• l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Jérôme Béglé, Gilles-William Golnadel et Geoffroy Lejeune sont avec nous.
00:05 En quelques secondes, Benjamin Netanyahou devrait prendre la parole.
00:09 Vous connaissez Gilles-William Golnadel, qui a une proximité, on peut le dire, avec Benjamin Netanyahou, que vous avez rencontré il y a un mois.
00:16 Je voulais savoir comment vous viviez cet épisode depuis quelques heures.
00:19 Moi, je le vis très mal. Je le vis très mal en tant que franco-israélien qui a sa famille en Israël
00:28 et qui a vu ce déchaînement de haine.
00:32 Quand on se dit franco-israélien, je le vis très mal et en tant qu'israélien et en tant que français,
00:38 pour des raisons que je me suis permis d'expliquer ce matin dans le Figaro,
00:42 c'est que je considère que la haine du Hamas est inspirée non seulement par antisémitisme, bien sûr,
00:51 mais aussi par détestation de l'Occident blanc.
00:54 Donc voilà.
00:56 Comme disait Eric Zemmour également, c'est une bande-annonce de ce qui pourrait arriver un jour à l'Occident.
01:04 Je considère que ce qui s'est passé, par exemple, contre ceux qui faisaient la fête à la frontière,
01:12 c'est exactement ce qui s'est passé au Bataclan, exactement pour les mêmes raisons de détestation.
01:18 Je ne fais aucune différence entre les deux.
01:21 Nous voyons ce qui se passe actuellement à Gaza.
01:26 On va faire le point dans quelques secondes.
01:28 Régine Delfour est sur place.
01:31 Régine Delfour, je voudrais qu'elle nous parle de la contre-offensive qui est mise en place.
01:35 Et après, nous allons pouvoir évidemment échanger sur ce qui se passe en Israël,
01:39 mais également les répercussions en France et notamment la place de la France insoumise
01:43 et le débat polémique, tel qui s'est mis en place ces dernières heures.
01:48 Nous sommes dans le sud d'Israël, à une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza.
01:54 Et nous constatons que la contre-offensive de l'armée israélienne est en train de se préparer.
01:58 C'est-à-dire qu'il y a différents types de blindés qui sont positionnés le long des routes qui mènent à la bande de Gaza.
02:04 Les tirs continuent également.
02:06 Nous avons été témoins de plusieurs roquettes qui étaient lancées sur Es Derot.
02:10 Elles ont été interceptées par le dôme de fer.
02:13 Et vous imaginez que cette contre-offensive est très attendue par les Israéliens que nous avons pu rencontrer.
02:19 Ces Israéliens qui ont vécu un choc samedi avec cette attaque.
02:23 Une femme me disait « mais comment peut-on enlever des vieillards, des enfants, mais aussi des femmes ? »
02:28 Et avec ce nombre de morts qui ne cessent de croître, ils veulent désormais une réponse très ferme de la part d'Israël.
02:34 Je crois que vous avez rencontré Benjamin Netanyahou il y a un mois.
02:38 Oui, un peu plus d'un mois.
02:40 Quelle est votre analyse sur les failles de la sécurité qui paraissent absolument incompréhensibles ?
02:47 On ne sait pas encore.
02:51 Une chose est sûre, moi je vis cela comme un désastre total.
02:54 C'est le plus grand massacre de juifs depuis la Shoah.
02:57 Clairement.
02:59 Et comme une humiliation.
03:00 Mais cela étant, on verra après pour quelles raisons les services de renseignement étaient en dessous de tout.
03:09 Et ces gens-là se sont entraînés à Gaza.
03:13 Oui, mais attendez, on peut tout dire du Hamas, ce sont des terroristes, mais d'excellents terroristes.
03:18 Évidemment, ce sont d'excellents terroristes.
03:22 Le mot « excellents terroristes » même dans votre bouche, Gilles William, me faisait un tout petit peu sursauter.
03:29 Excusez-moi.
03:30 Prenez que l'expression puisse un peu chiquer.
03:33 Mais je crois ce que vous voulez dire.
03:35 Les deux mots, je n'ai pas l'habitude de les mettre ensemble.
03:37 Je ne peux pas me permettre cette formule sans être suspect de complaisance par rapport au Hamas.
03:42 Mais ces gens se sont entraînés, ces gens se sont entraînés.
03:46 Ils se sont entraînés sans doute à ciel ouvert.
03:48 Oui, mais écoutez-moi.
03:50 Donc il y a quelque chose qui est incompréhensible.
03:52 Israël, à toutes choses, malheur et bon, Israël est un pays très divisé, extrêmement divisé.
04:00 Moi, je suis sévère envers la société israélienne depuis des années.
04:06 Je l'ai écrit.
04:07 Je suis sévère envers...
04:08 Qu'est-ce que vous appelez la société ?
04:09 La société israélienne, c'est un peu comme je le disais en aparté, le Tel Aviv ou Aouk, qui n'est plus extrêmement sioniste,
04:18 et puis la Jérusalem austère, mais qui comprend aussi des ultra-orthodoxes qui préfèrent faire tout plutôt que leur service militaire.
04:27 Et puis, il y a un peuple israélien qui est merveilleux à côté.
04:30 Mais cette société...
04:31 Il faut être allé en Israël pour comprendre.
04:32 Mais c'est très vrai, moi, j'y fais...
04:34 C'est fascinant, la différence entre Jérusalem et Tel Aviv, on se dit on a passé trois frontières, et pourtant c'est 100 kilomètres.
04:40 C'est le même.
04:41 Donc je ne veux pas non plus être plus dur que je ne veux l'être, mais je peux vous dire, c'était imprévisible.
04:46 J'ai beau être un pessimiste total, je n'imaginais pas dans mes pires cauchemars que cela pourrait arriver.
04:54 Pour vous expliquer, il y a aussi, je pense, très sincèrement une explication sociétale, mais aujourd'hui, le peuple israélien, à nouveau, il fait un.
05:07 Il est uni.
05:08 Vous allez voir la réponse.
05:10 Alors la réponse, ce n'est pas Faoda, ça va être très difficile.
05:14 Les leaders du Hamas actuellement, ils sont cachés, mais sans doute à 150 mètres dans leurs abris, sous des écoles ou des hôpitaux.
05:27 Ils vont utiliser des boucliers humains.
05:30 Et dans quelques jours, là pour l'instant, le juif a repris l'image qu'on aime de lui, une victime.
05:37 C'est formidable.
05:38 Mais dans quelques jours, je vous prends le pari, dans quelques jours, lorsque malheureusement, avec l'utilisation de boucliers humains, la réplique israélienne qui doit arriver va forcément faire des dégâts collatéraux.
05:50 Vous verrez à nouveau les médias progressistes, etc. à nouveau donner de la voix.
05:57 Jérôme, je reconnais bien volontiers que les choses ont changé.
06:01 Je reconnais bien volontiers que l'islamo-gauchisme en majesté en a pris pour son grade.
06:07 Il me semble, et pour longtemps, et que les yeux des Français qui comprennent l'enjeu et qui comprennent que le combat des Israéliens, c'est le combat des Français contre l'islamisme et l'islamo-gauchisme,
06:19 se sont quand même un petit peu ouverts.
06:22 Mais pardon de vous dire, il ne vous a pas échappé qu'il y a quand même une société médiatique qui n'est pas la société française.
06:30 Et je lui fais confiance, malheureusement, pour à nouveau faire re-endosser aux Israéliens le rôle qu'ils ont.
06:37 Pas tout de suite.
06:38 Mais dans les témoignages que l'on peut entendre, il y a en effet l'union, comme tu as bien décrit, derrière l'armée israélienne, derrière la défense d'Israël,
06:49 après des événements qui ne se sont jamais déroulés comme cela vient de se passer depuis la création même de l'Union israélienne.
06:57 Reste que dans des témoignages, il y a beaucoup de personnes qui disent là on serre les coudes, mais on voudra connaître après comment ça puisse se passer.
07:07 Reprend la formule de Pascal, quelles sont les failles ?
07:10 Il y avait en effet une société très déchirée sur la réforme constitutionnelle.
07:14 D'une certaine manière, là, les choses se sont apaisées.
07:17 Mais il y a un potentiel de tension politique sur ce qui s'est passé, qui pour l'instant on couvre, restera en l'état, mais dans quelques temps, certainement que ces questions ressortiront.
