DB - 19-09-2024
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00:30C'est mon dernier jour à Bréal.
00:33Je vais embarquer sur la Jeanne d'Arc avec ma récolte de souvenirs.
00:38En partant, je saurais comment et pourquoi mon grand-père Puthpierre s'est disparu en mer il y a dix ans.
00:45Cet été-là, nous avions traversé tout le département pour connaître l'origine de notre nom.
00:50Et nous avions découvert un ancêtre qui portait le même prénom que moi, Guillaume,
00:55et qui était mort à 20 ans, il y a 200 ans.
01:01Le jour de mon décès.
01:17Mais c'est tout le conseil municipal.
01:20Qu'est-ce qu'ils veulent ?
01:27Salut, Armand. Ça va ?
01:28Ça va.
01:30C'est ton petit-fils, Guillaume ?
01:32Oui.
01:34Et comme tu nous vois, on allait s'entretenir de nos ancêtres avec Monsieur de Ménil au château de Chanteloup.
01:39Eh bien, nous, on passait. On s'est dit, tiens, si on allait voir Armand, il nous paiera bien un coup de cidre.
01:46Bon, le cidre, c'est pas de refus. Mais je peux vous dire que vous êtes trois beaux menteurs.
01:52Oh, Armand...
01:54Vous passiez.
01:56Aperretés comme pour aller en mariage. Chapeau sur la tête et rasé de frais.
02:01Vous ne passiez pas. Vous veniez chez moi et vous avez quelque chose d'embarrassant à me dire.
02:08Écoute, Armand, on pourrait peut-être...
02:11D'accord. Eh, Guillaume, va faire un tour. Tu viendras me prendre.
02:15Et sois prudent !
02:24Il est pas mauvais. Il est peut-être un peu amertumé.
02:28S'il te plaît pas, je peux te donner une canette de bière.
02:31Oh, Armand, c'est déjà pas si facile.
02:34Tu dis que mon cidre est mauvais.
02:36Je ne t'ai pas dit ça.
02:39Voilà de quoi il s'agit.
02:41Je te préviens tout de suite, c'est un projet. C'est pas pour tout de suite.
02:46Vu que Bréal est chefieux de canton, vu qu'il nous vient,
02:50vu que la scolarisation des milieux ruraux est très importante pour le département,
02:55et même pour tout le pays,
02:57vu que les bâtiments actuels sont trop petits,
03:00vu que t'es bien emmerdé et que tu tournes autour du pot,
03:06le conseil municipal est chargé d'étudier l'agrandissement de l'école primaire
03:10sur demande du conseil général.
03:13Et ça vient de haut, ça vient de l'extérieur.
03:16Alors le seul terrain qui soit assez grand
03:19et qui est tout près des bâtiments actuels, vu qu'il n'y a que la rue à traverser,
03:23c'est celui où est bâti ton atelier.
03:26Attends, attends.
03:28C'est pas pour tout de suite.
03:30De toute façon, vu ton âge, tu ne vas pas tarder à prendre ta retraite.
03:34Je te préviens, c'est pas pour tout de suite.
03:37C'est pas pour tout de suite.
03:39C'est pas pour tout de suite.
03:41C'est pas pour tout de suite.
03:42De toute façon, vu ton âge, tu ne vas pas tarder à prendre ta retraite.
03:46Et la commune te paiera un bon prix.
03:50Éducation nationale ou pas, moi je m'en fous.
03:53C'est mon terrain, c'est mon bien, j'y tiens.
03:55Votre école, vous irez la construire ailleurs.
03:57Et puis si le ministre n'est pas content, il n'a qu'à venir me le dire.
04:00J'attends avec mon fusil, moi.
04:01T'as que ce mot-là à la bouche.
04:02T'es qu'un sauvage.
04:03Un sauvage.
04:04Alors celle-là, elle est bien bonne.
04:05On me traite de sauvage, on me vole mon terrain.
04:07Mais non, deux de plat.
04:08Arrêtez de faire des enfants.
04:09Comme ça, vous n'aurez plus besoin d'école.
04:18Bon, c'est pas tout ça.
04:19Allons nous occuper de nos ancêtres.
04:39Il est belle.
05:10Tu trouves pas ?
05:11Ouais.
05:12C'est vous qui l'avez cassé ?
05:13Malheureux enfant.
05:15J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
05:18Mais non, c'est pas moi qui l'ai cassé.
05:20C'est un homme qui a habité ce château bien avant moi.
05:23Des centaines d'années.
05:25Il s'appelait Jean de Montgomerie.
05:27Un sacrilège.
05:28Iconoclaste.
05:29C'est lui qui, d'un coup de hache,
05:30il paraît qu'il était très fort,
05:32a cassé l'enfant Jésus que la Vierge tenait dans ses bras.
05:35Pourquoi ?
05:37C'est un peu trop compliqué pour toi.
05:39Disons que c'est pour une question de religion.
