Mardi 29 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Benoît Yameundjeu (Directeur Général, Fifteen) , Julie Salomon (Directrice de la Qualité médicale, Qare) , Camille Parouteau (Fondateur, MonMartin) et Philippe Berlan (PDG, Everdye)
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif et voici notre sommaire du jour.
00:15Mon invité c'est Benoît Yamonjeux, directeur général de Fifty, l'entreprise de location de vélos qui est aujourd'hui présente dans une dizaine de pays.
00:23On verra comment déployer cette mobilité douce en dehors des grandes villes. Le débat de ce Smart Impact, il porte sur les enjeux de santé mentale dans le monde du travail.
00:33Le plan santé mentale a été décrété grande cause nationale par le Premier ministre, on verra ce que ça pourrait changer pour les entreprises.
00:40Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, je vous présenterai Everdye et ses solutions de teinture textile à la fois moins polluante et moins gourmande en énergie,
00:52mobilité, santé mentale, habillement, trois grands thèmes, 30 minutes pour les développer, c'est Smart Impact.
00:59L'invité de Smart Impact c'est Benoît Yamonjeux, bonjour.
01:09Bonjour.
01:10Bienvenue, vous êtes le directeur général de Fifty, ça fait quoi une quinzaine d'années, plus de 15 ans d'expérience.
01:15Si on doit faire à la fois un bilan et puis un point d'étape, vous en êtes où du développement de Fifty ?
01:20Fifty, on est une entreprise qui conçoit, qui fabrique et qui déploie des systèmes de vélos en libre-service.
01:27On s'adresse aux collectivités et aujourd'hui en termes de développement, on continue de se déployer en France où on a beaucoup de villes sur lesquelles on est partenaire
01:35et aussi à l'international en Espagne, en Allemagne et dans d'autres pays.
01:40En préparant l'émission, j'étais assez surpris parce que bon on dit vélos en libre-service, vous avez déposé pas mal de brevets, c'est un métier d'innovation.
01:49Quelles innovations, de quoi on parle ?
01:51C'est un métier d'innovation, alors nous notre activité c'est avant de concevoir l'ensemble des systèmes qui sont nécessaires aux vélos en libre-service.
01:58C'est à la fois le matériel, les vélos, les stations de recharge qui vont permettre de recharger les vélos, de les stationner dans l'espace public
02:05et toute la partie logicielle qui permet d'accéder à ce service, donc à la fois les applications utilisateurs, les applications pour les gens qui font la maintenance des vélos.
02:13Et donc sur ces trois aspects-là, on a des innovations, alors sur la partie bornes de recharge par exemple, on a une innovation où on met les vélos qui ne sont pas accrochés comme des vélib'
02:22les uns sur une borne individuelle, mais des vélos qui s'empilent un peu comme des caddies de supermarché.
02:27Ce qui permet d'avoir une emprise au sol qui est beaucoup plus faible, beaucoup moins compacte, qui est beaucoup moins chère, beaucoup plus facile à installer.
02:34Donc ça c'est une innovation matérielle, on a des innovations autour de la connectivité des vélos, nos vélos sont très connectés, ça permet de les diagnostiquer en permanence,
02:41ça permet de savoir dans quel état ils sont, est-ce qu'ils sont en état de rouler, est-ce qu'ils sont au bon endroit, avec des algorithmes qui permettent de savoir où est-ce qu'il faut les mettre pour être le plus efficace possible.
02:49Donc c'est ce genre d'innovation à la fois sur le matériel et le logiciel qu'il y a derrière tous ces brevets.
02:54Vos vélos, ils sont déployés ou principalement dans des grandes villes ? Le premier axe de déploiement ou de développement de Fifteen, est-ce que c'était tout de suite les grandes villes ou pas ?
03:06Historiquement c'est plus les grandes villes, parce qu'historiquement les grandes villes étaient plus équipées en système de vélos en libre-service.
03:12Avec notre système, et notamment ce système plus compact et moins cher, on arrive à adresser un besoin de petites villes ou de villes moyennes beaucoup plus facilement.
03:22Et du coup depuis maintenant quelques années, c'est beaucoup plus sur les villes moyennes qu'on se déploie, parce que ces villes d'une part ont décidé de s'équiper sur des systèmes de vélos en libre-service, ce qui n'était pas le cas avant,
03:30et on a un système qui permet de répondre à leurs besoins, donc on se déploie beaucoup. Aujourd'hui on est sur 25 villes, alors il y a des grandes villes comme Marseille, mais il y a des petites villes aussi petites que Landerneau en Bretagne.
03:40On va prendre ces exemples, il y a aussi l'exemple d'Auxerre et des communes avoisinantes sur lesquelles on va revenir, mais sur le déploiement du vélo, je vais simplifier, en zone rurale, c'est l'œuf et la poule.