07:30 Bien sûr, c'est normal.
07:32 Pour emboîter le pas de Gilles William, 800 morts en Israël, c'est comme si on avait eu 7000 en France.
07:38 En gros, Israël, c'est 9 millions d'habitants, donc 60 millions en France.
07:41 Donc c'est un traumatisme.
07:43 Deuxièmement, pendant la guerre des Six Jours ou la guerre de Kipour, il y avait eu des victimes qui étaient des soldats, mais il n'y avait eu quasiment pas de victimes civiles.
07:54 Or là, ce ne sont que des victimes civiles.
07:56 Oui, et puis avec une barbarie invraisemblable.
07:59 Israël croyait son sol relativement protégé, un peu comme d'ailleurs les Américains avant le 11 septembre.
08:04 Et là, qu'est-ce qu'ils ont vu ?
08:05 Une invasion par les airs, par la terre, par la mer.
08:08 C'est-à-dire une triple émoi, une triple stupéfaction.
08:15 Après, je suis un tout petit peu plus pessimiste que vous, non pas sur la réaction des médias français,
08:20 mais je pense que la société israélienne va évidemment se réconcilier à court terme, mais les difficultés politiques sont devant elle.
08:28 Les deux États qui étaient quelque chose, qui étaient un petit peu habilement un État yahou avait fait oublier.
08:34 La question des deux États va revenir.
08:36 Oui, mais...
08:37 Est-ce que la gauche israélienne va prendre ça en main ?
08:39 On est très loin.
08:40 Oui, je pense que c'est le contraire.
08:42 Ah, ben je ne crois pas.
08:44 Je ne pense pas que la gauche israélienne, dans un temps de radicalité comme ça,
08:47 je ne pense pas que la gauche israélienne...
08:49 Au contraire.
08:49 Non, parce que c'est quand même un échec pour Netanyahou et une politique qu'il a menée avec la droite.
08:53 Mais pas quand il y a des milliers de morts au tapis.
08:57 C'est un échec sécuritaire énorme, mais sur le plan politique, le drame,
09:04 c'est que le Hamas est aux commandes et il n'y a rien à faire avec le Hamas
09:09 qui veut simplement éradiquer Israël et éliminer les Juifs.
09:14 Quant à l'autorité palestinienne, perdez-moi de vous dire...
09:17 Mais il y a eu la coupe du Hamas en 2006.
09:18 Mais même, franchement, je m'en désole,
09:22 mais des membres de l'établissement politique palestinien, qui ne sont pas du rapace,
09:29 qui acceptaient véritablement, dans le temps, la réalité de l'existence d'un État juif
09:37 à côté d'un État palestinien...
09:39 Il y a eu ce lot en 1993.
09:40 Et bien malheureusement, même ceux-là considèrent...
09:44 Je ne suis même pas dans le jugement de valeur,
09:46 mais même ceux-là considèrent que la Palestine, elle est arabe et elle est musulmane.
09:51 Alors, ils ne voulaient pas forcément, ceux-là, détruire les Juifs.
09:54 Ça pouvait attendre un peu, mais Arafat lui-même et les autres ne se sont jamais résolus
10:01 à donner une partie du territoire.
10:03 Voilà.
10:04 Le Quai d'Orsay annonce à l'instant qu'il y a 14 disparus,
10:08 dont deux mineurs, en plus des deux personnes.
10:12 Un mineur de 12 ans, pardonnez-moi, mais je ne l'ai pas jamais...
10:14 - Les Français ? - Non, bien sûr.
10:16 - Ou franco-israéliens.
10:17 - Et ce qui va nous intéresser, c'est effectivement les conséquences sur le sol français.
10:22 Quand vous disiez que certains se sont décillés, pas tous.
10:26 Je m'aperçois qu'encore, le Parti socialiste ne s'est pas complètement désolidarisé de la France insoumise.
10:34 On attend les réactions de M. Ford, mais ce qui s'est passé ces dernières heures
10:38 pourrait effectivement déciller les uns et les autres.
10:42 Ce n'est pas forcément le cas.
10:43 Alors, il y a beaucoup de réactions que je voulais vous faire entendre.
10:46 On le réécoutera d'ailleurs à Éric Zemmour, parce que ce qu'il a dit est intéressant.
10:49 Notamment sur le thème, je le répète, qu'au fond, Israël n'est qu'une bande-annonce de ce qui pourrait arriver en Occident.
10:55 Et que la vraie bagarre, et vous l'avez dit, le Hamas est une organisation terroriste, intégriste, religieuse.
11:03 C'est un combat religieux.
11:04 Et quand ici, on nous explique que c'est pour un combat politique pour reprendre des territoires, ce n'est pas ça.
11:12 Hamas, le Hamas, c'est Daesh.
11:14 Et ça, c'est très important parce que ce n'était pas dit comme ça ces dernières heures.
11:19 - Ce qui avait brisé les choses, c'est qu'il y avait une branche terroriste et une branche politique du Hamas.
11:22 Et on a cru longtemps que c'était de deux formes différentes.
11:25 - Mais pas on, je veux dire, ceux qui savaient...
11:29 - Non, parce que, pardon, mais Israël discutait avec la branche politique du Hamas.
11:34 Et Gilles William ne me contredira pas.
11:35 - Non, ce qui est quand même rétrospectivement...
11:39 - Ah oui !
11:40 - Mais ce que disait d'ailleurs Vincent Herouet ce matin, ça peut nous paraître étrange
11:44 d'avoir discuté avec le Hamas.
11:46 - Mais dans le jeu politique israélien, qui n'était pas seulement que le jeu de la droite,
11:54 le fait de pouvoir avoir un Hamas qui était à Gaza et qui tenait Gaza,
12:00 c'était toujours mieux que d'être obligé de tenir Gaza.
12:03 Et c'est ce qui risque d'arriver aux Israéliens, ce qui n'est pas très réjouissant.
12:06 - Et on discute avec le Qatar aussi.
12:08 Le dirigeant du Hamas, tête de pont, intervient depuis le Qatar aujourd'hui.
12:13 Manifestement, le Qatar a pris ses distances avec le Hamas.
12:22 - Le Qatar était pour effectivement tenter d'améliorer le Hamas.
12:27 - Le Qatar a financé le Hamas à la demande d'Israël, c'est ça aussi qui...
12:30 - Enfin, avec l'assentiment israélien.
12:34 - Bon, deux ou trois interventions que je voulais vous faire écouter.
12:37 Yoav Galan, c'est le ministre israélien de la Défense.
12:40 Écoutons-le.
12:49 - Yoav Galan, est-ce que nous pouvons...
12:53 - Nous imposons un siège complet à Gaza.
12:55 Pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de gaz.
12:59 Tout est fermé.
13:00 Nous sommes confrontés à des sauvages et devons agir en conséquence.
13:08 Les points de passage sont fermés dans la bande de Gaza.
13:10 Il n'y a pas d'électricité.
13:12 Il n'y a ni entrée ni sortie.
13:13 Gaza est assiégée.
13:16 Des centaines de terroristes gazaouis ont été tués dans les environs de la bande de Gaza.
13:20 Nous n'avons pas encore rassemblé tous les corps.
13:22 Des centaines de terroristes du Hamas ont été tués autour de Gaza.
13:26 - Est-ce que vous diriez que les gazaouis sont les premières victimes, entre guillemets,
13:31 et sont les otages du Hamas et que la population de Gaza n'est pas derrière le Hamas ?
13:37 - Oui et non.
13:38 D'abord, il faut le reconnaître, ce sont les gazaouis qui ont porté au pouvoir électoral le Hamas.
13:47 - En 2006 ?
13:48 - En 2005.
13:49 - Mais en 2007, il s'impose par la force.
13:53 - Et en 2007...
13:54 - Et il n'y a plus d'élection après.
13:55 - C'est ce que je veux dire.
13:56 Maintenant, aujourd'hui, à Gaza, vous avez une partie de la population qui soutient le Hamas
14:04 et une partie de la population qui considère que le Hamas, c'est bien gentil,
14:09 mais il est quand même problématique.
