• il y a 3 jours
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00Il est quasiment midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver avec Félicité Kindocky comme tous les samedis, bonjour Félicité, comment allez-vous ?
00:10Bonjour Thierry, je suis en forme.
00:11Vous êtes en forme ?
00:12Oui, toujours.
00:13Eh bien écoutez, nous sommes ensemble une heure pour votre grand rendez-vous de la mi-journée avec nos invités que je vous présente tout de suite, des fidèles Karima Brick, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous retrouver Karima.
00:22Oui, bonjour Thierry.
00:23Vous allez bien ?
00:24Oui, toute une journée aujourd'hui.
00:25Toute une journée.
00:26Patrick Sarditti.
00:27Salut.
00:28Soyez les bienvenus.
00:29Vous aussi je vais bien.
00:30Oui, pardonnez-moi, vous allez bien, comme tous les samedis évidemment.
00:34Benoît Abté, ravi de vous accueillir, romancier-auteur des Fileurs de Pierre ou les Compagnons de Notre-Dame.
00:41Eh bien oui, l'actualité du jour.
00:42Eh oui.
00:43C'est Notre-Dame.
00:44Voilà, publié au Feuilleton français, que des spectateurs peuvent dès à présent aller découvrir à l'adresse suivante, lefeuilletonfrancais.fr.
00:51Profitez-en, vous êtes en direct sur CNews.
00:54Vous ne connaissez pas la tradition, mais on commence toujours par un tour d'horizon de l'information.
00:58Avec Félicité Kindoki.
00:59Merci Thierry.
01:00Onze départements sont placés en vigilance orange pour vents violents, quatre pour la neige.
01:06En Bretagne et en Normandie, des fortes rafales de vents allant jusqu'à 120 km heure ont été enregistrées le long de la Manche.
01:12L'Île-de-France devrait également ressentir cet après-midi les vents violents.
01:17Tandis que la valse des consultations se poursuit à l'Elysée en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre et d'un nouveau gouvernement,
01:23LFI refuse de se rendre à l'invitation d'Emmanuel Macron ce lundi.
01:27Manuel Bompard l'affirme, je cite,
01:37Et puis en Syrie, les rebelles djihadistes poursuivent leur avancée.
01:41À présent, les combattants se sont emparés de plusieurs villes clés lors d'une offensive fulgurante dans les provinces sud de la capitale de Damas,
01:48où ils ont pris le contrôle.
01:50L'armée syrienne a annoncé un redéploiement de ses forces sur la zone.
01:53Merci beaucoup Félicité.
01:55Allez, c'est parti pour votre Midi News Week-end et on va commencer par l'information du jour.
01:59Vous la connaissez, évidemment, c'est Notre-Dame de Paris, c'est le jour J.
02:03Après 50 travaux, c'est la renaissance.
02:05On va tout vous raconter, tout vous montrer.
02:07On sera en édition spéciale à partir de 18h pour ne rien manquer de ce rendez-vous mondial.
02:13Il a fallu 5 ans de travaux.
02:15On voit tout cela en image et on en parle juste après.
02:18On voit tout cela avec Inès Alikhanna.
02:21Les murs de la cathédrale sont désormais d'une blancheur éclatante.
02:25Les décors des vitraux rayonnent de couleurs vives,
02:28aux côtés d'un nouveau mobilier en bronze massif.
02:30Le décalage est frappant.
02:32Mais il aura bien fallu 5 ans pour rebâtir la cathédrale Notre-Dame de Paris.
02:36Une promesse faite par Emmanuel Macron au lendemain de l'incendie
02:39qui avait détruit partiellement le monument.
02:42Un pari fou qui aura mobilisé pas moins de 1000 artisans de différents corps de métier.
02:47Sculpteurs, charpentiers ou encore ferroniers d'art auront participé à sa reconstruction.
02:52Plusieurs phases auront été nécessaires pour ce chantier titanesque,
02:56à commencer par la sécurisation et la consolidation du monument dès le lendemain de l'incendie,
03:01avec notamment la dépose de l'échafaudage
03:04qui était en cours d'installation au moment du drame.
03:07Puis en 2020, débutent les travaux de restauration.
03:10La charpente, détruite lors de l'incendie, est reconstruite à l'identique.
03:15Près de 1200 chaînes seront nécessaires à sa reconstruction.
03:19A l'été 2022, les travaux sur le bâti débutent à l'intérieur de l'édifice.
03:24Une course contre la montre s'engage pour tenir les délais
03:28et permettre de rouvrir désormais fin 2024.
03:31En février, la flèche se dresse de nouveau à 96 mètres de hauteur,
03:35reconstruite à l'identique et recouverte de plomb,
03:39surmontée par la couronne, la croix et le coq.
03:43La cathédrale Notre-Dame retrouve sa voix en novembre
03:46avec le retour des huit cloches du Beffroi.
03:49Le chantier du siècle aura coûté près de 700 millions d'euros,
03:53financés par des dons venus de près de 150 pays différents.
03:57Je vous l'ai dit, cet événement sera à vivre sur notre antenne,
04:00évidemment dès 18h et on va retrouver tout de suite l'une de nos équipes
04:03qui est sur place, une équipe chanceuse,
04:05Adrien Spiteri et Laurence Ellarié.