03:54C'est-à-dire que c'est la demande qui fait l'œuf ou c'est parce qu'une communauté de communes ou un département crée les pistes cyclables que d'un seul coup vous pouvez arriver ? Comment vous l'analysez ?
04:05En fait c'est la combinaison de tout qui fait que la pratique cyclable va se développer sur un territoire. Effectivement les infrastructures c'est quelque chose qui est clé dans le fait de pouvoir se développer entre l'œuf et la poule.
04:18C'est comme attendre que les gens traversent une rivière à la nage pour construire un pont. En fait non, ils vont juste aller ailleurs. Tant que vous n'avez pas construit l'infrastructure, elle n'est pas utilisée.
04:29Donc c'est vrai que l'infrastructure cyclable est un élément clé pour le développement de la pratique.
04:33Donc il y a un volontarisme des collectivités locales ?
04:35Il y a un volontarisme, mais c'est vraiment une combinaison d'infrastructures, de services et c'est tout ça qui va faire que la pratique va se développer.
04:42Prenons l'exemple d'Auxerre et je crois une vingtaine de communes environnantes. C'est ça, déployé depuis mai 2023. Donc on commence à avoir un peu de recul. Justement quel est fait sur la pratique du vélo ?
04:55Alors Auxerre c'est un très bon exemple. On a combiné deux services en un seul service. On a combiné à la fois du vélo en libre-service classique, c'est à dire que vous prenez un vélo pour un trajet, pour 20 minutes, pour 3 kilomètres en moyenne à peu près.
05:08Ou vous pouvez prendre un vélo en location longue durée, c'est à dire que vous prenez votre vélo à la station mais vous le gardez pour vous pendant 6 mois. Et donc c'est votre vélo personnel, vous rechargez la batterie chez vous et vous l'utilisez comme un vélo personnel.
05:19En fait la combinaison de ces deux services, à la fois la longue durée et le libre-service, permet d'adresser des populations différentes, permet d'adresser des besoins différents et permet de développer la pratique encore plus rapidement.
05:29Et aujourd'hui à Auxerre on a des niveaux de pratique de l'ordre de 2 à 3 trajets par vélo et par jour qui sont des niveaux de pratique de grande ville. Donc ça marche très très bien.
05:37Vous imaginiez que ça marcherait aussi bien, il y avait une demande forte des habitants, j'essaye là encore de revenir à la question de l'office. Comment finalement une ville, une communauté de communes se dit tiens on va booster le vélo chez nous ?
05:54Je pense que le point de départ, la jeunesse, c'est la volonté de la ville, de la communauté.
06:00C'est vous qui les démarchez ?
06:02Alors nous on les approche, nous on les conseille, on les aide au départ, on les aide parfois à donner l'impulsion pour le service, parfois la volonté pré-existe et on est là plus pour les accompagner sur la manière de traduire ça.
06:14En l'occurrence il y avait une vraie volonté qui existait sur le territoire, nous on a présenté ce qui était faisable et notamment cette combinaison qui est un peu unique dans le milieu de combiner l'allocation longue durée et le libre-service dans un seul service.
06:27Et ça, ça a vraiment résonné dans les besoins de la ville et dans le fait d'adresser des populations différentes.
06:34Vous disiez il y a une ville encore plus petite, c'est Landerneau en Bretagne, je savais que c'était en Bretagne et le nom ne me revenait pas.
06:41Alors Landerneau c'est combien d'habitants et quel service ?
06:43Alors Landerneau ça doit être à peu près 20 000 habitants, je pense que l'agglomération doit atteindre les 40-50 000 habitants.
06:51C'est aujourd'hui une centaine de vélos, un peu moins de 100 vélos qui sont en circulation et c'est aussi un service qui, j'allais dire étrangement, mais qui marche alors qu'on est sur une petite ville.
07:03Parce qu'en fait on a un système qui permet dans des zones où on a des transports publics qui ne sont pas très denses, on n'est pas à Paris, on n'a pas un bus toutes les 30 secondes, on n'a pas un métro toutes les minutes.
07:13Et dans ces zones-là en fait, ce service-là il apporte de la mobilité en plus et notamment pour les jeunes.
07:19Et donc ce qu'on voit dans ce genre de zone rurale notamment, c'est que les jeunes qui n'ont pas forcément de voiture, qui n'ont pas forcément d'autres moyens de se déplacer, vont utiliser beaucoup les services vélos.
07:29Alors il y a un autre exemple que je trouve vraiment très intéressant, c'est avec la région la Nouvelle-Aquitaine, la Nouvelle-Aquitaine Mobilité.
07:36Parce que en partenariat avec une région, forcément on est dans une autre dimension et je trouve que c'est intéressant parce qu'on est dans une association vélo et train.
07:44De quoi il s'agit ? Racontez-nous.
