Punchline - Laurence Ferrari reçoit Luc Ferry
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des questions d'actualité en compagnie de Luc Ferry, ancien ministre.
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00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1118h41, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:15Luc Ferri nous a rejoint, bonsoir mon cher Luc Ferri.
00:17Bonsoir Laurence.
00:18Plaisir de vous accueillir à chaque fois quand il y a des sorties de livres comme ces belles BD,
00:22les sagesses, sagesse des mythes, contes et légendes,
00:25aux éditions Glénat, Lancelot et la Reine Guenièvre et Tristan et Iseule de Château de Tintagel.
00:32J'ai tout bien dit mon cher Luc, on va parler de l'actualité aussi.
00:35Oui mais c'est des mythologies géniales parce que comme toujours,
00:38comme je le fais avec la mythologie grecque, je parle des premiers textes,
00:41des premières versions qui sont grandioses.
00:43Ah mais moi j'ai toute la collection que vous prétendiez.
00:46Non mais c'est vraiment des mythes absolument extraordinaires.
00:48Et c'est avec une très grande question, je vous laisse tout de suite.
00:51Mais c'est vous qui animez ce soir.
00:53Oui mais il faut quand même mon éditeur, il faut que je vende un peu les livres.
00:57La grande question de ces mythes-là, c'est est-ce que la passion amoureuse peut résister à la vie conjugale ?
01:03C'est un grand thème non ?
01:04Très beau thème, effectivement.
01:06D'ailleurs vous devez répondre à cette question.
01:08Ça dépend.
01:10Bon, Luc Ferry, évidemment on apprécie vos talents d'écrivain et là dans cette bande dessinée,
01:18on apprécie aussi vos avis sur le monde politique, sur la société française.
01:22Les fractures de la société française.
01:25On a tous été saisi depuis le début de la semaine par une grande émotion,
01:28après la mort de cette jeune fille, par un Marocain qui était sous au QTF.
01:32Il y a des dissensions quand même dans le personnel politique.
01:36Ceux qui trouvent que c'est un fait divers comme les autres,
01:38puis qu'on n'a pas le droit de mentionner le fait que cet homme serait sous au QTF.
01:42Comment vous expliquez ces indignations sélectives ?
01:45Oui et puis Sandrine Rousseau dit qu'il y a de la récupération à droite, etc.
01:49Bon, évidemment, tous les pères de famille comme moi qui ont des filles se disent
01:54« ça pourrait être ma fille ».
01:56Et c'est une série de dysfonctionnements qui est quand même absolument hallucinante.
01:59Je suis désolé, je n'ai absolument rien contre Didier Migaud,
02:02qui est un homme honorable, mais quand il dit qu'on n'a jamais été aussi en gros sévère qu'aujourd'hui
02:07et qu'il donne une leçon à Retejo, c'est assez désagréable d'ailleurs.
02:10Parce qu'en gros, mon collègue dit des conneries et je vais lui apprendre...
02:13Je vais lui faire la leçon.
02:15C'est le sous-texte, il ne le dit pas comme ça, mais c'est l'idée.
02:17Et donc c'est quand même très désagréable.
02:19En plus, c'est stupide, parce que dès qu'il arrive au gouvernement...
02:22Mais ce Marocain, cet assassin qui était récidiviste, devait faire 7 ans,
02:28ce qui est déjà pour un viol pas beaucoup.
02:30Il est libéré au bout de 5 ans, ce qui est quand même vraiment bizarre.
02:33Et en plus, c'est pas le Maroc qui veut le reprendre,
02:36puisque le passeport de retour au Maroc est arrivé 3 jours après qu'on l'ait libéré.
02:42Et en plus, le juge qui le libère, le magistrat qui le libère,
02:46il est dangereux et il est potentiellement récidiviste.
02:48Donc on a une quintessence de tous les défauts absurdes
02:52du système policier-judiciaire français.
02:56Et donc c'est une catastrophe.
02:58C'est pas un fait divers, c'est un emblème de tout ce qui ne va pas,
03:02de ce point de vue-là.
03:03Il n'y a pas un Français, de gauche ou de droite,
03:05qui peut ne pas tomber des nues quand il entend ça.
03:08Il y a plusieurs problèmes dans ce problème, dans cette affaire-là.
03:11L'histoire de la récidive, c'est évident, et le problème des OQTF.