14:12 Seulement, dans l'esprit aujourd'hui, c'est triste à dire,
14:17 aujourd'hui, avec cette histoire, le Hamas a trouvé à nouveau un regain de popularité à l'intérieur,
14:29 non seulement de Gaza, mais...
14:31 - Je complète par une chose, c'est que les gazaouis vivent sous la domination du Hamas depuis 2007.
14:36 La situation économique et sociale est terrifiante.
14:39 C'est une population très jeune, la moitié a moins de 18 ans.
14:43 Ils n'ont connu que le Hamas.
14:44 - Et elle est, elle est...
14:45 - Ils n'ont connu que le Hamas.
14:46 - A la haine et au lait de la haine et de la rancœur.
14:48 - Ils n'ont aucune perspective politique, puisque le Hamas est celui aussi qui a fait couler les accords d'Oslo,
14:53 Rabin Arafat, il n'a jamais voulu la solution politique,
14:56 puisque le Hamas veut la destruction d'Israël et que la Palestine soit une terre islamiste.
15:00 C'est leur projet politique.
15:02 Donc moi j'attire l'attention sur le grave risque à ne donner aucune issue perspective politique à une population
15:09 qui voit par ailleurs que l'autorité palestinienne est totalement décrédibilisée.
15:13 - Écoutons Georges Bensoussan qui était ce matin avec Sonia Mabrouk,
15:17 qui parle d'un tournant, le tournant depuis 1948.
15:21 - Que ce soit un tournant, c'est une évidence, parce que ça a été dit et redit, et c'est vrai, depuis 48 heures.
15:26 C'est la première fois depuis 1948 que le combat a lieu sur le sol israélien.
15:30 Les gens du Hamas sont introduits jusqu'à 25 km à l'intérieur du territoire.
15:35 Les précédents conflits, la guerre des Six Jours, la guerre de Kipour, etc. ont lieu en territoire extérieur.
15:40 Ça n'est pas du tout la même chose.
15:42 Et les précédents conflits, Six Jours comme Kipour par exemple, qui a fait 2600 morts, ont tué à 95% des militaires.
15:49 Ici ce sont des victimes en masse, 700 morts.
15:51 700 morts en moins de 36 heures, c'est plus que le bilan de la guerre des Six Jours.
15:55 - Le fait que la sauvagerie la plus extrême, qui n'est plus du politique, qui n'est plus de la guerre classique,
16:00 la sauvagerie se déroule sur ce territoire-là, ça interroge forcément les Israéliens sur quelle coexistence possible,
16:07 quelle cohabitation possible, comment ensuite vivre avec ses voisins qui sont là pour l'éternité.
16:12 - Il y a beaucoup de messages qui arrivent sur les Jeux olympiques de Paris.
16:14 Parce que les Jeux olympiques de Paris, c'est dans un an.
16:16 Vous imaginez le monde dans lequel nous sommes avec la sécurité qui sera imposée aux Parisiens,
16:23 aux Français, avec ces Jeux olympiques, dans cette période-là.
16:26 Et le danger XXL que peut avoir ce type, cette organisation.
16:33 - On a besoin de mettre 45 000 forces de l'ordre sur le terrain pour sécuriser le pays, on sait.
16:37 - Bien sûr, bien sûr.
16:38 Mais c'est une question qu'il va évidemment se poser, parce que ce qui commence là,
16:43 évidemment, c'est quelque chose dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences.
16:51 Ce qui nous intéressait, je l'ai dit, c'est les réactions à gauche ici en France.
16:56 Et ça, c'est un sujet qui a été toute la journée, qu'on a pu évoquer.
17:03 Je voulais qu'on écoute peut-être Alexandre Bompard ce matin, parce que depuis le départ,
17:07 Emmanuel Bompard, pardonnez-moi, Emmanuel Bompard, Emmanuel Bompard de la France insoumise.
17:13 Depuis le départ, il y a une ambiguïté sur la prise de parole de la France insoumise,
17:18 qui ne condamne pas très clairement et qui renvoie dos à dos Israël ambigüité.
17:24 - Il n'y a pas d'ambiguïté. - Oui, il n'y a pas d'ambiguïté.
17:25 - Non, c'est clair. - Vous avez parfaitement raison.
17:28 - La ligne rouge a été franchie trois fois en claxonnant.
17:30 - Vous avez parfaitement raison. Donc qui renvoie dos à dos Israël et le Hamas.
17:36 Écoutez Emmanuel Bompard de la France insoumise.
17:39 - Les actes qui ont été commis sont de manière très claire, en droit international,
17:43 des actes qui s'apparentent à des crimes de guerre.
17:46 Et donc moi, je condamne bien évidemment les crimes de guerre.
17:49 - Vous parlez des actes du Hamas.
17:52 Pour qu'on soit bien clair, vous parlez des crimes du Hamas.
17:53 - Je parle des actes qui sont commis par le Hamas,
17:57 et qui consistent notamment à des prises d'otages,
17:59 qui sont contraires aux conventions internationales.
18:03 Et je condamne bien évidemment ces crimes de guerre,
18:05 tout comme je condamne d'autres crimes de guerre,
18:08 qui sont les crimes de guerre qui sont commis par l'État israélien
18:10 à l'égard des Palestiniens depuis maintenant des années.
18:13 - Quand vous n'utilisez pas le mot terroriste dans le communiqué du groupe parlementaire,
18:16 quand vous parlez de cesser le feu, ça ne qualifie pas l'attaque terroriste ?
18:19 - Voilà, précisément, c'est là où j'allais en venir.
18:21 Puisque les mots sont importants, j'imagine qu'il ne vous aura pas échappé
18:24 que depuis samedi, il y a eu deux communiqués du Quai d'Orsay,
18:27 donc de la diplomatie française.
18:28 Dans aucun de ces deux communiqués du Quai d'Orsay ne figure le mot "paix".
18:33 Dans aucun de ces deux communiqués du Quai d'Orsay ne figure le mot "cesser le feu".
18:38 Et j'assume de dire ici que la position qui est celle de la France insoumise
18:42 n'est pas en accord avec la position qui est la position de la diplomatie française,
18:46 parce que la position de la diplomatie française est en rupture totale
18:50 avec la position traditionnelle de la France sur ce sujet,
18:53 depuis le général de Gaulle en passant par Jacques Chirac.
18:55 - Incroyable. Manuel Bompard de la France insoumise.
18:57 Ce qui est incroyable, c'est de ne pas mettre des mots clairs sur ce qui s'est passé.
19:02 Le mot "terroriste" n'est jamais utilisé par la France insoumise.
19:06 - Ni le mot "islamiste".
19:09 - Les yeux se décillent par le contraste entre cette position et l'horreur.
19:14 Mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil noir ou rouge de l'islamo-gauchisme.
19:20 - Je suis d'accord avec vous.
19:21 - Il y a quelques semaines, les grands membres de la France insoumise
19:27 sont allés chercher à l'aéroport un terroriste du FPLP
19:32 qui a été condamné par la justice israélienne pour avoir tenté d'assassiner un rabbin.
19:38 La collusion entre la France insoumise et ce qu'il y a de plus radical chez les Palestiniens,
19:47 elle est connue de tous ceux qui s'intéressent à la question.
19:51 - Mais elle est niée dans l'espace médiatique, vous le savez bien.
19:53 Et c'est pour ça qu'on en parle.
19:54 Elle est niée...
19:55 - Il y a une nouvelle...
19:56 - Pas depuis ce matin, mais elle est niée.
19:58 Madame Soudé qui intervient à l'Assemblée nationale
20:02 et qui devait projeter un film le 8 novembre.
20:04 Vous vous rendez compte ?
20:05 On apprend qu'un film devait être projeté par l'Assemblée nationale.
20:08 Il ne le sera sans doute pas parce qu'il s'est passé ce qui s'est passé ce week-end.
20:11 - Ce qui est intéressant, c'est ce que ça provoque aussi.
20:13 Jean Mugage qui était vraiment au sein du Parti socialiste...
20:16 - Oui, mais enfin, ce n'est pas ça qui est intéressant.
20:18 - Ah si, parce qu'il est très intéressant de regarder la manière dont ça se passe à gauche aujourd'hui.
20:24 - Oui, il est bien tard.
20:25 Il est bien tard parce que, pardonnez-moi, pour l'avoir dit ici, il y a bien longtemps,
20:31 il suffisait juste de voir les choses.
