180 Minutes Info Été (Émission du 08/08/2024)

  • il y a 2 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes été, merci beaucoup d'être avec nous.
00:00:06On est ensemble jusqu'à 17h pour décrypter toute l'actualité du jour.
00:00:10Dans un instant, c'est le journal de Maureen Vidal, mais juste avant, l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:21Chers amis, bonjour. C'est une figure immense de l'Église qui est fêtée dans le calendrier aujourd'hui.
00:00:27J'ai nommé Saint Dominique, le fondateur de l'ordre des frères prêcheurs, les fameux dominicains.
00:00:34Dominique de Guzman, né vers 1170 en Espagne. Devenu religieux, il est vite repéré pour ses talents d'orateur.
00:00:42Il est si bon dans ses prédications qu'il est envoyé au Danemark en proie au paganisme.
00:00:48Son chemin passe par Toulouse. La région est alors touchée par l'hérésie cathare.
00:00:53Dominique prend conscience de l'urgence de former des prédicateurs capables de répondre aux hérétiques et de ramener les brebis perdus.
00:01:02De retour à Rome, il fonde un ordre mendiant les fameux frères prêcheurs.
00:01:07Les candidats se bousculent et Dominique peut commencer à développer son œuvre.
00:01:12Son activité auprès des populations s'accompagne d'une vie de prière intense.
00:01:17C'est à lui que l'on doit notamment la diffusion du rosaire.
00:01:21Il est si populaire que lorsqu'il prêche, on vient couper des petits morceaux de son habit pour en faire des reliques.
00:01:28C'est sans doute la raison pour laquelle il est le saint patron des tailleurs.
00:01:33Il meurt en 1221. 13 ans plus tard, il est canonisé.
00:01:38Et voici pour finir un conseil de saint Dominique.
00:01:42Ayez la charité, gardez l'humilité, possédez la pauvreté volontaire.
00:01:48C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:53Ciao Alessandra Martinez. C'était donc l'éphéméride du jour.
00:01:57Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:01:59Bonjour Mickaël.
00:02:00Et on commence avec la situation au Royaume-Uni où plus de 120 émeutiers ont été interpellés en une semaine.
00:02:05Depuis le début des heures, plus de 400 personnes ont été arrêtées.
00:02:09Le gouvernement britannique a tout mis en place rapidement et très intransigeant en sujet de Maria Chevalier.
00:02:19Dès l'aube, la police britannique vient frapper à leurs portes.
00:02:22Le Royaume-Uni l'avait promis, les émeutiers et les manifestants anti-immigration seront retrouvés et jugés.
00:02:27Le chef de la police s'est félicité du résultat.
00:02:30Nous avons effectué des descentes à l'aube ce matin.
00:02:33Hier et aujourd'hui, plus de 20 personnes ont été interpellées.
00:02:37Environ 70% d'entre elles ont des antécédents criminels, des violences, des infractions à la législation sur les armes.
00:02:43Ce sont des voyous criminels.
00:02:46Alors que des dizaines de rassemblements étaient prévus dans tout le Royaume-Uni ce mercredi, la nuit a été plutôt calme.
00:02:52Des milliers de policiers ont été mobilisés et des militants antifascistes se sont rassemblés pacifiquement dans plusieurs villes.
00:02:58Seuls quelques incidents criminels ont été recensés au sud de l'Angleterre et en Irlande du Nord.
00:03:02Le chef de la police a adressé un message clair aux émeutiers.
00:03:06Vous n'allez pas vous en tirer comme ça.
00:03:08Vous avez été filmé, vous êtes sur la télévision en circuit fermé, vous allez être arrêté et vous allez aller en prison pendant des années.
00:03:15Au total, plus de 400 personnes ont été arrêtées dans tout le pays depuis le début des émeutes.
00:03:21Et autrement, Chahakalel, la situation migratoire est toujours aussi compliquée.
00:03:25Les migrants sont prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:03:29Certains s'introduisent illégalement à bord de camions en utilisant des cutters pour rentrer dedans.
00:03:35Notre journaliste Fabrice Elsner était sur place. Un reportage avec le récit de Juliette Sadat.
00:03:41Sur ces images de vidéosurveillance, un sans-papier parvient à se hisser sur le toit bâché d'un poids lourd.
00:03:48Un coup de cutter plus tard, le voilà entré dans la remorque avec la marchandise.
00:03:53Ça c'est le quotidien, on vit tous les jours, tel que vous pouvez le voir sur l'image.
00:03:58Une scène à laquelle peuvent assister ces riverains depuis la fenêtre de leur appartement.
00:04:02Directement quand la personne descend du camion, on voit les migrants courir vers les portes arrières
00:04:06pour pouvoir rentrer dans le camion ou même, il y a des moments, monter directement sur le conteneur.
00:04:11Ce stratagème est bien connu, alors les forces de l'ordre doivent passer chaque véhicule au peigne fin.
00:04:17Les chauffeurs de ces poids lourds, qui risquent une amende de 3000 euros par migrant transporté volontairement ou non de l'autre côté de la Manche,
00:04:25doivent eux aussi se montrer vigilants.
00:04:28On regarde partout autour du camion, on regarde les roues, sur les côtés, il faut tout inspecter.
00:04:36Ce chef d'entreprise possède un magasin à proximité du tunnel sous la Manche, très fréquenté par les routiers.
00:04:44Alors pour rassurer sa clientèle, il a engagé un maître chien, impliquant des frais importants pour ce commerçant.
00:04:51On a effectivement une perte de clients qui est là depuis de nombreux mois.
00:04:55On essaye de la contrer, de la freiner et de maintenir nos activités pour qu'elles restent et demeurent rentables
00:05:03avec la présence d'agents synophiles qui coûtent un bras.
00:05:07Chaque année, ce sont plusieurs dizaines de milliers de migrants qui tentent de rallier l'Angleterre en camion ou par bateau.
00:05:14Un voyage dangereux qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux.
00:05:19Et puis à la maison d'arrêt de Nantes, le taux est un record, le taux de surpopulation carcérale.
00:05:25La prison nantaise déborde totalement. 930 personnes y sont incarcérées pour 510 places.
00:05:31Le personnel pénitentiaire dénonce des conditions de travail insoutenables.
00:05:35Le nombre de détenus en France a encore augmenté pour atteindre un nouveau record au 1er juillet,
00:05:39avec 78 509 personnes incarcérées. Un sujet de Maxime Legay.
00:05:45Des cellules de prison comme celle-ci, il en manque près de 250 dans la maison d'arrêt de Nantes.
00:05:51Alors que l'établissement ne compte que 510 places, ce sont 946 détenus qui y sont actuellement incarcérés.
00:05:58Une situation intenable et dangereuse pour le personnel pénitentiaire.
00:06:03Dans les cellules où il doit y avoir 2 détenus, on en met 3. Là on est arrivé à en mettre 4 dans chaque cellule.
00:06:09Donc malgré les rajoutes de lits, aujourd'hui on est quand même à près de 250 matelas au sol.
00:06:16Quand on ouvre une cellule où il y a 4 détenus à l'intérieur, c'est très très tendu.
00:06:21Rien ne peut tout faire exploser et mettre en danger les collègues.
00:06:26Le phénomène n'est pas nouveau. Le manque de places de prison est un problème structurel des établissements pénitentiaires français.
00:06:33Pourtant, pour Pierre-Marie Sève, il existe des solutions pérennes.
00:06:38Il faut construire des places de prison. Tout le monde le sait, mais on ne construit pas assez de places de prison.
00:06:43Il y a une deuxième façon de faire aussi qui devrait être tout à fait valide, c'est que la population criminogène de France n'est pas tout à fait du fait de la population française.
00:06:52Il y a un certain nombre d'étrangers. On pourrait estimer, comme le font d'autres pays, par exemple la Suisse,
00:06:56que quand on est reconnu coupable de certaines infractions suffisamment graves, il y a une automatisation de l'expulsion suite à la peine de prison.
00:07:05Selon le ministère de l'Intérieur, au 1er juillet 2024, plus de 78 000 personnes étaient détenues pour moins de 62 000 places opérationnelles.
00:07:16Troisième jour de recherches en Haute-Saône pour tenter de retrouver la jeune Lina.
00:07:21Les fouilles continuent dans la forêt de Sceaux après deux jours de recherches qui n'ont rien donné.
00:07:26Toujours le même dispositif déployé avec 90 gendarmes, Lina, 15 ans, a disparu en septembre dernier dans le Barin.
00:07:33Elle a été relancée après la découverte de son ADN dans une voiture volée le mois dernier.
00:07:38Et puis les vols et les agressions sont en hausse autour des sites olympiques en Ile-de-France.
00:07:43Chaque jeudi, le service statistique ministériel de la Sécurité Intérieure dévoile ses chiffres sur la délinquance enregistrée pendant les JO.
00:07:50Et les chiffres de la semaine qui vient de s'écouler révèlent des augmentations pour certains indicateurs de crimes et d'élits.
00:07:56Le point avec vous, Célia Barotte, bonjour.
00:07:58Bonjour Maureen, et oui, au cours de la semaine du 29 juillet au 4 août, et sur les zones accueillant des sites olympiques en Ile-de-France,
00:08:06on constate une augmentation de certains indicateurs de crimes et d'élits par rapport à la semaine précédente.
00:08:11Plus 6% pour les vols sans violence, plus 10% pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus.
00:08:19Les hausses les plus significatives concernent les coups et blessures, plus particulièrement en dehors du cadre familial et les vols violents.
00:08:26En revanche, sur cette même période, les vols liés aux véhicules diminuent dans les zones des sites olympiques franciliennes et en province, tout comme sur l'ensemble de la France.
00:08:36A noter tout de même que les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie ne recensent pas la totalité des infractions commises,
00:08:43notamment parce que toutes les victimes ne se font pas connaître, ne portent pas plainte.
00:08:47Et on peut imaginer d'autant plus que la démarche est compliquée lorsqu'il s'agit de touristes.
00:08:52Merci beaucoup Célia Barod du service police-justice.
00:08:55Et puis d'ailleurs, on en parlait à l'instant, les forces de l'ordre sont à l'honneur pendant ces Jeux olympiques.
00:09:00Sur les réseaux sociaux, la gendarmerie nationale vit elle aussi pleinement les Jeux.
00:09:05Et dans les rues parisiennes, les touristes sont satisfaits, les policiers se montrent à l'écoute.
00:09:10Reportage de Pierre Emco avec le récit de Dounia Tangour.
00:09:14Une foule en liesse qui danse grâce à la garde républicaine.
00:09:24Ou encore un policier qui aide une petite fille à descendre les marches dans le métro.
00:09:30Pour les JO, la gendarmerie nationale partage ses vidéos de joie et de tendresse sur ses réseaux sociaux.
00:09:36Si les sportifs ont réussi à conquérir le cœur des Français et des touristes,
00:09:40les forces de l'ordre, en première ligne, parviennent elles aussi à se distinguer.
00:09:46J'ai demandé mon chemin à des policiers, ils m'ont aidé, ils ont été très aimables, ils font même des selfies.
00:09:53De nombreux touristes saluent également la sécurité qui règne dans la capitale.
00:09:58Honnêtement, on se sent super bien en sécurité ici à Paris, j'ai vraiment vu ça.
00:10:02Franchement, chapeau à la France pour l'organisation, pour le dispositif qu'ils ont mis en place pour les JO, c'est top.
00:10:07On se sent vraiment bien en sécurité ici, bravo à la France.
00:10:10Autour des sites olympiques, il sont 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires de l'opération Sentinelle
00:10:17et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée à être mobilisés chaque jour.
00:10:22Les Français multiplient les astuces pour tenter de se faire éviter,
00:10:26ou tenter d'éviter qu'on vole les bagages dans les trains, et ça arrive très souvent malheureusement.
00:10:32Oui, Michael, chaque été, les Français partent en train pour leurs vacances
00:10:36et ces nombreux voyageurs entraînent forcément une hausse des vols de bagages.
00:10:42Les Français redoublent d'imagination pour ne pas perdre leur valise.
00:10:46Explication de Noémie Hardy.
00:10:50Se faire voler son bagage dans le train est une mésaventure que beaucoup connaissent.
00:10:54Il y avait plusieurs familles qui s'étaient fait voler leur valise aussi,
00:10:57donc il y avait toute une queue devant le commissariat de la gare du Nord, qui est vraiment dans la gare.
00:11:01Une fois que c'est mon tour, j'arrive et je dis à la dame qu'en arrivant à la gare du Nord, j'ai plus ma valise.
00:11:08Là tout de suite, c'est comme si elle complétait un peu mes phrases,
00:11:10elle savait exactement ce qui s'était passé et elle m'a dit que ça arrivait tout le temps.
00:11:15Alors face à cette recrudescence, l'anti-vol d'un vélo devient le cadenas d'une valise.
00:11:19D'autres optent pour des airtags, des GPS ou même des bagages équipés de nouvelles technologies.
00:11:25Pour le système d'ouverture, au lieu de faire des codes, des clés ou des applications mobiles,
00:11:29on a fait un système d'empreintes digitales assez classique.
00:11:34En cas de vol, la SNCF prévient, il ne faut pas compter sur elle.
00:11:38La SNCF n'assume aucune responsabilité en ce qui concerne les bagages à main,
00:11:42qui demeurent sous la garde exclusive du voyageur,
00:11:44même lorsqu'ils sont placés dans des emplacements prévus à cet effet, en bout ou en milieu de voiture.
00:11:49En Autriche, les trains sont désormais équipés.
00:11:51Les bagages peuvent être attachés et verrouillés avec des codes PIN.
00:11:55Enfin, on termine avec cette information.
00:11:57Trois concerts de la star américaine Taylor Swift ont été annulés à Vienne cette semaine.
00:12:02En cause des projets d'attentats déjoués, deux individus ont été interpellés,
00:12:07dont un homme de 19 ans qui avait prêté allégeance à l'État islamique.
00:12:10Une menace qui reste élevée en Europe.
00:12:13Maxime Legay.
00:12:15Ce stade de football devait être le décor des concerts de la star américaine Taylor Swift à Vienne,
00:12:22mais il n'ouvrira finalement pas ses portes au public.
00:12:26Avec la confirmation par les autorités gouvernementales d'une attaque terroriste planifiée au Ernst-Appel Stadium,
00:12:31nous n'avons pas d'autre choix que d'annuler les trois spectacles prévus pour la sécurité de tous.
00:12:36Quelques heures auparavant, la police autrichienne avait fait état de l'arrestation de deux individus.
00:12:41Le principal suspect, âgé de 19 ans, avait fait allégeance à l'État islamique.
00:12:46Il a été entendu par les enquêteurs.
00:12:48L'accusé a fait des aveux complets.
00:12:51Il a fait savoir qu'il voulait commettre un attentat en utilisant des explosifs et des armes blanches.
00:12:56Son objectif était soit aujourd'hui, soit demain lors du concert, de se tuer et de tuer un grand nombre de personnes.
00:13:02Une menace d'attentat islamiste qui continue de peser sur les capitales européennes
00:13:07et qui oblige les forces de l'ordre à s'organiser en conséquence.
00:13:12Bien entendu, nous renforçons dans ce contexte la composante antiterroriste.
00:13:19Cela signifie que nous avons des forces spéciales, du personnel portant des armes longues.
00:13:24Des véhicules spéciaux vont être utilisés par les forces ayant une formation spéciale comme les explosifs.
00:13:30L'Autriche a également augmenté ses mesures préventives depuis l'attentat djihadiste survenu le 2 novembre 2020,
00:13:36ayant fait quatre morts.
00:13:39Merci beaucoup Maureen pour ce journal. On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure.
00:13:44Restez avec nous chez vous dans quelques minutes.
00:13:47On reviendra sur la situation au Royaume-Uni.
00:13:50Les autorités craignaient une soirée sous haute tension.
00:13:53Finalement, elle s'est déroulée dans le calme avec des manifestations antiracistes.
00:13:57Après une semaine de heure, est-ce la fin des émeutes ?
00:14:01Le retour au calme, on en parle dans un instant. A tout de suite.
00:14:08De retour dans 180 minutes, merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus.
00:14:13Merci, vous venez de nous rejoindre. Nos invités nous ont rejoints.
00:14:16A ma gauche, Elliot Mamann, chroniqueur politique. Bonjour Elliot.
00:14:19Et puis à ma droite, Jeremy Stubbs, spécialiste du Royaume-Uni et directeur adjoint de la rédaction de Causeur.
00:14:24Bonjour Jeremy.
00:14:25Et avec vous, messieurs, on va évoquer la situation au Royaume-Uni.
00:14:29Les autorités britanniques craignaient une nuit sous haute tension.
00:14:32Finalement, la soirée s'est déroulée plutôt dans le calme.
00:14:36Les affrontements de ces derniers jours ont laissé place à des manifestations antiracistes.
00:14:41Dominique Grieve, ancien procureur général pour l'Angleterre et le Pays de Galles.
00:14:45Vous allez voir, le retour au calme sonne la fin des émeutes.
00:14:50Il y a des indications que c'est les émeutes qui ont eu lieu à s'arrêter
00:14:56et que le souffle s'enlève de ces activités criminelles qui ont eu lieu pendant une semaine.
00:15:04Donc je pense que ça se termine.
00:15:06Et il faut se rappeler que c'est seulement quelques centaines de personnes qui ont fait cela.
00:15:12C'est une toute petite minorité.
00:15:15Il n'y a pas eu de grosses manifestations contre les immigrants.
00:15:19Il n'y a pas eu de grosses manifestations demandant la justice pour le meurtre qui a eu lieu à Southport.
00:15:30La fin des émeutes peut-être, seul le temps le dira.
00:15:33En tout cas, Keir Starmer a appelé à ne pas relâcher la pression après cette accalmie.
00:15:40Fin des émeutes peut-être aussi, mais pas la fin des conflits.
00:15:43En Grande-Bretagne, il y a différentes questions auxquelles il faudra désormais répondre.
00:15:47Quelles devront être les priorités pour le gouvernement britannique ?
00:15:51Peut-être parvenir à répondre à cette question de la politique migratoire
00:15:55qui de toute évidence a été mise sur le devant de l'agenda politique par un certain nombre de manifestants.
00:16:00D'ailleurs, il est important dans l'extrait que vous venez de diffuser
00:16:03de rappeler que les manifestants violents n'étaient qu'une minorité
00:16:07et qu'il y avait en revanche une volonté politique beaucoup plus assumée de manière générale
00:16:11et véhiculée de manière tout à fait traditionnelle et non violente
00:16:15de re-questionner la question de la politique migratoire
00:16:18et de l'accueil des immigrants de manière générale sur le territoire britannique.
00:16:22Peut-être d'ailleurs que cela renvoie également à un incompris lié au vote en faveur du Brexit
00:16:28puisque je crois qu'un nombre important de personnes qui étaient favorables au Brexit
00:16:33considéraient que le Brexit allait purement et simplement mettre fin à l'immigration.
00:16:37Ils ont interprété la possibilité de sortir de l'Union européenne
00:16:40comme un référendum pour ou contre l'immigration.
00:16:43Alors que de fait, le Brexit n'allait avoir un effet que sur l'immigration légale intra-européenne.
00:16:49Alors que de toute évidence, ce qui peut alimenter une forme de ressentiment
00:16:54à l'égard de certains groupes sociaux qui peuvent tomber dans la délinquance plus facilement que d'autres
00:16:59n'est généralement pas issu de l'immigration légale.
00:17:02De fait, lorsque l'on enfreint la loi dès que l'on entre dans un pays,
00:17:05c'est bien que l'on a une forme de volonté de se mettre en retrait
00:17:08par rapport à l'ordre social de ce même pays.
00:17:10Et donc c'est peut-être aussi un élément qui n'a pas été suffisamment bien interprété
00:17:15par les élites politiques britanniques.
00:17:17C'est d'autant plus étonnant de la part du Parti travailliste
00:17:20qui lui-même avait accusé le racisme croissant dans la société britannique
00:17:25pour expliquer le vote en faveur du Brexit qu'il déplorait à l'époque.
00:17:28Donc peut-être qu'une réponse beaucoup plus massive en amont
00:17:32aurait dû être offerte par le gouvernement britannique
00:17:34puisque de toute évidence, il avait déjà analysé une partie du problème.
00:17:37Jeremy Stubbs, est-ce qu'on peut réconcilier ces deux Angleterres,
00:17:41ces trois Angleterres qui se sont fait face lors de ces émeutes ?
00:17:45Ah oui, en fait, il y a de nombreuses Angleterres qui sont en présence
00:17:50et c'est évidemment le travail du gouvernement de réconcilier tout le monde.
00:17:56Et manifestement, ce n'est pas l'objectif du gouvernement actuel.
00:18:00Il a été élu sans programme sur la question de l'immigration.
00:18:06Juste on va renforcer la coopération avec les Français pour décourager les trafiquants.
00:18:12C'est à peu près la limite de leur discours.
00:18:14Rien d'autre.
00:18:16On vient d'apprendre qu'il y a un projet pour disséminer les migrants
00:18:23qui étaient jusqu'à présent souvent dans des hôtels, on l'a vu,
00:18:27dans des logements vides un peu partout en Angleterre,
00:18:31ce qui ne peut qu'aggraver le problème.
00:18:35Et il y a une confusion aussi, bien sûr, et je pense qu'Elliott l'a évoqué,
00:18:40entre la pauvreté, l'absence de l'État et l'immigration.
00:18:48C'est-à-dire que pour beaucoup de gens, quand ils voient un hôtel local
00:18:53confisqué par l'État et donné aux migrants,
00:18:57le problème ce n'est pas nécessairement la présence des migrants,
00:19:01c'est que c'est un commerce, une entreprise qui fait partie de l'économie locale
00:19:05qui a été confisquée par l'État.
00:19:08Ils disent, que fait l'État pour nous ?
00:19:11Eh bien, moins que rien, puisque l'État nous prend des biens qui sont à nous.
00:19:16Quand il y a une injustice, une inégalité pour certains Britanniques,
00:19:19quand ils voient ce genre de situation, pas de remise en question
00:19:22en tout cas de la société du modèle multiculturel défendu par les Britanniques
00:19:26de manière générale, le modèle ne continuera pas tel quel, a priori.
00:19:30Apparemment, après les scènes de Bisounours hier soir,
00:19:34ça va continuer de plus belle.
00:19:38Il est vrai qu'on attend samedi, parce qu'en fait,
00:19:42les groupuscules qui sont responsables de la violence
00:19:46sont les tactiques et probablement les mêmes personnes que les hooligans du foot.
00:19:52C'est malheureusement une longue tradition, rien n'a changé.
00:19:57Alors, la saison de foot commence samedi.
00:20:00Deuxième division anglaise de football, oui.
00:20:04Ça sera surveillé très près, on imagine.
00:20:06On va voir.
00:20:07On va retrouver tout de suite sur place, à Londres, du moins Thibaut Marcheteau,
00:20:10notre reporter sur place.
00:20:12Thibaut, bonjour.
00:20:14Cette soirée s'est déroulée dans le calme.
00:20:17C'est aussi un succès pour les forces de l'ordre britanniques.
00:20:23Absolument.
00:20:24Et Keir Starmer, le Premier ministre anglais, s'en est félicité.
00:20:27Il y a maintenant plus d'une heure, en se disant que c'était un succès.
00:20:31Hier, cette soirée était beaucoup plus calme que prévu.
00:20:34Parce que, selon lui, déjà, il y a ces policiers qui ont été placés en nombre
00:20:39et dans les bons endroits, dit-il ce matin.
00:20:42Mais également, cette dissuasion qui a été faite par le gouvernement
00:20:48depuis maintenant plusieurs jours.
00:20:50On sait qu'il y a eu des peines de prison qui ont été exprimées
00:20:53contre des personnes qui ont été interpellées.
00:20:55Des peines de prison assez lourdes.
00:20:56Trois ans quand même de prison ferme pour certaines personnes.
00:20:58Notamment dans la ville de Liverpool.
00:21:01Qui s'est d'ailleurs félicité de cette justice qui soit très rapide.
00:21:05On sait que des tribunaux spéciaux ont été mis en place
00:21:07avec des magistrats en renfort.
00:21:09C'est peut-être effectivement cette dissuasion qui fonctionne ici en Angleterre
00:21:13et qui a calmé sûrement les ardeurs de manifestants
00:21:16qui pourraient amener de la violence dans ces manifestations contre les migrants.
00:21:22On sait aussi qu'il y a une grosse médiatisation autour de ces personnes
00:21:25qui sont arrêtées.
00:21:27Le compte Twitter de la police de Liverpool a publié la photo,
00:21:32le nom et l'âge des personnes qui ont été inculpées
00:21:35et qui ont été condamnées à des peines de prison.
00:21:37On peut donc penser qu'effectivement cette dissuasion fonctionne.
00:21:41Keir Starmer qui s'est donc félicité de ces manifestations hier soir
00:21:45qui se sont déroulées dans le calme.
