100% Politique Été (Émission du 08/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
Transcript
00:00:00100% politique parce que tout est politique bien sûr bonsoir à tous
00:00:04ravi de vous retrouver comme chaque soir 21h minuit c'est votre rendez-vous on
00:00:08décrypte et on commente l'actualité avec un beau plateau ce soir je suis
00:00:12content de vous avoir tous les deux Alexandre Devecchio, rédacteur en chef au
00:00:16Figaro, Geoffroy Lejeune qui m'avait promis d'ici la fin de la saison
00:00:19je vais venir sur ton plateau et il est venu merci Geoffroy, directeur de la
00:00:23rédaction, j'ai promis il y a deux ans, rendez-vous dans deux ans
00:00:27alors on se retrouvera pour les municipales 2026 chers amis, beaucoup de
00:00:32choses à évoquer évidemment ensemble ce soir avec vous pendant une
00:00:35heure et demie on va balayer l'actualité qui nous amène bien sûr
00:00:37d'abord à J-3 de la cérémonie de clôture des JO, c'est la dernière
00:00:42ligne droite aussi d'un point de vue sécuritaire, les policiers, les gendarmes
00:00:45les militaires c'est vrai qu'ils ont su profiter de ces Jeux Olympiques
00:00:48également notamment pour faire grimper leur code de popularité, la sécurité est
00:00:51au bois fixe et le moral des forces de l'ordre également, Donia Tengour
00:00:57une foule en liesse qui danse grâce à la garde républicaine ou encore un
00:01:06policier qui aide une petite fille à descendre les marches dans le métro
00:01:10pour les JO, la gendarmerie nationale partage ses vidéos de joie et de
00:01:16tendresse sur ses réseaux sociaux, si les sportifs ont réussi à conquérir le
00:01:20coeur des français et des touristes, les forces de l'ordre en première ligne
00:01:24parviennent elles aussi à se distinguer, j'ai demandé mon chemin à des policiers
00:01:30ils m'ont aidé, ils ont été très aimables, ils font même des selfies
00:01:35de nombreux touristes salutent également la sécurité qui règne dans la capitale
00:01:39honnêtement on sent super bien en sécurité ici à Paris, j'ai rarement vu ça
00:01:43franchement chapeau à la France pour l'organisation, pour le dispositif qu'ils ont mis en place
00:01:47pour les JO, c'est top, on sent vraiment bien en sécurité ici, bravo à la France
00:01:51autour des sites olympiques, ils sont 35 000 policiers et gendarmes
00:01:5518 000 militaires de l'opération sentinelle et plusieurs milliers d'agents
00:01:59de sécurité privée à être mobilisés chaque jour
00:02:03Geoffroy Lejeune, c'est vrai qu'on a beaucoup demandé aux forces de l'ordre
00:02:07on a mis une sacrée pression sur nos forces de sécurité pendant ces JO
00:02:12notamment ces dernières semaines autour de la cérémonie d'ouverture
00:02:15également, ils sont sur les dents, ils ne chôment pas, pas de primes payées
00:02:20pas d'heures supplémentaires, pas de vacances, finalement on peut être content aussi
00:02:24pour les forces de l'ordre de voir que la population les reçoit de cette façon
00:02:27et que c'est aussi, quand bien ils sont dans le cadre de leur travail
00:02:29quand bien même ils sont dans le cadre de leur travail, une bulle de respiration
00:02:32également pour les forces de l'ordre et la police
00:02:35Je suis d'accord avec vous, mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment une info nouvelle
00:02:38pour nos compatriotes et pour les forces de l'ordre
00:02:40quand vous regardez les enquêtes de popularité de la police, la gendarmerie etc.
00:02:45c'est des institutions qui sont très populaires, en fait on a une déformation médiatique nous
00:02:48parce qu'on entend toute la journée la France Insoumise expliquer que les gens les détestent
00:02:52que la police tue etc.
00:02:53et on a des agitateurs, on a les images de Sainte-Soline, tout ça
00:02:57donc on finit par vivre, moi le premier d'ailleurs, avec l'idée qu'en fait
00:03:00il y a un conflit entre une partie de la population et la police et la gendarmerie
00:03:03c'est pas vrai, je pense que c'est pas vrai
00:03:04Une partie de la population c'est vrai, la majeure partie de la population ce n'est pas vrai
00:03:08Et en fait je crois qu'on est en train de découvrir que c'est une immense majorité
00:03:10écrasante en fait de la population
00:03:12donc ce qu'on est en train de vivre en ce moment, ce qu'on est en train de voir
00:03:14ces fameuses images, ils ont raison de communiquer là-dessus d'ailleurs
00:03:16c'est en fait, je crois, ce que les gens pensent de la police
00:03:20et ce que la police pense des gens
00:03:21et je conçois que les forces de l'ordre soient heureuses de faire leur boulot dans ces conditions
00:03:25maintenant, vous l'avez dit tout à l'heure
00:03:26Devoir le retour des étrangers également c'est important
00:03:28Vous avez raison, ça c'est la petite info que je n'avais pas avant CGO
00:03:31ça veut dire que quand on se compare, on se félicite
00:03:35Maintenant, vous l'avez dit tout à l'heure, le vrai moment de vérité
00:03:40ça sera quand ils vont prendre leurs vacances
00:03:41parce que pour l'instant ils n'ont en effet pas de crime
00:03:44la seule raison pour laquelle, Gérald Darmanin a expliqué ça
00:03:48pour laquelle on peut avoir une couverture sécuritaire sur tout le territoire
00:03:51c'est qu'en fait, 100% des effectifs de nos forces de l'ordre
00:03:55sont en ce moment mobilisés sur les JO et en province
00:03:58pour essayer de faire en sorte que la situation ne soit pas incontrôlable
00:04:01le jour, et il va bien falloir que ça arrive, où ils partiront en vacances
00:04:04et où nos amis délinquants vont, et je le dis avec beaucoup d'ironie
00:04:08vont reprendre du service, à ce moment-là on va peut-être un peu moins rigoler
00:04:11donc on va se rendre compte à quel point ils sont indispensables
00:04:13et à quel point, en fait, on devrait peut-être mieux les considérer
00:04:16Moi c'est ce qui me fait peur aussi, en effet, Alexandre Devecchio
00:04:18c'est la frustration qui pourrait naître dans les prochains jours
00:04:21ou les prochaines semaines d'un retour à la normale
00:04:23si je puis dire, et notamment dans la capitale qui est là, c'est vrai
00:04:27à 99,9% préservée de la délinquance et de tout ce qui peut pourrir au quotidien
00:04:32la vie des Parisiens et des Franciliens, le soufflet va retomber d'un coup
00:04:36et j'ai peur que la frustration et la colère soient à la hauteur de cette parenthèse enchantée
00:04:42Vous avez raison, et c'est pour ça que la communication de Gérald Darmanin
00:04:45est quelque chose d'insupportable, qu'il s'autodécerne une médaille d'or
00:04:48Moi ça me...
00:04:49Non mais c'est vrai aussi Alexandre, je veux dire, on est assez franc sur ce plateau
00:04:54pour dire quand ça va pas et dire aussi quand ça va
00:04:57Ça se passe superbement bien et c'est aussi grâce à lui
00:05:00On l'a tous dit, c'est une parenthèse enchantée
00:05:02mais je suis désolé, c'est même un manque de sens politique
00:05:04L'ambition paye, il faut le dire aussi
00:05:05C'est un manque de sens politique, les images suffisent peut-être à faire
00:05:10que les Français se disent, ça s'est bien passé, etc.
00:05:13On lui donne un point là-dessus
00:05:15Mais ensuite, s'autodécerner une médaille d'or
00:05:17alors que les Français voient bien que par ailleurs...
00:05:19C'est pas un journaliste politique comme vous qui va pas...
00:05:21Mais ils pourraient attendre que les journalistes politiques
00:05:23lui décernent la médaille d'or au moins
00:05:25C'est vrai qu'ils pourraient attendre longtemps je pense
00:05:28Mais en réalité, les Français voient bien qu'il y a une insécurité systémique en France
00:05:34Et là pour le coup, Gérald Darmanin, il a peut-être fait preuve de bonne volonté
00:05:38Mais il a échoué
00:05:40C'est vrai qu'il va y avoir sans doute une frustration
00:05:43parce que ce qu'attendent les Français
00:05:45c'est d'abord la sécurité sur tout le territoire
00:05:48Il n'y a pas qu'à Paris, il n'y a pas que pendant les Jeux Olympiques
00:05:51Donc oui, il faut pas croire que cette situation va durer
00:05:56même si je l'espère et qu'il y a peut-être de bonnes leçons en tirée
00:06:00Je voudrais rebondir sur ce qu'a dit Geoffroy
00:06:02parce que c'est très intéressant
00:06:03Je pensais exactement comme lui
00:06:05qu'en réalité, ça fait une dizaine d'années
00:06:07que la police est extrêmement populaire dans ce pays
00:06:10Et en fait, c'est un fait historique quasiment inédit
00:06:14parce que la France est un vieux pays de boucheurs de curés
00:06:17qui aiment se moquer des policiers
00:06:19On voit les spectacles de guignols avec le gendarme qui a le mauvais rôle
00:06:23Et il faut se demander pourquoi les policiers sont aussi populaires aujourd'hui
00:06:26Et je pense qu'ils sont populaires justement
00:06:28parce que les Français ont par-dessus la tête des attaques de la France Insoumise
00:06:31et surtout qu'ils sont dans une situation d'insécurité historique
00:06:35et qu'ils ont bien conscience d'avoir besoin de la police
00:06:37Je voulais également parler d'autosatisfacite du ministre de l'Intérieur
00:06:41D'ailleurs, je reviendrai sur Gérald Darmanin dans un instant
00:06:43mais puisqu'on est en train d'évoquer ce soufflet qui pourrait retomber
00:06:46et la frustration qui pourrait arriver également
00:06:49Donc Gérald Darmanin se vante de la sécurité
00:06:52Anne Hidalgo, que vous avez commentée sur nos plateaux hier
00:06:55qui se félicite également
00:06:57Je ne vais pas revenir sur les fucks qu'elle a adressés aux réactionnaires
00:06:59mais juste sur cette partie de son interview hier
00:07:02où elle disait tout le discours du saccage Paris d'il y a quelques années
00:07:05nous a été jeté à la figure comme s'il y avait une réalité
00:07:08comme si notre travail, à mon équipe et à moi
00:07:10depuis 10 ans, c'était la destruction de la ville
00:07:13Encore une fois, sur cet angle du soufflet qui va retomber
00:07:16et de la frustration qui risque d'en découler
00:07:18on a l'impression que 15 jours de Jeux Olympiques
00:07:20pour Anne Hidalgo, durant lesquels on a tout aseptisé
00:07:23suffisent à faire oublier tout son bilan
00:07:25Paris était parfait avant même les Jeux Olympiques
00:07:28C'est l'impression qu'elle nous donne
00:07:31C'est un peu osé quand même
00:07:33Je la comprends de jouer cette carte-là
00:07:36de danser ce dernier salto pour essayer de redorer son blason
00:07:40Non, désolé, pour le coup, je n'attribue pas grand-chose
00:07:43moi à Anne Hidalgo dans cette séquence
00:07:45La propreté de la Seine, ce n'est pas ce qui a le mieux marché
00:07:48Je confère à la polémique avec la triathlète belge
00:07:51Et ensuite, les transports
00:07:54On est dans un espèce d'état d'urgence des transports en ce moment
00:07:57Je ne parle pas des transports en commun
00:07:59Les voies réservées sur le périphérique
00:08:01ou dans Paris pour les JO 2024
00:08:03Oui, ça circule mieux
00:08:05La moitié de la population a quitté la ville
00:08:07par peur de ce qui allait se passer
00:08:09Il y a beaucoup de gens qui sont arrivés aussi
00:08:11Ce que je veux dire, c'est qu'on ne vit pas
00:08:13Qu'est-ce qu'on reproche ?
00:08:15Moi, je suis sur la ligne de saccage Paris
00:08:17Je pense que Paris est saccagé
00:08:19Qu'est-ce qu'on reproche à Anne Hidalgo ?
00:08:21Les travaux depuis des années
00:08:23En permanence, il y a quasiment autant de chantiers
00:08:25que de rues dans Paris
00:08:27Je ne suis pas certain que ça va s'arrêter après les JO
00:08:29Même si une partie d'entre eux
00:08:31Les travaux des JO, ça a été quelque chose d'assez rapide
00:08:33Ça a poussé 4 mois avant
00:08:35Ça a été terminé
00:08:37C'est des infrastructures provisoires
00:08:39Nous, ce qu'on lui reproche, c'est les rues éventrées
00:08:41C'est les autres travaux
00:08:43qui, pour le coup, prennent du temps, font du bruit, etc.
00:08:45Et ensuite, la circulation, c'est son projet politique
00:08:47d'interdire la circulation ou de l'empêcher
00:08:49De la réduire, en tout cas
00:08:53Elle a raison de tirer son épingle du jeu maintenant
00:08:55Parce qu'elle pense qu'une part de la lumière des JO
00:08:57peut les retomber dessus
00:08:59Mais le problème, c'est que ce qu'elle fait de néfaste
00:09:01va continuer après, puisqu'elle est élue pour ça
00:09:03Je me dis que la lumière des JO, pour jongler
00:09:05entre nos différents angles autour de ce thème
00:09:07elle sera plus, en effet, sur Gérald Darmanin
00:09:09Et moi, je me demande
00:09:11si cette parenthèse enchantée
00:09:13cette réussite, quoi qu'on en dise
00:09:15n'en fait pas aussi un futur présidentiable
00:09:19Ça le relance
00:09:21Ça le resitue
00:09:23Également
00:09:25Il a expliqué d'ailleurs, en parlant du poste de ministre de l'Intérieur
00:09:27ces dernières heures
00:09:29C'est sans doute le poste le plus difficile
00:09:31J'ai plus de 300 000 fonctionnaires sous mes ordres
00:09:33Je n'ai jamais pris plus de 3 jours de congés de suite
00:09:35Je dois toujours un voyage de noces à ma femme
00:09:37alors que je me suis marié il y a 4 ans
00:09:39Non, mais là encore, pardonnez-moi
00:09:41Vous allez me trouver
00:09:43Les Français se moquent de son autosatisfaction
00:09:45ni de ses problèmes de famille
00:09:47Effectivement, le poste de ministre de l'Intérieur
00:09:49est un poste sacrificiel
00:09:52Quand on l'accepte, on sait à quoi s'attendre
00:09:54Ensuite, il faut arrêter de penser
00:09:56que les Français ont une mémoire de poisson rouge
00:09:58et parce que les JO se sont bien passés
00:10:00ils vont oublier
00:10:02tout le reste
00:10:04Le sketch autour de l'expulsion de l'imam Yékouissène
00:10:06L'arrivée de l'océan Viking
00:10:08où les immigrés illégaux
00:10:10sont partis dans la nature
00:10:12Le stade de France avec les supporters anglais
00:10:14Une actualité en chasse une autre
00:10:16On retient seulement les jeux
00:10:18Au-delà de ça, j'ai cité des points précis
00:10:20Leur quotidien ne va pas changer
00:10:22Le problème d'insécurité ne va pas changer
00:10:24J'ai tapé sur Gérald Darmanin
00:10:26Je vais lui donner un bon point
00:10:28ou faire une concession
00:10:30Il peut être le meilleur ministre de l'Intérieur du monde
00:10:32Si le garde des Sceaux ne suit pas
00:10:34ça ne sert à rien
00:10:36Le problème en France
00:10:38plus que le problème de police
00:10:40C'est pour ça que les policiers sont populaires
00:10:42C'est un problème de justice
00:10:44Il faut rendre justice à Gérald Darmanin
00:10:46Il s'est plutôt démené
00:10:48Il s'est plutôt démené
00:10:50en allant plutôt dans le bon sens
00:10:52Mais il était dans un gouvernement incoréant
00:10:54qui a fait du en même temps
00:10:56On verra dans quelques instants
00:10:58que la réponse d'autorité et de fermeté en Grande-Bretagne
00:11:00nous montre que lorsque la police et la justice
00:11:02avancent main dans la main
00:11:04ça peut avoir des effets
00:11:06et une grande efficacité
00:11:08Avant de revenir sur ce sujet plus sérieux
00:11:10sourions un instant
00:11:12rêvons un peu à la cérémonie de clôture
00:11:14Chers amis, c'est dans trois jours
00:11:16de grande discrétion sur le scénario
00:11:18de cette cérémonie
00:11:20On illustre avec la cérémonie d'ouverture
00:11:22de la Seine mais la grande différence c'est que ce sera
00:11:24dans le Stade de France
00:11:26Qu'est-ce qu'on sait de cette cérémonie qui s'annonce exceptionnelle
00:11:28Marie-Victoire Diodonné
00:11:30a quelques infos
00:11:32Depuis mardi soir
00:11:34chaque nuit après les épreuves d'athlétisme
00:11:36l'enceinte du Stade de France se réveille à nouveau
00:11:38pour accueillir en secret
00:11:40les répétitions de la cérémonie de clôture
00:11:42des Jeux Olympiques
00:11:44Le directeur artistique
00:11:46Thomas Joly
00:11:48a pourtant laissé filtrer quelques éléments
00:11:50Un spectacle d'une trentaine de minutes
00:11:52baptisé Record
00:11:54mettra en scène la refondation
00:11:56des Jeux Olympiques dans un avenir lointain
00:11:58Il mobilisera plus d'une centaine
00:12:00d'acrobates et de danseurs
00:12:02avec le breakdancer français Arthur Cadre
00:12:04comme fil conducteur
00:12:06Je ne peux pas vraiment vous donner des détails
00:12:08mais je pense que c'est vraiment quelque chose
00:12:10que les gens n'ont pas l'habitude de voir en France
00:12:13donc c'est une super opportunité
00:12:15de vraiment voir
00:12:17et c'est pas que moi évidemment
00:12:19ce spectacle là, c'est une énorme équipe
00:12:21qui à mon avis va être un spectacle
00:12:23qui visuellement est très fort
00:12:25et avec une histoire assez forte aussi
00:12:27donc c'est génial
00:12:29La French Touch sera mise à l'honneur
00:12:31avec la présence des groupes Air et Phoenix
00:12:37Autre participation confirmée
00:12:39celle de Tom Cruise
00:12:41Le spectacle est aperçu fin avril en plein tournage
00:12:43dans les rues de Paris
00:12:45Des séquences que l'on pourrait retrouver dans une vidéo
00:12:47diffusée pendant la cérémonie
00:12:49Mais sur son site, la mairie de Paris
00:12:51lui prévoit un nouveau très grand rôle
00:12:53L'acteur pourrait donc conclure la cérémonie
00:12:55par une cascade
00:12:57avant d'assurer le passage du drapeau olympique
00:12:59entre Paris et Los Angeles
00:13:03C'est très bon ça, Tom Cruise
00:13:05Oui, ça me fait plutôt plaisir
00:13:07Je sais que t'es un grand fan
00:13:09Ou Top Gun
00:13:11Je trouve qu'il est impressionnant
00:13:13Tom Cruise
00:13:15parce qu'il ne vieillit pas
00:13:17Je ne sais pas comment il se fait
00:13:19Il fait ses cascades lui-même
00:13:21C'est le Jean-Paul Belmondo bonheur
00:13:23Ce qui est un peu dommage
00:13:25c'est que c'est un américain
00:13:27mais il y a le passage de flammes
00:13:29C'est très cohérent
00:13:31J'allais dire que Jean-Paul Belmondo
00:13:33n'existe plus
00:13:35Je ne vais pas commenter une cérémonie
00:13:37qui n'a encore pas eu lieu
00:13:39Qu'est-ce que vous aimeriez voir ?
00:13:41Si on joue un petit jeu
00:13:43et que je vous demande un chanteur
00:13:45J'ai trouvé certains tableaux
00:13:47spectaculaires
00:13:49Chez Thomas Joly, j'aime bien le côté
00:13:51spectaculaire, le sens du spectacle
00:13:53Il faut lui reconnaître certaines choses
00:13:55S'il pouvait se passer de l'idéologie
00:13:57ce serait mieux
00:13:59Quand il commence à dire
00:14:01qu'on va expliquer ce que vont être les JO
00:14:03dans le futur, ça fait un peu peur
00:14:05Je ne suis pas sûr que ce soit la mienne
00:14:07et j'ai peur qu'elle soit très militante
00:14:09Mais s'il nous épargne ça
00:14:11je pense que ce sera spectaculaire
00:14:13Geoffroy Lejeune, qu'est-ce que vous aimeriez voir ?
00:14:15Qu'est-ce que vous n'aimeriez pas voir ?
00:14:17Cette cérémonie d'ouverture
00:14:19Honnêtement, je ne vais pas être très surprenant
00:14:21C'est vrai que c'est la propagande
00:14:23débridée
00:14:25C'est fatigant pour tout le monde
00:14:27En fait, ce n'est pas inclusif
00:14:29Il y a une partie des gens
00:14:31qui s'en fichent complètement
00:14:34Je voudrais quelque chose de rassembleur
00:14:36Ça va être beaucoup plus court
00:14:38On n'est pas sur la scène
00:14:40Quelque chose de beaucoup plus conventionnel
00:14:42Un peu minimaliste
00:14:44Tom Cruise, par exemple
00:14:46Je trouve ça génial
00:14:48Il y a la cohérence du passage de flammes avec Los Angeles
00:14:50Par ailleurs, c'est un mythe
00:14:52Vous avez raison de le dire
00:14:54Quand son personnage
00:14:56dans Mission Impossible
00:14:58s'accroche sur un avion qui décolle
00:15:00c'est lui qui le fait pour de vrai
00:15:02Quand on y pense, c'est dingue
00:15:04Le saut avec la moto
00:15:06Ça doit coûter cher en compagnie d'assurance
00:15:08cette affaire pour Tom Cruise
00:15:10Quand il fait des films, il assure les cascades
00:15:12Et puis il fait plusieurs prises en plus
00:15:14C'est très impressionnant
00:15:16J'ai adoré la cérémonie d'ouverture
00:15:18qui était au Stade de France de la Coupe du Monde de Rugby
00:15:20qui a été critiquée
00:15:22par une partie des médias à l'époque
00:15:24C'était une image d'Epinal très sympathique
00:15:26J'avais trouvé ça très bon enfant
00:15:28Dujardin était maître d'oeuvre
00:15:30C'était une chanson assez populaire
00:15:32Vianney, Philippe Lachaud, Zaz
00:15:34qui avaient chanté
00:15:36J'avais trouvé ça bon esprit
00:15:38J'aurais rêvé
00:15:40de voir Jean-Jacques Goldman
00:15:42qu'on n'a pas vu depuis 20 ans
00:15:44Les mêmes
00:15:46J'entends et je suis assez d'accord avec vous
00:15:48mais il y a un moment où il faut que ça parle au monde entier
00:15:50On ne s'adresse pas qu'aux Français
00:15:52J'entends tout ça
00:15:54mais on ne s'adresse pas qu'aux Français
00:15:56On s'adresse au monde entier
00:15:58On s'adresse à nous trois sur le plateau
00:16:00de voir Jean-Jacques Goldman
00:16:02Attention également
00:16:04Le monde entier
00:16:06et les milliers de touristes
00:16:08qui sont venus en France
00:16:10sont venus pour voir la France
00:16:12Pas le monde entier
00:16:14Ça sert à quoi de voyager ?
00:16:16Ça sert à quoi d'accueillir une compétition
00:16:18si ce n'est pas pour montrer le meilleur de nous-mêmes
00:16:20On a encensé Céline Dion
00:16:22Je rappelle qu'une bonne partie de ses succès
00:16:24ont été écrits par Jean-Jacques Goldman
00:16:26En l'occurrence, on ne serait pas sur une artiste française
00:16:28Est-ce que vous pensez que Vianney va être invité un jour
00:16:30à chanter au Superbowl ? La réponse est non
00:16:32Je lui souhaite
00:16:34Nous on inviterait Beyoncé pour notre cérémonie de chariote de clôture
00:16:36C'est ça un peu l'espèce de complexe français
00:16:38de toujours vouloir des artistes
00:16:40Parce que Beyoncé est très connue en France
00:16:42et malheureusement pour l'instant
00:16:44Vianney n'est pas très connue aux Etats-Unis
00:16:46C'est dommage
00:16:48Il y a déjà Tom Cruise
00:16:50Pourquoi pas Beyoncé ?
00:16:52D'ailleurs Lady Gaga
00:16:54C'était bien ce qu'elle a fait
00:16:56Mais on peut avoir
00:16:58Jean-Jacques Goldman et Tom Cruise
00:17:00et pas seulement des artistes étrangers
00:17:02En réalité, sans être pour autant ringard
00:17:04Encore une fois, je crois que
00:17:06même les Américains viennent en France
00:17:08parce qu'on a beaucoup de choses à leur montrer
00:17:10Je suis un peu déçu que Daft Punk ait refusé la cérémonie d'ouverture
00:17:12et qu'il ne se soit pas reformé
00:17:14En plus avec les lasers sur la tour Eiffel
00:17:16ça aurait fait un show à mon avis
00:17:18exceptionnel et mémorable
00:17:20On verra, rendez-vous dimanche
00:17:22Avec une actualité un peu plus sérieuse
00:17:24Parlons du Royaume-Uni
00:17:26On était ensemble sur CNews hier
00:17:28pour vivre ces mobilisations
00:17:30Près d'une centaine de manifestations
00:17:32qui étaient organisées dans différents coins du pays
00:17:34Notamment 4 à Londres
00:17:36Retour au calme
00:17:38qu'on a observées
00:17:40Pas de débordements
00:17:42ni de violences majeures
00:17:44et fort heureusement
00:17:46D'autres appels sont prévus samedi
00:17:48On verra si ça se passe toujours aussi bien
00:17:50Les premières heures qui ont embrasé le Royaume-Uni
00:17:52certains émeutiers ont été écroués
00:17:54condamnés très rapidement à de la prison ferme
00:17:56Une rapidité qui interpelle
00:17:58On se demande si une telle célérité
00:18:00aurait pu exister en France
00:18:02D'abord le retour en image avec
00:18:04Juliette Sada et Maxime Legay
00:18:06Keir Starmer avait promis une réponse pénale
00:18:08d'une grande fermeté
00:18:10et les sanctions ne se sont pas faites attendre
00:18:12Hier, 3 individus ont été condamnés
00:18:14à de la prison ferme
00:18:16pour avoir participé aux émeutes
00:18:18à Southport et à Liverpool
00:18:20Des peines fermes
00:18:22et qui interpellent par leur célérité
00:18:24Mais pour François-Joseph Chichane
00:18:26cela ne réglera pas les problèmes structurels
00:18:28La réponse initiale
00:18:30d'un gouverneur à 1er ministre
00:18:32c'est de rétablir l'ordre
00:18:34Il a eu raison de le faire
00:18:36Le problème c'est qu'il ne prend pas en compte
00:18:38les changements profonds
00:18:40qui sont en cours dans la société britannique
00:18:42Il n'essaie même pas d'apporter de réponses
00:18:44à ces problèmes
00:18:46En qualifiant l'ensemble
00:18:48de ces manifestations d'extrême droite
00:18:50c'est une façon de mettre le problème
00:18:52sous le tapis
00:18:54Une telle sévérité avec autant de rapidité
00:18:56aurait-elle pu être possible en France ?
00:18:58Nous avons posé la question
00:19:00au syndicat de police
00:19:02L'exemple des émeutes
00:19:04fin juin, début juillet 2023
00:19:06il y a eu un grand nombre
00:19:08d'interpellations, certaines immédiatement
00:19:10avec des fermements devant la justice
00:19:12et un pourcentage assez important
00:19:14d'autres ont été interpellées
00:19:16dans le cadre d'enquêtes judiciaires
00:19:18Le quantum moyen
00:19:20c'était 8 ou 9 mois
00:19:22Au Royaume-Uni, sur les plus de 400
00:19:24arrestations réalisées
00:19:26au moins 140 ont été inculpées
00:19:28et comparaissent devant les tribunaux
00:19:30C'est vrai que la fermeté
00:19:32affichée par le gouvernement britannique
00:19:34a porté ses fruits
00:19:36je le disais sur le sujet précédent
00:19:38incroyable, quand la police et la justice
00:19:40avancent main dans la main
00:19:42C'est vraiment une nouvelle
00:19:44incroyable
00:19:46Je suis d'accord avec vous, il faut faire le lien
00:19:48avec le sujet précédent, parce que nous aussi
00:19:50on a décidé d'une judicialisation accélérée
00:19:52et plus efficace pour les jeux à Paris
00:19:54il y a plus de magistrats disponibles
00:19:56et la consigne est donnée d'aller plus vite
00:19:58et de donner des peines plus rapides
00:20:00Pour moi, la leçon de la Grande-Bretagne
00:20:02que je connais moins, et de la France
00:20:04c'est que quand on veut, on peut
00:20:06et ça va malheureusement, je pense, pour nos gouvernants
00:20:08je ne sais pas d'ailleurs quels seront nos gouvernants demain
00:20:10ça va malheureusement pour eux, allumer une petite
00:20:12lumière dans la tête de beaucoup de nos concitoyens
00:20:14qui se sont habitués depuis 10, 15
00:20:1620, peut-être même 25 ans
00:20:18à l'idée que la sécurité, ça ne pouvait pas aller autrement
00:20:20que de plus mal en plus mal
00:20:22que finalement, en fait, il est possible d'apporter une réponse
00:20:24avec des recettes qui paraissent assez simples
00:20:26c'est-à-dire en gros, plus d'effectifs
00:20:28la justice qui s'aligne
00:20:30et je pense que beaucoup de gens
00:20:32notamment à Paris, mais pas uniquement
00:20:34beaucoup de gens qui en ce moment peuvent sortir le soir
00:20:36prendre les transports en commun, ne pas avoir peur
00:20:38les femmes qui peuvent mettre une jupe et qui savent
00:20:40qu'elles n'auront pas de problème
00:20:42Toutes les femmes qui passent sur ce plateau disent qu'elles vivent
00:20:44le meilleur moment de leur vie
00:20:46Quelque chose qu'elles n'ont peut-être jamais vécu ou qu'elles avaient oublié
00:20:48Ces gens-là vont peut-être maintenant l'exiger
00:20:50de la part des gens qui nous gouvernent
00:20:52Mais là encore, pour rester en transversal
00:20:54avec le sujet précédent
00:20:56c'est à la fois une aubaine
00:20:58ce qui s'est passé pendant ces Jeux pour le gouvernement
00:21:00qui a réussi à tenir son pari
00:21:02et c'est à la fois une terrible balle dans le pied
00:21:04finalement qu'ils se sont tirés parce qu'on va se retrouver
00:21:06désormais avec un argument massue
00:21:08à chaque fois que quelque chose n'avancera pas dans ce pays
00:21:10mais vous vous foutez de nous
00:21:12vous avez réussi et mis le paquet pendant les Jeux
00:21:14et vous nous dites que ce n'est pas possible
00:21:16car vous avez prouvé que c'est possible quand il y a de la volonté et des moyens
00:21:18donc ça va devenir un nouvel argument
00:21:20des gens qui voudront exprimer une colère
00:21:22comme le bois qu'il en coûte d'une certaine manière
00:21:24pendant le Covid
00:21:26mais oui, vous avez employé
00:21:28le terme de volonté
00:21:30ça montre que quand on a une certaine volonté politique
00:21:32on peut avoir des résultats
00:21:34après ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de violence en Grande-Bretagne
00:21:36parce que là on a vraiment une discussion très transversale
00:21:38mais...