20:33 Il suffisait... Il n'y a rien de nouveau, comme le dit très justement.
20:36 - Si, si, moi je trouve qu'il y a une chose qui est nouvelle.
20:37 C'est quand même que dans ce genre de contexte, l'équivalent, c'est 11 septembre, Bataclan, etc.
20:41 Normalement, tout le monde rase les murs, y compris ces gens-là.
20:45 Et là, pas du tout.
20:46 Au contraire, je trouve qu'ils ont assumé.
20:48 Maintenant, ça ne pourra plus jamais être nié.
20:49 Et le faire dans ce contexte-là, dès le samedi, alors qu'il y avait encore des otages,
20:54 il y avait encore des gens qui étaient en train de mourir, etc.
20:56 Assumer cette position, ils ont mis un tampon sur cette position.
20:59 Ils ne pourront plus jamais, jamais dire qu'ils n'étaient pas sur cette ligne scandaleuse.
21:04 - On va marquer une pause et nous revenons dans une seconde.
21:07 Que va-t-il se passer en France ?
21:12 Quelles sont les conséquences pour la société française, pour la vie politique française,
21:17 avec effectivement des personnalités qui vont se déciller ?
21:19 Vous parliez de Jérôme Guedj et je disais, il est bien tard.
21:23 Il est bien tard.
21:24 Écoutez cet échange avec M. Calfon, d'ailleurs, qui lui aussi s'est décillé.
21:28 C'était ce matin sur le plateau de CNews et qui échangeait avec M. Martinet, M. Calfon et Dupéès.
21:34 Et M. Martinet, William Martinet, est de la France insoumise.
21:38 Alors M. Calfon, il avait manifestement une révélation.
21:42 - Vous relativisez de manière assez indigne, j'ai envie de le dire,
21:47 le statut d'une organisation terroriste dont je le rappelle,
21:50 qui a pris le pouvoir par les armes contre une autre organisation palestinienne
21:54 qui s'appelle le FATA Gaza.
21:56 Vous avez, vous assumez, parce que après tout, c'est votre logique politique,
22:01 de considérer que la lutte des Palestiniens, c'est la branche terroriste
22:06 qui finalement va contre la cause des Palestiniens.
22:09 Vous assumez d'être aux côtés du Hamas que vous refusez de qualifier de terroriste
22:14 alors qu'ils ont pris le pouvoir par les armes à Gaza.
22:16 Bref, avec eux, vous êtes les ennemis de la cause palestinienne
22:20 et de la résolution pacifique du conflit.
22:23 Vous voyez, moi, je suis pour deux États,
22:24 mais c'est certainement pas en suivant le Hamas comme vous le faites
22:27 et les organisations islamistes radicales comme vous le faites
22:30 qu'on arrivera à la paix en Palestine et en Israël.
22:33 À aucun moment, mon groupe politique ne s'est rallié au Hamas et à ses initiatives.
22:37 C'est même le début de mes propos de condamner leur action
22:41 et d'expliquer qu'il s'agissait d'un crime de guerre.
22:43 Alors peut-être que certains sur le plateau veulent très subtilement
22:45 nous expliquer la différence entre le terrorisme et un crime de guerre.
22:48 En tout cas, moi, j'y vois des choses insupportables.
22:50 Que ce soit de prendre en otage et de tuer des civils comme l'a fait le Hamas,
22:54 ou que ce soit les bombardements qui ont lieu actuellement à Gaza
22:58 et le blocus qui revient à priver des populations d'eau et de l'électricité.
23:02 C'est un crime de guerre et c'est dans tous les cas insupportable.
23:05 Alors il faut être capable de dire une vie palestinienne vaut la même chose qu'une vie israélienne
23:09 parce que dans tous les cas, ce sont des humains.
23:11 Nous sommes du côté du droit international qui dit que Israël doit respecter les résolutions de l'ONU.
23:16 Toutes les déclarations des dirigeants socialistes vont vers la fin de la NUPES.
23:19 Eh bien, j'ai envie de dire que mettons le clou sur le cercueil de la NUPES.
23:24 C'est intéressant ce que dit ce monsieur de la France Insoumise.
23:26 Je rappelle que ce n'est pas un crime de guerre,
23:29 que le Hamas, c'est une organisation terroriste et que le Hamas, c'est Daesh.
23:35 Ce n'est pas un crime de guerre pour récupérer un territoire, c'est au nom d'une idéologie
23:39 et que cette idéologie, c'est un intégrisme religieux.
23:43 Dès le premier communiqué, la France Insoumise a parlé des forces armées palestiniennes.
23:51 Dès le début.
23:51 On peut dire communiqué, il y avait un papier incroyable dans l'express.
23:54 Certainement travaillé par O'Bonhomme.
23:56 C'est l'info de l'express signée par un journaliste qui s'appelle Olivier Perroux,
23:59 qui est très mérencé sur ces sujets-là, qui dit que ça a été fait en une demi-heure
24:02 en évincant des gens qui n'étaient pas d'accord sur la ligne et rédigé par Daniel Obono.
24:06 Oui, derrière, ils font toute la séquence politique où ils ne parlent pas de terrorisme.
24:10 En fait, vous déciez une nouvelle fois.
24:15 Pourquoi vous dites non ?
24:17 Le PC était, M. Roussel était avec la NUPES.
24:21 Qui a été proche du Hamas ? Jamais. Jamais.
24:23 Non, mais vous êtes...
24:24 Le Hamas...
24:25 Je ne veux pas défendre la gauche démocratique.
24:30 C'est sûr que la position de la France insoumise qui est maintenant à la Hamas, si j'ose dire,
24:36 elle est connue depuis très longtemps.
24:39 Bien sûr.
24:39 Très longtemps.
24:40 Mais tout le monde, je veux dire l'ensemble du monde médiatique ne voulait pas le voir.
24:45 Oui.
24:46 Une partie de la gauche démocratique ne voulait pas le voir, mais perdez-moi de vous le dire,
24:50 une partie de la communauté juive organisée, c'est mon combat depuis 30 ans,
24:54 m'expliquait il y a encore un an, un peu avant les élections,
24:58 que le danger en France, c'était l'extrême droite, ce n'était pas l'extrême gauche.
25:02 Mais vous pouvez toujours faire ça.
25:04 Là, pardonnez-moi, quand je suis allé à la manifestation pour Mme Halimi,
25:09 ce n'est pas ce que j'ai senti du tout dans la communauté juive qui était présente au Trocadéro.
25:13 Je crois que vous ne comprenez pas ce que je dis.
25:15 Je vous parle de la communauté juive organisée.
25:17 La communauté juive française, elle est de mon côté.
25:21 Ça fait très longtemps qu'elle a compris, mais elle était tenue.
25:24 Elle était tenue.
25:25 Qu'est-ce que vous appelez la communauté juive organisée ?
25:26 Notamment le CRIF, qui aujourd'hui, mieux vaut tard que jamais.
25:31 Ils ne sont plus sur cette position.
25:33 Aujourd'hui, parce que moi, j'étais avec le vice-président du CRIF à l'heure du déjeuner à l'Europe 1.
25:38 Il n'est pas du tout sur cette ligne-là.
25:40 C'est quelqu'un qui ne se rend pas compatible.
25:42 Non, mais il faut que ce soit clair.
25:43 Pardonnez-moi.
25:44 Ils ont remis.
25:46 Là, ils ont bien compris.
25:47 Ils ont bien compris le danger.
25:49 C'était le sens de mon intervention.
25:52 Mieux vaut tard que jamais.
25:53 Si la gauche démocratique a en vain ouvert les yeux, eh bien voilà.
25:57 Mais M. Ford a vendu son âme pour un plat de lentilles.
26:01 Le premier secrétaire du Parti Socialiste, il a vendu son âme.
26:05 Autrement, effectivement, il ne l'avait plus.
26:07 Il ne serait plus député.
26:08 Voilà.
26:09 Donc, il a vendu son âme pour un plat de lentilles.
26:10 Son silence est assourdissant.
26:12 Il a fait un communiqué.
26:13 Il est gêné.
26:15 Il ne sait pas où il en est.
26:16 Vous parlez de la raison pour laquelle ces gens ont choisi cette stratégie,
26:19 puisque c'est une vraie stratégie qui a été théorisée depuis très longtemps.
