• il y a 2 mois
Les débats de l'été avec Gualter Teixeira, Antoine Flahault, Olivier Dartigolles, Philippe Bouriachi, Jacques Myard

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-15##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:00:06Bonjour à tous, pas de repos pour les braves et pas de jour férié non plus pour les directs de Sudradio.
00:00:11Ravis de vous accompagner pendant 3h, 3h de direct pendant 1 15 août.
00:00:15Nous sommes ensemble pour creuser l'actualité, débattre, échanger avec vous, les auditeurs, sur l'application Sudradio.
00:00:21Les réseaux sociaux et directement au standard 0 826 300 300.
00:00:25Le programme de votre matinée à midi, les Jeux Olympiques dans tous leurs états avec le camarade Clément Harion.
00:00:30Pas de repos pour lui non plus, il n'y a pas de raison.
00:00:32Aujourd'hui, le parcours de Tiffany Huot, marchande, tétraplégique suite à un accident de compétition en 2022.
00:00:37Elle vient de réussir à terminer le marathon pour tous.
00:00:40On va organiser la rencontre avec vous, les auditeurs, avec cette femme à la détermination hors du commun.
00:00:45Et puis dès 10h30, les grands débats de l'été sont ouverts.
00:00:48Aujourd'hui, les mousquetaires autour de la table, Philippe Bourjaki, conseiller régional Europe Ecologie Les Verts en Ile-de-France.
00:00:53Olivier Dartigold, chroniqueur politique.
00:00:55Et Jacques Millard, maire LR de Maison Lafitte.
00:00:57Et on va avoir besoin, vous allez voir, d'échanger, de discuter, des coups de gueule, des coups de coeur.
00:01:01Parce que Bernard Cazeneuve est une piste qui prend forme pour occuper Matignon.
00:01:05Et oui messieurs, dames, vous avez bien entendu, ancien ministre de l'Intérieur, ancien Premier ministre sous François Hollande.
00:01:10Il a été approché, nous dit-on, par des proches du chef de l'État.
00:01:13Et il serait validé par certains parlementaires de droite.
00:01:16Alors tout ça pour ça, le retour du costume 3 pièces et du chapeau feutré pour diriger la France facturé.
00:01:21On attend vos réactions.
00:01:22Puisque la mode est au revenant, partons du côté de Cécile Duflo, directrice de l'ONG.
00:01:27Oxfam, ancienne ministre qui plaide, elle, pour une coalition climat.
00:01:32Vous allez voir, elle nous dit même que vous avez vu le film d'Artus.
00:01:36Un petit truc en plus.
00:01:37Et bien c'est la preuve, en réalité, que la France a besoin d'être rassemblée.
00:01:41Et ce n'est pas une parodie.
00:01:42C'est bien pour ça que je veux qu'on en parle entre 10h30 et midi.
00:01:45Et puis l'enseignement des Jeux Olympiques n'était pas la police de proximité.
00:01:48Ça y est, son idée fait son chemin à gauche.
00:01:50Le parti communiste le propose.
00:01:52Des élus même du parti socialiste le proposent aussi.
00:01:54J'ai l'impression d'être dans une boucle temporelle.
00:01:56Parce que ce sujet revient sur la table tous les 6 mois.
00:01:59Mais est-ce que ce n'est pas le moment d'arrêter de mettre ce sujet sur le tapis
00:02:02et de revenir à de vrais principes de sécurité ?
00:02:04On en discutera.
00:02:05Mais tout de suite, c'est l'heure des bonnes nouvelles.
00:02:07Nous sommes à 15 août, en plein été.
00:02:09Et figurez-vous que le Made in France, ça marche avec l'usine Duralex.
00:02:12C'est un succès français.
00:02:14Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:02:19Bonjour Walter Texera.
00:02:21Bonjour.
00:02:22Merci beaucoup d'être avec nous.
00:02:23Je suis ravi de vous avoir au téléphone parce qu'on va discuter ensemble
00:02:26pour que vous puissiez nous raconter l'histoire incroyable qu'a vécue l'usine Duralex.
00:02:31Je suis sûr que tous les auditeurs derrière leurs postes
00:02:34ou via l'application Sud Radio qui nous écoutent et qui nous regardent
00:02:37se rappellent que Duralex, c'était l'hiver, notamment à la cantine.
00:02:40Quand on regardait dans, il y avait un chiffre.
00:02:42On était persuadé que c'était notre âge.
00:02:44On s'amusait avec celui qui avait le plus petit chiffre.
00:02:46Il devait débarrasser.
00:02:47J'ai souffert, d'ailleurs, de ces chiffres.
00:02:48On en reparlera.
00:02:49Donc, racontez-nous un peu parce que l'entreprise était, il y a quelques mois,
00:02:54réellement au bord du gouffre.
00:02:56Oui, tout à fait.
00:02:57En fait, on avait funé avec Pirex, avec la maison française du R.
00:03:04Du coup, on avait beaucoup de prestations de repas qui nous étaient facturées.
00:03:10Du coup, on ne dégageait pas de bénéfices sur les années.
00:03:14À un moment donné, ils ont fini par nous mettre en redressement judiciaire.
00:03:20On avait beaucoup trop de charges.
00:03:23Tout nous était facturé, ce qui était commercial, marketing, informatique.
00:03:31On faisait du bénéfice, mais tout nous était ponctionné par la maison française du R.
00:03:36Aujourd'hui, on a eu la bonne idée de créer nos scopes.
00:03:40Il s'avère que ça a l'air d'être bien parti par rapport aux ventes qui se faisaient.
00:03:45Alors, justement, racontez-nous comment ça s'est passé.
00:03:47De fait, vous êtes Duralex, marque très identifiée des Français.
00:03:50On aura l'occasion d'y revenir.
00:03:52Petite usine dans le Loiret, 228 salariés.
00:03:54Et vous avez réussi à sauver l'entreprise, mais également à sauver tous les postes.
00:03:59C'est ça. En fait, il y avait trois potentiels repreneurs à la barre.
00:04:04Donc, Carissimo et Tour.
00:04:06Et les deux faisaient des plans sociaux.
00:04:10Un qui enlevait quasiment plus de la moitié du personnel.
00:04:13Et l'autre, une cinquantaine.
00:04:15Et puis, la scope, nous, on gardait tout le...
00:04:18Alors, expliquez ce que c'est une scope, pour qu'on comprenne bien.
00:04:21C'est une société de coopérative de production.
00:04:23C'est bien ça.
00:04:24Et d'une certaine manière, vous êtes, tous les salariés, un peu les actionnaires de l'entreprise.
00:04:28Vous êtes un peu vos propres patrons, si on veut le dire vulgairement.
00:04:31C'est exactement ça. En sachant que chacun garde son poste de travail.
00:04:35Il n'y a rien qui change.
00:04:36Donc, les 228 salariés, encore en poste.
00:04:39Oui, oui, tout à fait.
00:04:40Et par contre, ce n'est pas tous les ouvriers qui rentrent au capital.
00:04:43C'est ceux qui ont bien voulu rentrer au capital.
00:04:46Donc, on est à peu près, en grosso modo, à peu près 138, je crois, de mémoire,
00:04:51qui sont rentrés au capital.
00:04:52Donc, plus de la majorité des salariés.
00:04:54Voilà.
00:04:55Et puis, ça risque d'augmenter parce qu'il y en a qui n'avaient pas trop confiance.
00:05:00Et puis, on pense que ça risque de...
00:05:03Même le niveau d'embauchon est dans le futur.
00:05:06On voudrait que tout le monde rentre au capital, en fait.
00:05:09D'accord.
00:05:10Est-ce qu'il y a une date limite jusqu'à ce que tous les salariés, justement, puissent entrer dans le capital ?
00:05:15Ou si, par exemple, en décembre, un salarié se dit
00:05:18« Bon, finalement, ça marche. J'ai un peu moins de risques à investir mon argent dedans. »
00:05:21Il peut ?
00:05:22Disons qu'on l'a évoqué pour les nouveaux embauchés, déjà.
00:05:25D'accord.
00:05:26Mais ça, on verra ça au conseil d'administration parce que là, on avait fait un conseil...
00:05:32Le conseil était provisoire pour déposer le dossier au tribunal.
00:05:36Donc, fin septembre, à peu près, on va recréer une assemblée générale pour créer un nouveau conseil.
00:05:42Vous, vous parliez des nouveaux salariés.
00:05:43Ça veut dire que vous avez été obligés d'embaucher, c'est en étant ?
00:05:47C'est qu'on va renforcer la force commerciale, surtout.
00:05:50D'accord.
00:05:51On aura l'occasion d'en reparler.
00:05:53Mais en plus d'avoir gagné votre bras de fer avec le tribunal de commerce d'Orléans,
00:05:56vous avez aussi réussi à gagner le cœur des Français
00:05:59puisqu'il y a eu...
00:06:00Dès que les Français et beaucoup de gens, dès qu'ils ont eu écho de cette histoire,
00:06:03se sont rués sur les commandes.
00:06:05C'est ça, sur les commandes.
00:06:06Alors, c'est Internet.
00:06:07Oui, oui, totalement.
00:06:08Sur le site.
00:06:09Donc, on n'a jamais vu ça.
00:06:11En moyenne, on vend, je crois, 10 000 euros par jour de vaisselle.
00:06:1510 000 euros par jour de verre, dure Alex ?
00:06:18En moyenne, 300 000 par mois, ce qui est énorme.
00:06:21Et par exemple, avant cette affaire,
00:06:23et lorsque vous étiez devant le tribunal de commerce,
00:06:25avant, on va dire, ce joli miracle français,
00:06:28c'était combien de commandes par jour, par mois ?
00:06:31Alors moi, je ne vais pas vous raconter de style.
00:06:34Je crois qu'on ne faisait même pas un quart.
00:06:36C'est hallucinant.
00:06:37C'est hallucinant.
00:06:38Bon, il faut maintenant pérenniser l'entreprise.
00:06:40Quels sont les grands objectifs pour les cinq prochaines années
00:06:43où vous allez devoir vraiment travailler
00:06:45pour que Dure Alex soit vraiment pérennisée
00:06:47et s'installe dans le temps comme une entreprise rentable ?
00:06:50Alors, on voudrait faire du partenariat, déjà.
00:06:53Donc ça, ça sera évoqué en début septembre.
00:06:56Pour l'instant, je ne peux rien vous dire.
00:06:58Faire des nouveautés, pareil.
00:07:01Et puis, augmenter notre force commerciale
00:07:06parce que, comme on s'est séparé de Dure Alex,
00:07:08eux, ils avaient un bureau de vente sur Paris, à Vincennes.
00:07:13Ils étaient 70 commerciaux.
00:07:14Du coup, aujourd'hui, on se retrouve quasiment tout seul.
00:07:17Donc, le nerf à la guerre, chez nous, ça va être la force de vente.
00:07:21Il va falloir vendre.
00:07:22Et tout à l'heure, vous parliez des nouvelles embauches.
00:07:25C'est à ce niveau-là que ça va se jouer, sur le call commercial ?
00:07:28La plupart des embauches, ça va être pour le commerce.
00:07:33Et puis aussi en équipe
00:07:35parce que si on veut tourner dans deux ans, à peu près, à trois lignes,
00:07:40il va falloir embaucher au niveau des équipes, surtout.
00:07:44Donc, ça veut dire conducteurs, machines, verriers et bouffrois au niveau des emballages.
00:07:49Profitez de l'antenne, puisqu'on est sur un jour férié, certes,
00:07:53mais quand même sur une volonté d'apporter des bonnes nouvelles.
00:07:55Quels sont les postes que vous recherchez rapidement, d'ici septembre ?
00:08:05Des commerciaux, de la maintenance, conducteurs, bouchons.
00:08:11Donc, c'est les verriers qui s'occupent du pressage du verre.
00:08:15Et à venir du conducteur bouffrois, c'est pareil, c'est du 5-8.
00:08:24Et comment on fait ? On s'adresse directement via le site ?
00:08:26Il y a une adresse mail ? On peut y aller sans problème ?
00:08:28On peut contacter à...
00:08:32Alors, attendez, on est en train de vous perdre un tout petit peu, Walter, etc.
00:08:35Vous étiez en train de nous expliquer à quelle adresse mail on peut envoyer des CV.
00:08:40On peut envoyer des CV, vous nous entendez bien ?
00:08:42Ça y est ?
00:08:43Oui.
00:08:44Ça y est, allez-y, reprenez.
00:08:45On peut appeler à l'usine directement, il y a un numéro de standard.
00:08:49Génial.
00:08:50On est joignable tous les jours, il n'y a pas de soucis.
00:08:53Il y a le site internet aussi, vous pouvez envoyer des mails.
00:08:58Et il y a de nouveaux produits que vous allez préparer ?
00:09:00On connaît le verre classique, on va dire, dans toutes les cantines scolaires ?
00:09:04Autre chose pour relancer l'entreprise ?
00:09:06Moi, non.
00:09:07En fait, ce n'est pas mon domaine.
00:09:09Moi, je suis à la maintenance.
00:09:11Donc, des machines de conditionnement, articles finis.
00:09:15Et donc, tout ce qui est marketing, tout ça, pour l'instant, il n'y a pas trop de...
00:09:23On n'est pas encore à penser sur les nouveautés.
00:09:25Pour l'instant, ça marche tellement bien depuis que vous avez repris que les nouveaux produits ne sont pas la priorité.
00:09:30Oui, voilà.
00:09:31Plutôt aujourd'hui, c'est la force, il faut vendre.
00:09:33Notre priorité, c'est les ventes.
00:09:36Si les auditeurs nous écoutent et sont séduits, comment on fait très rapidement pour vous soutenir ?
00:09:41Ils vont tout simplement sur le site internet, chez Duralex.
00:09:46Il est très bien fait.
00:09:48On va dessus, on peut tout sélectionner, il n'y a pas de souci.
00:09:53En préparant cet échange, mon cher Guattar Tussera, je rappelle que vous êtes un salarié Duralex.
00:09:59Vous nous expliquez comment les salariés ont réussi à sauver cette entreprise qui était promis à l'arrêt, à l'effondrement.
00:10:0674% de votre chiffre d'affaires se faisait à l'étranger.
00:10:11On a entendu que vous vouliez renforcer le port commercial.
00:10:15Oui, l'Europe.
00:10:16Comment vous, vous espérez, même en tant que salarié, maintenant que vous êtes un actionnaire,
00:10:21vous êtes un peu votre propre patron, comment vous voulez reconquérir le cœur des Français ?
00:10:25Peut-être les régions, les restaurants, les bistrots, les brasseries ?
00:10:29On veut faire aussi du partenariat avec d'autres produits.
00:10:34Donc, ça va nous faire de la pub.
00:10:37Et au niveau du marketing, ils veulent changer d'autres choses.
00:10:45Après, moi je ne suis pas trop dans le fil du sujet.
00:10:49On doit faire une réunion en septembre pour expliquer vraiment la force commerciale
00:10:55et le plan de vente des articles pour l'année prochaine.
00:11:00Là, c'est encore tout frais.
00:11:03La moitié du personnel est quasi en vacances.
00:11:06Pour l'instant, on n'a pas trop trouvé de réunion.
00:11:09En septembre, de mémoire, on a réunion le 3, le 4.
00:11:14Là, on va relancer vraiment la machine.
00:11:18Merci beaucoup Walter Teixeira.
00:11:19Salarié Duralex qui est venu nous raconter et parler vrai au micro de Sud Radio.
00:11:23Le succès français de Duralex après avoir été condamné à l'effondrement,
00:11:28après avoir été placé en redressement judiciaire.
00:11:31Les salariés ont décidé de reprendre leur destin en main.
00:11:33C'est comme ça que ça se passe dans notre pays.
00:11:35Dans quelques instants, on va parler aussi de ce qui risque d'arriver dans notre pays.
00:11:38Vous allez voir, c'est quand même beaucoup moins réjouissant
00:11:40parce qu'on va parler de la variole du singe.
00:11:42On commence à nous dire que si elle arrive en France, en Ile-de-France
00:11:45et même dans d'autres régions, on sera prêt.
00:11:47Je rappelle que la dernière fois qu'on nous a dit ça,
00:11:48on nous a foutu en confinement pendant deux ans
00:11:50et c'était quand même pas le paradis.
00:11:52A tout de suite sur Sud Radio.
00:11:53L'Organisation Mondiale de la Santé a déclenché mercredi
00:11:56son plus haut niveau d'alerte sanitaire au niveau international
00:11:59face à la résurgence des cas de variole du singe en Afrique.
00:12:02On parle d'un virus plus transmissible et plus mortel.
00:12:05Rien que ça, bonjour Antoine Flao.
00:12:07Bonjour.
00:12:08Vous êtes épidémiologiste, professeur de santé publique.
00:12:12Pour qu'on comprenne bien le problème,
00:12:15prenons ça par le commencement,
00:12:16quelles sont les raisons de ce niveau d'alerte maximal ?
00:12:19On est à combien de cas dans le monde actuellement ?
00:12:23Alors, ce n'est pas tellement le nombre de cas
00:12:27ni même le nombre de pays touchés
00:12:29puisque c'est la deuxième fois que l'OMS lance une alerte pour Mpox.
00:12:33On l'appelle comme ça maintenant, cette variole du singe
00:12:36parce qu'en fait, elle ne vient pas du singe du tout
00:12:38mais plutôt d'un petit écureuil d'ailleurs,
00:12:40des palmerets en Afrique.
00:12:42Mais en 2022, on avait connu une épidémie.
00:12:45Oui, déjà une première alerte.
00:12:46Une première alerte.
00:12:47Et lorsqu'il y a eu 70 pays contaminés,
00:12:50l'OMS a décidé de lancer cette alerte.
00:12:52Là, il y a 13 pays contaminés qui sont tous en Afrique,
00:12:56autour d'ailleurs du foyer central
00:12:58qui est, on va dire, celui du Congo.
00:13:00La République démocratique du Congo, oui.
00:13:02Oui, de l'Est de la République démocratique du Congo
00:13:05et les pays limitrophes, on va dire.
00:13:07Et c'est parce qu'il y a cette émergence
00:13:10et aussi parce qu'il y a un nouveau variant
00:13:12qu'on appelle le clade 1B
00:13:14qui a émergé.
00:13:16Le plus mortel, c'est ça ?