05:44La religion fait faire d'étranges choses aux hommes.
05:49Bon, mon cher Armand,
05:51pour en revenir à votre ancêtre,
05:52ce malheureux jeune homme de 22 ans,
05:54né à Saint-Jean-de-Montou, près d'Avranches,
05:57je ne peux formuler qu'une hypothèse,
05:59mais elle me paraît très intéressante.
06:02Il y a, en 1796, dans l'Avranchin,
06:04une sorte de sursaut de la Chouinerie.
06:07La Vendée a été pacifiée en 1994 par le général Hoche,
06:11l'amnistie a été accordée,
06:13mais la guerre se rallume
06:15et les Chouans ont à leur tête M. de Frotté.
06:18C'est une hypothèse.
06:20Elle vaut ce qu'elle vaut.
06:22Mais cette petite croix rouge,
06:23après sa date de décès dont vous m'avez parlé,
06:26me donne à penser qu'il s'agit peut-être
06:28d'un signe distinctif
06:30pour signaler une mort glorieuse au combat
06:32apposée là par un officier d'état civil
06:34hostile à la République.
06:36Et à cette époque, ça n'était pas rare.
06:39Et vous devoyez voir Mlle de Surville.
06:42Elle est la secrétaire d'une association
06:44qui perpétue le souvenir de la Chouinerie normande.
06:47Elle a en sa possession
06:48des documents extrêmement intéressants sur l'époque.
06:51Oui, c'est ça, allez la voir de ma part.
06:53Elle habite tout près d'Avranches.
06:56Je vous donnerai l'adresse, il faut que je la cherche.
06:59M. de Menil,
07:00supposons
07:02que notre ancêtre
07:04ait échoué
07:06ce guillon de pièces.
07:09Il s'est peut-être battu à côté du haut.
07:12Celui qu'on a retrouvé dans mon champ.
07:14Oui, c'est possible.
07:16Nous voilà en quelque sorte
07:17des compagnons d'armes.
07:20Oui, si on peut dire.
07:22Ce brave garçon est peut-être mort
07:24d'une mauvaise grippe ou d'une insolation.
07:26Ça m'étonnerait, on est solide dans ce cas.
07:28Non, ça m'étonnerait, on est solide dans la famille.
07:32Allez voir cette demoiselle.
07:33Je vous préviens, c'est un personnage.
07:35Je ne sais pas si c'est la fréquentation assidue
07:37des héros de l'époque,
07:38mais elle continue à chouiner.
07:40Elle vous plaira, mon cher Armand.
07:42Elle professe à l'égard de l'église
07:44des opinions qui ne sont pas loin des vôtres.
08:28Qu'est-ce que c'est ?
08:30Rien pour l'école laïque.
08:32La république entretient elle-même
08:33ses foyers de régicide.
08:35Rien.
08:37Vous ne voulez pas me vendre des billets de tombola
08:38au profit de l'école laïque ?
08:40Non.
08:41Non, nous venons de la part de M. de Ménil,
08:44de Chanteloup.
08:46Voici mon petit-fils, Guillaume,
08:48et moi je m'appelle Pute-Pièce, Armand.
08:50Alors M. de Ménil m'a dit
08:51que vous pourriez peut-être nous renseigner
08:52au sujet de notre ancêtre.
08:54Il s'appelait Guillaume comme le petit
08:55et Pute-Pièce comme moi.
08:57Il est mort à 22 ans,
09:00auprès de la branche, le 2 mai 1796.
09:03Le petit c'est lent !
09:08Entrez !
09:19Asseyez-vous.
09:21S'il y a un chat, asseyez-vous autre part.
09:24Bon.
09:28Pour faire plaisir à mon petit-fils
09:30qui se demandait d'où venait son nom,
09:33on a recherché dans nos ancêtres
09:35et on a fini par tomber sur celui-là.
09:42Il paraît que sur l'original,
09:44à côté de sa date de naissée,
09:46il y a une petite croix à l'encre rouge.
09:54Pas de cœur ?
10:00Je sais pas.
10:06Il n'y a pas de doute.
10:10C'est toi qui t'appelles Guillaume ?
10:11Oui, madame.
10:12Mademoiselle.
10:15Tu veux que je te parle de ton ancêtre ?
10:18Après, tu seras fière de porter son nom.
10:23Tu as entendu parler des choix.
10:26Il est vrai que dans les écoles de la République...
10:31En 93, on coupe la tête au roi.
10:35Et on veut imposer à la France
10:37un clergé qui a prêté serment à la République.
10:40Ici, et en Vendée, le peuple refuse.
10:43Il veut des prêtres
10:45qui ont prêté serment à Dieu.
10:48Alors on se bat.
10:50C'est une tuerie.
10:52Une boucherie.
10:55Tu as entendu parler des colonnes infernales ?
10:57Les Bleus.
10:58C'est comme ça qu'on les appelait.