26:22 Et en fait, comment vous dire ?
26:24 Moi, j'ai fait l'espèce de manifestation de joie après France-Maroc
26:28 sur les Champs-Elysées il y a quelques mois,
26:30 enfin il y a un an bientôt, pour la Coupe du monde de foot.
26:32 Et je voyais des drapeaux palestiniens partout.
26:34 En fait, ces gens...
26:34 Mais on n'osait pas le dire.
26:36 Ils n'osaient pas le montrer dans les télévisions.
26:38 On n'osait pas dire il y a des drapeaux palestiniens.
26:41 Sauf que, en fait, vous...
26:43 Les journalistes gommaient ça.
26:44 Il n'y a pas de manifestation d'extrême gauche sans le drapeau palestinien.
26:46 Mais bien sûr.
26:47 Là-dessus, attention.
26:48 Là-dessus, attention.
26:49 C'est l'espace médiatique ne veut pas voir ça.
26:52 En revanche, l'espace médiatique, il veut taper sur ce qu'il pense être
26:56 l'extrême droite de Marine Le Pen, qui elle-même a réagi.
26:59 Bien sûr.
27:00 Parfaitement, dès samedi, comme il fallait réagir.
27:03 Attention, Pascal Praud, parce qu'on peut continuer dans ce pays
27:08 à soutenir la cause palestinienne, qui est une cause juste,
27:11 tout en souhaitant la paix et la sécurité pour l'État d'Israël.
27:15 Et vous allez me dire que la solution à deux états s'est éloignée
27:19 ces dernières heures, malheureusement.
27:21 Mais il nous faudra quand même continuer à discuter sur les plateaux
27:24 d'un processus politique.
27:25 Sinon, ça veut dire que le Hamas a gagné.
27:26 Non, il y a deux sujets.
27:27 Il y a celui-là, qui est un sujet intéressant, bien sûr.
27:32 Et il y a beaucoup, dans le débat public,
27:34 beaucoup d'options qui sont discutées.
27:35 Pas de problème.
27:36 Mais sur la France insoumise, c'est autre chose.
27:38 On est en train de parler d'autre chose.
27:39 On est en train de parler de gens qui ont décidé pour flatter
27:42 les bases d'instants de l'État français.
27:45 Qui pensent que cette base électorale fait 20% d'un premier tour.
27:48 Mais par exemple, NPA ne peut pas être poursuivie
27:51 pour apologie de terrorisme ?
27:53 Excusez-moi.
27:54 Pardonnez-moi, puisque certains parfois sont poursuivis pour apologie.
27:57 Je suis pour la sanction démocratique.
27:58 Ah oui, quand ça vous arrange peut-être.
28:00 Parce que d'autres sont poursuivis.
28:02 Je vous pardonne, avocat sans frontières, que j'ai l'honneur de présider,
28:06 poursuis le NPA et le parti des indigènes de la République
28:11 pour l'apologie du terrorisme.
28:13 Après ce qui s'est passé ce week-end ?
28:15 Après leurs déclarations qui soutiennent.
28:17 Mais je vais aller plus loin.
28:18 J'aimerais savoir au nom de quoi on a dissous Civitas
28:23 et pourquoi on ne pourrait pas dissoudre le NPA.
28:26 Sauf à m'expliquer qu'il y a un privilège rouge.
28:29 Il n'y a pas d'autre explication possible.
28:31 Vous êtes normalement contre les dissolutions.
28:33 Une seule, mais oui, mais moi je suis pour l'équilibre des lois.
28:36 Une seule solution, la dissolution.
28:38 Voilà.
28:40 Enfin c'était les élections.
28:42 Je suis d'accord, la petite différence c'est que le NPA c'est un parti.
28:45 Oui.
28:46 Qui recueille des suffrages.
28:47 Et alors ?
28:48 Civitas c'était pas encore.
28:50 Mais le droit c'est le droit cher ami.
28:53 Oui.
28:53 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
28:55 Et le parti des indigènes de la République, ils peuvent aussi,
28:58 alors ça va encore plus loin si c'est possible,
29:02 ils approuvent les méthodes du Hamas.
29:04 Oui.
29:05 Et on n'est pas en train de vouloir les dissoudre ?
29:07 Au nom de quoi ?
29:08 Il y a encore quelques jours, un ancien Premier ministre,
29:11 Édouard Philippe, expliquait qu'entre le PC et la France,
29:15 et le Rassemblement National, il votait...
29:19 Le Lyssa, la fête des lumières.
29:20 Il votait pour le parti communiste.
29:22 Je ne sais pas ce qu'aujourd'hui...
29:23 Est-ce que je peux terminer une phrase ?
29:25 Mais il est dans l'annus !
29:27 Mais il est dans l'annus, pardonnez-moi !
29:29 Mais vous pouvez pas fonctionner comme ça !
29:31 Je fonctionne comme ça, figurez-vous.
29:33 Je fonctionne précisément comme ça, voyez-vous.
29:35 Mais c'est un approbissement.
29:37 Je ne veux pas prohibiter, je ne veux pas...
29:39 Ben non, ben non.
29:41 Vous devriez même, au contraire, vous passionner
29:43 pour les différences entre la France et le PS.
29:45 Mais Olivier, vous êtes...
29:47 Le parti communiste est associé avec un parti
29:51 qui ne condamne pas le Hamas.
29:53 Sur les dernières élections, les G7.
29:55 Qui ne condamne pas le Hamas, point.
29:57 Si vous, ça ne vous choque pas,
29:59 et que vous ne dites pas aujourd'hui que...
30:01 Même si je ne suis pas le représentant du Parti communiste
30:03 sur ce plateau, je m'informe et je regarde
30:05 les déclarations des uns et des autres,
30:07 est-ce que la déclaration du Parti communiste français,
30:09 comme la déclaration de Mme Hidalgo,
30:11 comme la déclaration du PS,
30:13 dit les choses très clairement sur la condamnation du Hamas ?
30:15 Pendant 50 ans, pendant 50 ans...
30:17 Et vous devriez vous en féliciter, plutôt que de...
30:19 Pendant 50 ans, on a jeté dans les oubliettes démocratiques
30:23 tous les gens qui serraient la main à Jean-Marie Le Pen
30:25 parce qu'il avait eu un dérapage sur la Shoah.
30:27 Un.
30:29 Vous n'avez aucun problème à valider que
30:31 déformation, peut-être un, deux, trois, peu importe,
30:33 c'est des dérapages.
30:35 Un, deux, trois, deux, trois, bon.
30:37 Le mot dérapage, c'était une ignominie.
30:39 C'était une ignominie, le renfort crématoire...
30:41 Olivier, s'il vous plaît, vous ne pouvez pas...
30:43 Il faut que vous respectiez...
30:45 Il y a une équivalence parfaite.
30:47 Attendez, le mot dérapage,
30:49 je le précise, c'était une ignominie
30:51 qu'avait dit Jean-Marie Le Pen
30:53 sur ce qu'il avait appelé un détail de l'histoire,
30:55 et qui était juste la mort de 6 millions de personnes
30:57 qui le mettaient à juste titre
30:59 en dehors du cercle républicain
31:01 ou de l'arc républicain.
31:03 Tout est dit à juste titre.
31:05 Pourquoi, de manière à juste titre,
31:07 ne ferait-on pas la même chose
31:09 avec des gens qui ont du mal à condamner
31:11 l'opération du Hamas ?
31:13 Pour être tout à fait sincère,
31:15 tu as raison de dire, et je m'en félicite,
31:17 que le Parti communiste français
31:19 aujourd'hui a pris des positions
31:21 qui n'ont rien à voir avec la France insoumise
31:23 sur le Hamas, mais il y a encore
31:25 quelques municipalités communistes
31:27 qui flirtent
31:29 de manière très poussée
31:31 avec ces gens-là, et tu le sais très bien.
31:33 Mais la manifestation
31:35 de toutes les composantes nubs
31:37 avec les frères musulmans, c'était en 2019.
31:39 Enfin, c'est ça qui est invraisemblable.
31:41 C'était en 2019 !
31:43 Suite à la mosquée d'Aïen, non ?
31:45 Je suis désolé de vous le dire.
31:47 Benjamin Netanyahou
31:49 va prendre la parole dans quelques secondes,
31:51 me dit Benjamin Naud,
31:53 nous allons l'écouter.