00:13:17Alors, oui, c'est très, très difficile sur la mortalité,
00:13:20la sévérité parce qu'on est dans des pays extrêmement pauvres
00:13:23et des régions très, très, très déshéritées
00:13:25et avec très peu d'infrastructures sanitaires.
00:13:28Et donc, on a du mal à mesurer la sévérité.
00:13:31Mais il semble qu'en tout cas,
00:13:33il est une transmission différente des autres.
00:13:36Il n'est pas uniquement cette transmission
00:13:38de l'écureuil des palmarès vers l'enfant
00:13:41ou parfois même, peut-être, on l'a vu aussi,
00:13:44des transmissions par contact.
00:13:46Mais il y a ici sans doute des contacts sexuels.
00:13:49En tout cas, on a vu que des prostituées
00:13:52de mines du Sud Kivu ont été contaminées,
00:13:55ont ramené le virus dans les pays voisins.
00:13:58Donc, on peut penser qu'il y a d'autres modes de transmission,
00:14:01peut-être même une transmission par voie aérosol,
00:14:04un petit peu comme le Covid.
00:14:06Donc, on est quand même très prudent aujourd'hui.
00:14:08Et ça, on y reviendra.
00:14:09Vous dites que pour l'instant, ça a touché les pays limitrophes.
00:14:12Est-ce que ça pourrait atteindre d'autres continents
00:14:15comme l'Europe ?
00:14:16Est-ce qu'on peut l'envisager ?
00:14:18Alors, vous savez, quand il y avait eu le démarrage,
00:14:20je ne veux pas faire d'analogie trop osée là-dessus,
00:14:23mais quand il y avait eu le démarrage en Chine du Covid,
00:14:25on s'était dit, c'est en Chine,
00:14:27bon voilà, ils vont régler leurs problèmes.
00:14:29En réalité, on s'aperçoit que...
00:14:31La mondialisation rapproche quand même n'importe quel virus
00:14:33se trouve quelque part dans le monde.
00:14:34Oui, les virus ne connaissent pas les frontières.
00:14:36Donc, si le virus est très transmissible,
00:14:39et ça, on ne sait pas bien.
00:14:40Donc, il faut absolument, dans un pays où de grande pauvreté,
00:14:44il faut qu'il y ait une sorte de solidarité,
00:14:47d'élan mondial pour essayer de mieux comprendre
00:14:49tout ce qui se passe.
00:14:50Il y a un vaccin aujourd'hui.
00:14:52Donc, on n'est pas du tout dans le cas du Covid.
00:14:54On a un vaccin qui marche bien,
00:14:55qui marche dans 80 % des cas.
00:14:56Mais, vous voyez, la République démocratique du Congo
00:15:00a demandé d'avoir plusieurs millions de doses
00:15:02Pour l'instant, on ne leur a donné que 50 000 doses.
00:15:05Ils sont 99 millions d'habitants
00:15:07en République démocratique du Congo.
00:15:09Donc, il y a vraiment besoin d'un effort
00:15:11et d'une solidarité internationale
00:15:13pour vraiment, je dirais,
00:15:16tuer dans l'œuf ce démarrage épidémique
00:15:18qui est un peu préoccupant.
00:15:20On voit beaucoup de choses circuler,
00:15:21de photos, de vidéos sur les réseaux sociaux
00:15:23et un peu partout dans certains médias.
00:15:25Antoine Flahaut, épidémiologiste, professeur de santé publique.
00:15:27Justement, quels sont les symptômes
00:15:29de cette variole du singe ?
00:15:32À quel moment on doit s'inquiéter, par exemple ?
00:15:34Comme beaucoup de ces maladies
00:15:37qui, finalement, sont inquiétantes,
00:15:39pour l'immense majorité des cas,
00:15:41ce ne sont pas des maladies très graves.
00:15:43Et on est un peu dans le même cas de figure.
00:15:44Ce n'est pas du tout Ebola.
00:15:45On est plutôt dans un cas d'une éruption cutanée.
00:15:48Alors, ça dépend des groupes.
00:15:50Oui, c'est des boutons.
00:15:51Ça dépend des groupes de virus.
00:15:53Le clade qui émerge a des lésions assez restreintes,
00:15:57parfois sur les parties génitales,
00:16:00sur la peau.
00:16:01Et en fait, pour les enfants,
00:16:04c'est un rage cutané sur le thorax ou sur les bras.
00:16:07En fait, ce n'est donc pas très grave pour la plupart.
00:16:10Et puis, pour certains,
00:16:11soit parce que ça se surinfecte,
00:16:13soit parce que ça peut atteindre des organes plus vitaux,
00:16:18il peut y avoir un risque vital.
00:16:20Et c'est des complications.
00:16:21Encore une fois, on ne comprend pas très bien
00:16:24tous les mécanismes de circulation
00:16:26et aussi de pathogénèse de ce virus.
00:16:28Mais c'est pour cela que l'alerte est déclenchée.
00:16:30C'est pour avoir plus d'investissements.
00:16:32C'est un peu prématuré de ma part
00:16:35de vous demander comment ça se transmet.
00:16:37On parle de relations sexuelles,
00:16:38on parle en effet, vous commencez à le dire tout à l'heure,
00:16:40de façon aérosol, un peu comme le Covid.
00:16:43Est-ce qu'il y a, par exemple, des populations
00:16:44qui sont le plus à mener d'être touchées ?
00:16:46Est-ce que c'est plutôt de jeunes adultes ?
00:16:49Est-ce que c'est de vieilles personnes ?
00:16:51Alors, ce qu'on voit,
00:16:52c'est qu'en fonction du virus et de ses mutations,
00:16:55le mode de transmission n'est pas le même.
00:16:57Dans l'épidémie dont on a parlé tout à l'heure,
00:16:59qui en 2022 a concerné 111 pays dans le monde,
00:17:04c'était par voie non pas sexuelle,
00:17:07au sens, c'est pas probablement par le sperme
00:17:09qu'il était transmis,
00:17:10mais plutôt par contact
00:17:12et par grande proximité de contact
00:17:16lors des actes sexuels,
00:17:18notamment entre des hommes
00:17:20ayant des contacts sexuels avec d'autres hommes.
00:17:22Donc, c'était plutôt des homosexuels masculins
00:17:24ou des bisexuels qui ont transmis la maladie
00:17:26et qui, en fait, c'est une communauté
00:17:28qui est quand même très habituée,
00:17:30à cause de l'expérience du sida,
00:17:32à lutter contre la propagation dans leur communauté.
00:17:35Et à très vite prendre des réflexes, peut-être,
00:17:37de protection.
00:17:38Oui, il y avait le vaccin qui était disponible,
00:17:39c'était des pays plutôt riches
00:17:40et ils ont pris, finalement,
00:17:43les bonnes attitudes pour limiter l'expansion.
00:17:45Et aujourd'hui, ce virus circule toujours.
00:17:47Il y a des cas en France,
00:17:49mais à vraiment très faible intensité.
00:17:52En revanche, ce clade 2B
00:17:54qui se répand un peu comme une traînée de poudre
00:17:56en ce moment en Afrique centrale,
00:17:58mais aussi dans tout le pays
00:18:01de la République démocratique du Congo.
00:18:03On pense qu'il y a d'autres modes de transmission
00:18:06et que c'est probablement, je dirais,
00:18:08un mode plus partagé.
00:18:09Il y a probablement aussi des transmissions inter-humaines
00:18:12qui ne concernent pas les relations sexuelles.
00:18:15La dernière épidémie qui a laissé de vifs souvenirs
00:18:17dans nos esprits, c'est évidemment le Covid
00:18:19pendant des années.
00:18:20Est-ce que, d'une façon ou d'une autre,
00:18:22on peut comparer les deux ?
00:18:24Non, ce qu'on peut comparer,
00:18:26c'est d'abord que c'est une maladie transmissible,
00:18:29due à un virus,
00:18:30et que ce que l'on sait,
00:18:33ce que l'on peut utiliser,
00:18:35c'est l'expérience passée du Covid
00:18:37pour lutter contre le démarrage d'un foyer comme ça.
00:18:39On sait que le Mpox, ce virus,
00:18:42est capable de traverser les frontières.
00:18:45Il a atteint 111 pays en 2022-2023.
00:18:48Il est donc tout à fait capable de le faire à nouveau.
00:18:50Il faut tout faire pour que ça n'arrive pas.
00:18:53Je pense que l'urgence de santé publique,
00:18:55de portée internationale,
00:18:57c'est un peu du jargon.
00:18:59C'est l'idée de prévenir le maximum de pays possibles
00:19:01en disant qu'il faut mettre en place potentiellement
00:19:03des gestes barrières,
00:19:04maintenant qu'on connaît un tout petit peu
00:19:05comment se propage ce virus.
00:19:07Rappeler la vaccination, j'imagine ?
00:19:09On n'en est pas encore là, si je peux dire.
00:19:12Quels sont les premiers réflexes
00:19:14que doivent prendre les pays occidentaux,
00:19:17l'Europe qui a été alertée hier ?
00:19:19Quels sont les premiers gestes barrières ?
00:19:21Ou quels sont les rappels très importants à faire ?
00:19:23À mon avis, les rappels très importants,
00:19:25aujourd'hui, ne sont pas au niveau de la population.
00:19:28Parce qu'on n'est pas dans un risque imminent
00:19:32d'épidémie dans la population.
00:19:34C'est plutôt au niveau de l'agenda politique.
00:19:36Il faut arrêter de se dire
00:19:38que ça se passe loin de chez nous,
00:19:40ça ne nous regarde pas.
00:19:42Au contraire, ça se passe loin de chez nous,
00:19:44on ne veut pas que ça arrive
00:19:46et que ça se répande dans le monde.
00:19:47Et on veut aussi être solidaires
00:19:50pour que tous ceux qui souffrent de cela,
00:19:52alors qu'il y a un vaccin,
00:19:53alors qu'on a tous les moyens de lutter contre,
00:19:55il faut qu'on arrête tout cela.
00:19:57Il ne faut pas que ça déborde.
00:19:58On sait très bien les conséquences majeures,
00:20:01y compris économiques, sanitaires, bien sûr,
00:20:03mais aussi sociales.
00:20:05On sait qu'elles sont majeures lorsqu'il y a une pandémie.
00:20:07Donc ça, c'est l'expérience qu'on a.
00:20:08On ne veut pas que ça se reproduise
00:20:10et on a tous les moyens, aujourd'hui,
00:20:12pour que ça ne se reproduise pas.
00:20:13Quand vous dites ça,
00:20:14je vais m'engager vers une question peu optimiste.
00:20:16La dernière fois qu'on nous disait
00:20:17« Mais ne vous inquiétez pas,
00:20:18on a tous les moyens, on connaît ça,
00:20:21on a un système de santé performant, etc. »,
00:20:23la dernière fois, c'était quand même le Covid
00:20:24et ça ne vous a pas échappé,
00:20:25comme vous venez de le rappeler,
00:20:26qu'on s'en est pris pendant deux ans.
00:20:28Est-ce qu'on est sûr, cette fois-ci,
00:20:30d'avoir les connaissances,
00:20:31les gestes barrières,
00:20:32le niveau de santé suffisant,
00:20:33surtout que,
00:20:34et on en a beaucoup parlé ici, sur Sud Radio,
00:20:36par exemple, les systèmes des urgences,
00:20:38certains sont en grève,
00:20:39beaucoup sont surchargés,
00:20:40ils n'ont pas beaucoup de moyens.
00:20:41Est-ce que,
00:20:42et c'est naturellement
00:20:43une façon, on va dire,
00:20:44assez négative de voir les choses,
00:20:45mais est-ce qu'on est sûr
00:20:46que la France pourrait faire face
00:20:48à une arrivée, même pas immense,
00:20:50mais une arrivée déjà solide
00:20:51de cas de variole du singe ?
00:20:53Non, mais votre question est très pertinente
00:20:55et ce n'est pas du tout
00:20:56un excès de pessimisme.
00:20:59Il est vrai que le fait que l'OMS déclare
00:21:02une urgence de santé publique
00:21:03de portée internationale
00:21:04ne résout pas le problème.
00:21:05Le problème sera résolu
00:21:06que si, véritablement,
00:21:07les gouvernements s'engagent,
00:21:09en particulier à distribuer
00:21:11des doses de vaccins
00:21:12et à produire des doses de vaccins,
00:21:14et peut-être à aider aussi,
00:21:15pour une fois, profitons de cela,
00:21:17pour aider l'Afrique,
00:21:18le continent africain,
00:21:19à produire elles-mêmes
00:21:20ces doses de vaccins.
00:21:21Donc, il faut que le vaccin...
00:21:23La grande différence quand même
00:21:24avec le Covid,
00:21:25quand le Covid a émergé,
00:21:26on ne disposait d'aucun outil,
00:21:28ni vaccin, ni antiviral,
00:21:30ni même diagnostic au tout début.
00:21:32Donc, je veux dire,
00:21:33aujourd'hui, on a tout ça,
00:21:34on a tous les outils diagnostiques,
00:21:35on a tous les vaccins disponibles,
00:21:37on a même l'antiviral disponible,
00:21:39mais les pays qui en ont le plus besoin
00:21:42n'en disposent pas ou très, très peu.
00:21:44Donc, ça, c'est très scandaleux,
00:21:46si vous voulez,
00:21:47au sens humanitaire du terme,
00:21:49mais en plus, c'est stupide.
00:21:51C'est-à-dire que si on veut
00:21:52que, justement,
00:21:53à faire appel à un afflux massif
00:21:55de patients dans nos hôpitaux,
00:21:57comme vous le disiez,
00:21:58comme vous le redoutiez
00:21:59à tout juste titre,
00:22:00eh bien, il faut juste
00:22:01pouvoir apporter
00:22:02des millions de doses,
00:22:03en ce moment,
00:22:04aux pays africains
00:22:05qui en ont besoin.
00:22:06Antoine Flahaut,
00:22:07épidémiologiste professeur
00:22:08de santé publique,
00:22:09une dernière question.
00:22:10Après le Covid
00:22:11et les différents, on va dire,
00:22:13réactions qu'il y a eues,
00:22:15le fait qu'on soit littéralement
00:22:16fermé pendant plusieurs mois,
00:22:18certains, évidemment,
00:22:19se sont enfermés
00:22:20dans des boucles cognitives,
00:22:21d'une certaine façon,
00:22:22on voit déjà apparaître
00:22:23des messages complotistes,
00:22:24des messages d'alerte.
00:22:25Vous, l'épidémiologiste,
00:22:26qu'est-ce que vous voudriez dire
00:22:28à ces gens qui pensent
00:22:29que ça y est,
00:22:30c'est à nouveau un retour du Covid,
00:22:31on va nous mentir,
00:22:32tout ça, c'est pour produire des vaccins.
00:22:33Bref, ce qu'on peut entendre
00:22:34parfois à intervalles réguliers,
00:22:35quelle est la...
00:22:36Non pas la voix de la raison,
00:22:37l'expression n'est pas la bonne,
00:22:38mais quels sont les quelques mots
00:22:39à leur dire pour, on va dire,
00:22:40les alerter réellement
00:22:41sur ce qui se passe ?
00:22:42Alors, je pense que ce qu'on peut
00:22:45se dire, c'est que,
00:22:46contre le Covid,
00:22:48les pays qui ont le mieux marché
00:22:50sont ceux qui avaient
00:22:51le plus confiance dans la science,
00:22:53dans leur gouvernement
00:22:55et dans leur expertise collective.
00:22:57C'est-à-dire que la France
00:22:59et l'Europe en font vraiment partie.
00:23:01C'est-à-dire que c'est vraiment...
00:23:03Il y a toujours, bien sûr,
00:23:04c'est très bien d'ailleurs,
00:23:05et c'est très sain qu'il y ait des échanges.
00:23:07C'est normal qu'il y ait des gens
00:23:08qui se posent des questions.
00:23:09On ne peut pas appeler complotistes
00:23:10toutes personnes qui se posent des questions.
00:23:12On peut se poser des questions,
00:23:13y compris, pourquoi pas,
00:23:14vis-à-vis des profits que peuvent générer
00:23:17ces épidémies sur certains camps
00:23:19ou certains groupes.
00:23:20C'est tout à fait normal.
00:23:22Et c'est en pleine démocratie
00:23:23que l'on peut répondre à ces questions.
00:23:25Mais lorsque vous disposez
00:23:27d'une expertise collective,
00:23:28par exemple l'OMS,
00:23:29quand elle dit, je déclare l'urgence,
00:23:31quand le directeur général dit cela,
00:23:33il repose cette décision
00:23:35sur une expertise collective,
00:23:37d'un comité d'urgence,
00:23:38totalement indépendant de l'OMS,
00:23:40qui est vraiment de gens experts du domaine,
00:23:44qui connaissent extrêmement bien
00:23:46et le virus et sa transmission
00:23:48et toutes les connaissances,
00:23:49même imparfaites que l'on a sur le sujet.
00:23:51Et c'est eux qui donnent un avis,
00:23:54qui font prendre la décision
00:23:55au directeur général de l'OMS.
00:23:56Donc, confiance dans la science
00:23:58et les institutions médicales
00:23:59qui nous alertent.
00:24:00Et voilà, on a aussi, en Europe,
00:24:02une excellente agence du médicament
00:24:04qui est très impartiale,
00:24:05qui est multi pays,
00:24:07qui s'appelle l'IMA.
00:24:09Et je pense que lorsqu'elle vous dira
00:24:11qu'il faut vous faire vacciner,
00:24:13vous bénéficiez d'une expertise
00:24:17collective, indépendante et impartiale.
00:24:20Je pense que c'est cela
00:24:21qu'on peut le plus promouvoir aujourd'hui.
00:24:23Merci beaucoup,
00:24:24Antoine Fléau, épidémiologiste,
00:24:25professeur de santé publique,
00:24:27de nous avoir alertés
00:24:28ou justement d'avoir fait preuve
00:24:30d'énormément de pédagogie
00:24:31pour nous expliquer ce qu'était
00:24:32ce fameux virus dont l'OMS
00:24:34nous alertait sur la gravité hier soir.
00:24:36Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:24:37Dans quelques instants,
00:24:38vous restez évidemment sur Sud Radio
00:24:39parce que ce sont les grands débats de l'été
00:24:41qui s'ouvrent.
00:24:42On s'interroge sur Bernard Cazeneuve,
00:24:44la piste Bernard Cazeneuve
00:24:45pour gravir les marches
00:24:47qui mènent à Matignon.
