L'Heure des Pros 2 (Émission du 09/09/2024)

  • il y a 5 jours
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjaber, Geoffroy Lejeune, Gilles, William Golnadel et Olivier D'Artigolle sont avec nous ce soir.
00:06Vous le savez, l'émotion cet après-midi à Grenoble, des hommages ont été rendus à Lilian Dejean, l'employée de propreté municipale tuée par balle hier par un chauffard qui est toujours recherché.
00:16Et ce chauffard précisément, ce suspect connu de la justice, a été identifié.
00:20Nous sommes avec Marie-Victoire Diodonné et Godéric Bey, bonsoir et merci d'être avec nous.
00:26Est-ce qu'on peut avoir des précisions sur l'enquête telle qu'elle s'est déroulée aujourd'hui, Marie-Victoire ?
00:34Bien sûr, alors un homme connu de la justice, c'est ainsi que le procureur de Grenoble a décrit ce principal suspect identifié justement en cette fin d'après-midi ici à Grenoble.
00:45Il a assuré que l'individu était activement recherché.
00:48Le fugitif est notamment connu pour vol, violence et trafic de stupéfiants et selon une source proche du dossier AC News,
00:55il est impliqué, sans que cela n'ait forcément donné lieu à une condamnation,
01:00il est impliqué pour des violences aggravées en 2014, 2018 et 2023 ou encore pour une conduite sans permis en 2019 et 2021.
01:09Alors avec l'appui du RAID, quatre perquisitions ont déjà eu lieu dans l'agglomération grenobloise,
01:14dans des lieux qu'il est susceptible d'habiter et puis certains éléments permettent à l'enquête d'avancer,
01:19notamment l'expertise de la voiture, une puissante Audi cylindrée y matriculée en Pologne.
01:24Les propos sinon des témoins oculaires présents au matin du drame
01:27et puis les policiers qui scrutent les images de surveillance collectées à proximité des lieux
01:32et puis d'autres perquisitions pourraient avoir lieu dans les heures à venir.
01:36Merci beaucoup Marie-Victoire Dieudonné, des caméras de surveillance d'ailleurs qui avaient été supprimées par Éric Piolle.
01:4218 caméras avaient été supprimées manifestement, pas dans tous les endroits de la ville
01:46et c'est ce qui permet de retrouver peut-être ce suspect dont les journalistes connaissent le nom,
01:51qui circule sur les réseaux sociaux mais dont nous ne dévoilerons pas ce soir l'identité.
01:58Je vous propose de voir le sujet d'Isabelle Papiboulot et je vous donne la parole.
02:06La pluie battante ballait les larmes sur les visages.
02:09Sur les marches de l'hôtel de ville de Grenoble, une minute de silence a été observée en l'honneur de Lilian Dejean.
02:16Plus tôt, le maire écologiste Éric Piolle a pris la parole.
02:20On entend non plus ces armes à feu partout et les conséquences des peurs qu'elles engendrent.
02:32Cette colère, elle est là, elle nous habite en même temps que la tristesse.
02:36Un agent dont la ville se souviendra.
02:39Lilian a fait beaucoup pour la ville de Grenoble. Depuis qu'il y est, il a fait beaucoup.
02:43Je pense qu'il ne faut pas qu'on l'oublie ça et je pense que les agents ne vont pas l'oublier de sitôt.
02:48Les collègues de Lilian n'ont pas attendu l'hommage de la municipalité pour s'unir dans le deuil.
02:53Dans la matinée, un rassemblement spontané a eu lieu à la mairie.
02:56Mon père est un très bon collègue. Notre Lilian, il va nous manquer.
03:02Dans le hall, un portrait en noir et blanc et le sourire indélébile de Lilian Dejean.
03:10Chaque mot a évidemment un sens et monsieur Piolle dit nous n'en pouvons plus de ces armes à feu.
03:16Le problème ce n'est pas les armes à feu, c'est ceux qui s'en servent.
03:21Il y a une forme de sophisme qu'il met en place.
03:25Tout de suite, c'est perçu comme une sorte de déni de ce qui se passe,
03:29de la réalité de sa vie dans l'occurrence qui est sinon à feu et à sang,
03:35en tout cas où la délinquance est très importante et la criminalité également.
03:39C'est quelqu'un qui, il y a encore dix mois, expliquait qu'on était très tranquille à Grenoble.
03:46Une ville sécure et qui maintenant explique que n'importe qui peut prendre une balle perdue.
03:52Là, en l'occurrence, pour le malheureux, ce n'était pas une balle perdue.
03:56C'était une balle qui était destinée à la malheureuse victime.
04:01Donc on peut...
04:02Même s'il n'a pas dit, il l'a dit dans la même phrase, il y avait une forme de confusion,
04:06mais la balle perdue n'était pas pour l'employé municipal.
04:09En tout cas, c'est ce qu'il a voulu rectifier.
04:11Mais comme c'est dans la même phrase, forcément, il y a une forme de confusion dans cette phrase qui a été dite.
04:16Écoutez, moi, personne ne m'empêchera de...
04:19Il est en colère, M. Piolle.
04:21Je le suis bien davantage que lui.
04:23Ça fait longtemps que ma colère s'exprime à l'égard de tous les Piolles de ce pays qui font là où on en est.
04:31C'est-à-dire que la responsabilité d'un maire, selon vous,
04:36Non, ce n'est pas une responsabilité politique.
04:39Ce n'est pas la responsabilité d'un maire.
04:41C'est la responsabilité intellectuelle.
04:43C'est la responsabilité culturelle.
04:45C'est la responsabilité morale.
04:47Ça nous mènerait loin encore sur les discours sur l'immigration.
04:51Et vous verrez, on n'a pas le droit de donner le nom,
04:53mais vous verrez que cette personne a le profil habituel qui font que.
04:58La réalité, elle est là.
05:00Malheureusement, on va répéter ça encore pendant très longtemps.
05:04Alors, on peut ou pas apprécier Éric Piolle.
05:06On peut ou pas adhérer à sa politique locale.
05:10Reste qu'il a parlé d'homicide et de crimes atroces.
05:15Répondant à une question sur les gangs et le trafic des armes,
05:20il a donc évoqué en effet ces balles perdues dans les règlements de comptes.
05:25C'est notre peur.
05:26Ici, ce n'est pas le sujet.
05:28Et il a après évoqué ce qui s'est passé.
05:31Je suis tombé dans un piège hier dans un média.
05:34Je pensais réellement qu'il avait dit ça.
05:35Je me suis dit, j'ai réagi comme on a tous à peu près réagi.
05:38Je l'ai précisé, mais comme il le dit dans la même phrase.
05:40Alors, il y a en effet une maladresse dans son expression.
05:42Il faut dans ces moments-là que la parole publique et médiatique
05:47soit mesurée au trébuchet, au mot près.
05:50On peut comprendre qu'il y a de l'émotion.
05:52On peut avoir tout le débat, on l'a eu, sur la politique municipale.
05:56Il a enlevé 18 caméras.
05:58Je suis d'accord avec ça.
05:59Mais c'est essentiel.
06:00Non, ce que je veux simplement dire, c'est que...
06:02Et heureusement, si j'ose dire, les caméras n'ont pas été enlevées
06:06précisément à l'endroit où il y a eu le drame.
06:08Ce qui va peut-être permettre de retrouver le système.
06:10Je suis d'accord avec ça.
06:11Comment est-ce qu'on peut enlever...
06:12Je conteste simplement qu'il ait parlé de balles perdues.
06:14C'est tout.
06:15Mais j'entends bien.
06:16C'est mon propos.
06:17Comment aujourd'hui on peut enlever des caméras de surveillance dans une ville
06:21et ces policiers ne sont pas également armés ?
06:24Il ne veut pas.
06:25Donc, c'est un déni.
06:27Ça n'aurait rien changé en l'état puisque c'est un agent de la propriété urbaine.
06:30Mais vous avez raison sur l'armement de la police municipale
06:33et vous avez raison sur les vidéos surveillance.
06:35Ça s'appelle un déni culturel, intellectuel, etc.
06:38Donc, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
06:41Éric Piolle, évidemment, il est indéfendable.
06:43Il est maire depuis 2014.
06:45Dès 2018, déjà, le syndicat Alliance tirait la sonnette d'alarme
06:48en affirmant que la criminalité et la délinquance à Grenoble
06:51étaient 63% plus élevées que dans les autres villes de même taille.
06:55Le procureur de la République, il y a quelques années,
06:58de la République de Grenoble, disait n'avoir jamais vu
07:01une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par la drogue.
07:04Il est maire depuis 10 ans.
07:06Qu'a-t-il fait depuis 2 ans ?
07:0710 ans, il n'a toujours pas armé la police municipale, vous l'avez dit,
07:10et il a retiré des caméras de surveillance.
