L'Heure des Pros Week-End (Émission du 28/09/2024)

  • il y a 10 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une ce matin, ce n'était pas une journée de deuil national.
00:00:07Et pourtant, c'est une grande partie de la France qui a pleuré philippine hier.
00:00:113000 personnes réunies au pied de la cathédrale Saint-Louis de Versailles,
00:00:14des centaines de milliers devant leur écran.
00:00:17Tout était bouleversant, la dignité d'une famille unie dans l'horreur,
00:00:21les derniers mots des proches, du fiancé, de l'Omélie, du père Grosjean.
00:00:25Il y a ces silences, ces fleurs, déposées ci et là au pied de la cathédrale.
00:00:29Cette France ne casse pas, cette France ne brûle pas devant l'injustice,
00:00:32cette France espère et croit.
00:00:35Le temps des larmes est en l'état indissociable à celui de la colère.
00:00:39On connaissait le sentiment d'insécurité avec Eric Dupond-Moretti,
00:00:43son successeur innove, et parle de sentiment d'échec.
00:00:47Lâches sont ceux qui détournent le sujet, indignes sont ces étudiants
00:00:51qui arrachent les hache-fiches en soutien à la petite Philippine,
00:00:54les mêmes sûrement qui refusaient que l'on placarde
00:00:56le visage des otages du 7 octobre dans leur établissement.
00:01:00Et on en parlera évidemment dans cette émission.
00:01:03Avant de vous présenter les invités,
00:01:05c'est le point sur l'information avec vous, Marine Sabourin, bonjour.
00:01:08Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:10Ces rassemblements organisés dans plusieurs villes de France
00:01:13à l'occasion de la journée internationale du droit à l'avortement.
00:01:15Six mois après l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
00:01:18les participants réclament des garanties au nouveau gouvernement.
00:01:21Le rassemblement est prévu à 14h30 dans la capitale.
00:01:25Au Proche-Orient, après plusieurs raids israéliens menés cette nuit au sud de Beyrouth,
00:01:29on apprend que plusieurs hôpitaux libanais vont être évacués.
00:01:32Dans le même temps, le Hezbollah annonce frapper le nord d'Israël.
00:01:35Et puis Donald Trump et Wladimir Zelensky se sont entretenus hier.
00:01:39En cas de victoire à l'élection présidentielle américaine,
00:01:41le candidat républicain s'engage à résoudre le conflit en Ukraine,
00:01:44une réunion très productive selon le président ukrainien.
00:01:49Merci beaucoup Marine pour le point sur l'information.
00:01:51On est avec Charlotte Dornelas, qu'on est très heureux de retrouver le samedi matin.
00:01:55Vous nous aviez manqué les deux précédents samedis.
00:01:59C'est Alexandre Devecchio qui me disait mais où est Charlotte ?
00:02:02Mais laissez-la tranquille Alexandre Devecchio, d'accord ?
00:02:04Elle est de retour.
00:02:06Nathan Devers est avec nous.
00:02:07Bonjour Nathan, bonjour.
00:02:08Et Olivier Vial est présent.
00:02:09On est également en direct avec Pierre Martinet.
00:02:12Vous êtes un ancien agent du service action de la DGSE.
00:02:16Vous étiez présent au Liban en 1983.
00:02:21Pourquoi cette année est très importante Pierre Martinet ?
00:02:23Parce que le 23 octobre à l'aube, 58 militaires français sont tués à Beyrouth,
00:02:28victimes d'une attaque à la voiture piégée contre l'immeuble Drakkar.
00:02:33Ça s'appelle l'attentat du Drakkar.
00:02:35Le commanditaire de cet attentat, il y a quelques jours, a été éliminé par Israël.
00:02:41Et dans cette histoire très complexe au Proche-Orient,
00:02:44certains ont la mémoire courte ou alors certains ont une vision hémiplégique
00:02:49de ce qui peut se passer.
00:02:51Le monde a les yeux rivés sur le Proche-Orient avec une question majeure ce matin.
00:02:55Est-ce que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah,
00:02:59a été tué dans les frappes israéliennes vendredi après-midi ?
00:03:03Cette nuit, le Hezbollah a bombardé le nord d'Israël
00:03:06tandis que l'armée israélienne poursuit son offensive à l'est du Liban.
00:03:10On va regarder le sujet et ensuite je vais vous présenter une chose
00:03:13qui est la dépêche de l'agence France Presse qui retrace le profil d'Hassan Nasrallah.
00:03:19Le titre, c'est le puissant chef du Hezbollah qui vit dans la clandestinité.
00:03:22Pas une seule fois dans les cinq pages que j'ai,
00:03:25il est notifié que le Hamas, pardonnez-moi, l'absurde révélateur,
00:03:31le Hezbollah dans sa branche armée, est une branche terroriste,
00:03:35une organisation terroriste. Pas une seule fois.
00:03:38Et puis dans la dernière phrase, il est dit dans une rare interview,
00:03:41il a raconté qu'il jouait au football dans sa jeunesse et aime toujours Maradona.
00:03:44Très bien. Il s'avère qu'ensuite, lorsque vous allez sur les sites,
00:03:48notamment le parisien.fr, homme de religion, c'est le titre.
00:03:52Et c'est repris de la dépêche de l'AFP.
00:03:54Homme de religion, fan de foot, trois petits points,
00:03:57qui est Hassan Nasrallah, puissant chef du Hezbollah et bête noire d'Israël.
00:04:01Très intéressant de voir le récit médiatique qui peut être fait de ce qui se passe aujourd'hui.
00:04:06Voyons le sujet de Maxime Lavandier sur ses frappes.
00:04:10Des immeubles en feu et un épais nuage noir dans le ciel de Beyrouth.
00:04:14Les raids menés par Israël se poursuivent au Liban.
00:04:18L'objectif, c'est que les Israéliens puissent revenir à la maison
00:04:21sans les menaces et sans les frappes du Hezbollah quotidienne.
00:04:25Toute la nuit, le sud de la capitale libanaise a été la cible d'explosions à répétition
00:04:30qui ont plongé la ville dans la panique.
00:04:33Israël avait conseillé aux habitants d'évacuer,
00:04:36un conseil suivi par certains Libanais.
00:04:39Ce samedi, c'est le ministère de la Santé libanais
00:04:42qui a ordonné l'évacuation des hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth.
00:04:46Des frappes qui ont visé des dépôts d'armes ainsi que des bunkers du Hezbollah
00:04:50où se cacherait Hassan Nasrallah.
00:04:54Il y a quelques instants, les forces de défense israéliennes
00:04:57ont effectué une frappe précise sur le quartier général de l'organisation terroriste du Hezbollah
00:05:02qui servait d'épicentre à la terreur du Hezbollah.
00:05:05L'escalade qui continue de prendre de l'ampleur inquiète la communauté internationale
00:05:09surtout par la détermination affichée par Benyamin Netanyahou
00:05:14devant l'Assemblée Générale de l'ONU.
00:05:17Nous continuerons d'éliminer le Hezbollah
00:05:19tant que tous nos objectifs n'auront pas été atteints.
00:05:23Le Premier ministre israélien a d'emblée rejeté l'appel international
00:05:26où cessait le feu entre Israël et le Hezbollah.
00:05:31Et Benyamin Netanyahou a également rappelé à l'ONU
00:05:34que la guerre pouvait s'arrêter maintenant
00:05:37à une seule condition, que le Hamas se rende
00:05:41et que tous les otages se retrouvent leur domicile
00:05:44on est quasiment un an après le 7 octobre.
00:05:46Merci d'être avec nous Pierre Martinet.
00:05:48Alors je vous pose la question,
00:05:50qui est Hassan Nasrallah,
00:05:52pourquoi aujourd'hui Israël a tenté de le neutraliser
00:05:55et je rappelle que vous êtes un ancien agent
00:05:58du service d'action de la DGSE
00:06:00et que vous avez pu opérer au Liban dans les années 80.
00:06:05Oui bonjour, pour répondre concrètement à votre question
00:06:09je mettrais Hassan Nasrallah sur le même plan que Ben Laden
00:06:12que le responsable du Hamas
00:06:15et de tous les groupes terroristes islamistes
00:06:18qu'il y a aujourd'hui dans le monde.
00:06:20Oui c'est un religieux, c'est un guide spirituel
00:06:23et c'est aussi le représentant de l'Iran
00:06:26c'est un peu l'ambassadeur de l'Iran dans cette région
00:06:29et c'est le bras armé, c'est lui qui dirige le bras armé de l'Iran
00:06:32contre Israël parce que l'Iran veut détruire Israël
00:06:35le Hezbollah veut détruire Israël
00:06:38et pour moi c'est une grave erreur depuis le début
00:06:40qu'on dissocie la partie politique
00:06:43à la partie militaire
00:06:45c'est un groupe terroriste dans son entièreté
00:06:47qu'elle soit politique ou militaire
00:06:49donc ça c'est dit.
00:06:52Ils ont éliminé la tête du serpent
00:06:55parce que 1 ça désorganise considérablement
00:06:58l'organisation au Liban
00:07:01au préalable ils ont déjà
00:07:04éliminé beaucoup de responsables
00:07:07et l'organisateur des attentats
00:07:10des terribles attentats du 23 octobre 1983
00:07:13à Beyrouth
00:07:16j'étais avec ma section
00:07:19sur les ruines du Drakkar à 7h du matin
00:07:22l'attentat avait eu lieu à 6h20 exactement
00:07:25et 3 minutes plus tôt, vous ne l'avez pas précisé
00:07:28c'est le poste de commandement des Américains
00:07:31qui a subi aussi une attaque aux camions piégés
00:07:35quelques mois plus tôt c'était l'ambassade des Etats-Unis
00:07:38en gros il y a eu à peu près 300 à 400 morts
00:07:41avec 3 attaques
00:07:44plus tous les blessés
00:07:47et tout ce qu'il y a autour de ces attentats
00:07:50le Hezbollah n'est pas un groupe comme les autres
00:07:53c'est un poste avancé de l'Iran dans cette région
00:07:56ils veulent uniquement la destruction d'Israël
00:07:59et dans ces conditions-là il n'y a pas d'autre solution
00:08:03donc on devrait être tous derrière
00:08:06les opérations que mène aujourd'hui Israël
00:08:09contre le Hezbollah et non pas contre le Liban
00:08:12parce que le Liban est aujourd'hui cannibalisé par le Hezbollah
00:08:15le Liban a déjà assez subi
00:08:18ils ont subi une longue et terrible guerre
00:08:21dans les années 75, 85, 86
00:08:24ils ont été sous le joug de la Syrie
00:08:27et aujourd'hui ils sont sous le joug du Hezbollah
00:08:31et de l'Iran
00:08:32Vous avez fait un deux-en-un
00:08:35parce que la question que j'allais vous poser
00:08:38mais vous y avez déjà répondu cher Pierre
00:08:41à quel point le Hezbollah a une emprise aujourd'hui sur le Liban
00:08:44et vous ne dissociez pas la branche armée
00:08:47de la branche politique du Hezbollah
00:08:50restez avec nous quelques instants Pierre Martinet
00:08:53je voudrais qu'on écoute une nouvelle fois le colonel Rafovitch
00:08:56qui était l'invité de Mickaël Dorion dans la matinale CNews
00:09:01L'objectif principal est le retour des 60 000 Israéliens
00:09:04à la maison, tranquillement, sereinement dans leur maison
00:09:07ils ont été déplacés, réfugiés chez nous en Israël
00:09:10depuis le 8 octobre, depuis les attaques
00:09:13extrêmement importantes du Hezbollah
00:09:15qui a d'ailleurs continué jusqu'à ce matin
00:09:17et donc l'objectif c'est que les Israéliens puissent revenir à la maison
00:09:20sans les menaces et sans les frappes du Hezbollah quotidienne
00:09:23Le Hezbollah attaque Israël, nous répondons à ses frappes
00:09:26nous répondons à ses attaques
00:09:30et surtout nous informons à l'avance les populations libanaises
00:09:33de quitter les endroits où nous allons frapper
00:09:36pour éviter qu'il y ait des dommages collatéraux
00:09:39des civils pris dans les combats
00:09:41Je répète, nous ne sommes pas en guerre avec les Libanais
00:09:44nous sommes en guerre contre le Hezbollah
00:09:46et c'est le Hezbollah qui lui implique les populations civiles libanaises
00:09:49dans ce conflit
00:09:51Situation extrêmement complexe, je le disais tout à l'heure
00:09:54Nathan Devers, mais c'est important de redéfinir
00:09:57ce que représente le Hezbollah
00:10:00ce que représente Hassan Nasrallah
00:10:02et l'impact qu'il peut avoir dans la région
00:10:05Oui, c'est extrêmement important
00:10:07Vous avez souligné le mot terroriste qui est central
00:10:10Monsieur Martinet a fait la comparaison
00:10:13entre Hassan Nasrallah et Ben Laden
00:10:16et évidemment qu'il s'agit là d'un chef terroriste
00:10:19islamiste qui a commis des actions criminelles
00:10:22contre Israël continuellement
00:10:26c'est eux qui ont déclaré la guerre le 8 octobre
00:10:29en commençant à bombarder Israël contre la France, les Etats-Unis
00:10:32C'est aussi, et c'est à mon avis très important de le rappeler
00:10:35le Hezbollah, une force militaire et politique
00:10:38qui ronge le Liban de l'intérieur, qui détruit le Liban de l'intérieur
00:10:41qui prend en otage les Libanais, et ce depuis des décennies
00:10:44et en cela, on ne peut que s'en réjouir
00:10:47parce que c'est un proxy de l'Iran
00:10:49L'interrogation qu'on peut avoir, qui à mon avis est centrale
00:10:52dans cette idée que le colonel Raffovitz a répétée
00:10:55qu'ils ne font pas la guerre contre les Libanais mais contre le Hezbollah
00:10:58c'est de savoir quel va être l'effet de cette guerre
00:11:01est-ce que le Hezbollah va disparaître ? Je ne suis pas militaire
00:11:04mais je n'en suis pas sûr, et je ne suis pas sûr que ce soit même en tuant des chefs
00:11:07ou en détruisant des infrastructures militaires
00:11:10puisqu'en 82, en 2006, des opérations analogues n'ont pas du tout réussi
00:11:13à détruire le Hezbollah. Deuxièmement, les Libanais aujourd'hui
00:11:16pour beaucoup souffrent énormément du Hezbollah, détestent le Hezbollah
00:11:19mais redoutent aussi la guerre, et évidemment que dans l'état de terreur
00:11:22parce que Beyrouth, vous imaginez, c'est quand même la capitale de Liban
00:11:25là on parle des quartiers sud, ça veut dire que même les gens
00:11:28qui détestent le Hezbollah redoutent cette situation de guerre
00:11:31ça peut avoir un effet contre-productif. On peut se poser une question
00:11:34si l'événement qui pourrait en quelque sorte régler la situation
00:11:37plus que la mort d'un chef militaire du Hezbollah
00:11:40ce serait peut-être, si demain ça arrivait, une révolution en Iran
00:11:43ou un effondrement du régime iranien comparable à l'effondrement de l'URSS
00:11:47vous savez, quelque chose d'un peu imprévisible et qui redessinerait profondément la carte.