00:21:46Il va quand même tenir cet après-midi une réunion de crise
00:21:49pour débriefer d'hier soir mais aussi pour prévoir les prochains jours.
00:21:52Votre invité parlait de samedi.
00:21:55Effectivement c'est une journée à haut risque
00:21:57et des potentiels risques de manifestation qui pourraient dégénérer.
00:22:00Merci beaucoup Thibaut Marcheteau pour toutes ces informations.
00:22:04On l'a bien compris, le gouvernement britannique prend quand même des précautions
00:22:09mais l'action rapide du gouvernement britannique a fonctionné.
00:22:13Le déploiement des forces de l'ordre assez rapide,
00:22:16cette justice ferme qui a sanctionné de nombreuses personnes.
00:22:20Il y a eu plus de 220 personnes qui ont été inculpées,
00:22:22plus de 400 aux arrestations.
00:22:23Là c'est un succès pour le gouvernement britannique.
00:22:25Oui, on a réussi à remettre un couvercle sur la cocotte minute.
00:22:30Très bien, mais ce qui reste en dessous est toujours là.
00:22:33Et d'ailleurs, un des problèmes qui a provoqué justement cette violence,
00:22:42c'est la perception qu'ont beaucoup de Britanniques qu'il y a,
00:22:45et là je suis obligé de faire une petite leçon d'anglais,
00:22:49un maintien de l'ordre à deux vitesses.
00:22:54On dit en anglais « two-tier policing » et « tier » veut dire niveau.
00:22:59Donc le surnom de Starmer en ce moment,
00:23:03Keir Starmer, c'est « two-tier Keir ».
00:23:05Et ça a été lancé par Elon Musk sur Twitter
00:23:09et ça a été repris par beaucoup de politiques de droite.
00:23:13Et l'idée c'est que quand la police maintient l'ordre
00:23:18face à une manifestation, par exemple de BLM, Black Lives Matter,
00:23:23il y a de l'indulgence.
00:23:25Quand il y a ce que Suella Braverman,
00:23:28l'ancienne ministre de l'Intérieur,
00:23:30appelait les marches de la haine,
00:23:32c'est-à-dire les grandes manifestations pro-Gaza,
00:23:36là aussi la police donne l'indulgence.
00:23:40Mais le gouvernement a nié cette indulgence.
00:23:44Mais quand le gouvernement nie ce qu'on l'accuse de faire,
00:23:48qui est-ce qui le croit ?
00:23:50Et c'est arrivé là particulièrement
00:23:53parce que la semaine avant Southport,
00:23:56il y a eu un incident à Leeds
00:23:58où avec une émeute par des Roms, des gens du voyage,
00:24:02la police a encore une fois fait preuve d'indulgence.
00:24:08Tandis que pour les autres,
00:24:10pour les gens dits de droite, sans pitié.
00:24:13Allez Jérémy, on évoquera ce sujet plus longuement tout à l'heure.
00:24:17On va désormais parler de cette école,
00:24:19de cette école primaire saccagée.
00:24:21Les faits se sont déroulés le week-end dernier
00:24:23dans la commune de Mongeron dans l'Essonne.
00:24:25Un acte de vandalisme sur lequel reviennent pour nous
00:24:27Régine Delfour et Raphaël Lasreg.
00:24:31Difficile de se frayer un chemin dans ces salles de classe.
00:24:35L'école primaire Jean Moulin à Mongeron dans l'Essonne
00:24:37a été victime d'actes de vandalisme le week-end dernier.
00:24:41Le mobilier, les fournitures, les jouets,
00:24:44tout a été jeté au sol.
00:24:46Les murs sont tagués
00:24:48et de la peinture a été projetée sur les tables
00:24:50et dans certaines salles.
00:24:52Sébastien Leblanc, le mari de l'enseignante
00:24:54dont la classe a été saccagée,
00:24:56ne cache pas son émotion.
00:24:58Avec un peu de recul, on a du mal à comprendre
00:25:00pourquoi s'amuser à faire ça.
00:25:02On sent que c'est du jeu idiot.
00:25:05Beaucoup d'émotions,
00:25:07parce que c'est des années d'investissement
00:25:09pour les professeurs qui s'engagent beaucoup,
00:25:11année après année avec les coopératives.
00:25:13C'est l'argent des parents aussi
00:25:15qui investit dans le matériel pédagogique
00:25:17au fur et à mesure et là c'est détruit
00:25:19en peu de temps, en un week-end.
00:25:21Au rez-de-chaussée, une partie du plafond a été ventrée.
00:25:24Les intrus ont mené un saccage très réfléchi.
00:25:27Ils ont bouché l'évacuation des sanitaires,
00:25:31tiré les chaises d'eau
00:25:33de façon à ce que toute l'eau sorte à l'extérieur.
00:25:36Je pense qu'ils ont aussi utilisé le lavabo.
00:25:39C'est cet endroit qui a inondé
00:25:42les dalles du faux plafond du rez-de-chaussée.
00:25:45Depuis lundi, des agents de la ville
00:25:47travaillent d'arrache-pied
00:25:49pour remettre en l'état les salles dégradées.
00:25:51La mairie assure que le 2 septembre,
00:25:54les élèves pourront faire leur entrée dans l'école.
00:25:58Un acte de vandalisme
00:26:00qui, selon la maire de la commune,
00:26:02aurait été commis par des adolescents.
00:26:05Comment empêcher cela ?
00:26:07Comment empêcher que des adolescents
00:26:09– on va prendre des pincettes
00:26:11puisque l'information n'est pas tout à fait confirmée –
00:26:13mais imaginons que ce soit le cas
00:26:15et on va faire confiance à la maire de la commune.
00:26:17Comment éviter que des adolescents
00:26:19agissent de la sorte contre un établissement
00:26:21qui, normalement, est censé leur apprendre la vie ?
00:26:24Comment les sanctionner ?
00:26:26Peut-être parvenir à véritablement
00:26:28opérer une réponse pénale à leur égard.
00:26:30Pourquoi pas parvenir à sanctionner
00:26:32d'un point de vue pécunier
00:26:34les parents, comme une partie de l'échec
00:26:36qui est politique l'a toujours réclamé,
00:26:38par exemple avec la suspension de certaines allocations
00:26:40lorsque des enfants tombent
00:26:42à ce point dans la délinquance.
00:26:44D'autant que, en effet, comme vous l'avez
00:26:46plus ou moins évoqué dans votre question,
00:26:48l'école est tout de même le lieu
00:26:50où la culture française est supposée être transmise.
00:26:52Et ce n'est pas la première fois
00:26:54que l'on voit des adolescents, des élèves
00:26:56qui sont arrivés, rappelez-vous, il y a un mois dans le Rhône
00:26:58avec cette école qui avait été incendiée
00:27:00par des étudiants.
00:27:02Je ne sais plus s'ils étaient membres de ces élèves ou pas.
00:27:04On se souvient des émeutes urbaines aussi
00:27:06où des écoles avaient été aussi ciblées.
00:27:08Ils ciblent toujours soit les écoles,
00:27:10soit les lieux qui représentent
00:27:12les institutions publiques françaises de manière générale.
00:27:14Il faut aussi parvenir, en effet,
00:27:16à rétablir ce goût en faveur
00:27:18de la France, puisque c'est elle
00:27:20qui est ciblée à chacune de ces manifestations.
00:27:22Des plafonds éventrés, des murs tagués,
00:27:24des toilettes bouchées, des tags aussi
00:27:26à l'encontre des professeurs.
00:27:28Comment agir là-dessus, Jérémy Stebbes ?
00:27:30Comment éviter que ces scènes
00:27:32stupides ne se répètent ?
00:27:34Oui, stupides, mais en même temps
00:27:36destructrices
00:27:38et sans doute très blessantes
00:27:40d'ailleurs pour les professeurs.
00:27:42Ça a l'air d'être
00:27:44d'abord un acte
00:27:46de vandalisme
00:27:48entre guillemets ludique,
00:27:50mais les tags à l'égard des professeurs,
00:27:52il y a un côté vengeance.
00:27:54Avec des dizaines de milliers d'euros
00:27:56aussi de dégâts.
00:27:58À mon avis, c'est plus
00:28:00que ludique. Il y a vraiment
00:28:02une intention de nuire
00:28:04et il faut s'interroger
00:28:06sur les mobiles
00:28:08de ces intentions.
00:28:10Quel est l'objectif de ces jeunes ?
00:28:12C'est ça la question aussi.
00:28:14Évidemment, il y a un grand ressentiment
00:28:16contre le système
00:28:18et contre ses représentants.
00:28:20Je pense que
00:28:22il faut des peines.
00:28:24C'est vrai.
00:28:26Peut-être la sanction des parents,
00:28:28on le voyait avec Eliott tout à l'heure.
00:28:30Restez avec nous.
00:28:32180 minutes été, ça continue bien évidemment.
00:28:34On va marquer une courte page de publicité.
00:28:36A tout de suite.
00:28:40De retour dans 180 minutes été.
00:28:42Merci beaucoup d'être avec nous
00:28:44et soyez les bienvenus.
00:28:46Si vous venez de nous rejoindre tout de suite,
00:28:48on commence avec la cérémonie de clôture.
00:28:50Il y a eu la cérémonie d'ouverture.
00:28:52Désormais, c'est la cérémonie de clôture.
00:28:54C'est dimanche et on attend
00:28:56forcément un grand show.
00:28:58Ce dimanche sonnera la fin des Jeux Olympiques 2024
00:29:00en attendant les Paralympiques.
00:29:02La cérémonie de clôture s'annonce
00:29:04exceptionnelle.
00:29:06Quand c'est-on exactement pour l'instant ?
00:29:08Tancrede Guillotel et Marie-Victoire Dieudonné
00:29:10nous donnent les premiers éléments.
00:29:12Depuis mardi soir,
00:29:14chaque nuit après les épreuves d'athlétisme,
00:29:16l'enceinte du Stade de France
00:29:18se réveille à nouveau pour accueillir
00:29:20en secret les répétitions de la cérémonie
00:29:22de clôture des Jeux Olympiques.
00:29:26Le directeur artistique Thomas Joly
00:29:28a pourtant laissé filtrer
00:29:30quelques éléments.
00:29:32Un spectacle d'une trentaine de minutes
00:29:34baptisé Record mettra en scène
00:29:36la refondation des Jeux Olympiques
00:29:38dans un avenir lointain.
00:29:40Il mobilisera plus d'une centaine d'acrobates
00:29:42et de danseurs avec le breakdancer
00:29:44français Arthur Cadre comme fil conducteur.
00:29:46Je ne peux pas vraiment vous donner
00:29:48des détails, mais je pense que c'est vraiment
00:29:50quelque chose que les gens n'ont pas l'habitude
00:29:52de voir en France.
00:29:54C'est une super opportunité
00:29:56de vraiment voir, et ce n'est pas que moi,
00:29:58c'est une énorme équipe
00:30:00qui, à mon avis, va être un spectacle
00:30:02qui visuellement est très fort
00:30:04et avec une histoire assez forte aussi.
00:30:06C'est génial.
00:30:08La French Touch sera
00:30:10mise à l'honneur avec la présence
00:30:12des groupes Air et Phoenix.
00:30:16Autre participation confirmée,
00:30:18celle de Tom Cruise.
00:30:20La star américaine avait été aperçue
00:30:22fin avril en plein tournage dans les rues de Paris.
00:30:24Des séquences que l'on pourrait retrouver
00:30:26dans une vidéo diffusée
00:30:28pendant la cérémonie. Mais sur son site,
00:30:30la mairie de Paris lui prévoit
00:30:32un nouveau très grand rôle.
00:30:34L'acteur pourrait donc conclure la cérémonie
00:30:36par une cascade, avant d'assurer
00:30:38le passage du drapeau olympique
00:30:40entre Paris et Los Angeles.
00:30:44Et on parle même de Beyoncé, Maureen,
00:30:46pour cette cérémonie de clôture. Je sais que vous êtes fan.
00:30:48Je suis ultra fan.
00:30:50Et depuis le début des Jeux Olympiques,
00:30:52en tout cas à Paris, un visage de carte postale
00:30:54et les Parisiens sont forcément un peu surpris.
00:30:56Et oui, les services essentiels
00:30:58comme la collecte des déchets
00:31:00et les transports en commun sont largement assurés.
00:31:02Tout roule dans la capitale,
00:31:04de quoi étonner les Parisiens.
00:31:06Reportage de Charles Pousseau et Jean Blacoste.
00:31:10Depuis le début des Jeux Olympiques,
00:31:12Paris semble métamorphosée.
00:31:14Les rues sont nettoyées.
00:31:16La propreté a énormément changé.
00:31:18Ça s'est plutôt amélioré
00:31:20depuis que les Jeux ont commencé.
00:31:22Très propre, pour une fois.
00:31:24Je suis agréablement surprise.
00:31:26Et ça roule.
00:31:28C'est fluide, c'est rapide.
00:31:30Je m'attendais au pire,
00:31:32mais il n'a pas du tout rien à voir.
00:31:34Au contraire, c'est maintenant qu'il faut être à Paris.
00:31:36Et pour cause, la mairie avait ajouté
00:31:38une enveloppe de 4 millions d'euros
00:31:40pour garantir la propreté de la ville.
00:31:42L'offre de transport a également été
00:31:44rehaussée de 15% en moyenne.
00:31:46Si cet effort fait pour l'instant
00:31:48le bonheur des Parisiens,
00:31:50ces derniers ne veulent pas être naïfs
00:31:52devant un succès qui pourrait être éphémère.
00:31:54J'espère que ça va rester comme ça,
00:31:56mais ça va se détériorer comme d'habitude.
00:31:58Je pense qu'on va retomber
00:32:00dans les travers de la RATP.
00:32:02On ne va pas se mentir.
00:32:04Après, on retourne à la réalité.
00:32:06L'accès inhabituel des transports
00:32:08ne sera que temporaire.
00:32:10Mais après les Jeux Paralympiques,
00:32:12le prix, lui aussi exceptionnel du ticket de métro,
00:32:14devrait revenir à la normale, soit 2,10 euros
00:32:16au lieu de 4.
00:32:18Et en cette période de Jeux Olympiques,
00:32:20le bilan sécuritaire du ministre de l'Intérieur
00:32:22pourrait valoir une médaille d'or.
00:32:24Tout à fait. Hier, Gérald Darmanin
00:32:26était en déplacement à Marseille,
00:32:28venu saluer les forces de l'ordre en cette période de Jeux.
00:32:30Le ministre démissionnaire de l'Intérieur
00:32:32a également tenu à défendre son bilan
00:32:34contre les fausses haines.
00:32:36L'occasion de revenir sur les actions fortes
00:32:38menées par le passé, comme les places nettes.
00:32:40Mais le bilan est-il aussi positif
00:32:42pour les acteurs présents sur place ?
00:32:44Un sujet de Dounia Tangour.
00:32:46En déplacement à Marseille,
00:32:48le ministre démissionnaire de l'Intérieur,
00:32:50Gérald Darmanin, s'est félicité
00:32:52de la baisse de la délinquance.
00:32:54Il a également dressé un bilan
00:32:56concernant le trafic de stupéfiants dans la région.
00:32:58Il y a ici des saisies record,
00:33:00et puis des quartiers, y compris des quartiers nord
00:33:02qui ont été détruits difficilement,
00:33:04qui désormais sont rendus à la population.
00:33:06Depuis plusieurs mois, nous avons lancé
00:33:08cette opération places nettes XXL
00:33:10avec le président de la République,
00:33:12où il y a eu des centaines d'interprétations au lieu,
00:33:14des condamnations de justice extrêmement fermes.
00:33:16Mais sur le terrain, le constat est plus nuancé.
00:33:18On peut dire qu'il y a des résultats,
00:33:20mais à quel prix ? Parce qu'on ne peut pas
00:33:22non plus, tous les jours,
00:33:24demander aux policiers et gendarmes
00:33:26de faire des places nettes sur tous les quartiers
00:33:28d'une ville. Ça demande beaucoup
00:33:30d'effectifs, parce qu'il y a d'autres missions
00:33:32aussi à couvrir.
00:33:34Selon le secrétaire national unité de la zone sud,
00:33:36le trafic de stupéfiants semble s'être
00:33:38adapté aux nouvelles habitudes des consommateurs,
00:33:40avec notamment l'utilisation
00:33:42des réseaux sociaux.
00:33:44Les consommateurs commandent leurs produits
00:33:46et les revendeurs se déplacent
00:33:48et vont vers les consommateurs.
00:33:50C'est pour cette raison qu'effectivement,
00:33:52sur les places nettes,
00:33:54on a des résultats sur ces places-là,
00:33:56mais il y a vraiment un trafic
00:33:58qui est différent aujourd'hui.
00:34:00Depuis la Covid, on sait qu'il y a
00:34:02de plus en plus de mobilité à travers
00:34:04les uber-chits, les uber-pokes.
00:34:06Lors de son déplacement, Gérald Darmanin
00:34:08a tenu à rappeler que Marseille a connu
00:34:10une baisse de 60% des homicides
00:34:12par rapport à l'année 2023.
00:34:16Et puis, à proximité de Perpignan,
00:34:18un maire est forcé de porter un
00:34:20bip anti-agression, Maureen.
00:34:22Et oui, agressé à trois reprises,
00:34:24le maire de Cléras, Marc Petit, est désormais
00:34:26équipé de ce dispositif fil alert
00:34:28jusqu'où l'insécurité
00:34:30et les agressions d'élus peuvent aller.
00:34:32On l'écoute.
00:34:34Écoutez, un bip anti-agression,
00:34:36donc j'ai rentré plusieurs numéros
00:34:38au niveau du logiciel.
00:34:40C'est le bouton d'alerte
00:34:42protection des élus, Warimi.
00:34:44On rentre plusieurs numéros de téléphone
00:34:46et si jamais, effectivement, on se fait
00:34:48agresser, on appuie trois fois
00:34:50sur le bip et automatiquement
00:34:52l'appel est enregistré.
00:34:54Nous sommes géolocalisés
00:34:56pour dire qu'il y a une intervention
00:34:58des forces de l'ordre rapide
00:35:00et efficace.
00:35:02Je trouve ça quand même incroyable qu'on soit
00:35:04aujourd'hui, malheureusement, obligé de s'équiper
00:35:06de ce type de matériel. Je tenais à remercier
00:35:08quand même l'État qui met à disposition des élus
00:35:10ce type de dispositif.
00:35:12Mais après, malheureusement,
00:35:14une fois qu'on commence à agresser aussi les forces de l'ordre,
00:35:16les pompiers, le personnel
00:35:18soignant ainsi que les enseignants,
00:35:20ça devient quand même un peu compliqué
00:35:22pour nous qui sommes au premier front
00:35:24avec les citoyens.
00:35:26Enfin, on termine avec cette information.
00:35:28Les vols restent suspendus
00:35:30vers Beyrouth, au Liban
00:35:32jusqu'à dimanche prochain.
00:35:34C'est une annonce d'Air France qui concerne
00:35:36également la compagnie Transavia.
00:35:38Pas de vol vert ni en provenance
00:35:40de Beyrouth. Air France rappelle que
00:35:42la sécurité de ses clients et de ses équipages
00:35:44et sa priorité est absolue
00:35:46face aux tensions au Proche-Orient.
00:35:48Merci beaucoup, Maureen Vidal. On vous retrouve dans un peu moins
00:35:50d'une demi-heure pour un nouveau journal.
00:35:52Et puis, chez vous, restez avec nous
00:35:54puisque dans un instant, on parlera de la sécurité
00:35:56de ces JO. C'est la dernière
00:35:58ligne droite. On l'a vu, J-3
00:36:00avant la cérémonie de clôture. Surtout, ne bougez pas.
00:36:02A tout de suite.
00:36:08De retour dans 180 minutes
00:36:10été. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:36:12On est toujours avec Eliott Mamann et Jérémy
00:36:14Stubbs. Célia Barotte nous a
00:36:16rejoint du service Police-Justice pour évoquer
00:36:18la sécurité pendant ces JO
00:36:20puisque de nouveaux chiffres ont été
00:36:22communiqués par le ministère de
00:36:24l'Intérieur. Mais d'abord,
00:36:26je vous propose de voir ce sujet
00:36:28où les policiers, les
00:36:30gendarmes, les militaires, vous allez le voir,
00:36:32ont su profiter des JO pour
00:36:34faire grimper, d'une certaine manière,
00:36:36leur code de popularité. C'est un sujet
00:36:38de Dounia Tengour.
00:36:42Une foule en liesse qui danse grâce
00:36:44à la garde républicaine.
00:36:48Ou encore
00:36:50un policier qui aide une petite fille
00:36:52à descendre les marches dans le métro.
00:36:54Pour les JO,
00:36:56la gendarmerie nationale partage
00:36:58ses vidéos de joie et de tendresse
00:37:00sur ses réseaux sociaux.
00:37:02Si les sportifs ont réussi à conquérir
00:37:04le cœur des Français et des touristes,
00:37:06les forces de l'ordre, en première ligne,
00:37:08parviennent elles aussi
00:37:10à se distinguer.
00:37:12J'ai demandé mon chemin à des
00:37:14policiers et ils m'ont aidé. Ils ont été très
00:37:16aimables. Ils font même des selfies.
00:37:18De nombreux touristes
00:37:20salutent également la sécurité
00:37:22qui règne dans la capitale.
00:37:24Honnêtement, on sent super bien en sécurité
00:37:26ici à Paris. J'ai rarement vu ça.
00:37:28Je suis un peu à la France pour l'organisation.
00:37:30Pour le dispositif que vous avez mis en place
00:37:32pour les JO, c'est top. On sent vraiment bien en sécurité
00:37:34ici. Bravo à la France.
00:37:36Autour des sites olympiques, ils sont
00:37:3835 000 policiers et gendarmes,
00:37:4018 000 militaires de l'opération
00:37:42Sentinelle et plusieurs milliers d'agents
00:37:44de sécurité privée à être mobilisés
00:37:46chaque jour.
00:37:48On parle souvent de
00:37:50bulles de bonheur,
00:37:52de parenthèses enchantées pour
00:37:54ces jeux olympiques, pour les Français.
00:37:56C'est un peu le cas aussi, Eliott Mamann,
00:37:58pour les forces de l'ordre qui, on l'a vu,
00:38:00profitent aussi de ces moments-là avec les visiteurs,
00:38:02les touristes, les Français. Oui, bien sûr.
00:38:04D'ailleurs, au début de cette période olympique,
00:38:06juste avant l'ouverture
00:38:08de ces jeux, je passais devant la
00:38:10Tour Eiffel, je voyais des forces de l'ordre
00:38:12manifestement obnubilés par
00:38:14ce monument, donc j'imagine qu'il venait d'être
00:38:16déployé depuis la province. Oui. Mais ça nous
00:38:18rappelle aussi les moyens très particuliers
00:38:20qui ont été mis en place pour l'organisation
00:38:22de ces jeux, tant en s'agissant des
00:38:24effectifs des forces de l'ordre qui, en effet,
00:38:26n'ont pas été augmentés au cours de la période,
00:38:28mais... 35 000 policiers en Ile-de-France.
00:38:30C'est ça, ils ont bénéficié de redéploiements
00:38:32à l'échelle du territoire et de vacances
00:38:34pour la plupart décalées, qui ont en effet
00:38:36permis à une présence
00:38:38massive de policiers d'assurer
00:38:40la sécurité dans la capitale au cours de ces jeux,
00:38:42de la même manière que le caractère
00:38:44dissuasif de la réponse pénale
00:38:46a été renforcé à l'occasion de la période
00:38:48olympique, puisque je parle sous votre contrôle, mais il me
00:38:50semble que l'intégralité des tribunaux
00:38:52de Paris ont augmenté leurs chambres correctionnelles
00:38:54afin d'augmenter le nombre de
00:38:56comparutions immédiates. On sait que
00:38:58au cours des saisons plus régulières,
00:39:00les comparutions immédiates sont beaucoup moins importantes,
00:39:02notamment pour des raisons idéologiques.
00:39:04Et finalement, ils ont eu moins de cas à traiter
00:39:06qu'ils n'en attendaient. Oui, tout à fait.
00:39:08Le bilan est positif.
00:39:10Au-delà de la sanction plus importante, il y a aussi
00:39:12un caractère dissuasif du fait de la présence
00:39:14de forces de l'ordre dans la capitale.
00:39:16D'ailleurs, peut-être un seul héritage
00:39:18très positif que l'on pourra en garder,
00:39:20c'est que, de toute évidence, les Français ne sont pas effrayés
00:39:22à la vue de policiers dans leurs rues,
00:39:24puisque, au contraire, tous les Parisiens nous expliquent
00:39:26que c'est vraiment merveilleux. Ils ne se sont jamais
00:39:28sentis à ce point en sécurité
00:39:30dans leur capitale. C'est plutôt positif.
