• le mois dernier
Mettez vous d'accord avec Joseph Tayefeh, Theo Am Saadi, Régis de Castelnau et Jean Claude Beaujour

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-30##

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News
Transcription
00:00Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec vous en direct sur Soudradio avec aujourd'hui Joseph Taillefait, bonjour.
00:13Vous êtes auteur, conférencier et secrétaire général de Plast Alliance et vous avez publié un livre sur le sujet,
00:21Alto Plastic Bashing, c'est ça, Plastic Bashing Lintox, voilà, que je conseille, très bonne lecture.
00:29Théoham Saadi, délégué national des Jeunes Républicains, bonjour à vous.
00:33Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, vous partez bientôt aux Etats-Unis.
00:39Demain.
00:40Demain, pour aller suivre les élections américaines, on vous retrouvera sur Soudradio.
00:45J'aurais plaisir à vous retrouver, à participer à distance et commenter, analyser ce qui nous attend.
00:53On va en parler d'ailleurs, on est à J-7, c'est ça, de cette élection.
00:59En principe, on devrait avoir une première tendance mercredi dans une semaine.
01:03Absolument. Et Régis De Castelnau, bonjour Régis, vous êtes avocat.
01:07Bonjour Valérie, bonjour à tous.
01:09On vous retrouve sur votre blogue Vue du Droit.
01:12Vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur et vous êtes membre de la rédaction de Front Populaire.
01:17Donc on va parler de ces élections américaines.
01:19On va parler peut-être du voyage d'Emmanuel Macron au Maroc, encore et toujours.
01:25Gabriel Attal et Elisabeth Borne en ticket pour prendre la tête de Renaissance.
01:29Le parti peut-il survivre à Macron ?
01:31On a appris ce matin qu'Elisabeth Borne avait abandonné la quête de la tête de cette alliance.
01:40Et puis Emmanuel Macron qui est au plus bas dans les sondages, 17% ce matin.
01:44C'est le Figaro qui nous l'annonce et le hijab dans le sport avec l'ONU qui dénonce son interdiction en France.
01:49Beaucoup de sujets avec vous ce matin.
01:51On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:55Joseph, on va commencer avec vous. C'est un coup de cœur ?
01:58Tout à fait, c'est un coup de cœur.
02:00C'était pour l'organisation en France du premier colloque international sur la guerre économique en temps de paix
02:06qui a eu lieu samedi dernier au Sénat.
02:08C'était vraiment une première mondiale.
02:10Alors ça n'a pas été très médiatisé, mais en l'occurrence il y avait quand même du très beau monde.
02:14Et c'est quand même un colloque dans lequel vous avez des personnalités étrangères françaises
02:19qui viennent justement échanger et mettre en lumière les stratégies aujourd'hui de guerre économique qui sont en cours.
02:27Souvent on parle de complotisme quand on parle de ce genre de choses, mais en fait c'est une vraie réalité.
02:32Il y a vraiment des moyens de pression et d'influence pour se faire.
02:36Et ça a été l'occasion, j'étais présent en tant que grand témoin, de pouvoir aussi partager la guerre économique
02:43qui est en cours également contre l'industrie plastique française.
02:45Donc c'était vraiment un grand coup de cœur.
02:47Mais est-ce que ce n'est pas un machin de plus ?
02:49Est-ce que ça sert à quelque chose ces conférences, ces réunions ?
02:53Est-ce qu'il en sort quelque chose ?
02:55Il en sort beaucoup de choses. Effectivement le contenu était extrêmement intéressant.
02:58Maintenant la problématique, et ça a été organisé par l'école de guerre économique
03:02qui est quand même la meilleure école de formation en France sur la guerre économique fondée par Christian Arbulot.
03:08Et Christian Arbulot d'ailleurs le disait, il disait qu'on produit beaucoup de connaissances,
03:12on produit beaucoup d'éléments, mais les chefs d'entreprise, ou en tous les cas certains chefs d'entreprise,
03:18le CAC 40 parfois on va dire, n'ont pas forcément conscience des notions de guerre économique.
03:23On est surtout beaucoup sur le côté sécurité économique, ça veut dire lutter contre le cyber-hacking,
03:28ou des choses comme ça, mais les gens au niveau du business n'ont pas conscience des stratégies qui sont menées.
03:35Et à cette occasion d'ailleurs il y avait John Perkins qui a d'ailleurs fait une intervention lors de ce colloque,
03:40celui qui a fait la confession d'un assassin économique,
03:44et qui en fait nous racontait vraiment très simplement qu'en fait son rôle était justement
03:49de pouvoir parfois détruire, parfois par pays interposés, des économies de certains pays,
03:54pour pouvoir justement prendre des parts de marché.
03:56Donc il y a aujourd'hui une réalité, et je pense qu'en France, malheureusement,
04:00les politiques sont encore très naïfs on va dire sur ce sujet-là.
04:03Une réaction ? Vous aviez suivi ? Vous étiez au courant ?
04:07Moi je n'étais pas au courant, mais vous posiez la question Valérie,
04:11de savoir est-ce que ça sert à quelque chose ? Au moins ça donne de l'information.
04:15Parce que pour bâtir une politique sérieuse, il faut d'abord être informé,
04:19il faut d'abord avoir des éléments de sources différentes pour se faire une idée précise.
04:25Vous savez trop souvent, en politique on est en réaction et jamais en construction.
04:30Alors je ne connaissais pas ce colloque, je connais bien l'école de guerre,
04:33et pour moi l'un des défis que nous avons, puisque nous parlons souvent de politique interne,
04:39c'est qu'il faut s'imprégner des aspects de géopolitique, d'éléments d'extranéité,
04:45pour pouvoir bâtir nos propres politiques internes.
04:49Pas simplement sur le plan économique, mais ça peut être aussi sur le plan social.
04:52Quand vous avez des démarches qui pourraient déconstruire, nous désindustrialiser,
04:59et bien c'est vrai que derrière ce sont des pertes d'emplois, ce sont des crises sociales, etc.
05:04Et on pourrait en parler pendant des heures, donc je dis toujours, ça sert parce que ça donne de l'information.
05:09D'accord. Oui, Théo, vous êtes plus loin, donc allons-y.
05:15Oui, c'est essentiel, c'est absolument essentiel.
05:21Effectivement, il faut qu'on finisse par progresser dans la culture de ce qu'est la guerre économique,
05:28avec quand même quelque chose qui est difficile à appréhender.
05:33C'est-à-dire que, un, nous avons notre chère concurrence libre et non faussée que nous impose l'Union Européenne,
05:39et où ce sont les acteurs économiques qui sont les combattants, entre guillemets,
05:47et nous avons également les pays.
05:49Les pays ont des stratégies où l'État joue un rôle extrêmement important,
05:52et donc c'est vraiment quelque chose de tout à fait essentiel.
05:59On parle beaucoup de la guerre actuellement, il y en a une en Europe, il y en a une au Moyen-Orient,
06:04la guerre militaire s'entend, mais la guerre économique sous-tend absolument tous ces conflits.
06:09C'est ça qui fait de ce sujet un sujet absolument majeur, à mon avis.
06:15Oui, Théo ?
06:16Oui, on a besoin de ces sources de réflexion, il faut qu'on sorte de la naïveté, je pense.
06:21La France est un grand pays, elle doit redevenir une grande puissance,
06:24et elle doit mener à tous ses ennemis économiquement,
06:27une guerre économique sans merci si on lui en impose une.
06:30Et donc je pense qu'on a besoin de réfléchir, de se coordonner,
06:33parce qu'on doit sortir de la naïveté, on n'est pas n'importe quel pays,
06:36et à un moment donné, il va falloir redevenir une grande puissance,
06:38et se donner l'ambition de redevenir une grande puissance.
06:41Et avec ça, on en aura les moyens.
06:43Et puis au-delà, pardonnez-moi, j'insiste pour vos auditeurs,
06:46parce qu'on pourrait se dire que c'est un truc d'intellectuel,
06:49c'est un truc d'entre généraux, entre capitaines d'industrie.
06:53Nous sommes directement impactés dans notre vie au quotidien
06:57par des influences, qu'elles soient étrangères ou internes.
07:01Et voilà, notre quotidien, c'est cela.
07:04On a souvent dit sur ce plateau, voilà, il y a la question migratoire.
07:07Mais la question migratoire est directement liée aux questions géopolitiques.
07:11Il y a le sujet sur le financement de nos retraites,
07:15sur le chômage, sur les quartiers.
07:17Tout cela est impacté par la géopolitique.
07:20Et si nous n'avons pas la connaissance, nous ne pouvons pas prévenir,
07:24on peut dire qu'on va envoyer X policiers pour essayer de réprimer,
07:27mais c'est déjà souvent trop tard.
07:29C'est limité, c'est donné du doliprane, pardonnez-moi de la publicité,
07:32du doliprane à une situation médicale très dramatique.
07:36Ça soulage, mais ça ne résout pas le problème.
07:38– Alors, Régis, vous, c'est un coup de cœur pour Anne Hidalgo.
07:41– Oui, non. – Dingue.
07:43– Mais Valérie, c'est une méchanceté.
07:46J'ai pensé à vous en le disant.