11:00Détruisent.
11:01Saccagent.
11:03Pillent.
11:05Ils pacifient, comme dit Hoche, leur chef.
11:10Nous nous battons.
11:12Nous perdons les meilleurs des nôtres.
11:15Tu as entendu parler de Charrette ?
11:19De M. de la Roche Jacquelin ?
11:22Ici, en Normandie,
11:24le chef des choix, en face aux Bleus,
11:27c'est un homme qui a pris comme nom de guerre Bellavides.
11:30Il fait trembler les Bleus.
11:32Mais il s'en sort plus fort que nous.
11:35Écoute-moi.
11:37Le 2 mai 1796,
11:40au Petit Ceylon,
11:42une petite troupe d'environ 200 chasseurs du roi...
11:45C'est comme ça qu'on appelait aussi les choix.
11:48Se bat contre une troupe de Bleus venues d'Avranches.
12:02200 contre 1 000.
12:05Mais quels hommes !
12:07Il y a parmi eux des paysans normands, bien sûr,
12:10mais aussi des Bretons,
12:12des déserteurs de la République.
12:15Ils n'ont pas d'uniforme, mais ils sont trop pauvres.
12:18Mais ils ont tous la cocarde blanche,
12:21l'écharpe blanche,
12:23un chapelet autour du cou.
12:26Certains, un panache blanc.
12:29D'autres, un chapeau à une corne.
12:32D'autres encore, un chapeau en renard,
12:35dont ils laissent pendre la queue dans leur dos.
12:38Ils ont retroussé leur natte.
12:41Ils ont le visage couvert de cicatrices,
12:44de blessures encore saignantes.
12:47Ils se battent à coups d'espingol, de poignards
12:50ou de faux qu'ils ont remanchés à l'envers.
12:53Ils se battent pendant des heures.
12:56Victor-Philippe de Cantilly, leur chef, trouve la mort.
13:01Il a 20 ans.
13:04Il tombe la moitié de la troupe sous les coups des Bleus.
13:08Craignant d'être pris sur leur revers
13:11par une unité de Bleus venus de Bressay,
13:14ils décrochent.
13:17Ils livreront leur dernier combat
13:20à la fosse,
13:23près de Saint-Lô.
13:30Ton ancêtre était parmi ces braves garçons.
13:33Sais-tu comment il est mort ?
13:36Sais-tu comment il est mort ?
13:40En chantant Vexillia Regis.
13:50L'étendard du roi.
13:54Et c'est un cantique qui sera le premier chant de marche des insurgés.
13:58Vexillia Regis, les étendards du roi.
14:02Ils n'avaient tous qu'une seule devise.
14:06Elle vaut à mes yeux toutes les autres.
14:10Messire Dieu, premier servant.
14:32Merci.
14:36Merci d'être venu, mes anges.
14:40Au revoir, petit pu de pièce.
14:44Et souviens-toi de cet autre guideau.
14:47Promis ?
14:50Mon sang ne saurait mentir.
14:54Je t'en prie.
14:58Mon sang ne saurait mentir.
15:02Et pardonne à l'exaltation du guide.
15:08Maintenant,
15:11laissez-moi avec tes souvenirs.
15:27L'étendard du roi.
15:57Cette visite à la vieille demoiselle avait beaucoup impressionné grand-père.
16:01D'apprendre qu'il avait un ancêtre chouin l'avait transformé.
16:06Qu'ils y viennent maintenant.
16:08Mon terrain.
16:11Il avait un air farouche en conduisant la deux-chevaux.
16:14Je suis sûr qu'avec un tempérament batailleur comme le sien
16:17et son individualisme forcené,
16:19s'il avait vécu 200 ans avant,
16:21il aurait rejoint les rangs de la chouinerie.
16:24Je me disais qu'il ne ferait pas bon s'opposer à lui
16:26et que je ne voudrais pas être à la place de son prochain interlocuteur.
16:30Une espèce de colère rétrospective l'habitait.
16:33Je le connaissais bien, il allait chercher noix à quelqu'un.
16:57La vieille demoiselle
17:17Alors, qu'est-ce que vous êtes devenus ?
17:19Ça fait au moins deux jours qu'on ne vous a pas vus.
17:21Ah, mes amis, quelle aventure !
17:23On a retrouvé l'ancêtre !
17:26Je vais vous raconter.
17:30Il leur raconta tout, avec tous les détails.
17:33Notre voyage, nos visites aux différentes mairies,
17:36la vieille demoiselle, l'aspect farouche des choix,
17:39le combat du petit sailant, comme s'il y avait participé.
17:42Et en apothéose, la mort glorieuse de l'ancêtre.
17:46Quand il s'arrêta, Zita et le Mexica le considéraient avec beaucoup de respect.
17:52Et voilà.
