Le fléau des squats de piscines privées et Retour de la guerre des gangs à Grenoble… jusqu’à quand ?

  • le mois dernier
Les débats de l'été avec avec Christophe Demerson, Jérôme Durain, Philippe Bouriachi, Erik Tegner, Thomas Elexhauser et Kristell Niasme

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-19##

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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:00:06Je suis ravi de vous retrouver, on est ensemble pour les deux prochaines semaines, pour terminer l'été en beauté,
00:00:13pour décortiquer bien évidemment l'actualité, l'information, c'est nécessaire pour vous faire réagir aussi sur tous les sujets que vous souhaitez évoquer à l'antenne.
00:00:21Un numéro, le 0826-300-300, c'est Manu qui vous attend au standard, je salue également Jamel qui est à la réalisation de cette émission,
00:00:28Maxime Trouleau et Jules Boscherini qui nous rejoindront pour parler de cette actualité qui est très dense en cette fin d'été.
00:00:35On va parler notamment dans les débats avec nos chroniqueurs d'ici une demi-heure.
00:00:41On va parler des hommages bien sûr qui se multiplient à Alain Delon après sa disparition hier à l'âge de 88 ans,
00:00:48avec déjà des premières polémiques qui se font entendre, on y reviendra dans quelques instants.
00:00:53On parlera aussi de la situation aux Etats-Unis, Kamala Harris qui doit être officiellement investie,
00:00:59candidate démocrate pour l'élection présidentielle américaine, c'est très prochainement, dans deux mois et demi.
00:01:05On reviendra aussi sur la politique interne, la politique en France, Emmanuel Macron, destitution ou pas,
00:01:10en tout cas c'est la menace brandie par les insoumis, ça fait débat au sein du nouveau Front populaire.
00:01:16La fin, déjà, pour le nouveau Front populaire, on verra cela.
00:01:19Et puis également au programme, ce qui s'est passé du côté de Vénissieux, en banlieue lyonnaise,
00:01:24avec ce boulanger qui a décidé, après une altercation, de ne plus vendre tout simplement des produits à base de porc.
00:01:30Voilà pour le programme de nos débats, mais d'abord, je reçois mon premier invité ce matin.
00:01:38Les débats de l'été, Sud Radio et les 10h05, c'est un fléau.
00:01:40Chaque été, les squats de piscines privées se multiplient rien qu'à Toulouse.
00:01:44Plus de 140 ont été signalés depuis le début de la période estivale.
00:01:47Certains s'intruent, partagent même fièrement leurs prouesses sur les réseaux sociaux.
00:01:51C'est un enfer pour les propriétaires, aux conséquences parfois dramatiques.
00:01:55Christophe Demerson, bonjour.
00:01:57Bonjour Benjamin Gleyde.
00:01:58Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:02:01Vous êtes le président de 35 millions de petits propriétaires, ancien président de l'UNPI,
00:02:05l'Union nationale des propriétaires immobiliers.
00:02:07Christophe Demerson, les piscines privées squattées, ce n'est pas forcément un phénomène totalement nouveau.
00:02:12Qu'est-ce qui a changé ces dernières années ?
00:02:14Pourquoi est-ce que ça inquiète de plus en plus les propriétaires de piscines ?
00:02:18Les propriétaires de piscines sont inquiets, c'est une chose.
00:02:21Il faudrait rappeler qu'il y a eu au moins une bonne chose tout au long de ces dernières années
00:02:26qui ont été particulièrement compliquées pour les propriétaires.
00:02:29La bonne chose, c'est la loi Casse-Varian, la loi anti-squat.
00:02:33C'est un des seuls signaux forts qui a été produit envers les propriétaires.
00:02:38C'est une loi qui a juste un an, mais c'est une loi qui vise à rééquilibrer
00:02:43les rapports locatifs, donc c'est une bonne chose.
00:02:45C'est vrai qu'aujourd'hui, on est au cœur de l'été.
00:02:48On y reviendra plus précisément sur ces expulsions locatives
00:02:51qui ont fortement augmenté sur l'année passée,
00:02:54justement en lien ou pas avec cette loi anti-squat prise,
00:02:59mise en place depuis maintenant un peu plus d'un an.
00:03:02D'abord sur la question des piscines privées,
00:03:04parce que ça concerne quand même pas mal de monde à Toulouse,
00:03:06mais pas seulement, c'est une inquiétude de plus en plus de la part des propriétaires.
00:03:09Pour quelles raisons ?
00:03:10Parce que c'est un phénomène grandissant.
00:03:12Les propriétaires ont raison d'être inquiets, Benjamin Liès.
00:03:14Pourquoi ils ont raison d'être inquiets ?
00:03:16Parce qu'il faut quand même rappeler la décision du Conseil constitutionnel
00:03:19qui avait rappelé que le propriétaire est responsable de ses biens.
00:03:24Donc s'il y a le moindre défaut d'entretien,
00:03:26le propriétaire va être responsable.
00:03:28Les gens s'amusent sur les réseaux sociaux à faire voir leurs exploits,
00:03:32mais il faut quand même rappeler les accidents qui sont nombreux.
00:03:35On le sait puisque malheureusement, souvent,
00:03:37ce type de phénomène d'intrusion dans les piscines,
00:03:40il est souvent accompagné d'alcool et d'alcool faux
00:03:43ou d'autres produits un petit peu stupéfiants.
00:03:46Et donc les accidents sont là.
00:03:48Quand il y a une personne qui est tétraplégique,
00:03:51quand il y a une personne qui a des coupures...
00:03:53C'est ce qui s'est passé à Toulouse il y a quelques années.
00:03:55Oui, alors à Toulouse il y a quelques années,
00:03:57il y avait un homme qui est devenu tétraplégique.
00:04:00On l'a revu dans l'actualité.
00:04:02Mais je veux dire, c'est un phénomène qui arrive.
00:04:06C'est un phénomène qui arrive fréquemment même.
00:04:08Et les accidents sont nombreux.
00:04:10Les noyades sont moins nombreuses.
00:04:12Mais les noyades peuvent arriver aussi.
00:04:14Et les autres types d'accidents aussi.
00:04:16Donc dans tous les cas, le propriétaire est responsable.
00:04:19Donc ce qu'on peut quand même rappeler,
00:04:21c'est que dans tous les cas, le propriétaire doit porter plainte.
00:04:23S'il a des difficultés à porter plainte,
00:04:25il n'a qu'à écrire au procureur de la République
00:04:27du lieu où a eu l'infraction.
00:04:29Et puis il faut quand même rappeler,
00:04:31vous le disiez Benjamin Gleize,
00:04:33qu'apparemment il y a les gens qui font ça,
00:04:36sans vente, sur les réseaux sociaux.
00:04:39Mais je rappelle quand même que l'article 4
00:04:41de la loi Caisse variant, justement,
00:04:43rappelle que la propagande ou la publicité
00:04:45sur ce type de délit est punie.
00:04:48Donc je veux dire, il ne faut pas hésiter
00:04:50à ce que les victimes retournent de nouveau,
00:04:53refassent une plainte, écrivent au procureur
00:04:55si on a de la difficulté à faire prendre leur lettre.
00:04:57Parce qu'on est au cœur de l'été.
00:04:59Les services de police, les gendarmes sont débordés.
00:05:02On le comprend.
00:05:03Encore plus avec les Jeux olympiques.
00:05:06Est-ce qu'elles sont prises au sérieux,
00:05:08justement, ces affaires-là,
00:05:10par les policiers, par la justice ?
00:05:12Si les policiers ne sont pas débordés.
00:05:14C'est-à-dire qu'on prend suffisamment en compte,
00:05:17au sérieux, ces affaires-là,
00:05:19de squats, de piscines privées ?
00:05:21Je pense qu'on ne prend jamais suffisamment
00:05:24assez en compte.
00:05:25Et malgré tout, je rends hommage
00:05:27aux forces de police, parce qu'ils ont
00:05:29un rôle compliqué là-dedans, si vous voulez.
00:05:31Je veux dire, il y a des salles d'attente
00:05:33qui sont pleines, puisque les gens viennent
00:05:35porter plainte pour de multiples délits.
00:05:37Malgré tout, si je vous dis,
00:05:39si le propriétaire victime a un problème,
00:05:42il n'a qu'à écrire directement au procureur
00:05:45de la République du lieu concerné.
00:05:47Et il dépose plainte.
00:05:49L'objet de sa lettre, ça va être le dépôt de la plainte.
00:05:51Il écrit au tribunal d'instance
00:05:55du lieu où a eu le délit.
00:05:57Et puis, de toute façon, l'affaire sera examinée.
00:05:59Elle sera répertoriée.
00:06:01Et elle sera archivée.
00:06:03Et on ne sait jamais ce qui peut se passer par la suite.
00:06:05Et si jamais, de nouveau, ça se reproduit,
00:06:07ça sera quand même un fait à rappeler.
00:06:10Parce que tout le monde rigole quand ça se passe bien
00:06:12sur les réseaux sociaux.
00:06:13Mais d'autres gens rigolent quand il y a, par exemple,
00:06:15un plongeur qui se casse,
00:06:17un plongeur en polyester qui se casse
00:06:20et qui est occasionné de graves blessures,
00:06:22comme on l'a vu récemment.
00:06:24Parce que dans ce cas-là, le propriétaire
00:06:26peut être tenu pour responsable.
00:06:28Dans certaines situations.
00:06:30Le propriétaire peut être tenu pour responsable
00:06:33dans le procès qui aura lieu,
00:06:36si jamais il y a un défaut d'entretien qui est prouvé.
00:06:39Donc, c'est pour ça que tout le monde rigole.
00:06:42Mais quand il y a un accident,
00:06:43le propriétaire est face à ses responsabilités
00:06:45et il doit répondre devant la justice.
00:06:47Quand c'est comme, on l'a vu dans plusieurs cas,
00:06:50les squatteurs se rejoignent contre le propriétaire
00:06:53où ils ont fait l'infraction.
00:06:55Ça peut surprendre beaucoup de nos auditeurs,
00:06:57mais c'est comme ça.
00:06:58C'est vrai que c'est assez impressionnant.
00:06:59On a l'impression parfois que le propriétaire
00:07:01a moins de droits que le squatteur.
00:07:03C'est vrai ça, encore aujourd'hui ?
00:07:05Encore plus peut-être avec la décision
00:07:07du Conseil constitutionnel dont vous parliez ?
00:07:09Voilà, c'est ce que je vous disais en préambule.
00:07:11Alors ça, c'est ce que je vous disais en préambule.
00:07:14Le propriétaire est tenu pour responsable
00:07:17d'un défaut d'entretien.
00:07:18Donc, dans tous les cas,
00:07:19le propriétaire doit fermer son bien à clé.
00:07:22Il doit essayer de faire attention
00:07:24à sa propriété.
00:07:26S'il y a quelque chose de tout simple,
00:07:29s'il a une échelle en inox,
00:07:31il n'a qu'à la mettre.
00:07:32Il sort son échelle
00:07:33et puis il la met vers le plongeoir
00:07:34pour éviter qu'il y ait des plongeoirs.
00:07:36Il fait des photos de ça.
00:07:37Il fait voir qu'il a fait le maximum de choses
00:07:40pour que si jamais il y avait un problème,
00:07:42il y ait le moins de dégâts possible.
00:07:45Si vous dites porter plainte également,
00:07:48mais si la situation se produit,
00:07:50on n'a pas forcément de preuves
00:07:52que ça s'est produit.
00:07:53On porte plainte.
00:07:54Là, après, on entre dans autre chose.
00:08:00C'est-à-dire que là, après,
00:08:01le propriétaire,
00:08:02ce qu'il peut faire aussi,
00:08:03mais ça c'est valable
00:08:04pour les propriétaires de piscines,
00:08:06mais comme pour tous les propriétaires,
00:08:08il peut faire attention,
00:08:09il peut parler avec ses voisins,
00:08:11il peut les alerter sur le fait
00:08:14qu'il va s'en aller,
00:08:15que s'ils entendent du bruit,
00:08:17il faut prévenir.
00:08:18Et puis après,
00:08:19il y a des choses toutes simples
00:08:20qui peuvent être faites aussi,
00:08:21c'est-à-dire une lumière qui s'allume
00:08:23parce que c'est fait en souvent lieu la nuit,
00:08:26mais pas que.
00:08:27Et puis aussi,
00:08:28il peut mettre aujourd'hui,
00:08:29il y a de la domotique
00:08:30qui est sur le marché,
00:08:32qui va prévenir directement
00:08:34avec une application sur son smartphone,
00:08:37qui va le prévenir de l'intrusion.
00:08:40On a parlé depuis le début,
00:08:42Christophe Demerson,
00:08:43de cette loi anti-squad
00:08:44qui a un peu plus d'un an.
00:08:45Est-ce que ça marche dans ces cas-là
00:08:46avant de parler des expulsions locatives ?
00:08:47Est-ce que ça marche aussi ?
00:08:48Est-ce qu'il y a un effet
00:08:49sur ces squads de piscines privées ?
00:08:52Bien sûr que ça commence à avoir un effet.
00:08:54Il faut rappeler que c'est une loi
00:08:55qui a juste un an.
00:08:57Mais il faut aussi rappeler,
00:08:58il y a un bon point, je vous dis,
00:09:00c'est l'article 4
00:09:01de cette loi Kasbarian.
00:09:02On n'en parle pas souvent.
00:09:03Mais il faut rappeler qu'avant,
00:09:04il y avait quand même
00:09:05une multiplication d'encouragement,
00:09:10j'allais dire, à ce phénomène
00:09:11avec de la propagande
00:09:12ou de la publicité.
00:09:14Aujourd'hui, c'est puni
00:09:16puisque c'est prévu par cette loi Kasbarian.
00:09:18Donc ça, c'est une bonne chose.
00:09:20Je vous le dis, cette loi,
00:09:21c'est une des rares choses positives
00:09:24qui ont lieu pour la propriété privée
00:09:26d'une manière générale
00:09:27et pour les propriétaires en particulier.
00:09:29Plus de 20 000 expulsions locatives
00:09:31en 2023, suite à cette loi anti-squads.
00:09:34Le bilan, il est positif
00:09:35pour les propriétaires ?
00:09:36Il est encourageant ?
00:09:38Je dirais qu'il est encourageant,
00:09:40mais qu'il est encore notoirement insuffisant.
00:09:42Pourquoi ?
00:09:43Parce qu'aujourd'hui,
00:09:44on sait très bien
00:09:45que les délais sont toujours longs.
00:09:47Les préfets,
00:09:48ça a été rappelé dans une circulaire
00:09:50il n'y a encore pas longtemps,
00:09:51les préfets mettent encore du temps
00:09:53à ordonner les décisions de justice.
00:09:56Et il faut rappeler quand même
00:09:58que les propriétaires,
00:10:00vous vous rappelez, 20 000 expulsions.
00:10:02Donc une expulsion, en tous les cas,
00:10:04c'est un drame.
00:10:05C'est un drame pour la personne expulsée.
00:10:07Et ça, il y a beaucoup d'associations
00:10:09qui le rappellent.
00:10:10Mais c'est surtout un drame
00:10:11pour le propriétaire,
00:10:12pour le petit propriétaire
00:10:13qui subit ce squat.
00:10:15Et je rappellerai quand même
00:10:17que les professionnels de l'indignation,
00:10:19les professionnels de l'indignation,
00:10:21ils ne s'occupent pas beaucoup
00:10:23de la veuve de Guéret
00:10:24ou la veuve du Creusot
00:10:25qui attend pour compléter sa petite retraite.
00:10:27Ils ne s'en occupent pas beaucoup,
00:10:29on ne les entend pas beaucoup sur nos antennes
00:10:31s'indigner de ça.
00:10:32Et je vous donne un autre exemple,
00:10:34et c'est une proposition que je fais,
00:10:35qu'on rappellera.
00:10:36Pourquoi ne pas exonérer
00:10:39de taxes foncières
00:10:41les victimes de squats ?
00:10:43Ça serait une mesure simple.
00:10:45Les députés qui sont inquiets,
00:10:47les professionnels de l'anti-propriété privée
00:10:51qui s'indignent de cette loi,
00:10:53et s'ils veulent défendre la veuve
00:10:56et leurs félins,
00:10:57qu'ils défendent déjà la veuve
00:10:58et qu'ils proposent une exonération
00:11:00de la taxe foncière
00:11:01pour les victimes de squats.
00:11:02– Vous faites référence notamment
00:11:03au Nouveau Front Populaire
00:11:04qui a promis, finalement,
00:11:06d'une certaine manière
00:11:07d'abroger cette loi anti-squats.
00:11:09C'est une inquiétude que vous avez ?
00:11:11– Justement, c'est un appel que je lance
00:11:13aux députés du Front Populaire
00:11:15puisque ces députés,
00:11:16et justement,
00:11:17ils sont défenseurs de la veuve
00:11:19et de leurs félins,
00:11:20c'est très bien.
00:11:21Donc, qu'ils défendent quand même
00:11:22un petit peu la veuve
00:11:23et qu'ils fassent une proposition,
00:11:24par exemple,
00:11:25qui viserait à exonérer
00:11:27les victimes de squats
00:11:29de la taxe foncière.
00:11:31– Merci beaucoup,
00:11:32Christophe Demerson.
00:11:33Merci d'avoir été avec nous
00:11:34ce matin sur ce Radio.
00:11:35Je rappelle, vous êtes le président
00:11:36de 35 millions de petits propriétaires,
00:11:39également ancien président
00:11:40de l'UNPI,
00:11:41l'Union Nationale
00:11:42des Propriétaires Immobiliers.
00:11:43Merci à vous et bonne journée.
00:11:44Sud Radio à 10h15.
00:11:46Bientôt le temps file.
00:11:47À suivre,
00:11:48la guerre des gangs
00:11:49qui reprend du service
00:11:50à Grenoble.
00:11:51Trafic de drogue,
00:11:52règlement de compte,
00:11:53jusqu'à quand ?
00:11:54Des fusillades quasi quotidiennes.
00:11:55Dans un instant,
00:11:56je reçois le sénateur
00:11:57qui a présidé
00:11:58la commission d'enquête
00:11:59sur le narcotrafic.
00:12:00À tout de suite.
00:12:01– Sud Radio,
00:12:02les débats de l'été,
00:12:0310h-13h,
00:12:04Benjamin Gleize.
00:12:05– Sud Radio,
00:12:06les débats de l'été,
00:12:07il est 10h17.
00:12:08Vous le savez à tout moment,
00:12:09vous intervenez à l'antenne
00:12:10de Sud Radio,
00:12:110800 26 300 300.
00:12:12Manu vous attend au standard
00:12:13pour agir à l'actualité.
00:12:14Vous réagissez aussi
00:12:15sur nos réseaux sociaux,
00:12:16notamment sur le Facebook
00:12:17de Sud Radio.
00:12:18On sait que vous êtes nombreux
00:12:19justement à suivre
00:12:20cette émission sur Facebook.
00:12:21N'hésitez pas,
00:12:22vous réagissez notamment
00:12:23à ce sujet
00:12:24dont on parle tout de suite,
00:12:25le retour de la guerre des gangs,
00:12:26la spirale de la violence
00:12:27à Grenoble.
00:12:28En deux semaines,
00:12:29sur fond de trafic de drogue,
00:12:305 fusillades,
00:12:31ont fait une dizaine
00:12:32de blessés.
00:12:33Jérôme Durin,
00:12:34bonjour.
00:12:35– Bonjour.
00:12:36– Et merci d'être avec nous
00:12:37ce matin.
00:12:38Vous êtes sénateur PS,
00:12:39président de la commission d'enquête
00:12:40sur le narcotrafic
00:12:41qui a rendu ses conclusions,
00:12:42c'était il y a à peu près
00:12:43trois mois.
00:12:44On va y revenir.
00:12:45Mais d'abord,
00:12:46concentrons-nous,
00:12:47Jérôme Durin,
00:12:48sur la situation très préoccupante
00:12:49actuellement à Grenoble,
00:12:50en banlieue grenobloise,
00:12:51à Echirol notamment.
00:12:52Le procureur de la République
00:12:53parle d'une guerre
00:12:54des gangs intenses
00:12:55avec des fusillades
00:12:56quasi quotidiennes.
00:12:57Ce sont des mots très forts.
00:12:58La situation est-elle
00:12:59en train de nous échapper
00:13:00aujourd'hui à Grenoble ?
00:13:01Est-ce qu'on a perdu ?