00:24:48Je ne savais pas, visiblement,
00:24:49lors des dernières législatives
00:24:50qu'on avait signé
00:24:51pour le retour de la République
00:24:52au costume 3 pièces
00:24:53et au chapeau à faute.
00:24:54A tout de suite.
00:24:56Sud Radio,
00:24:57les débats de l'été,
00:24:5810h-13h,
00:24:59Maxime Liédo.
00:25:00Je veux vous dire
00:25:01que la bande de mousquetaires
00:25:02autour de la table
00:25:03est prête pour 7h30 de débat.
00:25:04Décortiquer l'actualité
00:25:05puis évidemment échanger avec vous,
00:25:06les auditeurs,
00:25:07sur l'application Sud Radio,
00:25:08sur les réseaux sociaux.
00:25:09Et je rappelle le numéro du Standard,
00:25:11c'est le 0 826 300 300.
00:25:13C'est le 15 août.
00:25:14Mais je vous rassure,
00:25:15le camarade Manu
00:25:16vous attend au Standard
00:25:17pour accueillir vos appels
00:25:18durant la durée de cette émission
00:25:19et pour passer votre coup de gueule aussi
00:25:21ou tout simplement
00:25:22aller interpeller aujourd'hui
00:25:23nos débatteurs.
00:25:24Olivier Dartigold,
00:25:25chroniqueur politique,
00:25:26bonjour.
00:25:27Bonjour les amis.
00:25:28Merci beaucoup d'être avec nous
00:25:29sur Sud Radio.
00:25:30Philippe Bouriaki,
00:25:31conseiller régional d'écologistique
00:25:32de France,
00:25:33merci beaucoup d'être avec nous.
00:25:34Et nous sommes avec Jacques Maillard,
00:25:35à distance maire LR de Maison Lafitte.
00:25:37Bonjour.
00:25:38Bonjour, salut et fraternité.
00:25:41Voilà, vous avez le ton du débat.
00:25:43De quoi on va parler ?
00:25:45Dans une grosse demi-heure,
00:25:46on abordera le véritable,
00:25:48on va dire,
00:25:49héritage des Jeux Olympiques.
00:25:51C'est visiblement la popularité
00:25:53du retour de la police de proximité.
00:25:55Ça avait été largement critiqué,
00:25:57notamment par la droite,
00:25:58mais là, ça revient par voix de gauche.
00:26:00Parti communiste
00:26:01et député du côté du Parti socialiste.
00:26:04Il y a eu même une petite tribune dans Le Monde
00:26:06dont je vous livrerai quelques extraits.
00:26:08On se demandera si ce n'est pas ça,
00:26:09véritablement, qu'il faut remettre en place.
00:26:11Cécile Duflo,
00:26:12vous allez voir,
00:26:13elle est formidable,
00:26:14elle donne une interview dans Le Monde.
00:26:15Et comment, à votre avis,
00:26:17auditeur de Sud Radio,
00:26:18elle a compris qu'il fallait de l'unité dans le pays ?
00:26:20Elle a vu l'engouement pour le film,
00:26:22un petit truc en plus d'Artus,
00:26:24et elle s'est dit ça,
00:26:25ça c'est quand même la preuve
00:26:27que le pays veut se rassembler,
00:26:29veut de la concorde,
00:26:31veut des politiques qui cessent de s'entretuer.
00:26:34Je vous assure que ce n'est pas une blague,
00:26:35on y viendra dans quelques instants,
00:26:36mais pour l'instant,
00:26:37Bernard Cazeneuve, ça non plus,
00:26:38ce n'est pas une blague.
00:26:39Le petit chapeau feutre sur la tête,
00:26:41le costume trois pièces,
00:26:42l'impair,
00:26:43les chaussures avec la petite chaussette rouge Gary Melly,
00:26:46tout y est.
00:26:47Et figurez-vous que c'est à lui
00:26:49qu'on pense pour prendre le poste de Premier ministre.
00:26:51On dit que l'entourage du chef de l'État l'a approché,
00:26:53on dit que des parlementaires,
00:26:55également de droite,
00:26:56dans l'opinion ce matin,
00:26:57ont été approchés visiblement.
00:26:59On ne voit pas d'obstacle
00:27:00à ce que Bernard Cazeneuve
00:27:02se dirige tranquillement,
00:27:03escorté dans la voiture attitrée,
00:27:05direction Matignon, Olivier Dartigolle.
00:27:07Qu'est-ce que ça vous fait sourire ?
00:27:08Vous y êtes déjà ?
00:27:10Mais oui.
00:27:11Mais oui.
00:27:12C'est un profil qui circule
00:27:15depuis pas mal de temps.
00:27:16Oui.
00:27:17Déjà.
00:27:18On a vraiment approché politiquement
00:27:20les gens avec qui on pourrait travailler.
00:27:21Il circulait même avant la dissolution de mémoire.
00:27:23C'est-à-dire
00:27:25un profil
00:27:27de la gauche régalienne,
00:27:29j'ai envie de l'appeler ainsi,
00:27:33qui dénonce le Nouveau Front Populaire
00:27:36et plus particulièrement
00:27:38la sensibilité insoumise
00:27:39au sein de ce Nouveau Front Populaire,
00:27:41avec bien sûr un pédigré ministériel
00:27:45à la fois à Beauvau et à Matignon,
00:27:48et un profil
00:27:52pouvant discuter,
00:27:55créer des consensus,
00:27:57texte après texte,
00:27:58avec le centre droit
00:28:00et une partie de la droite.
00:28:01Donc tout ça, le profil, on le connaît.
00:28:03Le seul problème,
00:28:04c'est après la ferveur des JO,
00:28:06c'est pas véritablement un profil
00:28:08qui va provoquer un immense waouh.
00:28:10Non.
00:28:11Ce n'est pas un renouvellement
00:28:13du personnel politique.
00:28:18J'ai tendance à croire
00:28:19que quand un nom est évoqué
00:28:22sur une longue durée,
00:28:23comme c'est le cas aujourd'hui
00:28:25pour Bernard Cazeneuve,
00:28:26parce qu'on parle de lui
00:28:27beaucoup depuis pas mal de semaines,
00:28:29c'est comme si,
00:28:31quand bien même il ne fait rien
00:28:32et ne dit rien,
00:28:33son nom commence à s'épuiser.
00:28:35Cette candidature commence à s'abîmer
00:28:37à force d'être envisagée
00:28:40et sans que cela n'atterrisse.
00:28:42Xavier Vertran se trouve
00:28:44à peu près dans le même statut.
00:28:46Jacques Mignard, maire LR de Maison Lafitte,
00:28:48quel est votre avis sur Bernard Cazeneuve ?
00:28:50Apparemment, il y a déjà
00:28:51certains de vos collègues
00:28:52qui sont prêts à travailler avec vous aussi.
00:28:55Écoutez, moi je ne vais pas travailler
00:28:57directement avec lui
00:28:58parce que je ne suis pas élu député,
00:29:00malheureusement,
00:29:01après un échec.
00:29:02Mais le combat continue,
00:29:04car il ne faut jamais baisser les bras.
00:29:06Ce qui est certain,
00:29:07c'est que Bernard Cazeneuve,
00:29:08moi je le connais,
00:29:09effectivement,
00:29:10c'est un socialiste
00:29:12bontin, rigalien, etc.
00:29:15Donc, en tout état de compte,
00:29:17vous n'avez pas d'obstacle
00:29:18à travailler avec un socialiste ?
00:29:20Non, non, non, mais attendez,
00:29:21vous savez,
00:29:22on a été en cohabitation jadis,
00:29:24donc ça crée des liens.
00:29:26Mais ce qui est,
00:29:27en tout état de cause,
00:29:28c'est au Président de la République
00:29:29de décider.
00:29:30Ce n'est pas à moi.
00:29:31C'est-à-dire que c'est
00:29:32au Président de la République,
00:29:33conformément à la Constitution,
00:29:35de dire,
00:29:36je demande à M. X
00:29:38ou à M. Y
00:29:39de constituer un gouvernement.
00:29:41Donc, on va voir ce qu'il fait.
00:29:43Mais comme vient de le dire Olivier,
00:29:46c'est vrai qu'on en parle
00:29:47depuis pas mal de temps,
00:29:49comme avec Xavier Bertrand,
00:29:51et qu'ils peuvent être épuisés,
00:29:54ils peuvent être épuisés
00:29:55avant même d'agir.
00:29:56Donc, attendons de voir.
00:29:58Moi, je ne vais pas jeter le bébé
00:30:00avec l'eau du bain.
00:30:02Et en tout état de cause,
00:30:03on sait très bien
00:30:04qu'il aura des difficultés énormes
00:30:06car il va falloir présenter un budget
00:30:08et c'est là où les athéniens
00:30:10vont s'athénier,
00:30:11comme disait ma conserve.
00:30:13Merci.
00:30:14On rend hommage à votre conserve.
00:30:15Il y a visiblement le sens
00:30:17pour développer quelques mots proches d'autres.
00:30:20Philippe Bourriakir,
00:30:21conseiller régional d'écologie d'Ile-de-France,
00:30:23ça devrait vous réjouir.
00:30:24C'est plus ou moins un Premier ministre
00:30:25qui est issu de la façon
00:30:27dont vous voyez les choses en politique, non ?
00:30:28Alors, nous, à l'écologie au centre,
00:30:30on fonctionne avec le consensus.
00:30:32On peut faire des compromis sans compromission
00:30:34et de toute façon,
00:30:35c'est ce qui se passe en vérité
00:30:37au niveau du Parlement européen.
00:30:40Ce n'est pas très culture Vème République,
00:30:42mais en tout cas,
00:30:43ça s'impose de fait
00:30:44depuis les dernières élections législatives.
00:30:46Alors, effectivement,
00:30:47c'est un homme consensuel,
00:30:48Bernard Cazeneuve.
00:30:50Je remarque que Thomas Porte
00:30:52a commencé à tirer dessus,
00:30:53mais à bouler rouge.
00:30:54Député France Insoumise.
00:30:56Il existe sur Twitter,
00:30:57mais je ne suis pas sûr qu'il soit connu
00:30:58par tous nos auditoires,
00:30:59parce qu'il est dans l'audio.
00:31:00On rappellera son parcours,
00:31:01PS, Génération S,
00:31:02enfin trahi le PS pour aller à Génération S,
00:31:04puis directeur de campagne
00:31:06de Sandrine Rousseau,
00:31:08et à peine Sandrine Rousseau
00:31:10pour avoir perdu face à Yannick Jadot,
00:31:12fuir rapidement chez LFI
00:31:14pour pouvoir s'assurer son avenir.
00:31:16Je vous montre un petit peu le pédigré,
00:31:18mais on voit que la France Insoumise
00:31:20commence à tirer à bouler rouge en disant
00:31:22que ce n'est pas un mec de gauche.
00:31:24Pourquoi pas ?
00:31:25C'est surprenant qu'ils acceptent François Hollande.
00:31:27Est-ce que vous trouvez ça normal
00:31:28que la France Insoumise
00:31:29se retrouve avec des brevets ?
00:31:30Moi, je ne suis pas de gauche,
00:31:31je suis écologiste au centre.
00:31:32Globalement, dans les esprits,
00:31:33il y a une sensibilité plutôt à gauche.
00:31:35Est-ce que ça vous interpelle
00:31:36qu'un parti comme la France Insoumise
00:31:37donne des brevets de respectabilité
00:31:39à Bernard Cazeneuve
00:31:40pour savoir qui est de gauche ?
00:31:42Vous êtes peut-être même d'extrême droite pour eux.
00:31:44Je vous le confirme.
00:31:46C'est signé, c'est vendu.
00:31:50Non, la France Insoumise,
00:31:52je les mets face à face ou dos à dos
00:31:54avec le Rassemblement National.
00:31:55Pour moi, ils ne sont plus dans le champ républicain
00:31:57et surtout depuis les derniers événements,
00:31:59ils bordélisent tout
00:32:01et ils jouent sur une désorganisation.
00:32:04De toute façon, aucun nom ne sera bon pour eux
00:32:06sauf si c'est celui de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:08Mais je voudrais dire à nos amis,
00:32:10parce que j'ai encore quelques amis de gauche
00:32:12et puis j'ai quand même une sensibilité.
00:32:14On veut les gens, très bien.
00:32:16J'ai quelques amis, y compris
00:32:18à Europe Écologie Les Verts et au PS.
00:32:20Moi, je voudrais surtout m'adresser
00:32:22au Président de la République.
00:32:24On vient de vivre 15 jours
00:32:26extraordinaires de liesse nationale.
00:32:28Il faut continuer dans cette dynamique
00:32:30d'union nationale pour pouvoir,
00:32:32parce qu'il n'y a aucun bloc,
00:32:33il n'y a qu'une majorité à l'Assemblée Nationale,
00:32:34vous l'avez remarqué,
00:32:35et donc pour pouvoir avancer ensemble
00:32:37et en même temps envoyer un message
00:32:38très fort au reste du monde.
00:32:40Le même message que les oeufs olympiques.
00:32:42Je suis pas sûr que le message envoyé
00:32:43potentiellement par Bernard Cazeneuve
00:32:44soit très fort justement aux yeux du monde.
00:32:46Non, du tout.
00:32:48Mais le message des élections législatives
00:32:50qui nous a été envoyé, ça a été
00:32:52tout sauf le Rassemblement National
00:32:54et on va faire bloc et on va expliquer que la France
00:32:56c'est nous tous et nous toutes.
00:32:58Globalement.
00:32:59Vous avez des gens désinsoumis
00:33:00qui ont voté pour des gendarmes marchés
00:33:01et des gendarmes marchés qui ont voté
00:33:02pour des insoumis.
00:33:03Le Front Républicain.
00:33:04Oui, le Front Républicain.
00:33:05Alors, dans ce Front Républicain,
00:33:06il dit quoi ?
00:33:07Il dit que quelle que soit notre origine,
00:33:09quelle que soit notre couleur de peau,
00:33:10quelle que soit notre religion,
00:33:11nous sommes français.
00:33:12Qu'est-ce qui fait France ?
00:33:13C'est la cohésion nationale.
00:33:14Et la cohésion nationale,
00:33:15elle n'a pas que des échecs qu'on montre
00:33:17en boucle souvent,
00:33:18issues des quartiers et des minorités,
00:33:20elle a aussi des belles réussites.
00:33:21Et moi, dans ce moment,
00:33:23et pourtant je ne suis pas la famille politique
00:33:25du Parti Socialiste,
00:33:26moi il y a un type qui m'épate,
00:33:27que je trouve surprenant,
00:33:29remarquable,
00:33:30et quand j'ai lancé,
00:33:31d'ailleurs sur Sud Radio vous avez l'exclusivité,
00:33:32j'espère qu'il deviendra Premier Ministre,
00:33:33quand j'ai lancé le nom de Karim Bouamam,
00:33:35le maire de Saint-Ouen,
00:33:37eh bien figurez-vous,
00:33:39tous les retours que j'ai eus,
00:33:40de gauche et de droite,
00:33:42m'ont dit, mais quelle excellente idée !
00:33:44Pourquoi on n'y a pas pensé avant ?
00:33:46Est-ce qu'on n'est pas là dans le mirage médiatique ?
00:33:49Je pense à vous notamment, Jacques Maillat,
00:33:51quand on sort comme ça,
00:33:52certains noms,
00:33:53bon il a été un peu salué par la presse allemande,
00:33:55parce qu'on le présente comme Obama français,
00:33:57on le rappelle que c'est le maire de Saint-Ouen,
00:33:59ici même,
00:34:00à ce micro, Gaspard Ganser l'a présenté
00:34:02comme étant son coup de cœur,
00:34:03parce que c'est celui qui pourrait aller conquérir
00:34:05le cœur des Français,
00:34:07bon je pense que le cœur des Français
00:34:08est très éloigné pour l'instant
00:34:09du charmant maire de Saint-Ouen,
00:34:11qu'est-ce que vous en pensez vous, Jacques Maillat ?
00:34:13Écoutez, moi je vais vous dire une chose,
00:34:15il faut regarder la réalité en face
00:34:17et on va vers une crise de régime.
00:34:19C'est pas la peine d'épiloguer,
00:34:21est-ce qu'un tel, un autre,
00:34:23pourrait avoir la possibilité,
00:34:26politiquement,
00:34:27la force,
00:34:28d'unir des forces antagonistes,
00:34:31je n'y crois pas.
00:34:33Et c'est aussi simple que ça,
00:34:35parce qu'il va y avoir un débat
00:34:37ô combien difficile,
00:34:38qui est le budget,
00:34:39et on voit bien que sur les problèmes budgétaires,
00:34:42on a tout et son contraire.
00:34:45Donc je crois qu'on est parti
00:34:47pour une zone d'instabilité
00:34:49et même de chaos, je dirais, politique.
00:34:52Ça ne pourra se résoudre
00:34:54que par, et certains l'ont déjà dit,
00:34:56je suis extrêmement surpris,
00:34:58d'apprendre que Meink lui-même,
00:35:00c'est tout dire,
00:35:01Alain Meink demande la démission
00:35:03et la mise en cause du Président
00:35:05et de la démission du Président
00:35:07pour arriver à une nouvelle élection présidentielle
00:35:10qui est, je dirais,
00:35:12la pierre angulaire du système politique
00:35:14de la Ve République.
00:35:16Donc moi je ne crois pas
00:35:18au succès de qui que ce soit
00:35:21pour gouverner dans ce chaos
00:35:23que nous avons à l'Assemblée.
00:35:26Olivier Lartigolle,
00:35:27chroniqueur politique.
00:35:28Je suis parfaitement d'accord
00:35:29avec ce qui vient d'être dit,
00:35:30il faut arrêter avec la Star Académie
00:35:32de cet été
00:35:34qui est long,
00:35:36à Matignon,
00:35:37où les noms se suivent,
00:35:39sans qu'aucun d'entre eux
00:35:41ne semble pouvoir résoudre
00:35:44l'équation parlementaire.
00:35:46Moi je suis totalement d'accord
00:35:48avec la formule d'une crise de régime.
00:35:50Elle s'est ô combien
00:35:52aggravée
00:35:54avec une dissolution
00:35:56sans clarification,
00:35:58avec une procrastination
00:36:00tout l'été
00:36:02et qui dure.
00:36:04Vous savez, Alain Minc,
00:36:05ce n'est pas quand même un zadiste.
00:36:07Pour que Alain Minc dise
00:36:08on est au bout du bout...
00:36:09Pas un zadiste, oui, c'est ça.
