Avec Philippe Torreton, acteur et comédien, auteur de "Mémé" (éd. L'iconoclaste) et Yohann Thiriet, journaliste, auteur du documentaire "De l'ISS à la lune, le monde de Thomas Pesquet"
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00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Christine Bouillaud
00:03 Avec Benjamin Gleise, bonjour à tous, bonjour à toutes, on est donc le lundi 23 octobre,
00:09 bonjour Philippe Toretton, merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, on est ravi.
00:15 On va parler avec vous ce soir sur France 3 à 22h50, sera diffusé votre film "Mémé" tiré de
00:22 ce livre best-seller que vous aviez publié une dizaine d'années, de ce portrait avec douceur et
00:28 tendresse je dirais de votre grand-mère, de nos grands-mères finalement, celles qui sont nées
00:33 avant le plastique, j'aime bien cette expression. Pourquoi vous avez fait ce choix de passer du
00:39 livre à l'image et de raconter votre grand-mère aujourd'hui à travers ce film ?
00:43 C'est pas moi qui l'ai fait ce choix en fait, on l'a fait pour moi et j'ai suivi.
00:47 Et ça vous a fait quoi ? Quand on vous a dit il faut le mettre en image ?
00:52 J'étais très ému qu'on y pense, c'est Anne Schulman qui s'est associée à Farid Baliz avec
01:00 Nathalie Demareuil qui m'ont contacté pour me demander l'autorisation de le faire et puis
01:08 après avec Camille Juza la réalisatrice, on a décidé de le faire ensemble et ça m'a vraiment
01:14 touché, je trouvais que c'était une belle réponse en fait à ces centaines de lettres que j'ai reçues
01:19 après publication du livre et à l'époque j'ai répondu le plus possible mais j'ai pas pu répondre
01:25 à tout le monde et je me suis dit mais en fait voilà ce film ça va être... c'est la continuité
01:32 de cette pensée là, de cet hommage là que ce livre a permis. Je trouve que ce livre est arrivé
01:39 à un moment donné où personne n'avait écrit sur sa mémé, surtout dans ces milieux là,
01:47 populaires, simples où il se passe rien si ce n'est le courage de la vie de tous les jours en fait et
01:53 on s'intéresse aux milieux populaires quand il y a des problèmes, quand il y a des problèmes
01:59 économiques, quand il y a des faits divers, quand il y a de l'inceste, quand il y a des choses comme
02:03 ça terrible, la pauvreté etc... mais quand il se passe rien d'autre que la vie mais la vie elle
02:09 est riche, elle peut faire preuve de grandeur et de élever ses enfants quand on est toute seule
02:17 dans une campagne, faire en sorte que ses filles, c'était le cas de ma mémé, passent le bac et
02:22 puissent faire des études et choisir leur métier, choisir leur mari, c'est magnifique ça,
02:28 et on n'en parle pas. - D'ailleurs vous le dites aussi, on va y revenir dans un instant, on n'appelle
02:34 plus les grands-mères mémés aujourd'hui, on les appelle mamie, Manon, on a plein de petits surnoms comme si
02:38 c'était un nom, un diminutif qu'on n'utilisait plus. - Grâce à ce livre et ce film je pense que
02:45 mémé va reprendre du poil de la bête si j'ose dire, moi je suis grand-père depuis deux ans et je suis un pépé.
02:52 - Allez vous bougez pas Philippe Touréton, on est avec Benjamin Gleize, on va faire le zapping maintenant.
02:59 Sud Radio Média, l'instant zapping. - Benjamin on commence par quelque chose qui a tourné ce week-end.
03:07 - Oui, week-end en l'occurrence très tendu dans le tard, vous avez peut-être entendu parler après la
03:13 manifestation de samedi contre le fameux chantier de l'autoroute A69 qui doit relier Castres à
03:18 Toulouse, des militants ont tenté d'instaurer une ZAD rapidement évacuée hier par les forces de
03:24 l'ordre, les travaux doivent reprendre d'ailleurs ce lundi, dans le 20h de TF1 on a pu entendre
03:28 hier certains de ses opposants au chantier. - L'affrontement aura duré tout l'après-midi, vers 13h,
03:36 les forces de l'ordre ont investi la ZAD occupée illégalement par les opposants à l'autoroute
03:40 Toulouse-Castres, sur place plusieurs centaines de militants étaient en train d'installer le camp.