07:46Le vélo, sa limite c'est quand même la distance. C'est-à-dire qu'à un moment, quand on doit faire 30, 40, 50 kilomètres, il a du mal à se suffire à lui-même.
07:54Donc sur des distances qui sont plus longues, le vélo, pour développer sa pratique, on a besoin de le combiner à d'autres modes de transport.
08:01Là, l'idée qu'il y a sur Nouvelle-Aquitaine avec Nouvelle-Aquitaine Mobilité, qui est l'opérateur, l'organisme de gestion des transports de la région,
08:11c'est de déployer un système de vélo le long d'une ligne de TER.
08:15C'est-à-dire que vous arrivez à la gare par vos propres moyens, avec votre vélo personnel ou avec votre voiture d'ailleurs, vous prenez le TER et sur votre gare d'arrivée,
08:23vous avez un vélo que vous allez pouvoir louer pour la journée et qui va vous servir pendant toute la durée de votre séjour sur votre gare de destination.
08:32Et donc ça, ça permet d'apporter une solution à des gens qui, avant, prenaient la voiture sur l'ensemble du trajet, parce qu'ils n'avaient pas forcément de solution à l'arrivée.
08:40Mais le fait d'avoir une solution à l'arrivée du TER permet de rendre le TER lui aussi un peu plus sexy et de se dire finalement maintenant j'ai ma solution.
08:48C'est très capillaire, on a un vélo donc on peut aller où on veut sur la zone de destination.
08:52Vous avez le même abonnement, c'est-à-dire que je suis abonné pour prendre le TER, je vais avoir le vélo dans la foulée, c'est ça ?
08:57Oui, tout à fait, on a l'abonnement au service vélo qui vient avec.
09:00Avec quel défi ? Parce qu'alors là, on est sur une longueur, la ligne elle fait combien ?
09:06Elle doit faire 150 km et le défi est opérationnel effectivement.
09:10Oui, parce qu'il y a combien de stations ? Il doit y avoir une vingtaine ou une trentaine de stations ?
09:13Alors, sur la ligne de TER, il y a 9 gares.
09:17Et des stations où on trouve des vélos ?
09:19Et après, il y a une station à chaque gare et après dans les grandes villes sur Royan, sur Angoulême, il y a des stations aussi un peu partout dans la ville.
09:27Vous me voyez venir avec ma question, c'est-à-dire que comment vous assurez la maintenance sur 120 ou 150 km et sur une trentaine de stations ?
09:36C'est effectivement un défi qu'on a moins sur des systèmes classiques.
09:41Là, on a tout simplement positionné l'atelier à peu près au milieu de la ligne de TER.
09:45Et donc, l'équipe rayonne sur l'ensemble de la ligne avec une organisation qui est effectivement particulière
09:51parce qu'on est sur un système qui est tout en longueur alors que d'habitude, on est sur des systèmes plutôt concentriques.
09:56Et est-ce que l'innovation dont vous avez parlé tout à l'heure, c'est-à-dire l'autodiagnostic, vous sert particulièrement dans un contexte comme celui-là ?
10:04L'autodiagnostic, ça permet d'être beaucoup plus efficace dans les opérations.
10:07C'est-à-dire que vous n'allez pas sur une zone en vous disant je vais regarder l'état du vélo,
10:11vous allez sur une zone parce que vous savez que dans cette zone-là, il y a trois vélos qui sont à réparer,
10:15il y a trois vélos où on doit faire de la maintenance préventive.
10:18Et donc, le fait d'avoir ce diagnostic à distance, ça vous permet d'être beaucoup plus efficace
10:22et du coup de cibler et de prioriser vos interventions.
10:25Et du coup, sur une zone de cette taille-là, effectivement, c'est assez clair.
10:29Ça s'appelle VéloModalice, c'est ça ?
10:31VéloModalice.
10:32C'est quoi ? C'est en train de devenir une marque régionale si je comprends bien.
10:35Exactement. C'est la marque de la région.
10:38VéloModalice, c'est le système LeMass de la région.
10:42Et donc, on a utilisé cette marque de la région pour le service vélo.
10:46Merci beaucoup Benoît Ayamondjou et à bientôt sur BeSmart4Change.
10:50On passe à notre débat, la santé mentale, la santé mentale grande cause nationale 2025.
11:02La santé mentale grande cause nationale 2025, ça a été annoncé par le Premier ministre Michel Barnier.
11:07Quelles conséquences pour les entreprises ?
11:09On en débat avec Julie Salomon. Bonjour.
11:11Bonjour.
11:12Bienvenue, vous êtes directrice de la qualité médicale chez CARE et Camille Paruto.
11:16Bonjour, bienvenue.
11:17Bonjour, merci.
11:18Vous êtes le fondateur de Montmartin.
11:20On va commencer par des questions de présentation tout simplement.
11:23CARE, Julie Salomon, c'est quoi ?
