Un Jour dans le Monde Koursk Voyage au bout de l'enfer Revue de Presse N°308
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00:00:38On va voir, justement, Koursk, on voulait faire un point avec vous, peut-être tirer un premier petit bilan parce que les forces ukrainiennes,
00:00:44donc on le rappelle, ont pénétré sur le territoire russe via cette région de Koursk, donc c'est une opération qui a commencé il y a presque 3 semaines maintenant.
00:00:53Selon l'ISW, vous le savez, le fameux institut pour la guerre, les forces ukrainiennes continuent de progresser ici, même si c'est une progression très lente.
00:01:00Quel est le bilan, donc, après 18 jours de combat ? Le général Bernard Norlin, normalement, est en direct avec nous, j'espère que c'est le cas.
00:01:08Oui, bonjour général, ancien commandant de la force aérienne de combat, vous êtes également président d'initiative pour le désarmement nucléaire et ancien directeur de l'IHEDN.
00:01:19Bilan après 18 jours de combat, selon vous, des forces ukrainiennes à Koursk, dans la région de Koursk ?
00:01:27Oui, écoutez, jusqu'à maintenant, les Ukrainiens ont fait sans faute, puisqu'ils ont très bien joué sur ce pour quoi ils sont très bons,
00:01:37c'est-à-dire la surprise, la mobilité, l'innovation, etc.
00:01:42Bon, alors, évidemment, maintenant, ils se trouvent à un point clé, c'est-à-dire, comment durer ?
00:01:49Est-ce que d'abord, est-ce qu'il faut durer ? Et comment durer ?
00:01:52Alors, la première question, c'est qu'au fur et à mesure que leur offensive a augmenté, ils se heurtent de plus en plus à une résistance russe.
00:02:03Et voilà, donc la première question, c'est est-ce que leur progression qui se ralentit maintenant va s'arrêter, va s'enliser,
00:02:11ou au contraire, ils vont pouvoir poursuivre leur offensive ?
00:02:17Pour eux, l'avantage qu'ils ont et qu'ils doivent conserver, c'est leur capacité à surprendre et à attaquer l'ennemi dans des endroits où il ne s'y attend pas,
00:02:28surtout à l'empêcher de s'organiser et à le désorienter.
00:02:32C'est ça le grand avantage. Et maintenant, on voit bien que les Russes, quand même, ont déplacé de nombreuses unités pour essayer de contrer cette offensive ukrainienne,
00:02:43et que donc, le problème des Ukrainiens, c'est que bien sûr, ils vont se heurter maintenant à une résistance, logiquement, de plus en plus grande.
00:02:50Alors maintenant, est-ce qu'il faut qu'ils continuent ?
00:02:54Normalement, ce genre d'opération n'est pas destinée à être permanente.
00:02:57Concernant l'incursion de Sudja, qui est évidemment appelée incursion de Kursk dans certains médias,
00:03:05mais ça ne fait aucun sens puisqu'il manque juste 80 kilomètres pour que ça puisse envisager d'être appelée une incursion de Kursk,
00:03:12sauf bien sûr, si vous parlez de l'oblaste de Kursk, c'est-à-dire toute la région administrative.
00:03:16Mais là, pour l'instant, à la suite de cette opération, seule Sudja est tombée, on va y revenir.
00:03:25Et surtout, tout un tas de fake news du type 90 sites sont passés sous le contrôle des Ukrainiens.
00:03:34On parle d'un environnement rural, c'est-à-dire que si vous avez une maison à part, ou deux maisons à part,
00:03:39ce qu'on appelle un lieu-dit en terminologie française, vous avez certains médias qui vont dire
00:03:45« Oui, oui, c'est un site qui est tombé aux mains des… »
00:03:47Bon, si vous faites pareil avec les Russes, alors là, c'est littéralement des dizaines de milliers de sites qui seraient tombés entre leurs mains.
00:03:53Ce n'est pas sérieux.
00:03:54La dernière explication du gouvernement Zelensky concernant leurs actions à Kursk est qu'ils consolident leur gain.
00:04:01Ils ont fait exploser trois ponts.
00:04:03Le but de détruire ces ponts est de créer une zone tampon, un endroit où l'Ukraine peut tenir un territoire, spécifiquement un territoire russe.
00:04:13Ils visent à utiliser la capture de ce territoire pour faire pression sur la Russie, afin de la pousser à négocier ou à capituler.
00:04:21Laissez-moi vous lire ce que Zelensky a dit.
00:04:24« C'est maintenant notre tâche principale en défense, dans les opérations défensives globales,
00:04:29de détruire autant que possible le potentiel de guerre russe et de mener des actions contre-offensives maximales. »
00:04:36Cela inclut la création d'une zone tampon sur le territoire de l'agresseur.
00:04:44Oui, c'est la nouvelle justification.
00:04:49Pour répéter un point que j'ai déjà mentionné, c'est la dernière d'une série d'explications sur ce que les Ukrainiens essayent de faire à Kursk.
00:04:56La première affirmation, faite par Mikhaïl Podoliak, conseiller de Zelensky,
00:05:01était que cela visait à s'emparer du territoire russe pour mettre l'Ukraine dans une position plus forte lors des négociations.
00:05:09Il y aurait un échange de terres où l'Ukraine récupérerait une grande partie ou la totalité de ses terres,
00:05:15et en retour, les Russes récupéreraient ce territoire.
00:05:19C'était la justification originale donnée par Podoliak,
00:05:23et il l'a mentionnée deux fois dans deux interviews distinctes.
00:05:28On n'entend plus beaucoup parler de cela maintenant,
00:05:30parce que Poutine a désormais rejeté catégoriquement toute idée de négociation.
00:05:35C'était donc une explication.
00:05:37La deuxième explication était qu'il faisait cela pour amener les Russes à détourner leurs troupes du Donbass.
00:05:44Dans le Donbass, les Russes mènent une offensive massive.
00:05:48Ils s'approchent de Pokrovsk et prennent d'assaut Toretsk.
00:05:52À l'heure où nous parlons, il y a d'autres nouvelles selon lesquelles,
00:05:56les Russes sont en train d'agir.
00:05:59L'idée était de faire transférer les troupes russes de la partie du front de bataille où l'Ukraine perd,
00:06:04pour essayer de retenir les Ukrainiens à Kursk.
00:06:07Cependant, cela ne s'est pas produit.
00:06:10Il n'y a aucun signe ou preuve que les Russes et déplacés ne seraient qu'un seul soldat.
00:06:15Les Russes sont en train d'agir,
00:06:18mais ils ne sont pas en train d'agir en tant qu'un seul soldat.
00:06:22Je veux clarifier cela parce que l'un des officiers russes dans la région de Kursk,
00:06:26Apti Aloudinov, un officier tchétchène,
00:06:29a fourni des informations sur les unités militaires russes
00:06:32actuellement engagées contre les Ukrainiens à Kursk.
00:06:35C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'information sur l'arrivée de l'armée russe à Kursk.
00:06:39C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'information sur l'arrivée de l'armée russe à Kursk.
00:06:42C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'information sur l'arrivée de l'armée russe à Kursk.
00:06:45La seule unité participant activement au combat à Kursk était la sienne,
00:06:49les forces spéciales AKMAT.
00:06:51Elles ont été retirées des lignes de front il y a quelques semaines.
00:06:55De plus, la 810e brigade de marines a également été retirée des lignes de front.
00:07:01Cependant, ce retrait a eu lieu avant le lancement de l'offensive ukrainienne.
00:07:06Ces deux forces ont été retirées.
00:07:09Vous pouvez spéculer sur les raisons.
00:07:11Cependant, depuis le début de l'opération de Kursk,
00:07:14il n'y a aucune preuve que les Russes aient déplacé un seul soldat du Donbass vers Kursk.
00:07:20Cependant, depuis le début de l'opération de Kursk,
00:07:23il n'y a aucune preuve que les Russes aient déplacé un seul soldat du Donbass vers Kursk.
00:07:27Le fait est que la majorité des forces de la 810e brigade de marines
00:07:32ont été retirées,
00:07:34mais elles ne sont pas utilisées pour de nombreux raisons.
00:07:37un seul soldat du Donbass vers Kursk.
00:07:41Vous savez, les réponses les plus simples sont généralement les meilleures.
00:07:46Et en fait, il faut entendre déjà pour comprendre la raison
00:07:51pour laquelle les Ukrainiens sont entrés.
00:07:54Il faut écouter ce que disait Zelensky.
00:07:58Il avait dit, d'ailleurs, la Russie doit ressentir la guerre, n'est-ce pas ?
00:08:03Donc l'idée des Ukrainiens, depuis d'ailleurs le début des actions terroristes
00:08:08qu'on a vues un peu partout, y compris les attaques contre des installations radar,
00:08:13des raffineries, les attaques contre le pont de Kersh, déjà,
00:08:19tout ça n'avait aucun impact sur la situation opérative,
00:08:24donc là où se déroule la bataille, on va y venir,
00:08:29mais elle avait pour but de créer un sentiment d'insécurité
00:08:34et un malaise dans la population russe qui devait jouer politiquement
00:08:38contre Vladimir Poutine, puisque je rappelle que pour les Ukrainiens,
00:08:43l'objectif, des Occidentaux d'ailleurs, c'est en fait un changement de régime en Russie.
00:08:50Et donc, on est dans cette dynamique-là et c'est la raison pour laquelle,
00:08:56d'ailleurs même Al Jazeera l'indiquait très clairement,
00:09:00l'objectif stratégique en 2024 pour les Ukrainiens
00:09:05est de faire sentir la guerre à la population russe en fait à Moscou.
00:09:11La Russie a lancé ce lundi sa plus grande attaque contre l'Ukraine
00:09:15depuis l'invasion de Kursk au début du mois d'août.
00:09:18Selon le Premier ministre ukrainien, 15 oblastes ont été touchés.
00:09:22La Russie a utilisé différents types d'armes,
00:09:24des drones ou encore des missiles hypersoniques.
00:09:28Sur ces images, on peut voir des habitants de Kiv se protéger des frappes dans le métro.
00:09:32Certains se sont mis à chanter tous ensemble.
00:09:35Cette attaque a aussi perturbé l'approvisionnement en eau et en électricité de la ville.
00:09:41Le principal, ce n'est pas de savoir si Soudja est important ou pas important.
00:09:46L'important, c'est que la guerre soit sur le territoire russe, si vous voulez.
00:09:49Et c'est ça qui est…
00:09:50C'est exactement dans la continuité de ce qu'on a eu avec l'IRED,
00:09:54qui s'était fait sur une belle Gorod, etc.
00:09:56Donc, on est dans cette logique-là et c'est cette logique qu'applique Volodymyr Zelensky.
