• il y a 4 mois
Sud Radio dans tous ses états avec Lieutenant-Colonel Marie-Laure Pezant, porte parole de la Gendarmerie Nationale, Laurent Schwartz, directeur général du Comptoir National de l’or, Manon Pisani, agricultrice dans les Pyrénées atlantiques et trésorière du syndicat des Jeunes Agriculteurs et Anthony Martins-Misse, entrepreneur, judoka paralympique (déficient visuel), double médaillé aux championnats du monde.

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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-08-27##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
00:07Midi 13h, la suite des débats de l'été avec Maxime Trouleau qui nous rejoint.
00:11Bonjour mon cher Maxime.
00:12Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:13Aujourd'hui au programme, vous allez nous aider à devenir riche, on va parler de l'or
00:19mon cher Benjamin, puisque l'or de l'or n'a jamais été aussi haut, pourquoi, est-ce
00:23que ça vaut le coup d'investir ? On en parlera dans quelques instants.
00:27D'autres sujets, bien évidemment, tout au long de cette matinée, on terminera par
00:31notre rendez-vous quotidien, le rendez-vous des Jeux Paralympiques avec notre consultant
00:37Anthony Martin-Simmis qui sera des nôtres à J-1 avant la cérémonie d'ouverture.
00:43Mais d'abord, on ouvre ces débats de l'été avec notre premier sujet.
00:45Les débats de l'été Sud Radio.
00:48C'est une inquiétude pour des milliers d'éleveurs.
00:51La fièvre catarole a déjà touché de nombreux troupeaux français alors que la campagne
00:55de vaccination maxime a commencé depuis quinze jours.
00:57Et oui, certains éleveurs sont d'ailleurs un peu en colère et estiment que cette campagne
01:02de vaccination aurait pu commencer un peu plus tôt.
01:05Alors, cette maladie mortelle touche tous les ruminants domestiques, mais principalement
01:09les ovins, donc tout ce qui est, par exemple, les moutons, mais aussi les bovins, les vaches
01:13ou les caprins, les chèvres.
01:15Bonjour Manon Pizani, et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, vous êtes agricultrice
01:21dans les Pyrénées-Atlantiques, trésorière du syndicat des jeunes agriculteurs.
01:25On entend beaucoup en ce moment vos collègues, certains de vos collègues qui disent que
01:29cette vaccination arrive trop tard.
01:31Est-ce que vous partagez ce constat-là ?
01:34Je partage en partie le constat.
01:37La vaccination, elle arrive toujours trop tard, surtout là où aujourd'hui, l'AFCO
01:44dans le nord de la France, c'est une maladie émergente, qui n'existait pas en France.
01:50Mais pour autant, la vaccination, elle a le mérite d'exister à aujourd'hui, et il faut
01:58poursuivre la campagne de vaccination qui a été lancée il y a une quinzaine de jours.
02:02Justement, on en est où, Manon Pizani, de cette campagne de vaccination ? Est-ce que
02:05tous les éleveurs français ont pu recevoir, à votre connaissance, ces fameux vaccins ?
02:10Non, à aujourd'hui, malheureusement, tous les éleveurs français n'ont pas pu recevoir
02:14les doses de vaccins nécessaires, pour la simple et bonne raison qu'il a été décidé
02:22de cantonner la vaccination sur les régions les plus touchées dans le nord de la France.
02:29Aujourd'hui, ce que nous nous demandons en tant que professionnels de la filière, c'est
02:35que tous les éleveurs puissent avoir accès à la vaccination sur l'ensemble du territoire
02:41pour justement pouvoir se prévenir d'une progression de l'ACO sur l'ensemble du territoire.
02:48Oui, parce que cette progression, pour se rendre compte bien à quelle vitesse elle va,
02:52est-ce que ce virus arrive de Belgique, donc du nord de la France, est-ce qu'il pourrait
02:57arriver dans le sud de la France assez rapidement ? Notamment, on a vu déjà certains élevages
03:01du côté de la Corse qui sont touchés, donc on peut imaginer que là, aujourd'hui, beaucoup
03:05d'agriculteurs qui sont sans ces vaccins sont extrêmement inquiets de cette mortalité
03:10due à ce virus.
03:12Oui, aujourd'hui, tous les scénarios sont possibles sur une possible propagation de
03:18la maladie un peu plus au sud de la France, tout simplement parce que l'ACO, c'est une
03:22maladie vectorielle qui est transmise par des moucherons après piqûres des animaux
03:29et on sait qu'avec les vents, la température, les moucherons sont assez mobiles et on peut
03:37imaginer que l'ACO3 présente dans le nord arrive à contaminer le massif central et
03:43le sud de la France.
03:44Alors parlons des vaccins avant qu'ils soient acheminés vers tous les éleveurs, est-ce
03:47que l'État va accompagner ces éleveurs ? Est-ce que d'ailleurs vous êtes, vous de
03:52votre côté, du côté des jeunes agriculteurs, êtes en contact avec le ministère de l'Agriculture
03:57pour évoquer notamment cette fameuse question des indemnisations ? Est-ce que vous avez
04:00des nouvelles par rapport à ça, Manon Pisani ?