00:21:40Je veux faire un dernier mot sur Paris
00:21:42et ensuite effectivement
00:21:44on nous répondra qu'on ne peut pas mettre autant d'effectifs
00:21:46en permanence mais sans en mettre autant
00:21:48il y a sans doute besoin de davantage
00:21:50d'effectifs et de vouloir faire
00:21:52des économies sur le régalien
00:21:54je pense que c'est un tort parce qu'à la fin ça nous coûte beaucoup plus cher
00:21:56je parlais du Covid tout à l'heure
00:21:58on l'a vu avec la situation de l'hôpital
00:22:00ça nous a coûté beaucoup plus cher à la fin
00:22:02et ça a un coût non seulement humain
00:22:04mais un coût économique
00:22:06donc je pense qu'il faut inverser le raisonnement
00:22:08et j'espère que ce sera une leçon
00:22:10qui sera tirée même si effectivement
00:22:12je suis assez sceptique
00:22:14pour la Grande-Bretagne
00:22:16Keir Starmer vient d'arriver
00:22:18et c'est un travailliste
00:22:20mais qui sur les questions de sécurité
00:22:22d'immigration a semblé
00:22:24vouloir en tenir compte pendant sa campagne
00:22:26avoir conscience qu'il y a une attente très forte des Britanniques
00:22:28là-dessus
00:22:30et qu'il a une main extrêmement ferme
00:22:32face aux hooligans
00:22:34mais je crois que ce qu'attendent les Britanniques
00:22:36et c'est le sens de ces émules
00:22:38parce qu'au-delà des hooligans il y avait des gens tout simplement en colère
00:22:40dans les cortèges
00:22:42c'est qu'il y a une réponse aussi impitoyable
00:22:44pour la délinquance du quotidien
00:22:46pour les islamistes
00:22:48pour ceux qui font des attaques au couteau
00:22:50parce que tout ça est né d'une attaque au couteau
00:22:52et on sait qu'il y a une épidémie d'attaque au couteau
00:22:54en Grande-Bretagne
00:22:56donc il sera attendu là-dessus
00:22:58donc on verra ce qu'il fait
00:23:00ça montre aussi qu'il arrive dans une situation compliquée
00:23:02parce que pour la première fois
00:23:04c'est un homme de gauche
00:23:06peut-être qui
00:23:08en tout cas dans sa campagne mit l'accent sur la sécurité
00:23:10mais là il arrive à un moment où il y a une attente telle
00:23:12sur cette question
00:23:14un tel désespoir que ça va être compliqué pour lui
00:23:16et qu'il a intérêt à avoir des résultats rapides
00:23:18et pas seulement avec l'extrême droite
00:23:20Juste encore un mot sur cette façon de maintenir l'ordre
00:23:22on parle beaucoup de moyens
00:23:24mais on pourrait parler de méthodes
00:23:26également il y a eu cette façon de diffuser
00:23:28des photos des émeutiers
00:23:30des condamnations qui sont allées
00:23:32en tout cas sur les premiers condamnés
00:23:34les premières infos qu'on a eues jusqu'à 3 ans
00:23:36alors qu'en France on aurait vu j'imagine
00:23:38des peines avec sursis ou des rappels à la loi
00:23:40c'est 140 comparutions
00:23:42des tribunaux qui ont été ouverts 24h sur 24
00:23:44on devrait faire la même chose en France
00:23:46là encore là c'est pas vraiment une question de moyens
00:23:48c'est une question de méthode
00:23:50et de volonté au-delà de moyens financiers
00:23:52à engager
00:23:54sur les émeutes l'été dernier
00:23:56il y a eu un manifestant qui a foncé
00:23:58avec son scooter sur des policiers
00:24:00et qui s'en est tiré avec 4 mois de bracelet électronique
00:24:02c'est ça la réponse pénale en France
00:24:04il y avait eu des comparutions immédiates
00:24:06d'ailleurs il en faisait partie
00:24:08mais pour autant je pense que
00:24:10cette peine n'avait pas été très dissuasive
00:24:12je prends volontairement un exemple parce qu'il m'avait marqué à l'époque
00:24:14j'avais regardé un peu les premiers
00:24:16verdicts et je m'étais dit on n'arrivera à rien
00:24:18tant qu'on aura ce système là
00:24:20ils sont en train de la jouer à la française nos amis
00:24:22c'est-à-dire à la française pendant les JO
00:24:24si vous voulez que ça s'arrête
00:24:26il faut vraiment frapper fort tout de suite
00:24:28et après il y a une vertu collective
00:24:30les délinquants prennent peur
00:24:32c'est une question de rapport de force
00:24:34et notamment psychologique en réalité
00:24:36donc je pense qu'ils ont eu raison
00:24:38maintenant ça n'est que du maintien de l'ordre
00:24:40ils avaient un sujet de sécurité immédiat
00:24:42du fait que ça ne dégénère pas
00:24:44sur le très court terme ils ont plutôt géré ça
00:24:46de façon habile
00:24:48sur le très long terme à savoir ce modèle
00:24:50multiculturaliste ça semble tutoyer
00:24:52certaines limites
00:24:54là évidemment c'est un travail de très longue haleine
00:24:56et on se demande s'il y a même un début de solution
00:24:58je vais vous dire, pardon Alexandre
00:25:00d'une phrase mais
00:25:02c'est que le modèle multiculturaliste
00:25:04ne fonctionne pas, moi ça m'étonne assez peu
00:25:06il a fonctionné ?
00:25:08il a fonctionné jusqu'à ce qu'il y ait trop d'immigration
00:25:10mais en fait le modèle assimilationniste français
00:25:12ne fonctionne pas non plus, en tout cas pas de manière
00:25:14beaucoup plus probante et même le modèle
00:25:16économique d'intégration par l'économie allemande
00:25:18est un peu chancelant
00:25:20donc à la fin vous vous dites, est-ce que le continent européen
00:25:22je ne parle même pas des politiques pays par pays
00:25:24mais est-ce que le continent européen peut se permettre
00:25:26une telle immigration
00:25:28avec la création en effet de communautés qui à la fin
00:25:30finissent par avoir un rapport conflictuel
00:25:32avec la population autochtone
00:25:34ça c'est la grande question qu'on se pose et ce n'est pas du maintien de l'ordre
00:25:36parce que l'islamisme radical aussi prend de plus en plus de place
00:25:38en Grande-Bretagne, bien sûr, Alexandre
00:25:40entièrement d'accord
00:25:42je suis plutôt favorable au modèle assimilationniste
00:25:44mais même le modèle assimilationniste
00:25:46ne va pas fonctionner si l'immigration
00:25:48est trop massive
00:25:50donc c'est même un peu illusoire, il faudrait y revenir
00:25:52mais c'est illusoire de penser que ça
00:25:54réglerait tout
00:25:56sur les émeutes, ce qui est intéressant
00:25:58et encore une fois
00:26:00je ne préjuge pas de ce que fera le Premier ministre
00:26:02britannique par la suite mais on peut se poser la question
00:26:04tout de même, si ça avait été
00:26:06des émeutes de banlieue
00:26:08est-ce qu'il aurait osé
00:26:10réprimer de la même manière
00:26:12et nous on n'a pas osé
00:26:14et inversement en France ça aurait été des émeutes
00:26:16d'extrême droite, on aurait réprimé
00:26:18avec force, on aurait eu raison de le faire
00:26:20j'en suis sûr qu'il n'y aurait aucun scrupule de la part des juges
00:26:22il y a eu des scrupules dans les émeutes de banlieue
00:26:24parce qu'il y a un imaginaire
00:26:26qui fait que
00:26:28les juges pensent que ce sont des gens
00:26:30défavorisés socialement
00:26:32qui sont victimes de discrimination, de racisme
00:26:34et que donc il faut être
00:26:36indulgent, je crois qu'il y a un problème
00:26:38aussi idéologique qu'il faudra
00:26:40régler parce que ce sont des quartiers
00:26:42qui ont été énormément aidés
00:26:44je ne crois pas du tout au racisme
00:26:46systémique français et d'une certaine manière
00:26:48il y a une forme presque de racisme à l'envers
00:26:50c'est-à-dire qu'on les considère comme des sous-citoyens
00:26:52pas capables de respecter la loi
00:26:54je pense qu'il faut changer d'état d'esprit
00:26:56et qu'il faudrait
00:26:58traiter les émeutes de banlieue comme on traiterait
00:27:00des émeutes éventuelles d'extrême droite
00:27:02qui je le rappelle ne sont jamais arrivées en France
00:27:04parce qu'on est préservé de ça
00:27:06ce qui est intéressant aussi c'est qu'on n'a pas de
00:27:08hooligans en France et en réalité
00:27:10c'est une extrême droite vraiment résiduelle
00:27:12qui n'a rien à voir avec ce qui existe en Grande-Bretagne
00:27:14est-ce qu'une partie de la population
00:27:16qui se sent déclassée, oubliée, pourrait
00:27:18émerger et créer le même genre de phénomène ?
00:27:20ça c'est une question qu'on se pose depuis 8 jours
00:27:22il y a eu le phénomène gilet jaune en effet
00:27:24mais qui n'était pas déclenché
00:27:26par les mêmes causes que celles
00:27:28qu'on évoque. Juste avant de revenir là-dessus
00:27:30je voudrais juste qu'on voit ce sujet autour de Calais
00:27:32parce qu'à Calais, on le sait depuis longtemps
00:27:34les migrants sont prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne
00:27:36à s'introduire illégalement
00:27:38à bord de camions, en utilisant des cutters
00:27:40parfois pour entrer dedans, en tout cas des objets coupants
00:27:42donc regardez ce reportage sur place
00:27:44avec Fabrice Elsner
00:27:46et le récit de Juliette Sada
00:27:48Sur ces images de vidéosurveillance
00:27:50un sans-papier parvient
00:27:52à se hisser sur le toit bâché
00:27:54d'un poids lourd. Un coup de cutter
00:27:56plus tard, le voilà entré dans la remorque
00:27:58avec la marchandise
00:28:00ça c'est le quotidien, on vit tous les jours
00:28:02tel que vous pouvez voir sur l'image
00:28:04Une scène à laquelle peuvent assister
00:28:06ces riverains depuis la fenêtre
00:28:08de leur appartement
00:28:18Ce stratagème est bien connu
00:28:20alors les forces de l'ordre doivent passer
00:28:22chaque véhicule au peigne fin
00:28:24Les chauffeurs de ces poids lourds
00:28:26qui risquent une amende de 3000 euros
00:28:28par migrant transporté volontairement
00:28:30ou non de l'autre côté de la Manche
00:28:32doivent eux aussi se montrer vigilants
00:28:36On regarde partout autour du camion
00:28:38on regarde les roues, sur les côtés
00:28:40il faut tout inspecter
00:28:44Ce chef d'entreprise possède
00:28:46un magasin à proximité du tunnel
00:28:48sous la Manche, très fréquenté
00:28:50par les routiers. Alors pour rassurer
00:28:52sa clientèle, il a engagé un maître chien
00:28:54impliquant des frais
00:28:56importants pour ce commerçant
00:28:58On a effectivement une perte de clients
00:29:00qui est là depuis de nombreux mois
00:29:02on essaye de la contrer, de la freiner
00:29:04et de maintenir nos activités
00:29:06pour qu'elles restent et demeurent rentables
00:29:10avec la présence d'agents sinophiles
00:29:12qui coûtent un bras
00:29:14Chaque année, ce sont plusieurs dizaines
00:29:16de milliers de migrants qui tentent
00:29:18de rallier l'Angleterre en camion
00:29:20ou par bateau. Un voyage dangereux
00:29:22qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux
00:29:26Est-ce que cette explosion de colère
00:29:28britannique peut survenir
00:29:30par exemple à Calais ?
00:29:32Les vrais n'en peuvent plus
00:29:34et qu'il y a des confrontations quasi quotidiennes
00:29:36On n'a pas de révolte sur le sujet de l'immigration
00:29:38en France, ça n'existe pas. On a quelques
00:29:40manifestations de manière ponctuelle
00:29:42quand à Calac par exemple, il y a un centre
00:29:44de migrants qui arrive dans une petite ville en Bretagne
00:29:46où les gens ne sont pas habitués
00:29:48Il y avait aussi la ville où le maire
00:29:50Saint-Brévent-les-Pins avait été agressé
00:29:52Il y a eu des épisodes tragiques qui ont marqué
00:29:54la population. Je parle de l'affaire Lola
00:29:56Je parle du drame de Crépole
00:29:58qui aurait pu, à l'image du drame
00:30:00de Southport, alimenter
00:30:02cette étincelle et mettre le feu aux poudres, mais c'est vrai que ça n'est jamais arrivé
00:30:04En France, ça se traduit par des marches blanches
00:30:06et des bougies, mais pas par de la révolte
00:30:08Parce qu'en France aussi, il y a un échiquier politique
00:30:10qui est très large et qui permet d'exprimer une forme
00:30:12de colère, là où en Grande-Bretagne, vous avez le choix
00:30:14entre les travaillistes et les conservateurs
00:30:16Peut-être aussi. Vous avez raison
00:30:18Je ne sais pas répondre à votre question
00:30:20Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'il y a
00:30:22une inquiétude et une colère sur le sujet de l'immigration
00:30:24en France, qui s'exprime
00:30:26peu, mais qui s'exprime parfois un peu
00:30:28dans les élections. Je pense que le score
00:30:30de Bardalat n'est pas complètement étranger à la situation
00:30:32Mais par contre, il faut dire
00:30:34parce qu'on vit dans la permanence
00:30:36on vit tout le temps avec
00:30:38les partis de gauche
00:30:40et d'ailleurs aussi le macronisme
00:30:42qui nous fait croire
00:30:44qu'il y a cette peur de la guerre civile
00:30:46qui serait latente
00:30:48Ils ont tous regardé comme des drogués
00:30:50la série La Fièvre
00:30:52en imaginant qu'on allait vivre ça
00:30:54la série Canal, qui mettait en scène
00:30:56en gros, l'affrontement entre l'extrême droite
00:30:58et les indigénistes, avec au milieu
00:31:00le camp de la raison qui essaie de maintenir
00:31:02le pays debout. Ils ont pris ça pour argent comptant
00:31:04Je pense que l'analyse était fausse initialement
00:31:06et ils nous ont fait vivre avec l'idée qu'on allait vivre
00:31:08la même chose. La vérité, c'est que ce n'est pas ce qui se passe
00:31:10En revanche, par contre, maintenant, la question
00:31:12qui est posée aux gens qui nous gouvernent, c'est
00:31:14qu'est-ce qu'on fait ? On a vu ces images, on a vu ce récit
00:31:16on a vu ces gens, ces migrants
00:31:18qui mettent des coups de cutter pour rancrer dans les camions
00:31:20ça fait des années que ça dure, on le sait. La jungle de Calais
00:31:22a été démantelée. En fait, elle existe encore, elle s'appelle
00:31:24juste plus Jungle. On sait que tout ça existe
00:31:26et on sait que nos gouvernants
00:31:28n'arrivent pas à régler ce problème-là
00:31:30J'ajouterais que dans le cas du Royaume-Uni
00:31:32ils ont fait le Brexit
00:31:34en partie à cause des questions migratoires
00:31:36et politiquement, ils n'ont pas réussi à régler
00:31:38cette question-là. Eric Chissouna qui a échoué
00:31:40sur la question du Rwanda, etc. C'est d'ailleurs
00:31:42un observateur britannique qui était sur ce plateau
00:31:44hier, qui nous a rappelé que la carte
00:31:46où on a le plus voté pour le Brexit
00:31:48ressemble quasi en tout point à
00:31:50la carte des villes où il y a eu les émeutes les plus importantes
00:31:52Oui, mais écoutez, c'est parce que
00:31:54si vous regardez, en fait, il n'y a aucun pays européen
00:31:56qui a réussi à part les pays d'Europe de l'Est
00:31:58qui pour le coup sont un peu à part
00:32:00Le Danemark aussi. Et le Danemark, tu as raison
00:32:02Mais qui n'est pas dans les mêmes règles
00:32:04européennes. On doit faire la pause
00:32:06D'ailleurs, je ne vous ai pas félicité. Cette petite veste en lin
00:32:08est de toute beauté
00:32:10On marque une très courte pause, cher
00:32:12Alexandre. On va se retrouver avec Geoffroy
00:32:14bien sûr aussi pour une nouvelle
00:32:16partie. Le Burkini revient
00:32:18sur le devant de l'actualité
00:32:20Vous comprendrez pourquoi dans un instant
00:32:26Nous sommes de retour avec Geoffroy Lejeune
00:32:28directeur de la rédaction du JDD, Alexandre Devey
00:32:30qui est au rédacteur en chef au Figaro
00:32:32la suite de 100% Politique, bien sûr
00:32:34avec une thématique qui revient à peu près
00:32:36tous les étés, c'est vrai
00:32:38et de toute évidence. Si elle revient, c'est que
00:32:40le sujet n'est pas réglé dans notre pays
00:32:42Le maire de la commune de Lecce
00:32:44J'essaie de le dire avec l'accent
00:32:46Lejeune a pris un arrêté pour interdire
00:32:48les tenues religieuses ostentatoires sur la plage
00:32:50décision prise après que 4 femmes
00:32:52vêtues de Burkini se sont baignées
00:32:54sur une plage de sa commune provoquant
00:32:56une certaine agitation. Les explications
00:32:58de Noemi Hardy
00:33:00Sur cette plage au sud-ouest
00:33:02de la Corse, le maire de Lecce
00:33:04a publié un arrêté
00:33:06L'accès aux plages et à la baignade sont interdits
00:33:08jusqu'au 30 septembre 2024
00:33:10à toute personne n'ayant pas une tenue correcte
00:33:12respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité
00:33:14S'il ne cible pas explicitement
00:33:16le Burkini dans son texte, des femmes
00:33:18se baignant avec ce type de maillot ont été
00:33:20aperçues ces derniers jours. Le maire
00:33:22a souhaité prendre des précautions
00:33:24Un contexte particulier justifie le maintien
00:33:26de l'état d'urgence dans lequel une tenue
00:33:28de plage manifestant une appartenance religieuse
00:33:30alors que la France et les lieux
00:33:32de culte religieux peuvent être la cible
00:33:34d'actes terroristes et de nature
00:33:36à créer des risques de trouble à l'ordre public
00:33:38qu'il est nécessaire de prévenir
00:33:40Sur place, de nombreux habitants et commerçants
00:33:42soutiennent cette décision mais n'ont pas
00:33:44souhaité s'exprimer face caméra
00:33:46Pour d'autres, cette mesure fait débat
00:33:48Je pense que chacun fait comme il le souhaite
00:33:50comme il l'entend
00:33:52En revanche, la tolérance
00:33:54elle est pour les deux côtés
00:33:56C'est quand même un endroit où les Français
00:33:58viennent en vacances, ils n'ont peut-être pas
00:34:00envie d'avoir des gens qui portent des signes
00:34:02ostentatoires religieux
00:34:04quelle que soit la religion
00:34:06Il n'y a ni anti-musulmans, ni anti-judaïques
00:34:08ni chrétiens
00:34:10C'est un état laïc
00:34:12Je pense qu'il a raison de prendre cette arrêtée
00:34:14Moi je n'ai pas envie de voir sur la plage
00:34:16des femmes habillées de cette façon
00:34:18Contacté, la mairie n'a pas souhaité répondre
00:34:20à nos sollicitations
00:34:22Alexandre, un arrêté pris
00:34:24car quelques femmes ont été aperçues
00:34:26sur la plage avec un burkini
00:34:28c'est le signe que la Corse est touchée
00:34:30par l'islam radical ?
00:34:32Je ne sais pas si elle est touchée par l'islam radical
00:34:34mais ça veut dire qu'elle réagit rapidement
00:34:36face à l'islam radical
00:34:38Peut-être que la Corse est un modèle
00:34:40pour le reste de la France
00:34:42Le burkini, qu'est-ce que c'est ?
00:34:44On va sans doute évoquer la laïcité
00:34:46mais je crois que ce n'est pas le problème
00:34:48Je suis laïc
00:34:50mais je pense que si on pose des questions
00:34:52La loi sur la laïcité
00:34:54C'est pour les services publics
00:34:56l'école, etc
00:34:58Mais sur la plage, ce n'est pas la loi sur la laïcité
00:35:00Par contre, je pense que cette arrêtée
00:35:02il fallait le faire
00:35:04parce que le burkini, qu'est-ce que c'est ?
00:35:06C'est un drapeau islamiste
00:35:08Vous avez parlé de l'islam radical
00:35:10Mais si, quelqu'un qui vient sur la plage
00:35:12en burkini, ce n'est pas l'expression
00:35:14d'une spiritualité
00:35:16C'est de l'affichage
00:35:18Elle a eu une remarque
00:35:20que j'ai trouvée assez juste
00:35:22Si vous êtes un vrai islamiste radical ou intégriste
00:35:24déjà, vous n'allez pas à la plage
00:35:26Vous êtes confronté à la nudité tout autour de vous
00:35:28Si vous êtes vraiment un fondamentaliste, vous ne mettez pas les pieds à la plage
00:35:30Je vais vous répondre
00:35:32Vous allez à la plage justement
00:35:34C'est une manière de provoquer
00:35:36d'afficher ses valeurs
00:35:38de montrer d'une certaine manière
00:35:40en miroir ce qu'il considère comme
00:35:42la décadence occidentale
00:35:44C'est effectivement une attaque
00:35:46contre nos modes de vie
00:35:48Par ailleurs, que ce soit le voile ou le burkini
00:35:50en vérité, ça nous gêne
00:35:52pas parce que c'est un symbole religieux
00:35:54mais parce que c'est un symbole de soumission de la femme
00:35:56Pour toutes ces raisons, je pense
00:35:58qu'il faut être clair et dire qu'on peut parfaitement
00:36:00être musulman en France, mais à condition
00:36:02d'être compatible avec les valeurs occidentales
00:36:04Or, le burkini et même le voile
00:36:06d'une certaine manière, et c'est pour ça
00:36:08qu'il suscite autant d'irritation chez les Français
00:36:10y compris dans la rue, est un symbole
00:36:12contraire aux valeurs occidentales
00:36:14et c'est un symbole agressif
00:36:16agité par les islamistes
00:36:18y compris dans les pays arabes
00:36:20y compris dans les pays musulmans
00:36:22Ça commence toujours par le voilement des femmes
00:36:24que ce soit en Iran ou que ce soit en Algérie
00:36:26avant la guerre civile
00:36:28Donc il faut le comprendre, être très clair
00:36:30les hommes politiques, s'ils avaient ce courage
00:36:32ils auraient été aussi mieux compris
00:36:34par les musulmans, parce que là
00:36:36les musulmans disent, mais vous êtes gentils
00:36:38c'est une laïcité à géométrie variable
00:36:40ce qui est vrai, c'est pas une question de laïcité
00:36:42c'est une question de valeurs
00:36:44et de refus d'une certaine idéologie
00:36:46Pour que l'arrêté municipal soit enterré
00:36:48il faut quand même qu'il y ait une menace
00:36:50de troubles
00:36:52avérés à l'ordre public
00:36:54Lui, il a mis en avant le principe constitutionnel
00:36:56de laïcité pour le justifier
00:36:58mais aussi le climat de tension international
00:37:00actuel, notamment au Proche
00:37:02et Moyen-Orient, on verra
00:37:04s'il est retoqué ou pas
00:37:06Juste, Geoffroy, tout à l'heure, en préparant rapidement
00:37:08ce sujet, je faisais un tour sur les papiers
00:37:10qui s'intéressent
00:37:12à cette affaire dans Corsematin
00:37:14et il y a un journaliste qui a fait un papier
00:37:16qui est allé interroger un petit peu les plaisanciers
00:37:18les gens qui étaient dans le coin et qui utilisent
00:37:20cette plage, et il y a un témoignage
00:37:22dans ce micro-trottoir, comme on l'appelle dans le jargon
00:37:24un monsieur qui répond aux journalistes
00:37:26et qui dit, je ne sais pas si je peux vous répondre
00:37:28je ne veux pas qu'on pense que je suis raciste
00:37:30et je trouve que cette réponse
00:37:32elle dit tout, finalement, de ce phénomène
00:37:34c'est être raciste que de ne pas être
00:37:36à l'aise avec une tenue comme le burkini à la plage
00:37:38En tout cas, vous prenez le risque d'être accusé de racisme
00:37:40et c'est une accusation dont on se sort
00:37:42difficilement
00:37:44Cette affaire est concomitante au fait que je
00:37:46sois tombé sur les réseaux sociaux
00:37:48sur le témoignage d'une jeune femme en Tunisie
00:37:50qui s'est plainte de ne pas pouvoir
00:37:52aller sur la plage avec son burkini
00:37:54et en fait c'est extraordinaire
00:37:56parce que vous vous dites, on est accusé, nous, occidentaux
00:37:58français, corse, d'être raciste parce qu'on ne tolère pas ça
00:38:00et moi je suis 100% d'accord avec Alexandre
00:38:02je pense que l'essentiel de la discussion
00:38:04c'est là, c'est que les laïcs vont dire
00:38:06la laïcité nous protège, la vérité c'est que c'est pas
00:38:08un problème de laïcité, je vais expliquer pourquoi
00:38:10dans une seconde, c'est un problème de mode de vie, c'est juste ça
00:38:12le problème, moi je m'en fiche complètement de savoir que
00:38:14les gens croient en Allah, c'est pas mon problème
00:38:16En revanche, il y a une stratégie de conquête
00:38:18de l'espace public au moment où vous venez avec
00:38:20ce vêtement qui n'est pas un vêtement français
00:38:22en tout cas ça fait pas longtemps que c'est un vêtement français
00:38:24et c'est une stratégie d'affichage, de conquête, de montrer
00:38:26on est chez nous, on fait ce qu'on veut, et donc
00:38:28il y a une bataille, et pourquoi ça marche pas
00:38:30si on ne fait que brandir
00:38:32la laïcité ? Je vais prendre un exemple
00:38:34très simple, ça m'est arrivé aujourd'hui
00:38:36je croise dans la rue à Paris
00:38:38une femme qui était
00:38:40voilée et qui portait un masque noir
00:38:42un voile noir et un masque chirurgical
00:38:44noir. Aujourd'hui. Aujourd'hui bien sûr
00:38:46ça c'est interdit parce qu'elle se dissimule le visage
00:38:48mais mon cher ami, depuis le confinement
00:38:50depuis le masque obligatoire, voilà, c'est ça qui est très intéressant
00:38:52c'est qu'il y a eu... Ah c'était un masque chirurgical
00:38:54qu'elle avait ? Bien sûr, bien sûr. Ah d'accord, absolument
00:38:56c'était un voile intégral. Et c'est une forme de ruse
00:38:58qu'on voit depuis le confinement, avant ils n'avaient pas eu l'idée
00:39:00mais on a eu une bagarre
00:39:02je crois que c'était en 2009, sur la question
00:39:04de la burqa. Une bagarre à l'Assemblée nationale
00:39:06une polémique, une loi qui a été
00:39:08votée, etc, etc. Les gens qui d'ailleurs ont voté
00:39:10cette loi s'en félicitent encore aujourd'hui
00:39:12en disant regardez on a été courageux.