00:11:51Parce qu'il faut le dire aux téléspectateurs, le Hezbollah a une présence
00:11:54au sein du Parlement et au sein du gouvernement
00:11:57aujourd'hui, Libanais, c'est très intéressant, moi je m'appuie toujours
00:12:00sur cette dépêche qui explique que le Hezbollah est aujourd'hui
00:12:03entre guillemets, le joyau de la couronne des alliés de l'Iran dans la région
00:12:06réunis au sein de l'axe, toujours entre guillemets, de la résistance
00:12:09qui comprend des groupes armés en Irak, des rebelles houthis du Yémen
00:12:13ainsi que le Hamas palestinien. Donc bon, il faut lire entre lignes
00:12:17il faut traduire parfois les dépêches des agences
00:12:21mais on comprend quelle est la structure ou en tous les cas l'organisation
00:12:26que peut être le Hamas, Olivier Vial.
00:12:28Le Hezbollah.
00:12:29Le Hezbollah, décidément.
00:12:30Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que c'est une création directe de l'Iran
00:12:35c'est clairement l'Iran qui l'a créée en 1982
00:12:38et c'est aujourd'hui sa force la plus importante pour
00:12:42à la fois déstabiliser la région et puis essayer d'imposer sa présence.
00:12:47Et effectivement, c'est comparable à Ben Laden, mais il faut savoir quand même
00:12:51que dans l'histoire, ils étaient opposés à l'Al-Qaïda
00:12:54ils étaient opposés à l'État islamique et effectivement
00:12:56Il n'y a pas que dans l'histoire.
00:12:58Ils sont en position d'hostilité et ils s'attaquent entre eux aussi.
00:13:03Donc ça effectivement, c'est un vrai sujet.
00:13:05Mais par contre, il ne faut pas oublier non plus que le Hezbollah
00:13:09ils sont responsables de la grande vague d'attentats en France des années 85
00:13:13avec 83, 84, 85, avec notamment le septembre noir qu'on avait connu
00:13:18avec des attentats meurtriers, rue de Rennes, etc.
00:13:21Et ça, c'est clairement de leur responsabilité.
00:13:24Et ils sont aussi responsables.
00:13:26Et ça, ça déstabilise beaucoup nos pays aujourd'hui.
00:13:28Emmanuel Razawi, dans un livre très intéressant sur la face cachée des Mollahs
00:13:32montre la place du Hezbollah, de l'Iran dans le narcotrafic.
00:13:36Et ce narcotrafic-là, c'est un moyen de financer leur fabuleux arsenal
00:13:40et c'est un moyen de déstabiliser les pays occidentaux.
00:13:43Charlotte Darnelas.
00:13:45Tout ce qui a été dit est juste sur ce qu'est le Hezbollah.
00:13:48En revanche, il y a une ambivalence par rapport au Hezbollah
00:13:51à la fois au Liban et dans la région de manière générale.
00:13:53Pourquoi ? Pas par amour de ce qu'ils font.
00:13:56Parce que la plupart des Libanais redoutent exactement,
00:13:59quand on leur parle du Hezbollah, ce qui est en train de se passer.
00:14:03À savoir, un jour ou l'autre, nous allons tous payer
00:14:05la force militaire extrêmement puissante.
00:14:08Pour le coup, la comparaison entre le Hamas et le Hezbollah
00:14:11s'arrête là sur la puissance militaire.
00:14:13Le Hezbollah est infiniment plus puissant militairement que le Hamas.
00:14:16Ils l'ont prouvé notamment pendant la guerre en Syrie,
00:14:19en s'opposant très largement au front al-Nosra, à l'État islamique
00:14:22et en reprenant toute la frontière entre le Liban et la Syrie.
00:14:26Ce qui a été apprécié à la fois des Syriens et des Libanais
00:14:29des deux côtés de la frontière.
00:14:31Qu'ils soient d'ailleurs même chrétiens ou halawites,
00:14:34ce qui est quand même difficile à comprendre
00:14:37pour un occidental et de très loin.
00:14:39Et au sein du Liban, ils ont une très grande force.
00:14:42Et c'est pour ça, nous, on a l'impression
00:14:44qu'en effet, séparer politique et bras armés,
00:14:47enfin, partis militaires, pardon, n'a pas de sens, de le séparer.
00:14:52Mais il se trouve qu'ils ont une force même de construction,
00:14:55d'immeubles, d'hôpitaux, d'écoles.
00:14:58Et donc, comment dire, une force sociale auprès notamment
00:15:02de la population chiliste est extrêmement forte.
00:15:04Et c'est ce qui s'est passé pour le Hamas à Gaza.
00:15:06Mais là, c'est dans des proportions vraiment immenses.
00:15:08Bien sûr, ce n'est pas les mêmes territoires.
00:15:10Et en plus, sur le temps long, le Hezbollah, en effet,
00:15:12quand il se crée, alors là, c'est indiscutable,
00:15:14c'est une création de l'Iran et c'est aujourd'hui
00:15:16un bras armé de l'Iran de manière absolument indiscutable.
00:15:18Mais il se fonde aussi sur la détestation d'Israël
00:15:21avec l'argument des 400 000 Palestiniens
00:15:24qui sont arrivés au Liban, qui sont tous sunnites
00:15:27et qui déséquilibraient à cette époque-là,
00:15:30ce qui a entraîné une guerre absolument atroce au Liban,
00:15:33l'équilibre communautaire au Liban.
00:15:35Vous savez que le Liban vit sur l'idée qu'il y a 30 % de chrétiens,
00:15:3830 % de sunnites, 30 % de chiites.
00:15:40Il n'y a pas de recensement parce que personne n'a envie
00:15:42de remettre en cause cette idée de l'équilibre des forces.
00:15:44C'est 4 millions d'habitants, le Liban.
00:15:46À l'époque, on découvre 400 000 réfugiés palestiniens
00:15:49qui sont intégralement sunnites.
00:15:51Donc, le Hezbollah se fonde aussi sur cette idée
00:15:53que les Palestiniens doivent rentrer en Palestine
00:15:55pour ne pas déséquilibrer le pays.
00:15:57C'est quelque chose qui résonne aussi dans la tête
00:15:59de beaucoup de Libanais.
00:16:00Vous voyez, il y a une ambivalence par rapport à cette idée
00:16:03et aussi par rapport à la question de la guerre
00:16:05entre le Hezbollah et Israël.
00:16:07En 2006 notamment, tout le sud du Liban,
00:16:09puisque Israël était rentré au Liban,
00:16:11tout le sud du Liban a eu aussi une position
00:16:14très ambivalente par rapport au Hezbollah
00:16:16qui était infiniment plus puissant
00:16:18que l'armée libanaise à l'époque.
00:16:20Vous voyez, c'est très compliqué sur le terrain et sur place
00:16:22le rapport au Hezbollah.
00:16:24Ils n'ont pas du tout à ces méthodes, j'insiste.
00:16:26Les Libanais craignent le Hezbollah
00:16:28et craignent surtout ce qu'il leur fait subir
00:16:30exactement en ce moment.
00:16:32Mais voilà, il y a un sentiment mêlé.
00:16:34Mais c'est absolument passionnant ce que vous dites
00:16:37et c'est là où on voit toute la complexité
00:16:39de ce qui peut se passer dans la région.
00:16:41Ce qui me surprend depuis le début,
00:16:43c'est que soit on a une vision hémiplégique,
00:16:46soit on oublie quand même des éléments majeurs.
00:16:48Quand on parle de la branche armée,
00:16:50du Hezbollah,
00:16:52et qu'on n'explique pas que cette branche
00:16:54est ciblée dans les organisations terroristes,
00:16:56ce qui me paraît être un élément quand même majeur.
00:16:58Elle est citée comme terroriste
00:17:00pour les Etats-Unis, pour l'Europe,
00:17:02mais aussi pour la Ligue arabe.
00:17:04Ça veut bien dire effectivement
00:17:06que ce n'est pas simplement une vision d'Occident.
00:17:08Mais que ça ne soit pas signalé à chaque fois
00:17:10me surprend.
00:17:12Alors cette petite phrase,
00:17:14c'est la dernière phrase de l'ADPage
00:17:16qui a fait cinq pages,
00:17:18j'ai passionné,
00:17:20de Maradona et fan de foot.
00:17:22Donc c'est dire qu'il y a une hiérarchie des informations,
00:17:24c'est la dernière information qu'il donne.
00:17:26On s'en fiche.
00:17:28Ce qui est étonnant,
00:17:30c'est qu'après sur le parisien.fr,
00:17:32ça tombe sur le titre.
00:17:34Vous ajoutez homme de religion,
00:17:36si ça avait été un titre Ben Laden,
00:17:38fervent croyant,
00:17:40fan d'aviation,
00:17:42et demi-jury des Etats-Unis.
00:17:44Et grand joueur d'échecs.
00:17:46Effectivement,
00:17:48c'est assez surprenant.
00:17:50Ça dit aussi des choses sur le journalisme,
00:17:52comment certains récupèrent les dépêches.
00:17:58Les dépêches sans grande distance.
00:18:00Le problème, c'est que c'est un titre
00:18:02qui a dû être relu.
00:18:04Je rejoins tout ce qui a été dit.
00:18:06Ça indique des choses aussi sur le Liban.
