médiatisé en France.
01:12:21C'est à la une en Australie, bien sûr.
01:12:23Et j'ai vu aussi la journaliste de CNN local
01:12:25qui en a parlé. Donc vous avez des médias étrangers
01:12:27qui en ont très largement parlé, alors même que
01:12:29les médias français ont complètement sous-médiatisé
01:12:31cette affaire.
01:12:33Merci beaucoup, Claude, d'avoir été avec nous.
01:12:35Claude Monique, je rappelle, spécialiste terrorisme
01:12:37et renseignements.
01:12:39J'espère vous avoir de nouveau très vite,
01:12:41mais en même temps, quand on vous a, c'est pas forcément
01:12:43pour des bonnes nouvelles.
01:12:45J'espère quand même, parce que c'est toujours un plaisir,
01:12:47évidemment, de converser avec vous.
01:12:49Reda, vous restez avec nous.
01:12:51Thomas, Noemi, également.
01:12:53On va rouvrir une grosse séquence politique
01:12:55dans un instant avec un débrief
01:12:57de l'interview présidentielle.
01:12:59Et puis la gauche qui a dévoilé le nom de sa candidate
01:13:01Premier ministre. Un petit tour et puis s'en va.
01:13:03C'est l'impression qu'Emmanuel Macron
01:13:05a donné autour de Mme Lucie Castex
01:13:07dont vous découvrez
01:13:09et dont on va parler dans un instant. A tout de suite.
01:13:11...
01:13:15De retour sur le plateau de 100% politique,
01:13:17sans pub, jusqu'à minuit.
01:13:19On continue de vous accompagner avec
01:13:21Thomas Bonnet, qui est toujours avec nous du service politique
01:13:23de CNews. Georges Fenech nous a rejoint.
01:13:25C'est un plaisir. Ancien magistrat,
01:13:27notre consultant CNews. Merci d'être là,
01:13:29Georges. Noemi Alioua s'est perdue un petit peu
01:13:31dans les couloirs, mais elle va nous retrouver
01:13:33d'ici quelques secondes. Je crois qu'elle est bloquée
01:13:35de l'autre côté de la porte, me dit-on dans l'oreillette.
01:13:37Elle va arriver en direct. Tout se passe bien.
01:13:39C'est important pour moi de vous rappeler que le président...
01:13:41La voici, Noemi, qui va faire son entrée sur le plateau.
01:13:43Le président de la République, qui vous l'avez
01:13:45certainement suivi ce soir,
01:13:47a donné une interview, sa première
01:13:49depuis le second tour des élections
01:13:51législatives. Emmanuel Macron,
01:13:53qui est revenu sur la situation politique française,
01:13:55sur les Jeux de Paris, qui démarre,
01:13:57vous le savez, dans trois jours, avec cette cérémonie d'ouverture.
01:13:59Elle va renouveler son vœu
01:14:01de trêve olympique et politique,
01:14:03alors que le pays se cherche un Premier ministre
01:14:05et un gouvernement depuis plus de deux semaines.
01:14:07Bonsoir, Noemi Alioua. J'en profite également
01:14:09pour saluer François Calfon, député européen
01:14:11du Parti socialiste, qui est avec nous par vidéo.
01:14:13Bonsoir, François.
01:14:15On va réagir tous ensemble à ce qu'a dit
01:14:17le président de la République. Mais d'abord, ce premier extrait,
01:14:19c'est dit, c'est officiel. En tout cas, dans la bouche
01:14:21du président, il n'y aura pas de Premier ministre
01:14:23avant la mi-août.
01:14:25Ma responsabilité,
01:14:27c'est d'être le garant du vote
01:14:29des Français et d'assurer la stabilité
01:14:31au pays.
01:14:33Vous avez un gouvernement
01:14:35qui a préparé ces Jeux.
01:14:37Notre responsabilité,
01:14:39c'est que ces Jeux se passent bien,
01:14:41d'accueillir les athlètes, d'accueillir le monde,
01:14:43d'un grand événement, et d'avoir
01:14:45pour nos Jeux olympiques et paralympiques les meilleures conditions.
01:14:47Et donc, j'ai choisi la stabilité.
01:14:49Le gouvernement, en charge des affaires courantes,
01:14:51avec des ministres
01:14:53qui ont eu un engagement
01:14:55remarquable
01:14:57sur ce sujet, sous l'autorité
01:14:59du Premier ministre, eh bien, ils seront aux affaires courantes
01:15:01durant les Jeux. C'est normal.
01:15:03Et donc, dès que je le pourrai,
01:15:05en tout cas, il est clair que jusqu'à la mi-août,
01:15:07nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer
01:15:09les choses, parce qu'on créerait un désordre.
01:15:13Bonsoir, François Calfon.
01:15:15Merci d'être avec nous. Je rappelle que
01:15:17une demi-heure, une heure maximum,
01:15:19avant l'interview présidentielle,
01:15:21et on peut évidemment comprendre
01:15:23aisément le timing du nouveau Front populaire,
01:15:25un nom a été trouvé
01:15:27après 16 jours de tergiversation.
01:15:29C'est celui de Mme Castet,
01:15:31pour ouvrir les portes de Matignon.
01:15:33Avant de revenir sur
01:15:35les mots qu'a eu le Président pour Mme Castet,
01:15:37d'abord, comment est-ce que vous avez qualifié,
01:15:39vous, l'attitude du Président de la République
01:15:41ce soir, qui ne remet donc
01:15:43pas avant la mi-août la nomination
01:15:45d'un nouveau Premier ministre, et donc d'un nouveau gouvernement ?
01:15:47Alors, en voyant
01:15:49l'extrait, parce que j'avais déjà vu tout à l'heure
01:15:51le Président de la République, je vais utiliser
01:15:53l'expression que les jeunes utilisent à tout bout
01:15:55de champ, mais là, vraiment à dessein,
01:15:57je suis choqué.
01:15:59Et y compris le statut qu'il donne
01:16:01à ce gouvernement démissionnaire,
01:16:03qui n'est là que pour exécuter
01:16:05les affaires courantes, est déjà
01:16:07une forme de coup de force démocratique.
01:16:09Et si François Mitterrand était parmi nous,
01:16:11il emploierait à dessein
01:16:15l'expression du coup d'État permanent.
01:16:17C'est-à-dire qu'il y a quand même une sorte de coup de force démocratique.
01:16:19Alors, mon problème, je vais vous dire,
01:16:21quand je vois Emmanuel Macron, y compris sur
01:16:23les autres sujets dont il explique qu'on va
01:16:25régler la crise du logement
01:16:27de la même façon qu'on a construit le village olympique,
01:16:29alors qu'il est responsable de cette crise,
01:16:31il explique que le chômage a baissé, bref,
01:16:33que tout va bien, que le monde est beau
01:16:35et qu'on a tort de le voir en gris,
01:16:37ou en sombre, avec un ciel gris
01:16:39derrière lui, mais qu'il ne voit pas.
01:16:41Est-ce qu'il le fait par provocation ?
01:16:43Cette manière de ne pas prendre en compte
01:16:45la nouvelle Assemblée ? En démocratie,
01:16:47le peuple est souverain.
01:16:49Mais je me permets, François Mitterrand,
01:16:51il prend peut-être en compte également le fait que le NFP
01:16:53n'a pas de majorité absolue, tout simplement ?
01:16:55Oui, enfin,
01:16:57la base, quand même, c'est tout simplement de considérer,
01:16:59je n'ai pas dit de nommer
01:17:01immédiatement, personne ne répond
01:17:03à une injonction,
01:17:05mais de considérer une candidature
01:17:07qui est celle d'une majorité relative,
01:17:09avec le statut de majorité relative.
01:17:11Il n'a même pas eu ces égards-là,
01:17:13il a renvoyé d'un revers de main
01:17:15finalement, comme si,
01:17:17parce que, pardon,
01:17:19comme si la majorité encore
01:17:21en exercice,
01:17:23ce gouvernement exécutant
01:17:25les affaires courantes,
01:17:27c'était sa propre famille politique.
01:17:29Alors, sa propre famille politique, pardon de dire,
01:17:31mais elle a perdu trois fois
01:17:33les élections, et
01:17:35elle est la troisième force à l'Assemblée
01:17:37nationale. Donc là, on est quand même
01:17:39plus qu'une... Il sort de son rôle
01:17:41de président, mais de façon...
01:17:43Là, il était un jour, et il devient
01:17:45une sorte de militant,
01:17:47finalement,
01:17:49s'accrochant au pouvoir. Il a d'ailleurs
01:17:51indiqué qu'il ne démissionnerait jamais.
01:17:53Oui, le pouvoir, loin du peuple,
01:17:55ça a du bon.
01:17:57Et puis, vous savez, il y a une formule célèbre,
01:17:59le peuple
01:18:01est mauvais, le peuple a tort,
01:18:03eh bien, il faut
01:18:05dissoudre le peuple.
01:18:07À défaut de dissoudre l'Assemblée nationale,
01:18:09après
01:18:11un échec aux élections européennes,
01:18:13le voici avec une Assemblée qui ne convient
01:18:15pas, le déni de réalité continue,
01:18:17le coup de force est selon.
01:18:19Le déni de réalité, dit François Calfon.
01:18:21Georges Fenech, une réaction.
01:18:23Là encore, même question, comment vous qualifiez l'attitude
01:18:25du président, ce soir, qui renvoie
01:18:27un nouveau gouvernement à la mi-août, pas avant,
01:18:29malgré ce nom, donc,
01:18:31donné par le NFP, ce soir ?
01:18:33Le NFP nous a
01:18:35agité beaucoup
01:18:37des faux-semblants,
01:18:39ou fait croire qu'ils avaient gagné
01:18:41les élections, qu'ils allaient trouver
01:18:43le Premier ministre.
01:18:45En réalité, tout cela ne tenait pas
01:18:47par la route. On le savait très bien que c'est le président
01:18:49de la République qui désigne le Premier
01:18:51ministre, donc il y a eu beaucoup d'agitation.
01:18:53Oui, mais il ne le désigne pas
01:18:55aux doigts mouillés, il le désigne en fonction
01:18:57du résultat d'un scrutin, Georges.
01:18:59Mais bien entendu. Alors ça, c'est ma première réflexion,
01:19:01du côté de la deuxième réflexion.
01:19:03Je ne sais pas, en fond, pourquoi
01:19:05le fait de nommer
01:19:07un Premier ministre et un gouvernement, ça créerait
01:19:09du désordre,
01:19:11comme il le dit, pendant
01:19:13les Jeux Olympiques. En quoi ?
01:19:15Le fait de nommer un gouvernement.
01:19:17Vous avez une équipe qui, depuis des années,
01:19:19prépare cet événement.
01:19:21Moi, je l'entends assez aisément.
01:19:23Les équipes, elles sont là, sur les stades et tout.
01:19:25Les ministres, ils ne vont pas aller sur les stades,
01:19:27dans les piscines. Donc, il y a
01:19:29une continuité, une permanence des institutions
01:19:31de l'État. Ils s'accrochent.
01:19:33Les conséquences existent toujours. La Cour des comptes
01:19:35existe toujours. Les tribunaux existent toujours.
01:19:37Le pouvoir, il y a une permanence du pouvoir.
01:19:39Le pouvoir n'est pas mis entre parenthèses.
01:19:41Donc ça, c'est ma première réflexion.
01:19:43Et puis, il y a une troisième
01:19:45réflexion que je n'ai pas entendue
01:19:47ce soir depuis son intervention.
01:19:49Je ne sais pas si vous avez noté.
01:19:51Il a dit à un moment qu'il espérait
01:19:53donc la Chambre, comme il dit la Chambre,
01:19:55non pas l'Assemblée nationale, la Chambre,
01:19:57trouve une coalition de fronts républicains
01:19:59pour
01:20:01décider des réformes.
01:20:03Il a employé le terme « décider des réformes ».
01:20:05Je ne sais pas si vous voyez
01:20:07le changement de paradigme.
01:20:09Il ne décide plus
01:20:11le président de la République. Il sait
01:20:13qu'il n'a plus de majorité.
01:20:15Il sait que le pouvoir est aujourd'hui
01:20:17et sera demain à Matignon
01:20:19lorsqu'il y aura un gouvernement
01:20:21avec une majorité.
01:20:23Et puis, je terminerai par là,
01:20:25sur le plan purement politique,
01:20:27on a bien compris qu'il ne voulait pas
01:20:29du nouveau Front populaire
01:20:31et qu'il l'appelait de ses voeux
01:20:33la constitution de ce qu'il appelle le Front
01:20:35républicain. Donc ça va de soi
01:20:37ensemble, le Modem,
01:20:39puis les LR
01:20:41et qui permettrait d'avoir
01:20:43une majorité relative suffisamment
01:20:45importante pour gouverner ce pays.
01:20:47– Je le disais, c'est donc le nom de Lucie Castet
01:20:49qui a été choisie. François Calfon, je reviens
01:20:51vers vous tout de suite. Madame Castet,
01:20:5337 ans, je vous avoue que
01:20:55je pense qu'on est 68 millions de Français
01:20:57à avoir fait un petit Google
01:20:59Lucie Castet au moment
01:21:01de dévoiler ce nom,
01:21:03de voir ce nom dévoilé. 37 ans,
01:21:05énarque, diplômée de Sciences Po,
01:21:07porte-parole et figure de collectif
01:21:09pour la défense des services publics, membre
01:21:11de la direction des finances et des achats
01:21:13de la ville de Paris. Elle a donc été désignée
01:21:15après 16 jours de tergiversations
01:21:17par le nouveau Front populaire. Emmanuel Macron
01:21:19a balayé d'un revers
01:21:21de la main le nom de Madame Castet.
01:21:26– La question n'est pas un nom, la question c'est
01:21:28quelle majorité peut se dégager
01:21:30à l'Assemblée pour que
01:21:32un gouvernement de la France puisse
01:21:34passer des réformes, passer un budget
01:21:36et faire avancer le pays.
01:21:38L'enseignement c'est que personne ne peut appliquer
01:21:40son programme commun et donc,
01:21:42ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas pardon,
01:21:44c'est responsable politique.
01:21:46On dit aux Français, au fond
01:21:48nous sommes capables de nous entendre
01:21:50parce qu'on ne veut pas que le Rassemblement national gouverne.
01:21:52Et c'est comme si le jour d'après chacun
01:21:54reprenait ses billes et disait non, non, non, non
01:21:56moi je vais faire tout mon programme, rien que mon programme.
01:21:58Aucun d'entre eux ne peut le faire.
01:22:00Ni le nouveau Front populaire,
01:22:02ni la majorité sortante
01:22:04c'est-à-dire Ensemble pour la République
01:22:06avec le modem Horizon, ni la droite républicaine.
01:22:10François Calfon, c'est Noémie Allioua en plateau
01:22:12qui voudrait vous solliciter sur cette affaire.
01:22:14Oui, j'avais une question, on a la chance
01:22:16de vous avoir avec nous.
01:22:18Tout s'est fait très rapidement,
01:22:20le choix a été fait assez rapidement
01:22:22et je me demandais si vous aviez des éléments
01:22:24ce nom-là est sorti
01:22:26très récemment.
01:22:28Si vous aviez des éléments pour nous raconter
01:22:30les coulisses de ce choix, on sait par exemple
01:22:32que la France insoumise était contre
01:22:34le choix d'un nom qui était issu
01:22:36de la société civile, que le parti socialiste
01:22:38lui était plutôt justement
01:22:40pour ce choix-là.
01:22:42Comment est-ce que vous avez réussi à convaincre
01:22:44le parti de la France insoumise ?
01:22:46Alors quand même, je vais vous répondre à votre question
01:22:48mais je voulais réagir à ce qu'a dit Georges Fenech.
01:22:50Georges Fenech dit,
01:22:52et le président de la République n'est qu'au milieu du guet,
01:22:54dit qu'en réalité il y a
01:22:56une reconnaissance
01:22:58du centre de gravité
01:23:00de la vie politique au Parlement.
01:23:02Cette reconnaissance, sans même encore nommer,
01:23:04c'est le pouvoir du président de la République, je ne le conteste pas.