11:25Alors, CARE, c'est une société agréée de téléconsultation qui met en relation des médecins et des patients.
11:31On a à peu près 2000 médecins qui travaillent avec nous.
11:35C'est tous des médecins qui font quelque chose en présentiel à côté.
11:38On respecte les règles.
11:39Et on a environ 200 000 téléconsultations par mois.
11:44Donc, on a une grosse activité et 10% de cette activité se fait en santé mentale.
11:48On a 200 psychiatres, quelques psychologues mais beaucoup de psychiatres,
11:52et qui répondent à une vraie grosse demande en santé mentale.
11:54Alors ça, on y reviendra évidemment dans le détail.
11:57Je note 200 psychiatres parce que je vais vous reposer une question là-dessus.
12:00C'est mon pense-bête.
12:01Mais peut-être, je reste sur une question un peu générale sur la téléconsultation.
12:05J'ai pas mal de curiosités là-dessus.
12:07Est-ce que ça continue de se développer ?
12:10À quelle vitesse ?
12:11Est-ce qu'il y a un lien entre téléconsultation et télétravail par exemple ?
12:17Comment ça évolue ?
12:18Alors, tout à fait.
12:19Il y a un lien parce que d'abord ça évolue en progression au sein des usages.
12:26Mais il y a une forme de frein aussi qui est exercée par différents acteurs du secteur
12:31pour essayer de maintenir une activité présentielle comme s'il y avait une concurrence.
12:35Ce qui n'est pas vrai.
12:36Mais il y a encore beaucoup de méconnaissances de la façon dont fonctionne la téléconsultation
12:42qui est vraiment une vraie réponse pour les déserts médicaux,
12:44pour les patients qui n'ont pas de médecin traitant,
12:46et pour ce qui est du télétravail.
12:48D'abord, c'est le télétravail du médecin.
12:50C'est-à-dire que ça permet au médecin de baisser un peu la pression qu'il subit en présentiel
12:54et de faire 3-4 heures par semaine chez lui dans un environnement bien confidentiel
12:59qui permet d'avoir un échange adapté pour un échange médical
13:04et apporter une expertise médicale à des patients qui sont dans le besoin.
13:07Camille Parouto, présentez-nous Montmartin.
13:10Tout à fait.
13:11Alors Montmartin, on est un spécialiste de la prévention santé en entreprise.
13:14Donc, on intervient vraiment pour les salariés qui sont les utilisateurs finaux de nos services.
13:18Donc, on est nous les vrais partenaires des DRH et des responsables santé ou médecins du travail.
13:23Donc, on travaille aussi avec certains profils de médecins.
13:26Et en fait, l'idée, c'est vraiment…
13:28On a trois axes.
13:29On a donc les risques psychosociaux, les troubles musculo-squelettiques,
13:32l'occasion de dernière chance avec vous,
13:34et la partie addiction-conducte-addictive aussi qui se développe beaucoup avec le contexte de santé mentale.
13:38Donc, nous, on travaille avec des profils assez variés,
13:40des psychologues, des ergonomes, des ostéopathes, des sophrologues.
13:44Et l'idée, c'est qu'on a une centaine d'intervenants sur toute la France.
13:47Elle existe depuis quand votre entreprise ?
13:49On vient de fêter les 7 ans cette année.
13:51Alors, ça m'intéresse parce que moi, le mot « santé mentale »,
13:54j'ai l'impression de commencer à l'entendre sur ce plateau,
13:59dans différentes émissions sur Be Smart for Change,
14:03depuis, allez, je vais dire deux ans, peut-être trois.
14:06Est-ce que vous ressentez ça aussi ?
14:08C'est exactement ce que moi…
14:09En fait, quand on a créé la boîte, c'était vraiment la partie TMS,
14:12donc vraiment les douleurs et les problématiques d'accident du travail qui ressortaient.
14:15Là, ça fait quatre ans que…
14:17Voilà, la crise sanitaire, les gens se sont posés beaucoup de questions,
14:20remises en question de son travail, du sens de sa vie.
14:23Et là, depuis deux ans, depuis le contexte géopolitique,
14:27avec la guerre en Ukraine, ça va que…
14:29Il y a la crise économique qui arrive et c'est ce sujet de budget qui complète.
14:33Et on voit que c'est chez nous aussi le sujet numéro un
14:37pour lequel les entreprises font appel à nous.
14:39Et d'ailleurs, ce n'est pas un hasard si le plan santé mentale
14:42a été décrété grande cause nationale en 2025 par le Premier ministre,
14:46par Michel Barnier.
14:48C'est très bien. On n'est pas encore en 2025.
14:50On verra ce qu'il nous est proposé.
14:52Mais si vous deviez faire une liste de courses ou un monde idéal,
14:55vous en attendez quoi d'un plan comme celui-là ?
14:57Julie Salomon, je commence avec vous.
14:59La santé mentale, c'est vraiment un gros sujet.