00:10:03Alors, il s'est probablement appuyé sur la question des statistiques,
00:10:08parce qu'on observe…
00:10:10Alors, si on regarde la popularité de Vladimir Poutine,
00:10:13on voit qu'elle est toujours très grande, elle est restée très stable.
00:10:16Ça, c'est les derniers chiffres disponibles.
00:10:18Je pense que d'ici quelques jours, il y en aura d'autres.
00:10:21Mais, pour l'instant, c'est les chiffres du centre Levada
00:10:25qui est considéré comme, comment dire, objectif…
00:10:29Pas objectif, agent étranger en Russie.
00:10:34Et il donne depuis maintenant deux ou trois mois une popularité à 87 %,
00:10:38ce qui correspond d'ailleurs avec le résultat des élections présidentielles
00:10:43qu'on a eues récemment en Russie.
00:10:46Donc, Vladimir Poutine est toujours très populaire.
00:10:48En revanche, la guerre l'est moins.
00:10:50Et si on regarde le soutien à l'opération militaire spéciale,
00:10:55ce sont de nouveau les chiffres du centre Levada,
00:10:57on s'aperçoit que depuis le mois de mai, il y a une légère inflexion.
00:11:00La population, même si elle soutient massivement l'opération,
00:11:04elle est de plus en plus critique par rapport à cette opération.
00:11:09Et ça se voit également dans le désir de la population,
00:11:13toujours plus grand, d'arriver à une solution négociée du conflit,
00:11:17comme on le voit là.
00:11:18Donc, c'est peut-être un peu ces indicateurs qui ont conduit les Ukrainiens
00:11:22à penser qu'en portant la guerre sur le territoire russe,
00:11:26ils auraient le succès.
00:11:28De nouveau, ce n'est pas totalement nouveau,
00:11:30mais on voit ça depuis le début de la guerre, de l'offensive russe.
00:11:35Eh bien, les Ukrainiens essayent de faire ça.
00:11:37En fait, Zelensky et je pense la CIA ont tenté un coup
00:11:42qui a été celui de s'emparer de la centrale nucléaire de Kursk.
00:11:45Et ça, effectivement, ça aurait posé un grave problème,
00:11:48puisque si jamais les unités ukrainiennes qui étaient prévues
00:11:52pour arriver à la centrale nucléaire le 11 août,
00:11:56si jamais ils avaient réussi à s'en emparer,
00:11:58les Russes n'auraient pas pu donner l'assaut de manière aussi simple que ça,
00:12:02puisque c'est une centrale nucléaire, avec tout le risque que ça compose.
00:12:06Donc, ça aurait été, je ne pense pas, un game changer,
00:12:11comme ils aiment dire en face.
00:12:13Ça n'aurait pas été quelque chose qui ait fondamentalement changé
00:12:16la fin du conflit.
00:12:18Mais en revanche, il y aura eu une véritable crise stratégique,
00:12:21une crise politique.
00:12:22Une centrale nucléaire, c'est un objectif stratégique.
00:12:26Bon, cette opération était extrêmement risquée.
00:12:28Elle a été, je pense, menée par la CIA sans que le Patagone soit au courant.
00:12:34Et elle a échoué.
00:12:35Elle a échoué très rapidement, puisque comme il y a un an,
00:12:38au moment de l'offensive ukrainienne dans le sud de la Russie,
00:12:44dans la région de Zaporizhzhia,
00:12:45les organisateurs de cette opération,
00:12:50donc une partie de l'état-major qui y vient, je pense la CIA,
00:12:54ont une fois de plus sous-estimé l'armée russe.
00:12:56Et ils ont notamment sous-estimé les conscrits.
00:12:59Parce que le principe, depuis le début de l'opération militaire spéciale,
00:13:02c'est que les conscrits ne sont pas déployés pour cette opération,
00:13:06mais ils sont déployés sur le territoire russe d'avant 2022,
00:13:10donc la région de Kursk.
00:13:11Et c'est ça que les Ukrainiens se sont dit,
00:13:13c'est que les conscrits allaient partir en courant.
00:13:16Alors certains se sont rendus.
00:13:17Il y en a eu une centaine.
00:13:18Une centaine ont été faits prisonniers, mais les autres se sont très bien battus.
00:13:22Et ce qui fait que le 11 août,
00:13:25les unités ukrainiennes étaient loin de la centrale nucléaire.
00:13:28Donc là, le régime de Kiev avait deux choix.
00:13:33Soit le coup est raté, le raid est raté.
00:13:35C'est plus un raid qu'une offensive, d'ailleurs.
00:13:37On rentre chez nous, on se remet à l'abri derrière nos frontières.
00:13:40En soit, on essaie d'exploiter, pour ne pas perdre la face,
00:13:44les territoires qui ont été conquis,
00:13:47qui sont relativement insignifiants.
00:13:51Dans le sud de la région de Kursk, il n'y a rien.
00:13:54Il y a des fermes, le centre qu'ils ont pris,
00:13:57c'est la ville de Sudja, c'est 5 000 habitants.
00:14:00En soit, ce n'est pas le fait que le centre ne soit pas très grand,
00:14:03mais ça n'ouvre sur rien.
00:14:05Ce qui s'est passé, c'est qu'en réalité,
00:14:08lorsque les Russes ont détecté la préparation de l'attaque ukrainienne,
00:14:17contrairement à ce qu'on a dit, ils l'ont détectée, cette attaque.
00:14:21Ils ont détecté une attaque qui avait été, à ce moment-là,
00:14:24préparée avec une très petite force.
00:14:28En fait, les Ukrainiens ont décidé de percer, si vous voulez,
00:14:33avec une petite force et ensuite, très rapidement,
00:14:36d'amener des forces qui étaient les plus proches de cette zone de percée.
00:14:41C'est les zones de la région du Donbass, on va en parler.
00:14:45Et puis, une semaine avant l'attaque ukrainienne,
00:14:50les Russes ont déployé, en réalité,
00:14:53ils ont déployé près de la centrale de Kursk,
00:14:59ils ont déployé la 810e brigade d'infanterie de marine,
00:15:02qu'ils ont retirée du secteur de Kherson,
00:15:05donc le secteur qui est tout au sud de l'Ukraine.
00:15:11Et ils ont déployé également le détachement spécial Ahmat,
00:15:15qui est un bataillon tchétchène,
00:15:18qui est un bataillon de la garde nationale russe.
00:15:25Donc, ce n'est pas de nouveau comme on entend les milices tchétchènes.
00:15:29Non, ce n'est pas une milice,
00:15:30c'est une unité de l'armée russe,
00:15:34mais de l'armée territoriale, si vous voulez,
00:15:38de la défense territoriale russe.
00:15:39Et voilà, ils ont été déployés une semaine avant l'attaque.
00:15:42Ils étaient donc prêts à faire cette attaque.
00:15:44Maintenant, il faut savoir que cette zone-là,
00:15:49qu'on ne voit pas très bien sur cette carte,
00:15:54c'est une zone qui est très vallonnée, très boisée.
00:15:57On voit qu'il y a beaucoup de rivières, il y a beaucoup de forêts.
00:16:00Ça a permis d'ailleurs aux Ukrainiens de profiter de cette couverture naturelle
00:16:08pour camoufler, si vous voulez, leur avance.
00:16:11Mais d'un autre côté, c'est une zone
00:16:15qui est très peu propice aux grandes attaques mécanisées.
00:16:19Et c'est une zone de combat, plutôt d'infanterie, si vous voulez.
00:16:25Et c'est la raison pour laquelle les Russes ont tout de suite,
00:16:30quand il y a eu l'attaque qui s'est vraiment déclenchée,
00:16:34ils ont fait intervenir les éléments qu'ils avaient.
00:16:37Et puis, ils ont tout de suite déclaré cette zone,
00:16:39zone d'action antiterroriste.
00:16:41Pourquoi ? Parce que ça permettait comme ça d'intervenir,
00:16:45non pas avec des unités de l'armée qui est engagée,
00:16:49de l'armée régulière, si vous voulez,
00:16:51de l'armée de lignes ou de campagne,
00:16:54selon la terminologie qu'on pourrait utiliser,
00:16:56qui est engagée en Ukraine.
00:16:58Mais ça permettait d'utiliser des unités territoriales
00:17:01qui sont mieux équipées pour le combat de chasse, en réalité.
00:17:06Et vous avez les forces spéciales du FSB,
00:17:11donc des services de sécurité,
00:17:14et puis la Roskvardia, donc la garde nationale, si vous voulez,
00:17:19qui a tout de suite dépêché les troupes.
00:17:21C'est leur tâche, en fait, c'est des unités territoriales
00:17:24qui ont pour fonction de protéger le territoire
00:17:29contre des attaques, surtout d'infanterie de type terroriste.
00:17:33Et terroriste ou guérilla,
00:17:35vous pouvez utiliser les termes que vous voulez.
00:17:37Ici, les Russes ont utilisé le terme d'attaque terroriste,
00:17:41mais en réalité, il s'agit de dire
00:17:45qu'on va faire un combat d'infanterie
00:17:47avec les unités qui sont destinées à la garde nationale,
00:17:51à la protection du territoire.
00:17:53Donc, il en faut très peu aujourd'hui
00:17:55pour que à la fois les Occidentaux,
00:17:58mais peut-être aussi la politique russe s'enflamme.
00:18:01On est dans une zone de guerre,
00:18:03les nerfs sont à fleurs de peau,
00:18:06et il peut y avoir un effet multiplicateur
00:18:11d'opérations qui sont relativement petites.
00:18:14Et je pense que c'est ce sur quoi comptaient les Ukrainiens.
00:18:17À part ça, il y avait d'autres objectifs.
00:18:19Donc, l'objectif stratégique,
00:18:21apporter de la déstabilisation,
00:18:23apporter la guerre sur le territoire russe.
00:18:25L'objectif opératif, très vraisemblablement,
00:18:29c'était s'emparer de la centrale nucléaire de Kursk
00:18:34ou le laboratoire nucléaire de Kurchatov.
00:18:37De nouveau, pas pour les détruire,
00:18:40mais probablement plutôt pour en faire une monnaie d'échange,
00:18:44pour reprendre la centrale de Zaporozhye,
00:18:47qui est très importante pour l'Ukraine,
00:18:49notamment aujourd'hui,
00:18:50puisque l'Ukraine n'a pratiquement plus de source d'énergie
00:18:54et doit finalement demander à ses partenaires,
00:18:58d'ailleurs les partenaires qu'elle voulait sanctionner,
00:19:00comme la Hongrie et la Slovaquie,
00:19:02de demander de l'électricité à ces pays.
00:19:04Donc, on voit que la problématique énergétique est très importante
00:19:09et l'Ukraine cherche à récupérer la centrale de Zaporozhye,
00:19:13qui est conçue pour alimenter une grande partie du territoire ukrainien.