07:13À partir de là, qu'est-ce que vous voulez dire ?
07:15L'idéologie de l'extrême gauche met en danger leurs administrés.
07:23Il ne se représente pas en 2026 ?
07:26Non, à partir de là, il a été réélu en 2020.
07:29Il a été 53%, je regardais au second tour.
07:35Éric Piolle fait partie de ces maires, effectivement,
07:38dont la cécité idéologique sur les questions de sécurité
07:42n'est plus du tout à relever.
07:45Je dirais qu'en plus d'être le tuerie-ferraire de l'islam politique
07:49à faire la promotion du burkini dans les piscines,
07:52à soutenir les hijabeuses,
07:54à être en pamoison devant l'association Alliance citoyenne,
07:59il est évident que les mandats d'Éric Piolle n'ont pas permis aux administrés
08:09de pouvoir vivre en toute sécurité.
08:11Grenoble est une ville qui est historiquement en proie au narcotrafic.
08:15C'est une ville, de par sa géographie, qui est propice au trafic d'armes.
08:20On sait qu'elle vient de Bosnie-Herzégovine.
08:22Elle passe notamment par le Monténégro.
08:24Éric Piolle n'a absolument rien fait pour défendre les administrés
08:28depuis ses deux mandats.
08:29Les témoignages des frères des victimes, beaucoup d'émotions.
08:33Je vous propose de les écouter.
08:34Les frères de Lilian, de Jean.
08:38Merci à tous d'être venus pour cette marche pour mon frère,
08:41pour l'honneur de mon frère.
08:42D'abord, mon frère, il avait beaucoup d'amour.
08:44Vous nous aimez tous.
08:46Vous nous donnez beaucoup d'amour aussi,
08:48que ce soit les collègues de boulot, la famille, les amis.
08:51Vous êtes tous présents.
08:52Et voilà, je pense à mon frère et je l'aime.
08:56Nous aussi, on l'aime.
09:05Je tenais à vous remercier tous.
09:07Il y a eu plein d'hommages.
09:12Je les fais sincères.
09:13Beaucoup de monde qui est ici connaissait mon frère.
09:17D'autres ne le connaissaient pas.
09:18Mais on a pu le connaître au travers des témoignages.
09:23Et le plus beau des témoignages que vous pouvez lui porter,
09:26c'était votre présence ce soir.
09:28Parce que ça nous fait chaud au cœur.
09:35Un conseiller municipal d'opposition, il est du Parti Socialiste.
09:38Hassan Benzegoub.
09:41Je vous propose de l'écouter parce qu'il parle de la sécurité à Grenoble.
09:44C'est un homme de gauche.
09:45Et effectivement, il met en cause Éric Piolle.
09:48Grenoble, aujourd'hui, traverse une période très difficile.
09:51C'est historique.
09:52C'est vrai que cette vie, c'est historique,
09:54en lien avec le grand banditisme, etc.
09:57Mais on ne peut pas simplement dire que c'est historique
09:59et se regarder dans le blanc des yeux et attendre que ça se passe.
10:02Il va falloir qu'on s'engage.
10:03Il va falloir qu'on pose des actes.
10:04Et c'est là-dessus qu'en effet, nous, élus d'opposition de gauche,
10:08on doit apporter notre vision et notre éclairage à la municipalité actuelle,
10:12qui doit aussi peut-être ouvrir de façon plus importante,
10:18sans regard sur la notion et l'approche de la sécurité à Grenoble.
10:22Et puis François Puponi, qui est également un homme de gauche,
10:24il est encore plus radical dans son analyse.
10:28Vous pensez qu'Éric Piolle est dans le denier, alors ?
10:29Ah ben lui, depuis le début, il dit « La sécurité, c'est pas mon sujet ».
10:32Il avait enlevé les caméras.
10:34C'est le problème de l'État.
10:35C'est pareil à Lyon.
10:36C'est pareil à Bordeaux.
10:37C'est pas mon sujet.
10:38À un moment, on est rattrapé par la réalité.
10:39Donc le trafic se développe.
10:41On voit le véhicule qui est concerné.
10:43C'est des véhicules qui coûtent cher.
10:45On peut imaginer que c'est lié au grand banditisme ou au trafic de drogue.
10:49Et avec des gens qui n'ont peur de rien.
10:50C'est-à-dire qu'ils n'acceptent même pas qu'on puisse les empêcher de se déplacer
10:54quand il y a un accident de voiture.
10:55Ce qui veut dire que maintenant, le moindre citoyen doit faire très attention
10:59avant de s'interpeller, d'interpeller quelqu'un dans la rue.
11:04Geoffroy Lejeune, c'est vrai que l'idéologie à gauche, la droite, est souvent plus pragmatique.
11:09Une partie de la gauche.
11:11La gauche sur la sécurité, ça fait 40 ans.
11:14Une partie de la gauche.
11:15Pas toute la gauche.
11:16Mais quasiment toute la gauche.
11:17Cazeneuve, Fabien Roussel.
11:18Mais Fabien, regardez Fabien Cazeneuve.
11:20Monsieur Cazeneuve, vous avez vu comment il a été géré dans le Nouveau Front Populaire ?
11:24Il est même considéré comme quelqu'un d'extrême droite par les gens de gauche.
11:28Mais il y a une gauche qui a tenu.
11:30Mais laquelle ?
11:31Elle a tenu.
11:32Mais la tenue de laquelle ?
11:33Elle a tenu de donner toute la gauche aux insoumis.
11:35Mais ils sont ensemble.
11:39Ils sont ensemble.
11:41Ce n'est pas la première revendication du Nouveau Front Populaire.
11:44La sécurité.
11:45Ils sont, c'est d'ailleurs…
11:4735 à 40…
11:48Bon, Geoffroy Lejeune.
11:49Bon, Geoffroy Lejeune.
11:51Consistant à dire que les écologistes, c'est pas toute la gauche, m'agacent un peu.
11:54Parce que Cazeneuve, il était au Parti Socialiste, qui a fait 1,5% à la présidentielle.
11:59Et tu vas me dire, les communistes aussi, vous avez fait 2%.
12:01Le reste, c'est la France insoumise, c'est les écologistes.
12:03Et donc, c'est ceux qu'on a en face de nous.
12:05Maintenant, sur la question de la sécurité…
12:07Quand vous dites en face de nous, bien sûr, c'est en face de l'écran.
12:10Oui.
12:11Vous n'êtes pas dans un camp.
12:12En face de nous.
12:13Pardon, à l'écran, depuis tout à l'heure, qu'on voit parler, etc.
12:15Très précisément.
12:16Non, mais que…
12:17Excellente intervention du ministre.
12:19Non, mais je me permets, je me permets que…
12:21Le modérateur.
12:22Je me permets qu'il n'y ait pas d'interprétation dans les mots que vous employez, cher Geoffroy Lejeune.
12:29Il ne faut pas lui rajouter la…
12:30Si vous pouviez penser à moi de temps en temps, le modérateur.
12:33Parce que c'est tous les jours, maintenant, si vous voulez.
12:35Et après, moi, je me retrouve…
12:37Après, ça s'appelle alors.
12:38Voilà.
12:39On me dit, monsieur, vous n'avez pas fait votre travail.
12:40Non, mais je pensais que le geste suffisait.
12:42Mais bon, merci beaucoup.
12:43Voilà.
12:44Je vous en prie.
12:45Maintenant, sur la question…
12:46On dit Eric Piolle, il est juste maire de Grenoble.
12:48Son sujet, ce n'est pas la sécurité.
12:49Il faut rappeler que c'est quelqu'un qui a voulu diriger ce pays, quand même.
12:51Il a été candidat à la primaire des écologistes pour être le candidat à la présidentielle.
12:54Et il avait le même projet pour le pays.
12:56Ça veut dire que, en fait, si ces gens-là arrivaient au pouvoir,
12:58c'est exactement ce qui se passe à Grenoble,
13:00qu'ils voudraient dupliquer ou à Lyon ou à Bordeaux,
13:02ou à Poitiers, qu'ils voudraient dupliquer partout sur le territoire.
13:04Et ça, je trouve ça insupportable.
13:06Et ensuite, la dernière chose, et je terminerai juste là-dessus,
13:08ce n'est pas compliqué, en tout cas, ce n'est pas si compliqué
13:10de trouver les mots quand on est face à une famille de victimes comme ça.
13:14Il y a 15 jours, le maire de Mandelieu-Lanapoule a trouvé des mots.
13:17Ça a été moins relayé que le discours de la veuve d'Eric Comines.
13:20Mais malgré tout, il a utilisé les mots.
13:22Il a épousé sa douleur, en fait, et il l'a fait de manière sincère.