03:45 - Il y a des jeunes qui ont la rage au ventre et qui veulent en découdre mais qui sont calmés par
03:49 une autre tendance qui est très pacifique. Depuis hier soir les militants avaient investi une maison,
03:55 elle est située sur le futur tracé de l'autoroute, mise en place de barricades, organisation du
04:01 ravitaillement, ils sont déterminés. - On veut plus d'autoroutes, on veut plus de voitures, on sait
04:05 que c'est ça qui nous détruit, on sait que c'est ça qui détruit la planète. - Philippe Tinton, dans votre
04:12 film on voit que la question écologique est plus que présente, ces autoroutes, ce dossier, ces
04:19 infrastructures routières, le toujours plus vite peut-être, vous en pensez quoi ? - Je pense qu'il
04:24 faut arrêter de saccager la nature, je pense que des routes il y en a pas mal en France et dans
04:30 le monde, des millions, des centaines de millions de kilomètres de bitume, ça suffit, ça coupe
04:37 des forêts, ça coupe des marées, ça empêche des migrations d'animaux, ça tue pas seulement des
04:43 animaux, des êtres humains aussi et ça suffit. Et je pense que cette opposition dans laquelle on
04:50 aimerait bien nous jeter entre les écolos parisiens qui ne comprennent rien à la province, là on voit
04:56 que dans cette brève interview il y a de l'accent dans les voix et ils viennent pas de Paris cet
05:01 accent, donc il y a des gens aussi sur place qui sont contre et ça suffit de saccager la nature,
05:07 ça suffit de couper des arbres centenaires, à un moment donné il va bien falloir qu'on se
05:15 rende compte comme le dit le jeune homme que la tyrannie de la voiture ça doit avoir une fin,
05:21 alors pas forcément une fin brutale etc. - Vous comprenez juste sur ce dossier là que
05:26 les habitants ou certains habitants se disent "nous on n'a pas encore cette voie d'accès
05:30 rapide entre deux villes que tout le monde peut avoir et on a été les grands oubliés"
05:35 - J'ai entendu tout et le contraire de tout sur cette portion d'autoroute. - C'est 54 km de bitume
05:42 - Oui c'est ça, 54 km de bitume comme si ça allait tout régler, tous les problèmes de la région,
05:47 l'emploi, l'industrialisation etc. A qui on fera croire ça que 54 km de bitume vont tout d'un coup
05:55 faire de certaines régions soi-disant enclavées parce qu'elles sont reliées, il n'y a pas de
06:02 désert en France, donc au lieu de privilégier des solutions alternatives, le train par exemple,
06:09 moi je milite pour le train pour que toutes ces voies qui sont abandonnées, pleines d'herbes
06:13 retrouvent enfin une utilité. C'est quand même aberrant qu'on en soit à relier Paris pour faire
06:20 des trajets province-province. Donc à un moment donné il faut se lancer là dedans et ça passe
06:25 par un coup d'arrêt oui et puis franchement il fut un temps, on était moins regardant sur la
06:32 destinée des gens, quand vous regardez tout le nord de la France comment on a saccagé des millions
06:36 de gens à l'hôtel de la productivité parce que soi-disant la sidérurgie française, il n'y avait
06:41 pas de manifestation incroyable et là on parle de 54 km de bitume, c'est quand même un peu fort
06:48 de café je trouve ces cris d'offret parce que tout d'un coup il faudra arrêter ce projet. On
06:56 est capable d'appauvrir, de paupériser tous les Hauts-de-France au nom d'une rentabilité économique
07:03 et là tout d'un coup il faudrait qu'on soit tous derrière ces bitumeurs pour soi-disant
07:11 désenclaver une région etc alors que tous les bilans sont vraiment à prendre avec des
07:18 pincettes parce que rien n'est sûr, rien n'est prouvable dans les arguments qu'ils avancent.
07:23 On va continuer le déroulé, le film du zapping avec Benjamin, on continue.
07:28 L'écologie a toujours invité surprise, cette fois-ci d'une interview, interview de Marion
07:34 Maréchal sur BFM TV. Hier la tête de liste de reconquête pour les européennes a été interrompue
07:38 à deux reprises coup sur coup. Deux militants écologistes étaient présents dans le public,
07:43 ils ont perturbé le direct, forçant la chaîne à lancer la pub. Ils étaient vêtus d'un t-shirt
07:47 blanc avec écrit dessus en anglais "il nous reste 521 jours".
07:50 D'un cynisme insupportable, je vais vous dire...
07:54 Attendez, attendez...
07:58 Ce soir à...
08:03 Merci beaucoup Marion Maréchal d'avoir été l'invité de cette émission un petit peu perturbée.
08:08 Je tiens à profiter de la fin de cette émission pour présenter encore une fois toutes nos excuses
08:13 aux téléspectateurs de BFM TV, à ceux qui nous ont regardés. Ces deux intrusions sur le plateau
08:17 sont évidemment, étaient évidemment indépendantes de notre volonté, nous les regrettons et nous vous
08:22 annonçons d'ailleurs que BFM TV a décidé de porter plainte contre ceux qui sont responsables
08:27 de ces deux interruptions. Le désespoir de la jeunesse, cette jeunesse qui essaye de se faire
08:35 entendre, ce genre d'action, il y a pareil, il y a débat, faire des opérations commando comme
08:42 celle-là ou simplement continuer à manifester, quel est votre regard là aussi Philippe Torreto ?
08:47 Moi j'ai toujours dit que plus l'inaction de nous tous, je n'ai pas envie d'accuser que les
08:54 politiques, même si le personnel politique est en charge des destinées du pays, mais plus l'inaction
09:00 sera patante et plus les actions seront violentes. Et la jeunesse, c'est quand même très difficile
09:08 de vivre dans ce monde-là. Il y a une quarantaine d'années, je n'avais pas ça en tête et j'aurais dû.