07:48On a appris qu'Anne Hidalgo allait quitter la mairie de Paris.
07:52Ah, chic, Champagne, Ruynard, Dompérignon.
07:55Ah, malheureusement, elle s'en va.
07:58Elle s'en va à la fin de ce mandat en 2026.
08:01Moi, je pense qu'il y a un côté libératoire de ce départ.
08:07Je prends juste un petit exemple,
08:09dont vous avez probablement parlé sur cette antenne.
08:12C'est la fameuse campagne contre les couteaux.
08:15Les couteaux, ça reste à la maison.
08:17Voilà, on lance ça en s'imaginant que ceux qui se promènent
08:20dans les rues de Paris, qui participent à des bagarres
08:23ou qui commettent des agressions vont laisser les couteaux dans le terroir.
08:26Bon, non, mais ça montre bien le niveau de cette municipalité.
08:31On avait vu à quel point…
08:34Je rappelle que Paris est la capitale de tous les Français.
08:38C'est pas la propriété particulière des habitants du 11e arrondissement
08:44qui ont réélu, incontestablement, en 2020, Mme Hidalgo.
08:49Mais je veux dire que ces mandats ont été des catastrophes.
08:53Donc, elle s'en va, tant mieux.
08:55Oui, oui. Non, non, mais ça a été démenti.
08:57L'info a été démentie hier par la mairie de Paris.
09:01Donc, je ne sais pas quelle est la réalité de cette information.
09:04Et puis, en tout état de cause, je vais vous dire,
09:06il y a beaucoup de politiques qui disaient
09:08« je ne me représenterai pas ».
09:10Et puis, à la fin, ils vous disaient
09:13« le problème, c'est que je n'ai pas de successeur, donc je me représente ».
09:16« Je suis forcée par les événements ».
09:18Je serai un peu plus prudente que vous, mon cher Régis Théo.
09:23Mais je ne suis plus parisien, moi.
09:25Je pense aux Français, parce que je trouve qu'il y a un vrai problème
09:30avec le passage du périphérique à 50 km heure.
09:33Ça ne me concerne plus, vous voyez.
09:35Mais le problème, c'est que cette confiscation de la capitale,
09:39le statut n'est plus acceptable.
09:42Ce statut qui confisque ce qui appartient à tous les Français,
09:46qui est leur capitale, ça me semble un mauvais système.
09:51– Oui, mais je me suis retrouvée face à un sens unique,
09:53en plein cœur de Paris.
09:55D'un seul coup, la rue du Faubourg Saint-Honoré devient en sens unique
09:59quand on est vers la place Vendôme.
10:01D'un seul coup, vous ne savez pas pourquoi,
10:03donc vous ne pouvez pas tourner à droite parce que vous êtes rue de Rivoli
10:05et vous vous retrouvez dans des embouteillages.
10:07Donc oui, la voiture, oui le vélo, mais ce n'est pas pour tout le monde.
10:11– Oui, je me retrouve totalement dans ce qui est dit.
10:13Je viens du Sud-Ouest, je viens du Pyrénées,
10:15et Paris, c'est la capitale de tout le monde.
10:17C'est la mienne comme celle de tous les Français.
10:19J'espère juste que l'information est en réalité vraie,
10:22même si ça a été démenti.
10:24– Non, ça a été démenti.
10:25– Si jamais ça arrive, j'ai envie de dire alléluia,
10:27parce qu'on attend ça avec impatience, la libération de Paris.
10:30Parce qu'à un moment donné, Paris est magnifique,
10:33elle a détruit Paris, avec ce qu'on a vu sur le périphérique.
10:36Il est francilien, il n'est pas parisien.
10:38Il y a eu un beau succès au niveau des Jeux Olympiques, ça il faut le saluer.
10:41Et en fait, il faudrait que Paris soit les JO en permanence.
10:44Et malheureusement, je pense qu'Anne Hidalgo,
10:46il a moins bien placé pour accomplir cette mission-là.
10:48Donc vivement l'alternance à Paris,
10:50pour qu'on puisse y retourner, et notamment aller au champ de marche en toute sécurité.
10:53– Le mode de scrutin fait qu'elle est plutôt favorisée dans une élection.
11:00Mais donc son entourage a démenti
11:04qu'elle partirait pour une fondation écologique,
11:07propriété de Michael Bloomberg, le patron de Bloomberg TV.
11:12– Il fallait un peu le symbole de l'obsolescence déprogrammée.
11:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on veut la changer,
11:18mais on ne sait pas quand est-ce que ce sera le cas.
11:20Donc effectivement, je suis ravi de savoir que si elle va à Bruxelles,
11:24ce ne sera pas pour aller à la commission déjà.
11:26Donc déjà, c'est une bonne nouvelle.
11:28– On a déjà une berléienne, merci.
11:30On marque une pause et on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
11:33– Sud Radio.
11:34– Sud Radio.
11:35– Parlons vrai.
11:36– Parlons vrai.
11:37– Sud Radio.
11:38– Parlons vrai.
11:39– Sud Radio.
11:40Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
11:43– Et je vous représente ceux qui débattent aujourd'hui autour de cette table.
11:48Joseph Taifet, auteur, conférencier, secrétaire général de Place Allianz.
11:52Je rappelle votre livre, Plastic Bashing Lintox.
11:55Théo Hamsadi, vous êtes délégué national des Jeunes Républicains.
11:59Régis De Castelnau, vous êtes avocat.
12:01On peut vous lire sur votre blog, Vu du droit.
12:04On peut également vous lire dans un livre,
12:06Une justice politique aux éditions L'Artilleur.
12:08Et vous êtes également membre de la rédaction de Front Populaire.
12:11Jean-Claude Beaujour, avocat et président du forum Transatlantique.
12:14On va parler des États-Unis avec vous,
12:16puisque nous sommes à J-7 avant l'élection américaine.
12:20Bien malin qui peut dire qu'il va l'emporter.
12:23On va en parler avec vous.
12:25On va revenir sur cette déclaration, cette remontrance de l'ONU.
12:31Alors, ce n'est pas tout à fait l'ONU.
12:33C'est une poignée d'individus qui dénoncent l'interdiction du hijab en France.
12:38On va revenir aussi sur la popularité d'Emmanuel Macron,
12:41qui n'a jamais été aussi basse.
12:4317% de bonnes opinions pour le président de la République.
12:47Tous ces sujets avec vous dans un instant,
12:50puisqu'on continue notre tour de table de ce qui a retenu votre attention dans l'actualité.
12:54Théo, vous, ce qui a retenu votre attention, c'est ?
12:57C'est François Hollande, à l'Assemblée nationale,
12:59pour une fois qui retient notre attention.
13:01Moi, j'étais très déçu.
13:03De toute façon, je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu.
13:06C'est-à-dire qu'en fait, il a pris une position.
13:08Il s'est exprimé récemment à l'Assemblée nationale.
13:10Déjà, il y est allé pour une fois.
13:12Il n'a voté qu'une seule fois depuis le début de la mandature.
13:14En fait, mon coup de gueule, il est sur sa place à l'Assemblée nationale.
13:18En fait, on dirait que quand il s'exprime, il n'a aucun bilan.
13:21Qu'il n'a pas été chef de l'État, qu'il n'a pas été président de la République,
13:24qu'il n'a pas précipité le pays dans le chaos.
13:27Alors, il n'y a pas que lui, mais il a quand même vachement contribué.
13:29Donc, mon coup de gueule, c'est ça.
13:31Et en fait, je trouve ça un peu culotté de venir à l'Assemblée nationale,
13:34faire comme si rien ne s'était passé.
13:37Et j'ai beaucoup apprécié, du coup, les remontrances qu'il a subies ensuite,
13:40notamment par Laurent Wauquiez.
13:42Alors, je crois qu'on a le son. On va écouter ce que lui a répondu Laurent Wauquiez.
13:45M. Hollande, quand vous étiez président de la République,
13:47vous avez massacré les retraités.
13:49Vous avez reporté la revalorisation des retraites.
13:52Vous avez créé des contributions additionnelles.
13:54Vous avez fiscalisé la majoration pour les familles nombreuses.
13:58Et vous venez aujourd'hui, avec vos collègues du Nouveau Front populaire,
14:01faire de grandes déclarations au soutien des retraités.
14:04Mais tout ceci n'est qu'hypocrisie,
14:06parce que tout le monde mesure très bien l'écart colossal qu'il y a
14:09entre les positions que vous défendez quand vous êtes dans l'opposition
14:12et la réalité de ce que vous faites quand vous étiez jadis au pouvoir.
14:16– Oui, c'est ce que vous disiez, c'est ça.
14:18– Il a tout dit, c'est de l'hypocrisie, il n'a rien fait apparemment,
14:23il n'est coupable de rien, il a précipité le pays dans le chaos,
14:26en plus avec ses alliés insoumis maintenant.
14:28Je déteste cette façon de faire de la politique, de toute façon.
14:31Je déteste même la façon dont François Hollande fait de la politique,
14:34parce qu'en fait, c'est s'appliquer des principes moraux,
14:37enfin non, énoncer de grands principes moraux
14:39qui ne s'appliquent pas à lui-même.
