Avec Pascal Lardellier, professeur à l’Université de Bourgogne, spécialiste de la communication politique et auteur de “Le temps des terrasses” aux éd. Les Ateliers Henry Dougier et Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l’Hérault, entrepreneur et sportif
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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2024-07-24##
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NewsTranscription
00:009h12 sur Sud Radio, parlons vrai, il n'y a pas de fumée sans flammes,
00:08sans flammes olympiques. D'un côté la fumée blanche, en tout cas la fumée blanche oui,
00:13du côté de la gauche, le nouveau front populaire qui s'accorde donc sur une
00:16candidate pour Matignon, Cécile Castel, une arque haute fonctionnaire attachée
00:20aux services publics. Son nom a été dévoilé hier soir quelques minutes seulement avant
00:24l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2. Alors qui est finalement le maître des
00:28horloges ? On en débat ensemble, appelez-nous 0826 300 300 et puis vous
00:33donnez votre avis sur nos réseaux sociaux, sur le Twitter de Sud Radio avec
00:37notre question du jour, Laurie Leclerc. Oui avec cette question, Emmanuel Macron
00:41doit-il nommer à Matignon la candidate du nouveau front populaire Lucie Castet ?
00:45Oui au plus vite 23%, oui après les JO 4%, non 62%, sans avis 11%,
00:50beaucoup, mettent en cause les finances de la mairie de Paris lorsqu'elle était
00:54gestionnaire. On aura l'occasion peut-être d'y revenir avec nos deux
00:58invités, nos deux débatteurs qui nous font le plaisir d'être avec nous ce
01:01matin sur Sud Radio, Pascal Lardelier, bonjour. Oui bonjour. Et merci d'être
01:05avec nous ce matin, professeur à l'université de Bourgogne, spécialiste de
01:09la communication politique et puis auteur du Temps des terrasses,
01:13c'est aux éditions Les Ateliers Henri Dougier et puis avec nous également
01:15Patrick Vignale, bonjour. Bonjour. Et merci à vous également d'être avec nous ce
01:21matin sur Sud Radio, ancien député Renaissance de l'héros, entrepreneur
01:24sportif également ? Écoutez, ça me fait du bien pour éviter d'avoir des
01:29frustrations, de la colère, 4 heures de sport par jour, ça vous détend.
01:33On est vécu, 4 heures, 4 heures, vous faites quoi, vous courez ? Non mais en fait j'ai un
01:38club de sport, donc je fais vélo, course, je fais une séance de muscu et donc ça
01:43évite les greurs, surtout en ce moment où on a une classe politique au bord de
01:47l'explosion et de la dépression. Eh ben allez, on y vient, à la dépression, à
01:51l'explosion. On commence par cet accord trouvé à gauche, Cécile Castex,
01:56candidate donc unique pour Matignon, désignée par le Nouveau Front Populaire,
02:00plus de deux semaines après le second tour des législatives.
02:03Bah tenez, Patrick Vignale, on commence avec vous, est-ce que vous la connaissiez
02:06Cécile Castex ? Écoutez, moi je ne la connais pas mais je ne voudrais pas faire un faux
02:10procès, j'ai vu que des gens disaient... Lucie Castex, excusez-moi, c'est moi.
02:17On dit, elle est arrivée à la mairie de Paris, les finances en berne, non, le vrai
02:23débat c'est que 89% des français ne croient plus à la parole politique, je
02:28sais pas ce que pense le communicant mais j'ai jamais vu une classe politique
02:32dans cet état-là et j'y prends ma part d'ailleurs parce qu'on a aussi une
02:36grande part de responsabilité. Donc le vrai débat aujourd'hui c'est, est-ce
02:40qu'on veut une première ministre soutenue beaucoup par El-Effi, je pense,
02:46qui ne gênera pas le leader Mélenchon parce qu'ils sont tous en train d'enjamber
02:502027 ou est-ce qu'on veut faire un vrai gouvernement, ce qu'on n'a pas réussi,
02:55on va être clair, avec des sociodémocrates, avec une droite sociale
02:59pour enfin redresser le pays. Le vrai débat il est là pour moi.
