• il y a 3 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'incident survenu à Grenoble.
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Transcription
00:00On va tout de suite se diriger vers Grenoble pour rejoindre notre envoyée spéciale, Olivier Madinier, qui se trouve avec Gord-Éric Bey.
00:06Bonsoir à tous les deux. Il y a eu beaucoup d'émotions aujourd'hui, beaucoup d'hommages et aussi de colère à Grenoble, après la mort de cet agent municipal, Olivier.
00:18Oui, absolument, un moment d'émotion. Tout à l'heure, par exemple, ici, sur les lieux de la mort de Lilian Déjean,
00:26c'est là qu'il est mort, hier matin. Une grosse centaine de personnes étaient présentes, notamment des proches de Lilian,
00:36et des proches qui ont tenu à témoigner, à parler de leur ami, parler de cet ami très apprécié dans son quartier, très apprécié par ses collègues de travail.
00:48Et en fin de rassemblement, c'est la famille qui est arrivée, notamment les deux frères de l'agent municipal tués hier, les yeux embués par le chagrin
01:01qui sont venus déposer des roses sur les lieux de la fusillade d'hier. Alors c'était une journée pleine d'émotions aujourd'hui, vous le disiez,
01:10avec ce matin, un rassemblement spontané des agents municipaux qui avaient fait valoir leurs droits de retrait, et en milieu de journée,
01:18un rassemblement à l'hôtel de ville, un rassemblement avec une minute de silence et une prise de parole du maire de Grenoble, Éric Piolle.
01:27Olivier Madiné, Goderic Béan. On va écouter justement le collègue de Lilian qui s'est exprimé dans l'après-midi.
01:34Ça fait presque 30 ans qu'on travaille ensemble. Je suis encadrant comme lui, avec une équipe aussi, toujours au service de la propriété urbaine.
01:44On se côtoyait pratiquement tous les jours. C'était un combattant, il défendait toujours la cause du bien-être, il défendait ses copains.
01:57On travaille, il était pointilleux. C'était un très bon collègue. On perd un très bon collègue.
02:10Lilian n'aurait jamais dû partir comme ça. C'est pas possible, c'est pas possible. 49 ans, pendant ses missions d'aider, il se fait abattre.
02:28Non, non, ça aurait pu être moi, ça aurait pu être n'importe qui.
02:33Voilà l'émotion légitime des collègues de cet agent municipal, Louis d'Orignal. On rappelle les faits. Dimanche matin, il est dans un quartier, il voit un accident de la circulation.
02:43Il tente de s'interposer parce que le chauffard qui a provoqué l'accident tente de fuir. Et là, c'est deux balles dans le thorax. C'est deux balles dans le thorax.
02:51Et le délinquant est en fuite.
02:52Absolument. Il est d'ailleurs activement recherché. Ce qui est très frappant, c'est que cette personne n'était pas, je ne dis pas que c'est compréhensible pour les policiers ou les gendarmes,
03:00mais n'incarnait pas la répression. C'est un agent public qui n'a pas son métier de faire ça. Il l'a fait parce qu'il a voulu servir.
03:06Parcivisme.
03:07Parce qu'il s'est dit que c'était son devoir de faire ça.
03:11Non, mais c'est le tarif à Grenoble aujourd'hui. C'est deux balles dans la poitrine.
03:14Exactement. Et à aucun moment cette personne ne s'est levée ce matin, je pense, en se disant peut-être que je me prendrais deux balles dans la journée.
03:20On ne fait pas ce métier, on n'est pas agent public de la ville de Grenoble, pour se dire qu'un jour on peut prendre ce risque-là.
03:26Ensuite, il faut quand même creuser, essayer de comprendre les racines du problème de la délinquance, la grande délinquance à Grenoble.
03:33Et il y a un paradoxe, c'est-à-dire que nous, on est en train de dire que la mairie a tout fait contre les caméras de vidéosurveillance,
03:40n'a pas voulu de police municipale armée, est très, très laxiste sur les questions de sécurité, toujours ambiguë sur le burkini.
03:47Tout ça, c'est un peu le même champ lexical, si vous voulez, de l'autorité.
03:50Et dans le même temps, les habitants de Grenoble, en tout cas une partie de la société grenobloise, qui pour moi est la contre-société grenobloise,
03:57a élu une première fois Éric Piolle en 2014, et il a été réélu en 2020, donc on ne peut pas non plus décider à la place des gens.
04:05Les habitants de Grenoble ont voulu Éric Piolle et ont voulu cette politique-là.
04:09On va écouter ce qu'il a dit, Éric Piolle, hier soir, le jour du drame, auprès de nos collègues. Écoutez-le.
04:16Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue, et c'est notre peur quotidienne dans les règlements de comptes.
04:22Il y a évidemment... Personne ne mérite de mourir, y compris pour le trafic de drogue. Il faut que la justice passe.
04:30Mais c'est notre peur. Vous avez vu ailleurs en France qu'il y a eu parfois, dans ces règlements de comptes, des balles perdues.
04:37Mais là, il se trouve que c'est un sujet totalement déplacé, décalé, puisqu'il s'agit d'un accident de la circulation.
04:43Voilà pour Éric Piolle, François Puponi. Vous avez été maire de Sarcelles. Je vous vois vraiment effondré.
04:49Je suis atterré. Mais pourquoi ?
04:51Parce que les mots sont fous. J'aurais été dans une situation comme celle-là.
04:55Vous dites, on va tout faire pour que ça n'arrive plus, il faut lutter contre les délinquants, c'est la société les plus acceptable, on va travailler.
05:02Il faut à la fois réagir, donner des perspectives, et dire aux citoyens que les institutions n'accepteront jamais.
05:09Un maire qui dit, dans ma ville, on a peur de se prendre une balle perdue, je baisse la tête, j'accepte et je croise les doigts.
05:16Ça, c'est plus acceptable. On ne peut pas laisser faire.
05:18Aujourd'hui, il y a des gens complètement dégénérés, des fous furieux, des voyous, qui sont plein de produits,
05:25que ce soit de l'alcool, de la drogue, armés, surarmés, et qui tirent pour un oui, pour un non.
05:30C'est une réalité. La vraie question, c'est comment on fait pour mettre un terme à cela ?
05:34Il y a l'affaire de la balle perdue. C'est scandaleux de dire ça. Il a pris deux balles dans le thorax, ce n'est donc pas une balle perdue.
05:42Mais je n'avais pas entendu la fin du sonore, il dit « règlement de compte ».
05:45Oui, ce n'est pas un règlement de compte.
05:47Mais ce n'est pas du tout un règlement de compte.
05:49Non, c'est ce qu'il dit. Il dit que ce n'est pas un règlement de compte, c'est un accident de la route.
05:53Ce n'est pas un accident de la route, ce n'est pas un règlement de compte.
05:56Mais ce n'est pas un règlement de compte.
05:58Oui, comme si.
05:59Vous m'entendez, mais on sait bien que ce n'est pas un règlement de compte.
06:01Donc, en fait, je pense qu'il est complètement à côté de la plaque.
06:04Alors, je ne sais pas s'il y a de l'électoralisme, simplement, ou alors s'il est complètement débordé par la situation.
06:09Celui qui parle le mieux, encore une fois...
06:12Celui qui parle encore le mieux, une fois de plus, de la situation, c'est le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant,
06:18qui parle de la guerre des gangs.