17:54C'est ainsi que la veuve de ce malheureux Guillaume Puy-de-Pièce
17:58s'enfuit et alla se réfugier à Saint-Vas-la-Hougue,
18:01où il donna naissance à ce... Comment déjà son nom ?
18:04Calix.
18:05C'est ça. Calix Puy-de-Pièce.
18:07Et ensuite, la famille est redescendue à Valogne,
18:10Langreville, Grandville, Réal...
18:13Et me voilà.
18:16Me voilà.
18:19Voilà.
18:20Tu parles d'un voyage.
18:22On gratte Puy-de-Pièce, mais on a retrouvé de l'embauche
18:50J'ai décidé d'ouvrir un atelier de mécanique à Grandville.
18:54C'est pourquoi on était mal chez vous, mais...
18:56Mais quoi ? Vous dites quoi ?
18:58On a appris que vous alliez être exproprié pour construire une nouvelle école.
19:02Alors vous nous comprenez ? Vous pensez à l'avenir ?
19:21Je crois que celui qui lui a fait entendre raison, c'est Maître le Breton.
19:24Le notaire.
19:26Il avait confiance en lui.
19:30Bon, je te laisse un petit moment. Je reviens pour dîner.
19:32A tout à l'heure.
19:33C'est ça, mon petit garçon.
19:50Alors, jeune homme, toujours réaliste ?
19:52Je repars demain.
19:54Je voulais vous poser une question.
19:56Comment s'est passée la vente de son atelier ?
19:59Pas facile.
20:00Au début, il voulait régler ça à coup de fusil.
20:03Il parlait de son ancêtre, le choix.
20:06Il me soupçonnait d'avoir parti lié avec le conseil municipal.
20:09Je lui ai expliqué que j'étais son ami,
20:11que j'agirais au mieux de ses intérêts.
20:13Et que lorsque la commune lui ferait une proposition pour l'achat de son terrain,
20:17qu'il ferait mieux d'accepter plutôt que de se lancer dans une bataille perdue d'avance
20:21et qu'il se terminerait par une procédure d'expropriation.
20:24Je lui ai fait remarquer qu'il avait 62 ans
20:27et que c'était plus l'âge de se battre.
20:29Et puis, son entrepris spirituel quittait.
20:31Ses ouvriers le quittaient.
20:33Et même s'il avait eu des commandes, il n'aurait pas pu y faire face.
20:38Et nous revoilà comme au début.
20:41Il y a combien ?
20:4240 ans.
20:48Allez !
20:49Sors !
20:50Sors !
21:01Allez, Dada !
21:03Allez, Dada !
21:04Allez !
21:11Mon genre de vie.
21:17Allez !
21:42Un matin, votre grand-père est venu me voir.
21:44Il m'a dit brusquement, sans préambule,
21:46c'est sûr que je mens, mais fais vite.
21:48Il avait pris sa décision brutalement,
21:50comme tout ce qu'il faisait dans la vie.
22:06Il n'avait pas fait une mauvaise affaire.
22:08Je le savais bien à son aise.
22:10J'étais heureux pour lui.
22:12Mente !
22:13Pourquoi ?
22:14Mente, ai-je fait dit !
22:15C'est bien que j'ai eu le mal de mer.
22:16Fais-le pour moi.
22:18Bon.
22:19Ça ne tombe pas !
22:46Mets-moi ça.
22:52Tu sais que Guillaume est un bon pêcheur.
22:55Il a tout à gosser.
22:56Il est un bon maniac.
22:57Il est un bon pêcheur.
22:58Il a tout à gosser.
22:59Il est un bon maniac.
23:00Il parle bien.
23:01Il parle bien.
23:02Il parle bien.
23:03Ah, tiens, enfile-moi ça.
23:11Tu sais que Guillaume devient un bon pêcheur.
23:14Il a l'oeil à tout.
23:17Seulement, il ne peut pas naviguer tout seul.
23:20Et là, toi?
23:22Oui.
23:24Ça va, toi?
23:26Je suis là, ça va.
23:28T'as vu ce que je pensais avec l'âge?
23:30T'as pas envie de foutre le camp de temps en temps?
23:34Si.
23:35Moi aussi.
23:42Qu'est-ce que t'as aux yeux?
23:47Quand je suis revenu à Noël, il y avait quelque chose de changé.
23:50Mais j'étais trop jeune pour comprendre.
23:52C'était Zita qui conduisait la voiture.
23:54On avait dit qu'il craignait quelque chose pour grand-père.
23:56Il ne le quittait pas.
24:04Mon Dieu de Paris!
24:12T'as vu, grand-père?
24:14Oui, j'ai vu.
24:16On y va?
24:33On y va?
25:03On y va?
25:24On peut aller loin avec un bateau comme ça?
25:26Je sais pas, on va lui demander.
25:28Pardon, jeune homme, jusqu'où on peut aller avec un bateau comme ça?
25:33Mais pour le moment, on va nulle part.
25:35Qu'est-ce qu'il a?