00:39:32On espère que ça perdure dans le temps,
00:39:34parce qu'on se souvient aussi de très belles images,
00:39:36notamment lors des attentats où les policiers
00:39:38étaient applaudis. On espère, bien sûr,
00:39:40que ça va durer dans le temps. Est-ce que c'est possible ?
00:39:42C'est une autre question.
00:39:44Ce n'est pas possible.
00:39:46Je loue votre optimisme,
00:39:48Jérémy.
00:39:50Au moins, je ne mens pas.
00:39:52C'est honnête.
00:39:54On va voir aussi les chiffres.
00:39:56Le ministère de l'Intérieur a communiqué
00:39:58aujourd'hui de nouveaux
00:40:00chiffres concernant ces Jeux olympiques.
00:40:02Il y a certains chiffres qui sont
00:40:04plutôt en baisse, et d'autres
00:40:06en hausse.
00:40:08On parlait d'un bilan positif, mais malheureusement,
00:40:10la délinquance continue.
00:40:12On a constaté une augmentation de certains
00:40:14indicateurs de crimes et délits
00:40:16sur la semaine du 29 juillet
00:40:18au 4 août par rapport à la semaine
00:40:20précédente. Vous le voyez à l'écran.
00:40:22Plus 6% pour les vols sans violence,
00:40:24plus 10% pour les coups et blessures volontaires
00:40:26sur personnes de 15 ans ou plus.
00:40:28Les hausses les plus significatives concernent
00:40:30les coups et blessures, plus particulièrement
00:40:32en dehors du cadre familial, et les vols
00:40:34violents. En revanche, sur cette
00:40:36même période, les vols liés aux véhicules
00:40:38diminuent dans les zones des sites
00:40:40olympiques franciliennes, mais aussi
00:40:42en province, tout comme sur l'ensemble
00:40:44de la France. A noter tout de même que
00:40:46les crimes et délits enregistrés par les
00:40:48services de police et de gendarmerie
00:40:50ne recensent pas la totalité des infractions
00:40:52commises, notamment parce que
00:40:54toutes les victimes ne se font pas connaître,
00:40:56elles ne vont pas toutes porter plainte,
00:40:58et la démarche est d'autant plus compliquée
00:41:00lorsqu'il s'agit de touristes qui sont
00:41:02victimes de ces crimes et délits.
00:41:04Pour l'instant, on surveille de très près
00:41:06ces chiffres. Tous les jeudis,
00:41:08les services statistiques du ministère de l'Intérieur
00:41:10communiquent qu'il y a vraiment un suivi
00:41:12hebdomadaire sur les
00:41:14infractions, sur la délinquance.
00:41:16On peut se féliciter de jeux qui
00:41:18se passent dans de bonnes conditions,
00:41:20notamment face aux différentes menaces
00:41:22qui pesaient
00:41:24autour de ces jeux, mais la délinquance,
00:41:26la petite délinquance, continue.
00:41:28Il y a eu des menaces notamment sur la cérémonie d'ouverture
00:41:30qui s'est déroulée parfaitement.
00:41:32En tout cas, ces chiffres confirment les chiffres
00:41:34de la semaine précédente, qui étaient
00:41:36déjà plutôt positifs.
00:41:38On rappelle quand même que c'est, je disais tout à l'heure,
00:41:40en Ile-de-France, 35 000 policiers,
00:41:4218 000 militaires de l'opération Sentinelle
00:41:44et plusieurs milliers d'agents de la
00:41:46sécurité privée, sans parler bien sûr
00:41:48du marathon qui a lieu ce week-end.
00:41:50Vous me le confirmez, c'est il y a 10 000
00:41:52forces de l'ordre qui vont sécuriser
00:41:54les marathons ce week-end, marathons masculins
00:41:56et féminins, donc samedi et dimanche dans la capitale.
00:41:58Effectivement, on le voit, un dispositif
00:42:00de sécurité hors normes.
00:42:02Je parle sous votre contrôle aussi,
00:42:04Jérémy, peut-être que
00:42:06vous avez d'ailleurs des échos de vos amis britanniques
00:42:08qui sont venus pour ces Jeux olympiques,
00:42:10mais globalement, ça se passe
00:42:12très bien et la sécurité est revenue,
00:42:14temporairement ou pas, on le verra,
00:42:16mais est revenue sur Paris
00:42:18et en Ile-de-France.
00:42:20On voit ce que la police et les forces de l'ordre peuvent faire
00:42:22quand elles ont les ressources
00:42:24nécessaires.
00:42:26D'une manière générale, et ça va
00:42:28peut-être vous étonner, mais moi je trouve
00:42:30que la police, les forces de l'ordre
00:42:32en général,
00:42:34sous toute la forme, sont très bien
00:42:36intégrées à la société française
00:42:38et c'est un bienfait
00:42:40que beaucoup de Français, peut-être,
00:42:42ne connaissent pas.
00:42:44Non seulement on a vu la police
00:42:46là, qui aide
00:42:48les touristes et les visiteurs, etc.,
00:42:50mais dans tous les domaines
00:42:52et je parle aussi, bien sûr,
00:42:54du maintien de l'ordre
00:42:56face aux émeutes.
00:42:58Il y a une efficacité extraordinaire
00:43:00et il n'y a jamais de doute
00:43:02au fond.
00:43:04Ce n'est pas, malheureusement,
00:43:06toujours le cas, outre-manche.
00:43:08Là, les forces de l'ordre
00:43:10en ce moment sont en train de chercher
00:43:12leur place dans la société.
00:43:14Donc il faut être très reconnaissant.
00:43:16C'est intéressant ce que vous faites comme parallèle entre ce qui se passe
00:43:18effectivement au Royaume-Uni et ce qui se passe en France.
00:43:20En ce moment, on le voit, des images,
00:43:22des très belles images en Ile-de-France,
00:43:24dans d'autres villes aussi, où ont lieu
00:43:26les Jeux Olympiques. On peut penser à Bordeaux,
00:43:28à Saint-Étienne encore, où ça se passe très bien
00:43:30avec les forces de l'ordre. Et puis, effectivement,
00:43:32ce conflit, ce face-à-face
00:43:34qu'il y a au Royaume-Uni entre, d'une part,
00:43:36les forces de l'ordre et, de l'autre part,
00:43:38des militants d'extrême-droite, voire
00:43:40des militants antiracistes.
00:43:42Tout à fait. Et même
00:43:44au-delà de cette
00:43:46polarisation,
00:43:48la police au Royaume-Uni
00:43:50a été très critiquée,
00:43:52et ça va vous surprendre, pour être trop
00:43:54woke. Incroyable,
00:43:56n'est-ce pas ? C'est-à-dire, critiquée
00:43:58par la gauche pour être
00:44:00raciste, xénophobe,
00:44:02etc., sexiste,
00:44:04mais de l'autre côté, critiquée pour être trop woke.
00:44:06Donc, la police, là, ne peut pas gagner.
00:44:08Heureusement, ça n'arrive pas
00:44:10comme ça en France.
00:44:12Et là où les Français, les forces de l'ordre françaises,
00:44:14ont peut-être réussi leur pari pendant ces Jeux Olympiques,
00:44:16c'est effectivement de séduire
00:44:18et touristes, et Français, et visiteurs
00:44:20de manière générale, et on le voit,
00:44:22ça se passe très bien. Effectivement, en Grande-Bretagne,
00:44:24il va falloir regagner la confiance des habitants.
00:44:26Ce qui, si je vous fais
00:44:28bien sûr confiance, et j'en doute
00:44:30pas une seconde que ce que vous dites est vrai,
00:44:32il va falloir effectivement regagner cette
00:44:34cote de popularité qui est en baisse,
00:44:36du moins du côté de la Grande-Bretagne.
00:44:38Restez avec nous, en tout cas, puisqu'on a encore
00:44:40différents thèmes à aborder. On aura des invités,
00:44:42bien sûr, qui vont vous rejoindre, Elliot et Jérémy,
00:44:44mais juste avant, c'est l'heure des livres
00:44:46d'Anne Fulda. A tout de suite.
00:44:52De retour dans 180 Minutes ET,
00:44:54merci beaucoup d'être avec nous, et soyez les bienvenus
00:44:56si vous venez de nous rejoindre. Il est
00:44:58presque 15h, tout de suite, c'est le
00:45:00journal de Maureen Vidal. Rebonjour
00:45:02Maureen, et on commence avec
00:45:04le Royaume-Uni, où plus de 120
00:45:06émeutiers ont été interpellés depuis une
00:45:08semaine. Et oui, depuis le début des
00:45:10heures, plus de 400 personnes ont été
00:45:12arrêtées. Le gouvernement britannique
00:45:14a tout mis en place rapidement et
00:45:16se montre intransigeant. Un sujet
00:45:18de Marie-Liette Chevalier.
00:45:22Dès l'aube, la police britannique vient frapper
00:45:24à leurs portes. Le Royaume-Uni l'avait
00:45:26promis, les émeutiers et les manifestants
00:45:28anti-immigration seront retrouvés et jugés.
00:45:30Le chef de la police s'est félicité
00:45:32du résultat. Nous avons
00:45:34effectué des descentes à l'aube ce
00:45:36matin. Hier et aujourd'hui, plus de
00:45:3820 personnes ont été interpellées.
00:45:40Environ 70% d'entre elles ont des
00:45:42antécédents criminels, des violences,
00:45:44des infractions à la législation sur les
00:45:46armes. Ce sont des voyous criminels.
00:45:48Alors que des dizaines
00:45:50de rassemblements étaient prévus dans tout le
00:45:52Royaume-Uni ce mercredi, la nuit a été
00:45:54plutôt calme. Des milliers de policiers
00:45:56ont été mobilisés et des militants
00:45:58antifascistes se sont rassemblés pacifiquement
00:46:00dans plusieurs villes. Seuls quelques incidents
00:46:02criminels ont été recensés au sud de l'Angleterre
00:46:04et en Irlande du Nord. Le chef
00:46:06de la police a adressé un message clair
00:46:08aux émeutis. Vous n'allez pas
00:46:10vous en tirer comme ça. Vous avez été filmés,
00:46:12vous êtes sur la télévision, en circuit
00:46:14fermé, vous allez être arrêtés
00:46:16et vous allez aller en prison pendant des années.
00:46:18Au total, plus de 400 personnes
00:46:20ont été arrêtées dans tout le pays depuis
00:46:22le début des émeutes.
00:46:24Et autrement chacalé, la situation
00:46:26migratoire reste toujours compliquée.
00:46:28Les migrants sont prêts à tout
00:46:30pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:46:32Certains s'introduisent illégalement
00:46:34à bord de camions en utilisant
00:46:36des cutters pour rentrer dedans.
00:46:38Notre journaliste Fabrice Elsner était sur place.
00:46:40Reportage avec le récit de Juliette Sadat.
00:46:44Sur ces images de vidéosurveillance,
00:46:46un sans-papier parvient
00:46:48à se hisser sur le toit bâché
00:46:50d'un poids lourd. Un coup de cutter
00:46:52plus tard, le voilà entré dans la remorque
00:46:54avec la marchandise.
00:46:56Ça c'est le quotidien, c'est ce qu'on vit tous les jours
00:46:58tel que vous pouvez voir sur l'image.
00:47:00Une scène à laquelle peuvent assister
00:47:02ces riverains depuis la fenêtre
00:47:04de leur appartement.
00:47:06Directement quand la personne descend du camion,
00:47:08on voit les migrants courir vers les portes arrière
00:47:10pour pouvoir rentrer dans le camion
00:47:12ou même, il y a des moments, monter directement
00:47:14sur le container.
00:47:16Ce stratagème est bien connu, alors les forces de l'ordre
00:47:18doivent passer chaque véhicule au peigne fin.
00:47:20Les chauffeurs de ces poids lourds
00:47:22qui risquent une amende de 3000 euros
00:47:24par migrant transporté volontairement
00:47:26ou non de l'autre côté de la Manche
00:47:28doivent eux aussi se montrer vigilants.
00:47:30On regarde partout autour du camion.
00:47:32On regarde les roues.
00:47:34Sur les côtés, il faut tout inspecter.
00:47:40Ce chef d'entreprise possède un magasin
00:47:42à proximité du tunnel sous la Manche
00:47:44très fréquenté par les routiers.
00:47:46Alors pour rassurer sa clientèle,
00:47:48il a engagé un maître chien
00:47:50impliquant des frais importants
00:47:52pour ce commerçant.
00:47:54On a effectivement une perte de clients
00:47:56qui est là depuis de nombreux mois.
00:47:58On essaie de la contrer, de la freiner
00:48:00et de maintenir nos activités
00:48:02pour qu'elles restent et demeurent rentables
00:48:06avec la présence d'agents cynophiles
00:48:08qui coûtent un bras.
00:48:10Chaque année, ce sont plusieurs dizaines
00:48:12de milliers de migrants qui tentent
00:48:14de rallier l'Angleterre en camion ou par bateau.
00:48:16Un voyage dangereux
00:48:18qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux.
00:48:22A la maison d'arrêt de Nance,
00:48:24la surpopulation carcérale atteint des niveaux records.
00:48:26La prison nantaise déborde totalement.
00:48:28Plus de 130 personnes y sont incarcérées
00:48:30pour 510 places.
00:48:32Le personnel pénitentiaire dénonce
00:48:34des conditions de travail insoutenables.
00:48:36Le nombre de détenus en France
00:48:38a encore augmenté pour atteindre
00:48:40un nouveau record au 1er juillet
00:48:42avec 78 509 personnes incarcérées.
00:48:44Un sujet de Maxime Legay.
00:48:48Des cellules de prison comme celle-ci,
00:48:50il en manque près de 250
00:48:52dans la maison d'arrêt de Nantes.
00:48:54Alors que l'établissement ne compte
00:48:56que 510 places,
00:48:58ce sont 946 détenus
00:49:00qui sont actuellement incarcérés.
00:49:02Une situation intenable et dangereuse
00:49:04pour le personnel pénitentiaire.
00:49:06Dans les cellules où il doit y avoir
00:49:08deux détenus, on en met trois.
00:49:10Là on est arrivé à en mettre quatre dans chaque cellule.
00:49:12Donc malgré les rajoutes de lits,
00:49:14aujourd'hui
00:49:16on est quand même à près de 250
00:49:18matelas au sol.
00:49:20Quand on ouvre une cellule
00:49:22et qu'il y a quatre détenus à l'intérieur,
00:49:24c'est très très tendu
00:49:26et rien ne peut tout faire exploser
00:49:28et mettre en danger les collègues.
00:49:30Le phénomène n'est pas nouveau.
00:49:32Le manque de places de prison
00:49:34est un problème structurel des établissements
00:49:36pénitentiaires français.
00:49:38Pourtant, pour Pierre-Marie Sève,
00:49:40il existe des solutions pérennes.
00:49:42Il faut construire des places de prison.
00:49:44Tout le monde le sait,
00:49:46mais on ne construit pas assez de places de prison.
00:49:48Il y a une deuxième façon de faire
00:49:50c'est qu'il n'y a pas
00:49:52tout à fait du fait de la population française,
00:49:54il y a un certain nombre d'étrangers.
00:49:56On pourrait estimer, comme le font d'autres pays,
00:49:58par exemple la Suisse,
00:50:00que quand on est reconnu coupable
00:50:02de certaines infractions suffisamment graves,
00:50:04il y a une automatisation de l'expulsion
00:50:06suite à la peine de prison.
00:50:08Selon le ministère de l'Intérieur,
00:50:10au 1er juillet 2024,
00:50:12plus de 78 000 personnes étaient détenues
00:50:14pour moins de 62 000 places opérationnelles.
00:50:16Troisième jour de recherches
00:50:18pour tenter de retrouver la jeune Lina
00:50:20en Haute-Saône.
00:50:22Les fouilles continuent dans la forêt de Sceaux
00:50:24après deux jours de recherches
00:50:26qui n'ont rien donné.
00:50:28Toujours le même dispositif déployé
00:50:30avec 90 gendarmes sur place.
00:50:32Lina, 15 ans, a disparu en septembre dernier
00:50:34dans le Barin. L'enquête a été relancée
00:50:36après la découverte de son ADN
00:50:38dans une voiture volée le mois dernier.
00:50:40Les forces de l'ordre sont talonneurs
00:50:42pendant ces Jeux Olympiques.
00:50:44Sur les réseaux sociaux,
00:50:46la gendarmerie nationale vit,
00:50:48elle aussi, pleinement les Jeux Olympiques
00:50:50et dans les rues parisiennes.
00:50:52Les touristes sont satisfaits,
00:50:54les policiers se montrent à l'écoute.
00:50:56Reportage de Pierre Hemco
00:50:58avec le récit de Dounia Tangour.
00:51:02Une foule en liesse
00:51:04qui danse grâce à la garde républicaine.
00:51:10Ou encore un policier
00:51:12qui aide une petite fille
00:51:14à descendre les marches dans le métro.
00:51:16Pour les JO,
00:51:18la gendarmerie nationale partage
00:51:20ses vidéos de joie et de tendresse
00:51:22sur ses réseaux sociaux.
00:51:24Si les sportifs ont réussi
00:51:26à conquérir le cœur des Français
00:51:28et des touristes,
00:51:30les forces de l'ordre, en première ligne,
00:51:32parviennent, elles aussi,
00:51:34à se distinguer.
00:51:36J'ai demandé mon chemin à des policiers
00:51:38et ils m'ont aidé.
00:51:40Les touristes saluent également
00:51:42la sécurité qui règne dans la capitale.
00:51:44Honnêtement, on se sent super bien en sécurité
00:51:46ici à Paris, j'ai rarement vu ça.
00:51:48Franchement, chapeau à la France
00:51:50pour l'organisation, pour le dispositif
00:51:52qu'ils ont mis en place pour les JO.
00:51:54On se sent vraiment bien en sécurité ici.
00:51:56Bravo à la France.
00:51:58Autour des sites olympiques,
00:52:00ils sont 35 000 policiers et gendarmes,
00:52:0218 000 militaires de l'opération Sentinelle
00:52:04et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée
00:52:06à être mobilisés chaque jour.
00:52:08Allez, tout de suite, c'est le JT Sport.
00:52:12Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:52:14Des déménagements d'exception,
00:52:16on dit, chapeau les bretons.
00:52:18Information sur déménageurs-breton.fr
00:52:20Et en basket,
00:52:22pour ces jeux olympiques, la France affronte
00:52:24l'Allemagne ce soir, dès 17h30.
00:52:26Les Bleus devront se défaire
00:52:28des Allemands pour espérer
00:52:30une finale contre les Etats-Unis
00:52:32ou la Serbie. La France a de la ressource
00:52:34et l'a montré en éliminant
00:52:36le Canada en quart. Les détails
00:52:38avec Manon David.
00:52:40C'est un nouveau choc qui attend
00:52:42cette équipe de France de basket.
00:52:44Après avoir réussi à battre les Canadiens
00:52:46en quart de finale, les Bleus ont rendez-vous
00:52:48avec les Allemands en demi-finale.
00:52:50Ce sera un match pas facile face aux champions
00:52:52du monde Antilles qui avaient réalisé l'exploit
00:52:54de battre les Etats-Unis lors du dernier mondial.
00:52:56En plus, les Allemands restent sur deux victoires
00:52:58sans appel face à l'équipe de France.
00:53:00La dernière défaite est quand même très récente.
00:53:02C'était lors des phases de poules.
00:53:04Les bleus s'étaient imposés 85 à 71
00:53:06mais les bleus avaient été surclassés
00:53:08à ce moment-là alors que depuis,
00:53:10ils se sont métamorphosés.
00:53:12Depuis qu'ils sont arrivés à Paris,
00:53:14l'une des clés de ce match sera de réussir
00:53:16à contenir le meneur star de cette équipe
00:53:18d'Allemagne, Denis Schroder.
00:53:2026 points face à l'équipe de France
00:53:22en phase de poules. On a retrouvé le Vincent Collet
00:53:24stratège lors de la rencontre face au Canada
00:53:26avec un 5 remanié et un 5
00:53:28qui s'est avéré très performant.
00:53:30C'est une demi-finale, tout peut se passer.
00:53:32On se rappelle de cette équipe de France
00:53:34au même stade de la compétition à Tokyo.
00:53:36Un contre de Nicolas Batum
00:53:38qui avait permis aux bleus de s'imposer
00:53:40d'un point face à la Slovénie.
00:53:42Le capitaine de l'équipe de France
00:53:44qui va terminer sa carrière en équipe de France
00:53:46sur cette campagne et qui nul doute
00:53:48a envie de rapporter la plus belle des médailles.
00:53:50Contre difficile mais on y croit.
00:53:52C'était le JT Sport.
00:54:03On termine ce journal avec
00:54:05ces 3 concerts de la star américaine Taylor Swift
00:54:07annulés à Vienne cette semaine.
00:54:09En cause des projets d'attentats
00:54:11déjoués, 2 individus ont été interpellés
00:54:13dont un homme de 19 ans
00:54:15qui avait prêté allégeance à l'Etat islamique.
00:54:17Une menace qui reste élevée en Europe.
00:54:19Maxime Le Gues nous explique.
00:54:21Ce stade de football
00:54:23devait être le décor
00:54:25des concerts de la star américaine
00:54:27Taylor Swift à Vienne
00:54:29mais il n'ouvrira finalement pas ses portes
00:54:31au public.
00:54:33Avec la confirmation par les autorités gouvernementales
00:54:35d'une attaque terroriste planifiée
00:54:37au Ernst Tappel Stadium, nous n'avons pas d'autre
00:54:39choix que d'annuler les 3 spectacles
00:54:41prévus pour la sécurité de tous.
00:54:43Quelques heures auparavant, la police autrichienne
00:54:45avait fait état de l'arrestation de 2 individus.
00:54:47Le principal suspect
00:54:49âgé de 19 ans avait fait allégeance
00:54:51à l'Etat islamique.
00:54:53Il a été entendu par les enquêteurs.
00:54:55L'accusé a fait des aveux complets.
00:54:57Il a fait savoir qu'il voulait
00:54:59commettre un attentat en utilisant
00:55:01des explosifs et des armes blanches.
00:55:03Son objectif était soit aujourd'hui,
00:55:05soit demain lors du concert, de se tuer
00:55:07et de tuer un grand nombre de personnes.
00:55:09Une menace d'attentat islamiste
00:55:11qui continue de peser sur
00:55:13les capitales européennes
00:55:15et qui oblige les forces de l'ordre
00:55:17à s'organiser en conséquence.
00:55:19Bien entendu,
00:55:21nous renforçons dans ce contexte
00:55:23la composante antiterroriste.
00:55:25Cela signifie
00:55:27que nous avons des forces spéciales,
00:55:29du personnel portant des armes longues.
00:55:31Des véhicules spéciaux vont être utilisés
00:55:33par les forces ayant une formation spéciale
00:55:35comme les explosifs.
00:55:37L'Autriche a également augmenté ses mesures préventives
00:55:39depuis l'attentat djihadiste
00:55:41survenu le 2 novembre 2020
00:55:43ayant fait 4 morts.
00:55:45Merci beaucoup Maureen Vidal
00:55:47pour ce journal. On vous retrouve dans
00:55:49un peu moins d'une heure maintenant à 16h
00:55:51pour un nouveau JT.
00:55:53Restez avec nous puisque dans quelques minutes
00:55:55on évoquera cette décision prise par un maire
00:55:57en Corse, un arrêté
00:55:59pris pour interdire les tenues religieuses
00:56:01ostentatoires sur la plage.
00:56:03Il vise directement les burkinis.
00:56:05Alors est-ce que la Corse est également
00:56:07confrontée à une montée de l'islam radical ?
00:56:09On l'évoque dans quelques minutes.
00:56:11A tout de suite.
00:56:15180 minutes été, ça continue.
00:56:17Merci beaucoup d'être avec nous.
00:56:19Jérémy Stubbs et Eliott Mamann sont toujours avec nous.
00:56:21Nous ont rejoint Gilles Mahéli.
00:56:23Bonjour Gilles, directeur
00:56:25de la publication Revue
00:56:27Conflit et puis à ma gauche
00:56:29Martin Garagnon, porte-parole
00:56:31Ensemble pour la République. Bonjour
00:56:33Martin et merci beaucoup d'être avec
00:56:35nous, avec vous messieurs. On va évoquer
00:56:37cette thématique et surtout
00:56:39cette décision prise par le maire
00:56:41de la commune de Lecce. C'est en Corse
00:56:43Georges Djani a pris un arrêté
00:56:45pour interdire les tenues religieuses
00:56:47ostentatoires sur la plage.
00:56:49Il veut à tout prix éviter tout conflit.
00:56:51On fait le point avec notre
00:56:53correspondante sur place Christina Luzzi
00:56:55et puis on en reparle juste après.