00:13:02Est-ce qu'on est en train
00:13:03de perdre le contrôle,
00:13:04Jérôme Durin ?
00:13:05Écoutez,
00:13:06c'est un phénomène
00:13:07qui a déjà été observé ailleurs.
00:13:08Quand on a lancé
00:13:09notre commission d'enquête,
00:13:10le sujet, c'était Marseille.
00:13:11Avec les narcomicides,
00:13:122023,
00:13:1350 morts,
00:13:1480 morts,
00:13:15un petit peu plus
00:13:16sur deux années.
00:13:17Aujourd'hui,
00:13:18la situation est stabilisée
00:13:19à Marseille.
00:13:20Le feu se propage
00:13:21à Echirol
00:13:22et à Grenoble.
00:13:23C'est les mêmes phénomènes
00:13:24qui sont à l'origine
00:13:25de ces crimes.
00:13:26C'est un phénomène
00:13:27qui a déjà été observé
00:13:28ailleurs,
00:13:29quand on a lancé
00:13:30notre commission d'enquête.
00:13:31Le sujet,
00:13:32c'était Marseille.
00:13:34C'est un trafic qui est débridé,
00:13:35qui prend de l'ampleur.
00:13:36C'est une économie
00:13:37extrêmement agressive,
00:13:38extrêmement lucrative,
00:13:39avec des groupes
00:13:40qui cherchent
00:13:41à se prendre
00:13:42les parts de marché.
00:13:43Alors,
00:13:44il y a des phénomènes
00:13:45conjoncturels.
00:13:46On voit qu'il y a des gens
00:13:47qui sont partis en prison,
00:13:48des caïds qui disparaissent,
00:13:49d'autres qui reviennent
00:13:50de prison.
00:13:51Il aborde
00:13:52un caïd important
00:13:53à Grenoble,
00:13:54au printemps aussi.
00:13:55Ça peut jouer.
00:13:56Évidemment.
00:13:57C'est une restructuration
00:13:58d'une offre commerciale.
00:13:59C'est une économie,
00:14:00la drogue.
00:14:01Il ne faut jamais oublier
00:14:02que ça génère
00:14:03entre 3 milliards et demi
00:14:04et 6 milliards d'euros
00:14:05de chiffre d'affaires
00:14:06par an.
00:14:07Donc,
00:14:08on se bat
00:14:09pour obtenir
00:14:10sa part du marché,
00:14:11sa part du gâteau.
00:14:12À Grenoble,
00:14:13ça fait deux semaines
00:14:14qu'on a des fusillades,
00:14:15je le disais,
00:14:16un quasi-quotidien.
00:14:17Comment se fait-il
00:14:18qu'on ne parvienne pas
00:14:19aujourd'hui
00:14:20à endiguer un tel niveau
00:14:21de violence,
00:14:22au moins à court terme ?
00:14:23Ça renvoie
00:14:24aux mutations structurelles
00:14:25du marché
00:14:26des stupéfiants
00:14:27et de la criminalité
00:14:28qui est associée
00:14:29aux stupéfiants.
00:14:30À une époque,
00:14:31on avait
00:14:32des réseaux organisés,
00:14:33un code d'honneur
00:14:34que je mets
00:14:35entre guillemets,
00:14:36des gens
00:14:37qui étaient
00:14:38assez madrés,
00:14:39qui avaient fait
00:14:40leur classe.
00:14:41Aujourd'hui,
00:14:42on a affaire
00:14:43à des trafiquants
00:14:44qui sont
00:14:45de plus en plus jeunes,
00:14:46des tueurs
00:14:47qui sont
00:14:48de plus en plus jeunes,
00:14:49des codes criminels
00:14:50qui s'effacent,
00:14:51l'utilisation
00:14:52d'armes de guerre,
00:14:53du recrutement
00:14:54sur Internet
00:14:55de petites mains,
00:14:56des chefs de réseau
00:14:57qui sont à l'étranger.
00:14:58Donc,
00:14:59ça donne lieu
00:15:00à ces scènes
00:15:01de violence
00:15:02qui sont,
00:15:03finalement,
00:15:04difficilement réprimables.
00:15:05Et puis,
00:15:06on a aussi,
00:15:07sans doute,
00:15:08chez une partie
00:15:09des jeunes impliqués,
00:15:10une forme
00:15:11de distance
00:15:12par rapport
00:15:13aux codes sociaux,
00:15:14c'est-à-dire
00:15:15des gens
00:15:16qui n'ont pas peur
00:15:17pour eux-mêmes,
00:15:18n'ont pas conscience
00:15:19de la gravité
00:15:20des actes
00:15:21qu'ils perpètrent.
00:15:22Donc,
00:15:23ça donne
00:15:24cette flambée
00:15:25de violence.
00:15:26Effectivement,
00:15:27tant qu'on n'a pas réussi
00:15:28à mettre les gens
00:15:29sous les verrous,
00:15:30on est dans une lutte
00:15:31acharnée
00:15:32parce que c'est,
00:15:33là encore,
00:15:34je le répète,
00:15:35très rémunérateur.
00:15:36Jérôme Durain,
00:15:37dans le cadre
00:15:38de votre commission d'enquête,
00:15:39vous l'avez dit,
00:15:40vous avez étudié
00:15:41le phénomène
00:15:42du narcotrafic
00:15:43et les fusillades,
00:15:44principalement du côté
00:15:45de Marseille.
00:15:46Grenoble,
00:15:47c'est quand même
00:15:48une ville qui est aussi
00:15:49très connue
00:15:50depuis des décennies
00:15:51pour être une plaque tournante
00:15:52du trafic de drogue.
00:15:53Est-ce que vous avez
00:15:54eu l'occasion
00:15:55d'étudier un petit peu
00:15:56ce phénomène-là
00:15:57qui est très spécifique
00:15:58à Grenoble,
00:15:59avec Marseille ?
00:16:00Oui,
00:16:01nous avions d'ailleurs
00:16:02rencontré le procureur
00:16:03de la République
00:16:04et j'avais été
00:16:05assez surpris,
00:16:06et je m'en suis
00:16:07beaucoup servi
00:16:08par la suite,
00:16:09du niveau
00:16:10de professionnalisme
00:16:11de ces réseaux criminels.
00:16:12Vous avez
00:16:13des techniques
00:16:14de marketing,
00:16:15et à l'époque,
00:16:16c'était
00:16:17le point de deal
00:16:18Mistral,
00:16:19qui sont
00:16:20extrêmement
00:16:21impressionnantes
00:16:22avec
00:16:23des goodies,
00:16:24des pochons
00:16:25qui sont
00:16:26floppés
00:16:27aux couleurs
00:16:28du point de deal.
00:16:29Donc,
00:16:30on a des réseaux
00:16:31qui sont
00:16:32très structurés
00:16:33avec une organisation
00:16:34très compartimentée
00:16:35des métiers.
00:16:36Le trafic
00:16:37de stupéfiants,
00:16:38ce sont des métiers
00:16:39et donc,
00:16:40ça tient
00:16:41en équilibre
00:16:42quand ça produit
00:16:43de l'argent,
00:16:44quand il y a
00:16:45une stabilité
00:16:46entre des gangs,
00:16:47et dès que ça
00:16:48commence à être déséquilibré,
00:16:49c'est la flambée
00:16:50de violence.
00:16:51Avec une situation
00:16:52particulière
00:16:53pour la ville
00:16:54de Grenoble,
00:16:55on est au carrefour
00:16:56notamment,
00:16:57quand on parle
00:16:58de trafic de drogue,
00:16:59on a eu le réseau
00:17:00des Italiens,
00:17:01le clan des Gitans,
00:17:02des Maghrébins
00:17:03qui se sont succédés,
00:17:04qui se sont fait la guerre
00:17:05dans les années 70,
00:17:0680, 90.
00:17:07Et puis,
00:17:08on a la situation
00:17:09géographique
00:17:10qui est centrale aussi
00:17:11au cœur,
00:17:12un carrefour
00:17:13finalement,
00:17:14en France.
00:17:15Ça aussi,
00:17:16ça joue
00:17:17dans cette particularité
00:17:18grenobloise,
00:17:19d'une certaine manière,
00:17:20j'imagine,
00:17:21Jérôme Durand.
00:17:22Oui,
00:17:23vous avez raison,
00:17:24mais c'est une économie
00:17:25qui est désormais
00:17:26planétaire,
00:17:27avec des réseaux
00:17:28qui envoient
00:17:29des émissaires
00:17:30à l'autre bout
00:17:31de la planète.
00:17:32Je pense à la cocaïne
00:17:33pour l'approvisionnement,
00:17:34avec des tueurs
00:17:35qui viennent parfois
00:17:36de l'étranger,
00:17:37avec du recrutement
00:17:38qui se fait
00:17:39hors des cités.
00:17:40À une époque,
00:17:41on avait un trafic
00:17:42qui était organisé
00:17:43avec des gens
00:17:44locaux.
00:17:45Et puis,
00:17:46on a eu ensuite
00:17:47les jobbers,
00:17:48des espèces d'intérimaires
00:17:49qu'on recrute sur Internet,
00:17:50des gens qui viennent
00:17:51de Seine-Saint-Denis,
00:17:52de l'Est de la France
00:17:53qui vont travailler
00:17:54à l'étranger,
00:17:55et l'inverse.
00:17:56Et puis maintenant,
00:17:57il y a parfois
00:17:58des vignes non accompagnées
00:17:59qui sont les petits bains
00:18:00du trafic.
00:18:01Et tout cela,
00:18:02c'est la chair à canon
00:18:03du trafic.
00:18:04C'est l'armée de réserve
00:18:05du trafic,
00:18:06avec des réseaux étrangers aussi.
00:18:07On sait qu'il y a
00:18:08dans l'Est de la France
00:18:09et notamment dans la région alpine,
00:18:10il y a des réseaux albanais.
00:18:11Donc c'est une économie
00:18:12mondialisée
00:18:13qui n'a pour seul code
00:18:15que l'argent.
00:18:16Donc il y a effectivement
00:18:17une réalité locale.
00:18:18Mais ce que notre
00:18:20commission d'enquête
00:18:21a démontré,
00:18:22c'est que ces bastions
00:18:23historiques
00:18:24de la criminalité
00:18:25et du trafic de drogue,
00:18:26ils sont maintenant
00:18:27rejoints
00:18:28par des territoires
00:18:29ruraux,
00:18:30la France des sous-préfectures,
00:18:31des petits villages.
00:18:32D'ailleurs,
00:18:33vous appelez à associer
00:18:34davantage
00:18:35les élus locaux,
00:18:36notamment les maires
00:18:37dans cette lutte
00:18:38contre le narcotrafic.
00:18:39C'est ça ?
00:18:40C'est important
00:18:41pour vous cela ?
00:18:42Oui,
00:18:43parce que ce qui est
00:18:44très important,
00:18:45c'est le renseignement.
00:18:46Les narcotrafiquants
00:18:47ont de plus en plus
00:18:48de moyens.
00:18:49C'est-à-dire
00:18:50qu'ils sont
00:18:51de plus en plus
00:18:52de moyens.
00:18:53Ils ont
00:18:54de l'argent.
00:18:55Ils ont accès à des
00:18:56messages récryptés.
00:18:57C'est dur pour les forces
00:18:58de l'ordre
00:18:59de voir ce qui se passe
00:19:00sur les réseaux.
00:19:01Donc,
00:19:02quand on a du
00:19:03renseignement humain,
00:19:04que ce soit
00:19:05des repentis
00:19:06issus des réseaux
00:19:07ou que ce soit
00:19:08des signalements
00:19:09faits par les maires
00:19:10qui voient
00:19:11quand un commerce
00:19:12n'a pas d'accès...
00:19:13Mais ce n'est pas
00:19:14les mettre en danger
00:19:15davantage ?
00:19:16Encore plus en première
00:19:17ligne,
00:19:18ces maires ?
00:19:19De toute façon,
00:19:20les maires
00:19:21ne peuvent pas
00:19:22utiliser
00:19:23les informations
00:19:24qui sont utilisées
00:19:25par les enquêteurs.
00:19:26Et parce que
00:19:27le vrai sujet,
00:19:28on peut chercher
00:19:29à endiguer
00:19:30ce phénomène
00:19:31du narcotrafic
00:19:32par le bas
00:19:33en s'en prenant
00:19:34aux petites mains.
00:19:35Mais ce qu'il faut,
00:19:36c'est taper en haut
00:19:37de la pyramide.
00:19:38C'est aller taper
00:19:39les généraux,
00:19:40ceux qui passent
00:19:41les commandes,
00:19:42ceux qui sont
00:19:43à l'étranger.
00:19:44Et ça,
00:19:45ça suppose
00:19:46qu'on tape
00:19:47au portefeuille
00:19:48et qu'on saisisse
00:19:49sur le narcotrafic.
00:19:50Concrètement,
00:19:51depuis les conclusions
00:19:52que vous avez rendues,
00:19:53c'était à la mi-mai,
00:19:54qu'est-ce qui a été fait ?
00:19:55Quelles recommandations
00:19:56étaient suivies ?
00:19:57Il y en a déjà eu ?
00:19:58Peu,
00:19:59pour l'instant,
00:20:00peu.
00:20:01Il ne nous a pas échappé
00:20:02qu'il y avait
00:20:03une situation politique
00:20:04un petit peu incertaine
00:20:05et que certains engagements
00:20:06qui avaient été pris,
00:20:07je pense notamment
00:20:08à ce que nous avait dit
00:20:09Dupond-de-Moretti
00:20:10sur le statut
00:20:11des reprises
00:20:12sur un parquet national,
00:20:13n'ont pas été suivis.
00:20:14Les faits
00:20:15ne le sauront peut-être pas.
00:20:16C'est pour ça
00:20:17que nous avons décidé
00:20:19lui et LR,
00:20:20moi je suis socialiste,
00:20:21de déposer une proposition
00:20:22de loi transpartisane
00:20:23en disant
00:20:24qu'il faut arrêter
00:20:25de tergiverser
00:20:26et il faut mettre
00:20:27en œuvre
00:20:28les propositions
00:20:29que nous avons formulées
00:20:30dans cette commission
00:20:31d'enquête transpartisane.
00:20:32Je le redis,
00:20:33au Sénat,
00:20:34nous étions 23 membres
00:20:35issus de tous
00:20:36les groupes parlementaires
00:20:37du Sénat.
00:20:38Ça a été adopté
00:20:39à l'unanimité.
00:20:40Donc il faut avancer
00:20:41sur l'organisation.
00:20:42On n'est pas assez organisés,
00:20:43on n'est pas assez bons
00:20:44sur le terrorisme,
00:20:45on n'est pas assez bons
00:20:46sur le narcotrafic.
00:20:47Il faut arrêter
00:20:48sur des outils juridiques
00:20:49nouveaux,
00:20:50pour protéger les enquêteurs,
00:20:51il faut arrêter
00:20:52avec les nullités
00:20:53de procédures,
00:20:54il faut un nouveau statut
00:20:55des repentis,
00:20:56il faut une vraie DEA
00:20:57à la française.
00:20:58On a beaucoup
00:20:59de propositions
00:21:00et je pense que
00:21:01si on ne s'y met pas,
00:21:02si on n'a pas
00:21:03une approche globale
00:21:04du narcotrafic,
00:21:05alors on va continuer
00:21:06d'enregistrer les morts
00:21:07et les flambées de violence
00:21:08se calment.
00:21:09Cette proposition de loi
00:21:10que vous avez déposée,
00:21:11proposition de loi
00:21:12transpartisane,
00:21:13vous savez,
00:21:14quand elle sera étudiée,
00:21:15discutée,
00:21:16vous l'avez dit,
00:21:17la situation politique
00:21:18elle est complexe en ce moment.
00:21:19Est-ce que vous avez
00:21:20quand même une idée
00:21:21de quand on pourra
00:21:22parler au Sénat,
00:21:23notamment,
00:21:24de cette proposition de loi ?
00:21:25Le but d'ailleurs,
00:21:26c'est que la navette parlementaire
00:21:27permette que ce travail
00:21:28aille du Sénat à l'Assemblée.
00:21:29Alors on n'a pas
00:21:30de calendrier parlementaire
00:21:31pour l'instant.
00:21:32L'objectif pour vous ?
00:21:33Nous ne lâcherons pas.
00:21:34J'observe d'ailleurs
00:21:35que dans plusieurs projets
00:21:36législatifs
00:21:37qui ont été proposés
00:21:38au vote des Français,
00:21:39je pense à ce qu'a fait
00:21:40les Républiques,
00:21:41il y a eu
00:21:42des propositions
00:21:43de loi
00:21:44qui ont été
00:21:45proposées par
00:21:46les Républicains
00:21:47ou ce qu'a fait
00:21:48le nouveau Front Populaire
00:21:49dont on ne peut pas considérer
00:21:50quand même qu'il soit
00:21:51sur la même ligne.
00:21:52La question du narcotrafic
00:21:53s'est invitée dans les programmes
00:21:54et c'est une bonne chose.
00:21:55Donc maintenant,
00:21:56puisque tout le monde pense
00:21:57que c'est important,
00:21:58il faut passer
00:21:59de la parole aux actes
00:22:00et donc mettre
00:22:01cette proposition de loi
00:22:02à l'ordre du jour,
00:22:03la voter
00:22:04et puis avoir
00:22:05une réponse
00:22:06à la hauteur des enjeux,
00:22:07des enjeux criminels
00:22:08qui sont envoyés
00:22:09pour ce pays.
00:22:10Parce que le risque,
00:22:11c'était le but
00:22:12de vos recommandations,
00:22:13c'est d'éviter
00:22:14que la France ne devienne
00:22:15un narco-État.
00:22:16Ce n'est pas déjà le cas.
00:22:17En tout cas,
00:22:18il y a urgence à agir
00:22:19parce que ça peut nous tomber dessus
00:22:20très rapidement.
00:22:21Oui, il y a urgence à agir
00:22:22parce que
00:22:23plusieurs phénomènes
00:22:24sont à l'œuvre.
00:22:25Il y a ceux
00:22:26qui sont très spectaculaires,
00:22:27c'est la violence,
00:22:28c'est ces scènes de guerre
00:22:29ou ces agressions criminelles,
00:22:30l'alarme de guerre
00:22:31dans les rues de nos villes.
00:22:32Et puis,
00:22:33il y a des phénomènes
00:22:34plus discrets,
00:22:35moins visibles,
00:22:36c'est la corruption
00:22:37dite de base
00:22:38et qui est
00:22:39un phénomène
00:22:40qui est un phénomène
00:22:41moins visible,
00:22:42c'est la corruption
00:22:43dite de basse intensité,
00:22:44c'est ces sommes d'argent
00:22:45qui permettent
00:22:46de corroder
00:22:47notre système institutionnel,
00:22:48c'est l'épuisement
00:22:49d'un certain nombre
00:22:50de professionnels.
00:22:51Je pense aux policiers,
00:22:52aux douaniers,
00:22:53aux gendarmes,
00:22:54aux personnels
00:22:55des tribunaux,
00:22:56aux magistrats
00:22:57qui voient
00:22:58qu'ils n'ont pas
00:22:59assez de moyens
00:23:00juridiques
00:23:01et humains
00:23:02pour lutter
00:23:03contre le narcotrafic.
00:23:04Donc,
00:23:05il est vraiment temps
00:23:06de s'y mettre.
00:23:07Alors,
00:23:08on n'est pas encore
00:23:09un narco-État,
00:23:10le nombre
00:23:11de criminels est immense
00:23:12et on a parfois
00:23:13l'impression
00:23:14que dans cette guérilla,
00:23:15le faible
00:23:16c'est l'État
00:23:17et le fort
00:23:18ce sont les criminels.
00:23:19Merci beaucoup
00:23:20Jérôme Durand
00:23:21d'avoir été avec nous
00:23:22ce matin sur Sud Radio.
00:23:23Merci pour votre éclairage.
00:23:24Je rappelle que vous êtes
00:23:25sénateur PS,
00:23:26président de cette commission
00:23:27d'enquête sur le narcotrafic
00:23:28qui a rendu ses conclusions
00:23:29il y a bientôt trois mois.
00:23:30La suite,
00:23:31vous le savez,
00:23:3210h30,
00:23:33ce sera les débats
00:23:34de l'été
00:23:35avec l'ensemble
00:23:36de nos chroniqueurs
00:23:37qui vont nous rejoindre.