25:37Il est fatigué de partout.
25:38Les bordées sont à refaire.
25:39Le moteur est mort.
25:41Les voiles sont pourries.
25:43On n'irait pas?
25:45On peut monter?
25:47Ouais, vas-y.
26:01Tu montes pas?
26:04Qu'est-ce que tu crains? Il va pas partir.
26:11Oh, il est long.
26:13On se croirait déjà loin.
26:15C'est beau, hein?
26:17Comme au cirque.
26:28Alors comme ça, à votre âge, vous êtes propriétaire de ce beau bateau.
26:31Ouais, mais si ça continue, je serai plus longtemps propriétaire.
26:34On se rend pas compte, mais ça coûte cher.
26:37Ce que j'ai gagné, il passe, mais ça suffit pas.
26:40Vous l'avez acheté?
26:41Non, non, c'est un héritage.
26:45Mon petit-fils, là, il...
26:47Il devrait être marin.
26:50C'est moi qui lui ai appris la mer.
26:52J'ai un Doris.
26:54J'ai jusqu'à Chauser.
26:56J'ai le Bréal.
26:57Je m'appelle, plus de pièces, Armand.
26:59Moi, c'est le Guennec, Yves.
27:02Dites...
27:05Pour le gamin,
27:07on pourrait pas faire un petit tour, une petite sortie?
27:10Non, mais attention, je paye. Votre prix sera le mien.
27:13Ça nous ferait plaisir.
27:15Et si j'ai bien compris, ça me rendrait service.
27:19Ce serait pas le refus, mais je peux pas.
27:20C'est trop dangereux.
27:21On risque un mauvais coup de temps.
27:22Il y a assez d'époxy, on ne sait jamais.
27:24Je comprends.
27:26Tant pis.
27:28Bonne chance.
27:38Allez, Guillaume, on sort.
27:54Au revoir.
28:24Au revoir.
28:36Du bateau.
28:55Je voudrais vous parler.
29:01Voilà.
29:03Je suis un vieux bonhomme.
29:05Et j'ai quatre seaux.
29:07Pour des mille et des cents.
29:11En gros, ça coûterait combien pour mettre un bateau
29:14comme ça, en état de marche?
29:16Bien.
29:18Pour qu'il soit en état de naviguer.
29:21Sans manger.
29:23Ah, le prix.
29:25Le prix, je le connais.
29:27Je pense qu'à ça, je vous réunis.
29:31On a pour plus de dix millions.
29:34Tout de même.
29:38C'est du sou.
29:42Vous trouvez personne pour vous associer?
29:46Si, mais...
29:48pas aux conditions que je voudrais.
29:49Et surtout, pas pour l'emploi du bateau que je voudrais.
29:52Moi, ce qui m'intéresse, c'est la course.
29:54La grande course.
29:56Pas faire d'un navette entre ici et Chauser, deux fois par an, pour épater les copains.
29:59Bien sûr.
30:06Un bateau comme ça...
30:14Bon.
30:16Voilà ce que je vous propose.
30:19Vous faites la préparation à ma charge.
30:21Vous me vendez une part du bateau.
30:23Cette part-là, ça sera pour mon petit-fils quand il sera plus grand.
30:26Et vous prenez le gars costaud.
30:28Là.
30:30Zita, il s'appelle.
30:32Grand marin.
30:34Un ancien acrobate de cirque.
30:36Un moelleux.
30:38Et bon comme le pain.
30:41Vous vous demandez pourquoi je fais ça?
30:45Disons que ce matin, je me suis réveillé avec l'envie de faire des cadeaux.
30:48Puis cet emplacement comme un autre.
30:50Là, un homme d'affaires.
30:52Moi, j'ai un notaire.
30:54On leur dit de causer ensemble et de veiller au mieux de nos intérêts.
30:58Est-ce qu'en principe, l'idée vous plairait?
31:01Ah oui, si ça s'arrangeait, ce serait plutôt comme un cadeau du ciel.
31:05Disons que c'est plutôt un cadeau du grand père but de pièces.
31:08Je les appelle?
31:10Allez-y.
31:12Hé!
31:14Vous autres!
31:17C'est bon.
31:27Il faudrait combien de temps pour mettre ce bateau en état?
31:30Il faut compter trois bons mois.
31:32Enfin, disons Pâques.
31:36Puis avant d'aller plus loin, il faudrait faire un essai en ne s'éloignant pas trop des côtes.
31:40Dans la grande ville de Casablanca, par exemple.
31:42Mais à la bonne saison.
31:44Casablanca.
31:56Dis donc, toi, le mousse,
31:58ça te plairait d'être propriétaire d'un beau bateau comme ça?
32:04Et toi, l'acrobate,
32:06ça te dirait de naviguer là-dessus, toi qui as toujours envie de foutre le camp?
32:14Premier voyage et pour dans six mois.
32:17Grande ville, Casablanca.
