• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Alexis Poulin, journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h, Jacky Isabello, communicant et chef d'entreprise et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine Saint Denis.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-09-21##

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Transcription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Bonjour à toutes et à tous, pour ceux qui nous rejoignent, nous continuons notre 10h midi avec les débats,
00:12 avec aujourd'hui Kevin Bossuet, bonjour Kevin, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis,
00:17 Jackie Isabello, communicant et chef d'entreprise, bonjour.
00:21 Alexis Poulin, journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne, éditorialiste politique sur Sud Radio,
00:27 et jeudi matin, Poulin sans réserve, ce c'est tous les vendredis, entre 12h et 13h,
00:33 vous replacez André Bercoff le vendredi, avec un invité, ça aurait été un bon titre, le vendredi c'est Alexis.
00:40 Et nous attendons Sophie de Menton, alors pas mal de petits sujets, enfin petits sujets,
00:45 sujets importants pour les français évidemment, faut-il créer un SMIC différencié en Ile-de-France ?
00:50 On sait qu'en Ile-de-France les prix sont plus élevés, c'est une proposition de Valérie Pécresse,
00:55 on va y revenir dans un instant, RSA contre activité vers une nouvelle sanction pour les allocataires
01:00 qui ne respecteraient pas le contrat d'engagement, et puis les antibiotiques seraient vendus à la pièce,
01:07 à l'unité pour lutter contre les pénuries, ça se fait déjà aux Etats-Unis, dans un certain nombre de pays,
01:13 dites-nous ce que vous en pensez, et puis vos coups de cœur, oui ça se fait à peu près partout,
01:18 vos coups de cœur, vos coups de gueule évidemment, pour débuter, on va parler de Versailles aussi,
01:22 même si ça ne fait pas forcément partie de vos coups de gueule, mais je trouve qu'on doit en parler.
01:29 J'avais envie que, bah si on va en parler, je ne sais pas par où commencer pour tout vous dire,
01:35 Sophie vous avez changé votre coup de gueule ou pas ?
01:37 - Mais non, je sais que vous n'êtes pas d'accord Valérie, mais quand même, hier vous avez regardé sur Arte...
01:42 - Elle me désobéit. - Oui, oui, oui, complètement.
01:45 Et hier sur Arte, certains ont peut-être vu le film remarquable sur Omar Chaddad,
01:53 - Radad, Radad, en plus vous vous trompez. - qui a été un véritable scandale,
01:58 on a revu ce film qui est bouleversant, hier, qui a été d'ailleurs, à la base, tout ça a été animé, si je puis dire,
02:09 grâce à Jean-Marie Roir, qui est maintenant en Académie 5, qui a été virée du Figaro à cause de ça,
02:15 enfin il faut s'en souvenir, et si je reviens dessus Valérie, non seulement parce que ce film hier soir a bouleversé tout le monde,
02:21 mais c'est que, ce qui est extraordinaire, c'est que c'est la honte de la justice française.
02:25 - Alors ce n'est pas ce que disait hier notre invité qui s'occupe de fêtes d'entrée, l'accusé,
02:33 dont le nom m'échappe là, à l'instant, mais Dominique Rizet, absolument, on lui a posé la question,
02:39 et lui il pense que Maradade est coupable, il a passé une journée avec lui, donc c'est un sujet qui n'est pas réglé.
02:45 - On est devant la Cour des droits de l'homme à Bruxelles, je veux dire que le type, il veut être réhabilité,
02:52 s'il était coupable, il pourrait s'écraser et dire "bon ben voilà, je suis libre, ça fait des années que je suis libre".
02:57 - Il y en a d'autres, Patrick Dils, il y a aussi des gens qui doutent.
03:00 - Non mais vous voyez, vous êtes en train de douter Valérie, moi je ne doute pas, donc j'aimerais que la justice soit rendue.
03:06 Je pense qu'il y avait des preuves accablantes, qui sont d'ailleurs à notre ADN, que le sien, c'est accablant.
03:16 Il est innocent, il a été condamné, Sophie, par la justice à plusieurs reprises, donc pour l'instant...
03:23 - La justice n'a pas voulu revoir le procès, malgré les preuves.
03:29 - C'est ça qui est très grave.
03:30 - On ne va pas refaire le procès d'Omar Haddad, il a été condamné.
03:32 - Mais ce n'est pas le procès ! En juin dernier, ils ont refusé la révision du procès.
03:36 - Parce qu'ils estimaient qu'il n'y avait pas d'éléments suffisants pour revoir le procès.
03:40 - Moi je pense que c'est un innocent, et que c'est devant la Cour des droits de l'homme à Bruxelles,
03:44 et Valérie, rendez-vous ici quand ils auront dit qu'Omar Haddad n'était pas coupable.
03:50 - Eh bien nous verrons, mais je vous dis ce que nous a dit hier Dominique Rizet,
03:53 que lui pense qu'il est coupable, il a passé une journée avec lui.
03:56 - Pourquoi, parce qu'il a passé une journée avec lui qu'il est coupable ?
03:59 - Non, non, mais la justice l'a condamné, c'est comme Jacqueline Sauvage,
04:02 elle a été condamnée trois fois, il y a un moment...
04:04 - Mais pourquoi est-ce qu'il a été gracié ? Pas du tout, il a été gracié...
04:08 - Bon bref, je ne voulais pas que vous fassiez...
04:11 - Oui je sais, je rigole, je sais ça, mais je trouve que le film est passé,
04:16 qu'il n'est pas rediffusé, voilà.
04:18 - C'était hier !
04:19 - Oui, c'était hier, mais c'est passé, donc voilà, si on ne l'a pas vu, on ne l'a pas vu.
04:22 - Et comment sont les autres ?
04:24 - On s'en fout, allez, on s'en fout, on avance.
04:26 - Jacquie, beaucoup plus intéressant, coup de cœur.
04:29 - Oui, toutes ces femmes qui mobilisent la parole des hommes, c'est scandaleux,
04:32 il faut rééquilibrer le temps de parole des hommes.
04:34 - Absolument, je ne vous donne pas la parole, ça ne m'intéresse pas, c'est moi les choses.
04:37 - Oui, moi j'ai eu un petit coup de cœur, vous savez que François,
04:41 non pas Hollande, mais le pape François, est donc, non pas en France,
04:45 mais à Marseille ce week-end.
04:47 - Marseille qui n'est pas en France.
04:50 - Ecoutez, on ne va pas disserter sur le fait que Marseille, parfois,
04:54 pourrait représenter une autre cité pour d'autres pays.
04:58 - Non, ce n'est pas ça, c'est le pape qui a dit "je ne vais pas en France, je vais à Marseille".
05:01 - Mais c'est pour ça que je disais qu'il allait à Marseille.
05:03 Et j'ai été assez séduit par l'histoire de Paul de Livron,
05:07 une histoire qui nous est contée ce matin, ou rapportée par le Parisien,
05:12 et qui explique que ce jeune ingénieur paraplégique,
05:15 a souhaité que le pape parraine son projet de construction d'un fauteuil roulant
05:23 qui utiliserait les bois de la charpente de Notre-Dame,
05:27 et sur les conseils d'un prêtre qui le connaissait,
05:30 lors d'une précédente visite, il lui a fait cette requête,
05:33 le pape a accepté, et il va lui remettre un très très beau fauteuil roulant.
05:38 Et je trouvais que c'était un sacré message,
05:40 à la fois parce que ce sont des valeurs qui correspondent bien au pape François,
05:44 et puis c'est une histoire, ici on est plusieurs,
05:46 à apprécier les histoires entrepreneuriales,
05:49 et c'était aussi une histoire entrepreneuriale extrêmement intéressante,
05:53 et puis ça met peut-être que l'ARATP pourra peut-être retrouver les moyens
05:57 de rendre le métro un peu plus accessible en 2024,
06:00 faire un miracle pour cela avec ce très beau message.
06:03 Voilà, blague à pas, je souhaitais saluer cette très belle initiative.
06:08 Il faut des choses positives.
06:10 Kevin, c'est un coup de gueule.
06:11 Oui, un coup de gueule contre tous ces attermoiements que l'on entend
06:16 depuis lundi à propos de cet adolescent qui était arrêté en plein cours à Alfortville,
06:22 puisque la police a débarqué au sein du collège, au sein de la classe,
06:27 a arrêté cet adolescent, pourquoi ?
06:29 Parce qu'il harcelait une adolescente en tenant des propos homophobes,
06:34 en la menaçant d'égorgement, en lui disant qu'il allait lui faire une Hitler, évidemment.
06:40 Non, pardon, mais l'adolescente, c'était pas un garçon ?
06:43 Non, c'était une fille.
06:44 Elle était en transition.
06:45 Elle était en transition, c'est entre les deux.
06:47 Non, mais du coup, qu'est-ce que je disais ?
06:51 Ce fil n'interrompait pas.
06:53 Donc les policiers sont intervenus pour des faits de harcèlement.
06:56 Les policiers sont intervenus pour des faits de harcèlement.
06:58 Et là, évidemment, on a eu toute la gauche qui s'est émue de cette chose-là.
07:03 Par exemple, il y a celle qui dirige SNES et FSU qui a dit que la police
07:06 n'avait pas sa place dans un établissement scolaire.
07:09 Il y a Marine Tondelier qui trouve que c'est complètement disproportionné
07:13 et qui trouve également que c'est Walker, Texas Rangers.
07:17 Donc bref, moi, je trouve ça très bien parce que ça fait un exemple.
07:20 Ça évite de banaliser le harcèlement qui est quand même quelque chose de très grave.
07:24 Tous les ans, il y a un million d'élèves qui sont harcelés.
07:27 Moi, je suis très heureux que Gabriel Attal ait pris cette question à bras le corps,
07:31 hier encore.
07:32 Il y a, à Conflans-Saint-Honorin, un adolescent qui s'est tailladé les veines,
07:38 tout simplement, parce qu'il était victime d'harcèlement.
07:40 Donc, à un moment, on ne peut pas se dire qu'on lutte contre l'homophobie
07:45 et ne pas finalement être ferme vis-à-vis de ceux qui propagent l'homophobie
07:49 et qui harcèlent les autres.