00:56:57La population ici sur l'île de beauté
00:56:59nous dit observer de plus en plus
00:57:01de revendications communautaires, notamment
00:57:03avec le port du Burkini sur
00:57:05certaines plages insulaires. Une réalité
00:57:07qui impose à des maires qui ne sont pas
00:57:09forcément marqués politiquement
00:57:11comme c'est le cas ici sur la commune
00:57:13de Lecce, de prendre différentes
00:57:15mesures. Le maire de cette
00:57:17commune de Corse du Sud a en effet pris un arrêté
00:57:19ce mercredi interdisant l'accès
00:57:21aux plages et à la baignade jusqu'au 30 septembre
00:57:23à toute personne n'ayant
00:57:25pas une tenue correcte et respectueuse
00:57:27des mœurs et de la laïcité.
00:57:29L'arrêté posté sur
00:57:31la page Facebook de la commune
00:57:33précise également que le port de vêtements
00:57:35pendant la baignade ayant une connotation
00:57:37contraire à ses principes
00:57:39est également interdit.
00:57:41Les deals de la commune dont Georges Djani
00:57:43justifie notamment cet arrêté
00:57:45par le fait que les tenues religieuses
00:57:47ostentatoires peuvent être
00:57:49sources de conflits graves et donc
00:57:51de nature à créer des risques de trouble
00:57:53à l'ordre public qu'il est nécessaire
00:57:55de prévenir. Le maire invoque
00:57:57par ailleurs le principe constitutionnel
00:57:59de laïcité.
00:58:01La préfecture de Corse déclare avoir
00:58:03bien reçu l'arrêté pris par le maire
00:58:05et assure que le texte passera par
00:58:07le contrôle de l'égalité comme
00:58:09chaque arrêté.
00:58:11Voilà les informations de Cristina Luzzi.
00:58:13Arrêté pris parce que les femmes ont été aperçues
00:58:15sur cette plage avec un burkini
00:58:17et ce n'est pas la première fois
00:58:19d'ailleurs en Corse qu'effectivement les maires
00:58:21des élus prennent ce genre de décision.
00:58:23Est-ce que c'est le signe finalement que la Corse
00:58:25n'est pas épargnée aussi par cet islam
00:58:27radical ? Martin Garagnon.
00:58:29En Corse comme ailleurs on a déjà eu le cas
00:58:31effectivement de ce type d'arrêté. Tous, ça a été dit
00:58:33par votre journaliste, tous font l'objet d'un contrôle
00:58:35de l'égalité par la préfecture donc ça a été annoncé.
00:58:37C'est le cas systématiquement
00:58:39et on a des cas où des arrêtés
00:58:41anti-burkini puisque c'est comme ça qu'on peut
00:58:43l'appeler de manière assez synthétique
00:58:45ont été validés par la
00:58:47justice administrative. Lorsqu'il
00:58:49présentait, lorsqu'il était démontré
00:58:51qu'il existait un risque avéré de trouble
00:58:53à l'ordre public. C'est le seul motif en fait
00:58:55pour pouvoir imposer ce type d'arrêté.
00:58:57Dans d'autres cas lorsque ce risque-là
00:58:59n'avait pas été avéré, l'arrêté a été cassé.
00:59:01La laïcité en France n'interdit
00:59:03pas le port du burkini
00:59:05dans les espaces publics. La plage est un espace
00:59:07public. La liberté une fois de plus doit rester
00:59:09la norme et l'intellection doit rester
00:59:11l'exception. Mais en effet lorsque vous avez
00:59:13un risque avéré de trouble à l'ordre public
00:59:15dans le cadre d'une plage
00:59:17et que vous avez la démonstration faite que
00:59:19il peut générer des débordements
00:59:21des bagarres ou des
00:59:23troubles différents, là oui vous pouvez
00:59:25prendre ce type d'arrêté. Donc
00:59:27chaque situation est un peu différente une fois
00:59:29de plus. Des arrêtés ont été pris dans de nombreuses
00:59:31communes balnéaires en Corse mais aussi sur
00:59:33la côte d'Azur ou dans d'autres départements en France.
00:59:35Certains ont été cassés, d'autres ont été maintenus.
00:59:37La règle doit une fois de plus
00:59:39rester, en tout cas
00:59:41le principe doit rester de la liberté.
00:59:43Le maire de cette commune veut
00:59:45vouloir éviter bien surtout conflits.
00:59:47Il met en avant aussi le principe constitutionnel
00:59:49de laïcité pour justifier son arrêté
00:59:51et aussi le climat de tension internationale
00:59:53actuelle notamment au Moyen
00:59:55et Proche-Orient.
00:59:57Voilà comment il motive aussi cet arrêté
00:59:59cet élu.
01:00:01Que faut-il faire aujourd'hui finalement ? Est-ce qu'il faut
01:00:03se fier à ce que dit la loi comme le
01:00:05dit Martin Garagnon ou tout simplement
01:00:07sortir définitivement le port du burkini sur les plages ?
01:00:09D'abord, évidemment,
01:00:11il faut se conformer à la loi.
01:00:13Personne ne suggère de faire
01:00:15autrement. La question est comment interpréter
01:00:17les choses, comment interpréter
01:00:19la notion de trouble à l'ordre public.
01:00:21Alors, on sait
01:00:23que le burkini
01:00:25ce n'est pas une mode. Le burkini
01:00:27c'est un drapeau des guerres.
01:00:29C'est un outil, c'est une arme dans une guerre
01:00:31menée par un certain
01:00:33islamisme rampant
01:00:35qui essaie de s'accaparer
01:00:37et de façonner l'espace public
01:00:39qui représente
01:00:41une forme d'immigration qui ne souhaite
01:00:43pas s'adapter
01:00:45mais souhaite adapter les pays d'accueil.
01:00:47Alors,
01:00:49j'ai dit ça,
01:00:51c'est un constat des journalistes,
01:00:53d'historiens, d'anthropologues.
01:00:55Le problème c'est la loi.
01:00:57Le problème c'est que le
01:00:59niveau de preuve qu'il faut pour dire
01:01:01telle ou telle femme qui porte
01:01:03le burkini fait partie
01:01:05d'une lutte plus globale.
01:01:07C'est ça le problème.
01:01:09Mais c'est la même chose avec les prénoms.
01:01:11On ne peut pas rapprocher à quelqu'un de donner un prénom quelconque
01:01:13à son fils mais on a le droit
01:01:15de prendre trois pas de recul
01:01:17et d'analyser l'ensemble
01:01:19de prénoms donnés
01:01:21sur des décennies comme un disque
01:01:23d'intégration. Donc, il faut tenir
01:01:25les choses sur les deux
01:01:27côtés mais je pense que
01:01:29de plus en plus,
01:01:31il devient clair, chaque année,
01:01:33on est un petit peu plus proche
01:01:35de considérer, à mon avis,
01:01:37que le burkini doit être interdit parce que
01:01:39par essence,
01:01:41c'est un risque à l'ordre public.
01:01:43Peut-être qu'on n'est pas encore là,
01:01:45peut-être qu'on était déjà là il y a un an mais on se rapproche.
01:01:47Et la loi qui prévoit
01:01:49que bien sûr
01:01:51les Français ont le droit de porter des tenues religieuses
01:01:53dans l'espace public, y compris
01:01:55dans la plage. Reste cette question.
01:01:57Est-ce qu'il faudra peut-être légiférer ?
01:01:59Pour le moment, il n'y a pas de problème.
01:02:01Pour tenter de résoudre cette question parce que c'est
01:02:03une question qui revient très régulièrement
01:02:05chaque année sur les plages françaises.
01:02:07Oui, absolument. Il est vrai que les législateurs
01:02:09à l'échelle nationale pourraient avoir
01:02:11une ligne normative un peu plus claire que celle
01:02:13qui était dictée à l'heure actuelle
01:02:15puisqu'on comprend bien comment s'imbriquent
01:02:17les questions de laïcité qui peuvent être
01:02:19projetées sur les burkinis mais dans le même temps,
01:02:21comme Martin Garagnon l'a rappelé,
01:02:23la plage n'est pas un lieu où est rendu
01:02:25le service public et donc, de fait,
01:02:27il semble à l'heure actuelle tout à fait possible.
01:02:29Il y a un flou ?
01:02:31À l'heure actuelle, non, il n'y a même pas de flou d'ailleurs.
01:02:33Il est tout à fait évident que le burkini...
01:02:35Dans la tête des Français, je veux dire.
01:02:37Exactement, puisque l'espace public
01:02:39est bien souvent confondu avec la notion de service public
01:02:41et c'est donc à cet égard qu'il peut y avoir
01:02:43un flou qui s'instaure dans l'esprit des Français,
01:02:45on est bien d'accord. Peut-être que là où
01:02:47l'initiative du maire a plus de chances
01:02:49d'aboutir à une interdiction
01:02:51du burkini, c'est qu'il prend en effet
01:02:53acte de la situation internationale plus générale.
01:02:55On sait que ce n'est pas tant d'ailleurs
01:02:57le conflit israélo-palestinien
01:02:59que l'antisémitisme que l'on a
01:03:01importé en France et il s'avère
01:03:03qu'une manifestation
01:03:05de l'antisémitisme peut trouver
01:03:07sa source dans des manifestations
01:03:09de prosélytisme islamique
01:03:11dont parfois le burkini peut être
01:03:13un étendard. Toujours, naturellement,
01:03:15mais c'est peut-être dans cette dimension-là
01:03:17qu'il y a eu un accroissement
01:03:19du nombre de burkinis visibles
01:03:21sur la plage en question et c'est peut-être
01:03:23pour cette raison-là que le maire
01:03:25a plus de chances que d'autres de faire
01:03:27parvenir à interdire
01:03:29les burkinis
01:03:31sur sa plage. Néanmoins, il est vrai
01:03:33que la question plus générale à l'échelle nationale
01:03:35ne pourrait être réglée que par un débat
01:03:37législatif et politique sur la question.
01:03:39Et c'est toujours très difficile aussi de savoir si
01:03:41ces femmes le portent d'elles-mêmes
01:03:43ou si bien sûr c'est une
01:03:45arme politique. Parfois
01:03:47ça l'est, parfois ça ne l'est pas.
01:03:49Jérémy, en Grande-Bretagne
01:03:51on ne se pose pas la question ?
01:03:53Non. Bon, on a
01:03:55moins de plages,
01:03:57donc on a moins de problèmes.
01:03:59Quelques-unes, oui.
01:04:01Le port du burkini
01:04:03est un avantage physique.
01:04:05Je pense que le problème,
01:04:07le vrai risque, c'est qu'un jour
01:04:09quelqu'un demande, ou des gens commencent à demander
01:04:11des plages réservées
01:04:13aux femmes qui portent des burkinis
01:04:15et qu'on agresse
01:04:17verbalement des femmes en bikini.
01:04:19C'est ça
01:04:21le résultat
01:04:23ultime
01:04:25du communautarisme.
01:04:27C'est un risque
01:04:29qu'on a évité pour le moment. Pour vous, il faut couper court
01:04:31à ce genre de manifestation sur les plages pour éviter ?
01:04:33Il faut surveiller
01:04:35de très près. Et je pense que
01:04:37comme en Corse,
01:04:39on teste l'eau,
01:04:41on peut dire, en publiant des arrêtés
01:04:43de ce type pour voir est-ce que
01:04:45l'arrêté sera suspendu ou non.
01:04:47On est dans cette phase des arguments.
01:04:49Mais on verra comment ça se développe.
01:04:51Il faut surveiller la situation, c'est sûr.
01:04:53Les normes évoluent,
01:04:55et ce qu'on fait maintenant, c'est participer
01:04:57dans ces processus
01:04:59dont l'objectif et les résultats
01:05:01c'est l'évolution des mœurs.
01:05:03Je rappelle que si quelqu'un
01:05:05à Deauville en 1880
01:05:07s'est présenté torse nu,
01:05:09ça aurait été en attente à la peau d'or.
01:05:11En 1970, ça aurait été
01:05:13la norme. Donc la société
01:05:15suit. Il faut juste
01:05:17ne pas avoir un écart
01:05:19trop important entre
01:05:21ce qui se passe sur les terrains
01:05:23et la loi
01:05:25et les autorités
01:05:27qui appliquent la loi.
01:05:29Parce que c'est là où arrivent
01:05:31les problèmes.
01:05:33On va poursuivre, messieurs, avec ce qu'il se passe
01:05:35du côté du Royaume-Uni.
01:05:37Les autorités britanniques
01:05:39craignaient hier soir une nuit sous haute
01:05:41tension. Les forces de l'ordre étaient sur
01:05:43le qui-vive. La soirée s'est
01:05:45déroulée dans le calme. Les affrontements de ces derniers jours
01:05:47ont laissé place à des manifestations
01:05:49anti-racistes. Je vous propose
01:05:51d'écouter le Premier ministre britannique
01:05:53Keir Starmer. On évoquera bien sûr
01:05:55ce sujet en détail dans un instant.
01:06:01La leçon la plus importante est pour ceux qui
01:06:03s'impliquent dans le désordre. En effet, nous avons
01:06:05constaté que les personnes arrêtées se comptent
01:06:07désormais par centaines, que nombre d'entre
01:06:09elles ont été inculpées, que certaines sont
01:06:11devant les tribunaux et qu'un certain nombre
01:06:13d'individus ont été condamnés à des peines d'emprisonnement.
01:06:15C'est un message très important
01:06:17pour ceux qui sont impliqués dans les troubles
01:06:19et je le répète, toute personne impliquée
01:06:21dans les troubles, quel que soit le motif qu'elle invoque,
01:06:23subira la pleine force de la loi.
01:06:25Il est important que je le dise,
01:06:27que je le répète, car nous devons nous assurer
01:06:29que dans les jours à venir, nous pourrons rassurer
01:06:31nos communautés comme il se doit.
01:06:33Nombre d'entre elles, avec lesquelles j'ai discuté
01:06:35ce matin, sont très inquiètes de la situation.
01:06:41Rassurer les communautés, voilà,
01:06:43c'est ce que dit Keir Starmer.
01:06:45Réconcilier surtout
01:06:47ces communautés qui se sont
01:06:49affrontées ces derniers jours
01:06:51dans différentes villes du Royaume-Uni.
01:06:53Les Blancs ne sont pas en communauté.
01:06:55Il y a des communautés
01:06:57et il y a des gens qui sont décommunisés.
01:06:59Peut-être c'est l'une
01:07:01de leurs problèmes.
01:07:03Ce qui m'a frappé,
01:07:05surtout aujourd'hui,
01:07:07avec les vidéos
01:07:09qu'on voit sans cesse,
01:07:11c'est que
01:07:13ceux qui manifestent
01:07:15contre ce mouvement-là,
01:07:17et je n'adhère pas à ce mouvement,
01:07:19je comprends ce qui se passe de l'autre côté,
01:07:21mais le fait qu'il n'y a pas
01:07:23un seul Union Jack,
01:07:25qu'il n'y a pas de drapeau britannique,
01:07:27qu'il n'y a essentiellement que des drapeaux palestiniens,
01:07:29qu'il y a des pancartes
01:07:31Free Palestine, je me demande
01:07:33est-ce que c'est ça
01:07:35qui va rassurer
01:07:37des gens
01:07:39qui ne participent pas dans ces émeutes-là,
01:07:41mais qui se sentent un peu
01:07:43dépossédés,
01:07:45peut-être même des gens qui sont
01:07:47critiques vis-à-vis d'Israël,
01:07:49mais qui se disent
01:07:51on a changé de film là,
01:07:53ce ne sont pas des manifestations de Londres
01:07:55le samedi soir contre la guerre à Gaza,
01:07:57là c'est un autre sujet.
01:07:59Donc je pense que
01:08:01c'est trop facile de dire
01:08:03on a ici une bande
01:08:05de fascistes d'extrême droite
01:08:07identitaire, des ivrognes, des hooligans
01:08:09de football
01:08:11et comme disait le chef de la police
01:08:13des voyous
01:08:15qui sont manipulés par les réseaux sociaux,
01:08:17c'est probablement beaucoup plus compliqué
01:08:19que ça, et même s'ils ont tort de A à Z
01:08:21parce qu'on sait
01:08:23qui a tué les filles,
01:08:25on sait que ça n'a rien à voir cette fois-ci
01:08:27avec l'islam, ni avec
01:08:29l'immigration dans les sens, l'INSEE d'ailleurs,
01:08:31ça aussi c'est quelque chose qu'il faut dire.
01:08:33Quand on parle en public, quand on fait
01:08:35un débat public avec 60 millions, 70 millions
01:08:37d'anglais ou de français,
01:08:39on dit immigration,
01:08:41ce n'est pas la définition de l'INSEE que les gens
01:08:43ont dans la tête. Pour eux, immigrer,
01:08:45c'est quelqu'un qui n'est pas commun, qui ne souhaite
01:08:47pas devenir commun. Ce n'est pas quelqu'un
01:08:49qui est ici depuis moins de cinq ans,
01:08:51qui a deux parents nés à l'étranger, lui aussi
01:08:53né à l'étranger, là les gens s'en foutent royalement.
01:08:55Il peut être là depuis trois générations,
01:08:57son grand-père aurait pu naître ici
01:08:59en 50,
01:09:01s'il se comporte comme s'il est toujours
01:09:03à Kaboul ou à Hong Kong,
01:09:05pour les gens, c'est toujours un immigré.
01:09:07C'est l'état d'esprit.
01:09:09C'est ça, pour la plupart
01:09:11des gens, émigrés,
01:09:13c'est quelqu'un qui, un, n'est pas commun,
01:09:15et deux, ne fait aucun effort
01:09:17de devenir commun. C'est vrai qu'il y a eu énormément de spéculations
01:09:19sur, effectivement, les informations
01:09:21sur le principal suspect,
01:09:23on le rappelle, mineur, il l'est toujours,
01:09:25il a 17 ans, c'est pourquoi les informations ont eu
01:09:27du mal à circuler au départ, mais on le rappelle,
01:09:29il est gallois,
01:09:31si je ne dis pas de bêtises,
01:09:33et surtout, ses parents sont d'origine rwandaise,
01:09:35mais il n'est pas du tout musulman,
01:09:37comme on pouvait le croire au tout départ,
01:09:39et c'est ces informations-là qui ont circulé sur les réseaux sociaux,
01:09:41notamment, et qui ont mis aussi le feu
01:09:43au poudre.
01:09:45Dossier épiné, en tout cas, pour Keir Starmer,
01:09:47qui va devoir gérer, là,
01:09:49l'après, et Meuth, encore une fois,
01:09:51il le dit, il faut être attentif, il faut être prudent,
01:09:53ce n'est peut-être pas tout à fait
01:09:55terminé, même si, effectivement,
01:09:57c'est sur une soirée très calme,
01:09:59mais là, il y a des sujets, des questions auxquelles
01:10:01il faudra répondre, Martin Garagnon.
01:10:03Oui, il rentre directement dans le bain,
01:10:05avec ces événements dramatiques,
01:10:07il a,
01:10:09finalement, il met le doigt sur ce qui
01:10:11va être aussi un des principaux enjeux
01:10:13de son mandat, un des principaux défis
01:10:15à relever pour son pays, c'est cette
01:10:17façon de faire cohabiter des communautés,
01:10:19une fois de plus, l'Angleterre, le Royaume-Uni,
01:10:21un modèle totalement différent de celui que l'on pratique
01:10:23en France, concernant
01:10:25les émeutes, on voit, nous, il y a à peu près un an,
01:10:27un peu plus maintenant, on a eu aussi des émeutes
01:10:29auxquelles on a apporté une réponse pénale extrêmement
01:10:31forte, d'une envergure relativement
01:10:33inédite, avec à la fois une rapidité
01:10:35d'exécution des peines, une sévérité dans la
01:10:37prononciation des peines, visiblement, les Anglais
01:10:39sont un peu sur cette même dynamique, c'est-à-dire
01:10:41veulent taper fort pour montrer que l'ordre
01:10:43public est tenu, néanmoins,
01:10:45évidemment, tous ceux qui se sont
01:10:47rendus coupables, de quelques bords qu'ils soient
01:10:49d'ailleurs, de dégradation, de
01:10:51vandalisme, etc., ou d'agression physique,
01:10:53qui méritent des sanctions pénales fermes
01:10:55et fortes, néanmoins, moi, je pointe
01:10:57juste du doigt le risque
01:10:59d'une criminalisation
01:11:01de l'expression
01:11:03d'une opinion politique. La contestation
01:11:05d'une politique migratoire
01:11:07fait partie d'une opinion politique.
01:11:09Elle peut être légitime, on peut en débattre,
01:11:11mais c'est un sujet qui peut être débattu,
01:11:13qui doit d'ailleurs être débattu, c'est un sujet qui anime
01:11:15la Grande-Bretagne. Et pourtant, là, il est associé
01:11:17directement à l'extrême droite.
01:11:19Oui, mais c'est toujours le même problème,
01:11:21lorsque vous refusez le débat sur des sujets
01:11:23aussi sensibles que la sécurité, l'immigration,
01:11:25etc., finalement, vous faites le jeu de l'extrême droite.
01:11:27Refuser le débat sur ces sujets-là
01:11:29n'est jamais la solution. La solution,
01:11:31c'est au contraire d'ouvrir le débat. Et donc,
01:11:33lorsque vous avez des manifestations qui se déroulent
01:11:35de manière pacifique, les citoyens
01:11:37britanniques ont le droit, comme en France,
01:11:39comme ailleurs, de contester une politique
01:11:41gouvernementale qui peut être liée à l'immigration.
01:11:43Ils ont le droit de le faire. En revanche,
01:11:45lorsque ça déborde et que ça
01:11:47dégénère en violence, en vandalisme, là,
01:11:49il doit y avoir des sanctions. Mais attention à ne pas
01:11:51mélanger aussi ce qui relève, à mon sens,
01:11:53du débat politique, qui est une
01:11:55chose saine et qui, au contraire, doit être
01:11:57menée pour, justement, que le sujet
01:11:59ne soit pas confisqué au profit
01:12:01toujours des mêmes, c'est-à-dire, en général, de l'extrême droite
01:12:03qui, je le répète, mais ce n'est pas le sujet du jour,
01:12:05n'a pas de solution sur ce thème-là,
01:12:07mais annonce qu'il possède les clés. Et ils peuvent
01:12:09d'autant plus l'annoncer que le débat n'a pas lieu.
01:12:11Donc, ce sont des débats... En France, on a
01:12:13eu l'occasion de le faire lors de la...
01:12:15du vote de la loi immigration,
01:12:17peut-être pas suffisamment, mais
01:12:19en tout état de cause, c'est un débat qui doit pouvoir être
01:12:21mené de manière démocratique et donc apaisée.
01:12:23Sinon, on s'expose à ce type de débordement
01:12:25parce que les gens ont le sentiment qu'on leur confisque
01:12:27le débat et que, finalement, ce qui leur reste,
01:12:29c'est toujours pareil. Quand la parole démocratique n'est pas
01:12:31possible, ou en tout cas, on a le sentiment qu'elle n'est pas
01:12:33possible, eh bien, il ne reste plus que le recours à la violence.
01:12:35C'est ça le drame de nos pays à l'heure actuelle,
01:12:37de la montée du populisme, qu'il soit d'extrême
01:12:39gauche ou d'extrême droite. C'est ce sentiment que,
01:12:41finalement, seule la rue, seule la violence
01:12:43peut être une solution à un sujet politique.
01:12:45Et on verra dans un instant que cette
01:12:47question migratoire est
01:12:49importante et qu'il faudrait y répondre
01:12:51du côté du gouvernement britannique.
01:12:53Mais juste avant, je vous propose de faire un petit détour
01:12:55par Londres, où on va retrouver Thibaut
01:12:57Marchoteau, notre reporter qui est
01:12:59sur place. Thibaut, rebonjour.
01:13:01Cette soirée
01:13:03s'est déroulée dans le calme
01:13:05et c'est en grande partie, il faut le dire,
01:13:07grâce aux forces de l'ordre.
01:13:09Exactement,
01:13:11un dispositif conséquent
01:13:13auprès des lieux qui étaient visés par ces collectifs
01:13:15anti-immigration, notamment les bureaux
01:13:17des avocats qui défendent les migrants, mais également
01:13:19les centres d'hébergement,
01:13:21mais aussi parce que toutes les
01:13:23prises de parole du gouvernement, et encore
01:13:25celles de ce matin de la part de Kirster Möhr,
01:13:27parlent d'une sanction pénale
01:13:29très forte pour toute personne qui oserait
01:13:31mettre de la violence
01:13:33dans des manifestations anti-immigration.
01:13:35Alors, vous l'avez dit,
01:13:37hier soir, c'était très calme.
01:13:39Les points qui étaient visés par
01:13:41ces collectifs n'ont pas été
01:13:43rejoints, en tout cas, par
01:13:45ces collectifs anti-immigration,
01:13:47mais plutôt par des associations anti-racistes.
01:13:49En nombre, d'ailleurs, des manifestations
01:13:51qui se sont plutôt bien passées.
01:13:53Mais vous l'avez dit, il y a une
01:13:55incitation à ne pas recommencer
01:13:57à ces émeutes qui est très forte de la part du gouvernement.