03:03Lucie Castex qui, selon nos informations, aurait été proposée par le parti
03:08socialiste. Pascal Lardelier, le profil justement de Lucie Castex, c'est un
03:13profil intéressant, qui peut être intéressant pour les Français ?
03:18Elle est facile mais c'est un vrai casse-tête quand même cette
03:22proposition de nom que l'on attend depuis des semaines et puis elle sort
03:27comme un lapin d'un chapeau. Alors c'est vrai qu'elle était plutôt inconnue,
03:30quand même c'est un profil hybride entre la sphère politique et la société
03:36civile comme on dit. Néanmoins c'est vrai que les réseaux
03:39sociaux sont assez peu tendres avec elle, puisqu'on a aussitôt ressorti un
03:44passé qui est aussi un passif à la mairie de Paris.
03:46Alors moi-même je ne la connaissais pas, j'avais vu passer son nom sur X, mais
03:51c'est vrai qu'effectivement le profil qui en est dessiné est quelque chose qui
03:56est quand même assez à gauche, assez marqué à gauche. Mais alors
03:59finalement le maître des horloges si on peut dire, et comme le titre est libé ce
04:04matin, un nom certes mais non. Et il est urgent d'attendre, nous dit encore une
04:08fois le président, se retranchant derrière non pas la trêve de Dieu comme
04:12dans les guerres du Moyen-Âge, mais la trêve des JO, qui va avoir bon dos pour
04:16le coup. Alors c'est vrai que finalement en trois temps, il y a eu la
04:20possibilité d'une bordélisation de l'Assemblée, il y a la réalité d'une
04:25bordélisation avec l'activisme de LFI, et puis désormais on est dans
04:31une espèce de statu quo, décrété par le président, décrété par les
04:36institutions. La réalité c'est, est-ce que les acteurs des JO, les partenaires
04:42sociaux, les syndicats vont accepter cette trêve ? Rien n'est moins sûr.
04:47Patrick Vignal justement, alors sur ce timing c'est vrai qu'il est assez
04:51surprenant, puisqu'elle a été officialisée cette candidature quelques
04:55minutes seulement avant l'intervention du président de la République. J'imagine
04:59que c'est pas un hasard. Et puis voilà quoi, on est à deux jours de la cérémonie
05:03d'ouverture des JO, des JO qui commencent aujourd'hui, rugby à 7 et
05:06football. On le rappelle, est-ce que c'est un timing vraiment bon pour la gauche ?
05:11J'ai pas l'impression. Vous savez, je pense que c'est un timing qui est bon pour
05:15personne. Je pense qu'aujourd'hui c'est la France qui perd. On donne à l'international
05:21pas une très bonne image de la classe politique, mais le vrai débat, les Jeux
05:25Olympiques c'est 11 milliards, d'accord ? C'est une fois tous les 100 ans. On a une
05:30très belle cérémonie. Moi je vois bien, je l'ai vu pendant ma campagne, les
05:34Français, ils sont déboussolés les Français. C'est un peuple politique, ils
05:39se posent des questions et moi j'étais un des premiers parlementaires quand je
05:42l'étais, à dire que pour l'instant on avait une stabilité à avoir. Le ministre de
05:47l'Intérieur, le ministre de la Justice, la ministre des Sports, on y est là à la fin
05:51des premiers Jeux Olympiques. Le vrai débat encore une fois. Ou alors on amuse
05:55la galerie, on nomme une première ministre et vous aurez une motion de
05:59censure. Je ne sais pas ce qu'en pense monsieur le
06:01communicant, mais regardez, la réforme des retraites. Je prends l'exemple. La réforme
06:06des retraites, ils veulent la broger. Bon, très bien, Mathilde Panot dit elle va la
06:10broger. Elle ne pourra pas la broger, même si le bureau de l'Assemblée a 12
06:14opérateurs. C'est pour ça qu'on perd tous. C'est parce qu'on raconte des
06:20farandos de Français. Ça c'est le vrai débat qu'il faut avoir.
