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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reçoivent Jérôme Guedj, député sortant PS.
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00:0018h40, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 avec Jérôme Gage.
00:14Bonsoir Jérôme Gage.
00:15Bonsoir.
00:16Bienvenue dans notre émission.
00:17Député sortant PS de l'Essonne, vous êtes un des rares députés de gauche à avoir
00:20refusé l'étiquette Nouveau Front Populaire.
00:22Vous êtes quoi ? Un peu moins de 2 ou 3 dans le pays ?
00:26Écoutez, je n'ai pas compté.
00:27Je l'ai fait en conscience.
00:28Je crois que vous êtes le seul.
00:30à avoir fait ce choix et avoir des candidats dissidents en face de vous, donc avec cette
00:34volonté de vous faire battre.
00:35Oui, c'est parce que quand on prend ses responsabilités, moi j'ai une éthique en politique.
00:39À un moment donné, j'ai estimé que je ne souhaitais pas avoir le soutien de la direction
00:44de la France Insoumise.
00:45J'essaie d'être cohérent.
00:46Je ne peux pas avoir un désaccord très vif qui s'est exprimé au début du mois de mai
00:50et tranquillou après dire je prends l'investiture et je fais comme si de rien n'était.
00:54La politique, c'est d'abord en effet de chair et de sang.
00:57C'est des tripes, c'est de la conviction.
00:59Voilà, donc j'ai souhaité être en cohérence avec moi-même et pouvoir donc sans étiquette.
01:03Non, moi, je suis soutenu par le Parti socialiste, par les écologistes, par le Parti communiste,
01:08par le Parti radical de gauche, par place publique, puisque je suis député sortant.
01:11Et dans cette élection, le monde a bien compris aussi que quelle que soit l'issue, je vous
01:14entendais évoquer les différentes hypothèses.
01:16Quelle que soit l'issue, il va y avoir besoin de députés aguerris qui connaissent bien
01:21le travail parlementaire, les rouages de l'Assemblée nationale, de l'avis politique.
01:25Et moi, je veux en être, évidemment, parce qu'il y a du travail à continuer et puis
01:29il y a des défis à relever.
01:30Le premier, c'est évidemment d'empêcher l'accession au pouvoir du Rassemblement national.
01:34C'est comme ça que je construis mon combat.
01:35Jérôme Ghem, juste pour revenir au fait que vous n'avez pas voulu de cette étiquette
01:39Nouveau Front populaire, c'est parce que vous dites que la France insoumise a des propos
01:42qui ne sont pas acceptables, pas tolérables et qui remontent au mois de mai.
01:45Ce n'est pas un peu plus...
01:47Il n'y a pas d'antécédent ?
01:48Il y a eu des antécédents.
01:50Moi, ce qui a aussi déclenché cette décision,
01:55c'est qu'au début du mois de mai, sur des accords sur le conflit israélo-palestinien,
02:00Jean-Luc Mélenchon a eu des mots extrêmement durs, par écrit,
02:03me renvoyant à mon identité.
02:06Et cette essentialisation, pour moi, est insupportable dans le débat politique.
02:10Je suis un universaliste républicain.
02:12Donc la question de l'antisémitisme, ce n'est pas que l'affaire des Juifs.
02:14La question du racisme, du musulman, ce n'est pas que l'affaire des musulmans.
02:18C'est l'idée que, pour faire nation, il faut défendre cet universalisme
02:22et de voir en chacun un citoyen qui participe à l'émancipation collective
02:27et pas se dire qu'on renvoie chacun à une sorte d'assignation identitaire.
02:31Et il a franchi la ligne rouge, je le dis, et par cohérence.
02:35Donc c'est au-delà de mon cas personnel,
02:37c'est un certain rapport aussi au débat politique,
02:40à cette idée qu'il ne faut pas le brutaliser.
02:42On peut être d'accord ou pas d'accord avec moi.
02:44Moi, je suis de gauche, je suis républicain, je suis socialiste, je ne le cache pas.