00:18:08Ce que disait Charlotte,
00:18:10c'est que c'est un pays
00:18:12multi-ethnique,
00:18:14multi-culturel, multi-confessionnel.
00:18:16C'est un problème.
00:18:18On parle parfois de fracture française,
00:18:20si un pays est complètement fracturé
00:18:22en état de guerre civile permanente.
00:18:24Aujourd'hui, c'est le Liban
00:18:26qui ajoute à la complexité des choses.
00:18:28Ce qui nous indique aussi
00:18:30que trop de multiculturalisme
00:18:32peut être tout simplement un danger
00:18:34pour la cohésion nationale.
00:18:36Ensuite, je rejoins
00:18:38ce qui a été dit sur l'Iran.
00:18:40Si le changement
00:18:42dans la région serait peut-être
00:18:44une chute du régime,
00:18:46c'est peut-être l'objectif poursuivi
00:18:48par Israël.
00:18:50Ce qui est intéressant là,
00:18:52c'est que l'Iran n'a pas l'air
00:18:54de réagir aux répostes répétées
00:18:56d'Israël.
00:18:58Pierre Martinet, un dernier mot
00:19:00avec vous sur ce sujet.
00:19:02Je ne m'attendais pas à ce qu'on passe
00:19:04autant de temps et c'est absolument
00:19:06passionnant de vous entendre.
00:19:08Je sais que vous connaissez très bien
00:19:10la région Charlotte d'Ornella.
00:19:12Oui, je voulais juste réagir
00:19:14sur deux choses.
00:19:16Ce que disait M. Devers est très juste.
00:19:18On avait déjà éliminé
00:19:20le prédécesseur de la Sarn-Astrala.
00:19:22Ce n'est pas en éliminant,
00:19:24en coupant la tête du serpent
00:19:26qu'il va mourir.
00:19:28S'il a été tué hier, il sera remplacé demain.
00:19:30Mais c'est une guerre sans fin.
00:19:32Je voulais aussi juste
00:19:34rajouter qu'effectivement
00:19:36une partie du monde arabe
00:19:38est contre l'Hezbollah,
00:19:40contre le sunnisme et le chiisme.
00:19:42En revanche,
00:19:44tous ces groupes terroristes
00:19:46ont un point commun.
00:19:48Un, c'est la haine d'Israël et la destruction d'Israël.
00:19:50Deux, c'est la haine des États-Unis.
00:19:52Trois, c'est la haine de l'Occident.
00:19:54Ils se retrouvent dans leur guerre
00:19:56civilisationnelle.
00:19:58On a un ennemi commun.
00:20:00Aujourd'hui, il serait temps de prendre
00:20:02conscience que
00:20:04les fractures qu'on retrouve au Liban,
00:20:06tous les ingrédients pour la libanisation
00:20:08des sociétés européennes et françaises
00:20:10se mettent doucement en place
00:20:12et nous regardons ailleurs.
00:20:14Les dernières déclarations
00:20:16de nos dirigeants français à l'ONU
00:20:18m'ont laissé
00:20:20vraiment dans une grande inquiétude.
00:20:22Merci beaucoup,
00:20:24Pierre Martinet.
00:20:26On aura le plaisir de vous retrouver sur le plateau,
00:20:28je l'espère, dans les prochaines semaines.
00:20:30Merci beaucoup.
00:20:32Vous êtes très nombreux déjà à réagir.
00:20:34Vous voyez que les gens attendaient votre retour,
00:20:36hélas.
00:20:38Elle est tellement brillante.
00:20:40Ils sont gentils.
00:20:42Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:20:44Ce que je vous propose,
00:20:46plutôt que de passer et de revenir
00:20:48sur les obsèques absolument bouleversants
00:20:50de Philippines hier,
00:20:52c'est qu'on fasse une courte pause
00:20:54et on récupère les quelques minutes
00:20:56supplémentaires pour la deuxième partie
00:20:58de l'émission. A tout de suite sur CNews.
00:21:00Un peu moins de 9h30
00:21:02sur CNews.
00:21:04On poursuit évidemment leur dépôt ce matin
00:21:06et on va revenir à présent
00:21:08rentrer, Nathan Devers,
00:21:10il n'y a pas de problème.
00:21:12On va revenir sur ces obsèques
00:21:14absolument bouleversants de Philippines
00:21:16dans la cathédrale Saint-Louis à Versailles.
00:21:18Je disais tout à l'heure,
00:21:20hier, ce n'était pas une journée d'hommage national,
00:21:22mais dans la forme,
00:21:24dans l'émotion, dans l'importance
00:21:26que ça a eu tout au long de la semaine
00:21:28pour l'ensemble des Français.
00:21:30C'est vrai qu'on aurait pu penser
00:21:32à vivre ce vendredi
00:21:34comme un vendredi de deuil national.
00:21:363000 personnes
00:21:38avec une dignité absolue
00:21:40de la famille.
00:21:42On va écouter plusieurs témoignages,
00:21:44je le disais, absolument bouleversants.
00:21:46Je vous propose qu'on revoie le sujet avec Mathilde Couvier.
00:21:48Fleur Noir.
00:21:52Le silence sur le parvis
00:21:54de la cathédrale Saint-Louis.
00:21:562800 personnes ont rendu hommage à Philippines
00:21:58ce vendredi.
00:22:00Le cercueil de l'étudiante est entré dans la cathédrale
00:22:02peu avant 13h, précédé d'une procession
00:22:04et accompagné de sa famille.
00:22:06Ils étaient 1800,
00:22:08proches, amis et famille à se recueillir
00:22:10à l'intérieur de la cathédrale.
00:22:12Sur le parvis, quelques 1000 Français
00:22:14bouleversés par l'histoire de Philippines
00:22:16se sont joints à l'hommage.
00:22:18C'est quand même important
00:22:20d'être là pour la famille,
00:22:22d'être là aussi
00:22:24pour montrer qu'ils ne sont pas seuls.
00:22:26On travaille dans le quartier
00:22:28et on était obligés de venir
00:22:30parce que ce n'est pas anodin,
00:22:32ça peut arriver à tout le monde
00:22:34et c'est vraiment très émouvant
00:22:36le monde qu'il y a eu
00:22:38pour Philippines.
00:22:40D'autres, au contraire,
00:22:42se sentent révoltés par ce drame.
00:22:44C'est vrai que cette semaine,
00:22:46on avait envie de hurler notre colère
00:22:48mais en même temps,
00:22:50on est complètement impuissants.
00:22:52Il y en a tous les jours,
00:22:54que ce soit des viols, des agressions,
00:22:56de la violence ou des meurtres.
00:22:58Vraiment, nous n'en pouvons plus.
00:23:00Des chants se sont ensuite élevés
00:23:02depuis l'intérieur de la cathédrale.
00:23:06La cérémonie a duré près de 2h30.
00:23:08La foule compacte à l'extérieur
00:23:10s'est écartée pour laisser passer
00:23:12le cercueil de Philippines.
00:23:18Je vous propose d'écouter
00:23:20le message de Noemi Hardy,
00:23:22une de nos journalistes qui était présente
00:23:24sur place hier.
00:23:28Il y avait des amis de son collège
00:23:30Saint-François d'Assise,
00:23:32il y avait ses amis scouts,
00:23:34il y avait ses amis de l'université Paris-Dauphine.
00:23:36C'était tellement émouvant,
00:23:38tout le monde était tellement jeune
00:23:40et on avait l'impression
00:23:42que ça aurait pu être notre soeur
00:23:44et du coup, ça bouleverse,
00:23:46ça touche tout le monde.
00:23:48Tout le monde chantait,
00:23:50on était dans un appartement
00:23:52qui donnait vue à la cathédrale
00:23:54et on entendait les chants
00:23:56comme si on était dans la cathédrale.
00:23:58C'était magnifique.
00:24:00Toute la famille était d'une dignité,
00:24:02même le père, le fiancé,
00:24:04ça faisait des années qu'elle était
00:24:06en couple avec lui,
00:24:08ses amis scouts,
00:24:10même eux, ils ont pris la parole,
00:24:12ils n'ont pas pleuré,
00:24:14leur voix n'a pas vacillé,
00:24:16c'était vraiment très émouvant.
00:24:18Je peux vous lire un extrait.
00:24:20Nous avons perdu Philippine et notre coeur est transpercé.
00:24:22Philippine était une fille,
00:24:24une soeur, une fiancée chérie
00:24:26qui souhaitait fonder une famille, une marraine adorée.
00:24:28C'est notre Philippine.
00:24:30Dans cette douleur, nous avons reçu
00:24:32d'innombrables témoignages de soutien, de réconfort,
00:24:34d'attention qui nous ont profondément touchés.
00:24:36Nous avons également une pensée
00:24:38émue et pleine de reconnaissance
00:24:40pour l'ensemble des personnes qui ont cherché
00:24:42et retrouvé Philippine.
00:24:44Philippine repose en paix, dans la dignité
00:24:46et auprès de nous.
00:24:48C'est une...
00:24:50L'émotion,
00:24:52on est tous évidemment bouleversés
00:24:54par ce qui s'est passé, et je le disais,
00:24:56c'est une France qui se réunit
00:24:58dans le silence, dans la dignité,
00:25:00qui ne brûle pas, qui ne casse pas,
00:25:02et qui aspire,
00:25:04espère que les choses
00:25:06vont enfin changer.
00:25:08Alexandre Dévédecoeur.
00:25:10Oui, d'ailleurs, c'était dans un reportage,
00:25:12le Figaro, ou dans un autre
00:25:14journal, où
00:25:16il disait effectivement qu'on ne brûle pas,
00:25:18on ne casse pas, mais on est très en colère
00:25:20et peut-être qu'on devrait faire
00:25:22comme ce qui s'est
00:25:24passé après Naël,
00:25:26c'est-à-dire qu'il y a effectivement une France
00:25:28qui a brûlé, cassé,
00:25:30suite au décès
00:25:32de quelqu'un qui était quand même délinquant,
00:25:34qui s'est effectivement...
00:25:36Sans doute
00:25:38n'aurait-il pas dû mourir,
00:25:40mais ce qui est sûr, c'est que les Philippines,
00:25:42encore moins, et on peut se demander
00:25:44si cette France-là n'est pas
00:25:46trop calme, d'une certaine manière. Alors, évidemment,
00:25:48il n'est pas question d'appeler
00:25:50à l'insurrection,
00:25:52mais certains
00:25:54ont des comptes à rendre, je pense, aux juges.
00:25:56On peut se demander qui jugera
00:25:58les juges.
00:26:00Et donc, d'une certaine manière,
00:26:02les politiques, qui n'ont
00:26:04rien fait sur l'immigration, aussi
00:26:06ont des comptes à rendre. Donc, peut-être
00:26:08finalement que cette France est trop calme.
00:26:10Effectivement, elle est digne.
00:26:12On peut s'en féliciter, mais
00:26:14la colère, le jour où elle s'exprimera,
00:26:16c'est même inquiétant,
00:26:18parce que les gens vont être tentés de se faire justice eux-mêmes.
00:26:20– Je vous propose d'écouter une autre
00:26:22séquence, un autre témoignage, et on en vient
00:26:24justement à cette question
00:26:26passer l'émotion, qui est
00:26:28intimement liée à la colère, et un
00:26:30homme qui est venu se recueillir en disant
00:26:32en fait, on est venu pour demander pardon,
00:26:34parce qu'on n'a pas su
00:26:36protéger Philippines aujourd'hui.
00:26:40– Nous avons pensé, je dirais aux
00:26:42enfants de la France entière, nous sommes très touchés
00:26:44par le deuil qui affecte la famille,
00:26:46mais
00:26:48au-delà de cela,
00:26:50c'est la France entière qui est en deuil aujourd'hui.
00:26:52Et c'est ça
00:26:54qui nous touche énormément.
00:26:56Nous avons voulu venir aujourd'hui, bien sûr
00:26:58pour nous recueillir auprès
00:27:00des parents de Philippines, mais
00:27:02surtout également pour leur demander
00:27:04pardon. Pardon au nom
00:27:06des Français. Je suis
00:27:08citoyen français, nous n'avons
00:27:10pas su protéger Philippines.