00:19:19Et c'est probablement l'objectif opératif, c'était celui-là.
00:19:22Et puis alors, quand on parle de Sudja,
00:19:25le petit village qui est ici, n'est-ce pas ?
00:19:29On parle d'un village ou d'un gros bourg de 5000 habitants,
00:19:34ça n'est qu'un objectif tactique.
00:19:36On est simplement, comme vous voyez la zone d'ailleurs,
00:19:39qui est très vallonnée, très boisée,
00:19:41ça veut dire que les routes passent nécessairement par cette petite bourgade
00:19:46et c'est la raison pour laquelle elle a pris une importance considérable
00:19:49dans le discours.
00:19:50Mais en réalité, ça n'est qu'un objectif tactique
00:19:52qui devait permettre d'atteindre des objectifs opératifs
00:19:56au-delà de cette zone.
00:19:58Maintenant, la situation est telle aujourd'hui
00:20:01que l'offensive a été bloquée, on peut dire.
00:20:06Même si sur certaines cartes, on a l'impression de voir qu'elle s'étend,
00:20:09en réalité, on a surtout aujourd'hui des unités d'infanterie,
00:20:14des groupes de reconnaissance et de sabotage
00:20:19qui sont un peu partout dans la nature,
00:20:23qui ne tiennent pas le terrain.
00:20:24Et ça, c'est important de le dire,
00:20:26les Ukrainiens ne tiennent pas vraiment le terrain,
00:20:29mais ils ont un dispositif qui est assez étendu
00:20:34et qui fait que la dynamique de l'intervention a été stoppée.
00:20:38Et donc, on peut dire que, d'une manière générale,
00:20:42l'offensive ukrainienne a été contenue
00:20:45et ça a conduit les Ukrainiens à changer leur objectif opératif
00:20:50et stratégique du coup,
00:20:53parce qu'ils ont vu que ça ne marchait pas
00:20:56de déstabiliser la Russie
00:20:58et qu'ils n'arriveraient pas à atteindre
00:21:00la centrale nucléaire de course.
00:21:02Donc, ils ont changé de narratif
00:21:05et aujourd'hui, l'idée, le narratif officiel,
00:21:09c'est de dire qu'on a créé une zone tampon
00:21:16à l'intérieur du territoire russe
00:21:18pour protéger notre territoire.
00:21:21Et donc, en réalité,
00:21:23les combats ne se déroulent pas ici,
00:21:26là dans la région de course,
00:21:28ce n'est pas là où les combats sont plus importants,
00:21:30c'est toujours dans la zone du groupement Nord.
00:21:33Donc, on voit quand même que,
00:21:35dans la zone du groupement Nord,
00:21:36les Ukrainiens ont des pertes
00:21:39significativement plus importantes.
00:21:41Depuis, ils ont lancé leur offensive le 6 août
00:21:47et on s'aperçoit qu'effectivement,
00:21:49depuis cette période-là,
00:21:51les pertes ukrainiennes dans cette zone
00:21:53ont augmenté de manière significative.
00:21:55Donc, on voit bien que là,
00:21:56il y a quelque chose qui se passe,
00:21:58mais l'essentiel des combats se déroule
00:22:01dans la région du groupement Sud,
00:22:03et notamment dans la région aujourd'hui
00:22:05de la ville dont on parle beaucoup, de Pokrovsk,
00:22:08que les Russes ont réussi à presque atteindre
00:22:14parce que, comme je l'ai dit,
00:22:16pour alimenter la poussée à Kursk,
00:22:19les Ukrainiens ont pris des forces
00:22:21qui se trouvaient dans la région de Kherson,
00:22:24aussi ici au large de Lugansk,
00:22:29à la frontière de Lugansk,
00:22:32et puis qui les ont amenés
00:22:35dans la région de Kursk.
00:22:36Et donc, on a un affaiblissement
00:22:39du dispositif ukrainien
00:22:42dans la région principale des combats
00:22:44et tout ça pour alimenter cette offensive.
00:22:47Donc, on a un peu déshabillé Paul pour habiller Jean
00:22:50avec le résultat que la zone
00:22:53qui est la plus importante en réalité,
00:22:55c'est la zone du Donbass,
00:22:57elle est restée aujourd'hui dégarnie,
00:23:00si vous voulez.
00:23:02Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:23:04affirme que ses forces se sont emparées
00:23:06de nouveaux territoires dans la région russe de Kursk.
00:23:09Dans une allocution vidéo nocturne,
00:23:11il a déclaré que les troupes ukrainiennes
00:23:13avaient progressé de 3 km
00:23:14et pris le contrôle de deux nouvelles localités.
00:23:17S'adressant à la presse à Kiev
00:23:19plus tôt dans la journée de dimanche,
00:23:20Volodymyr Zelensky a déclaré
00:23:21que l'incursion dans la région de Kursk
00:23:23avait été lancée pour empêcher la Russie
00:23:25d'occuper les villes ukrainiennes
00:23:26de Kharkiv et de Sumy.
00:23:50Ces commentaires interviennent
00:23:52après qu'un ressortissant britannique
00:23:54travaillant pour l'agence de presse Reuters
00:23:56a été tué lors d'une attaque russe
00:23:58sur un hôtel à Kramatorsk.
00:24:00Le corps de Ryan Evans,
00:24:02conseiller en sécurité,
00:24:03a été retrouvé sous les décombres
00:24:05de l'immeuble dimanche
00:24:07et deux journalistes de Reuters
00:24:09ont été également blessés dans la frappe.
00:24:11La région ukrainienne de Sumy
00:24:13à la frontière de l'oblaste Kursk
00:24:15est toujours la cible de tirs d'artillerie
00:24:17presque constants de la part des forces russes.
00:24:19Les autorités ukrainiennes
00:24:20et les autorités régionales
00:24:21ont déclaré que les attaques russes
00:24:22de dimanche sur le nord, l'est
00:24:23et le sud de l'Ukraine
00:24:24avaient fait au moins 4 morts
00:24:25et 37 blessés.
00:24:27Volodymyr Zelensky a déclaré
00:24:28que l'incursion de Kursk
00:24:29avait pour objectif
00:24:30de créer une zone tampon
00:24:32pour limiter les attaques russes
00:24:33contre l'Ukraine.
00:24:34Mais la Russie continue
00:24:35de pilonner sans relâche
00:24:36les régions frontalières.
00:24:37On voit très nettement
00:24:39que les pertes ukrainiennes
00:24:41ont significativement augmenté
00:24:43à partir de la mi-août
00:24:48et on a des chiffres
00:24:49qui sont assez considérables.
00:24:51Vous voyez le chiffre
00:24:52des pertes totales.
00:24:53De nouveau, ce sont des chiffres russes
00:24:54donc à prendre avec précaution
00:24:57mais ça donne quand même
00:24:58une tendance de ce qui se passe.
00:25:02Alors, quant aux forces russes,
00:25:05les effectifs des forces russes,
00:25:08selon l'état-major général ukrainien,
00:25:11ils sont à peu près de cet ordre-là.
00:25:16Alors, de nouveau,
00:25:17je ne sais pas dans quelles mesures
00:25:18les chiffres ukrainiens
00:25:19sont précis.
00:25:20Est-ce qu'ils ont exagéré les chiffres ?
00:25:22Est-ce qu'ils les ont diminués ?
00:25:23Je ne sais pas
00:25:24mais ce sont des chiffres ici
00:25:26que l'on voit.
00:25:27Ce sont des chiffres ukrainiens
00:25:28et vous voyez que
00:25:29dans le groupement nord,
00:25:31on a à peu près 73 000 hommes
00:25:34ou 74 et on a dans le groupement sud,
00:25:38là où il y a l'effort principal,
00:25:40114 000 ainsi que dans le groupement centre.
00:25:42Donc, on voit bien que pour les Russes,
00:25:45l'effort se trouve encore
00:25:47et toujours dans la région du Donbass
00:25:49et ça correspond d'ailleurs
00:25:50avec la situation qu'on avait
00:25:53en septembre et octobre 2022 déjà
00:25:57où, comme je vous ai montré
00:25:58les cartes de densité de bataillons,
00:26:01on voit que pour les Russes,
00:26:04l'important c'est le Donbass
00:26:06et de nouveau,
00:26:08on reste sur les objectifs.
00:26:09Il n'y a pas besoin
00:26:10d'inventer les objectifs.
00:26:11Ils ont été énoncés
00:26:12par Vladimir Poutine
00:26:13le 24 février 2022.
00:26:16C'était d'enlever la menace
00:26:18sur la population du Donbass
00:26:20et c'est effectivement
00:26:22toujours cet objectif
00:26:23que les Russes sont en train
00:26:26d'atteindre ici.
00:26:29Le total des forces russes,
00:26:31selon l'état-major ukrainien,
00:26:34c'est d'environ 5 500 000 combattants.
00:26:39Voilà, de nouveau à prendre
00:26:42avec toutes les précautions d'usage
00:26:44mais ça nous donne de nouveau
00:26:46cette grandeur.
00:26:47Je pense que personnellement
00:26:48il y a un peu moins que ça
00:26:49mais de nouveau,
00:26:52c'est difficile
00:26:54à avoir une idée très précise
00:26:56et exacte.
00:26:57Il semblait intéressant
00:26:58de mettre cette déclaration
00:26:59du général Fenton
00:27:00qui commande
00:27:01le US Special Operations Command
00:27:03donc c'est le commandement
00:27:05des opérations spéciales américains
00:27:07qui disait
00:27:08le Pentagone suit la guerre en cours
00:27:11principalement à travers les yeux
00:27:13de nos partenaires
00:27:14des opérations spéciales britanniques.
00:27:15Donc en fait,
00:27:16ce sont les forces spéciales britanniques
00:27:18sur le terrain
00:27:19qui renseignent les Américains
00:27:21mais apparemment les Américains
00:27:23ont relativement peu de capacité
00:27:25à comprendre eux-mêmes
00:27:28ce qui se passe
00:27:29sur le terrain.
00:27:31Et c'est un peu
00:27:33comment dire,
00:27:34c'est un aveu assez intéressant
00:27:37parce qu'il confirme d'ailleurs
00:27:38ce que beaucoup de vrais experts
00:27:41disent parce que
00:27:42ce que j'entends sur les sites
00:27:44français,
00:27:45beaucoup de sites
00:27:46et de chaînes françaises
00:27:47des commentateurs
00:27:48qui racontent un peu
00:27:50disons que
00:27:51je veux pas dire n'importe quoi
00:27:52pour ne pas être méchant
00:27:53mais ils ont tendance
00:27:56à faire passer
00:27:59leur opinion avant les faits.