15:01Ça a beau être un gros sujet de dépense actuellement,
15:03c'est le premier sujet de dépense de la Sécurité sociale,
15:06mais il n'est pas suffisamment organisé.
15:09Il n'y a pas assez de moyens sur le terrain.
15:12Je ne prêche pas pour ma paroisse parce que là, je ne vous parle pas de la téléconsultation,
15:15je vous parle des hôpitaux. Je suis médecin aussi en hôpital.
15:18À l'hôpital, il n'y a pas assez de moyens, il n'y a pas assez de lits,
15:21il n'y a pas assez d'infirmières, etc.
15:23Toutes ces ressources-là qui manquent créent un embouteillage en amont
15:26et un retard de prise en charge.
15:28En santé mentale, le seul facteur pronostique
15:31pour l'évolution d'une maladie en santé mentale,
15:34c'est le délai entre le début des symptômes et le début de la prise en charge.
15:37Plus ce délai se rallonge, plus ça devient lourd,
15:41impactant pour l'individu, impactant dans le coût pour la société.
15:44La téléconsultation dans ce sens-là a un gros intérêt
15:47parce que les patients sont vus plus tôt,
15:49parce qu'on fait tomber certaines barrières, certains tabous,
15:51par le biais de l'écran qui finalement, d'une certaine façon, protège.
15:55Donc il y a des gens, pardon de vous interrompre,
15:57qui n'oseraient pas parler de leurs soucis de santé mentale
16:03ou venir demander de l'aide, notamment peut-être en entreprise d'ailleurs,
16:08qui osent le faire parce que c'est de la téléconsultation.
16:11Absolument. D'abord parce qu'ils sont chez eux souvent,
16:13c'est un environnement qu'ils ont choisi et qui est sécurisant pour eux.
16:15La barrière de l'écran est un effet protecteur.
16:18Et puis en plus, il n'y a pas cette étape un peu compliquée à franchir
16:21de prendre le rendez-vous, de franchir le seuil du psychiatre,
16:24d'aller dans la salle d'attente avec des autres gens qu'on va considérer comme fous,
16:28ce qui est plein de clichés, plein de tabous.
16:31Et donc le fait d'avoir en quelques clics un professionnel
16:34qui peut tout à fait prendre en charge les problèmes qu'on a,
16:37les angoisses, les questionnements, mais les pathologies même assez sévères,
16:41c'est vraiment énorme et on sent vraiment qu'il y a un raccourcissement
16:45de ce délai dont je parlais.
16:47Dans le cadre de ce plan santé mentale, au-delà de la Grande Cause Nationale,
16:51Camille Parouto, quel rôle pour les entreprises ?
16:53Est-ce que c'est un lieu, justement, je parlais de tabous,
16:56qui peut être un lieu un peu pivot, un peu central ?
16:58Complètement. En fait, l'entreprise, c'est un lieu de vie.
17:01On y est toute la journée, on y est 7, 8, 10 heures par jour parfois.
17:05Et en fait, l'entreprise a un vrai rôle à jouer
17:07parce qu'elle va subir les conséquences.
17:10Ce que vous dites, c'est tout à fait vrai en termes de conséquences.
17:13Nous, on le voit.
17:14Et en fait, en amont, c'est là où les managers et les codires
17:17ont un vrai rôle à jouer, d'être sensibilisés, d'être formés à ce sujet
17:21puisqu'ils ont en partie la responsabilité de la santé mentale de leurs équipes.
17:26Il faut savoir qu'en France, on a un manager sur deux
17:28qui n'est pas formé au management.
17:30Donc, ça va jouer sur l'organisation, sur la charge de travail de ces équipes.
17:34Et donc, ça va avoir un impact direct.
17:37Donc, nous, pour répondre à votre question, le rêve du plan 2025,
17:41ce serait qu'on puisse se sensibiliser, communiquer, informer chaque manager en France
17:46et chaque codire, chaque top management,
17:48pour qu'ils soient conscients de l'enjeu de ce sujet et qu'ils aient des clés.
17:52Il y a des choses vraiment faciles à mettre en place.
17:54En fait, il n'y a pas besoin de partir trois semaines en formation.
17:57Nous, c'est ce qu'on fait dans des ateliers d'une heure
17:59ou dans des formations à la journée.
18:01C'est de faire en sorte qu'on ait 5, 6 clés à adopter dans son quotidien
18:06et qu'il va avoir un impact pour ses collaborateurs.
18:09– Votre offre, évidemment, vous l'adaptez à chaque entreprise.
18:13Ça rejoint un peu la question que j'ai posée tout à l'heure.
18:16Mais la part consacrée à des ateliers ou à des conseils, etc.,
18:22ou à de la prise en charge de santé mentale spécifique,
18:26c'est une demande de plus en plus importante ?
18:28Ça prend de plus en plus de place dans votre offre générale ?