00:23:380826 300 300
00:23:39On reviendra notamment
00:23:40sur cette pluie d'hommages
00:23:41en direction
00:23:42d'Alain Delon
00:23:43qui nous a quitté
00:23:44hier à l'âge
00:23:45de 88 ans
00:23:46des hommages
00:23:47et déjà,
00:23:48quelques polémiques.
00:23:49On y reviendra.
00:23:50C'est à suivre
00:23:51sur Sud Radio.
00:23:52Je vous dis à tout de suite.
00:23:53Sud Radio,
00:23:54les débats de l'été
00:23:5510h-13h,
00:23:56Benjamin Gleize.
00:23:57Sud Radio,
00:23:58il est à 10h31.
00:23:59Ils sont en force,
00:24:00ils sont présents
00:24:01avec nous
00:24:02malgré l'été
00:24:03pour discuter
00:24:04de l'actualité.
00:24:05Bien évidemment,
00:24:06nos chroniqueurs
00:24:07avec vous,
00:24:080826 300 300
00:24:09d'ailleurs,
00:24:10vous les réagir
00:24:11à n'importe quel sujet
00:24:12de l'actualité,
00:24:13vous nous appelez
00:24:140826 300 300.
00:24:15C'est Manu
00:24:16qui vous attend
00:24:17au Standard.
00:24:18Avec nous ce matin,
00:24:19Christelle Niasme.
00:24:20Bonjour.
00:24:21Bonjour.
00:24:22Merci d'être avec nous,
00:24:23conseillère municipale LR
00:24:24à Villeneuve-Saint-Georges
00:24:25dans le Val de Marne.
00:24:26Philippe Bouriecki,
00:24:27bonjour.
00:24:28Bonjour.
00:24:29Merci d'être avec nous
00:24:30également sur Sud Radio,
00:24:31conseiller régional
00:24:32Île-de-France,
00:24:33commissaire aux sports
00:24:34et Jeux olympiques,
00:24:35paralympico,
00:24:36porte-parole nationale
00:24:37et directeur de la rédaction
00:24:38de Frontières.
00:24:39Et puis,
00:24:40Thomas Elexosser,
00:24:41bonjour.
00:24:42Bonjour à vous.
00:24:43Et bienvenue,
00:24:44secrétaire général
00:24:45du nouveau centre
00:24:46conseil départemental
00:24:47de l'heure.
00:24:48Beaucoup d'actualités,
00:24:49on va parler
00:24:50de beaucoup de choses
00:24:51bien sûr,
00:24:52dans les prochaines minutes.
00:24:53On parlera
00:24:54des hommages
00:24:55qui se multiplient
00:24:56après le décès
00:24:57d'Alain Delon.
00:24:58On va y revenir
00:24:59assez largement
00:25:00à partir de 11h.
00:25:01On parlera aussi
00:25:02de Kamala Harris,
00:25:03semaine de gloire,
00:25:04on le verra.
00:25:05En tout cas,
00:25:06elle sera investie
00:25:07sans surprise
00:25:08candidate démocrate
00:25:09pour la présidentielle américaine.
00:25:10C'est déjà dans
00:25:11moins de 3 mois.
00:25:12Beaucoup de sujets,
00:25:13vous le voyez.
00:25:14Mais d'abord,
00:25:15on va commencer
00:25:16avec les coups de cœur
00:25:17et coups de gueule
00:25:18de chacun.
00:25:19On commence avec
00:25:20un coup de cœur,
00:25:21Christelle Niaz.
00:25:22On parle des Jeux paralympiques
00:25:23qui débutent bientôt.
00:25:24Tout à fait.
00:25:25Les Jeux paralympiques
00:25:26commencent dans un peu
00:25:27le 28 août.
00:25:28Donc c'est quoi ?
00:25:29Dans un petit peu
00:25:30moins de 10 jours
00:25:31si je ne me trompe pas.
00:25:32Je vous fais confiance.
00:25:33Un petit peu moins de 10 jours
00:25:34le 28 août.
00:25:36Sur les Champs-Élysées
00:25:37pour cette cérémonie.
00:25:38Exactement.
00:25:39On a eu une très belle cérémonie
00:25:40et puis un très bon moment
00:25:41avec les Jeux olympiques,
00:25:42je crois,
00:25:43avec des records.
00:25:45On a eu plus de 9 millions
00:25:46de spectateurs.
00:25:47Ça a été plus de 9 millions
00:25:49de billets vendus,
00:25:50750 000 spectateurs.
00:25:51Et puis dans le Val-de-Marne
00:25:52où je suis conseillère départementale,
00:25:53c'est à peu près
00:25:54170 000 personnes
00:25:56qui ont suivi le passage
00:25:57de la flamme
00:25:58des Jeux olympiques.
00:25:59C'est un véritable succès.
00:26:00C'est un très, très grand succès
00:26:01malgré tous les...
00:26:02Je crois qu'on a parlé
00:26:03des géosceptiques.
00:26:05Ça a été un très bon moment.
00:26:08Là, on a les Jeux paralympiques
00:26:10qui vont démarrer
00:26:11et ce n'est pas un petit moment.
00:26:13Je voulais surtout mettre en lumière
00:26:15ce temps fort qui commence
00:26:16donc mercredi
00:26:17et plus particulièrement
00:26:18également ce temps
00:26:19qui va avoir lieu le 27 août.
00:26:21Ça, je connais bien la date.
00:26:22Parce qu'à 13h30,
00:26:24à la Plage Bleue,
00:26:25c'est un parc que je conseille
00:26:26à la départementale également.
00:26:27Je m'occupe notamment
00:26:28des espaces verts
00:26:29dans le Val-de-Marne
00:26:30et je suis très fière de voir
00:26:31que la flamme paralympique
00:26:33va s'arrêter
00:26:34dans notre beau parc
00:26:35du département du Val-de-Marne
00:26:36et j'espère qu'on aura
00:26:37au moins autant
00:26:38de personnes
00:26:39qui suivront
00:26:40cette flamme paralympique
00:26:41à cette occasion.
00:26:42Vous espirez,
00:26:43vous pensez
00:26:44qu'on aura la même ferveur
00:26:45pour ces Jeux paralympiques ?
00:26:47C'est un souhait.
00:26:48Ce qu'on a vécu
00:26:49sur les Jeux olympiques ?
00:26:50C'est vraiment un souhait
00:26:51parce que justement,
00:26:52moi je le vois,
00:26:53on a fait des...
00:26:56pas de dons
00:26:57mais on a permis
00:26:58pas mal d'accéder
00:26:59au comité sportif
00:27:00et aux jeunes
00:27:03aux épreuves
00:27:05et j'aimerais qu'il y ait
00:27:06ce même engouement
00:27:07qui soit suivi
00:27:08sur ces épreuves
00:27:09parce que ce sont des athlètes
00:27:10parce qu'il y aura
00:27:11des vrais records
00:27:12et que je pense
00:27:13qu'on rentre vraiment
00:27:14dans ce qu'est le sport
00:27:15dans toute sa dimension
00:27:16c'est-à-dire la reconquête
00:27:17de son corps,
00:27:18de l'esprit
00:27:19et c'est l'esprit
00:27:20des Jeux paralympiques
00:27:21c'est comme ça
00:27:22qu'ils ont été mis en place
00:27:23à l'origine en 1948
00:27:24premières épreuves
00:27:25en 1960
00:27:26les Jeux paralympiques
00:27:27et c'est vraiment
00:27:28l'esprit du sport
00:27:29je crois,
00:27:30dans toute sa splendeur
00:27:31c'est vraiment un souhait
00:27:32qu'il soit autant suivi
00:27:33que l'ont été
00:27:34les Jeux olympiques
00:27:35Thomas Elhexhauser
00:27:36vous êtes également
00:27:37avec nous
00:27:38à distance
00:27:39vous voulez y revenir d'ailleurs
00:27:40c'est un coup de cœur aussi
00:27:41de votre part
00:27:42sur ces Jeux olympiques
00:27:43Jeux paralympiques
00:27:44qui approchent
00:27:45mais alors plus sur
00:27:46le volet sécuritaire
00:27:47c'est cela ?
00:27:48Oui, tout à fait
00:27:49merci
00:27:50pour ce distanciel
00:27:51un coup de cœur
00:27:52pour un homme
00:27:53de l'ombre
00:27:54de la compétition
00:27:55et de l'organisation
00:27:56qui est
00:27:57Laurent Nunez
00:27:58le préfet de police
00:27:59de Paris
00:28:00qui a mené
00:28:01un travail
00:28:02parfois très difficile
00:28:03avec notamment
00:28:04la mairie de Paris
00:28:05pour arriver
00:28:06à organiser
00:28:07et structurer
00:28:08le côté sécuritaire
00:28:09de ces Jeux olympiques
00:28:10et qui je pense
00:28:11a brillamment réussi
00:28:12sa mission
00:28:13et donc
00:28:14je voulais
00:28:15tirer mon chapeau
00:28:16à ce grand
00:28:17serviteur de l'État
00:28:18que je verrai bien
00:28:19d'ailleurs
00:28:20dans un gouvernement
00:28:21d'union
00:28:22ou de rassemblement
00:28:23pour les mois
00:28:24qui viennent
00:28:25et je lui souhaite
00:28:26à lui
00:28:27un grand
00:28:28accueil
00:28:29je lui souhaite
00:28:30à lui
00:28:31et à toutes les forces
00:28:32de Londres
00:28:33pleinement engagées
00:28:34beaucoup de courage
00:28:35aussi
00:28:36pour les Paralympiques
00:28:37donc on est à J-9
00:28:38et je me réjouis
00:28:39aussi de voir
00:28:40autant de billets
00:28:41s'arracher
00:28:42parce que je pense
00:28:43que beaucoup
00:28:44ont regretté
00:28:45de ne pas avoir
00:28:46acheté de billets
00:28:47pour les Jeux olympiques
00:28:48et ils vont se jeter
00:28:49je pense
00:28:50sur les Paralympiques
00:28:51et je pense
00:28:52que ça va être
00:28:53une très très belle fête
00:28:54et la cérémonie
00:28:55qu'on nous promet
00:28:56à la Concorde
00:28:57risque d'être
00:28:58générale
00:28:59en tout cas
00:29:00que la politique
00:29:01n'est jamais bien loin
00:29:02on aura l'occasion
00:29:03d'y revenir
00:29:04sur cette situation politique
00:29:05c'est particulier en France
00:29:06peut-être dernière semaine
00:29:07sans Premier ministre
00:29:08on verra cela
00:29:09Eric Degner
00:29:10est-ce que vous partagez
00:29:11l'enthousiasme
00:29:12justement
00:29:13que ce soit de cristallisisme
00:29:14ou à l'instant
00:29:15de Thomas Eliexhauser
00:29:16à propos de ces Jeux olympiques
00:29:17et puis des Jeux Paralympiques
00:29:18à venir dans dix jours ?
00:29:19Bien entendu
00:29:20une fois n'est pas coutume
00:29:21je vais citer
00:29:22Anne Hidalgo
00:29:23qui effectivement
00:29:24sur la fin des Jeux olympiques
00:29:25avait lors d'une conférence de presse
00:29:26dit que
00:29:27certaines personnes
00:29:28s'attendaient effectivement
00:29:29à des choses négatives
00:29:30pour ces Jeux olympiques
00:29:31et il ne fallait pas
00:29:32que les gens ne voient pas
00:29:33la possibilité justement
00:29:34que les Jeux Paralympiques
00:29:35soient également
00:29:36retrouvent un engouement
00:29:37absolument national
00:29:38et international
00:29:39donc je pense que
00:29:40ce sera le cas
00:29:41évidemment aussi
00:29:42ça dépendra
00:29:43des performances
00:29:44de nos athlètes
00:29:45parce que d'un côté
00:29:46il y a l'engouement
00:29:47de l'autre
00:29:48il y a les performances
00:29:49le sport aussi est jugé
00:29:50en fonction des résultats
00:29:51mais je partage
00:29:52ce qui a été dit
00:29:53autour de cette table
00:29:54ce sont des valeurs
00:29:55de dépassement
00:29:56de montrer
00:29:57de parler de la cause
00:29:58aussi du handicap
00:29:59de montrer comment
00:30:00ce sont des gens
00:30:01comme nous
00:30:02qui peuvent aussi
00:30:03faire de véritables exploits
00:30:04même beaucoup mieux
00:30:05ils sont beaucoup plus sportifs
00:30:06que moi
00:30:07qui suis en bonne santé
00:30:08donc c'est important aussi
00:30:09de toucher
00:30:10un large public
00:30:11pour montrer
00:30:12qu'ils sont complètement
00:30:13insérés dans la société
00:30:14aujourd'hui
00:30:15Philippe Bourriaki
00:30:16vous connaissez bien
00:30:17cette question du sport
00:30:18des Jeux olympiques
00:30:19Paralympiques
00:30:20il faut s'attendre
00:30:21à un engouement
00:30:22aussi important
00:30:23à une fête aussi populaire
00:30:24pour ces Jeux olympiques
00:30:25que ce qu'on a vécu
00:30:26qui a été très fort
00:30:27sur ces Jeux olympiques
00:30:28Je suis un éternel optimiste
00:30:29et j'ai eu la chance
00:30:30de les vivre
00:30:31ces Jeux olympiques
00:30:32et en les vivant
00:30:33effectivement
00:30:34j'ai vu cette ferveur
00:30:35j'ai vu cette joie
00:30:36j'ai vu cette réconciliation nationale
00:30:37j'ai vu cet esprit
00:30:38j'ai vu cette France
00:30:39rayonnée à travers le monde
00:30:40je n'ai vu aucun grincheux
00:30:41je n'ai ressenti
00:30:42aucune peur
00:30:43aucune peur
00:30:44je n'ai vu
00:30:45aucune peur
00:30:46je n'ai vu
00:30:47aucune peur
00:30:48je n'ai vu
00:30:49aucune peur
00:30:50je n'ai vu
00:30:51aucune peur
00:30:52je n'ai vu
00:30:53aucune peur
00:30:54aucune peur
00:30:55aucune crainte
00:30:56des gens détendus
00:30:57des touristes heureux
00:30:58d'être au contact
00:30:59de la population
00:31:00la population heureuse
00:31:01de pouvoir être disponible
00:31:02j'ai vu cette force
00:31:03de ces bénévoles
00:31:04ces 45 000
00:31:05ces femmes
00:31:06et ces hommes
00:31:07de l'ombre
00:31:08de ceux
00:31:09qui nous ont alimentés
00:31:10personnes de restauration
00:31:11de ceux
00:31:12qui ont nettoyé
00:31:13tous les sites olympiques
00:31:14et les villes
00:31:15aux alentours
00:31:16enfin
00:31:17j'ai vu une France
00:31:18extraordinaire
00:31:19et surtout
00:31:20j'ai vu le contre-coup
00:31:21quand ça s'est arrêté
00:31:22j'ai vu
00:31:23le contre-coup
00:31:24quand ça s'est arrêté
00:31:25beaucoup ont dit
00:31:26pourquoi ça n'a pas duré
00:31:27plus longtemps
00:31:28et bien
00:31:29ça a reduré plus longtemps
00:31:30et les gens ont envie
00:31:31de revivre
00:31:32vibrer
00:31:33pleurer
00:31:34évidemment
00:31:35s'émouvoir
00:31:36lorsqu'on ramène
00:31:37des médailles
00:31:38mais aussi
00:31:39lorsqu'on arrive
00:31:40à faire
00:31:41montrer
00:31:42que
00:31:43nous sommes
00:31:44qu'un
00:31:45je voudrais dire
00:31:46je te rejoins
00:31:47complètement
00:31:48l'admiration
00:31:49que j'ai
00:31:50pour ces athlètes
00:31:51paralympiques
00:31:52qui sont
00:31:53supérieurs
00:31:54aux valides
00:31:55parce que
00:31:56leur handicap
00:31:57les oblige
00:31:58et
00:31:59avec une grande preuve
00:32:00d'humilité
00:32:01alors moi
00:32:02je suis sensible
00:32:03à la cause handicap
00:32:04parce que
00:32:05comme 80%
00:32:06des personnes
00:32:07en situation de handicap
00:32:08le mien ne se voit pas
00:32:09donc
00:32:10il y a
00:32:11les handicaps physiques
00:32:12qui ne représentent que
00:32:1320%
00:32:14et 80%
00:32:15c'est des handicaps
00:32:16qui ne se voient pas
00:32:17moi je suis dyslexique
00:32:18dysorthographique
00:32:19alors
00:32:20effectivement
00:32:21c'est moins grave
00:32:22que certains
00:32:23mais tous les handicaps
00:32:24sont importants
00:32:25et
00:32:26le monde
00:32:27autour
00:32:28du monde
00:32:29de l'handicap
00:32:30c'est un monde
00:32:31inclusif
00:32:32c'est un monde
00:32:33compréhensif
00:32:34c'est un monde
00:32:35humaniste
00:32:36et
00:32:37nous sommes
00:32:3816 millions de personnes
00:32:39en France
00:32:40à être porteurs
00:32:41et porteuses
00:32:42d'un handicap
00:32:43c'est pas rien
00:32:44c'est quasiment
00:32:45un français
00:32:46sur 3
00:32:47et donc
00:32:48par conséquent
00:32:49tout autour de nous
00:32:50c'est extraordinaire
00:32:51que
00:32:52tout le monde
00:32:53toutes celles et tous ceux
00:32:54qui ne font pas attention
00:32:55et y compris
00:32:56moi je voudrais
00:32:57souvent interpeller
00:32:58les urbanistes
00:32:59et celles et ceux
00:33:00qui font des travaux
00:33:01sur la voirie
00:33:02leur dire
00:33:03dans vos commissions
00:33:04s'il vous plaît
00:33:05intégrer des gens
00:33:06qui vont souffrir au quotidien
00:33:07et y compris
00:33:08des gens
00:33:09qui ont un certain âge
00:33:10et qui doivent se déplacer
00:33:11en déambulateur
00:33:12et y compris
00:33:13alors c'est pas un handicap
00:33:14évidemment d'avoir
00:33:15des enfants en poussette
00:33:16mais
00:33:17lorsque vous faites des travaux
00:33:18sur rue
00:33:19dans des situations
00:33:20compliquées à ce moment-là
00:33:21et bien
00:33:22tout ça
00:33:23ça doit faire corps
00:33:24mais ça doit pas juste faire corps
00:33:25pendant 15 jours
00:33:26il faut que ça perdure
00:33:27Christelle Niasme
00:33:28on est quand même
00:33:29dans une période particulière
00:33:30on le disait
00:33:31en termes de politique
00:33:32la trêve olympique
00:33:33qu'on a vécue
00:33:34on ne l'aura pas
00:33:35sur les Paralympiques
00:33:36a priori
00:33:37un nouveau Premier ministre
00:33:38devrait être nommé
00:33:39d'ici la fin de la semaine
00:33:40est-ce que
00:33:41en termes de calendrier
00:33:42c'est pas dommageable
00:33:43finalement
00:33:44pour ces Jeux Paralympiques ?