01:23:06La première ministre
01:23:08proposée par une majorité relative,
01:23:10la base c'est de discuter avec
01:23:12les présidents du groupe, les chefs de parti
01:23:14et le nom proposé par celle qui
01:23:16est issue d'une majorité relative.
01:23:18Donc là il y a vraiment un coup de force
01:23:20en essayant de faire durer ce
01:23:22gouvernement démissionnaire
01:23:24qui ne doit exécuter que les affaires courantes
01:23:26et au passage dont les ministres ont voté à l'Assemblée nationale.
01:23:28Je ferme la parenthèse, je ne me dédie pas
01:23:30de votre question. Comment les choses
01:23:32se sont passées ? Vous savez tous les noms qui étaient
01:23:34présentés, qui étaient des noms
01:23:36issus des partis politiques
01:23:38recevaient finalement
01:23:40le refus du parti
01:23:42adverse, du parti
01:23:44concurrent. Alors pourquoi ?
01:23:46Il faut le décrypter très simplement.
01:23:48Nous ne souhaitons pas voir, nous
01:23:50les socialistes, un gouvernement
01:23:52finalement dont le centre de gravité est plus
01:23:54à gauche de la gauche que
01:23:56tout simplement à gauche du Parlement.
01:23:58C'est pour ça que nous n'étions pas d'accord avec Mme Bello
01:24:00et que les Insoumis tenaient
01:24:02un nom finalement
01:24:04qui est des leurs.
01:24:06C'est pour ça que Mme Tugana a été rejetée
01:24:08parce qu'elle pouvait incarner l'ouverture.
01:24:10Moi je ne connais pas en tout cas Mme Castex
01:24:12ce que je vois c'est que le Premier
01:24:14ministre fait l'objet... Vous ne connaissez pas la première
01:24:16ministre que vous avez choisie ?
01:24:18Je ne la connaissais pas personnellement.
01:24:20Après je vais en parler parce que comme tout le monde
01:24:22je suis allé regarder et puis que vous savez les boucles,
01:24:24les WhatsApp permettent de...
01:24:26C'est une femme. Quand je vois son itinéraire
01:24:28et son jeu de mots
01:24:30qu'est-ce qu'il y a de différent entre M. Castex
01:24:32et Mme Castex ?
01:24:34Mme Castex, ce n'est pas simplement
01:24:36quelqu'un qui a fait Sciences Po comme on dit,
01:24:38c'est quelqu'un qui est sorti
01:24:40à l'École Nationale d'Administration et Direction du Trésor
01:24:42qui a un rang de sortie quand même tout à fait appréciable.
01:24:44Alors oui elle est de gauche, mais c'est
01:24:46une surprise pour personne que
01:24:48le nouveau Front Populaire va vous proposer
01:24:50un profil de gauche.
01:24:52Des énarques au pouvoir qui ont échoué, on en a vu d'autres.
01:24:54Pardon ?
01:24:56Des énarques au pouvoir qui ont échoué, on en a vu d'autres.
01:24:58Ce n'est pas un gage de réussite d'avoir fait l'ENA.
01:25:00Ce que je dis ce soir, parce que moi je suis un républicain
01:25:02et j'ai une interprétation
01:25:04de la Constitution assez stricte,
01:25:06c'est le pouvoir du Président de la République
01:25:08de nommer le Premier Ministre, mais de ne même pas
01:25:10considérer ceux qui ont
01:25:12une majorité relative.
01:25:14Peut-être en trouvant d'autres majorités,
01:25:16c'est un coup de force. Et ce coup de force,
01:25:18pardon de le dire, un peu
01:25:20comme on le dit dans le guépard,
01:25:22pour que tout change,
01:25:24il faut que rien ne change.
01:25:26Et je crois que ça a été très bien dit sur votre plateau.
01:25:28Il voudrait finalement
01:25:30un gouvernement de droite et en même temps de droite,
01:25:32c'est-à-dire ensemble, ELR.
01:25:34Quelle grande surprise, c'est comme ça qu'il a gouverné
01:25:36depuis l'élection présidentielle.
01:25:38Donc c'est quand même un sacré,
01:25:40pardon de le dire, tout à l'heure j'ai dit un peu
01:25:42comme les jeunes. C'est une coalition ou rien en fait ?
01:25:44C'est quand même un sacré bras d'honneur
01:25:46qui est fait à la représentation nationale.
01:25:48Et ça ce n'est plus simplement aux Français ou aux Gilets jaunes.
01:25:50Là, ça commence à ressembler.
01:25:52Non, dis-je. Alors, pardon
01:25:54François Calfon, mais c'est bien
01:25:56de faire naître un peu le débat entre vous.
01:25:58Pourquoi non ?
01:26:00On se connaît bien en plus avec François Calfon.
01:26:02On se parle très librement.
01:26:04Oui, mais franchement,
01:26:06vous voulez nous faire croire
01:26:08depuis le deuxième tour des législatives
01:26:10que vous allez gagner ces élections. Ce n'est pas vrai.
01:26:12Vous avez la coalition.
01:26:14Parce que c'est incontestable.
01:26:16Je vais la contester.
01:26:18Vous avez la coalition la plus importante.
01:26:20Et vous n'avez pas, en tout cas, ni l'LFI,
01:26:22ni le Parti socialiste, vous n'avez pas le premier parti.
01:26:24Et le président de la République a raison
01:26:26de dire que le premier parti, c'était le Rassemblement national.
01:26:28Maintenant, vous avez la coalition
01:26:30la plus importante en l'État.
01:26:32Mais regardez, écoutez bien ce qu'a dit
01:26:34le président de la République. Il a salué l'avancée
01:26:36qu'a constituée le pacte législatif DLR.
01:26:38Il attend de voir
01:26:40quelle serait éventuellement cette coalition
01:26:42de programmes, et non pas gouvernemental,
01:26:44de programmes qui pourraient émerger
01:26:46des discussions qui ont lieu
01:26:48actuellement entre LR, Ensemble,
01:26:50Horizons, etc. Et qui pourraient
01:26:52devenir la première coalition
01:26:54de programmes si elle réussissait.
01:26:56Donc c'est une question de temps.
01:26:58Mais vous voyez une coalition, vous, naître
01:27:00en moins d'un mois ? Oui, bien sûr.
01:27:02Une coalition de programmes, j'entends.
01:27:04Le fameux pacte législatif. Et d'ailleurs, le président de la République
01:27:06l'a salué comme étant une avancée.
01:27:08On voit bien l'orientation.
01:27:10Dans le Tour de France, vous savez comment on appelle ça ?
01:27:12Ça s'appelle le groupe étau.
01:27:14Quand on n'est pas capable de monter seul un col,
01:27:16alors les derniers et ceux qui n'ont pas
01:27:18les jambes pour monter, prennent les relais ensemble.
01:27:20En réalité, ce qu'a fait le président de la République
01:27:22ce soir, et ce qu'il fait depuis
01:27:24les élections, c'est qu'il ne reconnaît pas
01:27:26et nous avons été
01:27:28solidaires de ça, un parti
01:27:30qui reconnaît, qui a 10 à 11 millions
01:27:32de voix, je parle du Rassemblement national.
01:27:34Nous, on est totalement solidaires du Front républicain
01:27:36et ne reconnaît pas la deuxième coalition.
01:27:38Il dit la majorité, c'est
01:27:40les deux partis, un qui a failli
01:27:42disparaître, les LR, et l'autre
01:27:44qui a pris une avoinée électorale.
01:27:46Et l'avoinée électorale, ce n'est pas
01:27:48malheureusement à cause des députés
01:27:50renaissants, c'est à cause de lui-même.
01:27:52Or, on a eu un exercice
01:27:54d'autosatisfaction surréaliste.
01:27:56Surréaliste !
01:27:58D'ailleurs, vous le savez très bien, M. Fenech, parce que
01:28:00vous connaissez la politique mieux que moi,
01:28:02entendez les noms
01:28:04d'oiseaux des députés renaissants
01:28:06sur leur propre patron.
01:28:08Je veux parler de M. Macron.
01:28:10Ils ne reconnaissent absolument plus l'autorité.
01:28:12François Calfon,
01:28:14je me permets de vous interrompre parce que je sais qu'on doit
01:28:16vous libérer très prochainement et je voudrais juste
01:28:18que... Non ? Vous pouvez rester encore 3-4
01:28:20minutes ? Mais je ne sais pas quelle heure il est en fait.
01:28:22Il est 22h45.
01:28:24Mais on va vous garder 3 minutes.
01:28:261 minute 49.
01:28:28C'est Emmanuel Macron
01:28:30qui a
01:28:32réfuté toute démission et
01:28:34toute dissolution
01:28:36d'ici un an. Je voudrais juste que vous entendiez ce dernier extrait
01:28:38et que vous en disiez un mot.
01:28:42Moi je suis, vous savez, républicain.
01:28:44Les françaises et les français
01:28:46m'ont confié un mandat, je l'ai sollicité
01:28:48pour la deuxième fois, ils me l'ont confié pour la deuxième fois
01:28:50et je l'assumerai dans sa plénitude.
01:28:52Jusqu'au bout. Bien sûr.
01:28:54Et ensuite, mon souhait
01:28:56c'est la stabilité pour le pays.
01:28:58Je vous ai dit, j'ai décidé de cette dissolution
01:29:00en mon âme et conscience, avec beaucoup
01:29:02de gravité, parce que l'Assemblée
01:29:04ne correspondait plus à la société
01:29:06et parce qu'une majorité
01:29:08à l'Assemblée avait annoncé qu'elle
01:29:10ferait une motion de censure à l'automne.
01:29:12Si les forces qui peuvent
01:29:14dégager une majorité veulent
01:29:16la stabilité,
01:29:18il n'y aura pas d'autre dissolution. Et ma volonté
01:29:20c'est plutôt qu'on avance et qu'on ait
01:29:22pour 3 ans, pour 5 ans même,
01:29:24puisque le mandat a été confié aux parlementaires
01:29:26pour 5 ans, une Chambre qui puisse avancer
01:29:28et décider des réformes pour que le pays
01:29:30soit plus fort, soit plus juste,
01:29:32répondre aux colères, aux demandes de nos compatriotes
01:29:34dans le respect de chacun.
01:29:36Vous savez, il faut plus de respect,
01:29:38d'écoute mutuelle, c'est ça aussi que veulent
01:29:40nos compatriotes.
01:29:42François Calfon, la vérité c'est qu'Emmanuel Macron
01:29:44veut gagner du temps et
01:29:46qu'il y a une réalité dans son esprit,
01:29:48une certitude dans son esprit, il ne nommera pas
01:29:50un Premier ministre de gauche.
01:29:52Est-ce que c'est l'impression
01:29:54que ça vous donne également ?
01:29:56Si je puis me permettre, parce que vous avez tout dit
01:29:58donc je n'ai pas besoin d'en rajouter.
01:30:00Est-ce que vous corroborez ce que je dis, si vous êtes d'accord ou pas ?
01:30:02Je suis assez d'accord,
01:30:04parler pour ne rien dire, ça ne m'intéresse pas.
01:30:06Par contre, il y a une chose que vous n'avez pas dite,
01:30:08parce que cette partie-là, cet extrait,
01:30:10c'est un message clairement adressé aux parlementaires,
01:30:12M. Fenech comprendra très bien ce que je dis.
01:30:14En gros, il leur dit, y compris aux députés
01:30:16de la gauche,
01:30:18je vais faire une majorité à la Calaire
01:30:20et ne vous inquiétez pas,
01:30:22si ça fonctionne, vous ne retournerez pas
01:30:24devant les urnes, sachant que la hantise
01:30:26du parlementaire serait de retourner devant les électeurs,
01:30:28un message très fort sur le thème
01:30:30« ça peut tenir », c'est une manière
01:30:32finalement d'ajuster le fait que
01:30:34le Nouveau Front Populaire
01:30:36accepte d'être dans l'opposition, puisqu'il ne nommera
01:30:38pas un Premier ministre du Nouveau Front Populaire,
01:30:40coup de force, et c'est une manière
01:30:42de vendre le fait que
01:30:44sa majorité Renaissance LR
01:30:46puisse fonctionner.
01:30:48Je crois que c'est ça le message qui est adressé aux parlementaires.
01:30:50Peut-être que Georges Fenech
01:30:52a une autre interprétation.
01:30:54J'ai eu cette lecture aussi,
01:30:56on rassure les parlementaires,
01:30:58ils ont une campagne difficile, rapide,
01:31:00il faudrait au moins qu'ils puissent avoir le temps
01:31:02de jouir un peu de leur siège
01:31:04à l'Assemblée et de la buvette.
01:31:06Question très rapide de
01:31:08Thomas Bonnet et réponse très rapide de François Calfon,
01:31:10comme ça on vous libère, M. Calfon.
01:31:12Oui, M. François Calfon, comme vous, je ne connaissais
01:31:14pas Lucie Castex il y a encore
01:31:16quelques heures, et on découvre au fur et à mesure
01:31:18son profil, il semblerait qu'elle fasse partie
01:31:20de l'Observatoire National de
01:31:22l'Extrême-Droite, qui est présidé par
01:31:24Thomas Porte, le député de la France insoumise,
01:31:26qui ça ne vous a pas échappé, a eu
01:31:28des propos très controversés ces dernières heures,
01:31:30est-ce que c'est de nature à nous dire
01:31:32l'orientation politique qu'elle pourrait avoir
01:31:34Lucie Castex, cette première ministre éventuelle
01:31:36du Nouveau Fonds Populaire ?
01:31:38Vous êtes un fin ligné, moi je ne connaissais
01:31:40pas ce comité, il y a encore
01:31:42qui le présidait, je crois
01:31:44qu'elle a été finalement,
01:31:46comme dirait le cardinal de Rennes,
01:31:48son histoire de l'ambiguïté Castex dépend, n'est-ce pas ?
01:31:50Et donc comme tout le monde peut la revendiquer,
01:31:52c'est sans doute pour ça qu'elle a
01:31:54incarné un point d'équilibre. Je fais du commentaire,
01:31:56mais je ne connaissais pas ce comité
01:31:58théodule dans lequel
01:32:00d'aucun parlementaire
01:32:02très véhément s'illustre.
01:32:04Merci beaucoup François Calfon
01:32:06de nous avoir donné un petit peu de rab,
01:32:08parce qu'on devait vous libérer il y a quelques instants,
01:32:10c'était un plaisir de vous avoir,
01:32:12et très bonne soirée, à bientôt sur
01:32:14l'antenne de CNews. Tiens, avant de refaire
01:32:16un tour de table, je veux juste que vous entendiez Robert Ménard,
01:32:18qui était à 21h avec nous en direct,
01:32:20qui commentait lui aussi cette interview
01:32:22présidentielle. Robert Ménard
01:32:24qui a voulu rappeler à nos téléspectateurs
01:32:26que le responsable de cette situation
01:32:28chaotique a un nom, c'est Emmanuel Macron.
01:32:32Il a semé le chaos,
01:32:34mais quand on lui demande comment on en sort,
01:32:36il n'a aucune recette,
01:32:38parce qu'il n'y en a pas de recette.
01:32:40Aujourd'hui, l'idée
01:32:42de regrouper tout le monde,
01:32:44encore une fois, de M. Wauquiez
01:32:46à M. Mélenchon, ça ne tient pas la route
01:32:48dix secondes. Aujourd'hui, où elle est ?
01:32:50Qu'est-ce qui ressort
01:32:52de l'élection ? C'est que ce pays
01:32:54n'a jamais été aussi à droite
01:32:56qu'il l'est, malgré la défaite
01:32:58du Rassemblement national au deuxième tour.
01:33:00Ce pays est à droite.
01:33:02Aujourd'hui, la solution, elle peut se construire
01:33:04qu'avec la droite.
01:33:06Comment on sort
01:33:08de ce pétrin, Georges Fenech ?
01:33:10Noémie Allioua également ?
01:33:12Comment on sort ?
01:33:14Là, vous avez deux minutes.
01:33:16C'est une coalition possible, c'est ce qu'il dit.
01:33:18C'est ce que l'on sait. La question, c'est de savoir
01:33:20quelle coalition.