09:17 Nous aurions dû l'avoir en tête mais on ne l'avait pas. Et donc avoir toutes ces épées de Damoclès,
09:24 toutes ces... Ils ont raison comme ça de faire des opérations coup de poing médiatique, alors il y en a
09:28 qui se moquent, il y en a qui disent "ça sert à rien, ça desserre la cause" etc. Moi je crois que les gens
09:35 font ce qu'ils peuvent et que devant l'inaction, oui il y a une conviction et on tente par tous les
09:42 moyens de faire entendre, de montrer qu'il y a urgence. Parce que regardez, même les scientifiques
09:48 se désespèrent, ça rache les cheveux. Et certains scientifiques appellent à des actions coup de poing
09:54 violentes. C'est pas très violent de faire ça. C'est spectaculaire mais c'est pas violent, il faut arrêter.
10:02 Benjamin, dans l'actualité aussi et bien sûr, la guerre entre Israël et le Hamas avec un coup de gueule,
10:07 celui de Caroline Fouray sur France 2 samedi soir, elle a pointé du doigt cette gauche française qui
10:12 refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste. Elle n'a pas apprécié que Christophe
10:16 Dechavanne lui coupe la parole. Laissez-moi juste finir ma phrase, bordel, c'est ce qu'elle a dit.
10:20 Sur les attentats qui nous ont frappés, vous avez une gauche qui dit "crime de guerre" parce qu'elle
10:25 considère que le Hamas est dans son droit légitime de se battre par tous les moyens contre une
10:30 occupation israélienne. Obono a dit "occupation". Il n'y a pas un soldat israélien dans la bande de Gaza
10:36 depuis 2005. Oui, mais il y a une occupation de la Ségur de Rives. C'est quand même une prison à Gérou.
10:43 Ok, mais je finis juste cette phrase. Chaque fois que c'est compliqué, si vous ne me laissez pas finir la phrase, on ne va pas y arriver.
10:48 Donc il y a des territoires disputés, il y a des territoires occupés, ça n'est pas là où sont
10:52 allés les terroristes du Hamas. Il n'y a pas le temps de la mesure ou de l'explication sur
10:59 les plateaux télé aujourd'hui. Je crois pas, non. Je crois pas. Elle a raison Caroline Fouray de dire "laissez-moi
11:04 terminer, c'est compliqué, laissez-moi finir mon raisonnement". Mais évidemment, évidemment, mais
11:08 regardez comment a évolué, comment ont évolué nos médias. Parfois quand on regarde des archives
11:14 de l'heure de vérité, on a l'impression que c'est de la télé avant la télé pratiquement. C'est où
11:19 tout d'un coup on laissait l'invité parler. Et sur des problèmes délicats, qu'est-ce qu'on en a à foutre
11:25 de la pertinence de l'interruption de Chavanne ? Enfin c'est pas comme
11:30 s'il avait un expert du Moyen-Orient sur le plateau. Là c'est un troublillon qui vient dire des choses
11:37 et qui se permet d'interrompre Caroline Fouray. Je suis désolé, c'est un problème compliqué
11:41 et je suis, alors là, permettez-moi de le dire, mais tellement d'accord avec ce que dit Caroline
11:47 Fouray sur le sujet. - Allez, on va terminer en musique. Je sais pas si ça va vous plaire, mais en tous les
11:52 cas, Benjamin, on a un petit morceau. - On va parler des Rolling Stones. - Les Stones, on est pas fits. - Ils sortaient leur nouvel album vendredi dernier
11:58 avec un accueil, on va dire, mitigé dans la presse. L'Obs, par exemple, qui titre "On a écouté le
12:03 nouvel album des Rolling Stones, qu'est-ce qu'on s'est emmerdé". Voilà qui est dit. En tout cas, vous allez
12:07 vous faire votre avis avec ce duo, les Rolling Stones, qui chante ici avec la star Lady Gaga.
12:12 - Ça envoie quand même. Ils ont 80 piges. - Mais ouais. - Toujours jeunes. - Mais c'est tellement magnifique. Je suis tellement
12:35 heureux de faire un métier qui peut ne pas s'arrêter. - Beaucoup de chance. - Ben oui. - Chance inouïe. Philippe Torreyton, merci
12:42 Benjamin pour ce zap. Philippe Torreyton, on vous retrouve dans un instant, juste après la pub. On va parler de
12:47 "Mémé". C'est ce soir sur France 3 et c'est à 22h50. Ce film tout en tendresse autour de votre grand-mère.
12:53 A tout de suite.
12:53 En compagnie de Philippe Torreyton ce matin, ce soir sur France 3, donc, ce film "Mémé" tiré de votre livre
13:12 publié en 2014 qui avait été un immense succès de librairie. D'ailleurs, vous le dites, même en Chine, on va parler de toi,
13:17 "Mémé", au début du film. Vous avez fait le choix de prendre des images d'archives. Il y a peu, vous dites, d'images de votre
13:27 grand-mère dans ce film. Ce n'est pas des archives familiales. - Non, non, non. Il n'y en a pas du tout d'ailleurs. Et nous, on a raté
13:32 tous les tournants technologiques. - Vous n'aviez pas la Super 8 avec la bobine ? - Non, Caméscope non plus. - Les soirées film.
13:39 - Non, non, on a juste quelques appareils photos qui ont traîné par-ci par-là. En fait, c'est mieux parce que le livre, en parlant de
13:48 ma mémé finalement s'adresser, vu son succès, beaucoup de gens y ont trouvé la leur, retrouvé la leur. Il fallait que le film soit comme ça
13:58 aussi. Et donc, en prenant toutes ces images d'archives, ça a permis à Camille Juzin et son équipe de montrer tout un panorama
14:09 comme ça de regards, de blues, de repas. - La blues de nos mémés. - La fameuse blues. - À fleurs, avec les grandes poches devant.