02:48Et je pense qu'on peut être très à gauche et très républicain
02:51et qu'on n'a pas besoin d'abîmer le débat politique.
02:55Par ma candidature, c'est ce que j'ai voulu incarner,
02:59planter le drapeau, y compris pour la suite des opérations.
03:02Alors, j'ai la singularité de ce qui se passe dans ma circonscription,
03:05mais je pense qu'avec d'autres, dans la recomposition inévitable
03:08du paysage politique au lendemain de cette élection,
03:10toutes les formations politiques se recomposent.
03:12On le voit évidemment à droite,
03:14on le voit aussi à gauche avec des lignes de fracture.
03:16Quand j'entends François Ruffin dire aujourd'hui
03:18que Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir,
03:20je pense que c'est un constat qui est partagé par beaucoup.
03:21Moi, je le vois sur le terrain.
03:22Mais encore une fois, je ne veux pas y passer des heures.
03:25Non, mais il est indigne d'être premier ministre
03:28parce qu'il aurait bête envie qu'il peut être premier ministre.
03:30Je crois que la question, elle a été, comment dire, on y a répondu.
03:35Puisque tous les acteurs ont indiqué avec beaucoup de clarté
03:40qu'il faut quelqu'un dans ce moment-là qui soit capable de rassembler,
03:44qui soit consensuel.
03:45Alors, j'ai entendu Jean-Luc Mélenchon qui disait
03:46qu'il n'aimait pas ce mot de consensus.
03:49Et moi, j'assume que la politique, c'est construire du rassemblement
03:52et pas essayer de s'enfermer, de rabougrir.
03:55Moi, j'essaie de convaincre des gens qui ne pensent pas comme moi.
03:57Voilà, c'est pour ça que j'ai plaisir à être avec vous aujourd'hui.
03:59J'essaie de convaincre des gens
04:01parce que c'est ça, la noblesse de la politique.
04:04Et j'entends toujours les arguments des autres.
04:05Parce que si on n'est pas dans cette dispute apaisée,
04:08alors, eh bien, on admet que seule la conflictualité, le clivage,
04:13la confrontation des idées ne pose pas problème.
04:15Mais à un moment donné, on essaie de produire le consensus,
04:18c'est-à-dire des gens qui, à un moment, votent pour vous.
04:20Et c'est ça, la noblesse de la politique.
04:22Et pour ça, il faut avoir des convictions,
04:25mais être capable de les défendre dans le débat courtois républicain,
04:30ce qui n'empêche pas d'être ferme sur ses convictions.
04:32Alors, Jean-Luc Gage, on comprend bien votre cohérence morale,
04:35votre choix de refuser ce soutien du Nouveau Front populaire.
04:38Mais toujours est-il que vous êtes soutenu par le Parti socialiste
04:41et les partis que vous avez cités.
04:43Est-ce que vous n'avez pas fait la moitié du chemin ?
04:44Parce que le bout du chemin, ce n'est pas de quitter le Parti socialiste,
04:48qui, lui, pour le coup, n'a pas eu de problème à faire des accords
04:51avec la France insoumise, avec Jean-Luc Mélenchon.
04:54Et pour qui il n'y a plus tellement de problèmes moraux
04:56par rapport à l'antisémitisme, par exemple ?
04:58Non, je ne peux pas vous laisser dire ça.
04:59Je pense que le combat, il se mène d'une certaine manière de l'intérieur.
05:03Et toutes celles et ceux qui sont des Républicains authentiques,
05:07qui partagent ce que je viens de vous expliquer, le mèneront.
05:11On était 31 députés socialistes au groupe socialiste
05:14dans la précédente mandature.
05:15J'espère qu'on sera plus nombreux, que ce rapport de force rééquilibrera,
05:19qu'on sortira d'une forte...
05:20Quand on voit les négociations avec la France insoumise,
05:22et qu'on regarde le détail des circonstances...
05:23Oui, mais a priori, c'est quand même la France insoumise...
05:25Ce n'est pas sûr.