01:33:22Il y a combien de députés
01:33:24macronistes ?
01:33:26150 ?
01:33:28On va dire
01:33:30160.
01:33:32Vous avez 46 députés LR.
01:33:34160 députés macronistes.
01:33:36Vous arrivez à 206.
01:33:38En gros, c'est
01:33:40289, la majorité absolue.
01:33:42Vous faites passer quoi avec 206 députés ?
01:33:44Vous pouvez aussi imaginer qu'il puisse y avoir
01:33:46quelques, je dirais,
01:33:48socialistes, démocrates, chrétiens, en quelque sorte,
01:33:50républicains, qui puissent s'associer
01:33:52aussi à une telle majorité.
01:33:54Ça peut s'imaginer.
01:33:56Et j'allais même dire quelques
01:33:58écologistes raisonnables.
01:34:00Vous en connaissez ?
01:34:02Et puis, vous pouvez aussi avoir des gens de l'IOT qui peuvent aussi...
01:34:04Moi, j'ai connu Charles de Courson.
01:34:06Nous siégeons ensemble dans le même groupe.
01:34:08Ils pourraient peut-être aussi soutenir dans l'intérêt
01:34:10du pays. C'est réalisable.
01:34:12C'est tout à fait possible.
01:34:14C'est là, d'ailleurs, c'est ce que cherche actuellement
01:34:16le président de la République. Et je crois que
01:34:18les LR, en tout cas, aussi espèrent
01:34:20cette solution dans l'intérêt du pays.
01:34:22Non pas pour occuper des postes
01:34:24ou des marocains ministériels, mais dans l'intérêt
01:34:26du pays, de façon à ce que ça fonctionne. Autrement,
01:34:28il n'y a pas d'autre solution. Et quand le président
01:34:30de la République dit « je ne démissionnerai pas »,
01:34:32c'est un vœu qu'il émet. Parce qu'on ne sait
01:34:34pas ce qui pourrait se produire
01:34:36dans le pays si, effectivement, tout est bloqué.
01:34:38Il ne resterait plus que cette solution-là.
01:34:40La question est plutôt inverse. La question,
01:34:42maintenant, n'est plus véritablement de trouver une majorité absolue.
01:34:44Ça va être très compliqué, malgré
01:34:46le fait qu'on puisse imaginer des accords
01:34:48dont j'ai, moi, pour le coup, du mal
01:34:50à les imaginer. La question, maintenant, est
01:34:52plutôt de savoir quel serait le gouvernement qui ne serait pas
01:34:54renversé dans la semaine par une motion
01:34:56de censure. Et donc, vous pouvez avoir
01:34:58des sortes de pactes de non-agression
01:35:00à défaut de coalitions, à défaut de s'entendre
01:35:02sur un programme politique. Vous pouvez avoir
01:35:04des partis qui vous donnent un blanc-seing
01:35:06sur une certaine orientation politique.
01:35:08Je le disais tout à l'heure, le pacte
01:35:10législatif proposé par Laurent Wauquiez,
01:35:12dans les mesures qu'il propose, certaines
01:35:14d'entre elles sont, peu ou prou,
01:35:16ce qui figurait dans le programme du Rassemblement national.
01:35:18L'URN pourrait ne pas
01:35:20voter une motion de censure contre un gouvernement
01:35:22qui irait dans cette direction-là. La question
01:35:24serait de savoir si le camp présidentiel
01:35:26accepterait de gouverner
01:35:28avec l'appui indirect du RN.
01:35:30Mais il n'y a plus de camp présidentiel.
01:35:32C'est ça que vous ne voulez pas voir, pardon, Thomas.
01:35:34Quand je dis vous, c'est-à-dire tous les commentateurs.
01:35:36Il n'y a plus de
01:35:38Macron compatible ou de majorité
01:35:40présidentielle.
01:35:42Emmanuel Macron, c'est devenu le roi d'Angleterre.
01:35:44Avec un peu plus de pouvoir.
01:35:46C'est-à-dire qu'il règne,
01:35:48il préside, il est le chef
01:35:50des armées, il est l'arbitre des institutions.
01:35:52Mais il ne gouvernera plus,
01:35:54quoi qu'il arrive à l'Assemblée nationale.
01:35:56Il y aura une cohabitation
01:35:58et une vraie cohabitation.
01:36:00Le pouvoir a traversé la Seine,
01:36:02depuis l'Elysée,
01:36:04jusqu'au Palais Beaumont. Je ne sais pas comment le dire
01:36:06mieux pour me faire comprendre.
01:36:08Donc ce n'est pas la question.
01:36:10Il n'y a plus de majorité.
01:36:12Ils sont 99 aujourd'hui.
01:36:14Ça a été dit. 99 députés.
01:36:16Ils ont subi une défaite
01:36:18très lourde. Le président de la République,
01:36:20dans son intervention,
01:36:22il l'a reconnu à l'échec.
01:36:24Et il a bien dit, et je l'ai réentendu à l'instant,
01:36:26c'est à la Chambre qu'il décidera
01:36:28des réformes.
01:36:30Il ne gouvernera plus.
01:36:32La responsabilité, elle est entre les mains
01:36:34de qui ? Elle est entre les mains de Bruno Attal,
01:36:36de Laurent Wauquiez,
01:36:38Gabriel Attal,
01:36:40Laurent Wauquiez et d'autres
01:36:42qui vont trouver la solution. La solution,
01:36:44elle est là. Effectivement, et le pays, on le sait,
01:36:46il est à droite. Vous imaginez si
01:36:48cette dame, que je ne connaissais pas non plus,
01:36:50avait été nommée Première ministre, mais ça aurait duré quoi ?
01:36:5215 jours. Il est tellement à droite
01:36:54le pays que le cordon
01:36:56sanitaire,
01:36:58le barrage républicain existe encore.
01:37:00Vous voyez encore mon démontrer qu'il n'y a aucune chance
01:37:02que quelqu'un qui vient de ce mouvement-là
01:37:04puisse se maintenir.
01:37:06Parce que là, vous allez vous exposer forcément
01:37:08aux critiques de la gauche pendant des semaines
01:37:10qui vont dire qu'on a gagné.
01:37:12Ils vous critiqueront toujours la gauche.
01:37:14Jean-Luc Mélenchon, il est dans un système...
01:37:16Vous nourrissez le discours...
01:37:18Je me permets d'interrompre cette discussion
01:37:20pour vous montrer quelques réactions
01:37:22politiques après la prestation du Président,
01:37:24notamment celle de Jean-Luc Mélenchon
01:37:26qui évidemment
01:37:28insurge contre les propos du Président,
01:37:30qui refuse le résultat de l'élection
01:37:32et veut nous imposer de force
01:37:34son nouveau front républicain et nous obliger
01:37:36à renoncer à notre programme pour faire une alliance
01:37:38avec lui. Il n'en est pas question.
01:37:40Respectez le vote des Français.
01:37:42Il doit se soumettre ou se démettre.
01:37:44La question de se démettre, il a répondu.
01:37:46Emmanuel Macron, pas question. Justement...
01:37:48Comment ? Il a répondu aussi pour se soumettre.
01:37:50Oui, bien sûr, puisque
01:37:52Madame Castex a été évoquée
01:37:54deux dixièmes de seconde environ
01:37:56par le chef de l'État,
01:37:58Manon Aubry et Emmanuel Bompard pour conclure
01:38:00avec les membres de LFI. Ce soir,
01:38:02Macron refuse de nommer le NFP et
01:38:04Lucie Castex à la tête du gouvernement. Il efface
01:38:06le résultat du scrutin, le vote de millions de Français
01:38:08qui ont placé le NFP en tête. Le coup de force
01:38:10antidémocratique doit être arrêté.
01:38:12Pour Emmanuel Bompard, le son de cloche est sensiblement
01:38:14le même. En refusant d'appeler le NFP
01:38:16à constituer un gouvernement, Emmanuel Macron efface
01:38:18le résultat des élections. C'est un déni de démocratie.
01:38:20En France, il n'y a pas de droit de veto présidentiel
01:38:22quand le peuple s'exprime. Sandrine Rousseau
01:38:24et Olivier Faure pour, respectivement, les échos
01:38:26de l'OLPS. Emmanuel Macron qui cadenasse
01:38:28tout jusqu'à Mute pour ne pas avoir à reconnaître
01:38:30que nous sommes arrivés en tête. Olivier Faure,
01:38:32donc le Front républicain, n'est pas un programme
01:38:34mais un réflexe démocratique. Emmanuel Macron
01:38:36tente un détournement coupable. Quand on
01:38:38convoque des élections au risque du chaos,
01:38:40on en respecte le résultat. Le déni
01:38:42est la pire des politiques, celle qui conduit
01:38:44à la politique du pire. Enfin, Marine
01:38:46Le Pen, chef de file du RN,
01:38:48le commentateur en chef, Emmanuel
01:38:50Macron, est venu nous dire que ce n'est pas bien
01:38:52de priver le RN de poste et qu'il serait bien
01:38:54de créer un parti unique de LFILR
01:38:56en passant par la Macronie pour gouverner.
01:38:58Et bien sûr, rien n'est de sa faute.
01:39:00C'est tout de même indigent.
01:39:02Ah, on dit que François Ruffin, également, a un dernier
01:39:04commentaire. Emmanuel Macron n'est responsable
01:39:06de rien, ni des sept années au
01:39:08pouvoir, ni de la débandade de son camp aux
01:39:10Européennes, ni de sa dissolution improvisée,
01:39:12ni de sa défaite aux législatives, ni des institutions
01:39:14de la Constitution qui l'obligent à
01:39:16nommer un Premier ministre. Face à ce déni, le gouvernement
01:39:18des missionnaires doit être censuré
01:39:20par l'Assemblée. Ça fait beaucoup de mécontents.
01:39:22On est mis à l'Iowa. Ça fait beaucoup de mécontents.
01:39:24Ils mettent un maximum de pression sur
01:39:26le Président de la République. Mais là, je vois François Ruffin
01:39:28qui cite la Constitution. Je rappelle l'article 8.
01:39:30Le Président de la République choisit
01:39:32son Premier ministre. Il choisira
01:39:34le nom qui
01:39:36lui apparaîtra le plus intéressant.
01:39:38Après, il y a des usages qui font que le Président
01:39:40doit écouter aussi les scrutins.
01:39:42Celui qui sera la tête d'une majorité
01:39:44ou d'une coalition qui arrivera à la majorité.
01:39:46Ce n'est pas le cas. Rappelons-le, ils ont
01:39:48moins de 200 députés. Le Nouveau Front Populaire
01:39:50et la France insoumise n'a pas augmenté son nombre
01:39:52de députés. Il avait quand même nommé Elisabeth Borne
01:39:54sans qu'il y avait une majorité à l'Assemblée nationale.
01:39:56Oui, mais à ce moment-là, il avait encore plus
01:39:58de pouvoir.
01:40:00J'aurais aussi rappelé un point constitutionnel
01:40:02que vous connaissez, mais il faut quand même le rappeler.
01:40:04C'est que lorsque le Président
01:40:06nommera le Premier ministre, le Premier ministre
01:40:08sera indéboulonnable.
01:40:10Attention !
01:40:12D'ailleurs, c'était le cas
01:40:14pendant les cohabitations. Lorsque
01:40:16le Président a nommé Balladur,
01:40:18il ne pouvait plus le démissionner.
01:40:20Ce n'était plus possible. Il faut bien le rappeler.
01:40:22Tant qu'il n'y a pas de motion de censure...
01:40:24Il n'y a qu'une motion de censure qui peut renverser
01:40:26le gouvernement. Mais à partir du moment où il nomme le Premier ministre,
01:40:28le Premier ministre ne peut pas être
01:40:30« démissionné » par le chef
01:40:32de l'État. Donc vous voyez que
01:40:34il faut qu'il soit extrêmement vigilant
01:40:36là-dessus, de savoir qui, effectivement,
01:40:38il va nommer comme Premier ministre, qui pourra tenir
01:40:40un programme de gouvernement.
01:40:42C'est ça. D'autant qu'il affirme qu'il n'y aura pas
01:40:44de solution. Donc ça veut dire que...
01:40:46Il ne peut pas y avoir de solution avant un an.
01:40:48Il affirme qu'il ne mettra pas...
01:40:50Parmi les autres réactions que j'ai vues aussi
01:40:52à gauche, Julien, j'ai vu une députée
01:40:54de la France Insoumise commencer à parler de mouvement
01:40:56social pour pousser le Président de la République
01:40:58à nommer un Premier ministre de gauche.
01:41:00Ça veut dire que la petite musique
01:41:02qui consiste à dire que
01:41:04la pression politique ira jusque
01:41:06par une pression qui viendrait de la rue,
01:41:08elle commence déjà à faire son chemin. Je vous rappelle que
01:41:10vendredi, nous avons la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:41:12Je ne serais pas surpris qu'il y ait des mobilisations
01:41:14qui commencent à avoir le jour de la part
01:41:16des sympathisants de gauche,
01:41:18voire des élus de gauche, pour accentuer
01:41:20la pression sur le chef de l'État.
01:41:22D'ailleurs, Emmanuel Macron ce soir a dit
01:41:24qu'il n'y aurait pas de Premier ministre avant la mi-août, mais on pourrait
01:41:26quasiment ne pas avoir de gouvernement
01:41:28jusqu'à la session ordinaire d'octobre.
01:41:30Dans les faits, ce serait possible aussi.
01:41:32Vous allez faire... Mais moi, je ne fais rien.
01:41:34Vous savez, je pose des questions. La loi de finances.
01:41:36Comment ? La loi de finances,
01:41:38les budgets, comment vous allez faire ? Vous allez allouer
01:41:40la votée mois par mois, comme disait
01:41:42Thomas tout à l'heure. Non, mais à un moment,
01:41:44vous êtes dans une situation inextricable.
01:41:46Georges, moi, je ne prends pas une seule seconde
01:41:48qu'en trois semaines, vous allez nommer un Premier ministre,
01:41:50créer une coalition qui va
01:41:52de Laurent Wauquiez à François Hollande
01:41:54ou à Jean-Luc Mélenchon.
01:41:56Vous me demandez mon avis.
01:41:58Oui, il est précieux
01:42:00votre avis, Georges. Mais là, pour le coup,
01:42:02vraiment, je le sens comme ça.
01:42:04Alors, dites-moi un nom.
01:42:06Qui est nommé à Matignon
01:42:08à la mi-août. Vous donnez des noms.
01:42:10Mais ça ne peut être qu'une
01:42:12personnalité de droite, entendons-nous bien.
01:42:14Ça ne peut être qu'une personnalité de droite
01:42:16qui ne soit pas estampillée
01:42:18Macron. Et vous mettez des socialistes dans son gouvernement.
01:42:20Comment ? Et vous mettez des socialistes
01:42:22dans son gouvernement. Vous croyez qu'en France, on est capables
01:42:24de ça ? Nicolas Sarkozy avait nommé Kouchner
01:42:26à l'affaires électorales. Oui, mais il rejoignait
01:42:28une majorité à l'époque, c'était différent. Bon, c'était un peu
01:42:30des débauchages, vous allez me dire.
01:42:32Mais ça s'est déjà produit dans le passé.
01:42:34Et puis, je pense que quand il y a
01:42:36une crise de régime, quasiment,
01:42:38je pense qu'il faut être capable de dépasser
01:42:40certains clivages pour arriver
01:42:42à gouverner. Il est 23h.
01:42:44On va retrouver de nouveaux invités.
01:42:46Ray Dabellage va nous rejoindre
01:42:48de nouveau.
01:42:50On a également...
01:42:52On ne m'a pas noté...
01:42:54J'ai un trou de mémoire, je suis désolé.
01:42:56Monsieur Godard, journaliste spécialiste
01:42:58des forces de l'ordre, notamment, qui
01:43:00sera avec nous, pardonnez-moi d'avance,
01:43:02qui sera en plateau avec nous
01:43:04dans un instant, qui va revenir
01:43:06avec nous sur ces Jeux olympiques qui pointent
01:43:08le bout de leur nez, la colère des
01:43:10parisiens, la pression
01:43:12sécuritaire également autour de
01:43:14l'exécutif. C'est au programme dans un instant.