06:23Je vous coupe, pardonnez-moi Patrick Vignal, mais on avait Stéphane Peu, député
06:27communiste, tout à l'heure, qui nous disait je vous garantis que non seulement
06:30effectivement l'ORN va voter la brogation de la réforme des retraites,
06:33c'est-à-dire majorité absolue déjà, et puis en plus il dit on a des députés
06:37macronistes aussi, selon lui, selon ce qu'il entend, qui vont aussi voter cette
06:42abrogation des retraites, ainsi que des DLR. Donc je ne sais pas si c'est
06:45vraiment ce texte-là en particulier qui va poser problème, Patrick Vignal.
06:49Si vous permettez, je vais vous décrypter rapidement. Sur votre antenne, je suis venu dire
06:54pendant la réforme des retraites que ça ne me dérangeait pas de prolonger la
06:58date de retraite jusqu'à 64 ans, mais qui ? Un carreleur, un maçon, à 50 ans il est
07:03bousillé. Et peut-être que moi, j'ai 66 ans aujourd'hui, j'ai envie de bosser
07:08pendant très longtemps. Ça s'appelle flexibilité et choix.
07:11Le vrai débat c'est que Éric Coquerel pourra faire passer cet amendement,
07:16sauf que vous avez Paul Christophe, Christian Paul, député Oraison, qui est
07:21président de la commission des affaires sociales, qui pourrait faire en sorte que
07:26l'amendement soit retiré. J'y rajoute qu'il faut trouver une compensation, et j'y
07:30rajoute que le Sénat serait contre. Ça me fatigue, cette politique, moi. Ce que
07:34j'aimerais, c'est qu'on pose un débat. Vous savez, la réforme des retraites, comme
07:38le SMIC à 1600 euros net, c'est quand qu'on va consulter les chaînes
07:42d'entreprise. Et je l'ai dit au Président, il n'y a pas longtemps, par SMS,
07:45est-ce qu'on n'est pas capable de rendre le pouvoir aux Français ? Le SMIC, ça
07:50concerne les chaînes d'entreprise, ça concerne les collectivités. Alors on fait
07:54une grande étude nationale, on s'appuie avec un communicant qui est avec nous ce
07:58matin, on a des chaînes d'entreprise qui vous diront je peux augmenter le SMIC,
08:02vous baissez les charges, ou je peux pas parce que je crée du chômage.
08:05Ça s'appelle de l'intelligence collective. Et bien la classe politique
08:08aujourd'hui a toujours l'impression de garder le pouvoir. Plus vous donnez
08:12l'euro aux Français, plus ils vont vous le rendre.
08:14Pascal Lardelier, j'ai l'impression que vous êtes d'accord finalement là-dessus,
08:19sujet avec Patrick Vignal. Écoutez, je pense que la décision du Président,
08:24quel ait été un péché d'orgueil pris sur un coup de tête ou mûri de longue date dans le
08:30secret des cabinets, le fait est qu'elle a rendu le pays complètement ingouvernable,
08:35on le voit quand même, en clairessant des couleurs. Qu'est-ce qu'on pense des alliances,
08:39des noms proposés, des candidatures, des stratégies à moyen terme ? Je pense que le
08:45pays est ingouvernable, vous avez raison, ça donne une piètre image quand même à la planète.