31:55 Et c'est ça, c'est ce que nous avons dit ici, d'ailleurs,
31:57 qui rendait l'association
31:59 avec la nubs invraisemblable.
32:01 Et c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
32:03 qu'ils ont vendu pour un plat de lentilles !
32:05 Le Front républicain n'a pas fonctionné.
32:07 Benjamin Netanyahou.
32:09 Nous nous combattons
32:19 pour notre maison,
32:21 pour la survie de notre
32:23 existence,
32:25 et nous allons réussir.
32:27 Cette guerre
32:29 nous a été imposée
32:31 par des
32:33 personnes immondes
32:35 qui se réjouissent de la mort de femmes.
32:37 Les horreurs
32:39 que Hamas a fait,
32:41 nous ne les avons pas vues depuis les horreurs
32:43 des horreurs
32:45 de Daesh, des enfants,
32:47 les Maliés,
32:49 qui sont tués
32:51 avec leurs parents, des jeunes qui sont
32:53 les enfants,
32:55 les jeunes qui sont
32:57 qui sont
32:59 tués dans leur dos.
33:01 Nous savions toujours qu'il y avait le Hamas.
33:03 À présent, nous le savons.
33:05 Vous le savez, le monde entier le savait.
33:07 Hamas est Daesh, et nous allons
33:09 le vaincre comme
33:11 le monde a vaincu Daesh.
33:13 Cet ennemi
33:15 a voulu la guerre, il aura la guerre.
33:17 Il a voulu la guerre.
33:19 J'avais donné l'instruction de faire 5 choses.
33:21 La première chose,
33:23 nettoyer les localités
33:25 de toute présence ennemie
33:27 dans nos localités.
33:29 C'est encore en cours.
33:31 Certains terroristes abjects
33:33 sont encore chez nous,
33:35 et nos forces de sécurité
33:37 continuent à travailler jour et nuit.
33:39 En ce moment même,
33:41 nous sommes en train d'attaquer
33:43 le Hamas
33:45 avec une puissance et une force
33:47 qu'ils n'ont jamais connue, que nous n'avons jamais utilisée.
33:49 Troisième point,
33:51 s'assurer de la sécurité
33:53 des autres fronts.
33:55 Le nord, face au Hezbollah,
33:57 la Cisjordanie, et au sein
33:59 même d'Israël.
34:01 Je soutiens toutes les forces
34:03 de sécurité, les soldats,
34:05 et toutes les forces de sauvetage
34:07 qui travaillent
34:09 sur tous ces fronts-là,
34:11 et qui donnent le meilleur d'eux-mêmes
34:13 contre Israël.
34:15 Le quatrième point,
34:17 continuer le soutien
34:19 international
34:21 de tous les pays qui peuvent
34:23 nous soutenir
34:25 afin d'avoir plus
34:27 de forces d'action
34:29 au sein même d'Israël
34:31 et de la région.
34:33 Et également soutenir
34:35 la cohésion
34:37 au sein de notre pays.
34:39 Nous sommes tous,
34:41 au sein de notre peuple,
34:43 nous sommes tous unis.
34:45 Notre peuple
34:47 est uni, et maintenant,
34:49 j'appelle tous les leaders
34:51 de tous les partis
34:53 d'opposition, afin
34:55 de créer un parti d'union
34:57 sans négocier, sans discuter,
34:59 comme à l'époque
35:01 de Benachem Begum.
35:03 Sachez,
35:05 citoyens d'Israël, que nous venons
35:07 que de commencer l'attaque.
35:09 Ce que vous voyez
35:11 comme image
35:13 de désolation à Gaza
35:15 et de destruction, ce n'est que le début.
35:17 J'ai dit que tout endroit
35:19 d'où le Hamas
35:21 agira sera
35:23 un endroit de ruines, un endroit
35:25 d'étouffement, et ce sera encore plus
35:27 fortement fait dans les prochains
35:29 jours.
35:31 Je suis en contact continu
35:33 avec le président Biden,
35:35 et je lui remercie en mon nom
35:37 et en votre nom pour son soutien
35:39 en mots
35:41 et en actions
35:43 pour nous.
35:45 Un porte-avions
35:47 immense est en chemin
35:49 vers nous. Nos alliés,
35:51 nos amis comprennent l'importance
35:53 de toute cette guerre, et je
35:55 remercie également de nombreux
35:57 dirigeants du monde
35:59 entier qui nous soutiennent.
36:01 Citoyens d'Israël, je crois
36:03 également vous informer
36:05 qu'il y a beaucoup de fausses informations
36:07 qui veulent nous diviser,
36:09 comme celle
36:11 de nombreux
36:13 tunnels
36:15 qui sont encore en action,
36:17 ou que les Égyptiens
36:19 nous avaient informés avant
36:21 les actions.
36:23 Tout cela, ce sont
36:25 de fausses informations,
36:27 et il faut tenir
36:29 force et être unis
36:31 contre ces fausses informations.
36:33 Vous voulez tous que cela prenne
36:35 peu de temps, mais cela prendra
36:37 un certain temps. Je vous promets,
36:39 chers citoyens, à la fin de cette
36:41 bataille,
36:43 tous saurons, tous nos
36:45 ennemis sauront que c'était une erreur,
36:47 une amère erreur
36:49 de nous attaquer.
36:51 Ce qu'ils ont fait
36:53 ces derniers jours résonnera
36:55 chez eux
36:57 pendant des générations.
36:59 Déjà, nous avons des
37:01 histoires d'héroïsme auprès
37:03 de soldats,
37:05 de policiers,
37:07 comme par exemple
37:09 l'officier Zini
37:11 qui a agi
37:13 et qui a combattu
37:15 de façon tellement, tellement déterminée.
37:17 Et d'autres,
37:21 comme le soldat David,
37:23 dont le fils
37:25 hier a été circoncis.
37:27 Ses amis entouraient
37:29 David et il a vu la bride
37:31 de son fils par le petit téléphone
37:33 portant l'un.
37:35 Et quand il a entendu
37:37 les phrases
37:39 rituelles, il en a eu
37:41 les larmes aux yeux. J'ai également
37:43 nommé hier le général
37:45 Gahl Hirsch afin
37:47 de suivre le sujet de tous
37:49 les otages et de
37:51 toutes les personnes disparues. Et nous ferons tout
37:53 pour eux. Notre cœur
37:55 est uni avec ses familles
37:57 et notre cœur est uni avec
37:59 toutes les familles
38:01 de personnes assassinées.
38:03 Nous avons perdu des hommes
38:05 et des femmes jeunes, plus âgées
38:07 également, des gens de services
38:09 de sécurité, des forces de sécurité juifs
38:11 et non juifs.
38:13 Cette union
38:15 de destin
38:17 nous est propre.
38:19 C'est une chose vraie. C'est la chose
38:21 la plus vraie, la plus profonde
38:23 qui nous lie les uns aux autres.
38:25 Ensemble, nous surmonterons.
38:27 Et ensemble, nous
38:29 survivrons. Et ensemble,
38:31 nous gagnerons.
38:33 Et je vous dis
38:35 en tant que Premier
38:37 ministre, nous aurons encore des
38:39 journées difficiles.
38:41 Et nous sommes déterminés de
38:43 gagner cette guerre.
38:45 Car nous allons apporter
38:47 la vie et la bénédiction
38:49 sur cet
38:51 terre. La renaissance
38:53 d'Israël est un
38:55 miracle.
38:57 Et dans le livre de Samuel,
38:59 nous avons
39:01 des phrases qui nous
39:03 accompagnent depuis toujours.
39:05 Nous aussi, aujourd'hui,
39:07 nous répondrons à cet engagement.
39:09 Parce que le peuple d'Israël
39:11 est vivant.
39:13 Benjamin Netanyahou,
39:15 on va pouvoir ensemble débriefer
39:17 et vous allez nous dire comment vous
39:19 interprétez. C'est un discours
39:21 d'abord de consolation.
39:23 C'est un discours d'unité.
39:25 C'est un discours qui veut frapper
39:27 le coeur des Israéliens
39:29 et des Israéliennes. Et c'est tout à fait normal.
39:31 C'est un tribun.