04:03Alors plusieurs choses.
04:05Pour commencer, l'État a financé un certain nombre de doses de vaccins pour la partie
04:13nord de la France.
04:14Nous, ce qu'on demande chez les jeunes agriculteurs avec nos collègues de la FNSEA, c'est que
04:19la vaccination soit prise en charge par l'État sur l'ensemble du territoire pour justement
04:25que chaque éleveur puisse y avoir accès sans que le coût de la vaccination pèse
04:32sur les charges d'exploitation qui sont déjà à aujourd'hui très élevées.
04:36Ça serait une prise en charge de 100% ? En tout cas, c'est ce qu'on demande, c'est
04:41ce qui a été fait pour jusqu'à présent, donc par souci d'équité entre nos collègues,
04:49on espère que l'État ne défaillera pas sur une prise en charge sur l'ensemble du
04:55territoire du vaccin.
04:56Est-ce que vous avez déjà des contacts avec le ministère de l'Agriculture ? Marc Rénaud,
05:01un ministre démissionnaire, est-ce que vous en parlez avec lui directement ou indirectement ?
05:05Aujourd'hui, en tout cas, les contacts que j'ai, ils sont plutôt indirects, mais
05:13avec un lien très étroit avec ses services.
05:16On a bon espoir, on espère en tout cas être entendus et on espère que le contexte politique
05:23va rapidement s'améliorer pour que nous puissions avoir un véritable interlocuteur
05:28en face de nous qui puisse prendre des décisions franches sur ce sujet-là.
05:31C'est vrai que ce sujet-là, justement, on en parle, j'ai l'impression, beaucoup
05:34plus cette année que les années précédentes.
05:36Est-ce que du coup, la question que je vous pose, Manon Pizani, est-ce que c'est la
05:38première fois que cette fièvre catarhal-ovine touche la France et surtout aussi fortement ?
05:43Si on parle de la fièvre catarhal-ovine sérotype 3, donc celle qui est présente dans le nord
05:50de la France, c'est la première fois qu'elle arrive en France et c'est pour ça qu'il
05:55faut rapidement endiguer la maladie pour que, justement, la contamination ne se propage
06:01pas sur le reste du territoire.
06:05Mais la FCO n°8, et elle, présente en France depuis longtemps, plus dans le Massif central
06:14et dans le sud de la France, mais la FCO est une maladie connue en France, juste ce que
06:21nous ne voulons pas, c'est que la FCO n°3 se propage sur l'ensemble du territoire.
06:27Mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut rien faire pour la FCO 8 qui touche
06:34en ce moment même grandement le bassin pyrénéen.
06:38Manon Pizani, merci d'avoir été avec nous ce midi sur Sud Radio.
06:43Je rappelle, vous êtes agricultrice dans les Pyrénées-Atlantiques, trésorière du
06:47syndicat des jeunes agriculteurs.
06:50Midi 15 sur Sud Radio, dans une dizaine de minutes, à midi et demi, nous recevrons,
06:55nous accueillerons la porte-parole de la gendarmerie nationale, alors qu'un gendarme a été tué
07:00dans les Alpes-Maritimes cette nuit, après un contrôle routier, un conducteur qui n'a
07:07pas respecté ce contrôle et qui a percuté ce gendarme.
07:12La porte-parole de la gendarmerie nationale va revenir sur le profil qui pose question
07:17du suspect.
07:18Bien sûr, on rendra hommage à ce gendarme tué cette nuit dans l'exercice de ses fonctions.
07:23A tout de suite.
07:34Midi 20, la suite des débuts des débats de l'été avec un sujet, mon cher Maxime,
07:39un petit peu plus léger, qui va nous faire peut-être un petit peu rêver, je ne sais
07:43pas.
07:44En tout cas, jamais le cours de l'or ne s'est aussi bien porté qu'en ce moment, 2500 dollars
07:48l'once d'or.
07:49Oui, sujet léger, mais l'or qui pèse lourd, ça fait des mois que cela dure, en août
07:532023, il y a un an, l'or s'établissait aux alentours de 1900 dollars.
07:58Alors pourquoi faut-il investir dans l'or ? On va tenter de répondre à la question.
08:01Bonjour Laurent Schwarz.
08:03Bonjour.
08:04Merci d'être avec nous ce matin.
08:06Justement, on a besoin de vos lumières un petit peu sur ce sujet.
08:09Vous êtes directeur général du Comptoir National de l'Or, pourquoi, comment on peut
08:13expliquer que l'or se porte aussi bien en ce moment ?
08:15Écoutez, l'or se porte effectivement très bien, on a réalisé une telle performance
08:20depuis le début de l'année, on est à plus de 20% d'augmentation depuis janvier pour
08:24le cours de l'or.
08:25On se situe à 72 000 euros le kilo, plus de 2500 dollars l'once.
08:31C'est le fruit de 15 années de hausse, le cours de l'or a doublé depuis 2019, il avait
08:38déjà quadruplé entre 2008 et 2012, fort de la crise des subprimes.
08:43C'est aujourd'hui une longue histoire de hausse et de records successifs qui nous amènent
08:48aujourd'hui à ce cours de l'or, évidemment appuyé par des politiques monétaires laxistes
08:57avec des baisses de taux d'intérêt permanentes, des taux bas qui généralement soutiennent
09:02le cours de l'or et aussi une géopolitique mouvementée.