18:32– Alors non, on n'est pas à 10%, on est à 50%.
18:34– D'accord.
18:35– Donc c'est vraiment un chiffre très important.
18:36En demandant 30, en fait, quand on a un client qui arrive chez Montmartin,
18:39aujourd'hui, c'est un sur deux qui va avoir des enjeux
18:42autour de la santé mentale, des risques psychosociaux.
18:44Donc c'est vraiment tous les facteurs qui vont influencer la santé.
18:47– Est-ce que c'est parce qu'il y a plus de demandes des salariés
18:49ou est-ce que c'est parce qu'ils ont déjà pris en charge le reste
18:52et qu'ils se disent maintenant, il faut qu'on soit plus fort là-dessus ?
18:55– C'est surtout, en fait, une demande des entreprises
18:58qui voient les conséquences en termes de marque-employeur,
19:01en termes d'absentéisme dans leur quotidien.
19:04Et donc on va dire qu'ils sont obligés,
19:06les entreprises prennent vraiment conscience de ce sujet.
19:09Et c'est pour ça que le plan Barney, il est vraiment chouette.
19:12Cette année, on était sur l'activité physique avec les JO.
19:15Donc l'année prochaine, on voit qu'il y a une vraie prise de conscience
19:18et aussi, du coup, un budget derrière qui est alloué.
19:21– On peut prendre l'exemple de Caire d'ailleurs, Julie Salomon.
19:23Vous avez créé un laboratoire d'initiative autour de la santé mentale.
19:26De quoi il s'agit ?
19:27– Oui, alors en fait, d'abord, on a une histoire avec la santé mentale
19:29qui est assez ancienne, puisqu'on existe depuis 2017.
19:32Mais depuis 2020, on a racheté une société de téléconsultation
19:35qui s'appelait Doctopsy et qui ne faisait que de la santé mentale.
19:38Donc c'était déjà un intérêt qu'on avait.
19:40Et on s'est rendu compte, en plus,
19:42la moyenne d'âge de nos collaborateurs, c'est 30 ans.
19:44C'est une génération qui est hyper sensible et hyper prête
19:47à parler de ces sujets-là.
19:49– Moins de tabous que les générations précédentes peut-être.
19:51– Eh bien, oui, on dirait.
19:52Et puis on le confirme aussi parce qu'on a des partenaires
19:55qui sont des universités, parce qu'ils ont besoin justement
19:57de se relayer par la téléconsultation pour ces étudiants
19:59qui sont assez mobiles, d'avoir une prise en charge
20:02pour la santé physique et mentale.
20:03Mais la santé mentale est très importante
20:05dans les demandes qui émanent de ces universités.
20:07Donc ces universités qui font les étudiants d'aujourd'hui,
20:09c'est les travailleurs de demain.
20:11Et avec le temps, ça devient aussi les travailleurs d'aujourd'hui.
20:13Et donc nous, ce qu'on a souhaité faire,
20:15on s'est dit que pour bien aider les patients,
20:18il fallait que les médecins soient confortables aussi.
20:21Et donc que nous, collaborateurs de care,
20:23on prenne soin des médecins avec qui on travaille.
20:26Et donc pour prendre soin et pour sensibiliser les collaborateurs
20:30à la problématique de la santé mentale et du bien-être mental,
20:33on a considéré que c'était pas mal aussi de regarder le nombril
20:36et de faire notre travail en interne.
20:38Donc on a la chance d'avoir une personne
20:40qui s'est formée au premier secours en santé mentale
20:43et qui a formé 40% des collabs de la boîte.
20:46Ça continue encore, on a des sessions.
20:47C'est des sessions de deux jours,
20:48donc c'est un investissement de la part de l'employeur
20:50de libérer deux jours de temps.
20:52Et ça a des effets très concrets,
20:54puisque ne serait-ce que le service client
20:56qui interagit avec les patients et les médecins
20:58ont changé leur modalité de réponse
21:00suite à ces formations, ces ateliers.
21:02On est également en train de déployer une fresque
21:05sur la santé mentale au travail
21:08pour essayer de sensibiliser de façon plus brève
21:10les managers et les collaborateurs
21:12qui n'auraient pas eu le temps de faire deux jours de formation
21:14pour les PSSM.
21:15Et tout ça, ça contribue à faire prendre conscience
21:18de la nécessité d'être attentif
21:21et de prendre part à l'équilibre de la santé mentale
21:25de l'entreprise.
21:27Quand vous dites premier secours en santé mentale,
21:30c'est une expression qui peut m'étonner.
21:33Il y a des signes, des symptômes à détecter en quelque sorte
21:39et puis ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure
21:41sur le repérage précoce, sur le diagnostic précoce.
21:43C'est tout à fait ça.