00:28:01Je pense que les Américains
00:28:02depuis le début d'ailleurs
00:28:04sont relativement mal informés
00:28:06sur la situation
00:28:08en Ukraine,
00:28:09ils surveillent la situation
00:28:11en Russie
00:28:12et là ils ont probablement
00:28:14des moyens d'investigation
00:28:16et des moyens de renseignement
00:28:18qui sont performants
00:28:19et ils aident l'Ukraine à ça
00:28:21mais je pense pas
00:28:22qu'ils soient si impliqués
00:28:24que ça dans les décisions
00:28:26opérationnelles des Ukrainiens.
00:28:28On voit bien
00:28:30que les Américains
00:28:32ils ont leurs objectifs
00:28:33c'est clair
00:28:34mais
00:28:38comment dire
00:28:39on voit bien qu'aujourd'hui
00:28:40tant du côté israélien d'ailleurs
00:28:42que du côté ukrainien
00:28:44l'affaire
00:28:47leur a un peu glissé les doigts
00:28:48si vous voulez
00:28:49et qu'aujourd'hui
00:28:51ils n'ont plus de capacité
00:28:52à maîtriser ce qui se passe
00:28:54les conflits ont pris
00:28:56un peu une dynamique propre
00:28:58et que malgré leurs efforts
00:29:00d'essayer d'avoir
00:29:02des négociations
00:29:03ou des choses comme ça
00:29:04de pousser Zelensky à négocier
00:29:06je rappelle que les Américains
00:29:07ont poussé Zelensky
00:29:09à négocier dès novembre 2022
00:29:12je le rappelle
00:29:14parce qu'ils ont très
00:29:15depuis l'année passée
00:29:16les Américains savent
00:29:17que c'est perdu
00:29:18et on voit très bien d'ailleurs
00:29:19dans la conception
00:29:20des opérations
00:29:22qui a été faite
00:29:23que les Américains n'étaient pas contents
00:29:24avec la planification
00:29:25des opérations
00:29:26tant à Zaporozhye
00:29:27en juin de l'année passée
00:29:29donc cette fameuse contre-offensive
00:29:31menée par les Ukrainiens
00:29:33les Américains n'étaient pas contents
00:29:34de la manière dont elle a été planifiée
00:29:36de la manière dont elle a été exécutée
00:29:38et donc ce qui indiquait
00:29:39que les Américains
00:29:40ne sont pas partis
00:29:42de la planification
00:29:44et du travail d'état-major
00:29:45qui conduit
00:29:46à planifier
00:29:49et conduire ces opérations
00:29:51et on a exactement
00:29:52le même phénomène
00:29:53comme en Ukraine
00:29:56où les Américains constatent
00:29:57qu'il y a des fautes
00:30:01pas nécessairement de conduite
00:30:03mais de planification
00:30:05de l'opération
00:30:06que les Américains
00:30:07n'auraient sans doute pas fait
00:30:09s'ils avaient été impliqués
00:30:11dans la planification
00:30:12ensuite un des objectifs
00:30:13également était d'attirer
00:30:15les troupes russes
00:30:16qui sont en train de développer
00:30:17leur offensive à l'est
00:30:19et pour cela
00:30:21des unités extrêmement performantes
00:30:23comme du côté ukrainien
00:30:25donc comme la 80ème
00:30:27ou la 82ème unité aéroportée
00:30:29ont été retirées du front principal
00:30:31pour être envoyées
00:30:32sur le front de Kursk
00:30:33donc ils ont affaibli
00:30:35le front à l'est de l'Ukraine
00:30:37côté ukrainien
00:30:38et les Russes
00:30:40n'ont pas réagi
00:30:41comme ils l'auraient souhaité
00:30:42c'est à dire que
00:30:43les Russes ont temporisé
00:30:44ils ont déployé
00:30:45des unités d'élite
00:30:46mais des unités
00:30:47de la gare nationale
00:30:48qui étaient déjà sur place
00:30:49c'est à dire notamment
00:30:50les Tchétchènes de Armatsila
00:30:52ils ont déployé
00:30:53des Wagnerites
00:30:55ils ont déployé
00:30:56des gens qui en fait
00:30:58sont partis
00:31:00dans ce qu'ils ont appelé
00:31:01eux-mêmes le safari
00:31:02parce que en fait
00:31:03les unités qui y viennent
00:31:04leur but c'était d'aller
00:31:05très vite très loin
00:31:06mais la logistique
00:31:07n'a jamais été planifiée
00:31:09et ni le fait
00:31:11d'organiser la défense
00:31:13sur la durée
00:31:14et c'est pour ça
00:31:15que vous avez vu
00:31:16il y a trois jours
00:31:17c'est un peu plus vieux
00:31:18qu'il y a trois jours
00:31:19c'est le 20
00:31:20je crois le 20 août
00:31:21le 19 août
00:31:22l'état-major qui y vient
00:31:23a lancé une demande
00:31:24d'équipements
00:31:25à l'OTAN
00:31:26et dedans vous voyez
00:31:27des excavatrices
00:31:28des bulldozers
00:31:29des ambulances etc
00:31:30donc en fait
00:31:31rien n'était prêt
00:31:32donc le plan initial
00:31:33était bien de prendre
00:31:34la centrale nucléaire
00:31:35il a échoué
00:31:36et plutôt que d'être raisonnable
00:31:37et de se remettre
00:31:38derrière la frontière assumie
00:31:39et bien
00:31:40les Kéviens
00:31:41ont décidé d'insister
00:31:42et depuis
00:31:43c'est en train de partir
00:31:45en catastrophe
00:31:46pour l'état-major Kévien
00:31:47On est un peu
00:31:48dans le
00:31:52la fable
00:31:53de l'apprenti sorcier
00:31:54n'est-ce pas
00:31:55regardez ce film
00:31:56dans Fantasia
00:31:57de Walt Disney
00:31:58de 1940
00:31:59et vous avez
00:32:00l'image
00:32:01de l'apprenti sorcier
00:32:02qui perd totalement
00:32:03le contrôle
00:32:04de ce qu'il a
00:32:05enclenché
00:32:06et on a exactement
00:32:07cette situation
00:32:08et c'est ça qui est dangereux
00:32:09à vrai dire
00:32:10ce qui est dangereux
00:32:11c'est pas que les Américains
00:32:12conduisent
00:32:13ce serait moins dangereux
00:32:14si les Américains
00:32:15conduisaient les choses
00:32:16parce que les Américains
00:32:17malgré tout
00:32:18on voit
00:32:19qu'ils ont pas
00:32:20de conduite
00:32:21irrationnelle
00:32:22ils savent
00:32:23que la guerre
00:32:24soit du côté
00:32:25palestinien
00:32:26enfin israélien
00:32:27soit du côté
00:32:28ukrainien
00:32:29pourrait les mener
00:32:30à un conflit
00:32:31de type
00:32:32nucléaire
00:32:33et c'est eux qui sont
00:32:34en première loge
00:32:35dans cette affaire
00:32:36donc il y a
00:32:37beaucoup plus
00:32:38de rationalité
00:32:39chez les Américains
00:32:40que chez les Européens
00:32:41par exemple
00:32:42ou naturellement
00:32:43les Israéliens
00:32:44et donc le fait
00:32:45que
00:32:46les Américains
00:32:47semblent
00:32:48perdre la main
00:32:49n'est plus
00:32:50le contrôle
00:32:51de la situation
00:32:52malgré que
00:32:53c'est les seuls
00:32:54auxquels on fait appel
00:32:55lorsqu'il y a
00:32:56des possibilités
00:32:57de négociation
00:32:58ou
00:32:59d'initiatives
00:33:00diplomatiques
00:33:01on fait appel
00:33:02aux Américains
00:33:03parce que
00:33:04les Européens
00:33:05soient en tant
00:33:06que
00:33:08pays indépendants
00:33:09sont inexistants
00:33:10résultat des cours
00:33:11les Américains
00:33:12sont le dernier cours
00:33:13mais ce qui est grave
00:33:14c'est que
00:33:15ce dernier cours
00:33:16on voit bien
00:33:17qu'il n'a aucun levier
00:33:18aucune
00:33:19capacité
00:33:20de contrôler
00:33:21la situation
00:33:22donc
00:33:23on est dans une situation
00:33:24qui est assez inquiétante
00:33:25de ce point de vue là
00:33:26parce que
00:33:27ça montre
00:33:28que
00:33:29la principale
00:33:30source
00:33:31de
00:33:32calme possible
00:33:33si vous voulez
00:33:34et bien elle est
00:33:35inopérante.
00:33:36Et bonjour Dimitri,
00:33:37bonjour à tous,
00:33:38bonjour à toutes.
00:33:39Vincent va parler
00:33:40avec vous ce matin
00:33:41du ralliement de Robert Kennedy
00:33:42Junior,
00:33:43le candidat indépendant
00:33:44a abandonné
00:33:45la course à la présidentielle
00:33:46américaine
00:33:47et il a décidé de soutenir Donald Trump.
00:33:48On s'est quitté à la veille
00:33:49du 14 juillet
00:33:50et pendant qu'on avait le dos tourné
00:33:51et bien tout a changé
00:33:52la pensée magique
00:33:54s'est imposée
00:33:55prenez les trois crises
00:33:57qui ont rythmé
00:33:58à la saison passée
00:33:59tous les temps morts
00:34:00des chaînes info
00:34:01la guerre à Gaza
00:34:02et bien les otages
00:34:03sont toujours détenus
00:34:04le Hamas règne
00:34:05sur les ruines
00:34:06mais la presse
00:34:07est optimiste
00:34:08ainsi soit-il
00:34:09en Ukraine
00:34:10on croyait
00:34:11que la partie était jouée
00:34:12pas du tout
00:34:13voilà que la guerre
00:34:14s'étend en Russie
00:34:15l'arroseur est arrosé
00:34:16Poutine ne l'emportera pas
00:34:18en paradis
00:34:19Alléluia !