07:50 - Mais est-ce que la police, enfin, quatre policiers, je crois,
07:55 qui sont intervenus, ce n'est pas un peu beaucoup ?
07:58 Est-ce que ce n'est pas disproportionné ?
07:59 - C'est peut-être un peu...
08:00 - Je ne sais pas, je ne connais pas suffisamment...
08:02 - C'est peut-être un peu disproportionné.
08:04 Certains nous disaient que les élèves étaient choqués.
08:06 Non, mais il faut arrêter de raconter n'importe quoi.
08:07 - C'est ce qui a été reconnu.
08:09 Il a été reconnu que c'était fait exprès.
08:11 Ce qui est marrant, c'est que j'ai vu un père de famille
08:13 qui, quand il verra l'extrait que le journaliste télé a pris de son témoignage,
08:17 je pense qu'il souhaitera, il disait "c'est quand même choquant".
08:21 Non, mais un gamin qui se suicide parce qu'on lui dit de se tuer,
08:25 ce n'est pas ça le vrai choc ?
08:27 - Bien sûr.
08:28 - Donc, effectivement, les instructions auprès des recteurs,
08:31 c'est de dire "maintenant, on va faire un électrochoc et on va vous montrer".
08:34 Parce que de provoquer la mort de quelqu'un par des insultes
08:38 en pensant que ça ne sert à rien, c'est quand même assez insupportable.
08:41 Et demain, le gamin, quand il ira dans des centres de rétention,
08:44 quand il ira voir ce que c'est la misère du monde,
08:47 eh bien peut-être qu'on lui rendra service et qu'on l'évitera de basculer.
08:51 Et peut-être qu'on rendra service à tout un tas de gamins
08:54 à qui on n'a pas mis une gifle en disant "mais tu ne te rends pas compte
08:57 de ce que c'est la violence psychologique".
08:59 Donc, très honnêtement, moi j'ai trouvé ça hyper adapté.
09:02 Et je pense que comme plein de gens, je me suis dit "enfin, quelque chose
09:06 qui va montrer que des mots ont des effets qui peuvent être extrêmement destructeurs".
09:11 - Alexis, vous avez été choqué, vous ?
09:14 - Alors, un peu, parce que c'est vrai que la police dans un établissement scolaire,
09:18 c'est jamais une bonne nouvelle.
09:20 Mais je trouve que pour l'exemple, ça me paraît malheureusement être nécessaire.
09:25 Parce que les gamins qui insultent, qui poussent au suicide sur les réseaux sociaux
09:31 et en classe, n'ont pas conscience en fait que c'est un acte criminel.
09:35 Donc, remettre la criminalité sur ça, et montrer que quand on a 14 ans,
09:41 on est responsable aussi de ces actes, ça me paraît une bonne chose.
09:45 Et plutôt, on va agir, et je pense que ce gamin se rappellera toute sa vie
09:49 de ce qui s'est passé ce jour-là, plutôt on peut éviter une dérive
09:53 qui va faire d'un jeune homme un adulte ignoble par la suite,
09:58 parce qu'il n'aura pas été condamné, et qu'il n'aura même pas de remords par ailleurs.
10:02 - Alors, moi j'ai une amie qui m'a raconté que son fils a été harcelé,
10:07 et un policier est venu dans la classe et dans l'école pour parler,
10:12 pour expliquer ce que c'était que le harcèlement, et que c'était une autre manière,
10:16 c'est une école privée, etc.
10:18 Mais c'est pas une mauvaise idée aussi de faire venir des policiers pour parler de ça.
10:24 - Et bien rappelez que c'est un acte qui est passible de sanctions,
10:29 et que c'est criminel, et montrer la dangerosité et la gravité de ces actes
10:34 qui sont pris à la légère par les harceleurs.
10:37 - Alexis, vous vouliez revenir sur un rapport absolument effarant de la CIVIS.
10:45 - C'est ça, c'est aujourd'hui que la CIVIS publie son rapport,
10:50 la CIVIS c'est la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.
10:54 C'est Edouard Durand qui est son coprésident et qui est également juge,
10:58 qui parle là d'un système d'impunité des agresseurs,
11:01 parce qu'il faut savoir que seulement 3% des plaintes pour viol sur mineurs
11:05 donnent lieu à une condamnation. 3%.
11:08 La CIVIS a été lancée en 2021, depuis elle a recueilli 26 949 témoignages.
11:14 C'est 160 000 enfants qui sont victimes d'inceste chaque année, avec un système du silence.
11:19 Dimanche soir sur M6, il y aura le reportage auquel a participé Emmanuel Béard,
11:25 qui libère la parole et qui donne la parole à des victimes d'inceste,
11:28 qui explique qu'effectivement si la parole de l'enfant n'est pas prise au sérieux,
11:31 c'est encore une violence supérieure qui est faite à l'enfant.
11:35 Ce qui est grave, c'est qu'il faut savoir que la mission de la CIVIS est censée s'arrêter en décembre.
11:39 Et aujourd'hui, il n'y a pas de signal de la part de l'Elysée ou du gouvernement
11:43 pour prolonger cette mission qui me paraît d'utilité publique,
11:47 parce que là on a un vrai problème grave dans la société.
11:50 Et justement, M. Durand, Edouard Durand, dans son rapport,
11:55 essaye de montrer l'intérêt de la CIVIS et de défendre la poursuite des activités de la CIVIS.
12:00 Et j'espère l'avoir demain en invité dans le boulin sans réserve.
12:04 - Et les chiffres qui sont évoqués de 5 millions de personnes sont absolument effarants.
12:11 - 5 millions d'adultes victimes dans leur jeunesse.
12:13 - Je pense qu'il y a un espèce d'état d'esprit culturel, comme pour le harcèlement,
12:17 qu'il faut définitivement détruire.
12:19 Hier à la Grande Librairie, Augustin Trappenard repassait une interview de Nabokov
12:25 qui s'insurgeait de l'analyse qui a été faite par une certaine France de son ouvrage Lolita.
12:32 Et il disait que Lolita, c'est la dénonciation de l'emprise d'un vieil, comme aurait dit Angèle,
12:41 sur une gamine de 12 ans.
12:43 Ce n'est pas une gamine séductrice, manipulatrice.
12:46 Et donc il s'insurgeait du traitement qu'on avait fait un petit peu de son œuvre.
12:51 Alors cet état d'esprit de ce groupe...
12:53 Et aujourd'hui, juste pour terminer Alexis, si vous me permettez,
12:56 c'est Neige Sinaud qui a fait ce bouquin Triste Tigre.
13:02 Elle dit "Voilà, le beau-père qui m'a violé, il est sorti de l'école,
13:06 il s'est remarié et aujourd'hui il a quatre enfants."
13:11 Est-ce que c'est normal ? Je ne sais pas.
13:15 C'est dans le monde dans lequel on vit.
13:17 Il faut rappeler que c'est Mediapart qui publiait les photos.
13:21 Gabriel Maznev s'est invité à nouveau à une réception de Gallimard cet été.
13:26 Gabriel Maznev qui est poursuivi pour corruption de mineurs.
13:29 Il y a un vrai problème dans la société française par rapport à l'inceste
13:33 mais aussi à la pédocriminalité.
13:35 Je trouve que ce n'est pas pris à la hauteur de ce que c'est.
13:38 3% de condamnations.
13:40 Quand on a parfois les condamnations qui tombent de parents incestueux,
13:43 c'est pareil, on se demande ce qui s'est passé.
13:45 Il y a un vrai problème de fond.
13:47 J'espère que La Civise va être renouvelée dans son mandat,
13:51 va aller plus loin parce que sinon c'est un message terrible
13:53 qui montre que finalement c'est un sujet toujours tabou
13:56 dont on ne veut pas parler parce que le mal est profond.
13:59 160 000 enfants victimes par an.
14:01 On n'a pas mis en place la manière de prendre en charge toutes ces...
14:08 Les tribunaux sont débordés.
14:10 C'est aujourd'hui impossible de gérer tout ça.
14:14 Impossible, difficile et des condamnations qui parfois les pentoirent.
14:18 Et d'où ça vient ? Il faut qu'on sache d'où ça vient.
14:21 Il faut des sociologues, il faut des philosophes, il faut des historiens.
14:24 Vous avez sur un plateau d'une radio concurrente
14:26 des gens qui faisaient une blague sur l'inceste
14:28 et qui étaient hilares lors d'une émission
14:31 en pensant que c'était normal de faire une blague sur ça.
14:35 Il y a un problème culturel.
14:37 160 000 enfants par an victimes d'inceste, c'est pas normal.
14:41 C'est une société qui va très mal.
14:43 Mais est-ce que c'est pas partout pareil ?
14:44 On pourra en reparler.
14:45 On s'interrompt pour quelques instants puisque c'est l'heure du journal.
14:48 Sud Radio, le 10h midi.
14:52 Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
14:54 Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi
14:57 et nous commentons l'actualité avec aujourd'hui Alexis Poulin,
15:00 journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne,
15:03 éditorialiste politique sur Sud Radio tous les jeudis matins.
15:06 Et également, on vous retrouve désormais le vendredi à midi,
15:10 entre midi et 13h.
15:12 Et demain, peut-être que vous reparlerez de la civise
15:16 et de ces chiffres terrifiants sur l'inceste.
15:19 Jackie Isabello, communicant et chef d'entreprise,
15:21 et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis.
15:25 - Le menton nous est parti parce qu'elle se sentait un peu mal.
15:28 - Léaumar n'était pas frais à Versailles hier.
15:30 - Oh, vous êtes méchant.
15:31 On peut en parler de Versailles si vous voulez.
15:33 - C'était pour ça.
15:34 - On va en parler dans un instant.
15:36 On a fait tous les coups de cœur, tous les coups de gueule.
15:39 Versailles, oui.
15:40 Gilles m'a envoyé aussi une...
15:43 Gilles Gansman qui travaille avec moi et qui est à l'affût de tout.
15:47 Une journaliste de Gala qui était à Versailles hier.
15:49 Il y en avait une autre de L.
15:52 Est-ce qu'il fallait inviter des journalistes ?