00:33:45Oui manifestement oui
00:33:46la trêve olympique
00:33:47semble être finie
00:33:48oui je pense que
00:33:49c'est dommage
00:33:50parce que
00:33:51ça met de côté
00:33:52un sujet qui est extrêmement intéressant
00:33:53au delà même du handicap
00:33:54ça pose même
00:33:55la question de
00:33:56on le disait
00:33:57on différencie
00:33:58mais peut-être
00:33:59qu'un jour
00:34:00pourquoi pas
00:34:01aller sur une cérémonie
00:34:02enfin sur un événement
00:34:03commune
00:34:04pourquoi pas
00:34:05je veux dire
00:34:06on peut tout imaginer
00:34:07tout envisager
00:34:08parce qu'après tout
00:34:09aussi
00:34:10faire quelque chose
00:34:11de complètement en dehors
00:34:12c'est aussi
00:34:13continuer à dire
00:34:14finalement
00:34:15on n'est pas si identique
00:34:16donc
00:34:17c'est dommage
00:34:18et là
00:34:19ce sera l'occasion
00:34:20de démontrer que
00:34:21oui
00:34:22il y a une différence
00:34:23qui est à faire
00:34:24alors
00:34:25aujourd'hui
00:34:26différence
00:34:27pour pouvoir mettre en lumière
00:34:28et c'était l'objet
00:34:29aussi de mon coup de coeur
00:34:30c'est surtout
00:34:31de valoriser
00:34:32de mettre en lumière
00:34:33et puis peut-être
00:34:34que effectivement
00:34:35même si je fais de la politique
00:34:36et bien que
00:34:37le fait politique
00:34:38peut attendre
00:34:39jusqu'à septembre
00:34:40être sage
00:34:41Thomas elle exauce rapidement
00:34:42et puis après
00:34:43oui
00:34:44un tout petit bémol
00:34:45c'est vrai
00:34:46on a perdu
00:34:47Thomas elle exause
00:34:48on va essayer
00:34:49de vous retrouver
00:34:50en attendant
00:34:51Eric Tenner
00:34:52réaction justement
00:34:53à tout cela
00:34:54à ce contexte politique
00:34:55qui parasitera ou pas
00:34:56justement
00:34:57ces Jeux Paralympiques
00:34:58vous savez
00:34:59le sport
00:35:00ce n'est pas censé être politique
00:35:01donc en tant que tel
00:35:02on n'aurait pas besoin
00:35:03normalement de se dire
00:35:04qu'il y a une trêve politique
00:35:05pour laisser vivre les sports
00:35:06on pourrait tout à fait avoir
00:35:07d'un côté les Jeux Olympiques
00:35:08et de l'autre
00:35:09une campagne électorale
00:35:10sauf qu'aujourd'hui
00:35:11on est tellement habitué
00:35:12à tout politiser
00:35:13qu'on ne sait plus
00:35:14prendre cette habitude
00:35:15et c'est normal
00:35:16que le fait politique avance
00:35:17Emmanuel Macron
00:35:18est déjà en retard
00:35:19donc on ne va pas commencer
00:35:20à jouer son propre jeu
00:35:21en lui disant
00:35:22surtout
00:35:23attends encore
00:35:24plus longtemps
00:35:25et de l'autre côté
00:35:26il y a le sport
00:35:27les Français
00:35:28ils sont habitués
00:35:29à ça aussi au quotidien
00:35:30donc pour moi
00:35:31il n'y a pas de soucis
00:35:32tant que journalistes
00:35:33la presse
00:35:34les médias aussi
00:35:35font le travail
00:35:36de traiter cela
00:35:37mais ça va être fait
00:35:38en tout cas
00:35:39et ce sera le cas d'ailleurs
00:35:40je vous le dis
00:35:41un nouveau rendez-vous
00:35:42tout au long
00:35:43de ces prochaines semaines
00:35:44de ces Jeux Paralympiques
00:35:45ça commencera d'ailleurs
00:35:46premier rendez-vous
00:35:47donc tout à l'heure
00:35:48midi 45
00:35:49je le répète
00:35:500826-300-300
00:35:51c'est le numéro
00:35:52pour nous appeler
00:35:53pour débattre
00:35:54pour réagir
00:35:55avec nos chroniqueurs
00:35:56qui restent avec nous
00:35:57dans un instant
00:35:58on va parler notamment
00:35:59d'Alain Delon
00:36:00du décès d'Alain Delon
00:36:01hier
00:36:02Eric Tegner
00:36:03vous lui rendrez hommage
00:36:04et puis avec vous
00:36:05Philippe Bouryaki
00:36:06on parlera
00:36:07de cette tentative
00:36:08d'incendie
00:36:09d'un centre de loisirs
00:36:10vous voulez réagir
00:36:11je rappelle
00:36:120826-300-300
00:36:13et puis de nos réseaux sociaux
00:36:14notamment le Facebook
00:36:15de Sud Radio
00:36:16à tout de suite
00:36:17Sud Radio
00:36:18les débats de l'été
00:36:1910h-13h
00:36:20Benjamin Gleize
00:36:2111h moins le quart
00:36:22sur Sud Radio
00:36:23soyez les
00:36:24et bienvenue
00:36:25si vous nous rejoignez
00:36:26pour les débats
00:36:27de l'été
00:36:28on poursuit
00:36:29ces débats
00:36:30avec Christelle Yassme
00:36:31conseillère municipale
00:36:32LR à Villeneuve-Saint-Georges
00:36:33dans le Val-de-Marne
00:36:34Philippe Bouryaki
00:36:35conseiller régional
00:36:36Île-de-France
00:36:37commissaire au sport
00:36:38Jeux Olympiques Paralympiques
00:36:39coporte-parole nationale
00:36:40écologie au centre
00:36:41Eric Tegner
00:36:42directeur de la rédaction
00:36:43de Frontières
00:36:44et puis
00:36:45Thomas Elexosseur
00:36:46secrétaire général
00:36:47du nouveau centre
00:36:48conseiller départemental
00:36:49de l'heure
00:36:50qu'on a retrouvé
00:36:51on parlait
00:36:52juste avant la coupure
00:36:53pub
00:36:54on parlait
00:36:55de ces Jeux Paralympiques
00:36:56coup de coeur
00:36:57pour deux d'entre vous
00:36:58vous nous parliez
00:36:59Christelle Yassme
00:37:00tout à l'heure
00:37:01de la possibilité
00:37:02éventuellement
00:37:03un jour
00:37:04de pouvoir réunir
00:37:05ces deux compétitions
00:37:06en une seule
00:37:07Jeux Olympiques
00:37:08et Jeux Paralympiques
00:37:09Philippe Bouryaki
00:37:10le débat
00:37:11est arrivé
00:37:12pendant la pause
00:37:13et vous vouliez ajouter
00:37:14un avis
00:37:15sur ce sujet-là
00:37:16C'est juste un avis
00:37:17de technicien
00:37:18et de spécialiste
00:37:19moi aussi ça m'avait interpellé
00:37:20et choqué
00:37:21que ça ne se passe pas
00:37:22en même temps
00:37:23parce que là
00:37:24ça serait vraiment inclusif
00:37:25et donc
00:37:26la réponse
00:37:27qui m'a été donnée
00:37:28c'est juste un problème
00:37:29de logistique
00:37:30parce que
00:37:31vous avez les délégations
00:37:32qui arrivent
00:37:33et d'autres qui repartent
00:37:34et donc il fallait
00:37:35un laps de temps
00:37:36entre les deux
00:37:37pour pouvoir nettoyer
00:37:38sécuriser
00:37:39et vous savez
00:37:40pour pouvoir
00:37:41sécuriser
00:37:42et puis il aurait fallu
00:37:43augmenter le nombre
00:37:44de bénévoles
00:37:45de volontaires
00:37:46de la sécurité
00:37:47etc.
00:37:48et pareil
00:37:49pour les stades
00:37:50pour que les compétitions
00:37:51puissent se dérouler
00:37:52en prenant
00:37:53toujours une marge
00:37:54de manœuvre
00:37:55avec des problèmes
00:37:56climatiques
00:37:57comme on a pu connaître
00:37:58et des épreuves
00:37:59qui seraient reportées
00:38:00donc c'était vraiment
00:38:01la suite
00:38:02C'est-à-dire que la question
00:38:03a pu se poser
00:38:04au sein de l'organisation
00:38:05on y a réfléchi
00:38:06Oui oui
00:38:07des gens comme moi
00:38:08et des citoyens
00:38:09et la question que j'ai posée
00:38:10c'est pourquoi on n'avancerait
00:38:11pas les Jeux Olympiques
00:38:12pour pouvoir permettre
00:38:13pendant l'été
00:38:14de pouvoir bénéficier
00:38:15des Paralympiques
00:38:16et pas pendant la rentrée
00:38:17parce qu'il y a plein de gens
00:38:18qui ne vont pas pouvoir y assister
00:38:19à cause de leur activité professionnelle
00:38:20et on m'a dit
00:38:21il y a un souci
00:38:22c'est que vous avez
00:38:23Roland Garros
00:38:24dans la foulée
00:38:25vous avez le Tour de France
00:38:26puis vous avez Wimbledon
00:38:27et donc c'est
00:38:28des incontournables
00:38:29qui font que
00:38:30pareil en France
00:38:31vous avez le Festival de Cannes
00:38:32il y a des choses
00:38:33qui sont calées
00:38:34de manière
00:38:35sur différents festivals
00:38:36qui du coup
00:38:37impactent
00:38:38les autres activités
00:38:39et donc
00:38:40malheureusement
00:38:41ce qui serait super
00:38:42c'est qu'on mette
00:38:43les Paralympiques
00:38:44avant les Olympiques
00:38:45Si vous me permettez
00:38:46un petit bémol
00:38:47On a retrouvé
00:38:48Thomas et Lexausser
00:38:49oui allez-y
00:38:50Oui un petit bémol
00:38:51je regardais
00:38:52l'historique
00:38:53des Jeux Paralympiques
00:38:54comparatif
00:38:55entre Londres
00:38:56et Paris
00:38:57et il me semble
00:38:58que Londres
00:38:59a laissé
00:39:00après
00:39:01des infrastructures
00:39:02pour les personnes handicapées
00:39:03notamment dans les transports
00:39:04bien mieux améliorées
00:39:05que ça ne sera le cas
00:39:06à Paris
00:39:07et je regrette
00:39:08qu'il n'y ait pas eu
00:39:09de la part
00:39:10des financeurs
00:39:11des collectivités
00:39:12peut-être de la ville aussi
00:39:13un plan d'investissement
00:39:14sur le métro
00:39:15notamment
00:39:16qui laisserait
00:39:17une trace
00:39:18en fait
00:39:19de ces Jeux Paralympiques
00:39:20à Paris
00:39:21et le bilan
00:39:22de la part
00:39:23d'infrastructures
00:39:24modernisées
00:39:25améliorées
00:39:26et rendues accessibles
00:39:27à Londres
00:39:28est bien plus importante
00:39:29que ne le sera
00:39:30à Paris
00:39:31malheureusement
00:39:32après le mois de septembre
00:39:33et c'est un bémol
00:39:34et un regret
00:39:35que je formule
00:39:36rapidement
00:39:37Philippe Brouillac
00:39:38J'ai une réponse
00:39:39à cela
00:39:40vous savez que
00:39:41les transports
00:39:42Île-de-France
00:39:43sont sous
00:39:44l'autorité
00:39:45d'Île-de-France
00:39:46Mobilité
00:39:47dont la présidente
00:39:48est Valérie Pécresse
00:39:49puisque c'est la région
00:39:50qui gère
00:39:51les transports
00:39:52nous avons mis
00:39:53le paquet
00:39:54sur l'accessibilité
00:39:55aux personnes
00:39:56en situation
00:39:57de mobilité réduite
00:39:58pour que
00:39:59toutes les gares
00:40:00et toutes les stations
00:40:01de métro
00:40:02soient accessibles
00:40:03ce n'est pas le cas
00:40:04je vous l'accorde
00:40:05la difficulté
00:40:06elle est technique
00:40:07puisque le réseau
00:40:08de métro
00:40:09a plus de 100 ans
00:40:10et donc
00:40:11elle est
00:40:12très compliquée
00:40:13mais de plus en plus
00:40:14les choses sont faites
00:40:15nous avons un délégué spécial
00:40:16à la région
00:40:17qui est Pierre Denisot
00:40:18qui veille réellement
00:40:19que tout ceci
00:40:20soit
00:40:21périn
00:40:22et rapide
00:40:23mais
00:40:24effectivement
00:40:25il y a certains endroits
00:40:26il y a quelques problématiques
00:40:27effectivement
00:40:28et ça fait réagir
00:40:29également
00:40:30nos auditeurs
00:40:31notamment sur le Facebook
00:40:32de Sud Radio Bernard
00:40:33qui nous disent
00:40:34qu'ils ont terminé
00:40:35et c'est bien dommage
00:40:36on en parlait
00:40:37il y a quelques instants
00:40:38Philippe Bourrier
00:40:39qui vous gardait la main
00:40:40pour votre coup de gueule
00:40:41à cette tentative d'incendie
00:40:42d'un centre de loisirs
00:40:43racontez-nous ce qui s'est passé
00:40:44hier soir
00:40:45dans ma ville
00:40:46une ville populaire
00:40:47Orly
00:40:48le titre que je vous avais donné
00:40:49c'est
00:40:50les racailles ne prennent pas
00:40:51de vacances
00:40:52malheureusement pour nous
00:40:53et j'ai envie de dire
00:40:54c'est malheureux
00:40:55qu'il y ait des racailles
00:40:56une poubelle
00:40:57contenaire
00:40:58660 litres
00:40:59qui se trouvait
00:41:00à 300 mètres
00:41:01de l'entrée
00:41:02du centre de loisirs
00:41:03qui a été déplacée
00:41:04de manière intentionnelle
00:41:05et a été incendiée
00:41:06devant le centre de loisirs
00:41:07alors je remercie
00:41:08mais vraiment
00:41:09et sincèrement
00:41:10le personnel communal
00:41:11la gardienne
00:41:12les gens d'astreinte
00:41:13nos sapeurs-pompiers
00:41:14et nos anges gardiens
00:41:15qui sont nos policiers
00:41:16d'être intervenus
00:41:17mais d'une manière
00:41:18ultra rapide
00:41:19et d'avoir
00:41:20rapidement maîtrisé
00:41:21l'incendie
00:41:22donc il y a
00:41:23des dégâts
00:41:24minimes
00:41:25c'est juste la face
00:41:26avant qui a
00:41:27noirci
00:41:28qui a un peu brûlé
00:41:29ils sont repassés
00:41:30tous les deux heures
00:41:31pour voir si en fin de compte
00:41:32il n'y avait pas
00:41:33un feu incandescent
00:41:34à l'intérieur
00:41:35je rappelle à ces gens-là
00:41:36des interpellations ou pas ?
00:41:37alors non
00:41:38il y a eu
00:41:39des contrôles
00:41:40qui ont été faits
00:41:41sur certains individus
00:41:42c'est un centre de loisirs
00:41:43élémentaire
00:41:44c'est-à-dire qu'on parle
00:41:45d'enfants de 6 à 11 ans
00:41:46ma fille fréquente
00:41:47ce centre
00:41:48c'est la dernière année
00:41:49puisqu'elle rentre au collège
00:41:50l'année prochaine
00:41:51et ce sont
00:41:52beaucoup d'enfants
00:41:53qui ne connaissent pas
00:41:54le mot vacances
00:41:55et le seul vacances
00:41:56qu'ils ont
00:41:57avec des animateurs
00:41:58de qualité
00:41:59c'est dans nos centres
00:42:00de loisirs
00:42:01et quand vous mettez
00:42:02le feu
00:42:03à ce centre de loisirs
00:42:04vous pénalisez
00:42:05les personnes
00:42:06en situation
00:42:07les plus fragiles
00:42:08et les plus précaires
00:42:09et je le condamne
00:42:10avec la plus grande fermeté
00:42:11je souhaite que les auteurs
00:42:12soient interpellés
00:42:13mineurs ou pas
00:42:14et qu'ils soient
00:42:15lourdement sanctionnés
00:42:16parce qu'il faut que ça
00:42:17serve d'exemple
00:42:18et il faut dire
00:42:19une bonne fois pour toute
00:42:20ça suffit
00:42:21que ça soit en banlieue
00:42:22ou que ça soit en campagne
00:42:23on ne peut pas accepter
00:42:24la destruction d'un bien
00:42:25qui plus est
00:42:26d'un bien public
00:42:27Eric Tagner
00:42:28vous partagez ce coup de gueule
00:42:29vous entendez justement
00:42:30qu'au lieu d'un centre
00:42:31d'incendie
00:42:32d'un centre de loisirs
00:42:33à Orly
00:42:34les racailles ne prennent pas
00:42:35de vacances
00:42:36c'est ce que vous avez dit
00:42:37Philippe
00:42:38je le partage complètement
00:42:39et j'imagine à quel point
00:42:40aussi les habitants
00:42:41comme vous
00:42:42peuvent être choqués
00:42:43par cela
00:42:44également déçus
00:42:45après ça rappelle aussi
00:42:46une chose
00:42:47c'est que
00:42:48on a souvent entendu
00:42:49ces dernières décennies
00:42:50qu'on allait résoudre
00:42:51le problème
00:42:52de certains quartiers
00:42:53populaires
00:42:54et le problème
00:42:55de la délinquance
00:42:56à coût de milliards d'euros
00:42:57en expliquant que la délinquance
00:42:58finalement c'était d'abord
00:42:59de mettre de l'argent
00:43:00et tant mieux
00:43:01de mettre de l'argent
00:43:02d'une certaine façon
00:43:03qu'il y a aussi
00:43:04une surreprésentation
00:43:05de cette même délinquance
00:43:06donc il faut absolument
00:43:07aussi de l'autre côté
00:43:08qu'il y ait un volet
00:43:09judiciaire et pénal
00:43:10qui soit extrêmement
00:43:11faible
00:43:12et extrêmement important
00:43:13parce que non seulement
00:43:14ces gens-là ont perdu
00:43:15toute notion
00:43:16de la capacité juste
00:43:17de prendre soin
00:43:18de ce qui nous appartient
00:43:19de prendre soin
00:43:20de ce qui va être utile
00:43:21peut-être qu'ils ont
00:43:22des soeurs même
00:43:23qui peuvent côtoyer
00:43:24ce type d'établissement
00:43:25derrière c'est la sanction
00:43:26ça peut être pour certains
00:43:27qui vont commettre
00:43:28des actes gravissimes
00:43:29ça va être la prison
00:43:30pour ceux qui vont pouvoir
00:43:31être des mineurs
00:43:32parce que dans ce genre de cas
00:43:33c'est souvent des mineurs aussi
00:43:34il faut être capable
00:43:35de faire une véritable sanction
00:43:36il faut être capable aussi
00:43:37de responsabiliser
00:43:38les parents
00:43:39pourquoi ?
00:43:40parce qu'il y a des parents
00:43:41qui peuvent laisser leurs enfants
00:43:42aller commettre
00:43:43ce type de choses
00:43:44et il y a des parents
00:43:45qui sont indirectement victimes
00:43:46parce que leurs enfants
00:43:47ne pourront pas partir
00:43:48justement en vacances scolaires
00:43:49à cause de ce type de choses
00:43:50donc la responsabilisation
00:43:51c'est la première chose
00:43:52qui doit être mise en place
00:43:53parce que derrière
00:43:54il y a énormément de victimes
00:43:55de victimes collatérales
00:43:56de tout cela
00:43:57Thomas Elexozer
00:43:58quel type de réponse
00:43:59apporter selon vous
00:44:00à ce type d'événement
00:44:01regrettable ?
00:44:02On a tout un problème
00:44:03de la chaîne pénale
00:44:04et ensuite de la sanction
00:44:05vous savez qu'on a
00:44:06un problème des prisons
00:44:07en France
00:44:08qui pour moi
00:44:09est un problème majeur
00:44:10qui fait qu'on n'a plus
00:44:11aucun ordre
00:44:12établi dans les prisons
00:44:13il nous manque
00:44:14un nombre de places
00:44:15gigantesques
00:44:16et que cette impunité
00:44:17de se dire
00:44:18que quand on soit
00:44:19dedans ou dehors
00:44:20on peut contrôler
00:44:21la situation
00:44:22c'est vraiment
00:44:23un problème
00:44:24de la chaîne pénale
00:44:25et ensuite
00:44:26quand on est dedans
00:44:27ou dehors
00:44:28on peut continuer
00:44:29à gérer son trafic
00:44:30gérer sa bande
00:44:31gérer son quartier
00:44:32etc.
00:44:33c'est pour moi
00:44:34un sujet majeur
00:44:35et donc il y a
00:44:36d'un côté
00:44:37la dureté des peines
00:44:38et de l'autre
00:44:39l'application des sanctions
00:44:40et la dureté aussi
00:44:41de ces conditions de vie
00:44:42en prison
00:44:43alors d'un côté
00:44:44les conditions
00:44:45qui sont ignobles
00:44:46et inadmissibles
00:44:47pour un pays
00:44:48comme le nôtre
00:44:49mais de l'autre
00:44:50on a vu ces derniers temps
00:44:51des vies accordées
00:44:52aux trafiquants
00:44:53dans des prisons
00:44:54invraisemblables
00:44:55on ne coupe pas
00:44:56les réseaux téléphoniques
00:44:57dans des prisons
00:44:58pour empêcher
00:44:59toute connexion
00:45:00entre la prison
00:45:01et l'extérieur
00:45:02ce sont quelques pistes
00:45:03je pense
00:45:04qu'il faudrait
00:45:05que l'on travaille dessus
00:45:06Christelle Niasse
00:45:07vous êtes
00:45:08je le rappelle
00:45:09conseillère municipale
00:45:10à Villeneuve-Saint-Georges
00:45:11ce genre de situation
00:45:12de débordement
00:45:13d'accident
00:45:14de tentative
00:45:15d'incendie
00:45:16ça va très loin
00:45:17c'est quelque chose
00:45:18auquel vous êtes confrontée ?