14:17 - Avec les grandes poches. - Qu'est-ce qu'il y avait comme truc dedans ? - Pour mettre les grands mouchoirs. - Oui, c'est ça, qui servaient à tous,
14:21 sauf à se moucher d'ailleurs. - Oui, c'est ça. - Alors, quand on regarde ce film, évidemment, ça nous replonge, nos générations 65, 70, etc.
14:31 dans cette France d'avant, cette France qu'on sublime un peu aujourd'hui, mais qu'on oublie de se dire "elles en ont bavé quand même nos mémés".
14:38 - C'était rude. Bien sûr, c'était rude. C'est pour ça que ce film n'a rien à voir avec de la nostalgie, ni "c'était mieux avant", etc.
14:45 Non, il y avait des choses mieux, il y avait des choses terribles. Être une femme seule, divorcée d'un mari, dans les années 50, au début des années 50,
14:54 - Dans la campagne normande. - Dans la campagne normande. - Avec une maison qui est toute humide. - C'est extrêmement dur, oui.
14:58 Être obligé de travailler en usine, de placer ses jeunes enfants, ses filles en l'occurrence, parce que pas possibilité de les garder, de les faire garder,
15:07 parce que ça coûte cher. Donc, ça aussi, c'était compliqué. Mais forcément, on les regarde avec un oeil attendri, parce qu'il y avait aussi...
15:18 C'était une époque où la campagne ressemblait encore à une campagne, où on n'exploitait pas l'agricole, comme je le dis dans le roman,
15:25 où il y avait des animaux partout, où on mangeait peu de viande, parce que ça coûtait cher.
15:35 - Quand il y en avait dans la commode. - Oui, c'était une occasion, il fallait qu'il y ait une occasion.
15:39 - C'était des locavors, avant l'heure. - Mais totalement. - Ce qu'on appelle aujourd'hui... - Poussé par la nécessité.
15:44 - Elles seraient bobos aujourd'hui, ce qu'on appelle bobos de retour à la nature. C'est vraiment des modes de vie qui sont aujourd'hui choyés par certains urbains ?
15:50 - Ah mais on aurait vraiment intérêt à voir ce qu'il y avait de juste dans ces vies-là, et à y retourner assez vite.
16:01 Cette façon de prélever sporadiquement, délicatement le vivant, d'économiser, d'être conscient du prix des choses.
16:18 On nous a fait vivre, j'y ai honte, parce que c'est nous, c'est la société de consommation, mais on nous a fait croire que tout était accessible.
16:28 Mais pour que tout le soit, il a fallu réduire les coûts de tout. Donc on a cassé le travail, on a amoché le travail, on a accéléré les distances de livraison,
16:39 on a maintenant, on consomme... Vous vous rendez compte qu'on peut parfois acheter de l'agneau de Nouvelle-Zélande, et moins cher que de l'agneau français ?
16:47 Un agneau qui fait la moitié de la terre, en avion ou en bateau, c'est totalement délirant, et tout est à l'avenant.
16:54 Alors qu'on a des producteurs en France, etc. Donc on nous a fait croire que tout était possible, que les saisons n'avaient plus cours, qu'on pouvait manger de tout, tout le temps.
17:04 Or, on le paye chèrement aujourd'hui, on le paye cash. Donc il y a un intérêt à y revenir, non pas de façon drastique,
17:14 et c'est pas un retour en arrière, comme certains hommes politiques le caricaturent, revenir chez les amishs ou tout ça, non.
17:23 - C'est pas un ode à la décroissance, c'est une ode au bon sens, c'est ce que vous dites.
17:26 - De toute façon, décroissance, il y aura. Alors est-ce qu'elle sera voulue, orchestrée, ou est-ce qu'elle sera subie ?
17:31 Mais le débat n'a pas lieu sur la décroissance. Il y aura décroissance. Soit on va se la prendre dans la gueule avec des catastrophes en série,
17:39 et des gens sans boulot, sans rien, et soit on l'accompagne, dès maintenant. Le débat il est là, il n'est pas dans le fait "il y aura ou il n'y aura pas".
17:48 C'est pas un choix qu'on a devant nous. C'est pas un choix. Beaucoup de gens pensent qu'on peut encore choisir, mais on ne peut plus choisir.
17:56 Le tout est comment on accompagne les choses. Est-ce qu'on les accompagne de façon civilisée, orchestrée, intelligente,
18:04 ou est-ce qu'on y va dans la barbarie, dans le chacun pour soi ?
18:07 - Et pour l'instant on fait quoi là, selon vous ?
18:09 - Pour l'instant on prend le chemin de la barbarie et du chacun pour soi, oui. On le voit bien.
18:13 Regardez ce qu'il se passe avec tous ces gens qui sont sur les routes, on ne prend pas la mesure de ce qu'il se passe.
18:23 On ne prend pas la mesure de ces centaines de millions de gens qui sont obligés de partir, de fuir leur terre ancestrale,
18:31 parce qu'on ne cultive plus rien, on ne peut plus rien y faire pousser. La désertification.
18:36 Je vous signale que le bassin méditerranéen est en voie de désertification.