14:41C'est-à-dire qu'ensuite, demain, il va nous dire à quel point les filles détestables,
14:43mais pour autant, ils votent comme eux.
14:45Et voilà, c'était mon coup de gueule, et de toute façon,
14:47François Hollande ne s'inscrira pas dans l'histoire,
14:49parce que François Hollande, je pense, a déjà échoué à servir les Français,
14:53et sa place n'est pas à l'Assemblée Nationale au prochain mandat.
14:56– Enfin, il n'est pas le seul, on voit quand on voit les…
14:58Non, non, mais j'entends ce que vous dites,
15:00mais quand on voit les anciens ministres aussi,
15:02que ce soit même Gabriel Attal ou Gérard Darmanin qui disent
15:05« y'a qu'à, faut qu'on »…
15:06– C'est le bal de l'hypocrisie, mais le Palais-Bourbon
15:08est devenu le bal de l'hypocrisie, de toute façon, c'est remettable.
15:11– J'émettrai quand même des réserves concernant François Hollande
15:14et son passif, ou on va dire son bilan,
15:17il y a beaucoup de choses qu'on peut lui reprocher,
15:19mais d'un point de vue business, il ne faut quand même pas oublier
15:21que le CICE c'est quand même lui, il y a quand même des entreprises
15:23qui ont pu en bénéficier, la loi travail 1…
15:25– Et certaines peut-être un peu trop.
15:26– Peut-être, certainement, mais quand même, il y avait quand même
15:29une politique sur certains aspects qui était quand même pro-business,
15:31vous avez la loi travail 1, c'est quand même lui qui a commencé
15:33à déverrouiller notamment la hiérarchie des normes,
15:36vous avez eu le contrat de génération qui était quand même
15:38une idée intéressante, c'est quand même sous François Hollande
15:41que la réglementation sur les syndicats professionnels
15:45de salariés ou patronaux a été mise en place
15:47pour mettre des critères sur leur représentativité,
15:50donc il y a quand même eu des choses qui ont été faites,
15:53on ne peut pas non plus dire que tout était mauvais,
15:55maintenant, bien entendu, on peut même en parler,
15:57ça revient actuellement, c'est la suppression de la défiscalisation
16:01des heures supplémentaires que Nicolas Sarkozy avait mis
16:04et qu'il a supprimé, apparemment ça pourrait revenir totalement aujourd'hui,
16:07je l'espère d'ailleurs, mais effectivement le côté absence,
16:11pas seulement pour lui mais pour les autres,
16:13ce n'est pas très exemplaire à l'heure où justement
16:15on veut un petit peu réduire l'absentéisme
16:17dans la fonction publique ou dans le privé.
16:19On va continuer, on va passer à vous Jean-Claude,
16:23peut-être un mot quand même sur ces images,
16:25je voudrais avoir une pensée pour les habitants
16:28de la région de Valence, des images absolument effrayantes
16:31de tempêtes, d'inondations, 51 morts,
16:35c'est quand même terrifiant et les images sont bouleversantes
16:40de voir ces gens élitreuillés avec leurs animaux,
16:43avec leurs biens, c'est inimaginable qu'aujourd'hui
16:46on puisse vivre des choses comme celles-là.
16:48Oui, d'autant que, vous voyez, vous avez dit Valence
16:52et j'ai envie de dire Valencia, parce que c'est en Espagne
16:56et que c'est en Europe, pour moi l'Europe c'est aussi cela,
17:00c'est se dire comment fait-on pour que d'un bout à l'autre
17:04de l'Union Européenne, nos concitoyens européens
17:10soient traités, assistés de manière à peu près égalitaire,
17:14je dis bien à peu près égalitaire parce qu'on n'est pas naïf,
17:16il y a toujours des divergences, mais c'est aussi cela l'Europe,
17:20c'est à la fois dans ces circonstances et puis c'est aussi
17:23dans les mécanismes de prévention que nous devons réfléchir,
17:26parce que si l'Europe n'est pas concrète pour bon nombre
17:28de nos citoyens, et bien ils se disent effectivement
17:31c'est Van der Leyen, ce sont les grandes puissances financières,
17:34ce sont les grandes fusions, les grandes acquisitions,
17:37pour que nous puissions faire une Europe, parce que moi je suis européen,
17:40pour que nous puissions faire Europe, il faut qu'on puisse faire
17:43on dirait société ensemble, et bien Europe ensemble.
17:46Et Europe ensemble, oui vous avez raison, et je partage complètement
17:49la solidarité que nous pouvons manifester et si nous pouvons aider
17:54d'une quelque façon que ce soit, y compris par des aides financières
17:58si besoin, la Croix-Rouge, en fait je ne sais, je ne suis pas
18:01un spécialiste de sécurité.
18:03C'est vrai que ces phénomènes météorologiques sont assez inquiétants.
18:07Je voyais aussi que le mont Fuji, c'est un auditeur qui m'envoie ça,
18:10le mont Fuji au Japon, pour la première fois depuis 130 ans,
18:13il n'a pas encore neigé sur le mont Fuji.
18:15C'est moins grave j'ai envie de dire, même si ça dénote certainement
18:19de quelque chose de grave dans le dérèglement climatique,
18:22mais ces images de Valence, je ne sais pas si vous les avez vues Régis,
18:26sont absolument terrifiantes.
18:28Bien sûr, alors moi j'ai une approche, j'ai fait beaucoup d'aménagement
18:32du territoire, beaucoup d'urbanisme, j'ai même enseigné la matière
18:35à l'université de Bourgogne.
18:37On a un problème, parler d'intervention une fois que les catastrophes
18:43sont arrivées, bien sûr, c'est la sécurité civile qui doit être organisée
18:46avec le plus possible de solidarité, mais je rappelle quand même
18:50que c'est en amont un problème d'aménagement du territoire.
18:55Il pleut plus qu'avant, c'est possible, le mont Fuji, moi j'ai lu des textes,
18:59moi je fais attention aux détails, il n'a pas encore neigé,
19:04d'autres vont vous dire que je ne me prendrai pas plus au sérieux
19:08que l'Antarctique ou l'Arctique, je ne sais plus lequel des deux,
19:11a augmenté sa surface de glace.
19:13Ok bon, ça c'est une chose, mais en revanche, notre responsabilité
19:17en ce qui concerne l'artificialisation des sols et tout ce qui a été
19:21le remembrement, elle est écrasante, et en Espagne en particulier,
19:25il y a eu un boom immobilier considérable, on a détruit tous les systèmes
19:30qui permettaient d'éviter ces inondations.
19:34Moi, comme je viens de vous le dire, j'ai travaillé sur la question.
19:38Alors en France, il y avait un système de taxes qui faisait que
19:42lorsque l'on artificialisait un sol, par exemple un parking,
19:46qu'on construisait des voies, il y avait des taxes au mètre carré
19:50ainsi, qui échappent au système classique d'absorption.
19:56Il fallait faire des études, c'est resté quasiment l'être morte.
20:02Malheureusement, parce qu'il y a toujours eu des inondations,
20:08il y a toujours eu des pluies importantes, mais qui prennent ces proportions-là,
20:12ça c'est quand même un phénomène plus récent.
20:14Oui, Théo ?
20:15Oui, on est directement impacté, et en fait, là où certains
20:18pourraient penser que le dérèglement climatique touche l'autre bout du monde
20:21et pas l'Europe, l'actualité montre le contraire.
20:24Aussi, je voudrais y penser, et on a tendance à les oublier un peu trop,
20:27les territoires d'outre-mer.
20:29Si la France est effectivement en première ligne face au dérèglement climatique,
20:32les territoires d'outre-mer, qui sont une partie à part entière de la France,
20:36le sont encore plus.
20:37Face à la montée des eaux, il faudra que demain, on soit vraiment
20:41à leur côté et on réponde présent.
20:43En fait, c'est toute une question de politique territoriale,
20:45et effectivement d'aménagement du territoire,
20:47parce qu'en fait, si on ne réaménage pas nos villes,
20:50si on n'a pas l'ambition de voir une nouvelle politique de la ville,
20:52des territoires, du réaménagement,
20:54demain, on va juste laisser des villes comme Bordeaux,
20:56des îles françaises se noyer sous les eaux,
20:59et je pense que rien n'est fatal, la fatalité n'existe pas,
21:03même si c'est un problème vraiment très important,
21:05et il faut qu'on y réponde, et la politique est là aussi
21:07pour répondre aux grands enjeux.
21:09La France sera une grande puissance si demain,
21:11elle sait répondre aux grands enjeux comme elle a répondu aux grands enjeux
21:13dans les siècles précédents.
21:14Je crois que Régis a complètement raison,
21:16quand je disais prévention, je parlais aussi,
21:18en termes d'urbanisme justement,
21:20nous savons très bien qu'en matière de prévention,
21:23il faut que les élus soient parfois courageux,
21:25parce que parfois on accepte,
21:27on a eu accepté des permis de construire
21:30sur des zones qui sont des zones sensibles, à risque,
21:33et après on envoie les conséquences.