01:43:16Donc,
01:43:18Maureen Vidal, pardon, je retrouve mes esprits.
01:43:20Maureen Vidal pour L'Essentiel.
01:43:22Bonsoir Julien, bonsoir à tous. À la une de l'actualité,
01:43:24interrogé sur la dissolution,
01:43:26le président clarifie sa décision,
01:43:28sa volonté, avoir une assemblée pour
01:43:30trois ou cinq ans, qu'ils puissent avancer et
01:43:32vider des réformes pour un pays plus fort
01:43:34et plus juste. Emmanuel Macron l'affirme,
01:43:36il ira jusqu'au bout de son
01:43:38mandat en 2027.
01:43:40La directrice du service secret,
01:43:42Kimberly Chytle, démissionne au lendemain
01:43:44d'une audition parlementaire tendue
01:43:46sous le feu des critiques depuis la tentative
01:43:48d'assassinat de Donald Trump le 13 juillet.
01:43:50Elle a reconnu un échec.
01:43:52Le président américain, Joe Biden,
01:43:54a dit sa reconnaissance à Kimberly Chytle
01:43:56pour ses décennies de service.
01:43:58Il n'est plus qu'à quelques jours
01:44:00de la retraite. Le joueur de tennis
01:44:02Andy Murray, double champion olympique
01:44:04à Londres et à Rio, il disputera
01:44:06au JO de Paris le dernier tournoi
01:44:08de sa carrière. C'est ce qu'a déclaré
01:44:10le champion britannique sur X.
01:44:16Merci beaucoup. Maureen Vidal,
01:44:18toujours en plateau avec Noémie Allioua,
01:44:20avec Thomas Bonnet,
01:44:22Jean-Marie Godard nous a rejoints.
01:44:24Bonsoir et pardon d'avoir écorché votre nom.
01:44:26Il y a un instant, journaliste, écrivain,
01:44:28particulièrement renseigné
01:44:30autour des questions des forces de l'ordre
01:44:32et de la police, Red Abelhage du syndicat Unité,
01:44:34qui est revenu sur ce plateau. Et Georges Fenech,
01:44:36bien sûr, toujours en place.
01:44:38J-3 avant la cérémonie d'ouverture des Jeux.
01:44:40Donc depuis 4 ans, le gouvernement
01:44:42travaille pour que tout se déroule
01:44:44comme prévu. Vendredi, 19h30,
01:44:46les regards seront tournés
01:44:48vers nous, vers la France, vers Gérald Darmanin
01:44:50également, puisque la sécurité reste le défi
01:44:52principal de la compétition.
01:44:54Gabriel Attal s'est montré très rassurant
01:44:56ce matin. Nous sommes prêts,
01:44:58disait-il. Les mots ont été repris
01:45:00de la même façon pour rassurer les Français
01:45:02par le chef de l'État tout à l'heure.
01:45:04Il y a un défi
01:45:06sécuritaire et c'est vrai pour toutes les
01:45:08capitales qui organisent des Jeux.
01:45:10C'est vrai pour cette cérémonie d'ouverture, ce sera vrai
01:45:12tout le long des Jeux. Et donc il y a en effet des
01:45:14contraintes pour les spectateurs
01:45:16qui vont venir et pour les riverains. Et donc je veux
01:45:18vraiment remercier ici
01:45:20tous nos compatriotes qui sont impactés
01:45:22dans leur quotidien parce qu'ils habitent les quartiers
01:45:24où ils sont les plus concernés.
01:45:26Les commerçants, les artisans, les restaurateurs,
01:45:28je sais combien ils ont été impactés.
01:45:30Il y a des commissions qui ont été mises en place.
01:45:32Ils seront aussi accompagnés.
01:45:34Mais ce sont ces contraintes qui permettent d'assurer
01:45:36aussi la sécurité. Et donc
01:45:38je pense que vendredi va s'ouvrir une nouvelle page.
01:45:40On a besoin de se réenthousiasmer,
01:45:42de se réunir autour
01:45:44d'une France qui accueille le monde,
01:45:46ces Jeux olympiques et paralympiques.
01:45:48Et je pense qu'on verra
01:45:50tous à partir de vendredi soir
01:45:52pourquoi ça valait la peine.
01:45:56Jean-Marc Godard, un premier mot.
01:45:58Le message politique, il est clair.
01:46:00Nous sommes prêts. La France est prête selon vous ?
01:46:02Je pense que la France
01:46:04est prête au niveau, en tout cas, sécurité.
01:46:06Après, on est quand même
01:46:08dans une situation où les policiers
01:46:10depuis des années sont
01:46:12en première ligne
01:46:14d'un tas de choses, notamment
01:46:16tous les mouvements sociaux. Il y a eu les Gilets jaunes
01:46:18il y a quelques années. Ensuite, il y a eu
01:46:20la mobilisation qu'on leur a demandé pendant le Covid.
01:46:22Ensuite, il y a eu le mouvement des retraites,
01:46:24les manifestations
01:46:26sur le sujet de la Palestine,
01:46:28plus la sécurité publique, plus, plus,
01:46:30plus, plus. On leur demande beaucoup.
01:46:32Et là, on se retrouve avec
01:46:34un été où ils sont mobilisés
01:46:36à 100%. C'est-à-dire que vous n'avez pas de vacances.
01:46:38Vendredi, on va rappeler des gens qui sont
01:46:40non pas en vacances, mais en repos pour venir
01:46:42en renfort.
01:46:44Je pense que la sécurité
01:46:46publique, elle va être assurée
01:46:48en plus de
01:46:50l'extrême mobilisation autour des
01:46:52Jeux olympiques, mais ça fait
01:46:54beaucoup.
01:46:56Et il y a la fatigue qui s'accumule.
01:46:58Il y aura aussi une question, c'est que
01:47:00tous les gens qui n'ont pas pu prendre des congés
01:47:02récemment, et notamment pendant toutes ces vacances, il y a bien
01:47:04un moment où il va falloir qu'ils les prennent.
01:47:06On décale une échéance qui est inéluctable.
01:47:08Je ne sais pas comment sera la rentrée sur le
01:47:10plan social. Et s'il y a
01:47:12des mouvements, il va bien falloir
01:47:14assurer le maintien de l'ordre et donc
01:47:16ça va continuer. Et c'est un peu
01:47:18sans fin.
01:47:20Et je pense aussi que cet été,
01:47:22outre les Jeux olympiques,
01:47:24il y a plusieurs policiers
01:47:26que j'ai contactés aujourd'hui qui m'ont dit,
01:47:28et notamment un commissaire, qui m'ont dit
01:47:30qu'ils étaient vraiment au taquet et qu'ils étaient
01:47:32en flux tendu, en fait.
01:47:34Et que donc, il ne faudrait pas qu'il y ait
01:47:36un événement
01:47:38majeur, tragique, qui
01:47:40nous le dise plus.
01:47:42Il y a toujours la Nouvelle-Calédonie.
01:47:44Il y a combien d'effectifs de police métropolitains
01:47:46qui sont encore en Nouvelle-Calédonie ?
01:47:48Vous savez ça ?
01:47:50Il y a des milliers de collègues sur place qui sont toujours
01:47:52métropolitains, qui sont sur place.
01:47:54Ce ne sont pas des gens qui sont permanents en Nouvelle-Calédonie.
01:47:56Vous vous dites, Red Abelhage,
01:47:58et on vient d'entendre aussi Jean-Marie Gauthard,
01:48:00bien sûr, vous vous dites
01:48:02qu'on aurait dû
01:48:04peut-être prévoir les choses différemment.
01:48:08Finalement, c'est assez inéluctable parce que
01:48:10la contrepartie d'un événement
01:48:12grandiose comme ces Jeux et cette cérémonie
01:48:14d'ouverture qui arrive dans trois jours,
01:48:16ça ne peut pas être fait autrement.
01:48:18C'est comme ça.
01:48:20C'est le prix à payer.
01:48:22Je pense qu'il aurait fallu
01:48:24recruter auparavant
01:48:26beaucoup plus de policiers et beaucoup plus de gendarmes.
01:48:28Parce que souvent, on nous dit
01:48:30qu'on a recruté dix mille
01:48:32policiers en plus, mais en fait, non.
01:48:34On a fait une remise à niveau.
01:48:36Parce qu'à une époque, on a eu beaucoup de départs
01:48:38qui n'ont pas été remplacés.
01:48:40Malheureusement, entre-temps,
01:48:42les faits sociétaux ont fait que la violence
01:48:44s'accroît, que les missions de police-secours
01:48:46augmentent,
01:48:48que les agressions au couteau,
01:48:50il y en a de plus en plus, il y a de plus en plus de morts.
01:48:52Et puis, il n'y a plus de règles.
01:48:54Avant, c'était la région parisienne, l'Île-de-France
01:48:56qui est la région la plus criminogène
01:48:58de France. Vous avez
01:49:00les grandes villes également.
01:49:02Maintenant, vous avez une affaire
01:49:04qui nous a marquées, c'est l'affaire de Crépole aussi.
01:49:06C'est l'affaire de Pobier, des Français de province.
01:49:08Et là, maintenant, on a
01:49:10du trafic de stupes aussi en province.
01:49:12C'est difficile de ne pas noircir le tableau, mais je rejoins
01:49:14un peu, même plus,
01:49:16je rejoins tout à fait.
01:49:18Quand on sort des émissions avec vous en ce moment,
01:49:20il faut être solide, psychologiquement.
01:49:22Mais nous, on est du bon côté.
01:49:24Oui, bien sûr.
01:49:26Le problème, c'est que quand vous donnez
01:49:28un parti comme à la LFI,
01:49:30parce que c'est multifactoriel, quand vous donnez
01:49:32le blanc-seing aux délinquants, quand vous dites
01:49:34– c'est pas hors-sujet, mais c'est profond ce que je vais vous dire –
01:49:36quand vous parlez de refus d'obtempérer
01:49:38dans l'hémicycle et que vous parlez de peine de mort,
01:49:40vous donnez le blanc-seing aux délinquants, en fait.
01:49:42Vous remettez en cause
01:49:44les lois françaises et l'État de droit.
01:49:46Et ça fait que
01:49:48quand il y a eu les manifestations
01:49:50pendant dix jours
01:49:52où on a été mobilisés,
01:49:54des milliers de policiers, des milliers de forces de l'ordre
01:49:56ont été mobilisés, on a même appelé les BRI,
01:49:58on a appelé le RAID, le GIGN,
01:50:00on a mobilisé tout le monde.
01:50:02Et on voyait dans les quartiers
01:50:04des slogans de la LFI
01:50:06sur les murs. Donc, partant de ce principe-là,
01:50:12l'écart se creuse encore plus
01:50:14entre les jeunes, qu'ils soient délinquants ou non,
01:50:16les jeunes et la police.
01:50:18Il va y avoir un vrai travail,
01:50:20et c'est vrai qu'on ne veut pas nous asserrer le tableau
01:50:22parce qu'on parle des JO,
01:50:24mais j'en parlais tout à l'heure ce midi
01:50:26avec mes collègues, je dis comment on va faire ?
01:50:28Déjà, on va devoir loger tous les garants de la paix
01:50:30qui sont sortis d'école,
01:50:32qui sont venus nous renforcer le 8 juillet,
01:50:34il va falloir tous leur trouver un logement,
01:50:36donc ça va être très compliqué.
01:50:38Tous les collègues qu'on n'a pas quasiment pu poser
01:50:40à part 10 jours, une dizaine de jours,
01:50:42du 15 juin au 15 septembre,
01:50:44ou 15 octobre, je ne sais plus,
01:50:46mais en tout cas, on n'a eu que 10 jours,
01:50:48donc il nous reste
01:50:50beaucoup de jours à poser,
01:50:52parce que nous aussi on a le droit de se reposer,
01:50:54mais la surprise,
01:50:56pas la surprise du chef,
01:50:58ce serait un peu insolent de dire ça,
01:51:00mais cette dissolution,
01:51:02elle nous a fait mal quelque part,
01:51:04parce qu'on a été sollicités aussi,
01:51:06on avait des réelles craintes par rapport à ça.
01:51:08Et puis là,
01:51:10si politiquement
01:51:12ce n'est pas stabilisé,
01:51:14c'est nous qui allions être encore,
01:51:16comme dans le cas des JO,
01:51:18en première ligne, et là,
01:51:20on va peut-être avoir une nouvelle image de la police.
01:51:22Parce que les Français soutiennent leur police,
01:51:24les policiers aiment les Français,
01:51:26les Français aiment leur police,
01:51:28mais on en parlera en mois de septembre.
01:51:30Il y a une menace terroriste
01:51:32qui est toujours très élevée.
01:51:34Bien sûr, c'est central dans cette question.
01:51:36Noémie ?
01:51:38Ce n'est pas que terroriste,
01:51:40on n'en a pas vraiment parlé,
01:51:42mais la menace aussi sur la cybersécurité
01:51:44est très importante.
01:51:46Les hackers russes, les trolls russes,
01:51:48parfois on rigole un petit peu là-dessus,
01:51:50mais vraiment, il y a une campagne de déstabilisation
01:51:52de la part de la Russie,
01:51:54il y a eu aussi des actions,
01:51:56souvenez-vous des mains rouges sur le mur des jus,
01:51:58du cercueil au pied de la tour Eiffel.
01:52:00On sait que la Russie profite
01:52:02déjà depuis plusieurs semaines
01:52:04et fait en sorte de déstabiliser
01:52:06notre pays par diverses façons.
01:52:08On sait aussi qu'il y a environ une semaine,
01:52:10il y a eu une panne informatique généralisée
01:52:12qui a touché notamment les aéroports.
01:52:14Donc cette question aussi de la cybersécurité,
01:52:16elle est très importante et elle pourrait aussi
01:52:18être un moyen de nous atteindre.
01:52:20Thomas, Gérald Darmanin ne doit pas bien dormir
01:52:22à ce moment.
01:52:24Une pression incroyable sur les épaules
01:52:26avant ce rendez-vous.
01:52:28Mettez-vous à sa place.
01:52:30Après la dissolution, il pouvait imaginer
01:52:32ne plus être ministre de l'Intérieur
01:52:34à l'occasion de ces Jeux Olympiques.
01:52:36Finalement, il doit l'être et pleinement l'être
01:52:38et on le voit, il est à la tâche.
01:52:40Et comme vous l'avez dit, depuis qu'il est arrivé
01:52:42à Place Beauvau, il a géré l'élaboration
01:52:44du dispositif de sécurité des Jeux Olympiques.
01:52:46Mais effectivement, on imagine
01:52:48qu'il va avoir des nuits très courtes
01:52:50dans les jours et les semaines à venir.
01:52:52Il a quand même traversé un certain nombre
01:52:54de crises. Gérald Darmanin, depuis
01:52:56la Place Beauvau, avec des résultats
01:52:58que chacun jugera, mais il a quand même dû gérer...
01:53:00Un résultat pas toujours positif
01:53:02et une promotion au moment
01:53:04d'un remaniement ministériel.
01:53:06Le Stade de France a été quand même
01:53:08le bilan
01:53:10de son bilan à Beauvau.
01:53:12Mais il a quand même, on parlait tout à l'heure
01:53:14des émeutes de l'été dernier, Gérald Darmanin
01:53:16a été celui qui a permis
01:53:18de mobiliser un grand nombre de forces
01:53:20de l'ordre, notamment en région parisienne, pour établir l'ordre.
01:53:22Oui, Georges.
01:53:24Moi, je ne le plaindrais pas comme vous le faites.
01:53:26Je ne le plains pas.
01:53:28C'est un honneur de servir la France.
01:53:30Il a l'âge, la jeunesse
01:53:32pour lui, la capacité.
01:53:34Il est très apprécié des forces
01:53:36de police. Je ne le plains pas du tout.
01:53:38Je pense qu'on ne va pas le plaindre.
01:53:40Il peut en tirer un bénéfice politique.
01:53:42Il peut en tirer un bénéfice politique.
01:53:44Parmi ses engagements, je vous rappelle qu'il a dit
01:53:46qu'il allait lutter contre les OQTF.