01:13:59Ce matin, Kirster Möhr s'est félicité
01:14:01de cette soirée qui s'est passée
01:14:03parce que, selon lui, les policiers étaient placés
01:14:05au bon endroit et en nombre,
01:14:07mais également parce qu'ils répètent
01:14:09ce message que chaque personne qui participe
01:14:11à ces manifestations sera durement
01:14:13sanctionnée. D'ailleurs, il y a des peines de prison qui ont été
01:14:15exprimées et le gouvernement communique
01:14:17beaucoup sur ces peines de prison,
01:14:19ces personnes qui, peut-être,
01:14:21on prend notamment
01:14:23dans la presse anglaise
01:14:25d'un couple qui allait au casino et qui a
01:14:27rejoué ensuite des émeutes, qui a été condamné
01:14:29à de la prison ferme. On parle beaucoup
01:14:31de ces cas en nommant les personnes,
01:14:33en montrant leurs photos aussi
01:14:35dans les médias ou sur les réseaux sociaux.
01:14:37Il y a une politique
01:14:39du gouvernement anglais qui vise à dégonfler
01:14:41toutes ces émeutes.
01:14:43La presse anglaise parle presque déjà
01:14:45d'une victoire, d'une sortie par le haut,
01:14:47d'une première victoire pour le Premier ministre
01:14:49qui est nouvellement élu, même s'il va
01:14:51tenir cet après-midi une nouvelle réunion d'urgence
01:14:53pour débriefer d'hier, mais aussi prévoir
01:14:55les prochains jours qui arrivent.
01:14:57Merci beaucoup Thibaut Marcheteau en direct
01:14:59de Londres. Messieurs, victoire
01:15:01de Keir Starmer sur ce dossier.
01:15:03Et point intéressant aussi
01:15:05que soulignait Thibaut,
01:15:07une transparence totale,
01:15:09mais vraiment totale avec notamment ces photos
01:15:11publiées sur les réseaux sociaux
01:15:13là où au départ, effectivement,
01:15:15le gouvernement avait peut-être manqué de transparence
01:15:17notamment concernant le profil
01:15:19du principal suspect.
01:15:21Oui, ce n'est pas vraiment de la transparence,
01:15:23c'est une opération de name and shame
01:15:25comme on dit.
01:15:27On montre la personne, littéralement,
01:15:29on le désigne
01:15:31pratiquement à la
01:15:33vindicte publique
01:15:35sans qu'il y ait violence, mais
01:15:37voilà, cette personne-là
01:15:39est coupable et
01:15:41c'est encore une forme de
01:15:43dissuasion, mais
01:15:45on l'a déjà entendu là,
01:15:47quand on met fin au débat
01:15:49de cette manière,
01:15:51on ne fait que
01:15:53retarder
01:15:55le grand règlement de comptes,
01:15:57c'est ça le problème.
01:15:59Les problèmes ont été mis sous le tapis un peu ?
01:16:01Totalement sous le tapis et
01:16:03ce n'est pas ce gouvernement travailliste,
01:16:05je parle en tant que conservateur,
01:16:07qui va justement
01:16:09ouvrir le débat sur l'immigration.
01:16:11Il refuse ce débat
01:16:13et...
01:16:15Mais pour rejoindre ce que disait Martin Garanon,
01:16:17c'est peut-être un tort de refuser
01:16:19ce débat, de laisser ce débat à d'autres ?
01:16:21Ah oui, c'est tout à fait
01:16:23un tort.
01:16:25Le vrai problème là-bas, ce n'est pas
01:16:27tellement un quelconque multiculturalisme,
01:16:29c'est la politique identitaire.
01:16:31Et toute la gauche,
01:16:33jusqu'au centre-gauche,
01:16:35est prisonnière
01:16:37de cette idéologie, même
01:16:39la droite,
01:16:41la centre-droite, a peur
01:16:43d'aller trop contre
01:16:45cette politique, parce que c'est tellement
01:16:47vertueux,
01:16:49en quelque sorte, c'est cet excès
01:16:51de vertu. On a vu toutes ces personnes
01:16:53qui, soi-disant antifascistes,
01:16:55avec les
01:16:57panneaux pro-Gaza, etc.,
01:16:59qui défilaient.
01:17:01Eux, ils sont en train, en fait, de confisquer
01:17:03l'émotion
01:17:05anti-violence.
01:17:07Ils sont en train
01:17:09de rétablir leur...
01:17:11Ils mettent leur boutique
01:17:13en quelque sorte en avant. C'est-à-dire,
01:17:15vous êtes contre cette violence
01:17:17de l'extrême-gauche, donc il faut être
01:17:19de notre côté, accueillir
01:17:21tous les migrants du monde.
01:17:23On a eu beaucoup de slogans lors de ces émeutes
01:17:25et de ces manifestations, surtout hier,
01:17:27anti-racisme et anti-raciste,
01:17:29avec des slogans
01:17:31comme les réfugiés sont les bienvenus,
01:17:33vous pouvez toujours venir
01:17:35au Royaume-Uni.
01:17:37On a vu de nombreux slogans
01:17:39lors de ces manifestations
01:17:41qui vont à l'encontre, bien sûr,
01:17:43de ces militants d'extrême-droite,
01:17:45qui, eux, sont bien évidemment opposés
01:17:47à ce genre de discours.
01:17:49Je vous propose de regarder un autre sujet,
01:17:51c'est assez intéressant, vous allez le voir,
01:17:53c'est que ces émeutes au Royaume-Uni
01:17:55n'ont pas refroidi du tout les migrants,
01:17:57puisqu'à Calais, beaucoup sont encore prêts
01:17:59à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne.
01:18:01C'est un reportage sur place de Fabrice Esner,
01:18:03le récit est signé Juliette Saadat.
01:18:07Sur ces images de vidéosurveillance,
01:18:09un sans-papier parvient
01:18:11à se hisser sur le toit bâché
01:18:13d'un poids lourd. Un coup de cutter plus tard,
01:18:15le voilà entré dans la remorque
01:18:17avec la marchandise.
01:18:19Ça, c'est le quotidien, c'est trouvé tous les jours,
01:18:21tel que vous pouvez le voir sur l'image.
01:18:23Une scène à laquelle peuvent assister
01:18:25ces riverains depuis la fenêtre
01:18:27de leur appartement.
01:18:29Directement, quand la personne descend du camion,
01:18:31on voit les migrants courir vers les portes arrières
01:18:33pour pouvoir rentrer dans le camion,
01:18:35ou même, il y a des moments, monter directement sur le container.
01:18:37Ce stratagème est bien connu,
01:18:39alors les forces de l'ordre doivent passer
01:18:41chaque véhicule au peigne fin.
01:18:43Les chauffeurs de ces poids lourds,
01:18:45qui risquent une amende de 3000 euros
01:18:47par migrant transporté volontairement ou non
01:18:49de l'autre côté de la Manche,
01:18:51doivent eux aussi se montrer vigilants.
01:18:55On regarde partout autour du camion,
01:18:57on regarde les roues, sur les côtés,
01:18:59il faut tout inspecter.
01:19:03Ce chef d'entreprise possède
01:19:05un magasin à proximité du tunnel
01:19:07sous la Manche, très fréquenté par les routiers.
01:19:09Alors, pour rassurer sa clientèle,
01:19:11il a engagé un maître-chien,
01:19:13impliquant des frais importants
01:19:15pour ce commerçant.
01:19:17On a effectivement une perte de clients
01:19:19qui est là depuis de nombreux mois.
01:19:21On essaie de la contrer, de la freiner
01:19:23et de maintenir nos activités
01:19:25pour qu'elles restent et demeurent rentables
01:19:29avec la présence d'agents sinophiles
01:19:31qui coûtent un bras.
01:19:33Chaque année, ce sont plusieurs dizaines
01:19:35de milliers de migrants qui tentent de rallier l'Angleterre
01:19:37en camion ou par bateau.
01:19:39Un voyage dangereux
01:19:41qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux.
01:19:45Rien ne freine les migrants à Calais
01:19:47toujours déterminés, bien sûr, à rejoindre
01:19:49le Royaume-Uni, pas même les messages
01:19:51hostiles à leur rencontre. On parlait tout à l'heure
01:19:53des messages lors de ces manifestations
01:19:55antiracistes.
01:19:57Il y a eu aussi des messages hier de la part
01:19:59de militants encore de droite
01:20:01et d'ultra-droite qui disaient
01:20:03tout simplement d'arrêter les bateaux,
01:20:05de traverser la Manche, de vouloir rejoindre
01:20:07le Royaume-Uni. Voilà ce que disaient
01:20:09certains de ces militants.
01:20:11Régler cette problématique migratoire,
01:20:13est-ce que c'est régler aussi une partie des maux de la société
01:20:15britannique et régler aussi
01:20:17les maux européens ?
01:20:19Parce que là, on peut voir aussi un peu plus large
01:20:21cette question migratoire est une problématique
01:20:23que de nombreux pays européens rencontrent.
01:20:25Oui, et d'ailleurs plus largement,
01:20:27on lit souvent la question de l'immigration illégale
01:20:29à celle de l'insécurité.
01:20:31Je crois qu'il y a ici
01:20:33une démonstration assez flagrante de ce lien
01:20:35puisque l'on voit que d'ailleurs, tant pour
01:20:37l'intéresser le migrant lui-même que pour
01:20:39le chauffeur, il y a l'entreprise
01:20:41d'un risque physique et financier
01:20:43qui est invraisemblable.
01:20:45D'ailleurs, les chauffeurs de poids lourd
01:20:47eux-mêmes sont bien souvent des personnes qui ne sont pas
01:20:49issues de la nation qu'elles traversent.
01:20:51Donc c'est là qu'on voit à quel point la question de l'immigration
01:20:53illégale et la question de l'immigration légale
01:20:55peuvent d'abord être différenciées
01:20:57et c'est d'ailleurs dans ce gouffre-là que l'on
01:20:59ne peut pas tolérer la stratégie du gouvernement
01:21:01britannique à l'heure actuelle qui consiste à renvoyer
01:21:03irrémédiablement à l'extrême droite
01:21:05l'intégralité de leurs opposants
01:21:07politiques, à savoir à la fois ceux
01:21:09qui veulent mettre la question de la politique migratoire
01:21:11au centre du débat en Grande-Bretagne
01:21:13et ceux qui, en effet, font preuve
01:21:15d'une violence qui est celle de l'extrême droite.
01:21:17Il y a en réalité de spectres
01:21:19politiques éminemment différents et pourtant
01:21:21le gouvernement britannique a voulu s'asseoir
01:21:23sur une forme de posture morale
01:21:25qui consiste à
01:21:27cliver la classe politique entre
01:21:29eux, d'un côté, et l'extrême droite
01:21:31de l'autre. Les choses sont naturellement
01:21:33beaucoup plus compliquées que cela et d'ailleurs
01:21:35on peut remarquer que ce même parti
01:21:37travailliste n'a pas fait preuve d'une
01:21:39même fermeté lorsqu'il s'est agi, par exemple,
01:21:41de condamner les violences perpétrées
01:21:43au cours de manifestations
01:21:45issues du mouvement de Black Lives Matter
01:21:47puisqu'à cette occasion, il y avait eu une manifestation
01:21:49très violente à Londres.
01:21:51À la suite de cette manifestation, Kirchheimer n'avait pas
01:21:53dénoncé, comme une forme de mimétisme
01:21:55aurait-on pu penser, l'extrême gauche.
01:21:57Non, il avait mis un genou à terre.
01:21:59Il y a eu des manifestations
01:22:01extrêmement violentes, dites
01:22:03pro-palestinienne, mais en réalité
01:22:05anti-israélienne, au cours desquelles
01:22:07le gouvernement britannique
01:22:09ou du moins le parti travailliste à l'époque
01:22:11n'avait pas décidé
01:22:13d'exclure l'intégralité des membres
01:22:15de son parti qui, en parallèle,
01:22:17était également activiste au sein
01:22:19d'associations violentes, dites
01:22:21pro-palestinienne. Donc on voit bien que
01:22:23par rapport à la posture morale qu'incarne
01:22:25actuellement le gouvernement britannique
01:22:27et tout spécifiquement Kirchheimer,
01:22:29il y a un deux poids deux mesures
01:22:31qui est intolérable, surtout
01:22:33au vu, en effet, de l'imbrication
01:22:35entre deux problématiques qui se doivent d'être
01:22:37différenciées, à savoir l'immigration légale
01:22:39d'un côté et illégale de l'autre.
01:22:41On parle de Calais,
01:22:43on parle de cette ville qui, bien sûr, est
01:22:45confrontée, et les habitants surtout, confrontés tous les jours
01:22:47à cette crise
01:22:49migratoire. On pourrait
01:22:51parler aussi de l'Ampédouzard, on pourrait parler
01:22:53aussi des Canaries. On se met à la place
01:22:55des Français, des Européens, des Britanniques également
01:22:57et on se dit, depuis plusieurs années,
01:22:59nous n'arrivons toujours pas à contrôler ces flux
01:23:01migratoires. Oui, il y a de toute
01:23:03évidence une incurie des pouvoirs politiques
01:23:05en question. Alors comment
01:23:07faire ? Il faudrait d'abord légiférer,
01:23:09je vous rappelle que la clandestinité
01:23:11n'est plus un délit en France depuis
01:23:13la circulaire Valse de 2012, qui
01:23:15elle-même n'était qu'une adaptation de la législation
01:23:17française à la législation
01:23:19européenne. Donc
01:23:21la question européenne est naturellement
01:23:23une partie intégrante du problème.
01:23:25Faut-il réformer l'Europe
01:23:27de l'intérieur ou de l'extérieur ? Je pense
01:23:29plutôt qu'il faudrait parvenir enfin
01:23:31à faire exercer une pression majeure sur
01:23:33nos partenaires européens, afin de pouvoir
01:23:35légiférer sur la question
01:23:37en France et en effet
01:23:39rétablir le délit
01:23:41de clandestinité, parvenir à
01:23:43expulser les personnes issues
01:23:45de l'immigration qui ont commis un délit
01:23:47à l'issue
01:23:49d'une peine de prison, alors que
01:23:51à l'heure actuelle, on sait bien que les OQTF
01:23:53ont généralement qu'une invitation à quitter le territoire
01:23:55qui ne sont pas suivis des faits. C'est un retour
01:23:57à la fermeté qu'il faut naturellement
01:23:59entreprendre, mais ce retour à la fermeté
01:24:01n'est pas que
01:24:03possible grâce à un travail
01:24:05d'ordre juridique, mais également
01:24:07législatif. Il y a une volonté
01:24:09politique. Il y a eu une loi immigration récemment.
01:24:11Oui, mais dont vous savez bien
01:24:13qu'elle a été censurée. Hein Martin Garagnon ?
01:24:15Vous le savez ? Parce qu'on n'est pas allé assez loin,
01:24:17vous le disiez tout à l'heure d'ailleurs. Il y a une loi
01:24:19qui a été, qui était plutôt
01:24:21ferme dans son contenu.
01:24:23Il se trouve qu'une partie de cette loi a été censurée
01:24:25par le conseil constitutionnel,
01:24:27qui était dans son rôle, parce que
01:24:29il y avait des articles dans cette loi qui, visiblement,
01:24:31étaient manifestement
01:24:33anti-constitutionnels, et qu'on n'aurait
01:24:35sûrement pas dû proposer dans l'écriture
01:24:37dans laquelle il a été soumis.
01:24:39Donc, c'est un sujet qui n'est pas
01:24:41clos. De toute façon, c'est un sujet qui ne le sera
01:24:43jamais. Mais une fois de plus, le débat
01:24:45sur l'immigration doit avoir lieu.
01:24:47Il peut avoir lieu de manière
01:24:49démocratique et politique,
01:24:51et ne pas le mener, c'est s'exposer
01:24:53justement à une confiscation de ces thématiques-là,
01:24:55au profit de partis
01:24:57extrémistes qui n'ont pas de solution.
01:24:59Et le risque, quand vous refusez ce type
01:25:01de débats, si je rebondis sur vos propos
01:25:03sur l'Angleterre, c'est justement de générer
01:25:05une espèce d'amalgame entre
01:25:07des opposants politiques qui sont dans le rôle
01:25:09d'opposants politiques, qui peuvent contester votre politique
01:25:11migratoire, et une extrême-droite
01:25:13violente et radicalisée.
01:25:15Mais en refusant ce débat, finalement,
01:25:17vous amalgamez, donc vous discréditez aussi
01:25:19une opposition qui est nécessaire en politique,
01:25:21au profit d'un extrême qui va
01:25:23vampiriser le sujet, comme on a pu le voir de l'autre
01:25:25côté de l'échiquier politique, une
01:25:27vampirisation, une cannibalisation de
01:25:29manifestations antiracistes
01:25:31au profit de thématiques sur
01:25:33Gaza et la Palestine, qui n'étaient pas le sujet,
01:25:35mais qui ont repris le dessus à nouveau
01:25:37comme une façon de vampiriser
01:25:39ce débat-là.
01:25:40D'ailleurs, parlons du Proche-Orient,
01:25:42c'est le statu quo pour le moment,
01:25:44après les opérations israéliennes qui ont conduit à la mort
01:25:46d'Ismail Haniyeh, Israël reste
01:25:48toujours dans le viseur de ses ennemis
01:25:50et dans l'attente, bien sûr, d'une
01:25:52possible riposte, notamment de l'Iran.
01:25:54Pendant ce temps-là, la guerre se poursuit
01:25:56dans la bande de Gaza, là où
01:25:58Yahya Sinouar, le nouveau chef du Hamas, pourrait
01:26:00se trouver. Yahya Sinouar qui est devenu
01:26:02tout simplement l'ennemi numéro un d'Israël.
01:26:04Sujet de Maxime Lavandier.
01:26:06Voici
01:26:08la dernière image du nouveau chef
01:26:10du Hamas. Yahya Sinouar,
01:26:12terré et pourchassé sans relâche
01:26:14dans ses tunnels par l'armée israélienne
01:26:16depuis dix mois, il reste malgré
01:26:18tout insaisissable.
01:26:20Alors comment traquer un homme qui connaît
01:26:22son territoire aussi bien que
01:26:24son ennemi ? La seule chance
01:26:26aujourd'hui de l'armée israélienne pour
01:26:28attraper Yahya Sinouar, c'est
01:26:30de détruire le maximum
01:26:32de tunnels dans la bande de Gaza.
01:26:34Ce qui obligerait Yahya Sinouar
01:26:36à sortir des tunnels,
01:26:38ne serait-ce que quelques jours
01:26:40ou peut-être même quelques instants,
01:26:42c'est ce qui s'est passé avec Mohamed Def
01:26:44et c'est comme ça que l'armée israélienne l'a éliminé.
01:26:46Une stratégie qui
01:26:48semble difficile à exécuter,
01:26:50le risque de pertes humaines étant
01:26:52trop grand. On dit depuis le début que
01:26:54Yahya Sinouar est à Hanyounès,
01:26:56dans les tunnels, entouré des
01:26:58otages et donc on ne peut pas
01:27:00imaginer une frappe directe
01:27:02si les otages sont
01:27:04autour de lui et qu'il leur serve
01:27:06de bouclier humain.
01:27:08Pourtant, sa nomination
01:27:10à la tête du Hamas ne change
01:27:12en rien l'objectif de Tsahal.
01:27:14Le changement de son titre
01:27:16ne nous empêche pas de le poursuivre.
01:27:18Il nous motive et nous allons multiplier
01:27:20les efforts pour le retrouver, l'attaquer
01:27:22et que les dirigeants du Hamas
01:27:24remplacent une fois encore
01:27:26le chef du bureau politique.
01:27:28Avec l'élection de Yahya Sinouar,
01:27:30l'offensive israélienne pourrait
01:27:32s'intensifier. L'armée a annoncé
01:27:34poursuivre ses opérations dans le centre du
01:27:36territoire et avoir éliminé
01:27:38de nombreux terroristes.
01:27:40Traque de Yahya Sinouar
01:27:42qui s'intensifie désormais,
01:27:44mission complexe
01:27:46voire quasi impossible. On rappelle
01:27:48que l'armée israélienne estime ses tunnels,
01:27:50le fameux métro de Gaza comme certains l'appellent,
01:27:52entre 600 et
01:27:54700 kilomètres de tunnels.
01:27:56C'est une mission difficile,
01:27:58opération compliquée.
01:28:00C'était aussi difficile d'éliminer...
01:28:02Gilles Mailly.
01:28:04C'était aussi difficile d'éliminer
01:28:06Gilles Mailly à Nié.
01:28:08À Nié, à Téhéran.
01:28:10Donc la question
01:28:12n'est pas technique.
01:28:14Il y a probablement d'autres
01:28:16raisons comme par exemple
01:28:18la présence des
01:28:20des otages
01:28:22et peut-être aussi des accords
01:28:24avec les américains, avec les autres.
01:28:26Donc je ne pense pas
01:28:28que c'est uniquement une question
01:28:30opérationnelle.
01:28:32Mais...
01:28:36En fait, les masques sont tombés.
01:28:38On parlait des branches
01:28:40politiques
01:28:42et des branches armées.
01:28:44C'est la même chose.
01:28:46C'est la même chose. Ça a permis
01:28:48pendant longtemps à des gouvernements
01:28:50qui souhaitaient à la fois
01:28:52sévir contre le Hamas
01:28:54mais en même temps parler avec les Hamas
01:28:56de faire des lois
01:28:58qui ne sont pas transgressées par leurs propres diplomates.
01:29:00Parce qu'on dit qu'il y a des mauvais
01:29:02Hamas et des bons Hamas. Donc on peut parler avec
01:29:04les bons Hamas mais
01:29:06les mauvais Hamas
01:29:08c'est
01:29:10interdit.
01:29:12On voit et on sait depuis des années
01:29:14Hiryé Sanwar, même si
01:29:16ce n'était pas le cas dans l'organigramme,
01:29:18c'est le numéro un du Hamas.
01:29:20C'est lui qui a décidé de lancer
01:29:22l'opération de cet octobre.
01:29:24C'était lui.
01:29:26C'est le cerveau.
01:29:28Je ne sais pas si c'est le cerveau. C'est le chef.
01:29:30C'est le chef.
01:29:32C'est lui qui a planifié l'opération. Sûrement
01:29:34il a vu le plan opérationnel.
01:29:36Il a dit ok, mais ce n'est pas
01:29:38le cerveau de plan opérationnel.
01:29:40C'est lui
01:29:42qui a rendu possible
01:29:44son exécution. Parce que c'est
01:29:46un homme de contre-espionnage.
01:29:48Et le point fort
01:29:50de plan
01:29:52palestinien
01:29:54de cet octobre, ce n'était pas
01:29:56l'idée opérationnelle.
01:29:58C'était de garder le secret, voire
01:30:00démonter des opérations
01:30:02pour s'aimer
01:30:04les renseignements israéliens. C'est ce qu'ils ont fait
01:30:06pendant des mois et des années.
01:30:08Il y avait des articles dans la presse israélienne
01:30:10que le niveau de vie augmente
01:30:12dans la bande des Gaza, que tout le monde
01:30:14est content, que l'argent des gens qui travaillent
01:30:16en Israël permet d'avoir une vie
01:30:18normale, que
01:30:20ils sont en train de descendre bourgeoisés,
01:30:22que ça y est, ils ont passé l'âge
01:30:24de la
01:30:26guerre contre
01:30:28les occupants, qu'ils gèrent
01:30:30un territoire, qu'il faut s'occuper aussi
01:30:32des infrastructures, des écoles,
01:30:34des colonies de vacances, etc.
01:30:36Tout cela a été savamment orchestré
01:30:38par lui. C'est ça
01:30:40sa véritable contribution.
01:30:42Ce n'est pas lui
01:30:44qui avait l'idée de venir par l'air,
01:30:46par la mer, par la souterre, etc.
01:30:48Ce n'est pas lui. Mais
01:30:50c'est lui qui a pris la décision.
01:30:52Et Ania a découvert
01:30:54qu'il y a une opération quand il a allumé
01:30:56Al Jazeera dans l'hôtel.
01:30:58C'est comme ça qu'il a découvert ça.
01:31:00Et les Iraniens aussi. Donc personne n'était au courant.
01:31:02Ils savaient qu'il y avait
01:31:04une capacité, ils savaient que
01:31:06globalement, ça pourrait un jour
01:31:08arriver, mais
01:31:10personne ne lui demandait son avis.
01:31:12Et après non plus.
01:31:14Pour
01:31:16Sinwar,
01:31:18c'était un sort de
01:31:20des garçons
01:31:22qui faisaient des courses,
01:31:24on l'envoie avec des mots
01:31:26et qui passent
01:31:28un costume.
01:31:30Il pouvait aller parler avec les journalistes.
01:31:32Mais ce n'était pas un décisionnaire
01:31:34important.
01:31:36Il le devient aujourd'hui.
01:31:38Après sa mort.
01:31:40Sinwar devient
01:31:42aujourd'hui le chef du Hamas.
01:31:44Il était toujours.
01:31:46C'est Ania
01:31:48qui allait faire
01:31:50les commissions.