05:26...qui risque de garder l'influence sur ce groupe.
05:29Dans ce moment-là, l'important, c'est, partout où c'est possible,
05:32d'éviter que le Rassemblement national ait les 290 sièges
05:36qui lui permettraient d'accéder au pouvoir.
05:37Donc après, voilà, moi, je vous jette la pierre à personne.
05:40Et même face à des candidats antisémites...
05:43J'ai souhaité porter ce combat-là, l'incarner avec la position,
05:47et encore une fois, qui n'est pas qu'une position personnelle,
05:50parce que moi, j'ai pu m'y engouffrer.
05:52Mais je...
05:53Voilà, vous savez, Raphaël Glucksmann a fait une campagne stimulante,
05:57en tous les cas, dans une réhabilitation de ces débats-là,
06:00de cette non-brutalisation des débats politiques.
06:03En étant authentiquement de gauche, il a mis le pied dans la porte.
06:05Moi, je veux l'ouvrir en grand, parce qu'on a besoin...
06:07Et il a renoncé à ses convicts.
06:08On a besoin... Non, absolument pas.
06:09Mais simplement, lui, il mènera le combat de l'intérieur,
06:13du nouveau fonds populaire.
06:14Et moi, je le mènerai avec la légitimité que va me donner,
06:18je l'espère, le fait d'être élu dans cette configuration particulière.
06:21Donc, il a mis le pied dans la porte.
06:23Moi, je veux l'ouvrir en grand, parce que ce pays,
06:25je pense que ça portera mieux avec une gauche républicaine,
06:28universaliste, laïque, écologiste, féministe, européenne.
06:31Et elle a besoin de se reconstruire et de sortir d'une forme de tétanie
06:37face à l'hégémonie qui s'est exercée ces dernières années.
06:40Et on voit bien que cette ligne de fracture,
06:41elle passe même à l'intérieur de la France insoumise.
06:43Moi, je suis meurtri quand je vois un François Ruffin
06:46se faire vili-pender pour ses prises de position,
06:49ou Alexis Corbière ou Raquel Garrido être évincé, être purgé.
06:52Voilà. Bon, ça, c'est la face qu'on ne veut plus voir.
06:57Mais pour autant, je demeure attaché
06:59au rassemblement de la gauche et des écologistes.
07:00Je soutiens les préoccupations qui sont celles de nos concitoyens,
07:03le pouvoir d'achat.
07:04Je voulais en arriver là, parce qu'on parle beaucoup d'appareil politique.
07:07Eh oui, vous avez raison, ça phagocyte le débat.
07:09Est-ce que vous pensez qu'une campagne électorale éclaire
07:11de trois semaines est suffisante pour entendre
07:15ce que nous disent les Français, pour aller au fond de leurs problématiques ?
07:18Pouvoir d'achat, vous l'avez dit, mais aussi sécurité.
07:20Extrêmement important pour les Français.
07:22Est-ce qu'on a le temps de développer des arguments,
07:24d'avoir des vraies solutions ?
07:25Evidemment, non. C'était le pari d'Emmanuel Macron,
07:27une sorte de campagne éclaire,
07:30pensant que dans l'explosion du paysage politique,
07:34il pourrait tirer les marrons du feu et pouvoir se maintenir.
07:39En même temps, cette campagne, elle vient dans le prolongement
07:41de ce qui s'est passé ces deux dernières années
07:43et les problématiques qu'on vient d'évoquer.
07:45Le pouvoir d'achat, l'augmentation des salaires.
07:47Pour les smicards, évidemment, mais aussi pour toutes celles et ceux,
07:49classe moyenne qui, à 2 000, 2 200 euros par mois,
07:52se rendent compte que l'arbitrage est terrible
07:54entre payer les factures après l'explosion de l'inflation,
07:56des factures énergétiques,
07:57et puis avoir des loisirs, s'occuper des enfants,
08:00prendre des vacances.