00:34:20Mais le comble
00:34:21vous nous dites Vincent
00:34:22c'est la campagne américaine
00:34:23Oui le 13 juillet
00:34:24Trump avait la clé
00:34:25de la maison blanche en poche
00:34:26ayant écrasé
00:34:27Joe Biden
00:34:28en débat
00:34:29et survécu
00:34:30avec une chance
00:34:31insolente
00:34:32à un attentat
00:34:33les médias
00:34:34de la côte Est
00:34:35et leurs cousins
00:34:36d'Europe
00:34:37étaient consternés
00:34:38un mois après
00:34:39abracadabra
00:34:40Kamala Harris
00:34:41nous est donnée
00:34:42une femme
00:34:43et noire en plus
00:34:44comme président
00:34:45Yes
00:34:46she can
00:34:47elle rayonne
00:34:48elle répand
00:34:49une ambiance feel good
00:34:50alentour
00:34:51divine surprise
00:34:52on l'a échappé belle
00:34:53répétez après moi
00:34:54Never Trump
00:34:55voilà
00:34:56le panorama
00:34:57général
00:34:58dans les médias mainstream
00:34:59on dirait qu'ils ont passé
00:35:00l'été à fumer des pétards
00:35:01à penser comme on rêve
00:35:03et l'avantage
00:35:04du wishful thinking
00:35:05comme on dit
00:35:06c'est que les vieux pieux
00:35:08évitent
00:35:09de faire le boulot
00:35:10de scruter la réalité
00:35:11qui est lourde
00:35:12qui est lente
00:35:13et qui est dérangeante
00:35:14c'est à dire Vincent
00:35:15ce week-end
00:35:16on a écouté
00:35:17Robert Kennedy Junior
00:35:19son chant du cygne
00:35:21le fils
00:35:22et le neveu
00:35:23des deux Kennedy assassinés
00:35:24il dénonce
00:35:25l'état profond
00:35:26c'est l'une
00:35:27des idées fixes
00:35:28de cet avocat
00:35:29qui depuis des décennies
00:35:30guéroit
00:35:31contre
00:35:33les atteintes à l'environnement
00:35:34et contre Big Pharma
00:35:35pour justifier
00:35:36son ralliement
00:35:37à Donald Trump
00:35:38il dénonce
00:35:39la mainmise
00:35:40du parti démocrate
00:35:41sur les médias
00:35:42le parti a répondu
00:35:43que ce Kennedy
00:35:44ne représentait
00:35:45que lui-même
00:35:46la presse
00:35:47a surenchéri
00:35:48dans le mépris
00:35:49l'accusant même
00:35:50de complotisme
00:35:51l'anathème absolu
00:35:52on aurait
00:35:53préféré
00:35:54que le Washington Post
00:35:55et le New York Times
00:35:56nous expliquent
00:35:57pourquoi
00:35:58et comment
00:35:59depuis 4 ans
00:36:00ils n'ont pas vu
00:36:01décliner Joe Biden
00:36:02depuis 2 mois
00:36:03jour pour jour
00:36:04j'attends
00:36:05j'espère
00:36:06depuis le débat
00:36:07qu'a l'émiteur
00:36:08donc
00:36:09cette enquête
00:36:10pour nous dire
00:36:11quand le président
00:36:12a commencé à dérailler
00:36:13comment l'entourage
00:36:14s'est débrouillé
00:36:15pour le cacher
00:36:16notamment
00:36:17aux confrères
00:36:18accrédités
00:36:19qui prennent leur breakfast
00:36:20avec le personnel politique
00:36:21qui déjeunent
00:36:22qui dînent aussi
00:36:23et parfois
00:36:24mais oui
00:36:25qui couchent
00:36:26utiles
00:36:27ces journalistes
00:36:28ne se sont-ils
00:36:29jamais étonnés
00:36:30de ne voir le président
00:36:31qu'entre deux portes
00:36:32est-ce que
00:36:33Joe Biden
00:36:34était d'ailleurs
00:36:35encore
00:36:36en pleine possession
00:36:37de ses moyens
00:36:38en 2020
00:36:39pendant la campagne
00:36:40quand il racontait
00:36:41que le Covid
00:36:42avait tué 120 millions
00:36:43d'Américains
00:36:44comment a réagi
00:36:45le premier cercle
00:36:46au printemps
00:36:472021
00:36:48quand le président
00:36:49multipliait les silences
00:36:50en plein milieu
00:36:51de ses discours
00:36:52comment
00:36:53la presse américaine
00:36:54a-t-elle pu se laisser
00:36:55enfumer
00:36:56par des rapports médicaux
00:36:57évidemment
00:36:58bidons
00:36:59bref
00:37:00au Moyen-Orient
00:37:01comme en Ukraine
00:37:02on aimerait autant savoir
00:37:03qui était le pilote
00:37:04dans l'avion
00:37:05depuis 4 ans
00:37:06et est-ce que ce n'est pas
00:37:07de l'histoire ancienne
00:37:08tout ça Vincent ?
00:37:09Ben non parce qu'il reste
00:37:10président jusqu'en janvier
00:37:11d'abord
00:37:12et puis ceux qui ont réussi
00:37:13ce tour de passe-passe
00:37:14sont probablement les mêmes
00:37:15qui viennent de mettre
00:37:16Kamala Harris
00:37:17en orbite
00:37:18parmi les confrères
00:37:19qui louent
00:37:20aujourd'hui
00:37:21son charisme
00:37:22son optimisme
00:37:23combien disaient d'elle
00:37:24hier encore
00:37:25qu'elle était nulle
00:37:26la règle
00:37:27aurait voulu
00:37:28que la semaine dernière
00:37:29les élections démocrates
00:37:30élisent leurs candidats
00:37:31puisque Joe Biden
00:37:32avait raflé 80%
00:37:33des voix
00:37:34lors des primaires
00:37:35on vient en fait
00:37:36d'assister
00:37:37à une sorte de
00:37:38mini-putsch
00:37:39après 4 ans
00:37:40de mensonges
00:37:41à la tête de l'Etat
00:37:42et bien on a
00:37:43avec Biden
00:37:44les journalistes
00:37:45n'ont
00:37:46rien vu
00:37:47rien dit
00:37:48et avec Kamala Harris
00:37:49ils n'ont rien écrit
00:37:50parce qu'ils étaient
00:37:51beaucoup trop occupés
00:37:52à applaudir
00:37:53Est-ce que
00:37:54le ralliement de Kennedy
00:37:55est une réserve de voix ?
00:37:57Il faut attendre
00:37:58combien de temps
00:37:59pour vraiment se fixer ?
00:38:00On va le savoir
00:38:01je pense dans les prochains
00:38:02jours si
00:38:03ça a un effet
00:38:04notamment dans
00:38:05ce qu'on appelle
00:38:06les battlegrounds
00:38:07c'est à dire
00:38:08les Etats pivot
00:38:09swing state
00:38:10appelez-les comme vous voulez
00:38:11il y a environ
00:38:1210 Etats comme ça
00:38:13où c'est
00:38:14des Etats qui comptent
00:38:15si vous voulez
00:38:16aux Etats-Unis
00:38:17pour résumer
00:38:18si vous êtes électeur
00:38:19républicain au Texas
00:38:20ou électeur démocrate
00:38:21en Californie
00:38:22votre voix ne compte pas
00:38:23ça veut dire que
00:38:24ces Etats sont acquis
00:38:25quasiment
00:38:26de façon absolue
00:38:27que ça va se jouer
00:38:28ça va se jouer
00:38:29donc dans 10 Etats
00:38:30et aujourd'hui
00:38:31dans ces Etats-là
00:38:32bien malin
00:38:33sera celui
00:38:34qui pourra dire
00:38:35qu'est-ce qu'elle va être
00:38:36le sort des urnes
00:38:37ça va se jouer
00:38:38à quelques pourcents
00:38:39c'est ça
00:38:40c'est là
00:38:41où l'apport
00:38:42des voix
00:38:43de Robert Kennedy Junior
00:38:44peut être
00:38:45effectivement très important
00:38:46c'est à dire
00:38:47que
00:38:48quand on est
00:38:49à 1%
00:38:50à quelques
00:38:51ça veut dire que
00:38:52ça va vraiment être
00:38:53et que
00:38:54aujourd'hui
00:38:55le vote
00:38:56populaire
00:38:57auquel vous faites allusion
00:38:58est certes intéressant
00:38:59mais
00:39:00ça donne une tendance
00:39:01mais vous savez
00:39:02dans l'histoire
00:39:03Donald Trump
00:39:04a été élu
00:39:05en 2016
00:39:06sans avoir
00:39:07le vote
00:39:08populaire
00:39:09George Bush
00:39:10en 2000
00:39:11contre Al Gore
00:39:12a été élu
00:39:13sans avoir
00:39:14le vote populaire
00:39:15Al Gore avait obtenu
00:39:16plus de voix
00:39:17que George Bush
00:39:18mais dans les Etats qui comptent
00:39:19c'est ça l'arithmétique électorale
00:39:20ce sont les grands électeurs
00:39:21c'est ça qui compte
00:39:22faut pas
00:39:23et c'est là
00:39:24où il va falloir voir
00:39:24comment les choses
00:39:25vont évoluer
00:39:26des rassemblements
00:39:27ont eu lieu
00:39:28à Tel Aviv
00:39:29et dans d'autres villes
00:39:30israéliennes
00:39:31samedi
00:39:32le Hamas détiendrait
00:39:33environ 110 otages
00:39:34Israël pense
00:39:35qu'un tiers
00:39:36d'entre eux
00:39:37sont morts
00:39:38les Israéliens
00:39:39ont également appelé
00:39:40à la fin
00:39:41des combats
00:39:42à Gaza
00:39:43Je pense
00:39:44que la guerre
00:39:45doit cesser
00:39:46tant pour les Palestiniens
00:39:47que pour les Israéliens
00:39:48et je pense
00:39:49que l'accord
00:39:50sur les otages
00:39:51est quelque chose
00:39:52que nous devons promouvoir
00:39:54Je pense
00:39:55que c'est la chose
00:39:56la plus importante
00:39:57pour nous
00:39:58sauver les gens
00:39:59qui sont encore
00:40:00en vie
00:40:01c'est pour cela
00:40:02que nous nous battons
00:40:03c'est la chose
00:40:04la plus importante
00:40:05pour chaque Israélien
00:40:06tout d'abord
00:40:07sauver la vie
00:40:08des gens
00:40:09et pour essayer
00:40:10d'arrêter
00:40:11cette horrible guerre
00:40:12il faut y mettre
00:40:13un terme
00:40:14nous devons
00:40:15vivre ensemble
00:40:16Concernant
00:40:17l'affaire
00:40:18je ne sais pas
00:40:19si
00:40:20il y a eu
00:40:21une concertation
00:40:22entre
00:40:23Netanyahou
00:40:24et Trump
00:40:25ce qui est certain
00:40:26c'est que
00:40:27Donald Trump
00:40:28ne sera pas
00:40:29un élément
00:40:30modérateur
00:40:31dans le conflit
00:40:32palestinien
00:40:33il ne l'a
00:40:34jamais été
00:40:35c'est lui
00:40:36qui a
00:40:37je le rappelle
00:40:38lors de son mandat
00:40:39qui a
00:40:40reconnu
00:40:41l'annexion
00:40:42du Golan
00:40:43qui est
00:40:44une annexion
00:40:45illégale
00:40:46au terme
00:40:47du droit international
00:40:48et il a reconnu
00:40:49également
00:40:50Jérusalem
00:40:51comme capitale
00:40:52de
00:40:53l'état
00:40:54d'Israël