00:36:10Comment ?
00:36:11Pas un zadiste, non, pas du tout.
00:36:12Non, non, mais c'est quand même
00:36:13un profil assez raisonnable
00:36:15pour le Bloc central.
00:36:17Pour que de l'intérieur même
00:36:19une personnalité telle que Alain Minc
00:36:21dise je ne vois pas d'issue
00:36:23si ce n'est
00:36:25écourter
00:36:27le mandat présidentiel.
00:36:29Parce que cette
00:36:31équation politique
00:36:33fait que l'Assemblée
00:36:35peut
00:36:37durablement être incouvernable.
00:36:39Or nous avons des échéances.
00:36:41On parle beaucoup des échéances budgétaires.
00:36:43Nous sommes en plus sous
00:36:45une procédure de déficit
00:36:47excessif avec la Commission européenne.
00:36:49On doit rendre une trajectoire
00:36:51de finances publiques à la
00:36:53mi-septembre pour montrer
00:36:55pâte blanche notamment au marché financier.
00:36:57Est-ce que le Haut Conseil
00:36:59des finances publiques va avoir ou non
00:37:01un projet de budget ? J'ajoute une dimension.
00:37:03L'équipe sortante
00:37:05dit oui mais enfin nous sommes en train de préparer
00:37:07les ordinateurs tournent.
00:37:09Tout ça sera balisé.
00:37:11Il suffira de rester dans les clous.
00:37:13Mais il n'y a pas un acte politique plus important
00:37:15sur une année que ce soit pour la nation
00:37:17ou pour une collectivité que le budget.
00:37:19Il y a quand même une crise démocratique
00:37:21qu'une équipe qui a perdu
00:37:23puisse nous dire ce qu'est le budget de demain.
00:37:25Visiblement c'est autour
00:37:27puisqu'on parle d'une équipe qui a perdu du joueur
00:37:29Bernard Cazeneuve avec un numéro exceptionnel
00:37:31et le brassard de capitaine qui peut entrer à McTignon.
00:37:33On attend votre avis au 0826 300 300.
00:37:35Bernard Cazeneuve
00:37:37futur Premier ministre ou alors mirage politique
00:37:39et médiatique. A tout de suite.
00:37:41Sud Radio. Les débats de l'été.
00:37:4310h-13h. Maxime Liédo.
00:37:45Même un 15 août on ne vous lâche pas
00:37:47sur Sud Radio. C'est pour ça que vous êtes à l'écoute de Sud Radio
00:37:49le reste de l'année. Nous sommes toujours
00:37:51en compagnie des Mousquetaires. Jacques Millard,
00:37:53Philippe Bouriachi, pardonnez-moi,
00:37:55et Olivier Dartigolle, chroniqueur politique.
00:37:57Et on se posait la question avec Bernard Cazeneuve
00:37:59qui bien sûr était déjà évoqué
00:38:01depuis plusieurs semaines comme un potentiel
00:38:03Premier ministre idéal. Mais surtout
00:38:05j'ai envie de vous poser la question.
00:38:07Est-ce que ce n'est pas le retour des vieux éléphants ?
00:38:09Quand je vois les noms qu'on nous propose
00:38:11que ce soit les vieux éléphants du Parti Socialiste
00:38:13ou même à droite avec Xavier Bertrand.
00:38:15Est-ce que ce n'est pas le retour à la vieille politique
00:38:17ou finalement
00:38:19aux personnes qui ne font que ça de leur vie ?
00:38:21Est-ce que ce n'est pas le moment de changer
00:38:23de politique, Jacques Millard ?
00:38:25Oui, je voudrais juste dire
00:38:27Maxime qu'en réalité
00:38:29il ne faut pas, je dirais, critiquer
00:38:31les vieux.
00:38:33Pourquoi ? Parce que moi je me sens
00:38:35de plus en plus jeune, premièrement.
00:38:37Et deuxièmement parce que...
00:38:39Et parce que je crois
00:38:41qu'il faut une certaine expérience politique
00:38:43pour justement
00:38:45essayer de gouverner à travers
00:38:47ce salmigondi que nous avons.
00:38:49Et donc ce n'est pas...
00:38:51Vous savez, je vais vous dire.
00:38:53Être jeune, c'est une maladie dont on se
00:38:55guérit rapidement.
00:38:57Et deuxièmement parce que
00:38:59il faut ici du savoir-faire.
00:39:01Et
00:39:03Cazeneuve, pour ne pas le nommer, même si
00:39:05c'est un social-démocrate, à mes yeux
00:39:07c'est pour ça que les mélenchonistes
00:39:09n'en veulent pas. C'est un social-traitre.
00:39:11Il n'en demeure pas moins
00:39:13qu'il a un certain nombre
00:39:15son expérience
00:39:17peut lui permettre de durer un temps
00:39:19certain. Ça ne va pas durer très
00:39:21longtemps, mais il peut durer un temps certain.
00:39:23Ce qui est clair, c'est
00:39:25qu'il faut donner, je dirais
00:39:27la politique
00:39:29c'est une expérience d'abord.
00:39:31Ce n'est pas... C'est des convictions,
00:39:33c'est des cohérences,
00:39:35mais c'est
00:39:37aussi une expérience qui
00:39:39permet... Regardez ce qui s'est passé
00:39:41dans le passé, que ce soit un Jacques Chirac,
00:39:43que ce soit un François Mitterrand,
00:39:45et je nomme François Mitterrand,
00:39:47ils avaient, je dirais,
00:39:49du savoir-faire.
00:39:51Dans une conjecture
00:39:53qui était différente. Donc
00:39:55il faut arrêter de dire
00:39:57il faut un jeune, il faut un jeune. Je suis désolé.
00:39:59Non, non, écoutez, ce n'est pas tellement l'obsession
00:40:01de la jeunesse qui m'appartient.
00:40:03Quand on regarde mes références, ils sont tous morts, donc globalement
00:40:05je n'ai pas une fascination totale pour
00:40:07la jeunesse. Je suis né beaucoup trop vieux
00:40:09dans un monde trop jeune de mon côté, mais
00:40:11ce que je veux dire, c'est du renouveau dans les
00:40:13profits. Je pense à beaucoup, notamment les 20 millions
00:40:15d'électeurs et l'FIRN qui ont voqué,
00:40:17qui veulent, mine de rien, une rupture.
00:40:19Et je me dis, est-ce que quand on va chercher des prénoms
00:40:21dont on a l'impression qu'ils sont depuis qu'on est
00:40:23nés dans le paysage français, est-ce qu'on n'envoie
00:40:25pas un signal, malgré bien sûr la nécessité
00:40:27d'expérience, de conviction,
00:40:29de connaissance de l'État ? Est-ce qu'on n'envoie pas
00:40:31un message contradictoire ? Je crois que Chantal,
00:40:33qu'on va accueillir. Bonjour Chantal.
00:40:35Oui, bonjour. Merci beaucoup d'être
00:40:37avec nous. Vous nous avez appelé
00:40:39au 0 826 300 300,
00:40:41fidèle auditrice de Sud Radio. Vous nous appelez Narbonne
00:40:43et visiblement je tape à côté parce que
00:40:45vous, Bernard Cazeneuve, c'est un peu votre chouchou.
00:40:47Ben disons que
00:40:49si vous voulez, ce n'est pas mon chouchou,
00:40:51mais dans le contexte actuel,
00:40:53qui est vraiment très merdique, excusez-moi
00:40:55l'expression, mais je pense
00:40:57que parmi les mots, je vais choisir le moindre,
00:40:59c'est un homme qui me paraît
00:41:01valable pour la bonne raison qu'il
00:41:03est discret, il est efficace
00:41:05et que donc, quelles que soient
00:41:07mes convictions personnelles,
00:41:09je pense que c'est un homme qui a un
00:41:11potentiel, qui est sérieux, qui n'a jamais
00:41:13fait parler de lui, qui
00:41:15apparaît, disons, un peu
00:41:17sortant du lot parmi nos politiques
00:41:19actuelles. Voilà. Et donc
00:41:21moi, c'est un candidat qui me paraît
00:41:23valable parce que dans l'État où nous sommes,
00:41:25je crois complètement qu'il y a
00:41:27quelqu'un... Vous rejoignez Jacques Millard qui dit qu'il nous
00:41:29faut quelqu'un, mine de rien, avec de l'expérience, une petite
00:41:31connaissance de l'État quand même, parce que la période va secouer.
00:41:33Voilà. Moi, je pense
00:41:35que la rentrée risque d'être chaude, je ne
00:41:37le souhaite pas, mais je pense que ça
00:41:39après toutes nos festivités, vous savez,
00:41:41du pain et des jeux, c'est bien connu,
00:41:43mais il s'avère que la rentrée
00:41:45risque d'être chaude. Après, bon, c'est
00:41:47mon opinion personnelle, ça n'engage
00:41:49que moi. Mais même si, si vous voulez,
00:41:51je ne suis pas dans une...
00:41:53dans un raisonnement
00:41:55donc
00:41:57trop socialo, etc.,
00:41:59je pense que Bernard Cazeneuve
00:42:01est une figure qui est un monsieur qui a fait
00:42:03son boulot, qui est droit dans ses
00:42:05bottes, et qui me paraît
00:42:07nettement au-dessus du lot.
00:42:09Et par rapport aux socialistes
00:42:11dans leur globalité, sans compter
00:42:13les extrémistes... Vous dites que c'est loin d'être le pire.
00:42:15Je pense que non, c'est même
00:42:17je dirais parmi les meilleurs. Un bon
00:42:19cru. Moi, je pense que c'est un homme vraiment efficace,
00:42:21discret, qui n'a pas fait parler
00:42:23de lui, et qui n'a pas de curriculum vitae
00:42:25entachée. Ben écoutez, merci
00:42:27beaucoup, Chantal, de nous avoir appelé au 0826
00:42:29300 300. Au moins, lui,
00:42:31il n'a pas le CV entaché, nous dit
00:42:33Chantal Philippe-Bouriaki. Ça renforce
00:42:35votre idée quant à Bernard Cazeneuve
00:42:37gagnant de ce potentiel pari pour Matignon.
00:42:39Ah non, ça renforce mon idée qu'il faut absolument
00:42:41Karim Bouambram ou quelqu'un de sa génération...
00:42:43Non, mais je vous ai expliqué pourquoi. Non mais attendez.
00:42:45Non mais c'est intéressant.
00:42:47Vous l'avez dit tout à l'heure à juste titre,
00:42:49il y a 20 millions de nouvelles
00:42:51personnes qui ont voulu renverser
00:42:53l'échiquier parce que... D'un lecteur insatisfait. Voilà.
00:42:55L'échiquier qu'on nous présentait était
00:42:57poussiéreux, et puis,
00:42:59on parle d'expérience SWAT, mais
00:43:01si c'est une expérience qui emmène aux catastrophes,
00:43:03non merci. Et on voit, depuis 40 ans,
00:43:05les politiques qui ont été menées
00:43:07ne répondent pas aux aspirations des Français.
00:43:09Je ne sais pas si vous avez vu l'engouement
00:43:11de cette jeunesse, et surtout
00:43:13de cette jeunesse connectée.
00:43:15Le monde a changé. Connecté à Jantin Bardella
00:43:17en l'occurrence. Aussi, bien sûr,
00:43:19parce qu'il sait leur parler,
00:43:21il est percutant
00:43:23sur TikTok, notamment.
00:43:25Mais quand vous êtes le premier,
00:43:27c'est beaucoup plus simple.
00:43:29En tout cas, on voit dans ses meetings,
00:43:31etc. Ce que je veux dire, c'est que
00:43:33cette jeunesse, cette nouvelle génération
00:43:35n'a pas connu le rideau de fer,
00:43:37et sait que dans quelques années,
00:43:39on va envoyer des gens sur Mars.
00:43:41J'extrapole comme ça de manière assez
00:43:43fulgaire, mais pour dire que le monde a changé.
00:43:45Et quand le monde a changé, il faut parler avec les gens
00:43:47qui sont capables de vivre dans ce monde-là
00:43:49et d'accompagner ce changement.
00:43:51Un homme qui n'a pas fait que de la politique
00:43:53toute sa vie de manière professionnelle, je reviens
00:43:55encore à nouveau au maire de Saint-Ouen, Karim Bouramram,
00:43:57qui a été cité, effectivement, comme on l'a dit,
00:43:59par la presse allemande, mais aussi
00:44:01par le Time, aussi par le New Yorker,
00:44:03qui ne sont pas que
00:44:05des gauchos fou furieux,
00:44:07qui est aussi de cette mouvance de la
00:44:09social-démocratie et qui peut unifier
00:44:11un pays qui est hyper fracturé.
00:44:13Donc, soit on continue dans l'accord
00:44:15républicain de dire les extrêmes,
00:44:17on n'en veut pas et on veut quelqu'un qui puisse être
00:44:19un opérateur qui parle aussi bien à la campagne qu'au
00:44:21banlieue, et puis on montre un vrai
00:44:23image, celle de l'équipe de France.
00:44:25Quand on regarde les arguments qui, parfois, viennent s'opposer,
00:44:27vous parliez de la banlieue, excusez-moi,
00:44:29mais la banlieue, c'est quelqu'un qui considère
00:44:31comme Bernard Cazeneuve la
00:44:33personne, en tant que ministre de l'Intérieur, qui a élargi
00:44:35le cadre de la légitime
00:44:37défense pour les policiers, qui sont
00:44:39capables de vous dire que Bernard Cazeneuve,
00:44:41c'est lui qui a permis qu'on
00:44:43tunne à elle, c'est aussi ça, malheureusement
00:44:45qu'on peut aussi, pas toute la gauche, pas toute la
00:44:47jeunesse, mais c'est aussi ça.
00:44:49Et pas toute la banlieue, bien sûr, mais il y a aussi
00:44:51une partie des jeunes qui se disent
00:44:53Bernard Cazeneuve, dans l'imaginaire collectif,
00:44:55c'est lui qui a réprimé des manifestations pour la loi de travail,
00:44:57c'est lui qui a assoupli le cadre de légitime défense
00:44:59pour les policiers, donc est-ce qu'il n'y a pas, mine de rien,
00:45:01un signal contradictoire avec le profil de
00:45:03Bernard Cazeneuve sur ces questions-là, par exemple, Olivier Dardigolle ?
00:45:05Oui, mais j'ai du...
00:45:07La difficulté que nous avons, y compris dans ce débat,
00:45:09c'est que nous ne
00:45:11trouvons pas une solution
00:45:13idéale
00:45:15à un problème politique qui est très installé
00:45:17dans le pays, avec une crise
00:45:19démocratique, une crise de régime, une crise de
00:45:21défiance. Et puis,
00:45:23il y a ce hiatus,
00:45:25avec trois scrutins,
00:45:27européennes, premier tour législatif,
00:45:29second tour législatif,
00:45:31quelles que soient les interprétations,
00:45:33on peut quand même converger sur l'idée
00:45:35que le suffrage universel envoie un signal,
00:45:37il faut du changement.
00:45:39Ça, personne ne peut le contester.
00:45:41C'est d'ailleurs pourquoi, au sein de
00:45:43la Macronie, ils disent que le fauteuil
00:45:45à Matignon doit donner un parfum de
00:45:47cohabitation. Ils sentent bien que s'ils nomment
00:45:49quelqu'un directement du bloc central,
00:45:51il y aurait le sentiment d'un immense
00:45:53bras d'honneur au suffrage universel.
00:45:55Un braquage. Mais en quoi
00:45:57le profil,
00:45:59avec toutes les qualités qu'il peut avoir,
00:46:01de Bernard Cazeneuve, répond
00:46:03à cette équation ? J'ai plutôt le
00:46:05sentiment que le bloc central
00:46:07essaye, après avoir théorisé
00:46:09le fait qu'il était à lui seul le camp de la raison,
00:46:11en renvoyant
00:46:13toute alternative politique aux
00:46:15enfers et
00:46:17à la
00:46:19démesure et à la critique systématique,
00:46:21ça ne pourrait
00:46:23qu'envoyer le signal
00:46:25« Bon, écoutez, vous pouvez vous rendre aux urnes,
00:46:27mais ça va continuer comme si de rien n'était. »
00:46:29Et il faut bien, moi, il y a beaucoup de personnes
00:46:31cet été, quel qu'ait été leur vote,
00:46:33je crois, parce qu'ils ne me disent pas directement ce qu'ils ont
00:46:35voté, qu'ils me disent « Mais comment ça va se
00:46:37passer ? » Et dans ce « Comment ça va se passer ? »
00:46:39il y a y compris
00:46:41« Est-ce que je vais pouvoir ne plus avoir la boule
00:46:43au ventre concernant mon avenir,
00:46:45concernant la situation de mes
00:46:47enfants, mon territoire ? »
00:46:49Et il y avait un bouquin passionnant,
00:46:51je n'ai plus son nom, mais sur cette jeunesse
00:46:53de la ruralité
00:46:55profonde, qui était
00:46:57celle pour
00:46:59qui la mobilité, par exemple, est le
00:47:01premier obstacle pour avoir un emploi.
00:47:03Mais, par exemple, pour
00:47:05cette strata-là de la population,
00:47:07comment on leur répond aujourd'hui ?
00:47:09C'est ce qui avait été à l'origine des Gilets jaunes.
00:47:11Il y a donc une cocotte minute
00:47:13dans notre société,
00:47:15à laquelle, aujourd'hui,
00:47:17Emmanuel Macron semble ne pas vouloir répondre.
00:47:19– Et Jacques Millard, vous,
00:47:21justement, quand le camarade
00:47:23Olivier Dartigolle nous dit qu'il y a
00:47:25quand même une préoccupation, les gens ont quand même voté
00:47:27mine de rien pour ne pas avoir
00:47:29une sorte de réapparition du Bloc central,
00:47:31est-ce que LR,
00:47:33visiblement, qui voit en Bernard Cazeneuve
00:47:35un compatriote plutôt
00:47:37amical gravir les marges de Matignon,
00:47:39est-ce que, là aussi, il n'y a pas un problème d'analyse
00:47:41dans la volonté d'être prêt
00:47:43à travailler avec quelqu'un qui, sur le papier,
00:47:45avec qui vous n'avez rien à faire ?