01:53:48On a vu le résultat. Il avait dit qu'il allait lutter contre
01:53:50l'éco-terrorisme. On a vu le résultat.
01:53:52Je trouve qu'on lui donne beaucoup de crédit par rapport à son bilan.
01:53:54Beaucoup de grands discours, mais les résultats ne sont pas tout à fait...
01:53:56Oui, Jean-Marie.
01:53:58Oui, on parle beaucoup de menaces terroristes,
01:54:00justement, par rapport aux JO, mais
01:54:02effectivement, il y a aussi la menace
01:54:04de raquettes,
01:54:06de mouvements de foules.
01:54:08On parlait du Stade de France,
01:54:10les images du Stade de France.
01:54:12Je ne pense pas à Paris, mais
01:54:14on parle beaucoup de Paris.
01:54:16Je rappelle juste, quand on dit Stade de France, c'est la fameuse finale de l'équipe des champions
01:54:18en 2022.
01:54:20En 2022.
01:54:22Il avait donné Liverpool-Real Madrid,
01:54:24qui avait donné lieu à des exactions
01:54:26et des jeunes délinquants qui étaient venus un peu
01:54:28dépouiller tout ce qui bougeait autour du stade.
01:54:30Paris, le Stade de France, c'est une bulle de sécurité.
01:54:32Mais on a un peu tendance à oublier,
01:54:34quand on parle des JO, qu'il y a aussi tous les sites
01:54:36qui se situent en région.
01:54:38Lille, Marseille.
01:54:40La sécurité, elle doit être à peu près
01:54:42l'équivalent, mais peut-être pas autant qu'à Paris.
01:54:44Et que là-bas aussi, il peut se passer des choses.
01:54:48En fait, le risque n'est peut-être pas exactement
01:54:50là où on pense qu'il est.
01:54:52Mais à Paris, moi j'avais plusieurs policiers,
01:54:54notamment un policier de la BRI qui me disait, on va finir par se marcher dessus.
01:54:56Parce qu'il y a tellement de policiers,
01:54:58entre Vigie Pirate, la police municipale,
01:55:00tous les effectifs de gendarmerie,
01:55:02de policiers essentiels,
01:55:04qui ont été mobilisés, plus les policiers étrangers.
01:55:06Mais rien que
01:55:08le week-end dernier, j'ai circulé un peu dans Paris,
01:55:10il y a du bleu et des militaires partout,
01:55:12partout, partout, dans les gares.
01:55:14En l'occurrence, c'est rassurant.
01:55:16Ça rassure les touristes, ça rassure les parisiens,
01:55:18même si évidemment qu'il y a la contrepartie
01:55:20de la circulation,
01:55:22de touristes qui sont peut-être moins nombreux.
01:55:24L'attentat a été déjoué à Saint-Etienne.
01:55:26Je rappelle qu'un attentat a été déjoué
01:55:28à Saint-Etienne.
01:55:30Vous avez tout à fait raison.
01:55:32Les autres sites olympiques vont devoir aussi être surveillés de très près.
01:55:34Je voudrais qu'on parle aussi des drones,
01:55:36parce qu'il en a été beaucoup question ces derniers jours.
01:55:38Gabriel Attal est revenu dessus.
01:55:40Les forces de l'ordre qui surveillent de très près ce qui se passe dans le ciel.
01:55:42L'espace aérien parisien
01:55:44sera d'ailleurs complètement bouclé pendant la cérémonie d'ouverture
01:55:46vendredi soir.
01:55:48Ce sont les drones qui représentent
01:55:50la plus grande menace en termes d'attaques terroristes.
01:55:52En tout cas, écoutez ce que disait
01:55:54le Premier ministre ce matin.
01:55:58Il y a eu ce week-end, ce dimanche,
01:56:00dans l'après-midi et dans la soirée,
01:56:02plusieurs interceptions de drones
01:56:04qui se trouvaient à une proximité
01:56:06immédiate du village olympique.
01:56:08Ce qui montre que le système fonctionne,
01:56:10puisque les drones ont été interceptés
01:56:12et que les télépilotes
01:56:14ont été interpellés.
01:56:16Il y a ensuite une enquête qui est en cours.
01:56:18Je n'ai pas davantage d'éléments à vous donner aujourd'hui.
01:56:20On s'attend, c'est important de le dire,
01:56:22à intercepter des drones
01:56:24encore dans les jours à venir.
01:56:26Depuis une dizaine de jours,
01:56:28c'est en moyenne six drones qui ont été
01:56:30interceptés chaque jour
01:56:32aux abords des infrastructures des Jeux olympiques.
01:56:36Des dispositifs antidrones,
01:56:38ça veut dire quoi exactement Jean-Marie ?
01:56:40Ce sont des dispositifs qui peuvent
01:56:42à la fois, en matière de sécurité,
01:56:44brouiller
01:56:46la communication avec un drone
01:56:48et le pilote,
01:56:50ou qui peuvent même le détruire,
01:56:52le forcer à atterrir.
01:56:54C'est efficace à 100% ?
01:56:56C'est efficace, oui.
01:56:58Le problème, ce n'est pas tellement
01:57:00les dispositifs pour les arrêter,
01:57:02c'est le nombre.
01:57:04Après,
01:57:06je ne suis pas assez qualifié
01:57:08pour dire qu'on ne pourrait rien faire face à 50 drones,
01:57:10mais effectivement, ça fait beaucoup.
01:57:12En plus, le problème, c'est que
01:57:14c'est compliqué
01:57:16à démêler entre ceux qui
01:57:18veulent s'amuser, qui veulent tester les trucs,
01:57:20ceux qui utilisent des drones
01:57:22parce qu'ils veulent faire des images et qui n'ont pas les autorisations,
01:57:24et une menace réelle,
01:57:26ça fait une multiplication
01:57:28des situations complètement différentes.
01:57:30Vous avez les drones ennemis,
01:57:32vous avez les drones ennemis,
01:57:34parce qu'à la préfecture de police aussi,
01:57:36on a des drones
01:57:38qu'on a utilisés et ça a bien fonctionné
01:57:40pendant les manifestations depuis un an.
01:57:42Donc oui, il faut avoir
01:57:44des dispositifs qui permettent
01:57:46et on a des dispositifs qui permettent
01:57:48de faire la distinction entre les deux.
01:57:50Mais on n'est pas allé aussi loin
01:57:52que les forces de l'ordre l'auraient voulu,
01:57:54notamment sur la reconnaissance faciale.
01:57:56Il y a des questions qui ont été retoquées
01:57:58il y a longtemps,
01:58:00pour faciliter la vie.
01:58:02Vous regrettez qu'on ne soit pas allé plus loin ?
01:58:04Je vais vous donner
01:58:06une réponse qui n'est pas objective
01:58:08parce que je suis policier.
01:58:10Tout ce qui peut m'aider à protéger
01:58:12ceux que je protège et les policiers
01:58:14qui protègent les Français aussi,
01:58:16je prends. Mais on est dans un état de droit
01:58:18et ce n'est pas comme ça que ça se passe.
01:58:20On a quand même des caméras intelligentes
01:58:22qui reconnaissent des mouvements suspects,
01:58:24des objets suspects.
01:58:26On a eu des QR codes aussi.
01:58:28On a des QR codes moins intelligents.
01:58:30On verra bien.
01:58:32Je voulais juste qu'on fasse
01:58:34une parenthèse sur les professionnels du tourisme
01:58:36parce qu'il y a un vrai sujet là-dessus.
01:58:38Ils avaient hâte de voir les touristes arriver
01:58:40mais non seulement ils ne sont pas encore
01:58:42en rendez-vous, mais en plus Paris
01:58:44ressemble à un véritable bunker.
01:58:46Les établissements font vraiment grise mine.
01:58:48Regardez ce reportage
01:58:50de Charles Pousseau.
01:58:54Suite à l'évolution de l'organisation des JO,
01:58:56nous accusons
01:58:58une perte de clientèle.
01:59:00Depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent.
01:59:02Les Parisiens et les touristes
01:59:04ne sont plus libres de leur mouvement.
01:59:06Alors la solution la plus simple,
01:59:08déserter la capitale au détriment des restaurateurs
01:59:10qui voient leur clientèle disparaître
01:59:12au point de fermer leurs portes.
01:59:14Les jours qui ont précédé
01:59:16la mise en place des barrières
01:59:18sont allés vers
01:59:20le moins 50, après
01:59:22le moins 70 et après le moins 90
01:59:24on a pris une décision.
01:59:26D'autres restaurateurs décident de rester ouverts
01:59:28en gardant un seul espoir,
01:59:30l'arrivée des 15 millions de touristes prévues
01:59:32pour les JO.
01:59:34On espère qu'à partir de vendredi ce sera mieux
01:59:36parce qu'on sait que le 26 ce sera l'ouverture
01:59:38et après ça va être tout ouvert pour tout le monde.
01:59:40On est chaud pour les JO,
01:59:42on est très heureux, on attend que ça.
01:59:44Mais si Paris se barricade et limite
01:59:46les déplacements, c'est pour une question de sécurité
01:59:48avant la cérémonie d'ouverture
01:59:50vendredi prochain. Malgré ça,
01:59:52les touristes ne comprennent pas et s'agacent.
01:59:54C'est catastrophique, on ne peut pas se balader,
01:59:56on est derrière des barrières,
01:59:58aucun accès au quai.
02:00:00Tout est fermé, on a un QR code, il faut passer.
02:00:02Moi je ne comprends pas.
02:00:04Les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse.
02:00:06La vue sur une barrière ne donne pas envie.
02:00:08Pour limiter l'impact négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens,
02:00:10le délégué interministériel
02:00:12des JO a indiqué qu'une indemnisation
02:00:14sera mise en place pour les commerçants
02:00:16les plus touchés.
02:00:19Ça va être sympa à Red Abelage,
02:00:21les 15 millions de touristes qui vont arriver
02:00:23pour les QR codes.
02:00:25J'en ris, mais normalement...
02:00:27C'est pas trop noir sur le tableau en mon sens, mais...
02:00:29Mais ils sont au courant les touristes qui arrivent à Paris,
02:00:31qu'il leur faut des QR codes pour prouver qu'ils vont manger au resto
02:00:33d'à côté, que...
02:00:35Vous allez devenir fous.
02:00:37Oui, je pense que oui, mais bon, j'espère pas, mais je pense que oui.
02:00:39Vous allez réviser l'anglais ?
02:00:41C'est pas l'anglais les policiers en moyenne ?
02:00:43On avait des...
02:00:45Vous avez eu des formations ?
02:00:48Mais une chose est sûre,
02:00:50enfin, une chose est sûre, c'est pas moi qui...
02:00:52Mais je pense que le ministre a tenu ses propos-là, en tout cas.
02:00:54Il l'a fait comprendre, il l'a laissé sous-entendre.
02:00:56C'est qu'après la cérémonie, ça va quand même...
02:00:58Le dispositif ne va pas s'alléger, mais
02:01:00au niveau des grillages et tout ça,
02:01:02ça va être enlevé.
02:01:04Alors les grillages, c'est pas pour les jeux en soi, c'est pour la cérémonie.
02:01:06Toutes les grilles qu'on voit autour de Paris,
02:01:08ils les enlèvent.
02:01:10Ah oui, sinon...
02:01:12On ferme la boutique, je pense.
02:01:14Jean-Marie, votre regard là-dessus ?
02:01:16Vous êtes parisien, vous-même ?
02:01:18Vous voyez un petit peu comment ça se passe ces derniers jours ?
02:01:20Oui, j'habite en banlieue, mais je circule pas mal dans Paris.
02:01:22Effectivement, c'est...
02:01:24On a l'impression que c'est un petit peu délirant,
02:01:26mais en même temps, on ne peut pas non plus reprocher.
02:01:28Le problème, c'est que c'est tout l'un ou tout l'autre.
02:01:30En fait, on parlait du Stade de France tout à l'heure,
02:01:32et on s'est dit, oula, dans deux ans, il y a les Jeux Olympiques,
02:01:34attention, on a intérêt à serrer la vis.
02:01:36Aujourd'hui, la vis, elle est serrée comme jamais,
02:01:38et on se plaint encore.
02:01:40À un moment, il faut savoir ce qu'on veut.
02:01:42C'est très français !
02:01:44Le problème, c'est que quand on met un maximum de sécurité,
02:01:46les gens râlent, et si vous en mettez moins
02:01:48et qu'il se passe quelque chose, ça va être terrible,
02:01:50et ça va être une crise.
02:01:52Et si vous serrez la vis jusqu'au bout et que vous avez tout de même un problème,
02:01:54notamment sur cette cérémonie d'ouverture...
02:01:56On focalise sur ces images de gris,
02:01:58qui, c'est vrai, ne sont pas très esthétiques, mais...
02:02:00Non, ce n'est pas la belle image de carte postale.
02:02:02Quelques mètres vers la scène, vous voyez les sites olympiques,
02:02:04c'est quand même splendide.
02:02:06Moi, je vois les sites olympiques tels qu'ils sont en train d'être préparés.
02:02:08Je pense qu'on va avoir un spectacle à proposer.
02:02:10Le Grand Palais qui va accueillir l'escrime,
02:02:12juste cet exemple-là, ça va être magnifique.
02:02:14Effectivement, c'est gris, c'est pas très sympa.
02:02:16Le problème, c'est qu'il faudra regarder la télévision, quoi,
02:02:18parce que les prix des places...
02:02:20T'as des tickets, Georges ?
02:02:22Non, j'ai pas de tickets.
02:02:24On peut discuter ?
02:02:26Non, vous n'avez pas de tickets ?
02:02:28Non, j'ai pas de tickets.
02:02:30Et votre sentiment sur la capitale ?
02:02:32Moi, j'en sens un petit stress, quand même,
02:02:34parce que j'entends en permanence des hélicoptères,
02:02:36des voitures, des sirènes de police, des barrières.
02:02:38C'est vrai que ça crée un peu de stress, mais...
02:02:40J'ai pas croisé de policiers étrangers.
02:02:42Ils sont dans des secteurs préfétis, les policiers étrangers ?
02:02:44Oui, ils sont dans le métro.
02:02:46Ils sont sur certaines missions
02:02:48et ils sont surtout encadrés.
02:02:50Ils sont toujours encadrés par des collègues
02:02:52qui sont habitués.
02:02:54Il n'y a pas de rivalité, c'est plutôt bienveillant.
02:02:56Ils ont le droit de recourir à la force comme vous.
02:02:58Ils ont les mêmes prérogatives que les vôtres.
02:03:00Déjà,
02:03:02on a vu des images sur un réseau social,
02:03:04je crois que c'était la guardia civile
02:03:06qui intervenait,
02:03:08mais à partir du moment où vous avez...
02:03:10Ils peuvent interpeller comme un Français peut interpeller.
02:03:12Il me semble que c'est l'article 63.
02:03:14Toute personne sur le sol français
02:03:16peut, dans le cadre du flagrant...
02:03:18Mais c'est-à-dire qu'il y a des techniques de maintien de l'ordre
02:03:20qui diffèrent selon les pays.
02:03:22Donc je ne sais pas si un policier...
02:03:24Il y a des Allemands, par exemple ?
02:03:26Je sais que les Allemands n'ont pas le droit,
02:03:28n'utilisent pas les...
02:03:30LBD.
02:03:32On en a vu certains qui sont armés.
02:03:34On en voit certains qui sont armés.
02:03:36Des policiers étrangers.
02:03:38Donc ils peuvent faire usage de leur arme.
02:03:40Donc si vous avez votre arme, c'est que...
02:03:42Je ne sais pas si vous avez un policier quatari
02:03:44qui se retrouve dans une situation
02:03:46de danger imminent de légitime défense,
02:03:48il pourra utiliser son arme,
02:03:50mais il sera quoi ? Il aura l'IGP ?
02:03:52Il sera en garde à vue ?
02:03:54Il ira en garde à vue ?
02:03:56C'est la légitime défense française, attention.
02:03:58C'est ça, oui.
02:04:00Parce que le flic américain,
02:04:02on ne peut pas tirer quand le gars court.