03:15Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas penser ce problème de l'immigration
03:17sans se déchirer en se jetant des anathèmes à la figure Leclerc ?
03:22Pourquoi on ne peut pas penser ce problème-là ?
03:24Droite-gauche, moi je m'engueule avec mon ami Danny Cohn-Bendit
03:28tous les dimanches sur LCI sur le sujet.
03:30Parce que lui, il pense que le but, c'est pas de limiter l'immigration,
03:33mais c'est de faire en sorte que les communautés s'entendent bien.
03:35Donc ce que je lui dis toujours, il l'entend quand même un peu,
03:38mais c'est qu'on a affaire à certaines communautés,
03:41je parle des islamistes, avec lesquelles il n'y a pas d'entente possible,
03:44en plus qu'avec les nazis, parce qu'ils nous haïssent littéralement,
03:47qu'ils détestent la démocratie, ils détestent les femmes,
03:49ils détestent les Lumières, et qu'il n'y a rien à faire avec eux, c'est tout.
03:51Ils ne sont pas séparatistes.
03:53S'ils étaient séparatistes, ce serait de la bonne nouvelle,
03:55mais ils sont conquérants.
03:56Et donc quand on voit que 80% des profs d'histoire et de français
04:00ont la trouille de faire un cours aujourd'hui
04:02parce qu'ils risquent de se faire égorger,
04:03pardon de le dire, mais c'est la vérité.
04:0580% des profs ont la trouille de faire un cours sur certains sujets,
04:10en particulier dès qu'il s'agit des juifs.
04:12Donc c'est ça la réalité, pardon de le dire un peu brutalement,
04:15mais c'est vrai.
04:16Vous savez, Laurence, moi je pense que,
04:18si je peux me permettre un mot là-dessus,
04:20j'ai passé mon existence à critiquer les théories du déclin,
04:25les déclinologues depuis Spengler, le déclin de l'Occident,
04:28notre ami Onfray, Finkielkraut,
04:31je me suis toujours un peu engueulé avec eux,
04:33parce que malgré tout, ça va quand même mieux que dans les années 30.
04:36Le nazisme est mort, le communisme est quasiment mort,
04:39il n'y a pas Mussolini, Pétain, Franco, Salazar, Hitler,
04:42Staline aux portes de la France ou autour.
04:45Bon, ça va quand même mieux, même que les années 70.
04:47Pour la première fois de ma vie, je pense que depuis sept ans,
04:51depuis que Macron est au pouvoir, on s'effondre littéralement,
04:55on s'écroule dans tous les domaines.
04:57Pas seulement la dette, les déficits publics,
04:59les faillites qui se profilent à l'horizon,
05:03le déficit de la balance commerciale,
05:05pas simplement déficit public, sur l'immigration,
05:08sur la sécurité, 5 ministres de l'éducation en 5 ans.
05:12Mais c'est grotesque.
05:14Et vous avez été ministre de l'éducation.
05:16On est en déclin des industrialisations,
05:18la perte de pouvoir en Europe, la démission forcée de Thierry Breton,
05:23qui a été un excellent commissaire.
05:25C'est un scandale, il a été lâché par Macron,
05:27qui n'a plus aucun pouvoir en Europe.
05:29Tout ça, voilà, je suis désolé.
05:31Donc excusez-moi, mais c'est une France en déclin que vous nous décrivez,
05:33donc Luc Ferry.
05:34Oui, et je suis désolé de le dire, parce que ce n'est pas du tout ma vision.
05:37Luc Ferry, on va repartir dans une phase optimiste.
05:41Oui, qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:43Deux choses.
05:44Alors que j'ai défendu le scrutin majoritaire pendant toute ma vie,
05:48mais je suis pour le système allemand dans l'état actuel de la France,
05:51parce qu'il n'y a pas un bloc de droite, un bloc de gauche.
05:53Le scrutin majoritaire, c'était bien quand il y avait deux blocs.
05:56Mais là, on a six courants politiques qui se détestent entre eux.
05:59On a ce qu'il reste des gaullistes, ce qu'il reste des socialistes,
06:02on a les écolos, on a l'extrême gauche,
06:04on a le Rassemblement national et les centristes.
06:06Donc, ce n'est pas jouable.
06:07Il faut un système à l'allemande.
06:09Et puis, je pense sincèrement que si Macron appliquait...