08:50Et puis, accessoirement, le pays a été plongé dans un incroyable psychodrame dont il ne ressort
08:57pas, avec ceux qui se sentent lésés pour ne pas dire autre chose, ceux qui ne se pensent pas
09:03entendus. Et puis surtout, il va y avoir un désaveu terrible et plus grand corps de la classe
09:09politique, avec toutes ces calculs, tous ces fronts républicains qui incluent des personnes
09:14qui ne sont pas tout à fait respectueuses de ce que sont les valeurs de la République,
09:19on le voit tous les jours. Et moi, ce que je crains quand même, sans vouloir jouer les
09:23cassandres, c'est un énorme retour du refoulé à la rentrée et même avant. Puisqu'on peut
09:30décréter, je le disais tout à l'heure, un statu quo, mais que va-t-il en être dans la réalité
09:36entre l'ERN, alors on veut l'expulser à toute force de l'arc républicain, mais il y a quand
09:41même 11 millions de personnes qui ne sont pas des sous-citoyens. Et ma parole n'est pas militante
09:47et politique en disant cela, c'est simplement... Le président l'a dit lui-même hier soir. Il a
09:52dit c'est quand même dommage qu'il ne soit représenté nulle part. Et puis à côté de ça,
09:55on voit des attitudes inciviles, à tout le moins, au sein de l'hémicycle, qui étaient
10:02complètement étrangères à ce sanctuaire de la République. Et ça aussi, les Français le voient
10:07et le jugeront quand même. On voit que LFI est un parti qui fait l'unanimité contre lui,
10:11à part pour ses militants qui sont dans un espèce de cercle de raison ou de déraison. Et je crois
10:17que cette espèce de cloaque, de marasme dans lequel la France a été plongée,
10:23ça risque de se payer malheureusement en termes d'images. Et on sait qu'à l'international tout
10:28cela amuse ou aterre, a triste et consterne. Et puis, que va-t-il en ressortir au début de
10:34l'automne, une fois que les JO seront passées ? Et bien sûr, on croise tous les doigts pour que
10:40ça se passe bien, qu'il n'y ait pas de grève, qu'il n'y ait pas de blocage. Et puis, bien
10:45évidemment, au risque aux références, qu'il n'y ait pas d'attentat. Mais c'est vrai qu'il y a
10:49tout lieu d'être inquiet sans être dans cette espèce de délectation morose de l'inquiétude.
10:56Il y a quand même tout lieu d'être inquiet. Et puis, pour conclure, le président attendait
11:01ses jeux, les désirait, les portait à bout de bras. Mais est-ce que le soir de la dissolution,
11:06il n'a pas cassé son doué ? C'est quand même la question qui se pose.
11:08Il a encore politisé aussi le débat hier soir dans son intervention, Pascal Lardelier.
11:13Oui, hier soir, il a effectivement pris un petit peu acte pour la première fois dans
11:20une espèce d'éclair de lucidité de ce qui était en train de se passer. Mais rien n'est résolu pour
11:25autant. Alors, c'est vrai qu'on va entrer dans une magnifique séquence monarchique. Les dîners
11:30fastueux, les cérémonies planétaires, tout ce que les spécialistes appellent les médias
11:35rituels. La planète entière va avoir les yeux braqués sur Paris. Mais c'est vrai que la parole
11:40présidentielle hier soir, c'était une parole peut-être un petit peu monarchique. J'accepte,
11:47je n'accepte pas, je verrai. Et puis, c'est une parole qui voudrait être performative. C'est à
11:53dire que c'est une parole qui voudrait transformer la réalité par sa simple énonciation. Mais les
11:59Gaulois réfractaires, je ne suis pas certain qu'ils vont se laisser donner la leçon de la sorte,
12:04si vous me permettez. Pascal Lardelier, professeur à l'université de Bourgogne, spécialiste de la
12:08communication politique. Dans un instant, votre réponse, Patrick Vigna, l'ancien député Renaissance
12:13de l'héros à propos de ce qu'a dit Emmanuel Macron hier soir de l'image que ça peut renvoyer
12:18aux Français. Et puis, on ira aussi au Standard 0 826 300 300 parce qu'il y a pas mal d'appels.
12:24Oui, vous appelez pas mal Manu au Standard. Eh bien, on vous accueille dans un instant 0 826 300
12:29300. Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize. Et on poursuit les débats 0 826 300 300.