06:20J'entendais, donc, sur Europe 1, je crois, ce week-end, un représentant du syndicat de police Allianz
06:26qui disait que si on rapporte la population de Grenoble à celle de Marseille,
06:29en réalité, il n'y a plus d'actes criminels à Grenoble qu'à Marseille.
06:33Donc, le maire de Grenoble, qui d'ailleurs, gestuellement, il est de profil, vous avez vu,
06:37il n'est pas de face, c'est très marrant.
06:39Mais non, mais...
06:40Mais bon, c'est la caméra qui était...
06:41Non, on ne le sent pas du tout à l'aise.
06:43Non, je veux bien qu'on lui... On la câble, mais bon...
06:46Mais non, on ne le sent pas du tout à l'aise.
06:49Il ne croit pas un instant à ce qu'il dit.
06:51Il doit être ému et choqué.
06:52Bref, peut-être, M. Escaron, une réaction, après, on écoutera Robert Médard.
06:57Ça fait longtemps qu'on sait que Grenoble, de toute manière,
07:02ça a été pendant plusieurs décennies, le passage...
07:06Plaque tournante.
07:07Enfin, de la mafia italienne.
07:08De la mafia, des réseaux de la prostitution et du grand banditisme.
07:12La mafia italienne s'est implantée à Lyon.
07:14Ça, nous le savons.
07:16Maintenant, les proportions prises sont telles
07:20qu'il faut se poser la question.
07:22Est-ce que la France n'est pas en train de devenir un nouveau Mexique ?
07:26C'est la question que je posais, la cartélisation de notre pays.
07:30Le terme que vous avez employé, Lance, de cartélisation,
07:33est exactement ce qui est en train de se passer.
07:35Est-ce que la France n'est pas en train de devenir...
07:38Quand on créait le Mexique, c'est ça.
07:39On sait, de toute façon, qu'il y a des endroits où il ne faut pas aller,
07:43des villes où il ne faut pas aller,
07:44qu'en effet, la guerre des gangs a pris une telle proportion
07:47que les gens à l'intérieur de ces gangs se font justice eux-mêmes,
07:50ils défouraillent pour un oui ou pour un non.
07:52C'est comme ça, exactement.
07:53Donc, évidemment, on nous dit, c'est quand même la France.
07:57Il y a la République, il y a l'autorité, etc.
07:59Mais la République, franchement, elle est absente, elle est évanescente.
08:03L'autorité, il n'y en a plus.
08:04C'est-à-dire que ce qui était les murs porteurs
08:06sont complètement tombés et ont totalement disparu.
08:08Donc oui, il faut quand même, à un moment donné,
08:10qu'un politique se pose franchement la question.
08:13Est-ce que la France n'est pas en train de devenir un nouveau Mexique ?
08:16Alexandre Devecchio ?
08:17Oui, c'est une forme de tiermondisation qui est réelle.
08:23Mais ce n'est pas la mafia italienne non plus,
08:25non pas que je défende la mafia italienne.
08:28Devecchio, Devecchio !
08:32On voit bien qu'on n'est plus justement dans la mafia
08:35qui avait une forme de...
08:37Il y a des formes de règles dans la mafia.
08:39Et là, il n'y a pas de règles.
08:41Justement, on n'est pas dans le règlement fond
08:43pour reprendre ce qu'a dit Eric Piolle.
08:44On tue un innocent gratuitement.
08:46En fait, c'est un meurtre et un meurtre gratuit.
08:48C'est aussi le problème.
08:49Donc, c'est dans un processus de décivilisation.
08:52Je pense que le malaise d'Eric Piolle,
08:53il vient du fait que ça vient balayer toute son idéologie
08:58et tout son discours, si vous voulez.
09:00Il est dans le déni du réel depuis des années.
09:02Il nous explique soit qu'il ne se passe rien,
09:03soit que les criminels, ce n'est pas de leur faute
09:06parce qu'ils viennent d'un milieu pauvre
09:08et que donc, de toute façon,
09:10s'il n'y a rien à faire,
09:11il faut régler ça par du vivre ensemble.
09:13Si vous voulez, il est pris tellement à contre-pied,
09:15je crois, qu'il n'est pas capable finalement de faire face.
09:19Et il préfère son idéologie finalement
09:21à la vie de ses agents municipaux.
09:23Je suis désolé de...
09:25Pourtant, le procureur de Grenoble
09:26parle de guerre des gangs.
09:28C'est le grand gang dans la République.
09:31Après tout, ça arrive à tout le monde de se tromper.
09:34Il aurait pu dire peut-être que j'ai minimisé
09:38la gravité de la situation.
09:40On va changer.
09:42Non, il préfère rester, je dirais, dans le déni.
09:46Et voilà, c'est une forme de déni
09:48que de parler de règlement de compte
09:49ou d'accident de circulation.
09:51Ce qui est terrifiant,
09:52c'est comment l'idéologie vous permet
09:55de ne pas remplir votre mission.
09:57La mission d'un maire,
09:58c'est de protéger d'abord ses agents
10:01avec lesquels il est censé travailler
10:03et l'ensemble de ses administrés.
10:05Moi, j'ai mal au cœur lorsque je vois
10:07ce collègue de travail qui vous décrit
10:09qui était la personne
10:10qui a été tuée, abattue,
10:12dévouée pour sa collectivité
10:15dans le service public,
10:17qui était un formidable agent
10:20qui venait en support
10:22justement des administrés.
10:24D'ailleurs, l'ensemble des agents
10:25se sont réunis avant l'arrivée de Éric Piolle,
10:28comme si finalement,
10:29ils ne comptaient pas sur lui
10:30pour faire cet hommage.
10:31Donc, on est dans une barbarie totale.
10:34Et là, avec une personne
10:35qui détourne le regard
10:36par rapport à cette cartélisation
10:38extrêmement dangereuse,
10:39il faut que les maires,
10:40il faut qu'on reprenne
10:42le lien fort avec les maires
10:44pour pouvoir mettre en place
10:46cette République dont on a besoin.
10:48Attendez, est-ce que les maires acceptent ?
10:49Rachel, voilà la réponse.
10:50Oui, c'est la réponse.
10:51Alors, on en a un
10:52qui veut bien parler de ça,
10:54c'est Robert Ménard.
10:55Il était avec nous en ligne tout à l'heure.
10:56Il a beaucoup réagi aux termes
10:57« balles perdues »
10:58qui ont été employés par Éric Piolle.
10:59Écoutez-le.
11:01Je ne veux pas
11:02jeter de l'huile sur le feu,
11:04mais je ne sais pas comment la famille
11:06va prendre le mot « une balle perdue ».
11:09Le type, il est ivre
11:12dans une voiture immatriculée
11:14en Pologne.
11:15Écoutez, je ne vais pas faire
11:16de délit de faciès,
11:17mais enfin, vous, moi,
11:19on n'a pas de grosse voiture
11:20immatriculée en Pologne.
11:22On verra ce que ça donnera,
11:23mais je vous garantis
11:24que c'est le signe de quelque chose.
11:26Il est armé,
11:27pendant que vous êtes armé,
11:28vous, en sortant de chez vous,
11:31et il tire deux balles.
11:32Vous savez ce que c'est ?
11:33Ça s'appelle un déni
11:35de réalité.