09:04L'or qui a résisté d'ailleurs, vous dites un x2 depuis 2019, l'or qui aurait résisté
09:09à la crise Covid, il n'y a pas eu d'impact de cette période un petit peu compliquée
09:13pour tout le monde sur le cours de l'or, comment on l'explique ?
09:16Non seulement il n'y a pas eu d'impact sur le cours de l'or, mais le cours de l'or on
09:21a profité.
09:22Les agents économiques se sont rués vers l'or, ça a été le cas de le dire, les institutions
09:30financières ont douté aussi de la résilience de l'économie et ont massivement acheté
09:37de l'or physique, cette fois-ci pour subvenir à leurs besoins, besoin de leurs clients
09:44ou besoin personnel des institutions financières.
09:47Si je vous comprends bien, je vous coupe le ranchoir, j'ai l'impression à vous entendre
09:51que c'est quand tout se passe mal que tout va bien pour l'or, que quand il y a des inquiétudes
09:57ou des certaines craintes, l'or va bien, pourquoi ? Est-ce que c'est une fausse impression ?
10:01Dites-nous si c'est le cas en tout cas.
10:03C'est tout à fait le cas, le cours de l'or, l'évolution de l'or est le miroir des incertitudes
10:09du monde, que ce soit côté géopolitique ou économique, l'or est négativement corrélé
10:19des autres classes d'actifs, en particulier des marchés financiers, comme les marchés
10:23financiers baissent, l'or monte et inversement, même si on a connu ces dernières années
10:28quelques cas où les marchés financiers augmentaient et l'or aussi a augmenté, ce qui a étonné
10:35beaucoup d'analystes.
10:36Alors on appelle l'or la valeur refuge, finalement c'est le cas plus que jamais.
10:41C'est le cas plus que jamais, en réalité cette augmentation du cours de l'or n'est
10:46pas le fait de ce métal qui augmenterait, mais surtout celui de la monnaie qui se déprécie.
10:54Quand le phénomène d'érosion monétaire est un phénomène naturel, driveé par les
11:01banques centrales et souhaité et sain pour l'économie, l'or ne subit pas cette érosion
11:07monétaire et donc à mesure que la monnaie se déprécie, que le pouvoir d'achat des
11:14monnaies diminue, le cours de l'or en réalité s'en retrouve lui augmenté.
11:19Alors Laurent Schwarz, pour ceux qui n'y connaissent pas vraiment, que ce soit en or
11:22ou même plus généralement en investissement, est-ce que vous conseillez à nos auditeurs
11:26aujourd'hui qui nous écoutent d'investir dans l'or ?
11:29Alors l'or c'est, comme on le disait, une classe d'actifs décorrélée des autres
11:35classes d'actifs.
11:36C'est-à-dire que ça va avoir cette vertu qui est de stabiliser un portefeuille pour
11:42justement lisser, linéariser les performances.
11:46Lorsque les marchés vont baisser, l'or va monter et donc ça va permettre d'assouplir
11:54la chute.
11:55Et donc il est souvent conseillé de détenir entre 5 et 8% d'or, de valeur en or, dans
12:02son portefeuille d'action ou d'obligation aux immobiliers.
12:06Voilà pour un petit conseil.
12:08J'ai une question également Laurent Schwarz, la France, on parle de l'or, possède énormément
12:13d'or, pratiquement 2500 tonnes d'or, ça fait 78 millions d'onces d'or, pour les
12:19chiffres précis.
12:20On est le quatrième pays en termes de stock d'or.
12:22Moi j'ai une question, que fait la France avec cet or et à quoi sert-il aujourd'hui ?
12:26L'or est une réserve de valeur, donc c'est de l'or détenu par la Banque de France.
12:33Toutes les banques centrales détiennent de l'or, la réserve fédérale américaine
12:41détient 8500 tonnes d'or, l'ensemble des banques centrales du monde détiennent 20
12:46à 25% de la détention mondiale d'or, l'ensemble des banques centrales du monde détiennent
12:5220 à 25% de détention mondiale d'or.
12:54Que font-elles avec cela ? Eh bien elles font comme les investisseurs, elles diversifient
13:01leur épargne parce qu'elles considèrent que l'or a un rôle monétaire et est une
13:07valeur refuge et qu'en cas de risque financier ou économique, l'or va venir soutenir la
13:17valeur de leur réserve tout simplement.
13:19C'est un élément de diversification au milieu d'autres devises qu'elles détiennent
13:24également.
13:25Est-ce que ça vaut le coup que la France ait autant d'or ? La question peut paraître
13:28naïve mais on parle beaucoup de la dette de la France, la France ne peut pas servir
13:31de son or, en tout cas d'une partie, pour rembourser une partie de cette dette ?
13:34L'or c'est quelque chose de très liquide, au même titre que la France détient des
13:40dollars, des livres, du franc suisse ou du lien ou autre chose, elle détient également
13:45de l'or.