18:41 Donc est-ce qu'on anticipe ça ? Est-ce qu'on le gère dès maintenant ou est-ce qu'on fait l'autruche ?
18:49 Et après tous les scénaristes sont sur la table entre la violence et l'ultra-violence.
18:55 - J'aimerais aussi, Philippe Toretton, qu'on parle dans ce film, parce qu'il y a plusieurs façons aussi de se souvenir de ce qu'était la place des femmes.
19:03 C'est pionnière, ce n'est pas une ode à la féminité ou au féminisme, en tous les cas on comprend à quel point nos mères, nos grands-mères, nos arrières-grands-mères
19:10 ont tenu à bout de bras, finalement, le pays, les familles, les enfants.
19:16 Et de ce que je comprends aussi de votre récit, en me lisant le livre aussi, c'est que votre grand-mère ne s'est jamais plainte de sa congestion.
19:23 - Non, jamais. - Alors qu'on ferait vivre ça une demi-deuxième...
19:26 Aujourd'hui, on aurait des manifs. - C'est un signe de confort aussi, on est moins endurant mal, parce qu'on a eu la chance de bien vivre,
19:36 pour la majorité d'entre nous évidemment. - Mais quel courage ces femmes, ces pionnières.
19:41 - Mais oui, quel courage, parce que d'abord, beaucoup devaient se débrouiller toutes seules, parce que les maris mouraient plus vite.
19:49 - Il y avait la guerre, il y avait plein de choses. - Il y a eu la guerre, il y a eu l'alcool, il y a eu la pénibilité des métiers.
19:59 On a évolué aussi dans le monde du travail, les agriculteurs meurent moins dans les champs qu'avant, même si ça existe.
20:07 Alors maintenant, il y a le taux de suicide qui est important, mais je parle d'accidents de travail.
20:11 - Mais est-ce qu'elle vous parlait de tout ça, elle, votre grand-mère ? Est-ce que vous avez ce souvenir ?
20:14 - Mais rien, on ne parle pas. - Elle n'a jamais rien lâché ?
20:16 - On ne parle pas. - Elle ne s'est jamais plaint, elle ne s'est jamais dit ?
20:19 Quand vous veniez faire votre jogging, vous racontez ça ? - Jamais sur le ton de la plainte, non non.
20:24 C'est ce que je raconte dans le livre, et ce qui est dans le film aussi, c'est qu'au détour d'une partie de Scrabble, tout d'un coup,
20:30 elle me dit "J'aurais bien aimé faire de la musique".
20:33 - Et quand elle vient vous voir, j'aimerais que vous racontiez le jour où elle vient vous voir à la comédie française.
20:37 Le fait que, et dans le livre vous le racontez aussi, quand on lui pose la question ce que ça fait d'avoir son petit-fils
20:44 qui devient comédien, sociétaire de la comédie française.
20:47 Elle a une phrase magnifique quand elle parle de cette, on va dire, ascension d'un de ses petits-enfants.
20:52 - Ouais, elle disait que ça l'étonnait parce que je n'avais pas la distinction d'un gars de la ville.
20:58 Et cette expression "un gars de la ville", ça témoigne de toute une époque.
21:03 La ville c'était l'endroit où on pouvait choisir son métier, où on pouvait vivre mieux qu'à la campagne,
21:09 où on était éduqué, où on avait des manières.
21:11 Alors maintenant, toutes les cartes ont été rebattues de tout ça.
21:15 - C'est dans l'autre sens maintenant. - Maintenant c'est un peu dans l'autre sens que ça se passe.
21:18 Mais voilà, pour ma grand-mère, pour nos grands-mères, la ville c'était quand même
21:24 un gage de réussite pour ses enfants et ses petits-enfants.
21:29 Et moi, elle me trouvait trop campagnard pour réussir dans le métier de comédien.
21:35 Et j'ai trouvé ça tellement chouette qu'elle dit ça.
21:39 Parce que moi ça me légitimise au contraire, dans cette acceptation-là de "je viens de là"
21:47 et pour les raisons pratiques, mon métier m'a poussé à Paris.
21:52 Mais je serais toujours un petit gars de la campagne, ou de la province on va dire.
21:57 Mais je l'assume totalement et ça me plaît.
22:02 C'est comme ça, je n'ai pas envie de trahir mes origines,
22:05 je n'ai pas envie de faire semblant d'être plus parisien que les parisiens.
22:08 C'est comme souvent les gens qui viennent de province.
22:11 Les plus snobes des parisiens sont des gens qui taisent, qui pincent leur province,
22:16 qui en font des caisses dans l'autre sens.
22:18 Et moi, je n'ai pas besoin de ça.
22:21 - Et dernière petite question.
22:24 Est-ce que vous vous rendez compte de la chance que vous avez d'avoir réalisé ça pour votre grand-mère ?
22:29 De parler d'elle et de la rendre comme ça populaire, en tous les cas à nous.
22:32 Elle nous renvoie au nôtre, à nos mémés, à nous.
22:35 - Ça je ne sais pas du tout.
22:37 Parce que ce livre a été écrit sur une longue période,
22:42 parce que j'étais à la fois poussé à l'écrire,
22:46 en me disant à chaque fois "mais ça va intéresser qui ?"
22:51 Ce que je suis en train de dire.
22:53 Et en fait, ça a été un succès incroyable de librairie.