00:45:19Il y a quelques années
00:45:20sur ma ville
00:45:21c'est une ville très populaire
00:45:22également
00:45:23la ville sur laquelle
00:45:24on est
00:45:25dans le Val-de-Marne
00:45:26à Villeneuve-Saint-Georges
00:45:27c'est une ville très populaire
00:45:28et je crois qu'on a
00:45:29subi
00:45:30des temps difficiles
00:45:31avec les émeutes
00:45:32on a effectivement
00:45:33des temps aussi compliqués
00:45:34alors
00:45:35
00:45:36il faut déjà savoir
00:45:37qui sont
00:45:38les personnes
00:45:39les fautifs
00:45:40maintenant
00:45:41effectivement
00:45:42moi j'entends deux choses
00:45:43l'application des peines
00:45:44l'application des peines
00:45:45si on a affaire
00:45:46à un public
00:45:47assez jeune
00:45:48en déshérence
00:45:49qui pour
00:45:50une raison
00:45:51ou une autre
00:45:52s'attaque
00:45:53à un centre
00:45:54de loisirs
00:45:55effectivement
00:45:56ça pose
00:45:57question de l'application
00:45:58alors quid de la sanction
00:45:59des parents ?
00:46:00J'y suis favorable
00:46:01bien évidemment
00:46:02je pense qu'il faut avoir
00:46:03un regard extrêmement dur
00:46:04là-dessus
00:46:05maintenant
00:46:06quand on sait
00:46:07que les travaux
00:46:08d'intérêt généraux
00:46:09pourraient être
00:46:10un moyen aussi
00:46:11de faire prendre conscience
00:46:12de la gravité
00:46:13de ce qui a été
00:46:14mis en oeuvre
00:46:15il y a à peine
00:46:16un tiers qui sont
00:46:17appliqués aujourd'hui
00:46:18donc oui
00:46:19la sanction
00:46:20c'est une chose
00:46:21l'application
00:46:22est en oeuvre
00:46:23la deuxième chose
00:46:24que ça m'évoque
00:46:25et je pense que ça
00:46:26c'est un vrai sujet
00:46:27sur lequel on doit travailler
00:46:28sur nos territoires
00:46:29parce que c'est aussi
00:46:30l'héritage
00:46:31d'une situation
00:46:32sociale
00:46:33de plus de 30 ans
00:46:34c'est une situation
00:46:35organisée
00:46:36où on
00:46:37on ghettoïse
00:46:38on ghettoïse
00:46:39nos populations
00:46:40c'est-à-dire qu'on
00:46:41accumule des populations
00:46:42en détresse
00:46:43sur des territoires
00:46:44des populations
00:46:45qui sont fragilisées
00:46:46donc la fragilité
00:46:47culturelle
00:46:48financière
00:46:49génère des difficultés
00:46:50sur les territoires
00:46:51donc voilà
00:46:52ce que vous avez
00:46:53sur ma ville
00:46:54aujourd'hui
00:46:55c'est quelque chose
00:46:56des situations
00:46:57comme celles dont on
00:46:58pourrait aussi parler tout à l'heure
00:46:59à Vénitieux
00:47:00peuvent arriver
00:47:01sur des territoires
00:47:02aussi populaires
00:47:03que le mien
00:47:04et c'est aussi
00:47:05l'héritage
00:47:06des politiques
00:47:07qui sont menées
00:47:08depuis plus de 30 ans
00:47:09donc il y a un moment donné
00:47:10aussi
00:47:11créer une vraie mixité
00:47:12sur le territoire
00:47:13avoir un vrai regard
00:47:14un regard honnête
00:47:15sur la politique
00:47:16de peuplement
00:47:17de nos territoires
00:47:18et bien c'est extrêmement important
00:47:19parce que ça permet
00:47:20d'avoir une réalité
00:47:21sur nos villes.
00:47:22Philippe Bourguigui
00:47:23pour conclure
00:47:24sur votre coup de gueule
00:47:25donc je le rappelle
00:47:26cette tentative d'incendie
00:47:27sur un centre de loisirs
00:47:28élémentaire
00:47:29donc du côté d'Orly
00:47:30vous avez utilisé
00:47:31le terme de racaille
00:47:32ça vous est reproché
00:47:33par certains
00:47:34sur le compte Facebook
00:47:35de Sud Radio
00:47:36certains éditeurs
00:47:37pourquoi utiliser
00:47:38ce terme-là
00:47:39de racaille ?
00:47:40Mais parce que
00:47:41c'est un élément fort
00:47:42effectivement
00:47:43qui pousse à débat
00:47:44mais il faut qu'on arrête
00:47:45de se voiler la face
00:47:46ces individus
00:47:47lorsqu'ils s'attaquent
00:47:48à un bien commun
00:47:49un bien commun
00:47:50destiné à nos enfants
00:47:51qu'est-ce que c'est ?
00:47:52Ce sont des pauvres jeunes
00:47:53élevés dans la difficulté
00:47:54dans la misère ?
00:47:55J'en suis un fruit
00:47:56de cette misère
00:47:57c'est des racailles
00:47:58c'est des voyous
00:47:59utilisez le mot
00:48:00que vous voulez
00:48:01des sauvageons
00:48:02moi ça m'a mis hors de moi
00:48:03ça m'a mis en colère
00:48:04parce que j'ai vu
00:48:05ma fille
00:48:06qui allait être
00:48:07éventuellement
00:48:08et je remercie
00:48:09encore une fois
00:48:10le personnel communal
00:48:11privé de moments
00:48:12de bonheur
00:48:13avec ses amis
00:48:14j'ai vu
00:48:15alors moi
00:48:16je suis un privilégié
00:48:17j'ai les moyens
00:48:18il n'y a pas de centre de loisir
00:48:19on va aller au parc d'interaction
00:48:20on va faire plein de choses
00:48:21mais il y a
00:48:22beaucoup de mamans
00:48:23solo
00:48:24beaucoup de personnes
00:48:25qui sont en difficulté financière
00:48:26qui ne prennent pas
00:48:27de vacances
00:48:2860% des gens
00:48:29de ma ville
00:48:30ne partent pas en vacances
00:48:31et c'est le seul moment
00:48:32où leurs enfants
00:48:33peuvent faire des activités
00:48:34vous savez
00:48:35ma main ne tremble pas là-dessus
00:48:36moi les racailles
00:48:37j'en ferai
00:48:38mon heure d'oeuvre
00:48:39lorsque je gagnerai
00:48:40cette ville
00:48:41ça c'est clair
00:48:42et j'appliquerai
00:48:43ce que Valérie Pécresse
00:48:44et Éric Schall
00:48:45ont montré
00:48:46c'est que
00:48:47Valérie Pécresse
00:48:48et Éric Schall
00:48:49ont mis en place
00:48:50on a mis en place
00:48:51l'agence régionale
00:48:52des travaux d'intérêts généraux
00:48:53croyez-moi
00:48:54que ça fonctionne
00:48:55tu casses
00:48:56tu payes
00:48:57tu salis
00:48:58tu nettoies
00:48:59dès la première infraction
00:49:00parce que
00:49:01dès la première infraction
00:49:02si vous savez
00:49:03que vous êtes lourdement sanctionnés
00:49:04alors on pourra discuter
00:49:05de la responsabilité des parents
00:49:06parce qu'il y a des parents
00:49:07malheureusement
00:49:08qui sont complètement débordés
00:49:09et il faut qu'on leur vienne
00:49:10en aide
00:49:11on ne peut pas les culpabiliser plus
00:49:12et puis ça ne s'apprend pas
00:49:13d'être parent
00:49:14et d'autres
00:49:15les enfants
00:49:16parce que les parents
00:49:17sont désabusés
00:49:18et donc à ce moment-là
00:49:19il faut qu'on ait des structures
00:49:20où les enfants
00:49:21de manière humaine
00:49:22mais sont encadrés
00:49:23de manière ferme
00:49:24comme le préconise
00:49:25Valérie Pécresse
00:49:26et ce que nous mettons
00:49:28en place
00:49:29mais
00:49:30tu casses
00:49:31tu payes
00:49:32si les gens sont choqués
00:49:33par le mot racaille
00:49:34je voudrais m'excuser
00:49:35pour ceux qui pourraient
00:49:36se sentir blessés
00:49:37mettez-vous à la place
00:49:38des mamans
00:49:39et des parents
00:49:40qui sont en colère
00:49:41parce que ce feu
00:49:42aurait pu avoir des dégâts
00:49:43terribles
00:49:44et y compris
00:49:45de vie humaine
00:49:46alors comment on peut appeler
00:49:47quelqu'un qui détruit le bien commun
00:49:48hormis racaille ?
00:49:49Si vous avez des solutions
00:49:50moi je suis preneur
00:49:51Vous restez avec nous
00:49:52sur Sud Radio
00:49:53vous continuez de réagir
00:49:54sur notre Facebook
00:49:55le Facebook de Sud Radio
00:49:56dans un instant
00:49:57après les infos
00:49:58votre coup de coeur
00:49:59Eric Tegner
00:50:00votre hommage
00:50:01à Alain Delon
00:50:02qui nous a quitté hier
00:50:03à l'âge de 88 ans
00:50:04à tout de suite
00:50:05sur Sud Radio
00:50:06Sud Radio
00:50:07Les débats de l'été
00:50:0810h-13h
00:50:09Benjamin Gleize
00:50:10Il est 11h05
00:50:11bienvenue
00:50:12si vous nous rejoignez
00:50:13c'est le débat
00:50:14les débats de l'été
00:50:15ils sont nombreux
00:50:16et on les poursuit
00:50:17avec nos chroniqueurs
00:50:18ce matin
00:50:19Christelle Yassme
00:50:20conseillère municipale
00:50:21LR à Villeneuve-Saint-Georges
00:50:22dans le Val-de-Marne
00:50:23Philippe Bouryaki
00:50:24conseiller régional
00:50:25de l'Île-de-France
00:50:26commissaire au sport
00:50:27Jeux Olympiques
00:50:28Paralympiques
00:50:29coporte-parole national
00:50:30écologie au centre
00:50:31Eric Tegner
00:50:32est également avec nous
00:50:33directeur de la rédaction
00:50:34de Frontières
00:50:35et puis Thomas Elixauseur
00:50:36qui est secrétaire général
00:50:37du nouveau centre
00:50:38conseiller départemental
00:50:39de l'Eure
00:50:40On termine
00:50:41on conclut
00:50:42les coups de coeur
00:50:44Ensemble avec votre coup de coeur
00:50:47Eric Tegner
00:50:48voulait rendre hommage
00:50:49ce matin
00:50:50à Alain Delon
00:50:51qui a disparu hier
00:50:52Oui, hier matin
00:50:53la France
00:50:54c'est aussi une partie du monde
00:50:55s'est réveillé bouleversé
00:50:56ému
00:50:57par l'annonce du décès
00:50:58d'Alain Delon
00:50:5988 ans
00:51:00Qu'est-ce qu'on en retient ?
00:51:01C'est tout simplement
00:51:02un des derniers monstres
00:51:03du cinéma
00:51:04je pense que
00:51:05toute la presse
00:51:06aujourd'hui
00:51:07est unanime
00:51:08à ce sujet
00:51:09y compris la presse internationale
00:51:10parce qu'Alain Delon
00:51:11par exemple
00:51:12fait la une
00:51:13du Financial Times
00:51:14ce matin
00:51:15Alain Delon
00:51:16c'était une forme
00:51:17de classe à la française
00:51:18également
00:51:19une sorte
00:51:20de beauté
00:51:21certains le comparent aussi
00:51:22la beauté du diable
00:51:23qui était
00:51:24extrêmement prenante
00:51:25et on se rappelle aussi
00:51:26d'Alain Delon
00:51:27sur la fin de sa vie
00:51:28qui expliquait que
00:51:29finalement
00:51:30c'était devenu une sorte
00:51:31d'homme seul
00:51:32qu'il aimait cette solitude
00:51:33il parlait comment
00:51:34il aimait aussi
00:51:35être avec ses chiens
00:51:36dans son domaine
00:51:37qu'il était rentré
00:51:38en fait
00:51:39dans ce monde du cinéma
00:51:40presque
00:51:41par accident
00:51:42parce qu'il dit
00:51:43qu'en rentrant justement
00:51:44de la guerre d'Indochine
00:51:45cette guerre
00:51:46où il dit lui-même
00:51:47que c'est l'armée
00:51:48qui l'a façonné
00:51:49qui lui a apporté
00:51:50tout ce qu'il était
00:51:51cette capacité à avoir peur
00:51:52de se surpasser
00:51:53et que
00:51:54ce sont les femmes
00:51:55qui l'ont poussé
00:51:56en fait vers le cinéma
00:51:57et donc
00:51:58avec ce décès d'Alain Delon
00:51:59on se replonge aussi
00:52:00dans toutes ces femmes
00:52:01qui ont façonné
00:52:02le cinéma français
00:52:03on pense évidemment
00:52:04à Romy Schneider
00:52:05on pense aussi
00:52:06à Mireille Dark
00:52:07on pense à Brigitte Bardot
00:52:08qui aujourd'hui
00:52:09est encore en vie
00:52:10mais on se replonge
00:52:11dans les cinémas
00:52:12hier justement
00:52:13les différentes télévisions françaises
00:52:14ont remis
00:52:15alors du jour
00:52:16ont bouleversé
00:52:17leur programmation
00:52:18moi-même
00:52:19j'ai regardé à nouveau
00:52:20le clan des Siciliens
00:52:21où justement
00:52:22Alain Delon
00:52:23incarne un homme
00:52:24qui est sorti de prison
00:52:25par des Siciliens
00:52:26après qui finit par
00:52:27justement
00:52:28par séduire
00:52:29la femme
00:52:30d'un membre du clan
00:52:31il contourne
00:52:32il dérive justement
00:52:33un avion
00:52:34bref
00:52:35j'invite aussi nos auditeurs
00:52:36à se replonger
00:52:37peut-être toute la semaine
00:52:38moi je voulais
00:52:39me plonger
00:52:40à ce soir
00:52:41on le voit
00:52:42avec Lino Ventura
00:52:43parce que c'est ça aussi
00:52:44Alain Delon
00:52:45c'est quelqu'un
00:52:46qui était avec les géants
00:52:47je parlais du
00:52:48clan des Siciliens
00:52:49justement
00:52:50où il y a effectivement
00:52:51Lino Ventura
00:52:52qui est dedans
00:52:53on peut le voir
00:52:54avec énormément
00:52:55d'autres acteurs
00:52:56phares et incontournables
00:52:57et donc évidemment
00:52:58c'est une forme
00:52:59de pensée émue
00:53:00on sait tous que
00:53:01moi qui ai 30 ans
00:53:02j'ai mes parents
00:53:03mes grands-parents
00:53:04qui sont émus
00:53:05par ce décès
00:53:06parce qu'Alain Delon
00:53:07il était aussi
00:53:08intergénérationnel
00:53:09et donc
00:53:10pour cela aussi
00:53:11je pense que tout le monde
00:53:12a versé une larme hier
00:53:13et c'est l'aniasme
00:53:14c'est véritablement
00:53:15une disparition
00:53:16qui touche toutes les générations
00:53:17clairement
00:53:18oui je crois
00:53:19et puis c'est aussi
00:53:20l'occasion de remettre
00:53:21en lumière
00:53:22comme le disait
00:53:23Monsieur Tegner
00:53:24des films
00:53:25qui aujourd'hui
00:53:26ne sont peut-être aussi
00:53:27pas connus
00:53:28des nouvelles générations
00:53:29parce que
00:53:30le cinéma
00:53:31tel qu'il était
00:53:32moi ça m'évoque
00:53:33c'est le cinéma français
00:53:34tel qu'on l'aime
00:53:35celui qui racontait des histoires
00:53:36des belles histoires
00:53:37il y a des acteurs
00:53:38qui avaient encore
00:53:39un jeu tout à fait
00:53:40grandiose
00:53:41comme celui
00:53:42que savait
00:53:43faire Alain Delon
00:53:44donc
00:53:45je pense que
00:53:46c'est effectivement
00:53:47ça dépasse
00:53:48les générations
00:53:49et aujourd'hui
00:53:50ça fait partie
00:53:51bien de l'histoire
00:53:52de la culture française
00:53:53et c'est important
00:53:54de rendre hommage
00:53:55à ce grand personnage
00:53:56de notre pays
00:53:57Thomas Ellexhauser
00:53:58qu'est-ce que vous voulez
00:53:59retenir d'Alain Delon
00:54:00vous-même ?
00:54:01Jacques Weber
00:54:02ce matin
00:54:03a été à la radio
00:54:04et
00:54:05il a eu des mots
00:54:06très
00:54:07très beaux
00:54:08sur ses rencontres
00:54:09avec Alain Delon
00:54:10et sur le fait
00:54:11qu'Alain Delon
00:54:12parlait de lui
00:54:13à la troisième personne
00:54:14comme s'il y avait
00:54:15d'un côté Alain
00:54:16l'homme
00:54:17le citoyen
00:54:18le français
00:54:19et de l'autre
00:54:20Delon
00:54:21l'acteur
00:54:22et
00:54:23il justifiait
00:54:24le fait de parler
00:54:25à la troisième personne
00:54:26comme
00:54:27un détachement
00:54:28entre l'être humain
00:54:29et l'acteur
00:54:30et
00:54:31le fait
00:54:32que
00:54:33l'acteur
00:54:34pouvait rentrer
00:54:35dans n'importe
00:54:36quel pot
00:54:37dans n'importe
00:54:38quel
00:54:39personnage
00:54:40et
00:54:41se plonger
00:54:42tellement dans
00:54:43ce personnage
00:54:44qu'il en était
00:54:45une personne
00:54:46différente
00:54:47à chaque fois
00:54:48et différente
00:54:49de lui-même
00:54:50et
00:54:51j'ai trouvé très beau
00:54:52ce regard
00:54:53porté par
00:54:54Weber
00:54:55qui disait aussi
00:54:56que
00:54:57les planches
00:54:58n'ont peut-être
00:54:59pas su honorer
00:55:00l'acteur
00:55:01qui était Delon
00:55:02qu'il a eu
00:55:03un impact
00:55:04phénoménal
00:55:05au cinéma
00:55:06avec une reconnaissance
00:55:07très tardive
00:55:08du métier
00:55:09on se souvient de cette
00:55:10palme d'or
00:55:11en 2019 seulement
00:55:12mais aussi peut-être
00:55:13que le théâtre
00:55:14n'avait pas su
00:55:15exprimer
00:55:16le talent
00:55:17de ce gigantesque
00:55:18acteur
00:55:19et
00:55:20je me suis
00:55:21beaucoup ému
00:55:22à écouter
00:55:23Weber
00:55:24ce matin
00:55:25à la radio
00:55:26comme quoi la radio
00:55:27c'est toujours
00:55:28des moments
00:55:29d'écoute
00:55:30intéressants
00:55:31et touchants
00:55:32alors
00:55:33l'annonce
00:55:34de ce décès
00:55:35le géant
00:55:36du cinéma français
00:55:37Alain Delon
00:55:38oui
00:55:39oui
00:55:40parce que
00:55:41ça vous renvoie
00:55:42à votre jeunesse
00:55:43ça vous renvoie
00:55:44à une dure réalité
00:55:45celle
00:55:46que personne
00:55:47n'est immortel
00:55:48même si
00:55:49l'immortalité
00:55:50en vérité
00:55:51perdure
00:55:52parce que
00:55:53les gens
00:55:54continueront
00:55:55à parler de vous
00:55:56même si vous n'êtes plus là
00:55:57moi je continue
00:55:58à parler de mon père
00:55:59alors que ça fait
00:56:0030 ans
00:56:02l'émotion
00:56:05de la France
00:56:06qui rayonne
00:56:07à l'international
00:56:08j'ai été
00:56:09surpris
00:56:10je savais
00:56:11qu'il était connu
00:56:12mais j'étais surpris
00:56:13de voir qu'en Chine
00:56:14ils avaient autant
00:56:15de douleurs
00:56:16que nous
00:56:17ici en France
00:56:18j'étais surpris
00:56:19qu'en Italie
00:56:20ils avaient autant
00:56:21de douleurs
00:56:22que nous
00:56:23et j'étais surpris
00:56:24par tous les messages
00:56:25d'amitié
00:56:26de mes amis ukrainiens
00:56:27parce qu'il avait
00:56:28une certaine
00:56:29on reviendra
00:56:30sur la vie personnelle
00:56:31après
00:56:32mais j'ai un peu de mal
00:56:33moi j'ai toujours
00:56:34qui que ce soit
00:56:35dans une période de deuil
00:56:36de tirer sur des choses
00:56:37qui ont le pire
00:56:38on laisse passer
00:56:39la période de deuil
00:56:40après on peut faire
00:56:41la bagarre
00:56:42est-ce que c'est vraiment utile
00:56:43une fois que la personne
00:56:44n'est plus là
00:56:45il fallait le faire
00:56:46quand elle était de son vivant
00:56:47pour qu'elle puisse riposter
00:56:48et rebondir
00:56:49mais oui
00:56:50c'est une part
00:56:51de la culture française
00:56:52qui s'en va
00:56:53ce monstre sacré
00:56:54quelques temps
00:56:55après Bebel
00:56:56alors moi
00:56:57j'ai fait
00:56:58un trait d'humour
00:56:59parce que je connaissais
00:57:00bien
00:57:01enfin je connaissais
00:57:02c'est un grand mot
00:57:03Jean-Paul Belmondo
00:57:04qui avait beaucoup d'humour
00:57:05et qui me disait
00:57:06qui m'avait dit
00:57:07une fois
00:57:08pour déconner
00:57:09Drucker nous enterra tous
00:57:10et donc j'ai fait
00:57:11un post hier
00:57:12je vous invite
00:57:13à aller voir
00:57:14ma story
00:57:15sur Instagram
00:57:16
00:57:17je remets
00:57:18la médaille d'or
00:57:19à Drucker
00:57:20la médaille d'argent
00:57:21à Alain Delon
00:57:22et la médaille de bronze
00:57:23à Bebel
00:57:24c'était
00:57:25un trait
00:57:26d'humour
00:57:27en disant
00:57:28and the winner is
00:57:29et
00:57:30et
00:57:31et
00:57:32d'après ce que me disait
00:57:33Belmondo
00:57:34Alain Delon
00:57:35n'aurait pas voulu
00:57:36que les gens
00:57:37s'attristent
00:57:38sur son départ
00:57:39au contraire
00:57:40il aurait voulu
00:57:41que les gens
00:57:42fassent une fête
00:57:43et continuent à vivre
00:57:44et surtout
00:57:45avoir une belle image
00:57:46de cet homme
00:57:47on va le dire
00:57:48on a tous été jaloux
00:57:49d'Alain Delon
00:57:50il rentre quelque part
00:57:51vous avez
00:57:5280% des femmes
00:57:53qui s'évanouissent
00:57:54et 20%
00:57:55qui restent immobiles
00:57:56donc
00:57:57les hommes
00:57:58qui aiment la jante féminine
00:57:59étaient très jaloux
00:58:00d'Alain Delon
00:58:01et on voulait tous
00:58:02lui ressembler
00:58:03et je pense qu'il a déclenché
00:58:04beaucoup de carrières
00:58:05en tout cas
00:58:06et on voit que
00:58:07dans certains discours
00:58:08qu'il disait
00:58:09que j'ai retenu
00:58:10ça n'a pas été
00:58:11mon modèle de vie
00:58:12je viens du monde sportif
00:58:13donc j'avais plutôt
00:58:14d'autres focus
00:58:15mais
00:58:16le travail
00:58:17le dépassement de soi
00:58:18le courage
00:58:19la détermination
00:58:20la motivation
00:58:21et donc
00:58:22je crois que ça peut
00:58:23que donner
00:58:24de l'espoir
00:58:25à beaucoup de gens
00:58:26c'est pas possible
00:58:27Est-ce qu'il faut lui rendre
00:58:28un hommage national ?