01:31:52Les garçons de commission.
01:31:54C'est Ania qui était pour lui
01:31:56les garçons de commission.
01:31:58C'est lui qui avait le doigt sur la gâchette.
01:32:00Eux, ils pouvaient faire des recommandations,
01:32:02mais ils faisaient ce qu'ils voulaient sans tenir compte
01:32:04des opinions des autres
01:32:06et sans informer les autres.
01:32:08Parlons de la situation sur place.
01:32:10L'Iran, ses proxys
01:32:12comme on aime les appeler, le Hezbollah,
01:32:14le Hamas, les Houthis, n'ont pour le moment pas riposté
01:32:16depuis la mort d'Ismail
01:32:18Ania. Est-ce que le temps
01:32:20est en faveur d'Israël ?
01:32:22Est-ce que cela voudrait dire, peut-être,
01:32:24c'est une hypothèse, que la communauté internationale
01:32:26arrive à faire pression sur l'Iran ?
01:32:28Je ne sais pas. C'est peut-être aussi une stratégie
01:32:30du côté des proxys
01:32:32de l'Iran et de l'Iran
01:32:34lui-même qui vise à exercer
01:32:36une pression insupportable
01:32:38sur la population israélienne
01:32:40qui vit exsangue depuis
01:32:42plusieurs jours, convaincue qu'une attaque
01:32:44approche. Dans le même temps,
01:32:46les directives de l'armée israélienne n'ont pas
01:32:48vraiment changé par rapport à d'habitude. Par exemple,
01:32:50il y a un point d'étape significatif
01:32:52en Israël lorsqu'une menace
01:32:54terroriste se matérialise véritablement,
01:32:56à savoir la limitation du nombre
01:32:58de personnes par rassemblement tant
01:33:00extérieur qu'intérieur. A l'heure actuelle,
01:33:02cette limitation n'a pas été activée,
01:33:04même si les autorités israéliennes
01:33:06ne cessent de rappeler à leur
01:33:08population qu'ils devraient
01:33:10se trouver un abri
01:33:12aussi vite que possible si les sirènes devaient
01:33:14se déclencher, comme cela arrive presque quotidiennement
01:33:16en Israël, et à défaut d'abri,
01:33:18se mettre par terre, les mains sur la tête,
01:33:20peut-être rappeler la situation
01:33:22dans laquelle vivent les israéliens et ce à quoi
01:33:24les enfants israéliens sont formés.
01:33:26Ce qui est tout de même significatif,
01:33:28c'est qu'il y a des sources occidentales
01:33:30qui nous expliquent que les milices
01:33:32chiites en Irak elles-mêmes
01:33:34s'activeraient également, donc il pourrait tout de même
01:33:36y avoir véritablement une attaque
01:33:38qui pourrait se préparer
01:33:40à l'encontre d'Israël.
01:33:42L'Iran dit vouloir accuser Israël de
01:33:44pouvoir étendre la guerre, c'est ce que
01:33:46dit l'Iran.
01:33:48C'est le message qui est
01:33:50diffusé en ce moment, même si
01:33:52en parallèle on le voit, que ce soit les Etats-Unis,
01:33:54Emmanuel Macron aussi a passé certains
01:33:56appels, tentent de calmer le jeu.
01:33:58Mais effectivement, est-ce qu'on pourrait voir
01:34:00la guerre s'étendre, comme le dit
01:34:02l'Iran ? On a vu même
01:34:04l'Arabie saoudite parler d'erreur stratégique
01:34:06avec l'élimination d'Ismail Haniyeh.
01:34:08Vous en pensez quoi ? Ce qui est certain,
01:34:10c'est que l'Iran
01:34:12est en situation d'infériorité militaire.
01:34:14S'il devait vraiment y avoir un conflit
01:34:16symétrique entre
01:34:18l'Iran et Israël,
01:34:20il ne fait que peu de doute que Israël,
01:34:22par ailleurs aidé par
01:34:24l'Amérique, ne pourrait que
01:34:26remporter ce conflit. Néanmoins, la
01:34:28possibilité d'une guerre sur plusieurs fronts
01:34:30en même temps, l'activation du
01:34:32Hezbollah, on sait par exemple que le Hezbollah
01:34:34dispose certes de moyens militaires
01:34:36moindres que ceux d'Israël, mais de moyens
01:34:38militaires, contrairement aux Hamas
01:34:40qui n'avaient que des moyens terroristes.
01:34:42C'est-à-dire que le Hezbollah est en mesure
01:34:44d'envoyer des missiles sur Israël,
01:34:46pas uniquement des roquettes. Et c'est donc quelque
01:34:48chose qui changerait totalement la stratégie de
01:34:50défense israélienne. Gilles Mailly ?
01:34:52Oui. Pour
01:34:54Israël,
01:34:56si la guerre se termine demain,
01:34:58comme tout le monde souhaite,
01:35:00toute la planète souhaite,
01:35:02les comptoirs à Bourg commencent pour
01:35:04le prochain 7 octobre.
01:35:06Ça, on sait.
01:35:08L'Iran va compter les points et probablement
01:35:10ils vont sortir gagnants
01:35:12de ces rondes qui ont commencé le 7 octobre.
01:35:14Le Hezbollah aussi.
01:35:16Le Hamas va commencer
01:35:18à reconstruire ses capacités,
01:35:20à reprendre le contrôle
01:35:22de la reconstruction des Gaza, ce qui va
01:35:24l'enrichir encore plus.
01:35:26Et on va se retrouver dans 2, 3,
01:35:284, 5 ans, à peu près
01:35:30dans la même situation où on était en 2020.
01:35:32Alors,
01:35:34le choix
01:35:36est terrible.
01:35:38Le choix est terrible.
01:35:40Soit on me dit, vous avez déclenché
01:35:42la guerre, vous n'avez pas le droit
01:35:44de décider quand est-ce que cette guerre
01:35:46va terminer et vous n'allez pas quitter la table
01:35:48avant qu'on regagne un petit peu de ce
01:35:50qu'on a perdu. Parce que
01:35:52on sait qu'une fois ayant cessé
01:35:54le feu, personne ne tolérera
01:35:56qu'Israël va réagir
01:35:58pour empêcher les Hamas
01:36:00de reconstruire ses capacités,
01:36:02peu importe ce qu'on dit au moment de la signature.
01:36:04Au moment de la signature, on vous dit tout va bien,
01:36:06ne vous inquiétez pas. Après, s'ils lèvent la tête,
01:36:08vous allez couper la tête ? Oui, bien sûr.
01:36:10Rien du tout. Ils auront
01:36:12l'immunité complète et les
01:36:14choix de l'occasion
01:36:16pour réattaquer Israël la prochaine fois.
01:36:18C'est ça les dilemmes
01:36:20israéliens. C'est un petit peu
01:36:22comme les Ukrainiens.
01:36:24Admettons qu'ils arrêtent la guerre maintenant.
01:36:26Pour eux, ce qui va
01:36:28se passer, c'est que les Russes vont tout de suite
01:36:30recommencer à construire leurs forces.
01:36:32Et quand les Russes vont décider que c'est le moment,
01:36:34ils vont dire qu'ils ont été attaqués par les Ukrainiens, ça recommence.
01:36:36Merci beaucoup Gilles Mahéli.
01:36:38Restez avec nous chez vous d'ailleurs, puisque tout à l'heure,
01:36:40on sera en direct avec Benjamin
01:36:42qui vit à Haïfa, qui a fait
01:36:44son alia d'ailleurs. On parlera aussi
01:36:46de la situation sur place. Il nous dira, bien sûr,
01:36:48comment se déroule la vie
01:36:50sur place en Israël, malgré ces tensions
01:36:52qui sont croissantes au Proche-Orient.
01:36:54Restez avec nous tout de suite.
01:36:59Il est presque 16h.
01:37:01180 minutes été, ça continue.
01:37:03Merci beaucoup d'être avec nous et soyez
01:37:05les bienvenus si vous venez de nous rejoindre. Il n'est
01:37:07jamais trop tard. Tout de suite, c'est le journal
01:37:09et surtout pour suivre le journal de Maureen Vidal.
01:37:11Rebonjour Maureen. Et on commence avec la
01:37:13situation au Royaume-Uni où plus de 120
01:37:15METI ont été interpellés depuis maintenant une semaine.
01:37:17Depuis le début des heures,
01:37:19plus de 400 personnes ont été arrêtées.
01:37:21Le gouvernement britannique a tout mis
01:37:23en place très rapidement et se montre
01:37:25intransigeant. Un sujet de Marie-Léa Chevalier.
01:37:29Dès l'aube, la police
01:37:31britannique vient frapper à leurs portes.
01:37:33Le Royaume-Uni l'avait promis, les émeutiers
01:37:35et les manifestants anti-immigration
01:37:37seront retrouvés et jugés. Le chef
01:37:39de la police s'est félicité du résultat.
01:37:41Nous avons effectué
01:37:43des descentes à l'aube ce matin.
01:37:45Hier et aujourd'hui, plus de 20 personnes
01:37:47ont été interpellées. Environ
01:37:4970% d'entre elles ont des antécédents
01:37:51criminels, des violences, des infractions
01:37:53à la législation sur les armes.
01:37:55Ce sont des voyous criminels.
01:37:58Alors que des dizaines de rassemblements
01:38:00étaient prévus dans tout le Royaume-Uni ce mercredi,
01:38:02la nuit a été plutôt calme.
01:38:04Des milliers de policiers ont été mobilisés
01:38:06et des militants antifascistes se sont rassemblés
01:38:08pacifiquement dans plusieurs villes.
01:38:10Seuls quelques incidents criminels ont été recensés
01:38:12au sud de l'Angleterre et en Irlande du Nord.
01:38:14Le chef de la police a adressé
01:38:16un message clair aux émeutiers.
01:38:18Vous n'allez pas vous en tirer comme ça.
01:38:20Vous avez été filmé, vous êtes sur la télévision
01:38:22en circuit fermé, vous allez être
01:38:24arrêté et vous allez aller en prison
01:38:26pendant des années.
01:38:28Au total, plus de 400 personnes ont été arrêtées
01:38:30dans tout le pays depuis le début des émeutes.
01:38:32Troisième jour de recherche
01:38:34pour tenter de retrouver
01:38:36la jeune Lina en Haute-Saône.
01:38:38Les fouilles continuent dans la forêt de Sceaux
01:38:40après deux jours de recherche
01:38:42qui n'ont rien donné.
01:38:44Toujours le même dispositif déployé
01:38:46avec 90 gendarmes sur place.
01:38:48Lina, 15 ans, a disparu en septembre dernier
01:38:50dans le Barin. L'enquête a été relancée
01:38:52après la découverte de son ADN dans une voiture
01:38:54qui a été dévoilée le mois dernier.
01:38:56Point sur l'enquête avec Tancrede Guillotel et Raphaël Lasreg.
01:38:58Les forces de gendarmerie
01:39:00toujours à pied d'oeuvre
01:39:02pour tenter de retrouver Lina.
01:39:04Dans cette forêt située non loin de Vesoules
01:39:06dans la Haute-Saône, 90 gendarmes
01:39:08ratissent une zone d'une centaine d'hectares
01:39:10avec l'appui de militaires du génie
01:39:12appartenant à une unité de fouilles
01:39:14opérationnelle spécialisée.
01:39:16Des recherches avaient déjà eu lieu sans résultat
01:39:18la semaine dernière dans les Vosges.
01:39:20Si les recherches dans les jours qui ont suivi
01:39:22l'adolescente en septembre dernier n'avaient rien donné,
01:39:24la découverte de l'ADN de Lina
01:39:26dans une voiture volée, annoncée par le parquet
01:39:28de Strasbourg le 26 juillet, a relancé l'enquête.
01:39:30Pour les fouilles, les enquêteurs
01:39:32se concentrent sur des endroits
01:39:34où justement la voiture s'est arrêtée
01:39:36de façon suffisamment prolongée
01:39:38pour que l'on puisse déposer un corps
01:39:40éventuellement l'enfouir
01:39:42et tout cela bien sûr à l'abri des regards.
01:39:44Ensuite, les gendarmes sur zone
01:39:46vont procéder au quadrillage de la zone
01:39:48et vont utiliser aussi des moyens
01:39:50techniques comme les chiens spécialisés
01:39:52ou encore l'outil du géoradar
01:39:54qui va étudier la modification
01:39:56des sols et des terrains
01:39:58pour savoir si ces modifications sont naturelles ou non.
01:40:00Le conducteur de cette voiture,
01:40:02un homme de 43 ans,
01:40:04s'est suicidé le 10 juillet à Besançon.
01:40:06Dans ses derniers écrits, il annonçait
01:40:08avoir perdu son honneur, sa dignité
01:40:10et son humanité. Cet homme devait
01:40:12comparaître en juillet pour deux vols avec violence
01:40:14commis à Besançon l'année dernière.
01:40:16Les forces de l'ordre sont à l'honneur
01:40:18pendant ces Jeux Olympiques, Maureen.
01:40:20Sur les réseaux sociaux, la gendarmerie nationale
01:40:22vit aussi pleinement les Jeux
01:40:24et dans les rues parisiennes,
01:40:26les touristes sont satisfaits.
01:40:28Les policiers se montrent à l'écoute.
01:40:30Reportage de Pierre-Emco avec le récit
01:40:32de Dunia Tangour.
01:40:36Une foule en liesse qui danse
01:40:38grâce à la garde républicaine
01:40:44ou encore un policier qui aide une petite fille
01:40:46à descendre les marches dans le métro.
01:40:48Pour les JO,
01:40:50la gendarmerie nationale partage
01:40:52ses vidéos de joie et de tendresse
01:40:54sur ses réseaux sociaux.
01:40:56Si les sportifs ont réussi à conquérir
01:40:58le cœur des Français et des touristes,
01:41:00les forces de l'ordre, en première ligne,
01:41:02parviennent elles aussi
01:41:04à se distinguer.
01:41:06J'ai demandé mon chemin à des policiers
01:41:08et ils m'ont aidé. Ils ont été très aimables.
01:41:10Ils font même des selfies.
01:41:12De nombreux touristes
01:41:14saluent également la sécurité
01:41:16qui règne dans la capitale.
01:41:18Honnêtement, on se sent super bien en sécurité
01:41:20ici à Paris. J'ai rarement vu ça.
01:41:22Je suis un peu à la France pour l'organisation,
01:41:24pour le dispositif qu'on a mis en place
01:41:26pour les JO. On se sent vraiment bien en sécurité ici.
01:41:28Bravo à la France.
01:41:30Autour des sites olympiques,
01:41:32il sont 35 000 policiers et gendarmes,
01:41:3418 000 militaires de l'opération Sentinelle
01:41:36et plusieurs milliers d'agents
01:41:38de sécurité privée à être mobilisés
01:41:40chaque jour.
01:41:42Les JO, toujours du basket cette fois-ci,
01:41:44la France affronte l'Allemagne
01:41:46ce soir à 17h30.
01:41:48Les Bleus devront se défaire des Allemands
01:41:50pour espérer une finale
01:41:52contre les Etats-Unis ou la Serbie.
01:41:54La France a de la ressource
01:41:56et l'a montré en éliminant le Canada
01:41:58en quart. Les détails avec Manon David.
01:42:00C'est un nouveau choc
01:42:02qui attend cette équipe de France de basket.
01:42:04Après avoir réussi à battre les Canadiens
01:42:06en quart de finale, les Bleus ont rendez-vous
01:42:08avec les Allemands en demi-finale.
01:42:10Ce sera un match pas facile face aux champions
01:42:12du monde Antilles qui avaient réalisé l'exploit
01:42:14de battre les Etats-Unis lors du dernier
01:42:16mondial. En plus, les Allemands
01:42:18restent sur deux victoires sans appel
01:42:20face à l'équipe de France. La dernière défaite
01:42:22est quand même très récente, c'était lors des phases
01:42:24de poules. La Mannschaft s'était imposée
01:42:2685 à 71, mais
01:42:28les Bleus avaient été surclassés à ce moment-là,
01:42:30alors que depuis, ils se sont métamorphosés.
01:42:32Depuis qu'ils sont arrivés à Paris,
01:42:34l'une des clés de ce match sera de réussir
01:42:36à contenir le meneur star de cette équipe
01:42:38d'Allemagne, Denis Schroder, 26 points
01:42:40face à l'équipe de France en phase de poules.
01:42:42On a retrouvé le Vincent Collet
01:42:44stratège lors de la rencontre face au
01:42:46Canada avec un 5 remanié
01:42:48et un 5 qui s'est avéré très performant,
01:42:50un 5 de départ. C'est une demi-finale,
01:42:52tout peut se passer, on se rappelle
01:42:54de cette équipe de France au même stade de la compétition
01:42:56à Tokyo. Un contre
01:42:58de Nicolas Batum qui avait permis aux Bleus
01:43:00de s'imposer d'un point face à la Slovénie.
01:43:02Le capitaine de l'équipe de France qui va terminer
01:43:04sa carrière en équipe de France
01:43:06sur cette campagne et qui,
01:43:08nul doute, a envie de rapporter la plus belle des médailles.
01:43:10Et on y croit bien sûr,
01:43:12on espère que les basketteurs vont remporter une nouvelle
01:43:14médaille. Merci beaucoup Maureen Vidal
01:43:16pour ce journal. On vous retrouve dans
01:43:18un peu moins d'une demi-heure maintenant.
01:43:20Désormais, il est temps d'aborder
01:43:22cette question de la sécurité pendant les Jeux
01:43:24Olympiques puisqu'on est à 3 jours
01:43:26désormais de la cérémonie de
01:43:28clôture. Dernière ligne droite aussi
01:43:30du point de vue sécuritaire.
01:43:32Et ce jeudi, Célia Barotte qui nous a
01:43:34rejoint du service Police Justice va nous en parler.
01:43:36Le service statistique ministériel
01:43:38de la Sécurité Intérieure a dévoilé ses chiffres
01:43:40sur la délinquance enregistrée pendant
01:43:42ces Jeux Olympiques. Et les chiffres de la semaine
01:43:44qui viennent de s'écouler révèlent
01:43:46quand même des augmentations
01:43:48sur certains indicateurs, notamment les crimes
01:43:50et les délits. Oui, on
01:43:52constate une augmentation, notamment pour
01:43:54les vols sans violence, plus 6%
01:43:56au cours de la semaine du
01:43:5829 au 4 août par rapport à la
01:44:00semaine précédente. Plus 10%
01:44:02pour les coups et blessures volontaires
01:44:04sur personnes de 15 ans et plus.
01:44:06Les hausses les plus significatives concernent
01:44:08les coups et blessures, plus particulièrement
01:44:10en dehors du cadre familial
01:44:12et les vols violents. En revanche, sur cette
01:44:14même période, les vols liés aux véhicules
01:44:16diminuent dans les zones des sites
01:44:18olympiques franciliennes
01:44:20mais aussi en province, tout comme sur
01:44:22l'ensemble de la France. A noter
01:44:24tout de même que les crimes et délits enregistrés par les
01:44:26services de police et de gendarmerie ne
01:44:28recensent pas la totalité des infractions
01:44:30commises, notamment lorsque les
01:44:32victimes ne se font pas connaître.
01:44:34On peut imaginer que la démarche est assez
01:44:36compliquée pour les touristes. Certains
01:44:38ne portent pas plainte, ne font pas la
01:44:40démarche de se faire connaître lorsqu'ils sont
01:44:42victimes de crimes
01:44:44ou encore de délits.
01:44:46Pour l'instant, on est sur un bilan qui
01:44:48connaît des augmentations sur les
01:44:50crimes et délits, notamment
01:44:52les vols sans violence, les coups et blessures
01:44:54mais on est quand même sur un bilan
01:44:56positif puisque les menaces
01:44:58terroristes, les
01:45:00importantes menaces qui pesaient autour
01:45:02notamment de la cérémonie d'ouverture
01:45:04des Jeux Olympiques se sont révélées
01:45:06sans
01:45:08drame et les forces de
01:45:10police sont mobilisées.
01:45:12Le bilan est positif, on peut rassurer
01:45:14les visiteurs et les amateurs des Jeux.
01:45:16Et pour parler de ce bilan, nos invités
01:45:18sont là, bien sûr, je vous les présente.
01:45:20Naïm Bestangier, SCIS, bonjour Naïm.
01:45:22Michel Taube, éditorialiste politique.
01:45:24Bonjour Michel. Vendrie de
01:45:26Garpel, journaliste pour Valeurs Actuelles, bonjour Vendrie.
01:45:28Réda Bellache, porte-parole
01:45:30du syndicat Unité
01:45:32Île-de-France. D'ailleurs, Réda,
01:45:34je vais commencer avec vous. On l'a vu, les chiffres sont
01:45:36plutôt positifs. Dans quel état d'esprit
01:45:38se trouvent vos collègues sur le terrain ?
01:45:40Écoutez, on est
01:45:42à trois jours de la fin. Pour l'instant, tout se passe
01:45:44bien en termes de sécurité. Pour nous, de notre côté,
01:45:46le contrat est rempli et puis
01:45:48il s'est passé quelque chose de
01:45:50merveilleux, c'est
01:45:52ce rapprochement avec la population.
01:45:54J'allais vous poser la question, on a vu ces images
01:45:56tout à l'heure. Oui, il y a beaucoup d'images
01:45:58et c'est vraiment un ressenti.
01:46:00Vous savez, pour le policier,
01:46:02c'est très difficile
01:46:04de voir une femme pleurer
01:46:06lorsqu'elle se fait battre par son mari, mais
01:46:08c'est tellement beau de voir
01:46:10quelqu'un qui vous sourit parce qu'il sait que vous êtes là pour lui.
01:46:12Et c'est vrai qu'en ce moment, ceux qui nous dénigrent,
01:46:14on ne les entend pas parce que
01:46:16voilà, il n'y a rien à dire.
01:46:18Et la vraie police, c'est ça, c'est une police
01:46:20qui aime la proximité,
01:46:22c'est une police qui aime faire son travail.
01:46:24Aujourd'hui, quand vous dites
01:46:26à un policier de sécuriser, il sécurise
01:46:28et quand un policier fait son vrai
01:46:30métier de policier, là on donne
01:46:32une autre image. Là, en ce moment, on donne le
01:46:34vrai métier de policier, c'est-à-dire sécuriser,
01:46:36atténuer le sentiment d'insécurité
01:46:38et puis discuter avec les gens
01:46:40parce que ça fait partie de notre travail, parce que protéger
01:46:42quelqu'un, c'est lui montrer qu'on est là pour lui.
01:46:44Et on a,
01:46:46l'espace d'un instant,
01:46:48autorisé les policiers, on l'a vu sur certaines
01:46:50images, de sortir de leur devoir de réserve
01:46:52et vous voyez, finalement, on a vu
01:46:54des motards danser sur leur moto
01:46:56et on a vu... Non mais...
01:46:58Moi, ça fait 26 ans que je suis dans la police, j'ai jamais
01:47:00vu ça. En règle générale, c'est
01:47:02une enquête administrative,
01:47:04il ne faut pas penser, on ne le voit pas à l'image, mais l'administration
01:47:06ne fait pas de cadeau aux policiers. Vous savez, pour eux,
01:47:08ils se disent, attention, nous, on ne veut pas de vagues, pourquoi vous faites ça ?
01:47:10Ça peut être mal...
01:47:12On peut mal interpréter ces choses
01:47:14parce que la société, elle change
01:47:16et les policiers, la génération de
01:47:18policiers change aussi et je trouve ça...
01:47:20Franchement, les collègues sont vraiment
01:47:22super heureux, malgré les contraintes
01:47:24parce qu'il faut savoir qu'on est à 100% jusqu'à
01:47:26dimanche. Ce n'est pas fini,
01:47:28on a une cérémonie
01:47:30de fin des JO, on va dire,
01:47:32de clôture des JO, pardon,
01:47:34qui sera au Stade de France,
01:47:36dans un lieu clos. Certes, il y aura
01:47:38autant de policiers, de gendarmes,
01:47:40de militaires autour, mais pour nous, ça va être...
01:47:42J'espère que ça va bien se passer, mais
01:47:44pour nous, ça va être quand même beaucoup plus simple
01:47:46qu'une cérémonie planaire.
01:47:48Vous parlez de ces échanges avec les touristes,
01:47:50les visiteurs, les Français, qui se passent pour le mieux.
01:47:52Il y a aussi une reconnaissance du travail
01:47:54du policier qui s'est faite pendant toute
01:47:56cette période des JO. Vous espérez,
01:47:58j'imagine, que ça perdure dans le temps,
01:48:00ce qui n'est pas forcément toujours évident. On l'a vu par le passé
01:48:02que parfois, il y a des sortes de
01:48:04bulles positives qui
01:48:06explosent avec la fin d'une compétition
01:48:08ou la fin d'un mouvement.
01:48:10Oui, alors j'irai peut-être plus loin.
01:48:12Je parle de mon expérience personnelle.