00:27:12Et j'espère
00:27:14que cette cérémonie,
00:27:16qui était très brillante aujourd'hui,
00:27:18pleine de recueillement, va aider
00:27:20les gens à comprendre un petit peu qu'il faut
00:27:22que certaines choses changent
00:27:24et que nous apprenions enfin
00:27:26à savoir protéger
00:27:28nos enfants pour qu'ils puissent
00:27:30vivre dans un monde meilleur.
00:27:32Et ce discours-là, on l'a entendu
00:27:34chez aucun élu, aucun responsable
00:27:36politique, aucune personne
00:27:38qui est justement au cœur de ce réacteur
00:27:40qui pourrait faire changer
00:27:42les choses et qui
00:27:44aujourd'hui ne bouge pas
00:27:46et va finalement essayer
00:27:48de trouver des alternatives à chaque fois.
00:27:50En tout cas, je pense qu'il y a quand même, c'est vrai que
00:27:52ce moment de communion, on voit qu'il a
00:27:54bouleversé la France et qu'effectivement
00:27:56l'impression c'est que ça pouvait arriver à tout le monde.
00:27:58Et je pense qu'il y a quand même eu un réveil
00:28:00qui se réveille. On le voit par exemple dans le sondage
00:28:02qui est paru où 78%
00:28:04des Français veulent maintenant qu'il y ait des
00:28:06mesures très dures sur les OQTF.
00:28:08Et ça effectivement, c'est bien
00:28:10la preuve qu'il y a un réveil et je pense qu'effectivement
00:28:12on a un vrai besoin aujourd'hui
00:28:14de changer les choses et notamment de changer la loi.
00:28:16Mais cher Olivier, 78% des
00:28:18Français qui considèrent que les OQTF
00:28:20doivent rester en prison sans limite
00:28:22de temps. Mais il y a
00:28:24cinq ans, ils pensaient qu'il y avait déjà
00:28:2678% des Français. Il y a dix ans
00:28:28la question peut-être se posait
00:28:30pas véritablement. La question
00:28:32qu'on se pose aujourd'hui c'est
00:28:34pourquoi
00:28:36aujourd'hui on doit se poser
00:28:38pourquoi il y a cette même question qui revient
00:28:40à chaque drame. Est-ce que ce drame aurait-il
00:28:42pu, aurait-il dû être évité ?
00:28:44C'est là où effectivement aujourd'hui on a des vraies
00:28:46solutions concrètes et notamment
00:28:48au-delà même de la question
00:28:50de la responsabilité des juges, c'est surtout la responsabilité
00:28:52du législateur. C'est le texte, les textes
00:28:54qui sont très mal rédigés. La France
00:28:56a fait de la surenchère. On avait déjà la possibilité
00:28:58de prolonger les
00:29:00rétentions administratives
00:29:02jusqu'à 180 jours. On a décidé
00:29:04de nous-mêmes de faire 90. Et encore
00:29:06on a rajouté des conditions qui rendent le texte
00:29:08totalement inexploitable.
00:29:10Donc on a un vrai
00:29:12changement. D'autant plus qu'il y a une vraie
00:29:14menace puisque en France aujourd'hui
00:29:16c'est à peu près 130 000
00:29:18OQTF qui sont signés chaque année.
00:29:20Et parmi ces 130 000, on sait qu'il y en a
00:29:22presque 7-8%
00:29:24qui sont liés à des
00:29:26problèmes d'ordre public et donc des gens qui sont
00:29:28dangereux et menaçants. Ça représente
00:29:30presque 10 000 personnes. Alors que vous avez
00:29:32à peine 1 800 places
00:29:34de CRA. Et c'est là
00:29:36qu'il y a un vrai besoin. 3 200 je crois.
00:29:38L'objectif c'est en
00:29:402027. Aujourd'hui on est encore
00:29:42autour de 1 800 et l'objectif c'est 3 200
00:29:44mais je crois qu'on a pris déjà du retard. Donc il y a
00:29:46effectivement un vrai besoin de mobilisation
00:29:48parce qu'il y a une partie
00:29:50non négligeable, presque 10 000 personnes
00:29:52qui sont sous OQTF, qui représentent
00:29:54une menace pour l'ordre public et qu'on ne traite pas.
00:29:56Mais tout au long de la semaine on vous a expliqué
00:29:58Olivier Vial que ce n'était
00:30:00pas la question de l'OQTF
00:30:02ce n'était pas la question
00:30:04de l'immigration illégale. C'était la question
00:30:06du viol. Vous n'avez absolument rien compris
00:30:08ou alors que vous êtes
00:30:10un xénophobe
00:30:12et que vous êtes d'extrême droite.
00:30:14La majorité des Français ont compris que cette question-là
00:30:16c'était le piège dans lequel il ne fallait plus tomber.
00:30:18On écoute Didier Migaud à présent
00:30:20le ministre de la Justice
00:30:22alors avant on avait le ministre
00:30:24du Sentiment d'insécurité
00:30:26et donc on découvre avec
00:30:28Didier Migaud une autre alternative
00:30:30c'est la version Sentiment
00:30:32d'insécurité 2.0
00:30:34puisque là maintenant on va parler de Sentiment d'échec
00:30:36je n'ai jamais entendu ça de ma vie
00:30:38soit c'est un échec
00:30:40il faut en tirer les conséquences
00:30:42et que les responsables de cet échec
00:30:44répondent de leurs actes
00:30:46mais un Sentiment d'échec
00:30:48je ne sais pas ce que ça veut dire. Didier Migaud.
00:30:50Vous savez que le garde des Sceaux
00:30:52ne peut pas intervenir dans le cadre d'une
00:30:54procédure individuelle
00:30:56ça ne m'empêche pas
00:30:58de ressentir aussi
00:31:00fortement que
00:31:02les citoyens l'émotion
00:31:04devant une telle situation. C'est une tragédie
00:31:06ma dernière fille
00:31:08elle a l'âge de la victime
00:31:10donc vous vous rendez compte que je peux imaginer
00:31:12le drame que ça peut représenter
00:31:14pour la famille
00:31:16alors qu'est-ce que je dois faire
00:31:18essayer de travailler justement pour voir
00:31:20si la réglementation
00:31:22si la législation
00:31:24est adaptée en toutes circonstances
00:31:26pour faire en sorte d'éviter
00:31:28ce type de situation
00:31:30et ce type de drame. Et là je dois travailler
00:31:32avec le ministre de l'Intérieur
00:31:34c'est ce que nous efforçons de faire d'ailleurs depuis
00:31:36quelques jours pour faire face à cette situation
00:31:38mais je comprends que
00:31:40l'émotion est telle
00:31:42qu'elle submerge bien évidemment
00:31:44tous les
00:31:46discours objectifs
00:31:48je vais regarder si
00:31:50les procédures sont totalement
00:31:52adaptées face à ce type
00:31:54de situation pour
00:31:56avec mon collègue de l'Intérieur éventuellement
00:31:58proposer les modifications
00:32:00nécessaires. On doit
00:32:02ressentir
00:32:04pour moi c'est un sentiment d'échec
00:32:06bien évidemment quand on est confronté à ce type de situation
00:32:08c'est évident. Donc comment
00:32:10faire en sorte que
00:32:12ce type de situation ne puisse pas
00:32:14se reproduire ? L'émotion
00:32:16qui submerge tous les discours
00:32:18objectifs. Ca veut dire quoi ?
00:32:20Ca veut dire que si vous êtes submergé par l'émotion
00:32:22Charlotte Dornelas, vous n'êtes
00:32:24plus maître de vos propos
00:32:26vous n'êtes plus maître de ce que vous pensez
00:32:28et ce que vous allez dire
00:32:30sur la faillite de l'état de droit
00:32:32sur l'irresponsabilité
00:32:34des politiques pénales mises en place
00:32:36finalement c'est votre
00:32:38émotion qui gère
00:32:40tout ça. Vous n'êtes pas claire dans votre tête
00:32:42pour parler de ça. Oui cette phrase est
00:32:44inepte
00:32:46en fait en réalité parce que
00:32:48l'émotion n'empêche pas
00:32:50l'objectivité et je note que Didier
00:32:52Migaud qui est ministre de la justice, sert depuis peu de temps
00:32:54mais qui a quand même une longue carrière derrière lui
00:32:56ne dit que des si en fait depuis le début
00:32:58or c'est pas la première fois qu'on est surpris
00:33:00par ce qui arrive. C'est évidemment la répétition
00:33:02qui alimente la colère
00:33:04et il y a eu quelque chose d'assez particulier
00:33:06dans les jours qui viennent de précéder c'est qu'il y a eu
00:33:08énormément d'émotions, il y a eu beaucoup de colère
00:33:10et au milieu il y a eu énormément d'espérance
00:33:12ça n'est pas le cas tout le temps
00:33:14on a là une jeune fille et une famille
00:33:16qui ont une foi extrêmement forte
00:33:18et c'est peut-être ce qu'était quand
00:33:20Noémie rapportait
00:33:22les chants qu'il montait, ce père
00:33:24qui s'adresse à la tribune et qui lui dit
00:33:26tu es parti plus tôt, le prêtre qui s'adresse
00:33:28à son fiancé, ses frères et soeurs, ses parents
00:33:30et qui lui disent nous savons que nous retrouverons
00:33:32Philippines, ça n'empêche pas les larmes
00:33:34mais ça les éclaire. Là il y a un témoignage
00:33:36au milieu d'une société qui fuit tout ça
00:33:38qui est très fort. Alors vous savez que
00:33:40moi c'est quelque chose que je partage avec eux
00:33:42donc j'ai été
00:33:44je m'accroche à ça
00:33:46évidemment et d'ailleurs pour tous les enfants
00:33:48français qui tombent de la même manière
00:33:50que Philippines, c'est évidemment quelque chose
00:33:52qui est toujours extrêmement présent et je pense que
00:33:54c'est important de le voir, de le regarder
00:33:56en tout cas de regarder
00:33:58ce témoignage là. Maintenant quand
00:34:00Didier Migaud nous dit s'il y a eu un
00:34:02problème, évidemment qu'il y a un problème
00:34:04évidemment qu'il y a un problème
00:34:06c'est à dire que, et la question qui se pose
00:34:08et d'ailleurs son prédécesseur nous disait tout le temps
00:34:10nous avons vérifié, nous avons fait une enquête
00:34:12il n'y a pas eu de dysfonctionnement. Mais on peut
00:34:14être dysfonctionnel
00:34:16dans la légalité et je pense que
00:34:18c'est notre plus gros problème aujourd'hui
00:34:20c'est que en effet, c'est pas la
00:34:22la faute entre guillemets
00:34:24de tel ou tel, c'est la loi
00:34:26qui est organisée pour que la justice
00:34:28ne se rende pas correctement
00:34:30alors quand il nous dit je vais regarder telle réglementation
00:34:32telle loi, il va encore
00:34:34aller sur un terrain d'arguessis
00:34:36de juristes pour savoir
00:34:38est-ce qu'il faut déplacer telle ou telle virgule
00:34:40la question qui se pose et qui se pose
00:34:42bien au-delà de Didier Migaud lui-même
00:34:44c'est que veut dire
00:34:46la justice ? Quel est le rôle
00:34:48de la justice dans un pays ?