00:58:29Rendre un hommage national
00:58:30à Alain Delon ?
00:58:31Qu'est-ce que vous en pensez
00:58:32Eric Tegner ?
00:58:33Vous êtes favorable ou pas ?
00:58:34Oui, moi
00:58:35j'imaginais d'ailleurs
00:58:36que ça serait
00:58:37annoncé hier
00:58:38quand on a tous appris
00:58:39le décès d'Alain Delon
00:58:40vous parliez de
00:58:41l'Italie
00:58:42qui lui rendait hommage
00:58:43c'est parce qu'aussi
00:58:44il avait été choisi
00:58:45par Visconti
00:58:46c'est quelqu'un
00:58:47qui jouait avec Gabin
00:58:48c'est quelqu'un
00:58:49qui était avec les Géants
00:58:50les réalisateurs
00:58:51l'ont choisi
00:58:52les producteurs
00:58:53l'ont choisi
00:58:54et ça a surprené
00:58:55justement
00:58:56ceux qui sont décédés
00:58:57encore il y a
00:58:58quelques décennies de ça
00:58:59comme Jean Gabin
00:59:00donc je pense
00:59:01que c'est important
00:59:02on parle souvent
00:59:03de nécessité aussi
00:59:04de cohésion nationale
00:59:05chez nous
00:59:06de nécessité aussi
00:59:07de transmission
00:59:08je pense qu'Alain Delon
00:59:09c'est ce qu'il incarnait
00:59:10aujourd'hui
00:59:11on a de quoi être
00:59:12fiers
00:59:13lorsqu'on parle justement
00:59:14à l'international
00:59:15au-delà même
00:59:16des polémiques
00:59:17on en reviendra
00:59:18tout à l'heure
00:59:19où on a pu voir
00:59:20on peut en parler tout de suite
00:59:21on lui reproche
00:59:22notamment
00:59:23de son association
00:59:24avec le lieu de la mafia
00:59:25on lui reproche aussi
00:59:26de sa proximité
00:59:27avec Jean-Marie Le Pen
00:59:28notamment
00:59:29alors c'est très intéressant
00:59:30parce qu'on lui reproche
00:59:31plus sa proximité
00:59:32avec Jean-Marie Le Pen
00:59:33que sa proximité
00:59:34avec des gangsters
00:59:35donc ça
00:59:36ça en dit long
00:59:37sur les personnes
00:59:38qui professent
00:59:39justement
00:59:40ce genre d'insultes
00:59:41parce qu'on a vu
00:59:42des tweets absolument ignobles
00:59:43vraiment
00:59:44qu'ils insultaient
00:59:45au bout
00:59:46de la première heure
00:59:47alors sur son amitié
00:59:48avec Jean-Marie Le Pen
00:59:49il faut la recontextualiser
00:59:50il a rencontré
00:59:51Jean-Marie Le Pen
00:59:52notamment
00:59:53lors de la guerre d'Indochine
00:59:54c'est-à-dire que
00:59:55c'est là-dessus
00:59:56où il a créé
00:59:57une amitié avec lui
00:59:58il a expliqué
00:59:59comment justement
01:00:00j'en parlais tout à l'heure
01:00:01l'armée
01:00:02l'avait façonné
01:00:03il a d'ailleurs regretté
01:00:04que derrière
01:00:05il n'y ait plus
01:00:06le service militaire
01:00:07il pensait
01:00:08que c'était comme ça
01:00:09qu'on faisait Nation
01:00:10il a toujours assumé
01:00:11être un homme de droite
01:00:12effectivement
01:00:13lui considérait
01:00:14que de toute façon
01:00:15il n'y avait pas de différence
01:00:16entre droite, extrême droite
01:00:17etc.
01:00:18après je pense
01:00:19qu'il avait aussi
01:00:20un regard d'acteur
01:00:22c'est-à-dire que
01:00:23depuis le début
01:00:24il a toujours dit
01:00:25Jean-Marie Le Pen
01:00:26c'est mon ami
01:00:27il ne s'est pas caché
01:00:28on sait aujourd'hui
01:00:29qu'il y a énormément
01:00:30de responsables
01:00:31politiques ou autres
01:00:32qui entretiennent
01:00:33des amitiés
01:00:34ou des proximités
01:00:35avec ce camp
01:00:36du Rassemblement National
01:00:37et qui n'osent pas l'afficher
01:00:38lui a su le faire
01:00:39et je pense que
01:00:40c'est aussi pour ça
01:00:41qu'il a été sanctionné
01:00:42parce qu'on sait
01:00:43on l'a vu aux Etats-Unis
01:00:44avec John Wayne
01:00:45on le voit avec d'autres personnalités
01:00:46qu'en fait
01:00:47dès qu'on montre
01:00:48un petit pas à droite
01:00:49on se retrouve sanctionné
01:00:50depuis hier
01:00:51parce qu'on n'a pas eu besoin
01:00:52du monde du cinéma
01:00:53justement
01:00:54pour montrer
01:00:55qu'il y avait une unité
01:00:56derrière Alain Delon
01:00:57et pour l'instant
01:00:58donc pas d'hommage national
01:00:59prévu en ce qui concerne Alain Delon
01:01:00on verra ce qu'il en est
01:01:01dans les prochaines heures
01:01:02si ça bouge
01:01:03en tout cas
01:01:04si on l'apprend prochainement
01:01:05on vous fait signe
01:01:06bien évidemment
01:01:07en Sud Radio
01:01:08à 0826 300 300
01:01:09vous nous appelez
01:01:10au standard
01:01:110826 300 300
01:01:12c'est Manu
01:01:13qui vous attend
01:01:14on revient dans un instant
01:01:15on va parler des Etats-Unis
01:01:16tenez la campagne
01:01:17électorale américaine
01:01:18qui bat son plein
01:01:19avec la personnalité
01:01:20de la semaine
01:01:21aux Etats-Unis
01:01:22c'est Kamala Harris
01:01:23on en débat
01:01:24juste après ça
01:01:25Sud Radio
01:01:26les débats de l'été
01:01:2710h-13h
01:01:28Benjamin Gleize
01:01:29bientôt 11h20
01:01:30on poursuit les débats
01:01:31de l'été
01:01:32avec nos chroniqueurs
01:01:33aujourd'hui
01:01:34Christelle Niasme
01:01:35Philippe Brouyaki
01:01:36Eric Tegner
01:01:37et puis Thomas Elexozer
01:01:38on part aux Etats-Unis
01:01:39tout de suite
01:01:40si vous le voulez bien
01:01:41à deux mois et demi
01:01:42de l'élection présidentielle
01:01:43semaine clé
01:01:44pour Kamala Harris
01:01:45c'est aujourd'hui
01:01:46que débute la convention
01:01:47des démocrates
01:01:48c'est à Chicago
01:01:49Joe Biden
01:01:50devait être
01:01:51la star
01:01:52de cette convention
01:01:53finalement ce sera
01:01:54sa vice-présidente
01:01:55candidate dans la course
01:01:56à la Maison-Blanche
01:01:57après le retrait
01:01:58donc contraint et forcé
01:01:59du président américain
01:02:00Kamala Harris
01:02:01doit être officiellement
01:02:02investie cette semaine
01:02:03jeudi
01:02:04pas de suspens
01:02:05Jules Boscherini
01:02:06vous nous avez rejoint
01:02:07il n'y a pas trop de suspens
01:02:08sur ce point-là
01:02:09non clairement pas
01:02:10l'issue du vote
01:02:11ne fait aucun doute
01:02:12Kamala Harris
01:02:13est quasi assurée
01:02:14de recevoir le soutien
01:02:15de l'ensemble du parti démocrate
01:02:16c'est elle de toute façon
01:02:18à tel point
01:02:19qu'elle devance désormais
01:02:20le candidat républicain
01:02:21dans plusieurs sondages
01:02:22le dernier en date
01:02:23hier dans le Washington Post
01:02:24à l'échelle nationale
01:02:25la vice-présidente
01:02:26serait légèrement en tête
01:02:27dans les intentions de vote
01:02:28comment ça va fonctionner
01:02:29très concrètement
01:02:30cette intronisation
01:02:31cette semaine ?
01:02:32tout d'abord
01:02:33il va y avoir
01:02:34l'officialisation
01:02:35du programme du parti
01:02:36et c'est notamment
01:02:37sur ce sujet
01:02:38que les démocrates
01:02:39espèrent convaincre
01:02:40les indécis
01:02:41pour l'emporter
01:02:42le 5 novembre prochain
01:02:43et puis il y a aussi
01:02:44la présence de nombreux
01:02:45poids lourds du parti démocrate
01:02:46comme Bill Clinton
01:02:47et Joe Biden
01:02:48tous vont prendre la parole
01:02:49pour soutenir Kamala Harris
01:02:50l'actuel président
01:02:51des Etats-Unis
01:02:52va ouvrir le bal
01:02:53aujourd'hui
01:02:54pour le premier
01:02:55grand discours
01:02:56de cette convention
01:02:57et selon CNN
01:02:58Kamala Harris
01:02:59doit le rejoindre sur scène
01:03:00et offrir la première
01:03:01image forte
01:03:02de ce grand rendez-vous
01:03:03démocrate
01:03:04Hilary Clinton
01:03:05qui doit prendre aussi
01:03:06la parole
01:03:07aujourd'hui
01:03:08donc ce sera
01:03:09l'année prochaine
01:03:10on aura l'occasion
01:03:11d'y revenir
01:03:12pour commencer déjà
01:03:13Philippe Bourgiaki
01:03:14ce choix Kamala Harris
01:03:15pour cette élection
01:03:16présidentielle américaine
01:03:17non je ne suis pas sûr
01:03:18que ce soit la meilleure option
01:03:19mais comme ça est arrivé
01:03:20de manière assez brutale
01:03:21et que le temps
01:03:22n'est pas extensible
01:03:23ils n'avaient pas
01:03:24tellement le choix
01:03:25en vérité
01:03:26et puis surtout
01:03:27comme elle était liée
01:03:28à Joe Biden
01:03:29pour le compte de campagne
01:03:30et qu'il y avait déjà
01:03:31quelques centaines
01:03:32de millions d'euros
01:03:33sur le compte de campagne
01:03:34il n'y avait personne d'autre
01:03:35qui aurait pu lever
01:03:36autant de fonds
01:03:37parce que ça coûte très cher
01:03:38à une campagne
01:03:39aux Etats-Unis
01:03:40donc il n'y avait pas
01:03:41de plan B
01:03:42le plan H directement
01:03:43c'était
01:03:45Harris
01:03:46maintenant on le voit
01:03:47que sur certains Etats clés
01:03:48elle commence
01:03:49à gagner des points
01:03:50mais ça peut basculer
01:03:51très vite
01:03:52très vite
01:03:53surtout au moment
01:03:54du débat
01:03:55et on voit
01:03:56que la campagne
01:03:57commence à rentrer
01:03:58dans le dur
01:03:59avec
01:04:00vous savez
01:04:01aux Etats-Unis
01:04:02vous avez le droit
01:04:03aux publicités comparatives
01:04:04et vous avez le droit
01:04:05de dénigrer
01:04:06votre adversaire
01:04:07et d'ailleurs
01:04:08vaut mieux le faire
01:04:09parce que ça passionne
01:04:10les Américains
01:04:11et ça peut influencer
01:04:12C'est le cas d'ailleurs
01:04:13sur les réseaux sociaux
01:04:14avant même
01:04:15l'introlisation officielle
01:04:16de Kamala Harris
01:04:17de la part d'un certain
01:04:18Donald Trump bien sûr
01:04:19Je le dis à titre personnel
01:04:20je ne souhaite pas
01:04:21la victoire de Donald Trump
01:04:22parce que
01:04:23sa politique étrangère
01:04:24ne me plaît pas du tout
01:04:25mais il faut reconnaître
01:04:26que la politique
01:04:27qu'il avait menée
01:04:28à American First
01:04:29avait eu
01:04:30des produits intéressants
01:04:31au sein des Etats-Unis
01:04:32je le pense trop proche
01:04:33du Kremlin
01:04:34pour les intérêts
01:04:35européens
01:04:36à titre personnel
01:04:37je me trompe peut-être
01:04:38mais le futur nous le dira
01:04:39mais il faut reconnaître
01:04:40que le tweet
01:04:41où Kamala Harris
01:04:42est en meeting
01:04:43avec le drapeau
01:04:44de l'URSS devant
01:04:45et des gens
01:04:46avec des drapeaux rouges
01:04:47un petit peu partout
01:04:48j'ai trouvé ça
01:04:49de Donald Trump
01:04:50très fort
01:04:51et très intelligent
01:04:52et assez parlant
01:04:53donc il va falloir
01:04:54innover
01:04:55mais ça va jouer
01:04:56au coude à coude
01:04:57mais l'élection américaine
01:04:58c'est vraiment
01:04:59quelque chose de bizarre
01:05:00ce n'est pas une élection
01:05:01directe
01:05:02c'est une élection indirecte
01:05:03donc il y a des Etats
01:05:04qui peuvent faire basculer
01:05:05alors qu'ils sont
01:05:06vous pouvez avoir
01:05:07plus de voix
01:05:08et quand même être élu
01:05:09enfin moins de voix
01:05:10et être élu
01:05:11grâce aux grands électeurs
01:05:12Thomas-Alexandre
01:05:13est-ce que vous avez
01:05:14le sentiment
01:05:15qu'une personnalité
01:05:16comme Kamala Harris
01:05:17peut finalement
01:05:18relancer un peu
01:05:19le suspense
01:05:20de cette campagne
01:05:21de cette course
01:05:22à la maison blanche
01:05:23en donnant
01:05:24c'est vrai depuis
01:05:25quelques mois déjà
01:05:26Donald Trump
01:05:27grandissime favori
01:05:28de ces élections
01:05:29plusieurs choses
01:05:30la première
01:05:31je pense que
01:05:32Trump a fait
01:05:33une erreur gigantesque
01:05:34à l'annonce
01:05:35du retrait de Biden
01:05:36il n'a pas su
01:05:37prendre la hauteur
01:05:38de l'événement
01:05:39d'un président
01:05:40d'un président
01:05:41en exercice
01:05:42qui pour la première fois
01:05:43se retire
01:05:44d'une élection
01:05:45en cours
01:05:46et il a été
01:05:47extrêmement violent
01:05:48et virulent
01:05:49à l'égard
01:05:50d'un très grand serviteur
01:05:51de l'Etat américain
01:05:52qui a passé 50 ans
01:05:53dans les institutions
01:05:54et je pense qu'il a
01:05:55pour moi perdu
01:05:56beaucoup de plumes
01:05:57à ce moment là
01:05:58d'avoir eu
01:05:59cette expression
01:06:00malheureuse
01:06:01au moment du retrait
01:06:02de Biden
01:06:03et qu'il aurait gagné
01:06:04énormément
01:06:05à prendre la hauteur
01:06:06et à saluer
01:06:07son ancien adversaire
01:06:08qu'il avait déjà battu
01:06:09pour la première fois
01:06:10ça c'est la première chose
01:06:11deuxième chose
01:06:12on va avoir
01:06:13la convention démocrate
01:06:14qui risque d'être
01:06:15grandiose
01:06:16d'émotion
01:06:17comme les américains
01:06:18savent le faire
01:06:19mais des deux côtés
01:06:20je pense que
01:06:21Michelle Obama
01:06:22sera la grande
01:06:23attendue
01:06:24de cette convention démocrate
01:06:25parce qu'elle apportera
01:06:26forcément
01:06:27quelque chose
01:06:28de très fort
01:06:29vis-à-vis
01:06:30de l'électorat féminin
01:06:31et des anciens
01:06:32passionnés
01:06:33du couple Obama
01:06:34davantage que son mari
01:06:35mais Trump
01:06:36a pris de l'avance
01:06:37et j'ai revu
01:06:38la convention républicaine
01:06:39c'est là
01:06:40où les américains
01:06:41sont très forts
01:06:42il était passé inaperçu
01:06:43de l'expression
01:06:44de la petite fille de Trump
01:06:45qu'ils appellent Kay
01:06:46et qui a 17 ans
01:06:47et c'est là
01:06:48où les américains
01:06:49sont très forts
01:06:50dans le spectacle
01:06:51et dans l'émotion
01:06:52qu'ils savent donner
01:06:53donc je pense que
01:06:54cette convention
01:06:55et cette élection
01:06:56est très loin d'être jouée
01:06:57et que le match
01:06:58va être très très dur
01:06:59et que la machine démocrate
01:07:00se met quand même en route
01:07:01avec Kamala Harris
01:07:02qui est entrée de peu de temps
01:07:03et c'était pas gagné
01:07:04elle a réussi
01:07:05à embarquer
01:07:06l'Obama avec elle
01:07:07c'était pas gagné
01:07:08à mettre le parti derrière elle
01:07:09à mettre tous les candidats
01:07:10potentiels derrière elle
01:07:11et je trouve
01:07:12qu'elle fait
01:07:13un premier mois de campagne
01:07:14quand même
01:07:15très percutant
01:07:16et très fort
01:07:17Eric Tegner
01:07:18Moi je rejoins
01:07:19ce qu'il disait
01:07:20sur la convention des républicains
01:07:21parce que j'ai eu
01:07:22la joie de pouvoir couvrir
01:07:23aussi cet événement
01:07:24international
01:07:25donc c'était
01:07:26mi-juillet
01:07:27et effectivement
01:07:28Kay Trump
01:07:29c'est un peu la nouvelle
01:07:30Ivanka Trump
01:07:31elle a 17 ans
01:07:32et elle parlait un petit peu
01:07:33en disant
01:07:34grand pas
01:07:35il est souvent dépeint
01:07:36par les médias
01:07:37moi je le connais
01:07:38il est très gentil avec nous
01:07:39je t'aime
01:07:40il y avait vraiment
01:07:41une véritable
01:07:42ferveur
01:07:43lors de cette convention
01:07:44des républicains
01:07:45et c'est ce qui fait
01:07:46que ce qui s'est passé
01:07:47après justement
01:07:48le retrait de Joe Biden
01:07:49a tout changé
01:07:50donc c'est ce qu'il faut d'abord
01:07:51retenir sur cette élection américaine
01:07:52lorsque j'y étais
01:07:53tous ceux que je voyais
01:07:54me disaient
01:07:55on n'a jamais vu
01:07:56une telle campagne
01:07:57depuis justement
01:07:58Nixon
01:07:59depuis Reagan
01:08:00parce que là
01:08:01tout est au vert
01:08:02depuis le débat
01:08:03ils pensaient véritablement
01:08:04tout gagner
01:08:05et d'une certaine façon
01:08:06ils n'avaient pas tort
01:08:07parce que
01:08:08cette poussée justement
01:08:09de Donald Trump
01:08:10notamment depuis la tentative
01:08:11d'assassinat contre lui
01:08:12son bras levé
01:08:13lorsqu'il écrit
01:08:14fight
01:08:15cette capacité
01:08:16qui a été saluée aussi
01:08:17y compris par la gauche
01:08:18aux Etats-Unis
01:08:19d'avoir du courage
01:08:20et de se relever
01:08:21face à l'adversité
01:08:22a tellement fait peur
01:08:23le camp démocrate
01:08:24qu'ils ont enfin
01:08:25écouté
01:08:26ce qu'on dit depuis des mois
01:08:27c'est à dire que Biden