21:35Donc ça veut dire qu'en termes de prévention,
21:38il faut que nous soyons plus réactifs,
21:40et vous avez raison de dire que dans les régions d'outre-mer
21:43qui sont des régions parfois sous les tropiques
21:46ou dans le Pacifique,
21:47ben oui, c'est ticket gagnant ou perdant
21:50en fonction de l'endroit où on se met,
21:52mais c'est vrai que c'est une réalité que vivent les gens
21:54pendant la saison dite tropicale.
21:56On se retrouve dans un tout petit instant
21:58avec vous sur Sud Radio,
22:00et on va parler évidemment des Etats-Unis,
22:02à tout de suite.
22:14Et nous continuons nos débats,
22:16les Etats-Unis vont voter,
22:18J-7, Kamala Harris contre Donald Trump,
22:23qui va l'emporter bien malin, qui peut le dire aujourd'hui,
22:26on assiste néanmoins quand même à une tendance
22:29plutôt vers l'élection de Donald Trump,
22:32mais vous vouliez revenir, avant qu'on en débatte,
22:34Jean-Claude, c'est votre coup de gueule
22:36sur la convention qui a eu lieu
22:38au Madison Square Garden il y a deux jours.
22:40Oui, sur cette grande manifestation
22:43organisée par Donald Trump,
22:45et à cette occasion,
22:47l'un des intervenants, chauffeur de salle,
22:50un humoriste, Tony Hinchcliffe,
22:52s'est distingué en comparant
22:54Porto Rico, l'île de Porto Rico,
22:56dont je rappelle que c'est un Etat associé
22:58aux Etats-Unis et les Portoriquains
23:00sont citoyens américains,
23:02beaucoup résident à New York,
23:05il a comparé Porto Rico
23:07à une île flottante d'ordures
23:09au milieu de l'océan.
23:11Non seulement vous aurez compris
23:13que ce propos est scandaleux,
23:16discriminant,
23:18c'est quasiment ordurier,
23:20c'est odieux, c'est inhumain,
23:22ce sont des êtres humains,
23:24des citoyens américains,
23:26mais un certain nombre de gens
23:28ont cru devoir indiquer
23:30que c'était un trait d'humour.
23:32Je vais beaucoup plus loin,
23:34J.D. Evans, qui est le vice-candidat
23:36et qui pourrait devenir vice-président
23:38des Etats-Unis dans quelques jours,
23:40a indiqué qu'il était temps
23:42qu'on arrête de s'émouvoir
23:44de choses,
23:46de déclarations
23:48très marginales et sans grande importance.
23:50Vous comprenez,
23:52je suis obligé
23:54de relever cela,
23:56parce que c'est vrai que lorsque vous dites
23:58qu'un humoriste ait fait cela
24:00et qu'il soit mis sur le banc,
24:02mais que le possible vice-président
24:04des Etats-Unis finalement
24:06ne trouve rien à redire,
24:08je trouve cela proprement scandaleux et dangereux.
24:10Je vais vous dire pourquoi c'est dangereux.
24:12Parce qu'au-delà du propos lui-même
24:14qui là encore est scandaleux,
24:16c'est bien là le ferment
24:18de toute la violence que nous connaissons.
24:20Parce qu'une fois que vous avez dit
24:22que telle communauté, telle population,
24:24telle région,
24:26que c'est un îlot
24:28d'ordures,
24:30derrière, à la fois,
24:32il ne faut pas oublier que la violence verbale,
24:34que les propos, les mots ont un sens
24:36et que la violence verbale,
24:38c'est une violence au même titre que la violence physique,
24:40qu'un certain nombre de nos concitoyens
24:42ou d'êtres humains
24:44souffrent de cette violence
24:46et deuxièmement,
24:48c'est aussi celle-là
24:50qui conduit parfois à passer à l'acte.
24:52Passer à l'acte, c'est quoi ?
24:54Ça peut être des comportements discriminatoires
24:56à l'égard de personnes handicapées,
24:58à l'égard de personnes dont la religion n'est pas la même
25:00que la vôtre, et vous le savez très bien,
25:02on a eu l'occasion de dénoncer
25:04les comportements antisémites ou homophobes
25:06ou islamophobes, etc.
25:08Tout est à dénoncer.
25:10Donc un, c'est violent. Deuxièmement,
25:12certains passent de l'acte verbal
25:14à l'acte physique et après, on va s'émouvoir
25:16et je m'arrête là, on va s'émouvoir en disant
25:18comment est-ce qu'un gamin de 15 ans peut prendre
25:20un couteau pour agresser un autre ?
25:22Eh bien non, c'est la continuité.
25:24Ou des armes aux États-Unis.
25:26Des armes, évidemment, mais quand je dis le couteau,
25:28c'est parce que c'est le plus incompréhensible,
25:30inconcevable qui nous guette.
25:32— Oui. Régine ?
25:34— Double standard, Jean-Claude. Double standard.
25:36— Dites-moi.
25:38— Alors je ne suis pas spécialement trumpiste,
25:40j'ai le plus grand respect pour Jean-Claude,
25:42qui est un excellent juriste, et je pense qu'on va parler
25:44de la façon dont fonctionnent les élections
25:46aux États-Unis, parce que c'est un sujet passionnant,
25:48mais je ne sais pas pourquoi,
25:50j'ai entendu hier, y compris que ça
25:52est passé plusieurs fois,
25:54quelqu'un qui a dit que ceux qui votaient
25:56Donald Trump étaient des ordures,
25:58comment il s'appelle, celui-là,
26:00il n'est pas vice-président, Jean-Claude,
26:02il est président en exercice, il s'appelle
26:04Joe Biden. Et je me rappelle,
26:06et je ne suis pas en train de défendre
26:08Trump, mais je dis,
26:10au bout d'un moment, en France, on est tous
26:12à plat ventre devant Kamala Harris,
26:14et on va chercher tous les points
26:16négatifs,
26:18et il faut les relever, je suis bien d'accord.
26:20Mais il ne faut pas oublier, donc, ce qu'a dit Biden,
26:22et puis ce qu'avait dit Hillary Clinton,
26:24les déplorables,
26:26tous les gens qui ne votent pas pour moi,
26:28déplorables, c'était
26:30une expression
26:32qui rejetait tous ceux
26:34qui ne faisaient pas partie du même camp.
26:36Les choses se sont dégradées aux Etats-Unis,
26:38c'est un problème, c'est un vrai
26:40problème. Auparavant, il y avait un consensus,
26:42il pouvait y avoir des élections
26:44qui se passaient un peu rock'n'roll,
26:46rappelez-vous l'élection de
26:48George W. Bush, après
26:50toutes les fraudes massives de son frère,
26:52en...
26:54deux millions en fluoride,
26:56dans l'état qu'il dirigeait,
26:58et à la fin, c'est la
27:00cour suprême des Etats-Unis
27:02qui a dit, non, écoutez, ce sera
27:04pas Gore, ce sera Bush,
27:06tout le monde a été d'accord avec ça.
27:08Mais sauf que
27:10ce consensus n'existe plus.
27:12Alors moi, effectivement,
27:14je veux bien qu'on stigmatise
27:16les gens
27:18ou celui qui a
27:20sorti cette phrase inacceptable,
27:22d'accord, mais qu'on n'oublie pas,
27:24Joe et Biden, quand ils traitent ceux qui
27:26votent, c'est-à-dire 100 millions de personnes,
27:28ceux qui votent Trump comme des ordures.
27:30Il l'a fait, je l'ai bien entendu ce matin,
27:32j'ai réécouté plusieurs fois, c'est imparable.
27:34– Et il y a eu les accusations aussi
27:36de comparer
27:38Trump à Hitler, fasciste.
27:40– Je vais...
27:42– Vous allez répondre, peut-être,
27:44écoutez la table, Théo ?
27:46– Non mais de part et d'autre, il y a une forme de radicalité
27:48qui est désolante,
27:50j'irais jusqu'à dire pitoyable.
27:52Les Etats-Unis, c'est dans l'imaginaire
27:54le leader de l'Occident, et que la démocratie
27:56américaine soit à ce point
27:58ridicule,
28:00c'est très inquiétant. Je veux dire, derrière les Etats-Unis,
28:02il y a tous leurs alliés,
28:04et aujourd'hui, on doit s'inquiéter
28:06que l'un de nos principaux alliés,
28:08les Etats-Unis, s'inflige
28:10un spectacle pareil.
28:12La radicalité de Kamala Harris, de faire une campagne
28:14communautaire sur le principe de la couleur de peau,
28:16même si le fonctionnement des Etats-Unis
28:18est différent que le fonctionnement français,
28:20c'est quand même dégueulasse. Insulter
28:22les électeurs de Donald Trump, c'est dégueulasse,
28:24mais en même temps, Donald Trump, quand il insulte
28:26un territoire américain, ok,
28:28à statut particulier, mais un territoire américain
28:30avec des citoyens américains, c'est aussi dégueulasse.
28:32En fait, de part et d'autre, la démocratie américaine
28:34s'est radicalisée, et je suis
28:36juste inquiet
28:38de voir si à l'avenir, la France et l'Europe
28:40plutôt dans sa globalité, va suivre
28:42l'exemple américain. On a eu tendance dans l'histoire
28:44à s'américaniser toujours un peu plus, j'espère juste
28:46qu'institutionnellement, on ne va pas suivre
28:48l'exemple des Etats-Unis, qu'on va conserver
28:50une exception française, même si en France,
28:52quand même, dans certains côtés de l'hémicycle,
28:54on a l'impression de suivre cet exemple-là.