22:58 Quand il est sorti, il était dans les 20 meilleures ventes.
23:03 Il m'a fait voyager en Chine, il a été traduit aussi en italien.
23:08 Et tout le monde m'en parle, que je sois au théâtre, tout le monde m'en parle.
23:13 Et en fait, je me dis que souvent c'est en étant le plus personnel qu'on touche le collectif.
23:24 - Allez, c'est ce soir et je vous invite chaudement à regarder ce film,
23:29 22h50 sur France 3, "Mémé".
23:32 C'est adapté de votre livre, Philippe Toretton.
23:34 C'est magnifique, c'est touchant.
23:35 Ça nous renvoie à notre enfance et bien plus ailleurs.
23:38 Votre "Mémé", c'était votre premier emploi, vous étiez gardien de nuit de "Mémé".
23:42 Ça, j'aime beaucoup, ça me rappelle beaucoup de choses.
23:44 Allez, on va complètement changer d'univers,
23:47 parce qu'on va partir dans l'espace.
23:48 Un documentaire sur Thomas Pesquet.
23:50 Votre "Mémé", elle a vu les premières fusées décoller d'ailleurs.
23:53 Elle a vu des hommes se poser sur la lune et c'était un événement.
23:56 Et c'était en direct à la télévision, ça c'est fou aussi.
23:59 Merci beaucoup Philippe Toretton.
24:00 - Merci à vous.
24:01 - Merci à vous.
24:02 - Et dans un instant, Yoann Thirier pour ce documentaire de l'ISS à la lune,
24:06 "Le monde de Thomas Pesquet".
24:07 A tout de suite.
24:07 - Le supplément médias avec Yoann Thirier.
24:17 Bonjour, réalisateur.
24:19 Ce soir sur RMC Découverte à 21h10,
24:22 vous signez ce documentaire de l'ISS à la lune, "Le monde de Thomas Pesquet".
24:27 Vous dites un documentaire en impesanteur,
24:29 parce qu'effectivement pendant toute la durée de votre film,
24:33 on est avec Thomas Pesquet dans l'ISS,
24:35 là où il est le seul Européen,
24:37 je dis même plus Français mais Européen,
24:38 à avoir passé le plus de temps en fait.
24:40 - Exactement.
24:41 - Il a passé plus de 396 jours il me semble.
24:47 - Il a passé deux vols de spatio en 2016, 2021.
24:50 - Plus d'une année sur deux missions effectivement.
24:53 - Alors vous l'avez rencontré,
24:54 mais vous vouliez vraiment qu'il vous raconte de l'intérieur
24:56 de cette vie d'astronaute.
25:00 - Exactement, on a eu une interview il y a un peu plus d'un an maintenant,
25:03 sur lui, sur sa façon de vivre dans l'espace,
25:09 et essayer de tirer un petit peu d'émotion de Thomas Pesquet,
25:13 ce qui n'est pas évident.
25:15 - Alors quand vous dites ça, ça veut dire qu'il est tout le temps en contrôle ?
25:18 - Il est tout le temps en contrôle, clairement.
25:20 Et puis il le dit pratiquement,
25:21 je pense dans les dix premières minutes du documentaire,
25:24 il nous dit que c'est sa façon d'être,
25:27 il ne sort pas les émotions comme ça.
25:30 Mais on a réussi un petit peu à en tirer des émotions,
25:35 et on a réussi.
25:38 Et puis c'est ça pour le coup.
25:40 - Vous parlez de ça, ces émotions,
25:42 en tous les cas, de ce qu'il ressent au fond de lui-même,
25:44 on ressent quand même que c'est un enfant,
25:47 il est à la fois enfant,
25:50 parce qu'il fait un métier,
25:52 il y en a six ou dix sur Terre à le faire,
25:55 et en même temps, il faut être extrêmement rigoureux
25:59 pour pouvoir mener ces missions
26:01 qui sont hautement compliquées, et voire dangereuses.
26:03 - Oui.
26:04 Thomas, depuis le début,
26:08 il vous dit que ce n'est pas forcément son rêve d'aller dans l'espace,
26:13 mais il a travaillé pour y arriver,
26:16 et maintenant, voilà, c'est...
26:21 - Oui.
26:22 - C'est...
26:24 - Beaucoup le présentent comme l'homme parfait.
26:26 - Oui.
26:27 - Ça lui fait quoi ?
26:29 Pas grand-chose.
26:31 - Non, je crois que...
26:33 - C'est du travail.
26:34 - Oui, lui, il est dans son monde, effectivement,
26:37 il a toujours travaillé pour ça,
26:39 et du coup il a réussi à toucher les étoiles,
26:43 mais avec du travail derrière et un acharnement.
26:46 - Alors votre film, c'est aussi un travail,
26:50 et en tous les cas un témoignage scientifique.
26:52 C'était voulu aussi de montrer tout ce côté travail,
26:56 et pourquoi on va dans l'espace,
26:57 parce que beaucoup disent à quoi ça sert.
26:59 - Oui.
27:00 Alors moi, au départ, effectivement,
27:02 c'est vraiment quand on m'a proposé ce documentaire,
27:05 parce que c'est la chaîne RMC qui est venue me voir en me disant
27:08 "Est-ce que ça t'intéresse, un documentaire sur Thomas Pesquet ?"
