Tous les soirs à 20h30, retrouvez un invité qui est au cœur de l’actualité pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment. Ce soir, Régis Le Sommier, grand reporter.
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00:00Europe un soir, 19h21, Stéphanie Demeureux.
00:04Dans l'actualité, également Kamala Harris qui est arrivée à Chicago à quelques heures de la convention du parti démocrate.
00:13Quatre jours de festivité à l'issue desquels l'ex-vice-présidente de Joe Biden sera investi officiellement en accueil.
00:21Dans ce studio, Nathan Dever, écrivain et philosophe. Bonsoir Nathan Dever.
00:26Eliott Mamann, chroniqueur politique également est avec nous. Bonsoir.
00:31Vous allez nous donner votre avis sur cette convention.
00:34C'est une semaine évidemment importante pour Kamala Harris, devenue la nouvelle candidate démocrate.
00:40On est également avec Régis Le Saumier, dittorialiste, spécialiste des questions internationales. Bonsoir Régis Le Saumier.
00:46Bonsoir Stéphanie.
00:47Je le disais, c'est donc un moment assez important pour Kamala Harris.
00:51Alors pas de suspense, elle sera intronisée à l'issue de cette semaine.
00:55Mais il va se passer beaucoup de choses importantes Régis.
00:59Bah oui, évidemment la convention d'un parti avec dans la foulée l'élection à venir dans même pas un peu plus de deux mois.
01:09Évidemment c'est quelque chose, toujours un moment important.
01:12C'est un moment à ne pas rater pour un candidat et pour son vice-président puisqu'il a été nommé.
01:18Donc c'est le duo qui va se lancer à l'assaut de la Maison Blanche en novembre.
01:24C'est un moment à ne pas rater parce qu'évidemment c'est là où il va y avoir un boost.
01:30Alors on sait que Kamala Harris a déjà réussi à refaire une partie du retard accumulé par Joe Biden sur son concurrent Donald Trump.
01:43Un retard qui était très important.
01:45Elle a comblé une partie de ce retard.
01:47Maintenant la convention devrait lui donner normalement un élan.
01:51Et c'est pour ça que c'est un moment toujours très important parce qu'on va rentrer dans le dur en septembre, octobre.
01:59Et là il n'y aura pas de compromis.
02:02Ça sera la bataille pure et ça va cogner très fort.
02:06On compte sur Donald Trump pour évidemment ne pas lui faire de cadeaux.
02:10Alors vous le disiez, ça va être une convention très attendue qui marquera un tournant.
02:16Comme seuls les Américains en ont le secret, beaucoup de mise en scène a commencé ce soir, dans quelques heures même, avec le décalage horaire des Etats-Unis.
02:27L'entrée de Joe Biden qui va faire en quelque sorte ses adieux avec un passage de flambeau.
02:35Oui c'est un moment aussi qui est un peu critique quand même.
02:39Parce que pour le Parti Démocrate on est dans une situation quand même un peu compliquée, qui a été très compliquée.
02:45Je vous donne un seul exemple.
02:47Les démocrates vont signer une plateforme, la plateforme des démocrates sur laquelle ils s'engagent pendant quatre ans.
02:52Et sur cette plateforme qui a été validée et imprimée le 16 juillet, il y a le nom de Joe Biden comme candidat pour les quatre prochaines années.
03:01Donc ça veut dire quoi ?
03:02Ça veut dire qu'il vote pour un texte qui normalement était destiné à être appliqué par le président Joe Biden s'il était réélu.
03:09Évidemment le 21 juillet dernier, cinq jours après la publication de ce texte, Joe Biden a renoncé.
03:16Et c'est Kamala Harris qui, à la suite, a pris le relais.
03:20Donc on est quand même dans une situation inédite d'un candidat obligé de se retirer, de mettre sa vice-présidente à sa place.
03:29Vice-présidente qui, il faut reconnaître, en 2020 n'était pas non plus une candidate absolument évidente.
