Roxana Maracineanu, Victor Le Masne, Ali Ramdane, Philippe Randé sont les invités du grand entretien de 8h20, alors que la cérémonie d'ouverture des JO 2024 se profile ce vendredi soir. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-vendredi-26-juillet-2024-8489100
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00:00On est à onze heures et quelques minutes maintenant de la cérémonie d'ouverture des
00:10Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:13On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine d'assurer mardi dernier
00:18Emmanuel Macron qui promettait une cérémonie unique.
00:21En tout cas, elle est inédite, en pleine ville, sur un fleuve, sur six kilomètres.
00:26Elle est la plus longue de l'histoire, 3h45 annoncée, plus fort que la reine d'Angleterre
00:31et James Bond en 2012, il faut voir, ou que les feux d'artifice de Pékin.
00:35Paris, en tout cas, est une fête, elle se part depuis des semaines pour mieux s'emparer
00:40de ses Jeux.
00:41Avec nous pour évoquer ce spectacle en Mondovision qui se veut inoubliable, Roxana Maracine.
00:45Et à nous, bonjour.
00:46Bonjour.
00:47Ancienne ministre des Sports, championne du monde de natation, médaille d'argent aux
00:51Jeux de Sydney.
00:52Et ce soir, vous commenterez la cérémonie sur France Inter avec Philippe Randet, rédacteur
00:57en chef du service des Sports de Radio France, qui est près de vous.
00:59Bonjour Philippe.
01:00Bonjour Christelle.
01:01Nous sommes aussi en ligne avec le directeur musical des JO, celui qui a composé l'hymne
01:06des Jeux et de la cérémonie de ce soir, Victor Lemann.
01:08Bonjour.
01:09Bonjour.
01:10Et merci d'être avec nous.
01:11Et nous sommes aussi avec Ali Ramdan, doctorant en recherche olympique, vous savez tout sur
01:16les cérémonies.
01:17Bonjour.
01:18Bonjour Christelle.
01:19Et donc, bien sûr, sont les bienvenus, comme d'habitude, 01, 45, 24, 7000 et sur l'appli
01:23France Inter.
01:24D'abord, Ali Ramdan, est-ce un spectacle très calibré, une cérémonie d'ouverture
01:29avec des points de passage obligés, outre le défilé des nations, bien sûr ?
01:33Alors, évidemment, comme toute cérémonie, elle est régie et c'est l'article 55, je
01:38ne veux pas être trop pompeux là-dessus, mais de la charte olympique qui nous explique
01:41comment doit se dérouler une cérémonie.
01:43Mais là, pour le coup, à l'extérieur, c'est unique et donc il va y avoir entre
01:47protocole et innovation.
01:49Voilà aujourd'hui ce que ça va être la cérémonie d'ouverture de Paris.
01:51Et ça date de quand, ce protocole, justement, cette cérémonie très calibrée ?
01:55Alors, il faut savoir que dès les premiers Jeux, il n'y a aucune cérémonie.
01:59On commence à comprendre l'intérêt de faire défilé.
02:03On parle des Jeux modernes, bien sûr.
02:05Les Jeux modernes, évidemment, en 1896.
02:06À Paris, en 1900, il n'y a pas de cérémonie, simplement parce que les Jeux olympiques n'existent
02:11pas vraiment, ils sont noyés dans l'expo universelle.
02:14Et c'est vraiment à partir de 1920 qu'à envers, on commence à instaurer un protocole.
02:20Et c'est 1924 qui resteront comme les premiers Jeux de l'ère moderne où le protocole
02:24ressemble pratiquement à ce qu'on va voir aujourd'hui, hormis l'extérieur, c'est-à-dire
02:29avec l'entrée du président du CIO.
02:34Ensuite, il va y avoir le défilé, il va y avoir le discours.
02:37Et c'est 1924 qui va instaurer le serment qu'on connaît tous, situs altus fortus.
02:43C'est en 1924 aussi qu'on va avoir le premier village olympique.
02:48C'est aussi en 1924 qu'on voit les symboles qui vont s'installer sans la flamme.
02:55La flamme va arriver juste après.
02:57Donc, tout l'ordre du protocole est instauré en 1924 et ça va se poursuivre en suivant,
03:02avec des petits ajouts.
03:03Philippe Randé.
03:04Et c'est en 1928 que, pour la première fois, la Grèce défile en premier.