15:54 Est-ce qu'il fallait qu'il y ait autant de monde ?
15:56 160 personnes ?
15:57 Est-ce qu'on est rabat-jouet ?
15:58 Est-ce qu'il fallait profiter de cette visite
16:00 et se réjouir du faste de la France ?
16:03 - Je pense que oui.
16:04 C'est une visite d'État d'un du roi Charles
16:08 qui vient d'être...
16:10 pas nommé, mais qui vient d'être couronné.
16:13 - Couronné.
16:14 - Donc, bon, Versailles, pourquoi pas ?
16:16 Et on sait qu'Emmanuel Macron aime beaucoup utiliser le château
16:18 pour justement la projection française,
16:20 le sommet de Choose France,
16:21 où il invite les chefs d'entreprise du monde entier.
16:24 Il avait invité Vladimir Poutine, rappelez-vous,
16:27 à peine élu dans le faste de Versailles.
16:30 Beaucoup d'émirs aussi qui ont eu droit à ce traitement-là.
16:33 Donc, bon, pourquoi pas ?
16:34 Après, la question, c'est effectivement les 160 convives.
16:37 Qui sont-ils ?
16:38 Que font-ils là ?
16:40 Jack Lang ?
16:41 Que faisait-il là ?
16:42 Charlotte Gainsbourg ?
16:43 OK, bon, allez, Franco-Britannique, peut-être, de par sa mère.
16:46 - Oui, Mick Jagger aussi.
16:48 - Même Mick Jagger, bien sûr,
16:49 parce qu'il a son château dans le sud de la France.
16:52 Enfin, il y a évidemment beaucoup de questions qui se posent sur ça.
16:56 Et puis sur le faste, après, évidemment, de dire
16:59 alors que les Français, en ce moment, souffrent beaucoup de l'inflation,
17:02 certains se privent de manger,
17:04 et ne mangent qu'une fois par jour, quand c'est possible.
17:07 Là, vous avez tout le faste et le savoir-faire culinaire de la France.
17:11 Alors, évidemment, on va dire, c'est normal d'avoir des chefs étoilés
17:15 et de montrer tout notre savoir-faire.
17:18 Mais, bon, déjà, la visite avait été reportée
17:21 parce qu'il y avait...
17:22 - Oui, pour cause des meutes, enfin, de manifestations.
17:24 - Des manifestations, tout simplement, quand on a informé les retraites.
17:26 Là, on remet la visite comme si, finalement, tout allait bien.
17:30 Ça ne va pas mieux, en réalité.
17:32 Et c'est difficile de faire abstraction de la situation économique
17:36 de nombreux Français, quand on voit ça.
17:38 - Oui, parce qu'il y a eu des bouteilles très, très chères, évidemment.
17:40 - 2000 euros.
17:41 - 2000 euros.
17:42 - Des magnums, ceci dit, mais...
17:43 - Mais donc, c'est vrai, une auditrice me dit
17:45 qu'il y avait aussi un journaliste de BFM,
17:48 effectivement, Laurence Ferrari, on l'a évoqué,
17:50 mais je pense que son mari, Renaud Capuchon, aussi, était joué, certainement.
17:55 - Duke Grand, qui était placé à côté de Brigitte Macron,
17:58 qui a trouvé qu'elle était charmante.
18:01 - Ah, ben, elle est charmante.
18:03 Bravo au chef Yannick Halenau, nous dit Anna.
18:06 C'est vrai qu'il y a une auditrice aussi qui me dit
18:08 "Moi, j'étais très content de voir Mick Jagger, Charlotte Gainsbourg".
18:11 Vous avez pensé quoi, vous, Kevin ?
18:13 - Je trouvais ça très bien, genre les gauchistes, il y a quelques mois,
18:17 nous ont fait annuler la venue de Charles III,
18:21 et maintenant que cette venue a lieu,
18:24 alors maintenant ils critiquent parce que ce serait trop fastueux,
18:27 ce serait horrible...
18:28 - Agathe Royale décadente, Gabgi et Angy de mauvais goût, me dit-on sur Facebook.
18:32 - Non, mais je veux dire, à un moment, je pense que le peuple français
18:35 est assez intelligent pour comprendre que l'on reçoit le roi d'Angleterre,
18:39 qu'il faut bien le recevoir, évidemment,
18:42 c'est une matière assez luxueuse,
18:44 les français font la part des choses,
18:46 surtout qu'on a affaire à un roi qui est francophile,
18:48 qui adore le fromage français,
18:50 qui parle français,
18:52 qui porte aussi cette amitié franco-britannique,
18:55 il y a aussi des enjeux liés aux frontières,
18:58 liés à l'immigration avec l'Angleterre,
19:01 avec toute la question sur la pêche et le Brexit,
19:04 où nos relations parfois ont été un petit peu tendues.
19:07 Je crois que c'est bien de bien recevoir le roi,
19:09 de bien recevoir Camilla,
19:11 et de tous ces petits commentaires, on s'en fiche,
19:13 l'important c'est le moment historique que constitue cette rencontre.
19:16 - Vous avez kiffé !
19:17 - Oui j'ai kiffé, et je trouve que la royauté a aussi des avantages,
19:21 et je suis convaincu que les français sont royalistes dans l'âme,
19:24 d'ailleurs la culture française s'est constituée autour de la figure royale,
19:28 et c'est pour ça que les français sont autant fascinés par la monarchie britannique.
19:31 - Mais il y avait du monde sur les Champs-Elysées hier,
19:33 on s'interrogeait, je ne sais plus qui s'interrogeait.
19:35 - Non mais il faut quand même convaincre les gens
19:37 que ce n'est pas Emmanuel Macron qui reçoit Charles,
19:40 c'est le projet de Louis XIII,
19:42 qui fait partie des choses que chaque personne dans le monde
19:46 a envie de voir une fois dans sa vie,
19:48 il n'y a pas que le pèlerinage à la Mecque.
19:51 Je pense que c'est, il reçoit le souverain des Royaumes-Unis,
19:56 il reçoit le chef de l'église anglicane,
19:58 la France est représentée dans ces choses-là.
20:00 Alors après c'est fastueux, ça coûte cher,
20:03 mais le festival de Cannes aussi, un sommet du G20, du G7,
20:07 donc il faut voir derrière que ces peuples,
20:10 eux et nous, on s'est longtemps fait la guerre,
20:13 on doit s'enorgueillir de s'être opposé à la pire des tyrannies,
20:18 et bien plusieurs fois dans l'histoire de France,
20:21 c'est tout ça qui doit ressortir.
20:24 Et puis après sur le FAT, ils auraient pu faire mieux,
20:26 moi je vais vous dire, parce qu'il manquait encore
20:28 de grands symboles du football franco-britannique,
20:32 puisque notre école de formation a fait énormément...
20:35 - Et Arsène Wenger. - Arsène Wenger, Patrick Vieira,
20:38 et puis il y avait Arsène Wenger, je crois qu'il n'y avait pas Thierry Henry,
20:40 il y aurait pu avoir tout un tas d'autres joueurs,
20:42 parce qu'il y a une palanquée de Français...
20:45 - Je crois que la liste a dû être très difficile à faire,
20:47 - Olivier Giroud et Consorla, non !
20:49 - 160 personnes, ça n'a pas dû être évident.
20:53 Je crois qu'il y a des gens qui ont bataillé pour y aller.
20:55 - Et puis après, comme le rappelait hier des commentateurs,
20:58 non pas des commentateurs de journaux spécialisés,
21:00 dans les têtes couronnées, mais des spécialistes
21:03 des affaires géopolitiques disent que lors de ces rencontres,
21:07 les conseillers partagent dans d'autres salles
21:11 tout un tas de discussions sur des dossiers qui sont ardus,
21:14 peuvent se mettre d'accord dans un contexte un peu convivial,
21:17 sur tout un tas de positions, parce que les désaccords
21:20 entre la France et l'Angleterre, ça ne date pas d'hier,
21:22 et ça ne s'arrêtera pas, c'est aussi ça,
21:24 de dire aux gens "voyez au-delà de la photo people,
21:28 la dimension géopolitique qu'il peut y avoir dans cette rencontre".
21:32 - Donc on ne mettra pas d'accord ceux qui étaient contre et ceux qui...
21:36 - Non mais après, c'est sûr qu'il y a une parodie de monarchie
21:40 dans la Ve République, sur l'élection au suffrage universel,
21:43 sur tous les ors et les appareils, et Emmanuel Macron
21:46 s'est emparé de cette figure monarchique,
21:48 on voit qu'il aime ça aussi, jouer au roi, c'est un truc,
21:51 il a posé pour la photo officielle à Andorre,
21:53 c'est le seul à avoir fait une photo officielle,
21:55 il aime ce genre de fast, l'utilisation de Versailles.
21:59 Après, moi je trouve normal qu'on utilise le château de Versailles
22:02 pour le statut de la France, parce que oui, c'est un joyau,
22:06 et que c'est reconnu mondialement, et déjà à l'époque...
22:10 - Il est le seul à pouvoir organiser des dîners à cet endroit,
22:13 personne ne peut le faire. Après si le président de la République,
22:16 un temps élu, dans une histoire qui est quand même assez longue,
22:19 n'utilise pas Versailles, qui va le faire ?
22:20 Après les gens qui ne sont pas d'accord, il faut leur dire
22:22 "vous avez raison de ne pas être d'accord,
22:24 si par exemple, comme 90% du patrimoine français,
22:28 Versailles, est interdit, et qu'on n'organise pas,
22:32 par exemple avec les écoles, des moyens pour que les gamins,
22:36 gratuitement, puissent visiter Versailles.
22:38 Or, c'est un patrimoine qui est mis à disposition de n'importe qui,
22:42 donc voilà, c'est pour tout le monde.
22:44 Par contre, si vous voulez aller sur les Champs-Elysées,
22:46 visiter l'hôtel de la marquise de Païva, sur les Champs-Elysées,
22:49 vous ne pourrez y aller qu'une seule fois par an,
22:52 et ça c'est pas normal, parce que c'est un endroit qui est superbe,
22:55 c'est un endroit qui est d'un fast assez incroyable,
22:57 et qui raconte un moment de l'histoire des France,
22:59 que tout le monde devrait partager.