39:33 Benjamin Netanyahou. C'est quelqu'un
39:35 qui a toujours su
39:37 parler au peuple. Il n'est pas
39:39 extrêmement fort lorsque
39:41 les événements se déchaînent.
39:43 Mais pour parler,
39:45 pour unir et unifier les gens,
39:47 il est vraiment excellent.
39:49 Donc c'est assez classique ce qu'il a dit.
39:51 Je pense qu'il a touché le coeur des Israéliens.
39:53 Mais je me permets,
39:55 il y a une nouveauté
39:57 qui montre
39:59 la tragédie.
40:01 Il y a une nouveauté
40:03 dans le discours
40:05 israélien en général
40:07 et de Benjamin Netanyahou en particulier.
40:09 C'est l'allusion
40:11 à l'Amérique
40:13 et au porte-avions
40:15 qui est au large de la Méditerranée.
40:17 Jusqu'à maintenant,
40:19 dans le discours sioniste en général
40:21 et de Benjamin Netanyahou en particulier,
40:23 Israël n'avait besoin
40:25 de personne pour se défendre.
40:27 Personne.
40:29 Israël mettait un point d'honneur
40:31 au nom de sa propre
40:33 indépendance
40:35 à se défendre lui-même.
40:37 Il mettait des munitions, etc.
40:39 Ça montre l'état
40:41 du péril que subit
40:43 l'État juif aujourd'hui.
40:45 Et ça montre
40:47 la tragédie
40:49 que cet État connaît.
40:51 C'est tout.
40:53 Avec un passage
40:55 très dur concernant Gaza.
40:57 Il parle des premières
40:59 destructions, du premier chaos
41:01 en disant que ça n'est que le début.
41:03 Très certainement, ça annonce
41:05 une opération terrestre
41:07 dans une zone qui est surpeuplée.
41:09 C'est une densité humaine.
41:11 Je dis juste.
41:13 - Je commente.
41:15 Ça peut être
41:17 quelque chose de terrible.
41:19 Une tragédie pour les Gazaouis
41:21 qui n'ont pas besoin
41:23 de ça au regard de ce qu'ils vivent déjà.
41:25 Et avec
41:27 la question des otages
41:29 qui est peu abordée.
41:31 La société civile israélienne
41:33 est très attentive
41:35 à la manière dont la situation
41:37 des otages va se passer.
41:39 Ils sont hyper attentifs
41:41 à la décision politique concernant les otages.
41:43 - J'ai eu une divergence avec Benjamin Netanyahou.
41:45 Une vraie.
41:47 - Parce qu'ils se rendent les boucliers.
41:49 - Pas uniquement pour faire plaisir
41:51 à l'opinion publique.
41:53 C'est très vrai ce que tu viens de dire.
41:55 Ils ont échangé
41:57 il y a quelques années.
41:59 - Mille ?
42:01 - Contre mille personnes.
42:03 - Mais votre sentiment aujourd'hui
42:05 sur l'opinion publique israélienne ?
42:07 - Ah non, je n'ai aucun doute.
42:09 Alors vraiment,
42:11 vous voyez que je ne suis pas
42:13 très réjoui.
42:15 Mais la seule chose dont je suis sûr,
42:17 c'est l'unité du peuple israélien.
42:19 - Mais est-ce que l'opinion publique
42:21 veut une réponse massive
42:23 quitte à perdre des otages ?
42:25 - Je pense que là...
42:27 - C'est ça la question ?
42:29 - Non, au moment où nous parlons, malheureusement,
42:31 il y a un drame terrible pour des tas de faibles.
42:33 - Bien sûr, d'où ma question qui est essentielle.
42:35 - Mais là, l'opinion publique
42:37 n'est pas idiote.
42:39 Donc elle sait que malheureusement, parmi le prix à payer,
42:41 c'est effectivement, non pas de sacrifier
42:43 peut-être la vie des otages, mais de les oublier quelque temps.
42:45 - Juste un tweet de Jacques Attali.
42:47 Le scénario du pire, le gouvernement israélien
42:49 lance les représailles aveugles
42:51 contre la population de Gaza.
42:53 Les colons attaquent des villages arabes en Cisjordanie.
42:55 Le Hezbollah entre dans la bataille.
42:57 Personne n'en sortirait vivant.
42:59 C'est ce que cherchent les partisans du chaos.
43:01 - Jacques Attali est toujours...
43:03 Jacques Attali est toujours à la pointe,
43:05 à la pointe du progrès
43:07 et à la pointe des intérêts du peuple juif.
43:09 Lorsqu'il était avec Mitterrand
43:11 et...
43:13 Je me souviens plus comment il s'appelait
43:15 ce monsieur de Vichy.
43:17 - Bousquet. - Bousquet.
43:19 Donc on a peu de leçons
43:21 à recevoir de monsieur Attali.
43:23 Très sincèrement.
43:25 - Mais le processus qu'il décrit est réel.
43:27 - Vous n'y croyez pas. Le scénario noir qu'il décrit,
43:29 vous n'y croyez pas.
43:31 Là, il décrit un scénario noir.
43:33 Le scénario du pire.
43:35 Le gouvernement israélien lance des représailles
43:37 contre la population de Gaza.
43:39 Les colons attaquent des villages arabes en Cisjordanie.
43:41 Le Hezbollah entre dans la bataille.
43:43 Personne n'en sortirait vivant.
43:45 C'est ce que cherchent les partisans du chaos.
43:47 - Ce que vous décrivez tout à l'heure, c'est la petite musique
43:49 consistant à dire que les représailles...
43:51 - Je voudrais qu'on écoute Eric Zemmour.
43:53 Ce qu'il disait tout à l'heure sur la France insoumise.
43:55 Et je vais vous demander de réagir.
43:57 Il était tout à l'heure avec Christine Kelly.
43:59 Voilà l'analyse qu'il faisait.
44:01 - La grande leçon, je pense que c'est la grande leçon
44:03 de la présidentielle de 2022,
44:05 c'est qu'il y a eu l'émergence,
44:07 l'accouchement d'un peuple islamo-gauchiste
44:09 à l'occasion de cette présidentielle de 2022
44:11 sous les auspices de Jean-Luc Mélenchon.
44:13 Jean-Luc Mélenchon restera dans l'histoire, pour moi,
44:15 comme celui qui a forgé ce peuple islamo-gauchiste en 2022.
44:17 70% des musulmans ont voté Jean-Luc Mélenchon.
44:19 Il a été élu président de la République
44:21 en 2012.
44:23 Il a été élu président de la République
44:25 en 2012.
44:27 Il a été élu président de la République
44:29 en 2012.
44:31 Et Jean-Luc Mélenchon va plus loin,
44:33 car il aime les théories
44:35 et les références historiques.
44:37 Jean-Luc Mélenchon compare
44:39 ce peuple islamo-gauchiste
44:41 aux tiers-états français.
44:43 Je ne sais pas si on se rend compte
44:45 de ce que signifie cette comparaison.
44:47 Le tiers-état en 1789,
44:49 c'est les bourgeois,
44:51 les paysans,
44:53 qui vont prendre le pouvoir
44:55 et exécuter,
44:57 guillotiner,
44:59 tuer ou exiler
45:01 ceux qui ne sont pas d'accord avec eux,
45:03 c'est-à-dire les aristocrates, les prêtres, etc.
45:05 C'est le sort
45:07 que M. Mélenchon nous réserve.
45:09 Pour lui, aujourd'hui,
45:11 le nouveau peuple français
45:13 est ce peuple islamo-gauchiste,
45:15 c'est-à-dire d'abord les musulmans,
45:17 dans les banlieues et ailleurs,
45:19 qui s'agrègent à ce peuple
45:21 la cohorte woke
45:23 des minorités,
45:25 qui sont persécutées
45:27 par l'homme blanc hétérosexuel.
45:29 Ce qui est important à bien comprendre,
45:31 parce qu'on vit sur des schémas anciens,
45:33 on appelle gauche des gens
45:35 qui ne sont pas d'accord avec LFI.
45:37 Mais il faut bien que les gens comprennent,
45:39 des gens comme Roussel,
45:41 des gens comme d'autres,
45:43 qui s'affichent pour plaire aux médias
45:45 en opposition à LFI,
45:47 c'est qu'il n'y a pas d'électeur derrière ces gens-là.