11:36Ça s'appelle l'incapacité
11:38d'une partie de notre classe politique
11:41de regarder les choses en face.
11:43Voilà pour Robert Ménard,
11:44Éric Neuvel,
11:45déni de réalité, dit-il.
11:47Il y a un déni de réalité.
11:49Enfin, il n'y a pas grand-chose
11:51d'autre à ajouter.
11:52Les dénégations du maire de Grenoble,
11:54alors, on peut quand même
11:55trouver une explication,
11:56parce qu'il est dans un déni.
11:58Pourquoi ? Parce qu'il a aussi
12:00une base électorale
12:02qu'il ne veut sans doute pas
12:04prendre à revers.
12:05Imaginez qu'un maire
12:07entre guillemets progressiste
12:09et que le vice disent
12:10écoutez, vu les circonstances
12:11et vu que la ville
12:13est traversée par des gangs,
12:15on va mettre en place
12:16une politique sécuritaire.
12:18Là, il est sûr que ce n'est pas la peine
12:19qu'il se représente
12:20parce qu'il serait battu.
12:21C'est ça aussi.
12:22J'entends, j'entends, j'entends.
12:23Louis de Rugnell a raison de rappeler
12:24qu'il a été réélu.
12:25On poursuit le débat dans un instant.
12:26Donc, s'il a été réélu...
12:27On reparle de Grenoble dans un instant.
12:28Petite pause dans Punchline
12:29sur CNews et sur Europe.
12:30On reparlera tout de suite.
12:35Laurence Ferrari.
12:3618h19.
12:37On se retrouve dans Punchline
12:38sur CNews et sur Europe 1.
12:39On évoque la mort
12:40de cet agent municipal
12:41de la propreté à Grenoble.
12:4249 ans, Lilian Dejean
12:44abattu par un délinquant
12:46avec un communiqué à l'instant
12:47du procureur de Grenoble
12:49qui confirme qu'un suspect
12:51est identifié et activement recherché.
12:53Quatre perquisitions ont eu lieu
12:55aujourd'hui dans les lieux
12:56qu'il est susceptible d'habiter.
12:57L'homme est connu de la justice
12:59pour diverses infractions.
13:01On se doutait évidemment
13:02que tel était le cas.
13:03On va écouter un proche
13:04de la victime de Lilian Dejean
13:06qui est en colère contre le maire.
13:08Écoutez-le.
13:10La Tristex, ce week-end,
13:11nous a tous pris à la gorge
13:13et on est encore plus énervés,
13:16tous énervés,
13:17parce que, je vais faire
13:20un petit aparté quand même,
13:21Lilian est mort pour arrêter
13:24un fuyard, un délinquant.
13:26Lilian n'est pas mort,
13:28comme le maire de Grenoble
13:29s'est vertueux à le dire,
13:30pour faire un écran de fumée.
13:32Il n'est pas mort pour
13:35porter secours à quelqu'un.
13:37Puol a même osé dire,
13:38comme moi, j'ai porté secours
13:39à Dejean.
13:40C'est scandaleux.
13:41Lilian est mort parce qu'il va
13:42courir après un chauffard.
13:44Et donc, il a été tué.
13:46Lilian n'est pas mort
13:47pour une balle perdue.
13:48Lilian a pris deux balles
13:49dans le thorax, M. Puol.
13:51Voilà pour la réponse
13:52des habitants, encore une fois,
13:54de Grenoble.
13:55C'était pas une balle perdue,
13:56c'était deux balles dans le thorax.
13:57Il s'est fait tuer de sang-froid
13:58par un individu armé
13:59qui roulait avec une grosse cylindrée.
14:02Au Pédigré, visiblement,
14:03très bien connu des services.
14:05On va en découvrir très rapidement
14:06des choses pas terribles pour lui.
14:08Mais je ne comprends pas
14:09que le maire de Grenoble
14:10soit dans un tel déni.
14:11Il n'est pas un mot pour dire,
14:13oui, effectivement, c'est terrible,
14:15il s'est fait assassiner,
14:16enfin, tuer.
14:17Il l'a dit, ça, aujourd'hui.
14:18Il l'a dit, François Péponnier.
14:20Ce qui a heurté,
14:21c'est la balle perdue.
14:22Quand il dit à Grenoble,
14:23on a peur d'une balle perdue.
14:25C'est-à-dire que nous,
14:26on est des pauvres citoyens,
14:27on a peur.
14:28Et que fait l'État ?
14:29Et donc, globalement,
14:30il se dédouane complètement
14:31de sa responsabilité.
14:32Et c'est ce qui me gêne le plus.
14:33Louis Dragonel,
14:34l'État a fait le travail à Grenoble.
14:35Il y a assez de forces de police ou pas ?
14:37Non, globalement...
14:38Cette fusillade en un mois,
14:39on se pose la question, honnêtement.
14:40Globalement, à Grenoble,
14:41l'État a nommé
14:42un super procureur de la République,
14:44Éric Vaillant.
14:45Vous en avez parlé,
14:46Éric Revel, tout à l'heure.
14:47Et puis, il y a un préfet,
14:48Louis Logier,
14:49qui n'est pas du tout un laxiste.
14:50C'est un ancien militaire.
14:51Il était chasseur alpin.
14:53Et c'est un préfet
14:54qui est considéré
14:55comme tout à fait conscient
14:56des problèmes sécuritaires,
14:57les problèmes liés à l'immigration.
14:58Donc, il est quand même
14:59très, très bien entouré,
15:00Éric Piolle, aujourd'hui,
15:01par, à la fois,
15:02du côté de la justice
15:03et du préfet,
15:04c'est-à-dire les moyens aussi
15:05de la police et de la gendarmerie,
15:06par deux personnalités
15:07qui sont vraiment...
15:08Donc, il n'y a pas
15:09de défaillance de l'État ?
15:10Non, mais, alors,
15:11au niveau de l'impulsion,
15:12en tout cas, il n'y en a pas
15:13parce que ce sont des gens
15:14très volontaristes.
15:15Ensuite, sur les effectifs locaux,
15:16je ne connais pas
15:17le détail concret.
15:18Est-ce qu'il manque
15:19des effectifs ou pas ?
15:20Mais on ne peut pas se dire,
15:21en tout cas,
15:22que du côté du procureur
15:23comme du côté du préfet,
15:24ce n'est pas un sujet
15:25où ce n'est pas très grave.
15:26Non, c'est des gens
15:27pour qui ces sujets-là
15:28sont très importants.
15:29Voilà.
15:30Sur place,
15:31vous avez une section
15:32de la CRS 83,
15:33comme je l'aurais dit.
15:34Qui est quand même
15:35une CRS spécialisée
15:36dans le maintien de l'ordre.
15:37Oui, il y a quand même,
15:38je crois,
15:39six, sept forums
15:40de la CRS 83
15:41qui sont sur place
15:42pour mener la lutte
15:43contre la guerre des gangs.
15:44La guerre des gangs,
15:45c'est le procureur
15:46qui le dit.
15:47Alexandre, Joseph,
15:48attendez.
15:49Après,
15:50on préfère
15:51un très bon procureur
15:52et on peut constater,
15:53sans dédouaner Éric Piolle,
15:54que de manière générale,
15:55il y a un problème systémique
15:56de violence en France
15:57sur le territoire.
15:58Evidemment.