13:26Là, objectivement, ce que vous avez cité tout à l'heure comme propos,
13:28même si c'est peut-être qu'une maladresse,
13:30c'est déjà le début d'une réalité de passer à côté.
13:32Mais bien sûr.
13:34Mais jusqu'à quel degré la responsabilité d'un homme politique
13:39est-elle engagée sur ce qui se passe dans sa ville ?
13:42Voilà une bonne question.
13:44Écoutez ce que dit Robert Ménard, qui est maire de Béziers.
13:48Les maires, ils ont une part, pas de responsabilité,
13:51mais ils ont une part du boulot à prendre.
13:54Une part du boulot, c'est quoi ?
13:56C'est en particulier, mais ça ne règle pas ce problème-là.
13:59Attention, je ne peux pas avoir la réponse, encore une fois,
14:02à ce qui vient de se passer.
14:04Mais avec des polices municipales, avec un certain nombre de mesures,
14:08qu'une partie de la gauche a longtemps refusé.
14:11Il faut dire les choses, qui ne règlent pas tout,
14:14mais qui peuvent régler un certain nombre de choses.
14:17Vous savez, ce qui s'est passé là, ça montre quoi ?
14:20Ça montre que les employés municipaux, généralement,
14:23et la police municipale en particulier,
14:25ils sont toujours les premiers sur les lieux.
14:28Le procureur de la République de Grenoble a dit,
14:30depuis le début de l'année, il y a eu une bonne quinzaine de fusillades.
14:33Une bonne quinzaine de fusillades, avec autant de blessés et de morts.
14:36Dans cette ville, le trafic est important depuis plusieurs décennies,
14:39et à haut niveau à l'échelle de l'Hexagone.
14:41C'est la sud-américanisation, c'est ce qu'a dit M. Chenu.
14:45La nature ayant horreur du vide,
14:47les gens essaient de se réapproprier des points de deal lucratifs.
14:50C'est Jérôme Schiappa qui a dit ça,
14:52qui est un des patrons de la police nationale de l'Isère.
14:55Tous les confrères que j'ai eus aujourd'hui,
14:58je pourrais citer M. Goujon, Jean-Luc Goujon d'Europe 1,
15:03me le disaient également à l'antenne, à l'heure du déjeuner.
15:07Vous avez une ville, tout le monde le sait, qui est gangrénée,
15:10et vous avez un maire qui dit que ça n'existe pas.
15:12Ce qui est intéressant aussi, les villes les plus insécures,
15:16il y a eu un classement des villes insécures.
15:18Il a été produit ces derniers jours.
15:20Il se trouve que sur les 10 villes,
15:23vous avez 9 villes qui sont pilotées par des maires de gauche.
15:26La ville la plus insécure c'est Lille,
15:29la deuxième c'est la Saint-Denis,
15:30troisième Marseille, Bordeaux.
15:32La gauche, c'est d'ailleurs un mystère absolu,
15:34parce que la sécurité n'est absolument pas une valeur de...
15:37Elle ne devrait pas.
15:38C'est le quartier populaire le plus impacté par l'insécurité.
15:41Mais il y a des quartiers populaires partout à Nice.
15:43Il y a des quartiers populaires et il n'y a pas de souci.
15:45Il y a des villes qui sont des quartiers populaires pour leur intégralité.
15:50Mais ce n'est pas vrai pour Bordeaux et Lyon.
15:58Ce n'est pas des villes...
16:00C'était des villes paisibles.
16:01Je vous dis que ça devrait d'autant plus être un combat de gauche
16:04que les personnes qui souffrent le plus de la sécurité
16:07vivent le plus souvent dans les quartiers populaires.
16:09C'est un sujet.
16:11C'est un ressort argumentatif des élus
16:13qui se sert justement de la sécurité dans les quartiers.
16:15Gilles-William Golnadel.
16:17Gilles-William Golnadel.
16:19Gilles-William.
16:20Ici, c'est moins insécurité.
16:21Gilles, on sort d'ailleurs.
16:22Maître Golnadel.
16:23Du barreau de Paris.
16:24Merci.
16:26Pour mettre les pieds dans le plat,
16:28les gens qui sont à la tête de ces villes-là,
16:32Lille, Saint-Denis, etc.,
16:35ce sont des villes déjà problématiques
16:38avec une forte population immigrée
16:40et les maires en question flattent
16:42la partie la plus extrémiste de cette population.
16:46Donc il ne faut pas s'étonner, si vous voulez,
16:48des résultats en question.
16:50Il y a une sorte d'osmose
16:52entre la représentation politique
16:54et les représentés.
16:55C'est particulier.
16:56La politique de la Lille au niveau municipal
16:58a une incidence énorme sur la délinquance
17:01et sur la criminalité, bien sûr.
17:03On va marquer une pause.
17:05On va marquer une pause.
17:07On parlera évidemment de l'abbé Pierre
17:09dans la deuxième partie de l'émission du procès Mazan.
17:11Et on parlera également, alors ça,
17:13ce qui se passe avec les nominations futures
17:15du gouvernement sont absolument formidables.
17:17Intéressant.
17:18Les républicains ne voulaient absolument pas
17:21être au gouvernement.
17:22Et on va se retrouver avec un gouvernement de Sarkozy.
17:24Et maintenant, ils tapent tous
17:26à la porte du 55,
17:28Faubourg-Saint-Honoré,
17:30pour dire Bruno Retailleau, je voudrais bien y aller,
17:32Laurent Wauquiez, je voudrais bien y aller.
17:34Je ne sais pas si vous en savez, monsieur.
17:36Sachez qu'il a eu l'information
17:38de la dissolution à 17 ans.
17:40Mais pourquoi pas d'ailleurs ?
17:42Il y a des réseaux.
17:44Vous voyez Bruno Retailleau frapper la porte ?
17:46Oui. Il peut, oui.
17:48Je pense que c'est une bonne stratégie, surtout.
17:50La donne a changé.
17:52Qu'est-ce qui a changé de la donne ?
17:54C'est l'animation de Michel Barnier.
17:56C'est-à-dire qu'en fait, si vous avez le mal,
17:58vous pouvez devenir ministre.
18:00C'est la poule élève.
18:02Si avant, ils étaient allés vers Emmanuel Macron,
18:04s'ils avaient tenté...
18:06C'est l'interview de Nicolas Sarkozy qui a fait la bascule.
18:08Exactement. C'est pas moi qui l'ai dit.
18:10Il a basculé.
18:12Il a derrière sa coue.
18:14Si je peux me permettre, pas exactement,
18:16parce qu'il espérait que ce soit quelqu'un
18:18qui vienne des Républicains,
18:20qui soit un des leaders des Républicains d'aujourd'hui,
18:22qui aille travailler avec Emmanuel Macron.
18:24Michel Barnier, il est un peu en dehors déjà.
18:26Il était un peu en dehors.
18:28C'était un autre nom, peut-être,
18:30qui aurait eu sa préférence.
18:32Vous connaissez ce nom ?
18:34On est exclu.
18:36L'ensemble du public
18:38est complètement exclu.
18:40Si vous avez dit-le, je ne sais pas.
18:42C'est Pascal qui me pousse au vicieux, pour moi.
18:44C'était un jeune...
18:46Monsieur Barouin.
18:48C'est Monsieur Barouin.
18:50Mais est-ce que Monsieur Barouin...
18:52Un ancien ministre chiraquien.
18:54On va marquer une pause.
18:56Nicolas Sarkozy a voulu quasiment
18:58les dix dernières années de sa vie politique
19:00le mettre à Matignon.
19:02En tout cas,
19:04ce qui est amusant,
19:06et ce n'est pas nouveau,
19:08c'est qu'hier,
19:10il ne voulait pas.
19:12Aujourd'hui, il veut.
19:14Et qu'est-ce qu'ils disent en coulisses ?
19:16Ah oui, mais la situation a changé.
19:18Non.
19:20La situation n'a pas changé.
19:22C'est eux qui ont changé.
19:24Ce n'est pas les girouettes qui sortent.
19:26Arrêtez.
19:28Monsieur Laurent Wauquiez,
19:30il n'a pas changé d'avis.
19:32Il a bien raison, mais il a changé d'avis.
19:34Il a changé d'avis.
19:36Non, je suis candide.
19:38Je ne dirai pas de ça de vous.
19:40En revanche, on va marquer une pause,
19:42si ça ne vous ennuie pas.
19:44Et nous revenons dans une seconde.
19:46Vous savez ce qui s'est passé le 9 septembre 1964 ?
19:48Le 9 septembre 1964 ?
19:50Ah oui.
19:52C'est le gendarme de Saint-Tropez
19:54qui est sorti.
19:56C'est le jour de la sortie du gendarme de Saint-Tropez.