12:37Laurie Leclerc, vous êtes toujours avec nous. On file rouge pour suivre ce qui se passe sur les
12:41réseaux sociaux, notre compte Twitter Sud Radio. Emmanuel Macron doit-il nommer à Matignon la
12:45candidate du Nouveau Front Populaire ? Lucie Castex, ça réagit, ça vote. Oui, au plus vite, à 23%. Oui,
12:51mais après les JO, à 4%. Non, 63%. Sans avis, 10%. Avec ce commentaire, le NFP, le Nouveau Front
12:58Populaire n'est pas un parti politique. Allez, on poursuit une coalition. Oui, effectivement, on
13:03poursuit les débats avec Pascal Lardelier, professeur à l'Université de Bourgogne, spécialiste de la
13:07communication politique et auteur du Temps des terrasses aux éditions Les Ateliers Henri
13:11Dougier. Et puis avec nous également Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l'héros,
13:15entrepreneur et grand sportif. On l'a entendu tout à l'heure. Patrick Vignal, sur l'image
13:21renvoyée par Emmanuel Macron hier soir dans son interview sur France 2, on attendait peut-être
13:26un petit peu plus, on va dire, d'explications qui parlent un peu plus des Jeux olympiques et
13:34paralympiques. Au final, il a surtout parlé de politique. Vous savez, je pense que la France a
13:38besoin un peu de temps de calme et de repos. La France a besoin de retrouver de la fierté. Avec
13:44une classe politique, je vous l'ai dit, qui est en décomposition, ça vous coûte à vos impôts 11
13:49milliards. Et moi, j'ai plaidé depuis le début. Nous sommes aux vacances. Moi, chez moi, en
13:54Occitanie, le tourisme démarre très lentement. On a besoin d'une pause. La politique, ça ne se fait
14:00pas avec les tripes, ça se fait avec la tête. C'est peut-être le défaut qu'a eu le président,
14:04le soir même des Européennes, de dire « vous ne m'aimez pas, vous ne me voulez pas, je vous
14:08redonne la parole ». Vous savez, le vrai débat qu'on a, en fait, c'est qu'on a trois blocs. Ce n'est
14:14pas nous qui l'avons décidé, les partis politiques. Ce sont les Français qui nous ont dit « on ne
14:18veut plus d'hégémonie politique ». Moi, je suis au troisième mandat. En 2012, on était 350. Merci
14:25aux frondeurs du PS qui ont empêché Hollande de se représenter. En 2017, on est aussi avec une
14:31hégémonie politique pour faire passer tous les textes. Et en 2022, qu'est-ce qu'on découvre ?
14:36Qu'il y a 89 députés Rassemblement National. Mais qui les a fait élire ? Nous, le Parti
14:41Renaissance, le PS, les écolos, la droite, parce qu'on a passé notre temps à nous discuter dans
14:47le bac à sable. Donc, le vrai débat aujourd'hui, c'est comment on organise la société et comment
14:53le personnel politique peut aider à organiser la société. Je trouve qu'hier soir, il aurait
14:58pu être dû encore moins parler politique. On a besoin, Benjamin, d'un temps de pause. Moi,
15:04je rêve vendredi soir de voir une cérémonie mondiale. Je rêve de voir des sourires des
15:09Françaises et des Français. Je rêve d'accueillir les têtes du monde entier. Et quand je vois cette
15:14classe politique, et Pascal l'a dit, en fin de camp, je vais le dire, Jean-Luc Mélenchon,
15:18c'est le bruit et la fureur, il a une dizaine de snipers autour de lui. Mais même à LFI,
15:23il y a des gens intelligents, au PS, les écolos, il y a des gens qui veulent construire. Est-ce
15:28qu'on pourrait avoir un personnel politique qui aurait envie de rentrer dans un gouvernement,
15:33qui aurait envie de s'occuper des gens ? Les Français ne veulent pas obéir, ils veulent
15:37adhérer. Est-ce qu'on est capable, dans l'année qui arrive, de repenser la relation au pouvoir ? On
15:43peut le faire encore, ou alors vraiment, il faut arrêter, on nomme un roi, et puis on laisse faire