15:59Sans doute pas assez
16:00de force de l'ordre,
16:01sans doute d'une réaction
16:02de la justice trop faible,
16:03sans doute aussi
16:04la question de l'immigration
16:05où on n'a pas réussi
16:06à apporter une réponse.
16:07Donc l'État a sa part
16:08de responsabilité là-dedans.
16:09Maintenant,
16:10pour revenir sur Éric Piolle,
16:11il faut rappeler
16:12une affaire qui est
16:13en apparence
16:14n'a pas de rapport
16:15mais qui dit peut-être
16:16quelque chose
16:17du système Éric Piolle,
16:18c'est-à-dire l'affaire
16:19du Burkini,
16:20d'avoir voulu
16:21autoriser le Burkini
16:22dans les...
16:23Ça n'a rien à voir
16:24avec ce qui se passe
16:25aujourd'hui.
16:26Laissez-moi finir.
16:27Vous verrez pourquoi
16:28je pense que ça a à voir.
16:29C'est que c'est
16:30un réflexe clientéliste.
16:31Pourquoi il fait ça ?
16:32Parce qu'il essaye
16:33d'avoir les voix
16:34d'une certaine clientèle.
16:35On ne dit pas du tout
16:36que les femmes en Burkini
16:37sont des délinquantes.
16:38Là, il risque pas
16:39d'avoir des voix en plus.
16:40Il faut voir dans certaines cités
16:41peut-être que le trafic de drogue
16:42est une économie parallèle
16:43qui fait vivre
16:44un certain nombre de personnes,
16:45que ces personnes
16:46votent pour M. Piolle.
16:47Il y a ça aussi
16:48et c'est pour ça
16:49qu'il y a ce système-là.
16:50Oui, mais c'est un système
16:51qu'on connaît
16:52chez beaucoup
16:53d'élus locaux
16:54et là, c'est beaucoup
16:55de mères.
16:56Donc, c'est ce qui explique
16:57peut-être son malaise
16:58et sa volonté
16:59effectivement
17:00de cacher la réalité.
17:01Joseph et Rachel
17:02et après, on avance.
17:03Ça, c'est juste
17:04un tout petit élément
17:05mais peut-être aussi
17:06quelque chose
17:07qui peut-être
17:08qu'il faudrait s'interroger
17:09globalement
17:10sur la manière
17:11de réguler
17:12ce fléau
17:13qui est la location
17:14des voitures de sport
17:15étrangères.
17:16Oui, et les armes à feu
17:17aussi, la circulation
17:18des armes à feu,
17:19Joseph.
17:20Je suis d'accord,
17:21c'est un petit élément
17:22mais c'est quand même
17:23généralement
17:24les délinquances.
17:25Ils sont souvent
17:26dans ce type
17:27de véhicules.
17:28Absolument, tout à fait.
17:29Donc, à chaque fois,
17:30on se rend compte de ça.
17:31Je ne voudrais pas
17:32dire de bêtises
17:33mais il faudrait vérifier
17:34si dans le cas de Naël,
17:35ce n'était pas
17:36ce type de voiture.
17:37Je crois, bien sûr.
17:38Je crois.
17:39Elle sera louée
17:40en Pologne également.
17:41Rachel.
17:42Moi, c'est la question
17:43idéologique
17:44qui me perturbe.
17:45Un, que le maire
17:46ne soit pas à 100 %
17:47à son bureau
17:48sur ces questions-là.
17:49C'est-à-dire que
17:50tout le reste,
17:51Hidjabuz, Burkini, etc.,
17:53c'est vraiment
17:54un autre sujet
17:55à la limite,
17:56mais qu'il soit focalisé
17:57sur sa mission
17:58qui est le maintien
17:59de l'ordre
18:00et de la sécurité
18:01pour l'ensemble
18:02de ses habitants.
18:03Et après, effectivement,
18:04la prise en charge
18:05est plus que malencontreuse.
18:06C'est-à-dire que
18:07avoir ce déni
18:08de réalité-là,
18:09c'est presque
18:10entacher
18:11la mémoire
18:12de cette personne
18:13qui vient
18:14d'être assassinée,
18:15en fait.
18:16Absolument.
18:17Et on risque
18:18d'avoir, effectivement,
18:19quelques informations
18:20dans la soirée,
18:21Louis Doreignel,
18:22sur le profil
18:23de l'homme
18:24qui est actuellement
18:25recherché.
18:26Donc, comme le disait
18:27le procureur,
18:28très bien connu
18:29des services de justice
18:30pour des infractions.
18:31Oui.
18:32C'est-à-dire
18:33qu'il n'y a pas
18:35Notamment pour
18:36trafic de stupéfiants.
18:37Très bien.
18:38On va suivre
18:39ce dossier
18:40au fil de la soirée
18:41sur nos deux antennes.
18:4918h36,
18:50on est en direct
18:51dans Punchline
18:52sur CNews
18:53et sur Europe 1.
18:54Linda Kebab nous a rejoint.
18:55Bonsoir, Linda Kebab,
18:56policière, syndicaliste,
18:57déléguée nationale,
18:58unité.
18:59Merci d'être là.
19:00On évoque
19:01avec nos invités
19:02ce qui s'est passé
19:03à Grenoble.
19:04Cet agent municipal
19:05de 49 ans
19:06qui a été tué
19:07par deux balles
19:08dans le thorax hier
19:09après un accident
19:10de la route.
19:11Il tentait
19:12de s'interposer.
19:13Le fuyard
19:14était en train
19:15de s'en aller.
19:16On en sait
19:17un petit peu plus,
19:18F.Ragnel,
19:19déjà sur le pédigré
19:20de l'homme
19:21qui est activement
19:22recherché.
19:23Est-ce que vous pouvez
19:24nous préciser
19:25de qui on parle ?
19:26C'est l'homme
19:27qui a tiré sur
19:28cet agent municipal.
19:29C'est déjà un profil très jeune
19:30puisqu'il est né en 1999.
19:31C'est une personne
19:32très défiante
19:33et il est connu
19:34de la justice
19:35pour diverses infractions.
19:36Profil malheureusement
19:37bien connu
19:38des services de police.
19:39On va juste écouter
19:40le frère de Lilian Dejean
19:41qui s'est exprimé.
19:42Il y a eu
19:43toute une série d'hommages
19:44aujourd'hui
19:45pour célébrer
19:46la mémoire
19:47de cet agent municipal
19:48exemplaire.
19:49Je tiens à vous remercier
19:50tous.
19:51Il y a eu plein
19:52d'hommages
19:53que je fais sincères.
19:54Beaucoup de monde
19:55qui est ici
19:56connaissait mon frère.
19:57D'autres ne le connaissaient
19:58pas.
19:59Mais en plus,
20:00il y a eu
20:01des témoignages
20:02et les plus beaux
20:03des témoignages
20:04que vous pouvez porter
20:05c'était votre présence
20:06ce soir
20:07parce que ça nous fait
20:08chaud au cœur.
20:09Voilà l'émotion
20:10du frère de la victime
20:11Linda Kebab.
20:12On est dans un schéma
20:13que les policiers
20:14connaissent bien.
20:15Malheureusement,
20:16j'ai envie de dire
20:17malheureusement,
20:18ce qui se passe
20:19à Grenoble
20:20est absolument dramatique.
20:21On est dans une guerre
20:22des gangs.