06:12Ça donnerait quoi dans votre esprit, le système allemand ?
06:14Ça donnerait l'obligation, comme en Allemagne,
06:16d'avoir un président de la République qui représente,
06:19comme Olaf Scholz représente, 70 % des Allemands.
06:22Donc, c'est la fin de la Ve République ?
06:23Évidemment.
06:24Ah, vous vous appelez à la fin de la Ve République ?
06:26Évidemment.
06:27Il n'y a aucun régime parlementaire et on sort du régime présidentiel.
06:29Non, non, non.
06:30De toute façon, l'élection du président à haut suffrage universel,
06:33c'est devenu, dans un monde aussi complexe qu'aujourd'hui,
06:36une absurdité totale.
06:38Le président de la République, il peut nommer, je ne sais pas,
06:40le patron de l'Opéra de Paris, mais ça n'a aucun sens.
06:42Voilà.
06:43Donc, c'est fini.
06:44Et en même temps, c'est ce qu'il faisait...
06:45C'est ce qu'il a fait pendant des années.
06:46Terminé, Luc Ferry.
06:47De la France, Luc Ferry.
06:48C'est ce qui permet à la France, par exemple,
06:49Emmanuel Macron est le seul chef d'État européen
06:51à pouvoir décider de l'envoi de troupes à l'étranger
06:53sans passer par un vote au Parlement.
06:55Il y a un certain nombre d'atouts
06:56quand on dispose de l'arme nucléaire, par exemple.
07:04Oui, oui, oui.
07:06Alors, Luc Ferry, s'il vous plaît,
07:08laissez-les parler, Luc Ferry.
07:09Le plus absurde comme idée...
07:11Je ne sais pas ce qui m'enthousiasme le plus
07:13dans ce que vous défendez comme idée.
07:15Ce n'était pas le meilleur exemple.
07:16Non, ce n'est pas.
07:17Vous n'avez pas choisi le meilleur exemple
07:18pour défendre votre thèse.
07:19Non, je pense que ce qui serait à l'honneur de Macron,
07:22ce serait, un, de mettre en place ces proportionnels
07:24sur le modèle allemand, encore une fois,
07:26pour obliger à ce qu'on ait enfin une culture...
07:30Est-ce que vous croyez qu'on arriverait avec le...
07:32Catherine Ney.
07:33...le système allemand de ne pas avoir cette France
07:35complètement émiettée et empesonnée ?
07:37Il n'y a aucune raison.
07:38Pourquoi voulez-vous qu'en gros,
07:40que quelqu'un, un social-démocrate comme, je ne sais pas,
07:44comme Cazeneuve, ne puisse pas parler
07:46avec un LR pro-européen comme Juppé ?
07:48Mais pourquoi ce n'est pas le cas aujourd'hui, alors ?
07:49Mais parce que Mélenchon...
07:50Parce que le système majoritaire l'empêche.
07:52Le système majoritaire l'interdit.
07:54Donc moi, si je devais dire à Macron
07:56ce que j'applaudirais chez lui,
07:58c'est, un, de mettre en place un système à l'allemande
08:01et, deux, de démissionner comme il l'avait annoncé en 2019
08:04quand il disait que si on est désavoué
08:06par une élection nationale, il faut démissionner.
08:09S'il pouvait faire les deux,
08:10ça donnerait une chance à la France.
08:11Mais vous vous en souvenez remarqué
08:13que le système à l'allemande,
08:14ça ne marche pas très très bien.
08:16Ah si, ça marche génialement.
08:17Ça n'a jamais...
08:18Excusez-moi, j'ai fait mes études en Allemagne.
08:19Oui, d'accord, mais Charles...
08:20Mais il marche très très bien.
08:21Non, non, ils ont un problème, évidemment,
08:22parce qu'ils ont investi.
08:24Ils n'ont pas investi dans le nucléaire.
08:25Ils ont eu tort à cause des écologistes allemands.
08:28C'est d'ailleurs le seul défaut, à mes yeux, de Mme Merkel,
08:30c'est qu'elle n'a jamais osé contredire les écologistes
08:32sur la question du nucléaire.
08:33Donc, la guerre en Ukraine, voilà.
08:36Mais je vous signale quand même
08:38que la dette de l'Allemagne,
08:40elle est à 70 % du PIB,
08:42l'un d'autre est à 112.
08:43Donc, ils ont des sacrés manches de manœuvre.
