Lundi 30 septembre 2024, SMART TECH reçoit Patrick Vuillermoz (directeur général, Polymeris)
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00:00Pour parler des startups industrielles, j'ai convoqué ce matin, mais à distance, Patrick Villermos, bonjour.
00:10Merci beaucoup d'être connecté avec nous. Vous êtes le directeur général de Polymeris, qui est un pôle de compétitivité en Bourgogne-Franche-Comté,
00:18dédié aux caoutchoucs plastiques et composites en France et à l'international. Je dois dire que c'est même le seul pôle en France sur les polymères et matériaux avancés.
00:26Il y a quelques jours se tenaient dans votre région à Dijon les assises nationales des startups industrielles. Ma première question, très simple, peut-être pas si simple que ça finalement,
00:36mais qu'est-ce qu'on appelle une startup industrielle et est-ce que c'est différent des autres startups ?
00:42Il y a différentes typologies, mais il y a des sociétés nouvelles, comme les sociétés de high tech ou de deep tech, qui sont en création et qui portent des technologies,
00:53mais c'est aussi couvert par des sociétés plus anciennes, qui sont sur des nouveaux axes de recherche et développement et des relais de croissance,
01:04et qui ont investi dans la R&D pendant un certain temps et sont sur des phases vraiment d'industrialisation et d'accès à leurs marchés ou à des marchés nouveaux.
01:18Donc ce que vous appelez une startup industrielle, c'est pour son industrialisation à elle ou c'est parce qu'elle travaille pour l'industrie ?
01:26Parce qu'elle va développer des produits ou des services qui exigent de maîtriser des moyens industriels qui sont de nature diverse,
01:36qui peuvent faire l'objet de partenariats, de sous-traitance, d'investissements divers, mais qui exigent des fonds, des financements, des savoir-faire,
01:46et qui au-delà des savoir-faire, on va dire, dans des phases amont de prof de concept, c'est dans ces phases-là qu'effectivement il y a un verrou à traiter sur le volet financier,
02:04mais aussi sur le volet des moyens de ces entreprises pour répondre aux attentes de leurs clients.
02:10Mais là on a l'impression que vous nous parlez de deep tech ou alors plus tellement de startups finalement, d'entreprises qui sont en phase de devenir des ETI, des PME peut-être ?
02:22Tout à fait, mais ça peut concerner les sociétés qui sont déjà anciennes, mais vraiment sur des domaines nouveaux,
02:29on le constate dans le secteur que vous évoquiez tout à l'heure, des sociétés qui sont historiquement sur des domaines plutôt traditionnels,
02:35dans l'automobile, dans l'emballage, et qui aujourd'hui travaillent avec nous sur les grands enjeux de la transition numérique, de la transition écologique,
02:43sur le recyclage, sur des développements de nouveaux matériaux, sur des solutions pour l'électrification, sur l'hydrogène par exemple.
02:53Donc c'est vraiment des mutations qui peuvent concerner des entreprises qui étaient préexistantes, ou des startups très récentes qui elles sont plutôt sur des innovations de rupture.
03:05Et alors quels enseignements vous tirez de ces assises qui se sont tenues à Dijon ?
03:12Je dirais que c'était très instructif de voir qu'on avait les mêmes constats que l'on a fait nous dans d'autres domaines, dans d'autres secteurs,
03:22des secteurs de l'aéronautique, des secteurs du médical, dont les entreprises butent dans les mêmes situations, les mêmes verrous.
03:34En particulier un des points qui a été largement débattu, c'est le phasage entre la stratégie de ces entreprises, de ces nouvelles entreprises, ou de ces entreprises en mutation,
03:44et leurs partenaires financiers qui n'ont pas toujours les mêmes vocabulaires, les mêmes temps caractéristiques si vous voulez.
03:52Et il faut arriver à combiner ces deux intérêts croisés pour mettre en place ces projets nouveaux.
04:01Et vous avez le sentiment que ça évolue dans le bon sens ? Comment est-ce que vous voyez les choses se profiler pour les mois qui viennent ?
04:08Il y a une prise de constance, c'est vrai, dont on se félicite de la part du pouvoir public, de l'État et des régions, en particulier dans le cadre de France 2030
04:18où les startups industrielles ont été identifiées comme vraiment un axe majeur pour l'industrie française et pour l'économie française.
04:26Donc on a des outils qui sont disponibles et qu'on active dans notre cas.
04:32Et puis d'autre part, on a la communauté des investisseurs privés du monde du capital de développement qui commence à constater que c'est des domaines,
04:45c'est des domaines industriels qui sont des temps plus longs que, comme vous disiez, de la deep tech ou de l'industrie numérique par exemple,
04:54mais qui sont pertinents pour elles aussi. Et donc il y a un alignement qui se fait progressivement, tant du point de vue privé que public.
05:03Merci beaucoup Patrick Villemoz de nous avoir permis d'avoir cet éclairage sur les startups industrielles.
05:08Je rappelle que vous êtes le directeur général de Polymeris. Merci encore.
05:12On enchaîne nous dans Smartech avec notre débat sur les plateformes et l'Union européenne.