00:40:55ce qui
00:40:56était
00:40:57de nouveau
00:40:58quelque chose
00:40:59que le droit international
00:41:00ne reconnaît pas
00:41:01Et nous débutons
00:41:02avec le Hamas
00:41:03qui a déclaré
00:41:04qu'il avait rejeté
00:41:05les nouvelles conditions
00:41:06posées par Israël
00:41:07dans le cadre
00:41:08des pourparlers
00:41:09sur le cessez-le-feu
00:41:10à Gaza
00:41:11Dimanche
00:41:12le Hamas
00:41:13a exhorté Israël
00:41:14à respecter la proposition
00:41:15de cessez-le-feu
00:41:16de juillet
00:41:17qui prévoit
00:41:18un cessez-le-feu
00:41:19permanent
00:41:20La question figure
00:41:21parmi celles
00:41:22énoncées
00:41:23dans la résolution
00:41:24du conseil
00:41:25de sécurité
00:41:26des Nations Unies
00:41:27et dans le discours
00:41:28du président
00:41:29américain
00:41:30Joe Biden
00:41:31Les négociateurs
00:41:32du Hamas
00:41:33ont quitté
00:41:34le CAIR
00:41:35après avoir rencontré
00:41:36des médiateurs
00:41:37égyptiens
00:41:38et qatarais
00:41:39C'est que
00:41:40la Cour internationale
00:41:41de justice
00:41:42considère
00:41:43non pas
00:41:44les territoires
00:41:45palestiniens
00:41:46occupés
00:41:47mais le territoire
00:41:48palestinien
00:41:49On est
00:41:50on est
00:41:51dans la violation
00:41:52de la
00:41:53de la
00:41:54résolution
00:41:55181
00:41:56de 1947
00:41:57J'avais déjà
00:41:58expliqué
00:41:59pourquoi
00:42:00cette résolution
00:42:01a été
00:42:02en fait
00:42:03violée par
00:42:04alors c'était pas encore
00:42:05Israël
00:42:06puisque Israël
00:42:07est issu
00:42:08de
00:42:09de
00:42:10ça a été créé
00:42:11le 14 mai
00:42:121948
00:42:13mais
00:42:14dès la publication
00:42:15de la
00:42:16résolution
00:42:17de 1947
00:42:18les milices
00:42:19israéliennes
00:42:20ont occupé
00:42:21un territoire
00:42:22façon à prévenir
00:42:23l'usage
00:42:24de référendum
00:42:25qui était prévu
00:42:26dans la résolution
00:42:27de 1981
00:42:28ce qui fait
00:42:29que
00:42:30quand on entend
00:42:31d'ailleurs le discours
00:42:32des palestiniens
00:42:33parlant de la Palestine
00:42:34comme un territoire
00:42:35occupé
00:42:36et bien on est
00:42:37finalement
00:42:38on voit que
00:42:39la réaction
00:42:40israélienne
00:42:41du 7 octobre
00:42:42a amené
00:42:43la communauté
00:42:44internationale
00:42:45à se rapprocher
00:42:46du de la position
00:42:47des palestiniens
00:42:48sur le territoire
00:42:49et c'est
00:42:50peut-être
00:42:51quelque chose
00:42:52de très intéressant
00:42:53Le retrait
00:42:54de l'armée israélienne
00:42:55des zones situées
00:42:56au nord de la ville
00:42:57de Kanounis
00:42:58dans le sud
00:42:59de la bande
00:43:00de Gaza
00:43:01samedi
00:43:02a laissé
00:43:03derrière lui
00:43:04des corps
00:43:05de palestiniens
00:43:06au milieu
00:43:07d'une destruction
00:43:08généralisée
00:43:09des bâtiments
00:43:10résidentiels
00:43:11et des maisons
00:43:12des civils
00:43:13déplacés
00:43:14la dévastation
00:43:15s'est concentrée
00:43:16sur les
00:43:17types de
00:43:18combats
00:43:19qui ont été
00:43:20tenus
00:43:21en ces
00:43:22deux
00:43:23deux
00:43:24régions
00:43:25et
00:43:26qui
00:43:27ont été
00:43:28relancées
00:43:29par
00:43:30l'armée
00:43:31israélienne
00:43:32dans
00:43:33les
00:43:34zones
00:43:35situées
00:43:36dans
00:43:37les
00:43:38zones
00:43:39de
00:43:40dévastation
00:43:41et
00:43:42notamment
00:43:43dans
00:43:44les zones
00:43:45De nouveau, ce qui a été renforcé, toutes ces décisions des Nations Unies existent,
00:43:52mais le dernier avis de la Cour internationale de justice est très clair,
00:43:58disant que cette fois-ci, il faut mettre en œuvre toutes ces résolutions,
00:44:03que les territoires occupés doivent être libérés,
00:44:06enfin que le territoire doit être libéré des colons illégaux, etc.
00:44:11L'entité sioniste a refusé l'accès à 125 des 425 missions humanitaires à Raza
00:44:17depuis le début de ce mois d'août, c'est ce qu'a annoncé ce dimanche
00:44:20le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires
00:44:24dans les territoires palestiniens occupés.
00:44:26Selon cette même source, 147 opérations étaient prévues dans le nord de l'enclave,
00:44:31mais l'entité sioniste en a refusé 46.
00:44:34Les Israéliens veulent un territoire de la Méditerranée,
00:44:40au Jourdain, sans les Palestiniens.
00:44:43Donc ça, c'est absolument clair, ils le disent depuis les années 1940,
00:44:47ils n'ont pas changé leur point de vue, donc on est exactement là-dessus.
00:44:51Toute personne qui pense que les Israéliens pourraient être sérieux
00:44:56sur quelque chose d'autre se trompe.
00:44:58Les Israéliens ne veulent plus de Palestiniens, point barre.
00:45:05Dans un discours télévisé prononcé dimanche,
00:45:08le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé la fin de l'opération Arbin,
00:45:12une opération militaire majeure contre des Sith israéliens
00:45:15liée à l'assassinat du haut commandant militaire Fuad Choukri à Beyrouth le mois dernier.
00:45:20Nasrallah a déclaré que les principales cibles attaquées
00:45:22étaient les bases militaires israéliennes et les casernes de Bilo,
00:45:26près de Tel Aviv, ainsi que l'aérodrome d'Enshemer.
00:45:30Nasrallah a déclaré qu'ils seraient satisfaits de l'opération
00:45:33s'ils étaient satisfaits des résultats.
00:45:35Autrement, ils se réservaient le droit de réagir
00:45:37et ont appelé le peuple libanais à retourner à leur quotidien et dans leurs habitations.
00:45:44Nous allons suivre en raison du secret de ce qui s'est passé dans ces deux bases,
00:45:48en particulier à Glilo.
00:45:49Nous allons suivre nos sources et les informations que nous obtiendrons.
00:45:52Si le résultat est satisfaisant et atteint l'objectif visé,
00:45:56nous considérons que la réponse à l'assassinat de monsieur le commandant Hach Mossine
00:46:00et au ciblage de la banlieue est déterminée.
00:46:02Et si le résultat n'est pas suffisant à nos yeux,
00:46:04nous nous réservons actuellement le droit de répondre jusqu'à notre moment.
00:46:09Selon Nasrallah, le report de l'opération militaire visait à reprendre les négociations
00:46:14à la lumière de l'échec des pourparlers à Doha et au Kerr.
00:46:19Cette opération aujourd'hui a aidé les négociations qui ont lieu aujourd'hui au Kerr.
00:46:23C'est un point stratégique et cela veut dire qu'il y a un lien entre les arènes libanaises et palestiniennes.
00:46:28Et cela a aidé les négociations à chercher une solution pour la région.
00:46:32La riposte de dimanche s'est déroulée en deux phases,
00:46:35à commencer par le lancement d'environ 340 roquettes Katyusha
00:46:38et de plusieurs drones pour occuper les défenses aériennes.
00:46:42Nasrallah a nié les allégations israéliennes d'une attaque préventive
00:46:45pour contrecarrer les attaques du Hezbollah,
00:46:47affirmant que ce qu'ils avaient prévu avait eu lieu.
00:46:52En dépit de la récente escalade entre le Hezbollah et Israël,
00:46:55les médiateurs internationaux travaillent sans relâche
00:46:57pour éviter un conflit plus large dans la région.
00:47:01Et beaucoup estiment qu'une solution diplomatique peut encore être trouvée.
00:47:04Mais plus le temps passe, plus les risques d'escalade sont grands,
00:47:07ce qui pourrait conduire à des erreurs et à des accidents.
00:47:10Un des responsables iraniens disait, j'ai oublié son nom,
00:47:14quelques temps, que l'Iran faisait fabriquer des missiles
00:47:18comme d'autres fabriquent des paquets de cigarettes.
00:47:21Donc sous-entendu, on en a des centaines et c'est une réalité.
00:47:25L'Iran, on a souvent tendance à le voir comme un pays en déliquescence,
00:47:30avec une infrastructure, une oligarchie religieuse
00:47:34qui s'oppose à la population, c'est en partie vrai.
00:47:37Mais l'Iran, c'est aussi une nation d'ingénieurs.
00:47:40Je rappellerai que l'irruption de l'Iran dans la guerre en Ukraine
00:47:44via les drones Shaïd fournis à l'armée russe,
00:47:47qui ont fait des ravages dans le réseau électrique ukrainien,
00:47:52à peu près, on va dire, à l'échéance d'octobre-novembre 2022,
00:47:58ont montré que les Iraniens étaient très sérieux
00:48:00et qu'ils étaient capables de fabriquer en série des drones pas chers,
00:48:03pour lesquels il fallait utiliser des armes très chères pour les éliminer.
00:48:07Ça a été un vrai casse-tête pour l'OTAN.
00:48:10C'était un vrai casse-tête pour les Ukrainiens.
00:48:12Donc sur leurs missiles, on peut imaginer que les Iraniens ne sont pas non plus en reste
00:48:17et qu'ils ont la possibilité de tirer des missiles balistiques.
00:48:21On sait très bien où ils sont, d'ailleurs, ces missiles,
00:48:23mais ils sont quasiment impossibles à maîtriser.
00:48:26Ils sont dans les montagnes de l'Elbrouz, dans les chaînes de montagne,
00:48:30de même que le Hezbollah a le même type de construction en sous-sol,
00:48:34très profondément, de rampes de missiles de tir balistique.
00:48:41Ça veut dire quoi ?
00:48:42Ça veut dire que, voilà, cette menace, elle existe, elle est bien réelle.
00:48:45Ce n'est pas simplement des échanges à l'ancienne, comme on a pu voir là.
