• il y a 2 ans
Avec François Gervais, physicien et essayiste, auteur de "Impasses climatiques" publié aux éditions de l'Artilleur ; Pierre Guerlain, professeur en études américaines de Paris Nanterre ; Michel Onfray, philosophe et auteur de "Théorie de Jésus" et "Le fétiche et la marchandise" publiés aux éditions Bouquins.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-12-07##

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News
Transcription
00:00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:00:04 Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:09 Nous sommes en guerre.
00:00:11 Ministérie de la Fugue, des Généros et de la Martial, à foire !
00:00:14 Ministérie des Hommes et des Hommes Publics, à foire !
00:00:17 Docteur Kornbluth, à MIT, est-ce que la demande pour le génocide des juifs violera les conditions de MIT ?
00:00:25 Ils ont targué des individus, pas des publics.
00:00:29 Donc la réponse est oui.
00:00:31 C'est une décision dépendante du contexte, madame la députée.
00:00:34 Nous sommes en guerre.
00:00:35 Nous sommes en guerre. Et sacrée guerre, sacrée guerre en ce moment.
00:00:40 Alors une guerre contre le réchauffement climatique à Dubaï. Eh oui à Dubaï.
00:00:45 700 jets privés, je ne sais pas combien, sont arrivés à Dubaï pour la COP 28.
00:00:51 On va en parler avec François Gervais, c'est intéressant.
00:00:54 Qu'est-ce qu'on doit attendre de cette COP 28 ?
00:01:01 On va en parler. Et puis on va parler de cette incroyable polémique.
00:01:06 De cette incroyable polémique dans les trois plus grandes universités américaines.
00:01:11 Je parle de Massachusetts Institute of Technology, le MIT, Harvard et Pennsylvania University.
00:01:19 Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:01:21 Alors, est-ce que des propos antisémites, ça contrevient au code de l'université ?
00:01:27 Ou ça dépend du contexte ?
00:01:30 Vraie question ? Eh bien on va en parler.
00:01:33 C'est tout à fait hallucinant avec Pierre Guerlin.
00:01:37 Et puis après les perles, les huées, les bravos, nous allons recevoir Michel Onfray.
00:01:42 Michel Onfray qui lance l'hypothèse Jésus.
00:01:46 Oui, il est athée, Dieu merci, comme disait Ernest Renan.
00:01:49 Et on parle de ça, mais on va évidemment avec lui parler de l'état des lieux, l'état de la France,
00:01:55 l'état des mentalités et puis l'état des violences.
00:01:59 A tout de suite.
00:02:00 Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
00:02:04 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:02:09 Ici Sud Radio.
00:02:13 Les Français parlent au français.
00:02:17 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:23 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:26 The top of the cop.
00:02:29 Et oui, en ce moment, jusqu'au 12 décembre, à Dubaï,
00:02:34 à Dubaï, 193, 198 pays sont représentés pour la COP 28.
00:02:42 Qu'est-ce qui va se décider ?
00:02:44 Eh bien, on en parle tout de suite, notamment avec François Gervais.
00:02:48 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:51 Le fait du jour.
00:02:53 Nous sommes les enfants, we are the world, we are the children.
00:02:56 Extraordinaire, par terre, des plus grands stars de la pop
00:03:02 rassemblés par Quincy Jones, effectivement, we are the world, ça a fait le tour du monde.
00:03:07 Eh bien, les représentants des 198 pays à Dubaï,
00:03:12 eh bien, ils espèrent aussi, justement, sauver les enfants,
00:03:16 accélérer, réduire les émissions de gaz à effet de serre.
00:03:22 C'est ça l'objectif.
00:03:24 Il faut contenir, disent-ils, le réchauffement planétaire à 2°C maximum, d'ici à la fin du siècle,
00:03:30 et même 1,5°C dans la mesure du possible, voilà.
00:03:34 Et puis, l'Union Européenne veut que la COP 28 marque le début de la fin des énergies fossiles.
00:03:41 On l'a vu hier, on en parlait dans cette émission, vous savez que le sultan al-Jaber,
00:03:45 des Émirats Arabes Unis, le président, n'était pas très sûr de cette fin des énergies fossiles,
00:03:50 ni de marquer la volonté, effectivement, d'en finir,
00:03:54 mais enfin, toujours est-il que voilà, on est là, et on aura, le 12 décembre, les résultats de leurs efforts.
00:04:01 François Gervais, bonjour.
00:04:03 Bonjour, Antoine Bercoff.
00:04:05 Bonjour, François Gervais. Alors, vous êtes physicien, vous êtes essayiste,
00:04:08 on vous a reçu à plusieurs reprises pour vos livres, et toujours avec plaisir,
00:04:12 parce que vous ne mettez pas votre langue dans votre poche,
00:04:16 et puis vous n'êtes pas en mauvais terme avec les mots.
00:04:19 Auteur de "Impasse climatique aux élisions de l'artilleur",
00:04:23 alors, François Gervais, cette COP 28, elle va, de cette montagne, va-t-on accoucher de quoi ?
00:04:31 Qu'on le veuille ou non, la concentration de CO2, le dioxyde de carbone atmosphérique,
00:04:39 va continuer à augmenter dans l'atmosphère.
00:04:42 Pourquoi ? Parce que les principaux émetteurs, c'est la Chine,
00:04:47 qui elle seule consomme la moitié du charbon mondial, suivi des États-Unis,
00:04:52 alors, ça dépend un peu du président, s'il est républicain ou démocrate,
00:04:56 mais comme de toute façon, ils sont redevenus les premiers,
00:05:00 le pays le plus, le premier producteur de pétrole au monde,
00:05:04 ils doivent être gênés aux entournures d'une certaine façon,
00:05:08 derrière, il y a l'Inde, car pas caché, qui a continué à utiliser les ressources fossiles
00:05:15 pour faire l'électricité, qui va permettre de sortir la population de la pauvreté et de la misère.
00:05:21 Le quatrième, c'est la Russie, ça m'étonnerait qu'on ait réussi à lui donner le bon exemple.
00:05:26 Oui, mais alors justement, dites-moi, mais cette COP 28,
00:05:30 où le monde entier est représenté en principe,
00:05:33 ils ne peuvent pas mettre à récipiscence, disent-ils, d'Ira la Chine, à l'Inde,
00:05:38 aux États-Unis, à la Russie ?
00:05:40 Eh bien écoutez, faites des efforts, contrôlez-vous, sinon ça va être pan-pan.
00:05:46 Non, ça n'existe pas, ça.
00:05:49 - Je ne vois pas mais il y a comment ?
00:05:51 - Oui, non mais je veux dire par là que, donc c'est de l'enfumage, François Gervais,
00:05:58 non mais parlons très clair, c'est on fait une COP, on se réunit,
00:06:02 d'ailleurs des milliers de jets privés sont là,
00:06:05 ne parlons pas de Dubaï, de la situation dépollutive de Dubaï, bon très bien,
00:06:09 mais au fond, ça sert à quoi ?
00:06:12 Alors, ils se réunissent, ils disent "voilà nos objectifs, l'effet de serre, le CO2, etc.,
00:06:18 diminuer le réchauffement planétaire à 2 degrés maximum",
00:06:23 qu'est-ce que ça veut dire 2 degrés maximum ou 1,5, François Gervais ?
00:06:27 C'est ça qu'on ne comprend pas, en fait, est-ce qu'il y a vraiment réchauffement climatique,
00:06:32 est-ce qu'il y a vraiment invasion du CO2, de façon à ce qu'on puisse plus respirer ou pas ?
00:06:37 C'est vraiment la grande question.
00:06:40 Alors, si on reprend le dernier rapport à R6 du GIEC,
00:06:46 bon non, je ne prends pas les chiffres, parce que les chiffres du GIEC sont discutables,
00:06:53 mais je ne vais même pas les discuter, on va reprendre les conclusions,
00:06:57 les chiffres qui sont dans le rapport.
00:07:00 Si on regarde l'augmentation annuelle moyenne du CO2 atmosphérique,
00:07:07 c'est 2 millionièmes de la concentration de l'air.
00:07:13 A dire cela, si on reprend les chiffres du GIEC,
00:07:21 ça réchauffe la planète de 7 millièmes de degrés par an.
00:07:26 7 millièmes de degrés par an.
00:07:29 Pour une augmentation de 2 millionièmes du CO2 en proportion de l'air.
00:07:34 - Et ça c'est les chiffres du GIEC qui comme ça qu'un C n'est pas vraiment anti-écolo,
00:07:39 c'est le moins que l'on puisse dire.
00:07:41 - D'accord.
00:07:42 - Je tiens un discours politiquement correct, je reprends les chiffres du GIEC,
00:07:46 dont j'étais expert reviewer, je les connais bien.
00:07:49 - D'accord.
00:07:50 Alors ensuite, vous donnez des chiffres, effectivement,
00:07:56 mais en même temps, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:07:59 Je répète un peu ma question.
00:08:01 Donc si les chiffres que vous annoncez qui sont les chiffres du GIEC,
00:08:05 comment peut-on dire qu'ils vont essayer de réduire de...
00:08:10 parce qu'ils disent qu'à la fin du siècle, c'est-à-dire nous sommes en 2023,
00:08:14 donc en l'an 3000, pardon, excusez-moi, 2023-2100,
00:08:20 en 2100, normalement, enfin disent-ils, ça risque d'être un réchauffement de degrés,
00:08:27 de degrés même plus, et alors ils vont essayer.
00:08:33 Ça veut dire que ce chiffre ne veut rien dire.
00:08:36 - D'abord, si on reprend toujours ce dernier rapport du GIEC,
00:08:41 ils reconnaissent une incertitude sur le chiffre que vous citez de 233%.
00:08:49 - Combien ? - Quand même.
00:08:51 - D'accord. - De 233% d'incertitude.
00:08:54 - Incertitude, oui, intéressant.
00:08:56 - Et ça, dans les COP, on n'en parle jamais,
00:08:59 alors ce sont les chiffres du GIEC, incertitude de 233%.
00:09:04 - Oui. Mais alors dites-moi, comment peut-on,
00:09:08 pardon, je sais que restons dans le politique moins correct,
00:09:11 cher François Gervais, nous aimons ça, nous, ici.
00:09:15 Comment peut-on, dans un rapport qui se dit scientifique,
00:09:20 parler d'une incertitude de 233% ?
00:09:23 Ça veut dire que c'est totalement aléatoire,
00:09:26 ce sont des chiffres qui sont avancés, qui ne veulent rien dire,
00:09:29 c'est quand même, je ne sais pas, pour quelqu'un,
00:09:31 moi je suis un huron, j'essaye de comprendre,
00:09:34 mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:09:37 - C'est tout à fait vrai.
00:09:39 On devrait conclure, finalement, on ne sait pas trop.
00:09:43 - Voilà, on ne sait pas trop, mais on y va quand même.
00:09:46 Et alors, la COP 28,
00:09:49 dit en tout cas l'Union Européenne voudrait,
00:09:51 Chaché Rousseau, la Vonderdéienne,
00:09:53 marquer le début de la fin des énergies fossiles.
00:09:56 Et vous-même, vous avez dit en préambule,
00:09:58 vous l'avez dit François Gervais,
00:10:00 au fond, si j'ai bien compris,
00:10:02 la Chine, l'Inde, la Russie,
00:10:04 d'ailleurs depuis le début des COP,
00:10:06 on leur dit "attention, attention",
00:10:08 mais il n'y a aucune sanction,
00:10:10 puisque personne ne peut appliquer de sanction.
00:10:12 Mettons les mots MOTS sur les mots MAUX,
00:10:15 ça veut dire que c'est vraiment,
00:10:17 enfin, personnellement,
00:10:19 il y a un côté enfumage et communication planétaire
00:10:23 qui coûte très cher,
00:10:25 mais ça amène à quoi ?
00:10:27 Puisqu'il n'y a pas de sanctions,
00:10:29 puisqu'il n'y a pas de, je vais dire,
00:10:31 de mesures de rétorsion.
00:10:33 Donc la Chine, l'Inde, la Russie,
00:10:35 les BRICS pourront continuer.
00:10:37 D'ailleurs, ils disent "écoutez, vous êtes bien gentils, l'Occident,
00:10:39 vous, vous avez tout ce qu'il faut
00:10:41 pour vous développer,
00:10:43 vous êtes content, donc vous dites maintenant
00:10:45 "faites attention, faites attention".
00:10:47 Mais alors nous, effectivement, on peut crever
00:10:49 et rester à la lampe à huile,
00:10:51 c'est pas grave. Est-ce que c'est pas un peu ça,
00:10:53 François Gervais ?
00:10:55 D'autant plus que la France,
00:10:57 ça n'est que 1% des émissions mondiales.
00:11:01 Qu'on fasse ou qu'on fasse pas,
00:11:03 l'Europe c'est seulement 10%,
00:11:05 même pas 10% des émissions mondiales.
00:11:07 Que l'Europe fasse ou fasse pas,
00:11:09 ça ne changera pas grand chose
00:11:11 si les principaux émetteurs,
00:11:13 les 4 que j'ai cités, Chine, Etats-Unis,
00:11:15 Inde et Russie,
00:11:17 font 60% des émissions à E4.
00:11:19 Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse, nous,
00:11:21 en Europe, on peut faire toutes les déclarations.
00:11:23 Qu'est-ce que ça changera ?
00:11:25 - Oui. Et en fait,
00:11:27 et en fait, alors tout ça, c'est quoi ?
00:11:29 A votre avis, François Gervais,
00:11:31 vous avez pris ces impasses climatiques,
00:11:33 au fond,
00:11:35 si on va alors maintenant dans le fond
00:11:37 du sujet,
00:11:39 qu'est-ce qu'il y aurait à faire ?
00:11:41 Parce que
00:11:43 le rapport des forces étant ce qu'il est,
00:11:45 on a bien compris que ça ne changera rien,
00:11:47 en tout cas pour le moment,
00:11:49 tant qu'on adopte des COP 28
00:11:51 ou des COP 35,
00:11:53 mais est-ce qu'il y a quelque chose à faire ?
00:11:55 Ou au fond, quand on reprend vos chiffres du 1 millionième,
00:11:57 etc.,
00:11:59 est-ce que tout ça
00:12:01 n'est pas, encore une fois,
00:12:03 non pas seulement une impasse climatique,
00:12:05 mais un faux semblant climatique
00:12:07 et j'irais jusqu'à dire une arnaque climatique ?
00:12:09 Je vous pose la question.
00:12:11 - Je
00:12:13 souscris à votre mot
00:12:15 "arnaque", oui.
00:12:17 Car ça y ressemble
00:12:19 de plus en plus.
00:12:21 Lorsque l'on voit que le nombre de participants
00:12:23 à cette COP est deux à trois
00:12:25 fois supérieur à ce qu'il était
00:12:27 dans les deux ou trois précédentes,
00:12:29 il y a vraiment...
00:12:31 On se demande si certains des participants
00:12:33 n'y vont pas pour négocier
00:12:35 un contrat de pétrole, de gaz
00:12:37 avec les Emirats ?
00:12:39 - Oui, non mais, 45,
00:12:41 je rappelle, 45 chefs d'État.
00:12:43 Il y a
00:12:45 198 pays
00:12:47 présents, je rappelle, à Dubaï,
00:12:49 et 45 chefs d'État,
00:12:51 enfin, dirigeants.