27:11 Alors j'ai dit "Oui, évidemment, sans problème".
27:13 - Vous êtes nombreux à vouloir l'interviewer.
27:15 - Oui, tout à fait.
27:16 Et du coup, moi, c'est vraiment cette facette,
27:18 parce que moi je ne connais rien du tout à l'espace,
27:20 enfin c'était vraiment un univers...
27:22 - Tintin sur la lune.
27:24 - Exactement. Thomas Pesquet pour moi c'était les photos,
27:26 l'ISS pour moi c'était un petit truc qui tournait autour de la Terre,
27:32 mais vraiment loin.
27:34 Et c'est le côté technique du documentaire, technologique,
27:39 c'est vraiment ce qu'on a voulu rapporter,
27:41 et montrer en images réellement où se trouvaient l'ISS,
27:45 ce qu'on y faisait,
27:47 et voilà.
27:49 Et ça je trouve que...
27:51 J'espère réussir à le rendre visuel,
27:55 parce que l'ISS, finalement, on ne connaît pas grand-chose de l'ISS.
28:01 Je pense que pour la plupart des Français,
28:03 où se trouve l'ISS, comment elle tourne, etc.
28:07 Enfin voilà, tout ce côté un peu technique de l'ISS.
28:11 - C'est très technique, et en même temps,
28:13 on s'aperçoit aussi qu'ils sont multi-cartes,
28:15 c'est-à-dire qu'ils sont des astronautes, ils sont des pilotes,
28:17 mais ils sont des scientifiques,
28:19 c'est-à-dire qu'ils doivent aussi travailler en laboratoire,
28:21 une fois en apesanteur.
28:23 - Exactement. Plus de 200 expériences,
28:25 je crois, sur sa deuxième mission.
28:27 Donc ils ne font que ça de la journée.
28:29 Leur journée, pratiquement,
28:31 ils se lèvent, ils ont un petit briefing,
28:33 et puis après c'est parti,
28:35 ils font des expériences, principalement,
28:37 je crois que c'est plus de 50% de leur temps,
28:39 après le reste, c'est le nettoyage de la station,
28:41 bricolage,
28:43 et puis un petit peu de temps libre,
28:45 mais je crois que c'est que le dimanche,
28:47 effectivement.
28:49 - Ils ont quand même des petits bouts de dimanche,
28:51 une fois qu'ils sont là-haut.
28:53 Comment est-ce qu'ils communiquent aussi
28:55 avec la Terre, avec la vraie vie,
28:57 quelque part, la vie terrestre ?
28:59 C'est-à-dire la gravité.
29:01 - Oui, ça c'est pareil, c'est le soir.
29:03 C'est le soir,
29:05 le soir et le dimanche,
29:07 quand ils ont leur temps libre,
29:09 justement, et ils ont leur petit ordinateur,
29:11 dans leur petite cabine,
29:13 pas plus grande qu'une cabine téléphonique,
29:15 et du coup ils arrivent à communiquer.
29:17 - On voit ça très bien, c'est étonnant.
29:19 - Debout ou pas,
29:21 puisque finalement,
29:23 ça peut être allongé,
29:25 les cabines sont dans tous les sens, dans les 4 sens,
29:27 donc en fait, finalement,
29:29 il n'y a pas de sens.
29:31 Et c'est ce qu'on explique aussi,
29:33 c'est que, psychologiquement,
29:35 pour eux, il faut qu'il y ait un sens dans l'ISS.
29:37 Donc du coup, il y a un plafond,
29:39 un sol, les lumières sont toujours
29:41 du même endroit, les écritures toujours du même côté,
29:43 pour se retrouver, en fait,
29:45 et d'avoir finalement
29:47 un sens, parce qu'on peut vite se perdre,
29:49 en fait, en apesanteur,
29:51 en impesanteur, ou en micro-gravité,
29:53 pareil, c'est des mots... - Vous êtes calé maintenant ?
29:55 - Oui, un petit peu, oui.
29:57 - Justement, quand on est novice,
29:59 quand on n'était pas plongé dedans,
30:01 est-ce que ce n'est pas plus intéressant et plus
30:03 facile d'aller chercher le souci
30:05 du détail pour bien faire tout comprendre ?
30:07 - Alors, oui. Moi, je trouve que
30:09 justement, du fait que
30:11 je ne sois pas calé dans ce domaine,
30:13 est plus simple pour
30:15 rendre un documentaire accessible à tous.
30:17 Voilà, vulgariser la science,
30:19 c'est ce qu'il y a de plus dur à faire.
30:21 Et du coup, voilà,
30:23 moi, je suis comme
30:25 le public, on va dire, qui va regarder
30:27 ce documentaire ce soir, je n'y connaissais
30:29 pas grand-chose, et du coup,
30:31 j'y ai mis vraiment ce que
30:33 c'était important à mes yeux.
30:35 Et j'espère un peu plus
30:37 aussi, parce que j'ai essayé de trouver
30:39 des petites choses que
30:41 Thomas ne parle pas
30:43 partout dans les médias, parce que c'est vrai qu'il a
30:45 quand même un discours assez rodé,
30:47 et il parle toujours un peu
30:49 des mêmes choses, on va dire, et voilà.
30:51 Et on a essayé aussi de mettre des petites choses...
30:53 - Et il y en a ? - Oui, il y en a.