00:48:51Même si le Hezbollah a une puissance redoutable par rapport à l'époque
00:48:55où, de sa dernière guerre avec Israël en 2006,
00:48:58le Hezbollah est devenu une puissance considérable.
00:49:00On va dire que c'est le Hamas puissance 10.
00:49:02Les attaques d'Israël contre le Hezbollah,
00:49:07et notamment l'élimination de Fouad Choukri il y a maintenant quelques semaines,
00:49:14et naturellement l'élimination d'Ismaël Hanié à Téhéran,
00:49:18qui ont clairement pour objectif de la part des Israéliens d'élargir le conflit.
00:49:25Parce que, comme je vous l'ai dit, une des options possibles,
00:49:28enfin une des manières dont le conflit pourrait se terminer,
00:49:31c'est effectivement la défaite d'Israël, la défaite complète, l'anéantissement d'Israël.
00:49:37Et je pense que les Israéliens, le gouvernement israélien le comprend de plus en plus,
00:49:43et c'est la raison pour laquelle, pour eux,
00:49:45l'idée d'élargir le conflit et d'en faire un conflit régional,
00:49:49est pour eux considérée comme une porte de sortie.
00:49:53Hezbollah a tenté, ce matin, d'attaquer l'Etat d'Israël
00:49:57avec des roquettes et des bombes.
00:49:59Nous avons demandé à l'État d'agir
00:50:01et d'attaquer d'une manière énorme pour éviter l'hébergement.
00:50:04L'État a décidé d'éliminer des milliers de roquettes,
00:50:07des milliers de roquettes très courtes,
00:50:09et toutes elles étaient prêtes à attaquer nos citoyens et nos forces à Galilée.
00:50:22Il a donné une chanson pour parler de cesser le feu à Gaza.
00:50:25C'est la peur de la réaction de l'enquête,
00:50:28de la réaction, de l'envoyer à la guerre régionale et des problèmes.
00:50:33Ils ont commencé à dire qu'il y avait un arrêt d'attaque,
00:50:36un arrêt de feu, qu'il fallait s'occuper de la situation, etc.
00:50:39En réalité, nous nous sommes éloignés.
00:50:41Bien sûr, nous n'avons pas dit à personne que nous nous serions éloignés,
00:50:43mais la vérité est que nous nous sommes éloignés
00:50:47pour donner la chance à ces conflits.
00:50:51Côté égyptien, la dernière série de « Pour parler de cesser le feu au Caire »
00:50:54s'est terminée sans accord.
00:50:56Ni le Hamas, ni Israël n'ont accepté les compromis proposés par les médiateurs.
00:51:01Un responsable américain a déclaré que les discussions
00:51:04se poursuivraient à des niveaux inférieurs dans les prochains jours.
00:51:08C'est ça qui est une situation très inquiétante.
00:51:11Je pense que les Américains l'ont réalisé,
00:51:12c'est la raison pour laquelle les Américains s'efforcent de pousser Israël
00:51:17à accepter un cesser le feu.
00:51:22Je rappelle que déjà le mois passé,
00:51:27les Américains avaient annoncé au Conseil de sécurité
00:51:30qu'ils avaient l'ébauche d'un cesser le feu, etc.
00:51:35Et à peine l'ambassadrice américaine avait présenté le projet
00:51:39en montrant que c'était une avance considérable pour la paix au Moyen-Orient,
00:51:44et bien à peine elle avait dit ça que l'ambassadrice israélienne avait dit
00:51:49« Nous, il n'est pas question de négocier ».
00:51:51Donc, on voit que les Américains ne sont plus du tout en phase avec les Israéliens
00:51:55et que les Israéliens sont dans une logique où finalement,
00:51:59seul un conflit régional où ils ont l'impression qu'ils pourraient gagner,
00:52:03grâce à l'aide des Occidentaux,
00:52:05parce qu'ils pensent que ce sont les Américains premièrement,
00:52:09mais probablement d'autres Occidentaux,
00:52:11qui viendraient les aider et finalement,
00:52:15que les Occidentaux ne laisseraient pas perdre Israël, si vous voulez en clair.
00:52:19Les directions le Soudan à présent,
00:52:21le conflit armé encourt les inondations incessantes
00:52:24et la recrudescence des maladies mortelles provoquées par les inondations
00:52:28aggrave encore la crise humanitaire,
00:52:30laissant ainsi le désespoir s'installer à travers tout le pays.
00:52:34Les détails à Mme Zitounis.
00:52:37Les deux derniers cas ont été confirmés cette semaine.
00:52:39Les deux patients atteints de la souche CLAD1,
00:52:42potentiellement plus mortelle,
00:52:43ont été isolés dans un établissement médical
00:52:45situé à l'extérieur de la capitale Kampala.
00:52:48Ces nouveaux cas portent à quatre le nombre de cas de mpox en Ouganda.
00:52:51Les autorités sanitaires du pays ont signalé les premiers cas à la fin du mois dernier.
00:52:55Deux patients du district de Kassès,
00:52:57près de la frontière avec la République démocratique du Congo,
00:53:00avaient été testés positifs au virus.
00:53:02Les autorités sanitaires ougandaises affirment
00:53:03que des mécanismes d'intervention d'urgence
00:53:05conforment à ceux utilisés pour faire face à la pandémie de Covid-19
00:53:08et à l'épidémie de Bola de 2022,
00:53:11ont été activés afin d'atténuer la propagation du mpox.
00:53:14Depuis le début de l'année,
00:53:15plus de 17 000 cas de mpox et plus de 500 décès
00:53:18ont été signalés dans 13 pays africains.
00:53:20L'Organisation mondiale de la santé a déclaré que l'épidémie de mpox
00:53:23constituait une urgence de santé publique de portée internationale.
00:53:28Un piqué de grève solitaire devant l'ambassade de France à Moscou.
00:53:32Les protestataires se relaient pour dénoncer
00:53:34l'arrestation à Paris du patron de Télégramme.
00:53:37Les pancartes appellent la France à ne pas suivre l'exemple de Vladimir Poutine
00:53:42et à respecter la liberté d'expression.
00:53:44Au niveau officiel, la Russie, de son côté,
00:53:47accuse les autorités françaises de refuser de coopérer
00:53:51et d'expliquer les raisons de la détention de Paviel Durov.
00:53:55Le patron de Télégramme est de nationalité russe,
00:53:58il a été naturalisé français en 2021.
00:54:01Sa garde à vue a été prolongée dimanche soir.
00:54:03Paviel Durov pourrait rester incarcéré au maximum quatre jours
00:54:07avant d'être libéré ou présenté à un juge
00:54:10en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:54:13L'arrestation de Paviel Durov a eu lieu samedi soir à l'aéroport du Bourget.
00:54:18Le milliardaire franco-russe faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
00:54:21émis par l'Office français chargé de la lutte contre les violences faites aux mineurs.
00:54:28La justice française reproche à Paviel Durov de ne pas agir
00:54:31contre l'utilisation illégale de sa messagerie par certains de ses abonnés.
00:54:39Les procureurs allemands ont dévoilé le nom du suspect de l'attaque au couteau
00:54:43qui a fait trois morts et huit blessés à Solingen vendredi soir.
00:54:47L'homme, un Syrien âgé de 26 ans, prénommé Issa al-Hash,
00:54:51a été transporté par hélicoptère pour comparaître
00:54:54devant la cour fédérale de justice de Karlsruhe
00:54:57pour sa première audience après son arrestation samedi.
00:55:02Le parquet fédéral a déclaré qu'il avait été placé en détention provisoire
00:55:07pour suspicion de meurtre et appartenance au groupe terroriste Etat islamique.
00:55:15Son arrestation est un soulagement pour de nombreux habitants de la ville.
00:55:32Plusieurs médias allemands ont rapporté que la demande d'asile du suspect
00:55:35avait été refusée et qu'il aurait dû être expulsé l'année dernière.
00:55:39Lors d'un hommage aux victimes ce dimanche,
00:55:41certains habitants ont déclaré qu'ils craignaient que l'extrême droite
00:55:44n'utilise cette agression pour attiser la haine contre les migrants.
00:56:02L'attaque s'est produite en plein centre de Zollingen
00:56:04pendant les festivités célébrant le 650e anniversaire
00:56:07de cette ville de Rennani du nord-vestphalie.
00:56:10Différents événements culturels étaient prévus jusqu'à dimanche,
00:56:13mais la majorité d'entre eux ont été annulés après l'attaque.
00:56:32Plus de 4000 personnes ont manifesté contre l'extrême droite à Erfurt,
00:56:35la capitale du lande allemand de Thuringe
00:56:37où se tient une élection régionale la semaine prochaine.
00:56:41La Thuringe est traditionnellement un bastion
00:56:43du parti d'extrême droite alternatif pour l'Allemagne,
00:56:45connu sous l'acronyme AFD.
00:56:47Selon les sondages, il pourrait devenir la deuxième force du Parlement d'Erfurt.
00:56:53Le directeur du mémorial de Buchenwald dans l'est de l'Allemagne,
00:56:56le président de l'Assemblée nationale de l'extrême droite,
00:56:59s'inquiète de ce soutien massif à l'extrême droite.
00:57:21Les landeurs de Saxe et de Brandenburg organiseront également
00:57:23des élections régionales le 1er et le 22 septembre respectivement.
00:57:27Le résultat de ces votes pourrait avoir des conséquences importantes
00:57:29pour le gouvernement allemand avant les élections fédérales
00:57:32qui se tiendront en septembre 2025.
00:57:37Ce matin, une question, François, dans quelle situation économique
00:57:41le ou la futur Premier ministre va retrouver la France ?
00:57:44Il y a sur le tableau de bord de notre économie trois voyants.
00:57:47Trois voyants allumés et chacun d'entre eux nous dit quelque chose
00:57:50sur les mois qui viennent.
00:57:51Premier voyant, il est vert.
00:57:54Premier voyant, il est vert.
00:57:56C'est celui du coût du crédit.
00:57:57Les taux d'intérêt ont baissé depuis un an,
00:57:59on est passé pour l'immobilier de 4,2% à 3,6%.
00:58:04Vous voyez que ce n'est pas rien quand même.
00:58:05Et la baisse devrait continuer.
00:58:07Vous savez que c'est la Banque centrale européenne
00:58:08qui fixe le niveau de ces taux pour toute la zone euro.
00:58:11Or, elle souhaite aujourd'hui ranimer une activité économique
00:58:15qui est assez faible.
00:58:17Elle va donc baisser encore le loyer de l'argent.
00:58:19Alors, qu'est-ce qu'on peut attendre ?
00:58:22Pour les ménages que nous sommes, et c'est une bonne nouvelle,
00:58:24l'impact le plus important, il est sur l'immobilier.