45:49 Aujourd'hui, il n'y a plus d'électorat à gauche
45:51 sans ce peuple islamo-gauchiste.
45:53 - Est-ce que cet analyse politique est juste ?
45:57 - Non. J'ai une divergence avec lui.
46:01 Je ne crois pas à la réalité du peuple islamo-gauchiste,
46:04 ou islamo-wauchiste.
46:06 Il y a une union en ce moment
46:08 qui s'est agrégée.
46:10 Mais non, je vais vous dire pourquoi.
46:12 Parce que demain matin...
46:14 - Vous avez vu où a gagné LFI ?
46:16 Vous avez vu par exemple le débattement de la Sonsonne-Nuit ?
46:18 Il y a 12 circonscriptions, les 12 sont passées à...
46:20 - Monsieur, pour vous poser la question,
46:22 c'est un problème familique.
46:24 - Si demain matin, à Dieu ne plaise,
46:26 ils arrivaient au pouvoir,
46:30 je peux vous dire que les wauks et les gauchistes
46:34 seraient éliminés par les islamistes.
46:36 - C'est autre chose.
46:38 - Ça veut dire qu'ils ne font pas peuple,
46:40 ils sont agrégés.
46:42 - Vous pensez...
46:44 - Jérôme a dit avec une participation familique.
46:46 - Pourquoi il y a une participation familique, Jérôme ?
46:48 - Parce que ces gens-là ne votent pas.
46:50 - Et pourquoi ils ne votent pas ?
46:52 - Parce qu'ils ne s'intéressent pas aux...
46:54 - Et pourquoi ils ne s'intéressent pas ?
46:56 - Parce qu'ils ne sont pas chez eux.
46:58 - Exactement.
47:00 Non, pas parce qu'ils ont été abandonnés,
47:02 mais non, mais...
47:04 Ils n'ont pas du tout été abandonnés.
47:06 - Ils ne sont jamais majoritaires.
47:08 - Jérôme, c'est pas les sans-dents,
47:14 c'est des gens qui n'ont aucun,
47:18 bien souvent, rapport avec la République.
47:22 - Vous parlez de qui ?
47:24 - En Seine-Saint-Denis, ce qui est assez générique.
47:26 - Vous avez 12 circonscriptions,
47:28 c'est pas moi d'ailleurs qui le dit,
47:30 c'est l'analyse de Stéphane Roset
47:32 que je lisais ce matin.
47:34 - Vous ne parlez pas de la même chose.
47:36 - Oui.
47:38 - En Seine-Saint-Denis, pourquoi personne ne vote ?
47:40 Parce que les gens qui sont en Seine-Saint-Denis,
47:42 qui sont pourtant français,
47:44 n'ont aucun rapport d'intégration avec la France.
47:46 - Mais ça ne permettra pas une majorité qui est dégagée au plan national.
47:48 - C'est-à-dire qu'ils ne s'intéressent pas à la vie politique,
47:50 à l'histoire de France, etc.
47:52 C'est ce qu'il dit lui, c'est pas moi qui le dit.
47:54 C'est son explication de la faible participation.
47:56 - Pour l'instant, ça ne permet pas de dégager une majorité au plan national,
47:58 mais pour l'instant seulement,
48:00 parce que Mélenchon n'est jamais très loin du second tour de la présidentielle.
48:02 Il échoue à chaque fois.
48:04 - Ce que je sais, c'est que ce calcul,
48:06 il croit véritablement,
48:08 et on ne peut pas dire que ce ne soit pas
48:10 quelqu'un qui réfléchisse à l'avenir politique,
48:12 notamment le concernant,
48:14 mais ce calcul, en temps de crise démocratique,
48:16 d'apathie du débat public, etc.,
48:18 peut l'amener à un second tour.
48:20 Parce que si le second tour est à 2022,
48:22 il peut rééditer et ça peut le qualifier.
48:24 - Jamais. Ça n'y m'arrivera jamais.
48:26 - Ce que dit Éric Zemmour,
48:28 c'est que c'est la fin de l'histoire,
48:30 qu'il ne peut y avoir que la coalition de cet électorat
48:32 qui a été décrit,
48:34 et qu'il ne peut pas y avoir un mouvement de la gauche
48:36 qui n'est pas sur une position insoumise
48:38 pour aller vers une forme de reconquête de l'électorat populaire.
48:40 Parce que ces gens, s'ils ne votent plus,
48:42 c'est qu'ils ont été abandonnés par la gauche.
48:44 - Ce que décrit Zemmour,
48:46 ce n'est pas une question d'électorat populaire.
48:48 Il y a 69% des musulmans qui ont voté Mélenchon
48:50 au premier tour de la Prudentielle de 2022.
48:52 - Non, 69% des musulmans qui ont voté.
48:54 - Ce n'est pas tout à fait.
48:56 - C'est loin d'être là.
48:58 Il y a un tiers des musulmans qui auraient voté.
49:00 69% d'un tiers. Déjà, ça relativise beaucoup.
49:02 - Vous avez parfaitement raison.
49:04 Mais pourquoi les deux autres tiers ne votent-ils pas ?
49:06 - On vient de le dire.
49:08 Est-ce qu'ils ne se sentent pas impliqués ? Ils s'en foutent pas des deux.
49:10 - C'est ennuyeux.
49:12 C'est un échec d'intégration.
49:14 - On n'a pas besoin de ça pour le savoir.
49:16 - Il y a des gens très intégrés qui ne votent pas aux législatives.
49:18 - Vous avez des musulmans qui ont pas envie de voter pour Mélenchon.
49:20 - Non.
49:22 - Ecoutez, dernier passage.
49:24 Avant qu'on soit avec Olivier Benkemoun,
49:26 autre passage de ce qu'a dit Eric Zemmour tout à l'heure.
49:28 - Israël est en vérité le porte-drapeau
49:30 de cette civilisation qu'on peut appeler judéo-chrétienne,
49:32 occidentale, européenne, comme on veut.
49:34 Et c'est un pays qui est en train de se défendre.
49:36 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:38 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:40 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:42 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:44 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:46 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:48 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:50 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:52 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:54 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:56 C'est un pays qui est en train de se défendre.
49:58 C'est un pays qui est en train de se défendre.
50:00 C'est un pays qui est en train de se défendre.
50:02 - Vous avez dit que le pays qui était samedi, c'était la "Ref Party", c'était la jeunesse, c'était la liberté, c'était l'Occident.
50:08 - Et les blancs.
50:10 - Les blancs peut-être, mais aussi le modèle.
50:12 - Je vous dis qu'il y a 100 ans, les types d'extrême droite de l'époque me regardaient comme un métèque.
50:18 Maintenant, ils regardent l'israélien comme un blanc au carré.
50:22 Parce qu'il représente non seulement l'Occident, mais l'Occident qui se défend, qui a l'insolence de se défendre.
50:26 Donc sur ce plan-là, je rejoins complètement Zemmour.
50:30 - Olivier Benkemoun va prendre la suite de cette actualité sombre et dramatique.
50:36 - On continuera à regarder les images en direct, le son derrière moi de Gaza, évidemment, où les bombardements se poursuivent.
50:42 Moi, je retiens une chose ce soir, et on recommandera cette phrase de Benjamin Netanyahou, "le Hamas, c'est Daesh".
50:50 On y reviendra longuement.
50:52 Deux invités ce soir, Serge Dahan, vice-président du CRIF, qui sera avec moi.
50:56 Il sera aussi présent dans la manifestation parisienne.
51:00 Et puis Jérôme Poirot, qui est l'ancien adjoint du coordinateur national du renseignement à l'Elysée.
51:04 Et on parlera évidemment de ce raté total.
51:06 Et on essaiera de comprendre ce qui s'est passé en matière de renseignement, à la fois en Israël, mais aussi aux États-Unis.
51:12 Et ce soir, à Washington, il y a beaucoup de questions qui se posent.
51:16 - Michael Thomas était à la réalisation, David était à la vision, Guillaume était au son.
51:20 Benjamin Nault était avec nous, comme Lucas Buzutil, Lucas Consalves également, Florian Doré.
51:24 Merci et rendez-vous demain matin.
51:28 Olivier Benkemoum dans une seconde et Julien Pasquet entre 22h et minuit.
51:32 Merci.
51:34 Merci.