00:34:50De manière générale, il y a la question
00:34:52de la garantie des libertés évidemment
00:34:54mais sur la question de la délinquance et de la criminalité
00:34:56il y a un, protéger
00:34:58les citoyens, deux
00:35:00sanctionner ceux qui méritent de l'être
00:35:02ça a été perdu au fil
00:35:04d'une révolution dans notre
00:35:06manière de concevoir la justice qui n'a pensé
00:35:08qu'à une accumulation de droits
00:35:10à force de penser que le délinquant
00:35:12et le criminel étaient eux-mêmes
00:35:14potentiellement et de manière systématique
00:35:16des victimes du système judiciaire
00:35:18donc cette révolution là
00:35:20elle se fera pas dans la virgule de telle
00:35:22réglementation, elle se fera dans une
00:35:24manière de repenser
00:35:26intégralement le rôle de la justice
00:35:28donc c'est pas un sentiment d'échec
00:35:30qu'une jeune fille de cet âge là
00:35:32meurt sous les coups d'un homme
00:35:34qui, dans l'état de droit
00:35:36et par décision judiciaire et administrative
00:35:38aurait dû être hors du pays
00:35:40c'est un échec, il n'y a pas besoin
00:35:42de savoir si telle virgule a été appliquée ou pas
00:35:44ou si la loi a été
00:35:46correctement appliquée
00:35:48et je note à tous ceux qui nous invoquent l'état de droit
00:35:50que un, le droit à la vie et à la sécurité
00:35:52est un droit fondamental consacré
00:35:54par la convention européenne des droits de l'homme
00:35:56pour ceux qui veulent vraiment aller dans le détail
00:35:58de l'état de droit, c'est la première chose
00:36:00et que deux, les décisions par lesquelles cet homme
00:36:02aurait dû être d'abord en prison
00:36:04s'il n'y avait pas eu de remise de peine, ensuite dans son pays
00:36:06si l'OQTF avait été
00:36:08appliqué, sont des décisions
00:36:10qui ont été prises dans notre état de droit
00:36:12actuel, donc la justice
00:36:14aujourd'hui organise bien au-delà
00:36:16de tel ou tel magistrat, le fait que les peines
00:36:18ne soient pas applicables
00:36:20évidemment que c'est un échec
00:36:22Vous avez tout dit
00:36:24On vient de publier
00:36:26une tribune, Morgan Doric
00:36:28professeur de droit pénal
00:36:30pour le CRU dans le Figaro
00:36:32qui montre ça par l'exemple très concret
00:36:34c'est qu'effectivement on a une forme d'idéologie
00:36:36aussi chez les législateurs
00:36:38qui consiste à chaque fois
00:36:40qu'il y a une bonne direction qui est donnée
00:36:42de créer des conditions
00:36:44des amendements pour lesquels ça ne va pas
00:36:46Alors je ne sais pas si c'est de l'idéologie
00:36:48moi je pense qu'en fait c'est des lâches
00:36:50c'est la peur
00:36:52d'être bouffé
00:36:54par un système
00:36:56médiatico-militant
00:36:58qui vous fait
00:37:00finalement qui vous donne une étiquette
00:37:02qui vous colle une étiquette sur le front
00:37:04Très rapidement
00:37:06vous vouliez parler, faut-il emprisonner systématiquement
00:37:08et sans limite de temps les individus sous
00:37:10UKTF en attendant leur obligation
00:37:12de leur expulsion du territoire
00:37:14vous avez dit 78%
00:37:16mais c'est pas tant 78% qui est intéressant
00:37:18c'est de regarder à travers les sympathisants
00:37:20qu'on soit de gauche
00:37:22de droite, du centre
00:37:24cette mesure
00:37:26elle est votée par tout le monde
00:37:28mais pourquoi aujourd'hui ils ne la prennent pas
00:37:30parce qu'ils ont la trouille
00:37:32mais c'est une mesure d'extrémiste
00:37:34c'est une mesure de collabo
00:37:36c'est une mesure de fascisme
00:37:38il y a aussi des mesures de sabotage de la loi
00:37:40là ce qui s'est passé très clairement
00:37:42par exemple dans le cas présent
00:37:44pourquoi on n'a pas pu
00:37:46le réitérer
00:37:48pour une quatrième fois
00:37:50sa rétention
00:37:52c'est parce que quelqu'un a ajouté
00:37:54un amendement disant qu'il fallait
00:37:56que le trouble à l'ordre public ait lieu
00:37:58dans les 15 derniers jours
00:38:00c'est juste surréaliste
00:38:02avoir rajouté ça c'est surréaliste
00:38:04au-delà de ça sur cette question précise
00:38:06en effet le texte est rédigé comme tel
00:38:08et plusieurs juges
00:38:10j'ai dit exactement la même chose
00:38:12et c'est d'ailleurs comme ça que l'a lu la juge des libertés de la détention
00:38:14parce que ça date de la dernière loi immigration
00:38:16et plusieurs juges m'ont dit
00:38:18mais pas du tout
00:38:20ça n'est pas l'acte qui doit être jugé
00:38:22c'est le risque de trouble
00:38:24et donc on peut évidemment remonter plus loin que les 15 jours
00:38:26mais c'est exactement ce que je vous disais sur l'argustie juridique
00:38:28on peut dire la magistrate aurait dû faire autrement
00:38:30on peut surtout dire aux législateurs
00:38:32vous n'avez pas envie de faire une loi très claire pour tout le monde
00:38:34que quelqu'un qui n'a rien à faire ici
00:38:36et qui a été condamné pour viol doit partir
00:38:38on s'en fout de la virgule
00:38:40de je sais pas quel amendement en fait
00:38:42vous avez raison à mon avis tous les deux
00:38:44il y a un carcan légal qu'il faut faire exploser
00:38:46on appelle ça l'état de droit
00:38:48mais en réalité c'est le gouvernement
00:38:50des juges et effectivement
00:38:52le gouvernement des lâches
00:38:54maintenant ça n'exclut pas la responsabilité individuelle
00:38:56quelle que soit la manière
00:38:58dont était rédigée la loi
00:39:00le juge avait lui-même dit
00:39:02que cet individu était dangereux
00:39:04il risquait de récidiver
00:39:06il ne risquait rien à le laisser un peu plus longtemps
00:39:08en centre de rédention
00:39:10donc à un moment donné
00:39:12si il y a une individualisation des peines
00:39:14d'ailleurs la plupart des juges
00:39:16ne jurent que par ça
00:39:18expliquent qu'il ne faut pas mettre de peines planchers
00:39:20parce que chaque cas est un cas individuel
00:39:22il y a une interprétation individuelle
00:39:24de la loi pour chaque cas
00:39:26donc il y a quand même une responsabilité
00:39:28individuelle des juges
00:39:30donc c'est les deux, il faut faire sauter le carcan
00:39:32il faut réfléchir aussi, on a 30% de juges rouges
00:39:34dans la magistrature
00:39:36et c'est un problème aussi
00:39:38on rééduque les juges
00:39:40c'est désespérant
00:39:42de faire ce constat là
00:39:44il y a une responsabilité, je suis désolé
00:39:46du législateur qui aujourd'hui
00:39:48a rédigé un code pénal
00:39:50qui est un des plus répressifs en Europe
00:39:52c'est vrai notre code pénal est extrêmement répressif
00:39:54simplement qu'est-ce qu'il fait le code pénal
00:39:56il écrit des peines maximales
00:39:58en se débarrassant
00:40:00de la question
00:40:02en la mettant sur les juges de manière individuelle
00:40:04en disant vous avez toute l'attitude
00:40:06pour choisir dans ces peines là
00:40:08donc l'individualisation de la peine
00:40:10dont nous rabâchent les oreilles aussi les hommes politiques
00:40:12l'individualisation de la peine
00:40:14elle ne gêne personne
00:40:16la peine collective
00:40:18quand on met un maximum
00:40:20le maximum empêche l'individualisation de la peine
00:40:22autant que la peine planchée
00:40:24donc le législateur peut contraindre
00:40:26l'exercice de la justice individuelle
00:40:28parce que si tout est une question
00:40:30de décision individuelle, alors c'est dramatique
00:40:32il n'y a plus aucune justice collective
00:40:34vous voyez ce que je veux dire
00:40:36il n'y a plus aucune justice égale
00:40:38dans la manière dont elle est rendue aux citoyens
00:40:40donc le législateur doit écrire la loi de manière correcte
00:40:42parce que là en l'occurrence
00:40:44je rentre dans le détail pour une raison simple
00:40:46c'est que là le texte
00:40:48de la loi immigration dit
00:40:50pour prolonger de la 3ème à 4ème
00:40:52prolongation en ce moment
00:40:54qui s'appelle
00:40:56une prolongation exceptionnelle
00:40:58c'est important parce que le juge
00:41:00par décision directive européenne
00:41:02retranscrite dans le droit français depuis des années
00:41:04doit examiner toutes ces prolongations
00:41:06à l'aune d'une seule chose
00:41:08est-ce que la rétention
00:41:10qui est une privation de liberté administrative et non pas judiciaire
00:41:12est-ce que la rétention
00:41:14est la plus courte possible
00:41:16on explique au juge des libertés
00:41:18que c'est la seule question qu'il doit se poser
00:41:20quand il prolonge
00:41:22or là on est sur une prolongation exceptionnelle
00:41:24la loi immigration rajoute
00:41:26le risque de trouble à l'ordre public
00:41:28sans le définir et il explique
00:41:30est-ce que dans la prolongation
00:41:32qui a précédé, le risque de trouble à l'ordre public
00:41:34est survenu, voilà pourquoi la juge
00:41:36dit, on me dit dans la prolongation qui vient
00:41:38d'arriver, voilà pourquoi d'autres juges vous disent
00:41:40pas du tout, c'est le risque, donc le viol
00:41:42mais vous voyez qu'on peut
00:41:44se discuter pendant des heures
00:41:46sur l'interprétation
00:41:48de la loi, on peut aussi exiger
00:41:50du législateur qui est celui que nous avons élu
00:41:52du législateur qui en soit clair
00:41:54mais évidemment et que ça soit simple
00:41:56et clair, parce que là par exemple
00:41:58dans toute l'analyse que vous faites, qui est une analyse technique
00:42:00il faut me garder
00:42:02je m'excuse pour l'incompréhensible
00:42:04la seule chose qu'il faut comprendre
00:42:06c'est qu'il faut avoir
00:42:08c'est quelque chose comme vous l'avez dit
00:42:10c'est une phrase factuellement claire
00:42:12de la loi, c'est évident
00:42:14ça donne le tournis
00:42:16effectivement on rend tout injuste
00:42:18je termine juste pour répondre à Alexandre
00:42:20parce que Alexandre a raison, moi j'ai pas de problème avec
00:42:22non mais j'ai dit que c'était les deux
00:42:24le totem de l'état de droit est quelque chose
00:42:26qui m'agace profondément
00:42:28le trouble à l'ordre public devient
00:42:30vous dites aux juges des libertés
00:42:32au moment où vous devez prolonger, la seule question que vous devez vous poser
00:42:34c'est est-ce que cette personne fait courir un risque
00:42:36à des citoyens innocents
00:42:38alors là la responsabilité elle pourra être interrogée
00:42:40de manière beaucoup plus pertinente
00:42:42il faut changer effectivement de philosophie du droit
00:42:44on peut aussi s'interroger sur le nombre de juridictions
00:42:46est-ce qu'il y a besoin d'un juge administratif
00:42:48plus d'un juge des libertés individuelles
00:42:50est-ce qu'il y a besoin d'un juge de l'application
00:42:52des peines, ça n'existe qu'en France
00:42:54s'il y a une peine qui a été jugée
00:42:56elle doit être appliquée
00:42:58pourquoi modifier l'application
00:43:00par la suite
00:43:02donc c'est tout effectivement
00:43:04Regardez dans le détail sur cette question
00:43:06faut-il emprisonner systématiquement et sans limite
00:43:08de temps les individus sur les eaux du QTF
00:43:10en attendant leur expulsion du territoire français
00:43:12dans le débat
00:43:14vous mettez un député LFI
00:43:16un député écolo, un député RN et LR
00:43:18c'est la foire d'empoigne
00:43:20sur cette question-là
00:43:2278% des français vous répondent bah oui
00:43:24mais c'est la foire d'empoigne
00:43:26et vous avez les députés de gauche qui vont dire aux députés de droite
00:43:28mais vous êtes des racistes
00:43:30c'est ça que vous êtes
00:43:32à gauche 64% favorables
00:43:34majorité présidentielle
00:43:36alors qu'il n'existe plus d'ailleurs
00:43:3886%
00:43:40à droite 89%
00:43:42c'est quand même fascinant
00:43:44alors l'autre question qu'on doit se poser c'est
00:43:46est-ce que c'est un cas isolé
00:43:48ce qu'il s'est passé
00:43:50ou est-ce qu'on entre dans quelque chose de plus profond
00:43:52est-ce que c'est un fait de société ?
00:43:54il y a déjà eu des précédents ?