00:39:14Arrive le moment du confinement, arrive le moment du masque
00:39:16obligatoire et à ce moment-là, toutes les femmes
00:39:18voilées portaient le masque et c'était obligatoire
00:39:20et on voit réapparaître d'une autre manière
00:39:22la burqa. La laïcité ne vous empêche absolument
00:39:24pas de ça. Aujourd'hui le masque n'est pas interdit
00:39:26ce serait d'ailleurs assez amusant qu'il soit interdit
00:39:28et donc vous avez des femmes qui se servent du masque
00:39:30chirurgical de la même couleur que leur voile
00:39:32pour se promener en burqa de manière légale
00:39:34Bon, la laïcité ne peut rien faire. En fait ça n'a rien à voir avec la laïcité
00:39:36ça a à voir avec la culture et les mœurs
00:39:38C'est ce que disait Alexandre, c'est pour ça que je dis le point essentiel
00:39:40c'est ça, il faudrait dans un monde
00:39:42normal, il faudrait que le maire de l'ETI puisse dire
00:39:44écoutez, ce ne sont pas
00:39:46nos valeurs, ce ne sont pas nos
00:39:48modes de vie, ce ne sont pas nos manières
00:39:50de nous habiller, ce n'est pas notre conception
00:39:52de la manière dont les femmes s'habillent
00:39:54donc c'est non et il ne le peut pas
00:39:56Mais le problème c'est que si vous légiférez là-dessus
00:39:58derrière
00:40:00Mais vous savez en fait, on légifère quand il n'y a plus de loi
00:40:02non écrite. La vérité c'est que quand il n'y avait pas
00:40:04la pression démographique
00:40:06de l'islam qui est arrivée par l'immigration
00:40:08depuis une cinquantaine d'années, soixantaine d'années
00:40:10cette question-là ne se posait pas. Aujourd'hui elle se pose
00:40:12et évidemment on est obligé de légiférer
00:40:14pour réagir à des questions qui en fait ne se sont
00:40:16jamais posées avant. C'est très juste ce que dit
00:40:18Geoffroy, pardon on est un peu long mais c'est intéressant
00:40:20de dire qu'on légifère
00:40:24pour ce qu'on ne devrait pas légiférer
00:40:26qui devrait être quasiment
00:40:28naturel
00:40:30c'est le mot qui me vient à l'esprit et je disais que c'était intéressant
00:40:32parce que Boalem Sansal m'avait
00:40:34expliqué qu'avant la guerre civile en
00:40:36Algérie, ils ont légiféré
00:40:38eux aussi pour interdire
00:40:40au début il y a eu plein de polémiques
00:40:42exactement comme chez nous pour dire
00:40:44mais non c'est même sympathique
00:40:46c'est une tenue traditionnelle etc. Et puis à un moment donné
00:40:48ils se sont rendu compte qu'il y en avait tellement
00:40:50que le gouvernement algérien
00:40:52a légiféré la veille de la guerre civile
00:40:54et ils se sont rendu compte que c'était trop
00:40:56tard, ça ne servait à rien parce qu'il y en avait trop
00:40:58Bon, on verra
00:41:00si déjà c'est arrêté
00:41:02Je ne compare pas
00:41:04la France à la guerre d'Algérie mais il faut toujours
00:41:06regarder ce qui se passe dans les pays musulmans
00:41:08et je vous dis, en Algérie
00:41:10avant la guerre civile, en Iran, il n'y avait pas
00:41:12de voile, ou quasiment pas
00:41:14Encore un thème avant de marquer une dernière pause
00:41:16les déchances de nationalité
00:41:18on l'apprend aujourd'hui pour
00:41:20terrorisme en forte hausse en 2024
00:41:22dans notre pays, depuis le début de l'année
00:41:242024, donc depuis
00:41:26un tout petit peu plus de 8 mois
00:41:2817 personnes ont été visées
00:41:30par une mesure de déchance de nationalité
00:41:32qui est un record, mais qui reste
00:41:34très loin du nombre de déchéances appliquées
00:41:36notamment outre-Manche. On pourra
00:41:38évoquer la comparaison, mais d'abord les explications en images
00:41:40Cette affaire
00:41:42avait traumatisé
00:41:44l'administration pénitentiaire
00:41:46Le 4 septembre 2016
00:41:48Bilal Taghi, ce franco-marocain
00:41:50de 32 ans, djihadiste radicalisé
00:41:52tentait de poignarder
00:41:54deux surveillants de la prison d'Oni dans le Val-d'Oise
00:41:56A l'issue de son procès
00:41:58en 2019, il écope
00:42:00de 28 ans de réclusion criminelle
00:42:02Le 5 août dernier, l'Etat décide
00:42:04de déchoir Bilal Taghi de sa nationalité
00:42:06française. Si la
00:42:08déchéance de nationalité était une mesure
00:42:10exceptionnelle il y a encore quelques années
00:42:12elle le serait de moins en moins
00:42:14Selon le journal Le Monde
00:42:16entre 2002 et 2014
00:42:18seulement 8 déchéances de nationalité
00:42:20avaient été prononcées, mais depuis
00:42:222015, 49 binationaux
00:42:24se sont vus retirer la nationalité
00:42:26française. Depuis début
00:42:282024, 17 personnes
00:42:30ont été visées par cette mesure, un record
00:42:32historique. Plusieurs sortent attendre
00:42:34les binationaux déchus, certains sont
00:42:36éloignés du territoire ou placés
00:42:38en centre de rétention administrative
00:42:40dans l'attente de leur expulsion
00:42:42Certains, comme Bilal Taghi,
00:42:44sont toujours en prison
00:42:46Depuis le début
00:42:48des années 2000, la France n'avait jamais
00:42:50prononcé autant de déchéances de nationalité qu'au cours
00:42:52des deux dernières années. Ca s'appelle
00:42:54une prise de conscience ?
00:42:56J'ai vu les effets,
00:42:58franchement, vous pouvez être déchu
00:43:00et rester en France
00:43:02C'est très symbolique, on est d'accord
00:43:04C'est qu'on a eu un énorme débat
00:43:06juste avant la fin du
00:43:08mandat de François Hollande
00:43:10qui avait relancé cette idée
00:43:12Vrai coup d'accélérateur quand même, sur les 10 dernières années
00:43:14d'entre 2010 et 2022, sur 10
00:43:16ans 22, et là en 8 mois
00:43:1817. En fait, il faut dépassionner ce débat, parce que ça a été
00:43:20évidemment un sujet d'empoignade
00:43:22notamment à gauche de l'échiquier politique
00:43:24C'est une possibilité qui existe dans notre code pénal
00:43:26depuis toujours. C'est pas une
00:43:28invention récente. Il faut s'en servir
00:43:30La question est
00:43:32très simple. Est-ce qu'il y a sur notre
00:43:34sol des gens qui ont la nationalité
00:43:36française et qui ne la méritent pas
00:43:38et qui sont des ennemis de la France ? La réponse est oui, c'est
00:43:40évident. Ca ne concerne que les Français par acquisition
00:43:42C'est très restreint
00:43:44en plus, vous avez raison de le rappeler
00:43:46La réponse est oui
00:43:48Il y a des ennemis de la France parmi les gens qui ont la nationalité française
00:43:50Séparons-nous de ces gens, débarrassons-nous
00:43:52d'eux. En plus, on ne peut pas créer d'apatrides
00:43:54Croyez-moi, ils ont un endroit où aller
00:43:56Moi, ça ne me choque absolument pas sur le plan
00:43:58du principe
00:44:00Il y a eu des chéances de nationalité
00:44:02dans toute l'histoire. Je rappelle
00:44:04qu'Einstein était apatride
00:44:06C'est le plus célèbre, donc on cite toujours ce nom-là
00:44:08Mais il y en a eu beaucoup d'autres. Ben Laden
00:44:10a été apatride aussi
00:44:12Et donc, il faut s'en servir. Il y a
00:44:14zéro débat moral à avoir là-dessus
00:44:16Et je pense que le ministère
00:44:18de l'Intérieur, aujourd'hui,
00:44:20en se rendant compte qu'il a assez peu d'outils
00:44:22prend un peu tout ce qui existe pour essayer
00:44:24d'accélérer. Donc, il y a une vraie agglomération
00:44:26Qu'il garde le droit de résider en France
00:44:28c'est vraiment du pur symbole
00:44:30Si vous n'ajoutez pas des mesures coercitives
00:44:32à une déchance de nationalité, ça n'a
00:44:34vraiment aucun intérêt, si ce n'est celui du symbole
00:44:36J'ai noté une chose importante également
00:44:38C'est que dans la foulée, vous vous souvenez certainement
00:44:40que dans la foulée des attentats de novembre 2015
00:44:42donc il y a 9 ans, François Hollande
00:44:44avait proposé de modifier la
00:44:46constitution pour étendre
00:44:48justement cette déchéance aux binationaux de naissance
00:44:50et plus seulement aux français
00:44:52par acquisition, mais il y avait eu une opposition
00:44:54farouche de la gauche qui avait forcé
00:44:56le chef de l'État de l'époque à enterrer ce projet
00:44:58Oui, c'était surtout Manuel Valls
00:45:00qui défendait cette idée-là
00:45:02Il y avait une opposition de la gauche, mais la droite
00:45:04n'a pas été courageuse. Elle aurait dû
00:45:06aider Manuel Valls
00:45:08Elle a fait un peu de politique politicienne
00:45:10Emmanuel Macron était contre aussi
00:45:12C'est dommage, Emmanuel Macron, effectivement
00:45:14était contre
00:45:16Je crois que
00:45:18vous avez raison de dire que s'il n'y a pas d'expulsion
00:45:20ça ne sert à rien
00:45:22On progresse, mais dans l'émission
00:45:24précédente, on donnait les chiffres
00:45:26de la Grande-Bretagne, c'est 100 fois plus
00:45:28de déchéance de nationalité
00:45:30que chez nous. Entre 2010 et 2012
00:45:32on va réafficher là, nous on en avait donc 22
00:45:34entre 2010 et 2012. Pendant ce temps-là
00:45:36en Grande-Bretagne, on était à plus de 200
00:45:38donc c'est vrai qu'on est à un rapport quasi
00:45:401 sur 10, 1 fois 10
00:45:42et on est très loin de...
00:45:44Je ne sais pas si
00:45:46il faudrait que je connaisse mieux la loi
00:45:48mais en Grande-Bretagne, c'est une mesure administrative
00:45:50Je ne sais pas si en France...
00:45:52La déchéance peut intervenir sans condamnation judiciaire
00:45:54Je pense qu'en France, il faut
00:45:56un juge, ce qui change quand même
00:45:58beaucoup la donne. Moi, je pense que
00:46:00c'est très important, même sur le plan symbolique
00:46:02même s'il n'y a pas d'expulsion derrière. Il faudrait
00:46:04qu'il y ait une expulsion derrière, sinon c'est un peu un non-sens
00:46:06Mais la crame de l'expulsion
00:46:08chez certains délinquants
00:46:10parce que moi, il n'y a pas seulement
00:46:12pour les crimes de terrorisme, c'est-à-dire que
00:46:14des gens qui sont clairement des adversaires
00:46:16de la France, qui ont une binationalité
00:46:18et qui ne respectent pas
00:46:20les valeurs
00:46:22mais tout simplement les règles
00:46:24de loi en France, devraient pouvoir être
00:46:26déchus et expulsés
00:46:28Je pense que la crainte
00:46:30de l'expulsion peut être forte
00:46:32chez certains délinquants
00:46:34parce que bizarrement, des gens qui ont parfois
00:46:36la haine de la France, ne veulent pas retourner dans leur pays
00:46:38Voilà la plus grande crainte qu'ils ont
00:46:40Je m'en parlais avec l'imam Iqsen
00:46:42et de Gérald Darmanin, c'est incroyable
00:46:44tartuffe, parce que le type est
00:46:46un islamiste, mais ne veut pas retourner
00:46:48au Maroc
00:46:50Donc voilà, connaissant un certain
00:46:52type de profil de délinquant
00:46:54je pense que oui, ça aurait un impact
00:46:56et ce serait une vraie crainte
00:46:58chez une partie des délinquants
00:47:00et des gens
00:47:02qui ont la nationalité française
00:47:04mais haïssent la France
00:47:06Il y a assez peu d'intérêt, on le fait pour des étrangers
00:47:08en situation irrégulière, qui parfois
00:47:10n'ont rien fait, n'ont juste pas eu de visa acceptée
00:47:12en tout cas on tente de les expulser
00:47:14et parfois on y arrive, pourquoi pas
00:47:16pour des terroristes en puissance
00:47:18Alors ils n'ont pas rien fait, ils sont entrés illégalement sur le territoire
00:47:20Je sais que c'est plus un délit
00:47:22Oui, c'est mieux de le reprendre
00:47:24En fait, comment vous dire
00:47:26sur le cas que vous citez, c'est-à-dire
00:47:28ces gens-là qui en effet n'ont rien fait
00:47:30c'est-à-dire qu'ils n'ont pas fomenté l'attentat, etc
00:47:32on est quand même tributaires de l'avis
00:47:34du pays d'origine, donc c'est vous dire à quel point
00:47:36on est impuissant sur ce sujet-là
00:47:38c'est-à-dire que si on décide d'expulser quelqu'un
00:47:40qui n'a rien à faire chez nous, qui n'a aucun rapport
00:47:42avec la France, et si ce n'est
00:47:44qu'il s'y trouve un jour
00:47:46on est dépendant du bon vouloir de son pays
00:47:48du Mali, de l'Algérie
00:47:50etc, etc
00:47:52Je ne suis pas certain que dans le cas du terrorisme
00:47:54ce soit beaucoup plus simple de renvoyer les gens
00:47:56Je me souviens qu'au moment de l'imam Hikussen, puisqu'Alexandre en parlait
00:47:58j'avais écouté sur Europe 1 un micro-trottoir
00:48:00qui avait été fait au Maroc, et les gens disaient
00:48:02on ne veut pas de vos terroristes en fait
00:48:04Evidemment
00:48:06On marque une dernière pause pour se retrouver
00:48:08pour une nouvelle demi-heure avec Geoffroy et Alexandre
00:48:10220%
00:48:12220% qu'est-ce que c'est ? C'est le taux
00:48:14d'occupation de la prison de
00:48:16Nantes, exemple frappant de la population
00:48:18carcérale qui explose
00:48:20dans notre pays. On en parle dans un instant
00:48:22à tout de suite
00:48:26La suite de 100% Politique
00:48:28en direct sur CNews
00:48:30juste après l'Essentiel de l'Actualité
00:48:32Bonsoir Adrien
00:48:34Bonsoir Julien et bonsoir à tous
00:48:36A moins de 3 mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis
00:48:38Donald Trump promet une passation
00:48:40pacifique du pouvoir même en cas de défaite
00:48:42mais il fixe une condition
00:48:44une élection honnête. L'ex-président américain
00:48:46participera le 10 septembre
00:48:48à un débat avec Kamala Harris, sa principale
00:48:50adversaire. Bruno Le Maire
00:48:52favorable à la défiscalisation
00:48:54des primes des athlètes aux Jeux Olympiques
00:48:56pour ceux qui remportent notamment des médailles
00:48:58ces primes exceptionnelles méritent
00:49:00un traitement exceptionnel
00:49:02a déclaré le ministre démissionnaire de l'économie
00:49:04Et puis aux Jeux Olympiques
00:49:06l'équipe de France de basket s'est qualifiée pour la finale
00:49:08la deuxième consécutive
00:49:10Les bleus sont imposés 73 à 69
00:49:12face à l'Allemagne. Gerson Yabousselet
00:49:14était le meilleur scoreur
00:49:16Côté français avec 17 points
00:49:18la finale aura lieu samedi à 21h30
00:49:20face aux Etats-Unis
00:49:22Vous voulez pas aller les aider les français
00:49:24avec vos grands compas Adrien ?
00:49:26On fait le carnet de 93
00:49:28On va garder Victor
00:49:30Merci Adrien
00:49:32On vous garde ici sur le plateau de CNews
00:49:34Rendez-vous dans une heure pour un nouveau point actuel
00:49:36Peut-être une petite réaction Geoffroy Lejeune
00:49:38Alexandre Devecchio sur cette deuxième info
00:49:40que nous a donnée Adrien, on en a parlé en début de semaine
00:49:42C'était David Douillet, double champion
00:49:44qui s'est plaint que les athlètes
00:49:46soient fiscalisés sur leurs primes
00:49:48Je rappelle que la médaille d'or c'est 80 000 euros
00:49:50argent 40
00:49:52et 20 pour la médaille de bronze
00:49:54ça fait une petite polémique
00:49:56On sait pas si Bruno Lemaire y est favorable
00:49:58mais on sait pas s'il pourra vraiment agir là-dessus
00:50:00Juste une petite réaction, il faudrait les défiscaliser ou pas ?
00:50:02Moi je voulais réagir sur le basket
00:50:04C'est la parenthèse enchantée
00:50:06tout est permis en ce moment
00:50:08C'est drôle parce que je réfléchissais
00:50:10en écoutant le sujet d'Adrien
00:50:12je me suis dit quand même pour le
00:50:14ministre de l'économie d'un pays
00:50:16qui est le champion de la fiscalité
00:50:18s'acheter une petite démagogie
00:50:20ou une petite popularité sur la prime des athlètes
00:50:22qu'évidemment on adore, on a tous envie
00:50:24que l'argent ne soit pas fiscalisé
00:50:26ne soit pas imposé sur ces médailles
00:50:28c'est un peu démago en fait
00:50:30De quoi ? De demander à l'édifice fiscaliser ?
00:50:32Oui parce que s'il était à ce point-là
00:50:34contre la fiscalisation de ce que gagnent les français
00:50:36il ferait des efforts pour qu'on y ait moins d'impôts
00:50:38c'est pas ce qui s'est passé
00:50:40Oui mais surtout il est démissionnaire
00:50:42il fait un cadeau, il prétend
00:50:44les gens vont rester avec l'image de quelqu'un
00:50:46qui serait prêt à faire un cadeau
00:50:48mais c'est même pas lui qui le fait vraiment
00:50:50Peut-être que personne le fera
00:50:52On sait qu'on a des athlètes
00:50:54qui sont totalement amateurs
00:50:56et qui se saignent
00:50:58toute l'année pour pouvoir aller à leurs entraînements
00:51:00et s'équiper, puis d'un autre côté
00:51:02on a par exemple les footballeurs, Alexandre Lacazette
00:51:04qui gagne 500 000 euros brut par mois
00:51:06donc en effet que la prime d'Alexandre Lacazette soit fiscalisée
00:51:08ou même qu'elle soit reversée à une association
00:51:10je trouverais ça assez évident
00:51:12alors que pour des Félix Lebrun
00:51:14et cet archère qui a fait une médaille
00:51:16Vous me posez la question sur Bruno Le Maire
00:51:18je vous ai pas dit que j'étais contre dans l'absolu
00:51:20je suis pour la fiscalisation pour des athlètes amateurs
00:51:22mais je suis pour la défiscalisation en général
00:51:24et d'ailleurs je crois que c'est pour ça que ce sujet
00:51:26est assez bien pris
00:51:28Tout salaire mérite impôts
00:51:30Oui mais on est dans un pays qui est quand même
00:51:32recordman du monde des impôts, des taxes
00:51:34et surtout il y a un problème de consentement
00:51:36à l'impôt qui commence à se poser
00:51:38parce que moi en fait, je vais pas dire que je suis ravi
00:51:40de payer des impôts, ce serait hypocrite
00:51:42mais je suis d'autant moins ravi
00:51:44qu'il n'y a plus de services publics qui fonctionnent
00:51:46à part pendant les JO peut-être
00:51:48mais on voit bien la crise à l'hôpital
00:51:50le manque d'effectifs dans la police
00:51:52la justice
00:51:54qui dysfonctionne
00:51:56donc on se demande où va l'argent
00:51:58donc il faudrait peut-être mieux gérer les deniers publics
00:52:00avant d'ajouter des taxes
00:52:02On a un petit extrait en dirigeant Bruno Le Maire
00:52:04qui souhaite cette défiscalisation, écoutez-le
00:52:06Notre position c'est que lorsqu'on a
00:52:08des résultats aussi exceptionnels
00:52:10des médailles qui sont exceptionnelles
00:52:12qui sont la récompense d'années de travail
00:52:14d'années d'effort et qui sont la fierté française
00:52:16il ne faut pas que
00:52:18ces primes soient fiscalisées
00:52:20donc je proposerais qu'elles soient défiscalisées
00:52:22dans le prochain budget 2025
00:52:24c'est pas à moi d'en décider, je suis chargé des affaires courantes
00:52:26mais je préparerai
00:52:28des dispositifs pour que ces primes soient défiscalisées
00:52:30elles sont exceptionnelles
00:52:32elles méritent un traitement exceptionnel
00:52:34Très bon, cette façon de se dédouaner
00:52:36La décision ne m'appartient pas, je gère les affaires courantes
00:52:38Un tout dernier mot ?
00:52:40Sur Le Maire encore
00:52:42Vous voulez parler basket ?
00:52:44Allez parlez-moi de basket
00:52:46Moi c'est un sport que je connais mal
00:52:48j'y ai joué quand j'étais jeune mais j'ai regardé cette demi-finale
00:52:50Vous étiez pas pivot rassurez-moi
00:52:52Non
00:52:54On a quand même vécu sur le plan purement sportif
00:52:56des moments exceptionnels dans quasiment
00:52:58toutes les disciplines et là en l'occurrence
00:53:00c'est une émotion invraisemblable de voir les bleus battre les champions du monde
00:53:02retrouver la Serbie ou les Etats-Unis
00:53:04en finale
00:53:06Ça en est où Martin Mazur dans l'oreille ?
00:53:08Avec un suspense
00:53:10La Serbie mène de 9 points
00:53:12On est en deuxième mi-temps
00:53:14Ah de 7 points
00:53:16Le suspense c'était invraisemblable
00:53:18Et puis le petit Lebrun ce matin
00:53:20Ce sont des émotions
00:53:22je ne m'attendais pas à vivre
00:53:24un truc aussi fort
00:53:26Moi j'ai malheureusement pas vu la nouvelle finale
00:53:28Alexandre je le côtoie un petit peu
00:53:30C'est pas vrai j'adore le foot
00:53:32Vous me connaissez pas ?
00:53:34Vous adorez le foot ?
00:53:36Le basket je connais moins
00:53:38Mais j'allais dire simplement
00:53:40J'ai 4 ans quand il me coupe du monde
00:53:42Vous êtes un footique
00:53:44J'aime beaucoup le foot
00:53:48Qui est l'entraîneur du Paris Saint-Germain ?
00:53:50Louis Sénériquet
00:53:56Vous avez un préjugé
00:53:58J'allais simplement vous dire
00:54:00que j'ai pas pu voir la demi-finale de basket
00:54:02puisque j'étais sur le plateau de CNews
00:54:04et donc j'ai vu que maintenant
00:54:06les salariés demandaient un droit à regarder les Jeux Olympiques
00:54:08Je vous avoue que moi aussi
00:54:10la journée je la regarde d'un oeil
00:54:12parce que c'est compliqué de préparer les émissions et de regarder
00:54:14mais c'est vrai que c'est un plaisir
00:54:16On referme la parenthèse Olympique
00:54:18les médaillés, le basket
00:54:20Autre sujet un petit peu moins
00:54:22enjouissant, la surpopulation carcérale
00:54:24je vous le disais avant la publicité
00:54:26à la Maison d'Arrêt de Nantes
00:54:28on prend cet exemple parce que le taux record
00:54:30a été franchi avec 220%
00:54:32cet été
00:54:34de taux d'occupation dans cette prison de Nantes
00:54:36En France, évidemment
00:54:38que le nombre de places de prison insuffisante
00:54:40est un sujet récurrent
00:54:42Maxime Legay nous en dit un petit peu plus
00:54:44Des cellules de prison comme celle-ci
00:54:46il en manque près de 250
00:54:48dans la Maison d'Arrêt de Nantes
00:54:50alors que l'établissement ne compte
00:54:52que 510 places
00:54:54ce sont 946 détenus qui y sont
00:54:56actuellement incarcérés
00:54:58une situation intenable et dangereuse
00:55:00pour le personnel pénitentiaire
00:55:02Dans les cellules où il doit y avoir
00:55:042 détenus, on en met 3
00:55:06là on est arrivé à en mettre 4 dans chaque cellule
00:55:08donc malgré les rajoutes de lits
00:55:10aujourd'hui
00:55:12on est quand même à près de 250
00:55:14matelas au sol
00:55:16quand on ouvre une cellule
00:55:18où il y a 4 détenus à l'intérieur
00:55:20c'est très très tendu
00:55:22un rien peut tout faire exploser
00:55:24et mettre en danger les collègues
00:55:26Le phénomène n'est pas nouveau
00:55:28le manque de places de prison est un problème structurel
00:55:30des établissements pénitentiaires français
00:55:32pourtant pour Pierre-Marie Sève
00:55:34il existe des solutions pérennes
00:55:36Il faut construire des places de prison
00:55:38tout le monde le sait
00:55:40mais on ne construit pas assez de places de prison
00:55:42il y a une deuxième façon de faire qui devrait être tout à fait valide
00:55:44c'est que la population criminogène
00:55:46de France
00:55:48n'est pas tout à fait du fait de la population
00:55:50française, il y a un certain nombre d'étrangers
00:55:52on pourrait estimer, comme le font d'autres pays
00:55:54par exemple la Suisse
00:55:56quand on est reconnu coupable de certaines infractions
00:55:58suffisamment graves
00:56:00il y a une automatisation de l'expulsion
00:56:02suite à la peine de prison
00:56:04Selon le ministère de l'Intérieur
00:56:06au 1er juillet 2024
00:56:08plus de 78 000 personnes étaient détenues
00:56:10pour moins de 62 000 places opérationnelles
00:56:16C'est une situation absolument intenable
00:56:18La surpopulation carcérale
00:56:20oui, d'ailleurs c'est un des problèmes
00:56:22d'où découle
00:56:24toute une partie des autres problèmes
00:56:26sur l'insécurité
00:56:28Je pense que c'est indigne de la France
00:56:30d'avoir des prisons dans l'état où elles sont
00:56:32qu'il faut donc construire des prisons
00:56:34Le problème étant
00:56:36qu'on adapte la politique pénale
00:56:38à la politique carcérale
00:56:40alors qu'il faudrait faire exactement le contraire
00:56:42Là encore, on est dans des logiques
00:56:44budgétaires qui
00:56:46aboutissent à mon avis
00:56:48à un coût économique
00:56:50et humain et social
00:56:52terrible, donc la première chose
00:56:54c'est effectivement de construire
00:56:56de nouvelles prisons
00:56:58Dieu sait si je critique parfois les juges
00:57:00ou une partie des juges et leur idéologie
00:57:02mais on peut
00:57:04faire voter la politique pénale
00:57:06la plus dure du monde
00:57:08si on ne peut pas appliquer cette politique
00:57:10si on ne peut pas mettre les gens en prison
00:57:12ou si on les met
00:57:14mais qu'on a un juge d'application des peines
00:57:16qui vient casser la décision, ça ne sert à rien
00:57:18Vous savez que le juge d'application des peines
00:57:20on est le seul pays à avoir cela
00:57:22avec l'Italie
00:57:24mondiale
00:57:26Normalement, dans tous les autres pays, il y a une peine
00:57:28qui est prononcée
00:57:30elle est appliquée
00:57:32Je ne sais pas si c'est remis en question en Italie
00:57:34mais c'est dans les livres de Béatrice Brugère
00:57:36et on est en fait les deux seuls
00:57:38pays européens
00:57:40et je crois encore que l'Italie c'est pour d'autres raisons
00:57:42Nous c'est tout simplement parce que
00:57:44on refuse de construire des places
00:57:46de prison, donc on est ensuite obligé de s'adapter
00:57:48On nous a fait des promesses
00:57:5015 000 c'était...
00:57:52C'est pire que tout
00:57:54parce que ça décrédibilise
00:57:56la parole publique, même pour les délinquants
00:57:58ils ne prennent plus au sérieux
00:58:00on leur donne une peine de prison
00:58:02et il y a un autre juge qui vient dire
00:58:04tu sors parce qu'il n'y a pas de place
00:58:06Comment voulez-vous
00:58:08que l'autorité de l'Etat
00:58:10soit respectée dans ces conditions ?
00:58:12C'est un sujet extrêmement important Geoffroy
00:58:14Aujourd'hui les prisons sont des fabriques du crime
00:58:16on n'arrive plus à gérer ce qui se passe
00:58:18et bien sûr qu'il y a un côté
00:58:20punitif, c'est une sanction
00:58:22mais il y a aussi le caractère
00:58:24de réinsertion
00:58:26qui est à prendre en compte en prison
00:58:28et quand on est à 220% d'occupation
00:58:30dans une prison
00:58:32c'est juste une fabrique de la récidive
00:58:34Oui bien sûr, il ne faut pas perdre de vue
00:58:36une chose, c'est que la prison
00:58:38c'est la privation de liberté
00:58:40c'est ça la peine à laquelle vous êtes condamné pour protéger la société
00:58:42pour plein de raisons
00:58:44c'est pas la misère, c'est pas l'humiliation
00:58:46c'est pas l'enfer non plus
00:58:48et donc
00:58:50la France
00:58:54Et 220% c'est l'enfer ?
00:58:56C'est l'enfer et bien sûr ce qu'ils vivent
00:58:58à 4 ou 5 dans une cellule, sur des matelas
00:59:00alors que c'est censé être des cellules individuelles
00:59:02on n'a jamais honoré cette promesse
00:59:04donc ça c'est une première chose qui est très importante
00:59:06parce qu'en effet si vous voulez avoir une chance
00:59:08pour protéger la société, il faut que la personne qui sort de prison
00:59:10ne soit pas tout de suite en cline à recommencer
00:59:12et ensuite il y a l'autre sujet
00:59:14je suis d'accord avec tout ce qu'a dit Alexandre
00:59:16en revanche je vais vous faire
00:59:18l'argumentaire
00:59:20de celui qui vous explique qu'il ne faut pas construire des places de prison
00:59:22parce qu'il y a beaucoup de gens qui pensent qu'il ne faut pas construire des places de prison
00:59:24ils vous disent, personne n'en veut chez soi
00:59:26les maires ne veulent pas
00:59:28c'est pas faux mais bon attendez
00:59:30Vous voulez une prison à côté de chez vous Geoffroy ?