20:23C'est un mot
20:24que vous reprenez
20:25vous aussi
20:26comme le proclame
20:27le président
20:28de la République.
20:29C'est un mot
20:30que vous reprenez
20:31vous aussi
20:32comme le procureur
20:33de la République
20:34de Grenoble.
20:35Oui absolument.
20:36À Grenoble,
20:37il y a une réelle problématique
20:38et de la circulation
20:39des armes,
20:40du trafic de stupéfiants
20:41qui perdurent,
20:42qui s'installent
20:43avec des collègues
20:44et je les salue
20:45qui nous ont dit
20:46très régulièrement
20:47notamment ceux
20:48des brigades des stups
20:49sur place
20:50que c'est un véritable
20:51tonneau de Danaïde
20:52pour eux.
20:53Avec le sentiment aussi
20:54je suis désolée
20:55de le dire
20:56que peut-être
20:57les représentants locaux
20:58notamment au niveau
20:59de la municipalité
21:00ne sont pas les plus
21:01coopératifs du monde
21:02ce qui ajoute
21:03beaucoup de difficultés
21:04au travail des policiers
21:05sur cette ville
21:06qui a vraiment besoin
21:07pourtant d'un projet
21:08sécuritaire.
21:09Par exemple,
21:10ça semble anecdotique
21:11et pourtant
21:12c'est très représentatif
21:13de ce qui se passe
21:14c'est que la vidéoprotection
21:15à Grenoble
21:16par exemple
21:17est très sommaire
21:18et le mot
21:19est encore
21:20trop généreux
21:21et pourtant
21:22le maire a refusé
21:23à de nombreuses reprises
21:24vous savez
21:25le financement
21:26de la vidéoprotection
21:27la vidéosurveillance
21:28certains diraient
21:29proposée par la présidence
21:30de la région
21:31Auvergne-Rhône-Alpes.
21:32Avec des arguments
21:33comme c'est l'argument
21:34de l'inutilité
21:35d'avoir de la vidéosurveillance
21:36or
21:37ça permet
21:38de faire du flagrant délit
21:39notamment quand
21:40les agents
21:41des municipalités
21:42qui sont à la main
21:43de ces vidéos
21:44peuvent
21:45en direct
21:46constater des infractions
21:47et diriger
21:48les véhicules de police
21:49vers les auteurs
21:50mais aussi
21:51à l'issue
21:52quand il y a des enquêtes
21:53notamment pour les directions
21:54de fuite.
21:55Quand on a une personne
21:56relativement recherchée
21:57comme c'est le cas
21:58dans cette affaire
21:59la vidéoprotection
22:00est d'une valeur indéniable
22:01et malheureusement
22:02le maire de Grenoble
22:03s'y oppose
22:04et s'est opposé même
22:05au financement
22:06qui venait de la région
22:07à laquelle il appartient.
22:08On a l'impression
22:09d'une fuite en avant
22:10à Grenoble
22:11cette fois-ci
22:12il y a dans moins d'un mois
22:13on a l'impression
22:14que les gangs
22:15font leur loi
22:16dans les quartiers
22:17tout ça évidemment
22:18au détriment
22:19des citoyens
22:20des grenoblois
22:21comme on l'a vu
22:22et des habitants
22:23j'imagine
22:24des quartiers
22:25qui ne cesseraient de dire
22:26n'en déplaisent
22:27ceux qui sont dans le déni
22:28que les premières victimes
22:29des trafics antitupéfiants
22:30des délinquants
22:31des criminels
22:32sont d'abord
22:33les habitants des quartiers
22:34où ils exercent
22:35leurs méfaits
22:36et malheureusement
22:37lorsque pourtant
22:38on voit
22:39des visées électoralistes
22:40à l'attention
22:41des quartiers populaires
22:42la question de la sécurité
22:43est toujours mise de côté
22:44comme si finalement
22:45il fallait faire
22:46la part belle
22:47aussi aux délinquants
22:48et aux criminels
22:49qui pourtant
22:50pourrissent la vie des habitants.
22:51Il y a je pense
22:52très sincèrement
22:53aussi une sorte
22:54de syndrome de Stockholm
22:55des habitants
22:56d'une partie des habitants
22:57qui soit refusent
22:58par crainte
22:59soit ne veulent pas
23:00voir la réalité en face
23:01et malheureusement
23:02la conséquence
23:03c'est comme vous le dites
23:04très bien
23:05cette criminalité
23:06qui gangrène aujourd'hui
23:07certaines villes
23:08comme c'est le cas à Grenoble
23:09comme c'est le cas dans d'autres villes
23:10voire même dans certains départements
23:11et malheureusement
23:12nous sommes
23:13je vous le dis très sincèrement
23:14absolument pieds et poings liés
23:15alors c'est une mission
23:16qui va être celle
23:17du prochain ministre de l'Intérieur
23:19et on attend son nom
23:20il y a une réelle problématique
23:22dans les quartiers
23:23de pourrissement
23:24de la vie des habitants
23:25par les trafiquants stupéfiants
23:26là on a un auteur
23:28qui est au volant
23:30d'un bolide immatriculé
23:31en Pologne
23:32alors le lien pour nous
23:34il se fait très instinctivement
23:35puisque souvent
23:36ce sont des véhicules
23:37qui sont loués en Pologne
23:38pas seulement parce qu'ils sont
23:39peu onéreux à la location
23:40mais également
23:41parce qu'ils permettent
23:42un de faire des infractions
23:43sans craindre de perdre
23:44son permis de conduire
23:45mais surtout parce que
23:46il y a en fait
23:47l'impossibilité de retrouver
23:48un propriétaire
23:49parce que le propriétaire
23:50se retrouve en Pologne
23:51et c'est des voitures
23:52qui passent de main en main
23:53vous avez dit un petit peu
23:54plus tôt dans votre émission
23:55vous avez fait un parallèle
23:56avec la dramatique
23:57Affaire Nahel
23:58où un jeune de 17 ans
23:59est au volant
24:00d'un bolide
24:01qu'il n'a pas loué lui-même
24:02et qui est immatriculé
24:03également en Europe de l'Est
24:04et bien malheureusement
24:05ce sont des voitures
24:06qui sont louées
24:07assez aisément
24:08par des trafiquants de stup
24:09qui ont les moyens
24:10de louer ces belles voitures
24:11et qui les laissent
24:12traîner dans le quartier
24:13alors restera à savoir
24:14si l'auteur de ce crime
24:16est le loueur de la voiture
24:17en tout cas en général
24:19je vous dis très sincèrement
24:20il faut que les gens
24:21l'entendent
24:22quand on voit un bolide
24:23immatriculé en Pologne
24:24il ne faut pas s'étonner
24:25qu'il y a un contrôle de police
24:26qui suit derrière
24:27mais ce qui nous fait réagir
24:28évidemment avec vous aussi
24:29Joseph Bassé-Scaron
24:30c'est que voilà
24:31désormais n'importe qui
24:32est à la merci
24:33de ces trafiquants
24:34c'est à dire
24:35que vous vous intervenez
24:36juste pour tenter
24:37d'arrêter la fuite
24:38d'un chauffard
24:39c'est de mal dans le thorax
24:40c'est ça le tarif agronome
24:41le Joseph aujourd'hui
24:42oui tout à fait
24:43mais pour revenir
24:44pour reprendre
24:45ce qui a été dit
24:46c'est que ce fléau
24:47l'Etat devrait
24:48enfin en tout cas
24:49réguler
24:50légiférer
24:51faire quelque chose
24:52par rapport à ce fléau
24:53qui est décrit
24:54d'une manière
24:55extrêmement simple
24:56extrêmement limpide
24:57et tout le monde
24:58enfin ça se sait
24:59bien sûr
25:00et finalement
25:01ça se sait
25:02et on ne fait rien
25:03donc là c'est du concret
25:04c'est pas
25:05c'est pas des grandes déclarements
25:06mais est-ce qu'on peut dire
25:07qu'on ne fait rien ?
