En cas de censure de Michel Barnier, une députée appelle Emmanuel Macron à nommer... Michel Barnier

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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Bien. On en parle. On en parle avec vous, Benjamin Gleize.

00:08Si le gouvernement tombe, une députée LR appelle Emmanuel Macron à renommer Michel Barnier à Matignon. Comment s'appelle cette députée ?

00:19— Elle s'appelle Valérie Bazin-Malgras. Elle est députée droite républicaine de l'Aube. Et dans l'édition du jour du Figaro,

00:26elle affirme que si la motion de censure contre le gouvernement est votée à l'Assemblée, le président de la République ne doit pas

00:32en faire une affaire d'État. Il a tout intérêt, dit-elle, à faire fi de la décision des députés en renommant donc Michel Barnier

00:40Premier ministre. Sa justification ? La France ne peut pas se permettre d'être à l'arrêt. Bon, il faut dire qu'on n'a jamais été

00:47aussi proche d'une motion de censure depuis quelques jours. Le RN d'Ursilton en témoigne les propos de Marine Le Pen hier sur RTL.

00:53— Nous n'accepterons pas que le pouvoir d'achat des Français soient encore amputés dans la situation qu'ils connaissent aujourd'hui.

00:59Donc ça, c'est une ligne rouge. Et si, effectivement, cette ligne rouge est dépassée, eh bien nous voterons la censure.

01:06Il n'y a aucune difficulté là-dessus, je le dis de la manière la plus claire qui soit.

01:09— Oui, sous la menace d'une motion de censure, Michel Barnier recevra les présidents de groupes parlementaires lundi, et notamment Marine Le Pen.

01:17— Ça veut dire quoi, « pouvoir d'achat des Français » ? Parce qu'il est déjà touché, le pouvoir d'achat des Français. C'est une formule ?

01:23— Oui, c'est une formule. Ça veut dire que Marine Le Pen, elle est dans une situation – je vous le disais tout à l'heure, mais je le redis –

01:27c'est une situation intenable. La chose qui se passe, en réalité, c'est que non seulement sa base de militants, mais surtout son électorat,

01:34maintenant, est massivement et majoritairement favorable à la motion de censure. Donc personne ne comprend, en fait, objectivement...

01:41Nous, on est là en pinaille, en décortique. Mais quand vous êtes un électeur du RN, que vous avez voté pour quelqu'un, pour une idée,

01:49et qu'il y a ce réquisitoire, vous vous dites « Attendez, elle est menacée d'inéligibilité, et elle continue à soutenir, à être la béquille d'un gouvernement

01:59qui va appliquer que des trucs terribles pour nous ». Comment voulez-vous qu'un électeur du RN comprenne que Marine Le Pen ne va pas au bout de la censure ?

02:08– Non, je suis d'accord. Le vrai problème, avec ce que dit cette députée, ce que propose cette députée, si vous voulez,

02:13c'est que qui d'autre que Michel Barnier ? Parce que si vous voulez, on a quand même vu pendant trois mois comment ça s'est réglé.

02:19– Vous pensez que c'est une bonne idée, l'idée de cette députée ? Elle est proche de François Barouin.

02:22– Comment va François Barouin, d'ailleurs ? – Je ne sais pas du tout.

02:26– On peut faire une alerte en lettre, si vous voulez. – Oui, on peut faire une alerte en lettre.

02:29– Elle est proche de François Barouin, c'est intéressant. – Non, mais l'idée, si vous voulez, que ce soit Michel Barnier qui soit renommé,

02:35pour une fois, je ne dis pas que c'est une idée brillante, mais ce n'est pas une idée qui me choque.

02:38Dans le sens, on a quand même vu pendant trois mois l'avalse des pseudo-prétendants qu'on a tous trouvés plus ou moins médiocres.

02:43C'est passé de Xavier Bertrand en passant par Bernard Cazeneuve.