03:07Et c'est ce qui se passera tout à l'heure, puisque vous le savez, c'est le bateau grec
03:11qui va partir du pont d'Austerlitz vers 19h30.
03:15Premier bateau donc devant l'équipe des réfugiés, qui sera le deuxième bateau
03:19à partir derrière les Grecs.
03:20Et ça se terminera, vous le savez, par le plus gros bateau, le paquebot,
03:24avec la délégation française.
03:25Charline Vanhoenacker.
03:26Et depuis deux Olympiades, lorsque l'on connaît la ville haute des prochains Jeux,
03:31effectivement, c'est la France qui va être la dernière.
03:33L'avant-dernière, c'est Los Angeles, donc c'est les Etats-Unis.
03:35Et l'avant-avant-dernière, c'est l'Australie, parce que c'est Brisbane 2032.
03:38Voilà dans cet ordre.
03:39Et ensuite, c'est par ordre alphabétique de la langue.
03:42Et ce qui est intéressant, c'est que l'Australie, les Etats-Unis et la France
03:45sont les plus grosses délégations.
03:47Donc, hasard du tirage au sort, comme on dit.
03:50Victor Lemann, on a découvert le thème officiel baptisé Parade à Marseille
03:55à l'arrivée de la flamme.
03:56Il viendra ponctuer chaque moment important durant cette Olympiade.
03:59On le réécoute.
04:10Et on l'a déjà tous bien en tête, quand même.
04:12Vous avez travaillé, Victor Lemann, avec Thierry Reboule,
04:15le directeur des cérémonies, Thomas Joly, le metteur en scène,
04:18l'historien Patrick Boucheron, la romancière Laïla Slimani,
04:21la scénariste Fanny Herrero, entre autres.
04:24Vous avez composé les musiques des quatre cérémonies d'ouverture et de fermeture.
04:29Quel était votre cahier des charges ?
04:32Mon cahier des charges, finalement, il était un peu à inventer,
04:35c'est une cérémonie qui est complètement inédite.
04:38Donc, il y a évidemment un protocole, il y a des obligatoires,
04:42il y a une émotion évidemment immense qu'il faut respecter
04:45pour tous les athlètes qui vont être les acteurs,
04:48mais également les spectateurs de cette cérémonie inédite.
04:51Donc, le cahier des charges, il est narratif, il est protocolaire à certains aspects.
04:56Mais sinon, c'est vrai que j'ai profité d'une grande liberté
05:00de faire des choses qui m'ont intéressé.
05:02Mais sinon, c'est vrai que j'ai profité d'une grande liberté créatrice
05:06et je remercie évidemment Thierry Reboul, Tony Estanguet, Thomas Joly
05:09de m'avoir fait confiance là-dessus.
05:12Vous avez dit qu'avec Thomas Joly, ce qui vous intéressait, c'était la rupture.
05:16Comment on réalise une rupture musicale ?
05:20La rupture musicale, ça peut paraître comme un concept particulier,
05:25mais c'est vrai que j'ai essayé, en tout cas, on le verra ce soir,
05:28de faire se rencontrer des mondes musicaux
05:31qui n'ont pas toujours lieu d'être ensemble.
05:35Moi, c'est vrai que j'ai un peu la double culture.
05:36Je suis issu d'une famille de musiciens.
05:38Je viens vraiment du conservatoire.
05:41J'ai un parcours plutôt académique.
05:42Et puis, par choix, par goût, je me suis envolé plus tard
05:46vers des musiques plus électroniques, plus pop, etc.
05:49Déjà, rien que par moi, ce que j'amène,
05:51je crois que je vais représenter une espèce de diversité.
05:54J'essaye de proposer une musique inclusive,
05:58avec beaucoup de pluralité, beaucoup de diversité
06:01au sein de cette grande bande-son de 3h45.
06:05Mais comment la musique aussi peut-elle incarner un pays ?
06:08On entend la diversité, mais incarner la France,
06:11comment faites-vous ça ?
06:13En fait, je n'ai pas la prétention de dire
06:16« Voilà, ça, c'est la musique française.
06:18Je vais proposer plusieurs musiques françaises.
06:20Mais tout au long du parcours, on va entendre beaucoup de choses.
06:23Donc, soit de ma composition,
06:25soit des morceaux que j'ai préparés
06:27avec tous les artistes qui ont participé.
06:30Des relectures, des créations nouvelles.
06:34C'est-à-dire que ce n'est jamais un disque qu'on va jouer
06:37exactement comme on le connaît tous.