08:45Mais sur le sujet nucléaire,
08:46ils sont obligés de restaurer le contrôle.
08:48Mais tant mieux, tant mieux, très bien.
08:50Mais tant mieux, tant mieux.
08:51Uniquement parce qu'il y a une explosion de l'AFD
08:53qui est le parti d'extrême droite en Allemagne.
08:55Mais tant mieux, tant mieux, très bien,
08:56si ça peut les aider à avancer.
08:57Mais je vous signale une chose,
08:58c'est que les Allemands,
08:59ils ont une immigration qui n'est pas du tout la nôtre.
09:01Ils n'ont pas une immigration
09:03qui est aussi hostile que la nôtre.
09:04Ils n'ont pas connu la guerre d'Algérie.
09:06C'est un héritage colonial aussi.
09:07Non, mais ils n'ont pas...
09:08C'est ce que je vous dis, bien sûr.
09:10Et donc, nous, on a une immigration
09:11qui est beaucoup plus sensible.
09:13L'ancien ministre, j'oublie, Gérard Collomb,
09:15voilà, qui était par ailleurs un homme
09:17avec qui, pour qui,
09:19j'avais une certaine considération,
09:22et même sympathie.
09:24Il m'avait dit un jour
09:25qu'il y avait probablement 200 000 djihadistes en France.
09:27200 000 personnes qui sont prêtes
09:29à égorger n'importe quel prof d'histoire
09:31s'il met un mot de travers.
09:32C'est ça aussi, la France.
09:33C'est pas le cas en Allemagne.
09:34D'accord.
09:35La méthode Michel Barnier,
09:36est-ce qu'elle peut fonctionner,
09:37selon vous, Luc Ferry ?
09:38Il a réuni ce matin, par exemple,
09:40Bruno Retailleau et Didier Migaud
09:41pour tenter de les mettre d'accord,
09:42parce qu'on a entendu de grandes dissensions entre les deux.
09:44Il peut pas ?
09:45Ça peut pas fonctionner ?
09:46Non. Moi, j'ai beaucoup de respect pour lui,
09:47c'est pas le problème.
09:48Et si j'étais président de la République,
09:50c'est probablement lui que j'aurais choisi.
09:51Donc c'est pas...
09:52J'ai beaucoup de respect pour Retailleau aussi.
09:54C'est pas le problème.
09:55Le problème, c'est...
09:56Il a très bien fait d'appeler Marine Le Pen
09:58pour son ministre des Finances
10:00ayant dit une connerie.
10:01Bon, même chose,
10:02il a appelé David Lysnard,
10:03qui est d'ailleurs un type remarquable,
10:04parce que sa ministre de l'écologie
10:06avait dit une connerie.
10:07Il est obligé de...
10:08Il va essayer de rabibocher Migaud et Retailleau.
10:11Il fait le boulot.
10:12C'est pas ça, le problème.
10:13Il a six revolvers sur la tempe,
10:14c'est ça, le problème.
10:15Il a un, évidemment,
10:18la possibilité d'un accord
10:20entre la LFI et l'ERN.
10:22Donc, motion de censure,
10:24ça peut arriver sur certains sujets.
10:26Pas sur l'immigration, d'ailleurs,
10:28ni la sécurité,
10:29mais sur d'autres sujets, oui.
10:30Et puis, il a l'UE,
10:32l'Union européenne,
10:33qui nous met en examen,
10:34qui menace de nous mettre sous tutelle.
10:36Il y a les marchés financiers,
10:37les agences de notation.
10:38Le Conseil constitutionnel,
10:40si Retailleau veut reprendre les amendements
10:42qu'il avait essayé de faire passer
10:43sur la loi Immigration,
10:44c'est lui qui l'aurait fait.
10:45C'est très bien.
10:46Ils étaient très bien, ces amendements.
10:47C'était excellent.
10:48Mais ça a été retoqué par Fabius.
10:50Et donc, du coup,
10:52Retailleau, s'il veut refaire ça,
10:54il a pas seulement l'Union européenne contre lui,
10:56mais le Conseil constitutionnel contre lui.
10:58Et Fabius en a dans six mois.
11:00Mais moi, je suis contre
11:02la politisation du Conseil constitutionnel.