00:47:49– Ce qui est certain, et là je suis en désaccord
00:47:51avec certains de mes
00:47:53compagnons LR,
00:47:55c'est que vouloir reconstituer
00:47:57un Bloc central,
00:47:59c'est effectivement continuer
00:48:01ce qui s'est passé depuis toujours,
00:48:03et l'UMP
00:48:05a échoué
00:48:07parce que
00:48:09ce qui a été le RPR
00:48:11avec une politique nationale
00:48:13assez cohérente, etc.,
00:48:15par rapport à l'apport
00:48:17UDF, on s'est,
00:48:19je dirais, centralisé.
00:48:21Et donc, on est
00:48:23devenu une force politique
00:48:25inaudible, incohérente
00:48:27par rapport à ce qui a été
00:48:29je dirais, le
00:48:31RPR qui avait une politique
00:48:33cohérente, et c'est pour ça d'ailleurs que
00:48:35nos compagnons, beaucoup de nos
00:48:37militants sont partis
00:48:39chez Marine Le Pen, ou ailleurs.
00:48:41Donc, reconstituer
00:48:43une force centrale,
00:48:45c'est, je dirais,
00:48:47prendre un ticket
00:48:49pour l'échec.
00:48:51– Reprendre un ticket pour l'échec.
00:48:53– Il y a un moment, il faut se dire,
00:48:55écoutez, si les Français
00:48:57ont décidé que c'est une politique
00:48:59qui est cohérente
00:49:01mais qui est sur, je dirais,
00:49:03des gens qui ne sont pas centristes,
00:49:05eh bien, je ne vois pas pourquoi.
00:49:07Sinon, il faut, comme disait Beckett,
00:49:09changer le peuple.
00:49:11– Je crains que changer le peuple,
00:49:13ça ne sera pas une mince affaire,
00:49:15mais en tout cas, on espère qu'une grande partie
00:49:17du peuple écoute Sud Radio parce qu'il aime qu'on parle
00:49:19le vrai, quelqu'un en revanche qui, elle, n'est pas prête
00:49:21au compromis, c'est Cécile Duflo,
00:49:23elle revient dans une interview dans Le Monde,
00:49:25et elle nous dit, heureusement, elle est allée au cinéma,
00:49:27elle nous filme un petit truc en plus d'Artus,
00:49:29elle nous dit, ça y est, avec ça, j'ai compris la France,
00:49:31la France, qu'est-ce qu'elle veut ? Mesdames, Messieurs,
00:49:33qu'est-ce qu'elle veut ? Elle veut de la concorde,
00:49:35elle veut de la tranquillité, elle veut de la réunification.
00:49:37Rien que ça, c'est beau comme demi-France,
00:49:39on se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio.
00:49:43– Sud Radio, les débats de l'été,
00:49:4510h-13h, Maxime Liédo.
00:49:47– Elle est beaucoup moins sympathique
00:49:49que l'ami Jean-Paul Delperrier,
00:49:51mais c'est le retour de Cécile Duflo
00:49:53qui revient dans une tribune
00:49:55dans Le Monde, c'était totalement gratuit,
00:49:57mais ça fait une transition, ma foi, sympathique.
00:49:59Elle dit, quelle leçon tirée,
00:50:01finalement, de ce qui vient de se passer
00:50:03ces dernières semaines, je rappelle aussi
00:50:05qu'elle est la directrice générale d'Oxfam France,
00:50:07on la voit revenir, on va dire, dans les médias
00:50:09et dans les journaux, parce qu'une fois par an,
00:50:11cette institution, on va dire, cette entreprise
00:50:13produit un rapport sur les inégalités,
00:50:15qui est pour certains
00:50:17considéré comme étant le graal
00:50:19de ce qu'on peut faire d'un point de vue économique,
00:50:21pour d'autres, c'est quelque chose de totalement engagé,
00:50:23on aura l'occasion d'y revenir, mais, mine de rien,
00:50:25elle plaide, elle, pour une coalition
00:50:27climatique. Elle dit que la transition
00:50:29écologique, que la transition climatique,
00:50:31que tous ces thèmes-là sont suffisamment
00:50:33puissants pour, on va dire,
00:50:35entraîner une partie de Français derrière elle.
00:50:37Qu'est-ce que vous en pensez, Olivier Zartigolle ?
00:50:39À titre très personnel, j'aime bien la figure
00:50:41de Cécile Duflo, notamment de sa capacité
00:50:43d'avoir été dirigeante
00:50:45de la gauche, de l'écologie, d'avoir
00:50:47eu des responsabilités mystérielles, puis après,
00:50:49d'être allée vers d'autres cieux,
00:50:51tout le monde ne le fait pas. Moi, j'apprécie
00:50:53plutôt les productions d'Oxfam,
00:50:55parce que ça nous permet, en effet,
00:50:57d'avoir un autre regard que celui
00:50:59des économistes
00:51:01libéraux, qui m'expliquent
00:51:03depuis des années que tout ça
00:51:05va être réglé par la main invisible du marché,
00:51:07et nous voyons que ça ne se passe pas véritablement
00:51:09comme ça. Concernant ces deux
00:51:11propositions, dans cette
00:51:13tribune...
00:51:15...
00:51:17...
00:51:19...
00:51:21...
00:51:23...
00:51:25...
00:51:27...
00:51:29...
00:51:31...
00:51:33...
00:51:35...
00:51:37...
00:51:39...
00:51:41...
00:51:43...
00:51:45...
00:51:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui, est-ce que la première proposition d'un gouvernement post-attal
00:51:53pourrait être de mettre sur la table un projet de loi sur la proportionnelle
00:51:56pour les prochaines élections législatives ?
00:51:58Allons-y, elle a raison de rappeler ça.
00:52:00Mais qui écoute Cécile Duflo ?
00:52:02C'est toujours la question que je me pose.
00:52:03Jacques Millard, par exemple, maire LR de Maison-Lafitte.
00:52:06Quand on voit apparaître Cécile Duflo comme ça, non mais à qui elle parle ?
00:52:09Je me pose toujours vraiment la question.
00:52:11Elle parle à elle-même, c'est déjà pas mal.
00:52:15Il faut regarder, moi je l'ai connue, Cécile Duflo, en tant que ministre.
00:52:19Et je peux vous dire qu'elle passe pas pour être une femme non sectaire.
00:52:25Malheureusement, elle est extrêmement...
00:52:29C'était le plus objectif de tous les rapports.
00:52:31J'ai pas dit le plus objectif.
00:52:32C'était une blague, c'était une blague.
00:52:34Le problème n'est pas...
00:52:36Elle a des convictions, mais elle est cassante, il faut le savoir.
00:52:42Or, pour pouvoir justement proposer un certain compromis,
00:52:46elle a une vision tout à fait rigide de l'écologie et qui n'est pas acceptable.
00:52:53Parce que on sait très bien aujourd'hui qu'il y a beaucoup d'interrogations sur les causes réelles.
00:53:01Nous sommes dans un optimum climatique.
00:53:05Cet optimum climatique, c'est pas la première fois.
00:53:08Il faut arrêter de nous raconter des histoires.
00:53:10C'est pas le cul des vaches.
00:53:11Il y a des phénomènes qui sont des phénomènes naturels.
00:53:15Il y a certainement une question des tâches solaires.
00:53:17Et ce n'est pas aujourd'hui, je dirais, accuser uniquement l'industrialisation des choses comme ça
00:53:25qui va résoudre le problème.
00:53:27Ce n'est pas vrai.
00:53:28Et donc, à ce titre, il faut savoir raison garder.
00:53:31Il y a un réchauffement climatique, il faut pas le nier.
00:53:35Il est là.
00:53:36Mais ce n'est pas la première fois que dans l'histoire du monde,
00:53:39on a ce genre de choses.
00:53:41Mais Jacques Miller, vous décriez Cécile Duflo comme quelqu'un de rigide, de cassante.
00:53:47Est-ce que vous, justement, à l'époque ministre,
00:53:49vous avez quelques souvenirs précis de ces moments où visiblement les discussions étaient tendues ?
00:53:53Oh oui, j'en ai ! Oh que oui !
00:53:55Partagez-les au micro de ce jeu de radio.
00:53:57Je vais vous dire, je vais vous raconter ce qu'il s'est passé.
00:54:01J'avais réussi, avec la rapporteure Audrey et le cabinet de la ministre,
00:54:08à obtenir, je dirais, une dérogation à la loi qu'elle nous proposait,
00:54:13parce que ça mettait en cause des sites tout à fait remarquables,
00:54:17comme le lycée de Chantilly, la ville du Véginay et le parc de Maisons-la-Fitte.
00:54:22Et quand j'ai réussi à faire passer un amendement,
00:54:25et ensuite j'ai interpellé la ministre en lui disant « merci madame »,
00:54:31et elle m'a répondu d'un ton sec « j'aurais pas dû ».
00:54:35Voilà, c'est une femme qui n'a pas de sens politique comme on doit en avoir
00:54:42lorsqu'on recherche justement une efficience de l'objectif
00:54:46et pas simplement une démarche rigide et sectaire.
00:54:50Voilà, une démarche rigide et sectaire, Philippe Bourgiaki, Cécile Duflot.
00:54:54Alors moi, comme vous le savez, j'ai un parcours politique
00:54:57et je suis passé 20 ans à l'Europe Écologie Les Verts.
00:54:59Donc je connais, alors je ne peux pas dire que je la connais super personnellement,
00:55:03mais je connais bien Cécile Duflot, les méthodes.
00:55:06Les méthodes, en interne on l'appelait « la madone de la firme »,
00:55:09la firme qui vient du nom de Noël-ma-mère,
00:55:13celle qui régentait tout et qui ne permettait pas l'expression
00:55:16autre chose que ce qui émanait de la firme.
00:55:18Alors sur, on va faire deux aspects, la proposition qu'elle fait et la personnalité.
00:55:23La proposition qu'elle fait en tant qu'écologiste et écologie au centre,
00:55:26évidemment nous ne pouvons que considérer qu'une coalition autour de l'écologie,
00:55:31mais pas que, parce que si vous ne connaissez pas tous les autres paramètres,
00:55:33ça ne peut pas fonctionner et c'est inaudible.
00:55:36Hormis chez les bobos, comme dirait si bien Sandro Rousseau,
00:55:40les blancs bourgeois parisiens,
00:55:42ça c'est pas moi, c'est Sandro Rousseau qui le dit,
00:55:44ça ne peut pas fonctionner et personne ne comprend le discours
00:55:47avec des acronymes et des mots qui sont incompréhensibles
00:55:49à part les membres de la firme.
00:55:51Mais effectivement, il faut une coalition large,
00:55:54sauf pour nous, on est bien clair, ni RN ni LFI, sinon ce n'est pas possible.
00:55:59On considère que c'est les mêmes, donc il n'y a pas de fonctionnement avec eux possible,
00:56:03pour pouvoir diriger et mener à bien ce pays.
00:56:06En tant que ministre de l'écologie,
00:56:07évidemment je proposerais le nom de Jean-Marc Gauvin-Latorre.
00:56:10Moi je suis disponible pour le sport,
00:56:12mais en face de Tony Stanguet, je crois que je suis mort.
00:56:14On vous a grillé, on vous a grillé malheureusement.
00:56:16Et on a une solution.
00:56:18Mais parlons de Cécile Duflo,
00:56:20on parle bien de l'ancienne ministre qui,
00:56:24et je la cite, le 5 mai 2016,
00:56:27annonce à Sédander avoir été informée par Sandro Mousseau
00:56:30des agissements de Denis Bopin.
00:56:32On parle d'une personne qui était députée et ministre,
00:56:34qui toutes les semaines avait un conseil des ministres,
00:56:36vous voyez le président de la République, le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Justice,
00:56:38et qui ne fait pas de signalement
00:56:40lorsque un auteur présumé
00:56:42commet des actes délictuels.
00:56:44Et moi j'ai un problème de conscience là-dessus.
00:56:46Et je l'avais dit d'ailleurs
00:56:48aux journées d'été
00:56:50à Lorient,
00:56:52puisqu'elle se présentait pour la primaire des écologistes,
00:56:54et j'ai dit moi j'ai un problème de conscience.
00:56:56Comment je peux voter pour quelqu'un
00:56:58qui est censé voter des lois
00:57:00et protéger les citoyens ?
00:57:02Parce qu'il y a celui qui commet l'acte
00:57:04qui est répréhensible pénalement,
00:57:06mais le complice, non-assistance à personne en danger,
00:57:08qu'on se réclame de l'éco-féminisme,
00:57:10de protéger des femmes et d'être au courant
00:57:12d'un agissement d'un type. Comment on fait pour protéger
00:57:14les autres victimes potentielles
00:57:16qui pourraient arriver dans le futur ?
00:57:18Moi j'ai un problème avec les gens qui racontent un discours
00:57:20au grand public et qui à l'opposé
00:57:22fait l'inverse. Et c'est elle-même qui le dit
00:57:24naturellement devant les médias.
00:57:26Donc j'ai un vrai problème.
00:57:28Et pour en venir d'ailleurs à cette affaire
00:57:30Denis Paupin, comme vous le savez,
00:57:32j'ai été de manière officielle et officieuse
00:57:34celui
00:57:36qui était en charge à certains événements
00:57:38d'assurer la sécurité.
00:57:40Parce que mon expérience me permettait
00:57:42de, et je signalerai
00:57:44en tout cas en 20 ans,
00:57:46le service de sécurité
00:57:48au culte d'Europe Écologie Les Verts. Nous n'avons aucun eu
00:57:50signalement, aucun problème, aucune agression,
00:57:52aucune bousculade et aucun crachat.
00:57:54Ceci dit en passant,
00:57:56je fais une petite dédicace à Mediapart
00:57:58qui a qualifié et qui peut
00:58:00briser des vies sur des choses
00:58:02partisanes. Les dernières années,
00:58:04j'étais essentiellement à la disposition de Yannick Jadot
00:58:06qui lui est un vrai
00:58:08écologiste, réformateur
00:58:10et sourcicile du flot.
00:58:12Pour revenir
00:58:14sur cet ensemble,
00:58:16sur l'affaire Denis Paupin, après
00:58:18l'émotion, quand vous êtes
00:58:20entre guillemets
00:58:22le garde du corps, vous entendez des choses
00:58:24qui sont un petit peu surprenantes.
00:58:26Selon la légende,
00:58:28évidemment, pour éviter tout procès,
00:58:30ce serait plutôt un règlement de compte.
00:58:32Celui d'Hémacos qui a trahi en
00:58:342015. Non, non,
00:58:36Monnieril, tu ne peux pas occulter
00:58:38tout ça. C'est une archéologie.
00:58:40Une archéologie, mais ça a brisé des vies.
00:58:42Il y a des gens qui se sont retrouvés sur le carreau.
00:58:44Tu ne peux pas dire ça.
00:58:46On parle de vie humaine.
00:58:48Il peut y en avoir d'autres.
00:58:50J'espère qu'il y en aura d'autres.
00:58:52Mais simplement,
00:58:54quand on parle de cette
00:58:56affaire et qu'on sait qu'en fin de compte,
00:58:58on a tiré sur Hémacos de manière
00:59:00disproportionnée.
00:59:02Les auditeurs sont perdus, mais il y a quand même cette idée.
00:59:04C'est une réalité quand même.
00:59:06Sans doute, mais on se souvient
00:59:08en effet des égarments des uns et des autres,
00:59:10des déclarations. En tout cas, on voit ce qu'est l'affaire
00:59:12Denis Paupin. Ce qui est peut-être un peu problématique
00:59:14et c'est ce que vous dites, Philippe Bouriaki,
00:59:16c'est-à-dire qu'il y a un moment où,
00:59:18mine de rien, une personnalité comme Cécile Duflo,
00:59:20pareil, qui a traversé quand même quelques parties,
00:59:22quelques années un peu conflictuelles,
00:59:24incarne à nouveau, et on y revient
00:59:26peut-être sur les mêmes questions, les mêmes raisonnements
00:59:28que Bernard Cazeneuve, c'est-à-dire avec des
00:59:30logiciels et visiblement sur des aspects importants
00:59:32qu'aujourd'hui doit avoir
00:59:34la gauche en ligne de mire, qui ne sont pas
00:59:36compatibles. Allons au bout
00:59:38de votre raisonnement. Il faudrait faire
00:59:40table rase.
00:59:42Non, je termine.
00:59:44Si un ancien responsable politique
00:59:46juge que la situation
00:59:48peut l'amener à
00:59:50exprimer une opinion, un avis, une analyse,
00:59:52que s'il sort du bois
00:59:54quelques années après avoir
00:59:56exercé des responsabilités
00:59:58et l'heure qui suit
01:00:00sous la mitraille générale
01:00:02sur le thème... Bon, mais écoutez, on n'a plus besoin
01:00:04de vos avis. Merci. Passez...
01:00:06Vous savez ce que j'ai envie de vous répondre, Olivier Tarticol.
01:00:08C'est pas la table rase.
01:00:10Quand elle était au pouvoir,
01:00:12qu'est-ce qu'elle a fait ?
01:00:14C'est toujours ça. C'est-à-dire que ces gens qui traversent
01:00:16les partis politiques, les différentes
01:00:18prises de parole, des partis
01:00:20qui, une fois de plus, on a l'impression que ce sont
01:00:22des personnalités qui errent dans la politique française
01:00:24depuis des années. Depuis,
01:00:26qu'est-ce que vous faites ?
01:00:28Qu'est-ce qu'elle a fait, Olivier Tarticol ?
01:00:30Qu'est-ce qu'elle a fait, Cécile Duflo ?
01:00:32Parce qu'il y a des gens qui se réveillent
01:00:34en disant merci, Cécile Duflo.
01:00:36Je parle devant un écologiste
01:00:38futile du centre. On ne peut pas dire
01:00:40qu'elle soit sans conviction.
01:00:42Qu'est-ce qu'elle a fait ?
01:00:44Elle était
01:00:46au ministère du logement.
01:00:48Au ministère du logement,
01:00:50je pense qu'il y a eu un renforcement
01:00:52très certainement de la loi SRU, qui est une
01:00:54loi très positive pour nos territoires.
01:00:56Alors qu'il y a des maires qui, aujourd'hui,
01:00:58refusent de livrer du logement social
01:01:00et faire payer les indemnités. Moi, je suis
01:01:02assez radical là-dessus. Je suis pour que les maires
01:01:04qui ne vont pas sur la construction de logements sociaux,
01:01:06on puisse réfléchir à leur régénérabilité.