23:01 Il y a plein de choses comme ça qu'on ne peut pas partager.
23:05 - L'hôtel de Romeux, à côté du Quai d'Orsay,
23:08 qui appartient à la Caisse des dépôts,
23:10 - Jacques Myard il n'était pas content hier,
23:12 parce qu'il pense que ça aurait dû être à Maison Lafitte,
23:14 parce qu'il y a le château de Maison Lafitte,
23:16 et qu'il y a de l'histoire avec l'Angleterre.
23:18 - Fontainebleau, Chantilly...
23:20 - Des réactions, Thomas nous disait "les allocataires du RSA ont kiffé",
23:24 une autre, Sabrina nous dit "Jacques Lang, j'ai 53 ans,
23:28 et je le vois depuis que je suis né".
23:30 - C'est ça, oui !
23:32 - On nous parle du menu et des invités,
23:36 oui c'est vrai, ce n'est pas Macron qui a reçu le roi,
23:38 c'est la France.
23:40 Effectivement, profitons de ce joyau qu'est Versailles.
23:45 Mais c'est vrai que le timing,
23:47 quand on parle de gens qui arrêtent...
23:51 - Voilà, c'est ça, de Français qui sont obligés de reposer parfois
23:55 des aliments dans les supermarchés, oui, maintenant...
23:59 - La comparaison n'est pas raison, c'est ça ?
24:01 - Non, absolument, oui, on va nous dire que c'est du populisme.
24:04 On va parler, sans transition, de la réforme du RSA.
24:09 Olivier Dussopt était l'invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin,
24:12 et on va en parler, oui, la transition entre Versailles et le RSA,
24:15 c'est la vie, c'est comme ça.
24:18 - Ça permet de montrer la réalité.
24:20 - Merci, à tout de suite.
24:22 - Mettons-nous d'accord aujourd'hui avec Alexis Poulin,
24:31 Jacqui Isabello et Kevin Bossuet.
24:34 La polémique, évidemment, autour du RSA,
24:38 la loi plein emploi qui a été adoptée hier,
24:42 comprend cet amendement qui conditionne l'obtention du RSA
24:46 à 15 à 20 heures de travail,
24:49 travail contraint, disent les autres,
24:51 travail obligatoire.
24:53 Écoutez ce que répondait Olivier Dussopt ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin.
24:57 - Ne dites pas 15 à 20 heures, ça fait 7 euros de l'heure.
25:00 On ne parle pas de travail.
25:01 On ne parle pas de travail obligatoire, on ne parle pas de bénévolat.
25:04 - On parle d'engagement.
25:05 - Et on parle d'activité, d'insertion et de formation.
25:07 Et qu'est-ce que c'est les activités d'insertion et de formation ?
25:10 Ça peut être justement de la formation,
25:12 ça peut être de la mise en... de ce qu'on appelle de l'immersion professionnelle,
25:15 ça peut être de participer à des forums de recherche d'emploi,
25:17 ça peut être même, parce que ça compte pour autant à l'emploi.
25:20 - Voilà. Donc c'est pas du bénévolat,
25:24 c'est pas du travail obligatoire.
25:26 Est-ce que c'est une bonne mesure ?
25:29 Je ne sais pas qui veut... Jacques ?
25:31 - En tout cas c'est un sujet qui est extrêmement intéressant
25:33 parce qu'il remet sur le devant de la scène l'éternel débat
25:36 entre la vision du "Work First Aid",
25:39 qui est plutôt une vision à l'anglo-saxonne,
25:41 avec celle de ce qu'on appelle le "Welfare State",
25:44 qui passe par plus de solidarité.
25:46 Ce qu'il faut voir, c'est que le système social français
25:49 est organisé de la sorte qu'il y a un pan de solidarité,
25:53 exemple les retraites, les cotisations au régime général,
25:56 ça bénéficiait à tout le monde, sans...
25:59 Et puis vous avez un étage qui est contributif,
26:01 où là on vous dit "bah, si t'es riche et que tu gagnes 10 000,
26:04 bah tu vas contribuer à une certaine hauteur,
26:07 si tu es plus modeste et que tu gagnes 1388, tu vas contribuer".
26:12 Et donc de se dire "il y a un palier social,
26:15 il y a un palier de contribution",
26:17 il est intéressant dans la manière dont le système social est organisé.
26:22 Après, le deuxième point, c'est de se dire
26:24 "est-ce que ça va servir à réinsérer des gens
26:27 qui ont des difficultés à trouver du travail ?"
26:29 Et si après évaluation, ça sert à ça,
26:32 parce que si je vous dis "Valérie, il faut m'embaucher
26:34 pour être Red Act Chef de Sud Radio",
26:36 vous allez regarder mon CV et vous allez vous dire
26:38 "Jacquie, t'es sympa, mais tes expériences où vous êtes sympa,
26:41 dans le Red Act Chefisme d'une grande radio nationale,
26:46 elles sont assez minces".
26:47 Et donc ces gens-là sont confrontés à un manque d'expérience.
26:50 Donc si ça peut leur permettre aussi ça,
26:52 et je pense que c'est ce qu'on peut rechercher derrière,
26:55 ça vaut le coup d'essayer avant de vouer aux gémonies ce genre de formule,
27:00 parce que de toute façon, ce sont des gens qui sont privés d'emploi
27:04 et qui sont désocialisés.
27:05 - Oui, mais qu'est-ce qu'on va leur proposer ?
27:06 C'est la question, c'est qu'est-ce qu'on va leur proposer ?
27:08 D'aller ramasser des pommes, comme ça a été fait à Pôle Emploi ?
27:12 - C'est peut-être un peu caricatural, mais il faut se concentrer là-dessus.
27:14 - C'est ce qui avait été fait à Pôle Emploi,
27:15 quand on disait "il ne faut pas refuser plus de trois offres"
27:18 qu'on recevait quand on est journaliste, d'aller ramasser des pommes.
27:21 - Eh bien, se concentrer là-dessus, je suis assez d'accord avec vous.
27:24 - Eh oui, mais il y a une annonce qui est faite, mais on ne sait pas la suite.
27:26 - D'accord, là-dessus je n'ai pas d'informations,
27:29 mais il se trouve qu'on dit que dans l'accompagnement des personnes âgées,
27:32 dans les services à la personne, dans l'univers de la santé,
27:35 il manque tout un tas de travaux.
27:38 Et d'ailleurs, le pendant, c'est qu'on nous dit qu'il faut une loi
27:41 qui permettrait de régulariser, je ne dis pas qu'il faut associer les deux.
27:44 Mais en tout cas, il y a des jobs qui ne sont pas pourvus,
27:48 que l'État s'organise avec sa puissance, pour donner de l'expérience à des gens.
27:52 Et si ça sert à ça, ça vaut le coup de le faire.
27:54 - Mais vous êtes routier, par exemple.
27:58 On va vous envoyer dans un EHPAD pour travailler.
28:02 C'est la cohérence entre l'emploi ou les heures d'activité,
28:06 et l'emploi et la capacité de l'emploi.
28:09 - Mais on a déjà ça dans l'éducation nationale, avec les contrats actuels,
28:12 où on recrute pour avoir des personnes devant une classe,
28:14 qui ne sont pas forcément au niveau d'un professeur qui a été formé.
28:18 Donc c'est déjà quelque chose qui est là de la dégradation du service public,
28:21 et ça peut aller plus loin.
28:23 Le problème de vouloir conditionner le RSA à une activité,
28:27 alors l'idée peut être loin, on va remettre le pied à l'étrier,
28:30 on va rapprocher des gens d'un parcours d'insertion vers le travail.
28:35 Il faut faire du cas par cas, sinon c'est une bombe sociale.
28:38 Vous avez un nombre d'allocataires du RSA qui sont dans l'incapacité de travailler.
28:42 Donc si on est là et qu'on va faire une réforme avec des effets d'annonce,
28:47 avec du pareil pour tout le monde,
28:49 c'est quelque chose qui va être une catastrophe.
28:52 On ne peut pas demander à des gens de travailler dans des secteurs,
28:56 d'ailleurs qui ne sont pas les leurs ou quoi que ce soit,
28:58 s'ils ont déjà des problèmes à la base.
29:01 On n'est pas au RSA forcément par choix, je ne crois pas.
29:04 Et beaucoup d'allocataires cherchent du travail,
29:07 donc il va falloir faire quelque chose de ciblé.
29:11 - Alexis, vous ne partagez pas cette vision.
29:13 - Ah pas du tout. Je pense que s'il y a une question de symbole,
29:16 moi je veux qu'on arrête avec l'assistanat dans ce pays
29:19 et qu'on passe à un système méritocratique.
29:22 Le RSA c'est le fruit de nos impôts.
29:24 Quand je paye des impôts, je veux que les personnes qui reçoivent
29:28 les minimas sociaux soient dignes de les recevoir.
29:31 Il ne s'agit pas de tomber dans un populisme anti-pou
29:35 ou de stigmatiser ceux qui sont au chômage.
29:38 Il s'agit simplement que si la collectivité nous donne de l'argent,
29:42 en contrepartie, on lui rend.
29:44 Donc ça peut être des petites activités,
29:46 évidemment il faut voir au cas par cas,
29:48 par exemple l'après-midi garder des enfants dans une école,
29:51 ça peut être dans une commune,
29:54 par exemple faire un peu de jardinage, etc.
29:56 Le but c'est véritablement ce symbole-là.
29:58 En outre, il y a une volonté véritablement
30:01 que les gens ne quittent pas la société,
30:03 que les gens ne quittent pas le monde du travail
30:05 parce que souvent quand on touche le RSA,
30:07 il y a un isolement social, on se coupe du monde du travail
30:10 et là on est dans une forme d'activité,
30:12 on rencontre des gens et on n'est pas dans une forme de dépression.
30:16 Moi je connais des gens qui sont au chômage,
30:18 qui recherchent de l'emploi et souvent
30:20 ils nous racontent que le plus dur c'est de rester seul chez soi,
30:23 on tourne toute la journée dans une pièce,
30:25 on regarde sur l'ordinateur s'il n'y a pas de nouvelles offres, etc.