13:46L'or est très liquide, peut-être vendu du jour au lendemain et donc on peut dire
13:52que ces dernières années, la détention d'or par la Banque de France a été un excellent
13:56placement puisque c'est une valeur qui a doublé depuis 2009.
13:59Merci beaucoup Laurent Schwarz, directeur général du comptoir national de l'or.
14:04Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio, midi 25.
14:08Dans un instant on change complètement de sujet.
14:10Retour sur ce drame dans les Alpes-Maritimes, ce refus d'obtempérer mortel.
14:15Hier soir, un gendarme a été percuté par une voiture, le profil du suspect interroge.
14:21L'émotion au sein de la gendarmerie est immense, on sera d'ailleurs avec la porte-parole
14:27de la gendarmerie nationale juste après ça.
14:30Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Glez, Maxime Trouleau.
14:42Midi et demi sur Sud Radio, le choc est immense ce matin après la mort d'un gendarme dans
14:47les Alpes-Maritimes.
14:48Hier soir, il a été percuté par un conducteur à la suite d'un refus d'obtempérer.
14:54C'était à la sortie de l'autoroute A8 du côté de Montgin, le suspect a été arrêté
14:59dans la nuit à Cannes.
15:01Bonjour, colonel Marie-Laure Pesan.
15:03Bonjour.
15:04Merci infiniment d'être avec nous ce midi sur Sud Radio, vous êtes porte-parole de
15:08la gendarmerie nationale.
15:09J'imagine forcément que l'émotion est immense ce matin au sein des rangs de la gendarmerie.
15:15Oui, l'émotion est immense, la tristesse est là et on pense beaucoup à la famille
15:22de notre camarade décédé, à nos camarades des Alpes-Maritimes qui vivent des moments
15:27douloureux et qui sont dans le deuil aujourd'hui.
15:29Que pouvez-vous nous dire justement de ce gendarme qu'il était ? C'était un gendarme
15:34expérimenté ?
15:35Oui, c'était un gendarme très expérimenté, père de famille, un grand professionnel.
15:41C'est vraiment quelqu'un qui était très engagé sur la sécurité routière dans son
15:46ensemble en matière de prévention, en matière de lutte contre les infractions routières.
15:50C'est quelqu'un qui connaissait bien le métier, les risques du métier, qui était
15:54proche aussi de ses camarades et qui était finalement à quelques années de la retraite
16:00quelqu'un qui était profondément engagé dans toutes ses missions.
16:03Est-ce qu'on en sait plus à l'heure actuelle sur les conditions de ce refus d'empérer ?
16:11Qu'est-ce qui s'est passé précisément hier soir ?
16:13Alors pour l'instant l'enquête est en cours justement pour déterminer les circonstances
16:19exactes de ce qui s'est passé hier soir et de ce drame.
16:23Pour nous, il est important de comprendre, on sait qu'on avait des gendarmes qui étaient
16:29en train de réaliser un contrôle routier, donc on avait plusieurs gendarmes présents,
16:36que les sommations ont été faites à la personne de s'arrêter.
16:39L'individu n'a pas obtempéré aux injonctions des gendarmes sur le bord de la route et donc
16:47ensuite est venu percuter notre camarade.
16:51Donc les circonstances doivent être déterminées précisément et c'est tout l'objet de l'enquête
16:57pour ensuite avoir des réponses à cet événement dramatique.
17:01Événement dramatique et puis un profil qui interroge du côté de ce conducteur le suspect
17:07qui a été interpellé cette nuit, positif à l'alcool, connu des forces de police pour
17:14des délits routiers nombreux, déjà des refus d'obtempérer, forcément tout cela
17:20ça pose question, colonel ?
17:22Ça montre un individu qui est finalement un criminel de la route, qui s'affranchissait
17:30régulièrement des règles de la circulation routière et de la sécurité routière et
17:35donc il va falloir dans le cadre de l'enquête faire le point sur tout ce qui avait été
17:40fait.
17:41Il va falloir avoir un nombre d'éléments pour lesquels il a déjà été sanctionné.
17:44C'est un comportement finalement qui était répété et donc il va falloir définir précisément
17:52les circonstances d'effet d'hier soir pour ensuite le conduire devant la justice et qu'il
17:59puisse être poursuivi.
18:00C'est effectivement un comportement qu'on peut régulièrement retrouver sur les routes
18:06et c'est important de rappeler aux personnes qui sont contrôlées de répondre positivement
18:13à ces contrôles, il faut arrêter de ne pas s'arrêter justement, il faut arrêter
18:19de forcer les contrôles, de forcer les barrages, les conséquences peuvent être très dramatiques
18:25comme on le voit aujourd'hui et aussi plus graves pour ces personnes qui, on ne sait
18:30pourquoi, peut-être par peur du contrôle, parce qu'ils ont eu une grande infraction,
18:36mais ce n'est pas toujours des grosses infractions, on peut assister à des personnes qui vont
18:41forcer un contrôle, qui vont refuser d'obtempérer pour une petite infraction, mais simplement
18:47il faut leur rappeler que les conséquences quand on force un barrage ou un contrôle
18:54sont plus lourdes que s'ils font face à leur responsabilité et à l'infraction
18:59qu'ils sont en train de causer.