01:01:08Parce qu'après, on me dit, tiens, ça pète
01:01:10dans des quartiers, etc. Mais la non-mixité,
01:01:12c'est un choix politique. C'est-à-dire que
01:01:14véritablement, aller dans les banlieues,
01:01:16mais dès qu'il faut livrer du logement social,
01:01:18on voit ce qui se passe à Paris sur le 15e ou 16e arrondissement.
01:01:20C'est très difficile.
01:01:22Et je sais que Jacques Millard,
01:01:24qui est très certainement dans les coups
01:01:26d'ailleurs dans sa vie.
01:01:28On s'égare, mon cher Olivier.
01:01:30Et on s'égare tellement
01:01:32que s'il y avait l'aménagement du territoire,
01:01:34il y a des centaines de milliers de logements sociaux
01:01:36en province. Alors il faut arrêter
01:01:38d'emmerder, je dirais,
01:01:40dans les endroits où il y a un peu plus à construire.
01:01:42– Est-ce qu'il y a des élus qui ne respectent pas
01:01:44la loi SRU, qui préfèrent payer les indemnités ?
01:01:46– Mais non, c'est pas un problème de respect.
01:01:48J'ai construit moi-même, un instant,
01:01:50un instant, j'ai moi-même construit
01:01:52des logements sociaux avant la loi Guesso.
01:01:54– Très bien. – Avant la loi Guesso.
01:01:56Donc je n'ai aucune leçon à recevoir
01:01:58de ces, je dirais,
01:02:00de ces rigides, de ces maires rigides.
01:02:02La loi SRU est une connerie.
01:02:04Je le dis comme je le pense.
01:02:06Et il faut,
01:02:08parce qu'il faut retrouver l'aménagement
01:02:10du territoire, parce que
01:02:12vouloir empiler en région parisienne
01:02:14des gens qui vont
01:02:16venir trouver du travail à Paris,
01:02:18alors qu'il faut aider les entreprises
01:02:20à aller dans des endroits où il y a
01:02:22des logements, où il y a des logements
01:02:24et des logements sociaux,
01:02:26c'est une imbécilité dogmatique
01:02:28de cette gauche qui n'y comprend rien.
01:02:30– Sauf que les petits thèmes,
01:02:32sauf que les petits thèmes,
01:02:34les haïssages à Paris,
01:02:36celui qui conduit le métro, etc.,
01:02:38ils doivent aller se loger le plus souvent
01:02:40en banlieue. – Mais non, c'est pas ça le problème.
01:02:42On fait venir, on fait venir.
01:02:44– Voilà ce qu'il s'est passé.
01:02:46– Non mais on ne peut pas tout concentrer
01:02:48sur les logements sociaux. – On fait venir à Paris
01:02:50des gens parce qu'ils vont y trouver du travail.
01:02:52– Mais c'est la réalité, c'est la réalité M. Millat.
01:02:54– Tous ceux qu'on a applaudis pendant le Covid
01:02:56parce qu'ils ne pouvaient pas télétravailler,
01:02:58c'est du RERB du petit matin.
01:03:00Pourquoi est-ce qu'ils prennent le RERB au petit matin ?
01:03:02Parce qu'on leur demande de faire des travaux en Paris ?
01:03:04– Donc une pipe en bois. – Comment ?
01:03:06– Il y a des villes dans lesquelles il y a
01:03:08des dizaines de milliers
01:03:10de logements sociaux, mais il faut
01:03:12y installer des entreprises.
01:03:14Et les entreprises, on doit les aider.
01:03:16Il faut sortir du dogmatisme.
01:03:18– C'est bien beau d'aller imposer des logements sociaux
01:03:20partout en campagne, mais si on n'aide pas les entreprises
01:03:22à s'y implanter, forcément ça n'aide pas.
01:03:24En tout cas, chacun, je crois, a donné clairement
01:03:26autour de la table son opinion
01:03:28sur ces sites du flot. Même vous, auditeur,
01:03:30au 0800 26 300 300.
01:03:32– Il y a RER Saoult, c'est très bien.
01:03:34– On attend également vos appels
01:03:36sur le prochain sujet qui ne manquera pas
01:03:38de vous faire réagir, j'en suis sûr.
01:03:40Est-ce qu'il n'est pas grand temps de revoir des flics
01:03:42un peu partout dans nos quartiers, dans nos rues,
01:03:44pendant un temps ? Ça s'appelle la police de proximité.
01:03:46Je rappelle que Nicolas Sarkozy avait dit
01:03:48que ce n'est pas votre job d'organiser des matchs de rugby.
01:03:50– De foot ! – Ou de foot !
01:03:52Ou même de rugby, parce que c'est le phénomène
01:03:54Antoine Dupont qui nous pousse à
01:03:56remasteriser nos punchlines.
01:03:58On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio
01:04:00pour ce sujet-là. Vive les flics dans nos rues !
01:04:02– Sud Radio.
01:04:04Les débats de l'été.
01:04:0610h-13h. Maxime Liédo.
01:04:08– Alors là, la question, elle est simple.
01:04:100800 26 300 300 pour ou contre
01:04:12la police de proximité ? Rappelez-vous,
01:04:14Nicolas Sarkozy avait dit non. On va la supprimer
01:04:16parce que le rôle de la police, ce n'est pas d'organiser
01:04:18des matchs de foot, c'est de justement faire
01:04:20régner l'ordre autour de la table.
01:04:22Je me tourne notamment vers le maire, LR,
01:04:24la police de proximité. Bonne ou mauvaise idée ?
01:04:28– Je crois qu'on se trompe.
01:04:30Ce n'est pas parce qu'il va y avoir
01:04:32des policiers qui vont faire
01:04:34ami-ami avec un certain nombre
01:04:36de personnes qu'on va rétablir
01:04:38je dirais la sécurité.
01:04:40Il faut des animateurs,
01:04:42il faut une politique je dirais
01:04:44d'animation de la jeunesse
01:04:46pour essayer de ramener des gens effectivement
01:04:48dans le droit chemin.
01:04:50Mais la police a un autre rôle.
01:04:52Elle est là pour prévenir
01:04:54l'insécurité.
01:04:56Donc je ne pense pas
01:04:58que la police de proximité a été
01:05:00une affaire réelle.
01:05:02Aujourd'hui, je sais
01:05:04que beaucoup y pensent, veulent y revenir
01:05:06mais je crois que c'est une erreur.
01:05:08La police doit être là
01:05:10pour réprimer, sanctionner
01:05:12et malheureusement
01:05:14on a eu une politique
01:05:16de victimisation
01:05:18à outrance
01:05:20ce qui fait que ça ne peut pas marcher.
01:05:22Donc il y a, bien sûr
01:05:24qu'il faut mener des politiques sociales
01:05:26bien sûr qu'il faut mener
01:05:28des politiques d'animation
01:05:30et ça c'est le rôle de beaucoup de choses
01:05:32de beaucoup d'animateurs, d'associations
01:05:34mais la police
01:05:36c'est une puissance régalienne
01:05:38et elle doit être là pour
01:05:40sanctionner et ensuite
01:05:42déférer en justice quand c'est nécessaire.
01:05:44Vous n'avez pas l'image d'une police
01:05:46qui peut être vue comme sympathique
01:05:48pendant les JO parce que c'est de là que ça vient.
01:05:50Non mais attendez.
01:05:52Un instant sur l'histoire des JO.
01:05:54Les JO
01:05:56masquent véritablement
01:05:58ça a été un ersatz
01:06:00comme je l'ai écrit, de l'unité nationale
01:06:02mais il ne faut pas se tromper
01:06:04c'est un moment
01:06:06extraordinaire
01:06:08mais il ne faut pas
01:06:10croire qu'on a
01:06:12aujourd'hui
01:06:14à travers les JO
01:06:16une unité nationale. Ce n'est pas vrai.
01:06:18Non, je vous dis juste que tout d'un coup on a eu
01:06:20une image de la police qui nous paraissait sympathique
01:06:22et la preuve d'ailleurs, cette proposition de revenir
01:06:24à la police de proximité
01:06:26ça vient de la gauche. Fabien Roussel au Parti Communiste
01:06:28le député du Nord dans le Monde
01:06:30et bien il se trompe.
01:06:32D'accord, ça c'est fait. Olivier Dartigolle.
01:06:34Je suis un fervent défenseur
01:06:36de la police de proximité mais je pense qu'on
01:06:38a peut-être un débat entre nous sur la
01:06:40définition de cette police de proximité
01:06:42parce que ce terme a été abîmé
01:06:44parce que cela a été résumé
01:06:46à organiser en effet des matchs
01:06:48de foot ou des journées
01:06:50d'écoute et d'échange
01:06:52entre une partie de la jeunesse et les
01:06:54forces de l'ordre. Est-ce que ça n'était pas de plus ça aussi un peu ?
01:06:56Non mais pour moi en tout cas la définition
01:06:58démonstration a été
01:07:00faite sur ce JO que quand on y met les moyens
01:07:02bon ça a été 45 000 agents des forces
01:07:04de l'ordre pour la cérémonie d'ouverture, ça a été
01:07:06après 35 000 sur l'ensemble
01:07:08Paris et Île-de-France
01:07:10bon c'est une mobilisation exceptionnelle
01:07:12mais démonstration a été faite que quand la police
01:07:14est présente
01:07:16y compris dans la dimension
01:07:18que donne Jacques Millard, c'est-à-dire pas pour être
01:07:20dans l'écoute et l'échange mais y compris
01:07:22dans la lutte contre la délinquance
01:07:24et les délits, nous
01:07:26obtenons des résultats. Par exemple la reconquête
01:07:28de l'espace du champ de Mars par exemple à Paris
01:07:30qui était bouffée par les trafics qui devenaient
01:07:32une zone véritablement difficile
01:07:34montre qu'on obtient des résultats. A l'échelle d'un
01:07:36quartier populaire, moi je viens d'une génération
01:07:38où il n'y avait pas un interphone mais un concierge
01:07:40et qu'on pouvait faire des conneries
01:07:42mais le concierge, le soir quand ma mère
01:07:44revenait, il lui disait ben bien Olivier
01:07:46il a fait ça, il y avait du contrôle social
01:07:48j'avais l'éducateur sportif qui était pas très loin
01:07:50on était dans le club, il y avait l'éducation
01:07:52populaire et il y avait
01:07:54les agents. Moi je suis
01:07:56vraiment, il y a des copains maires de banlieue
01:07:58qui me disent mais Olivier on a besoin
01:08:00d'un commissariat parce que quand ça vient
01:08:02taper le point de deal, mais on sait très bien
01:08:04que ça peut faire des médias, beaucoup de caméras, des micros
01:08:06mais le point de deal il se réinstalle
01:08:08dès le lendemain et donc
01:08:10il y a cet effet plumeau, il y a eu
01:08:12un quotidien
01:08:14régional, la Provence de
01:08:16Mémoire qui avait fait une photo, le lendemain
01:08:18elle s'était réinstallée, elle aurait été en chef,
01:08:20elle s'était fait taper sur les doigts d'ailleurs par Beauvau
01:08:22donc pour moi la police de proximité
01:08:24ce sont des effectifs
01:08:26qui connaissent le terrain
01:08:28voilà, qui connaissent un
01:08:30territoire et qui s'emploient
01:08:32à rendre la mission
01:08:34de sécurité et de tranquillité publique
01:08:36Justement, un endroit
01:08:38dans ce beau pays qu'est la France, direction
01:08:40Marseille, on va rejoindre Jacques, 75 ans
01:08:42Bonjour Jacques
01:08:44Bonjour Maxime, merci de m'accueillir
01:08:46sur cette radio. Merci de nous avoir rappelé
01:08:48je me tourne vers vous parce qu'on vient
01:08:50d'entendre Olivier Dartigolle qui nous dit
01:08:52voilà la police de proximité ça sert
01:08:54à ça, moi je vois que
01:08:56sur mon petit ordinateur devant moi vous habitez
01:08:58à Marseille, est-ce que vous pensez vraiment par exemple
01:09:00que c'est à Marseille que la police de proximité
01:09:02qu'on aurait empêché ce qui se passe actuellement
01:09:04dans les quartiers nord par exemple ?
01:09:06Déjà, il faudrait voir
01:09:08quel rôle
01:09:10et comment va être
01:09:12utilisée cette police de proximité
01:09:14qu'elle joue de temps en temps au foot
01:09:16avec les gamins ou avec des seconds
01:09:18couteaux, c'est pas ça qui est grave
01:09:20ce qui est grave c'est que derrière
01:09:22il n'y a pas de police de répression
01:09:24ça c'est grave par contre
01:09:26mais une présence policière dans ces quartiers
01:09:28je pense que ça a du bon
01:09:30ça peut permettre à certains jeunes de ne pas dévier
01:09:32elle peut avoir aussi un rôle
01:09:34de renseignement tout en ayant des contacts
01:09:36sympathiques et bienveillants
01:09:38vous voyez ce que je veux dire ? Donc la présence
01:09:40de bleu dans ces quartiers moi je pense qu'elle est
01:09:42utile, utile pour créer
01:09:44un gain, utile pour faire
01:09:46en sorte que la police ne soit pas toujours
01:09:48l'ennemi de la jeunesse
01:09:50et elle peut aussi jouer un rôle de renseignement
01:09:52par contre après, bon derrière
01:09:54il n'y a rien on le sait, la lutte
01:09:56contre le trafic de drogue c'est un gros
01:09:58pipeau depuis des années, tout le monde
01:10:00le sait, personne n'a envie
01:10:02de réprimer le trafic de drogue.
01:10:04Il y a ça aussi, c'est à dire qu'en effet peut-être que
01:10:06pendant un temps la police de proximité a
01:10:08été, son image a été un peu ternie
01:10:10par la réputation que c'était une police un peu
01:10:12trop sympathique, qui allait visiter les
01:10:14commerçants, qui prenait le petit café à la
01:10:16boulangerie et qui jouait au foot avec les jeunes mais
01:10:18peut-être qu'aussi l'époque a un peu changé
01:10:20depuis qu'on l'a supprimé et qu'elle doit rester
01:10:22on va dire supprimée parce que comme vous
01:10:24le dites et comme on peut le voir je pense à Marseille mais
01:10:26dites moi si je me trompe Jacques, mais que dans les quartiers
01:10:28nord, quand bien même on aurait eu une police de proximité
01:10:30c'est peut-être pas ça qui aurait changé
01:10:32les choses, on a peut-être changé, on va dire
01:10:34dans l'ordre de criminalité, non ? Dans l'ordre de grandeur.
01:10:36Non, moi je
01:10:38suis d'accord avec vous sur le fait que la
01:10:40police de proximité va pas mettre
01:10:42fin au trafic. Donc à quoi
01:10:44inspire la police de proximité dans ce cas-là ? C'est ça que
01:10:46j'ai envie de vous demander Jacques.
01:10:48Moi je pensais que vous pouviez avoir
01:10:50je vous dis, un lien avec la
01:10:52jeunesse, empêcher certains
01:10:54jeunes de dévier.
01:10:56Les tuteurs en fait.
01:10:58Et avoir un rôle de renseignement.
01:11:00Après je vous dis, pour le reste, il faut une
01:11:02volonté politique. Regardez
01:11:04quand il y a des gens qui manifestent, ils les trouvent les
01:11:06effectifs, ils les trouvent.
01:11:08Obliter contre le trafic de drogue, pourquoi
01:11:10ils le trouvent pas ? Allez, expliquez-moi ça.
01:11:12Il suffit de mettre un
01:11:14car de CRS, même une
01:11:16voiture de police
01:11:18à l'entrée de chaque cité, s'ils ne veulent pas
01:11:20les arrêter, puisqu'ils ne peuvent pas les arrêter, puisqu'ils
01:11:22ne veulent pas les arrêter, puisqu'il n'y a pas de place
01:11:24comme prison. Ils mettent une voiture de police
01:11:26à l'entrée de chaque cité, avec trois kiffis dans
01:11:28la voiture, et le trafic de drogue, il s'arrête.
01:11:30Voilà, c'est tout.
01:11:32Je crois mon cher Jacques, on va donner directement votre
01:11:34ligne à Beauvau pour parler vrai.
01:11:36Merci beaucoup de nous avoir appelés sur
01:11:38Sud Radio 0826 300 300
01:11:40Jacques qui nous a appelés de Marseille
01:11:42nous disait, Philippe Bouriaki
01:11:44qu'il nous fallait de la volonté
01:11:46politique. Vous êtes d'accord,
01:11:48j'imagine, sur ça.
01:11:50Le débat de la police de proximité, ça vient de la gauche,
01:11:52nous, à l'éthique de centre,
01:11:54nous, nous voulons plus de bleus, plus de képis,
01:11:58mais je ne suis pas entièrement d'accord avec
01:12:00Jacques, ce qu'il proposait
01:12:02la police, c'est là que pour réprimer. Non.
01:12:04Evidemment, c'est une mission
01:12:06de la police, mais lorsqu'on
01:12:08réprime, c'est que ça va mal.
01:12:10Et avant que ça aille mal, on peut aussi
01:12:12colmater les choses de façon
01:12:14pérenne, en étant présent, je rejoins
01:12:16ce qu'a dit votre auditeur, sur le fait
01:12:18d'être proche des personnes,
01:12:20pour la collecte de renseignements, il n'y a rien de mieux.
01:12:22Je vais vous donner une expérience que j'ai vécue
01:12:24cet hiver, grâce à Diane, qui est une
01:12:26gendarme réserviste, et qui a organisé
01:12:28une journée au sein
01:12:30d'un club de rugby, où il y avait
01:12:32de la sensibilisation au harcèlement
01:12:34et aux violences intrafamiliales.
01:12:36Donc, ils faisaient
01:12:38des petits matchs et des petits tournois, et entre
01:12:40les deux, il y avait des ateliers
01:12:42sur cette sensibilisation.
01:12:44Les enfants se sont mis à parler,
01:12:46de manière spontanée et ouverte.
01:12:48Des enfants qui ne disaient jamais rien, et dont
01:12:50personne ne pouvait supposer...
01:12:52Il y a le côté rôle vraiment social
01:12:54du potentiel politique de proximité.
01:12:56Et c'était...
01:12:58Ça ne pouvait pas fonctionner, d'après ce qu'elle me disait
01:13:00Diane, sur le retour
01:13:02d'expérience, le fameux REX, ça ne pouvait pas fonctionner
01:13:04dans un rôle où on est en bleu
01:13:06et on est en affrontement, mais dans
01:13:08un rôle où on est partenaire
01:13:10sur... Quand je vous parle d'enfants,
01:13:12je parle de gamins entre 8 et
01:13:1414 ans. Et donc,
01:13:16dans un rôle où on est
01:13:18accompagné, soutenu par des personnes
01:13:20sur lesquelles on ne ressent pas de réticence,
01:13:22eh bien, on s'ouvre plus spontanément
01:13:24et plus facilement. Donc, oui,
01:13:26oui, il faut...