00:12:53 Oui, on peut se poser la question,
00:12:55 mais dites-moi,
00:12:57 franchement, le GIEC, vous y étiez,
00:12:59 vous avez pris vos distances depuis,
00:13:01 au fond,
00:13:03 ces personnes,
00:13:05 que ce soit le GIEC ou autres,
00:13:07 qui nous bassinent depuis Algor,
00:13:09 depuis d'autres, depuis le rapport
00:13:11 "Le Traité de Rome", depuis tout cela,
00:13:13 vous le savez mieux que moi, qui ont dit
00:13:15 "Regardez en l'an 2000 ce qui va se passer
00:13:17 dès les années 70,
00:13:19 c'est fini,
00:13:21 les villes vont être noyées,
00:13:23 etc, etc."
00:13:25 Est-ce que, franchement, François Gervais,
00:13:27 aujourd'hui, nous qui écoutons cela
00:13:29 depuis des décennies,
00:13:31 c'est faux,
00:13:33 c'est le management par la peur,
00:13:35 comme on l'a vu dans d'autres circonstances
00:13:37 depuis trois ans,
00:13:39 ou c'est entretenu pour telle ou telle raison ?
00:13:41 C'est ça qu'on voudrait comprendre.
00:13:43 Le plus ancien thermomètre du monde,
00:13:47 qui a été
00:13:49 construit il y a 360 ans,
00:13:51 et qui mesure la température
00:13:53 depuis, montre qu'il y a
00:13:55 un réchauffement, et c'est un bien.
00:13:57 Parce qu'à l'époque,
00:13:59 c'était à la fin du règne de Louis XIV,
00:14:01 il faisait froid,
00:14:03 il y avait des mauvaises récoltes,
00:14:05 le froid tue beaucoup plus sûrement
00:14:07 que la... un peu de chaleur.
00:14:09 C'est un bien, ce réchauffement.
00:14:11 Par ailleurs,
00:14:13 les cycles
00:14:15 qu'on appelle
00:14:17 demi-lankovitch,
00:14:19 c'est-à-dire les cycles thermiques
00:14:21 qui sont liés aux paramètres orbitaux
00:14:23 de la Terre,
00:14:25 et qui montrent que,
00:14:27 tous les à peu près 100 000 ans,
00:14:29 il y a une période très froide
00:14:31 suivie d'une période plus chaude.
00:14:33 Nous sommes au sommeil de la période plus chaude.
00:14:35 Il faut s'en féliciter,
00:14:37 parce que la période plus froide
00:14:39 se traduit évidemment
00:14:41 par une quantité de glace et de neige
00:14:43 sur la surface de la Terre considérable.
00:14:45 Cette neige
00:14:47 et cette glace
00:14:49 commencent à fondre
00:14:51 il y a seulement 15 000 ans,
00:14:53 ça a commencé à ralentir
00:14:55 cette fonte
00:14:57 il y a 7 000 ans,
00:14:59 et c'est comme ça que
00:15:01 les océans sont montés de 120 mètres
00:15:03 à cause de toute la glace et la neige
00:15:05 qui a fondu, et on observe
00:15:07 maintenant, il y a encore
00:15:09 entre 1 et 2 mm par an
00:15:11 de hausse du niveau des océans.
00:15:13 C'est pas ça qui va nous engloutir.
00:15:15 - Oui, c'est pas ça qui va engloutir
00:15:17 toutes les villes côtières de la planète.
00:15:19 Effectivement.
00:15:21 - Et c'est franchement, c'est bien
00:15:23 de refaire un peu le dessin
00:15:25 et le dessin que l'on
00:15:27 essaie de cacher de la tapisserie.
00:15:29 Merci François Gervais
00:15:31 et on se reparlera
00:15:33 bientôt, puisqu'il y aura
00:15:35 encore des alertes.
00:15:37 - Et on rappelle votre livre "Impasse climatique"
00:15:39 aux éditions de l'Artilleur.
00:15:41 Ça y est, sur Sud Radio, vous connaissez, en avant l'habitude,
00:15:43 vous reconnaissez cette petite
00:15:45 musique puisque c'est le grand sapin de Noël.
00:15:47 Sud Radio qui commence tout de suite.
00:15:49 C'est le moment pour vous de vous faire découvrir
00:15:51 ce que vous pourrez peut-être gagner si vous nous appelez
00:15:53 au 0826 300 300.
00:15:55 Alors aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a à vous faire gagner ?
00:15:57 On a plein de choses. Un séjour au parc
00:15:59 du Futuroscope à Poitiers,
00:16:01 en famille, on a une enceinte radio
00:16:03 étanche de la marque française Lexone
00:16:05 ou encore de nombreux cadeaux
00:16:07 à gagner sous le sapin de Sud Radio.
00:16:09 C'est au 0826 300 300.
00:16:11 On attend vos appels
00:16:13 pour peut-être gagner. A tout de suite.
00:16:15 Sud Radio Bercov
00:16:17 dans tous ses états,
00:16:19 midi 14h. André Bercov.
00:16:21 Terre de France.fr,
00:16:23 le premier site d'articles français et patriotes présente
00:16:25 Ici,
00:16:27 Sud Radio.
00:16:29 Les Français parlent au français.
00:16:33 Les carottes
00:16:35 sont cuites.
00:16:37 Les carottes sont cuites.
00:16:39 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16:41 Qu'est-ce que le racisme
00:16:45 décomplexé ?
00:16:47 Quand la parole se libère
00:16:49 et elle est open bar.
00:16:51 Surtout,
00:16:53 actuellement, dans les plus grandes
00:16:55 universités des Etats-Unis.
00:16:57 On en parle tout de suite.
00:16:59 Sud Radio André Bercov.
00:17:01 Bercov dans tous ses états. Ça balance pas mal
00:17:05 sur Sud Radio.
00:17:07 C'est Bernard Blier
00:17:09 dans le merveilleux film de Michel Audillard.
00:17:11 Elle boit pas, elle fume pas, mais
00:17:13 elle cause. Alors,
00:17:15 les synthèses et les faux culs. Oui, c'est intéressant
00:17:17 en ce moment. Vous savez qu'il y a eu
00:17:19 les trois
00:17:21 dirigeantes, les présidents
00:17:23 des plus grands universités des Etats-Unis.
00:17:25 Notamment, MIT,
00:17:27 le Massachusetts Institute of Technology.
00:17:29 Renommée mondiale. Harvard.
00:17:31 Harvard, renommée mondiale.
00:17:33 Penn University, Pennsylvania. Renommée
00:17:35 mondiale. Et bien, il paraîtrait
00:17:37 que depuis le 7 octobre,
00:17:39 depuis ce qui s'est passé
00:17:41 entre le Hamas
00:17:43 et Israël, Gaza,
00:17:45 et bien,
00:17:47 un certain air d'antisémitisme
00:17:49 vole dans
00:17:51 les campus américains, en tout cas,
00:17:53 dans cela précisément.
00:17:55 Et alors, vous savez, en Amérique,
00:17:57 il y a des contre-pouvoirs. Il y a des contre-pouvoirs assez forts.
00:17:59 On peut reprocher beaucoup de choses aux Etats-Unis.
00:18:01 Il y a des contre-pouvoirs. Et les trois
00:18:03 présidentes ont été interrogées
00:18:05 par l'archamble de représentants
00:18:07 américaines. Et on leur a posé
00:18:09 une question assez simple.
00:18:11 Est-ce que l'appel
00:18:13 au génocide des Juifs viole
00:18:15 le code de conduite de
00:18:17 votre établissement ?
00:18:19 De vos établissements à chacun.
00:18:21 Alors, ils ont répondu
00:18:23 et c'est intéressant parce que, au-delà
00:18:25 du problème de savoir sur les Juifs
00:18:27 ou etc., sur le racisme en général,
00:18:29 qu'est-ce qui se passe ?
00:18:31 Écoutez, on en parle tout de suite.
00:18:33 [Lecture du texte]
00:18:35 [Lecture du texte]
00:18:37 [Lecture du texte]
00:18:39 [Lecture du texte]
00:18:41 [Lecture du texte]
00:18:43 [Lecture du texte]
00:18:45 [Lecture du texte]
00:18:47 [Lecture du texte]
00:18:49 [Lecture du texte]
00:18:51 [Lecture du texte]
00:18:53 [Lecture du texte]
00:18:55 [Lecture du texte]
00:18:57 [Lecture du texte]
00:18:59 [Lecture du texte]
00:19:01 [Lecture du texte]
00:19:03 [Lecture du texte]
00:19:05 [Lecture du texte]
00:19:07 Voilà, alors, yes or no,
00:19:09 c'est-à-dire en deux mots,
00:19:11 la républicaine Élise Stéphanik,
00:19:13 la représentante, élue républicaine,
00:19:15 dit "oui ou non, un appel à l'intifada
00:19:17 visant à commettre un génocide
00:19:19 contre le peuple juif en Israël et dans le monde
00:19:21 est-il contraire au code de conduite
00:19:23 sur le harcèlement ?"
00:19:25 Question répétée, répétée à plusieurs
00:19:27 reprises, et alors, chacune
00:19:29 répond, écoutez, le
00:19:31 réplicant de Bluth, par exemple, dit "moi j'ai pas
00:19:33 entendu parler d'appel au génocide
00:19:35 des juifs sur notre
00:19:37 campus,
00:19:39 vous comprenez que cet appel à l'intifada
00:19:41 est de commettre un génocide contre les juifs,
00:19:43 et elle dit "attention, écoutez,
00:19:45 si c'est vrai, ça fera l'objet
00:19:47 d'une enquête d'harcèlement,
00:19:49 ça dépend du contexte,
00:19:51 ça dépend du contexte,
00:19:53 et chacune a répondu comme ça,
00:19:55 ça dépend du contexte, etc.
00:19:57 Tant que, justement, la liberté
00:19:59 d'expression, ça c'est une chose,
00:20:01 alors, qu'est-ce qui se
00:20:03 passe, effectivement, et je crois que c'est un vrai problème
00:20:05 qui est posé par rapport au premier amendement
00:20:07 américain, bonjour
00:20:09 Pierre Guerlin, - Bonjour
00:20:11 - Vous êtes professeur en études américaines
00:20:13 à Paris-Nanterre, et effectivement ça pose le problème
00:20:15 au-delà de ce
00:20:17 qui se passe actuellement, en prit un mot pour
00:20:19 Chorian, si j'ai bien
00:20:21 compris, mais corrigez-moi
00:20:23 si je me trompe, le premier
00:20:25 amendement de la constitution américaine permet
00:20:27 la liberté d'expression la plus totale,
00:20:29 la plus entière, y compris
00:20:31 quand il s'agit de
00:20:33 parler de, oui, gazêlez
00:20:35 ou génocidez-les, etc,
00:20:37 alors qu'en France c'est beaucoup plus restrictif,
00:20:39 est-ce que c'est bien ça, et c'est pour ça
00:20:41 que ça a provoqué ce que ça provoque aujourd'hui ?
00:20:43 - Alors, c'est pas tout
00:20:45 à fait ça, je vais vous expliquer, mais avant,
00:20:47 il faut faire
00:20:49 une analyse de ce qui s'est passé au Congrès.
00:20:51 Il se trouve que
00:20:53 je reçois
00:20:55 en anglais des articles
00:20:57 de Haaretz, journal israélien,
00:20:59 qui a eu hier un article
00:21:01 de Ben Samel, disant
00:21:03 "si vous voulez combattre
00:21:05 l'antisémitisme, surtout
00:21:07 ne suivez pas Stéphanique",
00:21:09 c'est-à-dire la personne qui a
00:21:11 interrogé les présidents des universités.
00:21:13 Pourquoi ? Il s'agit d'une femme
00:21:15 Trumpiste, qui
00:21:17 croit à la théorie du grand remplacement,
00:21:19 donc qui est dans une zone
00:21:21 de racisme et de complotisme,
00:21:23 et qu'a-t-elle fait au Congrès ?
00:21:25 Elle a posé des questions
00:21:27 très agressives aux présidents des universités,
00:21:29 qu'elle a mis mal à l'aise,
00:21:31 en leur demandant
00:21:33 "est-ce qu'il est possible
00:21:35 d'appeler au génocide des Juifs ?"
00:21:37 Une des présidentes a répondu
00:21:39 "j'ai pas entendu parler d'appel au génocide des Juifs".
00:21:41 - Oui, mais Alain Guerlin...
00:21:43 - Il n'y a pas eu d'appel au génocide des Juifs.
00:21:45 - Non, non, non, c'est pas vrai ça, c'est pas vrai, Alain Guerlin,
00:21:47 moi j'ai suivi aussi, vous savez, c'est notre métier
00:21:49 de ce qui s'est passé dans certains campus.
00:21:51 Il y a eu certains, c'est une minorité
00:21:53 qui ont dit
00:21:55 "ça s'est passé en Australie, mais ça s'est passé
00:21:57 aux Etats-Unis",
00:21:59 ils ont appelé en disant
00:22:01 "on a la marre, etc."
00:22:03 "gazez-les, gazez-les". Je vous assure que
00:22:05 il y a eu des témoignages filmés là-dessus.
00:22:07 Alors, c'est une minorité,
00:22:09 mais ça a existé. - Non, non, non,
00:22:11 il y a peut-être quelques individus qui ont tenu ce discours,
00:22:13 mais il faut savoir
00:22:15 - Dans les campus. - Dans quel contexte
00:22:17 ça se passe ?
00:22:19 - La loi américaine,
00:22:21 effectivement, n'interdit pas
00:22:23 les choses qui sont interdites en France.
00:22:25 Et les
00:22:27 présidents des universités ont,
00:22:29 dans les faits, rappelé ce qu'est
00:22:31 la loi américaine, c'est-à-dire
00:22:33 que dans l'espace public
00:22:35 américain, il y a des gens
00:22:37 qui disent "tuez-les, tuez tous
00:22:39 les Palestiniens", c'est pas interdit.
00:22:41 Dans l'espace public,
00:22:43 c'est pas interdit. Mais
00:22:45 la façon dont elle a posé les questions,
00:22:47 il s'agit, encore une fois, d'une femme
00:22:49 qui est Trumpiste.
00:22:51 - Elle n'est pas seule d'être Trumpiste,
00:22:53 il y a 60 millions
00:22:55 de Trumpistes aux Etats-Unis, vous savez.
00:22:57 - Oui, bien sûr, mais là,
00:22:59 il s'agit d'une représentante au Congrès
00:23:01 dont un journal israélien
00:23:03 dit "ne faites pas confiance à cette femme".
00:23:05 - Non mais, Alain Guerlin,
00:23:07 on parle de faits. Arrête, c'est
00:23:09 un journal israélien, très bien, de gauche,
00:23:11 et puis vous auriez vu Yediot Arnaud,
00:23:13 ce serait autre chose. Non, moi, la question que je
00:23:15 vous pose, elle est au fond,
00:23:17 parce que sinon on va prendre des partis-pris,
00:23:19 on aura chacun nos partis-pris.
00:23:21 Est-ce que, et moi ça ne me gêne pas du tout,
00:23:23 est-ce qu'aux Etats-Unis,
00:23:25 le fait de dire
00:23:27 "tu es à mort les
00:23:29 Palestiniens, ou à mort les Arabes,
00:23:31 ou à mort les Juifs, etc."
00:23:33 tant que ce n'est pas suivi d'acte, parce que c'est ça
00:23:35 le problème, c'est pas parce que là, il s'agit
00:23:37 des Juifs et des Israéliens, est-ce que c'est
00:23:39 permis, c'est la Constitution qui le permet ?
00:23:41 C'est ça la question ?