19:58C'est tout ce que je voulais vous dire.
20:00A tout de suite.
20:06La deuxième partie de l'heure des pros.
20:08Nous allons évidemment parler politique
20:10avec ce qui va se passer cette semaine.
20:12Est-ce qu'on a le calendrier ?
20:14Comme il a fallu 8 semaines pour en nommer un,
20:16je me demande combien de temps il va falloir
20:18pour en nommer 20.
20:20Pour l'instant, on nous dit dimanche.
20:22Dimanche de novembre ?
20:24De décembre ?
20:26Ça peut être très compliqué en réalité.
20:28Il a dit qu'il allait faire ancrer des gens de gauche.
20:30Je ne les vois pas se presser pour le coup.
20:32Mais qui ?
20:34Des grands patrons de gauche,
20:36sociétés civiles, des personnalités.
20:38Des grands patrons de gauche ?
20:40Oui.
20:42C'est comme les poissons volants.
20:44Ce n'est pas la généralité de l'espèce.
20:46Des personnalités.
20:48Non, des personnalités, je veux bien croire.
20:50Mais il y aura par exemple du PS.
20:52Parce qu'il n'y a que le PS qui pourrait entrer.
20:54J'en discutais avec un élu cet après-midi.
20:56Nicolas Sarkozy, quand il fait l'ouverture,
20:58il prend assez peu de politiques.
21:00Quand vous regardez bien,
21:02Cadella Amaras et la société civile.
21:04Couchner, c'est un ancien politique à ce moment-là ?
21:06Oui, c'est un ancien ministre.
21:08Couchner, c'était un ancien ministre
21:10de François Mitterrand.
21:12Il pourrait reprendre Bernard Couchner,
21:14pourquoi pas, un peu à gauche.
21:16Il n'y en a aucun qui a une carrière
21:18à faire au PS à ce moment-là.
21:20Manuel Valls dit non, Julien Dray dit non.
21:22Manuel Valls, je ne suis pas sûr
21:24que ce soit une bonne idée
21:26peut-être pour Michel Barnier.
21:28À gauche, je pense déjà qu'il est à droite.
21:30Oui, et on oublie par exemple
21:32Bernard Cazeneuve, ça c'est absolument impossible.
21:34Il semble que...
21:36Bernard Cazeneuve aurait répondu non
21:38à la proposition d'un ministère régalien.
21:40Il aurait pu être un ministère...
21:44Il aurait pu, après,
21:46il a été fictivement, en tout cas dans son esprit,
21:48il a été Premier ministre pendant quelques jours.
21:50Bon. Thomas Bonnet.
21:52Écoutez Thomas Bonnet pour les consultations.
21:56Nouvelle journée de consultations
21:58pour Michel Barnier qui a multiplié
22:00les entretiens ce lundi avec
22:02des représentants de différentes formations politiques
22:04y compris à gauche, nous indique
22:06son entourage, sans préciser toutefois
22:08quelles sont ses personnalités de gauche
22:10avec lesquelles Michel Barnier a pu échanger.
22:12Le Premier ministre qui a également
22:14déjeuné avec le Président de la République.
22:16Un entretien d'un peu moins de deux heures
22:18au palais de l'Elysée au cours duquel
22:20il a sans doute été question de la composition
22:22du futur gouvernement.
22:24Et c'est aussi dans cette optique que
22:26Michel Barnier a reçu les représentants du groupe
22:28Liott. 22 députés à l'Assemblée nationale.
22:30Entretien qui a duré
22:32un peu moins d'une heure.
22:34Et à leur sortie, ces députés ont souligné
22:36la qualité d'écoute du nouveau
22:38Premier ministre qui a également
22:40invoqué une nouvelle méthode, un changement
22:42être davantage dans l'action
22:44que dans la communication. Et c'est donc
22:46dans l'action que les consultations
22:48ne devraient pas s'éterniser et que
22:50le gouvernement pourrait être nommé dans les jours
22:52qui viennent.
22:54Je pourrais prendre un ton
22:56des actualités. Vous le faites bien ça.
22:58De nouvelles consultations,
23:00le Président du Conseil a reçu aujourd'hui.
23:02On pourrait avoir ce ton là.
23:04Justement c'est ce qui va se passer ces prochains jours.
23:06Je vous propose d'écouter
23:08François Hollande.
23:10François Hollande
23:12il est où à France Inter, chez Quotidien ou
23:14dans les services publics.
23:16Je crois qu'il est chroniqueur à France Inter
23:18d'ailleurs, non ?
23:20Il n'a pas du tout
23:22embêté ni sur le bide
23:24de la manifestation de la veille
23:26ni sur les relations un peu antisémites
23:28de la France Insoumise. Vraiment,
23:30il était très très bien.
23:32Et sur l'aspect aussi financier
23:34avec un quai là où la dette a été
23:36augmentée, il a dit moi j'ai réduit
23:38les déficits publics.
23:40C'est vrai.
23:42C'est à la fois vrai mais la dette a augmenté.
23:44Mais le déficit a baissé.
23:46La dette a augmenté mais le déficit a baissé.
23:48Ça s'appelle les vases communicants peut-être.
23:50Mais c'est vrai qu'il n'est pas
23:52mis en difficulté.
23:54En revanche
23:56il a expliqué
23:58que
24:00Emmanuel Macron avait trouvé un prétexte
24:02pour ne pas nommer
24:04Bernard Cazeneuve. Écoutez
24:06la brillante intervention de François Hollande.
24:08Il n'était pas à mon avis
24:10imaginable que le groupe socialiste
24:12j'en fais partie maintenant,
24:14participe à une censure de Bernard Cazeneuve.
24:16Il n'était pas non plus
24:18imaginable que le groupe socialiste
24:20ou que le parti socialiste participe
24:22à un gouvernement de coalition avec la droite.
24:24Emmanuel Macron ne voulait pas
24:26en tout cas c'était pour lui la dernière
24:28des hypothèses, nommer Bernard Cazeneuve
24:30mais que la direction
24:32je dis bien la direction du parti socialiste
24:34lui a donné le prétexte pour justement
24:36ne pas le nommer. Est-ce que j'avais besoin
24:38de dire que Bernard Cazeneuve
24:40mon ami, avait mon soutien ?
24:42C'était évident.
24:44Il avait mon soutien à certaines conditions.
24:46Les conditions qui pouvaient être posées
24:48et qui l'ont été par le parti
24:50socialiste, par le groupe socialiste.
24:52Conditions qu'il respecte
24:54son gouvernement s'il était nommé
24:56les grandes lignes
24:58ou en tout cas les directions
25:00qu'avait fixées le programme du Nouveau Front Populaire.
25:02Mais ça, ça faisait partie d'une discussion.
25:04Et puis je pense que le fait que
25:06Bernard Cazeneuve était mon ami
25:08et qu'il avait été mon premier ministre
25:10a fait que Emmanuel Macron
25:12n'avait guère envie de le nommer.
25:14Vous vous rendez compte quand même
25:16qu'il y a un retour assez spectaculaire
25:18de François Hollande via ses élections
25:20législatives dans la vie politique nationale
25:22et on s'oriente vers un gouvernement Sarkozy.
25:24Ça nous...
25:26Mais si, c'est tout à fait possible, c'est intéressant.
25:28C'est pas d'avoir un gouvernement Sarkozy mais en revanche...
25:30On comptera, on comptera.
25:32François Hollande est le chouchou
25:34des médias. Il les amuse.
25:36Il les amuse, il est drôle,
25:38il s'est trompé de métier, François Hollande.
25:40Il aurait dû être éditorialiste, il est merveilleux
25:42là-dedans, brillant, il aurait dû être...
25:44Dans les médias, franchement, c'est vraiment son rôle.
25:46Il l'a déjà été d'ailleurs. Il a déjà écrit des éditoriaux.
25:48Vraiment, il est drôle.
25:50Donc il les amuse.
25:52Ça serait un humoriste de gauche qui paierait moins quand même.
25:54Oui, mais c'est pour ça
25:56qu'il a son...
25:58Je ne comprenais pas votre...
26:00Le mème à droite...
26:02Quand je dis qu'on va vers un gouvernement Sarkozy,
26:04il va falloir noter.
26:06C'est pas exactement un gouvernement Sarkozy mais bon.
26:08En revanche, je voudrais que vous me décryptiez le tweet
26:10de Jean-Luc Mélenchon.
26:12Parce qu'il y avait interprétation
26:14sur ce tweet après
26:16l'intervention de François Hollande.
26:18Donc il dit l'aveu.
26:20Il écoute ce que vient de dire
26:22François Hollande. Il dit l'aveu, retour à la case,
26:24double langage, tromperie, jeu d'appareil,
26:26politicien. A votre avis,
26:28ce tweet est en direction de
26:30Emmanuel Macron ou en direction
26:32de François Hollande ?