03:37On parlait déjà de l'âge de Biden, on l'avait mis pour attirer les minorités, etc.
03:43Et donc là, elle va devoir prouver beaucoup de choses aussi.
03:47Kamala Harris, on l'attend au tournant. Va-t-elle être capable de séduire ?
03:52Va-t-elle être capable de donner un allant et une impulsion véritable à sa campagne ?
03:58Ça va être un des moments importants et un des moments forts avec son discours jeudi au moment de l'obtention de l'investiture.
04:05Justement, Riche de Saumier, c'est ça qui frappe parce qu'on semble oublier quand même qu'il y a à peine quelques semaines,
04:10on en parlera avec nos chroniqueurs, mais Kamala Harris quand même avait très mauvaise presse.
04:16Elle a été accusée d'avoir un bilan absolument catastrophique, notamment sur la question de l'immigration.
04:22On lui avait refilé cette patate chaude, si j'ose dire, présentée également comme extrêmement gaffeuse.
04:29Et là, on a l'impression que c'est une nouvelle femme qui est apparue.
04:32Alors, à quoi peut-on l'attribuer ça, l'expliquer ?
04:37C'est à la capacité du Parti démocrate et de ses alliés, notamment dans les médias américains,
04:43de vous transformer une personne et d'en faire grâce à un storytelling particulier.
04:50En plus, elle va être consacrée dans la ville de Barack Obama, Chicago.
04:55Barack Obama, dont on se souvient peut-être pas, mais c'était une des premières élues de Californie
05:02à avoir soutenu la candidature de Barack Obama au tout début de son ascension.
05:07Donc, évidemment, elle va vouloir mettre sa narration, mettre son histoire dans la roue de ce président victorieux.
05:16Le problème, c'est qu'évidemment, les Républicains, mais aussi certaines autres critiques vont lui dire
05:22qu'elle n'a pas du tout la même histoire que Barack Obama et qu'elle n'a pas tout à fait le même bilan.
05:28Elle a été procureure, ça va le mettre ça en avant.
05:31Régis Ozué, si je peux me permettre, pardonnez-moi de vous couper,
05:33mais sur Barack Obama, qui va d'ailleurs intervenir je crois au deuxième jour de cette convention,
05:38il a mis un petit peu le temps. Il a mis au moins 24 heures.
05:42C'est vrai qu'il ne l'a pas soutenu immédiatement après le retrait de Joe Biden, on s'en souvient.
05:48On va dire qu'historiquement, elle l'avait soutenu. Lui, il n'est pas tout de suite reconnu, comme Nancy Pelosi.
05:55Cette candidature n'était pas absolument évidente.
05:58Maintenant, pour répondre à votre question sur le pourquoi de cette transformation, de ce changement brutal,
06:06c'est vrai qu'il y a une capacité quand même chez les démocrates.
06:09Et puis, il y a une urgence aussi. Ce changement de candidature se fait à très peu d'échéances de l'élection.
06:16Donald Trump, en plus, avait profité d'un élan tentatif d'assassinat.
06:22Souvenez-vous le point levé, la nomination de Jesse Vance aussi, qui incarnait le fin fond de l'Amérique
06:32avec une sorte de nouvelle droite américaine conservatrice qui avait un élan et qui a réussi sa convention,
06:41la convention qui a eu lieu à Milwaukee.
06:44Là, c'est aux démocrates, mais ils ont réussi.
06:48Ce qu'on peut dire, c'est que quelque part, quoi qu'on pense de Kamala Harris,
06:52quoi qu'on pense de ce qu'elle a, elle a réussi son début de campagne.
06:55Elle a comblé une partie du retard.
06:57Au niveau national, elle est largement compétitive avec Donald Trump.
07:01Parfois, elle le dépasse. Maintenant, tout va se jouer dans ce qu'on appelle les battlegrounds,
07:07c'est-à-dire ces états pivots. Il y en a à peu près une dizaine.
07:11Là, ça va être une lutte au couteau.