19:00On disait le suspect connu près des Fabreaux Bruits, merci colonel, il y a des fois où
19:12ça bloque un petit peu, mais ce que je veux dire c'est qu'il était connu des forces
19:16de police pour de nombreux délits routiers, pour des refus d'obtempérer et pourtant
19:20cet individu sur les douze points de permis, il en avait encore neuf, comment on se l'explique
19:26cela ?
19:27Vous savez comme moi que quand on commet une infraction routière, vous avez un temps
19:33pour la sanction et puis parfois vous avez vos points qui reviennent, vous commettez
19:39une infraction à la vitesse, au bout d'un certain nombre de mois vous pouvez retrouver
19:44vos points, donc pour les infractions au code de la route, il y a aussi un temps pour la
19:48sanction et puis vous pouvez retrouver vos points, donc là dans le cadre de l'enquête
19:52il va falloir qu'on refasse justement le point sur tout cela, mais il est possible
19:58que cet individu ait tous ses points, parce qu'il a eu des infractions mais qui sont
20:03antérieures, qui ont eu lieu il y a quelques années et donc il a eu ses sanctions et il
20:10a pu retrouver son permis ou retrouver ses points, donc ce n'est pas incompatible, malheureusement
20:18ce qui est dramatique c'est que toutes ces sanctions auraient dû l'alerter sur le fait
20:25qu'il était nécessaire de changer son comportement.
20:27En tout cas le suspect a été arrêté, interpellé très rapidement, il avait pris la fuite après
20:33ce refus d'octemperer mortel, il a pris la fuite, il a été interpellé quelques heures
20:37seulement après, comment peut-on expliquer justement la rapidité avec laquelle il a
20:41pu être interpellé ?
20:42Alors les gendarmes se sont mobilisés très rapidement, on a eu une centaine de gendarmes
20:47engagés, un hélicoptère, quand on fait face à ce type de comportement, on a déjà
20:53des gendarmes qui sont formés pour faire face à ces situations complexes, on a des
20:59modes d'action, on va adopter un comportement, des techniques d'enquête qui vont nous permettre
21:08de trouver un maximum d'éléments le plus vite possible sur la personne et le véhicule
21:13qui a refusé d'octemperer et donc c'est une mobilisation et vraiment je leur rends
21:19hommage parce qu'ils ont vraiment mis tous les moyens pour avoir des résultats rapides.
21:24Les gendarmes ont récupéré des éléments, on peut travailler sur la vidéoprotection,
21:30sur la géolocalisation des téléphones, un certain nombre d'éléments qui vont nous
21:35permettre de remonter la piste de l'individu, l'individu d'ailleurs a bien senti qu'il
21:42était prêt à être interpellé et donc ce qui explique aussi qu'il ait cherché
21:47à finalement se rapprocher des forces de sécurité et nous, de par les investigations
21:52qui avaient été menées, on a pu le localiser et l'interpeller de manière très rapide
21:57puisqu'on a travaillé toute la nuit sur ces faits.
22:00Bien sûr, il est actuellement entendu ou cela ?
22:04Oui, il est entendu, je ne peux pas vous donner plus d'éléments.
22:07Alors juste par les gendarmes ou les policiers en l'occurrence ?
22:10Alors là, c'est la brigade de recherche de Grasse qui a été saisie du dossier, donc
22:15c'est les gendarmes qui sont saisis et qui mènent l'enquête.
22:20Colonel, on connaît tous cette expression banale contrôle routier, est-ce qu'on peut
22:25parler encore de banale contrôle routier aujourd'hui en France ?
22:28Vous savez, par rapport aux lourdes tribus que la gendarmerie paie chaque année suite
22:33à des refus d'obtempérer, on n'utilise pas nous ce terme de banale, rien n'est jamais
22:37banal.
22:38Et c'est pour ça que quand on a un dispositif de gendarme au bord de la route, vous voyez
22:43toujours des cônes, un certain nombre de choses sur le terrain pour sécuriser un maximum
22:49ces contrôles routiers.
22:50On a des herses pour éventuellement intercepter des véhicules qui chercheraient à s'enfuir,
22:55mais on met vraiment tous les moyens de sécurité autour de nous parce que rien n'est banal.
22:59Merci, merci colonel Marie-Laure Pesand d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio et
23:05on sait bien évidemment pour les proches de ce gendarme donc décédé dans l'exercice
23:10de ses fonctions cette nuit dans les Alpes-Maritimes.
23:12Marie-Laure Pesand, je rappelle, vous êtes porte-parole de la gendarmerie nationale.
23:16Midi, 38 sur Sud Radio, on vient dans un instant Maxime, pour les débats de l'été.
23:20On va parler d'un sujet beaucoup plus léger et qui va nous enthousiasmer, ce sont les
23:26Jeux Paralympiques qui commencent demain.
23:27Absolument, il faut du sourire évidemment.
23:29Les Jeux Paralympiques ça commence demain avec la cérémonie d'ouverture et puis le
23:32début des compétitions.
23:33Dès le lendemain, on va parler d'ailleurs de deux sports complètement inconnus.
23:36On n'en a pas du tout parlé pendant les Jeux Olympiques, normal, il n'existe pas, la boccia
23:39et le goalball.