00:23:43 Alors oui, il y a une histoire,
00:23:45 il y a une histoire du premier amendement, et c'est
00:23:47 effectivement, à partir du moment où
00:23:49 ce sont des paroles, comme
00:23:51 l'American Civil Liberties Union,
00:23:53 donc l'organisme
00:23:55 de défense des droits à la liberté
00:23:57 d'expression l'a toujours dit,
00:23:59 ce qui compte, c'est
00:24:01 on ne combat
00:24:03 pas une parole par
00:24:05 des interdictions, mais il faut
00:24:07 ajouter des paroles pour contrer des paroles.
00:24:09 Donc, la liberté d'expression,
00:24:11 elle existe,
00:24:13 et elle permet de dire des choses qui sont interdites
00:24:15 en France. - Alors, pourquoi c'est
00:24:17 interdite ? Alors ça c'est intéressant, parce que
00:24:19 effectivement, ça peut se comprendre, tant que ce
00:24:21 n'est pas un acte, ce n'est pas un
00:24:23 meurtre, ce n'est pas un massacre,
00:24:25 on peut le comprendre, enfin en tout cas,
00:24:27 pourquoi il s'interdit
00:24:29 en France ? Pourquoi cette différence
00:24:31 entre la France et les Etats-Unis ?
00:24:33 - Il y a une longue histoire
00:24:35 constitutionnelle, ça commence avec la
00:24:37 Constitution américaine, ensuite
00:24:39 des arrêts de la Cour suprême
00:24:41 dans les années 1920, une pratique,
00:24:43 vous savez, en 1978,
00:24:45 la American
00:24:47 Civil Liberties Union
00:24:49 a écrit la défense
00:24:51 d'un groupe néo-nazi
00:24:53 qui voulait
00:24:55 manifester à Skokie, qui est une banlieue
00:24:57 de Chicago, où vivaient beaucoup de
00:24:59 juifs, donc à l'époque, beaucoup de survivants
00:25:01 de la Shoah, au nom
00:25:03 de la liberté d'expression. Ça, c'est
00:25:05 la position américaine,
00:25:07 qui commence à changer,
00:25:09 et qui commence à changer parce que
00:25:11 un certain nombre de gens
00:25:13 réclament l'interdiction de certains
00:25:15 discours
00:25:17 qui,
00:25:21 en France, sont
00:25:23 considérés comme de l'incitation
00:25:25 à la haine raciale. - Oui, style loi...
00:25:27 Après, nous, en France, on a la loi Guaisseau,
00:25:29 puis toutes les autres lois, c'est ça ?
00:25:31 - Voilà, la loi Guaisseau,
00:25:33 vous savez, il y a un débat chez les historiens français,
00:25:35 je crois que Vidal
00:25:37 Nacket avait pris position contre la loi
00:25:39 Guaisseau, pour... - Oui, tout à fait,
00:25:41 mais pas seul. - Parce que
00:25:43 ça pose...
00:25:45 ça empêche, par exemple, les chercheurs
00:25:47 d'aller étudier des discours.
00:25:49 - Je comprends. - Donc, il y a
00:25:51 une pratique de la liberté d'expression
00:25:53 qui est très différente aux États-Unis,
00:25:55 mais qui tend à
00:25:57 changer
00:25:59 sous l'effet
00:26:01 de demandes venant de la gauche
00:26:03 universitaire,
00:26:05 mais...
00:26:07 qui, par exemple, demandait...
00:26:09 Il y a des cas où la gauche
00:26:11 universitaire demande la censure de certains
00:26:13 intellectuels.
00:26:15 - Oui, mais...
00:26:17 - Dans les universités.
00:26:19 - Alors, est-ce que, Alain Guerlin,
00:26:21 est-ce que ça, c'est l'influence un peu woke
00:26:23 et cancel culture ? Parce qu'il y a eu
00:26:25 une sacrée vague de censure
00:26:27 sur ce plan-là,
00:26:29 qu'on connaît. - Alors, le mot
00:26:31 "woke", comme le mot "complotiste",
00:26:33 sont des mots qui ont
00:26:35 des sens différents selon qui ils les utilisent.
00:26:37 Et ce qui est intéressant, c'est que les gens
00:26:39 qui critiquaient
00:26:41 la cancel culture aux États-Unis,
00:26:43 aujourd'hui, demandent
00:26:45 l'interdiction de certains
00:26:47 discours, c'est-à-dire
00:26:49 du camp d'en face. - D'accord.
00:26:51 - Il y a un phénomène où, effectivement,
00:26:53 différents groupes
00:26:55 demandent la censure, soit
00:26:57 dans l'espace public, soit à l'université.
00:26:59 Mais, en ce qui concerne
00:27:01 cette vidéo
00:27:03 et cette attaque des
00:27:05 présidentes des universités
00:27:07 américaines, ce qui est important de dire,
00:27:09 c'est qu'il n'y a pas eu d'appel
00:27:11 au génocide des Juifs,
00:27:13 à part
00:27:15 quelques individus, mais de la part
00:27:17 des professeurs,
00:27:19 du reste, dans toutes ces accusations,
00:27:21 on n'a pas
00:27:23 de nom donné
00:27:25 et d'accusation précise.
00:27:27 Quand on lance quelque chose comme ça,
00:27:29 il faut des accusations précises.
00:27:31 Il faut bien comprendre que le contexte
00:27:33 c'est...
00:27:35 Il y a un penseur israélien
00:27:37 qui enseigne aux États-Unis
00:27:39 qui s'appelle Raz Segal,
00:27:41 qui, dans une revue qui s'appelle
00:27:43 Jewish Current,
00:27:45 a parlé de génocide,
00:27:47 mais de génocide à Gaza
00:27:49 de la part d'Israël.
00:27:51 Donc, il y a tout un débat, une guerre,
00:27:53 d'influence médiatique,
00:27:55 autour du mot génocide.
00:27:57 - Il faut faire très attention à ça,
00:27:59 d'ailleurs, c'est vrai.
00:28:01 On ne peut pas employer des mots impunément.
00:28:03 - Donc, il faut comprendre ça
00:28:05 dans le cadre d'une guerre
00:28:07 médiatique,
00:28:09 entre deux camps.
00:28:11 Les présidentes américaines,
00:28:13 des universités américaines,
00:28:15 elles ne répondent pas
00:28:17 toujours très bien, parce que, par exemple,
00:28:19 lorsque l'élu
00:28:21 parle d'intifada
00:28:23 étant synonyme
00:28:25 de génocide des juifs, elle montre sa totale
00:28:27 ignorance de l'histoire du Moyen-Orient,
00:28:29 de l'intification
00:28:31 des intifadas.
00:28:33 Mais c'est quand même intéressant,
00:28:35 parce que pour elle,
00:28:37 qui par ailleurs est une personne
00:28:39 très problématique,
00:28:41 puisqu'elle croit au grand remplacement,
00:28:43 pour elle, l'intifada,
00:28:45 c'est un appel au génocide des juifs.
00:28:47 Mais d'abord,
00:28:49 les manifestations qui ont
00:28:51 conduit à l'interdiction de certains groupes
00:28:53 dans les universités, y compris
00:28:55 un groupe comme
00:28:57 Jewish Voice for Peace,
00:28:59 c'est-à-dire un groupe juif.
00:29:01 Qu'a-t-il demandé ? Il demande à cesser le feu.
00:29:03 - Non, mais tout à fait.
00:29:05 Mais Alain Guerlin, il y a eu quand même
00:29:07 des témoignages très présents... - Pierre Guerlin.
00:29:09 - Pardon, Pierre Guerlin.
00:29:11 Il y a eu quand même des voix d'étudiantes,
00:29:13 alors peut-être qu'elles mentent,
00:29:15 mais pour beaucoup d'étudiantes, on dit
00:29:17 qu'elles étaient persécutées au sein du campus
00:29:19 par un certain nombre d'étudiants
00:29:21 pro-palestiniens qui
00:29:23 venaient les persécuter physiquement.
00:29:25 C'est-à-dire que l'importation,
00:29:27 et Dieu sait s'il y a des choses à dire là-dessus,
00:29:29 l'importation du conflit
00:29:31 amène quand même à des situations
00:29:33 aux États-Unis, dans les
00:29:35 campus, c'est pour ça. Et là, c'est pas
00:29:37 à l'intérieur, dans l'espace public, c'est dans les campus
00:29:39 qui sont très problématiques.
00:29:41 Alors, le problème...
00:29:43 - Oui, oui, mais il y a
00:29:45 effectivement de l'antisémitisme
00:29:47 dans l'espace public,
00:29:49 et il doit y avoir de l'antisémitisme
00:29:51 dans les campus. Il y a aussi,
00:29:53 il y a eu un jeune musulman
00:29:55 qui a été tué à côté de Chicago,
00:29:57 trois étudiants palestiniens
00:29:59 sur qui on a tiré, dont un est maintenant
00:30:01 handicapé à vie. Donc, cette
00:30:03 importation conduit
00:30:05 à de la violence, c'est tout à fait vrai,
00:30:07 et il faut être très sérieux quand on
00:30:09 combat l'antisémitisme,
00:30:11 qui est jamais acceptable.
00:30:13 Ce qu'a fait cette femme, cette élue,
00:30:15 n'est pas sérieux,
00:30:17 parce qu'elle mélange tout pour, en fait,
00:30:19 rentrer
00:30:21 dans une bataille des récits,
00:30:23 puisque... - Des narratifs, oui.
00:30:25 - Aujourd'hui, aux Etats-Unis,
00:30:27 il y a le clivage
00:30:29 important, c'est que la majorité
00:30:31 des Américains, 68%,
00:30:33 est en faveur
00:30:35 d'un cessez-le-feu.
00:30:37 Et les manifestants réclament un cessez-le-feu.
00:30:39 Ils ne se disent pas...
00:30:41 Et certains vont, évidemment,
00:30:43 ça va dériver,
00:30:45 on a vu ça avec l'attaque terroriste en France,
00:30:47 par exemple, il y a des dérives.
00:30:49 Il y a des dérives qui vous débrouchent
00:30:51 vers le terrorisme.
00:30:53 - En France, il y a eu quand même, vous parlez
00:30:55 de dérives, il y a eu beaucoup plus que
00:30:57 des dérives, mais en fait, c'est autre chose.
00:30:59 - Il y a eu un mort très récemment.
00:31:01 - Et il y a eu plusieurs morts avant,
00:31:03 donc, t'es de l'autre côté.
00:31:05 Faut être objectif, là.
00:31:07 - Oui, alors, vous savez,
00:31:09 il faut dire d'où on parle. Moi, je vais vous dire
00:31:11 d'où je parle. Je suis assez d'accord
00:31:13 avec Jewish Voice for Peace aux Etats-Unis.
00:31:15 Ou alors, par exemple,
00:31:17 je suis
00:31:19 Gabor Maté, qui est un médecin
00:31:21 très connu. - Pierre Guerlin, Pierre Guerlin, je vais vous dire
00:31:23 une chose, on ne va pas faire le truc du conflit,
00:31:25 le arabe, mais moi, je peux vous exhiber aussi
00:31:27 des Nathoray Karta, tous ces juifs à paillettes
00:31:29 qui vous disent que l'État d'Israël ne devrait pas exister.
00:31:31 Alors, si vous me dites "Oui, je connais des
00:31:33 juifs que... bon,
00:31:35 alors, voilà, le problème d'Israël
00:31:37 et des pays arabes, ça, malheureusement, on a...
00:31:39 Moi, la question,
00:31:41 elle prendrait beaucoup de temps. Et il y aurait vraiment
00:31:43 des deux côtés beaucoup d'arguments à donner.
00:31:45 Et je peux vous le dire, parce que
00:31:47 moi, j'ai vécu au Liban, je suis né à Beyrouth,
00:31:49 j'ai vécu 25 ans au Moyen-Orient,
00:31:51 je parle arabe, je lis l'arabe,
00:31:53 et je peux vous dire que je connais vraiment bien
00:31:55 cette situation. Donc, voilà,
00:31:57 on pourra en parler. - Non, mais
00:31:59 moi, je ne veux pas parler des pays arabes
00:32:01 et de l'antisémitisme qui existe dans les pays arabes.
00:32:03 - Non ! - Donc, vous, certainement,
00:32:05 vous connaissez mieux. Simplement, sur les Etats-Unis,
00:32:07 il faut savoir qu'actuellement,
00:32:09 il y a une bataille culturelle
00:32:11 autour du "cessez-le-feu".
00:32:13 Avec des élites politiques
00:32:15 qui sont toutes presque unies
00:32:17 contre un "cessez-le-feu",
00:32:19 et la majorité des Américains
00:32:21 qui est favorable à cesser le feu.
00:32:23 Et autour de ça, il va y avoir
00:32:25 tout un tas de récits
00:32:27 médiatiques problématiques.
00:32:29 - C'est vrai. Le vrai problème
00:32:31 de l'essentiel, pour moi,
00:32:33 c'est la définition de la liberté d'expression,
00:32:35 et on revient à l'essentiel,
00:32:37 parce qu'après, vous savez, on verra
00:32:39 bien aux élections américaines
00:32:41 ce qui va se passer, c'est là,
00:32:43 où on verra, au-delà des sondages,
00:32:45 qui est avec qui et qui est pour qui.
00:32:47 Le problème, vraiment, c'est
00:32:49 qu'en Amérique, il y a,
00:32:51 il devrait y avoir une
00:32:53 totale liberté d'expression, et s'il y a des
00:32:55 appels à la haine et aux meurtres,
00:32:57 il devrait être sanctionné. Voilà, moi, en tout cas,
00:32:59 personnellement, c'est ma position. - Alors, les appels
00:33:01 aux meurtres
00:33:03 ne sont pas autorisés par
00:33:05 le premier amendement.
00:33:07 Il y a l'exemple
00:33:09 qui est connu, c'est appeler,
00:33:11 crier "il y a le feu" dans un théâtre.
00:33:13 Ce n'est pas protégé par le premier
00:33:15 amendement. Il s'agit
00:33:17 juste d'expression d'opinion.
00:33:19 Et alors, l'Europe est
00:33:21 très contente d'avoir des lois contre
00:33:23 l'incitation à la haine
00:33:25 raciale, mais on voit qu'en Europe,
00:33:27 l'extrême droite, qui
00:33:29 pratique la haine raciale,
00:33:31 elle n'est pas du tout freinée par
00:33:33 ces lois. - Dites-moi, à votre avis, Justin
00:33:35 Angers, Pierre Guerlin,
00:33:37 l'islamisme radical ne pratique pas la haine raciale ?
00:33:39 Pour vous ? - Bien sûr !
00:33:41 - C'est intéressant !
00:33:43 - Non mais c'est intéressant, parce que
00:33:45 vous me donnez... Non mais, je suis très frappé
00:33:47 que M. le professeur des Instituts Américains
00:33:49 à Paris-Nanterre ne me donne des exemples
00:33:51 que d'un seul côté. Moi, je vous donne des exemples
00:33:53 des deux côtés, vous, vous avez des exemples
00:33:55 d'un seul côté. Vous êtes un peu maniqué,
00:33:57 cher professeur ! - Non, non, non, mais tous ces gens,
00:33:59 tous ces gens qui manifestent
00:34:01 aux Etats-Unis, tous,
00:34:03 y compris les groupes juifs américains
00:34:05 qui manifestent...
00:34:07 - Oui, j'ai compris, sur ce, laissez-le, je vous prouerai.
00:34:09 - ...dénoncent le Hamas,
00:34:11 et les brutalités, les crimes du Hamas.
00:34:13 Il est clair que le Hamas a commis
00:34:15 des crimes de guerre. On va être d'accord
00:34:17 là-dessus, je pense. Il est clair
00:34:19 qu'il y a des groupes terroristes
00:34:21 qui sont animés par la haine de l'autre.