00:59:32Figurez-vous que moi je vis à Paris
00:59:34à Paris il y a des prisons, notamment la prison de la santé
00:59:36pardon mais le quartier de la santé est très agréable
00:59:38c'est pas du tout un quartier avec
00:59:40il y avait un sujet qu'on a traité
00:59:42il y a quelques mois si je me souviens bien
00:59:44il y a des riverains de la prison de la santé
00:59:46notamment avec les brouilleurs
00:59:48qui ont des téléphones qui dysfonctionnent
00:59:50il y a les fameux, je ne sais plus comment on appelle ça
00:59:52mais ceux qui passent soit de la drogue soit tout autre chose
00:59:54à travers les fenêtres
00:59:56et les barreaux des chambres qu'ils donnent sur la rue
00:59:58avec du bruit et des invectives
01:00:00et des gens qui traînent toute la nuit
01:00:02on n'a pas envie de vivre à côté d'une prison
01:00:04en règle générale c'est vrai
01:00:06c'est pas ce que je voulais dire, il y a un sujet
01:00:08et je connais d'ailleurs des riverains de la santé
01:00:10je connais leurs préoccupations, ils sont d'ailleurs très bien organisés
01:00:12ils donnent de la voix
01:00:14et ils ont raison de se défendre
01:00:16mais ce que je voulais dire c'est que le quartier de la santé
01:00:18n'est pas une zone de non-droit
01:00:20c'est même un beau quartier
01:00:22c'est le 14ème arrondissement
01:00:24donc oui, je pense que c'est possible
01:00:26de vivre
01:00:28dans l'état actuel des prisons françaises
01:00:30oui elles sont attaquées au mortier par des gens
01:00:32qui ne respectent absolument rien
01:00:34c'est ça qui n'est pas possible
01:00:36maintenant
01:00:38si on arrive à maintenir, à préserver
01:00:40tout ce qui se passe autour de la prison
01:00:42il n'y a pas de soucis en soi
01:00:44d'avoir une prison dans les environs
01:00:46et après une fois qu'on a dit tout ça
01:00:48ce que disait Alexandre Evrais
01:00:50c'est que tant qu'on n'aura pas construit
01:00:52je ne sais pas tellement quel est le chiffre exact
01:00:54mais ce qui est sûr c'est que 15 000 ce n'est pas assez
01:00:56et que moi les experts que j'écoute sur le sujet disent plutôt 30 000
01:00:58et donc dans les arguments qui sont opposés
01:01:00il y a déjà environ 80 000 personnes en prison en France
01:01:02oui absolument
01:01:04mais en fait quand vous voyez les peines qui ne sont pas exécutées
01:01:06les gens qui ne vont pas en prison
01:01:08vous vous dites qu'il y a probablement
01:01:1030 000 personnes qui devraient être en prison
01:01:12qui n'y sont pas
01:01:14on vous explique donc que les maires ne veulent pas
01:01:16on a déjà parlé de cet argument
01:01:18on vous explique aussi que la prison est criminogène
01:01:20que si on ouvre une école on ferait même une prison
01:01:22qu'il y a une vraie idéologie anti-incarcération
01:01:24alors que l'incarcération protège les gens
01:01:26moi je suis depuis maintenant deux semaines et demie
01:01:28un homme neuf puisque je constate que
01:01:30les recettes simples fonctionnent en matière de sécurité
01:01:32j'ai envie d'être un peu simple sur le sujet
01:01:34je pense que plus on va enfermer des gens
01:01:36qui méritent d'être enfermés et qui ont été condamnés
01:01:38plus on sera tranquille en dehors
01:01:40c'est marrant la vie est simple parfois
01:01:42quand on parle avec un peu de bon sens
01:01:44je vais vous donner deux trois chiffres
01:01:46déjà un tiers des détenus récidive l'année de leur libération dans les prisons françaises
01:01:48et peut-être que la surpopulation
01:01:50n'est pas étrangère à ce phénomène
01:01:52les solutions
01:01:54pour désengorger les prisons
01:01:56il y en a peut-être certaines
01:01:58déjà que la justice accélère
01:02:00puisque je note également qu'un tiers des prévenus en prison
01:02:02sont en attente de jugement
01:02:04et puis l'autre chiffre
01:02:06que chacun connait c'est qu'un quart des détenus
01:02:08dans les prisons françaises est étranger
01:02:10oui pour aller dans le sens
01:02:12de ce que dit Geoffroy
01:02:14et contrer les arguments
01:02:16contre l'emprisonnement
01:02:18non seulement il faut construire des prisons
01:02:20mais je pense qu'il faut construire différents types de prison
01:02:22effectivement il ne faut pas mettre
01:02:24des terroristes islamistes avec
01:02:26des primo délinquants
01:02:28sinon vous fabriquez des djihadistes
01:02:30par exemple
01:02:32on pourrait multiplier les exemples
01:02:34mais il y a un pays qui a très bien réussi
01:02:36c'est les Pays-Bas
01:02:38avec des courtes peines
01:02:40ils ont si bien réussi que maintenant ils ont trop de prison
01:02:42ils les recyclent en hôtel
01:02:44et ils ont trop de prison
01:02:46pourquoi ? parce que la délinquance a baissé
01:02:48massivement
01:02:50et pourquoi il faut construire ces prisons
01:02:52et ces prisons adaptées à différents types de public
01:02:54c'est parce que l'un des problèmes
01:02:56qu'on a avec la délinquance
01:02:58et l'une des vraies raisons de la récidive
01:03:00c'est que les jeunes délinquants
01:03:02sont punis
01:03:04mais justement des peines ne sont pas punies
01:03:06ils passent devant un juge
01:03:08et ils ressortent immédiatement
01:03:10donc il y a un sentiment d'impunité
01:03:12qui s'installe et par ailleurs on sait que pour combattre la criminalité
01:03:14il faut la combattre le plus jeune possible
01:03:16puisque ce qui commence comme de la délinquance
01:03:18finit généralement dans la grande criminalité
01:03:20c'est pour ça qu'il faudrait
01:03:22des peines d'emprisonnement
01:03:24dans des prisons adaptées
01:03:26pour des jeunes délinquants
01:03:28les pays-bas ont fait des peines de 10 jours
01:03:30mais au moins
01:03:32tout le monde s'accorde là-dessus
01:03:34il y a des peines de prononcer
01:03:36et il y a une sanction de prononcer
01:03:38là le problème c'est qu'il n'y a pas de sanction de prononcer
01:03:40ou alors elles sont prononcées et pas appliquées
01:03:42tout dernier mot sur les détenus étrangers
01:03:44qui représentent un quart de la population carcérale
01:03:46la clé du désengorgement de ces prisons
01:03:48c'est l'exécution peut-être des peines à l'étranger
01:03:50ça a souvent été évoqué
01:03:52c'est un peu le serpent de mer
01:03:54sur cette question
01:03:56on va supprimer la double peine
01:03:58je suis désolé de le dire comme ça
01:04:00si on avait un quart de place de prison en plus
01:04:02si on se débarrassait
01:04:04c'est 25 000
01:04:06c'est 25-24%
01:04:08c'est colossal
01:04:10en fait on va poser la question
01:04:12dans l'autre sens
01:04:14qu'est-ce qu'ils font chez nous
01:04:16c'est des gens qui ne sont pas français
01:04:18qui n'ont plus de raison d'être sur le territoire français
01:04:20qui ont été condamnés par notre justice
01:04:22qui sont incarcérés
01:04:24la question de laisser passer consulaires
01:04:26il faudrait que les pays acceptent de les reprendre
01:04:28ce sont leurs ressortissants
01:04:30c'est leur responsabilité
01:04:32est-ce que les victimes ne se sentiraient pas lésées
01:04:34si les auteurs des infractions
01:04:36allaient purger la peine ailleurs
01:04:38on ne sait pas ce qu'ils pourraient faire
01:04:40ils ne seraient pas libérés
01:04:42en moment d'arrivée dans leur pays
01:04:44je ne suis pas victime de ça
01:04:46honnêtement une victime apprenant que son agresseur
01:04:48a été non seulement condamné mais en plus éloigné
01:04:50à mon avis ne peut pas plus mal le prendre
01:04:52c'est juste de savoir qu'il a été incarcéré
01:04:54je suis désolé
01:04:56le dernier livre de Béatrice Brugère
01:04:58c'est dans la loi, c'est tout à fait légal
01:05:00l'expulsion ?
01:05:02oui l'emprisonnement dans les prisons
01:05:04étrangères
01:05:06effectivement
01:05:08d'une part les juges ne prononcent
01:05:10jamais ce type de peine et d'autre part
01:05:12c'est compliqué avec les pays
01:05:14de l'origine mais là encore on a vu
01:05:16comme dirait Geoffroy
01:05:18je suis un homme neuf depuis 15 jours
01:05:20on a vu que quand on veut
01:05:22on peut
01:05:24donc on pourrait essayer
01:05:26un certain nombre de choses qu'on n'a pas encore réussi
01:05:28et là c'est parti pour 10 ans
01:05:30à chaque fois qu'il y aura des gros sujets en France
01:05:32où il y a un manque de volonté politique
01:05:34vous l'avez fait pendant les jeux, arrêtez de nous prendre pour des imbéciles
01:05:36le réalisateur français, tout autre sujet
01:05:38Michel Azanavicius
01:05:40vous avez certainement vu passer l'un et l'autre cette tribune dans le monde
01:05:42il confie son sentiment
01:05:44que de plus en plus de gens
01:05:46ont de moins en moins de problèmes
01:05:48avec l'antisémitisme
01:05:50dans une société frappée, dit-il, de passions
01:05:52obsessionnelles pour le conflit israélo-palestinien
01:05:54j'ai le sentiment
01:05:56là encore dit Michel Azanavicius
01:05:58que les juifs sont les ennemis
01:06:00les plus cools à détester
01:06:02résumé de ce qui est dit par le réalisateur français
01:06:04avec Aminata Demphal
01:06:06une tribune du réalisateur
01:06:08Michel Azanavicius a été publiée
01:06:10dans les colonnes du journal Le Monde
01:06:12un déferlement de questions, visiblement sans réponse
01:06:14pourquoi j'ai le sentiment
01:06:16que depuis un moment, les juifs sont les ennemis
01:06:18les plus cools à détester
01:06:20nettement plus cools que les russes ou les chinois, par exemple
01:06:22il poursuit sa réflexion en exprimant son mal-être
01:06:24quant à la situation des juifs en France
01:06:26et à la montée de l'antisémitisme
01:06:28pourquoi depuis quelque temps
01:06:30moi qui suis juif, entre autres choses
01:06:32qui n'en ai jamais vraiment eu rien à foutre
01:06:34j'ai l'impression d'être de plus en plus obligé d'être juif
01:06:36le réalisateur pointe notamment
01:06:38dans ses propos l'indifférence abyssale
01:06:40dit-il, aux autres tragédies dans le monde
01:06:42et la constante opposition
01:06:44entre les juifs et les musulmans
01:06:46pourquoi on voudrait faire des musulmans mes antagonistes
01:06:48alors qu'en fait, non
01:06:50pourquoi j'ai passé ma jeunesse avec des arabes
01:06:52sans que ce soit un sujet
01:06:54et on voudrait que ce soit plus compliqué que ça maintenant
01:06:56Michel Azanavicius alerte aussi sur la négligence
01:06:58autour des propos antisémites
01:07:00ainsi que leurs éventuelles conséquences
01:07:02comment ne pas voir qu'avec les mots se forment les idées
01:07:04et qu'après les idées viennent les actes
01:07:06pourquoi c'est si compliqué de ne détester personne
01:07:08et espérer que personne ne nous déteste
01:07:10enfin, il termine sur ses inquiétudes
01:07:12liées au rôle attribué aux juifs
01:07:14dans le contexte actuel
01:07:16et ses doutes quant au silence
01:07:18face au hurlement, écrit-il, des antisémites
01:07:20il a raison, la haine d'Israël
01:07:22c'est devenu la haine des juifs
01:07:24alors ça c'est vrai aujourd'hui
01:07:26mais moi cette tribune
01:07:28elle m'agace presque un peu
01:07:30il n'a pas tort
01:07:32il n'a pas du tout tort, ce n'est pas une question d'avoir tort
01:07:34c'est une question de
01:07:36il est en train de décrire l'antisémitisme d'aujourd'hui
01:07:38il y en a eu un autre avant, il y en aura peut-être un autre après
01:07:40mais en tout cas l'antisémitisme d'aujourd'hui on le connait
01:07:42on l'a parfaitement identifié, on le vit encore plus fort depuis le 7 octobre
01:07:44moi ce qui m'agace un peu
01:07:46c'est cette naïveté
01:07:48cette candeur
01:07:50tout à coup à se réveiller maintenant
01:07:52avec ces mots un peu vraiment
01:07:54presque niais
01:07:56en réalité sur le sujet
01:07:58alors que Michel Azanavicius
01:08:00qui a beaucoup de talent, moi je l'ai vu tous ses films
01:08:02j'aime vraiment beaucoup ce qu'il fait, etc
01:08:04sur le plan artistique, mais par contre sur le plan politique
01:08:06il habite dans un camp qui crache sur les gens
01:08:08il est en train de dénoncer aujourd'hui
01:08:10donc c'est le réveil un peu tardif
01:08:12c'est vraiment la gauche morale qui aujourd'hui
01:08:14pleure les conséquences
01:08:16dont elle a chéri les causes
01:08:18il y a peut-être un peu de posture je peux l'entendre
01:08:20mais le fond du discours est important
01:08:22en tout cas c'est le sentiment que ça me donne
01:08:24qu'aujourd'hui un français de confession juive
01:08:26ne puisse pas véritablement vivre
01:08:28comme un français tout court
01:08:30c'est une réalité
01:08:32et c'est ce qu'il dit en substance
01:08:34peut-être que oui son rôle dans la société
01:08:36le protège un petit peu aussi
01:08:38vous avez raison, c'est un problème pour
01:08:40Michel Aznavicius probablement depuis quelques mois
01:08:42c'est un problème pour Gisèle Halimi
01:08:44pour Mireille Knoll depuis beaucoup plus longtemps
01:08:46pour tous ces gens
01:08:48qui subissent ça depuis très longtemps
01:08:50et pour autant il n'a pas le droit
01:08:52de citer sur ce sujet ?
01:08:54je vais vous présenter, il dit absolument ce qu'il veut
01:08:56mais par contre quand vous me demandez de dire ce que j'en pense
01:08:58je dis le réveil est un peu tardif
01:09:00et par ailleurs il a craché sur des gens
01:09:02parce que c'est quelqu'un qui se positionne politiquement
01:09:04il a craché sur des gens
01:09:06je vous avoue que je ne connais pas son positionnement
01:09:08des derniers mois ou des dernières années
01:09:10je n'ai pas d'avis là-dessus
01:09:12je ne sais pas ce qu'il est politiquement
01:09:14non mais il est bien pensant
01:09:16malgré ses films
01:09:18parce que j'allais dire
01:09:20pardon je t'interromps
01:09:22je ne connais pas ses positions politiques
01:09:24donc du coup j'avais plutôt tendance en regardant ses films
01:09:26à le trouver pas tellement politiquement corac
01:09:28notamment les OSS
01:09:30et donc
01:09:32j'aurais eu tendance à être plus indulgent
01:09:34même si disons-le clairement
01:09:36il n'y a pas le mot islam
01:09:38dans cette tribune
01:09:40l'antisémitisme aujourd'hui n'est effectivement
01:09:42pas un antisémitisme
01:09:44il suit de l'extrême droite
01:09:46mais il me semble qu'il n'y a pas le mot extrême droite non plus
01:09:48donc c'est déjà pas mal
01:09:50c'est vrai qu'il aurait pu rappeler que
01:09:52ce cancer de l'antisémitisme
01:09:54dans le pays il n'est présent depuis qu'une formation politique
01:09:56et après
01:09:58je ne savais pas qu'il se positionnait
01:10:00politiquement mais je trouvais la tribune
01:10:02d'autant plus courageuse
01:10:04qu'il est dans le monde culturel
01:10:06et on connait
01:10:08le sectarisme incroyable
01:10:10du monde culturel, c'est quand même peut-être
01:10:12le milieu le plus déconnecté
01:10:14le plus intolérant finalement
01:10:16qui prône tout le temps l'intolérance
01:10:18et qui est dans l'entre-soi absolu
01:10:20donc je sais très bien que dans ce monde-là
01:10:22déjà faire cette tribune-là
01:10:24avec des mots un peu niais
01:10:26c'est déjà compliqué je pense
01:10:28Et je trouve que cette phrase
01:10:30qui est en une de l'article d'ailleurs
01:10:32qu'on peut revoir, c'est cool
01:10:34de détester les juifs, c'est très violent
01:10:36mais pour le coup
01:10:38il a une façon de décrire le réel
01:10:40qui est assez percutante
01:10:42je trouve
01:10:44J'étais ce matin en plateau avec Paul Melun
01:10:46qui nous a fait la longue histoire de l'antisémitisme
01:10:48c'est vrai qu'il a été à gauche
01:10:50à droite, à l'extrême droite, à l'extrême gauche
01:10:52chez les musulmans
01:10:54chez les chrétiens parfois
01:10:56c'est...
01:10:58d'ailleurs il s'est questionné à voix haute, Paul
01:11:00et on n'avait pas la réponse
01:11:02Vous lui posez la question, peut-être qu'il a réfléchi depuis ce matin
01:11:04mais moi j'ai réfléchi
01:11:06après qu'il en a parlé
01:11:08et je me suis dit, finalement
01:11:10c'est une diaspora
01:11:12qui est minoritaire partout
01:11:14et en plus c'est le peuple élu, donc il y a une forme de jalousie
01:11:16Oui, oui, c'est sûr
01:11:18que c'est très très violent
01:11:20et le mot cool est en fait
01:11:22très perturbant quand vous le lisez
01:11:24Moi je n'ignore pas du tout la pertinence
01:11:26de ce que dit Azamé Vicius, vraiment pas
01:11:28C'est peut-être de le dire par lui et maintenant
01:11:30Par lui maintenant et un peu tard
01:11:32et surtout, encore une fois, après avoir
01:11:34reproché à certains de le dire un peu plus tôt
01:11:36c'est toujours ce qu'on dit
01:11:38C'est vrai que moi aussi je réfléchis à ce que vous me dites
01:11:40et je me dis en effet, pourquoi aujourd'hui
01:11:42pas hier, pas demain
01:11:44ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe cette tribune
01:11:46je l'admets également
01:11:48Peut-être justement parce qu'il se rend compte
01:11:50parce qu'il est juif, il le dit lui-même
01:11:52il ne s'en préoccupe pas tellement
01:11:54il commence à s'en préoccuper
01:11:56Oui, il dit qu'ils sont obligés de mettre ce sujet en avant
01:11:58Mais s'ils sont obligés maintenant
01:12:00c'est peut-être justement parce qu'il se rend compte finalement
01:12:02peut-être de l'antisémitisme du milieu culturel
01:12:04j'en parlais tout à l'heure, ou en tout cas
01:12:06du pro-palestinisme excessif
01:12:08qui fait fi du 7 octobre
01:12:10je pense que c'est une posture quand même
01:12:12dans ce monde-là, justement, on l'avait vu à la cérémonie
01:12:14des Césars, où à chaque fois qu'ils allaient
01:12:16chercher un César
01:12:18ils criaient Free Palestine
01:12:20c'est pas exactement, c'est un peu une caricature
01:12:22mais voilà
01:12:24c'est un milieu où pour le coup
01:12:26il fait bon
01:12:28de diaboliser Israël
01:12:30et il fait bon d'être
01:12:32pro-palestinien
01:12:34et donc peut-être qu'il est en train
01:12:36de s'en rendre compte, donc espérons
01:12:38qu'il ait une prise de conscience par rapport à son milieu
01:12:40et que demain il soit un peu moins
01:12:42politiquement colorect et donneur de leçons
01:12:44s'il l'a été, moi je ne connaissais pas ses positions
01:12:46politiques, hormis ses films qui sont
01:12:48très excellents. C'est la fin
01:12:50de cette première grande partie de 100% politique
01:12:52je vous remercie messieurs, c'est toujours passionnant
01:12:54de vous entendre et vous êtes de très
01:12:56bonnes compagnes, merci d'avoir été avec moi
01:12:58sur ce plateau
01:13:00on va marquer une courte pause, la dernière
01:13:02de la soirée, trois nouveaux invités vont nous
01:13:04rejoindre et on va continuer d'évoquer
01:13:06l'actualité, tiens reste avec nous parce qu'on va évoquer
01:13:08dans les premières minutes cette
01:13:10incursion ukrainienne en Russie
01:13:12qui laisse à penser qu'un
01:13:14nouveau tournant dans cette guerre qui a débuté
01:13:16il y a maintenant deux ans est en train d'advenir
01:13:18on en discute dès le début de la
01:13:20dernière heure donc qui se profile
01:13:22à tout de suite
01:13:28Nous sommes de retour sur le plateau de 100% politique
01:13:30jusqu'à minuit sans aucune
01:13:32interruption, ouais le bug de l'an 2000
01:13:3424 ans plus tard
01:13:36sans aucune interruption
01:13:38jusqu'à minuit, c'est ça
01:13:40c'est ça, merci Paul Melun d'être
01:13:42présent, écrivain
01:13:44président de Souverain Demain, Joseph Touvenel
01:13:46est avec nous, directeur de la rédaction de
01:13:48Capital Social, merci d'être présent
01:13:50on attend Alice Cordier, je ne sais pas si vous l'avez vue dans les couloirs
01:13:52elle ne saurait tarder
01:13:54jusqu'à minuit on est ensemble
01:13:56pour débattre, décrypter
01:13:58tout ce qui fait l'actualité, je voudrais qu'on aille un petit peu
01:14:00sur une actu internationale pour débuter
01:14:02cette heure et demie ensemble
01:14:04parce que cette incursion d'ampleur
01:14:06inédite que mène l'Ukraine sur le
01:14:08territoire russe nous interpelle depuis
01:14:10mardi, les troupes ukrainiennes
01:14:12franchissent la frontière avec la Russie dans la région
01:14:14de Kursk, boursculant les forces
01:14:16russes, franchissant deux lignes de défense
01:14:18ce n'est pas la première fois qu'un tel événement se produit
01:14:20dans cette guerre, mais les moyens, la durée, l'avance
01:14:22maximale
01:14:24interrogent désormais
01:14:26plus d'explications dans ce sujet, on en dit
01:14:28quelques mots
01:14:30C'est un tournant majeur dans la guerre
01:14:32russo-ukrainienne, mardi matin
01:14:34à 8h, heure de Moscou
01:14:36près d'un millier de soldats ont lancé une offensive
01:14:38dans la région de Kursk
01:14:40dans le sud-ouest de la Russie
01:14:42une information confirmée par le Kremlin
01:14:44et les autorités locales
01:14:46selon la Russie, les forces ukrainiennes
01:14:48auraient frappé aveuglément des bâtiments
01:14:50civils et auraient dépêché
01:14:52des renforts soutenus par des avions
01:14:54de combat et de l'artillerie
01:14:56Nous avons commencé
01:14:58à évacuer la population
01:15:00cela était très difficile car les forces
01:15:02armées ukrainiennes de sabotage
01:15:04et leurs groupes de reconnaissance étaient en train
01:15:06de bombarder les civils et les ambulances
01:15:08qui, au péril de leur vie, étaient en train
01:15:10d'évacuer la population
01:15:12Pour Kiev, cette attaque n'est que
01:15:14la conséquence de l'agression russe
01:15:16en Ukraine qui dure depuis plus de deux ans
01:15:20La Russie a apporté la guerre
01:15:22sur notre territoire et devrait ressentir
01:15:24ce qu'elle a fait. Nous nous efforçons
01:15:26d'atteindre nos objectifs dès que possible
01:15:28en temps de paix, dans les conditions
01:15:30d'une paix juste et il en sera ainsi
01:15:34Selon le ministère russe de la Défense
01:15:36l'incursion ukrainienne serait toujours
01:15:38en cours dans la région
01:15:40Comme par magie, Alice Cordier
01:15:42nous a rejoint sur ce plateau
01:15:44directrice du collectif Nemesis
01:15:46Bonsoir et merci d'être présente
01:15:48Paul Melin, quels sont
01:15:50les objectifs de cette incursion ?