08:01Moi, je suis meurtri quand j'entends, à longueur de journée,
08:04des gens qui me disent, à l'approche des vacances,
08:05ici, on n'y arrivera pas, donc on a réduit le périmètre des vacances.
08:08Ca, c'est la préoccupation première.
08:09On l'a défendé depuis déjà plusieurs mois,
08:13quand on a déposé plusieurs amendements à l'Assemblée nationale
08:15pour revaloriser les salaires,
08:17en demandant une conférence nationale sur les salaires,
08:19pour augmenter le smic,
08:21pour redistribuer du pouvoir d'achat
08:23à travers le système de prestations sociales,
08:26que ce soit les allocations familiales
08:28ou que ce soit, par exemple, un meilleur remboursement
08:30de la sécurité sociale.
08:31Moi, encore cet après-midi, de quoi on m'a parlé ?
08:33On m'a parlé des dépassements d'honoraires.
08:35On trouve pas de médecins.
08:37Et à certains endroits, on a des dépassements d'honoraires.
08:39Il faut se rendre compte, notamment pour les retraités
08:41qui ont vu leur cotisation de Mutuel exploser ces deux dernières années,
08:45que ça, c'est du très concret.
08:47Moi, la personne que j'ai vue hier ou cet après-midi,
08:50je me rappelle plus, tellement je vois de monde,
08:52concrètement, c'était 450 euros par an de plus
08:56de cotisation pour sa Mutuel.
08:58Ca, la réponse, c'était moins de cadeaux pour les petits-enfants,
09:00moins de loisirs ou des difficultés à pouvoir prendre des vacances.
09:05Donc ça, c'est le prolongement de ce qu'on a fait
09:08dans la mandature précédente.
09:10Que les Français jugent insuffisant, quand même.
09:13Oui, mais parce que nous étions dans l'opposition.
09:15Que les budgets passaient à coups de 49.3,
09:17qu'on n'aurait peut-être pas été dans cette situation.
09:20Vous pensez qu'on a des marges de manœuvre budgétaire réellement ?
09:22Vous pensez que la France est tellement riche
09:24qu'elle peut permettre la générosité ?
09:26C'est pas de la générosité, c'est le joli mot de partage.
09:29Moi, je suis de gauche, je suis un partageux.
09:31Je suis pour le partage des richesses,
09:33le partage des savoirs, le partage des pouvoirs.
09:35Pour qu'il y ait partage, il faut qu'il y ait un gâteau.
09:37Oui, mais on a l'impression que ce gâteau se réduit de plus en plus.
09:39Avec des dettes qui ont explosé, mais avec des recettes qui baissent.
09:43Posons la question. Après, la politique, c'est toujours des choix.
09:45Il n'y a pas de fatalité.
09:46Depuis 2017, un choix politique, un pari politique
09:50a été fait par Emmanuel Macron,
09:52qui était de baisser massivement un certain nombre d'impôts,
09:55considérant que ça allait, le fameux ruissellement,
09:57et c'était les impôts, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune,
10:00la taxation plus faible des revenus du capital
10:05que des revenus du travail, avec la fameuse flat tax.
10:07Alors, quand on parle de ça, il faut incarner les choses.
10:11Quand vous gagnez 1 000 euros par mois de votre travail
10:12que vous levez tous les matins,
10:14vous allez avoir un taux d'imposition qui est plus élevé,
10:18parce qu'il est progressif,
10:19que quelqu'un qui touche 1 000 euros de dividendes
10:23parce qu'il a des actions ou il a des revenus financiers.
10:26Est-ce que c'est normal que les revenus du capital
10:28soient moins taxés que les revenus du travail ?
10:30La logique d'égalité qui est au coeur de notre pacte républicain,
10:33c'est de dire qu'on soumet aussi ses revenus du capital
10:36à la même taxation progressive.
10:38C'est ça, l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme.
10:40Chacun contribue à raison de ses moyens.
10:43Donc, baisser massivement les impôts,
10:45notamment des ménages les plus aisés ou des grandes entreprises,
10:49ça n'a pas ruisselé, ça n'a pas marché.