28:56Oui, Trumpisation de l'avis
28:58politique français. Joseph ?
29:00Après, la boucherie verbale,
29:02ce qui m'inquiète, c'est ce qui va se passer au moment des résultats.
29:04Parce qu'effectivement,
29:06quelle que soit la personne
29:08qui devient président ou présidente des Etats-Unis,
29:10il est fort à craindre
29:12qu'on aura d'énormes troubles,
29:14et je peux vous dire qu'au niveau des industriels
29:16et des entreprises, la seule question
29:18qui se pose aujourd'hui, c'est quand est-ce que ça va se terminer
29:20et qu'on va passer à autre chose ? Parce qu'aujourd'hui, il y a
29:22vraiment un gel au niveau du climat
29:24des affaires. Cette histoire d'élection américaine,
29:26ça bloque certains investissements.
29:28Il y en a beaucoup qui sont dans l'attentisme
29:30pour savoir ce qui va se passer, sans prendre forcément
29:32partie pour l'un ou pour l'autre.
29:34Mais en l'occurrence,
29:36aujourd'hui, l'incertitude
29:38est très dommageable. Donc, on a vraiment hâte
29:40que ça se termine et
29:42qu'on passe vraiment à autre chose
29:44et avec une vraie politique
29:46internationale et une vision.
29:48– Alors Jean-Claude… – En 30 secondes !
29:50– Non, non, mais c'est intéressant.
29:52Parce que c'est vrai que de part et d'autre,
29:54la phrase était ignoble,
29:56mais d'autres le sont tout autant dans le camp de Kamala Harris.
29:58– J'y viens. Tout d'abord, de ma part,
30:00il n'y a jamais de double standard, parce qu'effectivement,
30:02quel que soit l'auteur de propos
30:04de cette nature, vous m'avez toujours entendu
30:06sur ce plateau, dénoncer
30:08les auteurs de propos
30:10de ce type. Ça, c'est la première chose.
30:12De ma part. Après,
30:14je pense qu'effectivement,
30:16toute la difficulté que vous avez
30:18sur ce sujet, c'est qu'on est
30:20passé d'une polarisation de la société
30:22américaine, qui n'a pas commencé
30:24aujourd'hui, à une radicalisation
30:26de la société américaine. Et justement,
30:28Régis, moi je suis de ceux qui pensent
30:30qu'à un moment donné,
30:32quand il y a dissension,
30:34quand il y a conflit, et vous êtes un avocat
30:36comme moi, il y a un moment donné, si on veut
30:38essayer de rétablir le lien, on dépose
30:40les armes et on ne renchérit pas.
30:42Voyez, là-dessus,
30:44moi je n'aurais jamais comparé
30:46le président
30:48Trump
30:50à Hitler, je ne l'aurais pas fait, je condamne
30:52effectivement ce propos, parce que
30:54ça a un sens. Hitler,
30:56Trump,
30:58je n'ai rien à voir avec Trump, mais ça n'est
31:00pas Hitler. Donc effectivement, je ne
31:02partage pas ce qui est pour moi
31:04un excès, voire une outrance.
31:06Et je dirais même pire,
31:08c'est qu'on peut
31:10avoir, dans une démocratie,
31:12il est normal que des gens ne soient pas d'accord.
31:14C'est même très sain qu'il y ait
31:16des désaccords, qu'il y ait des opinions différentes.
31:18Et ça, je partage complètement.
31:20Mais lorsqu'on est un responsable
31:22public, et là je parle de G.Divens,
31:24et j'ai bien dit que l'humoriste
31:26dise, on condamne, c'est
31:28une chose. Mais j'ai presque
31:30envie de dire, si moi j'avais été candidat à vice-présidence,
31:32j'aurais
31:34attaqué mes adversaires sur le contenu
31:36de leur programme,
31:38et non pas en disant que finalement,
31:40on peut comprendre, parce que c'est
31:42un peu ça que je déplore. Que G.Divens
31:44dise, c'est pas bien grave.
31:46Non, c'est grave. Après, ça ne vous
31:48empêche pas de contre-attaquer
31:50ce que disent les autres en face. Mais
31:52oui, non, je dis que ça n'est pas acceptable.
31:54On doit marquer une pause, et on
31:56se retrouve publicitaire, absolument.
31:58Et on se retrouve dans un instant, on pourra continuer
32:00à parler des Etats-Unis
32:02et de cette campagne
32:04quand même assez
32:06hors normes. A tout de suite.
32:08Sud Radio.
32:10Parlons vrai.
32:14Sud Radio. Le 10h midi.
32:16Mettez-vous d'accord. Valérie
32:18Expert. Et nous continuons de
32:20débattre et de commenter l'actualité. On peut
32:22continuer à parler des Etats-Unis sur
32:24cette campagne hors
32:26normes financièrement. Déjà, quand
32:28on voit qu'Amala Harris
32:30qui s'est offert la publicité sur
32:32la sphère de Las Vegas, en plein
32:34cœur de Las Vegas, qui est, je crois,
32:36le plus grand dôme du monde, où on a pu
32:38voir son visage,
32:40c'est une sphère
32:42sur laquelle défilent des informations
32:44un peu comme on voit à Times Square,
32:46qui a dû coûter une fortune.
32:48Il y a toujours eu
32:50beaucoup d'argent dans les campagnes américaines,
32:52mais Kamala Harris avait des moyens absolument
32:54démesurés. Oui, là, on est sur
32:56des sommes qui dépassent l'entendement
32:58parce que pour chaque candidat,
33:00chaque candidat dépassera le milliard
33:02de dollars. Le
33:04risque, si vous voulez, ici, c'est que
33:06et là, c'est vraiment
33:08un sujet qui est important,
33:10c'est que finalement,
33:12on voit bien que pour pouvoir
33:14exister en politique américaine,
33:16il faut vraiment avoir beaucoup,
33:18beaucoup d'argent. Donc le risque,
33:20c'est que vous ayez des gens qui vous financent
33:22et que vous dépendiez
33:24de vos
33:26grands donateurs. Alors le sujet n'est pas
33:28nouveau, sauf, et on le disait,
33:30on le disait hors antenne,
33:32c'est que la différence aujourd'hui, c'est que
33:34ceux qui financent sont
33:36aussi ceux qui sont à la tête,
33:38évidemment, d'empires industriels
33:40avec
33:42parfois des contrats
33:44d'État, donc qui ont des intérêts dans
33:46le fonctionnement du pays et sont
33:48ceux aussi qui ont parfois une
33:50influence médiatique, donc qui peuvent
33:52peser sur l'opinion publique
33:54américaine, que ce soit
33:56chez les démocrates, que ce soit chez les républicains.
33:58Alors il y en a un peu plus,
34:00il y a ceux qui sont plus actifs chez les républicains,
34:02je pense à Elon Musk, je pense
34:04au patron du Washington Post,
34:06je pense encore au
34:08patron du
34:10Los Angeles Times.
34:12Oui, c'est un risque,
34:14c'est-à-dire que la concentration des pouvoirs
34:16fait penser
34:18à une forme d'oligarchie
34:20qui pourrait s'imposer
34:22bientôt dans la plus vieille
34:24démocratie du monde que sont les Etats-Unis.
34:26Donc pour moi, c'est ça,
34:28à très court terme, qui serait
34:30le danger, en sachant,
34:32et je m'arrête ici, en sachant
34:34qu'en même temps, les Etats-Unis,
34:36c'est 40 millions de pauvres,
34:38il peut y avoir
34:40une violence sociale,
34:42vous savez, quand vous n'avez pas
34:44payé votre loyer,
34:46cinq jours après, vous recevez
34:48un bord de route d'expulsion
34:50et sous deux mois, vous êtes effectivement expulsé.
34:52Donc il y a une violence, en sachant
34:54ici qu'un propriétaire
34:56peut augmenter le loyer
34:58au-delà de ce qui se fait
35:00traditionnellement chez nous. Donc voyez, il y a cette violence.
35:02Donc si vous n'avez pas des politiques
35:04qui sont vraiment libres
35:06d'essayer de mettre en place
35:08des politiques publiques
35:10qui satisfassent l'intérêt général,
35:12vous voyez très bien,
35:14vous imaginez ce que ça peut donner.
35:16Alors attendez, Théo
35:18va intervenir, puis je vous donne la parole après.
35:20– Oui, c'est très malsain, parce que la démocratie
35:22c'est censé être beaucoup plus noble que ça.
35:24Là en fait, c'est la guerre de celui qui a le plus d'argent,
35:26va avoir le plus de soutien, les meetings
35:28les plus impressionnants, et je pense
35:30qu'honnêtement, c'est très inquiétant, c'est pas du tout anecdotique.
35:32En fait, on va aller
35:34vers une progression constante, d'élection
35:36en élection, sur le montant de l'argent, sur le montant
35:38des campagnes. Et en fait, si demain
35:40c'est l'argent qui règle la démocratie,
35:42qui arbitre la démocratie, entre les
35:44candidats, la démocratie
35:46va mourir, et je pense qu'on devrait tous s'en inquiéter.