21:44En fait, dans cet atelier, l'idée c'est d'abord de détabouiser
21:47parce qu'on est encore quand même face à un gros tabou
21:49et plein de gens qui n'osent pas,
21:50qui ne se sentent pas légitimes,
21:52qui ont l'impression que leurs problèmes ne sont pas assez importants.
21:54Et donc en formant les collaborateurs,
21:57on les forme à l'écoute.
21:58Déjà, ne pas s'effrayer quand ils entendent des gens
22:00qui auraient des petits coups de mou
22:02ou des idées un petit peu plus sombres.
22:04Et peut-être leur donner une capacité d'agir,
22:07c'est un peu comme pour l'éco-anxiété,
22:08c'est-à-dire qu'on est beaucoup plus en souffrance
22:10quand on n'agit pas,
22:11mais quand on agit, même à son échelle,
22:13on se rend compte qu'on a une maîtrise du sujet
22:15et du coup ça dédramatise et ça désangoisse.
22:18Et donc pour les collaborateurs,
22:19de se sentir un peu acteurs et soutenants de leurs proches,
22:23parce que ce n'est pas forcément pour leur activité au sein de l'entreprise,
22:25c'est évidemment pour leurs proches,
22:27et bien ça les apaise aussi pour eux-mêmes.
22:29Enfin, ça a plein de vertus.
22:31Merci beaucoup.
22:32Merci à tous les deux.
22:33Et on suivra évidemment ce que pourront nous proposer
22:36le ministre, le Premier ministre,
22:37sur cette grande cause nationale.
22:38Je vous dis à bientôt sur BeSmart4Change.
22:40On passe à notre rubrique start-up tout de suite,
22:43c'est Smart Realize.
22:48Smart Realize avec Philippe Berland.
22:51Bonjour.
22:52Bonjour.
22:53Bienvenue.
22:54Vous êtes le président d'Everdye,
22:56entreprise qui a été créée en 2021.
22:58Vous venez de devenir le patron de l'entreprise,
23:01mais vous avez d'abord contribué à la financer.
23:03Qu'est-ce qui vous avait séduit à l'époque ?
23:06Écoutez, tout simplement,
23:08j'ai une carrière assez longue dans l'industrie textile
23:10et en tant que patron de marque ou d'entreprise,
23:13on est soumis à la question de décarboner,
23:16dépolluer notre activité.
23:18Vous savez que le textile est une activité fortement polluante,
23:21on pourra y revenir.
23:22Et quand on est patron d'entreprise,
23:23on n'a pas forcément tous les moyens
23:25de faire changer l'ensemble de la filière
23:27qui produit cette pollution.
23:29Et donc, quand j'avais été exposé à ce dossier Everdye,
23:34c'était quelque chose de naissant,
23:36j'y avais vu le potentiel d'une éventuelle solution
23:39à grande échelle pour notre industrie
23:41et c'est ça qui a piqué mon intérêt
23:44et j'ai décidé d'investir un petit peu d'argent
23:47pour les aider au départ.
23:48Et vous voilà président d'Everdye,
23:51donc une start-up de la chimie verte,
23:54on peut dire ça comme ça,
23:55avec quelles innovations ?
23:57En quoi elle change le modèle, en quelque sorte ?
24:00Alors Everdye, c'est l'invention d'un procédé de teinture
24:03complètement nouveau,
24:05puisque la teinture, c'est dans l'industrie textile
24:07la phase de production qui est la plus polluante.
24:10Je lisais en préparant l'émission,
24:12teinture textile responsable de 20%
24:14de la pollution des océans,
24:16plus de 50% de l'empreinte carbone
24:18de l'industrie de la mode.
24:19Mais on est au cœur des enjeux.
24:21Souvent, on montre du doigt la mode
24:23en disant que c'est le troisième secteur
24:25le plus polluant de l'ensemble de l'économie
24:27et c'est vrai.
24:28Et à l'intérieur de ça, la teinture,
24:30c'est vraiment un fléau.
24:31On a tous en tête les images de ces teintureries
24:34qui, installées dans tel ou tel pays
24:36moins avancé que le nôtre par exemple,
24:39rejettent ces teintureries,
24:41rejettent beaucoup d'eau dans les nappes phréatiques.
24:43C'est une question de santé publique.
24:45C'est une question de destruction de la biodiversité.
24:47C'est une question de consommation,
24:49de pollution des eaux.
24:50On sait que c'est une ressource qui deviendra rare.
24:52C'est vraiment quelque chose d'extrêmement polluant
24:54et dommageable.
24:55Et donc, ce que l'entreprise
24:57et en particulier sa fondatrice Amira Airoch
24:59a inventé, c'est un nouveau procédé
25:01de chimie verte
25:03qui permet de diminuer fortement l'impact carbone.
25:06D'abord, parce que la teinture
25:08va beaucoup plus vite que les procédés traditionnels
25:10et se fait à température ambiante.