00:58:26Après une période de crise larvée,
00:58:29l'immobilier pourrait reprendre des couleurs
00:58:31et entraîner avec lui une partie du secteur du bâtiment
00:58:34qui souffre depuis un moment.
00:58:36Secteur vital pour l'économie à cause de son poids
00:58:39dans l'activité et dans l'emploi.
00:58:41Alors, attention, ça serait une reprise sélective.
00:58:44On ne va pas retrouver les niveaux d'activité exceptionnels
00:58:48qu'on avait connus après le Covid, mais c'est du mieux quand même.
00:58:50Alors, le deuxième voyant dont vous parliez ?
00:58:52Il est orange.
00:58:54C'est celui de l'activité internationale
00:58:56qui tire nos exportations orange parce que
00:58:58les États-Unis ralentissent, la Chine ne parvient pas à redécoller
00:59:02à cause de sa crise immobilière persistante.
00:59:04Vous savez que les grandes entreprises françaises qui exportent là-bas,
00:59:07c'est L'Oréal, c'est LVMH,
00:59:09elles ont toutes connu un tassement de leurs ventes
00:59:12alors que la Chine était leur Eldorado depuis des années.
00:59:15LVMH a d'ailleurs subi en bourse une sérieuse correction à cause de ça.
00:59:19Et la situation est encore plus problématique pour les groupes automobiles allemands.
00:59:23Les Volkswagen, Porsche ou Mercedes qui subissent une sacrée claque,
00:59:28Porsche par exemple, a vu ses ventes baisser d'un tiers en Chine.
00:59:32La Chine n'est plus le moteur auxiliaire de la croissance européenne
00:59:36et c'est ainsi probablement pour un bon moment.
00:59:39Alors, est-ce qu'on espère que le troisième voyant va rattraper tout cela ?
00:59:43On espère, mais ce n'est pas sûr parce que c'est celui de la situation budgétaire du pays
00:59:47qui détermine les marges de manœuvre.
00:59:50Et celui-là, il est orange tirant sur le rouge quand même.
00:59:55Si on veut retrouver un déficit acceptable d'ici quelques années,
00:59:58il faut commencer à couper dans les dépenses de l'État dès 2025.
01:00:02Ça veut dire moins de commandes publiques, plus d'impôts peut-être,
01:00:05autant de facteurs qui pèseraient sur l'activité.
01:00:08Et si au contraire, on poursuivait les dépenses...
01:00:11Oui, ça dépend un petit peu du futur politique de la France.
01:00:13C'est possible bien sûr, poursuivre les dépenses à fond,
01:00:16c'est l'option de l'alliance des partis de gauche.
01:00:19Là, le risque, c'est d'inquiéter les investisseurs,
01:00:22ceux qui nous prêtent les 300 milliards dont on a besoin pour boucler le budget,
01:00:25voyant alors Rochevif.
01:00:28Au total, ça nous donne quelle fin d'année, ces trois voyants cumulés ?
01:00:32Croissance modeste, mais qui n'est pas catastrophique,
01:00:34et qui pourrait même être un peu embellie par l'immobilier.
01:00:38Tout ça reste évidemment suspendu à un aléa majeur politique,
01:00:41celui-là, qui va gouverner la France.
01:00:44Alors que, un, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée pour quiconque,
01:00:48deux, tous les protagonistes ont intérêt à une période de bazar.
01:00:51Le Président, parce qu'il peut espérer que ça lui permette d'en prendre la main,
01:00:55et les opposants, parce qu'ils peuvent espérer que ça leur profitera pour arriver au pouvoir.
01:00:59Merci beaucoup François Langlais.
01:01:01Langue L'Echo, tous les matins dans le 7.10.
01:01:04Une musique un peu inquiétante qui s'est installée cet été en France.
01:01:10Oui, parce qu'on a quand même passé plusieurs semaines sans gouvernement,
01:01:16et sans le défilé de ministres expliquant quelles seraient les mesures pour la rentrée,
01:01:23sans finalement une vie politique très avancée.
01:01:28Et on s'y habitue.
01:01:30Beaucoup de gens même, avec une pleine sincérité,
01:01:35disent qu'après tout, ce n'est pas plus mal.
01:01:38Le pays fonctionne.
01:01:40On a même réussi à organiser une Olympiade,
01:01:42alors elle avait été organisée avant, mais tout de même, ça marche.
01:01:46Finalement, on est bien sans les politiques.
01:01:49Alors oui, ça peut se comprendre.
01:01:51Étant donné le bilan des dits politiques,
01:01:55on peut en effet concevoir que les Français
01:01:59soient assez soulagés d'être momentanément débarrassés d'eux,
01:02:03même si la rentrée politique arrive et, avec elle, le défilé des interviews.
01:02:09Bon, mais c'est tout de même une manière un peu gênante de voir les choses,
01:02:16et il ne faudrait surtout pas que ce discours-là s'installe.
01:02:21On l'entend même comme argument de la part des macronistes, notamment.
01:02:25Regardez, il y a des tas de pays où il faut beaucoup de temps pour construire des coalitions.
01:02:31Bref, tout cela relève du sens de l'État, de la mesure, de la nuance.
01:02:37Bon, évacuons cet argument, ça s'appelle se moquer du monde.
01:02:40Rien à voir entre l'Allemagne, par exemple,
01:02:44et le temps qu'il faut pour construire des coalitions de gouvernement précises,
01:02:47et l'action d'Emmanuel Macron qui a lancé sa grenade, comme il l'a dit lui-même,
01:02:53et qui regarde le désastre avec un plaisir pervers.
01:02:57Non, rien à voir.
01:02:59Ce qui sépare les deux situations, c'est le sens de la démocratie,
01:03:04le sens de l'État, la responsabilité.
01:03:08Non, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que,
01:03:11dans la mesure où nous avons un gouvernement démissionnaire,
01:03:14qui gère les affaires courantes,
01:03:18c'est la haute administration qui dirige, qui fait tourner le pays.
01:03:24Alors, sans modification énorme, on roule comme avant.
01:03:29Même le budget, on prend les colonnes, on les reporte, et allons-y.
01:03:36Sauf qu'un budget, c'est politique.
01:03:40Les décisions qui ont été prises, les lois qui ont été votées
01:03:45dans les précédentes décennies, et qui aujourd'hui donc sont appliquées mécaniquement,
01:03:50sont politiques.
01:03:51Et le fait surtout que l'administration se moque parfaitement
01:03:57de savoir qui est ministre parce que les ministres passent,
01:04:00mais que les fonctionnaires restent, c'est politique.
01:04:05Le problème de la France, c'est justement l'absence de pouvoir du politique,
01:04:11l'impuissance des politiques face à un système qui roule tout seul.
01:04:16C'est vrai aussi bien dans l'éducation, où chaque circulaire d'un ministre
01:04:22ressemble à de l'eau déversée dans le désert,
01:04:25que dans des ministères où il s'agit d'arbitrer.
01:04:30Il s'agit d'arbitrer sur des choix économiques, sur des choix budgétaires.
01:04:36Laisser l'administration gouverner, c'est laisser l'énergie gouverner.
01:04:42Et c'est exactement ce qui se passe depuis des années.
01:04:48Évidemment, on maquille.
01:04:50Les ministres font les tours des plateaux pour montrer à quel point ils agissent.
01:04:54Mais nous savons tous très bien que le véritable problème,
01:04:59et c'est ce qui a perdu Emmanuel Macron,
01:05:02c'est cette façon d'être pilote dans un avion dont on bouge le manche et il ne se passe rien.
01:05:08Alors, l'illusion qu'on ait débarrassé des politiques est peut-être très agréable.
01:05:15Elle est en fait profondément dangereuse.
01:05:18Et on va le voir très vite.
01:05:20Un simple exemple, la filière nucléaire ne sait toujours pas
01:05:26comment vont être mises en œuvre les promesses,
01:05:29déjà lointaines d'Emmanuel Macron, sur le fait de fabriquer des EPR.
01:05:34Il n'y a pas la moindre commande de l'État.
01:05:36Rien. Rien n'est lancé.
01:05:39Or, le délai qu'il faut pour fabriquer des EPR
01:05:43fait que chaque mois perdu, maintenant,
01:05:46fait perdre des années dans 10, dans 15 ans.
01:05:51C'est une aberration.
01:05:53Et c'est ça, en fait, l'absence de volonté politique,
01:05:56l'absence de mise en œuvre des décisions.
01:05:59Alors, oui, nous avons besoin des politiques.
01:06:02Pas ceux-là, pas ceux qui nous ont mis dans la situation où nous sommes.
01:06:06Mais oui, la France a besoin de véritables hommes politiques,
01:06:09de véritables hommes d'État.
01:06:10Emmanuel Macron qui poursuit donc ses consultations
01:06:13après la gauche, la droite et le Bloc central.
01:06:15Le chef de l'État s'est entretenu ce matin
01:06:17avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:06:20Alexis de La Fontaine, vous êtes à l'Élysée pour Europe 1.
01:06:23Emmanuel Macron échange en ce moment avec Éric Ciotti,
01:06:26le président du groupe à droite et allié du RN.
01:06:29Mais que faut-il retenir de cet échange avec le Rassemblement national ?
01:06:34Eh bien, Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivés avec sérénité
01:06:38et un teint légèrement bronzé après les vacances.
01:06:40Le RN sait qu'il ne participera pas au prochain gouvernement.
01:06:44Mais Marine Le Pen, à la tête du premier groupe parlementaire,
01:06:47avec 126 députés, rappelle que l'histoire ne peut pas s'écrire sans elle
01:06:51et brandit alors la menace d'une motion de censure.
01:06:54Il est sûr que concernant le nouveau Front populaire,
01:06:57il n'est pas question de laisser une politique
01:07:01qui viserait à aggraver considérablement l'immigration,
01:07:04régulariser les clandestins, supprimer la loi anti-squat
01:07:09et autres choses qui, je crois majoritairement, sont rejetées dans le pays.
01:07:14Marine Le Pen accuse également le président de la République
01:07:17d'être responsable du chaos politique que nous vivons.
01:07:20Fin de citation.
01:07:21Pour sortir de cette situation,
01:07:22le RN propose deux solutions à Emmanuel Macron.
01:07:26L'utilisation du référendum sur des sujets majeurs
01:07:28comme l'immigration ou la réforme des retraites
01:07:31et surtout l'instauration de la proportionnelle aux élections législatives
01:07:34pour mettre fin au Front républicain.
01:07:36Alexis Delafontaine en direct de l'Elysée pour Europe.
01:07:52Alors, pour aider cette chaîne,
01:07:55partagez, likez, commentez
01:07:59et puis peut-être, aidez-nous sur Tipeee.