01:15:52Vladimir Poutine
01:15:54parle de provocation à grande échelle
01:15:56En tout cas, c'est une incursion
01:15:58qui a de quoi nous surprendre
01:16:00parce que Volodymyr Zelensky
01:16:02a donné une interview à des journalistes français
01:16:04il y a pas si longtemps, dans laquelle
01:16:06il commençait à ouvrir la voie aux négociations
01:16:08diplomatiques vis-à-vis de la Russie
01:16:10ce qui semblait attester, et d'ailleurs
01:16:12c'était expliqué aussi, qu'il faisait face
01:16:14à un certain nombre, comment dirais-je
01:16:16pas de défaites, mais que la ligne de front
01:16:18était quand même plutôt
01:16:20bien immobile
01:16:22depuis un certain nombre de semaines
01:16:24qu'il y avait des difficultés
01:16:26que dans les républiques du Donbass
01:16:28la Russie avait progressé
01:16:30et que les Ukrainiens
01:16:32par la personnalité de Volodymyr Zelensky
01:16:34demandaient davantage d'hommes
01:16:36davantage de matériel, il nous expliquait
01:16:38qu'il y avait un déséquilibre
01:16:40ne serait-ce qu'en termes de forces
01:16:42militaires sur place, donc c'est d'autant
01:16:44plus surprenant, et à ce moment-là
01:16:46Volodymyr Zelensky indiquait que
01:16:48son ministre des Affaires étrangères
01:16:50allait en Chine, il avait été en Chine
01:16:52pour commencer à réfléchir à ces négociations
01:16:54donc c'est doublement étonnant
01:16:56c'est étonnant d'abord au titre purement
01:16:58militaire, purement stratégique, parce que
01:17:00l'Ukraine ne semblait pas avoir le dessus sur la partie
01:17:02ces dernières semaines, et ensuite
01:17:04c'est surprenant aussi par rapport
01:17:06au tempo, parce que
01:17:08on était plutôt sûr, alors parler d'apaisement
01:17:10ce serait trop optimiste, mais en tout cas
01:17:12sur une période dans laquelle s'amorçait
01:17:14un certain nombre de réflexions pour une issue diplomatique
01:17:16en tout cas dans la bouche de Zelensky, et c'était d'ailleurs
01:17:18assez unique parce que c'était une des premières fois
01:17:20qu'il évoquait le sujet
01:17:22donc c'est étonnant
01:17:24ça pourrait entrer dans cette négociation, pourquoi pas
01:17:26si l'Ukraine cherche à
01:17:28conserver un territoire russe qu'elle pourrait
01:17:30donc conquérir, ça deviendrait une
01:17:32monnaie d'échange qui pourrait peser dans cette potentielle
01:17:34négociation-là. Mais vous avez parfaitement raison, négociation
01:17:36ne veut pas dire qu'il faut que tout le monde soit en paix
01:17:38évidemment, négociation c'est en temps de guerre
01:17:40donc si vous voulez, cette avancée-là
01:17:42en tout cas elle peut même donner
01:17:44de l'eau au moulin de Zelensky et en tout cas
01:17:46aider à ces
01:17:48négociations c'est sûr, mais ce qui est intéressant
01:17:50dans cette défaite, puisque de la part
01:17:52de la Russie en tout cas c'est une défaite, s'ils sont effectivement
01:17:54victimes de cette incursion ukrainienne, en tout cas c'est une défaite
01:17:56ciblée sur une géographie
01:17:58ça dit quand même long
01:18:00des problématiques de l'armée russe
01:18:02et il y a eu un certain nombre d'études
01:18:04assez sérieuses qui sont parues
01:18:06ces dernières semaines, qui nous expliquaient
01:18:08que les russes avaient des difficultés
01:18:10en termes d'approvisionnement de matériel, en termes
01:18:12de chars, qu'il était
01:18:14aussi difficile d'apporter de nouveaux soldats au front
01:18:16malgré leur écrasante
01:18:18supériorité démographique par rapport à l'Ukraine
01:18:20donc peut-être sommes-nous
01:18:22à un tournant de la guerre, les prochaines
01:18:24semaines le diront, il ne faut pas non plus
01:18:26fanfaronner trop tôt, mais en tout cas
01:18:28je pense que c'est un tournant et que ça doit être
01:18:30là encore un trou de
01:18:32souris, ou en tout cas un moment qui doit être
01:18:34dédié aussi à la réflexion quant à la diplomatie
01:18:36et au règlement par la négociation du conflit
01:18:38Joseph Touvenel
01:18:40ça montre aussi je trouve l'incapacité
01:18:42du Kremlin à protéger encore une fois
01:18:44son propre territoire
01:18:46Il y a plusieurs choses, d'abord nous sommes les
01:18:48occidentaux et dans les camps de l'Occident
01:18:50et donc les informations que nous avons
01:18:52comme on est partie
01:18:54prenante en fait dans ce conflit
01:18:56et dans tout conflit quand on est partie prenante
01:18:58on a des informations qui sont passées au tamis
01:19:00des bonnes nouvelles
01:19:02je ne suis pas sûr que du côté
01:19:04des alliés des Russes ils aient exactement
01:19:06les mêmes nouvelles, ça ne veut pas dire que
01:19:08les Ukrainiens n'ont pas réussi une percée
01:19:10donc là il est trop
01:19:12tôt pour avoir des certitudes mais Paul
01:19:14l'a bien dit, on peut se
01:19:16demander si
01:19:18ce n'est pas les Russes qui sont en train de
01:19:20protéger ce qui reste de l'armée ukrainienne
01:19:22je vous laisse avancer
01:19:24et ensuite je vous étouffe, c'est une possibilité
01:19:26militaire. Et c'est une possibilité qui a été usitée dans
01:19:28l'histoire. Voilà absolument
01:19:30dans la stratégie militaire c'est des choses qui se font
01:19:32parce qu'ils ne sont pas encore à Moscou, ils ont avancé de 10 kilomètres
01:19:34alors je sais bien dans un conflit
01:19:36où quand on a gagné 500 mètres c'est une grande victoire
01:19:38Mais c'est vrai que c'est la première fois
01:19:40qu'il y a autant de moyens, que ça dure autant dans le temps
01:19:42qu'il y a autant de territoires
01:19:44atteints. De l'autre côté où je vais rejoindre
01:19:46aussi Paul c'est
01:19:48une négociation c'est probable
01:19:50et comment mieux se présenter à une table de négociation
01:19:52avec une petite victoire
01:19:54même si c'est une victoire, en disant
01:19:56vous nous avez dit qu'on était morts, non seulement
01:19:58on n'est pas morts mais on peut continuer à vous faire du mal
01:20:00Et puis ça va avoir
01:20:02un effet moral aussi certain sur la population
01:20:04ukrainienne
01:20:06et dans le même temps le pouvoir russe lui doit
01:20:08subtilement communiquer, condamner
01:20:10cette attaque tout en minimisant la portée
01:20:12et en restant le maître
01:20:14du jeu d'une certaine manière
01:20:16Sur ce sujet des incursions, il y a eu aussi
01:20:18un autre paramètre, un autre élément
01:20:20dans l'interview qu'a donnée Zelensky il y a quelques jours
01:20:22c'est qu'il a redemandé, encore une fois
01:20:24tout en sachant pertinemment que les occidentaux
01:20:26ne le laisseraient pas faire, il a redemandé à pouvoir
01:20:28frapper les positions russes sur le territoire russe
01:20:30et ça c'est une de ses vieilles demandes
01:20:32outre les moyens
01:20:34techniques, voire les moyens humains
01:20:36il demande ça depuis longtemps et vraisemblablement
01:20:38ça ne lui sera pas accordé et je pense que c'est tant mieux
01:20:40En tout cas on verra
01:20:42ces prochaines heures, ces prochains jours
01:20:44si les troupes ukrainiennes continuent d'avancer
01:20:46et à quel point ça peut marquer un tournant
01:20:48dans cette guerre. Dernier mot
01:20:50Ce conflit fait beaucoup de morts
01:20:52et beaucoup de blessés
01:20:54on n'en parle pas beaucoup
01:20:56mais c'est énorme
01:20:58et ça fait plus de deux ans que ça dure
01:21:00Quand on voit masse contre masse
01:21:02les ukrainiens n'ont pas la masse des russes
01:21:0430 et quelques millions d'habitants
01:21:06contre 100 et quelques millions
01:21:08donc de toute façon c'est du simple au triple
01:21:10On poursuit cette page internationale
01:21:12pour revenir sur les événements au Royaume-Uni
01:21:14c'est vrai que vous l'avez vécu d'ailleurs en direct
01:21:16hier soir sur CNews, la soirée a été plus calme
01:21:18pourtant il y avait des dizaines de manifestations
01:21:20qui étaient organisées partout dans le pays
01:21:22dans quatre à Londres
01:21:24un retour au calme avant d'autres
01:21:26mobilisations qui seront prévues samedi
01:21:28il faut dire que dès les
01:21:30premières heures qui ont embrassé le Royaume-Uni
01:21:32certains émeutiers ont été écroués, condamnés
01:21:34à de la prison ferme, c'est allé très très vite
01:21:36on se demande d'ailleurs si une telle célérité
01:21:38aurait pu exister en France
01:21:40Regardez comment les forces de l'ordre britannique
01:21:42ont traqué, jugé et condamné
01:21:44aussi rapidement
01:21:46les différents émeutiers
01:21:48Regardez le sujet de Marie-Elise Chevalier
01:21:50Dès l'aube
01:21:52la police britannique vient frapper à leurs portes
01:21:54le Royaume-Uni l'avait promis
01:21:56les émeutiers et les manifestants anti-immigration
01:21:58seront retrouvés et jugés
01:22:00le chef de la police s'est félicité du résultat
01:22:02Nous avons effectué
01:22:04des descentes à l'aube ce matin
01:22:06hier et aujourd'hui plus de 20 personnes
01:22:08ont été interpellées
01:22:10environ 70% d'entre elles ont des antécédents criminels
01:22:12des violences, des infractions
01:22:14à la législation sur les armes
01:22:16ce sont des voyous criminels
01:22:18Alors que des dizaines de rassemblements
01:22:20étaient prévus dans tout le Royaume-Uni
01:22:22ce mercredi, la nuit a été plutôt calme
01:22:24des milliers de policiers ont été
01:22:26mobilisés et des militants anti-fascistes
01:22:28se sont rassemblés pacifiquement dans plusieurs villes
01:22:30Seuls quelques incidents criminels
01:22:32ont été recensés au sud de l'Angleterre
01:22:34et en Irlande du Nord
01:22:36La police a adressé un message clair aux émeutis
01:22:38Vous n'allez pas vous en tirer comme ça
01:22:40vous avez été filmé
01:22:42vous êtes sur la télévision en circuit fermé
01:22:44vous allez être arrêté
01:22:46et vous allez aller en prison pendant des années
01:22:48Au total, plus de 400 personnes
01:22:50ont été arrêtées dans tout le pays
01:22:52depuis le début des émeutes
01:22:54Alice Cordier, un commentaire
01:22:56c'est vrai que ça fait écho bien sûr
01:22:58à ce qu'on peut vivre en France
01:23:00à la façon dont la justice et la police peuvent travailler parfois
01:23:02Incroyable, quand la police
01:23:04et la justice sont main dans la main
01:23:06dans un but commun, ça fonctionne, ça va vite
01:23:08et c'est efficace, c'est étonnant
01:23:10On dirait que quand il y a une volonté politique
01:23:12derrière, en tout cas c'est assez efficace
01:23:14Moi je suis assez choquée
01:23:16Après c'est une gestion très court terme
01:23:18d'un phénomène social
01:23:20mais l'âme de fond de tout ce qui
01:23:22soulève l'Angleterre encore une fois
01:23:24n'est loin d'être réglée
01:23:26Bien sûr, et puis l'Angleterre
01:23:28a quand même subi
01:23:30un certain nombre de violences
01:23:32ces dernières années
01:23:34On a évidemment les viols de Telford
01:23:36par ce grooming gang bien connu
01:23:38où la police avait volontairement caché
01:23:40l'origine des viols
01:23:42des proxénètes pour éviter
01:23:44d'attiser le racisme, notamment en Angleterre
01:23:46Donc là ils se sont bien cachés de le faire
01:23:48Là on va carrément filmer les policiers
01:23:50venir soulever les différents manifestants
01:23:52manifestants et émeutiers
01:23:54Pour moi il y a deux choses bien distinctes à faire à ce niveau là
01:23:56Il y a des manifestants de milieux très divers et variés
01:23:58et il y a aussi des émeutiers
01:24:00des émeutiers, c'est vrai, qui sont là
01:24:02avec les black blocs qu'on connait bien aussi
01:24:04qui profitent toujours, vous savez, de ces manifestations
01:24:06pour aller saccager et piller les magasins
01:24:08Donc ça c'est vrai, ils existent
01:24:10Néanmoins, parmi les manifestants, on retrouve
01:24:12énormément de familles, énormément de personnes
01:24:14de milieux variés qui en ont assez
01:24:16Et quand le Premier ministre est venu
01:24:18se recueillir sur la scène du drame de ces trois fillettes
01:24:20mais c'est de ces dizaines d'enfants d'ailleurs
01:24:22qui ont été
01:24:24sauvagement
01:24:26plantés au couteau
01:24:28il a été interpellé par une des mamans
01:24:30d'une de ces petites filles
01:24:32et moi j'aimerais bien qu'on repasse aussi ces extraits là
01:24:34Je pense que c'est important de ne pas sous-estimer
01:24:36le sentiment
01:24:38d'anti-immigration qui est en train
01:24:40d'arriver, ou du moins
01:24:42de se faire connaître en Angleterre
01:24:44mais aussi en Europe
01:24:46Il y a deux sujets, il y a en effet ce rejet
01:24:48de l'immigration incontrôlée
01:24:50ce sentiment de déclassement d'une partie de la population
01:24:52qui est un sujet, je le disais de fond
01:24:54et à régler sur le très long terme
01:24:56ces émeutes, ces débordements, ces violences
01:24:58qui ont embrasé le pays
01:25:00c'est sur ça qu'on s'arrête dans un premier temps
01:25:02Paul Melun
01:25:04on a vu qu'il y a des diffusions de photos d'émeutiers
01:25:06des condamnations ultra rapides
01:25:08des tribunaux ouverts quasiment 24h sur 24
01:25:10des peines qui
01:25:12sont allées ces premiers jours jusqu'à
01:25:14trois ans de prison, alors qu'en France
01:25:16on aurait eu un rappel à la loi, on va dire
01:25:18à les six mois fermes
01:25:20pour les pires condamnations, pour les plus lourdes
01:25:22on devrait faire la même chose ici en France ?
01:25:24En tout cas, on devrait être au-dessus
01:25:26La preuve hier soir, il ne s'est rien passé
01:25:28Bien sûr, en fait si vous voulez ce qui est intéressant
01:25:30c'est que là, la méthode de Keir Starmer
01:25:32rappelons d'ailleurs que c'est un, alors politiquement
01:25:34on pourrait le classer social-démocrate, centre-gauche
01:25:36d'un travailliste, il a rompu
01:25:38dans son parti avec Jeremy Corbyn
01:25:40et avec les antisémites
01:25:42de ce parti qui était à la dérive
01:25:44et qui d'ailleurs en 2019 avait essuyé
01:25:46des revers électoraux très importants
01:25:48lui a reconstruit autour d'une gauche de gouvernement
01:25:50résolument en rupture
01:25:52avec la gauche des antifas
01:25:54de l'extrême-gauche, etc.
01:25:56Il a lui-même eu des positions assez fermes
01:25:58sur les questions migratoires
01:26:00et sur les questions d'insécurité
01:26:02et là, quelque part, il fait un peu son baptême du feu
01:26:04de la fermeté, il est obligé de montrer
01:26:06qu'il n'a pas la main qui tremble
01:26:08face à ceux qui tenteraient
01:26:10par leurs agissements
01:26:12de menacer ou d'attaquer des mosquées
01:26:14comme ça a été fait, de s'en prendre
01:26:16directement à des migrants
01:26:18de façon violente, etc.
01:26:20Et là, je pense qu'il a raison
01:26:22et qu'il a plutôt la bonne équation, c'est-à-dire
01:26:24à la fois ne pas rayer d'un trait de plume
01:26:26la demande
01:26:28des britanniques
01:26:30dans leur écrasante majorité de moins d'immigration
01:26:32d'une autre politique migratoire
01:26:34ça avait commencé avec le Brexit en tout cas
01:26:36mais en tout cas de cette désapprobation
01:26:38de l'immigration massive
01:26:40de ne pas faire fi de cela
01:26:42et ça, il commence à le faire et à le réfléchir
01:26:44et c'est important et en même temps, bien sûr
01:26:46on ne peut pas laisser le désordre
01:26:48s'exprimer et toute expression
01:26:50de la violence de rue
01:26:52dans une démocratie doit être
01:26:54sévèrement et justement condamnée
01:26:56Oui, Alice, avant de donner la parole à Joseph
01:26:58Il y a aussi un certain nombre de choses
01:27:00qui sont discutables, notamment
01:27:02il a été évoqué qu'un certain
01:27:04nombre de détenus seraient libérés pour laisser
01:27:06place aux émeutiers. En fait, parmi ces
01:27:08détenus, on avait dit que ce seraient des détenus
01:27:10du droit commun, mais parmi eux, en fait
01:27:12certains ont été libérés, notamment un meurtrier
01:27:14qui avait tué à coup de hache un jeune homme
01:27:16et qui n'a fait que 6 mois
01:27:18parce qu'il a été libéré à cause de ces émeutes
01:27:20Mais parce qu'il y a des places de prison
01:27:22qui ont été libérées pour mettre les émeutiers
01:27:24Et la maman a reçu la notification
01:27:26comme quoi le meurtrier de son fils de 14 ans
01:27:28n'avait fait que 6 mois. Donc c'est ça aussi
01:27:30la réalité derrière ça. Donc c'est pour ça que je pense
01:27:32que c'est quelque chose de très politique. Je suis d'accord avec vous
01:27:34sur le fait qu'en effet, il faut de toute façon que
01:27:36le gouvernement fasse ses preuves en termes de fermeté
01:27:38J'aimerais que le gouvernement fasse preuve
01:27:40aussi de fermeté à l'égard des entiers émeutiers
01:27:42qu'on a vu des gangs entiers
01:27:44d'hommes visiblement musulmans
01:27:46islamistes plutôt peut-être
01:27:48avec notamment des armes réelles
01:27:50descendre aussi dans les centres-villes
01:27:52et j'aimerais, j'espère en tout cas que ce sera fait
01:27:54qu'il y ait une répression réelle aussi
01:27:56à l'égard de ces hommes-là
01:27:58Joseph, encore un mot sur ce sujet
01:28:00Il ne faut pas croire que les britanniques
01:28:02dans leur méthode de police sont des gentils pacifiques
01:28:04Quand les britanniques
01:28:06s'en prennent aux irlandais
01:28:08c'est très fort, c'est très violent
01:28:10alors les irlandais aussi
01:28:12et on a vu des gens qui sont morts de faim
01:28:14dans les prisons britanniques
01:28:16quand ils interviennent, ça peut être très violent
01:28:18moi j'ai le souvenir
01:28:20des grandes manifestations
01:28:2284-85
01:28:24c'était les mines qui fermaient
01:28:26des milliers de personnes qui perdaient leur emploi
01:28:28il y a eu des grandes grèves
01:28:30pour casser la grève
01:28:32la police a amené les non-grévistes
01:28:34dans des véhicules blindés
01:28:36il y a eu 9 morts
01:28:3820 000 blessés
01:28:4011 300 arrestations
01:28:42donc les britanniques c'est une habitude
01:28:44un peu qu'ils ont
01:28:46heureusement
01:28:48alors j'ai dit
01:28:50effectivement par rapport à des émetiers
01:28:52si on compare avec la France
01:28:54nous nous sommes parfaitement
01:28:56dans un état de faiblesse
01:28:58j'ai l'habitude de faire de nombreuses manifestations
01:29:00sociales
01:29:02qui se passent globalement très bien
01:29:04sauf des petites minorités
01:29:06la seule question que je me pose
01:29:08comment se fait-il
01:29:10que ces minorités violentes
01:29:12agissantes et repérables
01:29:14puissent continuer à agir
01:29:16je me pose toujours la question
01:29:18est-ce que
01:29:20le fait d'avoir une minorité violente
01:29:22dans notre pays ça ne permet pas au gouvernement
01:29:24de dire rassurez-vous
01:29:26c'est moi
01:29:28je suis l'ordre et sinon vous avez le désordre
01:29:30c'est pas que ça
01:29:32ça ne peut pas être
01:29:34il doit y avoir quand même un peu ça
01:29:36c'est pas les forces de police qui sont en cause
01:29:38les forces de police elles obéissent aux ordres
01:29:40quand elles n'interviennent pas
01:29:42c'est parce que
01:29:44parce qu'elles n'ont pas l'ordre
01:29:46ou parce que la sécurité
01:29:48quand il y a une manifestation avec des centaines
01:29:50ou des milliers de personnes
01:29:52il ne peut pas y avoir de charge de police
01:29:54tout le monde le comprendra
01:29:56j'ai du mal à imaginer qu'il puisse y avoir une forme
01:29:58si ce n'est de complaisance
01:30:00d'arrangement moral
01:30:02ou de politique
01:30:04ça nous sert
01:30:06je sais les hommes politiques parfois cyniques
01:30:08sont capables de se dire cette violence là
01:30:10elle sert notre discours
01:30:12mais je pense que comme vous le disiez
01:30:14les services de renseignement
01:30:16notamment avec les Fiches S
01:30:18on a désormais un député triplement Fiches S
01:30:20essayent de faire ce qu'ils peuvent
01:30:22après la question aussi c'est que
01:30:24il y a une recrudescence de ces groupes
01:30:26alors qu'on pensait qu'ils étaient en sommeil
01:30:28ils existaient bien sûr beaucoup dans les années
01:30:3070-80
01:30:32il y avait des mobilisations très violentes
01:30:34à l'extrême droite et à l'extrême gauche
01:30:36aujourd'hui il est vrai que les milices et les groupuscules
01:30:38d'extrême gauche, d'antifa sont très nombreux
01:30:40très déterminés et parfois même d'ailleurs
01:30:42ils nuisent à la bonne organisation des manifestations sociales
01:30:44et que les services d'ordre
01:30:46de la CGT notamment s'en plaignent de plus en plus
01:30:48et ont du mal eux-mêmes à faire régner
01:30:50l'ordre dans leurs manifestations
01:30:52ce qui était plutôt une mission qui aurait été dévolue
01:30:54et que jusqu'à présent ils faisaient plutôt bien
01:30:56mouvements qui ne sont jamais dissous
01:30:58c'est la question que l'on peut se poser
01:31:00je suis pas tout à fait d'accord avec vous
01:31:02mais en tout cas je trouve qu'il y a un deux poids deux mesures
01:31:04avec ces mouvements-là, la jeune garde de Raphaël Arnault
01:31:06on le sait pourtant
01:31:08qui était lui-même présent en Angleterre hier
01:31:10en mode jeune garde
01:31:12avec ses tenues paramilitaires
01:31:14si aujourd'hui Raphaël Arnault il est aussi député
01:31:16c'est parce que son mouvement n'a jamais été dissous
01:31:18et je pense que si son mouvement avait été dissous
01:31:20et qu'on aurait reconnu en effet l'effet de violence
01:31:22qu'on sait multiple en plus par la jeune garde
01:31:24et par ses membres
01:31:26peut-être qu'en effet il ne serait pas aujourd'hui député
01:31:28j'espère, en tout cas la France Insoumise aurait peut-être eu plus de mal
01:31:30à pouvoir le proposer
01:31:32et donc c'est aussi qu'il y a une volonté politique derrière
01:31:34de ne pas toucher à ce mouvement
01:31:36on ne peut pas écarter totalement le cynisme politique
01:31:38il existe
01:31:40et en même temps quand on regarde la typologie
01:31:42de cette extrême gauche violente
01:31:44une grande partie vient de la bourgeoisie
01:31:46qui est au pouvoir
01:31:48vais-je faire arrêter mon fils ou ma fille ?
01:31:50ce sont souvent parfois leurs enfants, il est vrai
01:31:52non mais après sur le sujet des dissolutions
01:31:54il faut quand même moduler l'efficacité
01:31:56de cet outil, qu'on y soit favorable ou pas
01:31:58moi typiquement, dissoudre des organisations
01:32:00d'extrême gauche, je serais plutôt favorable
01:32:02le problème c'est d'abord, petit 1, il faut le faire
01:32:04avec une main qui tremble, parce qu'il s'agit quand même
01:32:06de mouvements politiques et on est en démocratie
01:32:08donc il faut toujours faire des solutions
01:32:10et 2, quand on arrive à cette arme là
01:32:12ça ne marche pas, parce que de toute façon on ne dissout pas
01:32:14les individus, heureusement d'ailleurs, on est en démocratie
01:32:16là aussi dans un état de droit, donc les gens se reforment
01:32:18ailleurs, et si
01:32:20vous prononcez la dissolution par exemple
01:32:22de la jeune garde, probablement que demain
01:32:24vous allez avoir quelque chose, un machin qui va s'appeler
01:32:26la jeune garde bis, et puis ils vont se réorganiser
01:32:28donc de toute façon, c'est dans les têtes qu'il faut
01:32:30essayer d'agir, la jeune garde à vue
01:32:32la jeune garde à vue, ou la vieille garde
01:32:34parce que tout le monde finit par vieillir un jour
01:32:36certes, on se pose
01:32:38une question aussi depuis 8 jours
01:32:40et qu'on observe ce mouvement de colère
01:32:42et ces émeutes en Grande-Bretagne
01:32:44et si ça arrivait en France, est-ce que ça pourrait
01:32:46être arrivé en France, est-ce que c'est sur le point
01:32:48d'arriver en France, en tout cas à Calais
01:32:50on se dit que la situation
01:32:52est précaire et fragile, les migrants
01:32:54on le sait, sont souvent prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne
01:32:56même s'introduire illégalement
01:32:58à bord de camions, en utilisant
01:33:00des objets coupants et en s'infiltrant, on va le voir
01:33:02dans ce reportage sur place
01:33:04de Fabrice Elsner avec le récit
01:33:06de Juliette Sada
01:33:08Sur ces images de vidéosurveillance
01:33:10un sans-papier parvient
01:33:12à se hisser sur le toit bâché d'un poids lourd
01:33:14un coup de cutter plus tard
01:33:16le voilà entré dans la remorque
01:33:18avec la marchandise
01:33:20C'est le quotidien, on vit tous les jours
01:33:22tel que vous pouvez voir sur l'image
01:33:24Une scène à laquelle peuvent assister
01:33:26ces riverains depuis la fenêtre de leur appartement
01:33:28Directement quand la personne
01:33:30descend du camion, on voit les migrants courir vers les portes arrières
01:33:32pour pouvoir rentrer
01:33:34dans le camion ou même, il y a des moments
01:33:36monter directement sur le container
01:33:38Ce stratagème est bien connu
01:33:40alors les forces de l'ordre doivent passer
01:33:42chaque véhicule au peigne fin
01:33:44Les chauffeurs de ces poids lourds
01:33:46qui risquent une amende de 3000 euros
01:33:48Les migrants transportés volontairement ou non
01:33:50de l'autre côté de la manche
01:33:52doivent eux aussi se montrer vigilants
01:33:56On regarde partout autour du camion
01:33:58on regarde les roues, sur les côtés
01:34:00il faut tout inspecter
01:34:04Ce chef d'entreprise possède
01:34:06un magasin à proximité du tunnel
01:34:08sous la manche, très fréquenté par les routiers
01:34:10Alors pour rassurer sa clientèle
01:34:12il a engagé un maître chien
01:34:14impliquant des frais importants
01:34:16pour ce commerçant
01:34:18On a effectivement une perte de clients
01:34:20qui est là depuis de nombreux mois
01:34:22on essaie de la contrer, de la freiner
01:34:24et de maintenir nos activités
01:34:26pour qu'elles restent et demeurent rentables
01:34:30avec la présence d'agents sinophiles
01:34:32qui coûtent un bras
01:34:34Chaque année, ce sont plusieurs dizaines
01:34:36de milliers de migrants qui tentent de rallier l'Angleterre
01:34:38en camion ou par bateau
01:34:40un voyage dangereux
01:34:42qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux
01:34:44C'est vrai que quand on voit
01:34:46ce qui se passe à Calais
01:34:48et une population qui est sur les nerfs
01:34:50on se dit mais ça va arriver
01:34:52il y a cette crise de nerfs
01:34:54qui va forcément exploser un jour
01:34:56C'est normal qu'ils soient sur les nerfs
01:34:58ça fait pas des mois mais des années que ça dure
01:35:00Alors il y a des périodes de crise
01:35:02c'est infernal pour les habitants
01:35:04on l'a vu avec les gens
01:35:06qui ont peur, leurs maisons qui sont squattées
01:35:08les camions qui sont ouverts etc
01:35:10et c'est infernal aussi pour les migrants
01:35:12qui vivent dans des conditions abominables
01:35:14avec des bagarres d'ailleurs
01:35:16parce que la pauvreté, quand on est pauvre
01:35:18on essaie de piquer un autre pauvre
01:35:20d'abord c'est celui qui est à côté de nous
01:35:22les problèmes ethniques
01:35:24on a vu des bagarres dans les camps
01:35:26des incendies provoqués
01:35:28il y a plusieurs responsabilités
01:35:30la première des responsabilités
01:35:32faut pas l'oublier
01:35:34c'est à tous ceux qui nous disent avec un sourire bien
01:35:36bienvenue chez nous
01:35:38mais généralement chez nous c'est pas chez eux
01:35:40et quand on voit les conséquences
01:35:42de cette immigration incontrôlée
01:35:44c'est une conséquence et pour les habitants
01:35:46et pour les migrants
01:35:48et j'entends un patronat qui me dit
01:35:50venez les petits gars pour les boulots
01:35:52qui sont difficiles à faire
01:35:54parce que je trouve pas du monde, parce que je les paye pas
01:35:56moi j'avais cru que c'était l'offre et la demande
01:35:58bêtement, ce qu'on m'avait expliqué à l'école
01:36:00et que quand on avait
01:36:02pas de monde, on payait un peu plus cher
01:36:04non, là on nous dit
01:36:06on va faire venir les pauvres
01:36:08pour pas payer le travail
01:36:10c'est à dire que ces gens là derrière
01:36:12donc l'immigration incontrôlée c'est la faute du grand capital
01:36:14c'est la mainmise des matérialistes
01:36:16les matérialistes c'est ceux qui étaient communistes
01:36:18et qui se retrouvent au business
01:36:20c'est ceux là
01:36:22et bien vous voyez, on considère que
01:36:24les hommes sont fongibles
01:36:26il n'y a plus de nation
01:36:28il n'y a plus de culture, tout ça est fongible
01:36:30pour des intérêts économiques
01:36:32ou pour des intérêts politiques, les deux se retrouvent
01:36:34très facilement
01:36:36et là on a une démonstration, ça fait beaucoup de malheur
01:36:38ce qui est vrai c'est que
01:36:40en fait, la décision
01:36:42d'importer une immigration massive
01:36:44notamment en Grande-Bretagne
01:36:46est principalement mue par une préoccupation
01:36:48économique et effectivement
01:36:50ça a été d'ailleurs un trait d'union entre
01:36:52la droite et la gauche
01:36:54britannique, que ce soit
01:36:56de Margaret Thatcher à
01:36:58Tony Blair jusqu'à Gordon Brown, ils se sont tous
01:37:00mis d'accord sur une chose, il faut
01:37:02toujours plus d'immigration, plus d'immigration
01:37:04économique parce que
01:37:06nous britanniques faisons moins d'enfants
01:37:08donc il nous faut importer beaucoup d'immigration
01:37:10en plus ils ont un système qui est
01:37:12très libéral dans lequel le droit du travail
01:37:14n'est pas tout à fait le même qu'en France
01:37:16et dans lequel on peut pour des emplois
01:37:18très mal rémunérés dans des conditions
01:37:20sociales et salariales dures
01:37:22faire travailler rapidement quelqu'un qui
01:37:24a été importé et qui
01:37:26est issu de l'immigration, donc il y a cette stratégie-là
01:37:28c'est la vieille thèse
01:37:30marxiste de l'armée de réserve, c'est-à-dire que
01:37:32on prend des braves gens
01:37:34qui vont pas se syndiquer, qui vont pas se révolter
01:37:36contre de mauvaises conditions de travail
01:37:38qu'on va pouvoir sous-payer, parquer
01:37:40dans les mêmes quartiers et puis on fait comme ça
01:37:42et après on s'étonne que eux ou leurs enfants
01:37:44un jour finissent par mettre la pagaille
01:37:46d'autant qu'on n'a pas procédé à l'assimilation
01:37:48ou à l'intégration nécessaire, il fallait
01:37:50quand même pas être un génie à cette époque-là
01:37:52pour dire que c'était une erreur, le problème
01:37:54c'est qu'on avait une lecture, je le dis encore, uniquement économique
01:37:56mais ne jetons pas la pierre
01:37:58à nos amis anglais, les Allemands
01:38:00ont fait la même chose, les Français ont fait
01:38:02la même chose, la plupart des pays d'Europe de l'Ouest ont fait la même chose
01:38:04on a dit, nous sommes des pays d'immigration
01:38:06le problème c'est qu'on a oublié de réfléchir
01:38:08en termes civilisationnels, en termes
01:38:10culturels, il ne s'agit pas de relever...
01:38:12L'intégration et de vivre ensemble. Ben oui, après il ne s'agit pas de rejeter toute immigration
01:38:14et de dire que l'immigration
01:38:16est un échec et qu'il n'y a pas
01:38:18plein d'exemples, évidemment des milliers
01:38:20d'exemples, de gens qui sont très bien intégrés
01:38:22mais globalement, le phénomène
01:38:24migratoire tel qu'il a été développé
01:38:26depuis les années 70, effectivement est
01:38:28assez chaotique et aujourd'hui
01:38:30les peuples européens dans quasiment
01:38:32tous les pays d'Europe sont
01:38:34en rejet massif et
01:38:36éprouvent une angoisse existentielle
01:38:38c'est cette angoisse là qui a motivé
01:38:40le Brexit, c'est cette angoisse là
01:38:42qui fait qu'il y a 14%
01:38:44pour un parti de la droite nationale en Angleterre
01:38:46et le Brexit par ailleurs n'a pas forcément
01:38:48réussi à solutionner ce problème, mais en tout cas
01:38:50il y a une angoisse très profonde
01:38:52des peuples européens suite à ces
01:38:54vagues d'immigration massive
01:38:56principalement économiques, ça c'est incontestable
01:38:58une cerise sur le gâteau empoisonnée
01:39:00la montée de l'islamisme, c'est pas neutre
01:39:02non plus, parce que
01:39:04il y a beaucoup de roumains, de polonais
01:39:06de bulgares qui viennent travailler en France
01:39:08notamment dans le bâtiment
01:39:10alors ça fait une pression à la baisse sur les
01:39:12conditions de travail et sur les salaires
01:39:14mais ça se passe normalement
01:39:16bien, le problème de la
01:39:18population avec la montée de l'islamisme
01:39:20on le voit très bien, c'est un
01:39:22terreau pour le terroriste, c'est un
01:39:24projet de notre civilisation pour en imposer une autre
01:39:26et ça amène d'autres tensions
01:39:28encore supérieures avec un risque
01:39:30d'attentat, un risque terroriste
01:39:32indéniable, je ne connais pas beaucoup de terroristes
01:39:34bulgares, roumains
01:39:36ou polonais. Certes, on n'a pas réglé
01:39:38le problème à l'évidence à l'escordier. Non
01:39:40on a découvert la notion de civilisation
01:39:42avec l'immigration, on s'est dit finalement ça marche
01:39:44pas et finalement on fait venir des gens
01:39:46en les appâtant en effet avec un certain
01:39:48nombre d'acquis sociaux
01:39:50un certain confort
01:39:52économique qu'ils n'auront pas
01:39:54chez eux en effet, mais on n'a pas
01:39:56cherché à leur faire aimer ce que nous étions
01:39:58et moi si vous voulez je ricane d'une certaine
01:40:00façon, moi je suis présidente d'une association féministe
01:40:02et je vois en face des féministes
01:40:04manifester pour les droits
01:40:06des personnes issues de l'immigration
01:40:08dans les manifestations, c'est à dire qu'à chaque manif
01:40:10féministe où vous allez, il y a forcément un cortège
01:40:12de sans-papiers qui ne savent pas très bien pourquoi ils sont là
01:40:14et qui si on leur pose la question en avis
01:40:16de l'avortement, de la GPA, de ce genre de choses
01:40:18auront des positions extrêmement conservatrices et pas du tout
01:40:20féministes mais c'est pas grave, on appelle ça
01:40:22la loi de l'intersectionnalité
01:40:24les minorités s'allient
01:40:26sauf qu'en fait
01:40:28il y a des minorités qui n'ont pas du tout les mêmes intérêts
01:40:30et vient le moment
01:40:32où ces féministes là
01:40:34gonflées en fait de bonne volonté
01:40:36mais d'une certaine naïveté
01:40:38arrivent à accepter des hommes qui viennent
01:40:40de sociétés ultra criminogènes
01:40:42qui ont une vision de la femme mais aux antipodes
01:40:44de la nôtre et qui seront elles
01:40:46les premières victimes et le pire dans tout ça c'est qu'elles
01:40:48refuseront systématiquement de reconnaître que
01:40:50notamment dans l'espace public il y a un certain
01:40:52nombre de violences qui viennent de ça, elles refuseront
01:40:54de reconnaître par exemple que les violences conjugales
01:40:56l'un des départements champions
01:40:58dans ce domaine là est la Seine-Saint-Denis
01:41:00elles refuseront de reconnaître un certain nombre de choses
01:41:02et elles iront même plus loin, c'est-à-dire que nous on a vu
01:41:04au sein du planning familial
01:41:06le fait de défendre l'excision
01:41:08c'est-à-dire que l'excision...