07:14Régis Le Saumier, vous restez avec nous si vous le voulez bien.
07:17Nathan Devers, Régis Le Saumier, vient de nous dire qu'elle a comblé son retard.
07:21Elle a réussi son entrée en campagne.
07:23Mais en fait, est-ce que c'est vraiment elle qui a réussi ou il y a une forme un petit peu artificielle ?
07:27On a vu que les médias américains la poussent au maximum.
07:30C'est vrai qu'elle avait très mauvaise presse.
07:32On ne l'imaginait même pas succéder finalement à Joe Biden.
07:35Oui, tout à fait. Je pense d'abord qu'elle jouit de l'erreur massive qu'a fait Donald Trump
07:42lorsqu'il a accepté, voire désiré, le débat contre Biden au mois de juin.
07:51Normalement, c'est la coutume, ce n'est pas une obligation, mais dans les élections américaines,
07:55les débats entre les candidats ont lieu plus tard, septembre, octobre.
08:00Et je pense que Trump était très très pressé de bénéficier des faiblesses cognitives de Biden
08:05qui sont devenues de plus en plus flagrantes.
08:07Et que s'il avait accepté de débattre avec lui en octobre,
08:11si Biden avait révélé ses problèmes en octobre,
08:16parce que sans le débat et l'échec de Joe Biden lors de ce débat,
08:19jamais les démocrates n'auraient eu cette sorte de sursaut.
08:22Et puis Joe Biden ne voulait pas lâcher.
08:24Exactement. Et donc s'il s'avait été en septembre ou en octobre,
08:26là, ils n'auraient pas eu le temps de préparer une autre candidature pour les présidentielles.
08:30Alors ensuite, deux choses, deux constats.
08:32Le premier, c'est qu'objectivement, comme le disait Régis,
08:34le succès de la campagne de Kamala Harris,
08:38mais Donald Trump, on le voit dans une sorte de malaise,
08:41voire de position où il est en train de...
08:44Je ne sais pas s'il avait beaucoup de pédales, mais en tout cas, il est en train de les perdre.
08:47On a vu notamment qu'il a fait cette sortie raciste sur le fait qu'elle était devenue noire.
08:51On a vu là, il y a quelques jours, qu'il a dit qu'il était plus beau que Kamala Harris.
08:56Avec Donald Trump, on est habitué...
08:58Alors qu'il s'était un petit peu calmé, justement.
09:00Il avait repris une forme de sérénité, de hauteur.
09:03Et qu'il voulait devenir une sorte de héros américain après la tentative d'assassinat.
09:06Ensuite, et c'est là que je suis d'accord avec vous,
09:08je pense qu'il ne faut pas non plus s'extasier.
09:10Il ne faut pas s'extasier parce qu'il y a peut-être,
09:13du côté de l'espoir que suscite Kamala Harris,
09:17une sorte de miroir aux alouettes.
09:19Peut-être sa candidature est-elle sinon artificielle,
09:22du moins suscite-t-elle un espoir un peu illusoire pour deux raisons.
09:27D'abord, la première, c'est qu'elle était assez impopulaire jusqu'alors.
09:30La deuxième, c'est qu'aussi le vote démocrate s'est largement divisé sur la question de Gaza.
09:36Et la troisième, c'est que par exemple, contrairement à une figure comme Michelle Obama,
09:40qui incarnait véritablement quelque chose,
09:42et il y avait un désir qu'elle soit candidate,
09:43et c'est elle qui n'a pas voulu faire de politique,
09:45comme elle ne voulait pas un moment que son mari se lance dans les présidentielles.
09:48Je ne suis pas sûr que Kamala Harris incarne quelque chose de populaire.
09:53Je ne suis pas sûr, et c'est ça qui va être central en fonction des États,
09:57mais comment les classes populaires vont se positionner entre un Donald Trump
10:00qui fait du populisme protectionniste et une Kamala Harris qui essaye de s'adresser à eux.