15:48les choses. Pascal Lardelier, je vais reprendre quelques mots de Patrick Vignale, ils sont
15:52importants. L'idée de retrouver du calme, d'avoir une pause, je rajouterais peut-être l'idée de,
15:57alors de rassemblement bien sûr, mais d'avoir une certaine fierté autour de nos athlètes. Ça,
16:02ça joue aussi, Pascal Lardelier, j'imagine. Écoutez, il y a un principe qui est une dynamique
16:07formidable de la vie en société et de la vie politique, c'est l'enchantement. Et nous sommes
16:13dans une société, dans une séquence totalement désenchantée. On ne croit plus en la politique,
16:19et c'est vrai que les petites manœuvres, etc., ont quand même contribué à cela. On ne croit,
16:24on croit en de moins en moins de choses, et puis comme le disent pas mal d'essayistes,
16:30certains pensent à la fin du monde, mais beaucoup de Français pensent à la fin du mois et même à
16:34la fin de la saison. Et c'est vrai que l'idée, je crois que le président a conscience de ça,
16:39c'est qu'il va falloir réenthousiasmer, il l'a dit hier soir, et réenchanter. Et c'est vrai que
16:45dans cette séquence, je me répète, complètement désenchantée, il faut trouver des motifs d'espoir
16:52et puis des motifs qui vont enthousiasmer le collectif. Alors on comptait sur les Jeux,
16:58bien évidemment. Vous vous rappelez que juste avant la dissolution, on suivait tous fiévreusement le
17:04parcours de la flamme. L'arrivée de la flamme à Marseille, c'était un événement extraordinaire,
17:08et puis ça a été complètement éteint, si je puis dire, par la dissolution et puis le psychodrame
17:14autour des élections, etc. Et donc je crois que la plus grande gageure de cette France qui se délie
17:21et qui se délite, c'est de retrouver des motifs d'enchantement et puis d'adhésion à un projet
17:27global. Et on sait que dans le triptyque qui est cher au président, il y a protéger et il y a unir.
17:34Vaste gageure, unir alors que l'Assemblée est fragmentée, que le pays est fragmenté et que,
17:40comme le disait Gérard Collomb, on est de moins en moins les uns à côté des autres et de plus en
17:44plus les uns en face des autres. Je me passerais d'avoir un propos aussi pessimiste, j'adorerais
17:52vous dire qu'on va entrer dans une séquence magnifique, mais c'est vrai que beaucoup de
17:56choses quand même inclinent sinon au pessimisme, du moins à la circonspection. Messieurs, on va
18:01réenchanter tout cela au standard 0826 300 300. On parlait de Marseille, l'arrivée de la flamme
18:08olympique, on est à Marseille avec Johan. Bonjour Johan. Et bienvenue sur Sud Radio. Vous vouliez
18:14dire quoi ce matin à l'antenne de Sud Radio ? En termes de timing, c'est quelque chose qui est
18:20plutôt cohérent. Ce n'est pas plus mal non plus parce que ça permettra aux gouvernements sortants
18:25d'assumer ses responsabilités sur la bonne tenue des Jeux olympiques. Si il avait dû nommer un
18:36gouvernement, il aurait fallu qu'il le fasse il y a deux semaines ou une semaine. Mais là, c'est
18:41trop tard. De toute façon, il l'a dit, ce ne sera pas avant la mi-août, avant la fin des Jeux
18:46olympiques. C'est sympa, c'est-à-dire qu'il ne pense pas aux Jeux paralympiques. Je me permets
18:51ce commentaire aussi, Johan. Ils finissent plutôt en septembre. Début septembre. Johan, on est avec
19:01Sylvain aussi de Meugev. Bonjour Sylvain. Bonjour Sud Radio, bonjour Bernard, bonjour à tous. Comment
19:07allez-vous Sylvain ? Très bien. Est-ce que vous êtes très enchanté avec ces Jeux olympiques ? Je
19:13suis enchanté qu'un événement sportif puisse faire grandir la France. Je suis très surpris
19:20de la réponse ou de l'argumentaire de M. Vignal qui aujourd'hui nous incite à l'apaisement, etc.