30:28 Si ça peut permettre cela, je suis pour.
30:30 Alors après je suis d'accord avec Alexis,
30:32 attention aux excès,
30:34 il ne faudrait pas que ce genre de choses
30:36 remplace des emplois qui ne sont pas pourvus,
30:39 ça doit être quelque chose de symbolique
30:41 et ça doit être quelques heures dans la semaine.
30:43 - Après pourquoi il faut s'intéresser à ce sujet ?
30:46 Pourquoi c'est essentiel de donner
30:48 une chance à ce projet ?
30:51 Parce que l'INSEE a sorti une enquête
30:53 extrêmement intéressante il y a deux jours,
30:55 qu'on devrait distribuer un petit peu partout
30:58 dans cet éternel débat
31:00 de savoir si on est un pays crypto-fasciste
31:02 ou si on est un pays dont la protection sociale
31:05 et les systèmes sociaux sont vertueux.
31:08 L'INSEE a dit deux choses.
31:10 Elle a dit qu'avant redistribution,
31:13 on a des gens qui gagnent 1 euro
31:15 et d'autres qui gagnent 18 euros.
31:17 Voilà, c'est le spectre de départ des inégalités.
31:20 Et après redistribution,
31:22 ces deux mêmes personnes,
31:24 celle qui gagne 1 euro gagne 1 euro
31:26 et l'autre gagne plus que 3 euros.
31:28 Et donc l'INSEE a montré,
31:30 dans les gens qui ont fait l'enquête,
31:32 c'est important de le dire,
31:34 il y a un certain Jean-Marc Germain
31:36 qui n'est autre que le mari d'Anne Hidalgo
31:38 qui est un ancien député socialiste,
31:40 c'est pas pour le stigmatiser,
31:42 mais c'est pour dire que la rédaction
31:44 n'a pas été faite par un ultra-libéral.
31:46 Ce rapport est extrêmement intéressant
31:48 pour dire que ce projet de loi
31:50 de remettre au travail, ou en tout cas
31:52 d'essayer de trouver des solutions
31:54 pour des gens qui sont enfermés
31:56 dans une solitude du RSA,
31:58 il faut le faire parce que
32:00 intrinsèquement, la France est un pays
32:02 qui redistribue.
32:04 Si on a les preuves de ça,
32:06 on n'est pas aux Etats-Unis,
32:08 on se plantera sans doute
32:10 parce qu'on aura des exemples
32:12 de gens qui seront allés cueillir des pommes
32:14 de gens qui auront découvert
32:16 un servoir de fer. Avant-hier, on montrait
32:18 qu'il y a de plus en plus de gens qui veulent être jardiniers,
32:20 qui n'ont pas assez de demandes, qui ont des formations
32:22 et que les architectes sont en train
32:24 de découvrir qu'à la place du béton,
32:26 ils peuvent mettre aussi un peu
32:28 de platanes, un peu de pain et un peu de chêne.
32:30 Donc on va avoir besoin de tout un tas
32:32 de main-d'oeuvre dans ces univers-là.
32:34 Donnons sa chance
32:36 à cette expérience, je pense.
32:38 - De toute façon, c'est passé au Sénat,
32:40 ça doit revenir à l'Assemblée,
32:42 il y aura un certain nombre d'amendements
32:44 puisque c'est un amendement qui fait
32:46 évidemment beaucoup réagir.
32:48 On va peut-être
32:50 marquer une pause maintenant,
32:52 on se retrouve dans un instant, on va parler peut-être
32:54 du SMIC, puis de ces antibiotiques
32:56 vendus à l'unité. Qu'en pensez-vous ?
32:58 A tout de suite.
33:00 - Sud Radio, le 10h
33:02 midi, mettez-vous d'accord,
33:04 Valérie Experts. - Mettons-nous
33:06 d'accord, est-ce que vous seriez favorables
33:08 à une vente des antibiotiques à l'unité
33:10 pour lutter contre les pénuries ?
33:12 C'est une proposition qui a donc
33:14 été faite, les pharmaciens
33:16 sont contre, sont vent-debout,
33:18 pourtant ça permettrait d'éviter
33:20 le gaspillage. Qui n'a pas
33:22 acheté des boîtes de médicaments
33:24 dont on a acheté la moitié ?
33:26 Les pharmaciens disent que c'est difficile
33:28 de basculer dans l'urgence pour s'organiser
33:30 pour délivrer à l'unité.
33:32 Les laboratoires nous les livrent dans des boîtes,
33:34 mais peut-être que le conditionnement devrait être différent.
33:36 C'est vrai qu'il faut, au-delà de cette affaire,
33:38 s'inquiéter
33:40 et s'indigner du fait que certains médicaments
33:42 sont aujourd'hui en pénurie.
33:44 Et je signale en particulier,
33:46 j'ai une amie diabétique qui a une pénurie
33:48 sur certains médicaments pour diabétique
33:50 qui est utilisée par des influenceuses
33:52 pour maigrir.
33:54 Elle est allée chercher ces médicaments,
33:56 elle a dit "non il n'y en a pas, on est en rupture, vous en aurez quand ? On ne sait pas."
33:58 Il y a régulièrement aussi des traitements
34:00 pour le cancer qui sont
34:02 en rupture, et aussi parce que la France
34:04 ne paye pas assez certains laboratoires.
34:06 Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne idée,
34:08 Kévin Bessuet, de vendre ?
34:10 Disons que si on en arrive là,
34:12 c'est en disant quand même sur ce qui est en train de devenir
34:14 notre pays, complètement déclassé.
34:16 Il y a un problème aussi au niveau de la production
34:18 évidemment de médicaments.
34:20 Il y a peut-être aussi un problème de surconsommation.
34:22 Parce que c'est vrai qu'il y a, sur certaines
34:24 pathologies, parfois
34:26 automatiquement on prend des antibiotiques,
34:28 on prend des médicaments, ce n'est pas
34:30 forcément utile. Après moi,
34:32 je n'ai rien contre, parce qu'en effet il faut lutter
34:34 contre le gaspillage.
34:36 Moi j'ai déjà eu des tas de médicaments,
34:38 des boîtes, j'ai pris un ou deux cachets,
34:40 puis le reste ça part à la boubelle. Donc il faut évidemment
34:42 lutter contre cela. Après, le mettre
34:44 en pratique, je pense aux pharmaciens
34:46 qui vont devoir compter en effet
34:48 les gélules, compter les
34:50 cachets. En plus, s'il y a certains produits
34:52 qui doivent être ramenés parce qu'il y a un défaut
34:54 etc., il va falloir ramener chaque
34:56 pilule etc., moi je pense que en effet
34:58 le problème initial, c'est en effet
35:00 la production.
35:02 Voilà, c'est ça, qu'on a complètement
35:04 délaissé l'industrie
35:06 pharmaceutique et qu'on produit nos
35:08 médicaments ailleurs qu'en France. Il est là
35:10 le vrai souci.
35:12 - Kevin, pardon.
35:14 - Excusez-moi.
35:16 - C'est Jacky, Kevin.
35:18 - Je connais un Kevin qui est très, très cultivé
35:20 et que j'aime beaucoup.
35:22 - Il est là, c'est votre Kevin.
35:24 - Partout dans le monde,
35:26 ça se fait. On ne peut pas
35:28 à un moment se dire "on doit faire des efforts dans
35:30 tout un tas de domaines" et puis ne pas
35:32 s'interroger sur les moyens de préserver
35:34 ce modèle social qui est très intéressant pour nous.
35:36 Demandons aux gens qui nous
35:38 écoutent à quoi ressemblent nos armoires à pharmacie.
35:40 En fait, c'est un recueil
35:42 de tout un tas de trucs qui sont périmés
35:44 qu'on ne sait pas gérer. Après,
35:46 les pharmaciens râlent un peu, demain
35:48 les producteurs de gélules vont mettre des petits traits
35:50 sur les cartons et dans six mois, le problème
35:52 qu'ils ont aujourd'hui sera réglé et les
35:54 logiciels de comptabilisation des
35:56 médicaments, ça sera réglé. Mais au-delà de ça,
35:58 de faire un parallèle, c'est dire qu'on est
36:00 toujours en train de dire "oh là là, on est déclassé,
36:02 notre pays, etc."
36:04 Regardez, ce sujet des médicaments,
36:06 ça devrait faire 20 ans.
36:08 Moi j'ai travaillé en Angleterre il y a 20 ans,
36:10 c'était déjà le cas. Deuxième truc,
36:12 en France, on vous dit
36:14 "buvez dans vos toilettes, parce que
36:16 c'est de l'eau potable".
36:18 L'industrie laitière vous dit "l'eau
36:20 des toilettes, c'est de l'eau potable".
36:22 - Quand vous dites "des toilettes", on a l'impression...
36:24 - C'est de l'eau potable, c'est-à-dire qu'on ne sait pas gérer
36:26 deux systèmes d'eau en France.
36:28 - Vous n'allez pas boire l'eau
36:30 de la cuvette des toilettes. - Non mais c'est une image.
36:32 - J'aime pas cette image.
36:34 - On évacue
36:36 ce qu'on fait le matin
36:38 après le café, ou certains après le café
36:40 clope, avec de l'eau potable, c'est quand même assez
36:42 dingue. L'industrie laitière
36:44 vous dit aujourd'hui "je pourrais
36:46 fournir en eau
36:48 l'équivalent d'une ville
36:50 comme Bordeaux ou comme Rennes
36:52 en utilisant l'eau
36:54 du lait que je suis obligé
36:56 de jeter une fois que j'ai extrait la matière grasse
36:58 sauf que je n'ai pas le droit de le faire".
37:00 C'est un pays gâté, tout ça il faut le mettre
37:02 en place. On doit faire des économies,
37:04 on doit pas uniquement culpabiliser
37:06 les gens sur tout un tas de sujets,
37:08 sur la bagnole, il y a énormément de choses qu'on peut
37:10 mettre en place. Les médicaments
37:12 à l'unité, c'est de
37:14 l'intelligence humaine collective
37:16 qu'on aurait déjà dû mettre en place
37:18 depuis 20 ans pour pouvoir
37:20 financer les nouveaux traitements
37:22 des maladies chroniques
37:24 qui coûtent excessivement cher
37:26 utiliser l'argent à bon escient.