35:48Et en fait, c'est ce que les États-Unis ont de pire
35:50à offrir, alors que Dieu sait que les États-Unis ont
35:52beaucoup de belles choses à offrir,
35:54notamment le fait que c'est l'une des plus anciennes
35:56démocraties du monde.
35:58À un moment donné, il faut faire attention,
36:00encore une fois, je l'ai dit tout à l'heure, mais l'Europe
36:02doit faire attention à ne pas tomber dans le piège américain.
36:04Pour l'instant, au niveau des financements de campagne,
36:06on est bien loin
36:08des équivalents américains, quand même,
36:10on peut en être rassuré,
36:12mais il ne faut vraiment pas tomber dans le piège,
36:14la démocratie est vraiment menacée,
36:16et l'argent ne doit pas diriger
36:18la démocratie, elle ne peut pas contribuer
36:20à élire un candidat ou un président de la République,
36:22sinon la démocratie peut mourir.
36:24Oui, c'est pas nouveau.
36:26Régis ?
36:28Oui, c'est absolument pas nouveau,
36:30le rôle de l'argent dans l'élection
36:32américaine n'est pas nouveau, cela étant,
36:34moi, là,
36:36on est en train de critiquer
36:38vertement les États-Unis,
36:40alors déjà, moi, je n'aime pas la mentalité de coloniser
36:42qu'on connaît en France,
36:44vis-à-vis des États-Unis, mais je n'aime pas
36:46non plus trop quand on donne des leçons,
36:48parce que là,
36:50le système américain, il est très différent
36:52d'une autre, n'est-ce pas Jean-Claude, le système électoral,
36:54le président de la République
36:56n'est pas élu par le peuple américain,
36:58il est choisi par les États,
37:00avec des scrutins internes,
37:02il y a des particularités sur
37:04le mode de scrutin, sur le système
37:06des grands électeurs, etc.,
37:08d'ailleurs, c'est bien, pour les États-Unis, c'est un État fédéral,
37:10donc il y a une distance
37:12entre le fédéral et les États,
37:14enfin bon, je ne vais pas entrer dans le détail
37:16de cette complexité, mais
37:18je veux dire, qui sommes-nous pour donner des leçons
37:20là, récemment, il me semble qu'il y a eu
37:22une élection très importante
37:24en France, qui s'appelait
37:26les élections législatives,
37:28où on nous a dit, parce qu'ils
37:30avaient eu 34% des voix au premier tour,
37:3211 millions d'électeurs,
37:34essentiellement des couches populaires,
37:36on nous a dit, mais vous vous rendez compte, ce sont des nazis
37:38qui mangent les petits-enfants,
37:40c'est absolument épouvantable,
37:42il faut leur barrer la route,
37:44alors on a fait castor,
37:46on les a empêchés d'arriver
37:48au pouvoir,
37:50éventuellement, ce qu'ils auraient pu
37:52obtenir du fait de leur score du premier tour.
37:54Ensuite, ils sont arrivés à l'Assemblée nationale,
37:56et en violant
37:58toutes les règles
38:00d'organisation de l'Assemblée nationale,
38:02on les a
38:04empêchés d'accéder aux postes internes,
38:06aux postes de vice-président, aux postes de
38:08castor, aux postes de président de commission,
38:10parce qu'ils mangeaient les petits-enfants.
38:12C'était tous des nazis, n'est-ce pas ?
38:14Et, alors ça,
38:16c'était une violation grossière
38:18de la démocratie et des règles
38:20qui veut que ces postes soient attribués
38:22à la proportionnelle. J'ajoute une dernière
38:24chose, de comparaison
38:26avec les Etats-Unis. Il y a une commission
38:28d'enquête parlementaire
38:30qui a été décidée pour auditionner
38:32un certain nombre de responsables
38:34publics pour des
38:36dissimulations concernant la
38:38catastrophe financière de l'Etat français.
38:40Et qu'est-ce qui s'est passé ?
38:42J'ouvre le Figaro, de temps en temps
38:44Saint-Marie, et je vois que
38:46M. Macron, M. Collère,
38:48secrétaire général de l'Elysée,
38:50et M. Bruno Le Maire, ancien
38:52ministre de l'économie,
38:54se sont rencontrés
38:56discrètement pour
38:58décider ce qu'ils allaient dire devant la commission,
39:00non pas Macron, parce qu'il ne peut pas y être convoqué,
39:02ce qu'ils allaient dire devant la commission
39:04parlementaire,
39:06où ils doivent prêter serment
39:08et dire toute la vérité. C'est-à-dire
39:10qu'ils ont fait de la cibornation de témoins,
39:12ils ont fait une réunion de type mafieux
39:14pour dire on va se mettre d'accord sur ce qu'on va dire.
39:16Vous devez dire la vérité, monsieur.
39:18On serait aux Etats-Unis, mon cher Jean-Claude,
39:20Le Maire et
39:22si un événement
39:24de cette nature, avant une commission
39:26parlementaire américaine,
39:28si M. Le Maire et M. Collère
39:30seraient en prison.
39:32Tout simplement.
39:34Non, non, non.
39:36C'est effarant.
39:38Moi je suis juriste et je suis avocat,
39:40je sais ce que c'est que la cibornation de témoins,
39:42je vous signale.
39:44On dévie de notre sujet.
39:46Je termine, Valérie.
39:48L'ordonnance du 13 novembre
39:501958
39:52qui organise le fonctionnement de l'Assemblée nationale
39:54après l'adoption
39:56de la constitution du 4 octobre
39:581958, dit que les gens
40:00qui
40:02déposent devant une commission parlementaire
40:04sont susceptibles,
40:06s'ils violent, s'ils
40:08mentent, alors qu'ils ont prêté samant
40:10de commettre le délit
40:12de faux témoignage, et celui de cibornation
40:14de témoins. M. Macron
40:16qui convoque deux
40:18de ses collaborateurs pour leur dire
40:20ce qu'ils doivent dire devant la commission
40:22parlementaire, c'est hallucinant.
40:24Je suis désolé.
40:26On peut
40:28effectivement disserter longtemps
40:30sur ce qui se passe en France
40:32et aux Etats-Unis. Il y a aussi une chose
40:34qui me surprend, vue de la France,
40:36c'est un peu la caricature qu'ont fait
40:38des électeurs de Trump.
40:40C'était quelqu'un
40:42qui racontait ça, qui est aux Etats-Unis
40:44et qui dit ce qui m'embête dans le traitement médiatique
40:46en France, c'est qu'on nous montre systématiquement des débiles
40:48profonds, pick-up, gun et accent du sud
40:50profond, sans parler des classes
40:52moyennes éduquées qui votent Trump.
40:54C'est un peu comme si en France, on montrait deux alcooliques
40:56qui ne contractent pas ou n'importe
40:58quoi. Et il faut
41:00dire que s'il gagne, c'est qu'il a aussi
41:02des électeurs qui ne sont pas
41:04des débiles profonds armés.
41:06J'y viens et je vais répondre
41:08tout de suite à votre question.
41:10Une précision, malgré tout Régis,
41:12Valérie
41:14m'a demandé de parler des Etats-Unis
41:16et vous avez bien vu, je ne donne pas
41:18de leçons. Je ne donne pas de leçons.
41:20Je dis, voilà, ce qui pour moi
41:22est le risque, en ayant précisé
41:24qu'il y a toujours eu du financement,
41:26mais le risque c'est de la concentration
41:28dans un petit
41:30groupe, la concentration des pouvoirs
41:32et ça vaut à droite
41:34comme à gauche américaine. Ça c'est la première
41:36chose. Deuxièmement,
41:38quand on compare au système français,
41:40vous savez, moi je suis de ceux qui est toujours dit
41:42sur cette antenne et ailleurs
41:44que non,
41:46il n'y avait pas de raison de traiter
41:48le rassemblement national
41:50différemment puisque c'est ce dont vous parlez
41:52alors même que je suis très éloigné
41:54mais vraiment très éloigné
41:56et vous le savez des idées du rassemblement
41:58national, mais il fallait arrêter cette hypocrisie
42:00où on considère que c'est une organisation
42:02illégale et on a les moyens
42:04juridiques d'empêcher son expression
42:06ou c'est une organisation
42:08légale et il n'y a pas de raison
42:10de la traiter différemment. Alors je reviens à la question
42:12de Valérie.
42:14Sur la façon dont on voit
42:16les choses en France.
42:18La personne qui a fait
42:20cette remarque a complètement raison
42:22parce que mathématiquement
42:24s'il emporte un certain
42:26nombre de suffrages,
42:28il n'y a pas aux Etats-Unis
42:3050%, x millions
42:32alors le corps électoral
42:34est d'environ 300,
42:36290 millions, je n'ai plus le chiffre
42:38en tête, il n'y a pas 145 millions
42:40de débiles profonds. Il faut arrêter cela.