06:38C'est toujours une relecture, une réinvention.
06:42Et c'est la France, mais c'est aussi le monde.
06:45C'est aussi la question de l'universalité dans la musique.
06:48J'essaye de faire une musique pour tous,
06:51ce qui n'est pas une mince affaire, évidemment.
06:53Et cette rupture, Roxana Maracineanu et Philippe Randet,
06:58elle s'est faite aussi sur le déroulé de la soirée.
07:00Thomas Joly a promis d'entremêler la partie artistique,
07:03le protocole et la présentation des délégations.
07:06Lequel de vous deux répond ?
07:08Roxana ?
07:09Oui, j'ai entendu tout à l'heure Tony qui disait
07:12« On veut faire différent ».
07:15En quoi différent ?
07:16C'est vrai que d'habitude, dans les cérémonies d'ouverture,
07:19il y a le côté spectacle.
07:21Et puis après, un long moment de défilé des délégations,
07:24qui est un peu long, mais qui est le moment des sportifs.
07:26Il faut le dire, c'est un petit peu ennuyeux à regarder parfois.
07:28Oui, alors on est avec ses enfants devant la télé à regarder les drapeaux,
07:32à leur expliquer les drapeaux, les noms des pays, tout ça.
07:35Et là, j'ai l'impression que ce qu'ils veulent faire, c'est mélanger les deux.
07:39Moi, ce que je retiens de ce que j'ai connu de cette cérémonie,
07:43puisque Tony est venu dans mon bureau quand j'étais ministre,
07:46m'expliquer, me proposer ce concept
07:49que j'ai trouvé très audacieux et en même temps généreux.
07:53Généreux à l'image de ces Jeux où la France va ouvrir,
07:57Paris va ouvrir ces monuments historiques pour accueillir des événements sportifs.
08:02C'est vraiment quelque chose d'inédit, c'est quelque chose de beau.
08:04Ça va donner des magnifiques images aux spectateurs qui seront présents pour ces épreuves.
08:09Parce que Paris sera le décor, en fait.
08:12Vraiment un endroit magnifique pour accueillir cet événement.
08:19Et cette cérémonie sera à l'image de ces Jeux, généreuse.
08:23Présentera, je pense, comment le sport souhaite aller vers les gens.
08:29Cette itinérance des délégations, des bateaux qui passent devant les spectateurs sur la scène.
08:35C'est vraiment quelque chose d'inédit.
08:37Et je pense aussi que pour l'allumage de la flamme,
08:40on assistera à quelque chose vraiment de particulier.
08:43Oui, Thomas Joly l'a dit, il veut que les sportifs soient au cœur de cette cérémonie.
08:49Et les 205 délégations et 2000 artistes vont faire camp finalement.
08:52Puisque vraiment, ces bateaux vont faire partie du spectacle.
08:57Et les gens danseront autour, sur les toits, sur les ponts.
09:01Vous avez entendu, la météo peut quand même un petit peu compliquer les choses.
09:05C'est une vraie question la météo.
09:06Il nous disait tout à l'heure, Tony Estanguet, il y a des choses peut-être qu'on ne va pas pouvoir faire.
09:10Il va falloir qu'on revoie certains tableaux.
09:13Absolument, mais la philosophie, en tout cas, c'est que les athlètes soient au cœur de cette cérémonie.
09:18Et d'ailleurs, j'en profite pour dire qu'on aura la chance d'avoir un athlète sur un bateau en direct ce soir sur France Inter.
09:23Parce que Valentin Ouinato, qui est un journaliste de Radio France,
09:26qui parcourt pour le Bénin ces Jeux Olympiques.
09:29Il sera au judo, il sera porte-drapeau du Bénin.
09:32Et il nous fera vivre au moins une fois en direct sur le bateau, sur la scène sur France Inter.
09:37Alors, on disait, c'est une première que la ville soit le décor.
09:41Ça va décorseter la cérémonie.
09:43Ali Ramdan, c'est un peu l'anti-Pékin, finalement.
09:46Oui, alors évidemment, on se souvient des images de Pékin où il faut bien dire que le spectacle était exceptionnel.
09:51Feu d'artifice et aussi, déjà, même si le gros du spectacle était dans le stade,
09:55parce que c'était le protocole habituel, il y avait beaucoup d'éléments à l'extérieur.