23:40Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
23:42La boccia, ça me dit quelque chose, on en entend un petit peu parler mais il y a besoin
23:47de découvrir un peu plus ça.
23:48On va découvrir tout ça avec le consultant.
23:49Allez, à tout de suite sur Sud Radio.
23:50Sud Radio.
23:51Parlons vrai.
23:52Parlons vrai.
23:53Sud Radio.
23:54Parlons vrai.
23:55Lidl.
23:56Réel.
23:57Sud Radio.
23:58Les débats de l'été.
23:5910h-13h.
24:00Benjamin Gleize.
24:01Maxime Trouleau.
24:02Bah oui, c'est parti les Jeux Paralympiques, enfin c'est parti, c'est bientôt parti mon
24:06cher Maxime.
24:07Demain avec la cérémonie d'ouverture.
24:11Oui, la cérémonie d'ouverture sur les Champs-Elysées mais aussi au niveau de la Concorde, à Paris
24:15d'ailleurs, un petit mot, des billets vendus.
24:18On en est où ?
24:19Près de 2 millions.
24:20On était à 1,9 million il y a quelques heures, il y a quelques jours.
24:21J'en pense qu'on va arriver aux 2 millions.
24:25C'est une bonne nouvelle.
24:26Bonjour Anthony Martin-Smith.
24:27Bonjour monsieur.
24:28Comment ça va ?
24:29Ça va.
24:30Et vous ?
24:32Ça va.
24:33Un peu chafoué encore.
24:34Je vais mieux, ça va.
24:35On va commencer par quelque chose de positif, Anthony Martin-Smith, consultant Sud Radio
24:39Pensez Paralympique, judoka malvoyant, double médaillé au championnat du monde.
24:43On va commencer par quelque chose de positif, c'est cette cérémonie d'ouverture.
24:46Demain, à quoi faut-il s'attendre ? Sur les Champs-Elysées.
24:49Défilé sur les Champs-Elysées de l'Arc de Triomphe qui est tout en haut des Champs-Elysées
24:55pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas bien cette avenue et qui descendra jusqu'à
25:01la Concorde, là où seront massés les officiels.
25:06Les gens aussi seront tout au long du parcours sur les Champs-Elysées.
25:10Donc ça promet d'être en tout cas un beau spectacle.
25:14Un spectacle peut-être aussi que l'on connaît, qu'on a l'habitude de voir à la télévision
25:18avec le défilé militaire du 14 juillet, qui d'ailleurs cette année n'a pas eu lieu
25:23sur les Champs-Elysées mais sur l'avenue de la Grande Armée.
25:26Amélie Woudéacastéra, le ministre des missionnaires des sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques.
25:31Il disait que cette cérémonie est faite pour déranger.
25:35Comment vous réagissez à cela et qu'est-ce que vous attendez vous-même de cette cérémonie
25:39d'ouverture, Anthony ?
25:40Alors je ne sais pas ce qu'elle entendait par déranger, peut-être la voix publique.
25:44C'est une interprétation.
25:47Non, je pense que ce qu'elle a voulu dire, c'est déranger au sens où là aussi pour
25:53la première fois, comme à l'instar de la cérémonie des Jeux Olympiques, c'est la
25:57première cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques qui a lieu en dehors d'un stade.
26:02Et qui va probablement, je l'espère, casser les codes comme la cérémonie d'ouverture
26:08des Jeux Olympiques.
26:09Et qui dit casser les codes, dit aussi parfois peut-être bousculer les a priori, les préjugés
26:16comme des codes culturels, sociaux qu'on a pu voir sur la cérémonie des Jeux Olympiques
26:24et qui ont fait parfois un peu polémique.
26:27Et puis quand ça fait polémique, ça fait réfléchir.
26:29Si on peut sortir de cette cérémonie d'ouverture un peu plus cultivée et acculturée au sujet
26:40du handicap, moi je dis pourquoi pas.
26:43Peut-être bousculer aussi sur la manière dont on voit les athlètes paralympiques le
26:49handicap d'une manière plus large ?
26:52Je suppose en tout cas que c'est ce que vont chercher à faire les chorégraphes et notamment
26:58Thomas Joly qui orchestre cette cérémonie.
27:00Comme pour les Jeux Olympiques.
27:03Donc espérons que le regard puisse changer.
27:07Mais je vous dirais déjà sur soi-même.
27:11Je le disais la semaine dernière avec Jean-Marie Bordry, la peur des autres commence déjà
27:20par la peur de soi-même.
27:22D'ailleurs Thomas Joly, je le rappelle, le directeur artistique des Jeux Olympiques sera
27:27aussi également directeur artistique pour cette cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques.
27:31D'ailleurs il a dit qu'il faudra sortir des clichés héroïsants.
27:35En tout cas c'est ce qu'il a souhaité montrer, c'est ce qu'il souhaite montrer lors de cette cérémonie.
27:40Et on en parlait la semaine dernière avec la polémique de Teddy Riner.
27:44Oui, il faut sortir de ce schéma où nous sommes des héros.
27:48Tu penses que ça peut être une bonne chose en tout cas pour mettre un petit peu plus
27:52la lumière sur ces Jeux Paralympiques ?