42:42Alors c'est vrai que dans son électorat
42:44il a une proportion de ce qu'on appelle
42:46les non-college graduates
42:48qui est plus importante chez lui
42:50que chez les démocrates, des gens
42:52qui sont moins diplômés, cela étant
42:54tout d'abord il est financé par
42:56beaucoup d'organisations, il est soutenu
42:58par des organisations où ce ne sont pas des débiles
43:00profonds. On ne peut ne pas être d'accord
43:02avec ses soutiens. Moi il m'est
43:04arrivé de rencontrer, de passer du temps
43:06avec des trumpistes
43:08qui sont, d'échanger avec eux, quand
43:10on dit passer du temps c'est vraiment échanger avec eux.
43:12Avec des trumpistes qui avaient fait
43:14l'Union supérieure, qui étaient passionnés par l'Europe
43:16qui voyageaient, donc des gens entre guillemets
43:18très ouverts, mais
43:20les Etats-Unis
43:22oui ont un souci
43:24par exemple, une des préoccupations c'est
43:26pour certains la désindustrialisation
43:28et c'est une préoccupation
43:30pour l'électeur monsieur tout le monde
43:32mais c'est aussi une préoccupation pour un certain nombre
43:34de cadres dirigeants. Il y a des gens
43:36qui vous disent au Texas,
43:38moi il m'est arrivé d'avoir des gens qui ont été démocrates
43:40qui me disent, ben oui c'est nous qui devons
43:42surveiller les frontières et il faut gérer
43:44le sujet. Je ne dis pas que c'est bien ou c'est mal, mais
43:46ils m'expliquent et moi j'entends au sens
43:48où j'écoute ce qu'ils me disent.
43:50– Joseph, réflexion.
43:52– Ce que vous avez
43:54indiqué concernant justement les électeurs,
43:56on entend un petit peu la même chose
43:58concernant les électeurs du rassemblement national
44:00on a vu Mélenchon aussi, parfois aussi
44:02avec ce mépris de classe
44:04pour les personnes qui sont un peu à la campagne,
44:06mais vu de France, là il y a quand même l'histoire
44:08par exemple du Washington Post, vous avez quand même un journal
44:10qui choisit de ne pas choisir.
44:12J'ai envie de dire, moi je vois ça, je me dis, bravo
44:14au contraire, une neutralité de la presse
44:16c'est très bien,
44:18et bien qu'est-ce qui se passe, vous avez plus de
44:20200 000 personnes qui se désabonnent
44:22et les gens disent que Jeff Bezos doit prendre position
44:24donc ça effectivement, c'est
44:26une grande différence à mon sens par rapport à ce que
44:28nous en France on voit, parce qu'effectivement
44:30cette neutralité de la presse, je pense qu'il faut la saluer.
44:32– Oui, très haut.
44:34– Jean-Claude, là-dessus,
44:36il y a une tradition aux Etats-Unis,
44:38je suis l'avocat
44:40des Etats-Unis, Dieu sait si je les critique
44:42tous les jours,
44:44mais légèrement,
44:46mais c'est une tradition
44:48aux Etats-Unis
44:50d'annoncer son appartenance
44:52de parti sur les listes
44:54électorales, comment ont lieu
44:56les primaires, etc., on dit, moi je suis
44:58démocrate, moi je suis républicain,
45:00c'est comme ça que ça fonctionne.
45:02Et donc le reproche qui est fait à Bezos
45:04et il a tout
45:06un argumentaire très intéressant,
45:08il faut lire son article, le reproche qu'on fait à Bezos
45:10c'est à la limite de casser une tradition.
45:12– Alors, pour pouvoir
45:14compléter ce que venait de dire et ce qu'a dit
45:16Joseph tout à l'heure,
45:18c'est qu'en fait c'est pas simplement le fait qu'il n'ait pas
45:20pris position, c'est le fait qu'il ait été
45:22expliqué ou sous-entendu
45:24qu'il ne prenait pas position pour pouvoir
45:26sauvegarder les intérêts économiques du journal.
45:28C'est cela qui pose problème.
45:30– C'est ça qui lui a reproché.
45:32– Et le fait qu'il privilégie les intérêts
45:34économiques du journal, et on peut imaginer
45:36que demain, quelle que soit
45:38la personnalité ou responsabilité,
45:40parce que, attention, Kamala Harris n'est pas encore
45:42battue, c'est le scrutin inséré pour les deux.
45:44On peut imaginer que
45:46des journalistes disent, dans leur
45:48ligne éditoriale, et je parle
45:50sous le contrôle de Valérie,
45:52nous, nous voulons pouvoir conduire notre journal
45:54de manière à peu près indépendante, c'est pour ça
45:56que je dis à peu près indépendante,
45:58et ne pas se dire que le journal fonctionne,
46:00un journal ou une radio fonctionnent
46:02de ses seuls, je dis bien,
46:04seuls intérêts économiques. C'est un peu
46:06la nuance qui était apportée.
46:08– Allez, on va marquer une petite page de pub,
46:10et on se retrouve dans un instant, on va parler
46:12d'Emmanuel Macron au plus bas, dans les sondages, tout de suite.
46:14– Sud Radio,
46:16votre attention est notre plus belle récompense.
46:18Sud Radio,
46:20le 10h midi, mettez-vous
46:22d'accord, Valérie Expert.
46:24– Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio,
46:26jusqu'à midi, j'aimerais qu'on parle un petit peu
46:28de la France, de la situation
46:30en France, et en particulier
46:32de ce sondage publié dans le Figaro magazine,
46:34la cote du Président
46:36de la République est au plus bas, 17%,
46:38même au moment de la crise des Gilets jaunes,
46:40il n'avait pas atteint
46:42ce chiffre-là, il n'était pas
46:44tombé aussi bas,
46:46on va en parler avec vous,
46:48et puis on pourra dire quelques mots également
46:50de Gabriel Attal,
46:52et d'Elisabeth Born, qui
46:54se disputaient pour prendre la tête de Renaissance,
46:56est-ce que ce parti peut encore exister ?
46:58Alors Théo, parlons
47:00de ce chiffre…
47:02– Qui est très bas,
47:04et en fait ça illustre un peu
47:06un ennui des Français envers Emmanuel Macron,
47:08et la réalité,
47:10je pense que c'est la conséquence directe du macronisme
47:12en tant que tel, c'est-à-dire l'absence
47:14de convictions propres, de lignes directrices,
47:16et au final, on ne sait pas
47:18ce que pense Emmanuel Macron,
47:20et les Français sont ennuyés
47:22par ça, ils ne savent pas le placer à gauche,
47:24à droite, personne ne peut dire
47:26quelles sont ses convictions profondes,
47:28si ce n'est sur l'Europe, et en fait c'est la fin du macronisme,
47:30c'est la fin
47:32d'un petit règne,
47:34et je pense qu'on va arriver tout de suite à autre chose,
47:36le retour du clivage gauche-droite,
47:38qui va revitaliser la démocratie, on en a vraiment besoin,
47:40on le voit notamment avec le
47:42gouvernement Barnier, et les débats déjà autour
47:44notamment de la position de Bruno Rotailleau,
47:46qui revitalise ce climat
47:48gauche-droite, notamment sur les questions de sécurité
47:50et d'immigration,
47:52donc voilà, c'est la fin du macronisme,
47:54je m'avance
47:56un tout petit peu en disant que
47:58le macronisme ne va pas survivre à la fin d'Emmanuel Macron,
48:00parce que la démocratie
48:02c'est fait de clivage, d'opposition,
48:04ça ne peut pas être un en même temps permanent,
48:06les débats c'est important, ils ont lieu
48:08à l'Assemblée Nationale, et un exécutif est là
48:10pour imposer sa vision,
48:12et pas faire en même temps
48:14un brouillon permanent d'idéologie,
48:16un coup à gauche, un coup à droite.
48:18Oui, plus en même temps.
48:20Joseph, ce chiffre
48:22de 17%, ça pose aussi
48:24la question, s'il y a une motion
48:26de censure, une motion
48:28du gouvernement,
48:30du maintien du Président de la République
48:32pendant encore au moins
48:34deux ans ? Le maintien dépend de lui,
48:36de toute façon, tant qu'il n'y a pas
48:38une destitution en bonne et due forme,
48:40il peut rester jusqu'à la fin de son mandat, mais surtout,
48:42je pense que les Français ont compris
48:44qu'on n'est pas en cohabitation, c'est-à-dire que
48:46quand on regardait la période à Chirac,
48:48à l'époque où il y avait eu la cohabitation avec Jospin,
48:50la popularité de Chirac était remontée,
48:52justement, il était plutôt en arrière,
48:54il était moins impliqué dans les affaires, on va dire, courantes,
48:56mais aujourd'hui, je pense, même s'il y a quand même
48:58des ministres de grande qualité, vous avez cité Théo
49:00à M. Retailleau, mais il y a quand même
49:02pas mal de têtes déjà connues,
49:04d'Agnès Pannier-Runacher et d'autres,
49:06qui sont encore là, et on sent, en fin de compte,
49:08je pense que les Français ont un peu l'impression
49:10d'avoir toujours un gouvernement Macroniste
49:12en place, et que c'est toujours Emmanuel Macron
49:14qui continue d'agir, et qu'il est
49:16un petit peu aussi derrière
49:18la politique qui se mène actuellement.