26:34Ça peut être François Hollande, oui.
26:35L'aveu, retour à la case, double langage,
26:37tromperie, jeu d'appareil, politicien.
26:39Parce qu'il a été dit
26:41à un moment donné que François Hollande
26:43souhaitait censurer Bernard Cazeneuve
26:45si jamais il était nommé
26:47à Matignon. Parce que l'intérêt
26:49politique personnel de François Hollande,
26:51ça n'était évidemment pas que Bernard Cazeneuve
26:53aille à Matignon. Donc il se murmurait
26:55que François Hollande mettait
26:57la pression sur les députés du Parti
26:59socialiste en leur disant, surtout
27:01si Cazeneuve est nommé à Matignon, il faudra le censurer.
27:03François Hollande a démenti.
27:05Il dit effectivement l'inverse ce matin
27:07sur France Inter. Il serait capable de cette
27:09duplicité ? Et je crois que M. Mélenchon
27:11fait référence à cela. Bernard Cazeneuve
27:13qui a prononcé le discours pour l'anniversaire
27:15le soir d'anniversaire
27:17de son ami François Hollande.
27:19Il serait capable d'une duplicité pareil, M. Hollande ?
27:21Quand on fait de la politique à ce niveau-là, on est capable
27:23de tout. On l'a déjà vu.
27:25François Hollande sur le gouvernement de droite.
27:27Mais sur le gouvernement de droite,
27:29que les 11 millions
27:31du Rassemblement national soient
27:33entendus dans un gouvernement de droite,
27:35en soi c'est logique. Pardonnez-moi de le dire
27:37comme ça. Parce que c'est pas parti pour.
27:39François Hollande et
27:41tous disent, Mme Le Pen donne son avis
27:43sur le Premier ministre. Mais il y a une forme de logique.
27:45La gauche
27:47réclame
27:498 millions.
27:51Une sorte de proportionnel.
27:53Parce qu'il ne vous a pas échappé.
27:55Sauf que Pascal Praud, il ne vous a pas échappé
27:57que quand les premiers résultats ont commencé
27:59à tomber, ou les estimations du vote
28:01au second tour des élections législatives,
28:03ça a plutôt été une surprise dans le pays.
28:05Personne ne s'attendait à un succès.
28:07Oui, mais personne ne s'attendait
28:09à un succès
28:11du front républicain.
28:13Écoutons François Hollande.
28:15Majorité relative forte pour l'IRM.
28:17Écoutons François Hollande.
28:19Vous ne voulez pas que je dise ça.
28:21Vous ne voulez pas que je dise ça.
28:23C'est la réalité.
28:25Est-ce que ça a été une surprise ou pas ?
28:27Une fois que vous avez dit ça,
28:29c'est que la majorité
28:31d'électeurs a choisi
28:33le front républicain
28:35et n'a pas choisi le rassemblement national.
28:37C'est le seul message assez clair.
28:39Il n'a pas choisi le NFP.
28:41Il a choisi le front républicain, mais pas le NFP.
28:43C'est très précisément ce que j'ai dit.
28:45C'est le seul message clair
28:47des jurés.
28:49Je vous donne la parole, mais écoutez
28:51On a rivé son clou à monsieur Dreyfus.
28:53C'est important.
28:55Sur le plan moral.
28:57Quand c'est un gouvernement qui va être
28:59de droite, sur une politique de droite
29:01et qui va être un gouvernement
29:03soutenu par l'extrême droite, dont j'ai dit d'ailleurs
29:05qu'il n'aura de durée de vie
29:07que tant que l'extrême droite la lui donnera,
29:09comment voulez-vous que des
29:11socialistes ou des femmes ou des hommes de gauche
29:13participent à une telle équipe ?
29:15Mais faut-il encore que l'on réfléchisse à la suite ?
29:17Qu'est-ce qui se passera si
29:19éventuellement ce gouvernement ne tient pas ?
29:21Mais s'il y a une motion de censure,
29:23il devrait y avoir une motion de censure déposée par la gauche.
29:25Vous la voterez, François Hollande ?
29:27Oui. Comment accepter
29:29que les Français qui ont
29:31voulu écarter l'extrême droite,
29:33qui voulaient qu'il y ait
29:35du changement, qui voulaient qu'il y ait
29:37une amélioration de leur pouvoir d'achat,
29:39une révision de la réforme
29:41des retraites, qu'il puisse y avoir
29:43une meilleure pratique
29:45des institutions, qu'il n'y ait pas de continuité
29:47avec Emmanuel Macron ?
29:49Comment voulez-vous que l'on puisse donner
29:51notre accord ? Vous voterez la censure.
29:53Et je rappelle que le Rassemblement National
29:55est sur la position de François Hollande
29:57pour la réforme des retraites.
29:59Parce que Marine Le Pen dit toujours « je ne suis pas de droite ».
30:01C'est ce qu'elle dit. « Je ne suis pas de droite
30:03et je n'ai pas envie que les gens travaillent jusqu'à 66, 67 ans
30:05et dans des conditions difficiles ».
30:09Vous vouliez dire quelque chose, Gilles William ?
30:11Je n'en ai plus envie.
30:13Non, ne soyez pas...
30:15C'est François Hollande.
30:17Ne soyez pas.
30:19C'est le début de saison.
30:21Puisque vous insistez.
30:23M. Darty-Gueule ne veut pas voir.
30:25Bon, l'effet de surprise.
30:27Une fois qu'effectivement, par une sorte
30:29de bonne taux de carambouille,
30:31la Macronie a favorisé l'extrême-gauche
30:33au deuxième tour, il y a quand même...
30:35L'arithmétique, c'est l'arithmétique.
30:37La majorité du peuple français
30:39est à droite.
30:41C'est ainsi.
30:43Elle est à droite.
30:45Et le premier parti de France, c'est l'ERN.
30:47Elle est à droite, mais elle ne veut pas la retraite à 64 ans.
30:49Non, ça c'est vrai.
30:51Et le premier parti de France, c'est l'ERN.
30:53Donc c'est difficilement contournable.
30:55C'est cette réalité-là.
30:57Écoutez Mme Obono,
30:59qui a pris la parole également,
31:01puisqu'ils sont sur un thème
31:03d'un gouvernement
31:05de droite, voire d'extrême-droite.
31:07Je vois mal quelqu'un
31:09de gauche, même avec beaucoup de guillemets,
31:11participer à un tel gouvernement.
31:13C'est quand même le premier gouvernement
31:15Macrono-Le Peniste.
31:17Et qui n'existe
31:19que parce que Mme Marie de Le Pen
31:21a accepté
31:23l'alliance que lui a proposée
31:25Emmanuel Macron
31:27à l'encontre de ce qu'avaient exprimé
31:29les Français et les Françaises, qui ont fait barrage
31:31à l'extrême-droite. Et on dit,
31:33on en a assez de la politique de M. Macron.
31:35Et donc, qui que ce soit la personne
31:37qui s'imagine de gauche, qui serait
31:39prête à participer à ce gouvernement,
31:41je pense qu'il sera clair aux yeux de tous et toutes
31:43que c'est tout simplement
31:45quelqu'un de droite, qui est en accord avec la politique
31:47de droite, qui va être mis en place
31:49par ce gouvernement.
31:51Je le répète, c'est pas tout à fait juste.
31:53Je le répète, dans un
31:55système à l'allemande,
31:57il faut des coalitions et forcément des accords.
31:59Et bien là, vous êtes dans le cas
32:01d'un accord.
32:03Et que 11 millions de gens soient représentés
32:05dans cet accord, même s'ils ne participent pas,
32:07c'est une sorte de soutien sans participation,
32:09il n'y a rien de choquant sur la démocratie, me semble-t-il.
32:11C'est précisément ce que j'allais vous dire.
32:13Le RN et ses alliés, à savoir
32:15les députés de M. Ciotti, ont 142 députés.
32:17Qu'ils aient une influence
32:19sur la composition éventuelle
32:21du gouvernement, sur le fait de savoir
32:23quand est-ce que ce gouvernement va tomber,
32:25ça ne me semble pas être quelque chose de tout à fait
32:27aberrant. Par ailleurs, de vous à moi,
32:29pour répondre à Mme Obono, je crois qu'il est
32:31préférable pour la France d'avoir un gouvernement
32:33un peu sous l'influence du RN
32:35que sous l'influence de la France insoumise.
32:37Mais il n'y aurait rien de choquant, Pascal,
32:39il n'y aurait rien de choquant
32:41si Emmanuel Macron n'avait pas appelé
32:43au Front républicain, au second tour.
32:45Ça peut s'entendre, cet argument peut s'entendre.