02:04:04Il y a des policiers américains ?
02:04:06Je ne veux pas vous mentir,
02:04:08je n'en sais pas du tout.
02:04:10J'ai vu qu'il y avait des Brésiliens
02:04:12pour le coup.
02:04:14Par contre, ils ont des missions bien précises.
02:04:16Ils ne vont pas se retrouver sur des opérations
02:04:18de maintien ou de rétablissement.
02:04:20Après, quand vous êtes dans le métro parisien,
02:04:22ça va très vite.
02:04:24On l'a vu sur les images sur les réseaux sociaux.
02:04:26Il y a beaucoup de délinquances.
02:04:28D'ailleurs, on a renforcé les brigades
02:04:30et on a ajouté 186 fonctionnaires
02:04:32depuis le 9 septembre.
02:04:34On en avait vraiment besoin pour le coup.
02:04:36Les transports en commun, c'est un vrai défi.
02:04:40Je regardais s'il y avait
02:04:42d'autres choses à dire sur ce sujet.
02:04:44On va avancer.
02:04:46On va parler de la délégation israélienne
02:04:48qui est sous très haute protection.
02:04:50J'aimerais avoir votre avis dans un instant
02:04:52avec le président de la République
02:04:54qui a mentionné également
02:04:56cette affaire, cette polémique
02:04:58avec Thomas Porte
02:05:00qui disait que les Israéliens n'étaient pas les bienvenus.
02:05:02J'aimerais juste avoir votre avis
02:05:04parce qu'on en a déjà parlé tout à l'heure.
02:05:06Ni Georges, ni Rayda, ni Jean-Marie
02:05:08n'étaient présents sur le plateau.
02:05:10Une info un peu plus légère
02:05:12mais qui mérite un petit tour de table.
02:05:14Vous savez qu'il y a d'énormes stars internationales
02:05:16qui vont faire partie des ultimes
02:05:18relayeurs de la flamme vendredi à Saint-Denis
02:05:20à quelques heures de la grande cérémonie d'ouverture.
02:05:22Au moins une grande célébrité américaine
02:05:24devrait porter la torche
02:05:26que vous reconnaissez peut-être de dos.
02:05:28C'est le célèbre rappeur californien Snoop Dogg
02:05:30qui portera la flamme,
02:05:32la légende du rap qui est indissociable
02:05:34Rayda Bellage
02:05:36de sa consommation
02:05:38revendiquée de Marie-Jeanne.
02:05:40J'ai envie de dire
02:05:42qu'il sera également commentateur sur le grand network
02:05:44américain NBC
02:05:46ce qui a un petit peu
02:05:48fait réagir Marion Maréchal.
02:05:50Regardez ce que dit Marion Maréchal
02:05:52l'ex-candidate reconquête...
02:05:54Non d'ailleurs c'était plus...
02:05:56J'ai perdu un épisode.
02:05:58Elle a discuté un petit peu avec le Rennes.
02:06:00Elle est élue sous l'étiquette reconquête.
02:06:02Le trafic de drogue ravage notre pays
02:06:04et nous allons mettre en valeur un rappeur américain
02:06:06dont la carrière s'est construite sur la
02:06:08promotion de sa consommation de cannabis.
02:06:10Où sont les valeurs du sport et de l'olympisme
02:06:12dans ce choix ? Rayda, très simple.
02:06:14Est-ce que ça vous choque que Snoop Dogg
02:06:16donc un consommateur
02:06:18revendiqué de cannabis
02:06:20soit mis en avant et porte cette flamme olympique ?
02:06:22Bon...
02:06:24Ou pour citer Emmanuel Macron
02:06:26ça vous en touche une sans faire bouger l'autre.
02:06:28Il a dit ça Emmanuel Macron.
02:06:30Sinon je ne me permettrais pas.
02:06:32Il a cité Jacques Chirac.
02:06:34Il n'aurait jamais dit ça. Dans mes prérogatives.
02:06:36Mais je crois qu'il y a
02:06:38au moins un député de l'émissive
02:06:40qui avait dit que lui avait consommé de la drogue
02:06:42et aujourd'hui... Qu'il en avait vendu.
02:06:44J'ai pensé le dire.
02:06:46Et voilà c'est le premier
02:06:48à attiser la haine contre nous.
02:06:50Rien ne me choque en fait.
02:06:52Jean-Marie Godard, c'est une anecdote ?
02:06:54Pour moi c'est un peu une anecdote
02:06:56et je pense que toutes les polémiques autour de tel ou tel
02:06:58artiste qui va être porteur de la flamme
02:07:00ou qui va chanter
02:07:02on est sur un événement quand même populaire
02:07:04et planétaire.
02:07:06Il a été mis en accusation aussi, c'est beaucoup plus grave aux Etats-Unis
02:07:08pour une complicité de meurtre il y a quelques années
02:07:10également à Snoop Dogg.
02:07:12Oui on espère.
02:07:14S'il n'a pas son QR code
02:07:16vous le faites une palpation à Snoop Dogg.
02:07:18Pour moi c'est pas...
02:07:20C'est pas un sujet.
02:07:22En tout cas moi de mon point de vue
02:07:24c'est pas trop un sujet.
02:07:26Les polémiques autour de telle ou telle personnalité...
02:07:28Les valeurs de l'olympisme, qu'est-ce que vous en faites ?
02:07:30Il a quand même fait plusieurs séjours
02:07:32en prison.
02:07:34C'est pas un petit dealer, c'était quelqu'un.
02:07:36Vous ça vous choque que Snoop Dogg porte la flamme olympique ?
02:07:38Je suis attaché aux valeurs de l'olympisme.
02:07:40C'est donner l'exemple à toute une jeunesse
02:07:42aussi.
02:07:44C'est un promoteur des produits stupéfiants.
02:07:46Moi ça me gêne un peu.
02:07:48C'est légal là où il vit, dans l'état de Californie.
02:07:50C'est pas légal chez nous.
02:07:52C'est vrai.
02:07:54On a le micro-trottoir ou pas ?
02:07:56On l'a pas.
02:07:58On verra.
02:08:00Il n'aime pas que la Marie-Jeanne Snoop Dogg.
02:08:02Il portera la flamme à Saint-Denis
02:08:04si vous souhaitez l'apercevoir.
02:08:06Il reste un immense rappeur
02:08:08qu'on a aimé entendre
02:08:10ces dernières années.
02:08:12Il y a beaucoup de gens.
02:08:14On va chercher le pédigré de tout le monde.
02:08:16On va trouver des pépites.
02:08:20Je me méfie toujours de la recherche
02:08:22de pureté absolue.
02:08:24C'est pas de la pureté absolue.
02:08:26Pardon de le dire comme ça.
02:08:28Il est 23h25.
02:08:30On a pas regardé le pédigré
02:08:32de tous ceux-là.
02:08:34Les critères sont assez flous
02:08:36sur la façon dont ils sont choisis.
02:08:38Ils sont peut-être pas exemplaires
02:08:40mais il y en a sans doute beaucoup d'autres
02:08:42Le plus important, la délégation israélienne
02:08:44qui est arrivée hier soir en France.
02:08:46Elle est placée sous très haute protection
02:08:48face à la menace qui pèse sur elle.
02:08:50Menace liée au conflit israélo-palestinien
02:08:52et surtout à l'instrumentalisation
02:08:54qui est faite par certains élus.
02:08:56Vous vous souvenez que Thomas Porte
02:08:58a jugé le week-end dernier que les athlètes israéliens
02:09:00n'étaient pas les bienvenus en France.
02:09:02Ça a beaucoup fait réagir.
02:09:04Jusqu'à Emmanuel Macron ce soir sur France Télévisions.
02:09:08C'est simple, nous sommes le pays hôte de ces Jeux.
02:09:10Mais depuis le premier jour que nous avons
02:09:12obtenu la confiance en septembre 2017
02:09:14du comité international olympique,
02:09:16j'ai toujours dit, c'est le mouvement olympique
02:09:18qui décide.
02:09:20Et nous, on ne fait pas de politique
02:09:22avec les Jeux.
02:09:24Je veux le dire ici,
02:09:26les athlètes israéliens sont les bienvenus
02:09:28dans notre pays. Ils doivent pouvoir
02:09:30concourir sous leurs couleurs parce que c'est ce que le mouvement
02:09:32olympique a décidé. Ils le feront
02:09:34et la responsabilité de la France c'est d'assurer cette sécurité
02:09:36et je condamne avec la plus grande fermeté
02:09:38tous ceux qui, en quelque sorte,
02:09:40font courir un risque à ces athlètes
02:09:42et implicitement les menacent.
02:09:44Oui, c'est inadmissible.
02:09:46C'est inadmissible.
02:09:52C'est difficile d'avoir Martin Mazur
02:09:54dans l'oreille parfois. Demain,
02:09:56entrée en lice de la délégation israélienne
02:09:58de football et je vais enlever
02:10:00ce sourire de mon visage puisqu'on est sur
02:10:02un sujet vraiment sérieux. Rendez-vous à très
02:10:04haut risque.
02:10:06Ce sera l'une des premières manifestations sportives
02:10:08dans le cadre de ces Jeux olympiques parce que les tournois de football
02:10:10et de rugby démarrent avant la cérémonie d'ouverture
02:10:12et donc le match opposera le Mali
02:10:14à l'équipe d'Israël. Ce sera au Parc
02:10:16des Princes et ce sera une des premières
02:10:18images que l'on aura de manifestations sportives.
02:10:20Il faut espérer qu'il n'y ait pas de
02:10:22démonstration antisémite,
02:10:24qu'il n'y ait pas de violence
02:10:26autour de ce match. Je rappelle quand même
02:10:28qu'un match qui doit opposer
02:10:30Israël et la Belgique
02:10:32a été annulé parce
02:10:34qu'il devait se dérouler en Belgique et les autorités ont estimé
02:10:36qu'elles ne pouvaient pas l'organiser là-bas et qu'il va avoir lieu
02:10:38en Hongrie. Donc, effectivement,
02:10:40on a des précédents qui montrent que l'organisation
02:10:42d'une rencontre sportive où il y a des Israéliens
02:10:44pose parfois des questions de sécurité.
02:10:46Ce sera un premier test
02:10:48demain pour les autorités françaises
02:10:50en espérant, encore une fois, qu'il ne se passe rien de grave.
02:10:52Premier rendez-vous. Pour le coup,
02:10:54le Parc des Princes, si je peux me permettre,
02:10:56on s'est fait. On a fait un gros
02:10:58ménage depuis
02:11:00pas mal d'années. Ce n'est pas les supporters du Parc
02:11:02Saint-Germain. C'est un autre
02:11:04publier. Oui, mais on s'est sécurisé autour du Parc.
02:11:06Mais je veux dire, c'est même pas...
02:11:08Au-delà, évidemment, que la sécurisation
02:11:10et on va continuer d'en parler de ces athlètes
02:11:12et de cette délégation est d'une extrême importance.
02:11:14Moi, je pense qu'il y a un signal aussi, Noemi,
02:11:16qui sera important à vérifier
02:11:18demain, c'est la réaction
02:11:20populaire autour de cette
02:11:22sélection, de cette délégation israélienne.
02:11:24Vous allez avoir, bien sûr, au début du match
02:11:26l'hymne israélien qui va être
02:11:28joué. Vous allez avoir un public de supporters
02:11:30peut-être. C'est le Mali.
02:11:32Vous aurez des Maliens, mais vous aurez certainement aussi
02:11:34beaucoup de Français qui
02:11:36ont acheté des billets pour venir voir des compétitions
02:11:38et qui ont eu le match Israël-Mali.
02:11:40Peut-être qu'on aura aussi
02:11:42une première impression de
02:11:44la façon dont l'idéologie un petit peu
02:11:46malsaine, drainée depuis
02:11:48neuf mois, dix mois,
02:11:50a infusé ou pas.
02:11:52Souvenez-vous, la championne israélienne, Eden Godan,
02:11:54avait dû rester dans son hôtel.
02:11:56Elle n'avait pas pu sortir sans
02:11:58ses agents de sécurité. Elle a été sortie
02:12:00quelques fois, mais avec une perruque. Et ça, elle l'a raconté
02:12:02après sur ses réseaux sociaux. Mais il y avait
02:12:04une foule qui s'est rassemblée...
02:12:06On enverrait un très mauvais message, ne serait-ce que
02:12:08si l'hymne était sifflé demain. Une foule de gens qui hurlaient
02:12:10des slogans anti-sionistes,
02:12:12voire anti-sémites, avec les yeux
02:12:14bouffés de rage
02:12:16et de haine. Donc, on espère qu'il n'y aura pas
02:12:18les mêmes scènes qui vont avoir lieu
02:12:20à Paris. En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est
02:12:22qu'Emmanuel Macron et
02:12:24globalement les politiques, sauf la France insoumise,
02:12:26comme d'habitude, se démarquent sur cette question.
02:12:28Emmanuel Macron est assez clair.
02:12:30Il dit qu'ils sont les bienvenus. Il dit qu'ils seront sécurisés.
02:12:32On a entendu Gérald Darmanin aussi, qui a affirmé
02:12:34qu'il y avait une délégation du GIGN
02:12:36qui allait sécuriser les athlètes
02:12:38israéliens. Donc, il y aura un très
02:12:40haut dispositif de sécurité qui va être déployé
02:12:42pour les sécuriser. Et on espère effectivement
02:12:44que la foule, que les gens qui vont
02:12:46se rassembler pour ces manifestations sportives,
02:12:48ne seront pas
02:12:50ceux qu'on a pu voir en Suède.
02:12:52Jean-Marie Godard, la délégation,
02:12:54et Noemi vient de le rappeler, la délégation israélienne
02:12:56est protégée par le groupe
02:12:58d'intervention de la Gendarmerie nationale. Il faut
02:13:00que tout le monde se rende bien compte, je le dis, vraiment
02:13:02posément et lentement, pour que
02:13:04voilà où nous en sommes aujourd'hui
02:13:06en France.
02:13:08Moi, en plus, je trouve ça
02:13:10je trouve
02:13:12triste qu'on fasse
02:13:14porter à des sportifs,
02:13:16à des passionnés de leur métier
02:13:18et de leur
02:13:20sport,
02:13:22de leur athlétisme,
02:13:26la situation
02:13:28actuelle, une guerre,
02:13:30et la politique du gouvernement
02:13:32israélien. Parce que vous avez offert,
02:13:34comme dans l'opinion israélienne, une grande partie des
02:13:36athlètes, comme de la population israélienne,
02:13:38qui réprouve le gouvernement netanyahou.
02:13:40C'est quand même une démocratie. Je crois
02:13:42savoir que les manifestations là-bas ont repris
02:13:44aussi.
02:13:46Moi, je ne connais pas l'opinion des athlètes
02:13:48israéliens sur ce qui se passe là-bas.
02:13:50Parce que ce sont les Jeux olympiques.
02:13:52Et en plus, je veux dire,
02:13:54leur coller sur les épaules
02:13:56la situation là-bas
02:13:58juste parce qu'ils
02:14:00portent la nationalité de ce pays,
02:14:02alors qu'on est dans les Jeux olympiques,
02:14:04je trouve ça extrêmement dommageable.
02:14:06Et ils ne sont pas
02:14:08le symbole, enfin les athlètes israéliens
02:14:10ne sont pas les symboles de la politique
02:14:12de Netanyahou ou de ce qui se passe
02:14:14au Proche-Orient.
02:14:16Non, moi,
02:14:18ce qui
02:14:20m'interpelle,
02:14:22c'est l'absence de réponses
02:14:24rapides de la justice.
02:14:26Qu'est-ce qui attend ?
02:14:28Et contre qui ? Contre Thomas Porte ? Mais évidemment !
02:14:30Et ça tombe sous le coup de la loi de dire que vous n'êtes pas
02:14:32le bienvenu ? On l'a vu quand vous dites
02:14:34que vous n'êtes pas le bienvenu, que vous en prenez
02:14:36à une catégorie de personnes en fonction
02:14:38de l'insulter de leur religion. Ça suffit à faire condamner
02:14:40quelqu'un ? C'est une provocation
02:14:42à la haine. Des plaintes ont été déposées.