32:19Premier voyage, je le fais avec vous.
32:22Après,
32:24je vous laisse naviguer, je rentre dans mon trou.
32:44Et c'est comme ça qu'au mois de janvier,
32:46tout le monde s'est retrouvé à l'étude pour signer les contrats.
32:53Vous deveniez propriétaire de la part qui vous est revenue à votre majorité.
32:57L'acrobate Zita, qui n'avait plus besoin d'un pied-à-terre,
33:00c'est le mot qui convient,
33:02en faisait don à son ami le Mexicain.
33:04Tout le monde était ravi.
33:06Et je crois que le plus heureux, c'était votre grand-père.
33:08Il faisait des projets.
33:10Il se voyait déjà à Casablanca.
33:11Et puis, prendre l'avion pour le retour.
33:17Qu'est-ce qui aurait cru que la même année...
33:21Et vous n'aviez rien remarqué?
33:22Rien.
33:24Il était comme un jeune homme.
33:26À part ses yeux, bien sûr.
33:29C'était grave?
33:30Je ne sais pas.
33:31Il avait du mal à signer, à lire.
33:34En tout cas, si c'était grave, il le cachait bien.
33:38Merci.
33:40Je vous ai fait perdre beaucoup de temps.
33:41Pas du tout.
33:42Où faites-vous ce bateau?
33:44Vous avez des nouvelles?
33:45Régulièrement.
33:46Tout a l'air d'aller bien à bord.
33:48Évidemment, je n'en profite pas beaucoup, mais...
33:50Qui sait, plus tard.
33:52Au revoir, maître.
33:53Au revoir, jeune homme.
33:55Les hommages à votre grand-mère.
34:00J'étais revenu passer quelques jours à Bréal,
34:02pour les vacances de Pâques.
34:04Zita n'était presque plus avec nous.
34:06Il travaillait toute la journée à la réfection du voilier.
34:07Chaque fois qu'il le pouvait,
34:09il s'embarquait à bord d'un chalutier pour s'habituer à la mer
34:11et acquérir le pied marin.
34:19J'ai bien pensé à vous tous cette nuit.
34:22Je vous ai vus sur la plage
34:23quand tu nous as apporté Guillaume pour la première fois.
34:26Il était grand comme ça.
34:28Tu te souviens, Armand?
34:30C'était comme si c'était hier.
34:32Oui, il y a 13 ans.
34:33C'était les dernières vacances
34:34que je passais en compagnie de grands-pères
34:36du Mexicain et de Zita.
34:39Les dernières vacances.
34:41Et je ne le savais pas.
34:44Peut-être que si je l'avais su,
34:46j'en aurais profité autrement.
34:50Bien, ma petite Hélène.
34:52Qu'est-ce qui se passe?
34:54Vous venez rechercher Guillaume?
34:56Je croyais qu'il devait repartir par le temps tout seul.
34:59Excusez-moi, c'est une lumière éblouissante.
35:01Entrez.
35:02Non, papa.
35:03Il faut que je vous parle.
35:05Je suis là.
35:06On va partir.
35:13J'aurais pu vous écrire.
35:15Vous laissez Pierre vous en parler le premier.
35:17Mais je pense que je vous dois la vérité la première.
35:20Vous avez été tellement gentil avec moi.
35:26Voilà.
35:28Nous avons décidé de divorcer.
35:30On ne s'entend plus, Pierre et moi.
35:32On a tout essayé, on n'a plus rien à se dire.
35:35La différence.
35:37Je m'en doutais.
35:40C'est sûrement pas de votre faute.
35:45Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
35:49Le divorce, évidemment, me paraît une chose bien grave.
35:54Mais je connais mon fils.
36:05Mais qu'est-ce que vous allez faire du petit ?
36:08Moi, je vais retourner à Paris. J'aime pas la province.
36:12Bien sûr, je continuerai à voir mon fils.
36:14Mais enfin, c'est Pierre qui le gardera.
36:17Maintenant, il est grand.
36:20Et puis, il vous a.
36:24Il faut qu'il reste à Caen.
36:26Il peut pas changer d'école comme ça.
36:29Et puis, il a des habitudes.
36:32Je pense que l'année prochaine, son père le mettra en pension.
36:36Il viendra souvent vous voir.
36:39Bien sûr.
36:43Quelle histoire.
36:53Tu t'es bien promené, mon garçon ?
36:54Oui, j'ai rencontré tout un tas de gens.
36:56Et je suis allé chez le notaire.
36:59Dis-moi, grand-mère,
37:01qu'est-ce qui s'est passé quand mes parents se sont séparés ?
37:03Enfin, je veux dire, comment grand-père a-t-il pris ça ?
37:08Ça lui a fait un coup de plus.
37:10Il n'en avait pas besoin.
37:12Il avait vendu son atelier.
37:14Il conduisait plus.
37:16Il n'allait plus à la pêche que s'il trouvait quelqu'un pour l'accompagner.