01:41:10Le planning familial dans le biais idéologique n'est plus à
01:41:12démontrer. Et associations qui
01:41:14accueillent un tas de jeunes filles par an
01:41:16qui les sortent parfois de situations extrêmement délicates
01:41:18mais qui ont une idéologie telle que
01:41:20aujourd'hui l'excision peut être considérée comme un choix
01:41:22de famille qu'il faut respecter
01:41:24pour ne pas abîmer
01:41:26l'apport culturel de la
01:41:28jeune fille qui vient de cette famille là. Alors qu'on sait
01:41:30quand même que l'excision n'est pas toujours choisie
01:41:32C'est surtout une mutilation
01:41:34et un acte de barbarie
01:41:36La question du droit des femmes est quand même un sujet
01:41:38intéressant parce que sur une variété de sujets comme ça
01:41:40qu'on qualifierait de sujets progressistes
01:41:42ce sont des sujets sur lesquels
01:41:44l'Occident est à la proue du navire mondial
01:41:46parce qu'on s'est engagé sur les
01:41:48questions des droits des LGBT, sur les questions
01:41:50des droits des opposants politiques, de la
01:41:52liberté d'expression, des droits de la femme
01:41:54etc.
01:41:56Effectivement, tous ces droits là
01:41:58tout ce progressisme là, il est possible dans des frontières
01:42:00C'est-à-dire que
01:42:02imaginer qu'on puisse
01:42:04et ça c'est une pensée universaliste que
01:42:06personnellement je trouve utopiste
01:42:08penser que si on abaisse toutes les frontières du monde
01:42:10mécaniquement comme par magie
01:42:12les trente et quelques pays dans lesquels
01:42:14l'homosexualité par exemple est condamnée
01:42:16vont se dire non on va faire comme les occidentaux
01:42:18on va tout légaliser ou que les pays qui
01:42:20balancent des pierres sur les femmes coupables d'adultère
01:42:22la lapidation vont arrêter
01:42:24d'un tour de baguette magique parce que
01:42:26Madame de Haas en France ou Madame Rousseau
01:42:28on dit que c'était pas bien, c'est une folie
01:42:30et on l'a vu d'ailleurs d'une certaine façon avec
01:42:32le francocentrisme ou l'ethnocentrisme
01:42:34de la cérémonie d'ouverture qui a choqué des convictions
01:42:36religieuses d'à peu près cinquante et quelques
01:42:38pays musulmans montrant par là même
01:42:40que certaines valeurs que nous pensons
01:42:42universelles ne sont pas universelles, sont très partagées
01:42:44en Europe, en Occident
01:42:46ou en France mais ne sont pas universelles
01:42:48d'où l'intérêt de conserver des frontières
01:42:50après on peut effectivement promouvoir notre
01:42:52modèle outre frontière
01:42:54mais en tout cas d'abord
01:42:56soyons intraitables sur ces principes
01:42:58sur notre sol, effectivement y compris
01:43:00si on est obligé pour cela
01:43:02de dénoncer une certaine immigration
01:43:04ou de dire bien voilà
01:43:06l'islam politique c'est pas compatible avec le féminisme
01:43:08ça paraît basique mais il y a des gens
01:43:10à gauche qui refusent encore de le dire
01:43:12donc il faut le dire parce que sinon
01:43:14on manque une partie du sujet
01:43:16de la même manière que je pourrais vous dire peut-être
01:43:18je ne sais pas que le catholicisme intégriste
01:43:20n'est peut-être pas compatible avec
01:43:22les droits des minorités, des LGBT
01:43:24par exemple dans certains biais
01:43:26mais si vous dites ça à gauche on va vous mettre une médaille
01:43:28c'est formidable, ils critiquent les cathos parce que ça en a le droit
01:43:30mais par contre si vous dites
01:43:32peut-être qu'avec l'islam si vous l'idéez
01:43:34le Coran c'est un peu compliqué d'être homosexuel
01:43:36on va vous dire non, islamophobe, fasciste, extrême droite
01:43:38donc il faut être cohérent
01:43:40sur ce sujet là
01:43:42voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
01:43:44justement
01:43:46on va marquer un point actuel avec Adrien Spiteré
01:43:48et puis évoquer ces dernières lignes droites
01:43:50après
01:43:52ces jours de Jeux Olympiques qui nous ont passionnés
01:43:54qui nous ont fait rêver, retour aux affaires courantes
01:43:56j'ai envie de dire, à la normale
01:43:58et le soufflet risque de retomber
01:44:00assez vite et la frustration
01:44:02avec peut-être également
01:44:04ces frustrations justement
01:44:06de ne plus voir autant de sécurité
01:44:08et de bien-être risque également d'être
01:44:10présente
01:44:1223h quasiment
01:44:14Adrien Spiteré est déjà là, on le voit à l'image
01:44:16quelle élégance, bravo Adrien
01:44:18l'essentiel de l'actualité
01:44:20au Royaume-Uni
01:44:22près de 149 personnes ont déjà été
01:44:24inculpées après des manifestations anti-immigration
01:44:26dans le pays, 483
01:44:28ont été arrêtées
01:44:30le Premier ministre britannique appelle à ne pas relâcher
01:44:32l'effort contre les violences qui ont eu lieu
01:44:34ces derniers jours
01:44:36autour des sites olympiques en Ile-de-France
01:44:38les vols et agressions repartent à la hausse
01:44:40plus 10% en une semaine par exemple
01:44:42pour les coups et blessures volontaires
01:44:44des chiffres dévoilés par le ministère de l'Intérieur
01:44:46en revanche les faits d'outrage
01:44:48et violences envers les personnes dépositaires
01:44:50de l'autorité publique ont baissé
01:44:52et puis aux Jeux Olympiques
01:44:54justement l'équipe de France de basket s'est qualifiée
01:44:56pour la finale, la deuxième consécutive
01:44:58les bleus sont imposés 73 à 69
01:45:00face à l'Allemagne
01:45:02ils affronteront les Etats-Unis en finale
01:45:04samedi soir et qu'au équipier de
01:45:06Lebron James viennent de l'emporter
01:45:08dans les toutes dernières minutes
01:45:10après avoir été mené quasiment toute la rencontre
01:45:12Magnifique cette victoire française
01:45:14vous avez dit que ce sera contre les Etats-Unis
01:45:16parce qu'il y avait Martin Mazur
01:45:18qui me parlait en même temps dans l'oreille
01:45:20France-Etats-Unis dimanche
01:45:22ça vous fait rêver hein Alice
01:45:24Oui tout à fait
01:45:26Je suis le seul à être enthousiaste sur ce rendez-vous
01:45:28Vous êtes pas très sport vous hein Paul
01:45:30Je pratique
01:45:32Mais je regarde pas
01:45:34Je pratique le vélo, j'ai fait beaucoup de vélo
01:45:36mais du vélo, il faudrait qu'on monte l'école ensemble
01:45:38je vous ferai une leçon vous verriez
01:45:40Je pense que je peux vous battre aux échecs et au vélo
01:45:42Je suis pas sûr parce que moi je roule en vélo électrique
01:45:44donc j'essaie de vous mettre quelques longueurs d'avant
01:45:46Joseph vous êtes sport vous, à regarder ou à pratiquer ?
01:45:48Je pratique un peu, je cours
01:45:50Je cours pas vite mais longtemps
01:45:52Vous courez après quoi ?
01:45:54A un moment donné je faisais des 100 km
01:45:56Mais en une journée ?
01:45:58Oui en 10 heures
01:46:00parce que je suis un mauvais
01:46:02100 km alors ça c'est intéressant
01:46:04Bravo
01:46:06Vous me la coupez là
01:46:08Non mais surtout moi je vous pose des questions
01:46:10Et vous Julien est-ce que vous faites du sport ?
01:46:12Ca fait 20 ans que j'ai pas fait
01:46:14que j'ai pas dépensé
01:46:16j'ai pas eu une goutte de sueur
01:46:18C'est du sport de vous recevoir tous les jours
01:46:20et de vous écouter
01:46:22Je plaisante évidemment
01:46:24C'est donc la dernière ligne droite
01:46:26d'un point de vue sécuritaire
01:46:28C'est vrai que les policiers, les gendarmes, les militaires
01:46:30ont su profiter de ces jeux olympiques
01:46:32pour faire grimper leur code de popularité
01:46:34comme nous l'explique Dounet Tengour
01:46:40Une foule en liesse qui danse
01:46:42grâce à la garde républicaine
01:46:48Ou encore un policier qui aide une petite fille
01:46:50à descendre les marches dans le métro
01:46:54Dans ces régions, la gendarmerie nationale
01:46:56partage ses vidéos de joie et de tendresse
01:46:58sur ses réseaux sociaux
01:47:00Si les sportifs ont réussi à conquérir
01:47:02le coeur des français et des touristes
01:47:04les forces de l'ordre, en première ligne
01:47:06parviennent elles aussi
01:47:08à se distinguer
01:47:10J'ai demandé mon chemin à des policiers
01:47:12et ils m'ont aidé, ils ont été très aimables
01:47:14ils font même des selfies
01:47:16De nombreux touristes
01:47:18salutent également la sécurité
01:47:20qui règne dans la capitale
01:47:22Honnêtement, on se sent super bien en sécurité
01:47:24ici à Paris, j'ai rarement vu ça
01:47:26Un chapeau à la France pour l'organisation
01:47:28pour le dispositif qu'ils ont mis en place
01:47:30pour les JO, c'est top, on se sent vraiment bien
01:47:32en sécurité ici, bravo à la France
01:47:34Autour des sites olympiques,
01:47:36ils sont 35 000 policiers et gendarmes
01:47:3818 000 militaires de l'opération Sentinelle
01:47:40et plusieurs milliers d'agents
01:47:42de sécurité privée à être mobilisés
01:47:44chaque jour
01:47:46Et on se dit qu'il y a eu
01:47:48tellement d'efforts
01:47:50demandés aux forces de police
01:47:52Il y a eu tellement de tensions
01:47:54des vacances qui n'ont pas été posées
01:47:56On ne va pas refaire tous les derniers mois
01:47:58concernant nos forces de l'ordre
01:48:00qui ont été utilisées et essorées
01:48:02Si elles peuvent aussi
01:48:04profiter d'une certaine manière de ces jeux
01:48:06d'avoir une image redorée
01:48:08quand même, ce n'était pas forcément nécessaire
01:48:10On a tendance à avoir une loupe grossissante
01:48:12sur ce que les Français pensent de la police
01:48:14Mais la vérité, c'est que
01:48:1680% de nos compatriotes
01:48:18ont une bonne image de la police
01:48:20Oui, tout à fait, et ça a permis
01:48:22à certains d'apporter
01:48:24une image. On a eu, vous savez,
01:48:26avec les gilets jaunes, les émeutes
01:48:28avec un certain nombre de manipulations
01:48:30aussi politiques
01:48:32On voit en effet que ça permet
01:48:34de remettre un petit peu les pendules à l'heure
01:48:36et de montrer aussi la joie
01:48:38et la richesse qu'on a
01:48:40dans notre police
01:48:42qui est extrêmement compétente
01:48:44qui est polyvalente, on l'a vu, aujourd'hui
01:48:46et aussi notamment les touristes
01:48:48et j'ai eu l'occasion
01:48:50de discuter avec plusieurs d'entre eux
01:48:52qui m'expliquaient qu'ils avaient des horaires assez adaptés
01:48:54qui leur permettaient aussi de visiter Paris
01:48:56de redécouvrir un petit peu la capitale
01:48:58Oui, parce qu'il y a beaucoup de policiers qui viennent de provinces
01:49:00J'en ai discuté de Tarbes, notamment
01:49:02Il ne faut pas forcément demander son chemin à des policiers
01:49:04en ce moment, parce que
01:49:06malgré toutes leurs compétences
01:49:08et tout le plaisir qu'on a de les voir dans la capitale
01:49:10c'est vrai qu'ils ne la connaissent pas forcément très bien
01:49:12ils la découvrent aussi pour certains
01:49:14Paris réussit pour le ministre de l'Intérieur ?
01:49:16Oui, Paris tout à fait réussi
01:49:18là on ne peut pas dire
01:49:20qu'il y a des dysfonctionnements
01:49:22Paris réussi avant tout et surtout pour les forces de l'ordre
01:49:24qui font preuve là aussi
01:49:26d'un grand professionnalisme
01:49:28et d'une détermination, d'un engagement
01:49:30qu'il convient de saluer et de saluer encore
01:49:32les féliciter, les remercier
01:49:34Vous aviez raison, Julien, de préciser
01:49:36qu'auprès de nos concitoyens, effectivement
01:49:38notre police est très populaire
01:49:40et qu'il ne faut pas écouter ceux qui disent le contraire
01:49:42et qui expliquent qu'il y a un lien
01:49:44qui serait très gravement distendu
01:49:46il y a un lien qui est plus fort que
01:49:48je ne serais pas à l'offense de citer toutes les autres professions
01:49:50qui ont un lien moins fort, mais elles sont nombreuses
01:49:52donc il y a un bon lien entre la France et sa police
01:49:54après je méfie toujours des états de grâce
01:49:56cette période me fait un peu penser
01:49:58dans un tout autre registre, beaucoup plus macabre
01:50:00et beaucoup moins gai, lorsqu'il y avait eu les attentats
01:50:02tout le monde disait qu'on aimait la police
01:50:04Renaud, le chanteur, avait fait
01:50:06une chanson qui s'appelait J'embrasse un flic
01:50:08tout le monde trouvait ça fabuleux
01:50:10je ne me souviens plus
01:50:12pourtant je suis bon dans le répertoire de Renaud
01:50:14mais je vais être franc, sur le fond j'aime bien
01:50:16mais ce n'est pas ma préférée
01:50:18il y a eu le grand Renaud
01:50:20après je peux vous faire du Renaud
01:50:22préparez-moi un Renaud
01:50:24vous allez faire qu'il pleuve, c'est ça ?
01:50:26disons qu'on a encore plein de sujets
01:50:28pour la fin de l'émission
01:50:30malgré les témoignages
01:50:32de sympathie, d'adhésion qu'il y a eu
01:50:34auprès de la police, malheureusement
01:50:36leur sort n'a pas changé tant que ça
01:50:38et parfois on a tendance à trop vite les oublier
01:50:40donc ne les oublions pas après ce qu'ils ont fait là
01:50:42et ensuite pour ce qui est de la parenthèse enchantée
01:50:44de ces Jeux Olympiques au plan sécuritaire
01:50:46je ne veux pas jouer Cassandre
01:50:48et vous annoncer ce soir des mauvaises nouvelles
01:50:50mais comme toute parenthèse elle se refermera
01:50:52vous disiez que certains viennent de provinces
01:50:54c'est vrai, ils vont y retourner
01:50:56et d'ailleurs c'est heureux parce que malheureusement
01:50:58la délinquance elle ne s'est pas arrêtée
01:51:00même si elle ne s'est pas arrêtée à Paris non plus
01:51:02mais elle n'a pas diminué sensiblement
01:51:04dans les villes moyennes, dans les petites communes
01:51:06à l'exception de Paris
01:51:08la délinquance et la criminalité restent stables
01:51:10dans le pays
01:51:12c'est le propre d'une parenthèse qui est faite par des mesures conjoncturelles
01:51:14c'est-à-dire qu'on a déplacé
01:51:16d'ailleurs on peut questionner l'humanité de cette mesure là
01:51:18mais on a déplacé un certain nombre de gens
01:51:20des migrants qu'on a démantelés
01:51:22des gens qui se droguent
01:51:24des toxicomanes qu'on a aussi déplacés
01:51:26des vendeurs à la sauvade qu'on a déplacés
01:51:28manifestement tous ces gens-là qui le reste de l'année
01:51:30n'intéressent pas vraiment les pouvoirs publics
01:51:32là ce coup-ci pour montrer Paris au monde
01:51:34on a vite fait ce qu'il fallait
01:51:36donc c'est quand même étonnant de la part de gens qui nous disent que l'immigration
01:51:38est tout le temps une chance pour la France
01:51:40qu'ils aient précisément déplacé des migrants pour montrer Paris au monde
01:51:42ça j'avoue que c'est un peu étrange
01:51:44mais c'est vrai que de toute façon
01:51:46cette situation-là elle n'a malheureusement pas vocation
01:51:48à être pérenne et que tout va revenir
01:51:50à mon avis comme avant bien vite
01:51:52et d'ailleurs c'est pas tellement de nature à me rassurer
01:51:54Reda Belladj est avec nous
01:51:56du syndicat Unité
01:51:58porte-parole du syndicat Unité
01:52:00merci beaucoup Reda de vous avoir fait
01:52:02patienter, c'est vrai que c'est un sans faute
01:52:04sécuritaire et une belle
01:52:06parenthèse pour ces forces de l'ordre
01:52:08qui je le répétais ont été
01:52:10sur sollicitées ces
01:52:12derniers mois, ce n'est qu'un juste retour
01:52:14des choses qu'on entend parler de la
01:52:16police de cette façon, alors c'est vrai qu'on sait
01:52:18d'une manière générale que les Français aiment leur police
01:52:20ce qui est beau à voir également c'est que les étrangers
01:52:22vantent les qualités de notre
01:52:24police et ça doit faire chaud au coeur on peut l'imaginer
01:52:26aussi
01:52:28Oui on a réussi
01:52:30il reste encore quelques jours et puis les Jeux Paralympiques
01:52:32on a réussi à relever le défi en termes
01:52:34de sécurité et puis surtout
01:52:36le défi aussi en termes d'image parce que
01:52:38ces derniers temps sur
01:52:40le plan international Paris
01:52:42tout le monde même certains sportifs
01:52:44de haut niveau
01:52:46disaient qu'ils avaient peur de venir à Paris
01:52:48donc aujourd'hui on a
01:52:50prouvé au monde entier qu'on est en capacité
01:52:52de protéger ceux qui veulent
01:52:54venir s'amuser dans le
01:52:56cadre des Jeux Olympiques tout simplement
01:52:58C'est intéressant de conserver peut-être une telle présence
01:53:00alors on sait que c'est compliqué
01:53:02qu'il faudrait employer des
01:53:04milliers de fonctionnaires de police en un temps
01:53:06record mais quelque chose de plus réaliste
01:53:08peut-être
01:53:10renforcer le système de surveillance
01:53:12vidéo surveillance pourquoi pas
01:53:14dans la capitale, armer la police municipale
01:53:16ça doit donner des idées
01:53:18à nos dirigeants pour avancer en matière
01:53:20de sécurité et vous donner plus de moyens
01:53:22peut-être ?
01:53:24Oui honnêtement ça donne vraiment
01:53:26c'est une leçon je pense en termes de sécurité
01:53:28ce qui s'est passé ces dernières
01:53:30semaines pourquoi
01:53:32parce qu'on a su montrer
01:53:34que la présence déjà
01:53:36policière
01:53:38permettait d'une certaine
01:53:40prévention, de la dissuasion
01:53:42et puis aussi de la répression tout simplement
01:53:44voilà c'est
01:53:46une leçon en fait en termes de sécurité
01:53:48on n'a jamais vu ça
01:53:50moi personnellement en 26 ans j'ai jamais vu ça
01:53:52et puis il faut qu'on s'en serve
01:53:54faut qu'on se serve de ça
01:53:56puisque aujourd'hui vous n'aviez pas que les policiers
01:53:58vous aviez aussi des magistrats
01:54:00qui étaient mis à disposition, vous aviez les collègues
01:54:02de l'investigation aussi, c'est-à-dire que quand
01:54:04même la mairie de ce que
01:54:06j'ai entendu même si c'est pas le point de sécurité
01:54:08la ville était propre, je veux dire
01:54:10quand tout le monde s'y met c'est possible
01:54:12mais le problème c'est que là tout le monde était d'accord
01:54:14pour s'y mettre parce que tout le monde avait
01:54:16un objectif, le problème c'est qu'aujourd'hui
01:54:18dans cette société là
01:54:20si la sécurité n'est pas
01:54:22la même priorité pour tout le monde
01:54:24et si tout le monde n'a pas le même objectif
01:54:26ça va être compliqué
01:54:28quand vous voyez que certains politiques
01:54:30donnent à Blancin, quand on parle par exemple
01:54:32des refus d'obtempérer, donnent à Blancin
01:54:34aux délinquants, clairement ça va être compliqué
01:54:36alors qu'aujourd'hui ces gens-là on les entend plus
01:54:38pourquoi ? parce que ça se passe très bien
01:54:40c'est vrai et que c'est difficile
01:54:42de cracher son venin
01:54:44quand la situation
01:54:46est aussi idyllique
01:54:48en effet il y a une question assez précise que je voulais vous poser
01:54:50je serais vraiment attentif à votre commentaire
01:54:52parce que j'ai noté
01:54:54qu'il y a une dimension très précise justement
01:54:56autour de ce qu'on observe à Paris ces dernières
01:54:58semaines, c'est l'importance des patrouilles
01:55:00le fait de voir des policiers
01:55:02mobiles se déplacer, patrouiller
01:55:04donc être présent dans la rue
01:55:06c'est assez peu connu et je parle souvent
01:55:08de contrôle, mais les patrouilles de policiers
01:55:10il y en a de moins en moins
01:55:12ces dernières décennies, est-ce que là encore
01:55:14on ne devrait pas peut-être conserver
01:55:16cette façon d'opérer des
01:55:18dernières semaines ?
01:55:20quand vous dites patrouille, vous dites patrouille à pied, c'est ça ?
01:55:22oui
01:55:24d'accord, oui, c'est ce qu'on appelle la police
01:55:26de proximité, il faudrait une espèce de police
01:55:28de proximité qui est adaptée
01:55:30au niveau de violences actuelles, c'est-à-dire
01:55:32qu'il ne faut absolument pas
01:55:34surtout pas désarmer
01:55:36la police, pourquoi ? parce que la menace terroriste
01:55:38elle est toujours là, les violences
01:55:40en face des établissements scolaires, les
01:55:42rixes, les agressions, les viols, il y en a
01:55:44il y en a, la violence elle est là, elle est omniprésente
01:55:46il ne faut surtout pas désarmer les policiers
01:55:48mais bien sûr que nous on est pour la police de proximité
01:55:50aujourd'hui vous avez
01:55:52des policiers qui même eux, comme vous l'avez dit
01:55:54tout à l'heure, des provinciaux
01:55:56qui étaient avant affectés parce que
01:55:58entre guillemets Paris et sa banlieue
01:56:00c'est le passage obligé quasiment pour un policier
01:56:02et aujourd'hui ils me disent, qu'est-ce qui s'est passé
01:56:04ils n'ont pas reconnu la ville
01:56:06tout simplement, et il faut que ce soit
01:56:08une base de travail, mais pour ça
01:56:10c'est l'aspect missionnel, il faut
01:56:12qu'on arrête de nous utiliser comme
01:56:14une police de l'actualité
01:56:16il faut vraiment qu'on devienne une police
01:56:18qui est là pour protéger l'ensemble des Français
01:56:20et arrêter de nous utiliser pour tout
01:56:22et pour rien. Les gardes-hôpitals, il faut
01:56:24les donner au Ministère de la Justice
01:56:26les bateaux pavés, les tapages
01:56:28il faut les donner à d'autres services
01:56:30éventuellement territoriaux
01:56:32et puis oui, pourquoi pas, pourquoi pas aussi
01:56:34s'ils sont bien formés, armer les polices
01:56:36municipales pour justement nous aider dans nos missions
01:56:38du quotidien et ce qui nous permettra à nous
01:56:40d'être encore plus présents sur le terrain.
01:56:42C'est vrai qu'on se pose vraiment la question
01:56:44de cet héritage sécuritaire
01:56:46après des JO qui se sont
01:56:48parfaitement passées, on peut imaginer
01:56:50une grande frustration de la population
01:56:52Red Abeladj, parce que les problèmes du quotidien
01:56:54pour certains
01:56:56Parisiens, Franciliens, ils vont vite revenir
01:56:58et les gens vont se dire, mais attendez
01:57:00je comprends pas, pendant 15 jours on a montré
01:57:02qu'on était capable quand on avait de la volonté
01:57:04et mon quotidien, il revient le même
01:57:06que précédemment. Est-ce que vous craignez
01:57:08cette espèce de retour de bâton
01:57:10cette frustration, cette colère qui pourrait venir
01:57:12justement de l'exemple olympique ?
01:57:14Non, je pense
01:57:16que je préfère boire le verre
01:57:18à moitié plein. Je pense qu'aujourd'hui
01:57:20que ce soit les Parisiens
01:57:22ou en province
01:57:24les personnes qui ont assisté à des épreuves
01:57:26des JO en province
01:57:28faut justement qu'ils comprennent que
01:57:30ok, la sécurité
01:57:32c'est pas tout en France, il y a le pouvoir d'achat, il y a plein
01:57:34de choses, mais quand vous êtes en sécurité
01:57:36vous vous sentez bien.
01:57:38Franchement, c'est vraiment
01:57:40le dénouement, on va dire
01:57:42la conclusion de
01:57:44cette période féerique.
01:57:46Merci beaucoup Reda Belladge, porte-parole
01:57:48unité Île-de-France
01:57:50d'être intervenue comme souvent sur
01:57:52les antennes de CNews, on espère
01:57:54vous parler de nouveau très vite.
01:57:56Merci beaucoup Reda. Quand vous êtes en sécurité
01:57:58vous vous sentez bien ? Ben oui, c'est une évidence
01:58:00que rappelle Reda Belladge, mais
01:58:02ça nous saute aux yeux ces dernières semaines
01:58:04n'est-ce pas Alice Cordier ? Je m'en rappelle
01:58:06il y a 2-3 semaines on était ensemble sur ce plateau.
01:58:08Dès qu'on se voit on en parle.
01:58:10C'est vrai, et moi ce que je retiens
01:58:12de ce que vous nous avez dit et d'autres femmes
01:58:14nous ont dit également sur ces plateaux, c'est
01:58:16mais qu'est-ce que je suis ? Je me sens bien
01:58:18je m'habille comme je le souhaite, je sors
01:58:20dans la rue à l'heure que je le souhaite et je n'ai
01:58:22aucune crainte.
01:58:24C'est bientôt fini. Et ça va être dur de reprendre
01:58:26les anciennes habitudes.
01:58:28Sur un autre thème, pareil, j'en discutais
01:58:30avec un certain nombre d'utilisateurs du métro
01:58:32qui disaient qu'il n'y a plus de
01:58:34pickpockets, on n'est plus habitué finalement
01:58:36à couper les frontelles, à
01:58:38fermer son sac et du coup il va falloir se remettre dans des
01:58:40habitudes du Paris. Ça va vite revenir, c'est comme
01:58:42le vélo. On ne l'oublie pas.
01:58:44Maintenant, moi
01:58:46par rapport à ce qui a été dit sur le fait de maintenir
01:58:48tout un tas de caméras de surveillance
01:58:50je ne suis pas très à l'aise avec ça parce que je n'ai pas
01:58:52très envie non plus d'un monde à la 1984
01:58:54si vous voulez, ça ne m'intéresse pas beaucoup. Et surtout que je pense
01:58:56que ce n'est pas la réponse.
01:58:58Vous allez en Europe de l'Est...
01:59:00Si on n'est pas capable de recruter 20 000 policiers du jour au lendemain
01:59:02quelle est la solution
01:59:04palliative pour que l'on continue de se sentir
01:59:06en sécurité, pour que vous continuiez de vous sentir
01:59:08en sécurité ? Il y a plusieurs choses.
01:59:10En effet, à court terme peut-être
01:59:12remettre des caméras. En tout cas, la majorité
01:59:14des caméras de Paris ne marchent pas aussi. Il faudrait peut-être déjà
01:59:16qu'elles marchent. Elles sont souvent vandalisées aussi.
01:59:18Celles dans les villes c'est pareil.
01:59:20Donc déjà que ce soit des caméras qui marchent et qui soient
01:59:22protégées, primo. Deuxième chose, il y a
01:59:24la question judiciaire. Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on a
01:59:26des délinquants dans l'espace public ? C'est parce que
01:59:28la prison ne fait plus peur à personne parce qu'on sait
01:59:30très bien que de toute façon, petite délinquance,
01:59:32petit résultat,
01:59:34petite peine, amende,
01:59:36voire même
01:59:38ça peut être adapté. Aujourd'hui
01:59:40les gens ne vont plus en prison, ils feront
01:59:42leur peine chez eux. Je pense que ça ne fait plus peur
01:59:44à personne et que c'est ce qui provoque aussi
01:59:46le fait qu'on a un certain nombre de récidivistes
01:59:48dans l'espace public. Puis la troisième chose, on ne va pas
01:59:50le redire une énième fois, mais il y a la question
01:59:52migratoire évidemment. Vous allez en Europe de l'Est,
01:59:54il n'y a pas besoin d'avoir des caméras partout, il n'y a pas
01:59:56besoin d'avoir des flics à chaque coin de rue.
01:59:58Ça se passe très bien.
02:00:00Ça se passe mieux, ça ne se passe
02:00:02pas toujours très bien. Pour les jeunes filles, je peux
02:00:04vous assurer, vous pouvez rentrer de nuit comme
02:00:06vous voulez, même nu si vous le souhaitez, il ne vous arrivera
02:00:08rien. Vous vous ferez arrêter par la police.
02:00:10Ça ne se passe pas non plus très bien
02:00:12parce qu'en Europe de l'Est, il y a un certain nombre de gangs
02:00:14qui sont très violents. C'est aussi
02:00:16des territoires que je connais très bien.