10:04Je pense que Michelle Obama était plus compétente
10:07et avait plus de légitimité pour parler aux catégories populaires de cette nature.
10:11Eliott Mamann, votre avis ?
10:13Oui, c'est vrai que Kamala Harris a réinsufflé le dynamisme
10:16qui manquait à la campagne démocrate.
10:18Néanmoins, il peut en effet s'agir d'un dynamisme temporaire ou en demi-teinte,
10:22d'abord parce que la campagne est restée extrêmement prudente, d'ailleurs dans sa forme.
10:26Elle n'a pas changé par rapport à ce que Joe Biden faisait,
10:28puisque Kamala Harris ne prononce que des adresses qui sont écrites.
10:31À l'avance, le discours qu'elle tiendra à la conclusion de cette convention démocrate
10:34en fin de semaine est assez significatif.
10:36Il a été préparé, il a été travaillé.
10:39Elle ne s'est pas encore risqué à donner d'interviews improvisés en face à face
10:42avec des journalistes, à débattre avec des électeurs de manière filmée.
10:45Et donc ça, c'est tout de même quelque chose qui va évidemment marquer,
10:48d'autant que Donald Trump, lui, excelle dans ses moments d'improvisation
10:51et cherche à les multiplier depuis que Kamala Harris a pris le relais
10:54de Joe Biden dans la campagne.
10:56Donc c'est tout de même un élément qui peut être marqueur,
10:58d'autant que malgré l'enthousiasme retrouvé par les démocrates,
11:01il faut tout de même préciser que dans les quelques sondages
11:03où en effet Kamala Harris a repris le dessus par rapport au retard
11:07que prenait Joe Biden, Kamala Harris domine Donald Trump
11:10dans certains états pivots de un ou deux points,
11:12ce qui constitue la marge d'erreur,
11:14sachant par ailleurs que Donald Trump a toujours été sous-estimé
11:17par les sondages en 2016, en 2020.
11:19Il a finalement eu des résultats qui étaient supérieurs
11:21à ceux que les sondages lui promettaient.
11:23Donc il est vrai qu'il ne faut pas non plus avoir une forme d'excès d'enthousiasme
11:27qui consisterait à penser que l'élection est faite
11:31et que Kamala Harris pourrait la remporter.
11:33Et les républicains, par ailleurs, vont chercher, je le pense,
11:36à se distancier de cette stratégie très trumpienne
11:39de se satisfaire d'attaques personnelles,
11:43pour en venir à des attaques qui vont directement
11:46sur le bilan des administrations démocrates,
11:49d'ailleurs tant au niveau fédéral que des différents états.
11:52Et d'ailleurs, le fait que cette convention démocrate
11:54ait lieu à Chicago est très significatif,
11:56puisque Chicago est évidemment un bastion démocrate.
11:59Et il s'avère que la situation sécuritaire dans la ville est assez abominable.
12:02Rien que ce week-end, il y a eu 25 coups de feu
12:05qui ont blessé les personnes,
12:06ce qui est encore au-dessus des moyennes nationales aux États-Unis,
12:10malgré naturellement la thématique du port d'armes.
12:12Et donc, il y a évidemment une volonté du côté républicain
12:15de dire mais regardez ce qu'il se passe dans les villes démocrates.
12:18Kamala Harris est directement liée à ce bilan-là.
12:21Souhaitez-vous que les villes les plus démocrates du pays
12:24soient la préface de ce qui sera demain l'intégralité des États-Unis ?
12:28Et c'est en effet quelque chose que l'on commence à entendre.
12:31Et je pense que du moment que la campagne redescendra
12:35sur des dimensions plus politiques, plus idéologiques,
12:37les cartes seront totalement rebattues.
12:39Régis Le Saumier, c'est vrai ce que nous dit Eliott Mamann.
12:42Forcément, Kamala Harris va devoir répondre directement,
12:45comme peut-être ne l'aurait pas forcément dû le faire Michel Obama,
12:48mais elle va devoir répondre du bilan de l'administration Baden,
12:51notamment sur la question de la sécurité et sur le bilan de l'immigration.