10:00Et ça a peut-être donné cette idée là, d'ailleurs, à Paris 2024 aussi.
10:03Mais effectivement, là, le thème, c'était mettre en valeur l'histoire, les symboles de la Chine.
10:09Là, je pense que Thomas...
10:105000 ans d'histoire chinoise.
10:11Voilà, et puis 5000 ans, c'est long à raconter, mais c'était joli.
10:14Il faut quand même le reconnaître.
10:15C'était très, très beau.
10:16Effectivement, les équipes de Thomas Joly et de Tony Estanguet ont envie de casser un petit peu.
10:21Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de suspense et en envie d'être étonné.
10:25Et je pense qu'on ne va pas être déçu.
10:27Et on sera plus proche, à votre avis, de Londres 2012 ?
10:30Oui, parce que Londres, on se souvient qu'ils ont réussi, parce que les Anglais savent très bien le faire, sans faire de clichés.
10:35Mais entre la tradition et l'humour à l'anglaise, on se souvient de Mr Bean, on se souvient de la reine d'Angleterre qui saute, qui arrive en parachute.
10:43Donc, ils arrivent à rester dans le protocole et en étant innovants avec la British Touch.
10:48Voilà, j'espère qu'on arrivera à faire.
10:50Mais je n'ai aucun doute, on aura aussi notre touche à la française.
10:53La question, c'est qui sera notre James Bond ?
10:55On n'a pas la réponse à cette question.
10:58Il y a hâte d'être candidature ?
10:59Est-ce que vous avez la réponse, Victor Lemann ?
11:02J'ai évidemment la réponse, mais je ne vais pas le dire, bien sûr, comme d'habitude.
11:08Comment avez-vous travaillé avec Thomas Joly ?
11:11Il me semble que dans le documentaire des Frères Naudé qui a été diffusé cette semaine sur France 2,
11:15on vous voit agacé à un moment, un petit peu épuisé, lui dire que vous en avez marre des changements.
11:21C'est sûr que c'est une collaboration très intense avec Thomas Joly, puisque ça fait depuis Starmania qu'on travaille ensemble.
11:28J'étais le directeur musical et l'arrangeur, lui le mettaire en scène.
11:31On s'est rencontrés à cette occasion.
11:33Donc on se connaît très bien, on se connaît même par cœur.
11:36On se respecte énormément.
11:38Créativement, il se passe vraiment quelque chose entre nous deux.
11:41C'est un dialogue ininterrompu.
11:43Et bien sûr, dans tout ce grand parcours, il peut y avoir des moments de fatigue, d'épuisement,
11:48même parfois de toutes les équipes.
11:50Moi, par exemple, il y a plus de 575 musiciens qui jouent avec moi, etc.
11:54On imagine bien que chaque changement convoque tout un tas de montagnes, de détails, de difficultés supplémentaires.
12:01Vous pouvez nous donner un exemple ?
12:04Par exemple, si on change un passage et qu'il faut que je revoie la partition,
12:09est-ce que ça veut dire qu'il faut que je reparte enregistrer des choses avec un orchestre ?
12:13Est-ce que ça veut dire, etc. ?
12:14Mais en même temps, c'est le jeu et c'est tout à fait normal.
12:19Je me souviens de reportages sportifs sur l'équipe de France, etc.
12:24On les voit parfois dans les vestiaires en train d'être en difficulté et ensuite ça repart.
12:29Et c'est d'autant plus émouvant.
12:31Ça me fait un peu penser à ça.
12:32C'est des moments, comment dire...
12:34C'est sport, pourquoi ?
12:36C'est sport, mais c'est quasiment les moments...
12:37C'est Roxana qui vous le dit, elle s'y connaît.
12:39Oui, effectivement.
12:41Mais c'est quasiment les moments, ces moments-là, c'est ça la collaboration aussi.
12:45C'est-à-dire que c'est de réfléchir ensemble au meilleur et à ce qu'on veut donner.
12:51Et on est tous les deux, et puis encore une fois, toutes les équipes,
12:54de grandes ambitions pour donner vraiment beaucoup de joie.
12:58Et donc, c'est vrai que voilà, ça dialogue.
13:01La météo, ça peut changer les choses aussi pour votre partition ce soir, Victor Lemann ?
13:06Musicalement, oui et non.
13:09C'est-à-dire que pour tout ce qui concerne les orchestres, etc.
13:11Évidemment, je regarde très attentivement ce qui se passe sur la météo.