25:12La teinture, normalement,
25:14c'est des procédés à 90 degrés
25:16pendant presque 10 heures, 8 heures.
25:18Il y a tout un tas de cas évidemment,
25:20mais pour fixer les idées, l'ordre de grandeur.
25:22Et nous, on passe dans les machines de teinture
25:24à peu près 3 à 4 fois moins de temps
25:26et à des températures ambiantes.
25:28Donc, ça fait fortement chuter la consommation d'énergie
25:30et en plus, l'eau qui sort
25:32de ces bains de teinture est quasiment propre.
25:34Donc, vous avez un avantage énorme
25:36et le dernier avantage,
25:38c'est que le pigment, le colorant,
25:40qui est l'objet de l'invention,
25:42est fabriqué, synthétisé
25:44à partir de matières biosourcées
25:46et non plus issues des hydrocarbures
25:48et donc de la consommation de fossiles.
25:50Justement, revenons sur ces éléments naturels
25:52en quelque sorte que vous utilisez.
25:54De quoi on parle ?
25:56On parle de cellulose.
25:58La cellulose, c'est quelque chose
26:00qui est extrêmement abondant dans la nature
26:02puisque c'est la constitution de quasiment tous les végétaux
26:04de la cellulose, la nanocellulose
26:06qui est le brin élémentaire de cette cellulose.
26:08Je ne vais pas rentrer
26:10dans le secret ni dans la technique
26:12mais à partir de là, on crée un espèce de véhicule
26:14qui va porter le cristal.
26:16Le cristal, c'est l'oxyde de fer par exemple
26:18qui va permettre de porter la couleur.
26:20Donc, on a une espèce de véhicule qui porte la couleur
26:22et ce véhicule sait s'accrocher
26:24par le procédé inventé
26:26sur la fibre que l'on souhaite teinter.
26:28La fibre que l'on souhaite teinter, c'est soit des matières
26:30naturelles, elles-mêmes constituées de cellulose
26:32donc on comprend que ça s'accroche plus facilement
26:34ou des matières plus synthétiques
26:36qui ne sont pas de la cellulose
26:38mais qui sont aussi des chaînes carbonées
26:40qui, par la chimie,
26:42on arrive à s'accrocher
26:44beaucoup plus facilement que les teintures traditionnelles.
26:46Question de base,
26:48est-ce qu'on peut avoir
26:50autant de couleurs, autant de teintures possibles
26:52qu'avec les teintures classiques ?
26:54Je vais vous répondre très simplement,
26:56aujourd'hui non parce qu'on est une start-up,
26:58on n'a que 3 ans d'existence
27:00et tout le travail que l'on a à faire à partir de maintenant
27:02c'est de déployer. Alors aujourd'hui on a quand même 3 couleurs
27:04qu'on a réussi à valider. Quand je dis valider
27:06c'est qu'elles sont avérées, c'est-à-dire que
27:08c'est des couleurs qui sont utilisables
27:10à grande échelle
27:12à l'échelle industrielle.
27:14C'est le jaune, le marron et l'orange.
27:16Et on est en train de travailler sur les grandes autres couleurs
27:18les grands
27:20types de couleurs, le bleu, le rouge, le noir
27:22et on les aura l'année prochaine.
27:24Et après ça marche comme de la peinture
27:26la peinture n'est rien d'autre
27:28qu'un pigment, des pigments que l'on mélange
27:30avec une palette, on peut ainsi créer
27:32une infinité de coloris.
27:34Un dernier mot sur la prise de conscience
27:36elle existe, vous avez encore l'impression
27:38de prêcher dans le désert ?
27:40Alors il y a différents niveaux de prise de conscience
27:42vous avez les entreprises qui
27:44soient spontanément pour certaines
27:46voire nativement, des entreprises,
27:48des marques se sont créées sur le concept
27:50d'éco-accessibilité. Je pense qu'à peu près
27:52toutes les marques s'y mettent plus ou moins sincèrement
27:54plus ou moins vite.
27:56La réglementation va faire qu'elles vont y être
27:58obligées de plus en plus.
28:00C'est une industrie qui est en mouvement mais encore une fois
28:02j'étais encore dans cette position il y a quelques mois
28:04quand vous êtes à
28:06diriger une entreprise qui
28:08fait des produits, qui met sur le marché
28:10des produits textiles
28:12les vraies solutions qui appaisent drastiquement
28:14votre pollution, c'est pas si évident.
28:16C'est en amenant
28:18de nouvelles solutions qu'on va
28:20je pense accélérer le mouvement
28:22de dépollution de notre industrie.
28:24Merci beaucoup Philippe Berland et bon vent
28:26à Everday. Voilà c'est la fin de ce numéro de
28:28Smart Impact. Merci à toutes et à tous
28:30de votre fidélité. A la chaîne
28:32des audacieuses et les audacieux, salut !