01:08:28n'est pas en capacité
01:08:29justement non seulement
01:08:30de mener une campagne
01:08:31mais surtout de diriger
01:08:32les Etats-Unis
01:08:33donc c'est aussi ça
01:08:34c'est que
01:08:35c'est assez quand même
01:08:36scandaleux
01:08:37de se dire que
01:08:38pendant des mois
01:08:39la presse américaine
01:08:40a caché cela
01:08:41alors qu'on est habitué
01:08:42à ce que la presse américaine
01:08:43soit beaucoup plus libre
01:08:44par exemple
01:08:45que la presse française
01:08:46et donc à chaque fois
01:08:47c'était vu comme une fake news
01:08:48quand le camp républicain
01:08:49expliquait justement
01:08:50que Joe Biden
01:08:51n'était pas en capacité
01:08:52et s'interrogeait sur
01:08:53qui dirige derrière
01:08:54cette fameuse
01:08:55question de l'Etat profond
01:08:56moi je voudrais revenir
01:08:57juste sur deux éléments
01:08:58qui ont été dit
01:08:59parce que
01:09:00effectivement le problème
01:09:01dans cette campagne américaine
01:09:02c'est qu'il y a souvent
01:09:03des deux côtés
01:09:04et il y a aussi
01:09:05un biais médiatique
01:09:06qui aujourd'hui
01:09:07est clairement pro-Kamala Harris
01:09:08pro-Biden
01:09:09c'est très compliqué
01:09:10de voir l'autre côté
01:09:11ça dépend des médias
01:09:12j'ai l'impression qu'on est
01:09:13sur une Amérique
01:09:14très clivée
01:09:15et notamment dans les médias
01:09:16c'est quelque chose
01:09:17qu'on ressent aussi
01:09:18dans les médias américains
01:09:19alors oui après
01:09:20il y a les très grands médias
01:09:21les plus grands médias
01:09:22quand même
01:09:23sont globalement
01:09:24à gauche
01:09:25au centre gauche
01:09:26en tout cas
01:09:27les médias internationaux
01:09:28et les médias français
01:09:29qui couvrent cette campagne
01:09:30à 95%
01:09:31ils sont pro-Kamala Harris
01:09:32ils sont pro-Biden
01:09:33ils sont pro-Biden
01:09:34ils sont pro-Kamala Harris
01:09:35ils sont pro-Biden
01:09:36ils sont pro-Biden
01:09:37ils sont pro-Biden
01:09:38ils sont pro-Biden
01:09:39ils sont pro-Biden
01:09:40ils sont pro-Biden
01:09:41ils sont pro-Biden
01:09:42ils sont pro-Biden
01:09:43ils sont pro-Biden
01:09:44ils sont pro-Biden
01:09:45ils sont pro-Biden
01:09:46ils sont pro-Biden
01:09:47ils sont pro-Biden
01:09:48ils sont pro-Biden
01:09:49ils sont pro-Biden
01:09:50ils sont pro-Biden
01:09:51ils sont pro-Biden
01:09:52ils sont pro-Biden
01:09:53ils sont pro-Biden
01:09:54ils sont pro-Biden
01:09:55ils sont pro-Biden
01:09:56ils sont pro-Biden
01:09:57ils sont pro-Biden
01:09:58ils sont pro-Biden
01:09:59ils sont pro-Biden
01:10:00ils sont pro-Biden
01:10:01ils sont pro-Biden
01:10:02ils sont pro-Biden
01:10:03ils sont pro-Biden
01:10:04ils sont pro-Biden
01:10:05ils sont pro-Biden
01:10:06ils sont pro-Biden
01:10:07ils sont pro-Biden
01:10:08ils sont pro-Biden
01:10:09ils sont pro-Biden
01:10:10ils sont pro-Biden
01:10:11ils sont pro-Biden
01:10:12ils sont pro-Biden
01:10:13ils sont pro-Biden
01:10:14ils sont pro-Biden
01:10:15ils sont pro-Biden
01:10:16ils sont pro-Biden
01:10:17ils sont pro-Biden
01:10:18ils sont pro-Biden
01:10:19ils sont pro-Biden
01:10:20ils sont pro-Biden
01:10:21ils sont pro-Biden
01:10:22ils sont pro-Biden
01:10:23ils sont pro-Biden
01:10:24ils sont pro-Biden
01:10:25ils sont pro-Biden
01:10:26En tout cas, effectivement, ça s'est resserré, on peut dire au moins cela.
01:10:29Oui, c'est ça, c'est ça.
01:10:30Je pense qu'il faut vraiment...
01:10:31On est quand même sur le personnage de Trump, sur quelqu'un qui est quand même une bête
01:10:34de communication, qui sait parler à son électorat, un électorat plutôt populaire, et donc il
01:10:40a montré beaucoup d'images fortes, extrêmement puissantes jusque-là, il sait se relever,
01:10:45donc c'est un adversaire redoutable pour Kamala Harris.
01:10:48Là, sur le show à l'américaine, comme ça a été dit, et c'est très vrai, qui
01:10:53est attendue sur cette intronisation, elle sera attendue sur son discours, parce que
01:10:57c'est quand même un exercice de style particulièrement complexe pour un candidat, et puis l'heure
01:11:02de vérité, ce sera effectivement le 10 septembre.
01:11:04Je pense que c'est à ce moment-là qu'on pourra recommencer à reprendre les paris.
01:11:10Et on verra aussi vendredi, vendredi, puisque Donald Trump a annoncé qu'il tenait un meeting
01:11:14dans l'Arizona, donc ça sera la première fois où il pourra réagir justement face
01:11:18à Kamala Harris.
01:11:19Effectivement, depuis le début, il n'arrive pas à trouver le discours pour la critiquer,
01:11:22il s'est concentré sur des attaques personnelles, alors que son camp demande à ce qu'ils attaquent
01:11:25justement sur le bilan, parce que le bilan de Biden, notamment des Biden Economics,
01:11:30et donc d'une certaine façon des Kamala Economics, est plutôt négatif aux Etats-Unis.
01:11:34Donc on verra vendredi aussi comment Trump réagit s'il trouve la bonne formule.
01:11:37Allez, 11h30 sur Sud Radio, dans un instant on revient en France avec la politique bien
01:11:42française.
01:11:43Et cette question, est-ce que la France aura enfin un nouveau Premier Ministre, un nouveau
01:11:47gouvernement d'ici la fin de la semaine ? La question est posée, on verra cela dans
01:11:51quelques instants.
01:11:52Et puis la gauche qui se déchire également autour d'une procédure, d'une menace de
01:11:56procédure de destitution contre Emmanuel Macron, on en débat, si vous le voulez bien.
01:12:010826 303 sur Sud Radio Manu vous attend au Standard, et puis bien sûr, vous réagissez
01:12:05sur le Facebook de Sud Radio, à tout de suite.
01:12:07Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
01:12:13Et oui, les débats de l'été, 11h30 avec nos chroniqueurs ce matin, Christelle Niass,
01:12:20Thomas-Philippe Bourgiaki, Eric Tegner et puis Thomas-Elie Xauzer.
01:12:23On parle tout de suite de la politique française de la France qui vit, peut-être, peut-être
01:12:28sa dernière semaine sans gouvernement.
01:12:29Vendredi prochain, Emmanuel Macron consultera les chefs de groupe et de parti représentés
01:12:33au Parlement.
01:12:34La dédiation d'un nouveau Premier Ministre doit, dit-on, du côté de l'Elysée intervenir
01:12:39dans la foulée.
01:12:40En attendant, Jules Bosquerini, vous nous avez rejoint pour nous expliquer tout ce
01:12:43qui se passe à gauche.
01:12:44C'est assez compliqué, la gauche qui se déchire autour de la menace de destitution
01:12:49d'Emmanuel Macron brandi par les Insoumis pour faire pression sur le Président de
01:12:52la République.
01:12:53Oui, tout à fait Benjamin.
01:12:54Personne au sein de la gauche ne soutient la proposition de la France insoumise.
01:12:58A commencer par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste qui s'insurge dans un
01:13:02poste sur X.
01:13:03Cette tribune n'est signée que par les dirigeants de LFI.
01:13:05Elle n'engage que leurs mouvements.
01:13:07La réponse à une nomination d'un Premier Ministre qui ne serait pas conforme à la
01:13:10tradition républicaine est la censure.
01:13:12Même son de cloche au Parti Communiste.
01:13:14Pour nous, ce n'est pas la priorité.
01:13:16Avant d'envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives
01:13:19expliquent à l'AFP le parti de Fabien Roussel.
01:13:21Chez les écologistes, la secrétaire nationale Marine Tendelier déclare également ce matin
01:13:26sur BFM que ce n'est pas la ligne ni la priorité des écologistes.
01:13:29Jules, c'est quoi concrètement les conditions nécessaires pour obtenir la destitution d'un
01:13:33Président de la République ?
01:13:34Rappelons que c'est l'article 68 de la Constitution qui permet depuis la révision de 2007 de
01:13:38proposer cette mesure.
01:13:39Pour ce faire, et en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec
01:13:43l'exercice de son mandat, les parlementaires à l'initiative du processus doivent convaincre
01:13:47l'Assemblée nationale et le Sénat de se constituer en haut de cour.
01:13:50Mais avant de convoquer cette haut de cour, il faut faire valider successivement une proposition
01:13:54de résolution par le bureau de l'Assemblée, puis adopter en commission des lois et dans
01:13:58l'hémicycle une majorité des deux tiers.
01:14:00Et c'est un parcours similaire qui doit ensuite être effectué au Sénat à majorité de droite.
01:14:04Merci pour toutes ces précisions Jules, Christelle, Agnès, parce qu'Emmanuel Macron a réussi
01:14:10ici à enterrer définitivement le nouveau Front populaire.
01:14:14Je crois qu'Emmanuel Macron réussit encore un tour de force comme à chaque fois, c'est
01:14:20cette gestion par le chaos qui était prévisible, parce qu'avant les vacances, enfin avant la
01:14:26trêve olympique dont on parlait tout à l'heure, on savait que ça allait devenir extrêmement
01:14:29compliqué à l'issue de trouver une solution.
01:14:33J'ai envie de dire que l'état du gouvernement c'est un petit peu comme dans ma ville, on
01:14:37essaye tous les articles du code général des collectivités depuis le début du mandat,
01:14:41les français n'ont jamais autant entendu parler de constitution.
01:14:44On connaît tous les articles maintenant, maintenant on expérimente le 68, merci, c'est des experts
01:14:51constitutionnalistes.
01:14:52C'est triste de ce que ça dit de la vie politique, moi ce qui m'a heurtée vraiment c'est cette
01:14:59attitude encore de la France insoumise qui montre sa volonté finalement qui se joue au
01:15:03chaos général.
01:15:04Là on est dans un chef de file qui parle à sa population parce que ce qu'attendaient
01:15:12leurs électeurs c'est, moi je les ai entendus, ça m'a un petit peu choquée d'ailleurs,
01:15:17à la sortie des bureaux de vote, parce qu'on n'a pas le droit dans les bureaux de vote
01:15:19attention.
01:15:20Oui mais le propos qui m'avait heurtée c'est, oui mais tu comprends, ce sont les seuls candidats
01:15:26qui sont capables de mettre à bas ce gouvernement, ça dit les choses quand même, mettre à bas
01:15:30ce gouvernement.
01:15:31Donc ça veut dire qu'il y a une recherche du chaos, il y a une recherche de faire tomber
01:15:33l'institution et de continuer dans ce désordre organisé.
01:15:36Et donc c'est ce que défend Mélenchon lui, il prépare sa présidentielle.
01:15:41Et donc pour faire venir les électeurs à lui, il a promis le chaos, la fin de ce gouvernement,
01:15:47la fin de la gestion Macron, c'est ce qu'il est en train de faire.
01:15:51Là on sort des vacances, c'est un bon coup de communication, comme il sait le faire,
01:15:54il a essayé, bon là c'est un petit peu compliqué parce que le calendrier actuellement
01:15:59est un petit peu complexe, mais il reviendra avec peut-être un prochain article de la
01:16:03constitution dans 2-3 semaines.
01:16:05Chaque chose, on prend les choses et les uses d'après les autres.
01:16:09Éric Tegner, comment vous vous interprétez cette menace brandie par la France Insoumise
01:16:13de lancer une procédure de séduction d'Emmanuel Macron ?
01:16:15À chaque fois ils ont soit un train d'avance, soit un train de retard.
01:16:18C'est eux, depuis le début, ils croient avoir gagné, ils mettaient en avant un candidat
01:16:22pour Matignon, en fait c'était les seuls à y croire.
01:16:24Là on n'a même pas, Emmanuel Macron n'a même pas reçu leur candidat, puisqu'il
01:16:28a quand même accepté de recevoir Lucie Castex qui est, entre nous, assez scandaleux,
01:16:32assez étonnant.
01:16:33Je crois que Marine Le Pen, d'autres s'en sont d'ailleurs étonnés.
01:16:36Et donc lui, il est toujours à contre-courant.
01:16:38Moi je rejoins ce qui a été dit sur la logique du chaos et je voudrais citer Littlefinger
01:16:43dans Game of Thrones qui dit « le chaos est une échelle ».
01:16:47Et bien c'est un peu cela avec Emmanuel Macron.
01:16:49Pourquoi ? Parce que d'abord, ce qui compte pour lui, c'est le calendrier.
01:16:52Le 1er octobre, il y a un budget qui doit être déposé, le 20 septembre justement on
01:16:56doit proposer déjà nos pistes à la Commission Européenne, parce que vous savez on est
01:17:00mis sous la procédure de déficit excessif.
01:17:03Et donc, plus le Premier ministre sera nommé tard, plus il sera obligé pour avoir un budget
01:17:07de prendre le budget qui en ce moment est préparé par Bruno Le Maire dans les cartons
01:17:11de Bercy.
01:17:12Il est préparé en ce moment depuis quelques jours.
01:17:13Il est préparé.
01:17:14Et donc de toute façon, peu importe le Premier ministre qui va choisir, je pense que ça
01:17:16va être une histoire de coloration politique, mais d'abord il voudra quelqu'un justement
01:17:20qu'il puisse maîtriser, il mettra en œuvre justement ce projet d'Emmanuel Macron.
01:17:25Je ne pense pas d'ailleurs qu'il y aura de motion de censure, parce que je ne vois pas
01:17:29par exemple des Républicains qui veulent être vus comme responsables, faire en sorte
01:17:34qu'il n'y ait pas de budget au 1er janvier, je ne vois pas dans quelle mesure ça pourra
01:17:37arriver.
01:17:38Donc il y a une forme de déni démocratique de la part d'Emmanuel Macron, il essaye de
01:17:41s'acheter du temps, parce qu'il sera forcément à un moment donné sanctionné dans les mois
01:17:46à venir, en tout cas une immobilité à cause de ça.
01:17:48Thomas-Alexandre, en tout cas, il est bien aidé dans cette stratégie-là, si je vous
01:17:53suis, effectivement, Eric Tegner, dans le sens où les Insoumis jouent un peu peut-être
01:17:57son jeu, d'une certaine manière, je ne sais pas si vous en pensez, Thomas-Alexandre, avec
01:18:00ces polémiques, et puis peut-être cette façon aussi pour les Insoumis de briser ce
01:18:04nouveau Front populaire tout en laissant la responsabilité aux autres de le faire.
01:18:07Les Insoumis, ils jouent leur propre jeu, leur propre jeu qui est de ne pas vouloir
01:18:12gouverner, parce qu'ils en sont incapables et qu'ils ne le veulent pas au fond d'eux-mêmes.
01:18:18S'ils avaient voulu gouverner, ils auraient choisi une personnalité de gauche consensuelle
01:18:25qui aurait été l'ancien ministre de François Hollande, je ne sais qui, qui aurait pu s'attirer
01:18:32l'aile gauche de la Macronie, mais en sortant du chapeau des noms invraisemblables et en
01:18:37donnant cette proposition de destitution qui est infaisable, ils prouvent bien qu'ils
01:18:43sont dans la volonté de chaos et de cette volonté absolue de ne pas vouloir gouverner,
01:18:49de trouver toutes les solutions possibles pour ne pas être en situation de gouverner.
01:18:53Et je trouve vraiment regrettable que le Parti Socialiste continue à tenir cette alliance
01:19:00de l'infamie avec ces gens-là et ne se délérise pas totalement de ce groupe Insoumis.
01:19:08Et je trouve que la période est vraiment très particulière parce qu'on a d'un côté des élus
01:19:13des responsables politiques qui n'ont pas arrêté de mentir aux Français, qui ont menti sur le SMIC
01:19:18à 1600 euros, ce n'est impossible et ils n'arrêtent pas maintenant de changer leur position sur le
01:19:24SMIC à 1600 euros et qui continuent à mentir aux Français sur des positions institutionnelles,
01:19:29politiques qui ne tiendront pas la route. Et Lucie Castier ne sera jamais première ministre
01:19:33et la discussion n'aura jamais aucune chance d'aboutir. Donc tout ça c'est du mensonge que
01:19:38l'on donne aux Français à la télévision, dans les JT, dans les journaux et on laisse impunément
01:19:44des responsables et des élus et des parlementaires mentir au peuple. Et ça, ça me sidère complètement.
01:19:50Philippe Bourgiaquier, vous partagez son avis justement sur cette question-là du côté du
01:19:58nouveau Front Populaire des Insoumis principalement et comment expliquez-vous que ce nouveau Front
01:20:03Populaire, ils tiennent encore malgré les tensions qui sont très claires en son sein ?