30:55 Je pense qu'il y en a.
30:57 - Toutes ces images,
30:59 quand il est dans l'ISS, etc.,
31:01 c'est un travail qui a été fait avec l'Agence Spatiale Européenne ?
31:03 - Alors, c'est un
31:05 travail, oui, en fait,
31:07 ils nous ont donné accès un peu
31:09 aux médias
31:11 qu'il y a sur les sites internet.
31:13 Mais clairement,
31:15 le site internet de l'ESA
31:17 fournit énormément d'images
31:19 de l'espace.
31:21 La NASA aussi.
31:23 Tout ça, gratuitement,
31:25 on n'a même pas besoin de faire un accès,
31:27 on peut aller sur les pages et puis télécharger
31:29 des vidéos, comme ça.
31:31 Et, ouais, c'est un...
31:33 Enfin, voilà, il y a une banque
31:35 d'images incroyables sur ces
31:37 deux sites, qui sont la
31:39 plupart des images du documentaire.
31:41 J'ai pas eu accès à des images exceptionnelles,
31:43 inédites.
31:45 Je pense que ça, ils se les gardent pour eux,
31:47 ou je sais pas, c'est top secret.
31:49 Donc voilà, je suis resté...
31:51 - Et vous, est-ce que Thomas Pesquet,
31:53 qui est aujourd'hui une star,
31:55 on va le dire comme ça,
31:57 c'est une star préférée des Français,
31:59 enfin voilà, il n'y a pas de soucis
32:01 par rapport à ça,
32:03 comment vous expliquez justement cette notoriété ?
32:05 C'est le fait
32:07 qu'il l'est déjà avec
32:09 ses photos, je pense qu'aussi on a été
32:11 tous touchés dans sa première mission,
32:13 avec l'ensemble des photos qu'il a envoyées.
32:15 - Oui, je pense qu'effectivement...
32:17 - Comment s'explique ça ?
32:19 - Lui, il l'explique...
32:21 parce que je lui ai posé la question
32:23 de savoir pourquoi lui est sorti
32:25 plus que les autres. Alors lui dit que
32:27 clairement c'est grâce aux réseaux sociaux,
32:29 puisque pour toutes les personnalités
32:31 françaises qui sont allées dans l'espace avant lui,
32:33 les réseaux, la communication
32:35 se faisait un peu moins.
32:37 Je pense que l'ESA aussi a ouvert
32:39 à la communication,
32:41 de plus en plus,
32:43 même les astronautes italiens, etc.
32:45 Il y en a qui deviennent de plus en plus
32:47 connus, on va dire, dans leur pays.
32:49 Mais...
32:51 Ouais, il faudrait lui demander à lui, mais...
32:55 - Oui, oui.
32:57 Mais il en parle. D'ailleurs ce qui est très étonnant,
32:59 c'est que même lui, au début du documentaire,
33:01 il explique comment il a appris la nouvelle
33:03 de sa sélection,
33:05 qu'il était choisi, et c'est encéphalogramme
33:07 plat en termes d'émotion.
33:09 - Ah, mais complet ! Exactement.
33:11 - Il en a peut-être débouché une bouteille de champagne, mais c'est tout ce qu'on a fait.
33:13 - Voilà, c'est ça. - C'est le strict minimum.
33:15 - Il a quand même failli faire une petite blague.
33:17 - Oui, il était à deux doigts d'en faire une.
33:19 - Mais il l'a pas faite, puisque voilà.
33:21 - Il va partir normalement sur la Lune.
33:23 - Bon ben ça, il faut avancer.
33:25 - C'est ce qu'il souhaite.
33:27 La route est encore longue, mais visiblement
33:29 il est dans la shortlist.
33:31 Qu'un Européen, un Français
33:33 marche sur la Lune, ça va faire l'objet d'une deuxième...
33:35 un deuxième volet ?
33:37 - Oh là là, ce serait bien. - Thomas, sur la Lune ?
33:39 - Ah, ce serait formidable. - C'est ce que vous souhaitez faire ?
33:41 - Ouais.
33:43 - On le suivra de toute façon, et puis je pense que
33:45 RMC sera derrière
33:47 s'il faut. - On sera nombreux derrière.
33:49 - Oui, oui, oui. - On sera nombreux. - Mais ce serait quand même
33:51 très, très, très sympa. - Voilà, c'est les vacances.
33:53 Profitez-en. Yohann Thierriez
33:55 vous a signé ce documentaire ce soir sur RMC
33:57 découverte 21h10 de l'ISS à la Lune
33:59 Le monde de Thomas Pesquet, c'est
34:01 sa fourmille, vraiment
34:03 d'explications par l'intéressé
34:05 lui-même, Thomas Pesquet, qui vous explique tout ça.
34:07 Son rêve dans les étoiles et dans l'ISS.
34:09 Et puis j'en profite aussi, si vous êtes en vacances,
34:11 faites un crochet à la Cité de l'Espace
34:13 si vous passez du côté de Toulouse ou
34:15 le long de la Rocade, faites un crochet, ils font un boulot
34:17 formidable pour justement vulgariser
34:19 tout ce qui concerne l'espace.
34:21 Merci beaucoup, dans un instant, mettez-vous d'accord
34:23 avec nos quatre débatteurs, ils arrivent.
34:25 SUDRADIO
34:27 PARLONS VRAI