02:00:18Il y a des mafias, évidemment, mais
02:00:20pour ce qui est de la délinquance de rue,
02:00:22c'est bien de le préciser.
02:00:24Parce que comme ils tiennent leur
02:00:26territoire, ils veulent que dans leur territoire, ce ne soit pas
02:00:28le bazar. C'est aussi une des formes de
02:00:30réalité. C'est toujours mieux
02:00:32de pouvoir se balader.
02:00:34Mais ce n'est pas aussi simple
02:00:36que ça quand même.
02:00:38Nous, on a les deux.
02:00:40Il y a plein de raisons.
02:00:42D'abord, il y a notre laxisme depuis
02:00:44très longtemps. Là,
02:00:46on a remercié beaucoup la police. Je remercie aussi nos
02:00:48amis gendarmes. Oui, bien sûr.
02:00:50Mais quand on dit police, on n'a pas le réflexe.
02:00:52Les militaires, les forces de l'ordre
02:00:54et les agents de sécurité.
02:00:56Les milliers de gendarmes, de policiers.
02:00:58Et les agents de sécurité qui ont
02:01:00des salaires très faibles, des horaires démentiels.
02:01:02Et les policiers étrangers.
02:01:04Combien ils étaient déjà, les policiers ? 2000, je crois, environ.
02:01:06Toutes ces forces, on peut les remercier.
02:01:08Je suis content. J'ai vu des shérifs.
02:01:10J'ai vu une brigade de shérifs
02:01:12et les LAPD de Los Angeles également.
02:01:14C'est sympa à voir.
02:01:16Ce qui fait plaisir à voir, c'est la garde républicaine à cheval, par exemple.
02:01:18C'est magnifique quand on les voit passer.
02:01:20Il faut avoir conscience qu'ils ont aussi
02:01:22des vies personnelles et des vies familiales.
02:01:24Et qu'à un moment donné, il va falloir qu'ils puissent prendre quelques congés
02:01:26et être avec les leurs.
02:01:28Ça veut dire, est-ce qu'on va avoir la capacité
02:01:30de mettre les moyens ? Et je crois que demain,
02:01:32on n'aura pas la volonté politique
02:01:34et on n'aura peut-être même pas le financement
02:01:36pour mettre les mêmes moyens.
02:01:38C'est effectivement une parenthèse. Il ne faut pas se leurrer.
02:01:40Mais après, il y a
02:01:42des zones qui sont particulièrement
02:01:44à risque pour la délinquance.
02:01:46Et dans ces zones, on constate que
02:01:48maintenant, celui qui va en prison,
02:01:50c'est le héros. C'est le modèle.
02:01:52C'est vrai.
02:01:54Dès le plus jeune âge.
02:01:56J'ai des exemples de gamins
02:01:58en petite école
02:02:00qui arrivent fiers de lui.
02:02:02Son frère a enfin été arrêté.
02:02:04Son frère est en prison. C'est le héros.
02:02:06Donc il faut arriver à inverser ça.
02:02:08C'est presque un passage initiatique.
02:02:10C'est très, très difficile.
02:02:12Et ça, il faut le reprendre.
02:02:14Il y a un rôle de l'éducation nationale
02:02:16qui ne doit pas se cacher mais traiter
02:02:18de la réalité. Il y a un rôle social.
02:02:20Il y a un rôle économique. Et il y a aussi, ce qui a été dit,
02:02:22il faut qu'il y ait une justice qui suive
02:02:24et qui suive rapidement.
02:02:26Petite pause légèreté
02:02:28dans nos thématiques. Je voudrais qu'on parle
02:02:30de la cérémonie de clôture qui se prépare.
02:02:32Bonjour.
02:02:34Je vous laisse
02:02:36évoquer un peu les polémiques
02:02:38mais on va se projeter sur ce
02:02:40spectacle 3-4 minutes.
02:02:42Il y a des répétitions qui sont en cours
02:02:44notamment pendant la nuit dans la plus
02:02:46grande discrétion. Qu'est-ce qu'on sait de cette cérémonie
02:02:48qui s'annonce, en tout cas, c'est ce qu'on nous dit,
02:02:50exceptionnelle peut-être tout autant
02:02:52que la cérémonie d'ouverture.
02:02:54Tant que Raed Guillotel, Marie-Victoire Dudonné ont mené l'enquête.
02:02:56Depuis mardi
02:02:58soir, chaque nuit après les épreuves
02:03:00d'athlétisme, l'enceinte du
02:03:02Stade de France se réveille à nouveau
02:03:04pour accueillir en secret les répétitions
02:03:06de la cérémonie de clôture des Jeux
02:03:08Olympiques.
02:03:10Le directeur artistique
02:03:12Thomas Joly a pourtant
02:03:14laissé filtrer quelques éléments.
02:03:16Un spectacle d'une trentaine de minutes
02:03:18baptisé Record
02:03:20mettra en scène la refondation des Jeux
02:03:22Olympiques dans un avenir lointain.
02:03:24Il mobilisera plus d'une centaine d'acrobates
02:03:26et de danseurs avec le
02:03:28breakdancer français Arthur Cadre
02:03:30comme fil conducteur.
02:03:32Je ne peux pas vraiment vous donner des détails mais je pense
02:03:34que c'est vraiment quelque chose que les gens
02:03:36n'ont pas l'habitude de voir en France.
02:03:38Donc c'est une super
02:03:40opportunité de vraiment voir et c'est pas que moi
02:03:42mais évidemment ce spectacle-là c'est une énorme équipe
02:03:44qui à mon avis va être un spectacle
02:03:46qui visuellement est très fort
02:03:48et avec une histoire assez forte
02:03:50aussi donc c'est génial.
02:03:52La French Touch
02:03:54sera mise à l'honneur
02:03:56avec la présence des groupes Air et Phoenix.
02:04:00Autre participation
02:04:02confirmée, celle de Tom Cruise.
02:04:04La star américaine avait été aperçue
02:04:06fin avril en plein tournage dans les rues
02:04:08de Paris. Des séquences que l'on
02:04:10pourrait retrouver dans une vidéo
02:04:12diffusée pendant la cérémonie.
02:04:14Mais sur son site, la mairie de Paris lui prévoit
02:04:16un nouveau très grand rôle.
02:04:18L'acteur pourrait donc conclure
02:04:20la cérémonie par une cascade
02:04:22avant d'assurer le passage du drapeau olympique
02:04:24entre Paris et Los Angeles.
02:04:28C'est pas mal ça Alice !
02:04:30Un petit Tom Cruise des familles pour agrémenter
02:04:32la soirée de dimanche.
02:04:34Vous l'attendez avec impatience cette cérémonie
02:04:36de clôture où
02:04:38vous avez envie de voir
02:04:40ce qui sera proposé au monde après
02:04:42les fausses notes que certains
02:04:44ont vu
02:04:46et ont dénoncé plutôt lors de la cérémonie d'ouverture.
02:04:48Je suis plus sensible à Tom Cruise
02:04:50qu'à Philippe Catherine.
02:04:52Après, on verra bien
02:04:54ce qui va nous être proposé. Peut-être qu'il y a eu quelques
02:04:56changements aussi de dernière minute.
02:04:58Déjà ça n'a rien à voir. Sur la cérémonie d'ouverture
02:05:00on était sur quelque chose de grandiose
02:05:02pendant quasiment 4 heures sur 6 km
02:05:04de cèdes. Là on retrouve un stade
02:05:06à voir le Stade de France.
02:05:08Une cérémonie de clôture qui traditionnellement dure
02:05:10beaucoup moins longtemps également parce que vous n'avez pas tout le défilé
02:05:12des athlètes. On est sur un gros show d'une
02:05:14trentaine de minutes. Donc les enjeux ne sont pas les mêmes.
02:05:16L'image
02:05:18que vous renvoyez au monde non plus n'est pas
02:05:20la même quand bien même vous continuez de vous
02:05:22adresser à des milliards de téléspectateurs.
02:05:24Paul Melun, vous l'attendez
02:05:26impatiemment cette cérémonie ou
02:05:28ça vous intéresse autant que
02:05:30le match de basket du soir ?
02:05:32Je vais peut-être vous surprendre.
02:05:34Je suis plutôt quelqu'un qui est
02:05:36impassionné de spectacles vivants.
02:05:38J'aime le théâtre, j'aime la danse.
02:05:40Et c'est pour ça.
02:05:42De fait je me réjouis et bien sûr
02:05:44je serai devant ma télévision pour
02:05:46regarder cette cérémonie de clôture.
02:05:48Il est vrai que la cérémonie d'ouverture
02:05:50a quand même mis la barre haut
02:05:52il faut bien le dire au plan de la scénographie
02:05:54au plan de la mise
02:05:56en lumière des monuments de Paris
02:05:58avec un certain nombre d'artistes
02:06:00quand même extraordinaires.
02:06:02Quand vous avez fait ça en première
02:06:04mi-temps, vous qui aimez bien le football,
02:06:06la deuxième mi-temps a intérêt à être au niveau.
02:06:08Donc j'espère que cette cérémonie de clôture
02:06:10va être une réussite.
02:06:12Je préfère passer à la troisième mi-temps.
02:06:14Je sais, je sais, rapport à votre
02:06:16capacité sportive, n'est-ce pas cher Julien ?
02:06:18Vous êtes meilleur en troisième mi-temps.
02:06:20C'est pas faux.
02:06:22Blague à part, il y a peut-être, si je veux
02:06:24être un peu piquant, il y a peut-être une chose
02:06:26que Thomas Joly ne refera pas,
02:06:28c'est peut-être les petites, j'espère en tout cas,
02:06:30parce que sa cérémonie était vraiment réussie,
02:06:32ne moudons pas notre plaisir, mais
02:06:34elle a été un peu gâchée, je trouve, par
02:06:36le fait qu'on ait saupoudré
02:06:38de wokisme et de préchiprécha,
02:06:40voilà, le truc,
02:06:42sororité, etc., et toutes ces femmes qui ont fait
02:06:44l'histoire qui ont été bizarrement triées sur le volet,
02:06:46sans Jeanne d'Arc, etc., sans quelques autres.
02:06:48Je trouve que le show Drag Queen,
02:06:50moi je ne suis pas contre le fait qu'il ait Drag Queen,
02:06:52je trouve que le spectacle peut être esthétiquement
02:06:54intéressant, mais peut-être pas en représentant
02:06:56la scène, peut-être pas pendant tout le long de la cérémonie.
02:06:58Bon, il y avait des choses, la décapitation de Marie-Antoinette,
02:07:00est-ce que vraiment ramener la révolution
02:07:02à la décapitation de Marie-Antoinette, c'est intelligent ?
02:07:04Je ne sais pas, donc voilà.
02:07:06Non, mais là je vous cite les trois moments que j'ai pas aimés.
02:07:08Vous voulez que je vous fasse la liste à l'après-vers
02:07:10des tableaux que j'ai bien aimés ?
02:07:12Non, j'ai beaucoup aimé, par exemple, La Marseillaise,
02:07:14j'ai beaucoup aimé Céline Dion à la Tour Eiffel,
02:07:16j'ai beaucoup aimé ce cortège extraordinaire
02:07:18sur la scène, avec toutes
02:07:20les délégations sur les bateaux, avec ces mines
02:07:22réjouis, etc., le public.
02:07:24Évidemment, le personnage qu'on suivait
02:07:26du début à la fin, qui parcourait les toits, c'était merveilleux.
02:07:28Il y a beaucoup de choses qui étaient très bien,
02:07:30je ne peux pas toutes les citer. Je vous cite les deux ou trois moments
02:07:32où j'ai trouvé qu'effectivement, c'était un peu gros
02:07:34comme une maison, qu'on essayait de nous faire passer un message,
02:07:36et comme je n'aime pas trop qu'effectivement
02:07:38on utilise un moment qui pourrait être
02:07:40un grand moment de cohésion nationale pour faire
02:07:42la publicité de son idéologie politique,
02:07:44ça m'a un peu agacé,
02:07:46on aurait fait ça
02:07:48tendance inverse,
02:07:50plutôt à droite, évidemment, vous auriez eu
02:07:52des cris d'orfraie.
02:07:54Vous êtes de France, de monde de rugby.
02:07:56Joseph, qu'est-ce que vous aimeriez
02:07:58voir dimanche ? Ou qu'est-ce que vous n'aimeriez pas
02:08:00voir ?
02:08:02Moi, ce que j'aimerais voir, j'ai des infos...
02:08:04Ah, vous avez des infos ? Bétons ?
02:08:06C'est pas vrai ? Un exclusif international
02:08:08sur CNews ?
02:08:10Ils vont véritablement briser les codes,
02:08:12nous surprendre,
02:08:14être vraiment en dehors du phénomène de parisianisme,
02:08:16et pendant dix minutes, ils vont proposer
02:08:18une séance d'adoration à la basilique Momarthe.
02:08:20Ce sera quand même quelque chose
02:08:22qui sortira des sentiers battus,
02:08:24qu'on n'aura pas encore vus, un grand moment
02:08:26de silence et d'adoration pour tous ceux
02:08:28qui ont un peu de spiritualité à la basilique Momarthe.
02:08:30Je pense que ça,
02:08:32ça sera véritablement révolutionnaire,
02:08:34ça sera une image... Il y a peut-être moyen
02:08:36qu'on s'ennuie un petit peu...
02:08:38Vous voulez que je vous emmène ?
02:08:40L'adoration, c'est 24h sur 24
02:08:42à la basilique Momarthe. En sortant, on peut y aller.
02:08:44Dix minutes d'adoration à Momarthe ?
02:08:46J'ai jamais pratiqué, je vous cache pas.
02:08:48Au milieu de la nuit, c'est quelque chose
02:08:50d'assez extraordinaire.
02:08:52Il y a des gens qui viennent,
02:08:54qui ne sont pas du tout particulièrement...
02:08:56Il y a des catholiques, évidemment, des chrétiens,
02:08:58mais il y en a qui viennent juste pour se retrouver
02:09:00dans une ambiance... Dans la basilique ?
02:09:02Oui, dans la basilique.
02:09:04D'accord. Je ne suis pas sûr que ce soit très télégénique.
02:09:06Non, mais si vous voulez.
02:09:08Si vous voulez prendre mon scoop.
02:09:10Cela dit, sur la cérémonie d'ouverture
02:09:12télévisuelle,
02:09:14pour la cérémonie d'ouverture,
02:09:16moi, j'ai trouvé que globalement,
02:09:18même de la poésie,
02:09:20ces acrobates qui étaient près du pont Neuf,
02:09:22en hauteur, avec leurs oriflames,
02:09:24c'était magnifique.
02:09:26Pour moi, j'ai trouvé ça
02:09:28superbe.
02:09:30Le piano, en feu,
02:09:32en chantant Imagine,
02:09:34c'était assez superbe.
02:09:36Mais je suis d'accord
02:09:38avec Paul Melin,
02:09:40on n'avait pas besoin d'avoir un clip
02:09:42pour les partisans de la peine de mort.
02:09:44Oui, parce qu'on
02:09:46nous a présenté, sous le titre...
02:09:48Théâtralisé.
02:09:50C'est-à-dire qu'un jour, on ne va pas refaire le thème
02:09:52de la cérémonie d'ouverture.
02:09:54Oui, mais c'est très choquant. Sous le titre de liberté,
02:09:56venir nous présenter la terreur.
02:09:58C'est tout, sauf la liberté.
02:10:00Est-ce que ces gens l'ont réfléchi ?
02:10:02Ce sera plus consensuel dimanche.
02:10:04Il y aura Tom Cruise qui fera des cascades,
02:10:06il y aura peut-être un petit groupe sympa pour faire de la musique,
02:10:08des éclairages,
02:10:10de la couleur.
02:10:12Et beaucoup de médailles à célébrer.
02:10:14De ce côté-là,
02:10:16on est déjà rassuré.
02:10:18On avance et on espère se régaler
02:10:20pour cette cérémonie de clôture qui viendra
02:10:22clore des Jeux
02:10:24qui sont particulièrement
02:10:26réussis. On change diamétralement
02:10:28de thématique
02:10:30pour un thème qui revient
02:10:32à peu près tous les étés.
02:10:34Et de toute évidence, qui n'a pas été réglé dans notre
02:10:36pays. Vous avez peut-être vu passer
02:10:38cette actualité ces dernières heures.
02:10:40Le maire de la commune de Corse,
02:10:42Léchi et Georges Gianni
02:10:44ont pris un arrêté pour
02:10:46interdire les tenues religieuses ostentatoires
02:10:48sur la plage. Décision prise après que
02:10:50quatre femmes vêtues de burkini
02:10:52se sont baignées
02:10:54sur une plage
02:10:56de Léchi
02:10:58provoquant une certaine agitation.
02:11:00Pardonnez-moi et on écoute le sujet.
02:11:04Sur cette plage au sud-ouest de la Corse,
02:11:06le maire de Léchi a publié
02:11:08un arrêté.
02:11:10Les tenues religieuses à la baignade sont interdites
02:11:12jusqu'au 30 septembre 2024 à toute personne
02:11:14n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse
02:11:16des bonnes mœurs et de la laïcité.
02:11:18S'il ne cible pas explicitement le burkini
02:11:20dans son texte, des femmes se baignant
02:11:22avec ce type de maillot ont été
02:11:24aperçues ces derniers jours. Le maire a
02:11:26souhaité prendre des précautions.
02:11:28Un contexte particulier justifie le maintien
02:11:30de l'état d'urgence dans lequel une tenue
02:11:32de plage manifestant une appartenance religieuse
02:11:34alors que la France et les lieux de culte
02:11:36religieux peuvent être la cible d'actes
02:11:38terroristes et de nature à créer des risques
02:11:40de troubles à l'ordre public qu'il est
02:11:42nécessaire de prévenir. Sur place,
02:11:44de nombreux habitants et commerçants soutiennent
02:11:46cette décision mais n'ont pas souhaité s'exprimer
02:11:48face caméra. Pour d'autres,
02:11:50cette mesure fait débat. Je pense que
02:11:52chacun fait comme il le souhaite,
02:11:54comme il l'entend. En revanche,
02:11:56la tolérance
02:11:58elle est pour les deux côtés. C'est quand même
02:12:00un endroit où les Français viennent en vacances,
02:12:02ils n'ont peut-être pas envie d'avoir
02:12:04des gens qui portent des signes ostentatoires
02:12:06religieux, quelle que soit la religion.
02:12:08Il n'y a ni
02:12:10anti-musulmans, ni anti-judaïques
02:12:12ou chrétiens, c'est
02:12:14un état laïque. Je pense
02:12:16qu'il a raison de prendre cette arrêtée, moi j'ai pas
02:12:18envie de voir sur la plage des femmes habillées de cette façon.
02:12:20Contactée, la mairie
02:12:22n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
02:12:26Alice Cordier, un arrêté pris car quelques
02:12:28femmes ont été aperçues sur
02:12:30une plage avec un burkini,
02:12:32ça veut dire quoi ? C'est le signe que la Corse n'est pas
02:12:34épargnée par l'islam radical ?
02:12:36C'est autorisé par la loi,
02:12:38je le rappelle. Oui, bien sûr,
02:12:40mais on l'a vu aussi en Bretagne, récemment encore
02:12:42à tout le monde, il y a des vidéos de plages
02:12:44qui ressemblent réellement à des plages
02:12:46d'un état islamique, c'est assez
02:12:48lunaire. Il y a des pays musulmans où
02:12:50on interdit le burkini, notamment au Maghreb.
02:12:52Au Maghreb, on a vu
02:12:54des vidéos assez virales, d'ailleurs, ces derniers jours,
02:12:56de jeunes femmes qui se plaignent, qui disent,
02:12:58je ne vais pas dire de bêtises, je ne sais plus si c'est
02:13:00au Maroc ou en Tunisie,
02:13:02une femme qui s'est
02:13:04fait exclure d'une
02:13:06plage ou d'une piscine, je ne sais plus,
02:13:08parce qu'elle était en burkini.
02:13:10Elle dit, je suis dans un pays musulman
02:13:12et c'est de l'islamophobie. Et nous, on est dans un
02:13:14pays laïc et on se retrouve avec des
02:13:16combinaisons, mais qui sont vraiment...
02:13:18Je veux dire, je pense que dans les
02:13:20pays du Maghreb, ils ne portent pas ce genre de combinaisons,
02:13:22quand bien même, les femmes porteraient des tenues
02:13:24peut-être pas des bikinis, justement.
02:13:26Mais pardon pour le lapsus, encore
02:13:28une fois, avant le sujet.
02:13:30C'est vraiment très propre
02:13:32aux musulmans français radicaux.
02:13:34J'ai l'impression qu'il y a vraiment
02:13:36une sorte de communauté
02:13:38qui s'habille vraiment
02:13:40de façon bien plus radicale
02:13:42que des gens
02:13:44qui viennent de pays où
02:13:46l'islam en effet...
02:13:47Il y a juste un argument qui était intéressant tout à l'heure,
02:13:49on était dans Punchline avec notamment Naïmah Mfadel,
02:13:51qui nous rappelait que si vous êtes vraiment
02:13:53un musulman intégriste, fondamentaliste,
02:13:55vous n'allez pas à la plage, parce que vous êtes
02:13:57entouré de nudités partout autour de vous.
02:13:59Donc est-ce que c'est le signe d'un intégrisme
02:14:01et d'un radicalisme ?
02:14:03Puisque des vrais islamistes
02:14:05radicaux n'iraient même pas sur une plage
02:14:07puisque la nudité, en tout cas des corps
02:14:09assez peu vêtus
02:14:11sont présents tout autour.
02:14:13Ne serait-ce que la mixité en fait.
02:14:15Mais surtout, moi je pense aussi
02:14:17aux femmes qui ne le portent pas
02:14:19et qui se retrouvent mal à l'aise
02:14:21avec une forme de hiérarchisation de la pudeur.
02:14:23Ça vous met mal à l'aise de vous retrouver
02:14:25sur une plage avec des femmes qui...
02:14:27Dans les vidéos que j'ai pu voir à Toulon,
02:14:29je serais extrêmement mal à l'aise.
02:14:31Là par exemple, cet exemple de Lecce où
02:14:334 femmes ont été aperçues sur la plage.
02:14:35Je ne sais pas combien il y avait de personnes sur la plage
02:14:37mais 4 femmes, a priori, ça ne représente pas
02:14:39une invasion.
02:14:41Est-ce que vous seriez mal à l'aise
02:14:43en présence de 4 femmes sur une plage ?
02:14:45On ne peut pas parler de ces 4 burkinis
02:14:47comme s'il n'y avait pas un climat
02:14:49au sein de la France. A la rentrée,
02:14:51il y a la question de la baïa.
02:14:53Ensuite, on a la question d'ouvrir
02:14:55les possibilités des femmes voilées
02:14:57notamment dans un certain nombre d'administrations,
02:14:59notamment du public.
02:15:01Ensuite, on a de nouvelles revendications qui arrivent
02:15:03et qui ne concernent pas forcément que les femmes.
02:15:05C'est toujours sur la question de l'islam radical
02:15:07qui vise à changer un certain nombre
02:15:09de lois qu'on a.
02:15:11Ce n'est pas uniquement
02:15:13qu'il y aurait 3-4 burkinis
02:15:15de temps en temps. Ce n'est pas le problème.
02:15:17Tous les mois, on a une nouvelle polémique
02:15:19qui va mettre en avant cette communauté.
02:15:21La deuxième chose par rapport à ça,
02:15:23c'est qu'on a souvent mis en avant le fait
02:15:25que dans les publicités, par exemple,
02:15:27représenter les femmes toujours à faire
02:15:29un certain nombre de tâches avait un impact
02:15:31sur les femmes puisqu'elles se retrouvaient
02:15:33à se dire que mettre dans des pubs
02:15:35pour l'aspirateur et la cuisine
02:15:37toujours des femmes, ça conditionne
02:15:39les femmes. Moi, la question
02:15:41du voile ou du burkini, je l'associe un peu à ça.
02:15:43Des femmes à qui on renvoie
02:15:45l'image du voile d'être
02:15:47tout le temps dissimulée, ça met
02:15:49dans la tête aussi des femmes qu'elles sont impudiques.
02:15:51C'est vrai. Pour préparer, Joseph,
02:15:53je vous rends tout de suite la parole. Pour préparer
02:15:55ce thème, je suis allé voir sur le site de Corsematin
02:15:57un petit peu ce qui se disait.
02:15:59J'ai lu un papier d'un journaliste qui faisait ce qu'on appelle
02:16:01un micro-trottoir. Il est allé dans le coin
02:16:03à Aletschi, autour de la plage
02:16:05et comme on l'a vu dans le sujet, il est allé
02:16:07interviewer les vacanciers ou les locaux.
02:16:09Il y a une réponse
02:16:11qui m'a interpellé dans ce petit papier
02:16:13micro-trottoir. Il demande
02:16:15aux habitués de la plage ce qu'ils pensent
02:16:17de ce burkini et quelqu'un lui répond
02:16:19je cite, je ne sais pas si je peux vous répondre
02:16:21je ne veux pas qu'on pense que je suis
02:16:23raciste. Et je trouve que ça dit tout
02:16:25en fait de cette situation.
02:16:27C'est être raciste de ne pas être à l'aise avec cette
02:16:29tenue sur la plage ? Non, pas du tout. Il faut qu'on dise
02:16:31à cette personne, ce n'est pas ça. Ce vêtement, ce n'est pas
02:16:33un problème d'un bout de tissu. Ce n'est pas qu'un vêtement
02:16:35c'est une revendication communautariste
02:16:37liée à l'avancée de l'intégrisme musulman
02:16:39des islamistes.
02:16:41Si d'ailleurs on les autorise à aller sur la
02:16:43plage à côté des cornus, c'est
02:16:45parce que dans la tête des islamistes
02:16:47c'est la conquête.
02:16:49Je viens faire la conquête de la plage et il faut bien
02:16:51que la conquête, c'est le
02:16:53djihad, c'est la guerre et donc vous allez
02:16:55voir des corps à moitié nus mais ce n'est pas grave.
02:16:57Vous voyez que toutes les femmes qui portent des burkinis sont dans cette idée
02:16:59je viens conquérir la plage.
02:17:01Ceux qui sont derrière
02:17:03les frères musulmans sont tous des imbéciles.
02:17:05Moi je parle de ces femmes. Ils savent
02:17:07que ces femmes
02:17:09elles sont là, elles sont envoyées par
02:17:11sinon elles ne sont pas musulmanes puisque normalement
02:17:13elles doivent obéir soit à leur mari soit à leur frère.
02:17:15Donc comme on ne dit pas qu'elles sont libres
02:17:17ou alors ce n'est pas des vrais musulmans intégristes.
02:17:19Donc elles sont bien envoyées, c'est bien un
02:17:21homme qui les a envoyées.
02:17:23C'est simple,
02:17:25l'autorité, c'est le père,
02:17:27le mari.
02:17:29Dans leur tenue vestimentaire, y compris lorsqu'elles portent un burkini.
02:17:31Oui bien sûr.
02:17:33Je ne sais pas.
02:17:35Moi je me permets de parler à leur place
02:17:37parce qu'il faut être
02:17:39cohérent.
02:17:41Soit je suis une islamiste
02:17:43convaincue et donc je suis
02:17:45sous l'autorité de Dieu,
02:17:47de mon père, de mon mari
02:17:49ou de mon frère.
02:17:51Je n'ai pas d'autorité moi-même.
02:17:53C'est pas compliqué. Je parle des intégristes.
02:17:55Je parle des islamistes.
02:17:57Quand elles arrivent là et sur les plages,
02:17:59c'est vraiment nous tester. C'est pas un bout de vêtement
02:18:01qu'elles mettent comme ça. C'est une façon de nous tester
02:18:03et de nous faire reculer. Il n'y a pas que moi qui le lis.
02:18:05Il n'y a pas de trouble à leur droit. Malika Asorel
02:18:07elle a écrit des choses très très bien là-dessus.
02:18:09Elle lit bien que ces femmes
02:18:11c'est la pression de l'entourage
02:18:13qui participe à la déstabilisation de la maison France.
02:18:15Elle en vient.
02:18:17Elle sait de quoi elle parle.
02:18:19Elles sont actrices aussi.
02:18:21Il y a beaucoup d'actrices du communauté islamique
02:18:23qui sont d'elles-mêmes
02:18:25libres de le porter et qui leur ont dit
02:18:27qu'on le voit avec la lèvre.
02:18:29Je voudrais terminer quand même par une chose
02:18:31comme j'irais au mois de septembre encore.
02:18:33Je voudrais terminer par une chose
02:18:35comme j'irais au mois de septembre encore.
02:18:37Je voudrais terminer par une chose
02:18:39comme j'irais au mois de septembre encore.
02:18:41Pas de chaises à looter.
02:18:43Vous faites bien.
02:18:45Il faut toujours se mettre bien avec nos amis corses.
02:18:47Dernier mot là-dessus.
02:18:49Il y a beaucoup de choses à dire différentes.
02:18:51D'abord, effectivement, le burkini est une invention contemporaine.
02:18:53Il n'y a pas une ligne du Coran
02:18:55qui traite du burkini.
02:18:57Ça a été inventé en Australie il y a quelques années.
02:18:59Ça a plus, si vous voulez avoir...
02:19:01Ce n'est même pas dans la tradition musulmane.
02:19:03C'est grand n'importe quoi.
02:19:05Ça a plus à voir avec les tiktokeuses
02:19:07et les influenceuses de l'islam politique
02:19:09qui expliquent aux gamines comment se vêtir
02:19:11et comment se comporter et qui ont, à mon avis,
02:19:13le même niveau en théologie musulmane que moi,
02:19:15voire pire.
02:19:17Donc, si vous voulez, c'est du grand n'importe quoi.
02:19:19Premièrement. Deuxièmement, par principe,
02:19:21je n'aime pas la police du vêtement.
02:19:23Et s'il y avait un burkini
02:19:25une fois l'an et qu'on voyait ça à la plage,
02:19:27moi, je m'en fiche.
02:19:29Je n'en ai pas appris les personnes.
02:19:31Je n'irais pas aller embêter la dame qui porte le burkini
02:19:33et lui dire, attention, vous n'avez pas à le porter.