01:13:28Valérie Pécresse dit si bien
01:13:30la première des libertés, c'est la sécurité.
01:13:32Et donc, il nous faut de la sécurité dans tout...
01:13:34Non, parce que si vous n'avez pas de sécurité,
01:13:36vous n'avez pas de liberté. Et donc,
01:13:38par conséquent...
01:13:40Non, mais je parlais des régimes hitlériens...
01:13:42Tout le monde était prêt.
01:13:44Vous traversez la rue à Berlin, vous étiez en sécurité,
01:13:46mais vous n'avez pas beaucoup de liberté. Et je peux
01:13:48le dire pour l'ensemble des régimes totalitaires.
01:13:50Non, mais la dangerosité...
01:13:52La première des libertés, moi,
01:13:54à chaque fois, ça me... La sécurité, c'est la première des libertés.
01:13:56Je suis désolé. Il y a des gens
01:13:58qui souffrent... C'est la première.
01:14:00Je n'ai pas dit que c'était la seule.
01:14:02Je dis que c'est la première. Vous pouvez être en...
01:14:04Mais c'est vrai, vous pouvez vivre dans un régime autoritaire
01:14:06où vous avez de la sécurité,
01:14:08où vous voyez ce qu'il y a en traversant une rue,
01:14:10mais où vous n'êtes pas véritablement libre, vous comprenez ?
01:14:12Non, mais il y a cette idée, en effet...
01:14:14Là, on ne parle pas de régime autoritaire, on parle de démocratie.
01:14:16Oui, non, mais le débat est peut-être en train de dériver,
01:14:18mais en tout cas... Mais on a besoin de sécurité.
01:14:20Non, mais exactement. Et sur le rôle
01:14:22sécurité, et même sur ce que vous disiez, c'est très important,
01:14:24sur le rôle potentiellement social...
01:14:26Moi, je me suis déplacé, beaucoup, en transport en commun,
01:14:28parce qu'on m'avait prédit
01:14:30l'enfer et ça a été super agréable,
01:14:32mais je me suis senti en sécurité
01:14:34de bout en bout. Mais beaucoup, en plus.
01:14:36Des policiers et des gendarmes dans les stations,
01:14:38en dehors... Donc le débat se poursuit
01:14:40Il faut-il instaurer la police de proximité,
01:14:42ou est-ce que c'est encore quelque chose qu'on ressort,
01:14:44qu'on va remettre au début de la table, notamment pour
01:14:46animer les jours fériés à la radio, et alors
01:14:48qu'on ne s'en occupera jamais politiquement, et on
01:14:50ira du côté de Jacques Niard, qui, je le vois
01:14:52à travers l'écran, est en train de bouillir, a envie
01:14:54de s'exprimer, à tout de suite, sur Sud Radio.
01:14:56Si vous voulez nous appeler, je rappelle le numéro...
01:14:580-800-26-300-300
01:15:00A tout de suite.
01:15:02C'est vraiment quelque chose d'utile, ou est-ce que c'est
01:15:04une proposition politique qui ressemble
01:15:06à du foutage de gueule, parce qu'on le remet régulièrement
01:15:08sur la table, Jacques Niard, maire LR de
01:15:10Maison Lafille, qu'est-ce que vous pensez, alors voyons,
01:15:12on a fait un petit tour de table, on a eu
01:15:14au standard quelques auditeurs
01:15:16qui nous ont appelés, qui nous ont dit, mais finalement, ça peut être
01:15:18aussi un profit de sécurité,
01:15:20aussi un objectif social, comme le disait
01:15:22Philippe Bourgiaki tout à l'heure, est-ce que ça vous a fait
01:15:24un peu évoluer sur la position, ou pas du tout ?
01:15:26La police, c'est répressif...
01:15:28Non, je crois qu'il y a... Non,
01:15:30c'est pas ça, il faut une connaissance
01:15:32du terrain, et d'où la
01:15:34nécessité...
01:15:36Les RG avaient été dissous
01:15:38et ensuite, c'était regroupé
01:15:40dans la DCRI, et on avait
01:15:42occulté la connaissance du terrain
01:15:44avec ce qui était la connaissance
01:15:46je dirais normale
01:15:48pour informer le préfet,
01:15:50et on a rétabli les
01:15:52SRT, c'est-à-dire le service
01:15:54beaucoup plus
01:15:56cohérent du terrain.
01:15:58Donc il faut bien connaître
01:16:00le terrain, et ça, ce sont des moyens
01:16:02d'investigation, mais
01:16:04pour bien connaître le terrain, il faut
01:16:06que tous les renseignements remontent
01:16:08de partout. Or, on a eu
01:16:10trop souvent, notamment vis-à-vis
01:16:12de l'éducation nationale,
01:16:14des gens qui ne voulaient pas parler aux policiers,
01:16:16et ça ne remontait pas. Le service
01:16:18social, il est là aussi pour
01:16:20faire remonter un certain nombre d'informations
01:16:22qu'il peut recevoir. Pas besoin d'une police qui pallie
01:16:24les services sociaux, c'est un peu ce que vous nous dites.
01:16:26C'est une nécessité de
01:16:28mieux coordonner l'ensemble des
01:16:30informations, pour soit prévenir,
01:16:32soit réprimer,
01:16:34et il faut, et qu'est-ce qui s'est passé
01:16:36pendant les Jeux Olympiques ici,
01:16:38c'est que toutes les polices de France
01:16:40et de Navarre ont travaillé
01:16:42non pas en pilier, mais en
01:16:44coordination.
01:16:46Et c'est pour ça, et d'ailleurs,
01:16:48l'entretien qu'a donné Gérard
01:16:50Darmanin, que je connais bien,
01:16:52au Figaro,
01:16:54montre qu'ils ont réussi à
01:16:56avoir, je dirais,
01:16:58l'optimum de sécurité,
01:17:00dans la coordination de tous les services.
01:17:02Et bien, dans les villes,
01:17:04il faut aussi la coordination
01:17:06des services sociaux, des services
01:17:08de l'instruction publique, c'est-à-dire
01:17:10l'éducation nationale,
01:17:12des associations. Il faut que
01:17:14les informations remontent,
01:17:16pour prévenir et en rejoindre...
01:17:18Donc, meilleure circulation de l'information, plutôt qu'à nouveau la marotte de la police
01:17:20de proximité. Bien évidemment, il ne faut pas
01:17:22travailler en pilier.
01:17:24Marc, qui nous appelle de Bordeaux,
01:17:26va certainement réagir à ce que vous
01:17:28venez de dire, Jacques Mignard. Bonjour, Marc.
01:17:30Bonjour. Vous avez eu l'excellente
01:17:32idée, en ce beau jour férié, de composer
01:17:34le 0826 300 300 pour
01:17:36dialoguer avec nous. Est-ce que, pour vous, la police
01:17:38de proximité, c'est encore un leurre politique
01:17:40parce qu'il n'y a pas beaucoup d'actualité, donc des gens se
01:17:42précipitent sur cette marotte, ou au contraire, ça peut avoir
01:17:44une véritable utilité ? Alors moi,
01:17:46je rejoins,
01:17:48j'ai pas retenu le nom de votre
01:17:50intervenant, je rejoins... Philippe Bourgiaki,
01:17:52je pense, qui expliquait la nécessité d'avoir...
01:17:54Je rejoins pour être dans
01:17:56un métier parapédical
01:17:58et côtoyer aussi le milieu
01:18:00médico-social,
01:18:02je rejoins le dialogue
01:18:04avant tout et la coordination,
01:18:06et surtout la coordination d'information.
01:18:08Et vous, vous êtes aide-soignant, donc,
01:18:10de votre point de vue, c'est... J'ai pas mal
01:18:12de connaissances qui ont beaucoup regretté
01:18:14la fermeture
01:18:16des centres de proximité quand
01:18:18ils étaient éducateurs spécialisés.
01:18:20Malheureusement, c'est une triste réalité
01:18:22qui a vu aussi, à un moment donné,
01:18:24quand on a réduit les effectifs
01:18:26de police de proximité,
01:18:28et c'est dommage, parce qu'il y avait
01:18:30aussi, même s'il n'y avait peut-être pas une communication
01:18:32flagrante entre
01:18:34les services,
01:18:36il y avait quand même une communication de terrain
01:18:38aussi qui était présente, qui a disparu,
01:18:40et ceci, je pense,
01:18:42hélas, moi je serais pour.
01:18:44Le problème revient toujours au même,
01:18:46c'est que les bonnes volontés sont là,
01:18:48mais quand on parle de bonnes volontés,
01:18:50que ce soit le système de santé
01:18:52ou le reste, on est confronté à un système
01:18:54qui ne veut faire que du
01:18:56financier et du productif.
01:18:58On a de très bonnes idées,
01:19:00mais derrière, on oublie
01:19:02qu'il y a aussi un financement.
01:19:04Mais donnez-nous par exemple des exemples assez concrets
01:19:06de ce que vous nous racontez, Marc, c'est-à-dire que vous êtes...
01:19:08Même les politiciens se plaignent,
01:19:10de classique, moi je le vois bien
01:19:12dans les contrées où je suis,
01:19:14autour de Bordeaux,
01:19:16on a réduit les effectifs de police,
01:19:18ils demandent des voitures,
01:19:20à un moment donné,
01:19:22et là on parle de police de proximité. Alors oui,
01:19:24dans l'idéal, remettre des choses
01:19:26qui ont... remettre des choses mieux,
01:19:28qui ont déjà été expérimentées,
01:19:30qui marchaient pas mal, pas trop mal,
01:19:32pourquoi pas, mais
01:19:34aussi, n'est-ce pas
01:19:36un leurre de agiter
01:19:38un drapeau où on sait pertinemment
01:19:40que déjà on est en train de rogner sur tous les budgets.
01:19:42Oui, mais ce que vous racontez
01:19:44nous un peu, Marc,
01:19:46ce que vous nous avez expliqué il y a quelques instants, c'est-à-dire que
01:19:48vous êtes aide-soignant, et vous, il y avait
01:19:50des éducateurs spécialisés qui, j'imagine, avaient
01:19:52connaissance de ce qui se passait
01:19:54dans certains... Ils avaient un lien avec les jeunes,
01:19:56ils avaient un lien aussi de,
01:19:58à la fois, leur faire
01:20:00de la prévention et de l'instruction
01:20:02sur, par exemple, je dis une chose,
01:20:04les dégâts des drogues,
01:20:06avec, à l'époque, cassette, CD
01:20:08à l'appui, qu'est-ce que ça fait, pourquoi
01:20:10t'es comme ça, de la prévention. La prévention
01:20:12en France, c'est la télé,
01:20:14c'est le bouche à oreille, mais pour moi,
01:20:16la prévention, la communication
01:20:18aujourd'hui, par rapport
01:20:20aux pays du Nord, qui sont moins nombreux, certes,
01:20:22que ce soit même pour les premiers
01:20:24secours, responsabiliser ces jeunes,
01:20:26leur donner un rôle,
01:20:28ça, c'est pas les parents.
01:20:30On l'apprend même pas aux parents,
01:20:32et on l'apprend même pas aux enfants,
01:20:34parce que, sachez une chose, c'est que
01:20:36vos enfants, à l'école,
01:20:38non seulement pour les premiers secours,
01:20:40c'est pas... Oui, on peut l'instruire,
01:20:42mais c'est pas une obligation. Donc, en fait,
01:20:44moi, je trouve qu'on a un retard
01:20:46de... comment dire...
01:20:48Il faut sécuriser, c'est bien,
01:20:50mais sécuriser
01:20:52ou rendre non-responsable,
01:20:54eh bien,
01:20:56c'est vraiment pas la solution.
01:20:58Je trouve que c'est pousser,
01:21:00et je n'excuse pas les actes de personnes
01:21:02malveillantes, mais je trouve
01:21:04qu'au contraire, confier des tâches,
01:21:06ce que faisaient les éducateurs,
01:21:08à des personnes qui trouveront,
01:21:10après, ils feront ce qu'ils voudront,
01:21:12mais ils faisaient un travail formidable.
01:21:14Aujourd'hui, on n'aura plus donné les moyens,
01:21:16parce que les trucs de proximité,
01:21:18les filets là, ferment.
01:21:20Merci beaucoup, Marc.
01:21:22On a compris l'idée, c'est-à-dire que,
01:21:24quitte maintenant à aller, on va dire, trouver de l'argent
01:21:26pour aller les remettre dans quelque chose
01:21:28qu'on a supprimé il y a quelques temps, alors que finalement,
01:21:30on devrait d'abord renforcer, que ce soit la police,
01:21:32comme disait Marc, du côté de Bordeaux, ils demandent des voitures,
01:21:34ils en ont même pas, en tant qu'éducateurs,
01:21:36peut-être qu'ils sont aujourd'hui trop mal payés,
01:21:38trop dans la paperasse pour pouvoir avoir le temps
01:21:40de faire le travail, de faire remonter l'information,
01:21:42c'est peut-être ça aussi qu'il faut comprendre,
01:21:44c'est que la police de proximité, c'est jeter un peu d'argent
01:21:46par les fenêtres, parce qu'aujourd'hui, il suffit
01:21:48de renforcer ce qu'on a déjà, c'est ce que faisait l'Annie Marc.
01:21:50Je vais vous donner un exemple très personnel.
01:21:52J'ai été, pendant 6 ans,
01:21:54président d'une mission locale, à Pau,
01:21:56Pau et son agglomération.
01:21:58On suivait
01:22:00à peu près 24 000 jeunes.
01:22:02Et,
01:22:04le dernier recrutement, avec le
01:22:06conseil d'administration, qu'on a dû opérer,
01:22:08c'était non pas un conseiller
01:22:10à emploi, c'est traditionnel dans une mission
01:22:12locale pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans,
01:22:14dans une marge d'insertion sociale et professionnelle,
01:22:16c'était une psychologue
01:22:18psychiatre. Vous savez pourquoi ?
01:22:20Parce que l'hôpital psychiatrique de Jours
01:22:22à Pau était dans une telle
01:22:24difficulté, la situation
01:22:26à la psychiatrie en France est une honte
01:22:28véritablement, que des
01:22:30jeunes en souffrance psychique
01:22:32dans la rue
01:22:34arrivaient à la mission
01:22:36locale, sauf que nos employés
01:22:38n'avaient absolument pas la formation
01:22:40pour recevoir un jeune en souffrance,
01:22:42en urgence psychique, ou voire psychiatrique,
01:22:44parce que, tout simplement, il n'y avait plus
01:22:46l'accueil de Jours. Donc, vous voyez bien,
01:22:48c'est un exemple précis,
01:22:50mais que le dernier recrutement ait dû être...
01:22:52ça m'avait fait froid dans le dos.
01:22:54Non, mais c'est très intéressant, parce qu'en fait, avec
01:22:56la peine de marge... Il y a des choses qu'on savait faire
01:22:58et qui se sont délitées sur les dernières années.
01:23:00C'est exactement ça, c'est un fait que la police de proximité,
01:23:02c'est là où on voit que c'est malheureusement
01:23:04ce n'est qu'un leurre politique, c'est-à-dire que
01:23:06si, dans les faits, on promet
01:23:08avec la police de proximité de faire
01:23:10beaucoup de miracles, en réalité,
01:23:12c'est juste parce que tout ce qui est en place
01:23:14aujourd'hui ne fonctionne plus.
01:23:16On en a parlé ici sur Sud Radio, les urgences
01:23:18sont en grève, les pompiers n'ont plus suffisamment de canadaires,
01:23:20le matériel est très compliqué à trouver.
01:23:22Philippe Bouriaki, c'est peut-être ça, en fait.
01:23:24Faire moins d'annonces politiques et des choses
01:23:26spectaculaires avec la police de proximité,
01:23:28par contre, aller à l'essentiel et renforcer
01:23:30ce qui existe déjà.
01:23:32C'est comme tout à l'heure quand on a abordé le sujet
01:23:34sur la proposition de Madame Duflo.
01:23:36C'est dans sa globalité
01:23:38que vous devez traiter un cancer.
01:23:40C'est pas juste sur un petit coin
01:23:42de la lorgnière. La police de proximité,
01:23:44c'est efficace si derrière
01:23:46vous avez de la médiation, vous avez de l'accompagnement,
01:23:48vous avez de la résolution,
01:23:50et tu l'as très bien dit, sur les problèmes psychiatriques
01:23:52et psychologiques qui frappent
01:23:54bon nombre de nos compatriotes,
01:23:56mais il y a aussi le volet
01:23:58tu casses, tu payes.
01:24:00Quand un minot
01:24:02a été interpellé 15 fois
01:24:04et qu'il est remis dehors,
01:24:06qu'il n'y a pas de sanction, il n'y a pas de truc,
01:24:08elle est où la limite pour lui ? Il n'y a plus de limite.
01:24:10Donc tu casses, tu payes dès la première infraction.
01:24:12Et tu payes sévèrement.
01:24:14Peut-être que ça ferait réfléchir.
01:24:16Les gens de gauche
01:24:18nous donnent plein de leçons.
01:24:20Il y avait une proposition de dire, celui qui touche
01:24:22le RSA, il doit quelques heures
01:24:24à la collectivité. Ce qui est
01:24:26complètement fou. Deux heures par jour,
01:24:2810 heures par semaine, c'est pas déconnant.
01:24:30Quand t'as des parents qui vont nettoyer
01:24:32le quartier, ça m'étonnerait que le gamin
01:24:34le lendemain le salisse. Quand t'as des parents
01:24:36qui vont accompagner ou sécuriser certains
01:24:38points d'accès pour prendre
01:24:40le train, le métro, etc.
01:24:42ça participe
01:24:44à la cohésion nationale.
01:24:46Il n'y a rien de gratuit, l'argent
01:24:48n'est pas gratuit. Il est fabriqué par ceux
01:24:50et celles qui travaillent lourdement,
01:24:52qui payent leur charge, qui payent leurs impôts.
01:24:54Il faut montrer aux citoyens
01:24:56que leur argent
01:24:58sert à des choses efficaces.