10:51Ça fait 50 milliards d'euros par an de baisse d'impôt.
10:53Et donc, à la fin, forcément, ça se traduit par un déficit
10:55ou par une dégradation.
10:56Il y a eu d'autres gouvernements, Jérôme Gage,
10:58avec notamment François Hollande,
10:59qui n'a pas du tout fait ça dans ce sens-là.
11:01Et pour autant, les pauvres ne sont pas plus riches
11:03et les gens n'ont pas le sentiment d'avoir eu plus de pouvoir d'achat.
11:07Mais c'est la raison pour laquelle il faut avoir cette position.
11:10Vous savez, je suis pour l'équilibre entre la politique de la demande,
11:13comme disent les économies,
11:14c'est-à-dire qu'on soutient le pouvoir d'achat,
11:15on soutient l'investissement,
11:17parce que c'est le carnet de commandes du BTP,
11:19mais aussi le soutien notamment au PME et au TPE,
11:22qui sont le tissu économique du pays
11:24et qui ont besoin d'être accompagnés.
11:26Moi, voyez-vous, je suis pour l'alliance des productifs.
11:28Les salariés, les chefs d'entreprise, c'est le sel du pays.
11:33C'est eux, en effet, qui créent la richesse.
11:35Et donc, cette alliance des productifs,
11:37elle doit se traduire par le fait qu'on a cette dynamique
11:40avec l'innovation, avec la recherche,
11:42avec le soutien au tissu économique.
11:43Il y a aussi les sujets régaliens.
11:44Et là-dessus, les Français estiment que la gauche est trop angélique.
11:49Angélique là-dessus.
11:50Sécurité, immigration.
11:52Est-ce que vous n'avez pas vu ce qui se passait en réalité ?
11:55C'est-à-dire que les Français sont inquiets pour leur sécurité,
11:58celle de leurs enfants.
11:59Chaque jour nous amène à ce qui ne sont pas des faits divers,
12:03mais des faits de société, à mes yeux.
12:05Évidemment que cette préoccupation,
12:08elle est présente partout dans le débat.
12:11Mais là, on renvoie à ce que je viens d'évoquer.
12:15La réponse à l'insécurité, c'est le service public de la police.
12:20C'est la manière dont il intervient,
12:21les moyens dont il est doté.
12:23C'est également le service public de la justice,
12:25c'est-à-dire la manière dont les peines sont prononcées et exécutées.
12:29Sur le premier point, ça fait des années qu'on nous dit
12:33que cette logique de police de proximité,
12:35c'est-à-dire de mailler le territoire...
12:37Moi, je l'ai vue, je suis élu local depuis des années à Massy.
12:39Quand elle a été expérimentée et développée,
12:42c'était quand Lionel Jospin était Premier ministre.
12:44Le rapport de la population à sa police,
12:48la connaissance sur le territoire,
12:50la prévention, qui est un levier essentiel,
12:53notamment pour toutes les incivilités,
12:55ou le dépistage immédiat
12:58quand il y a des points de deal qui s'installent.
12:59Aujourd'hui, on fait des opérations place nette.
13:02Pourquoi pas ? Mais avant qu'un point de deal s'installe,
13:05c'est mieux s'il y a déjà eu en continu une présence policière.
13:09On a assigné une politique du chiffre mal ficelée,
13:13si j'ose dire, aux policiers.
13:14Moi, je parle beaucoup à l'ensemble des représentants de la police.
13:17Moi, j'ai infiniment de respect pour le travail qui est fait.
13:20Quand j'étais jeune, je voulais être commissaire de police.
13:23Parce que je pense qu'une police républicaine dans le pays,
13:25c'est la garantie, non seulement de l'ordre public,
13:29mais de la capacité pour chacun de se sentir en sécurité
13:35et de pouvoir vivre en sérénité.
13:40Je vous interromps un peu.
13:41Justement, en matière de sécurité,
13:43il y a un sujet qui revient très régulièrement
13:45dès qu'il y a des faits divers, c'est la question de l'immigration.