12:57Oui, ça sera deux thèmes à n'en point douter.
13:01Mais néanmoins, je voudrais quand même alerter sur
13:05comment on sent poindre son nez la question de l'inflation aux États-Unis.
13:11Le Financial Times a publié un article justement
13:15à propos du programme économique de Kamala Harris
13:20qui a été dévoilé lors d'un événement en Caroline du Nord vendredi
13:24sur lequel elle promet des réductions d'impôts
13:28pour que les classes moyennes puissent acheter leur maison.
13:31Il y a tout un tas de mesurettes qui sont jugées d'ailleurs
13:34mesurettes par des économistes aux États-Unis
13:37plutôt orientés vers les démocrates
13:39et qui tirent la sonnette d'alarme en disant
13:41attention, ce programme n'est pas chiffré,
13:45il risque de coûter beaucoup.
13:47Et aujourd'hui, il y a cette question de l'inflation
13:50à laquelle Kamala Harris a tenté de répondre
13:55en disant qu'elle mettrait sous cloche un certain nombre de prix
13:58de matière première et de biens de première nécessité.
14:02Évidemment, les Républicains se sont emparés de ça
14:06pour dire attention, ça y est, c'est le communisme.
14:09Mais est-ce que cette inflation, Régis Taussomier,
14:11pardonnez-moi de vous couper,
14:12mais est-ce qu'elle est due justement à la politique de Joe Biden ?
14:16Est-ce qu'elle peut lui être débitée ?
14:19Vous savez, elle peut ne pas être due à Joe Biden
14:24et lui être imputée de toute façon.
14:26Vous savez, c'était la fameuse phrase de James Carville,
14:30conseiller de Bill Clinton, qui disait
14:32« It's the economy, stupid ».
14:34C'est-à-dire, idiot, c'est toujours l'économie qui gagne,
14:37c'est toujours ça qui fait l'élection.
14:39Et moi, j'avais pu le constater en couvrant l'élection,
14:43de la réélection de George Bush en 2004,
14:47que j'avais couvert, tout le monde s'imaginait que John Kerry,
14:51parce qu'il y avait la guerre en Irak qui allait mal,
14:53et comment George Bush avait déclenché cette guerre,
14:56que c'était un argument.
14:57Ça n'a pas du tout été un argument.
14:59La santé économique des États-Unis était impeccable à ce moment-là.
15:04Nul besoin pour les Américains de changer le président
15:08qui a été réélu à 52 %.
15:09Donc, il faut faire très attention.
15:11C'est le pouvoir d'achat, c'est aussi chez nous ça.
15:15Mais chez les Américains, c'est en particulier
15:18comment le président va s'occuper de nous.
15:21C'est une attitude très égoïste.
15:23Vous savez, il y a cette espèce de distorsion
15:27où l'électeur de l'Ohio, par exemple,
15:30qui est un swing state, un État pivot traditionnel,
15:33lui va voter pour son confort,
15:36pour ce que fait le président pour lui,
15:38ou n'a pas fait pour lui.
15:39Le reste du monde, il s'en fiche.
15:41On continue d'évoquer.
15:43Pardonnez-moi, parce qu'on est très en retard
15:45sur le journal permanent.
15:46Pardonnez-moi de vous couper.
15:47J'essayais de trouver un moment
15:49où vous repreniez votre respiration,
15:51mais ça n'est jamais arrivé.
15:52Ce que je voulais dire, c'est que l'électeur de l'Ohio,
15:54il peut changer le sort du monde,
15:56parce que le président des États-Unis
15:57peut changer le sort du monde,
15:58surtout en ce moment.
15:59Régis, si vous avez encore un peu le temps,
16:01restez avec nous, on va poursuivre.
16:02On va donner quand même la parole sur ce sujet
16:04à nos chroniqueurs,
16:05juste après le journal permanent.
16:06Pardonnez-moi Rudy Sada, on est en retard.