37:28 - Alexis, vous en pensez quoi ?
37:30 - Ça me semble du bon sens.
37:32 C'est vrai qu'il y a un gâchis médicamenteux
37:34 terrible, on arrive avec des pénuries
37:36 de médicaments essentiels
37:38 pour les enfants,
37:40 pour les adultes. C'est normal
37:42 je pense que quand un médecin vous prescrit
37:44 un traitement, vous ayez le nombre de
37:46 gélules du traitement et pas des boîtes
37:48 qui vont ensuite pourrir et qu'il faut ramener à la pharmacie
37:50 pour recycler. - Ça paraît être un truc
37:52 de bon sens. Est-ce que c'est possible ?
37:54 - C'est possible, c'est partout
37:56 comme ça. Vous allez n'importe où
37:58 et d'ailleurs les gens se demandent
38:00 "mais vous marchez sur la tête ici ?"
38:02 - Parce que même il y a des pays, je me souviens,
38:04 où on découpe
38:06 de Doliprane
38:08 - Et c'est normal, et particulièrement
38:10 les traitements antibiotiques qui sont à la gélule
38:12 près, déjà ça permet de le suivre
38:14 correctement et de ne pas gâcher
38:16 le reste. Enfin, je ne comprends pas
38:18 que ça ne soit pas sur le débat
38:20 la place du débat public depuis plus longtemps.
38:22 - Et puis il faut dire aux pharmaciens, ne vous
38:24 avilissez pas à témoigner
38:26 dans les médias en disant que c'est compliqué
38:28 de découper des médicaments.
38:30 Je veux dire, l'atelier découpage à la maternelle
38:32 ils sont Bac +8, des témoignages
38:34 comme ça, c'est pas à la hauteur d'une profession
38:36 qui est une profession dont on manque, qui est une profession
38:38 compliquée, qui est une profession
38:40 hyper bien formée.
38:42 - Donc si la profession qui délivre
38:44 les médicaments n'est pas capable de faire ça, c'est
38:46 scandaleux. - Oui. Une auditrice
38:48 me dit "Certains malades se repèrent avec
38:50 les boîtes, certaines personnes ont fait des AVC
38:52 et ont besoin de repères avec les boîtes
38:54 ils n'ont pas forcément des gens avec eux."
38:56 - Il y a des piluliers !
38:58 - Ils peuvent garder la boîte et on la remplit
39:00 avec le nombre de sacs. - Oui, oui, et puis il y a des piluliers
39:02 - Les gens qui prennent beaucoup de médocs.
39:04 - En Angleterre, vous savez, c'est un petit flacon
39:06 avec le nombre de gélules et bastard.
39:08 - On le fait sur certains
39:10 - Oui, sur certains antidouleurs
39:12 extrêmement puissants ou sur certains antibiotiques
39:14 Vous allez, écoutez, à l'autre bout du monde
39:16 en Guyane, en Nouvelle-Calédonie
39:18 où vous avez des systèmes de dispensaire
39:20 où vous ne sortez même pas votre carte vitale
39:22 puisque c'est le territoire français
39:24 et on vous délivre certains antibiotiques
39:26 depuis très longtemps.
39:28 - Absolument. - C'est normal.
39:30 - Deux sondages
39:32 de nos confrères de CNews
39:34 qui, je trouve,
39:36 ces deux sondages témoignent
39:38 d'un décalage, encore une fois.
39:40 Vous allez me dire "un sondage c'est un sondage" mais néanmoins
39:42 ça donne une photo d'une
39:44 tendance de l'opinion
39:46 qui est très en décalage avec certains
39:48 politiques. 84% des français soutiennent
39:50 les gendarmes et policiers qui font usage
39:52 de leurs armes si leur intégrité physique
39:54 est menacée.
39:56 Et l'autre sondage, très intéressant aussi
39:58 69% des français favorables
40:00 à un blocus militaire en Méditerranée
40:02 face à l'afflux de
40:04 migrants. Donc des français qui sont
40:06 pour l'ordre, pour
40:08 la sécurité
40:10 et qui sont
40:12 assez loin, encore une fois, de
40:14 certains discours. Alexis ?
40:16 - Evidemment. Je crois qu'il y a un sujet
40:18 qui est sur la table, mais comme
40:20 un éléphant dans un magasin de porcelaine,
40:22 c'est celui de
40:24 l'immigration, de la crise migratoire
40:26 dont on parle depuis à peu près 15-20 ans.
40:28 Alors les partenaires européens
40:30 passent leur temps à jouer
40:32 à un jeu où on se repasse la balle
40:34 en disant "il faut des quotas, il ne faut pas des quotas,
40:36 on ne sait pas, Frontex n'a pas les moyens" évidemment.
40:38 Donc appeler un blocus dans la Méditerranée.
40:40 Mais la Méditerranée c'est déjà trop tard.
40:42 Il faut travailler avec les pays
40:44 du Maghreb, les pays d'Afrique
40:46 subsaharienne, voir comment ça se passe.
40:48 Voir le mal qu'a fait l'intervention française
40:50 en Libye. Alors certes, peuple libyen
40:52 libéré du dictateur Kadhafi, mais la Libye
40:54 c'était un pays qui employait beaucoup
40:56 déjà de travailleurs d'Afrique subsaharienne, et c'est
40:58 devenu la plaque tournante du trafic. C'était pas
41:00 le cas auparavant. Donc on est responsable aussi
41:02 de notre malheur en partie, parce que
41:04 l'Union européenne ensuite va
41:06 lancer des programmes d'aide
41:08 ou de soutien avec ces
41:10 Etats défaillants, la Libye,
41:12 avec la Tunisie aussi, on a vu le succès.
41:14 Voilà. Avec la Turquie,
41:16 qui est aussi un sous-traitant de l'Union européenne
41:18 pour la crise migratoire,
41:20 et qui fait du chantage à peu près tous les 6 mois,
41:22 1 an, en disant "bon écoutez, tant de milliards
41:24 c'est pas assez, sinon j'ouvre les vannes".
41:26 Il n'y a aucune
41:28 réflexion volontariste.
41:30 Et on a en Europe un truc
41:32 qui s'appelle Schengen, qui fait qu'il n'y a pas
41:34 de frontières. Et que d'ailleurs, c'est pour ça
41:36 que cette immigration
41:38 arrive et fonctionne. Vous arrivez en Grèce,
41:40 vous arrivez en Italie, alors vous avez ces centres de rétention,
41:42 Lampedusa, on a vu récemment,
41:44 mais il y en a plusieurs. Il y avait
41:46 des îles en Grèce où les conditions sanitaires
41:48 étaient odieuses. Et le jeu,
41:50 c'est d'arriver dans un pays européen pour ensuite aller
41:52 là où on le souhaite, où on a de la famille
41:54 ou pas, en disant que de toute façon,
41:56 on peut passer partout, parce que il y a
41:58 Dublin, le règlement de Dublin, qui fait que c'est le
42:00 pays d'arrivée qui doit gérer tout ce
42:02 problème-là. Donc j'ai vu
42:04 Madame von der Leyen qui était en Italie
42:06 aux côtés de Madame Mélanie pour dire qu'elle avait
42:08 un plan. Je n'ai pas compris la teneur
42:10 de ce plan. - Oui. Ben non, c'est pas
42:12 très clair. Alors c'est un sondage
42:14 élable pour BFM, pour
42:16 l'opinion en direct.
42:18 Et donc c'est 65% des Français
42:20 qui sont opposés à leur accueil, aussi bien
42:22 en France que dans l'Union Européenne.
42:24 Kevin Bessuet ?
42:26 - Oui, je pense que les peuples ne sont
42:28 pas d'accord avec les élites économiques
42:30 et les élites politiques qui
42:32 ont ancré en eux une
42:34 idéologie immigrationniste.
42:36 Moi, j'ai écouté la conférence de presse
42:38 de Madame von der Leyen, qui était aux côtés
42:40 de Madame Mélanie, ont retrouvé
42:42 le discours immigrationniste, puisque la seule
42:44 solution, finalement, c'est
42:46 ne pas... On laisse passer les migrants,
42:48 mais on se les répartit
42:50 entre les États, sauf qu'on sent bien que ça
42:52 ne fonctionne pas. Les Hongrois
42:54 n'en veulent pas, les Polonais n'en veulent
42:56 pas, ils sont prêts à payer beaucoup d'amendes
42:58 à ce niveau. Les Allemands
43:00 qui nous ont enquiquinés
43:02 avec l'idéologie multiculturelle
43:04 qui, maintenant, nous raconte qu'ils ne
43:06 veulent plus de migrants.
43:08 Et en effet, les peuples ne suivent plus.
43:10 Et quand on accable Madame Mélanie,
43:12 parce qu'on nous dit que c'est de la faute de Madame Mélanie
43:14 qui a beaucoup promis, qui n'a pas...
43:16 - Tenu ses promesses. - Qui n'a pas tenu
43:18 ses promesses. Mais la frontière italienne
43:20 est aussi la frontière de l'Union Européenne.
43:22 Madame Mélanie a aussi mis en place
43:24 des mesures. Elle a
43:26 limité, par exemple, l'intervention
43:28 des bateaux liés
43:30 aux ONG. Elle a fait en sorte de
43:32 restreindre le droit d'asile
43:34 puisque les demandeurs...
43:36 les permis de séjour ne peuvent
43:38 pas se transformer maintenant en Italie
43:40 en permis d'études ou en permis
43:42 et de travail. Et puis surtout,
43:44 il faut en finir avec les appels d'air.
43:46 Parce que la vérité, c'est que les migrants qui vont en Italie
43:48 ne se dirigent pas ensuite vers la Pologne
43:50 ou vers la Hongrie. Ils se dirigent vers la France.
43:52 Ils se dirigent vers l'Angleterre.
43:54 C'est là où il y a des aides sociales. Donc si M. Macron
43:56 veut lutter contre cette invasion
43:58 migratoire, et on peut parler d'invasion,
44:00 en effet, il faut en finir avec l'AME.