27:54Je suppose en tout cas que ça va y contribuer.
27:56Après, c'est toujours difficile de sortir de cette image des héros quand on est à un
28:03tel niveau que ce sont des Jeux avec un spectacle vu par des centaines de millions de personnes.
28:10Voir même des milliards, parce qu'en fait la dernière audience tout cumulée sur les
28:16Jeux Paralympiques à Tokyo c'était 1,8 milliard.
28:19Donc c'est une sacrée exposition.
28:21Donc c'est difficile de ne pas héroïser des gens quand ils sont à un tel niveau.
28:27On peut en tout cas en être fan, les idolâtrer peut-être.
28:33En tout cas, je prends ça avec beaucoup d'attente, mais sans préjuger aucun.
28:43Je verrai bien, je vous dirai jeudi.
28:45La peur des autres commence par la peur de soi-même.
28:49C'est ce que vous avez dit Anthony, c'est un message très clairement politique.
28:53On a eu plein de polémiques politiques sur la cérémonie d'ouverture des JO.
28:59Est-ce que vous pensez qu'on peut passer à côté ces polémiques, les éviter ?
29:05Et de quelle manière pour ces Jeux Paralympiques ?
29:07Tant qu'on en reste au sport, qu'on se rappelle pourquoi on est là,
29:12je pense qu'il y a de toutes les façons un enjeu.
29:18Et cet enjeu c'est celui de la fête.
29:21Donc restons-en au sport et la politique ne s'en mêlera pas.
29:25Mais voilà, je le disais hier dans mon coup de gueule,
29:28la politique tente à s'inviter dans cette parenthèse des Jeux.
29:34Personnellement, je trouve ça dommage.
29:36Sans position partisane aucune, je ne suis ni pour un camp, ni pour l'autre.
29:42Je suis pour le camp du sport, pour le camp des Français qui ont envie de faire la fête.
29:48Après, je comprends aussi, si vous voulez, qu'on ait envie,
29:52on ait besoin de se rassurer, de ne serait-ce que vis-à-vis de Stander Impulse,
29:58l'agence de notation, de montrer une certaine forme de stabilité à la tête de l'État.
30:03Qu'on ait besoin qu'il y ait des sujets qui avancent, comme l'école.
30:08Hier, sur Sud Radio, dans les vraies voies, on recevait une API
30:14qui s'inquiétait que des milliers d'élèves en situation de handicap
30:19sont toujours sans solution pour la rentrée.
30:23Évidemment, je trouve ça inquiétant que la politique veuille s'intégrer dans cette parenthèse.
30:31En même temps, je comprends aussi qu'il y a des sujets qui sont latents
30:34et sur lesquels il faut absolument qu'on se positionne.
30:37Et pour lesquels il nous faut un gouvernement, peut-être un gouvernement technique.
30:41On verra ça en tout cas.
30:43Il y a un appel à manifester, une grande mobilisation de la part des Insoumis
30:47le 7 septembre prochain pour mettre la pression sur Emmanuel Macron.
30:50On sera là véritablement en plein Jeux Paralympiques.
30:53Ce jour-là, ça me préoccupe sur deux aspects.
30:59Le premier, c'est que c'est une des journées sur lesquelles on a aussi des chances de médaille,
31:05notamment en judo.
31:06Et puis, si j'émets un avis totalement personnel, sans critiquer le fond,
31:15parce que manifester est un droit fondamental,
31:20j'étais même moi-même manifestant quand j'étais jeune,
31:22mais je trouve ça irresponsable.
31:26En tout cas, c'est irresponsable parce qu'on a déjà des forces de l'ordre,
31:31de ceux qui veulent appeler à manifester pendant cette période
31:40où les forces de l'ordre, qui font déjà un travail monumental pour que les Jeux se passent bien,
31:47détournent nos forces de sécurité d'un enjeu aussi crucial.
31:52Donc, on va encore pousser nos forces de l'ordre et nos policiers à bout de leur capacité
31:58pour que le politique puisse s'inviter à un moment où il n'était pas forcément le bienvenu,
32:07de mon point de vue, en tout cas.
32:08Mais il y a aussi un autre critère d'urgence, donc je vais faire un « et en même temps ».
32:13Dédicace, on pourrait dire, Anthony !
32:16Un mot quand même sur le sport, la fête, cette cérémonie d'ouverture,
32:19ça va quand même être une fête immense pour les Français, pour les athlètes,
32:23forcément les paralympiques, vous êtes en contact avec certains d'entre eux.
32:26Alors, il y a la pression qui monte d'un côté,
32:28il y a aussi l'excitation avec cette cérémonie d'ouverture ?
32:31Oui, je pense que pour l'instant, tout le monde est sur une phase d'excitation,
32:35ils sont en train de découvrir leur logement, pour ceux qui sont arrivés hier,
32:38ils sont en train de découvrir ces installations qui sont quand même assez exceptionnelles et nombreuses,
32:44les nombreux services aussi qui leur sont proposés,
32:46ils sont aussi en train de prendre attache sur les différentes zones
32:51avec lesquelles ils vont pouvoir aller parler avec les journalistes,
32:55comprendre aussi les points de départ pour les transports, etc.