13:16Les orchestres classiques, notamment, les instruments dehors, etc.
13:20Il peut se passer des choses, mais je suis plutôt confiant.
13:25Et à votre avis, Philippe Rendez et Roxana ?
13:27Je disais, eux, ils ont anticipé, parce que c'est vrai que les journalistes...
13:31Il n'y a pas grand-chose qui est couvert sur les tribunes.
13:33Donc, c'est vrai que s'il pleuvait vraiment en mode grosse pluie...
13:36Oui, et puis avoir un danger pour des danseurs sur les toits, par exemple.
13:40Pour les artistes, etc.
13:41C'est vrai que ça peut changer beaucoup de choses.
13:43C'est vraiment l'adaptation jusqu'au bout du bout du bout, puisque Tony Astanguay disait
13:46tout à l'heure sur cette antenne qu'il n'avait pas encore les prévisions complètes
13:49et que les pluies peuvent passer au sud ou au nord au dernier moment.
13:53Donc, ça va être vraiment jusqu'à la dernière seconde.
13:55Mais sur une cérémonie comme ça, qui a coûté tellement d'argent,
13:58où il y a tellement de monde qui est impliqué,
13:59c'est pas possible qu'on n'ait pas anticipé avant et qu'on ait prévu tous les 4 figures.
14:05Donc, voilà, c'est sûr que ça...
14:07On a un auditeur en ligne.
14:09Smaïl nous appelle de Colombes.
14:10Bonjour.
14:11Bonjour.
14:12Soyez le bienvenu, nous vous écoutons.
14:14Bonjour, j'avais une question pour M. Ali Ramdan.
14:17Je n'avais jamais entendu des doctorants en cérémonie d'ouverture,
14:20donc je voulais savoir qui, selon lui, était la plus belle cérémonie d'ouverture de l'Histoire
14:24et si Paris pouvait battre ce record et marquer à son tour l'Histoire.
14:29Bonjour Smaïl.
14:31Effectivement, alors, je pense que Paris peut innover.
14:34Alors, si on me demande mon avis personnel, il est un peu faussé,
14:37parce que j'ai eu la chance d'être à Sydney 2000 pour la cérémonie d'ouverture
14:41et de voir Cathy Freeman, qui était le symbole de l'Australie et du peuple aborigène,
14:47arriver en plus, je fais un petit clin d'œil à Paris 2024, elle a allumé la vase,
14:51donc le feu, c'était dans un plateau, c'était de l'eau,
14:57donc de l'eau comme ça et la flamme, c'était très joli.
15:00Donc, je pense qu'aujourd'hui, on aura quelque chose de cet ordre-là avec ces deux symboles,
15:05Roxana Maracineanu, Sydney 2000, vous étiez athlète,
15:09mais vous n'étiez pas finalement à la cérémonie d'ouverture.
15:12Oui, je nageais le premier jour de la compétition.
15:15C'est vrai qu'il y a un certain nombre d'athlètes qui ont déjà prévenu et dit
15:18qu'ils allaient plutôt se concentrer sur leur épreuve.
15:22Néanmoins, je pense que quand ça se passe chez vous, vous avez envie d'y assister.
15:26Ça doit être assez frustrant pour les nageurs français.
15:29Pour les nageurs et d'autres compétitions qui commencent déjà, qui y sont déjà.
15:32Les rugbyman par exemple, Plankton Dupont, qui aura sa demi-finale à 15h30 samedi.
15:38Ils ne seront pas sur le bateau, mais il y aura loin d'y avoir toute la délégation française.
15:41C'est-à-dire qu'il y aura quoi, les deux tiers de la délégation française à peu près ?
15:43À peine, je pense. On sera plutôt autour de 50 à 60% de la délégation.
15:46D'abord parce qu'il y en a qui ne sont pas à Paris.
15:48Et puis d'autres, comme l'a dit Roxana, qui rentrent en lice très vite.
15:52Et puis, vous savez que les compétitions individuelles peuvent durer quelques minutes seulement.
15:55On se prépare des années et des années pour une ou deux minutes de compétition.
15:58Et ils décideront à la fin, parce que c'est vrai que s'il pleut, peut-être qu'ils resteront au village.
16:02Moi, ce qui m'intéresse beaucoup, c'est de savoir comment la fin va se passer aussi pour l'allumage de la Vasque.
16:09Alors, l'allumage de la Vasque, on sait que ce sera aux Tuileries.