01:20:07Alors c'est pire que des tensions, ils sont d'accord sur rien. Je dis bien sur rien. Deux,
01:20:12trois points à la marge pour laisser des gens nous embêter, leur trouver des circonstances
01:20:17atténuantes, ça là-dessus, ils sont unanimes. La chose est claire, l'erreur d'Emmanuel Macron c'est
01:20:24d'avoir sous-estimé l'instinct de survie des rapaces. Lorsque vous êtes à 7000 euros par
01:20:30mois et que vous savez que vous risquez de tout perdre, vous reniez vos fondamentaux et là vous
01:20:36êtes prêts à vous associer avec le diable. Je parle au moment de la dissolution. En 48 heures,
01:20:41ils se mettent d'accord que pendant huit mois, ils nous ont montré un spectacle où ils s'entretuaient
01:20:44et s'insultaient du matin au soir. Donc il faut arrêter de prendre les gens pour des gens stupides.
01:20:49Mélenchon a fait deux erreurs. Pourtant, c'est un animal d'avis politique. L'erreur, c'est de croire
01:20:55qu'il pouvait être en 2022 le nouveau Premier ministre. Et pour cela, alors qu'il aurait dû,
01:21:01techniquement, en tant que chef de guerre, définitivement tuer l'EPS et EELV et être la
01:21:07seule force qui existe politiquement, quitte à avoir moins de députés, de créer la fameuse UPS.
01:21:14Donc de leur donner un aura et de pouvoir exister. Ce qui a permis, en tout cas en 2024 pour les
01:21:21Européennes, à Guzman d'être devant et de pouvoir faire un rapport de force en disant, au moment de
01:21:26la dissolution, c'est soit tu nous donnes plus de manière assez tactique, parce qu'ils ne sont pas
01:21:30que bêtes l'EPS, ils n'ont pas tous les neurones qui sont partis en fumée, ou soit il y aura 577
01:21:36candidats et pour être... Vous savez, moi j'ai passé 28 ans à EELV, je connais bien le mécanisme et
01:21:42j'ai surtout plein de potes qui m'ont dit, écoute, si Mélenchon n'accepte pas, nous on fait un deal
01:21:46avec le PCELV et l'EPS et on aura 577 candidats communs. Donc en fin de compte, ils ont réussi à
01:21:52mettre un coup de collier. Donc Mélenchon a un petit peu les boules, il mène la théorie du chaos et
01:21:58surtout de ne pas pouvoir, de ne pas vouloir gouverner, mais de préparer 2027. Et pour cela,
01:22:03il pousse à chaque fois dans les limites de l'imaginable, en fin de compte, tout le Nouveau
01:22:09Front Populaire, qui l'oblige à se délier un petit peu et les obliger à partir du Nouveau Front
01:22:14Populaire. Bon, que dans dix mois, à la prochaine dissolution, dire aux Français qui ont voté pour
01:22:20le Nouveau Front Populaire, je ne parle pas de ceux qui ont voté Front Populaire au deuxième tour pour
01:22:23faire barrager l'extrême droite, mais ceux du premier tour, leur dire, c'est eux les traîtres, il faut qu'on
01:22:28s'en débarrasse définitivement, ils sont macro-compatibles, point barre. L'EPS est super piégé, ils ne sont pas
01:22:33bien, je vais vous dire, ils transpirent un petit peu, en se disant, comment on fait pour être un parti raisonnable
01:22:37de gouvernement dans une projection de coalition large, parce qu'il n'y a que cette coalition large,
01:22:43malheureusement ou heureusement, je ne sais pas, qui peut gouverner et pour ne pas en emmener
01:22:47effectivement droit dans le mur, parce que la vraie question que je me pose, c'est si le budget n'était pas voté,
01:22:52qu'est-ce qui se passe ? Il n'y a personne qui peut me répondre.
01:22:55Ça, c'est une inquiétude effectivement importante, très importante, capitale, et on aura l'occasion d'y revenir.
01:23:01Un mot quand même sur le profil de ce futur Premier ministre, on a commencé à en parler rapidement,
01:23:07c'est quoi le bon profil finalement Christel Niasse ? Il y a des noms qui circulent, Bernard Cazeneuve,
01:23:13ancien Premier ministre de François Hollande, on a aussi Xavier Bertrand, on a aussi le maire de Saint-Ouen,
01:23:18le socialiste Karim Bouamrane, qui aussi a évoqué, ce serait quoi le bon profil finalement pour Matignon ?
01:23:24Matignon, je pense qu'il faut peut-être un visage nouveau, en tout cas quelqu'un qui soit dans le consensus,
01:23:29parce que là, de manière assez exceptionnelle, le résultat de l'Assemblée nationale, c'est quelque chose,
01:23:36il n'y a plus de majorité, personne n'a gagné, même si on entend ça depuis des mois, on a gagné,
01:23:41personne n'a gagné en réalité, et la France, les Français ont besoin de réformes, ont désespérément besoin de réformes,
01:23:49parce que là, la rentrée arrive, il y a le budget qui doit être voté, on a encore les mêmes problèmes sur les questions du pouvoir d'achat,
01:23:55j'ai entendu un terme très fort, et moi ça me prend aux tripes, parce que c'est ce que je vis chez moi,
01:24:00oui, la France Insoumise ment, raconte des histoires à la population, pour se faire élire à coups de TikTok,
01:24:06après la gauche cavière, chez moi, on est sur la gauche barbecue, à coups de barbecue, on raconte n'importe quoi à la population,
01:24:11et la réalité, c'est que demain, on va avoir les mêmes problèmes sur les questions du pouvoir d'achat,
01:24:17et en matière de sécurité sur nos territoires, en termes de logement, donc oui, il va falloir un gouvernement qui soit en capacité,
01:24:24non pas de mépriser son volet très à droite, comme on a pu le voir à l'Assemblée nationale, en tant qu'élu, c'est une honte,
01:24:31et puis de l'autre côté, refuser de dire avec qui on peut travailler ou non, il va falloir être en capacité de répondre à ces questions,
01:24:37et de mener les réformes qui sont plus que nécessaires et urgentes, donc un profil qui soit capable de faire consensus,
01:24:44moi je pense que c'est là le maître mot, il va falloir trouver ce profil-là, moi je n'ai pas la solution, je n'ai pas la solution !
01:24:49Je ne sais pas si vous l'avez Eric Tegner, en tout cas, vendredi, il ne pourra plus reculer, Emmanuel Macron, il va falloir qu'il dévoile un petit peu son jeu, quoi qu'il avance.
01:24:55Il va, je pense, d'abord mettre les oppositions face à leurs contradictions, et il va justement essayer de leur dire, vous avez vu, je vous ai reçus, etc.,
01:25:03je vous ai donné du temps, on ne pourra pas le critiquer pour le coup de ne pas avoir donné du temps aux oppositions, et vous n'avez pas su trouver de solution,
01:25:09parce que ce qu'on cherche, ce n'est pas un consensus national, il n'y en aura pas, à partir du moment où il est 10,5 millions d'électeurs du RN,
01:25:14on les méprise dans tous les courriers, parce que tous les courriers qui ont été envoyés pour appeler à faire des coalitions, etc.,
01:25:18excluent à chaque fois un courrier envoyé au RN, donc déjà, ça en dit long, ils cherchent simplement à faire la petite embouille
01:25:25pour faire en sorte de faire passer leur budget. C'est ça, absolument.
01:25:29Moi, je pensais au début qu'il pouvait y avoir l'option Bernard Cazeneuve, parce que je pense que la social-démocratie, c'est la principale force,
01:25:35en tout cas, le principal vainqueur de cette campagne, puisqu'ils ont su, malgré tout, bien négocier, justement, avec le Nouveau Front Populaire,
01:25:41en trouvant des circonscriptions qui étaient gagnables, et on ne l'avait pas vu venir pendant la législative.
01:25:46Je pense, en revanche, que Macron choisira, comme d'habitude, la solution la plus dingue, et la plus étonnante.
01:25:50Donc, selon moi, le Premier ministre sera quelqu'un que ni vous, ni moi ne connaissons, parce que c'est toujours ça à chaque fois.
01:25:57Quand, en plus, on entend les Premiers ministres, auxquels ils pouvaient penser parfois, mais on se dit « mais à quel moment c'est arrivé ? »
01:26:03Donc, c'est ce qui va se passer, de toute façon, et il va l'imposer, et il va dire « c'était de votre faute », voilà.
01:26:10Et je pense que, de toute façon, il trouvera ce qu'il faudra pour essayer de faire en sorte que ça avance un petit peu pendant quelques semaines.
01:26:15Éric Tegner, Thomas-Alex Oser, Philippe Bouriaki, Christelle Niasse, vous restez avec nous, on poursuit ces débats de l'été.
01:26:22Dernier débat à suivre, dans un instant, on va parler de ce boulanger qui a décidé d'arrêter de servir des produits à base de porc dans un boulanger,
01:26:30à la suite d'une altercation. On vous explique tout cela, on en débat dans un instant, à tout de suite.
01:26:35Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
01:26:4111h50 sur Sud Radio, la suite est la fin des débats de l'été avec nos chroniqueurs, aujourd'hui, Christelle Niasse, conseillère municipale,
01:26:48LR à Villeneuve-Saint-Georges, Val-de-Marne, Philippe Bouriaki, conseiller régional, Île-de-France, commissaire au sport, Jeux olympiques et paralympiques,
01:26:54coporte-parole nationale écologique au centre, Éric Tegner, directeur de la rédaction de Frontières, et puis Thomas-Alex Oser, secrétaire général du nouveau centre,
01:27:02conseiller départemental de l'Eure. Revenons sur la polémique du week-end.
01:27:06À Vénissieux, en banlieue sud de Lyon, une boulangerie a décidé d'arrêter de servir des produits à base de porc. Pourquoi ?
01:27:12Eh bien, la suite, tout simplement, d'une altercation à propos d'une quiche, une quiche Lorraine, du quiche au lardon, Jules Boscarini.
01:27:19Revenons d'abord sur les faits. Qu'est-ce qui s'est passé précisément dans cette boulangerie de Vénissieux ?
01:27:23Ça a débuté avec une erreur de commande, c'est ça ?
01:27:26Exactement. L'erreur date de vendredi dernier, lorsqu'une employée vend un plat contenant du porc à des clients musulmans.
01:27:31Elle ne précise pas que le plat contient du porc, mais se trompe car elle voulait donner celle au fromage, ce qui vaut aux clients de revenir comme des furies,
01:27:37raconte le patron de la boulangerie à nos confrères du Parisien.
01:27:40L'altercation éclate et les deux hommes s'offusquent de n'avoir pas été avisés du contenu de la quiche.
01:27:45Si le patron comprend le mécontentement de ses clients, il déplore cependant sur Facebook que cette fois, c'est allé trop loin.
01:27:51Un poste dans lequel il explique cette affaire et précise qu'il décide de ne plus vendre aucun produit contenant du porc afin d'éviter de nouveaux malentendus.
01:27:59Allez, on en débat justement avec nos chroniqueurs, et on commence avec vous Eric Tegner,
01:28:03parce que justement à Frontière, vous avez pu contacter ce boulanger, discuter avec lui, qu'est-ce qu'il en est ressorti justement ?
01:28:12Oui bien entendu, parce que quand justement cette polémique a commencé à monter,
01:28:16on voulait essayer de comprendre en fait ce qu'il en était, est-ce que c'était un cas isolé,
01:28:20et ce qu'il en est ressorti de notre échange avec lui, c'est qu'il nous a dit que ce n'était pas du tout la première fois,
01:28:25c'était arrivé de nombreuses fois, et ce qui explique justement qu'il a annoncé que d'ici deux mois,
01:28:30il fermerait sa boulangerie, parce que ce n'est pas rien, ces clients-là ont menacé de tout casser, de revenir et de tout brûler.
01:28:39Lorsque ce boulanger a décidé de rembourser justement ses clients, alors pardonnez-moi le terme vulgaire,
01:28:46mais il faut que je le cite pour que les auditeurs le comprennent, le boulanger dit qu'ils l'ont jeté à la vendeuse en disant qu'elle devait aller se laver la chatte avec.
01:28:54C'est ce type justement d'attaque qu'il y a eu, et il explique qu'il ne veut pas se retrouver dans la situation demain où ses employés justement vont continuer à être menacés.
01:29:02Donc il avait dans un premier temps décidé d'arrêter tout simplement de vendre justement du porc dans sa boulangerie.
01:29:09Il est évidemment choqué, il est apeuré aussi que ce type de choses arrivent, alors il faut souligner que ça arrive aussi à d'autres personnes,
01:29:18c'est pas seulement un cas isolé en France aujourd'hui, il y a énormément aussi d'autres boutiques, d'autres commerces de proximité qui sont en général ciblés par ce type de clientèle
01:29:29qu'ils vont considérer parce que là aussi c'est pas seulement dû à cette erreur de commande, c'est-à-dire qu'il y a d'autres justement clients qui considèrent,
01:29:36et c'est ce que ce boulanger explique, que de toute façon il n'a plus à vendre de porc, c'est-à-dire qu'il aurait cette obligation de ne plus le faire
01:29:43parce que d'une certaine façon ce quartier appartiendrait à une certaine communauté, donc il faudrait s'y conformer, ce qui est évidemment extrêmement choquant.
01:29:52Thomas Elexozer, ça vous fait réagir cette polémique ? Est-ce que ça vous inquiète ce qui s'est passé du côté de Vénitio ou est-ce que c'est simplement un fait divers, isolé ?
01:30:05Non, ni l'un ni l'autre, je dirais plutôt que c'est de la colère, c'est de la colère parce que les Français ne veulent pas entendre ce genre de faits divers
01:30:16et ne peuvent pas les supporter et que cela alimente un discours sur l'identité, un discours sur le vivre ensemble et sur la montée de certains comportements intégristes et irrespectueux de nos valeurs et de notre République.
01:30:39Et donc c'est plutôt de la colère d'entendre ce genre de faits divers parce qu'ils n'ont pas leur place dans notre société et que malheureusement dans beaucoup de quartiers, beaucoup de villes, on a laissé,
01:30:51certains élus se sont fait élire aussi en laissant perdurer de tels agissements, de telles montées en puissance et je le regrette fortement.
01:31:03Christelle Niasse, je rappelle à un conseillère municipale à l'air à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, il y a une responsabilité de la part de certains élus, vous êtes d'accord avec cela concernant ce type d'événement ?
01:31:15C'est au-delà de la responsabilité, je pense que c'est une volonté de créer des zones où on est dans du non-droit.
01:31:23Les personnes qui se sont rendues coupables de menaces envers ce commerçant, elles ne représentent absolument aucune religion, encore une fois, ce sont des personnes qui n'ont aucune valeur, qui ne représentent qu'elles-mêmes.
01:31:35Donc on voit bien qu'on est dans un terreau, un territoire où finalement on est dans une zone de non-droit où on se croit absolument tout permis pour menacer un commerçant et le problème c'est que ça desserre tout le monde.
01:31:46Ça desserre toutes les personnes qui font partie de la communauté musulmane, parce que je suis certaine qu'elles n'ont pas envie qu'on parle de leur religion de cette manière-là et que ça ne représente absolument pas les valeurs de quelconque religion, et ça desserre également les territoires qui sont victimes de ce type de comportement.
01:32:01Oui c'est organisé, je dis, moi je viens de ma ville, c'est Villeneuve-Saint-Georges, on sort de 30 ans de gestion de gauche communiste, moi quand la population elle vient me voir et qu'elle me dit
01:32:13oui mais aujourd'hui sur la ville on trouve que des boucheries, moi je ne jette pas l'eau propre sur le commerçant, sur le boucher, le boucher s'il vient et qu'il vend de la viande à l'âle, c'est parce qu'il a la clientèle, c'est tout, et c'est pas un mal, le commerçant il va simplement, il a besoin d'un panier moyen, il a besoin de clients et de gens qui vont pouvoir consommer.
01:32:31Donc ça dit les choses, ça dit le fait qu'on a créé dans des zones, alors là je ne parlerai pas de ghetto parce que ce n'est pas le même sujet, mais on a créé des zones où on a amputé tout le phénomène de mixité, c'est fini, il y a des territoires sur lesquels il n'y a aucune mixité, et ça c'est une réalité, il n'y en a plus, il n'y en a plus, et on a complètement empêché aujourd'hui bien ce lien entre tous les Français, parce que finalement ce qui nous sauve c'est le fait républicain,
01:32:58parce qu'au sein de la République, peu importe la religion, la couleur, l'origine, le genre, chacun a le droit de pratiquer très librement, chacun a le droit, du moment qu'il respecte les valeurs républicaines, tout se passe bien.
01:33:10Alors moi ce qui arrive à ce commerçant je trouve ça intolérable, je trouve ça intolérable, et oui clairement, aujourd'hui quand on crée des zones sur des territoires pour s'assurer un électorat, c'est ce qu'on vit très directement, et c'est pas rendre service à la population, c'est pas rendre service aux gens, et c'est pas aimer la population,
01:33:27parce que je crois que quand on est élu, on aime la population, c'est ce qu'on fait, parce qu'on est au service de la population, et on n'aime pas les gens, quand on les met dans des situations de détresse et de difficultés, et qu'on les maintient dans cette situation.
01:33:35Philippe Bourgiaki, je rappelle vous êtes conseiller régional Île-de-France, notamment, aujourd'hui il y a encore trop de politiques qui ferment les yeux sur cette réalité telle qu'on peut l'apercevoir à travers ce qui s'est passé à Vénissieux avec ce boulanger,
01:33:50mais c'est pire que fermer les yeux, ils sont complètement complices et ils entretiennent ça, Christelle l'a très bien résumé, moi je suis d'une ville qui a toujours été communiste, aujourd'hui elle est carrément d'extrême gauche,
01:34:00et on voit certains incohérences avec des gens peu fréquentables qui vous font croire en plus qu'ils ont une force de puissance électorale importante, moi j'en ai même un qui m'a clairement menacé la dernière fois, me disant tu sais, moi j'ai 3000 fidèles,
01:34:13si t'es contre le projet qu'on va faire, ça pourrait mal se passer contre toi, alors moi je les remets tout de suite des guerres, moi il n'y a personne qui me menace, il y a la colère légitime de quelqu'un à qui on fait manger quelque chose contre sa volonté ou contre sa religion,
01:34:26moi je suis de culture judo-musulmane, je ne mange pas de porc, je ne mange pas de crustacés, et c'est vrai que si je mange quelque chose comme ça, je pourrais être en colère,
01:34:35mais dans ces cas-là, je rappellerai à ces abrutis qui sont mal comportés, qui visiblement ne maîtrisent pas les aspects de la religion, car dans la religion musulmane, si par accident ou si parce que vous ne saviez pas que vous avez mangé quelque chose qui n'est pas halal, vous n'avez pas fait de péché, donc par conséquent ça ne peut pas vous être reproché par le tout-puissant, donc déjà c'est une mauvaise maîtrise de la religion en elle-même.
01:35:00Maintenant il y a un autre débat qui se pose, c'est est-ce qu'en tant que commerçant, je veux séduire un maximum de clientèle, et à ce moment-là si je suis quelque part où il y a une forte personne d'obéissance judaïque, j'ai plutôt intérêt de faire du cash-air avec toutes les contraintes que ça a, parce que pour faire du cash-route, vous ne pouvez pas avoir le bendit comme ça aussi facilement, et puis il faut un moché qui s'en occupe, donc c'est très compliqué,
01:35:25mais le halal c'est plus simple, vous ne pouvez même pas être musulman et proposer du produit halal, par contre si on vous contraint à en faire, là c'est vraiment problématique, et ça remet en question le vivre ensemble, et puis surtout des réseaux de gens qui ne sont pas propices à la République, et ça nous ne voulons pas.
01:35:44Merci beaucoup pour ces débats, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio, Christelle Niassme, conseillère municipale à l'air à Villeneuve-Saint-Georges, Val-de-Marne, Phil Bourriaki, conseiller régional Île-de-France, commissaire au sport, aux Jeux Olympiques et Paralympiques, coporte-parole nationale écologique au centre, merci beaucoup Eric Tegner d'avoir été avec nous, également directeur de la rédaction de Frontières, et puis je remercie aussi Thomas Elhexhauser qui était avec nous, secrétaire général du nouveau centre, conseiller départemental de l'heure.
01:36:10Sud Radio, 11h59, on revient dans un tout petit instant, les infos, et puis Maxime Trouleau qui nous rejoint pour la suite de ces débats de l'été, on reviendra notamment sur la mort de Alain Delon, les hommages qui continuent de se multiplier, le retour de la polémique sur sa succession, on va tout vous dire, et puis va-t-on vers un hommage national ? Oui, non, la réponse aussi dans un instant, à tout de suite.

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