00:34:23 Mais, moi,
00:34:25 je ne parle pas du monde arabe, là.
00:34:27 Je dis ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:34:29 - Je comprends. Écoutez, merci
00:34:31 en tout cas, merci de votre témoignage
00:34:33 et on va continuer
00:34:35 à parler de tout ça parce que, malheureusement,
00:34:37 cette histoire n'est pas finie.
00:34:39 - Merci Pierre Guernon. - Je vous remercie beaucoup.
00:34:41 - Merci, je rappelle que vous êtes professeur émérite
00:34:43 en études américaines à Paris-Nanterre.
00:34:45 Et puis ça y est, vous connaissez la musique !
00:34:47 Le Grand
00:34:49 Sapin de Noël de Sud Radio,
00:34:51 c'est maintenant ! C'est le moment pour vous d'ouvrir
00:34:53 votre petit ou gros cadeau
00:34:55 en direct et c'est Brice,
00:34:57 le grand gagnant qui nous appelle depuis Valence
00:34:59 dans la Drôme. Bonjour Brice ! - Bonjour !
00:35:01 - Vous avez été sélectionné
00:35:03 pour le Grand Sapin de Noël de Sud Radio.
00:35:05 Brice, vous gagnez
00:35:07 une tablette tactile
00:35:09 offerte par
00:35:11 la Confédération des Buralistes
00:35:13 qui vous offre un confort largement supérieur
00:35:15 pour nous écouter,
00:35:17 pour nous regarder peut-être sur Youtube
00:35:19 et sur Facebook. Merci beaucoup Brice de nous avoir appelé.
00:35:21 - Merci beaucoup. - Vous avez prévu
00:35:23 quelque chose pour les fêtes ? Vous êtes dans les préparations ?
00:35:25 - En famille, avec ma maman,
00:35:27 mon fils, ma femme, on va tous se retrouver.
00:35:29 - Vous aurez une tablette pour nous écouter.
00:35:31 Merci beaucoup Brice de nous avoir appelé.
00:35:33 - Avec plaisir, merci beaucoup. - Et restez connectés jusqu'au 25 décembre
00:35:35 puisque le Sapin de Noël Sud Radio
00:35:37 continue sur les réseaux sociaux
00:35:39 et sur sudradio.fr. A tout de suite !
00:35:41 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:35:43 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:35:45 Terre de France.fr
00:35:47 Le premier site d'articles français et patriotes présente
00:35:49 Ici Sud Radio.
00:35:51 Les Français parlent au français.
00:35:53 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:35:55 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:35:57 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:35:59 A tout de suite !
00:36:01 Les Français parlent au français.
00:36:03 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:36:05 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:36:07 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:36:09 Il est confiné.
00:36:11 Il est confiné au Kremlin.
00:36:13 Il ne bouge plus.
00:36:15 D'ailleurs, selon certaines chaînes d'infos,
00:36:17 il est malade.
00:36:19 Et il nous a annoncé 50 fois
00:36:21 il a le cancer, il a d'autres choses.
00:36:23 D'ailleurs, ce n'est plus lui, c'est un hologramme.
00:36:25 Évidemment, j'ai parlé de Vladimir Poutine.
00:36:27 Ah bon ?
00:36:29 Il n'est pas confiné au Kremlin ?
00:36:31 On en parle tout de suite.
00:36:33 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:36:35 Les perles du jour.
00:36:37 Je ne comprends plus rien.
00:36:39 Oui, oui, oui.
00:36:41 Il peut dire "We are the champions".
00:36:43 Normalement,
00:36:45 la Cour pénale internationale,
00:36:47 la Cour pénale internationale,
00:36:49 c'est pas rien à lancer un mandat d'arrêt
00:36:51 contre Vladimir Poutine
00:36:53 qui, normalement, devrait,
00:36:55 dès qu'il sort de la Russie,
00:36:57 être arrêté en grande pompe
00:36:59 et d'ailleurs jugé par un tribunal pénal international
00:37:01 et d'ailleurs jugé par un tribunal pénal international
00:37:03 pour ce qu'il a fait,
00:37:05 notamment en Ukraine.
00:37:07 Ce que la Russie a fait en Ukraine
00:37:09 et l'Occident, embargo, etc.
00:37:11 etc.
00:37:13 Tout ce qu'on sait depuis, effectivement,
00:37:15 un an et demi et un peu plus.
00:37:17 Et bien, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:37:19 C'était incroyable.
00:37:21 Il a été escorté
00:37:23 comme un monarque
00:37:25 comme un monarque
00:37:27 à Abu Dhabi, en Arabie Séoudite.
00:37:29 Il va recevoir,
00:37:31 il a reçu, pardon,
00:37:33 le président iranien.
00:37:35 Il a fait une tournée aux Émirats Arabes Unis,
00:37:37 en Arabie Séoudite,
00:37:39 pas à la COP, non, apparemment,
00:37:41 ça n'intéressait pas beaucoup.
00:37:43 Il a été connu avec les honneurs
00:37:45 par Mohamed Ben Zayed.
00:37:47 Il a été recueilli
00:37:49 par Mohamed Ben Zalman,
00:37:51 accueilli avec des honneurs.
00:37:53 Il a sanué
00:37:55 les Émirats comme principale
00:37:57 partenaire commerciale de la Russie
00:37:59 dans le monde arabe,
00:38:01 etc.
00:38:03 Voilà. Alors,
00:38:05 on respecte les sanctions
00:38:07 de l'ONU, mais enfin, je ne comprends pas.
00:38:09 La Cour pénale internationale, elle ne s'applique pas
00:38:11 au Moyen-Orient ?
00:38:13 Elle ne s'applique pas dans le Golfe ?
00:38:15 Je ne comprends pas. Alors Vladimir Poutine
00:38:17 peut circuler comme il veut
00:38:19 et il est reçu,
00:38:21 effectivement, avec tous les honneurs
00:38:23 dus à son rang, ou dus
00:38:25 ou pas dus, enfin bon.
00:38:27 Et puis il y aura effectivement l'Iran aussi,
00:38:29 il va en parler.
00:38:31 Alors écoutez, je ne comprends pas.
00:38:33 Ne me dites pas que la Cour pénale internationale
00:38:35 n'a pas de pouvoir
00:38:37 international. Qu'est-ce qui se passe ?
00:38:39 Ah non, c'est un scandale.
00:38:41 Il faut protester vraiment,
00:38:43 ou alors, ou alors, cher
00:38:45 gouvernement, vous n'avez pas de parole,
00:38:47 vous n'avez pas de cohérence,
00:38:49 vous êtes faibles, je ne peux pas le croire.
00:38:51 Allez, on va se retrouver dans un instant
00:38:53 sur Sud Radio, on va enchaîner avec
00:38:55 les huées et les bravos d'André Bercoff et puis nous aurons
00:38:57 Michel Onfray qui sera notre invité à partir
00:38:59 de 13h sur Sud Radio, à tout de suite.
00:39:01 13h04 sur Sud Radio,
00:39:19 l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face.
00:39:21 André Bercoff, vous recevez aujourd'hui le philosophe
00:39:23 Michel Onfray et auteur de nombreux livres
00:39:25 dont ces deux derniers "Théorie
00:39:27 de Jésus" et "Le fétiche
00:39:29 et la marchandise", les deux aux éditions
00:39:31 Bouquin. Bonjour Michel Onfray.
00:39:33 - Bonjour Michel Onfray.
00:39:35 - Bonjour André. - Bonjour.
00:39:37 Alors c'est bien Michel parce que à chaque
00:39:39 fois que vous publiez un bouquin, vous étiez
00:39:41 situationniste dans "Le fétiche et la marchandise",
00:39:43 quand je dis situationniste,
00:39:45 post-situationniste peut-être,
00:39:47 et là vous êtes théologien avec
00:39:49 "Théorie de Jésus". Et "Théorie de Jésus"
00:39:51 évidemment, de Michel Onfray, vous n'attendez pas
00:39:53 que ce soit une biographie, mais vraiment
00:39:55 une théorie, parce que ce qui est
00:39:57 intéressant, c'est que
00:39:59 je rappelle que vous êtes athée, Dieu merci,
00:40:01 comme disait Ernest Renan,
00:40:03 mais que ce que
00:40:05 vous dites c'est que Jésus
00:40:07 n'a pas existé,
00:40:09 mais que son, ce qu'il est,
00:40:11 l'idée qu'il est, ce qu'il représente
00:40:13 est beaucoup plus important à déincarner
00:40:15 que n'importe quel existant.
00:40:17 C'est un peu ça ?
00:40:19 - Alors disons qu'il n'a pas historiquement existé,
00:40:21 c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu quelqu'un qui s'est appelé Jésus,
00:40:23 dont le père a été Joseph, la mère Marie,
00:40:25 avec des frères et sœurs,
00:40:27 etc. Ça n'a pas eu lieu.
00:40:29 - Mais attendez Michel,
00:40:31 vous savez que vous
00:40:33 êtes à l'encontre de dizaines
00:40:35 de millions ou de milliards de croyants,
00:40:37 en disant ça ? - Non, je suis
00:40:39 au contraire en phase avec des millions
00:40:41 de gens sur la planète, ou des milliards
00:40:43 de gens sur la planète. C'est-à-dire qu'en France,
00:40:45 oui, c'est effectivement une thèse
00:40:47 que n'acceptent pas beaucoup de gens,
00:40:49 y compris les athées,
00:40:51 qui croient en l'existence d'un Jésus historique,
00:40:53 mais sur le restant de la planète,
00:40:55 les musulmans ne croient rien de tout ça,
00:40:57 les hindouistes
00:40:59 ne croient rien de tout ça, les jintoïstes
00:41:01 ne croient rien de tout ça, les animistes ne croient rien de tout ça.
00:41:03 - Je parle des chrétiens, là.
00:41:05 Je parlais des chrétiens, quand je disais que vous
00:41:07 choquiez. - Oui, alors les chrétiens
00:41:09 estiment effectivement qu'il y a eu
00:41:11 un homme qui, un jour, est arrivé,
00:41:13 et qui a eu un père, une mère, etc.
00:41:15 Et puis qu'il a été
00:41:17 surtout envoyé par Dieu, qu'il est
00:41:19 le fils de Dieu
00:41:21 en même temps. Évidemment, je ne crois rien de tout ça.
00:41:23 En revanche, je pense que
00:41:25 la clé que je donne, c'est une clé
00:41:27 qu'on appelle mythiste. Je ne suis pas l'inventeur
00:41:29 non plus de cette thèse-là. Elle existe chez Bruno Bauer
00:41:31 en Allemagne, et puis ensuite,
00:41:33 on la retrouve au 19e siècle, puis avec
00:41:35 des théologiens, qui sont des gens comme Paul Wicouchou,
00:41:37 ou Prosper Alpharick, dont on ne parle pas,
00:41:39 évidemment, qu'on n'édite pas ou qu'on ne réédite pas,
00:41:41 sauf quelques petits éditeurs courageux.
00:41:43 Mais cette idée
00:41:45 que Jésus n'a jamais existée historiquement,
00:41:47 c'est une idée qui existe aussi pour l'islam,
00:41:49 mais donc, ce n'est pas le sujet.
00:41:51 C'est une idée
00:41:53 que j'ai dans un coin
00:41:55 de la tête depuis bien longtemps.
00:41:57 Mon vieux maître, Pierre Verfagnon, m'a dit un jour, "Vous écrivez
00:41:59 une biographie de Jésus." Je pense qu'il n'imaginait
00:42:01 pas que j'écrive ce genre de
00:42:03 biographie, mais j'ai effectivement écrit
00:42:05 la biographie d'une idée. Parce que la chose est très simple,
00:42:07 c'est que
00:42:09 les juifs disent, dans la Torah,
00:42:11 dans ce que nous,
00:42:13 les chrétiens, appellent le Pentateuch,
00:42:15 c'est-à-dire dans les 5 premiers livres
00:42:17 de l'Ancien Testament, ils nous disent,
00:42:19 "Un jour, un prophète viendra, un messie viendra,
00:42:21 il fera ceci, il fera cela,
00:42:23 il dira ceci, il dira cela,
00:42:25 et puis, évidemment, ça changera,
00:42:27 ça changera le monde."
00:42:29 Et certains juifs disent,
00:42:31 "Non, ce n'est plus la peine de l'attendre, il est venu,
00:42:33 et d'ailleurs, il a fait ceci, il a fait cela, etc."
00:42:35 Mais toujours avec un oeil sur le rétroviseur,
00:42:37 ces gens-là, c'est-à-dire Saint Paul,
00:42:39 qui s'appelait Saül avant sa conversion,
00:42:41 nous disent, "Il est arrivé dans tel endroit,
00:42:43 avec un père qui s'appelait Joseph,
00:42:45 Marie, etc." Enfin, beaucoup d'histoires que l'on connaît,
00:42:47 mais tout ce
00:42:49 qui caractérise Jésus se trouve déjà
00:42:51 dans l'Ancien Testament. Un seul exemple,
00:42:53 quand Jésus se retrouve sur la croix,
00:42:55 les dernières paroles de Jésus sur la croix, du Christ
00:42:57 sur la croix, c'est "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
00:42:59 abandonné ?" - Lama Sabachthani, oui.
00:43:01 - Tout à fait. On en a ramé un.
00:43:03 Et donc, cette phrase,
00:43:05 elle se trouve explicitement dans
00:43:07 l'un des psaumes, psaume 20,
00:43:09 mille ans avant que Jésus
00:43:11 n'existe. Moi, je veux qu'on m'explique.
00:43:13 C'est-à-dire qu'au moment où il est en train de mourir,
00:43:15 Jésus, il a une bonne mémoire et il est en train
00:43:17 de nous réciter quelque chose qu'il a appris. Non, ça n'a aucun sens.
00:43:19 - Et juste, Michel, en fait, puisque vous avez creusé cela...
00:43:21 - De la même manière que
00:43:23 Mme Bovary a existé,
00:43:25 mais existait comme héroïne littéraire
00:43:27 de fiction, Jésus
00:43:29 a été fabriqué par des évangélistes qui ont dit
00:43:31 "Regardez, il a été ceci, il a été cela."
00:43:33 Et puis, il y a des couches importantes
00:43:35 qui font que, pendant les siècles, y compris
00:43:37 avec l'histoire de l'art, on a fini par ajouter
00:43:39 le bœuf, l'âne, la crèche,
00:43:41 Gaspard, Melchior, Balthazar et toute l'histoire
00:43:43 qu'on sait. - Oui, mais alors
00:43:45 justement, juste, puisque vous avez creusé
00:43:47 cela, dans les psaumes,
00:43:49 quand vous dites que cette phrase existait
00:43:51 dans les psaumes, dans quelles circonstances ?
00:43:53 C'est toujours à la suite
00:43:55 soit d'un meurtre, soit d'une immolation ?
00:43:57 - Oui, il a cru, il trouve même,
00:43:59 déjà, enfin, tout y est.
00:44:01 C'est-à-dire que j'ai été moi-même étonné
00:44:03 par ce que j'ai découvert en travaillant.
00:44:05 C'est-à-dire que c'était mon hypothèse,
00:44:07 je me suis dit "il va falloir que je la vérifie sur
00:44:09 l'ensemble de la biographie", c'est-à-dire que c'est pas compliqué,
00:44:11 de l'Annonciation jusqu'à la Résurrection.
00:44:13 Ou si on restait sur le terrain
00:44:15 périmatériel de la naissance jusqu'à la mort.