32:47Alors, on termine ce chapitre
32:49et on va parler du procès de Mazan.
32:51Il y a quand même un grand perdant,
32:53c'est Éric Ciotti.
32:55Parce qu'Éric Ciotti, il a quitté
32:57son parti
32:59parce que ses amis ne voulaient pas
33:01gouverner avec
33:03Emmanuel Macron, ils ne voulaient pas
33:05gouverner non plus avec le RN.
33:07À l'arrivée, le RN
33:09fait le Premier ministre
33:11et ses amis vont gouverner avec
33:13Emmanuel Macron.
33:15C'est-à-dire que lui-même, c'est lui
33:17qui a initié une stratégie d'une certaine
33:19manière qui est en place aujourd'hui,
33:21mais il est écarté. Et ça, c'est
33:23des retournements qu'on n'avait pas forcément
33:25imaginés. J'imagine aujourd'hui,
33:27il doit se dire...
33:29Il est perdu.
33:31Et en plus, il a perdu son poste de député à l'Assemblée nationale.
33:33Et Éric Zemmour, ça dit quoi ?
33:35Éric Zemmour, dans le paysage...
33:37Oui, mais par rapport à la stratégie politique.
33:39Mais Éric Zemmour, c'est très simple.
33:41C'est un laminoir, le vote utile.
33:43Tu n'existes plus.
33:45C'est un laminoir.
33:47Éric Zemmour, il aura influencé
33:49la société française, fortement,
33:51me semble-t-il, depuis des années.
33:53Le débat ne serait pas été le même sans lui.
33:55En faisant passer des idées qui, aujourd'hui,
33:57sont reprises quasiment par beaucoup.
33:59Manifestement, les gens ne voulaient pas forcément
34:01de cette incarnation d'Éric Zemmour.
34:03Ils pensaient qu'il n'était pas fait pour ça.
34:05Ils voulaient bien l'écouter avec les idées,
34:07mais ils ne voulaient pas qu'il porte ces idées.
34:09Et sa vie, effectivement, politique...
34:11Moi, il faudrait lui poser la question,
34:13mais elle est en suspens.
34:15Ma question, c'est de savoir si c'est une victoire idéologique
34:17pour lui, ce qui se travaille.
34:19Oui.
34:21Vous parliez de Ciotti.
34:23Ce que disait Éric Zemmour
34:25il y a quelques années,
34:27arrive aujourd'hui.
34:29On ne peut pas aller contre ça.
34:31Sur le fait qu'il soit mort politiquement...
34:33Je ne dis pas ça.
34:35Tout le monde le pense.
34:37Tout le monde dit qu'Éric Ciotti a raté son pari.
34:39Éric Zemmour est en dehors du jeu.
34:41C'est vrai à l'heure où on parle aujourd'hui,
34:43mais sur le moyen terme,
34:45je ne suis pas du tout certain qu'il ait tort.
34:47Le pari d'Éric Ciotti, c'est de dire
34:49que la droite ne gouvernera pas seule
34:51sans l'URN.
34:53Le premier qui avait la carrière institutionnelle
34:55en tant que président des Républicains
34:57a fait ce pas-là.
34:59Dans votre scénario,
35:01l'URN ne censurera pas ?
35:03Pour l'instant, l'URN...
35:05On n'en sait rien.
35:07On n'est pas dans notre scénario.
35:09Vous savez ce qui va se passer ?
35:11Marine Le Pen, elle est...
35:13Elle avait indiqué que dans sa niche parlementaire
35:15du 31 octobre, le premier texte
35:17était l'abrogation de la réforme des retraites.
35:19Est-ce qu'elle va le maintenir ?
35:21La réalité, c'est qu'il y a une sorte
35:23de conflit
35:25dans la tête de Marine Le Pen.
35:27D'une part, elle aspire
35:29à la respectabilité totale
35:31maintenant,
35:33et d'autre part, il y a un concours
35:35de transgression, malgré tout,
35:37avec la France insoumise
35:39pour ne pas être considérée comme des parties
35:41normaux non plus.
35:43Marine Le Pen a pu remercier
35:45tous les jours Jean-Luc Mélenchon
35:47parce qu'il la banalise
35:49et il la respectabilise.
35:51Il est davantage...
35:53Non mais il y a encore...
35:55Et puis d'ailleurs, il y a Marine Lanson...
35:57Marine Le Pen...
35:59Marine Le Pen a fait
36:01un sans-faute pendant tout l'été.
36:03Oui, oui, c'est vrai.
36:05Et l'année dernière, ses députés aussi.
36:07Il y a eu la séquence, en revanche,
36:09qui a été catastrophique pour elle,
36:11la séquence d'entre-deux-tours, où on a découvert
36:13des profils qui n'étaient pas à la hauteur.
36:15Et s'il n'y avait pas eu ces profils-là,
36:17le vote était différent.
36:19On avance, le procès Mazan.
36:21Ceux qui sont grotesques, c'est ceux qui ont dit
36:23qu'elle était le diable pendant les trois semaines d'élection
36:25et qui aujourd'hui ont besoin d'elle pour gouverner
36:27et qui lui passent des coups de fil.
36:29Les pleurnicheries antifascistes
36:31n'étaient que posture.
36:33Deuxième semaine de procès
36:35dans l'affaire des viols de Mazan.
36:37Le procès a repris ce matin devant la cour criminelle
36:39du Vaucluse. Je vous propose de voir le sujet
36:41de Sarah Fenzary avec ce procès
36:43qui est absolument invraisemblable.
36:45Cette semaine,
36:47c'est au tour du principal accusé,
36:49l'ex-mari de Gisèle Pellicot,
36:51que sa fille décrit comme l'un
36:53des plus grands criminels sexuels
36:55des 20 dernières années d'être entendue.
36:57Pris de douleurs intestinales,
36:59il a été dispensé pour la journée.
37:01Je pense que monsieur Pellicot
37:03a suffisamment à assumer
37:05et endosser pour rajouter en plus
37:07un phénomène d'absence volontaire
37:09à des débats qui le concernent.
37:11Depuis le début, il me dit qu'il attend ce procès.
37:13Son profil psychologique interroge.
37:15A la barre, plusieurs experts
37:17dressent un profil terrifiant,
37:19en commençant par la psychologue
37:21Marianne Douteau qui souligne
37:23le caractère colérique de Dominique Pellicot.
37:25La sexualité de monsieur Pellicot
37:27apparaît comme calquée
37:29sur sa personnalité.
37:31Elle est décrite comme ordinaire en public,
37:33mais au sein de son couple,
37:35il a une sexualité tenace, comme l'échangisme
37:37que refusait son épouse et
37:39qu'il compense par l'utilisation
37:42Annabelle Montagne,
37:44une autre psychologue entendue par les juges,
37:46elle décrit le côté égocentrique
37:48de l'accusé.
37:50Le voyeurisme fait partie
37:52de sa dynamique psychosexuelle
37:54et le fait que la personne soit totalement passive
37:56pourrait renvoyer à des fantasmes
37:58de nécrophilie.
38:00Si l'accusé ne souffre d'aucune pathologie
38:02ou d'anomalie mentale,
38:04sa dangerosité criminologique est élevée
38:06d'après les psychologues.
38:08Sa première prise de parole est prévue
38:10mardi après-midi.
38:12Chez Louélien, vous avez été dans les prétoires
38:14depuis si longtemps. Qu'est-ce que vous pensez
38:16des expertises psychiatriques ?
38:18Je ne les ai pas vues.
38:20Non, pas celles-là.
38:22En général, celles que...
38:24Et comment ça se passe ?
38:26Est-ce qu'il y a un long entretien ?
38:28Ou est-ce que c'est rapide ?
38:30L'opinion que j'ai sur les experts
38:32psychiatres judiciaires
38:34est une opinion
38:36globalement positive.
38:38Il n'y a pas de doute.
38:40Moi, je trouve d'abord
38:42l'avocate de...
38:44Comment vous l'appelez ?
38:46Pédico.
38:48Je trouve qu'elle
38:50présente le dossier
38:52pour l'instant convenablement.
38:54Si j'étais elle,
38:56je plaiderais quand même l'irresponsabilité pénale.
38:58Je pense que ce type
39:00est totalement anormal.
39:02Je vous dis tout de suite.
39:04En ce qui me concerne
39:06du temps de la peine de mort,
39:08ça ne m'aurait pas dérangé à titre prophylactique
39:10que des irresponsabilités
39:12pénaux soient guillotinées.
39:14Tout le monde est irresponsable pénal
39:16dans votre système.
39:18Arrêtez un peu. Quelqu'un
39:20qui se livre à cela de manière massive
39:22après avoir...
39:24Et il s'est fait gauler, encore une fois,
39:26dans un supermarché.
