• il y a 2 mois
Lundi 16 septembre 2024, SMART TECH reçoit Thomas Meurin (consultant blockchain & crypto, KPMG)

Category

🗞
News
Transcription
00:00On termine cette édition avec Thomas Meurin qui m'a rejoint en plateau pour le rendez-vous des cryptos.
00:11Bonjour Thomas, bienvenue. Vous êtes consultant blockchain et crypto chez KPMG et aujourd'hui vous allez nous parler de la tokenisation des actifs financiers parce que c'est la tendance.
00:20Exactement. Déjà merci de me recevoir. La tokenisation effectivement c'est la tendance actuelle dans le monde des cryptos actifs avec de nombreux acteurs type BlackRock qui s'y intéressent et qui s'y mettent.
00:35La tokenisation pour rappel c'est le fait de porter sur blockchain des actifs financiers par exemple actions, obligations, de la monnaie, des fonds monétaires etc.
00:45Ça permet de leur apporter un ajout de liquidité, ça permet une transférabilité plus simple et des frais de transaction moins élevés.
00:59Pourquoi on parle de tokenisation ? Parce qu'en fait on a un cas de tokenisation qui fonctionne à l'heure actuelle, ce sont les stablecoins.
01:05D'accord, stablecoins. Depuis le 1er juillet on a un cadre réglementaire qui est désormais très clair pour les stablecoins. On en a parlé déjà dans Smartech, c'est MICA ?
01:15Tout à fait, c'est MICA, le volet stablecoin de MICA depuis le 1er juillet. Si on fait un bref rappel de ce que sont les stablecoins, ce sont donc des jetons émis par des émetteurs majoritairement privés
01:30qui en fait s'adossent sur des monnaies fiduciaires, l'euro, le dollar etc. et qui ont valeur à être stables adossées sur ces monnaies là, d'où leur nom stablecoin.
01:42Et donc vous avez effectivement ce cas d'usage qui fonctionne à l'heure actuelle avec 170 milliards de dollars de capitalisation de marché actuellement pour les stablecoins
01:54et qui représente sur les 30 derniers jours 1300 milliards de volumes. On observe cependant une dollarisation des stablecoins sur le marché avec une large majorité des stablecoins actuellement en circulation adossées au dollar.
02:10On pense notamment à l'USDC de Circle et l'USDT de Tether, les deux plus gros stablecoins actuels.
02:17Alors justement, vous vouliez parler aussi de Circle qui fait l'actualité, premier émetteur de stablecoins conforme à MICA ?
02:23Exactement, conforme à MICA. Donc que demande MICA dans ce volet stablecoin ? Deux choses. La première chose qui était voulue par le régulateur européen, c'était la protection des investisseurs.
02:36Donc pour les investisseurs, ce serait la possibilité pour ces investisseurs de pouvoir échanger facilement leur stablecoin euro contre des euros sonnant et trébuchant.
02:50D'un autre côté, ça impose des contraintes assez lourdes pour les émetteurs de stablecoins, notamment le fait de devoir recevoir l'agrément d'établissement de monnaie électronique de la part de la CPR
03:04et également d'avoir une transparence totale sur les réserves en cash ou équivalents derrière les fameux stablecoins.
03:15Une petite conclusion parce qu'on avait parlé aussi de Société Générale Forge qui continue avec son stablecoin. Cette tokenisation, elle passe par la tokenisation de la monnaie, la monnaie au sens régalienne ?
03:32Tout à fait. C'est la tokenisation des actifs de règlement. Effectivement, on a des institutions financières telles que Société Générale Forge qui ont sorti ou mis à jour leur stablecoin.
03:46Là, on parle de l'eurocoinvertible de Société Générale Forge qui a été mis à jour pour être conforme à MICA. On a vu aussi bien pour le stablecoin euro de Circle, les émetteurs américains, et le coinvertible de Société Générale Forge un effet 1er juillet avec, par exemple, pour le stablecoin de Société Générale Forge, un triplement de la capitalisation depuis le 1er juillet.
04:14Vous en tirez quelle conclusion, très rapidement ?
04:17Très rapidement, que certains acteurs se mettent en conformité, comme par exemple des institutions financières, et que d'autres, comme l'américain Tether, n'ont pas encore souhaité se mettre en conformité et pourraient perdre le marché européen s'il se faisait retirer des plateformes, comme c'est le cas pour le texte.
04:38Merci beaucoup. Merci Thomas Meurin. Vous êtes, je le rappelle, consultant blockchain et crypto chez KPMG. Merci à tous de nous suivre sur la chaîne Be Smart For Change. Vous nous suivez à la télé, en podcast, en replay, sur les réseaux sociaux, bien entendu. A bientôt, je vous dis à bientôt pour de nouvelles discussions sur la tech.

Recommandations