37:20À cause de ses yeux.
37:22Je n'osais pas lui dire, mais...
37:24je m'étais bien rendu compte qu'il les voyait de moins en moins.
37:28Il a décidé d'aller voir ton père à Caen
37:30pour parler de toi, de ton avenir.
37:35Je l'ai accompagné.
37:37Il m'a demandé de le laisser seul avec Pierre.
37:42Il paraît que tu vas mettre Guillaume en pension.
37:44Oui, je veux qu'il fasse de bonnes études.
37:47Un enfant, quand on est seul,
37:49moi, je n'ai pas le temps de m'en occuper.
37:52Il paraît qu'il veut être marin.
37:54Qu'il travaille.
37:56J'espère que c'est une idée qui lui passera.
37:57Ça vient de toi, je suppose.
38:00Il sera marin parce qu'il aime la mer.
38:03Il a ça dans le sang.
38:06Les vikings.
38:08Non, mais écoute, laisse-moi rigoler.
38:10Toi, tu risques rien.
38:13Tu aurais pu nous le confier.
38:14Ah, non.
38:17Mais tu ne te rends pas compte.
38:19Un enfant, ça demande beaucoup de travail.
38:22Ni moi, ni Guillaume.
38:23Tu vas te retrouver tout seul.
38:25C'est toujours ce que tu as voulu.
38:27Plus de femme.
38:29Plus d'enfants pour te gêner.
38:31Nous n'en parlons pas.
38:36Tu crois que ta vie aura été une réussite
38:38quand tu la regarderas à l'envers.
38:41On demande M. Duchamp au conseil.
38:43M. Duchamp.
38:45M. Duchamp.
38:47M. Duchamp.
38:49M. Duchamp.
38:51M. Duchamp.
38:53M. Duchamp.
39:10Tu as changé de nom.
39:13Tu avais honte du mien.
39:16Tu voulais plus ta plu-plu de pièces.
39:20Ecoute, papa,
39:21L'ancêtre heureux, honte de toi.
39:36Tu te souviens, un jour à la pêche,
39:38tu m'as demandé si j'avais pas envie de foutre le camp,
39:40et je t'ai répondu si.
39:41Et tu m'as dit moi aussi.
39:44Je reste.
39:48Pour le petit.
39:51Tu m'enverras des cartes postales.
40:21Asseyez-vous.
40:31Voilà, je ne vous ferai pas perdre beaucoup de temps.
40:33Vous étiez le médecin de mon grand-père.
40:36Comment était-il juste avant ?
40:39Est-ce que vous l'avez vu ?
40:41Oui.
40:44Vous savez, je suis à Bréal depuis deux jours,
40:45je repars demain,
40:46et je ne reviendrai peut-être pas avant des années.
40:49Je voudrais savoir.
40:52Je lui ai dit...
40:54Je peux vous le dire.
40:56Votre grand-père était venu me voir au sujet de ses yeux.
41:00Je l'ai envoyé au spécialiste.
41:02Le diagnostic était formel.
41:06Votre grand-père était atteint de dégénérescence vaculaire.
41:11C'est un mal incurable.
41:14Cela se traduit par un appauvrissement progressif de la vue,
41:18avec l'impossibilité de juger des distances,
41:22d'apprécier le relief de visées envasées.
41:26C'est la cécité totale à plus ou moins longue échéance.
41:31Pour votre grand-père, l'issue était proche.
41:34À part ça,
41:36il était solide comme un chêne
41:39et bâti pour vivre cent ans, quoi.
41:42Sans cet accident.
41:43Je me suis toujours demandé...
41:46Je ne suis pas le seul dans le bourg.
41:49Pourquoi,
41:51alors qu'il était pratiquement aveugle,
41:54il a pris la mer seule ?
41:59Oui.
42:01Pourquoi il a disparu au moment où j'avais le plus besoin de lui ?
42:148ÈME JOUR
42:196ÈME JOUR
42:247ÈME JOUR
42:35Bonsoir,vous m'avez autorisé à venir vous voir, ce matin.
42:39Me voilà.
42:41Entrez.
42:52M. de Meunil,
42:54lorsque je suis venu vous voir avant-hier,
42:56il m'a semblé que vous ne m'aviez pas tout dit
42:58de ce que vous saviez à propos de mon grand-père
43:00et de ses derniers jours avant l'accident.
43:04C'est vrai.
43:06Je ne vous ai pas tout dit parce...
43:07parce que c'est extrêmement difficile à dire.
43:10Vous êtes venus alors que je ne vous attendais pas.
43:12Je n'étais pas préparé.
43:15Et puis, j'avais promis de garder tout ça pour moi.
43:18Grand-père, avant de mourir, a consulté un spécialiste pour ses yeux.
43:21Il savait qu'il allait devenir aveugle.
43:24Je viens de l'apprendre.
43:31Grand-père vous admirait beaucoup.