19:27Alors, il fait effectivement le service apaisante de Macron. Mais il y a trois semaines de ça, c'était
19:33l'urgence absolue. Il fallait dissoudre, il fallait révolutionner le paysage politique français. Et
19:41aujourd'hui, parce qu'il y a les Jeux et parce qu'il faut rayonner, puis parce qu'il a d'autres
19:45choses à faire, avec des rendez-vous sans doute diplomatiques, etc. Le temps est plus compté et
19:52on peut, et il peut comme ça dire non, mais le gouvernement on verra bien plus tard, au mois d'août,
19:56au retour des vacances, au retour de Brégançon, etc. Je trouve ça complètement déplacé.
20:03Je trouve aussi que par rapport à la chianlie globale, finalement c'est pas grave. Finalement
20:09c'est pas grave. Parce qu'en un mois, il a mis la France dans un état. Effectivement, aujourd'hui,
20:16on n'est plus à trois semaines près. Et vous continuez bien sûr de donner votre avis 0826-300-300.
20:20Merci Sylvain. Patrick Vignal, vous avez été interpellé à l'instant par Sylvain. Que voulez-vous lui
20:26répondre ? Moi je veux dire à Sylvain effectivement que ce n'était pas le bon timing. On ne fait pas
20:32une dissolution avec les tripes parce qu'on a perdu les européennes. J'entends Sylvain ce que vous
20:38dites, mais à la fois vous vous dites vous-même qu'après tout ce n'est pas très grave. Moi j'ai
20:42juste envie de vous dire qu'on a besoin de réenchanter la France et qu'on n'est pas à trois
20:46semaines près. Cela dit, si le Nouveau Front Populaire avait dit le lundi, j'ai mon programme
20:52et je l'adapte. Enfin Sylvain quand même, quand Jean-Luc Mélenchon dit, ça sera tout mon programme,
20:57c'est pas ça la politique. La politique doit être faite de compromis, pas de compromission. Sauf
21:02qu'aujourd'hui, là où je peux vous rejoindre, c'est qu'on a les républicains qui nous disent,
21:06on veut bien fonctionner avec le Renaissance mais on ne joue pas le jeu. Vous savez très bien que
21:11le Front Populaire ce sont des additions. Ils se détestent ces gens, notamment les filles avec
21:16l'EPS ou avec les écolos. Vous pensez qu'on peut réenchanter la France et que vous nous redonniez
21:21la confiance si on a des gens qui se détestent ? Je ne sais pas dans quel métier vous travaillez
21:26Sylvain, mais vous ne pouvez pas faire des compromis avec des gens qui vous détestent.
21:29Donc quelque part le Président, il a le jeu. Je vais attendre qu'il y ait des gens qui ont
21:35envie de construire ensemble. Et je vous l'avoue, que ce soit au Parlement ou que ce soit dans les
21:40instances des partis, tout le monde a les yeux tournés vers 2027. Jean-Luc Mélenchon a fait
21:4622 %, il veut faire sortir le Parti Populaire, il veut faire en sorte d'être aux élections,
21:51il rêve de ça. Marine Le Pen, vous croyez que Jean-Marie Le Pen est là ?
21:55Tout le monde, c'est ça le problème, au-delà des Jeux Olympiques, c'est que tout le monde,
22:00tous les partis politiques, sont tournés vers 2027 aujourd'hui.
22:04Oui Benjamin, et même, je vais aller plus loin, même nous à Renaissance, on ne met pas le modem
22:14au fond de la table, on les met sur les genoux. Donc nous on doit réunir notre famille, et quand
22:19notre famille sera réunie avec un objectif, on doit faire en sorte d'avoir des partenaires.
22:24Je ne sais pas ce qu'en pense Pascal le Communicant, on n'y arrive pas aujourd'hui. Alors est-ce qu'on
22:28est une bande de nuls ? Est-ce qu'on a des égaux surdimensionnés avec des mollets qui gonflent ? Ou
22:33est-ce qu'on n'est pas capable ? Ça c'est le vrai débat.
22:35Pascal Lardelier, on n'est pas capable de penser au présent, on est déjà à penser à 2027.