00:44:17 Et je me suis dit "Allez, hop, on y va,
00:44:19 on commence, on démarre." Et puis, je cherchais
00:44:21 et j'ai trouvé à chaque fois,
00:44:23 et à chaque fois, et à chaque fois, et à chaque fois.
00:44:25 C'est incroyable comme ça marche.
00:44:27 Mon hypothèse est devenue une thèse, finalement,
00:44:29 parce qu'il n'y a pas un moment
00:44:31 où on ne puisse pas dire que quand Jésus dit ceci,
00:44:33 fait cela, ou se comporte comme ceci, ou se comporte
00:44:35 comme cela, et il n'aille voir du côté
00:44:37 où on aille voir, les évangélistes,
00:44:39 aille voir du côté de l'Ancien Testament.
00:44:41 - Vous voulez dire que toutes ces références existaient déjà
00:44:43 dans l'Ancien Testament, c'est ça ?
00:44:45 - Complètement, complètement.
00:44:47 Et très précisément, dans le Pentateuch des Juifs,
00:44:49 enfin, dans la Torah,
00:44:51 les cinq premiers livres, où on trouve
00:44:53 considérable d'informations.
00:44:55 Donc, on le fait naître
00:44:57 dans un endroit où,
00:44:59 effectivement, tout est en relation avec la descendance
00:45:01 Davidique.
00:45:03 On lui fait voir le jour
00:45:05 dans un endroit où il y aura, comme par hasard,
00:45:07 un phénomène céleste
00:45:09 qui, comme par hasard, apportera
00:45:11 des rois mages qui, comme par hasard,
00:45:13 Gaspard, Melchior et Balthazar, sont
00:45:15 l'un jaune, l'autre noir et l'autre blanc.
00:45:17 Et si on peut croire ça, on le croit, d'accord,
00:45:19 mais on peut aussi se dire que, finalement,
00:45:21 c'est allégorique et c'est symbolique que les trois couleurs,
00:45:23 c'est l'humanité tout entière.
00:45:25 Et que, donc, les présages qui sont annoncés habituellement
00:45:27 par les comètes dans l'Antiquité, nous signifient
00:45:29 que quelque chose d'important va avoir lieu
00:45:31 pour l'ensemble de la planète. C'est ça le discours.
00:45:33 Donc, la proposition que je fais,
00:45:35 c'est une lecture allégorique. C'est qu'à chaque fois
00:45:37 que quelque chose est dit, on aille voir
00:45:39 ce que ça signifie d'un point de vue allégorique.
00:45:41 - Oui, alors, justement,
00:45:43 vous dites que chaque, effectivement,
00:45:45 chaque séquence signifie
00:45:47 quelque chose jusqu'à la fin, jusqu'à la croix,
00:45:49 jusqu'à la mort, effectivement.
00:45:51 Et même la résurrection
00:45:53 existe dans l'Ancien Testament,
00:45:55 dans le Pentateuch.
00:45:57 - Oui, c'est-à-dire que
00:45:59 cette histoire... Alors, il y a parfois
00:46:01 des singularités. Par exemple, la résurrection
00:46:03 de la chair, c'est quelque chose
00:46:05 de plutôt polignin, je dirais. C'est-à-dire que moi,
00:46:07 quand j'ai travaillé, j'ai travaillé essentiellement
00:46:09 sur les Évangiles, c'est-à-dire que je n'ai pas pris
00:46:11 les textes de Saint Paul en disant les Épitres,
00:46:13 les Lettres aux Corinthiens, aux Romains, etc.
00:46:15 Je me suis dit, la biographie de Jésus
00:46:17 m'intéresse, et pas seulement ce qu'on ajoute
00:46:19 par la suite. Alors, effectivement,
00:46:21 il faut aller chercher sur la question de la résurrection
00:46:23 une ou deux phrases.
00:46:25 Et par la suite, ce sera développé
00:46:27 par Saint Paul. Alors, évidemment, le christianisme,
00:46:29 c'est le Nouveau Testament, et le Nouveau Testament,
00:46:31 ce ne sont pas que les Évangiles. Ce sont aussi
00:46:33 les Actes des Apôtres, ce sont aussi
00:46:35 les fameuses Épitres de Saint Paul.
00:46:37 Et là, pour le coup, on rajoute des choses.
00:46:39 Alors là, pour le coup, ça n'a plus rien à voir avec la biographie
00:46:41 de Jésus, mais ça se
00:46:43 superpose. Donc, le
00:46:45 christianisme, évidemment, se distingue du judaïsme,
00:46:47 et il se distingue sur un certain
00:46:49 nombre de choses. C'est d'ailleurs ce qui fait que,
00:46:51 à un moment donné, les juifs voudront que Jésus soit crucifié,
00:46:53 parce qu'un juif qui ne veut pas de circoncision,
00:46:55 un juif qui ne respecte pas le shabbat,
00:46:57 un juif qui ne respecte pas les interdictions alimentaires,
00:46:59 un juif qui estime
00:47:01 qu'une femme adultère doit être pardonnée
00:47:03 alors qu'à l'époque,
00:47:05 la loi judaïque invite
00:47:07 à la lapider, c'est évidemment un juif
00:47:09 qui n'est pas un juif, ou qui sort du judaïsme.
00:47:11 - Donc, il s'est passé ce qui s'est passé.
00:47:13 Alors, ce que vous dites justement, alors parlons de l'idée,
00:47:15 parce que biographie d'une idée.
00:47:17 Donc, c'est le judéo-christianisme,
00:47:19 une idée qui vient. Alors, qu'est-ce qu'on peut dire
00:47:21 sur l'idée, puisque l'idée, elle n'a jamais
00:47:23 été aussi, en tout cas présente,
00:47:25 et aussi,
00:47:27 je dirais, pas active, mais actée
00:47:29 dans le monde.
00:47:31 - Oui, c'est-à-dire que
00:47:33 nous sommes tous des juifs, enfin, nous sommes tous...
00:47:35 La question de la guerre des civilisations
00:47:37 pose le problème, mais je veux dire que
00:47:39 la France,
00:47:41 l'Europe est un pays,
00:47:43 enfin, la France est un pays de tradition judéo-chrétienne,
00:47:45 et l'Europe aussi. On a beau dire que ce n'est pas vrai, que ce n'est pas le cas,
00:47:47 c'est faux. Il y a des
00:47:49 gréco-romains, et puis il y a des judéo-chrétiens,
00:47:51 et puis les gréco-romains s'associent aux judéo-chrétiens,
00:47:53 et ça fabrique une civilisation
00:47:55 tout à fait particulière. Mais on peut
00:47:57 tout montrer, c'est-à-dire,
00:47:59 je pourrais improviser tout de suite
00:48:01 quelque chose qui montrerait que l'art contemporain,
00:48:03 par exemple, est entièrement baigné
00:48:05 par le christianisme. Entièrement.
00:48:07 Tout l'art du XXe siècle, l'art conceptuel,
00:48:09 l'art abstrait,
00:48:11 tout cet art-là,
00:48:13 est là pour nous raconter que, finalement,
00:48:15 dans l'art conceptuel, par exemple,
00:48:17 l'essentiel c'est le projet, l'essentiel c'est l'abstraction,
00:48:19 l'essentiel c'est l'absence.
00:48:21 Saint-Jean dit quand même très précisément,
00:48:23 je pense que, pour imaginer même que ma
00:48:25 "biographie" est un commentaire
00:48:27 de cette phrase de Saint-Jean, il dit "au commencement
00:48:29 était le Verbe". Le gosse.
00:48:31 Le Verbe s'est fait chair. Et donc
00:48:33 c'est l'histoire de l'incarnation de ce
00:48:35 Verbe, parce que moi je pense que Jésus n'est
00:48:37 qu'un Verbe. C'est-à-dire que quand je dis "n'est qu'un
00:48:39 Verbe", c'est un Verbe performatif en même temps.
00:48:41 Il dit des choses, il enseigne des choses,
00:48:43 et on estime que ce qu'il dit
00:48:45 produit ce qu'il
00:48:47 vient de dire.
00:48:49 C'est ce que les linguistes appellent le performatif.
00:48:51 Un maire, par exemple, vous mariez
00:48:53 à l'église et le maire dit "je vous déclare mari et femme".
00:48:55 Du simple fait qu'il l'ait dit, ça a lieu.
00:48:57 Et bien le Christ est dans une logique performative.
00:48:59 Quand il dit, ça a lieu
00:49:01 du simple fait qu'il le dise.
00:49:03 - On va tout de suite reprendre
00:49:05 Michel Onfray après cette petite pause,
00:49:07 quelques minutes, deux minutes,
00:49:09 et puis nous reprenons et nous allons aller un peu plus
00:49:11 loin dans cette biographie
00:49:13 d'une idée. - On continue cet entretien
00:49:15 avec Michel Onfray et avec vous
00:49:17 au 0826 300 300.
00:49:19 A tout de suite.
00:49:21 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:49:23 - Parlons vrai. - Sud Radio.
00:49:25 - Parlons vrai. - L'idée.
00:49:27 - Terre de France point fr, le premier site d'articles français
00:49:29 et patriotes présente...
00:49:31 - Ici Sud Radio.
00:49:33 Les Français
00:49:37 parlent au français.
00:49:39 Je n'aime pas
00:49:41 la blanquette de veau.
00:49:43 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:45 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:49:47 - Et le paradoxe
00:49:49 vraiment développé
00:49:51 par Michel Onfray, parce que ce qui est quand même
00:49:53 très intéressant dans votre livre,
00:49:55 c'est que vous suivez pas à pas
00:49:57 pratiquement vraiment,
00:49:59 je ne dirais pas heure par heure, mais pas loin,
00:50:01 l'existence de Jésus telle
00:50:03 qu'elle est racontée dans les évangiles
00:50:05 et dans les écrits, etc. Et en même temps,
00:50:07 vous dites, voilà, il y a ça,
00:50:09 il y a ça, et on parle, et Jésus
00:50:11 ne connaît pas vraiment son physique.
00:50:13 Il a fait ça à 8 ans, il a fait ça à 10 ans,
00:50:15 il a fait ça à 15 ans, les marchands du temple.
00:50:17 Et en même temps, vous dites, mais tout ça,
00:50:19 c'est un concept.
00:50:21 C'est intéressant parce que vous suivez pas à pas,
00:50:23 mais en même temps, vous dites, oui, mais tout ça,
00:50:25 ce sont, c'est une idée,
00:50:27 c'est un concept en marche, quoi.
00:50:29 C'est un concept qui vient.
00:50:31 C'est quand même un sacré paradoxe.
00:50:33 - Par exemple, aux États-Unis, aujourd'hui,
00:50:37 vous avez des ateliers d'écriture
00:50:39 où on apprend à écrire des romans.
00:50:41 - Oui. - Et on se dit, voilà, comment il faut s'y prendre
00:50:43 pour créer un personnage. Donc,
00:50:45 il y a des gens qui créent des... Enfin, aujourd'hui, il n'y a plus
00:50:47 beaucoup de romans. C'est-à-dire, les gens, quand ils créent un personnage,
00:50:49 la plupart du temps, c'est pour régler leur compte
00:50:51 avec une ancienne maîtresse, un ancien amant,
00:50:53 un voisin de palier ou je ne sais quoi,
00:50:55 et ils racontent l'histoire, ils modifient juste le prénom.
00:50:57 Ils ont un voisin qui est blond, et d'un seul coup,
00:50:59 le héros de roman, il est brun, et ils ont l'impression
00:51:01 qu'ils ont effectué le travail de translation.
00:51:03 Mais en fait, il y a des personnages qui,
00:51:05 je ne sais pas, Martin Dugard, par exemple,
00:51:07 dans "Les Thibauts",
00:51:09 qui invente Antoine, Jacques, ou des personnages,
00:51:11 mais alors, on invente totalement des personnages.
00:51:13 Eh bien là, on invente totalement un personnage,
00:51:15 mais avec une espèce de feuille de route.
00:51:17 La feuille de route étant que l'Ancien Testament
00:51:19 enseignant que le Messie à venir
00:51:21 dira ceci, fera cela, se comportera
00:51:23 comme ceci, se comportera comme cela. On dit,
00:51:25 "Ben voilà, débrouillez-vous, racontez
00:51:27 l'histoire de quelqu'un, qui est venu, qui a dit
00:51:29 ceci, qui a fait cela, etc." Et donc,
00:51:31 on fait un texte, les autres prennent le texte,
00:51:33 puis les autres commentent le texte.
00:51:35 C'est-à-dire qu'on parle aujourd'hui des quatre évangiles.
00:51:37 Il y a trois évangiles dont on dit qu'ils sont synoptiques.
00:51:39 C'est-à-dire qu'on peut prétendument les lire
00:51:41 côte à côte, ce que, évidemment, personne ne fait
00:51:43 jamais. Éventuellement, vous les lisez
00:51:45 à la queuleule.
00:51:47 Vous lisez Matthieu,
00:51:49 Marc, et puis Luc. Mais l'idée de dire,
00:51:51 j'ai les trois évangiles devant le nez, et je regarde
00:51:53 comment les trois racontent la nativité,
00:51:55 les trois racontent la crucifixion,
00:51:57 et alors là, c'est rempli de contradictions.
00:51:59 C'est-à-dire que vous prenez
00:52:01 la crucifixion, il n'y a pas le même nom de personnage
00:52:03 au pied de la croix.
00:52:05 Quand Jésus réapparaît, il ne réapparaît pas
00:52:07 au même personnage. Il n'y a pas le même
00:52:09 nombre de personnages quand il
00:52:11 intervient ici, là ou ailleurs, etc.
00:52:13 On voit bien que c'est une fiction.
00:52:15 Il naît à Nazareth.
00:52:17 À l'époque, Nazareth n'existe pas comme
00:52:19 village constitué, véritablement.
00:52:21 Évidemment, il existera plus tard quand on racontera son histoire.
00:52:23 C'est-à-dire au moins un siècle après.
00:52:25 Les gens pensent qu'ils confondent les évangélistes
00:52:27 et les apôtres comme si les évangélistes
00:52:29 avaient rencontré Jésus. Aucun des évangélistes
00:52:31 n'a rencontré Jésus,
00:52:33 puisqu'il n'a pas existé historiquement.
00:52:35 Ce sont des gens qui écrivent 40 ans, 50
00:52:37 ans après, voire un siècle après,
00:52:39 pour raconter une histoire qu'ils n'ont évidemment pas vécue,
00:52:41 mais qu'ils ont vécue sur le papier,
00:52:43 ou que d'autres ont vécue sur le papier.
00:52:45 - Ce que vous dites, Michel Offray, quand même, quelque part,
00:52:47 c'est un tchat GPT génial.
00:52:49 Ce que ne sera jamais tchat GPT, bien sûr.
00:52:51 Mais il y a quelque chose...
00:52:53 C'est une reconstruction, je ne dirais pas
00:52:55 à l'identique, mais
00:52:57 à la diversité peut-être, mais enfin
00:52:59 c'est une reconstruction tout à fait
00:53:01 extraordinaire, parce qu'on a repris
00:53:03 et d'ailleurs, effectivement, tous les textes saints
00:53:05 sacrés, dits sacrés,
00:53:07 se reprennent, ceux-là en tout cas.
00:53:09 - Ce qu'il y a d'intéressant,
00:53:11 c'est que moi j'ai fait des études de philo,
00:53:13 j'ai fait 8 ans de philo à l'université,
00:53:15 on ne m'a jamais parlé des philosophes
00:53:17 qu'on appelle les pères de l'Église,
00:53:19 la patristique, les pères de l'Église.