43:34Est-ce un conseil qu'il est venu vous demander ?
43:37Plus qu'un conseil.
43:38Il voulait mon assentiment.
43:41Je ne lui ai pas donné.
43:44C'était un matin.
43:46Il venait d'apprendre quelle maladie le frappait.
43:49Il était déjà enveloppé par...
43:51par une sorte de brouillard.
43:53Ça se voyait à sa démarche.
43:56Il m'a demandé,
43:58est-ce qu'un homme peut s'imposer aux autres
44:01quand il devient un embarras ?
44:04Vous ne vous imposez pas, Romain.
44:06Ce sont les autres qui vous accueillent
44:08avec leur amour.
44:10Ce n'est pas de l'amour, m'a-t-il dit, mais de la pitié.
44:13Je ne veux pas de pitié.
44:15Je n'ai jamais compté que sur moi.
44:17Je ne vais pas tendre la main pour qu'on me donne ma canne blanche.
44:20Il a tendu la main vers moi.
44:23Et je l'ai prise.
44:25Vous voyez, Romain,
44:27ce n'est pas une canne que je vous tends,
44:30mais ma main.
44:32Mais ma main.
44:36Il a eu une réaction surprenante.
44:39Il m'a dit,
44:41savez-vous ce qu'il y a au large
44:43quand on a dépassé les îles Chauzet ?
44:46Il y a l'Amérique.
44:49J'ai toujours eu envie de pousser plus loin que les îles.
44:52Je vais m'embarquer pour l'Amérique.
44:57Je sentais confusément ce qu'il voulait dire.
45:01Il voulait chercher la mort
45:04et trouver en même temps un refuge pour l'éternité
45:08en allant vers cette terre du Labrador que la viking avait découverte
45:12et dont je lui avais parlé.
45:16Il s'est levé.
45:18Il a ajouté encore,
45:21la mer est une amie.
45:25Je l'ai accompagné à la porte.
45:28Je ne l'ai plus revu.
45:33Je souhaite du fond du cœur
45:35que sa disparition ait été un accident.
45:57L'AMERIQUE
46:27L'AMERIQUE
46:58Tu vas partir, Guillaume ?
47:01Oui.
47:04Vous partez tous.
47:07Et à chaque fois, c'est la mer qui vous appelle.
47:10Nous n'êtes donc pas bien sur la terre.
47:16Armand.
47:18Toi.
47:20Zita.
47:22Zita.
47:26Et moi, je suis toujours là
47:30pour me regarder partir.
47:51C'est bon.
48:00Ça commence bien.
48:05Ne casse pas le bateau.
48:07Garde-le pour Guillaume.
48:21L'AMERIQUE
48:52L'AMERIQUE
49:07Dis-moi.
49:10Il monte une voile.
49:13Au milieu.
49:16La grande voile.
49:22Il monte une voile à l'avant.
49:25La foque.
49:31Une voile à l'arrière.
49:34Tape-cul.
49:37Ça y est.
49:39Maintenant, ils sont partis.
49:52L'AMERIQUE
50:08Mexicain.
50:09Maintenant, tu peux me le dire.
50:11Est-ce qu'il est parti avec l'intention de ne pas revenir ?
50:15Un matin,
50:17il est venu
50:18avec une lettre de toi.
50:21Tu lui disais que tout allait bien,
50:24que pour les vacances, tu ferais un stage de voile,
50:26que tu viendrais plus tard.
50:30Il a dit,
50:31c'est très bien.
50:34Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
50:39Il regardait droit devant lui.
50:41Mais je ne sais pas s'il me voyait.
50:45Il avait son réservoir supplémentaire.
50:51Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
50:54Il avait son réservoir supplémentaire.
50:56Mais je ne sais pas s'il me voyait.
50:59Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:02Il avait son réservoir supplémentaire.
51:04Mais je ne sais pas s'il me voyait.
51:07Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:10Il avait son réservoir supplémentaire.
51:12Mais je ne sais pas s'il me voyait.
51:15Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:18Il avait son réservoir supplémentaire.
51:20Mais je ne sais pas s'il me voyait.
51:23Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:27Il avait son réservoir supplémentaire.
51:30Mais je ne sais pas s'il me voyait.
51:33Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:37Il avait son réservoir supplémentaire.
51:40Mais je ne sais pas s'il me voyait.
51:43Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:47Il avait son réservoir supplémentaire.
51:51Le lendemain, je l'ai aidé à pousser les dorys à la mer.
51:58Merci de me l'avoir dit.
52:01Alors tu pars faire le tour du monde.
52:03Qui sait, si un jour, à bord de la Jeanne,
52:05je ne verrais pas le lys noir et Zita,
52:07je lui dirai bonjour pour toi.
52:09Adieu, Mexicain.
52:11Au revoir, Guillaume.
52:50Avec le soutien de Denix
53:20Avec le soutien de Denix
53:50Avec le soutien de Denix