02:19:35Je m'en fiche.
02:19:37Et puis, de toute façon, si en France, il y avait une personne ou deux
02:19:39en burkini par an, on n'en ferait pas grand cas.
02:19:41Et probablement que ce serait vu un peu comme une curiosité,
02:19:43comme quelqu'un qui serait vêtu d'une drôle de façon.
02:19:45On se dirait, tiens, c'est étrange.
02:19:47Là, le vrai sujet, effectivement, c'est celui
02:19:49de l'esprit de conquête.
02:19:51Et vous parliez tout à l'heure
02:19:53d'une chronologie,
02:19:55en tout cas, un agenda à l'année
02:19:57d'un certain nombre de sujets,
02:19:59l'abaya, le camis.
02:20:01Là, on a effectivement le sujet du burkini.
02:20:03On répond à un agenda très bien organisé
02:20:05dans la tête, effectivement, des islamistes,
02:20:07des frères musulmans, qui est
02:20:09une provocation
02:20:11politique permanente, c'est-à-dire
02:20:13nous mettre dans une forme de piège
02:20:15intellectuel et politique
02:20:17le chantage au racisme et à l'islamophobie.
02:20:19Toute l'année,
02:20:21tester les limites de ces démocraties libérales
02:20:23dont notre équation est extrêmement difficile
02:20:25à tenir, puisque un démocrate
02:20:27libéral qui est soucieux des droits de l'homme
02:20:29et du droit de disposer de son corps et de ce que l'on est
02:20:31va vous dire qu'on fait ce qu'on veut, on est en Occident.
02:20:33Et c'est à ce moment-là que des laïcs
02:20:35vont dire qu'on fait ce qu'on veut, mais à
02:20:37quelques exceptions près, ah, islamophobe.
02:20:39Et en fait, cette rengaine
02:20:41qui se développe, qui marche
02:20:43avec la Commission européenne,
02:20:45fait qu'aujourd'hui, dans
02:20:47beaucoup de grandes entreprises mondialisées,
02:20:49on a fini par baisser la garde, par faire des
02:20:51formations d'entreprises où on représente les femmes voilées,
02:20:53parce que ce serait un signe d'ouverture d'être voilée.
02:20:55Donc on fait passer le voile pour un signe d'ouverture à l'autre.
02:20:57Le Conseil européen, on va faire la publicité.
02:20:59Il y a une journée du Hijab à Sciences Po
02:21:01qui a été organisée, le Hijab Day.
02:21:03Et en fait, progressivement...
02:21:05Il y a quelques années, le Hijab Day, c'était des élèves qui avaient organisé ça.
02:21:07C'est pas la direction. Mais des élèves avaient voulu
02:21:09organiser un Hijab Day. Donc voyez, progressivement,
02:21:11et donc vous aviez des petites
02:21:13Marie Sixtine, fille à papa, qui portaient
02:21:15leur Hijab pour montrer à quel point elles étaient solidaires
02:21:17et qu'elles se comportaient comme de bonnes musulmanes.
02:21:19Tout ça est absurde, évidemment, mais voyez,
02:21:21progressivement, cette stratégie-là,
02:21:23elle est très importante et elle
02:21:25irrigue nos démocraties, elle irrigue nos vieux pays
02:21:27et elle nous met à l'épreuve. Donc il faut faire attention
02:21:29parce que si vous avez une réponse très radicale
02:21:31et que vous stigmatisez, vous attaquez,
02:21:33vous tapez dur, ABE, ça les met dans une
02:21:35position de martyr dans lesquelles on est tous
02:21:37des énormes racistes, fascistes,
02:21:39xénophobes, antisémites, je ne sais quoi, enfin pas antisémites
02:21:41mais islamophobes, etc.
02:21:43Et si jamais on ne fait rien, eh bien on se
02:21:45réveillera probablement dans 50 ans
02:21:47avec des plages où il n'y aura pas 5 Burkini ou 4
02:21:49Burkini comme là en Corse, mais où tout le monde sera
02:21:51en Burkini. Parce que c'est expliqué
02:21:53très bien par Boalem Sansal, par Kamel
02:21:55et Daoud. C'est comme ça que l'islamisation
02:21:57s'est organisée, notamment dans les pays
02:21:59du Maghreb. Dernier mot avant de changer de sujet.
02:22:01Alice Cordier. Et tout à l'heure je parlais
02:22:03des limites du féminisme de gauche, mais
02:22:05les islamistes l'ont très bien compris aussi.
02:22:07Ils ont bien vu dans le féminisme
02:22:09une façon de s'engouffrer, justement
02:22:11en utilisant le voile,
02:22:13le Burkini, comme étant un modèle
02:22:15d'émancipation et de choix total des femmes.
02:22:17Et d'ailleurs nous on se retrouve régulièrement
02:22:19en manifestation ou avec des
02:22:21Caroline de Haas ou ce genre de profils
02:22:23qui sont des féministes de gauche
02:22:25connues et qui ont un poids politique
02:22:27influent, nous expliquer qu'en fait
02:22:29il y a une liberté d'habillement,
02:22:31que la femme voilée vaut autant
02:22:33que la femme qui ne se voile pas.
02:22:35Alors c'est vrai, humainement
02:22:37elles valent autant. Par contre le symbole
02:22:39qu'elles portent n'a pas du tout la même répercussion.
02:22:41On ne peut pas du tout parler de l'émancipation
02:22:43de la femme en parlant du voile. Je veux dire, ce serait
02:22:45un outrage énorme.
02:22:47Certaines femmes voilées disent qu'elles s'émancipent à travers le voile.
02:22:49C'est ça qui est paradoxal.
02:22:51On ne peut pas de féministes de conviction
02:22:53être d'accord avec elles.
02:22:55Et c'est-à-dire, elles prenaient le voile dans des manifs féministes.
02:22:57Alors qu'on sait qu'en Iran, par exemple,
02:22:59le voile est un symbole justement
02:23:01de maintien des femmes.
02:23:03Mais souvenez-vous lors de la campagne présidentielle, cette rencontre
02:23:05entre Emmanuel Macron et cette jeune femme voilée.
02:23:07Je crois que c'était à Strasbourg,
02:23:09si ma mémoire est bonne.
02:23:11Il a loué son courage et son féminisme
02:23:13au moment de la croisée.
02:23:15C'est ça, c'était à Strasbourg.
02:23:17C'est le serpent qui se met en la queue.
02:23:19Un radical n'a rien de féministe.
02:23:21Il n'a qu'une volonté, c'est de contrôler le corps de la femme
02:23:23de la meilleure façon qu'il soit.
02:23:25Et là, ils ont trouvé une façon excellente, à savoir s'allier
02:23:27avec des féministes qui n'ont
02:23:29visiblement pas tout compris.
02:23:31Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
02:23:33Je rappelle d'ailleurs que cet arrêté municipal
02:23:35risque d'être retoqué.
02:23:37Parce qu'il faut quand même justifier
02:23:39un risque de trouble sévère.
02:23:41Un risque avéré à l'ordre public.
02:23:43C'est passé une fois déjà.
02:23:45Il a mis en avant le principe constitutionnel
02:23:47de laïcité pour justifier son arrêté.
02:23:49Je ne suis pas sûr que ça passe.
02:23:51Le climat de tension également, international, actuel,
02:23:53notamment au Moyen-Orient et au Proche-Orient.
02:23:55Il y a eu plusieurs arrêtés du Conseil d'État.
02:23:57Tous ceux qui avaient fait des arrêtés d'interdiction de Birkini
02:23:59ont perdu, sauf dans un cas.
02:24:01C'était lequel ?
02:24:03Il y a eu un cas où le risque avéré de trouble
02:24:05à l'ordre public a été reconnu.
02:24:07On se casse toujours les dents là-dessus.
02:24:09Et ça participe de la même stratégie des frères musulmans.
02:24:11C'est-à-dire tester aussi les limites de l'État de droit.
02:24:13Et l'État de droit est sans cesse en train d'essayer
02:24:15des stratégies juridiques.
02:24:17Vous vous souvenez, sur l'interdiction de la burqa,
02:24:19on avait dit que ça n'a rien à voir avec l'islam.
02:24:21C'est juste qu'on n'a pas le droit de se dissimuler le visage.
02:24:23Parce qu'on ne peut pas stigmatiser une seule religion.
02:24:25Ça fait partie de nos principes.
02:24:27Moi non plus, je n'ai pas envie qu'on stigmatise une religion.
02:24:29Mais par contre, c'est avec ça qu'ils arrivent
02:24:31à nous affaiblir, bien sûr.
02:24:33Passons aux déchéances de nationalité.
02:24:35Déchéances de nationalité pour terrorisme.
02:24:37On en parle parce qu'on apprend aujourd'hui
02:24:39qu'elles sont en forte hausse sur l'année 2024.
02:24:41Depuis le début 2024,
02:24:4317 personnes ont été visées
02:24:45par des mesures de déchéance de nationalité.
02:24:47C'est un record, mais qui reste,
02:24:49on le verra dans un instant, assez loin
02:24:51notamment de ce qui est appliqué
02:24:53en Grande-Bretagne.
02:24:55Les explications dans ce sujet, avant d'en discuter.
02:24:57Cette affaire avait traumatisé
02:24:59l'administration pénitentiaire.
02:25:01Le 4 septembre 2016,
02:25:03Bilal Taghi, ce franco-marocain
02:25:05de 32 ans, djihadiste radicalisé,
02:25:07tentait de poignarder
02:25:09deux surveillants de la prison
02:25:11d'Oni, dans le Val-d'Oise.
02:25:13A l'issue de son procès, en 2019,
02:25:15il écope de 28 ans de réclusion
02:25:17criminelle. Le 5 août dernier,
02:25:19l'Etat décide de déchoir Bilal Taghi
02:25:21de sa nationalité française.
02:25:23Si la déchéance de nationalité
02:25:25était une mesure exceptionnelle
02:25:27il y a encore quelques années,
02:25:29elle le serait de moins en moins.
02:25:31Selon le journal Le Monde,
02:25:33entre 2002 et 2014, seulement
02:25:358 déchéances de nationalité avaient été
02:25:37prononcées, mais depuis 2015,
02:25:3949 binationaux se sont vus retirer
02:25:41la nationalité française.
02:25:43Depuis début 2024,
02:25:4517 personnes ont été visées par cette mesure,
02:25:47un record historique.
02:25:49Plusieurs sortent attendre les binationaux déchus,
02:25:51certains sont éloignés du territoire
02:25:53ou placés en centre de rétention
02:25:55administrative dans l'attente
02:25:57de leur expulsion. Certains, comme
02:25:59Bilal Taghi, sont toujours en prison.
02:26:01Juliette Sada,
02:26:03qui a réalisé ce sujet,
02:26:05on peut parler d'une prise de conscience,
02:26:07vous avez vu la masse ?
02:26:09C'est ridicule.
02:26:11Oui, mais c'était...
02:26:13Regardez ce tableau,
02:26:15si on peut l'afficher,
02:26:17entre 2012 et 2022,
02:26:19sur 10 ans, il y a eu
02:26:21un peu plus de 20 déchéances de nationalité,
02:26:23ça va apparaître,
02:26:25c'était 22 sur 10 ans,
02:26:27et là en 8 mois, 17, donc il y a quand même
02:26:29un coup d'accélérateur.
02:26:31C'est même 10 ans, et je vous rends tout de suite la parole,
02:26:33c'était plus de 200 en Grande-Bretagne,
02:26:35on a du chemin.
02:26:37Il y a deux choses, d'abord la législation de Grande-Bretagne,
02:26:39c'est pas la même, c'est beaucoup plus facile
02:26:41de déchirer quelqu'un de sa nationalité
02:26:43en Grande-Bretagne, et la deuxième chose,
02:26:45c'est qu'évidemment, il doit y avoir une prise de conscience,
02:26:47s'il y a une prise de conscience,
02:26:49mais en même temps, on a beaucoup plus
02:26:51de problèmes, c'est-à-dire que la montée
02:26:53de l'islamisme, avec la montée
02:26:55notamment de l'antisémitisme,
02:26:57les attentats, etc., ça amène
02:26:59une vigilance normale dans notre pays,
02:27:01qui fait qu'il y a des individus qu'on n'a pas envie de garder,
02:27:03on les déchoit de la nationalité,
02:27:05il y avait moins de raisons de le faire il y a 20 ans qu'aujourd'hui.
02:27:07Donc il y a ces deux raisons,
02:27:09les politiques qui prennent conscience,
02:27:11et la deuxième raison, c'est la montée
02:27:13de ceux qu'on n'a pas envie d'avoir chez nous,
02:27:15parce qu'ils veulent détruire notre société.
02:27:17– Après, j'ai noté également que…
02:27:19– Cela dit, c'est toujours très difficile.
02:27:21– Oui, et puis il faudrait jurer du symbole,
02:27:23parce que la déchange de nationalité,
02:27:25en fait, elle n'implique pas du tout
02:27:27forcément d'être expulsée du territoire,
02:27:29donc vous pouvez déchoir
02:27:31toute la France.
02:27:35– Le symbole quelquefois, la force symbolique,
02:27:37quelquefois a une signification.
02:27:39Ça ne reste pas marginal.
02:27:41– Si on concernait seulement les Français d'acquisition,
02:27:43les Français par acquisition,
02:27:45c'est-à-dire des gens qui ont demandé…
02:27:47– Ça veut peut-être dire qu'il faut faire évoluer
02:27:49les législations pour rendre cette déchéance plus facile,
02:27:51qu'il y ait d'autres contraintes
02:27:53à la suite de la déchéance,
02:27:55et d'autres motifs de déchéance.
02:27:57– Bien sûr, je suis d'accord avec ça.
02:27:59Effectivement, vous motez un peu les mots de la bouche, Julien,
02:28:01en parlant de symbole.
02:28:03Quand vous voyez les chiffres, évidemment que c'est psyllonesque,
02:28:05c'est rien du tout.
02:28:07Par contre, le symbole est quand même intéressant.
02:28:09Souvenez-vous, dans le débat public,
02:28:11comment les choses évoluent à ce sujet-là.
02:28:13Souvenez-vous, lorsque François Hollande
02:28:15avait commencé à sortir le débat
02:28:17sur la déchange de nationalité,
02:28:19c'est là qu'il avait eu une des pires frondes
02:28:21au palais Bourbon.
02:28:23C'est là qu'une partie conséquente du Parti Socialiste,
02:28:25je m'en souviens à l'époque,
02:28:27avait expliqué que, finalement, François Hollande
02:28:29devenait d'extrême droite, que c'était la peste brune,
02:28:31et tout ça.
02:28:33Aujourd'hui, si vous faisiez un sondage,
02:28:35d'ailleurs il y en a déjà eu à ce sujet-là,
02:28:37mais si vous faisiez un référendum sur le sujet
02:28:39de la déchange de nationalité, je pense que les Français
02:28:41seraient favorables à un niveau de fermeté
02:28:43bien différent de celui-là.
02:28:45– Oui, ça aurait des effets réels.
02:28:47– Après, le principe de la déchange de nationalité
02:28:49a sorti d'une expulsion, ça peut être intéressant,
02:28:51notamment pour des crimes.
02:28:53Effectivement, si vous êtes par exemple…
02:28:55Il y avait eu des propositions, je crois même,
02:28:57de la part, je ne veux pas dire de bêtises,
02:28:59mais je crois même que dans le programme de LR,
02:29:01il y a eu cette proposition-là, la déchange de nationalité,
02:29:03notamment pour avoir commis un certain nombre de crimes,
02:29:05et notamment lorsque vous êtes binational.
02:29:07– Là, ce qu'on traite, c'est les cas terroristes.
02:29:09– Oui, mais justement, l'extension à d'autres cas
02:29:11avait déjà été traitée dans le débat public,
02:29:13et on avait eu l'occasion d'en parler
02:29:15pour la dernière campagne présidentielle,
02:29:17notamment. Et moi, je suis favorable,
02:29:19évidemment, à des déchanges de nationalité
02:29:21pour les actes de terrorisme,
02:29:23mais aussi aller sur des actes de criminalité.
02:29:25Bien sûr, je crois que c'était Marlène Schiappa aussi
02:29:27qui en avait parlé pour les délinquants sexuels.
02:29:29Donc moi, je pense qu'il faut aller plus loin.
02:29:31Vous savez, c'est une question, après,
02:29:33de philosophie politique, c'est-à-dire
02:29:35qui est digne ou pas d'acquérir
02:29:37et de conserver sa nationalité française ?
02:29:39Est-ce que quelqu'un qui se comporte
02:29:41d'une façon absolument terrible,
02:29:43d'une façon barbare, est légitime
02:29:45et fondée à demeurer français ?
02:29:47Moi, je crois que non,
02:29:49et je crois qu'on se grandirait
02:29:51à avoir beaucoup plus de fermeté
02:29:53sur ce sujet-là.
02:29:55De plus, vox populi, vox dei,
02:29:57je pense qu'il y a là un grand consensus
02:29:59dans la société. Vous savez, on entend souvent dire
02:30:01que l'immigration, c'est un sujet polémique,
02:30:03peut-être chez certains, mais pas chez les Français, en tout cas.
02:30:05C'est comme la détestation de la police.
02:30:07Elle est affichée souvent dans les médias,
02:30:09mais elle ne reflète pas
02:30:11la grande majorité des Français.
02:30:13Il faut renverser la table
02:30:15pour se mettre à l'abri de ces individus
02:30:17radicalisés, parce qu'on a bien compris
02:30:19que, oui, peut-être qu'il y a un symbole qui peut avoir des effets,
02:30:21mais en l'occurrence, s'il n'y a pas d'expulsion,
02:30:23on se demande quel est l'intérêt.
02:30:25En fait, je pense que ça va dans le bon sens, mais il devrait y avoir
02:30:27une sorte de packaging, si vous voulez. Vous êtes condamné
02:30:29pour crime, pour terrorisme,
02:30:31pour viol, etc.
02:30:33Vous êtes expulsé et déchu de votre nationalité,
02:30:35point. Je pense que c'est ça qui devrait...
02:30:37Parce que uniquement la déchéance
02:30:39d'une nationalité seule qui n'empêche pas de vivre sur le territoire français
02:30:41et donc de bénéficier
02:30:43de tous les acquis sociaux
02:30:45et de tous les avantages d'être
02:30:47sur le territoire français. Je ne sais pas si ça prive
02:30:49de certains acquis sociaux ou pas.
02:30:51Je ne vous cache pas que j'ai pas...
02:30:53Non, je ne pense pas.
02:30:55Très honnêtement, je pense que
02:30:57venant de gens qui ne se sentent pas français,
02:30:59il faut reconnaître quand l'assimilation
02:31:01ne marche pas. Je pense que la déchéance
02:31:03de nationalité est justement la reconnaissance
02:31:05de notre incapacité, pour certaines personnes,
02:31:07à les assimiler. Je ne vois pas
02:31:09où est la polémique, mais en revanche,
02:31:11oui, ça, seul,
02:31:13sans expulsion derrière, je ne vois pas
02:31:15grand intérêt à ça. Je crois que la Grande-Bretagne,
02:31:17elle, elle a 200 nationalités.
02:31:19C'est ça. Sur la période
02:31:212010-2022, plus de 200
02:31:23britanniques ont été déchus. Quant en France,
02:31:25c'était 22 dans la même période.
02:31:27Très honnêtement, venant de gens qui ont
02:31:29pactisé avec l'État islamique,
02:31:31qu'est-ce que ça va leur faire de perdre la nationalité française ?
02:31:33C'est ce que je disais.
02:31:35C'était un peu ce que disaient à l'époque les détracteurs du projet
02:31:37de déchéance de la Chaise de François Hollande.
02:31:39François Hollande a voulu,
02:31:41par l'intermédiaire de Manuel Valls,
02:31:43notamment modifier la Constitution
02:31:45pour étendre cette déchance de nationalité également
02:31:47aux binationaux, mais il y avait à l'époque
02:31:49une opposition farouche de la gauche
02:31:51qui avait forcé le chartier de l'État
02:31:53à entrer dans ce projet.
02:31:55Encore un mot là-dessus ?
02:31:57Oui, ça veut dire que, est-ce que la nationalité,
02:31:59c'est quelque chose qui ne sert à rien,
02:32:01ou est-ce que ça a du sens ? C'est-à-dire que derrière,
02:32:03est-ce que la nation, et donc de vie en commun,
02:32:05en se projetant
02:32:07en commun dans une citoyenneté,
02:32:09est-ce que ça a du sens ? C'est pour ça que, pour moi,
02:32:11le symbole est fort,
02:32:13même si le nombre est symbolique,
02:32:15le symbole est très fort, c'est la réaffirmation
02:32:17que le cadre national, ce n'est pas rien,
02:32:19et que la communauté nationale, ce n'est pas rien.
02:32:21Et souvent d'ailleurs, ce sont les mêmes
02:32:23qui sont les pourfendeurs de la déchance de nationalité
02:32:25qui désapprouvent le raisonnement
02:32:27à l'échelon national, c'est-à-dire qu'il y a
02:32:29une certaine cohérence, ceci dit, c'est-à-dire qu'un certain nombre
02:32:31de personnes, notamment malheureusement à gauche,
02:32:33puisqu'il y a eu une gauche nationale jadis,
02:32:35mais là ce n'est plus le cas, en tout cas considèrent
02:32:37qu'ils ont dépassé l'échelon national pour l'échelon supranational,
02:32:39dès lors, évidemment, faire acquérir
02:32:41la nationalité ou loter,
02:32:43ils s'en fichent, puisque de toute façon, selon eux,
02:32:45la nationalité n'a plus de sens,
02:32:47et que les frontières ont vocation à être abaissées.
02:32:49Donc dans ces cas-là, je trouve que je suis en désaccord avec eux,
02:32:51mais ils ont le mérite de la cohérence.
02:32:53Par contre, si vous êtes attaché à l'échelon national,
02:32:55et bien là, la déchance de nationalité a tout son sens.
02:32:57Il nous reste 5 minutes ensemble,
02:32:59chers amis, et j'ai l'intention
02:33:01qu'elle soit belle.
02:33:03Vous avez prévu de prendre le train
02:33:05ces prochains jours pour partir, je ne sais pas,
02:33:07en vacances ?
02:33:09Non, moi je fais tout avec ma voiture, pas de train.
02:33:11Vous avez pris le train ce matin, Joseph ?
02:33:13Moi j'ai pris le RER.
02:33:15Ça compte ?
02:33:17Non, ça ne compte pas, mais je vais parler de la SNCF.
02:33:19Les RER, ça reste la SNCF.
02:33:21Il y a les deux, il y a RATP et SNCF.
02:33:23J'étais sur le nid SNCF.
02:33:25Ça vous êtes concernés.
02:33:27Chaque été, bien sûr,
02:33:29et puis tout le reste de l'année, les Français partent en train
02:33:31pour leurs vacances, mais c'est vrai qu'en ce moment,
02:33:33ces nombreux voyages entraînent des hausses
02:33:35des vols de bagages
02:33:37qui sont à l'entrée ou à la sortie
02:33:39du wagon.
02:33:41Pour ne pas perdre son bagage, les Français trouvent des astuces.
02:33:43Je voudrais que vous regardiez ce petit sujet pratique
02:33:45avec Noemi Hardy.
02:33:47Se faire voler son bagage
02:33:49dans le train est une mésaventure
02:33:51que beaucoup connaissent.
02:33:53Il y avait plusieurs familles qui s'étaient fait voler leurs valises aussi.
02:33:55Il y avait toute une queue dans le commissariat
02:33:57de la gare du Nord, qui est vraiment dans la gare.
02:33:59Une fois que c'est mon tour, j'arrive
02:34:01et je dis à la dame
02:34:03qu'en arrivant à la gare du Nord,
02:34:05je n'ai plus ma valise.
02:34:07Là, tout de suite, c'est comme si elle complétait un peu mes phrases.
02:34:09Elle savait exactement ce qui s'était passé
02:34:11et elle m'a dit que ça arrivait tout le temps.
02:34:13Alors, face à cette recrudescence,
02:34:15l'anti-vol d'un vélo devient le cadenas
02:34:17d'une valise. D'autres optent pour
02:34:19des airtags, des GPS ou même
02:34:21des bagages équipés de nouvelles technologies.
02:34:23Pour le système d'ouverture, au lieu de faire des codes,
02:34:25des clés ou des applications mobiles,
02:34:27on a fait un système
02:34:29d'empreinte digitale
02:34:31assez classique. En cas de vol,
02:34:33la SNCF prévient, il ne faut
02:34:35pas compter sur elle. La SNCF
02:34:37n'assume aucune responsabilité en ce qui concerne
02:34:39les bagages à main, qui demeurent sous la garde
02:34:41exclusive du voyageur, même lorsqu'ils
02:34:43sont placés dans des emplacements prévus à cet effet,
02:34:45en bout ou en milieu de voiture.
02:34:47En Autriche, les trains sont désormais équipés.
02:34:49Les bagages peuvent être attachés
02:34:51et verrouillés avec des codes PIN.
02:34:53La SNCF, qui n'assure
02:34:55pas la sécurité, n'assume pas
02:34:57la responsabilité. Ce sont les voyageurs.
02:34:59Un petit mot chacun,
02:35:01parce qu'il nous reste trois minutes.
02:35:03Ce n'est pas la faute de la SNCF,
02:35:05c'est la faute de l'insécurité dans ce pays
02:35:07et de la décivilisation dont a parlé le Président de la République.
02:35:09Mais il n'est pas allé au bout du raisonnement.
02:35:11Là, c'est clairement un des symboles...
02:35:13Le vol, en soi, n'est pas un symbole de décivilisation.
02:35:15Des voleurs,
02:35:17il y en a depuis des millénaires.
02:35:19Non, le fait qu'il y ait
02:35:21une recrudescence de vol des bagages dans le train,
02:35:23c'est quelque chose de nouveau.
02:35:25Si vous avez la chance d'avoir vos parents
02:35:27ou vos grands-parents, demandez à vos grands-parents
02:35:29si, quand ils prenaient un train à leur époque,
02:35:31ils craignaient pour leurs bagages
02:35:33et qu'ils allaient y filer des cadenas.
02:35:35C'est lunaire, ce qui se passe.
02:35:37Le fait que, quand on va dans un bistrot pour aller
02:35:39payer l'addition, on fait attention à ce qu'on laisse à notre place
02:35:41et qu'on voit les gens se munir
02:35:43de toutes leurs affaires, c'est pareil.
02:35:45Tout ça, c'est des signaux faibles.
02:35:47Moi, ce sont des sujets que je prends très au sérieux,
02:35:49que je trouve très inquiétants et très symboliques
02:35:51de l'évolution de notre pays.
02:35:53C'est un pays si apaisé, pacifié.
02:35:55Il se trouve que j'ai vécu dans des pays qui ressemblaient
02:35:57un peu à ça. J'ai vécu notamment dans les pays scandinaves.
02:35:59On pouvait laisser ses affaires.
02:36:01Il n'y avait aucun problème. On pouvait laisser ses affaires
02:36:03sur la table au bistrot et aller faire autre chose.
02:36:05Personne n'aurait eu l'idée de les voler.
02:36:07Si on trouvait votre portefeuille parté, on voulait le ramener.
02:36:09Ça, c'est le symbole des grandes nations,
02:36:11des grandes civilisations.
02:36:13Ça me fend vraiment le cœur de voir que la France
02:36:15sombre à ce point là-dedans
02:36:17et voir que des personnes soient obligées
02:36:19d'aller filer des cadenas
02:36:21ou des dispositifs technologiques
02:36:23pour garder leurs bagages.
02:36:25Là, on est vraiment dans la je-ne-sais-combien-tième
02:36:27dimension. C'est très inquiétant.
02:36:29Après, les uns, les autres, on a tous déjà pris le train.
02:36:31Quelqu'un s'est fait voler un bagage dans le train.
02:36:33Ce qui me choque dans l'affaire, c'est que
02:36:35la SNCF n'est absolument pas responsable.
02:36:37Elle décline toute responsabilité.
02:36:39La SNCF nous oblige, en tout cas dans les TGV,
02:36:41à mettre les bagages
02:36:43ou en début de wagon.
02:36:45Donc, on ne peut pas les surveiller.
02:36:47On ne peut pas demander aux usagers
02:36:49de surveiller son bagage
02:36:51quand le bagage est à l'autre bout du wagon.
02:36:53Il se trouve que les trains s'arrêtent dans des gares
02:36:55et qu'il y a des gens qui montent et qui descendent.
02:36:57Je pensais qu'il me restait une minute trente,
02:36:59mais on vient de me dire dans l'oreille qu'on s'est trompé
02:37:01et qu'il nous reste dix secondes.
02:37:03Cisco, en Corse, a donné raison au maire.
02:37:05Le Conseil d'État a donné raison.
02:37:07C'est la ville de Cisco, en Corse.
02:37:09Le Conseil d'État a donné raison.
02:37:11Déjà, je dis qu'il me reste dix secondes,
02:37:13mais en plus, vous me changez de sujet.
02:37:15Alice, je suis désolé.
02:37:17Vous avez un petit avis ?
02:37:19Vous parlez des pays scandinaves, et c'est vrai.
02:37:21Mais on retrouve un peu ce sentiment aussi...
02:37:23Cisco !
02:37:25De quoi il me parle ?
02:37:27Quand on sort de la ville et qu'on va aussi à la campagne,
02:37:29on retrouve des gens qui ne ferment pas leur porte-clés.
02:37:31Moi, je retrouve ça, et à chaque fois, je me dis
02:37:33dans quel monde vivent-ils ?
02:37:35En fait, c'est moi dans quel monde je vis.
02:37:37Merci beaucoup à tous les trois d'avoir participé
02:37:39à ce 100 %... Cisco !
02:37:41C'était la question tout à l'heure,
02:37:43j'ai la réponse.
02:37:45Merci à Martin Mathur, toutes les équipes en régie.
02:37:47On aura le plaisir de se retrouver demain
02:37:49dans Punchline et 100% Politique,
02:37:51demain vendredi.
02:37:53Adrien Spiteri, c'est le prochain rendez-vous
02:37:55avec l'édition de la nuit. Merci de nous avoir suivis.
02:37:57Bonne nuit.

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