02:14:44Il y a 60 avocats qui ont déposé des plaintes.
02:14:46L'appel en courue,
02:14:48c'est de 3 ans. Là, il y a
02:14:50directement ou indirectement un appel
02:14:52à une provocation, à la haine,
02:14:54à la discrimination.
02:14:56Ils visent des Israéliens. Qu'on les tous ressentis
02:14:58comme ça, c'est une chose, mais que légalement
02:15:00ça soit caractérisable et qu'ils
02:15:02puissent être condamnés pour ça.
02:15:04Pour avoir dit que les athlètes israéliens
02:15:06ne sont pas les bienvenus, évidemment que ça nous aurait
02:15:08pilé. Je ne dis pas le contraire. Là, je parle d'un point de vue purement
02:15:10légal, Georges. On l'a bien compris.
02:15:12Je pense que ça se défend, qu'on puisse
02:15:14retenir une qualification pénale. En tout cas,
02:15:16ça mérite une enquête. Sauf
02:15:18que, je ne sais pas pourquoi,
02:15:20on nous a dit qu'il y avait eu des élections européennes
02:15:22après les élections. Donc, le parquet
02:15:24n'a pas encore bougé.
02:15:26Le parquet peut ne pas bouger pendant
02:15:283 mois, avant qu'il puisse
02:15:30y avoir des consciences de partie civile devant
02:15:32des juridictions. Donc, c'est ce qui me
02:15:34désonne un peu, c'est qu'il n'y ait pas
02:15:36un rappel ferme à la loi
02:15:38sans parler de garde à vue, parce qu'il faudrait demander
02:15:40la levée de l'immunité parlementaire.
02:15:42Ça va encore plus loin que ça, parce que vous avez vu, Thomas Porte,
02:15:44il a décidé de porter plainte contre un certain
02:15:46nombre de personnalités qui avaient affirmé
02:15:48qu'il avait mis la cible sur le dos
02:15:50des athlètes israéliens,
02:15:52notamment Raphaël Enthoven, qui a
02:15:54expliqué. Il a choisi comme avocat Richard
02:15:56Malka et il a dit qu'il avait reçu une plainte
02:15:58de la part de Thomas Porte. Ça veut dire qu'il
02:16:00veut même, si vous voulez, Thomas Porte
02:16:02et les gens de la France insoumise veulent même
02:16:04empêcher les gens de désigner
02:16:06l'oréel, à savoir qu'il met
02:16:08une cible sur les athlètes israéliens,
02:16:10sur les israéliens et à travers eux
02:16:12même parfois les juifs.
02:16:14Mathilde Panot a voulu défendre
02:16:16son collègue insoumis aujourd'hui. Écoutez-la.
02:16:22Alors moi je trouve cette polémique qui a été faite à
02:16:24Thomas Porte complètement indigne. Je vais vous lire
02:16:26une phrase qu'Anne Hidalgo a dit
02:16:28elle-même le 31 mars 2024.
02:16:30Elle dit
02:16:32« Je dis aux athlètes russes et biélorusses qu'ils ne sont
02:16:34pas les bienvenus ». Et je ne crois pas qu'il y a eu
02:16:36de tollé derrière cette phrase.
02:16:38Alors qu'est-ce que nous demandons ? D'ailleurs ce n'est pas la
02:16:40première fois que nous demandons cela. Nous demandons
02:16:42qu'il n'y ait pas deux poids deux mesures qui
02:16:44affaiblissent la parole de la France. Parce que
02:16:46d'un côté vous avez les athlètes russes et là encore
02:16:48ce ne sont pas les personnes que nous visons
02:16:50mais vous avez les athlètes russes
02:16:52qui sont sous bannière neutre
02:16:54et qui ne participent pas
02:16:56à la cérémonie d'ouverture
02:16:58et de l'autre côté vous avez des athlètes israéliens
02:17:00qui eux ne sont pas sous une
02:17:02bannière neutre et participent
02:17:04à la cérémonie d'ouverture.
02:17:06Cette comparaison
02:17:08avec les athlètes russes, elle est justifiée ?
02:17:10Elle n'est pas justifiée.
02:17:12Israël a été attaqué le 7 octobre
02:17:14il répond en attaquant
02:17:16le Hamas, les terroristes du Hamas. Dans le
02:17:18contexte de cette guerre contre une organisation terroriste
02:17:20il y a des pertes collatérales.
02:17:22La Russie
02:17:24a agressé l'Ukraine. La Russie
02:17:26est l'agresseur. Cela n'a strictement rien
02:17:28à voir. Israël répond
02:17:30à une agression.
02:17:32L'agression la plus importante de toute son histoire
02:17:34la Russie
02:17:36a agressé l'Ukraine. Vous avez parfaitement
02:17:38raison mais de la même manière que ce qu'on disait tout à l'heure
02:17:40on ne peut pas forcément préjuger de l'opinion des athlètes
02:17:42russes et biélorusses quant à cette
02:17:44guerre d'agression menée par la Russie en Ukraine.
02:17:46Sauf que ce n'est pas un pays démocratique donc ils ne peuvent pas
02:17:48s'opposer au pouvoir en place.
02:17:50Les médias ne peuvent pas s'opposer. Il n'y a pas
02:17:52la liberté comme il y a au sein d'une société démocratique.
02:17:54Vous parliez des manifestations
02:17:56qui ont lieu en Israël depuis déjà plusieurs semaines, tous les samedis
02:17:58soir contre le pouvoir en place. C'est une vraie
02:18:00démocratie qui a lieu en Israël qui permet
02:18:02aux idées diverses
02:18:04de s'exprimer, y compris
02:18:06celles qui s'opposent au gouvernement de
02:18:08Benjamin Netanyahou. Ce n'est pas le cas en Russie.
02:18:10J'espère que nous serons à la hauteur
02:18:12dans les différentes enceintes sportives et dans les différents
02:18:14événements lorsque les athlètes israéliens
02:18:16se présenteront parce que j'ai
02:18:18la malheureuse impression
02:18:20également, Georges et chacun d'entre vous
02:18:22d'ailleurs, qu'on est un petit peu
02:18:24en train de passer pour un pays antisémite
02:18:26aux yeux du monde ces derniers temps.
02:18:28Si je me permets,
02:18:30moi je ne fais pas de politique, mais
02:18:32juste au niveau de la sécurité intérieure,
02:18:34depuis le 7 octobre, on a eu une explosion
02:18:36mais vraiment une explosion complète
02:18:38des actes antisémites.
02:18:40Partant de ce principe-là,
02:18:42on est dans un état de droit. Notre devoir
02:18:44aussi à nous, forces de l'ordre,
02:18:46c'est de protéger ceux qui
02:18:48peuvent être victimes
02:18:50d'une menace, notamment antisémite.
02:18:52Je vous assure qu'en 25 ans, je n'ai jamais vu autant
02:18:54de violences. Aujourd'hui, il y a des gens
02:18:56qui ne peuvent même plus porter dans certaines banlieues,
02:18:58dans beaucoup de banlieues même, ne peuvent plus
02:19:00porter de kippa. Donc partant de ce principe-là,
02:19:02à partir du moment où vous avez
02:19:04un drapeau israélien,
02:19:06c'est notre devoir à nous, forces de l'ordre,
02:19:08de les protéger.
02:19:10Je dirais, la France n'est pas antisémite.
02:19:12Les Français
02:19:14ne sont pas antisémites.
02:19:16Regardez toutes ces manifestations
02:19:18qui ont eu lieu contre l'antisémitisme.
02:19:20On a regretté d'ailleurs l'absence du président
02:19:22de la République. Mais par contre, il y a
02:19:24une explosion, vous avez raison, des actes antisémites
02:19:26dont on connaît les responsables
02:19:28et on sait d'où ça vient.
02:19:30C'est un mouvement islamo-gauchiste. On sait très très bien
02:19:32d'où ça vient. Donc c'est ça
02:19:34qu'il faut absolument combattre
02:19:36et éviter évidemment tout risque
02:19:38d'importation d'un conflit sur
02:19:40notre sol. C'est là qu'on voit
02:19:42à quel point... Importation, installation
02:19:44je dirais de la part de l'AFI.
02:19:46C'est peut-être le mot le plus approprié. C'est là
02:19:48qu'il faut dénoncer ce jeu
02:19:50très malsain de l'AFI
02:19:52qui joue toujours avec les mots,
02:19:54c'est pas des terroristes,
02:19:56c'est pas un groupe terroriste, etc.
02:19:58On voit bien les conséquences et quand vous vous dites
02:20:00sur les murs, on voit des slogans
02:20:02quand on est policier de l'AFI, c'est pareil
02:20:04pour l'antisémitisme. On entretient,
02:20:06voire on nourrit
02:20:08cette chose-là à travers
02:20:10des déclarations irresponsables comme celle
02:20:12de Thomas Porte. Vous savez Julien, vous parliez
02:20:14de la France aux yeux du monde, pourrait paraître pour antisémite
02:20:16mais malheureusement beaucoup de pays dans le monde
02:20:18sont frappés des mêmes mots que la France.
02:20:20On a parlé tout à l'heure de la Suède,
02:20:22on a parlé aussi des Etats-Unis
02:20:24et même si on remonte dans le passé très loin,
02:20:26les Jeux Olympiques ont déjà été endeuillés
02:20:28d'un acte antisémite qui a fait 11 victimes
02:20:30c'était à Munich en 1972.
02:20:32Malheureusement, la France n'est pas
02:20:34isolée face à l'antisémitisme
02:20:36et d'autres pays sont concernés.
02:20:38Ce qu'on peut redouter aussi, on parlait de l'image
02:20:40du poids des symboles, ce sont des sportifs
02:20:42qui ne voudraient pas saluer par exemple
02:20:44leurs opposants israéliens,
02:20:46leurs concurrents israéliens. C'est aussi
02:20:48le genre d'image auquel on s'expose pendant ces Jeux Olympiques.
02:20:50C'est moins grave que des violences
02:20:52mais c'est tout aussi délétère
02:20:54dans le climat actuel.
02:20:56Jean-Marie Godard, pour revenir à des considérations
02:20:58beaucoup plus en lien avec la sécurité,
02:21:00il y a un impact
02:21:02de ces déclarations
02:21:04au-delà des athlètes israéliens,
02:21:06vous aurez peut-être des touristes israéliens
02:21:08qui vont venir assister à des compétitions.
02:21:10Oui, des arbitres.
02:21:12Tout ça rajoute à ce climat de tensions
02:21:14autour des Français, des Français juifs.
02:21:16Toute personne
02:21:18qui pourrait montrer une sympathie
02:21:20ou un attachement à Israël.
02:21:22Oui, ça entretient un climat de tensions
02:21:24par rapport auquel
02:21:26qui se retrouve en première ligne pour
02:21:28essayer de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incidents,
02:21:30les forces de l'ordre.
02:21:32Vous mettez un touriste sur les Champs-Elysées
02:21:34avec un drapeau israélien, qu'est-ce qui lui arrive ?
02:21:36Franchement, je me pose cette question.
02:21:38Avec le nombre de policiers sur le terrain,
02:21:40ça doit bien se passer.
02:21:42C'est pour ça que les propos de Jean-Luc Mélenchon
02:21:44quand il disait que l'antisémitisme était résiduel
02:21:46sont des propos qui me paraissent
02:21:48tellement scandaleux,
02:21:50tellement honteux,
02:21:52c'est du négationnisme, si vous voulez.
02:21:54Vous nous avez très bien décrit les choses.
02:21:56Là, nos compatriotes de confession juive
02:21:58sont vraiment ciblés pour ce qu'ils sont.
02:22:00Et le fait que
02:22:02le fondateur d'un parti
02:22:04qui est en train de s'installer dans l'échiquier politique
02:22:06puisse dire qu'aujourd'hui l'antisémitisme
02:22:08est résiduel, c'est-à-dire qu'en gros
02:22:10c'est de la paranoïa que d'en parler,
02:22:12c'est extrêmement grave.
02:22:14Objectivement, il faut le dire,
02:22:16il s'est quand même rétracté.
02:22:18Il l'avait publié sur son blog,
02:22:20donc il l'avait sans doute bien relu.
02:22:22Le mal est fait, j'ai envie de dire.
02:22:24Un dernier extrait sonore autour de cette question,
02:22:26c'est François Ruffin qui décidément
02:22:28se démarque de plus en plus des positions
02:22:30les plus dures de LFI.
02:22:32Écoutez-le à propos de la polémique
02:22:34de Thomas Porte.
02:22:36Je ne suis pas du tout sur la position
02:22:38de Thomas Porte.
02:22:40En tant qu'individu, en tant qu'homme,
02:22:42tout le monde doit être le bienvenu
02:22:44sur le territoire français
02:22:46pour participer à ces Jeux Olympiques.
02:22:48Encore une fois, on pourrait mettre
02:22:50à égalité ce qui se passe pour les athlètes
02:22:52russes et pour les athlètes israéliens.
02:22:54Ça pourrait être sans bannière et sans hymne.
02:22:56Un mot Noémie ?
02:22:58François Ruffin qui est la voix de la raison
02:23:00à gauche en ce moment.
02:23:02Il se démarque de Jean-Luc Mélenchon,
02:23:04il le fait sur un certain nombre de sujets.
02:23:06C'est peut-être la voix de la gauche de demain.
02:23:08C'est certain qu'il y a quelque chose,
02:23:10il y a une voix, en tout cas,
02:23:12à prendre qui serait la gauche de la gauche
02:23:14et qui ne serait pas celle de Jean-Luc Mélenchon
02:23:16sur tout un tas de sujets,
02:23:18y compris sur celle du conflit israélo-ramas.
02:23:20On va évidemment souhaiter
02:23:22bon courage aux athlètes israéliens.
02:23:24D'ailleurs, on en profite pour souhaiter
02:23:26bon courage et de bons Jeux Olympiques
02:23:28à tous les athlètes, tous les sportifs
02:23:30qui, je le rappelle, sont pour la grande majorité
02:23:32d'entre eux des sportifs amateurs
02:23:34qui se préparent pendant 4 ans,
02:23:36c'est un rêve éveillé
02:23:38et qu'on espère, évidemment,
02:23:40heureux pour chacun d'entre eux
02:23:42dans la lumière et dans la sérénité
02:23:44parce que, pour le moment,
02:23:46on parle beaucoup de questions de sécurité,
02:23:48de tension. On espère que tout cela
02:23:50sera évacué après la cérémonie d'ouverture
02:23:52qui, on l'espère là aussi,
02:23:54nous fera briller les yeux.
02:23:56Je vous dis que je suis impatient de la voir
02:23:58parce que je suis sûr que...
02:24:00Et Réda, ce sera grâce à vous, ce sera grâce
02:24:02à tous ces gens qui, dans l'ombre,
02:24:04vont faire en sorte que tout cela se passe le mieux possible.
02:24:06On va en avoir plein les yeux.
02:24:08Vous y serez ?
02:24:10Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:24:12Vous y serez ?
02:24:14Vous n'avez pas une petite place pour moi ?
02:24:16Je ne sais pas.
02:24:18Je fais un appel à tous les Français qui me regardent.
02:24:20Si vous avez un petit billet...
02:24:22Vous y serez aussi ?
02:24:24On sera tous devant la télé.
02:24:26En l'occurrence, je pense que ce sera très agréable
02:24:28de la regarder depuis les tribunes
02:24:30et d'avoir une très belle place.
02:24:32C'est un spectacle qui est fait pour la télévision
02:24:34et que vous en prendrez plein les yeux
02:24:36en le voyant à la télévision.
02:24:38Je serais très heureux de le regarder
02:24:40en famille devant la télévision.
02:24:42Place aux jeux.
02:24:44Place aux jeux, voilà.
02:24:46Place aux sports et place
02:24:48à ces beaux moments
02:24:50qui nous resteront pour l'éternité.
02:24:52Espérons-le.
02:24:54Je vais vous remercier, Réda.
02:24:56Vous restez un instant le temps que j'envoie une petite séquence.
02:24:58Si vous voulez bien vous rester avec nous, Jean-Marie,
02:25:00parce que je pense que l'actualité américaine vous intéresse également.