39:28C'est un peu trop facile, l'irresponsabilité pénale.
39:30Mais ça...
39:32Entendez-moi bien.
39:34Je ne dis absolument rien en ce qui me concerne
39:36sur le châtiment pénal.
39:38Mais je dis simplement qu'on ne peut pas...
39:40C'est d'une perversion.
39:42Vous vous rendez compte que c'était une sorte de bon couple ?
39:44Si on avait interrogé cette malheureuse...
39:46C'est là qu'il y a discussion, d'ailleurs.
39:48C'est terrible.
39:50Comment, non ?
39:52Là, il y a discussion, forcément.
39:54C'est-à-dire que ce qu'elle considérait
39:56comme un bon couple, peut-être un regard extérieur
39:58ne l'aurait pas considéré comme un bon couple.
40:00C'est peut-être une femme
40:02qui est sous emprise
40:04et qui ne se rendait pas compte
40:06de l'homme avec qui elle était.
40:08C'est une évidence.
40:10Il y avait peut-être des signaux qui avaient été envoyés.
40:12Le côté Dr Jekyll et Mr Hyde,
40:14je ne sais pas si ça existe
40:16comme vous le devinez ou comme vous le pensez.
40:18Je pense que oui.
40:20Je ne crois pas.
40:22C'est encore plus cruel pour cette malheureuse,
40:24alors même qu'elle avait
40:26une opinion positive de son mari.
40:28C'est encore...
40:30C'est une cruauté inouïe.
40:32Écoutons un des avocats
40:34parce que c'est intéressant aussi.
40:36Un avocat de la défense, cette fois.
40:38Puisque comme les noms circulent
40:40et avec les réseaux sociaux aujourd'hui,
40:42c'est la chasse aux suspects ou aux accusés.
40:44On se retrouve dans une situation
40:46où les accusés sont en très grande difficulté
40:48et ils ont droit évidemment à la défense.
40:50Écoutez cet avocat.
40:52Ce procès a mené certains
40:54citoyens et associations
40:56à diffuser sur des réseaux sociaux
40:58des informations à caractère personnel
41:00des accusés.
41:02Leur identité,
41:04nom, prénom, profession,
41:06adresse et parfois
41:08des photos prises dans l'enceinte même
41:10du tribunal ont été diffusées
41:12sur les réseaux sociaux au mépris
41:14des règles les plus élémentaires de notre droit,
41:16socle de notre démocratie.
41:18La diffusion
41:20de ces informations a conduit dans le week-end
41:22à des comportements délictueux
41:24que nous nous devons,
41:26avocats de la défense,
41:28de dénoncer et de combattre.
41:30Des enfants d'accusés ont été pris
41:32à partie au sein de leur établissement scolaire.
41:34Des épouses et proches
41:36d'accusés ont été insultés.
41:38Des appels téléphoniques malveillants
41:40reçus par des accusés
41:42avec tentative d'intrusion
41:44à leur domicile.
41:46La gravité de ces faits nous amène,
41:48nous, avocats de la défense,
41:50à devoir saisir le ministère public de poursuite pénale
41:52afin de prévenir
41:54toute nouvelle forme de violence,
41:56voire, ce qui est à craindre,
41:58d'atteinte à l'intégrité physique
42:00des accusés et de leurs proches.
42:02Moi je suis un peu perturbé
42:04parce qu'Adi, j'ai beaucoup lu, comme vous tous,
42:06sur ce que dit Gilles William
42:08sur l'irresponsabilité pénale.
42:10J'entends l'argument.
42:12Parce que ça nous...
42:14C'est un peu facile, le chemin
42:16nous défosse,
42:18nous détourne de quelque chose
42:20qu'on a peut-être du mal à regarder en face,
42:22quelque chose qui paraît très ordinaire,
42:24une vie installée, un grand-père, etc.
42:26Il peut se nicher
42:28le noir le plus dense
42:30et le plus dur.
42:32Ça veut dire que si on dit irresponsabilité pénale,
42:34ça veut dire qu'on glisse vers une facilité,
42:36j'ai envie de dire.
42:38Non, je réfléchis à ce que vous dites.
42:40Dieu merci.
42:42Personne n'a parlé d'irresponsabilité pénale.
42:44Ça serait quelque chose...
42:46Je ne me suis peut-être pas exprimé.
42:48C'est une part de cynisme.
42:50C'est une manière d'enlever sa responsabilité.
42:52D'ailleurs, il n'est pas du tout dans cet état-là,
42:54M. Pellicot, puisqu'il assume,
42:56entre guillemets...
42:58Elle n'est pas là-dessus.
43:00Elle n'est pas là-dessus.
43:02Elle dit qu'il reconnaît les faits.
43:04Je connais la loisseur
43:06de l'âme humaine,
43:08mais Dieu merci, c'est pas tous les jours
43:10que le diable fait
43:12qu'un type
43:14endort sa femme
43:16pour que 50 hommes
43:18aillent la souiller.
43:20Ça, c'est quand même
43:22une affaire unique dans les annales.
43:24Donc, pardon,
43:26d'envisager, sans certitude,
43:28d'envisager quand même cet homme
43:30comme dans son anormalité.
43:32D'ailleurs, c'est intéressant ce que vous dites,
43:34parce que c'est un hasard complet
43:36qui a fait que cet homme a été
43:38arrêté, et je me suis demandé,
43:40moi, s'il existait
43:42en France...
43:44Non. S'il existait en France
43:46des affaires comme celles-ci.
43:48Ce qui paraît
43:50invraisemblable.
43:52Des affaires comme celles-ci, avec
43:54une sorte de banalité ordinaire,
43:56la banalité du mal.
43:58Ça peut même faire des émules.
44:00Avec des hommes qui arrivent
44:02le soir, qui gardent
44:04au coin de leur rue
44:06une Clio, une 5008, peut-être avec
44:08un siège bébé derrière,
44:10qui montent, qui violent,
44:12et puis qui rentrent chez eux, comme ça.
44:14Je me suis interrogé, puisque
44:16c'est un hasard complet
44:18que cet homme ait été
44:20arrêté.
44:22C'est méthodiquement organisé.
44:24Et ça pose le problème, d'ailleurs,
44:26de la soumission chimique.
44:28Un mot sur Emmaüs.
44:30Cette affaire, également,
44:32il faut savoir qui était l'abbé Pierre dans la société française.
44:34Une icône absolue.
44:36Personnité préférée des Français pendant des années.
44:38C'est quand même extraordinaire.
44:40Et écoutez Adrien Chaboch, qui est aujourd'hui
44:42le délégué général d'Emmaüs,
44:44qui avait annoncé vouloir trouver
44:46une forme d'anonymisation des victimes d'abord.
44:48La fondation Abbé Pierre
44:50va changer de nom. Il y a eu deux biopics.
44:52Il y en a eu un avec Lambert-Wilson,
44:54un autre avec Benjamin Lavergne.
44:56C'est bien ça, l'année dernière,
44:58ou il y a deux ans. Donc c'est une icône.
45:00Écoutez
45:02ce que disait ce matin M. Chaboch.
45:04La fondation
45:06va changer de nom. Emmaüs France
45:08a enclenché un processus
45:10pour consulter son assemblée générale
45:12sur une modification du logo
45:14qui fait référence au fondateur Abbé Pierre.
45:16Et puis il y a également un changement dans les statuts
45:18puisque c'est leur nom officiel, Emmaüs France fondateur
45:20Abbé Pierre. Donc ça veut dire que toute référence
45:22à l'Abbé Pierre va être
45:24supprimée. Écoutez en tout cas
45:26là c'est des décisions qui sont soumises aux instances
45:28mais on est un mouvement démocratique.
45:30On ne peut pas, nous depuis la direction
45:32des associations, prendre ce genre de décision.
45:34C'est la même chose sur les portraits.
45:36Le haut siège, là où nous travaillons
45:38en accord avec les salariés
45:40et les salariés du siège, nous avons effectivement retiré
45:42les portraits. Mais c'est un chemin
45:44que doivent prendre chaque groupe
45:46Emmaüs, de discuter
45:48entre eux, d'avoir ce moment de réflexion
45:50et de démocratie pour dire comment
45:52ils traitent désormais la figure de
45:54l'Abbé Pierre. Désormais l'Abbé Pierre
45:56pour tout le monde mais
45:58particulièrement pour les personnes qui ont été victimes de violences
46:00dans leur vie, c'est l'image d'un prédateur
46:02sexuel. Et il faut en avoir conscience
46:04quand on affiche son portrait, on
46:06envoie un message qui peut être très mal vécu
46:08par les personnes qui vont le recevoir. Mais je crois qu'on a
46:10une responsabilité par rapport à ça.