25:08l'Etat fait quelque chose
25:09les policiers sont engagés
25:10la CRS 83
25:11comme le disait
25:12Éric tout à l'heure
25:13mais l'Etat pourrait dire
25:14ben voilà
25:15désormais
25:16il ne sera plus possible
25:17de etc.
25:18de chercher
25:19pardonnez-moi
25:20à contrôler
25:21ce fléau
25:22à réguler
25:23enfin
25:24on fait des
25:25pardon
25:26on fait des directives
25:27et des règlements sur tout
25:28et n'importe quoi
25:29là franchement
25:30ce serait utile
25:31Linda Kabab
25:32alors là on est
25:33sur la question
25:34de la violence
25:35l'accès à l'arme
25:36et du passage
25:37à l'acte violent
25:38ça vient
25:39tout simplement
25:40ce drame en fait
25:41vient tout simplement
25:42mettre très frontalement
25:43une opposition
25:44à la théorie
25:45sur laquelle
25:46on peut tout faire
25:47et vous savez
25:48tout le monde
25:49on entend parfois
25:50certaines franches politiques
25:51dire que la police de proximité
25:52serait l'alpha et l'oméga
25:53c'est la solution à tout
25:54la police de proximité
25:55et pourtant on a affaire
25:56à un pauvre monsieur
25:57un agent municipal
25:58qui n'était un déjà
25:59pas un policier
26:00plutôt un acteur
26:01du service public
26:02comme on ne peut que
26:03les applaudir
26:04et qui vient faire
26:05un travail tout à fait cohérent
26:06et que même un police de proximité
26:07aurait pu faire
26:08c'est-à-dire empêcher
26:09l'auteur d'un accident
26:10qui visiblement
26:11aurait pu être
26:12sous l'emprise
26:13de la consommation d'alcool
26:14de s'enfuir
26:15et qui malheureusement
26:16n'a finalement
26:17cet engagement de proximité
26:18de deux balles dans le thorax
26:19et de sa vie
26:20donc la question
26:21c'est aussi
26:22quelle est la réponse
26:23et la manière
26:24dont l'État a la main
26:25qui ne tremblerait plus
26:26et aujourd'hui
26:27je vous le dis très sincèrement
26:28pour le moment
26:29la main de l'État français
26:30tremble parce qu'elle manque
26:31de moyens matériels
26:32clairement au niveau
26:33de la justice
26:34et puis peut-être aussi
26:35fondamentalement
26:37de l'idée selon laquelle
26:39et bien bannir de la société
26:41des délinquants
26:42qui sont multi-réitérants
26:43multi-condamnés
26:44on a régulièrement
26:45des profils de gens
26:46parce qu'on ne devient pas
26:47un tueur d'agent
26:48du service public
26:49comme ça du jour au lendemain
26:50il y a un parcours délinquant
26:51et cette capacité
26:52à rompre le parcours délinquant
26:53en France
26:54nous ne l'avons pas
26:55vous avez des décisions de justice
26:56qui vont permettre
26:57sur certains profils
26:58de mettre fin
26:59à cet éventuel parcours
27:00ce sont des personnes
27:01qui vont vraiment avoir peur
27:02de la justice
27:03et des services de sécurité intérieure
27:04mais de manière générale
27:05quand vous avez ce genre
27:06de profils
27:07qui sont complètement asociaux
27:08incompatibles avec
27:09la vie en société
27:10qui sont fondamentalement
27:11dangereux
27:12mais on en fait quoi ?
27:13et bien ceux-là
27:14c'est un bannissement
27:15de la société
27:16le temps nécessaire
27:17pour l'emprisonnement
27:18si c'est possible un jour
27:19mais en tout cas
27:20de mettre en sécurité
27:21nos sociétés
27:22et peut-être
27:23notre paradigme
27:24aujourd'hui judiciaire
27:25et notre politique pénale
27:26et ce sera peut-être encore
27:27je reviens là-dessus
27:28la mission de notre futur
27:29ministre de la justice
27:30qui va devoir revoir
27:31les paradigmes prioritaires
27:32de la justice
27:33notamment sur
27:34la question carcérale
27:35je vous rappelle qu'en France
27:36on a quand même
27:37une note
27:38qui date de la ministre Belloubet
27:39qui a toujours court
27:40sous le ministre
27:41Dupond-Moretti
27:42qui dit que la peine de prison
27:43doit être
27:44une sanction
27:45à laquelle
27:46on ne fait appel
27:47qu'en fonction
27:48des capacités hôtelières
27:49de nos établissements
27:50pénitentiaires
27:51ça en dit long
27:52capacités hôtelières
27:53Louis Dragnel
27:54j'ai une question
27:55derrière le cas
27:56de Grenoble
27:57est-ce qu'il n'y a pas
27:58une remise en question
27:59à avoir sur le modèle
28:00du continuum
28:01de sécurité globale
28:02avec les polices municipales
28:03je m'explique
28:04la sécurité normalement
28:05elle doit être assurée
28:06de la même manière
28:07partout sur le territoire national
28:08ça c'est l'idéal
28:09et c'est le concept
28:10même de l'utilisation
28:11de la force
28:12et c'est pour ça
28:13que les gens payent des impôts
28:14est-ce que justement
28:15pour faire face
28:16à des mairies
28:17qui ne veulent pas
28:18avoir des polices municipales
28:19équipées
28:20formées
28:21armées
28:22la vidéosurveillance
28:23et bien est-ce que
28:24dans certains endroits
28:25comme là
28:26comme à Lyon par exemple
28:27comme aussi à Bordeaux
28:28comme à Nantes
28:29l'État ne doit pas
28:30reprendre
28:31dans sa compétence
28:32100%
28:33de la mission de sécurité
28:34parce que c'est certes
28:35une mission
28:36qui incombe à la mairie
28:37la protection des citoyens
28:38mais c'est d'abord
28:39et avant tout
28:40une mission
28:41de sécurité
28:42et est-ce que
28:43aujourd'hui
28:44dans ces villes-là
28:45le ministre de l'Intérieur
28:46ne doit pas reprendre
28:47à sa charge
28:48l'entièreté
28:49de la gestion de la sécurité ?