01:48:14La police,
01:48:16elle dépend de la politique de son gouvernement.
01:48:18C'est toujours pareil.
01:48:20Moi, je suis dans la police depuis 26 ans.
01:48:22J'ai connu des gouvernements de gauche où
01:48:24la bagarre, c'était la police de proximité.
01:48:26Ensuite, des gouvernements de droite, de gauche, de droite.
01:48:28Enfin, voilà. Si on nous demande
01:48:30de faire quelque chose, on le fait. C'est tout.
01:48:32En fait, c'est aussi simple que ça. Et j'espère
01:48:34que ce qui s'est passé pendant
01:48:36trois semaines servira de jurisprudence
01:48:38pour ceux qui souhaitent
01:48:40peut-être que... qui se disent peut-être
01:48:42que finalement, c'est pas mal.
01:48:44Vous voyez ce que je veux dire ?
01:48:46Et puis, LFI, si ça continue,
01:48:48nous laisserons tranquille. Et ça, c'est une chose très positive
01:48:50pour nous. Enfin, voilà. Le message est passé.
01:48:52On rappelle, vous parliez de vos collègues qui sont encore sur le terrain.
01:48:54Il y a 10 000 forces de l'ordre qui vont sécuriser les marathons
01:48:56notamment ce week-end. Donc là, c'est un vrai
01:48:58défi sécuritaire. Et puis, on rappelle bien sûr
01:49:00qu'il y a plus de 35 000 policiers en Ile-de-France
01:49:02mobilisés, 18 000 militaires.
01:49:04Donc voilà, énormément. Un dispositif de sécurité
01:49:06très important pour ces Jeux
01:49:08olympiques. Rapidement, un tour de table
01:49:10sur... Bien sûr, le bilan
01:49:12n'est que temporaire, puisque les Jeux olympiques
01:49:14se terminent dimanche. Mais, il faut le dire,
01:49:16le bilan est plutôt positif jusqu'à maintenant.
01:49:18Oui, il faut saluer le bilan
01:49:20qui, pour l'instant, est très bon sur le point de vue
01:49:22sécuritaire. On parlait du Paris Potemkin.
01:49:24Vous savez, on a... On sait que
01:49:26la capitale est devenue, en tout cas,
01:49:28ressemblant à une ville de cocagne.
01:49:30Les filles pouvaient enfin sortir dans la rue sans se faire
01:49:32embêter. On pouvait prendre le métro sans voir
01:49:34débouler des bandes de racailles qui
01:49:36bordent l'Elysée les trames de métro.
01:49:38Les trottoirs étaient propres.
01:49:40Tout allait très bien.
01:49:42Mais, moi, j'ai fait une petite revue de presse.
01:49:44Et, en fait, c'est souvent au dépit aussi
01:49:46des campagnes. Parce que, vous savez, on a fait monter
01:49:48plus de 14 000 fonctionnaires de police
01:49:50qui sont montés à Paris.
01:49:52Et puis,
01:49:54par exemple, à Lune-Plage,
01:49:56une femme libérée du camp de migrants, où elle était
01:49:58séquestrée et violée depuis plusieurs jours.
01:50:00À Marseille, on a eu une jeune femme qui a été violée par un
01:50:02occupant illégal dans une résidence des
01:50:04quartiers nord squattés depuis plusieurs années par des clandestins.
01:50:06Il y a eu la fusillade à Valence.
01:50:08Et tout ça en l'espace d'une semaine.
01:50:10Donc, moi, je crains qu'on ait une
01:50:12gueule de bois assez difficile
01:50:14sur le point de vue sécuritaire qui devrait arriver
01:50:16la semaine prochaine avec
01:50:18l'arrêté, avec la suspension
01:50:20peut-être de...
01:50:22La fin des JO.
01:50:24Oui, la fin des JO. Et puis, la suspension aussi du dispositif
01:50:26sécuritaire qu'on va calmer.
01:50:28C'est une crainte de vos collègues, ça, effectivement,
01:50:30l'après-JO ?
01:50:32Alors, pour nous, moi, en tant que
01:50:34syndicaliste, la crainte que j'ai, c'est que j'espère que
01:50:36mes collègues pourront tous poser leur jour.
01:50:38Parce que c'est bien beau d'être
01:50:40présent à 100%, mais...
01:50:42Il y a des décisions qui vont
01:50:44être prises à haut niveau
01:50:46concernant
01:50:48la nomination du Premier ministre. Par rapport à ça,
01:50:50on a des craintes. Puisque,
01:50:52voilà, si des partis appellent à
01:50:54des manifestations, on a peur
01:50:56que... Et Vendry parlait, effectivement,
01:50:58des autres villes de France.
01:51:00Est-ce qu'il constate
01:51:02une hausse de l'indélacance ailleurs ?
01:51:04Est-ce que, finalement, c'est uniquement
01:51:06à Paris ou en ville de France que tout se passe bien ?
01:51:08Je pense que, justement, on a tellement...
01:51:10La réponse pénale, depuis
01:51:12une trentaine d'années, elle est tellement
01:51:14faible, on a sûrement donné
01:51:16pas assez de moyens à la justice, comme on n'a pas assez
01:51:18donné à la police ou aux gendarmes,
01:51:20qu'aujourd'hui, on paye
01:51:22un lourd tribut. Et oui,
01:51:24on l'avait écrit, Paul. Aujourd'hui, la
01:51:26province, elle était...
01:51:28Elle commence... En milieu rural,
01:51:30on commence à avoir le même type de
01:51:32violence qu'en région parisienne ou à
01:51:34Bordeaux ou à Lyon. Et
01:51:36dans ce cadre-là, le ministre de l'Intérieur
01:51:38avait renforcé
01:51:40les phares, la CRS 8,
01:51:42pour, justement, pallier
01:51:44à ces problématiques, mais
01:51:46ça reste
01:51:48conjoncturel. Sur le long terme,
01:51:50il faut vraiment prendre ces JO-là et dire
01:51:52que, voilà, c'est ça qu'on veut. Oui,
01:51:54qu'on veut partout, mais c'est ça qu'on veut.
01:51:56Il va falloir recruter plus de policiers et il va falloir
01:51:58revoir nos missions. Allez, on va enchaîner,
01:52:00messieurs, je suis désolé, parce qu'il faut que
01:52:02le temps file, vous le savez, c'est
01:52:04la télé. On va revenir sur cette
01:52:06décision prise par le maire de la commune
01:52:08de Leitchi, en Corse,
01:52:10Georges Gianni, qui a pris un arrêté
01:52:12pour interdire les tenues religieuses
01:52:14ostentatoires sur la plage pour éviter tout conflit.
01:52:16Il vise directement le port
01:52:18du Burkini. On fait le point avec notre
01:52:20correspondante sur place,
01:52:22Cristina Luzzi, et puis on évoque ce sujet
01:52:24avec vous juste après.
01:52:26La population ici, sur l'île de beauté,
01:52:28nous dit observer de plus en plus
01:52:30de revendications communautaires, notamment
01:52:32avec le port du Burkini
01:52:34sur certaines plages insulaires.
01:52:36Une réalité qui impose à des maires qui ne sont pas
01:52:38forcément marqués politiquement,
01:52:40comme c'est le cas ici sur la
01:52:42commune de Leitchi, de prendre
01:52:44différentes mesures. Le maire de
01:52:46cette commune de Corse du Sud a en effet pris un arrêté
01:52:48ce mercredi, interdisant
01:52:50l'accès aux plages et à la baignale jusqu'au
01:52:5230 septembre à toute personne
01:52:54n'ayant pas une tenue correcte
01:52:56et respectueuse des mœurs
01:52:58et de la laïcité. L'arrêté
01:53:00posté sur la page Facebook de la commune
01:53:02précise également que le port
01:53:04de vêtements pendant la baignade, ayant une connotation
01:53:06contraire à ses principes,
01:53:08y est également interdit.
01:53:10Les deals de la commune, dont Georges Djan,
01:53:12y justifient notamment cet arrêté
01:53:14par le fait que les tenues
01:53:16religieuses ostentatoires peuvent
01:53:18être source de conflits graves et donc
01:53:20de nature à créer des risques
01:53:22de troubles à l'ordre public qu'il est
01:53:24nécessaire de prévenir. Le maire
01:53:26invoque par ailleurs le principe constitutionnel
01:53:28de laïcité.
01:53:30La préfecture de Corse déclare avoir
01:53:32bien reçu l'arrêté pris par le maire
01:53:34et assure que le texte passera
01:53:36par le contrôle de l'égalité
01:53:38comme chaque arrêté.
01:53:40Voilà, un arrêté pris par
01:53:42ce maire, donc, parce que des femmes
01:53:44ont été aperçues sur la plage avec un
01:53:46burkini. Finalement, est-ce que c'est
01:53:48le signe, et on va en parler avec
01:53:50vous, puisque c'est une question que vous connaissez bien,
01:53:52Naïm Bestanji, donc vous avez
01:53:54écrit un livre qui s'appelle L'un seul du féminisme,
01:53:56caressé dans l'islamisme
01:53:58dans le sens du voile. Est-ce que, finalement,
01:54:00la Corse, qu'on pensait épargnée
01:54:02par l'islam radical, finalement, est également
01:54:04touchée comme toutes les autres régions de France ?
01:54:06Alors, pour répondre directement à votre
01:54:08question, la Corse n'est pas
01:54:10plus épargnée qu'ailleurs. Les
01:54:12premières affaires de burkini en France
01:54:14qui avaient fait la une des médias en 2016
01:54:16avaient aussi eu lieu en Corse.
01:54:18Pas que, mais il y avait la Corse.
01:54:20Il y avait aussi la Corse.
01:54:22Plusieurs arrêtés municipaux
01:54:24avaient été pris pour interdire le burkini.
01:54:26Certains ont été cassés,
01:54:28d'autres, comme celui de Sisco, justement, en Corse,
01:54:30avaient été autorisés.
01:54:32Il faut d'abord
01:54:34comprendre ce qu'est le burkini, d'abord.
01:54:36Parce que le mettre sur le plan religieux, c'est une
01:54:38erreur. Burkini, d'ailleurs, l'écrire avec
01:54:40un K, c'est aussi une erreur. Parce que c'est
01:54:42la fusion, c'est un néologisme, qui
01:54:44est là pour fusionner à la fois la burka
01:54:46et le nekini. Or, il est plus proche de la burka
01:54:48par ses valeurs, par ce qu'il véhicule et par sa
01:54:50forme, que le bikini. Donc, c'est pour ça
01:54:52que moi, je l'écris toujours avec un Q, non pas avec un K.
01:54:54C'est important.
01:54:56Ensuite, il n'y a pas de signe religieux
01:54:58dans l'islam. Ça n'existe pas.
01:55:00Le burkini, lui, a été créé il y a
01:55:02une vingtaine d'années.
01:55:04Les signes religieux n'existent pas dans l'islam. C'est une
01:55:06des distinctions que cette religion a voulu avec le
01:55:08christianisme. Donc, accorder
01:55:10une sorte de fétichisme à des vêtements,
01:55:12à des accessoires vestimentaires, dans la religion musulmane,
01:55:14c'est considéré comme un péché.
01:55:16Par contre, sur le plan politique, c'est efficace.
01:55:18Le burkini, c'est le voile
01:55:20waterproof. Donc, c'est
01:55:22le voile adapté à la baignade
01:55:24pour respecter des normes dictées par des hommes
01:55:26pour dicter aux femmes comment elles doivent s'habiller.
01:55:28C'est ça, le burkini et le voile.
01:55:30Donc, ça a été inventé au début des années 2000
01:55:32par une femme intégriste pour respecter justement
01:55:34les normes vestimentaires imposées par les intégristes musulmans
01:55:36qui ont religiosifié
01:55:38ce genre de tenue pour avancer
01:55:40politiquement. Parce que c'est la
01:55:42visibilité qui fait aussi, qui favorise le prosélytisme.
01:55:44Ça, c'est une première chose.
01:55:46Ensuite, ce n'est pas forcément une question de laïcité.
01:55:48La laïcité ne s'applique pas sur les plages.
01:55:50Ici, il s'agit de tenues
01:55:52vestimentaires pour des convictions qui sont
01:55:54brandies comme religieuses mais qui en fait sont sexistes et patriarcales.
01:55:56Et pourtant, le maire de la commune
01:55:58avance le principe constitutionnel de laïcité.
01:56:00À la base,
01:56:02c'est pas comme les piscines municipales où justement, je m'étais
01:56:04beaucoup mobilisé pour que l'on
01:56:06n'autorise pas dans les piscines municipales où là, la question
01:56:08de la laïcité peut intervenir. Par contre,
01:56:10là où la laïcité intervient,
01:56:12c'est en cas de trouble à l'ordre public.
01:56:14Parce que là, c'est la manifestation de ces convictions
01:56:16religieuses. Ce n'est pas un exercice de culte.
01:56:18Le burkini, c'est une manifestation d'une appartenance religieuse.
01:56:20Et là, s'il y a trouble à l'ordre public,
01:56:22la laïcité peut intervenir.
01:56:24Est-ce qu'il y a une possibilité de trouble à l'ordre public
01:56:26sur cette plage-là ? Si la LDH
01:56:28décide d'attaquer cette arrêtée en justice
01:56:30comme elle l'a souvent fait, la justice tranchera.
01:56:32Si ce cause avait été maintenu,
01:56:34on verra ici si ça le sera.
01:56:36Michel Thaub ?
01:56:38Bien sûr que le juge
01:56:40et la personne,
01:56:42le juge, au final,
01:56:44le Conseil d'État, qui a très souvent
01:56:46cassé les arrêtés
01:56:48anti-burkini.
01:56:50La laïcité,
01:56:52dont on parle tout le temps,
01:56:54à laquelle je suis évidemment très attaché,
01:56:56elle se limite à l'espace
01:56:58administratif. C'est-à-dire,
01:57:00il n'y a pas le champ de la laïcité
01:57:02tel qu'elle est conçue
01:57:04jusqu'à ce jour. Elle se limite
01:57:06aux fonctionnaires, aux agents
01:57:08des services publics. Elle ne concerne
01:57:10pas effectivement les plages. Certains,
01:57:12et moi j'en fais partie, souhaiteraient que
01:57:14le champ d'application de la laïcité
01:57:16s'étende davantage dans la société.
01:57:18Pour la raison que vous avez indiquée,
01:57:20cher monsieur, à savoir qu'il y a
01:57:22une campagne systématique
01:57:24de conquête
01:57:26de l'espace public par des
01:57:28politico-religieux au nom
01:57:30d'une déviance de l'islam.
01:57:32Je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:57:34Il n'y a aucun précepte religieux dans l'islam.
01:57:36Je me rappelle d'un ancien président du
01:57:38CFCM, conseil français du culte
01:57:40musulman, qui a plus ou moins
01:57:42disparu, qui avait dit
01:57:44que le voile n'est absolument pas une prescription
01:57:46et certainement pas un des cinq
01:57:48piliers de l'islam. Et donc,
01:57:50ceux qui l'utilisent, l'utilisent
01:57:52pour des raisons politiques et politico-religieuses.
01:57:54Je suis d'accord avec vous.
01:57:56Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui dans le droit français,
01:57:58la plupart des arités municipaux
01:58:00sont cassés parce que
01:58:02les juges considèrent...
01:58:04Je vais terminer là-dessus très rapidement.
01:58:06Parce que le juge considère que
01:58:08la laïcité se limite à l'espace, encore
01:58:10une fois, le collège, l'administration
01:58:12et quelques extensions,
01:58:14mais toujours de sa suite. Dernier point,
01:58:16le trouble à l'ordre public. Qui est le mieux placé
01:58:18pour en juger ? Ça, pour moi, c'est une question
01:58:20très importante. Est-ce que c'est un juge
01:58:22au Conseil d'État lorsqu'il y a appel
01:58:24et ensuite cassation, entre guillemets,
01:58:26au Conseil d'État ? Ou est-ce que c'est le maire
01:58:28d'une commune qui connaît ses habitants
01:58:30et qui reçoit, j'imagine, des plaintes
01:58:32de ses concitoyens,
01:58:34des touristes ou des habitants
01:58:36et qui disent, voilà, moi, je ne veux pas savoir
01:58:38quelle est la religion de telle
01:58:40personne que je croise, que ce soit
01:58:42sur une plage, sur une place, etc.
01:58:44Et là, il peut y avoir un débat. Mais comment éviter qu'on retrouve cette
01:58:46arme politique, comme vous le dites, sur les plages
01:58:48françaises ? Aujourd'hui, la loi ne l'interdit pas.
01:58:50La loi ne l'interdit pas, mais il faut peut-être
01:58:52laisser une appréciation,
01:58:54encore une fois. Moi, je pense que les maires connaissent
01:58:56mieux que les juges, surtout
01:58:58de hautes instances judiciaires,
01:59:00quant à savoir ce qui trouble l'ordre
01:59:02de public dans telle ou telle commune. Encore,
01:59:04c'est un sujet qui est sensible,
01:59:06mais ça l'est, évidemment, dans d'autres
01:59:08territoires de France. Et donc, il faut peut-être
01:59:10laisser au maire un certain
01:59:12degré d'appréciation. Mais je crains que son
01:59:14arrêté soit cassé
01:59:16parce que s'il y a des appels,
01:59:18ça risque de l'être. Et ce maire évoque aussi
01:59:20le climat de tension international, notamment
01:59:22au Moyen et Proche-Orient, pour
01:59:24justifier, effectivement, cet arrêté.
01:59:26Vendri, peut-être, très rapidement.
01:59:28Oui, c'est clair, il y a une importation
01:59:30du débat, en tout cas du conflit
01:59:32israélo-palestinien qui arrive en France.
01:59:34Et la Corse, du fait
01:59:36de l'immigration aussi, n'est pas préservée
01:59:38par ça. Moi, je trouve ça plutôt
01:59:40courageux que le maire veuille
01:59:42interdire le port
01:59:44du burkini sur ses plages.
01:59:46Vous savez, interdire
01:59:48le burkini, c'est aussi
01:59:50lutter contre le communitarisme.
01:59:52C'est un vêtement
01:59:54qui va à l'encontre aussi
01:59:56des idées que prône la France.
01:59:58La liberté et l'égalité.
02:00:00Ce vêtement est un
02:00:02symbole de soumission
02:00:04de la femme
02:00:06dans un patriarcat familial.
02:00:08Oui, mais pourtant, la loi, je le répète
02:00:10encore une fois, ne l'interdit pas.
02:00:12Déjà, là, on ne sait pas forcément si c'est dû
02:00:14à l'immigration, ça peut être des touristes, ça peut être...
02:00:16On ne sait pas. Donc, ça, c'est la première chose.
02:00:18Tous les hommes, ça peut être des françaises.
02:00:20Ça peut être des françaises aussi.
02:00:22Malheureusement, c'est de plus en plus souvent
02:00:24des françaises qui portent le voile
02:00:26parce que dans leur pays d'origine,
02:00:28elles ne le portent pas forcément.
02:00:30Moi, j'ai vu, effectivement, cette conquête des plages par les islamistes au Maghreb
02:00:32et c'est vrai que je m'inquiète à ce que ça
02:00:34arrive en France, mais ce n'est pas forcément dû à l'immigration
02:00:36pour les personnes concernées.
02:00:38Ce qui se passe, cette avancée
02:00:40politique que vous avez soulignée,
02:00:42vous avez demandé, comment est-ce qu'on pourrait faire
02:00:44pour éviter ça ? Déjà, ce n'est pas que
02:00:46à coup de loi, parce que là, on traite la conséquence.
02:00:48Donc, la loi ne règle pas tout.
02:00:50Décidément, on légifère en disant
02:00:52que c'est fini, c'est interdit.
02:00:54La loi ne résout pas tout, que ce soit pour le voile à l'école,
02:00:56que ce soit l'Abaya, que ce soit le Burkini, etc.
02:00:58On traite toujours les conséquences.
02:01:00Il faut traiter le problème en amont et ce n'est pas qu'une
02:01:02question d'immigration, c'est aussi une question
02:01:04de lutte idéologique et de
02:01:06choix politique. Notamment, je pense à la
02:01:08ghettoisation urbaine dans les quartiers populaires.
02:01:10Je pense à la volonté de faire aimer
02:01:12la France à tout le monde et que
02:01:14la République française adopte tous ses
02:01:16enfants comme elle le devrait, ce qui n'est pas toujours le cas.
02:01:18Et
02:01:20la question de l'école aussi,
02:01:22la question des centres de loisirs, des centres de vacances,
02:01:24des clubs de sport, là où se jouent beaucoup de choses aussi.
02:01:26Bref, tout ce qui se passe en amont.
02:01:28La loi vient comme outil.
02:01:30Mais ça ne peut pas être l'alpha et l'oméga et ça ne peut
02:01:32pas être une baguette magique.
02:01:34On va marquer une courte page depuis, mais restez avec nous. Dans quelques
02:01:36minutes, on sera avec Benjamin. Il vit à Haifa
02:01:38en Israël et il va nous dire
02:01:40quelle est la situation sur place et surtout pourquoi
02:01:42il a décidé de quitter la France. A tout de suite.
02:01:48De retour
02:01:50dans 180 minutes.
02:01:52Été, merci beaucoup d'être avec nous.
02:01:54Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal.
02:01:56Rebonjour Maureen.
02:01:58Après la cérémonie d'ouverture,
02:02:00c'est au tour de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques
02:02:02de faire son show.
02:02:04Et oui, ce dimanche sonnera la fin des Jeux olympiques
02:02:06en attendant les Paralympiques.
02:02:08Et la cérémonie de clôture s'annonce
02:02:10exceptionnelle. Alors, quand c'est-on pour l'instant ?
02:02:12Tancrede Guillotel et Marie-Victoire
02:02:14Dieudonné nous donnent les premiers éléments.
02:02:16Depuis mardi soir,
02:02:18chaque nuit après les épreuves d'athlétisme,
02:02:20l'enceinte du Stade de France
02:02:22se réveille à nouveau
02:02:24pour accueillir en secret les répétitions
02:02:26de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques.
02:02:30Le directeur artistique
02:02:32Thomas Joly a pourtant laissé filtrer
02:02:34quelques éléments.
02:02:36Un spectacle d'une trentaine de minutes
02:02:38baptisé Record
02:02:40mettra en scène la refondation des Jeux olympiques
02:02:42dans un avenir lointain.
02:02:44Le spectacle immobilisera plus d'une centaine
02:02:46d'acrobates et de danseurs,
02:02:48avec le breakdancer français Arthur Cadre
02:02:50comme fil conducteur.
02:02:52Je ne peux pas vraiment vous donner des détails
02:02:54mais je pense que c'est vraiment quelque chose
02:02:56que les gens n'ont pas l'habitude de voir en France.
02:02:58Donc c'est une super opportunité
02:03:00de vraiment voir, et ce n'est pas que moi,
02:03:02évidemment ce spectacle-là. C'est une énorme équipe
02:03:04qui, à mon avis, va être un spectacle
02:03:06qui visuellement est très fort
02:03:08et avec une histoire assez forte aussi.
02:03:10Donc c'est génial.
02:03:12La French Touch sera mise à l'honneur
02:03:14avec la présence des groupes
02:03:16Air et Phoenix.
02:03:20Autre participation confirmée,
02:03:22celle de Tom Cruise.
02:03:24La star américaine avait été aperçue
02:03:26fin avril en plein tournage dans les rues de Paris.
02:03:28Des séquences que l'on pourrait retrouver
02:03:30dans une vidéo diffusée
02:03:32pendant la cérémonie.
02:03:34Mais sur son site, la mairie de Paris lui prévoit
02:03:36un nouveau très grand rôle.
02:03:38L'acteur pourrait donc conclure la cérémonie
02:03:40par une cascade,
02:03:42avant d'assurer le passage du drapeau olympique
02:03:44entre Paris et Los Angeles.
02:03:48Et depuis le début des Jeux Olympiques,
02:03:50Paris a un visage de carte postale.
02:03:52Forcément, les habitants de la capitale sont quelques peu surpris.
02:03:54Et oui, les services essentiels
02:03:56comme la collecte de déchets
02:03:58ou les transports en commun sont largement assurés.
02:04:00Tout roule dans la capitale.
02:04:02De quoi étonner les Parisiens.
02:04:04Reportage de Charles Pousseau et Jean Blacoste.
02:04:06Paris semble métamorphosée.
02:04:08Les rues sont nettoyées.
02:04:10La propreté a vraiment énormément changé.
02:04:12Ça s'est plutôt amélioré
02:04:14depuis que les Jeux ont commencé.
02:04:16Très propre pour une fois.
02:04:18Je suis vraiment agréablement surprise.
02:04:20Et ça roule.
02:04:22C'est fluide, c'est rapide.
02:04:24Bonne surprise, tout va plutôt bien.
02:04:26Je m'attendais au pire,
02:04:28mais vraiment au pire,
02:04:30mais il n'a pas du tout rien à voir.
02:04:32Au contraire, c'est maintenant qu'il faut être à Paris.