16:13Tout à fait.
16:14C'est à peu près tout ce qu'on sait ?
16:15C'est à peu près tout ce qu'on sait.
16:17On sait que ça devrait être aux Tuileries.
16:19On a vu un gros ballon aux Tuileries.
16:20Il y a un gros ballon au centre des Tuileries.
16:21Alors, est-ce qu'il est là pour cacher la Vasque ? Est-ce qu'il est là pour autre chose ?
16:25La faire monter dans le ciel, par exemple ?
16:27Thomas Joly a toujours dit « Sky is the limit ».
16:30Donc, il n'y a pas besoin d'avoir fait une thèse en anglais pour traduire le ciel et la limite.
16:35C'est sûr qu'il va se passer beaucoup de choses dans le ciel, ne serait-ce qu'aussi qu'avec les lasers.
16:39Puisque vous savez que l'espace aérien parisien est fermé pendant 6 heures,
16:42ce qui veut dire qu'il va pouvoir y avoir une puissance de lasers et des lumières qu'on n'a jamais connues.
16:47Donc, il va se passer beaucoup de choses dans le ciel de Paris ce soir, c'est une certitude.
16:50Et je ne parle pas de la pluie.
16:51Moi, je l'ai vu partir avec un avion à la cérémonie de clôture de Sydney.
16:56Un avion est passé, a pris la flamme de la Vasque et est allé dans le ciel en allumant derrière lui une flamme.
17:03Et donc, tu avais l'impression que c'était l'avion qui l'a emmené dans le ciel.
17:06Pour moi, personnellement, ce serait magnifique que ça revienne du ciel.
17:09Et puis, il y a eu aussi beaucoup de teasing, que ce soit à Tokyo ou dans les autres manifestations sportives internationales.
17:15Il y avait tout le temps des petits films qui mettaient en scène beaucoup des avions,
17:20la patrouille de France, tout ça dans le ciel.
17:23Je ne sais rien, mais ce qui me ferait beaucoup plaisir, c'est que l'allumage se fasse par une sportive et un sportif en même temps.
17:31Alors, justement, quels sont vos pronostics ?
17:33Tony Estanguet nous disait tout à l'heure que la personne qui va allumer l'avion n'était pas encore au courant.
17:37C'est fou, non ?
17:38Comment voulait-on se faire ?
17:39J'espère qu'il est tout de même mobilisé un peu.
17:41Au petit jeu des pronostics.
17:43Moi, j'aimerais un homme, une femme.
17:45Une femme, un homme.
17:46On en a parlé avec Roxana tout à l'heure en coulisses.
17:47Moi, j'aimerais que ce soit un homme et une femme, que ce soit un enfant, un garçon et une fille.
17:50Anonyme.
17:51Pour le symbole.
17:52Moi, je n'ai pas envie de savoir, parce que vraiment, c'est quelque chose qu'on attend depuis des mois, depuis des années.
17:57J'ai vraiment envie que tout le monde, devant sa télé ou en écoutant sa radio, puisse se découvrir ce moment.
18:01On est dans un monde où on sait tout à l'avance avec les réseaux sociaux, etc.
18:04Gardons le mystère, franchement, et profitons de ces dernières minutes.
18:07On ne sait pas ce qui se passera au Tuileries, mais juste savourons ce moment qu'on attend depuis trop longtemps.
18:12Et l'allumage de la vasque, on peut jouer sur deux choses.
18:16Soit le dernier relayeur ou la dernière relayeuse est symbolique.
18:19Je pense à Atlanta 96, c'est Mohamed Ali.
18:21Ou alors, éventuellement, ça peut être la façon dont on allume et Barcelone 92, la flèche qui arrive et qui embrase.
18:28Merci à tous. Rendez-vous ce soir pour une émission spéciale sur France Inter.
18:32À partir de 18h, autour de Jérôme Cadet, avec Nathalie Iannetta, la patronne des Sports de Radio France.
18:37En duo avec Jean Galfion.
18:39Vous, Philippe, vous êtes avec Roxana, comme ce matin.
18:43Un gros dispositif ce soir sur l'antenne de France Inter ?
18:46Oui, on n'a pas le temps de le dire, mais on sera quasiment sur tous les ponts.
18:49On vous fera vivre cette cérémonie au milieu du public.
18:52On ne va rien rater à partir de 18h et on va préparer nos capuches.
18:57Bonne journée et belle cérémonie.