28:50J'en suis convaincue
28:51moi je suis pour que
28:52l'État soit
28:53le seul à la main
28:54dans la question
28:55de la sécurité publique
28:56même si en effet
28:57il peut effectuer
28:58des partenariats
28:59ou de la délégation
29:00mais aujourd'hui
29:01on a une inégalité
29:02en matière de sécurité
29:03c'est-à-dire que
29:04l'État est devenu
29:05défaillant sur les questions
29:06sécuritaires
29:07notamment en matière
29:08d'effectifs
29:09de déploiement opérationnel
29:10c'est-à-dire qu'en matière
29:11d'effectifs
29:12on a
29:13disons les choses
29:14depuis plusieurs mois
29:15on l'a vu
29:16une politique selon laquelle
29:17par exemple
29:18il faut faire du chiffre
29:19en matière de trafic de stupéfiants
29:20avec ces opérations place net
29:21qui en réalité au long cours
29:22n'apportent absolument rien
29:23si ce n'est des chiffres
29:24à donner aux médias
29:25sur une courte période
29:26et de l'autre côté
29:27donc vous avez ces policiers
29:28qui sont déjà en nombre
29:29insuffisant
29:30et occupés
29:31à des choses
29:32qui ne payent pas
29:33sur le long terme
29:34et à côté de ça
29:35vous avez des municipalités
29:36qui de manière très inégalitaire
29:37ne peuvent pas répondre
29:38aux besoins
29:39des municipalités de Grenoble
29:40et une ville pauvre
29:41en cela
29:42qu'elle a
29:43une moyenne sociale
29:44on va dire
29:45peut-être en dessous
29:46de certaines villes
29:47qui s'en sortent mieux
29:48mais surtout
29:49il y a des villes pauvres
29:50qui ont des policiers municipales armés
29:51oui j'y arrive
29:52et en plus idéologiquement
29:53aussi une municipalité
29:54qui n'a pas fait de la sécurité
29:55une priorité
29:56de fait
29:57vous avez un combo gagnant
29:58qui fait qu'une ville
29:59comme Grenoble
30:00est une ville abandonnée
30:01mais elle est d'abord
30:02abandonnée par l'État
30:03et je pense que la première responsabilité
30:04elle est celle de l'État
30:05elle est celle d'un gouvernement
30:06elle est celle d'un ministre de l'Intérieur
30:07on peut reprocher
30:08ce qu'on veut à un maire
30:09mais il incombe d'abord
30:10à l'État
30:11d'assurer cette mission régalienne
30:12c'est une priorité
30:13Eric, après on retournera sur le terrain
30:15avec beaucoup de justesse
30:16d'après moi
30:17le déni idéologique
30:18du maire de Grenoble
30:19est la fameuse question
30:20de la vidéosurveillance
30:21dans les rues
30:22alors c'est vrai
30:23qu'il y a une sorte
30:24de bain de jouvence
30:25de la bien-pensance de gauche
30:26en matière de sécurité
30:27c'est de dire
30:28la vidéosurveillance
30:29c'est attentatoire
30:30à la liberté de circuler
30:31est-ce que
30:32avec la connaissance
30:33qu'il y a d'un maire
30:34il y a une liberté
30:35de circuler
30:37c'est la vôtre
30:38des différentes municipalités
30:39vous diriez que
30:40les municipalités de gauche
30:41continuent d'avoir
30:42beaucoup de retard
30:43dans la mise en place
30:44de ces vidéosurveillances
30:46même si
30:47le maire de Bézé
30:48nous expliquait tout à l'heure
30:49que c'est facile
30:50de scier
30:51une caméra de surveillance
30:52est-ce que
30:53les mairies de gauche
30:54continuent
30:55à considérer
30:56que la sécurité
30:57est un tabou
30:58qui politiquement
30:59ne peut pas être abordé
31:00par elles ?
31:01Linda Kebab
31:02il y a deux écoles
31:03on a des municipalités
31:04qui de plus en plus
31:05cèdent en fait
31:06à la protection parisienne
31:07des mairies dites
31:08de gauche
31:09qui ont accepté
31:10le financement
31:11par la région
31:12ville de France
31:13de la vidéoprotection
31:14très évidemment
31:15la plus grande ville de France
31:16dite de gauche
31:17dans notre pays
31:18c'est la capitale
31:19c'est Paris
31:20et pourtant
31:21il y a de la vidéoprotection
31:22sans pour autant
31:23que ça porte atteinte
31:24à quelconque liberté
31:25de circuler
31:26donc c'est finalement
31:27une fausse excuse
31:28c'est plutôt
31:29des positionnements
31:30idéologiques
31:31anti-sécuritaires
31:32parfois anti-police aussi
31:33et puis
31:34qui font la part belle
31:35parce que
31:36ça arrive
31:37qui tiennent les quartiers
31:38vous savez
31:39il y a des caïds
31:40qui ne veulent pas des caméras
31:41vous avez parlé des caméras
31:42qui sont sillées
31:43notamment lorsqu'il y a des méfaits
31:44qui sont commis
31:45à leur proximité
31:46et bien vous avez ces caïds aussi
31:47qui ont un pouvoir électoral
31:48et qui parfois pèsent
31:49sur les décisions
31:50de certaines mairies
31:51c'est un fait
31:52néanmoins
31:53je vous le dis très sincèrement
31:54il y a deux écoles à gauche
31:55il y a l'école
31:56qui est idéologiquement
31:57et fondamentalement
31:58opposée à la vidéoprotection
31:59comme c'est le cas à Grenoble
32:00comme ça peut être le cas
32:01dans d'autres communes
32:02et puis il y a cette gauche
32:03qui comprend
32:04qui est moins radicale
32:05dirons-nous
32:06un peu plus républicaine
32:07compatible
32:08et qui elle
32:09accepte les financements
32:10mais il ne faut pas trop
32:11en faire la publicité
32:12parce que ça fait
32:13pas très bien
32:14électoralement
32:15de dire qu'on a
32:16finalement cédé
32:17à l'idée qu'il fallait
32:18un petit peu plus de sécurité
32:19quand on est de gauche
32:2018h49
32:21on est en direct sur CNews
32:22et sur Europe 1
32:23on évoque ce drame
32:24à Grenoble
32:25cet agent municipal
32:26de 49 ans
32:27qui a été tué par balle
32:28hier
32:29par un délinquant
32:30qui est toujours en fuite
32:31on a sur place
32:32je ne sais pas
32:33s'ils nous entendent
32:34bonsoir à vous
32:35on en sait plus
32:36sur le profil
32:37du tueur présumé
32:38de Lilian Dejean
32:39c'est ça Marie-Victoire ?
32:40Exactement Laurence
32:41au lendemain du drame
32:42le procureur
32:43a annoncé
32:44avoir identifié
32:45le suspect
32:46du meurtre
32:47de Lilian Dejean
32:48cet agent municipal
32:49et donc le procureur
32:50explique que
32:51les équipes
32:52sont en train
32:53de le rechercher
32:54activement
32:554 perquisitions
32:56ont déjà eu lieu
32:57dans des lieux
32:58qu'il est susceptible
32:59d'habiter
33:00bon à savoir
33:01dans un contenu
33:02de la justice
33:03pour diverses infractions
33:04alors à côté
33:05de l'hôtel de ville
33:06nous sommes
33:07la tristesse et l'émotion
33:08sont au rendez-vous
33:09malgré tout
33:10proches, amis du quartier
33:11collègues de travail
33:12tous suivent aussi
33:13l'enquête
33:14nous savons qu'il avait
33:15une audi cylindrée
33:16puissante
33:17bleue immatriculée
33:18en Pologne
33:19et puis d'autres éléments
33:20pourront aider
33:21pour cette enquête
33:22à savoir notamment
33:23l'expertise de cette voiture
33:24et puis l'exploitation
33:25d'éventuelles images
33:26de surveillance
33:27et puis des témoins oculaires
33:28à savoir aussi
33:29c'est que ce drame
33:30est un contexte
33:31particulier à Grenoble
33:32qui est touché
33:33depuis quelques mois
33:34parce que
33:35les autorités
33:36appellent désormais
33:37parfois
33:38la guerre des gangs
33:39le procureur de la République
33:40l'avait notamment dénoncé
33:41début août
33:42beaucoup, Marie-Victoire Diodonné
33:43Bamba Gay
33:44c'est vrai que
33:45les propos du maire
33:46Eric Piolle
33:47ont fait réagir
33:48notamment les grenoblois
33:49qui, il a évoqué
33:50le fait qu'on a peur
33:51à Grenoble
33:52peur de prendre
33:53une balle perdue
33:54est-ce que c'est des mots
33:55qui vous choquent
33:56vous aussi Linda Kebab ?