00:53:21 Égouard de Gaziens, méthode d'Olympe,
00:53:23 ou Dorothée de Gaza, ou ces gens,
00:53:25 on n'entend jamais parler de leur nom. Alors un peu
00:53:27 Saint-Augustin, mais c'est à peu près tout.
00:53:29 Alors que pendant 5, 6, 7, 8 siècles,
00:53:31 il y a des philosophes,
00:53:33 c'est considérable la bibliothèque des pères de l'Église,
00:53:35 qui justement essaient de boucher les trous.
00:53:37 Parce qu'il y a des moments où on se dit "Bon, alors,
00:53:39 ce Jésus, comment se comportait-il ?
00:53:41 Comment faut-il se comporter ?
00:53:43 Il n'a rien dit là-dessus, comment est-ce qu'on peut faire ?
00:53:45 Par exemple, Jésus et l'avortement, qu'est-ce qu'on fait ?
00:53:47 Il a dit qu'on pouvait avorter ou pas ?
00:53:49 Évidemment, Jésus ne dit rien. Donc vous avez des philosophes
00:53:51 qui commencent à disserter là-dessus.
00:53:53 C'est-à-dire que l'histoire de l'Occident, c'est l'histoire
00:53:55 de l'habillage de Jésus.
00:53:57 C'est-à-dire que pour donner à un enfant, un enfant, un enfant,
00:53:59 un peu comme un gosse, ce verbe qui n'existe que comme verbe,
00:54:01 il faut lui donner une existence réelle et concrète.
00:54:03 Donc il y a une idée de la philosophie,
00:54:05 il y a l'histoire de l'art,
00:54:07 et d'un seul coup, on commence à peindre Jésus,
00:54:09 et comme par hasard, Jésus, s'il avait existé historiquement,
00:54:11 aurait été un sémite tel qu'on l'imagine,
00:54:13 c'est-à-dire la peau basanée,
00:54:15 les cheveux bruns,
00:54:17 frisés,
00:54:19 et quand vous regardez dans l'iconographie, ce Jésus-là n'existe pas.
00:54:21 On a un Jésus qui ressemble au peintre
00:54:23 qui le peigne,
00:54:25 un Jésus blond aux yeux bleus,
00:54:27 plutôt scandinave, s'il faut le dire ainsi.
00:54:29 Donc plutôt à rien que sémite, pour utiliser
00:54:31 ce vocabulaire.
00:54:33 Donc l'histoire de l'Occident,
00:54:35 ça n'est jamais que l'histoire du comble des manques qu'il y a
00:54:37 à cette histoire, en disant "on ajoute des notes
00:54:39 en bas de page de
00:54:41 ce que les évoluistes ont écrit".
00:54:43 - Oui, et ce qui est
00:54:45 extraordinaire, c'est qu'on en arrive effectivement
00:54:47 à faire, enfin je veux dire, cette espèce
00:54:49 de saga qu'embrasse
00:54:51 encore aujourd'hui
00:54:53 des millions sinon des milliards
00:54:55 d'hommes. Mais au fond,
00:54:57 qu'est-ce qui fait
00:54:59 que... alors vous dites "Jésus des chrétiens",
00:55:01 mais l'islam
00:55:03 aussi a emprunté énormément de choses,
00:55:05 mais de façon très différente.
00:55:07 - Oui, alors ça aussi c'est une histoire à faire.
00:55:11 C'est-à-dire qu'en amont et en aval,
00:55:13 on voit bien que le christianisme se constitue
00:55:15 avec les textes
00:55:17 judaïques, avec la Torah.
00:55:19 Mais la Torah se constitue aussi avec des textes
00:55:21 en amont, qui sont des textes religieux
00:55:23 mais qui ont cessé de l'être. Je pense à tout ce qui relève
00:55:25 d'Assure, Sumer,
00:55:27 Babylone, l'Egypte.
00:55:29 Et bien évident que tout ça
00:55:31 existe. Par exemple, le déluge se retrouve
00:55:33 dans l'Ancien Testament, mais ça se retrouve
00:55:35 dans l'épopée de Gilgamesh. Donc on voit
00:55:37 bien qu'il y a des sources. - C'est toujours sur
00:55:39 les épaules d'autres qu'on grandit,
00:55:41 c'est clair. - Absolument.
00:55:43 Et il en va de même avec l'islam
00:55:45 parce qu'il y a des
00:55:47 judéos nazoréens
00:55:49 et pas nazaréens, mais
00:55:51 des judéos nazoréens
00:55:53 qui, eux, constituent
00:55:55 des petites sectes. Parce qu'il y a eu
00:55:57 autant de chrétiens qu'il y a eu de christianisme
00:55:59 au direct, que de chrétiens au premier,
00:56:01 au deuxième ou au troisième siècle. Ça s'arrête avec
00:56:03 Constantin l'empereur qui, à un moment, dit "Il y en a
00:56:05 un, le christianisme c'est le mien, je le décide,
00:56:07 c'est ainsi, je christianise l'Empire
00:56:09 et l'Empire, maintenant, il va
00:56:11 enseigner ce genre de choses et pas autre chose."
00:56:13 Mais on ne dit pas aujourd'hui, on n'a pas
00:56:15 le droit aujourd'hui de faire l'histoire
00:56:17 du Coran, de faire l'histoire de l'islam, puisque
00:56:19 si on commence à faire ça, les musulmans
00:56:21 ne sont pas contents parce qu'ils disent "Mais non, l'islam
00:56:23 ça tombe du ciel, point à la ligne."
00:56:25 Oui, c'est un philosophe, un historien ne peut
00:56:27 pas se contenter de ce genre d'informations.
00:56:29 Il y a évidemment des sources historiques
00:56:31 à l'islam, à la naissance de l'islam, à la naissance du
00:56:33 Coran, à l'existence du prophète
00:56:35 et, de fait, c'est un lignage
00:56:37 donc avec le judaïsme, avec le christianisme
00:56:39 et avec l'islam,
00:56:41 l'ensemble procédant des religions abrahamaniques.
00:56:43 C'est-à-dire qu'à partir d'Abraham, à partir
00:56:45 de Moïse, on va fabriquer un certain
00:56:47 nombre d'histoires, mais c'est assez drôle parce que
00:56:49 chacun ne croit qu'à son histoire.
00:56:51 Les juifs ne croient pas à l'histoire de Jésus ni à l'histoire
00:56:53 de Mahomet, les chrétiens ne croient pas à l'histoire
00:56:55 de Mahomet et puis les Mahomet ne croient
00:56:57 pas à l'histoire de Jésus, pas plus qu'ils ne croient
00:56:59 à l'histoire de Moïse.
00:57:01 Alors qu'ils en parlent dans le Coran.
00:57:03 Ils parlent de Jésus et ils parlent de Moïse, bien sûr.
00:57:05 Il est question dans le Coran de Jésus, de Marie, bien sûr.
00:57:07 Il est considéré comme un prophète
00:57:09 et, simplement, il défend une thèse
00:57:11 qui existait à l'époque chez les chrétiens,
00:57:13 c'est pourquoi il y a un passage, il défend une thèse
00:57:15 qui est que Jésus n'est pas vraiment mort sur la croix,
00:57:17 c'est quelqu'un d'autre qui est mort à sa place.
00:57:19 Donc, ça c'est une thèse dont on sait qu'elle existe
00:57:21 dans le christianisme primitif,
00:57:23 donc on voit bien, effectivement, et vous avez raison
00:57:25 de signaler ce point-là,
00:57:27 qu'il fallait juste une preuve, et bien il y en a plein,
00:57:29 juste une preuve qu'effectivement l'islam se constitue
00:57:31 à partir du christianisme, qui lui se constitue
00:57:33 à partir du judaïsme, et bien
00:57:35 il faut aller la chercher de ce côté-là, bien sûr.
00:57:37 - C'est très intéressant parce que
00:57:39 ça montre que, effectivement,
00:57:41 que tout ça se suit et évidemment se transforme.
00:57:43 Michel Onfray, on va parler
00:57:45 peut-être au-delà de ce qui se passe
00:57:47 côté Jésus
00:57:49 et de cette biographie d'une idée que je recommande
00:57:51 parce que c'est un livre vraiment passionnant à lire.
00:57:53 On va peut-être parler de l'état des lieux,
00:57:55 de notre douce France, cher pays
00:57:57 de mon enfance. A tout de suite.
00:57:59 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:58:01 - Parlons vrai. - Sud Radio.
00:58:03 - Parlons vrai. - Terre-de-France.fr
00:58:05 le premier site d'articles français et patriotes
00:58:07 présente...
00:58:09 - Ici Sud Radio.
00:58:11 Les Français parlent
00:58:15 au français.
00:58:17 Les carottes sont cuites.
00:58:19 Les carottes sont cuites.
00:58:21 - Sud Radio Bercov dans
00:58:23 tous ses états. - On est quasiment à 13h30
00:58:25 sur Sud Radio, on est toujours avec Michel Onfray,
00:58:27 philosophe qui vient nous présenter son livre
00:58:29 "Théorie de Jésus" aux éditions
00:58:31 Bouquin et on sera avec vous dans quelques instants
00:58:33 au 0826-303.
00:58:35 - Alors on ne quitte pas la théorie
00:58:37 de Jésus, on la quitte, mais la quitte-t-on
00:58:39 vraiment ? Pour parler un peu,
00:58:41 de revenir sur Terre,
00:58:43 mais là-dessus on ne va vraiment jamais quitter,
00:58:45 pour parler un peu de ce qui se passe
00:58:47 et moi Michel Onfray, je voudrais quand même
00:58:49 je ne sais pas si vous êtes d'accord
00:58:51 mais je suis assez frappé de voir
00:58:53 qu'en ce moment
00:58:55 on assiste à l'effondrement
00:58:57 de trois
00:58:59 narratifs quand même et qui
00:59:01 nous ont occupé depuis quelques années, c'est pas très
00:59:03 très vieux. Mais ce qui se passe avec
00:59:05 le narratif Covid par rapport
00:59:07 à tout ce qu'on sait
00:59:09 aujourd'hui sur les effets secondaires, ce qui se passe
00:59:11 avec le narratif Russie-Ukraine,
00:59:13 ce qui se passe à travers le narratif de
00:59:15 réchauffement climatique, ce qui se passe à travers
00:59:17 un certain nombre de narratifs où il y avait
00:59:19 une doxa, une voix qui répétait
00:59:21 du matin au soir et du soir au matin, vous le savez,
00:59:23 sur tous les fenestrons et sur
00:59:25 toutes les télévisions, etc.
00:59:27 Voilà, c'est ça ce qui se passe,
00:59:29 c'est ça le bien, c'est ça le vrai
00:59:31 et puis le réel frappe à la porte
00:59:33 et là on sent, chez beaucoup de gens y compris
00:59:35 ceux qui étaient totalement
00:59:37 qui fustigeaient
00:59:39 les complotistes, les sociales et cela,
00:59:41 on voit qu'il y a quelque chose qui est en train de
00:59:43 changer assez fortement, y compris
00:59:45 évidemment sur les sujets qui vous intéressent comme le souverainisme
00:59:47 et tout. Est-ce que
00:59:49 cette évolution
00:59:51 des narratifs ou
00:59:53 cette termitarisation
00:59:55 si je peux dire, des narratifs, est-ce que
00:59:57 c'est quelque chose qui vous frappe ?
00:59:59 Oui, il y a ce que les Américains
01:00:01 appellent la post-vérité,
01:00:03 c'est problématique parce que la post-vérité
01:00:05 ça suppose qu'il n'y a pas de vérité,
01:00:07 pour le coup, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de vérité
01:00:09 d'individus, donc n'importe qui peut dire n'importe
01:00:11 quoi sur n'importe quel sujet, c'est
01:00:13 la fin de l'expertise, c'est la possibilité
01:00:15 pour chacun d'être un expert,
01:00:17 c'est l'ubérisation générale,
01:00:19 c'est-à-dire que n'importe qui peut faire
01:00:21 aujourd'hui, peut être aujourd'hui chauffeur de taxi,
01:00:23 ou n'importe qui peut être aujourd'hui hôtelier
01:00:25 ou restaurateur et accueillir du monde chez soi,
01:00:27 sauf qu'il y a un moment donné, si on réfléchit
01:00:29 bien, le jour où vous avez
01:00:31 le besoin
01:00:33 de changer une valve
01:00:35 cardiaque par exemple, vous n'acceptez pas
01:00:37 l'ubérisation de la chirurgie, vous ne voulez pas
01:00:39 vous faire opérer par un charcutier. Le jour où
01:00:41 vous avez besoin de traverser l'Atlantique, vous n'acceptez
01:00:43 pas qu'il y ait une ubérisation du
01:00:45 commandant de bord et qu'on nous dise
01:00:47 aujourd'hui le commandant de bord a ses brevets
01:00:49 pour piloter un ULM. Donc il y a juste un moment,
01:00:51 personne ne montera dans l'avion et personne ne se fera
01:00:53 opérer non plus. Donc je crois qu'il y a un moment donné
01:00:55 où cette espèce de fausse démocratie
01:00:57 où il y a vraiment une vraie démagogie
01:00:59 où chacun peut dire "mais moi après tout, j'ai le droit
01:01:01 de parler autant que vous, je ne sais
01:01:03 rien du tout, je n'ai jamais travaillé la question
01:01:05 mais je vais pouvoir vous dire autant de choses
01:01:07 que vous, voire plus,
01:01:09 y compris avec l'agressivité, la méchanceté,
01:01:11 la mauvaise foi, le relais sur les réseaux
01:01:13 sociaux, etc. C'est ça qui est problématique.
01:01:15 Ce n'est pas la fin de tel
01:01:17 ou tel narratif. C'est l'idée que
01:01:19 aujourd'hui, l'ubérisation est généralisée
01:01:21 y compris de l'intelligence, du journalisme
01:01:23 ou de l'information. - C'est vrai.
01:01:25 Là, le tout qui est l'écalant de tout
01:01:27 et que tout se vaut et tout n'importe qui,
01:01:29 on est d'accord. Non, moi la question que je posais,
01:01:31 c'est quand même, il y a eu un management par le chaos,
01:01:33 il y a eu un management par la peur,
01:01:35 il y a eu quand même, ce n'est pas un
01:01:37 complot, mais c'est une véritable intention
01:01:39 de dire "écoutez, le bien c'est là,
01:01:41 le vrai c'est là, et si vous n'êtes
01:01:43 pas d'accord, vous serez en danger". C'est ça,
01:01:45 Michel Onfray qui...
01:01:47 - Alors, s'il faut prendre l'exemple,
01:01:49 je pense que c'est ce qui vous intéresse un peu,
01:01:51 c'est peut-être la question de la gestion du Covid
01:01:53 par exemple. C'est facile de faire le malin des années
01:01:55 après quand on sait comment ça s'est passé.
01:01:57 C'est surtout comme ça qu'il faut penser la chose.
01:01:59 C'est-à-dire que quand on essaie de penser de manière dialectique
01:02:01 jour après jour, on ne pense
01:02:03 pas exactement la même chose que quand
01:02:05 la chose est terminée et qu'on peut avoir un regard
01:02:07 rétrospectif. Donc il y a plein de gens aujourd'hui
01:02:09 qui font les malins en disant "Ah, mais moi je l'avais
01:02:11 bien dit, mais vous l'avez dit quand...
01:02:13 Enfin, pas vous cher André, mais vous l'avez dit quand,
01:02:15 où, comment et de quelle manière". C'est facile
01:02:17 après de dire que les gens avaient prévu
01:02:19 ce que l'ouverture a réalisé.
01:02:21 - Mais Michel, est-ce que...