32:58Donc, il y a tout un tas de sujets qui sont logistiques,
33:04ils sont dans une phase d'excitation pour certains déjà dans leur compétition,
33:10parce que ça va commencer dès jeudi matin,
33:12donc voilà, il y a ce petit mélange qui y est,
33:18et puis sur ce genre de compétition, surtout quand on bat mon concours à distance de la cérémonie d'ouverture,
33:28c'est un peu long d'attendre, donc il faut trouver de quoi s'occuper,
33:30alors on s'entraîne évidemment tous les jours,
33:34on soigne les petits bobos si on en a eu avant d'un stage, etc.
33:38Donc voilà, il va falloir trouver le temps pour ceux qui combattent par exemple au judo la semaine prochaine ou au taekwondo,
33:47pour ceux qui démarront que samedi, etc.
33:52Il va falloir être patient et en tout cas pouvoir profiter quand même de cette cérémonie d'ouverture demain.
33:56Alors on a pas mal parlé de sport, de ces Jeux paralympiques depuis que vous êtes là,
34:01depuis une dizaine de jours désormais, on va faire la lumière ce midi sur deux sports inconnus ou quasiment du grand public,
34:10en tout cas la boccia et le goalball.
34:12On en entend de plus en plus parler de la boccia, on peut peut-être commencer par ça.
34:16Oui, exactement !
34:17Donc la boccia, Anthony, explique-nous un petit peu à quoi ça ressemble et comment ça se déroule.
34:22La boccia c'est, si on devait le rapprocher d'un sport que l'on connaît aux Jeux olympiques, c'est une pétanque.
34:29C'est une pétanque avec des boules rouges et des boules bleues qui déterminent du coup quelle équipe a quelle boule.
34:37Ce sont des équipes mixtes, de une à trois personnes, alors qu'on est une c'est plus une équipe,
34:43mais en tout cas c'est trois personnes max, et avec un cochonnet, donc qu'ils appellent Jack,
34:50et le but c'est de ramener la boule le plus près de Jack.
34:54Il a quasiment un nom en fait ce cochonnet.
34:58Il y a toutes les formes de handicap ?
35:01Nous ce serait Jack, le cochonnet, mais oui ils ont décidé que ce serait Jack.
35:05Est-ce qu'il y a plusieurs formes de handicap qui évoluent pour ce sport ?
35:10Il y a des déficients cérébraux et moteurs, et on les classe à chaque fois,
35:19vous le verrez sur toutes les classifications de toutes les compétitions.
35:23Plus le chiffre est faible, plus la sévérité du handicap est importante.
35:29Donc si là en l'occurrence en boxe, vous voyez un BC1, c'est que son handicap est sévère,
35:37et si c'est BC4, son handicap est moins sévère.
35:40Ils peuvent se faire assister par des aides sportives,
35:45donc ce sont des personnes, ça peut être des rampes également pour les aider à lancer leur boule.
35:52J'entendais que dans le règlement, ceux qui aident sont de dos au jeu pour ne pas influencer la direction.
36:03Exactement, donc l'athlète est vraiment livré seul à lui-même.
36:08Ce qu'il faut bien comprendre avec ces sports, la boxe comme le goalball,
36:12comme d'autres qui ne sont pas encore au jeu mais qui le seront probablement,
36:18c'est qu'au départ, ce sont des sports qui ont pour vertu d'accompagner des personnes en situation de handicap vers le mouvement.
36:28Plus on bouge, mieux on va.
36:30Ça, c'est quand même quelque chose d'assez endémique et systémique.
36:35D'ailleurs, c'est un message pour votre santé, bougez plus, c'est un message de santé publique.
36:40C'est pareil quand on est en situation de handicap.
36:44C'est vrai que ça peut, pour certains, nous paraître facile,
36:50mais quand vous êtes en paralysie ou quand vous ne voyez pas,
36:54votre niveau de difficulté est tout autre et votre dépense énergétique également.
36:59La boxe, c'est un sport qui représente un certain degré d'habileté, d'agilité et sur lequel du haut niveau s'est construit.
37:11Au fur et à mesure, plus vous pratiquez, plus vous performez, plus vous confrontez aux autres qui de leur côté performent également et s'améliorent.
37:20Ce qui fait qu'on a des athlètes maintenant de très haut niveau.
37:23Je vous invite à regarder et sans préjuger aucun, sans vous dire à leur place, je ferais moins bien ou je ferais mieux.
37:35Parlons désormais du goalball.
37:37On a parlé de la bochelle goalball, sport totalement créé pour les paralympiques.
37:42Totalement créé pour les déficients visuels, oui.
37:44Alors raconte-nous un petit peu, Anthony, comment là aussi ça se déroule.
37:47Là aussi, mal et non voyants concourent ensemble.
37:51Ils sont classés B1, B2, B3, B4, B pour blind.
37:56Et donc un, je le rappelais régulièrement, c'est aveugle et B4, c'est mal voyant, mais mal voyant, on va dire, plus plus.
38:10En tout cas, il voit beaucoup mieux qu'un B1, mais il concourt les yeux bandés comme ceux qui foutent.

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