44:02 Il faut en finir avec le regroupement
44:04 familial. Il faut en finir
44:06 avec ces demandes d'asile
44:08 qui sont en fait des moyens
44:10 de venir sur le territoire et d'y rester
44:12 de manière déguisée. Et on y arrivera
44:14 si on change complètement de logiciel.
44:16 Et si on ne change pas de logiciel,
44:18 de toute façon, les peuples voteront de plus en plus
44:20 à la droite de la droite. Et on aura
44:22 une Europe qui va glisser progressivement
44:24 vers l'extrême droite.
44:26 - Mais les migrants qui arrivent et qui ne sont pas reconnus
44:28 en tant que demandeurs d'asile, ils n'ont rien.
44:30 Ils ne reçoivent rien. Ils ne touchent rien.
44:32 - C'est pour ça qu'on voit
44:34 les trafics,
44:36 les villages de tentes
44:38 qui poussent dans Paris, etc.
44:40 Parce qu'il n'y a pas de structure d'accueil.
44:42 Et après, ça nourrit
44:44 tout un trafic des travailleurs sans papier.
44:46 - Oui, c'est ça. - Le problème, c'est que
44:48 les demandes d'asile doivent avoir lieu
44:50 à la frontière. C'est qu'à partir
44:52 du moment où les demandeurs d'asile
44:54 sont sur le territoire, là, il y a un problème.
44:56 Et d'ailleurs, sur l'île de Lesbos,
44:58 en Grèce, on a réussi
45:00 à limiter l'immigration illégale,
45:02 tout simplement parce qu'on a créé un centre de rétention
45:04 avec un hôpital et une école
45:06 qui est efficace, puisque les gens
45:08 restent dans ce centre de rétention.
45:10 Et s'ils ne peuvent pas avoir l'asile,
45:12 ils retournent chez eux.
45:14 Point final. - Oui, Jacqui ?
45:16 - Non, mais c'est compliqué. Ce qu'on reprend
45:18 de la revanche à Mme Méleny, c'est de s'être fait élire
45:20 sur un projet qui était intenable, comme certains
45:22 nous vendent la retraite à 60 ans, et on sait
45:24 que ce sera intenable. Il ne faut pas prendre
45:26 les Français pour des abrutis.
45:28 Après, ce qui est certain, c'est que les gens
45:30 en ont ras-le-bol de ces
45:32 appels d'air sur l'immigration.
45:34 Ils ont bien compris qu'il y avait
45:36 tout un tas de gens immigrés qui sont tout à fait respectables
45:38 dans 80% des cuisines
45:40 des restaurants parisiens et français.
45:42 Et qu'il faut avoir une immigration
45:44 qu'on doit accompagner. Mais ces appels
45:46 d'air incessants, il faut cesser.
45:48 Après, ce que l'on a essayé de commenter,
45:50 moi je vais commenter l'autre partie de votre question.
45:52 Évidemment,
45:54 quand on fait du scooter et qu'on fait des roues
45:56 arrière sans casque,
45:58 il ne faut pas être sapeur-pompier ou
46:00 traumatologue pour comprendre
46:02 qu'on va mourir si jamais on tombe.
46:04 Il faut soutenir nos forces de l'ordre.
46:06 - Ah oui, là vous faites sur le deuxième sondage.
46:08 - Exactement, sur ce deuxième sondage.
46:10 Moi j'en ai assez
46:12 de lire un jour
46:14 "oui alors
46:16 machin qui roulait dans une
46:18 - on ne va pas donner son prénom - dans une Mercedes
46:20 à 80 000 euros a perdu
46:22 la vue et pile le lendemain,
46:24 quand il y a un autre refus d'obtempérer,
46:26 le refus d'obtempérer il percute une femme
46:28 parfois c'est arrivé une femme
46:30 enceinte et elle est morte.
46:32 De devoir choisir entre les deux.
46:34 Moi j'en ai souvent parlé avec mes gamins qui étaient choqués
46:36 et je leur ai dit "mais toi au volant de ta voiture
46:38 tu t'arrêtes ou pas ?"
46:40 Ils me disent "bah c'est évident, évidemment pour tout le monde
46:42 on se pose même pas la question.
46:44 Il faut respecter leur travail,
46:46 il faut être derrière eux,
46:48 il n'y a pas de sujet. - Sauf que c'est plus le cas,
46:50 j'ai discuté hier avec un procureur
46:52 qui m'expliquait qu'il y avait,
46:54 les policiers lui expliquaient que sur
46:56 cinq interpellations,
46:58 enfin cinq volontés d'interpeller,
47:00 il y avait trois délits de fuite.
47:02 - Oui, c'est dingue.
47:04 - Donc c'est refus d'obtempérer.
47:06 Donc les flics à un moment ils arrêtent aussi parce qu'ils se disent
47:08 "bon, à quoi ça sert, on va se...
47:10 - On se met en danger.
47:12 - Il faut être derrière eux et il faut leur rappeler qu'on est
47:14 quand même très très nombreux à leur
47:16 demander de continuer d'affirmer
47:18 cette autorité. Parce que quand on les
47:20 croise dans la rue, c'est pas comme
47:22 dans certains pays, et bien le bleu nous
47:24 rassure. Après, sur le
47:26 blocus naval, la dernière fois que j'étais venu
47:28 Valérie, je vous avais dit qu'il faudrait articuler un peu plus
47:30 les forces intérieures de police avec
47:32 l'armée. Derrière ce blocus naval
47:34 qui est intenable, on va pas sortir de
47:36 la cale le Charles de Gaulle pour faire ça, il y a quand même
47:38 un bon sens des français qui veulent dire
47:40 "on doit impliquer à un moment
47:42 les forces armées françaises parce que
47:44 il faut tarir". - Oui mais enfin il y a
47:46 Schengen, donc qu'est-ce que vous allez faire
47:48 avec vos forces armées ? Vous allez
47:50 empêcher les gens de venir en France ?
47:52 - Vous savez, les ressources militaires,
47:54 je ne détaillerai pas ça, mais
47:56 elles sont pleines de ressources. - Petite pause, 11h43
47:58 sur Sud Radio, à tout de suite.
48:00 - Sud Radio,
48:02 le 10h midi, mettez-vous d'accord,
48:04 Valérie Exper.
48:06 - Avec vous, jusqu'à midi sur Sud Radio.
48:08 Alors, proposition de Valérie Pécresse,
48:10 créer un SMIC
48:12 différencié en Ile-de-France.
48:14 Est-ce que l'Ile-de-France est la région
48:16 où il est le plus difficile de
48:18 s'en sortir ? Ce matin,
48:20 Olivier Dussopt, toujours chez Jean-Jacques
48:22 Bourdin, a voulu
48:24 réagir à cette proposition.
48:26 - C'est une mauvaise idée. Et d'ailleurs,
48:28 dans le Parisien de ce matin, un économiste
48:30 qui est président du groupe d'experts sur le SMIC,
48:32 il s'appelle M. Cet,
48:34 il explique qu'en 2017, son groupe d'experts
48:36 a travaillé avec un oeil plutôt positif sur l'idée
48:38 et qu'à la fin, ils étaient tous contre.
48:40 Et le SMIC différent, d'un endroit à l'autre,
48:42 ça a déjà existé.
48:44 De 1950 à 1968. Et ça a été abandonné.
48:46 Parce que, d'abord,
48:48 les écarts de niveau de vie, de loyer,
48:50 ne sont pas forcément à l'échelle d'une région.
48:52 En région Ile-de-France,
48:54 le prix, le coût de la vie, le coût des loyers,
48:56 n'est pas le même dans toutes les communes.
48:58 Et ça crée aussi des effets de seuil.
49:00 C'est-à-dire, comment est-ce qu'on accompagne,
49:02 comment est-ce qu'on traite les personnes qui habitent dans une région
49:04 et qui travaillent dans l'autre, parce qu'il y a 10 km d'écart entre les deux.
49:06 Et donc, ça ne fonctionne pas,
49:08 ça ne résiste pas aux faits.
49:10 - Voilà, ça ne résiste pas aux faits.
49:12 - Oui, c'est un peu définitif.
49:14 De toute façon,
49:16 quand on fait des cours d'économie,
49:18 une fois dans sa vie, le premier module qu'on apprend,
49:20 c'est de dire quelles sont les externalités d'une mesure.
49:22 Donc, c'est évident.
49:24 Vous savez, il y a un grand exemple qui s'appelle l'effet Cobra.
49:26 Si vous mettez une prime,
49:28 si vous mettez une subvention, ça fait bouger les comportements.
49:30 Ce qui est sûr, c'est que c'est un vrai sujet
49:32 en Ile-de-France.
49:34 Quand on parle de l'hôpital,
49:36 et qu'on dit "si tu travailles à Necker,
49:38 ce n'est pas avec ton salaire d'infirmière
49:40 que tu vas pouvoir prendre un appart dans le 7e arrondissement de Paris".
49:42 Donc, c'est un vrai sujet.
49:44 Gilles Berset, dont parle M. Dussopt,
49:46 effectivement travaille depuis des années là-dessus,
49:48 et lui n'y est pas très favorable.
49:50 En tout cas, de lancer le débat
49:52 tel que l'a fait Mme Pécresse,
49:54 et de se dire peut-être qu'il y a un moyen
49:56 de réfléchir à ce sujet,
49:58 et de voir quels pourraient être les effets,
50:00 quels vont être les appels d'air
50:02 de certaines compétences
50:04 qui sont dans les territoires en Ile-de-France,
50:06 les déplacements d'industrie,
50:08 c'est intéressant d'ouvrir le débat.
50:10 Mais en tout cas, il y a un vrai sujet.
50:12 Il y a des gens qui ne peuvent plus se loger sur leur lieu de travail.
50:14 Et un des points les plus partagés
50:16 des spécialistes du travail en économie,
50:18 c'est de dire "si on ne résout pas le problème du logement
50:20 dans les lieux de travail,
50:22 on crée des inégalités
50:24 qui sont absolument dramatiques".