22:41Oui c'est vrai que malheureusement la politique est abîmée par ses calculs, par ses compromis,
22:48qui sont quand même souvent des compromissions. Et c'est vrai que l'histoire, avec son temps long,
22:54nous dira un petit peu la réalité de cette époque. Mais je reviens au terme que j'employais
22:58tout à l'heure, le pays est dans un véritable psychodrame et au plus mauvais moment, puisque la
23:02planète entière a les yeux braqués sur lui. Et puis on espère que cette cérémonie d'ouverture
23:08va être absolument merveilleuse. Mais il y a déjà des commentaires et des oppositions sur l'image
23:13qu'elle donne de ce qu'est ou de ce que devrait être le pays. Bref. Et puis bien évidemment les
23:18JO, ça devrait être une trêve sacrée d'enchantement, d'enthousiasme. Et puis eu égard
23:23aux prix des places dans un premier temps et aux contraintes d'accès au stade ensuite,
23:28je crois que pour beaucoup de Français, les JO, ça va être à la télé quand même. Vous savez
23:32que Paris est en état de quasi-siège. J'espère pas faire scandale en le disant comme ça. Alors
23:37finalement, que nous reste-t-il cet été ? Eh bien écoutez, je vais parler en sociologue ou
23:41en anthropologue. Nous reste des interstices de sociabilité légère, des festivals, des férias,
23:48des moments en travail, des cousinades, des moments où on va se retrouver, on a loué une
23:53maison, on est au camping. Et puis ces petites bulles de sociabilité légère qui seules vont
23:58pouvoir nous permettre de sortir la tête de ce psychodrame. Mais je le répète, la rentrée
24:04devrait être, me semble-t-il, chaude, puisque je reprends l'expression que j'employais tout à
24:08l'heure. Quand même, quand même, tout se paye et il devrait y avoir un retour du refoulé et de
24:14certains Français qui s'estiment lésés et puis de partenaires sociaux qui sont agacés par un
24:19président qui est quand même le commentateur favori, soit de ses actions, soit de son inaction.
24:26Et c'est vrai que ça, ça exaspère énormément. On le voit sur les chaînes d'infos en continu,
24:30on le voit sur les réseaux sociaux, voilà. Donc effectivement, courage souriant, mais pas évident,
24:35de garder espoir dans une société fracturée, abîmée, qui se méfie des uns et des autres et
24:42de l'avenir et puis des politiques. On voit le nombre de personnes qui ont une mauvaise image des
24:46partis et je crois que ça, c'est terrible quand même. Et en attendant, continuons de faire société
24:51ensemble, de débattre aussi ensemble. C'est important. Pascal Lardelier, merci d'avoir été
24:55avec nous ce matin sur Sud Radio, professeur à l'Université de Bourgogne, spécialiste de la
24:59communication politique. Je rappelle votre ouvrage « Temps des terrasses » aux éditions Les Ateliers
25:04Henri Dougier. Et puis un grand merci aussi à vous, Patrick Vignal, ancien député Renaissance
25:08de l'Hérault, entrepreneur et grand sportif. Donc je vous laisse retourner à votre sport. C'est vrai
25:16que ça fait du bien, ça change les idées. Merci. Pour la petite histoire, je suis dans l'Hérault.
25:20Pour la petite histoire, je suis dans l'Hérault. À quel endroit vous êtes ? Je suis à Valras-Plage.
25:25Profitez du soleil, venez faire un grand coup de foudre. C'est merveilleux. Un message d'amour.
25:34On salue tous les Héraultais. Et sur Sud Radio, merci beaucoup à vous deux. Merci aussi à Sylvain et
25:42Johanne qui ont contribué aussi à ce débat sur 826-300-300. On fait un point très rapide sur
25:48le résultat des votes sur le compte Twitter de Sud Radio. Laurie Leclerc. Emmanuel Macron
25:52doit-il nommer à Matignon la candidate du Nouveau Fonds Populaire ? Lucie Acaste, non à 63%, oui au
25:58plus vite 23%, oui après les JO 4%. Ce commentaire, Macron pourrait au moins discuter avec elle.