49:20— Oui, Régis ?
49:22— C'est une drôle de situation
49:24institutionnelle, donc
49:26le juriste commence par là,
49:28c'est-à-dire qu'on a...
49:30La logique des institutions,
49:32voulue par Charles de Gaulle,
49:34c'est que je suis responsable devant le peuple,
49:36mais si je suis désavoué,
49:38je m'en vais. Donc il y a
49:40le référendum, bien sûr,
49:42et puis le désaveu peut
49:44prendre aussi la forme des législatives.
49:46On ne sait pas si de Gaulle aurait accepté
49:48une cohabitation, j'ai tendance à penser que non.
49:50Bon, ses successeurs
49:52les ont acceptées, mais est venu
49:54se rajouter quelque chose de bizarre,
49:56c'est-à-dire la limitation à deux mandats,
49:58ce qui fait qu'Emmanuel
50:00Macron n'est pas renouvelable.
50:02C'est ce qu'a voulu Sarkozy pour faire ça
50:04à l'américaine, comme d'habitude.
50:06Et aujourd'hui,
50:08sa situation
50:10institutionnelle
50:12est très très fragile,
50:14c'est normal. J'aime bien ce
50:16terme de désaveu, enfin pas désaveu,
50:18mais on se sent désintéressé.
50:20Il y a un côté un peu triste.
50:22Alors qu'il était extrêmement crivant,
50:24là aujourd'hui, ce n'est pas de la haine.
50:26C'est un homme politique qui a suscité
50:28beaucoup de haine. Là, c'est véritablement
50:30une forme de
50:32critique permanente.
50:34La vraie solution
50:36pour essayer de clarifier
50:38les choses, ce serait qu'il s'en aille de lui-même.
50:40Je crois qu'il l'avait dit d'ailleurs
50:42avant la dissolution,
50:44si on est désavoué, il faut partir.
50:46Il ne partira pas. Il ne fait aucune
50:48illusion là-dessus et il ne se trouvera pas de consensus
50:50à l'Assemblée nationale ou au Parlement,
50:52puisque ce serait le Parlement dans son ensemble,
50:54pour le destituer.
50:56C'est une drôle
50:58de situation. Je pense que la prochaine étape
51:00c'est motion de censure
51:02ou pas. Il a réussi à bricoler
51:04un gouvernement,
51:06un parti qui a fait 6%
51:08des voix à le Premier ministre.
51:10Bon, c'est comme ça.
51:12Ce Premier ministre a une majorité. Je rappelle
51:14que sous la
51:16Ve République, ça n'est pas
51:18la confiance qui détermine
51:20la survie du
51:22Premier ministre ou du gouvernement,
51:24c'est l'absence de défiance.
51:26Il y a eu une première
51:28motion de censure, elle a été rejetée.
51:30Donc, Michel Barnier
51:32a une majorité. Jusqu'à quand ?
51:34Je pense que s'il était renversé,
51:36le problème deviendrait vraiment
51:38totalement insoluble et on ne pourrait
51:40voir un changement
51:42que par le départ de Macron.
51:44Alors, comment expliquer
51:46la cote de popularité
51:48qui soit
51:50aussi basse ?
51:52Moi, je pense que, justement, on est dans une
51:54situation inédite jusqu'à présent, puisque
51:56ça n'est pas une cohabitation.
51:58En même temps, on voit bien que ça n'est pas seulement
52:00un gouvernement qui est issu
52:02d'une majorité présidentielle claire.
52:04Donc, on est dans quelque chose de très différent.
52:06Ça, c'est la première explication.
52:08Et donc,
52:10il y a du tâtonnement. Mais au-delà
52:12du tâtonnement, ce qu'il nous faut bien
52:14prendre en considération, et vous voyez,
52:16vous posiez la question tout à l'heure de savoir est-ce qu'on avait
52:18une américanisation
52:20de la vie politique en France
52:22ou en tout cas pour nos concitoyens.
52:24Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que
52:26pendant que nous discutons politique,
52:28les problèmes fondamentaux de nos
52:30concitoyens ne sont pas résolus.
52:32Ils ne sont pas résolus. Vous savez,
52:34c'est le chômage,
52:36l'emploi, les petites entreprises
52:38qui ont des difficultés,
52:40la santé,
52:42c'est la fin du mois
52:44avant la fin du monde, pour employer une expression
52:46convenue maintenant.
52:48Je veux dire, tous ces sujets
52:50sont des sujets de réflexion, là où avant
52:52le fait
52:54d'avoir une éducation secondaire,
52:56voire un début d'éducation supérieure
52:58vous assurait
53:00une vie professionnelle stable.
53:02Maintenant, ça n'est pas suffisant.
53:04En tout cas, ce n'est pas une garantie.
53:06Il faut qu'on comprenne bien
53:08qu'une grande majorité de nos concitoyens
53:10souffrent.
53:12On n'est pas en train de dire que c'est en permanence au feu,
53:14mais tant que le pouvoir
53:16politique, en tout cas les gouvernants,
53:18n'arriveront pas avec
53:20un certain nombre d'embryons de solutions,
53:22nous aurons des codes
53:24de popularité qui seront à ce
53:26niveau. Au début,
53:28il y a toujours de l'enthousiasme, mais ça c'est normal.
53:30Assez rapidement, ça s'affaisse
53:32parce qu'en plus, le temps politique
53:34est devenu plus court, tout d'abord,
53:36et l'impatience de nos concitoyens
53:38d'avoir des résultats tout de suite
53:40est devenue plus...
53:42c'est exacerbé. Il y a une exaspération
53:44que l'on peut sentir
53:46lorsqu'on parcourt le pays.
53:48Théo ?
53:50J'aimerais ajouter un concept que j'ai bien aimé
53:52qui a été remis au goût du jour
53:54par Bruno Rotailleau, notamment,
53:56qui était un concept du général de Gaulle, c'est celui de la majorité nationale.
53:58C'est vrai qu'en ces temps un peu
54:00troublés où il n'y a pas... même si
54:02vous dites qu'il y a une majorité, la réalité
54:04est que la majorité, du coup, il faut aller
54:06la chercher à chaque texte,
54:08sur chaque moment. Je pense
54:10qu'il faut se concentrer sur le concept de majorité nationale.
54:12Il y a une majorité
54:14de Français qui, par exemple,
54:16ont envie de plus d'ordres dans la rue,
54:18qui veulent résoudre le problème du déficit
54:20public, de la dette, et qui en même temps
54:22ont envie d'avoir un retour des services
54:24publics dans tous les territoires, en outre-mer,
54:26en réalité, et aussi bien
54:28dans les zones urbaines. Donc, en fait, il faut se
54:30concentrer sur ça.
54:32La majorité nationale, c'est ce qui compte le plus.
54:34Je pense que le gouvernement
54:36doit s'y atteler et va s'y atteler.
54:38En tout cas, dans ce que j'entends, notamment, de la part
54:40de Bruno Rotailleau, je défends ma paroisse.
54:42En même temps, je pense que les trois quarts de Français
54:44sont d'accord avec ce qu'il dit,
54:46avec ce que je dis, parce que, notamment, on voit dans les enquêtes
54:48d'opinion, le gouvernement va s'y atteler.
54:50Et là, du coup, je ferais peut-être une différence, du coup, entre Emmanuel
54:52Macron et le gouvernement. C'est vrai que ce n'est pas
54:54un gouvernement de cohabitation pure et dure,
54:56comme on l'a vu, mais ce n'est pas non plus un gouvernement macroniste.
54:58On le voit, notamment, sur les positions sécuritaires
55:00et l'immigration.
55:02– Joseph ? – On ne sait effectivement pas trop
55:04ce qu'est ce gouvernement, au final.
55:06Ça veut dire qu'il y a des opposants,
55:08des amis, mais de toute façon,
55:10si même Macron décidait de démissionner
55:12demain, ça ne changera strictement rien au fait
55:14qu'on ne pourra pas dissoudre avant le fameux délai
55:16de un an. Donc, ça rajoutera
55:18encore des problèmes aux problèmes.
55:20– Il faut signaler qu'il y a quand même pas mal de petites entreprises
55:22aujourd'hui qui ferment.
55:24– Énormément.
55:26– De sites, on a parlé
55:28de l'IPRAN dans les médias.
55:30– L'industrie automobile, c'est une hécatombe.
55:32C'est une hécatombe dans l'automobile.
55:34– Et ça, on n'en parle pas. Il y a beaucoup d'usines
55:36qui ferment en ce moment, de sites,
55:38et très peu des employés
55:40qui sont mis au chômage.
55:42– Quand vous avez Stellantis,
55:44qui prévoit que 80% de la production d'automobiles,
55:46il devra les faire dans des pays à bas coût.
55:48Donc, automatiquement, ce sera
55:50dans l'Est de l'UE, éventuellement,
55:52ou en Asie. Donc là,
55:54l'arrivée de la voiture électrique, on a donné les clés
55:56de la maison aux Asiatiques.
55:58– Allez, c'est fini pour aujourd'hui.
56:00Très bonne journée sur Sud Radio. À demain. Merci.
56:02– Sud Radio.
56:04– Parlons vrai.

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