00:43:56il y en a eu plein
00:43:58c'est totalement systémique
00:44:00on voit bien qu'à chaque fois c'est quasiment
00:44:02regardons cela avec
00:44:04Adrien Spiteri
00:44:06c'était seulement
00:44:08quelques jours après la mort de Philippine
00:44:10devant l'université Paris-Dauphine
00:44:12certains de ses anciens camarades
00:44:14faisaient le même constat
00:44:16sur le profil de l'auteur présumé de ce crime
00:44:18l'OQTF
00:44:20il n'a pas été respecté
00:44:22ça aurait permis d'éviter ce drame
00:44:24il n'était pas censé être là à ce moment-là
00:44:26donc Philippine devrait être encore parmi nous
00:44:28comme Philippine, d'autres femmes ont été victimes
00:44:30d'individus en situation irrégulière
00:44:32sur le territoire
00:44:34exemple le 25 juin dernier à Issy-les-Moulineaux
00:44:36un Algérien sous OQTF
00:44:38s'introduit dans le cabinet d'une assistante médicale
00:44:40la menace
00:44:42puis tente de la violer
00:44:44en février dernier, à la peine sur Evonne
00:44:46une octogénaire, cette fois dite avoir été
00:44:48violée à son domicile par un guinéen
00:44:50de 35 ans
00:44:52visé par une obligation de quitter le territoire
00:44:54est connu des services de police
00:44:56alors comment lutter contre de tels actes ?
00:44:58mardi sur notre antenne
00:45:00le ministre de l'intérieur déclarait
00:45:02je ne raconterai pas d'histoire ou français
00:45:04je vais me mobiliser et on va augmenter
00:45:06considérablement, vraiment ça c'est un engagement
00:45:08le taux d'exécution des OQTF
00:45:10comme la mort de Philippine
00:45:12la mort de Lola en octobre 2022
00:45:14avait ému tout le pays
00:45:16la fillette de 12 ans
00:45:18avait été torturée avant d'être violée
00:45:20et cruellement assassinée par une algérienne
00:45:22visée là encore par une OQTF
00:45:24non exécutée
00:45:26je ne vous ai pas fait réagir
00:45:28également au tweet de Julien Audoul
00:45:30le député du Rassemblement National
00:45:32qui interpelle Kylian Mbappé
00:45:34il avait réagi par exemple
00:45:36à l'affaire Nahel, peut-être que l'information
00:45:38n'est pas arrivée jusqu'à Madrid
00:45:40mais un petit ange de 19 ans est parti trop tôt
00:45:42elle s'appelait Philippine, elle a été massacrée
00:45:44par un clandestin marocain récidiviste
00:45:46on attend avec impatience la réaction émue
00:45:48de Kylian Mbappé
00:45:50on ne va pas passer trois heures sur ce tweet
00:45:52mais Kylian Mbappé
00:45:54s'il réagit lorsqu'il y a des drames
00:45:56et qu'il en oublie certains
00:45:58ça peut être quand même assez perturbant
00:46:00Au-delà de Kylian Mbappé, pour rejoindre
00:46:02ce que vous avez dit tout à l'heure
00:46:04et qui est aussi une explication du problème
00:46:06ce qui est fou c'est que vous l'avez dit, il y a un décalage
00:46:08entre l'opinion publique qui est très majoritairement acquise
00:46:10à plus de sévérité, plus de simplification
00:46:12du droit et des politiques qui sont
00:46:14terrorisées finalement par des minorités
00:46:16c'est ça qu'il faut le dire. Kylian Mbappé
00:46:18en fait partie, c'est un people qui a
00:46:20de l'influence, enfin c'est un grand footballeur
00:46:22mais voilà
00:46:24il y a des associations
00:46:26des lobbies qui font pression
00:46:28et à l'intérieur
00:46:30de la justice il y a aussi effectivement
00:46:32des lobbies
00:46:34qui font pression
00:46:36le syndicat de la magistrature
00:46:38est en état
00:46:40faudrait que les politiques aient moins peur
00:46:42j'ai pas vu beaucoup d'écharpes
00:46:44tricolores du côté de la France Insoumise
00:46:46à proximité de la cathédrale
00:46:48mais même l'électorat de la France Insoumise
00:46:50était présent pour d'autres mobilisations
00:46:52même l'électorat de la France Insoumise
00:46:54j'en ai pas vu beaucoup, et pourtant je crois
00:46:56savoir, peut-être que je me trompe, mais je crois
00:46:58savoir qu'il y a certains députés qui vivent du côté
00:47:00de Versailles
00:47:02et nous veulent la France Insoumise
00:47:04je cite personne
00:47:06vous êtes un irresponsable
00:47:08il y a la pub
00:47:10juste dans un instant
00:47:12mais puisque vous êtes là
00:47:14j'ai vu des sondages dans le Figaro hier
00:47:16c'est hallucinant
00:47:18que pensent les français des mesures de l'immigration annoncées par
00:47:20Bruno Retailleau, rétablir le déni pénal
00:47:22de séjour irrégulier
00:47:2479% pour
00:47:26durcir les conditions d'octroi de titre de séjour
00:47:2878% pour
00:47:30supprimer l'AME, vous avez des ministres
00:47:32qui font des tribunes dans le monde
00:47:34mais pas supprimer totalement
00:47:36et le remplacer par une aide médicale d'urgence
00:47:3870% favorable
00:47:40et alors sur les questions de sécurité
00:47:42c'est la même chose, instauration des peines planchers
00:47:4480%, suppression des allocations
00:47:46familiales en cas de condamnation de mineurs
00:47:4872%
00:47:50instauration d'une présomption de légitime
00:47:52défense pour les forces de l'ordre 70%
00:47:54vous vous rendez compte ?
00:47:56au bout d'un moment ça va craquer
00:47:58c'est à dire que les français qui nous regardent, qu'ils soient de gauche
00:48:00de droite, du centre, c'est pas le problème
00:48:02ils ont deux priorités
00:48:04il y a le pouvoir d'achat bien sûr
00:48:06mais c'est la lutte contre l'immigration illégale
00:48:08et la sécurité
00:48:10même l'électorat de la France insoumise
00:48:12est majoritairement
00:48:14pour ces mesures là
00:48:16mais ça revient à la question du noyautage
00:48:18des institutions par un certain nombre
00:48:20de minorités, d'associations
00:48:22qui terrorisent notamment
00:48:24les politiques
00:48:26Charlotte vous n'étiez pas là les deux dernières semaines
00:48:28mais sachez que tous les samedis on a une habitude désormais
00:48:30c'est qu'on fait un éclairage
00:48:32sur l'éducation nationale
00:48:34avec Lisa Kamen-Ircig
00:48:36et on va essayer de voir ce qui se passe du côté de l'Italie
00:48:38parce qu'ils commencent à prendre
00:48:40des mesures assez fermes
00:48:42pour remettre un peu d'ordre dans les classes
00:48:44et est-ce qu'il ne faudrait pas s'inspirer de l'exemple italien
00:48:46c'est un sujet absolument passionnant
00:48:48on voit cela à 10h
00:48:50pour la suite de l'heure des pros, à tout de suite
00:48:54il est 10h sur CNews
00:48:56si vous nous rejoignez c'est la suite de l'heure des pros
00:48:58on refait un point sur l'information avec
00:49:00Marine Sabouin
00:49:02et on reprend le débat dans un instant
00:49:04chère Marine, rebonjour
00:49:06Michel Barnier promet de protéger
00:49:08de toute augmentation fiscale
00:49:10ceux qui travaillent et ceux qui
00:49:12produisent déclarations faites au journal
00:49:14de Saône-et-Loire
00:49:16le nouveau Premier ministre prononcera sa déclaration de politique générale
00:49:18à l'Assemblée Nationale mardi
00:49:20aux Etats-Unis au moins 44 personnes
00:49:22sont mortes après le passage de l'ouragan
00:49:24Hélène, 4 millions de foyers
00:49:26se trouvaient hier soir sans électricité
00:49:28et puis la célèbre actrice
00:49:30Maggie Smith est morte hier
00:49:32légende du théâtre et du cinéma
00:49:34elle s'est éteinte à l'âge de 89 ans
00:49:36elle a été connue notamment pour son rôle dans la saga Harry Potter
00:49:38c'était le professeur
00:49:40McGonagall, merci beaucoup
00:49:42Marine Sabouin pour le point sur l'information
00:49:44nous a rejoint sur le plateau
00:49:46Elisa Kamenier-Sick, vous êtes professeure
00:49:48des écoles à Paris, c'est devenu notre petit rendez-vous
00:49:50du samedi matin puisqu'on va parler
00:49:52d'éducation nationale avec vous bien sûr
00:49:54et on va revenir sur ce qui se passe du côté de l'Italie
00:49:56parce qu'ils sont en train de serrer la vis
00:49:58vous avez des gamins qui sont
00:50:00de plus en plus irrespectueux
00:50:02parfois violents et
00:50:04ils ont mis en place de nouvelles
00:50:06mesures donc est-ce qu'il faudrait qu'en France
00:50:08on fasse la même chose
00:50:10est-ce qu'on va devoir prendre exemple
00:50:12et sur les questions migratoires et sur les questions
00:50:14d'éducation nationale sur l'Italie
00:50:16après c'est plus simple, on demande à Georgia
00:50:18Meloni de venir en France et puis
00:50:20la situation est réglée
00:50:22revenons
00:50:24plus sérieusement sur le débat qu'on avait
00:50:26juste avant la publicité
00:50:28à savoir le drame qui a
00:50:30frappé la France et la mort
00:50:32de Philippines et du déni
00:50:34médiatique et politique
00:50:36qu'il y a pu avoir tout au long de la semaine
00:50:38à gauche on refuse
00:50:40de parler d'obligation de quitter le territoire français
00:50:42à gauche la priorité, le coeur
00:50:44du sujet c'est le viol, c'est pas
00:50:46la personne qui a violé ou pourquoi
00:50:48et comment il l'a fait et on
00:50:50crie à l'extrême droitisation
00:50:52parmi toutes les séquences les plus heurtantes
00:50:54choquantes, je ne sais pas si vous avez vu ces
00:50:56images d'étudiants qui arrachent
00:50:58les affiches
00:51:00dans les écoles, donc je demande
00:51:02au nouveau directeur de Sciences Po
00:51:04qui est arrivé la semaine dernière, qui était dans la même promotion
00:51:06qu'Emmanuel Macron
00:51:08peut-être que son téléphone est bloqué
00:51:10mais il n'y a pas eu une condamnation de ce qui s'est passé
00:51:12à Sciences Po Paris, mais
00:51:14qui est cette personne ? Voyons le sujet
00:51:16de Charles Pouce
00:51:18N'hésitez pas à dégager les racistes
00:51:20Des étudiants de l'Uni, traités de
00:51:22racistes après avoir collé des affiches de
00:51:24Philippines, ces mêmes affiches
00:51:26arrachées à Grenoble, le meurtre de la
00:51:28jeune fille est devenu un sujet pour la classe politique
00:51:30ce que regrette Yvenne Lecauze
00:51:32Ça devrait effectivement pas avoir de lien avec la politique
00:51:34et malheureusement ça en a un
00:51:36aujourd'hui on a deux camps, on a
00:51:38celui de ceux qui aiment la France
00:51:40pas forcément d'ailleurs des gens de droite
00:51:42et on a un autre bloc, celui du nouveau Front Populaire
00:51:44dont la France Insoumise
00:51:46fait partie, l'UNEF fait partie
00:51:48l'Union étudiante, autre organisation extrême gauche
00:51:50fait partie et qui
00:51:52là ne rend pas hommage à Philippines
00:51:54Le suspect est un Marocain de 22 ans
00:51:56sous OQTF et quand la droite
00:51:58pointe du doigt un laxisme de la justice
00:52:00le syndicat de la magistrature l'accuse
00:52:02de xénophobie. Plutôt que de penser
00:52:04lutte contre les violences sexistes
00:52:06et sexuelles et prévention de la récidive
00:52:08le débat public bascule dans la
00:52:10Vendetta et la surenchère xénophobe
00:52:12Même son de cloche chez Sandré Nonceau
00:52:14qui parle d'un débat d'extrême droite
00:52:16Je suis inquiète que l'extrême droite
00:52:18utilise quelques faits divers comme ça
00:52:20et qu'elle en fasse un sujet de société
00:52:22Jean-Luc Mélenchon lui raccroche l'affaire
00:52:24à un sujet de société
00:52:26Déjà plus de 100 féminicides depuis un an
00:52:28le meurtre et le viol sont des crimes révoltants
00:52:30qui interrogent sur la culture
00:52:32qui les rend possible. On est glacé
00:52:34et tellement meurtri à la pensée de la jeune
00:52:36victime philippine. Compassion
00:52:38et sincère condoléance à sa famille
00:52:40et à ses proches. Punition et prévention
00:52:42sont l'urgence. L'affaire est donc
00:52:44devenue un sujet politique dont l'émoi
00:52:46a été fort dans le pays
00:52:48Bon, le directeur
00:52:50de l'Uni que vous avez pu
00:52:52être et que vous êtes encore, Olivier
00:52:54Vial, ces affiches
00:52:56avaient été mises en place
00:52:58par certains étudiants de l'Uni
00:53:00Quel regard vous portez
00:53:02sur ce qui s'est passé ? En fait on voit bien que c'est
00:53:04beaucoup plus que ça, c'est pas simplement
00:53:06l'OQTF, c'est en fait invisibler
00:53:08une victime parce que justement elle a été
00:53:10agressée par quelqu'un qui était sous
00:53:12l'OQTF parce que là en l'occurrence c'était simplement
00:53:14le visage de Philippines
00:53:16en hommage. Et en fait
00:53:18avoir des militantes, parce qu'en fait
00:53:20c'est surtout des filles, qui sont allées
00:53:22arracher juste cette photo
00:53:24c'est d'une ignominie
00:53:26et ça montre vraiment cette volonté de
00:53:28ne pas voir, de ne pas voir
00:53:30que ça existe. Le déni qui
00:53:32consiste, on parle même pas de viol là, parce que
00:53:34elle a été violée par la mauvaise personne
00:53:36pour eux, l'action de viol
00:53:38n'existe plus, le meurtre n'existe plus
00:53:40et ça devient simplement un procès du droit militaire.