01:25:00Le mot de la main,
01:25:02le mot de la fin, ou le mot de la main aussi,
01:25:04pourquoi pas, Jacques Niard, maire LR
01:25:06de Maisons-Lafitte, pour
01:25:08conclure ce tour de table, contrairement à
01:25:10et peut-être très en lien
01:25:12avec ce que disait Marc tout à l'heure,
01:25:14ça rejoignait ce que vous dites.
01:25:16Il faut renforcer tout ce qu'on est en train
01:25:18de mettre en place, ou tout ce qu'on a dans notre pays,
01:25:20mais qui est en train de s'effondrer.
01:25:22C'est de la coordination,
01:25:24c'est de l'information qui doit remonter
01:25:26et c'est bien évidemment, comme vient de le dire
01:25:28Philippe, aussi la sanction.
01:25:30Et la sanction rapide,
01:25:32tout de suite, et non pas, on a eu
01:25:34une attitude pendant des années
01:25:36où on a eu une politique
01:25:38de victimisation,
01:25:40pauvres petits, c'est pas de leur faute,
01:25:42papa ici, maman
01:25:44et ça, et bien il y a non.
01:25:46Il faut, justement, pour que
01:25:48des citoyens soient responsables,
01:25:50ils doivent connaître les limites
01:25:52et il n'y a pas une liberté
01:25:54individuelle
01:25:56qui peut exister sans liberté
01:25:58collective, et la liberté collective
01:26:00c'est la responsabilisation citoyenne.
01:26:02Et il faut des sanctions.
01:26:04La responsabilisation citoyenne, je crois
01:26:06que Christian est d'accord avec vous, c'est
01:26:08l'auditeur encore, qui visiblement,
01:26:10sur un débat comme celui-ci, le standard ne fait
01:26:12que sonner 0 826 300 300.
01:26:14Bonjour Christian.
01:26:16Bonjour. Vous, vous êtes un peu
01:26:18de l'avis de Jacques Mignard,
01:26:20mais en fait, c'est une question de responsabilisation
01:26:22citoyenne, il faut plutôt mettre l'argent
01:26:24sur ce qu'on a déjà pour que ça marche mieux,
01:26:26plutôt que de créer, on va dire,
01:26:28des mirages politiques pour faire
01:26:30parler de lui, alors que ce n'est pas efficace.
01:26:32Vous pensez un peu ça ?
01:26:34Écoutez, moi je pars du principe que
01:26:36dans notre pays, la France,
01:26:38si on recréait de l'économie,
01:26:40déjà, il y aurait beaucoup moins de délinquance.
01:26:42Là, je me fais peut-être un peu l'avocat
01:26:44du diable, mais bon, il faudrait
01:26:46une meilleure répartition, je
01:26:48dirais, des biens et des richesses.
01:26:50Écoutez, je vais vous amuser.
01:26:52L'autre jour, j'ai fait un calcul.
01:26:54Il faudrait que je vive
01:26:56250 ans
01:26:58en ayant un salaire de 2000 euros
01:27:00net par mois, pour avoir
01:27:02un mois de salaire de Mbappé.
01:27:04Tant que le peuple tolèrera ça,
01:27:06il n'y aura pas d'évolution. Mais je suis
01:27:08sérieux, vous pouvez prendre une machine à calculer,
01:27:10vous allez voir.
01:27:12On vous croit sur les calculs, Christian, mais
01:27:14le lien avec la police de proximité, c'est quoi ?
01:27:16Il faut que les gens vivent beaucoup mieux de leur travail
01:27:18pour éviter les trafics, ce genre de choses, c'est ça ?
01:27:20Si on recrée de l'économie,
01:27:22parce qu'en fait, là, depuis que j'écoute l'émission,
01:27:24en fait, on ne parle que
01:27:26de protection ou de répression.
01:27:28Mais s'il y avait,
01:27:30parce que, bon, je suis désolé, les policiers,
01:27:32bien sûr, ils sont nécessaires, mais ce ne sont
01:27:34pas des productifs.
01:27:36Donc, la richesse...
01:27:38Les profs non plus, les médecins non plus
01:27:40n'ont pas ce principe.
01:27:42Oui, sauf que, bon,
01:27:44les médecins, ils sont quasiment indispensables.
01:27:46Les profs aussi, les policiers aussi.
01:27:48Pardon, excusez-moi, Christian.
01:27:50Finissez, Christian, on fera la discussion après.
01:27:52Je suis d'accord
01:27:54avec vous, mais dans une certaine
01:27:56mesure, quoi, parce que, bon, moi, je me dis
01:27:58que... Vous vous dites, en gros, Christian,
01:28:00si je vous suis, vous dites, en fait, il faut arrêter
01:28:02de mettre de l'argent, il faut plutôt le mettre
01:28:04à disposition des gens qui bossent pour que les gens
01:28:06gagnent leur vie, qu'on fasse, on va dire,
01:28:08qu'on fasse tourner ce pays, et l'argent, plutôt que de le
01:28:10mettre sur la police de proximité, investissons-le
01:28:12pour que les gens bossent bien, et ça
01:28:14fera baisser l'indélinquance, c'est ça ?
01:28:16Ben oui, oui, oui.
01:28:18Police de proximité ou autre, quoi.
01:28:20Moi, quand j'entends les gens qui disent
01:28:22qu'il faut construire des prisons, moi, j'y suis opposé.
01:28:24La prison, c'est pas une solution.
01:28:26Depuis que le monde est monde...
01:28:28La répression n'est pas la solution ?
01:28:30Absolument. En fait,
01:28:32disons que ce n'est pas la solution, non.
01:28:34Moi, je parle du principe que
01:28:36s'il y avait une meilleure économie
01:28:38en France, les choses iraient beaucoup mieux.
01:28:40Je crois qu'on est tous d'accord.
01:28:42Christian, visiblement, le débat, vous avez beaucoup fait réagir.
01:28:440, 800, 26, 300, 300.
01:28:46Et si vous avez aimé les personnes qui
01:28:48ont prononcé vos coups de cœur,
01:28:50quelques coups de cœur, quelques coups de gueule,
01:28:52restez avec nous, parce qu'ils reviennent. Chacun a choisi
01:28:54un petit sujet sur lequel il veut se prononcer.
01:28:56Et, bien sûr, on compte sur votre écoute attentive
01:28:58et vos réactions, et dans un quart d'heure,
01:29:00on sera rejoint par le camarade Clément Arion.
01:29:02Ça se passe sur Sud Radio, et c'est les Jeux Olympiques dans tous leurs états.
01:29:10Olivier Dartigold, chroniqueur politique,
01:29:12Philippe Bouriaki, conseiller régional écologiste
01:29:14d'Île-de-France, et Jacques Millard, maire LR
01:29:16de Maison-Lafitte. On va, tout simplement,
01:29:18revenir à des sujets plus apaisants
01:29:20parce que c'est le moment des coups de cœur
01:29:22et des coups de gueule de chacun.
01:29:24Olivier Dartigold, je commence par vous,
01:29:26parce que c'est un coup de gueule.
01:29:28Toujours pas assez de moyens pour la protection
01:29:30judiciaire de la jeunesse.
01:29:32On a appris hier, donc, en plein cœur
01:29:34de l'été, que la protection
01:29:36judiciaire de la jeunesse
01:29:38doit garder des ressources et des moyens.
01:29:40Ils ne pourront donc pas recruter
01:29:42un certain nombre de contractuels. Vous savez que dans la fonction
01:29:44publique, qu'elle soit d'état
01:29:46territorial ou hospitalière,
01:29:48il y a beaucoup de contractuels,
01:29:50et ces contractuels sont
01:29:52nécessaires pour encadrer
01:29:54des jeunes. Souvent, les spécialistes
01:29:56à délinquance des mineurs disent
01:29:58qu'au premier signal faible,
01:30:00il faut intervenir. Rapidement.
01:30:02Sinon, le jeune peut être
01:30:04très vite engagé dans un parcours
01:30:06de délinquance et de délit, qui font que
01:30:08systématiquement, il monte dans l'écran,
01:30:10puisque les premiers délits
01:30:12et les premiers passages à l'acte ne sont pas sanctionnés,
01:30:14ne font pas l'objet de mesures judiciaires.
01:30:16Or, pour la mise en place
01:30:18de ces mesures judiciaires, nous avons besoin
01:30:20d'un service, qui fait partie des politiques d'État,
01:30:22c'est la protection judiciaire
01:30:24de la jeunesse. Il y aura
01:30:26par exemple, avec ces réductions
01:30:28de crédits,
01:30:301500 gamins, rien que sur
01:30:32l'île de France, qui ne pourront pas avoir
01:30:34un suivi éducatif qui avait pourtant été
01:30:36décidé,
01:30:38dans les mois de septembre, octobre, novembre.
01:30:40C'est un drame, parce qu'on ne peut pas nous faire
01:30:42la leçon sur le fait qu'il faut être plus efficace
01:30:44pour lutter contre la délinquance des mineurs,
01:30:46qui est un vrai problème. On évoque
01:30:48beaucoup l'ordonnance de 45,
01:30:50la réponse judiciaire,
01:30:52je suis tout à fait d'accord pour reconsidérer tout ça,
01:30:54puisque les formes de délinquance ont évolué.
01:30:56Mais si on se démunit,
01:30:58si on perd des moyens
01:31:00sur les réponses en amont,
01:31:02on n'aura que répondre
01:31:04en aval quand le parcours de délinquance
01:31:06aura été plus aggravé.
01:31:08Philippe Bourgiaki. Rien à dire, elle a tout dit.
01:31:10C'est ça, c'est l'essentiel. Et du côté
01:31:12de Maison Lafitte, qu'est-ce qu'on pense
01:31:14Jacques Millard, le mal à l'air ?
01:31:16Soutien Jacques Millard, s'il vous plaît !
01:31:18On pense effectivement qu'il peut y avoir
01:31:20un problème, mais le service
01:31:22de la protection judiciaire de la jeunesse
01:31:24a été fort décrié
01:31:26en n'étant pas vraiment
01:31:28comme le vient de le décrire
01:31:30Olivier. C'est-à-dire
01:31:32qu'il y a eu un certain nombre de
01:31:34dysfonctionnements où ce service
01:31:36n'a pas vraiment
01:31:38je dirais accompagné
01:31:40correctement les jeunes
01:31:42et contrairement à ce qu'a dit Olivier,
01:31:44il n'a pas toujours
01:31:46voulu avoir
01:31:48je dirais des responsabilisations
01:31:50immédiates pour
01:31:52éviter que des jeunes dérivent.
01:31:54Je crois que de toute façon, pour la
01:31:56jeunesse, il faut changer
01:31:58les politiques. Moi je reviens toujours
01:32:00et je cite l'amiral
01:32:02Braque de la Perrière qui avait
01:32:04mis en place des jeunes en équipe
01:32:06de travail et qu'il les avait sortis
01:32:08du milieu pour justement
01:32:10leur réapprendre ce que c'est
01:32:12d'être un citoyen responsable.
01:32:14Donc je ne suis pas certain que ce
01:32:16service soit à la hauteur des
01:32:18enjeux parce que la
01:32:20politique qui est menée n'est pas celle
01:32:22qui devrait l'être. Il faut sortir
01:32:24ces gamins des
01:32:26lieux où ils sont, des quartiers
01:32:28où ils sont, pour les transférer
01:32:30dans des équipes
01:32:32en jeunes de travail
01:32:34encadrés fermement.
01:32:36En revanche, des services qui ont toute
01:32:38votre attention et dont
01:32:40vous vous réjouissez mon cher Jacques Millard, c'est
01:32:42votre coup de cœur sur les services de
01:32:44sécurité pendant les Jeux Olympiques. Ça c'est votre
01:32:46coup de cœur et ça fait du bien. Oui, alors une fois
01:32:48n'est pas coutume, une fois n'est pas coutume
01:32:50parce qu'avec Gérald Darmanin
01:32:52que je connais très bien, je n'ai
01:32:54pas toujours été d'accord, mais cette fois-ci
01:32:56je reconnais que parce
01:32:58que tous les services de l'État
01:33:00ont travaillé en coordination
01:33:02étroite,
01:33:04on a pu maintenir la sécurité,
01:33:06il y a eu
01:33:08des attentats qui ont été
01:33:10évités et bien évidemment
01:33:12il y a eu d'énormes moyens
01:33:14qui ont été utilisés, il faut le savoir.
01:33:16Mais il faut remercier
01:33:18les services de police,
01:33:20de gendarmerie et les
01:33:22services de la protection civile
01:33:24pour le travail effectué qui nous a
01:33:26permis d'éviter
01:33:28je dirais ce que nous craignons tous
01:33:30pour avoir été en contact auparavant
01:33:32avec un certain nombre de
01:33:34gendarmes ou de policiers, ils
01:33:36n'étaient pas tout à fait
01:33:38rassérénés. Eh bien ça réussit
01:33:40par un travail de coordination,
01:33:42bravo aux forces de police
01:33:44et de gendarmerie et de justice.
01:33:46À tous les services
01:33:48de sécurité. Et de protection civile.
01:33:50Voilà, je crois qu'on les a
01:33:52tous remerciés. Franchement, autour de la table, on est
01:33:54d'accord j'imagine pour ça, Philippe Bouriaki,
01:33:56Olivier d'Artigolles, gros coup de cœur
01:33:58sur les services de sécurité. Je parle
01:34:00à l'ancienne officier de sécurité que vous étiez,
01:34:02j'imagine que vous avez été avec un regard très
01:34:04attentif sur ce qui s'est passé au JO.
01:34:06On ne l'a pas vu, et je ne vais pas dévoiler
01:34:08beaucoup de choses, mais il y avait aussi beaucoup de
01:34:10personnes en civil, type
01:34:12profiler pour pouvoir... Vous savez,
01:34:14vous dites des choses, votre corps dit
01:34:16autre chose. Et quelqu'un qui est déterminé à
01:34:18passer à l'acte, il transpire
01:34:20quelque chose et on le ressent immédiatement.
01:34:22Et donc, entre personnes sensibles
01:34:24de la sécurité, on se repère entre nous
01:34:26assez vite. Et j'ai
01:34:28pu voir ce dispositif qui était
01:34:30vraiment hyper intéressant, ce maillage
01:34:32extraordinaire. Et moi, je voudrais vraiment féliciter
01:34:34Laurent Nunez, évidemment,
01:34:36mais dire un grand bravo
01:34:38et un grand respect et mon admiration
01:34:40et ça, je ne le cache pas, pour Gérald Darmanin.
01:34:42Beaucoup lui prédisaient
01:34:44le sombre dans cet événement, et il a
01:34:46cloué le bec à beaucoup de monde.
01:34:48Et moi, je lui prévois le meilleur pour le futur.
01:34:50Vous, vous allez être à Tourcoing
01:34:52le 15 septembre. Je le serai, oui.
01:34:54Effectivement. Il y a des coulisses politiques
01:34:56qui sont dévoilées en direct sur ce
01:34:58radio. Allez, on a fait un coup
01:35:00de gueule et on a fait un coup de
01:35:02coeur. Il est grand temps de refaire un
01:35:04coup de gueule, et c'est vous, mon cher Philippe Bourgaki
01:35:06qui gardez la parole, parce que vous allez nous livrer
01:35:08un petit coup de gueule pour clore ces grands débats
01:35:10de l'été sur l'affaire
01:35:12Christophe Kidder. Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:35:14Le nom Kidder doit résonner
01:35:16pour beaucoup de gens. Mais par rapport à mon
01:35:18ami Farid Kidder, ancien
01:35:20champion du monde et récemment encore de
01:35:22kickboxing, mais il n'y a pas que
01:35:24Farid. Il y a aussi Christophe Kidder qui est
01:35:26ce qu'on appelle dans le milieu
01:35:28un grand voyou avec des grandes équipes,
01:35:30des gens qui montent ce qu'on appelle au braquo.
01:35:32Et certains braquos, ça ne se passe pas forcément toujours
01:35:34bien avec des gens qui sont déterminés.
01:35:36Moi, j'ai une pensée pour ce jeune homme,
01:35:38cet automobiliste qui est décédé
01:35:40suite à une balle dans la tête.
01:35:42J'ai une pensée forte à ces gardiens
01:35:44de prison qui ont été séquestrés
01:35:46et retenus en otage. Et on parle
01:35:48d'explosifs pour faire exploser des portes, on parle d'hélicoptères
01:35:50pour venir libérer.
01:35:52C'est des gens hyper déterminés.
01:35:54Et là, il y a un juge,
01:35:56des juges d'ailleurs, qui ont décidé
01:35:58de pouvoir lui permettre de passer
01:36:00son permis de conduire, alors qu'il lui reste 20 ans à faire.
01:36:02Effectivement, il peut avoir des remises
01:36:04de peine illibérables conditionnelles
01:36:06depuis 2020.
01:36:08Normalement, il devrait purger sa peine totale
01:36:10en 2044.
01:36:12C'est-à-dire dans 20 ans.
01:36:14Dans 20 ans, oui.
01:36:16Il n'est pas libérable conditionnellement, c'est là ce que j'ai pas compris.
01:36:18Non, parce qu'il a déjà fait 35 ans
01:36:20de ballon.
01:36:22Vous savez qu'il a la moitié de sa peine.
01:36:24Et s'il a fait 35 piges et qu'il lui en reste 20,
01:36:26c'est pas parce que c'est un enfant de cœur.
01:36:28C'est vraiment de quelqu'un, le directeur
01:36:30estime qu'il est ultra dangereux.
01:36:32Donc, il s'est opposé à ça. Et là, on va lui permettre
01:36:34de passer son permis de conduire
01:36:3610 fois 2 heures
01:36:3810 fois 2 heures avec un moniteur d'auto-école.
01:36:40Donc moi, je vous demande une prime exceptionnelle
01:36:42pour le moniteur d'auto-école.
01:36:44Pour ne pas agir par mal.
01:36:46Mais il faut...
01:36:48Et plus sérieusement, c'est le juge.
01:36:50Mais vigilance, plus, plus, plus, quand on
01:36:52autorise des personnalités comme ça...
01:36:54Là, en sortie libre totale.
01:36:56Aucune escorte, aucun accompagnement.
01:36:58Ça coûterait beaucoup de sous à la collectivité.
01:37:00Pas de soucis pour la réinsertion. Moi, je suis contre la double peine.
01:37:02Donc moi, j'estime qu'une fois qu'on a payé notre peine,
01:37:04l'histoire est close.

Recommandations