02:04:34Pour cause, la mairie avait ajouté
02:04:36une enveloppe de 4 millions d'euros
02:04:38pour garantir la propreté de la ville.
02:04:40L'offre de transport a également été
02:04:42rehaussée de 15% en moyenne.
02:04:44Si cet effort fait pour l'instant
02:04:46le bonheur des Parisiens,
02:04:48ces derniers ne veulent pas être naïfs
02:04:50devant un succès qui pourrait être éphémère.
02:04:52J'espère en tout cas que ça va rester comme ça,
02:04:54mais ça va se détériorer comme d'habitude.
02:04:56Je pense qu'on va retomber
02:04:58dans les travers de la RATP.
02:05:00On ne va pas se mentir.
02:05:03Cette fréquence inhabituelle des transports
02:05:05ne sera que temporaire.
02:05:07Mais après les Jeux paralympiques,
02:05:09le prix, lui aussi exceptionnel du ticket de métro,
02:05:11devrait revenir à la normale,
02:05:13soit 2,10 euros au lieu de 4.
02:05:15On termine avec cette information.
02:05:17Et ce maire forcé de porter
02:05:19un bip anti-agression près de Perpignan.
02:05:21Agressé à trois reprises,
02:05:23le maire de Cléras, Marc Petit,
02:05:25est désormais équipé de ce dispositif.
02:05:27L'élu alerte jusqu'où l'insécurité
02:05:29et les agressions d'élus
02:05:31peuvent aller ?
02:05:33On l'écoute.
02:05:35Écoutez, un bip anti-agression.
02:05:37J'ai rentré plusieurs numéros
02:05:39au niveau du logiciel.
02:05:41C'est le bouton d'alerte,
02:05:43protection des élus, Warimi.
02:05:45On rentre plusieurs numéros de téléphone
02:05:47et si jamais on se fait agresser,
02:05:49on appuie trois fois sur le bip
02:05:51et automatiquement l'appel
02:05:53est enregistré.
02:05:55Nous sommes géolocalisés
02:05:57pour dire qu'il y a une intervention
02:05:59rapide et efficace.
02:06:01Je trouve ça quand même incroyable
02:06:03qu'on soit aujourd'hui malheureusement
02:06:05obligés de s'équiper de ce type de matériel.
02:06:07Je tenais à remercier l'État
02:06:09qui met à disposition des élus
02:06:11ce type de dispositif.
02:06:13Malheureusement, une fois qu'on commence
02:06:15à agresser aussi les forces de l'ordre,
02:06:17les pompiers, le personnel soignant
02:06:19ainsi que les enseignants,
02:06:21ça devient quand même un peu compliqué pour nous
02:06:23qui sommes au premier front
02:06:25avec les citoyens.
02:06:27Merci beaucoup Maureen Vidal,
02:06:29on vous retrouve demain ?
02:06:31Demain, vous êtes là pour de nouvelles informations
02:06:33et puis nous on va continuer
02:06:35à parler de la situation au Prochorien
02:06:37mais surtout de la situation des Français
02:06:39qui sont en Israël, qui ont décidé
02:06:41de rejoindre Israël, qui ont quitté
02:06:43la France, qui ont fait leur alia
02:06:45depuis les attaques du 7 octobre dernier.
02:06:47Plus de 7000 dossiers ont été
02:06:49déposés ces dernières semaines.
02:06:51Notamment, 255 Français
02:06:53juifs ont atterri à l'aéroport
02:06:55de Tel Aviv et on va
02:06:57en parler avec Benjamin. Bonjour
02:06:59Benjamin.
02:07:01Vous habitez à Haïfa
02:07:03donc en Israël et on
02:07:05s'était rencontrés il y a quelques mois,
02:07:07vous aviez fait le choix de partir
02:07:09vivre en Israël.
02:07:11Qu'est-ce qui vous avait poussé à l'époque, racontez-nous,
02:07:13à quitter la France pour rejoindre
02:07:15Israël ?
02:07:17Je comptais
02:07:19partir en Israël parce que de toute manière,
02:07:21ça c'est ma philosophie de vie personnelle, je me suis
02:07:23toujours dit qu'un jour
02:07:25j'y vivrai, j'y partirai,
02:07:27j'y travaillerai, je m'intégrerai,
02:07:29c'est ce que je voulais faire.
02:07:31Mais surtout avec le 7 octobre,
02:07:33quand j'ai vu que de toutes les manières,
02:07:35c'était même plus forcément un
02:07:37choix, j'étais limite obligé
02:07:39de partir parce que si je veux vivre
02:07:41en montrant mes convictions religieuses,
02:07:43en montrant mes convictions pour Israël, je ne peux le faire
02:07:45que ici. Ça veut dire que
02:07:47même dans la vie universitaire,
02:07:49sur le campus, en France,
02:07:51dès qu'on soutient Israël, qu'on
02:07:53ose porter un drapeau avec soi,
02:07:55soit quelques heures plus tard, on
02:07:57soit agressé dans le métro, on se reçoit en
02:07:59déparlement de haine sur les réseaux,
02:08:01et ce n'était pas du tout une vie
02:08:03que je voulais en France.
02:08:05Et maintenant ici,
02:08:07je suis parti déjà en janvier,
02:08:09donc maintenant, après
02:08:117 mois à peu près,
02:08:13je sais que j'ai fait le bon choix et que
02:08:15je vis beaucoup mieux
02:08:17jour le jour, ici, aujourd'hui,
02:08:19en Israël.
02:08:21Vous vous sentez plus en sécurité aujourd'hui en Israël qu'en France ?
02:08:23Et ce, malgré les tensions
02:08:25de ces derniers jours ?
02:08:27Oui, largement plus.
02:08:29Parce qu'en Israël, on sent que le danger
02:08:31peut arriver avec l'attaque de l'Iran,
02:08:33notamment avec des missiles
02:08:35et des attentats terroristes
02:08:37qui arrivent aussi comme ça
02:08:39de temps en temps, mais
02:08:41c'est quelque chose dont il faut
02:08:43s'en protéger, il faut faire attention aux quartiers
02:08:45dans lesquels on marche, mais ce n'est pas
02:08:47non plus une angoisse qu'on ressent tous les jours
02:08:49à chaque instant dans la rue,
02:08:51parce que j'ai une kippa dans le métro,
02:08:53ou ceci ou cela, la plupart du temps, trois quarts du temps,
02:08:55surtout à Haïfa d'ailleurs, en vérité,
02:08:57on est quand même très loin de la
02:08:59Céjordanie, etc.
02:09:01Je ressens
02:09:03peu voire pas du tout d'insécurité
02:09:05au final, même si on sait que
02:09:07les attaques peuvent arriver à tout moment,
02:09:09on ira se protéger, on ira aux abris,
02:09:11ça passera et puis ça ira mieux.
02:09:13Et autour de vous, les gens,
02:09:15les habitants partagent aussi ce sentiment,
02:09:17ils n'ont pas forcément de craintes majeures ?
02:09:19Oui,
02:09:21c'est pour ça que j'étais aussi d'ailleurs étonné, parce qu'en tant que
02:09:23Français, surtout quand on vient et qu'on a de la famille
02:09:25en France qui s'inquiète beaucoup,
02:09:27comment ça va, comment ça se passe, on voit un peu
02:09:29Israël comme un pays proche-Orient où
02:09:31à tout moment, tout peut exploser, on n'est pas en sécurité,
02:09:33et en fait, les Israéliens
02:09:35le prennent de manière
02:09:37beaucoup plus paisible, si je puis dire.
02:09:39Ils sont beaucoup moins
02:09:41sensibles à ça, ils disent bon, il faut
02:09:43s'y préparer, il faut faire attention, mais
02:09:45ça ira, on s'en sortira, ça va passer.
02:09:47Et donc, je pense que c'est surtout
02:09:49des Israéliens, justement, que je l'ai appris
02:09:51à être plus calme,
02:09:53parce que par exemple, lors de la première attaque
02:09:55quand l'Iran avait envoyé les missiles en Israël,
02:09:57moi aussi, j'étais vachement
02:09:59stressé,
02:10:01et puis
02:10:03en fait, mes colocataires,
02:10:05on s'est préparé, on a mis des affaires
02:10:07dans l'abri, au cas où
02:10:09de la batterie, de la
02:10:11nourriture, de l'eau, et puis bon, finalement,
02:10:13encore une fois, c'est passé,
02:10:15et je pense qu'en Israël, on vit
02:10:17beaucoup avec cette philosophie de résilience
02:10:19et de savoir se dire que ça ira mieux et qu'on va s'en sortir.
02:10:21– Vous avez constaté des arrivées
02:10:23de Français ces derniers jours, ces dernières
02:10:25semaines ?
02:10:27– Pas tellement.
02:10:29Enfin, on voit beaucoup de Français qui arrivent, en tout cas,
02:10:31même en vacances, ce qui pourrait être surprenant, parce que
02:10:33justement, en général, même les Français ont un peu peur
02:10:35d'y aller même pour rester une semaine ou deux,
02:10:37surtout dans ce contexte-là.
02:10:39Mais sinon,
02:10:41ici où j'étudiais au Ternion, il y a déjà
02:10:43beaucoup de Français qui justement ont fait l'ALIA
02:10:45comme moi auparavant,
02:10:47et qui, pareil, les vivent très bien
02:10:49et personne n'a en tête de
02:10:51retourner, repartir, vivre en France un jour.
02:10:53– Et vos proches, ils en disent
02:10:55quoi ? Je pense surtout
02:10:57à votre maman, qui, je sais, était très inquiète
02:10:59au moment de votre départ. Est-ce qu'elle est encore
02:11:01un peu plus inquiète aujourd'hui avec cette menace
02:11:03de riposte de la part de l'Iran et
02:11:05de ses alliés ?
02:11:07– Oui, elle était très inquiète
02:11:09et justement, on se
02:11:11tient beaucoup au courant. Chaque fois,
02:11:13elle me demande ce que je suis, qu'est-ce que je fais,
02:11:15avec qui je vais, etc., parce que
02:11:17il ne faut pas être honnête,
02:11:19il faut quand même faire attention à soi.
02:11:21Mais au fond,
02:11:23elle sait que c'est ici que
02:11:25je me porte le mieux, que je suis heureux
02:11:27et que je vis vraiment
02:11:29les choses que j'avais envie de vivre.
02:11:31Donc voilà, on se tient au courant
02:11:33et puis de toute manière, on prie pour que
02:11:35tout se passe pour le mieux, mais je pense
02:11:37qu'elle aussi, elle sait que
02:11:39je suis plus en sécurité, même
02:11:41ici qu'à Paris. A moins qu'on
02:11:43se cache vraiment à Paris, qu'on ne sorte plus chez soi, qu'on
02:11:45ne dise plus qu'on est juif, qu'on change les noms de famille, etc.
02:11:47Pour moi, ce n'est pas du tout une vie
02:11:49qui m'intéressait, donc je trouve que
02:11:51c'est beaucoup mieux ici. – Merci en tout cas. Merci
02:11:53Benjamin d'avoir été avec nous en direct depuis
02:11:55Haïfa. Témoignage
02:11:57intéressant, finalement,
02:11:59de Benjamin qui nous dit
02:12:01« Je suis plus en sécurité aujourd'hui,
02:12:03encore, en Israël qu'en France ».
02:12:05– Oui, en France, il y a quand même
02:12:07un antisémitisme
02:12:09d'atmosphère qui est souvent alimenté
02:12:11par les élus d'extrême-gauche.
02:12:13Et puis,
02:12:15par exemple, à la Courneuve, on sait qu'avant 2015,
02:12:17il y avait entre 500 et 600
02:12:19familles juives qui y
02:12:21résidaient. Maintenant, c'est un peu moins de 100.
02:12:23Donc il y a une vraie volonté de
02:12:25quitter des endroits où, en fait,
02:12:27on se sent moins en sécurité.
02:12:29Et aussi, la Courneuve, c'est un quartier
02:12:31où la communauté musulmane est aussi
02:12:33très présente. Une communauté chasse
02:12:35l'autre, un peu, dans certains quartiers. C'est aussi
02:12:37le cas à Saint-Denis. Donc,
02:12:39oui, il y a une vraie volonté de se mettre en sécurité.
02:12:41Et je comprends
02:12:43certains juifs qui se sentent plus en sécurité en Israël
02:12:45parce qu'ils savent que c'est un front,
02:12:47enfin, il y a trois fronts en Israël,
02:12:49mais c'est des fronts ou c'est des guerres.
02:12:51Ici, c'est vraiment
02:12:53cet antisémitisme d'atmosphère,
02:12:55donc des attaques
02:12:57qui peuvent être
02:12:59plus individuelles, donc moins
02:13:01prévisibles. Bien sûr, on va
02:13:03changer de thématique cette fois-ci.
02:13:05On va, bien sûr, regarder ce qui s'est passé
02:13:07hier, où un attentat
02:13:09a été déjoué à Vienne. Un attentat
02:13:11qui visait le concert
02:13:13de la star américaine Taylor Swift.
02:13:15Et on en reparle juste après.
02:13:17Ce stade
02:13:19de football devait être
02:13:21le décor des concerts de la star américaine
02:13:23Taylor Swift à Vienne,
02:13:25mais il n'ouvrira finalement pas ses
02:13:27portes au public.
02:13:39Quelques heures auparavant, la police
02:13:41autrichienne avait fait état de l'arrestation de
02:13:43deux individus. Le principal suspect,
02:13:45âgé de 19 ans, avait fait
02:13:47allégeance à l'État islamique.
02:13:49Il a été entendu par les enquêteurs.
02:13:57Une menace d'attentat islamiste,
02:14:07qui continue de peser sur les
02:14:09capitales européennes, et qui
02:14:11oblige les forces de l'ordre à
02:14:13s'organiser, en conséquence.
02:14:15Bien entendu, nous
02:14:17renforçons dans ce contexte la
02:14:19composante antiterroriste.
02:14:21Cela signifie
02:14:23que nous avons des forces spéciales,
02:14:25du personnel portant des armes longues.
02:14:27Des véhicules spéciaux vont être utilisés
02:14:29par les forces ayant une formation spéciale
02:14:31comme les explosifs.
02:14:33L'Autriche a également augmenté ses mesures
02:14:35préventives depuis l'attentat djihadiste
02:14:37survenu le 2 novembre 2020,
02:14:39ayant fait quatre morts.
02:14:41Et pour en parler,
02:14:43Claude Moniquet, spécialiste
02:14:45terrorisme et renseignement, est avec nous.
02:14:47Bonjour Claude.
02:14:49Bonjour. Merci d'être avec nous
02:14:51dans 180 minutes été.
02:14:53Ces attaques,
02:14:55cet attentat des jouets,
02:14:57est une piqûre de rappel.
02:14:59La menace terroriste plane toujours.
02:15:01C'est exactement une piqûre de rappel
02:15:03et qui, évidemment, est particulièrement observée
02:15:05par les services de renseignement français
02:15:07étant donné
02:15:09que nous sommes en pleine période olympique.
02:15:11C'est une confirmation
02:15:13de la dangerosité de l'état islamique au
02:15:15Khorassan, puisqu'il semblerait
02:15:17qu'au moins un
02:15:19des suspects, le plus âgé,
02:15:21que 19 ans avait prêté début juillet
02:15:23un serment d'allégeance à l'EIK,
02:15:25c'est une confirmation que l'EIK
02:15:27tente de recruter
02:15:29des hommes très jeunes,
02:15:3119 ans pour le principal intéressé,
02:15:3317% complices,
02:15:35et un troisième garçon de seulement 15 ans
02:15:37qui a été arrêté également hier à Vienne.
02:15:39On est donc en face d'une cellule,
02:15:41pas d'un attentat individuel,
02:15:43d'une cellule organisée, et ce n'est pas du tout
02:15:45un complot fumeux ou un projet fumeux.
02:15:47Il y avait déjà des précurseurs chimiques
02:15:49des explosifs prêts à l'emploi,
02:15:51des détonateurs,
02:15:53et l'un des suspects, celui qui avait 17 ans,
02:15:55s'était fait engager dans une société
02:15:57de sous-traitance qui devait être présente
02:15:59sur le stade Ernst-Appel
02:16:01qu'on voit à l'image,
02:16:03ces trois soirs,
02:16:05aujourd'hui, demain,
02:16:07et samedi.
02:16:09Par ailleurs, on sait également qu'une vidéo
02:16:11de revendication avait déjà été filmée.
02:16:13Pourquoi les concerts sont devenus
02:16:15une cible privilégiée
02:16:17pour ces terroristes ?
02:16:19On pense à Manchester aussi ?
02:16:21On pense à Moscou, notamment ?
02:16:23Bien sûr, il y a eu Manchester, il y a eu Moscou,
02:16:25et si l'on remonte une dizaine
02:16:27d'années, tout le monde se rappelle évidemment
02:16:29du Pataclan. Viser les concerts,
02:16:31ça a deux
02:16:33caractéristiques. D'abord,
02:16:35très clairement, dans la
02:16:37psyché, la philosophie, si on peut dire,
02:16:39des islamistes radicaux,
02:16:41la musique, c'est mal.
02:16:43Ce sont des rassemblements
02:16:45incroyants qui adorent,
02:16:47c'est eux qui le disent, qui adorent
02:16:49des idoles qui sont des chanteurs, qui chantent des
02:16:51chants païens, etc. C'est le premier point.
02:16:53C'est notre mode de vie, clairement,
02:16:55qui est visé à ce niveau-là. Et puis, deuxièmement,
02:16:57ce sont des événements de masse.
02:16:59À Vienne, on attendait 65 000
02:17:01personnes chaque soir à l'intérieur
02:17:03du stade, et entre 20 et
02:17:0530 000 à l'extérieur du stade.
02:17:07Donc, frapper ce genre d'événements,
02:17:09c'est l'assurance de faire un maximum
02:17:11de victimes. Comment éviter l'embrigadement
02:17:13de ces jeunes qui, souvent d'ailleurs,
02:17:15prêtent allégeance à l'État
02:17:17islamique sur les réseaux sociaux,
02:17:19les messageries cryptées
02:17:21notamment ? Je pense
02:17:23que si j'avais la réponse, je serais sans doute le patron
02:17:25du principal conseiller
02:17:27à la sécurité des instances européennes.
02:17:29Malheureusement, on n'a pas la réponse.
02:17:31Ce qu'on sait, c'est que les jeunes sont visés
02:17:33parce que, on l'a déjà dit plusieurs fois
02:17:35sur cette antenne ces dernières semaines,
02:17:37leur cerveau est encore en voie de formation.
02:17:39Et à cet âge,
02:17:41dans l'adolescence, ce qui se forme, c'est le lien
02:17:43aux autres, c'est l'affectivité,
02:17:45c'est le centre des émotions,
02:17:47mais il n'y a pas encore d'un centre de la raison
02:17:49pour modérer et pour poser
02:17:51des limites, premièrement.
02:17:53Deuxièmement, beaucoup de ces jeunes sont malheureusement
02:17:55passés sous le radar, parce qu'ils ne sont
02:17:57pas encore connus de service.
02:17:59D'autant plus qu'ils se radicalisent souvent
02:18:01très rapidement. Là, on est en face de jeunes
02:18:03qui se sont radicalisés en quelques semaines,
02:18:05peut-être quelques mois, qui avaient prêté
02:18:07le serment d'allégeance à l'État islamique début juillet
02:18:09et qui, dès la fin du mois de juillet,
02:18:11trois semaines plus tard, étaient déjà
02:18:13en train de préparer très concrètement
02:18:15un attentat massacre à Vienne.
02:18:17Donc ça dit bien l'intérêt et l'importance
02:18:19pour le ICA et pour
02:18:21les autres groupes islamiques, mais c'est surtout la marque
02:18:23de l'État islamique. Ça montre bien
02:18:25l'importance de viser des acteurs
02:18:27très jeunes qui ne reculent devant rien.
02:18:29Merci beaucoup en tout cas, Claude Moniquet.
02:18:31C'est toujours un plaisir de vous avoir avec nous,
02:18:33de nous éclairer bien sûr sur ces
02:18:35sujets et le terrorisme.
02:18:37Un mot là-dessus, Michel Tauffe ?
02:18:39Oui, pour moi, c'est ce qu'a dit Claude Moniquet
02:18:41et qui est, je trouve, très important, c'est que
02:18:43sur ce que représente la musique
02:18:45et les concerts, moi je me souviens
02:18:47de cet imam de Brest, en Bretagne,
02:18:49qui, il y a dix ans,
02:18:51avait fait une vidéo,
02:18:53enfin plus qu'une vidéo, il donnait des cours à des jeunes
02:18:55de sept, huit, dix ans
02:18:57en leur expliquant
02:18:59que la musique, c'était l'incarnation
02:19:01du mal et que s'il faisait
02:19:03de la musique,
02:19:05les plafonds s'effondreraient
02:19:07sur eux. Et donc, ce que je veux dire,
02:19:09c'est que la radicalisation
02:19:11subite très rapide de jeunes,
02:19:13elle est aussi
02:19:15rendue possible par un terreau
02:19:17idéologique qui a été transmis
02:19:19par
02:19:21des parents, par des
02:19:23enseignants, des pseudo-imams,
02:19:25moi je les appelle des pseudo-imams,
02:19:27des prédicateurs,
02:19:29qui depuis dix ans
02:19:31au moins, voire plus, ont en Europe
02:19:33préparé l'état d'esprit de ces jeunes.
02:19:35Donc, on ne croit pas que ce sont des générations
02:19:37spontanées. Malheureusement, ça se prépare.
02:19:39Et moi, là où je vis, je connais malheureusement
02:19:41aussi, je pourrais en témoigner,
02:19:43des jeunes enfants qui relaisent
02:19:45cette idée qui leur est transmise
02:19:47par leurs parents. Ça ne peut pas
02:19:49venir d'ailleurs, parce qu'ils sont trop jeunes pour le penser
02:19:51par eux-mêmes, que la musique, c'est l'incarnation
02:19:53du mal. Donc, ça ne vient pas de nulle part,
02:19:55ça ne vient pas, ce n'est pas une génération
02:19:57spontanée. Malheureusement, c'est un terreau
02:19:59qu'on a laissé se cultiver
02:20:01et qui occasionne aujourd'hui des dégâts
02:20:03terribles. Naïm, un dernier mot là-dessus.
02:20:05Oui, ce que l'imam de Brest avait dit exactement, c'est que
02:20:07si on écoute de la musique, on est transformé en porc.
02:20:09C'était ça son propos.
02:20:11Par rapport au concert de Taylor Swift, pour les islamistes,
02:20:13cet événement rassemble
02:20:15tout. On l'a dit, pour la musique,
02:20:17qui est péché pour les intégristes musulmans,
02:20:19mais c'est aussi une femme. Une femme
02:20:21qui, selon eux, s'exhibe. S'exhibe en plus
02:20:23en faisant de la musique, en dansant.
02:20:25Et en plus, elle représente
02:20:27à leurs yeux aussi, tout ce qui ne va pas.
02:20:29En Occident, elle représente
02:20:31l'impérialisme américain. Et en plus
02:20:33de ça, c'est un événement qui est quasi mondial,
02:20:35les concerts de Taylor Swift, qui rassemble énormément de monde
02:20:37sur place et qui est multi-diffusé
02:20:39à travers les réseaux sociaux et la télévision.
02:20:41Donc tout ça, ça concentre
02:20:43tout ce que les islamistes détestent et en même
02:20:45temps, tout ce qui peut leur donner une caisse de résonance.
02:20:47Donc c'était quasiment évident que ce type de
02:20:49concert pouvait être leur cible. C'était la cible
02:20:51parfaite. La cible parfaite.
02:20:53Si je puis dire, bien sûr, même si
02:20:55on ne peut pas parler de cible
02:20:57parfaite rapidement. Dans une tournée mondiale,
02:20:59elle a trois concerts prévus la semaine prochaine
02:21:01à Wembley. Et donc,
02:21:03il y a des enjeux, je pense, sécuritaires
02:21:05et je tiens aussi à saluer parce qu'on
02:21:07le dit souvent pour nos policiers français
02:21:09et aux services de renseignement français, mais là, c'est
02:21:11les services de renseignement autrichien.
02:21:13Un travail remarquable.
02:21:15Et il faut saluer aussi la coopération
02:21:17policière internationale. On peut citer le Maroc
02:21:19qui participe également très activement.
02:21:21Et donc, c'est aussi pour ça qu'on a pu déjouer
02:21:23un attentat terrible. Merci beaucoup
02:21:25Michel Thaube, merci beaucoup Neem
02:21:27Bastanji, Vendrie de Gerpel, merci
02:21:29également. Et puis Reda Bellage, merci
02:21:31à vous d'avoir été avec moi en plateau.
02:21:33Merci à vous de nous avoir suivis. On se retrouve dès demain
02:21:35pour une toute nouvelle émission. Et tout de suite,
02:21:37c'est Punchline. Et t'es avec Julien Pasquier.

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