00:53:42Mais ces étudiants, qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut les sanctionner ?
00:53:44Il faut les renvoyer ?
00:53:46Qu'est-ce qu'ils ont à faire encore ? Parce qu'en plus c'est pas des petites écoles
00:53:48c'est l'élite de demain en fait.
00:53:50C'est pas la première fois, parce que malheureusement
00:53:52c'est dans cette même sphère qu'on a eu
00:53:54ceux qui ont
00:53:56enlevé les
00:53:58hommages aux victimes, aux
00:54:00otages israéliens, on a effectivement
00:54:02ça qui est assez fréquent. Donc on a quand même
00:54:04une volonté de ne pas voir ce qui les dérange
00:54:06et ça je pense que c'est un vrai
00:54:08problème parce que, vous l'avez dit, c'est l'élite
00:54:10de demain et s'ils sont dans ce
00:54:12déni, les politiques de demain seront
00:54:14clairement pas celles qu'on souhaite.
00:54:16Je peux me tromper, je regarde si pendant l'émission
00:54:18il y a Sciences Po pareil qui communique
00:54:20par la voix de son nouveau
00:54:22directeur, Nathan Devers.
00:54:24C'est l'aideur humaine à arracher une affiche
00:54:26qui rend hommage à une
00:54:28jeune fille solaire
00:54:30merveilleuse
00:54:32qui a été assassinée pour rien
00:54:34dans les pires conditions
00:54:36dans des conditions atroces
00:54:38et j'ai été touché par ce que disait
00:54:40la journaliste qui avait assisté
00:54:42dans votre sujet tout à l'heure
00:54:44à la cérémonie Noemi Hardy
00:54:46à la cérémonie à Versailles
00:54:48c'est d'une l'aideur humaine absolue.
00:54:50Cette affaire, il y a énormément de choses à dire
00:54:52mais en effet il y a une réalité d'un échec
00:54:54puisque l'individu qui a commis ces actes
00:54:56avait déjà commis des actions de viol
00:54:58si ma mémoire est bonne en 2019
00:55:00que quand il a eu une remise de peine
00:55:02et qu'il a récidivé
00:55:04et que quand il est sorti du centre de rétention administrative
00:55:06la juge qui l'a fait sortir savait
00:55:08qu'il présentait des risques de récidive
00:55:10donc évidemment qu'il y a un échec.
00:55:12Ensuite, moi ce que je regrette
00:55:14c'est la manière dont l'idéologie
00:55:16s'empare de ces faits tragiques
00:55:18parfois de part et d'autre.
00:55:20Alors évidemment, des gens qui arrachent des affiches
00:55:22d'une femme violée parce que c'est pas le bon coupable pour eux
00:55:24c'est insupportable, c'est abominable
00:55:26et c'est tout ce que vous voulez.
00:55:28Ensuite, on peut aussi remarquer
00:55:30qu'il y a plus de faits féminicides chaque année
00:55:32que la question des viols, évidemment
00:55:34il y en a vraiment énormément chaque année
00:55:36que dans la plupart des cas
00:55:38c'est des gens de l'entourage immédiat de la victime
00:55:40que c'est pas lié toujours à la question de
00:55:42là, en l'occurrence, ça l'était
00:55:44mais que c'est pas lié à la question de l'OQTF
00:55:46à la question du fait migratoire
00:55:48et qu'il y a souvent un deux poids deux mesures dans la parole politique.
00:55:50Je peux vous donner un exemple concret
00:55:52c'est que, par exemple, l'affaire des viols de Mazan
00:55:54vous regardez, il y a eu très peu de déclarations politiques
00:55:56à ce sujet. Je ne parle pas des éditorialistes
00:55:58je parle pas des médias. Il y a eu le parti socialiste
00:56:00qui a fait un communiqué, quelques politiques ont
00:56:02fait un tweet, etc. Mais globalement, il y a eu un grand silence.
00:56:04Et les politiques
00:56:06qui ont beaucoup beaucoup parlé
00:56:08de Philippines, et encore une fois, ils ont raison
00:56:10ils ont raison de lui rendre hommage, ils ont raison
00:56:12d'avoir de l'indignation, c'est absolument légitime
00:56:14Mais au-delà, nous on ne demande pas
00:56:16aux politiques des hommages et de l'indignation
00:56:18ce qu'ils nous demandent aux politiques, c'est lorsqu'il y a
00:56:20un fait de société majeur et une défaillance
00:56:22majeure, quelles sont les solutions
00:56:24qu'ils apportent, quelles que soient
00:56:26leurs couleurs politiques,
00:56:28quelles solutions ils apporteront
00:56:30pour que demain, on ne soit plus
00:56:32là à commenter,
00:56:34traiter un sujet aussi dramatique
00:56:36Je pense que malgré tout,
00:56:38l'affaire de Mazan et l'affaire Philippines
00:56:40sont des affaires différentes
00:56:42On peut certes s'interroger sur Mazan
00:56:44parce qu'il y a quand même 80 personnes
00:56:46qui ont participé
00:56:48à cette histoire
00:56:50à ces viols
00:56:52et donc ça interroge peut-être la société
00:56:54dans ce sens-là, on peut dire que c'est un fait de société
00:56:56mais l'affaire Philippines, c'est surtout
00:56:58une défaillance du système
00:57:00qui appelle
00:57:02une réponse politique. Je ne suis pas sûr
00:57:04que sur Mazan
00:57:06certes, peut-être l'éducation
00:57:08changerait les choses, mais enfin on avait affaire sans doute
00:57:10à 80 pervers et
00:57:12des traqués, c'est compliqué
00:57:14d'apporter une réponse politique immédiate
00:57:16Là, il se trouve qu'on est face à un
00:57:18agresseur qui aurait dû
00:57:20être plus longtemps en prison, qui n'aurait pas dû
00:57:22être sur le territoire, qui n'aurait pas dû être libéré
00:57:24donc c'est quand même plus logique que ça devienne
00:57:26immédiatement une affaire politique
00:57:28donc je crois que c'est un peu aussi la facilité
00:57:30de les mettre sur
00:57:32le même plan, les deux affaires
00:57:34Non mais simplement, la continuité
00:57:36pour les prendre au sérieux
00:57:38moi, je n'ai aucun problème à ce qu'ils réagissent tous et ce qu'ils nous disent
00:57:40ce qu'ils en pensent. Je préférerais plutôt qu'ils condamnent
00:57:42la personne d'en face dans le spectre politique
00:57:44et qu'ils nous disent eux ce qu'ils comptent faire pour que ça n'arrive plus
00:57:46Lucie Castex, par exemple, c'est la régularisation
00:57:48de tous les syndicats
00:57:50Ah non, c'était quelques heures avant
00:57:52Oui, c'était avant
00:57:54Elle est revenue sur ses propos
00:57:56en disant que c'était de la faute du journaliste
00:57:58qui avait posé une mauvaise question
00:58:00Parce qu'il y a plusieurs choses. D'abord, le viol et le meurtre
00:58:02sont abominables dans tous les cas
00:58:04Le violeur ou le meurtrier
00:58:06peut être français sur 12 générations
00:58:08c'est abominable, pareil. Simplement, la question
00:58:10qui se pose aux politiques, c'est
00:58:12pouvait-il anticiper ce qui allait se passer
00:58:14Or, il se trouve que là
00:58:16sur la question du viol, prenons au sérieux
00:58:18ce qu'il nous dit sur la question du viol
00:58:20en cours d'assises, il avait été condamné à 7 ans
00:58:22par l'exercice normal
00:58:24aujourd'hui
00:58:26de la justice, qu'il défend dans l'occurrence
00:58:28la fin de peine a été anticipée
00:58:30en vue de son expulsion, puisqu'il a été placé
00:58:32en CRA. Donc, prenons simplement
00:58:34la question du viol. Donc, ils ne veulent
00:58:36plus de remise anticipée. La peine va être
00:58:38conduite jusqu'au bout. C'est cette question qu'il faudrait
00:58:40leur poser. Ensuite, s'ajoute
00:58:42à cette première question
00:58:44la question de la situation administrative
00:58:46veulent-ils revenir sur la loi ?
00:58:48Moi, je n'ai pas de problème à ne pas être d'accord avec eux
00:58:50mais il faut qu'ils nous disent, il faut qu'ils récupèrent
00:58:52à leur tour cette histoire pour nous dire quel est leur projet
00:58:54politique, pour que ça n'arrive plus
00:58:56parce que je ne peux pas croire qu'ils
00:58:58se fichent que ça arrive encore.
00:59:00On parle de l'école dans un instant avec
00:59:02Elisa Kamen-Yersig. Le temps pour moi
00:59:04de vous annoncer la toute dernière
00:59:06information qui est tombée. Israël annonce avoir
00:59:08éliminé le chef du
00:59:10Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe
00:59:12à Beyrouth. On sera en fin d'émission
00:59:14avec le porte-parole
00:59:16de l'armée israélienne,
00:59:18le colonel Rafovitch, qui nous apportera
00:59:20les derniers éléments. Donc ça bouscule
00:59:22un peu la fin de notre
00:59:24émission. Je veux vraiment qu'on s'arrête avec vous
00:59:26sur l'éducation nationale,
00:59:28Lisa, alors que le climat
00:59:30en Italie se dégrade comme il se dégrade
00:59:32en France, comme il se dégrade d'ailleurs un peu
00:59:34partout en Europe. Le gouvernement
00:59:36Meloni durcit les règles de l'école
00:59:38selon nos confrères de France Info. Les élèves seront
00:59:40désormais jugés sur leur comportement
00:59:42également, et les parents menaçants
00:59:44pourraient être lourdement
00:59:46sanctionnés financièrement.
00:59:48Voyez ce sujet, c'est absolument
00:59:50passionnant, il est signé Marine Sabourin.
00:59:54Le gouvernement Meloni promet
00:59:56un retour de la responsabilité
00:59:58et du respect à l'école.
01:00:00Dorénavant, selon nos confrères de France Info,
01:00:02les élèves de l'école primaire
01:00:04au lycée seront notés sur leur comportement.
01:00:06Une note sur dix
01:00:08testée en Italie entre 2006 et
01:00:102014 est remise au goût du jour.
01:00:12Si la note est égale ou inférieure
01:00:14à cinq, le redoublement
01:00:16sera donc imposé.
01:00:18Un six sur dix pourrait ne pas suffire
01:00:20pour passer à un niveau supérieur au lycée.