50:26 Donc le SMIC, et en tout cas de dire
50:28 "on ne vit pas pareil avec un SMIC
50:30 à Paris ou à Limoges", c'est vrai d'ouvrir ce débat.
50:32 C'est plutôt un sujet intéressant,
50:34 et qu'après les spécialistes puissent adapter.
50:36 Après quand M. Dussop
50:38 dit "ça crée..."
50:40 Oui, mais c'est évident.
50:42 La redistribution qui est la base
50:44 du système français, du système de protection sociale,
50:46 c'est de gérer ces trucs-là.
50:48 Donc il ne nous explique pas que c'est compliqué.
50:50 C'est la base du système de protection sociale français.
50:52 - Kevin Dussop.
50:54 - Le SMIC, ça existe. Parce qu'il y a ce qu'on appelle
50:56 une prime de résidence. Il y a trois zones.
50:58 Si on est dans la première zone,
51:00 on gagne 1% en plus du salaire. Dans la seconde zone,
51:02 c'est 2%. En Ile-de-France, par exemple,
51:04 c'est 3%. Le problème, c'est que c'est très minime
51:06 et que ça ne permet pas, par exemple,
51:08 aux enseignants de se loger
51:10 dignement. Donc peut-être qu'il faut
51:12 augmenter cette prime-là. Alors moi, je ne suis pas pour
51:14 l'augmentation du SMIC, mais pourquoi pas
51:16 une prime de résidence même
51:18 pour les salariés du privé ?
51:20 Parce qu'il est évident que quand
51:22 on bosse à Paris par rapport à, par exemple,
51:24 à Limoges ou, je ne sais pas, à Charleville-Mézières,
51:26 évidemment, on n'a pas le même pouvoir
51:28 d'achat. Et moi, je trouve ça scandaleux
51:30 de voir des gens qui travaillent, qui sont obligés aujourd'hui
51:32 à Paris, de dormir dans leur voiture.
51:34 Donc il y a bien un problème du travail
51:36 qui ne paye pas. Et de manière plus générale,
51:38 je crois qu'au lieu d'agir sur le SMIC,
51:40 on ferait mieux d'agir sur les charges
51:42 des entreprises, baisser les charges,
51:44 ce qui permettrait en effet
51:46 d'augmenter les salaires. Moi, j'ai l'impression
51:48 quand même dans ce pays qu'on est encore, dans un
51:50 pays communiste où les charges que payent
51:52 les chefs d'entreprise sont juste
51:54 aberrants. Moi, j'ai un ami qui est en train de monter
51:56 son entreprise, il a des papiers partout,
51:58 des machins partout. Mais c'est une honte !
52:00 Moi, si je voulais créer
52:02 mon entreprise, je me barre aux Etats-Unis,
52:04 je me barre en Angleterre, mais je ne crée pas
52:06 mon entreprise en France. C'est trop de problèmes !
52:08 - C'est plus que ça, Kevin, je peux témoigner.
52:10 - Ça reste compliqué quand même. - Juste un point
52:12 pour laisser la parole à Alexis.
52:14 Ça existe en France
52:16 depuis très longtemps, un sujet dont on ne parle
52:18 mais absolument jamais nulle part.
52:20 Quel est l'outil qui existe
52:22 en France et nulle part ailleurs
52:24 qui crée ces différences ? Ça s'appelle
52:26 le CSE, le Comité
52:28 d'entreprise. Il y a dans tout un tas
52:30 d'entreprises, vous êtes salarié d'une
52:32 très grande boîte et on vous dit "le Comité
52:34 d'entreprise organise un voyage à
52:36 Bangkok". Eh bien, le gars qui
52:38 travaille dans une boulangerie, ça va lui coûter 2000 euros.
52:40 Celui qui travaille dans une grande
52:42 entreprise, ça va lui coûter 300 euros.
52:44 Les oeuvres sociales prennent
52:46 en compte ces affaires.
52:48 Si vous partez de Nantes,
52:50 par exemple, vous prenez l'avion, le CSE
52:52 va financer un peu plus que si vous
52:54 prenez la proportion.
52:56 Il y a des spécificités,
52:58 il y a déjà des choses
53:00 qui existent. On prend en compte les différences
53:02 de salaire. - Mais parlons
53:04 très concrètement. Quand vous discutez avec
53:06 un aubergiste,
53:08 avec un restaurateur, un bistrotier,
53:10 vous discutez avec un auvergnat
53:12 qui a un bistro de père en fils,
53:14 etc. Il dit "moi, on faisait
53:16 venir les gars d'Auvergne,
53:18 ils venaient bosser, aujourd'hui on ne peut pas les loger".
53:20 Qu'est-ce qu'on a dans nos cuisines ? On a des Sri Lankais
53:22 qui s'entassent dans des trucs.
53:24 Il y a une économie qui se met en place,
53:26 avec des travailleurs pauvres,
53:28 et il me dit "personne ne peut se loger à Paris
53:30 en gagnant le SMIC, en travaillant dans un restaurant".
53:32 - Moi j'ai des amis, puisqu'on parle chacun de ses amis.
53:34 - Mais vous êtes en sol aujourd'hui ?
53:36 - Attendez, puisqu'on parle de ses amis,
53:38 tout le monde va parler de ses amis. Moi aussi, j'ai des copains
53:40 qui sont auvergnats, qui ont des restaurants à Paris.
53:42 Et ce qu'ils me disent, ils me disent "le soir,
53:44 moi j'aimerais bien qu'ils rentrent en vélo ou qu'ils rentrent en transport en commun,
53:46 pour moi aussi, prendre ma charge
53:48 de contribution
53:50 à la transition écologique".
53:52 Eh bien, il dit "déjà, il n'y a pas de transport, c'est très compliqué".
53:54 Et si jamais il se gare
53:56 à côté du restaurant, ils vont se prendre
53:58 deux fois 90 euros dans la journée.
54:00 Mais c'est la réalité parisienne.
54:02 Donc cette réflexion, pour rester sur votre sujet,
54:04 de dire "il y a des différences
54:06 et commençons par le SMIC",
54:08 c'est une réflexion qui, moi, me semble intéressante.
54:10 - Merci. Alexis ?
54:12 - Alors, déjà, oui, c'est clairement la question
54:14 du salaire minimum, déjà, Edune,
54:16 et ensuite la question du pouvoir d'achat, qui est central
54:18 en ce moment avec l'inflation.
54:20 Et en corollaire, la question
54:22 du logement. Parce qu'effectivement,
54:24 qu'est-ce qui est le plus cher ?
54:26 C'est les dépenses contraintes, assurances,
54:28 logements, nourriture, etc.
54:30 qui prennent une part prépondérante
54:32 dans le budget des Français.
54:34 Donc c'est normal de regarder quel est
54:36 le coût de la vie sur un lieu,
54:38 un lieu de travail, un lieu d'habitation, et de faire en sorte.
54:40 Paris est une ville qui se dépeuple,
54:42 dès que vous avez des enfants, vous ne pouvez pas les loger,
54:44 il va falloir aller plus loin pour avoir un peu plus
54:46 de surface et de mètre carré.
54:48 En fonction de votre salaire, vous ne pouvez pas habiter
54:50 proche de votre travail,
54:52 le plus souvent, c'est plus compliqué.
54:54 Donc toute cette question-là
54:56 d'organisation de la société,
54:58 elle n'est pas posée. Et puis, il y a la question
55:00 aussi de la redistribution.
55:02 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il manque environ
55:04 588 euros
55:06 aux Français en moyenne pour vivre
55:08 confortablement.
55:10 Pourquoi, quand vous embauchez
55:12 quelqu'un, la moitié de ce
55:14 que vous devez payer part
55:16 à l'État ? Si vous donniez
55:18 un peu plus à ce travailleur, il serait
55:20 mieux, il y aurait peut-être moins de
55:22 minima sociaux, etc. Donc la question-là
55:24 de la redistribution et de l'impôt,
55:26 elle est centrale aussi. Parce qu'à un moment,
55:28 ça coûte cher.
55:30 On fait plein d'emplois aidés,
55:32 de systèmes qui coûtent extrêmement chers, encore une fois,
55:34 à l'État, donc à nous, plutôt que de dire
55:36 "payons les travailleurs correctement dans ce pays".
55:38 - Après, sur la question du logement,
55:40 si on arrêtait de rajouter des problèmes
55:42 aux problèmes, on s'en sortirait peut-être beaucoup mieux.
55:44 Par exemple, l'obligation de la
55:46 rénovation énergétique pour les propriétaires.
55:48 On ne pourra plus louer
55:50 tous les logements classés F ou G.
55:52 C'est juste impossible.
55:54 On n'arrive déjà pas à loger des gens.
55:56 On va encore enquiquiner les
55:58 propriétaires. Et aussi,
56:00 le fait qu'on ne puisse pas expulser
56:02 les locataires qui ne payent pas.
56:04 À la fin, les propriétaires demandent 36 000 garants,
56:06 demandent véritablement
56:08 des garanties très solides. Et ceux qui
56:10 ont des emplois qui payent peu, ne peuvent
56:12 plus accéder aux logements.
56:14 Donc la gauche, qui prétend protéger des locataires,
56:16 ne fait finalement que les enfoncer.
56:18 Et on voit là, encore, les effets
56:20 néfastes du gauchisme ventripotent.
56:22 - Et d'avoir supprimé
56:24 la suppression de la taxe d'habitation,
56:26 de toucher au levier de fiscalité des élus,
56:28 le maire bâtisseur,
56:30 ne bâtit plus, parce que sinon,
56:32 il est bâti aux élections. Et donc, la crise
56:34 du logement, qui va
56:36 renforcer le problème dont on vient de parler
56:38 en Ile-de-France, avec ce sujet du SMIC,
56:40 n'est pas prêt
56:42 de régler les choses. - Merci.
56:44 Laurence a raison, elle me dit qu'il n'y a pas que Paris.
56:46 Il y a des villes où il est très difficile
56:48 de se loger.
56:50 A suivre. Merci à tous les
56:52 trois. Et bon rétablissement
56:54 à Sophie Menton. Et on se retrouve, nous,
56:56 demain. Très bonne journée, avec André Bercoff,

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