02:25:02Je voudrais qu'on termine ces dix dernières minutes
02:25:04avec la politique américaine.
02:25:06Kamala Harris qui a commencé sa campagne
02:25:08sur un ton très virulent
02:25:10contre Donald Trump ces derniers jours.
02:25:12La candidate démocrate
02:25:14a moins de quatre mois
02:25:16pour convaincre les Américains de la solidité
02:25:18de son profil lors d'un événement de campagne
02:25:20hier soir dans le Delaware.
02:25:22Elle a donné un avant-goût de ce à quoi ressemblerait
02:25:24Kamala Harris, la candidate.
02:25:26Regardez les premières réponses
02:25:28sur ce que pourraient donner ces quatre mois de campagne
02:25:30avec Noemi Hardy.
02:25:36Sourire radieux,
02:25:38applaudissements, Kamala Harris
02:25:40annonce la couleur pour sa campagne.
02:25:44Elle rejoint son marée sur scène
02:25:46accompagnée de Freedom, de Beyoncé,
02:25:48icône de la puissance féminine.
02:25:50La candidate démocrate
02:25:52a choisi d'attaquer fort.
02:25:54Elle a comparé Donald Trump aux auteurs de crimes
02:25:56qu'elle a combattus en tant que procureure.
02:26:16Kamala Harris a moins de quatre mois
02:26:18pour convaincre les Américains.
02:26:20En attendant, elle peut compter sur le soutien de Joe Biden.
02:26:22Présent en visioconférence,
02:26:24le président des Etats-Unis
02:26:26en a profité pour marquer son affection
02:26:28pour sa candidate.
02:26:42Kamala Harris a récolté plus de 100 millions
02:26:44de dollars pour le financement
02:26:46de sa campagne depuis dimanche.
02:26:48Son objectif maintenant ?
02:26:50Gagner la présidence.
02:26:54On parlait de la chef des Secret Service
02:26:56qui a démissionné avec Jean-Marie dans un instant.
02:26:58Elle est déjà très combative.
02:27:00Un prédateur,
02:27:02un escroc.
02:27:04C'est la bonne stratégie
02:27:06de taper sur Donald Trump ?
02:27:08Aux Etats-Unis, les candidats
02:27:10aux élections présidentielles
02:27:12draguent segment par segment de la population.
02:27:14Trump va dans le Michigan
02:27:16pour parler aux personnes qui vivent de l'industrie.
02:27:18On a compris que Kamala Harris
02:27:20parle aux femmes.
02:27:22Elle va beaucoup parler des problèmes judiciaires
02:27:24qu'a connus Donald Trump en la matière.
02:27:26Elle va aussi beaucoup parler d'avortement
02:27:28dans les 4 mois qui viennent.
02:27:30Kamala Harris est un peu inespérée.
02:27:32Elle est en lice
02:27:34pour être investie candidate
02:27:36par le Parti démocrate.
02:27:38Hier, elle a remporté le soutien de suffisamment
02:27:40de délégués démocrates pour remporter la nomination
02:27:42de son parti.
02:27:44Elle a 99,9% de chance d'être la candidate démocrate
02:27:46en novembre.
02:27:48Elle est assez influente pour le Parti démocrate.
02:27:50Elle va concourir
02:27:52sous les couleurs démocrates en novembre.
02:27:54C'est George Cuddeck
02:27:56qui fait la candidature américaine.
02:27:58Ce n'aurait pas forcément été le cas
02:28:00si elle avait dû
02:28:02passer par une primaire au préalable.
02:28:04Si Joe Biden s'était retiré
02:28:06dès le mois de février et qu'ils avaient organisé
02:28:08une primaire au Parti démocrate.
02:28:10Ce n'est pas sûr qu'elle soit sortie vainqueur.
02:28:12Elle est quand même assez décriée
02:28:14dans son propre camp.
02:28:16J'étais aux Etats-Unis au début du mandat de Joe Biden
02:28:18et de Kamala Harris.
02:28:20Elle a été en charge de la crise migratoire.
02:28:22Ça a été catastrophique la manière
02:28:24avec laquelle elle a géré cette affaire.
02:28:26Elle est allée dans les pays d'Amérique centrale
02:28:28avec des propos qui n'avaient pas
02:28:30de prise avec la réalité.
02:28:32Kamala Harris s'en sort bien.
02:28:34Mais quand il va falloir aller au combat
02:28:36contre Donald Trump, il va falloir
02:28:38qu'elle montre qu'elle a la capacité d'aller au combat.
02:28:40C'est une toute nouvelle campagne
02:28:42qui débute.
02:28:44Elle suscite un nouvel engouement
02:28:46parce que ça devenait catastrophique
02:28:48pour Joe Biden.
02:28:50Je pense qu'elle est entachée de quelque chose de profond.
02:28:52Ça reste un choix par défaut.
02:28:54Elle n'a pas été choisie par le Parti démocrate.
02:28:56C'est un plan B.
02:28:58C'est parce que Joe Biden, on s'est rendu compte
02:29:00que ce n'était plus possible de le laisser
02:29:02en liste en ligne
02:29:04pour la présidence
02:29:06des Etats-Unis
02:29:08qu'elle a finalement récupéré
02:29:10et qu'elle va récupérer sans doute l'investiture.
02:29:12Mais ça restera un choix par défaut.
02:29:14Pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle incarne,
02:29:16pour son parcours, pour ce qu'elle a pu faire
02:29:18au cours de son mandat de vice-présidente.
02:29:20Malgré tout, ça lui collera à la peau
02:29:22tout au cours de cette campagne.
02:29:24Ça va être une campagne très courte.
02:29:26Sans doute qu'elle a raison d'être virulente.
02:29:28Et puis elle est face à Donald Trump
02:29:30qui n'est pas réputé comme étant un saint
02:29:32et un gentil.
02:29:34Donc ça va être une campagne sans doute courte mais violente.
02:29:36Est-ce que quelqu'un peut battre Donald Trump
02:29:38qui marche sur l'eau d'ailleurs
02:29:40depuis cet attentat déjoué ?
02:29:42Comment on bat un miraculé ?
02:29:44Ce qui me frappe
02:29:46c'est la violence verbale aux Etats-Unis
02:29:48par rapport à chez nous par exemple.
02:29:50Chez nous vous avez des débats.
02:29:52Vous n'avez pas suivi l'Assemblée ces dernières années ?
02:29:54Je parle de la présidentielle.
02:29:56Les débats entre les candidats.
02:29:58Vous vous souvenez Mitterrand-Chirac
02:30:00c'était affleuré-moucheté.
02:30:02Ça n'a rien à voir avec
02:30:04c'est un prédateur, c'est un escroc.
02:30:06Venant en plus d'une procureure générale
02:30:08puisque c'était son métier.
02:30:10Pendant une présidentielle on ne connait pas ça nous.
02:30:12On ne connait pas ça. Et puis l'argent.
02:30:14100 millions de dollars levés déjà.
02:30:16En plus de 24 heures à peine.
02:30:18Les entreprises peuvent contribuer
02:30:20aux campagnes. Chez nous vous savez que c'est interdit.
02:30:22En 1993 vous ne pouvez verser
02:30:24que 7000 euros par individu au maximum.
02:30:26Et donc on voit des sommes
02:30:28des milliards. C'est colossal.
02:30:30C'est vraiment complètement démesuré.
02:30:32Un autre aspect. Il nous reste 3-4 minutes.
02:30:34Je voulais juste avec vous Jean-Marie qu'on évoque
02:30:36la chef des Secret Service
02:30:38qui a déposé sa démission
02:30:40aujourd'hui. C'est évidemment
02:30:42une conséquence de cet attentat de
02:30:44Donald Trump. On voit cette image.
02:30:46C'était hier la directrice
02:30:48de Secret Service qui a démissionné.
02:30:50On a d'ailleurs découvert son visage
02:30:52ici en France par la même occasion.
02:30:54Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
02:30:56Déjà je pense qu'elle paye.
02:30:58Il fallait que quelqu'un
02:31:00paye avant que l'enquête
02:31:02soit close. En l'occurrence c'est la personne
02:31:04adéquate. C'est la bonne personne qui paye.
02:31:06Il y a plein de...
02:31:08Il y a l'air d'y avoir quelques failles
02:31:10dans la manière dont les choses se sont déroulées.
02:31:12On a eu des tas de témoignages de gens qui avaient dit
02:31:14c'est qui ce type qui est sur le toit
02:31:16et qui l'avait signalé. Elle a reconnu
02:31:18que c'était un échec d'ailleurs.
02:31:20Alors que justement les Etats-Unis
02:31:22le Secret Service
02:31:24quand le président des Etats-Unis
02:31:26se déplace à l'étranger, puisque là on parle des
02:31:28JO, donc des délégations
02:31:30de la sécurité et tout.
02:31:32Enfin,
02:31:34ils font ce qu'ils veulent. C'est-à-dire qu'ils sont chez eux.
02:31:36Quand ils débarquent,
02:31:38c'est eux qui font la sécurité.
02:31:40Les policiers qui sont...
02:31:42Ils ont même, je crois, et vous allez me le confirmer ou pas,
02:31:44en termes de sécurité, ils ont
02:31:46autorité sur le président
02:31:48américain lui-même.
02:31:50Ils peuvent exiger des choses du président
02:31:52pour des raisons de sécurité.
02:31:54Ne serait-ce que quand il se déplace,
02:31:56c'est un garde du corps
02:31:58du Secret Service qui décide
02:32:00qu'il peut descendre de son véhicule.
02:32:02Le président ne descend pas de son véhicule, il n'y a pas
02:32:04son chauffeur qui lui ouvre la porte
02:32:06et tout. C'est la personne du Secret Service
02:32:08qui décide de quand...
02:32:10Qu'est-ce qu'a révélé, au-delà
02:32:12de la démission de cette directrice,
02:32:14qu'a révélé l'affaire de l'attentat
02:32:16de Donald Trump ? C'est que
02:32:18il y a l'image d'épinal qu'on a de ce
02:32:20Secret Service à travers l'imaginaire,
02:32:22les films américains
02:32:24d'un service absolument
02:32:26infaillible, au top niveau
02:32:28et puis il y a la réalité d'êtres humains
02:32:30qui sont faillibles et qui ont manqué à leurs devoirs.
02:32:32Et puis aussi dans une société qui est quand même assez violente
02:32:34où les armes circulent partout
02:32:36et qu'il y a une société
02:32:38ou un État qui en tout cas...
02:32:40À l'occurrence, comment un service aussi
02:32:42pointu a pu laisser
02:32:44passer cette erreur qui en effet
02:32:46a été signalée ?
02:32:48On a un début
02:32:50d'explication là-dessus ? Au-delà de dire on a failli,
02:32:52oui on a failli, mais pourquoi on a failli ?
02:32:54Mais il y a eu plusieurs présidents américains assassinés,
02:32:56on est quand même dans un pays où...
02:32:58Et on se dit que plus le temps passe,
02:33:00les services sont à la pointe.
02:33:02Il y a eu des réformes au sein du Secret Service
02:33:04et ça commence à faire un peu débat aux Etats-Unis justement.
02:33:06Quel type de réformes ?
02:33:08Des réformes pour peut-être modifier un peu la façon
02:33:10avec laquelle il était organisé. Beaucoup ont parlé de la
02:33:12féminisation aussi du Secret Service.
02:33:14Alors certains pointent ces
02:33:16réformes-là, je ne suis pas certain que ce soit
02:33:18en lien avec la tentative
02:33:20d'assassinat contre Donald Trump.
02:33:22On a vu des images un peu sexistes
02:33:24d'ailleurs ces derniers jours autour de...
02:33:26Mais donc la polémique a commencé à enfler
02:33:28et c'est aussi pour ça que le départ
02:33:30de la patronne du Secret Service était inéluctable.
02:33:32Et c'est un homme qui va prendre sa place ?
02:33:34Ça je n'en sais rien. Parce que ce serait un signal aussi
02:33:36pas forcément très positif
02:33:38Noémie ? Les défaillances sont avérées,
02:33:40l'enquête me dira ce qui s'est passé
02:33:42exactement, mais bon
02:33:44quelque part ça restera dans l'histoire
02:33:46des Etats-Unis et ça a peut-être
02:33:48servi Trump d'une certaine façon parce que
02:33:50vous l'avez dit, il est miraculé et
02:33:52aujourd'hui il est auréolé quand même
02:33:54de cette idée qu'il a
02:33:56survécu au pire et qu'il a surmonté son angoisse
02:33:58de mort en plus de façon absolument
02:34:00courageuse et impressionnante.
02:34:02Et enfin j'ai oublié de le mentionner mais Joe Biden
02:34:04l'a annoncé, genre il va s'exprimer
02:34:06demain soir à la télévision américaine
02:34:08à 20h, donc ce sera 2h du matin
02:34:10on en parlera dans la matinale de
02:34:12Romain Desarbes donc jeudi
02:34:14matin.
02:34:16Il a fait le choix de la raison.
02:34:18On se retire pour conclure.
02:34:20Il a fait le choix de la raison
02:34:22mais il va aller au bout de son mandat.
02:34:24Mais il va aller au bout de son mandat.
02:34:26C'est un choix quand même qui est tardif,
02:34:28qui est très tardif.
02:34:30Je crois qu'il a cédé
02:34:32à toutes les pressions effectivement
02:34:34y compris de son entourage très proche
02:34:36mais la question se pose
02:34:38vraiment, et je terminerai par là,
02:34:40est-ce qu'il est en capacité
02:34:42d'avoir les républicains à sous l'air
02:34:44est-ce qu'il est en capacité de finir
02:34:46son mandat, c'est ça la vraie question.
02:34:484 mois c'est quand même long.
02:34:50C'est plus même, c'est janvier, parce qu'il y a l'élection
02:34:52en novembre et le mandat du président
02:34:54sortant court jusqu'au janvier qui suit.
02:34:56C'est pour ça que dans le communiqué qu'il a publié
02:34:58à aucun moment il ne fait mention de son état de santé
02:35:00et que vous verrez que demain il n'en parlera pas
02:35:02ça va être complètement absent du narratif et du récit
02:35:04qui va être fait.
02:35:06Les conditions ne sont pas remplies pour que je puisse
02:35:08le rempiler.
02:35:10Il nous a fait le débrief Thomas.
02:35:12Il peut y avoir une poisson mais malgré tout
02:35:14ses déficiences cognitives sont quand même
02:35:16sans révéler aux yeux du monde.
02:35:18Vous pouvez déclencher un impeachment contre lui
02:35:20et ça poserait un problème.
02:35:22Jean-Marie en 5 secondes si c'est possible.
02:35:24Au-delà des problèmes
02:35:26de sécurité liés
02:35:28à l'entourage incandidale et présidentiel
02:35:30en lui-même ancien président
02:35:32je redis qu'il ne faut quand même pas
02:35:34oublier qu'aux Etats-Unis n'importe qui
02:35:36peut se procurer un fusil d'assaut de manière
02:35:38tout à fait légale et très très facilement.
02:35:40Notamment la R1 qui a été utilisée
02:35:42mais Donald Trump est très proche
02:35:44des lobbies pro-armes.
02:35:46C'est la fin de cette émission.
02:35:48On a fait un tour très complet
02:35:50pendant ces trois heures de l'actualité nationale
02:35:52et internationale
02:35:54et notamment sportive avant ces Jeux olympiques
02:35:56qui vont nous conduire jusqu'à vendredi soir.
02:35:58Martin Mazur, Valérie Racknin, Coralie Deleplace
02:36:00Samuel Vasselin notamment
02:36:02ont préparé cette émission. Je les en remercie.
02:36:04Demain c'est mercredi.
02:36:06Et quoi comment ?
02:36:08Ah oui c'est Simon Guilain.
02:36:10Tout va bien.
02:36:12Il est en forme Martin Mazur dans l'Orient en ce moment.
02:36:14Je ne vous cache pas.
02:36:16Il m'a offert une jolie casquette pour mon anniversaire.
02:36:18Je lui dis merci.
02:36:20A demain pour Soir Info.
02:36:22Bonne nuit à tous.

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