46:12Vous savez, moi
46:14on a suffisamment
46:16de divergences, tous les deux
46:18j'aurais pu dire
46:20mais après tout, il n'est pas là pour se
46:22défendre, etc. Mais devant le nombre
46:24invraisemblable
46:26d'accusatrices, je ne peux pas
46:28me permettre ça.
46:30Et c'est le nombre toujours
46:32qui fait la différence, on n'a pas de divergences.
46:34L'explication évidemment qui
46:36peut faire polémique, mais c'est la
46:38mienne, c'est
46:40pour moi, parce que
46:42ça se savait, il y avait
46:44eu une dizaine de scandales
46:46et à chaque fois ça s'étouffait, y compris
46:48aux Etats-Unis et ailleurs, ça se savait. Moi
46:50l'explication que je donne sur le plan
46:52psychologique, c'est le privilège en soutane rouge.
46:54C'était un prêtre
46:56très aimé, non mais attendez
46:58j'ai un autre exemple, je le savais
47:00je le savais
47:02je le savais, j'ai un autre
47:04exemple, j'ai fait un article dans
47:06l'ancien hebdomadaire de mon
47:08ami Monseigneur Gayot
47:10c'était la même chose, j'ai fait deux ou trois articles
47:12sur Monseigneur Gayot, il est mort
47:14de sa belle mort, il avait
47:16fait venir
47:18en connaissance de cause
47:20il est mort il y a peu de temps
47:22il a fait venir en connaissance
47:24de cause, un prêtre
47:26du Canada qui avait été
47:28condamné pour des abus
47:30sexuels sur des enfants au Canada
47:32il le fait venir, il l'installe dans son
47:34diécese, le type continue
47:36à faire des abus sexuels sur
47:38des enfants, il n'y a jamais
47:40rien eu. Je suis désolé
47:42moi je peine à donner d'autres
47:44explications que ce genre de privilège
47:46Et dans ces affaires touchant l'église
47:48il n'y avait que des rouges pour prendre ton expression
47:50Ah bah on ne peut pas dire que, ah bah monsieur
47:52Barbarin, monsieur Barbarin
47:54il n'a pas été spécialement
47:56épargné, on l'a roulé
47:58dans la fongée, il était relaxé
48:00La démonstration n'est pas
48:02achevée. On ne peut pas dire qu'on épargne
48:04beaucoup l'église en ce moment. Non mais j'ai William, la démonstration
48:06n'est pas achevée. Pardon. Je pense que
48:08l'époque, au-delà de ce que vous dites
48:10l'époque ne posait pas
48:12le même regard, c'est ça
48:14l'explication qui me paraît
48:16la plus juste. Dans tous les milieux
48:18L'époque ne posait pas le même regard
48:20sur ses comportements
48:22parce qu'ils existaient dans le cinéma
48:24ils existaient à la télévision
48:26ils existaient dans l'église
48:28ils existaient partout, de gauche comme de droite
48:30Oui mais ce qu'on pouvait passer
48:32à un ministre ou à un acteur
48:34à la mode, c'était difficile
48:36de le laisser passer pour un
48:38homme pratiquement proche de la
48:40béatitude, de la béatification
48:42Je vous répète, l'époque
48:44mais l'époque n'en parlait pas
48:46l'époque ne posait pas ce regard là
48:48Enfin je dirais
48:50on a appris
48:52on apprend effectivement des choses
48:54les femmes ne parlaient pas
48:56la révolution MeToo n'était pas passée par là
48:58mais il se plaignait
49:00mais il se plaignait aussi dans le cinéma
49:02Mais ils l'ont viré des Etats-Unis
49:04pardon, il s'est fait
49:06virer des Etats-Unis, il n'y a pas un
49:08journaliste suffisamment curieux
49:10pour quand même enquêter là-dessus
49:12C'est étrange, c'était tellement énorme
49:14Mais c'est parce que les personnes savaient
49:16mais c'est le problème des castes
49:18Il faut justement faire des métras
49:20parce qu'il n'y a pas que l'église qui est touchée
49:22Qu'est-ce que ça fait ?
49:24C'est quoi ce frérot ?
49:26Alors, souvent
49:28souvent
49:30je me rallie
49:32à la qualité de vos analyses
49:34extrêmement brillantes
49:36et parmi les plus intelligentes que je connais
49:38Je blâme votre modération
49:40Mais là
49:42je pense que
49:44vous faites fi de l'époque
49:46L'époque c'était vrai aussi pour les proches
49:48Donc il n'y a jamais eu de sang sexuel
49:50Il n'y en avait pas beaucoup
49:56Ce qui existait dans l'éducation nationale
49:58avec certains professeurs dans le cinéma
50:00dans les usines
50:02dans l'entreprise, dans les familles
50:04Vous avez dit
50:06dans les médias
50:08Donc c'était général
50:10C'était pas que
50:12la soutane rouge
50:14C'est une expression
50:16Il y a une bonne culture et une mauvaise
50:18Et là, en l'occurrence, elle est justifiée
50:20Nos amis sont là
50:22Mais il a du mal à se lever
50:24C'est lundi
50:26et il a déjà du mal à se lever
50:28Bonsoir
50:30Bon anniversaire
50:32Bravo
50:34J'ai un cadeau pour vous
50:36Deux places pour la fête de l'humain
50:38C'est le week-end prochain
50:40On y va tous ensemble
50:42J'irai avec plaisir
50:44Vous pouvez pas les vexer
50:46Vous êtes bien reçus
50:48Je vous le dis
50:50Les communistes
50:52sont des gens intéressants
50:54Dans le temps, j'aimais bien
50:56la tradition communiste
50:58culturelle, littéraire
51:00engagée, et une forme de pureté
51:02qui pouvait exister
51:04Continuez
51:06Après, avec ce qui pouvait se passer
51:08de l'autre côté du riz
51:10Ça n'existe pas
51:12C'est un bilan globalement positif
51:14On va dire que c'est le privilège rouge
51:16C'était un bilan globalement positif
51:18Et les éducateurs sportifs ?
51:20C'est vrai qu'ils avaient une capacité
51:22à se boucher les yeux
51:24sur ce qui se passait de l'autre côté du riz
51:26C'est un régime qui a fait
51:28combien de millions de morts ?
51:3080
51:32Il faut le rappeler
51:3475 dit-il
51:36Non mais il faut le rappeler
51:38Monsieur
51:40Alors 60 ans, c'est tout ?
51:42Le bel âge
51:4460 ans
51:46Comment ça 60 ans ?
51:48Il n'y a rien à dire
51:50Vous avez eu beaucoup de messages aujourd'hui ?
51:52Quelques-uns
51:54Ma maman
51:56Deux ans avant la retraite
51:58C'est à quel âge la retraite ?
52:00Pascal ne prendra jamais la retraite
52:02C'est le Jean-Baptiste Pocelin
52:04Il faut y penser
52:06Jean-Baptiste Pocelin est mort
52:08Il n'est pas mort
52:10Je ne parle pas de la fin
52:12Vous voulez que je meurs en toussant
52:14à l'antenne
52:16et qu'on me sorte sur une civière ?
52:18Vous ne me voulez du bien
52:20Vous me donnez du programme
52:22Marie-Hélène Thauraval
52:24sera avec nous tout à l'heure
52:26maire de Romand
52:28qui nous parlera
52:30On a une très longue liste d'invités
52:32Parmi les invités politiques
52:34on aura
52:36Gaël Givernet
52:38On va revenir sur les deux actualités majeures
52:40qui sont ce drame de Grenoble
52:42et ce gouvernement
52:44qui se forme tout doucement
52:46Est-ce que c'est une question de jour ?
52:48On essaiera d'y voir plus clair
52:50Deux semaines peut-être pas
52:52Pourquoi vous riez ?
52:54L'invité politique
52:56Vous ne connaissez que les communistes ?
52:58C'est ça
53:00Je crois qu'il se moquait de vous
53:02Pourquoi vous vous moquez de moi ?
53:04Vous avez bien le droit
53:08C'est tout ? C'est fini ?
53:10C'est bien déjà
53:12Bravo
53:14Je vous ai fait un beau cadeau déjà
53:16Je vous ai offert la victoire
53:18Comme vous me l'offrez tous les soirs
53:20Arnold Carr a été à la réalisation
53:22Je le remercie
53:24Merci à Samuel et Amanda
53:26Lucas Golsaves était avec nous
53:28Benjamin Naud
53:30Lucas Golsaves
53:32Golcalves
53:34Golcalves
53:36C'est un cousin
53:38Comment ?
53:40Benjamin Naud
53:42Hélène Charpy
53:44Toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr
53:46Merci pour tous vos messages gentils
53:48Bien sûr que j'ai reçu aujourd'hui
53:50Et passez une excellente soirée
53:52Et rendez-vous demain matin

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