33:57Je ne rentrerai pas
33:58dans la polémique
33:59parce qu'il n'avait rien
34:00à voir avec cette affaire
34:01mais néanmoins
34:02je sais fondamentalement
34:03que monsieur Piolle
34:04ne peut pas
34:05frontalement
34:06aborder ce sujet
34:07je veux dire
34:08ce n'est pas compatible
34:09avec l'idéologie
34:10ou en tout cas
34:11la politique
34:12qui les mène au quotidien
34:13et donc forcément
34:14il répond à une question
34:15à ce moment-là
34:16d'une autre chaîne
34:17concernant la crainte
34:18des balles perdues
34:19mais il parle surtout
34:20d'un accident
34:21alors il évoque
34:22le fait que
34:23en effet
34:24ça ne part pas
34:25d'un règlement de compte
34:26pour ce coup-ci
34:27que ça part d'un accident
34:28ce n'est pas un accident
34:29comme un autre
34:30c'est un accident
34:31d'un bolide
34:32qui arrive très vite
34:33qui est en tort
34:34et dont le conducteur
34:35est visiblement éméché
34:36et qui blesse
34:37une pauvre dame
34:38qui est dans sa voiture
34:39qui est bien moins puissante
34:40et qui heureusement
34:41s'en sort indemne
34:42ou en tout cas
34:43faiblement blessée
34:44donc déjà
34:45ce n'est pas un accident
34:46comme les autres
34:47il faut savoir le dire
34:48il y a un contexte
34:49il y a quand même un profil
34:50le contexte est quand même important
34:51et je pense que c'est ça
34:52qui manque
34:53c'est la capacité de dire
34:54oui on a face à nous
34:55un meurtre
34:56dans le cadre d'un homme
34:57qui n'a pas de responsabilité
34:58et dont un agent
34:59de sa propre mairie
35:00la mairie de M. Piolle
35:01a juste essayé
35:02d'effectuer une partie
35:03de son devoir
35:04à savoir garantir
35:05la sécurité des rues
35:06comme il garantit
35:07la propreté des rues
35:08au quotidien
35:09je pense que ça manque
35:10peut-être un petit peu
35:11de fermeté
35:12de ferveur aussi
35:13on a le sentiment
35:14d'avoir un peu de fatalisme
35:15dans son discours
35:16or ce n'est pas
35:17une fatalité
35:18l'insécurité
35:19la sécurité
35:20est la première
35:21de nos libertés
35:22charge finalement
35:23à notre pays
35:24d'être en capacité
35:25de garantir cela
35:26à nos concitoyens
35:27Rachel Kane
35:28il faut savoir mettre
35:29des mots sur les choses
35:30je disais dans mon sommaire
35:31ça ne suffit pas
35:32de pleurer
35:33il faut agir
35:34il faut passer
35:35à l'étape d'après
35:36exactement
35:37c'est vrai
35:38qu'aujourd'hui
35:39avec en plus
35:40tout ce qui s'est passé
35:41depuis un mois
35:42à Grenoble
35:43les mots
35:44les calinous
35:45les fleurs
35:46en fait
35:47c'est plus
35:48que de la colère
35:49c'est à dire
35:50qu'on a normalement
35:51des élus
35:52et notamment
35:53ce maire là
35:54qui a une mission
35:55qui n'est pas
35:56de l'idéologie
35:57en fait j'essaie
35:58de faire comprendre
35:59à un camarade
36:00que très bien
36:01il y a le clientélisme
36:02il y a tout ce que
36:03l'on sait en fait
36:04tous ces faux dossiers
36:05sur je ne sais quoi
36:06l'écriture inclusive
36:07et je ne sais quoi
36:08mais que en tant que maire
36:09représentant de la République
36:10il a quand même
36:11cette mission
36:12de l'ordre public
36:15dans sa ville
36:16alors est-ce que
36:17au-delà des mots
36:18est-ce qu'à un moment donné
36:19l'État ne va pas être obligé
36:20de mettre cette ville
36:21sous tutelle ?
36:22moi c'était ma question
36:23alors ça c'est une question
36:24qui me dépasse
36:25en revanche
36:26l'État peut très bien
36:27pallier les manquements
36:28déjà comme je vous l'ai dit
36:29à quelques minutes
36:30à votre question
36:31l'État doit d'abord assurer
36:33garantir la sécurité publique
36:34aux habitants
36:35et encore plus
36:36dans une municipalité
36:37plutôt incline
36:38à ne pas
36:39exercer cette mission
36:40et particulièrement
36:41auprès des populations
36:42les plus pauvres
36:43et Grenoble est loin
36:44d'être une ville privilégiée
36:45donc c'est d'abord
36:46une responsabilité de l'État
36:47je pense qu'il ne faut pas
36:48se contenter de dire
36:49le temps revient
36:50à la municipalité
36:51mettons-la par exemple
36:52sous tutelle
36:53sans regarder en amont
36:54les raisons pour lesquelles
36:55aujourd'hui Grenoble
36:56est devenue un coup de gorge
36:57parce que c'était à la base
36:58quand même cette ville
36:59au pied du Vercors
37:00une ville qui avait tout
37:01à gagner
37:02enfin une ville qui avait
37:03tout pour elle
37:04et qui aujourd'hui
37:05est devenue un coup de gorge
37:06il y a une responsabilité
37:07de l'État
37:08sans conteste
37:09enfin je veux dire
37:10on ne peut pas regarder ailleurs
37:11moi quand mes collègues
37:12et je suis déjà à la Grenoble
37:13et j'ai parlé avec mes collègues
37:14sur place
37:15qui sont un débordé
37:16vous vous doutez
37:17comme beaucoup de policiers
37:18mais qui nous disent
37:19la ville est gangrenée
37:20par un trafic de stups
37:21on interpelle
37:22la justice manque de moyens
37:23donc c'est encore
37:24une responsabilité de l'État
37:25manque de moyens
37:26ou manque de
37:27on va dire
37:28de main ferme
37:29ça c'est un autre débat
37:30mais de facto
37:31on a une incapacité
37:32aujourd'hui
37:33au niveau de l'État
37:34à répondre aux besoins
37:35des habitants
37:36si le maire est défaillant
37:37à la rigueur
37:38on peut toujours faire fi
37:39je veux dire
37:40il y a des tas de villes
37:41où on arrive à faire fi
37:42et où pourtant
37:43les ministres
37:44de l'intérieur successifs
37:45ont réussi à pouvoir
37:46exercer la responsabilité
37:47de l'État
37:48pourquoi ?
37:49parce que ce sont des villes

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