11:04J'étais au comité Balladur,
11:06avec un certain nombre de juristes intelligents,
11:08comme Denis de Béchillon, par exemple,
11:10Eddy Carcassonne, le regretté,
11:12et Olivier Duhamel,
11:13qui est quand même, quoi qu'on en pense,
11:14un très bon juriste.
11:15On était tous d'accord pour arrêter
11:17de mettre des politiques aussi politiciens
11:19que Fabius au Conseil constitutionnel.
11:21C'est absurde.
11:22Alors, juste sur la hausse d'impôts, Luc Ferré,
11:24on entend beaucoup parler.
11:25On a le mur de la dette qui nous arrive,
11:27et on va nous dire, allez,
11:28on va augmenter les impôts.
11:29Je suis à fond contre.
11:30C'est la mesure la plus stupide
11:32qu'on puisse prendre.
11:33Je suis très étonné, d'ailleurs,
11:34que mon ancien budgétaire, Jérôme Fournel,
11:37puisse accepter ça,
11:38qui est le directeur de cabinet de Barnier maintenant,
11:40qui a été mon budgétaire pendant deux ans,
11:42qui est un type formidable.
11:43C'est absurde.
11:44Je vous dis pourquoi c'est absurde.
11:45Pourquoi ?
11:46D'abord, parce que même si ça rapportait
11:48quelques milliards,
11:49ce n'est pas l'épaisseur du trait.
11:50On a 3 200 milliards d'euros de dette.
11:52Deuxièmement, c'est one shot.
11:54C'est un shoot de coque.
11:56Ce n'est pas structurel.
11:57Donc, ça ne rassure ni les marchés financiers,
12:00ni les agences de notation,
12:01ni l'Union européenne.
12:03Et troisièmement, Barnier a dit
12:07qu'on allait taxer les entreprises
12:09qui font des profits.
12:10Celles qui ne font pas des profits,
12:11ça s'appelle des administrations,
12:12ou alors elles sont à faillite.
12:13Bon, c'est absurde.
12:14Et donc, si vous taxez les grandes entreprises
12:16qui font des profits,
12:17le problème, c'est que dans les trois ans qui viennent,
12:19elles se vengent en serrant les boulons sur l'emploi.
12:21C'est les salaires.
12:22Et si vous serrez les boulons sur l'emploi,
12:23vous avez moins d'argent qui rentre
12:24dans les caisses de l'État,
12:25vous avez plus d'argent qui en sort
12:27pour indemniser les chômeurs.
12:28C'est la mesure la plus bête qu'on puisse faire.
12:30Si on était au milieu de la zone euro,
12:32en termes de prélèvements obligatoires,
12:34ça se défendrait tout à fait.
12:36Mais on est 28e sur 28
12:38en montant des prélèvements obligatoires.
12:40On est à 48 %.
12:42Donc, c'est absurde.
12:43Qu'est-ce qu'on fait ?
12:44On coupe dans la dépense publique ?
12:45Mais évidemment.
12:46Moins de profs, moins de soignants ?
12:47Le seul moyen de gagner de l'argent,
12:48il n'y en a pas deux.
12:49On va vers les 6 millions de fonctionnaires.
12:51Le seul moyen de gagner de l'argent,
12:53et Dieu sait que j'ai engéré
12:54le plus gros budget de la France pendant deux ans,
12:56j'ai regardé ça,
12:57j'ai passé des milliers d'heures.
12:58Le seul moyen,
12:59c'est de ne pas renouveler des départs à la retraite.
13:01Ça ne fait pas de mal
13:02parce que vous ne virez personne,
13:04vous ne blessez pas les gens.
13:05Ce ne sont pas des gens
13:06qui vont aller envahir le marché du travail
13:08puisqu'ils sont à la retraite.
13:09Et c'est là que vous gagnez le plus d'argent.
13:11Et je donne toujours cet exemple
13:13parce que si j'étais resté trois mois de plus,
13:14c'était fait.
13:15On a une administration en région
13:17qui gère les lycées,
13:18une administration en département
13:19qui gère les collèges.
13:20Les deux doublantes,
13:21ça ne sert strictement à rien.
13:23Zéro.
13:24Et c'est même nuisible.
13:25Ça marche moins bien.
13:26Donc, pareil,
13:27si je prenais Pôle emploi,
13:28bon, et là,
13:29le projet de Fillon,
13:30c'était de supprimer progressivement
13:32en cinq ans,
13:33500 000 fonctionnaires.