02:46Et aujourd'hui, quand je vois chacun essayer de ramer chaque petite pesue, chaque petite mesure au petit poids politique

02:53qui représente typiquement ce que je vois du côté de Laurent Wauquiez, ce qu'il a fait pour les retraites,

02:58alors qu'on demandait un effort que tout le monde s'accorde quand même à dire qu'il n'était pas surhumain vis-à-vis des retraités,

03:03se pointer au JT puis ensuite faire le service à prévente de cette mesure dont on a compris, après maintes et maintes calculs si vous voulez,

03:09qu'en plus il allait desservir la majorité des retraités, qui d'autre que Michel Barnier avec un certain flèbre anglo-saxon ?

03:16– Oui, non, mais qui lui s'y casse-t-il, cher François ? – Je m'en fous, mais je ne vous en parle même pas.

03:21– Non, mais qui à gauche ? – Vous en avez trois, excusez-moi.

03:23Vous avez un ancien président qui s'appelle François Hollande, vous avez un patron de groupe qui s'appelle Boris Vallaud,

03:27vous avez un premier secrétaire qui s'appelle Olivier Faure.

03:29Évidemment, et pourquoi pas, vous ne pensez pas que c'est ridicule, Michel Barnier, vous pensez...

03:33Je comprends, c'est du délire votre truc.

03:37– En fait, il n'y a aucune majorité à gauche non plus.

03:40– Mais bien sûr, quand Emmanuel Macron va chercher Édouard Philippe, vous allez dire « Ah, le Zégui, c'est le maire du Havre, personne ne le connaît ».

03:46Et c'est aujourd'hui le premier ministre préféré, donc la fonction fait l'homme.

03:49Il n'est pas du tout question de parler de Lucie Castex, mais vous avez plein de gens.

03:53Comment vous pouvez imaginer, sans déconner, sans exagérer, pardon ?

03:57– Non mais François, le parler vrai, il n'y a pas de problème, le parler vrai.

04:02– Il est jeune, il est déjà vieux, c'est horrible.

04:05– C'est ce qui a constitué ma carrière.

04:07– Mais ta carrière, un jour, tu seras vieux aussi.

04:09– Mais selon moi, je n'aurais pas changé de livre.

04:11– Si, tu vas changer, je peux te dire.

04:13Comment tu peux imaginer une assemblée nationale souveraine qui dit « On ne veut plus de ce premier ministre »

04:18et Maxime Guido qui se pointe et qui dit « Ah mais si, renommons-le, c'est quand même la meilleure idée du siècle ».

04:22Tu te fous du monde.

04:25C'est les mêmes personnes qui, pendant trois mois, vous nous avez expliqué que la gauche allait rouler sur l'Assemblée,

04:30que la gauche allait relever au pouvoir en fermant les yeux et en se mettant les doigts dans le nez,

04:33tellement ça allait être facile et c'est en grande partie à cause de gens comme vous qu'on est dans cette situation aujourd'hui.

04:38– Mais vous racontez n'importe quoi, arrêtez de nous brosser le trait.

04:40Mais qui est-ce qui a dit qu'on allait rouler sur l'Assemblée ?

04:42Mais vous êtes débiles, mais moi j'ai jamais dit ça.

04:44– Mais vous, en disant que c'était facile et la seule fois où vous avez une démonstration de force,

04:47c'était pour le président de l'Assemblée, ça a donné la même que le gouvernement précédent

04:50et ça a donné Yann Braune-Pivet.

04:52– Qui est en minorité dans le bureau.

04:54– Qui est élu. – La crise politique s'est déjà installée.

04:56– Mais racontez-vous n'importe quoi.

04:58– Mais il a besoin, il a besoin, il a besoin.

05:00– Bon, nous serons avec Christophe Béchut, qui encore une fois maire d'Angers

05:06et secrétaire général d'Horizon, le parti d'Edouard Philippe, c'est mon invité dans un instant,

05:10ça va être passionnant, je vous le dis,

05:12Laurie Leclerc le rappelle des titres de l'actualité.

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