13:47Je ne veux pas vous faire entrer dans le lien,
13:49entre immigration et délinquance,
13:51mais en matière d'immigration, qu'est-ce que vous, vous auriez fait ?
13:54D'abord, parce que le sous-jacent de ce que vous dites,
13:57moi, je ne fais pas le lien entre immigration et délinquance,
13:59parce que c'est le raccourci que le RN
14:01et qu'une partie de la droite fait aujourd'hui.
14:03Je veux pas dire qu'ils jettent la stigmatisation
14:05sur une partie de nos concitoyens.
14:08Moi, je suis, je vous l'ai dit, un républicain.
14:10C'est-à-dire qu'il faut avoir des règles
14:12pour l'entrée et le séjour des étrangers sur le territoire national
14:15avec les différentes voies légales d'immigration,
14:18qui sont celles des étudiants,
14:20qui sont celles du regroupement familial,
14:21qui sont celles des besoins économiques,
14:24parce qu'il y a des pans entiers de l'activité de notre pays.
14:26Si elles n'étaient pas remplies par des étrangers,
14:29on serait en grande difficulté.
14:30Je vous prends un exemple un peu anecdotique, pas anecdotique.
14:34Il y a aussi des étrangers qui n'arrivent pas à expulser
14:35ou qui sont expulsés et qui ne partent jamais.
14:36Qu'est-ce que vous faites pour eux, par exemple ?
14:38Ça, c'est l'efficacité de la politique.
14:40Quand il y a une demande d'asile, il faut qu'elle soit traitée rapidement.
14:43Quand il y a une personne en situation irrégulière,
14:47il faut que la coopération avec les pays d'origine
14:49permette la délivrance des visas consulaires pour pouvoir partir.
14:54Moi, je ne suis pas pour l'ouverture des frontières.
14:57Je suis un défenseur d'une logique de souveraineté à l'échelle européenne
15:01en matière économique, en matière industrielle,
15:03en matière de souveraineté alimentaire,
15:05en matière de souveraineté pharmaceutique.
15:07Et le rapport avec les pays d'origine
15:11comme l'idée qu'on a besoin...
15:14Quand je dis cette phrase, on me dit que c'est du laxisme.
15:18Ce pays s'est construit sur l'immigration,
15:20continuera à avoir besoin d'immigration.
15:22Regardez les services d'urgence.
15:23Heureusement qu'on a les praticiens diplômés hors Union européenne
15:26qui font tourner nos services d'urgence aujourd'hui.
15:28Heureusement qu'on a des populations entières
15:30qui font tous les métiers des services à la personne,
15:33de l'aide à domicile, des aides-soignantes dans les EHPAD.
15:35Aujourd'hui, c'est le métier du lien, du soin, de l'accompagnement,
15:38sujet dont, d'ailleurs, il faudrait qu'on parle plus dans cette élection,
15:40que ce soit pour les personnes handicapées ou les personnes âgées.
15:43Ça, c'est sous les radars.
15:44Alors qu'on a un enjeu de solidarité majeur pour cela.
15:47Ça fait partie des combats que je veux continuer à mener.
15:49J'avais commencé à porter à l'Assemblée nationale.
15:50Merci beaucoup. Jérôme Garset est revenu ce soir
15:53dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
15:54Dans un instant, sur Europe 1, Pierre Devineau.
15:56Bonsoir, Pierre.
15:57Bonsoir, Laurence.
15:58Deux invités ce soir à J-3 avant le premier tour des législatives,
16:01le vice-président des Républicains, Julien Aubert,
16:04et Mathieu Vallée, eurodéputé RN.
16:06Merci beaucoup. Pierre Devineau, Europe 1, ce soir.
16:08Demain, à 8h10, Marine Le Pen sera notre invitée sur CNews et sur Europe 1.
16:11Et là, vous avez rendez-vous avec Christine Kelly et ses mousquetaires pour Face.
16:15A l'info, bonne soirée à vous sur nos deux antennes.

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