13:34Mais c'est ça qu'il faut faire,
13:35évidemment.
13:36Aujourd'hui,
13:37la charge de la dette,
13:38la charge de la dette,
13:39elle dépasse ce que rapporte
13:41l'impôt sur le revenu.
13:42Même Moscovici l'a dit,
13:44qui n'est pas un homme de droite.
13:45Bon, c'est absurde.
13:46Voilà.
13:47Donc, c'est pas en faisant
13:48un petit coup impôt,
13:49alors qu'on est le système
13:51le plus imposé du monde,
13:52qu'on va rassurer les marchés financiers
13:55parce qu'ils savent très bien
13:56que c'est une connerie.
13:57Alors, où sont les motifs d'espérer,
13:58Luc Ferry ?
13:59Proportionner les démissions de Macron.
14:02Non, c'est pas ça.
14:03Mais il l'a dit en 2019.
14:04Il l'a dit lui-même.
14:05Mais Luc Ferry,
14:06d'un point de vue structurel,
14:07par exemple,
14:08sur l'immigration,
14:09comment on fait ?
14:10Quels sont les solutions ?
14:11Mais vous l'avez dit
14:12sur les OQTF.
14:13Contrairement à vous,
14:14très bien,
14:1593 % des OQTF
14:16ne sont pas appliqués.
14:17Vous avez évoqué tout à l'heure,
14:18vous-même,
14:19les mesures de rétorsion
14:20qu'on peut prendre.
14:21Il faut un rapport de force.
14:22C'est pas la courtoisie.
14:23Ça va maintenant
14:24avec les pays d'immigration.
14:25Et en plus,
14:26vous avez donné trois ou quatre mesures
14:28qui sont les bonnes.
14:29Vous en avez oublié une.
14:30C'est de cibler les personnes.
14:31Aussi de cibler les dirigeants.
14:32Ils ont un tas d'avoirs en France.
14:33Ils ont besoin aussi de visas.
14:34Ils ont besoin de se balader.
14:35Et là,
14:36vous avez plein de moyens.
14:37Les aides qu'on apporte
14:38qui sont considérables.
14:39Vous avez l'argent
14:40qui part de France
14:41et qui va dans ces pays.
14:42Vous pouvez le bloquer.
14:43Vous avez la question des visas
14:44et vous avez la question des personnes.
14:45Et puis,
14:46on peut regarder
14:47ce qu'a fait Mme Mélanie
14:48et ce que fait le Danemark.
14:49Voilà,
14:50c'est ce que je dis
14:51à Retejo,
14:52s'il nous écoute.
14:53Mme Mélanie,
14:54je me souviens,
14:55mon ami Danny Cohn-Bendit,
14:56il s'est moqué d'elle
14:57pendant deux ans.
14:58Et puis maintenant,
14:5965% de baisse
15:00d'immigration.
15:01Ah bah tiens,
15:02elle a réussi.
15:03Elle a fait comment ?
15:04Elle a passé un accord
15:05avec la Libye,
15:06avec la Tunisie
15:07et elle a installé
15:08un centre de rétention
15:09en Albanie.
15:10Pourquoi on ne fait pas
15:11la même chose ?
15:12Luc Ferrier et Safouk,
15:13merci beaucoup d'être revenus
15:14sur CNews
15:15et sur Europe 1
15:16avec ces BD
15:17« La sagesse des mythes,
15:18contes et légendes ».
15:19Elles sont géniales.
15:20Lance l'autre,
15:21mais elles sont géniales.
15:22J'ai des dessinateurs
15:24et des personnes
15:25qui m'aident à écrire ça.
15:26Clotilde Bruno
15:27et d'autres
15:28qui sont formidables.
15:29Vraiment,
15:30c'est magnifique.
15:31On les lira.
15:32Merci beaucoup d'être venus.
15:33Merci à Catherine.
15:34C'est mieux que la politique.
15:35L'ouragan Ferrier
15:36se met en route.
15:37Vous en êtes encore
15:38et ce bobby.
15:39Et Louis Ragnel.
15:40Merci à vous,
15:41chers amis auditeurs
15:42et téléspectateurs.
15:43Tout de suite,
15:44Pierre Delvino sur Europe 1
15:45et sur CNews,
15:46Christine Kelly.
15:47Bonne soirée à vous
15:48sur nos deux antennes.