01:02:23 - Vous voulez savoir que cette
01:02:25 épidémie, elle disparaîtrait parce que c'était le propre
01:02:27 du vivant que de mourir et de disparaître.
01:02:29 Donc je veux bien qu'on aille chercher les textes que j'ai pu
01:02:31 écrire, simplement.
01:02:33 - Non, mais c'était pas une attaque. Je sais que vous êtes
01:02:35 sensible à ça parce que beaucoup de gens, y compris
01:02:37 là, vous savez quand, je vous le dis, parce que
01:02:39 on se connaît assez, beaucoup de gens
01:02:41 quand, j'ai dit, et vous savez
01:02:43 le plaisir que j'ai toujours à vous inviter,
01:02:45 "Oui, mais Michel Onfray, oui, il a dit ça
01:02:47 sur les antivax, il a dit,
01:02:49 il a été pire que tel ou que
01:02:51 Véran quand il a dit oui, le
01:02:53 sida, etc. etc." Est-ce que c'est pas
01:02:55 quelque chose qui vous a touché et que du coup,
01:02:57 rétrospectivement, alors que tout le monde
01:02:59 a le droit de
01:03:01 dire à un moment donné ce qu'il
01:03:03 pense, enfin...
01:03:05 - Tout le monde a le droit de dire tout ce qu'il pense, y compris des bêtises,
01:03:07 mais je vois beaucoup de
01:03:09 violence à l'endroit d'un certain nombre de gens
01:03:11 qui estiment qu'effectivement,
01:03:13 je suis sorti de leur vie
01:03:15 avec des arguments du genre "Je suis payé
01:03:17 par les trusts pharmaceutiques quand même."
01:03:19 Je veux dire que quand on a que ça à m'opposer, en disant
01:03:21 que je suis payé par les trusts pharm...
01:03:23 Ben oui, mais enfin, ça ressemble pas comme ça.
01:03:25 Alors moi, je veux bien qu'on fasse des débats d'idées,
01:03:27 mais s'il s'agit de dire que je suis devenu une pourriture
01:03:29 vendue au capital et
01:03:31 que je suis payé par les trusts pharmaceutiques,
01:03:33 bon, je traite ça pour le mépris.
01:03:35 - Non, non, non, mais ça je vais lancer.
01:03:37 - Je veux bien qu'on discute un peu de la réalité
01:03:39 du vaccin, de ce qui s'est passé,
01:03:41 si on peut vraiment débattre,
01:03:43 allons-y, mais on est au-delà du débat.
01:03:45 Il y a des gens qui ont absolument besoin de haine,
01:03:47 qui ont absolument besoin de violence,
01:03:49 qui ont absolument besoin de trouver un objectif,
01:03:51 parce qu'il faut absolument détester chaque matin.
01:03:53 Je fais partie de ceux-là
01:03:55 pour quelques-uns. C'est pas très grave, parce qu'il y a
01:03:57 la même chose avec les mélenchonistes, avec les macronistes,
01:03:59 on peut... Ce qui m'intéresse,
01:04:01 c'est la justice, la justesse, la vérité.
01:04:03 Je ne dis pas que je ne me trompe jamais.
01:04:05 Je dis simplement que
01:04:07 l'idée que
01:04:09 Bill Gates ait pu vouloir pucer les gens
01:04:11 pour pouvoir un jour claquer des doigts
01:04:13 et faire un grand reset pour que les gens puissent
01:04:15 avancer d'un même pas,
01:04:17 je me dis que ces gens-là sont déjà...
01:04:19 Ils sont pucés, eux, à leur manière,
01:04:21 parce qu'il suffit qu'un complotiste claque des doigts
01:04:23 pour qu'il se mette en marche comme un seul homme.
01:04:25 - C'est clair. - Donc, il y a un moment donné
01:04:27 où je veux bien qu'on parle, mais
01:04:29 je veux bien reconnaître quelques erreurs.
01:04:31 Je voudrais qu'on sache qu'il y a un moment donné
01:04:33 où j'ai dit aussi des choses concernant
01:04:35 le vaccin et les enfants.
01:04:37 Et qu'on pense, avec ce que j'ai dit,
01:04:39 avec le livre que j'ai écrit
01:04:41 qui s'appelle "La vengeance du pangolin",
01:04:43 moi, je n'ai pas honte de dire qu'on peut encore lire
01:04:45 ce livre-là et que j'y aurais dit des choses
01:04:47 avec lesquelles je ne serais plus d'accord aujourd'hui.
01:04:49 Mais il y a quand même une espèce d'hystérie
01:04:51 à ne pas pouvoir débattre,
01:04:53 et à simplement jeter l'anathème en disant
01:04:55 si on pouvait allumer un bûcher,
01:04:57 on mettrait un bûcher, parce qu'il est payé
01:04:59 par une resserve associative.
01:05:01 - Laissons les inquisiteurs et les
01:05:03 uneux de côté, simplement,
01:05:05 mais Michel Onfray, on a le droit
01:05:07 aussi de penser
01:05:09 très sincèrement et penser
01:05:11 des choses, réaliser des choses,
01:05:13 sur lesquelles on peut revenir, après tout.
01:05:15 Ça fait partie de la pensée,
01:05:17 vous savez très bien, la pensée,
01:05:19 ça se chauffe à la température de sa propre
01:05:21 incendie.
01:05:23 Voilà.
01:05:25 - Je suis d'accord pour ce que
01:05:27 Baudelaire appelait le droit à la contradiction,
01:05:29 je suis aussi d'accord pour dire qu'on
01:05:31 doit pouvoir débattre sans s'insulter,
01:05:33 je suis aussi d'accord pour dire que si on veut échanger,
01:05:35 on ne commence pas par dire des gens qui sont payés
01:05:37 par le grand capital et qui sont
01:05:39 des compagnons de route du fascisme.
01:05:41 Moi je ne parle pas avec des gens comme ça, c'est pas possible.
01:05:43 Après, si on veut débattre, on débat de tout.
01:05:45 Et on s'entend sur tout.
01:05:47 Je n'agresse jamais personne avant que de me faire
01:05:49 agresser personnellement, donc c'est facile à voir.
01:05:51 Ça fait des années que ça se passe comme ça.
01:05:53 Mais il y a un moment donné où,
01:05:55 quand on dit que je suis fasciste ou d'extrême droite,
01:05:57 je dis non, je ne suis pas avec des gens comme ça.
01:05:59 On commence par débattre avec des arguments,
01:06:01 on me dit "vous vous êtes trompé quand vous avez dit ceci,
01:06:03 vous commettez une erreur quand vous pensez cela,
01:06:05 vous avez écrit un tel moment telle chose,
01:06:07 et c'était très approximatif".
01:06:09 J'entends tout ça. Mais je n'entends pas l'attaque
01:06:11 à Dominem parce que ça, je passe
01:06:13 mon chemin, il y a autre chose à faire
01:06:15 que de discuter avec des gens qui m'insultent.
01:06:17 - Mais vous savez très bien, Michel Enfray,
01:06:19 la phrase de Cortelin, "passer pour un idiot
01:06:21 aux yeux d'un imbécile" est une volupté
01:06:23 de fin gourmets.
01:06:25 - Non, je ne traite pas d'imbécile les gens qui sont contre
01:06:27 le vaccin. C'est la différence.
01:06:29 Je ne dis pas que ces gens-là sont payés
01:06:31 par des pédophiles
01:06:33 américains.
01:06:35 - Non, c'est clair.
01:06:37 Mais vous disiez qu'ils étaient dans l'erreur.
01:06:39 Vous disiez qu'ils étaient dans l'erreur.
01:06:41 Ce qui était votre droit, à l'époque.
01:06:43 Je ne dis pas que vous les avez traités par "payé par la grande capitale"
01:06:45 ou par les...
01:06:47 Mais vous disiez qu'ils étaient dans l'erreur, à l'époque.
01:06:49 - Oui, je le pense toujours.
01:06:51 Oui, oui, moi,
01:06:53 ce n'est pas la même chose de dire qu'on pense
01:06:55 que quelqu'un se trompe et que de dire
01:06:57 qu'il est payé par, je ne sais pas quoi,
01:06:59 le grand capital ou par... Je ne sais rien.
01:07:01 Le contraire des trust pharmaceutiques
01:07:03 ou par un club
01:07:05 de gens qui pensent que des pédophiles gouvernent
01:07:07 le monde. Moi, je n'ai jamais dit ce genre de choses.
01:07:09 Je dis, mais parlons vaccin.
01:07:11 Parlons Pasteur. Parlons...
01:07:13 Parlons acide désoxyribonucléique,
01:07:15 acide ribonucléique.
01:07:17 Je veux bien. Parlons de la constitution d'un noyau.
01:07:19 Moi, je veux bien débattre avec ces gens-là
01:07:21 en disant, d'abord, on commence par un truc
01:07:23 "comment une cellule est-elle constituée ?"
01:07:25 Expliquez-moi comment une cellule est constituée.
01:07:27 Juste pour demander
01:07:29 qu'il n'y ait pas une ubérisation généralisée
01:07:31 sur ce sujet-là, mais de savoir si
01:07:33 les gens qui ont des grandes dissertations sur l'ADN
01:07:35 et qui seraient le vecteur
01:07:37 d'un totalitarisme,
01:07:39 savent vraiment comment fonctionne une cellule.
01:07:41 Déjà, ça me paraît élémentaire, je pense.
01:07:43 Ce que je vous ai dit tout à l'heure, c'est que quand vous avez
01:07:45 quelqu'un qui se prétend comme un dame de bord,
01:07:47 vous avez le droit de lui demander si vraiment il l'est
01:07:49 avant que de grimper dans l'avion. Donc là, on a envie
01:07:51 d'avoir des débats avec des gens en disant
01:07:53 "on va faire un petit cours de
01:07:55 niveau quatrième, niveau collège
01:07:57 de biologie et de biologie moléculaire
01:07:59 pour savoir comment on peut se constituer avant de se disserter."
01:08:01 - Michel Onfray, le problème... - C'est que moi, je demande du débat.
01:08:03 - Bien sûr. Mais le problème n'est pas
01:08:05 vis-à-vis de vous. Il faut bien comprendre que ce qu'il y a eu
01:08:07 parmi des gens qui vont peut-être alexer
01:08:09 et sûrement alexer, c'est pas
01:08:11 vis-à-vis de vous. Pour moi, je crois qu'il y a eu...
01:08:13 Pour en parler juste de ça, il y a eu un narratif
01:08:15 quand même qui a été donné, je veux dire
01:08:17 officiellement.
01:08:19 "Tous vaccinés, tous protégés,
01:08:21 pas d'effet secondaire jusqu'à encore aujourd'hui."
01:08:23 "Rien, tout va bien, circulaire,
01:08:25 rien à voir." C'est pas vous qui disiez ça.
01:08:27 C'est un certain nombre de gens qui
01:08:29 disaient ça et ça provoque en retour
01:08:31 des excès de l'autre côté. Je crois que c'est ça.
01:08:33 Et malheureusement,
01:08:35 et malheureusement, enfin...
01:08:37 Je voudrais aborder un autre...
01:08:39 - Juste André, je veux dire que j'ai écrit
01:08:41 un livre qui s'appelle "Foutriquet" qui fait 400 pages
01:08:43 et qui est consacré à la démolition
01:08:45 de Macron et de sa politique.
01:08:47 J'ai écrit un livre qui s'appelle "La vengeance du pangolin"
01:08:49 et qui donne ma position sur ce sujet-là.
01:08:51 J'en ai écrit un autre qui s'appelle "Grandeur du petit peuple"
01:08:53 et qui fait l'éloge des Gilets jaunes, etc.
01:08:55 Je veux qu'on pense l'ensemble.
01:08:57 Je veux qu'on pense l'ensemble.
01:08:59 C'est-à-dire qu'on n'ait pas l'impression que
01:09:01 parce que j'aurais dit un jour dans une émission
01:09:03 de télévision un bout de phrase
01:09:05 qu'on pourrait retenir contre moi parce qu'on le ferait tourner
01:09:07 sur Internet, l'ensemble de ce que je suis,
01:09:09 de ce que je pense sur ce sujet est réductible à cette phrase-là.
01:09:11 Donc je défends les Gilets jaunes,
01:09:13 je défends les gens simples et les gens modestes,
01:09:15 je comprends que des gens aient pu être abusés,
01:09:17 je comprends le fait
01:09:19 que des gens puissent ne plus croire aux vaccins
01:09:21 parce que ce sont à peu près les mêmes qui ne croient plus en rien
01:09:23 et se nilisent, ou à pas grand-chose,
01:09:25 sauf à la violence ou à l'invective,
01:09:27 et je ne les méprise pas, moi.
01:09:29 Je ne les méprise pas, je ne les attaque pas,
01:09:31 je ne les fustige pas,
01:09:33 je ne les traite pas de tous les noms
01:09:35 et je ne fais surtout pas d'attaque à Nominem.
01:09:37 Je dis juste une chose qui devrait paraître élémentaire,
01:09:39 peut-on débattre avec des gens informés ?
01:09:41 C'est tout.
01:09:43 Après, il y a des gens qui ne sont pas informés,
01:09:45 moi qu'on m'excuse, mais je veux dire que si quelqu'un me dit
01:09:47 je ne sais pas du tout ce que c'est que le christianisme
01:09:49 mais j'ai envie d'avoir un débat avec vous sur Jésus,
01:09:51 je lui dirai "Ecoutez, excusez-moi, mais non, je ne veux pas se faire croire."
01:09:53 - Allez lire et allez vous informer, on est bien d'accord.
01:09:55 Juste, Michel Onfray,
01:09:57 nous avons Patricia au téléphone
01:09:59 et elle n'est pas du tout ni haineuse
01:10:01 ni agressive,
01:10:03 elle a une question à vous poser. Patricia, bonjour.
01:10:05 - Oui, bonjour, je vous remercie de prendre mon appel.
01:10:07 Alors, j'ai été une grande admiratrice des ouvrages de Michel Onfray par le passé.
01:10:15 Sur France Culture, je suivais son université populaire d'été.
01:10:21 Et j'étais absolument, je vous avoue que ça a été un grand choc pour moi
01:10:25 d'entendre les propos de Michel Onfray lors du Covid.
01:10:29 Il dit lui-même que quand on n'est pas spécialiste,
01:10:33 on ne devrait pas s'exprimer.
01:10:35 Et donc malheureusement, je me suis vue traitée de,
01:10:41 voilà, de presque propagateur de sida.
01:10:45 Il nous a comparé à des violeurs de jeunes filles.
01:10:49 J'avoue que j'étais complètement sidérée par cette position et cet appel.
01:10:57 Je me suis dit que c'était normal de ne pas vouloir discuter avec des gens
01:11:01 qui se, comment dire, manifestent comme des inquisiteurs.
01:11:05 Mais en l'occurrence, à cette époque-là,
01:11:09 Michel Onfray s'est positionné comme un inquisiteur, un donneur de morale.
01:11:17 Et de la part d'un philosophe, j'avoue que ça m'a absolument déstabilisée.
01:11:23 Et j'ai vu que, alors après j'ai cru comprendre qu'il y avait eu un début de regret.
01:11:29 Et malheureusement, lorsque Alexandra Orion-Claude a sorti son livre "Les apprentis sorciers",
01:11:35 donc voilà, monsieur Onfray dit qu'il veut débattre avec des professionnels.
01:11:39 Donc on ne peut pas nier que madame Orion-Claude est une généticienne
01:11:44 et qu'il y a eu énormément de scientifiques, de talents,
01:11:49 qui ne demandaient que le débat contradictoire et ils en ont été privés.