01:00:22L'adolescent devra alors
01:00:24passer une sorte de session de rattrapage
01:00:26avec une série de questions,
01:00:28notamment sur les grandes valeurs de l'Italie.
01:00:30Cette note comptera
01:00:32pour le baccalauréat.
01:00:34Pour les devoirs et les évaluations,
01:00:36les commentaires des professeurs seront succincts,
01:00:38insuffisants, passables
01:00:40ou excellents. Enfin,
01:00:42autre mesure inédite,
01:00:44une loi prévoyant jusqu'à 10 000 euros
01:00:46d'amende pour les familles dont les élèves
01:00:48ou les parents s'en prendraient aux enseignants.
01:00:50Amende de 10 000 euros
01:00:52pour les parents menaçants.
01:00:54Vous, la professeure des écoles que vous êtes,
01:00:56est-ce que vous considérez que
01:00:58c'est ce sur quoi la France doit
01:01:00tendre à des mesures de fermeté
01:01:02pour les élèves
01:01:04avec un code de bonne conduite
01:01:06et aussi un code
01:01:08de bonne conduite pour les parents.
01:01:10Sinon, c'est le portefeuille, c'est 10 000 euros au maximum.
01:01:12Il y a deux choses différentes.
01:01:14Pour les élèves, il s'agit de notation à l'école.
01:01:16Pour les parents, c'est une sanction pénale.
01:01:18Oui, bien sûr.
01:01:20Je pense que les sanctions pénales
01:01:22doivent de toute façon exister quand il y a une menace
01:01:24vis-à-vis de qui que ce soit, qu'il soit enseignant
01:01:26ou animateur de télévision.
01:01:28Si on vous menace physiquement,
01:01:30il doit y avoir une sanction pénale.
01:01:32Pour ce qui concerne les enfants, on voit dans tous les pays,
01:01:34comme vous l'avez dit, on voit dans tous les pays d'Europe
01:01:36occidentaux,
01:01:38la violence et le désordre
01:01:40montés à l'école. Il y a des classements.
01:01:42La France est très mal classée
01:01:44depuis très longtemps, des classements internationaux.
01:01:46Et on voit là la limite
01:01:48des contrats,
01:01:50des passeports, des couleurs,
01:01:52tous ces systèmes qui ont été mis
01:01:54en place dans les écoles pour soi-disant
01:01:56réguler
01:01:58la discipline.
01:02:00En France, il y avait une note,
01:02:02la note de vie scolaire
01:02:04de 2006 à 2014. Elle a été supprimée
01:02:06en 2014, si je compte bien,
01:02:08c'est madame Nadjet Voluel-Kassem
01:02:10ou monsieur Payon peut-être encore,
01:02:12qui était ministre de l'éducation.
01:02:14Donc ça a été supprimé en 2014 en France.
01:02:16Je crois que c'est sur les mêmes dates pour l'Italie
01:02:18que vous avez donné tout de suite.
01:02:20Évidemment qu'il faut pouvoir sanctionner
01:02:22le manque de discipline à l'école.
01:02:24Moi je travaille dans une école privée,
01:02:26ça se fait déjà
01:02:28dans certaines écoles privées.
01:02:30C'est une note, soit une mention
01:02:32sur le livret scolaire, par exemple
01:02:34des retards répétés, du manque
01:02:36d'assiduité, des problèmes de comportement
01:02:38dans l'école, dans l'enceinte du
01:02:40bâtiment, envers tous les adultes
01:02:42et tous les enfants de l'école.
01:02:44Je trouve que ça a surtout une vocation
01:02:46d'information pour
01:02:48le passage dans un collège.
01:02:50Après qu'on mette
01:02:52une note de 5 pour faire redoubler
01:02:54un enfant, ça me semble un petit peu
01:02:56à la fois
01:02:58sujet à subjectivité.
01:03:00Je vois pas très bien comment
01:03:02entre un 4,5 et un 5,5
01:03:04en discipline,
01:03:06je vois pas très bien comment on fait.
01:03:08Par ailleurs il me semble que le redoublement doit quand même
01:03:10être lié au niveau scolaire.
01:03:12Mais le niveau scolaire peut être intimement lié
01:03:14au comportement de l'élève.
01:03:16Si c'est un élève qui est irrespectueux,
01:03:18violent, agressif,
01:03:20qui met en...
01:03:22Si le niveau scolaire est impacté par
01:03:24le manque de discipline de l'enfant,
01:03:26il n'y a pas la peine de mettre une note supplémentaire.
01:03:28Ce qui me dérange un peu, si vous voulez,
01:03:30c'est le fait de maintenir dans une classe,
01:03:32vous avez votre enfant en CM2, on le garderait en CM2
01:03:34parce qu'il s'est mal comporté.
01:03:36A mon avis, on va ajouter au problème.
01:03:38La question, c'est toujours
01:03:40cette question de pouvoir exclure des élèves
01:03:42ou les changer d'établissement.
01:03:44C'est quelque chose que l'éducation nationale s'interdit
01:03:46elle-même.
01:03:48Je voulais vraiment qu'on reste en longueur sur ce sujet,
01:03:50mais c'est une actualité qui vient de tomber.
01:03:52Je vous présente mes excuses.
01:03:54Je voulais que vous écoutez également et qu'on parle
01:03:56de la nouvelle ministre de l'éducation nationale
01:03:58qui, cette semaine, nous a expliqué que sa
01:04:00arrière-grand-mère, sa grand-mère, sa grande-tante
01:04:02étaient issues de l'éducation nationale,
01:04:04qu'elle, elle avait fait médecine.
01:04:06Peut-être que vous, ça vous a...
01:04:08Sa déclaration...
01:04:10Peut-être que son chat s'appelle Baccalauréat,
01:04:12mais ce n'est pas ça qui nous intéresse.
01:04:14Ce qui nous intéresse, c'est qu'elle soit compétente
01:04:16pour traiter ce sujet-là.
01:04:18Pour l'instant, elle n'a pas prouvé son incompétence non plus.
01:04:20Elle vient d'arriver.
01:04:22On ne peut pas la juger sur ses intentions.
01:04:24Bien sûr.
01:04:26C'est très dur de rater son entrée, quand même,
01:04:28quand on est ministre. Il faut demander
01:04:30quelques conseils à M. Antoine Armand
01:04:32ou Mme Adnélia Castera.
01:04:34Mais ça, c'est un autre sujet.
01:04:36L'actualité.
01:04:38Priorité à l'actualité
01:04:40qui vient de tomber, à savoir
01:04:42que l'Israël annonce avoir
01:04:44éliminé le chef du Hezbollah
01:04:46Hassan Nasrallah dans une frappe
01:04:48à Beyrouth.
01:04:50Je lis les dernières alertes.
01:04:52Le chef de l'armée israélienne promet d'atteindre
01:04:54toute personne menaçant Israël après
01:04:56la mort annoncée de Nasrallah.
01:04:58Le Liban, contact perdu
01:05:00avec Nasrallah depuis vendredi
01:05:02soir, source proche
01:05:04du Hezbollah.
01:05:06On est en direct avec le colonel Rafovich.
01:05:08Merci d'être avec nous, colonel.
01:05:10Vous êtes porte-parole de l'armée israélienne.
01:05:12Vous pouvez nous confirmer
01:05:14ce matin que
01:05:16Israël a bien éliminé
01:05:18le chef du Hezbollah.
01:05:20Cette information a été remise
01:05:22en question. Il y avait des doutes
01:05:24ces dernières heures sur sa neutralisation.
01:05:26Je vous confirme
01:05:28officiellement que
01:05:30Hassan Nasrallah a été éliminé
01:05:32et mort par la frappe
01:05:34menée hier soir contre
01:05:36le QG du commandement central
01:05:38du Hezbollah à Beyrouth.
01:05:40Cette nouvelle
01:05:42s'ajoute à un autre
01:05:44qui était avec lui, Karki,
01:05:46également éliminé dans cette frappe.
01:05:48Une frappe précise. Je rappelle que Nasrallah
01:05:50commandait depuis 32 ans
01:05:52le Hezbollah.
01:05:54Il était continuellement en train de menacer
01:05:56et d'attaquer Israël.
01:05:58Cette élimination ciblée
01:06:00représente
01:06:02une phase
01:06:04dans la guerre
01:06:06que nous menons contre le Hezbollah.
01:06:08Il est présenté
01:06:10comme l'un des ennemis jurés d'Israël.
01:06:12Il apparaît très rarement
01:06:14en public depuis la guerre
01:06:16qui opposait
01:06:18le Hezbollah
01:06:20et l'armée israélienne
01:06:22depuis 2006.
01:06:24Est-ce qu'on sait les conditions
01:06:26dans lesquelles il a été
01:06:28finalement ciblé,
01:06:30suivi ces derniers jours
01:06:32ou ces dernières heures ?
01:06:34Comme vous le savez,
01:06:36il y a eu une frappe extrêmement précise
01:06:38et importante hier soir
01:06:40dans le QG à Darya, le quartier sud
01:06:42de Beyrouth qui est l'emplacement
01:06:44du QG du Hezbollah.
01:06:46La frappe a eu lieu dans un souterrain
01:06:48et dans les bunkers du Hezbollah
01:06:50et les éléments utilisés ont
01:06:52réussi à éliminer
01:06:54et à tuer Hassan Nasrallah.
01:06:58C'est une frappe importante
01:07:00qui touche de plein fouet
01:07:02l'appareil de commandement
01:07:04et le contrôle de cette organisation terroriste
01:07:06l'une des plus dangereuses du monde.
01:07:09Lorsque vous annoncez,
01:07:11colonel,
01:07:13la mort
01:07:15de ce guide
01:07:17du Hezbollah,
01:07:19Hassan Nasrallah,
01:07:21est-ce que vous avez pu identifier
01:07:23en quelque sorte
01:07:25sa dépouille ?
01:07:27D'abord, ce n'est pas le guide,
01:07:29c'est le commandant en chef
01:07:31qui a été éliminé et qui s'appelle Hassan Nasrallah,
01:07:33un méga terroriste,
01:07:35un assassin, un gangster
01:07:38et vous pouvez me faire confiance,
01:07:40nous avons tous les éléments
01:07:44qui permettent de vous dire officiellement
01:07:46et au monde entier que
01:07:48Nasrallah a été éliminé.
01:07:50A quel point sa neutralisation
01:07:52peut être un tournant
01:07:54dans ce conflit
01:07:58qui s'est encagé depuis des années
01:08:00entre Israël et vous avez raison
01:08:02de rappeler que la branche armée
01:08:04du Hezbollah
01:08:06est une branche terroriste.
01:08:10Pour l'instant,
01:08:12on ne va pas faire trop de prospectives,
01:08:14cette élimination
01:08:16est extrêmement importante,
01:08:18elle est le résultat d'une opération
01:08:20extrêmement sérieuse
01:08:22et au-delà de cela, attendons pour voir
01:08:24les développements.
01:08:26Merci colonel, merci d'avoir réagi
01:08:28en direct dans l'air des pros ce matin,
01:08:30vous étiez déjà dans la matinale
01:08:32et on a pu vous avoir rapidement
01:08:34confirmer donc
01:08:36la neutralisation
01:08:38d'Assad Nasrallah,
01:08:40le chef du Hezbollah,
01:08:42donc dans la nuit
01:08:44de vendredi soir après les frappes
01:08:46israéliennes.
01:08:48Je vais vous remercier tous les cinq,
01:08:50l'info va se poursuivre dans un instant
01:08:52avec Brigitte Millot
01:08:54qui va prendre le relais,
01:08:56Brigitte Millot
01:08:58qui va nous parler du cœur,
01:09:00on retrouve Brigitte qui nous donnera des conseils
01:09:02pour bien prendre soin de son cœur
01:09:04tout au long de sa vie.
01:09:06Lisa je vous présente mes excuses,
01:09:08parfois c'est les aléas du direct
01:09:10mais on vous retrouvera
01:09:12avec plaisir évidemment
01:09:14samedi prochain.
01:09:16Venez dès 9h30 comme ça,
01:09:18on est sûr de pouvoir parler un peu plus en longueur
01:09:20de l'élection nationale.
01:09:22Merci à tous les cinq,
01:09:24l'info se poursuit sur CNews.

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