01:11:55 Et donc moi, ce qui m'a surprise, de la part d'un philosophe,
01:12:00 c'est qu'en plus, il décrédibilise complètement Alexandra Orion-Claude
01:12:08 au prétexte qu'elle était croyante et qu'une personne qui avait la foi
01:12:14 ne pouvait pas être rationnelle, et ça je l'ai entendu sur une des émissions.
01:12:18 - Ecoutez, Michel Onfray vous répond, on a bien entendu...
01:12:22 - Non, je ne réponds pas à ça. Je veux dire, quelqu'un qui dit que j'ai fait savoir
01:12:26 que je comparais ces gens-là à des violeurs d'enfants, non, je ne réponds pas.
01:12:29 - D'accord. - C'est pas sérieux.
01:12:32 Je pourrais porter plainte contre cette dame.
01:12:34 Où ai-je dit, où ai-je comparé les anti-vaccins à des violeurs d'enfants ?
01:12:38 Enfin, c'est n'importe quoi. Ce que dit cette dame, c'est n'importe quoi.
01:12:41 Je n'ai jamais dit les trois quarts de ce qu'elle peut raconter.
01:12:44 Je viens de faire savoir, il suffit.
01:12:46 - Oui, Patricia, juste un mot, c'est vrai que comme on vous avait entendu...
01:12:49 - Si vous écoutez le début des émissions, je n'ai jamais dit que je ne débattais qu'avec des spécialistes.
01:12:52 - Je n'ai pas dit ça, je viens de dire que je voulais juste débattre avec des gens qui étaient au minimum au courant.
01:12:56 - Vous allez dire violeurs de jeunes filles, c'est lui, mais comment fonctionnait le CELU ?
01:12:59 - Ils n'appellent pas ça un spécialiste. J'ai même fait savoir que c'était niveau 4e.
01:13:02 Si madame m'a écouté, je veux dire, j'ai demandé un niveau 4e.
01:13:05 En 4e, ce qu'on fait en biologie, enfin du moins moi quand je faisais la biologie en 4e,
01:13:09 ça ne nécessitait pas 12 ans d'études après le bac.
01:13:12 Donc je n'ai jamais dit que je ne discutais qu'avec des spécialistes.
01:13:15 Je disais que je discutais juste avec des gens qui respectent la réalité.
01:13:18 Et madame, je pourrais porter plein de poids contre vous en disant que vous êtes dans la diffamation,
01:13:22 en disant que j'ai fait savoir que je vous comparais à des violeurs d'enfants.
01:13:25 C'est tout, c'est délirant.
01:13:28 Maintenant André, moi j'ai accepté un débat sur Jésus,
01:13:31 je n'ai pas accepté un débat sur le Covid et sur les vaccins.
01:13:34 Donc moi je vais aller faire un tour si c'est ça.
01:13:37 Je n'ai pas envie de me faire traiter de violeur d'enfant.
01:13:40 C'est n'importe quoi.
01:13:42 Qu'est-ce que c'est que ce débat ?
01:13:44 Qu'est-ce que c'est que ces questions ?
01:13:45 Qu'est-ce que c'est que ce délire là ?
01:13:47 Non mais Michel, c'était...
01:13:49 Je ne nous ai pas comparé à des violeurs d'enfants.
01:13:51 Je n'ai jamais fait ça de ma vie.
01:13:53 Et vous décrédibilisez en pensant qu'un philosophe ne devrait pas dire ces choses-là.
01:13:57 Je suis entièrement d'accord avec vous, un philosophe ne dit pas ces choses-là.
01:14:00 Et je ne sais pas si je suis philosophe, mais ce que je sais c'est que je n'ai jamais dit ce genre de choses.
01:14:04 Donc tact, en tout cas Michel Offray, je répondrai simplement à Patricia.
01:14:08 Il faut quand même vérifier les choses et pas justement chosifier les gens
01:14:13 et les mettre à assignation à résidence, à étiquette.
01:14:18 - C'est un peu emblématique de la façon de procéder de ces gens-là.
01:14:21 - En tout cas Michel Offray, on le connaît, moi je l'ai lu.
01:14:25 Et vraiment on peut dire beaucoup de choses.
01:14:26 On peut dire qu'il se trompe sur telle ou telle chose.
01:14:28 Mais on ne peut pas dire que ce soit quelqu'un qui est dans le dogme
01:14:31 et qui est justement dans le manichéisme le plus imbécile.
01:14:34 Ce serait grotesque de dire ça.
01:14:36 Je voudrais juste, avant de prendre un autre...
01:14:39 Je voudrais juste parler, Michel Offray, à propos du foutriquet que vous avez écrit, etc.
01:14:45 Est-ce qu'aujourd'hui, politiquement, enfin politiquement,
01:14:48 ce qui se passe aujourd'hui, on voit cette espèce de...
01:14:52 Comment dire ? Dossification de choses extrêmement fortes,
01:14:56 de face à face, d'affrontements, etc.
01:15:01 Je ne veux pas parler de tout ce qui s'est passé entre Crépole et ailleurs,
01:15:05 vraiment l'enchauvagement.
01:15:08 Mais est-ce que ça devient de plus en plus crispé,
01:15:11 de plus en plus intense et de plus en plus, mais vraiment, glauquinoséeux ?
01:15:17 C'est inéluctable ça, Michel Offray ?
01:15:20 - On vient d'avoir un exemple avec ce qui vient de se passer dans le quart d'heure.
01:15:24 C'est-à-dire que oui, c'est devenu tout et n'importe quoi.
01:15:26 C'est la haine, c'est le mépris, c'est le refus de débattre.
01:15:29 On prête à autrui des idées qu'il n'a pas, des propos qu'il n'a pas.
01:15:33 Il y a une espèce d'ensauvagement du débat, de l'impossibilité du débat aujourd'hui.
01:15:37 Il y a une disparition de l'intelligence, une disparition de la culture,
01:15:40 une disparition de la courtoisie.
01:15:42 Il y a cette idée que la vérité disparaissante peut dire tout et n'importe quoi.
01:15:46 Alors, ce n'est pas impossible que ces sottises sur moi aient été écrites sur Internet.
01:15:49 C'est une poubelle remplie d'ordures que les gens se versent sur la tête chaque matin.
01:15:53 Donc, il y a un moment donné, on ne lit plus, on n'écoute plus ce que les gens disent.
01:15:57 On est juste abonné à des sites qui nous confirment dans nos bêtises.
01:16:02 C'est-à-dire que le catholique va regarder des sites catholiques,
01:16:04 le communiste va regarder des sites communistes.
01:16:06 Il y a même aujourd'hui la possibilité de se fabriquer une information pour soi-même.
01:16:10 On ne fait pas plus narcissique.
01:16:12 C'est-à-dire, donnez-moi les informations qui me confortent dans ma bêtise.
01:16:15 Moi, ce que je lis, ce sont des journaux d'opposition à ma pensée,
01:16:18 des journaux divers et multiples, parce que j'ai envie de débattre.
01:16:21 Je n'ai pas envie de mépriser les gens ou de faire des attaques à dominem.
01:16:24 Discutons sur les effets, par exemple, du vaccin et puis parlons-en véritablement.
01:16:30 Mais si on commence par insulter les gens, ce n'est pas possible.
01:16:32 Alors oui, ce qui se passe dans le débat, ce qui vient de se passer il y a un quart d'heure,
01:16:36 ce qui se passe dans les sociétés, dans les cités, ce qui se passe dans les trains,
01:16:39 ce qui se passe en banlieue, ce qui se passe dans les petits villages de campagne
01:16:42 où on poignarde des gens, c'est la même chose.
01:16:44 C'est un ensauvagement total avec disparition totale de la raison, de l'intelligence,
01:16:49 de la culture, du débat et de ce qui faisait les grands principes de la philosophie des Lumières.
01:16:53 Je l'ai dit, c'est fini.
01:16:54 Alors on va arranger ça.
01:16:55 Les coups de couteau consiste à dire "mais vous nous avez comparé à des enfants".
01:16:58 Non, non, mais ce n'est pas fini.
01:16:59 Métaphoriquement, allégoriquement, c'est très exactement la même chose.
01:17:02 Le débat n'est plus possible, n'est plus possible.
01:17:04 Non, mais heureusement, là, les couteaux ne sont pas de sortie.
01:17:06 Je voudrais revenir à Jésus.
01:17:08 Et à moi qui les sors.
01:17:09 Je me défends de ce genre d'attaque au couteau allégorique.
01:17:13 Je dis bien allégorique, j'entends bien.
01:17:15 Ne coupez pas allégorique en disant "attaque au couteau".
01:17:17 Et Onfray l'a dit qu'on l'attaquait au couteau sur Sud Radio.
01:17:19 Parce qu'il y a aussi ce genre de défaut d'intelligence qui fait qu'on n'entend plus l'allégorique.
01:17:23 Et là, on aurait pu en parler, puisque je dis que l'allégorique, c'est un pur produit du christianisme.
01:17:27 On ne comprend pas le symbole, on ne comprend pas l'humour,
01:17:30 on ne comprend pas le deuxième ou le troisième degré,
01:17:32 on ne comprend pas la plaisanterie, on ne comprend pas l'ironie,
01:17:34 on ne comprend pas ce qu'il faisait l'esprit voltairien, tout ça est fini.
01:17:37 Je veux dire, aujourd'hui, vous écoutez France Inter pour savoir ce que c'est que le comique,
01:17:40 mais lisez Voltaire et lisez Rabelais pour savoir ce qu'est l'humour, la demi-teinte, la drôlesie, l'ironie,
01:17:48 enfin toutes ces choses-là ont disparu.
01:17:49 Ça procède d'un ensauvagement des cerveaux.
01:17:52 Alors écoutez, vous allez voir que là nous avons Robert...
01:17:54 Ouais, on va revenir sur Jésus avec Robert qui nous appelle de Marseille, qui a une question sur Jésus.
01:17:58 Il n'y a pas d'ensauvagement.
01:17:59 Bonjour Robert.
01:18:00 Bonjour M. Bercotte, bonjour M. Onfray.
01:18:03 Pour moi, je suis fan de vous.
01:18:06 Voilà, déjà.
01:18:08 Et puis je vous suis dans l'histoire de Jésus parce que j'avais lu un article parlant du Sinaiticus
01:18:19 où on avait trouvé un évangile de Marc en 350 de notre ère,
01:18:27 et ils avaient vu qu'il y avait 35 000 annotations dessus.
01:18:32 Alors je me suis dit que l'escribe avait écrit bien sûr des évangiles
01:18:38 et que quelques érudits avaient modifié la parole qu'on leur voulait leur faire écrire.
01:18:47 C'était pour ça, cette histoire de l'évangile qui a été écrite plus par des érudits
01:18:54 que par, disons, Eusèbe le Césarée, dont le père de l'Église, lui,
01:19:00 a donné un modèle et puis l'escribe a modifié toute la Bible.
01:19:12 Merci Robert. On va reprendre juste après et M. Onfray répondra juste après cette interruption.
01:19:18 La dernière.
01:19:19 Sud Radio Bercov, dans tous ses états. Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
01:19:26 Terre de France point fr le premier site d'articles français et patriote présente.
01:19:31 Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:19:45 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:19:48 Un livre passionnant à lire, vraiment passionnant à lire,
01:19:51 vous soyez croyant, agnostique, athée ou même intégriste.
01:19:56 La théorie de Jésus, la biographie d'une idée, parce que ça va non pas rebrousse poils,
01:20:02 mais au contraire, ça acte tout ce qui s'est passé autour de Jésus.
01:20:07 Michel Onfray, est-ce que vous voulez répondre à Robert par rapport à l'évangile de Marc ?
01:20:12 Oui, parce que Robert a absolument raison, c'est-à-dire qu'il a utilisé un mot extrêmement important,
01:20:16 c'est l'érudition. Et ça renvoie aussi à la discussion que je viens d'avoir dans le dernier quart d'heure.
01:20:22 J'avais mon vieux maître Lucien Gerfagnon qui me donnait des cours à Caen,
01:20:26 en pleine période structuraliste, marxiste, freudienne, etc.
01:20:29 Et lui, il parlait d'une méthode érudite. Et il avait tellement raison,
01:20:33 c'est-à-dire accumuler un maximum de savoir sur un maximum de choses
01:20:36 pour pouvoir penser intelligemment une question, que ce soit celle de l'origine de l'islam,
01:20:40 que ce soit celle de la production des évangiles,
01:20:43 que ce soit celle de la production de l'idéologie des antivax ou je ne sais quoi.
01:20:47 C'est de multiplier les informations pour pouvoir disposer des moyens
01:20:51 qui nous permettent ensuite de penser ou de juger.
01:20:53 Et Robert a raison parce qu'aujourd'hui, quand les gens nous disent
01:20:56 "mais il y a des preuves de l'existence historique de Jésus, regardez Suéton, Tacite, Flavius, Joseph, etc."
01:21:00 Ce que ces gens ignorent, c'est que oui, il y a dans ces textes des références aux chrétiens.
01:21:06 Qu'il existe des chrétiens, ce n'est pas la preuve de l'existence de Jésus historique,
01:21:10 que je ne sache nulle part. D'autre part, ce sont des textes dont on ne dispose pas
01:21:14 de manuscrits originaux. C'est-à-dire qu'il n'y a pas des textes de Suéton
01:21:18 qui soient contemporains de Suéton, de Flavius Joseph qui soient contemporains de Flavius Joseph.
01:21:22 Ce sont des copies de copies de copies. C'est-à-dire qu'il y a un moment donné
01:21:26 où il y avait dans ce qu'on appelle des "scriptorium", les gens travaillaient
01:21:29 dix heures par jour à recopier des manuscrits, et parfois même les gens
01:21:33 ne savaient pas ce qu'ils recopiaient. Et puis parfois, il n'y avait pas de droit d'auteur,
01:21:37 il n'y avait pas toutes ces choses-là, et de temps en temps, on se dit "Tiens, il a oublié deux, trois trucs sur le christianisme".
01:21:41 Le christianisme était une religion officielle et d'État à cette époque-là, au 6e, 7e siècle.
01:21:45 Et les manuscrits sont augmentés. Et donc, les gens qui nous disent "Il y a une preuve
01:21:49 de l'existence de Jésus, la preuve, on en parle dans Flavius Joseph", sont des gens qui ne comprennent
01:21:53 pas que dire qu'il existe des chrétiens, c'est la preuve qu'il existe des gens
01:21:57 qui sacrifient un culte, qui lui renvoient à l'existence
01:22:01 d'un personnage qui s'appelle Jésus. Ça n'est pas la preuve que Jésus ait historiquement existé.
01:22:05 Donc Robert a raison, plus on fait de l'érudition, quel que soit le domaine,
01:22:09 plus on est capable de disposer un jour d'un jugement correct.
01:22:13 - Et bien, renseignez-vous, creusez, creusez, en attendant, en tout cas, pour s'enseigner,
01:22:17 vraiment. Entre autres, lisez "Théorie de Jésus" de Michel Onfray.
01:22:21 Merci. - Merci beaucoup d'avoir été avec nous. "Théorie de Jésus" est disponible aux éditions
01:22:25 "Bouquins". Tout de suite, vous avez rendez-vous avec Brigitte Lahi. Demain, André Berco, vous revenez
01:22:29 de 13h à 14h avec Céline Alonso, qui fait son retour. Vous allez parler
01:22:33 de miracles avec Didier Vancovelart, je crois. Et puis, demain, ça sera Alexis Poulain
01:22:37 qui sera aux commandes de midi à 13h à demain sur Sud Radio.
01:22:41 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
01:22:45 - Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
01:22:49 le français est patriote.

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