04:07Bonjour Adrien Spiteri, merci d'être avec nous.
04:10Tout se met en place avec un dispositif de sécurité XXL.
04:20Oui, qui dit événement exceptionnel, dit forcément dispositif de sécurité exceptionnel aussi Thierry.
04:256000 policiers et militaires sont déployés aujourd'hui dans la capitale.
04:28Depuis ce matin aussi avec Laurence Ellarié qui se trouve derrière la caméra,
04:32nous voyons des drones survoler la cathédrale
04:34et puis aussi tous les commerces autour de la cathédrale
04:36vont progressivement fermer leurs portes au cours de l'après-midi.
04:39Alors vous le voyez aussi sur ces images, sur le parvis,
04:41des installations ont été mises en place pour accueillir tout à l'heure les 3000 invités
04:46avec notamment la présence du président américain Donald Trump fraîchement élu.
04:49Ici il y a une zone réservée aux journalistes,
04:52150 caméras sont attendues aujourd'hui
04:55puisque la cérémonie va être diffusée dans 80 pays au total.
04:59Et puis il y aura aussi 40 000 personnes qui sont attendues sur les quais
05:03pour suivre cette cérémonie.
05:05Des écrans géants ont été installés pour l'occasion.
05:08La cérémonie va débuter progressivement aux alentours de 18h30
05:11avec l'arrivée des premiers invités.
05:13Puis Emmanuel Macron tiendra aussi un discours,
05:15ça se sera vers 19h30 avant le début de la cérémonie,
05:18à 20h à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame.
05:21La dernière information qu'on peut vous donner Thierry,
05:23c'est que le concert qui était prévu à 21h en direct
05:26a finalement en grande partie été enregistré dès hier soir
05:29puisque de la pluie est attendue en fin de journée
05:32même si pour l'instant le soleil fait son apparition.
05:34Une pluie qui pourrait peut-être un petit peu gâcher la fête.
05:37Croisons les doigts pour le moment, le ciel est bleu sur Paris.
05:40Mon cher Adrien Spiteri, à compagnie de Laurence Ellari,
05:43on vous retrouvera avant la fin de notre Mili-News.
05:46Et j'en profite pour vous dire évidemment, c'est un événement planétaire,
05:48vous l'avez très justement souligné,
05:50une quarantaine de chefs d'État et de gouvernance sont présents
05:53et seront présents.
05:54Donald Trump est arrivé ce matin, on va voir les images évidemment.
05:57Il a été réélu à Paris ce matin et j'en profite pour vous dire
06:00qu'il y aura un petit côté politique également.
06:02Juste avant cette grande fête autour de Notre-Dame,
06:06il sera reçu dans l'après-midi par Emmanuel Macron
06:09avec Volodymyr Zelensky.
06:11Je le disais Benoît, c'est un événement planétaire.
06:17Et oui, comme l'incendie, du reste, qui a provoqué une émotion universelle.
06:22Et c'est parce qu'il y a eu cette émotion universelle
06:25que nous avons créé le feuilleton français
06:28et que nous avons écrit Fileurs de pierre
06:30où les compagnons de Notre-Dame pour vous raconter
06:33sous forme d'épisodes, l'incroyable histoire,
06:36l'incroyable épopée de la construction de Notre-Dame,
06:40de l'édification de Notre-Dame.
06:41Le plus long chantier de l'histoire de la chrétienté.
06:44L'adage, ça dure 107 ans, vient de Notre-Dame.
06:48Et là, 5 ans, c'était un pari énorme
06:51quand Emmanuel Macron a déclaré dans 5 ans
06:53qu'on ouvrira la cathédrale.
06:55Personne n'y croyait.
06:56Oui, et puis les artisans ont travaillé.
06:58Je suis ami avec l'un d'eux, Romain Renault,
07:02pour ne pas le citer, charpentier sur le chantier de Notre-Dame.
07:05Et il m'a assuré qu'ils avaient travaillé
07:07en utilisant exactement les techniques de travail
07:11des compagnons de l'époque.
07:12Je ne sais pas si vous imaginez.
07:13C'est extraordinaire.
07:14C'est fabuleux.
07:15On peut dire qu'on célèbre également là.
07:18Et ça, c'est une véritable fierté, le savoir-faire français.
07:22Et c'est important d'insister dans un contexte de crise
07:25à laquelle nous sommes confrontés en ce moment.
07:27C'est important de célébrer cela aussi.
07:28Ça fait du bien de le dire.
07:29Absolument, l'excellence française.
07:30Du reste, il faut rappeler à nos téléspectateurs
07:33que ce qu'on appelle l'art gothique aujourd'hui,
07:36originellement, s'appelait l'art français.
07:39C'est-à-dire que, je ne sais pas si vous imaginez,
07:41tous les maîtres d'œuvre de tous les chantiers,
07:44de toutes les cathédrales d'Europe, étaient tous français.
07:47Et tout est né depuis Notre-Dame.
07:49Le compagnon d'âge, les corporations,
07:52tout ça s'est créé à partir du chantier de Notre-Dame.
07:56Et Notre-Dame, on ne cesse de le répéter,
07:58est connue dans le monde entier, dans le monde entier, Benoît.
08:01Aimée dans le monde entier.
08:02Aimée, oui.
08:03Vous faites bien de me reprendre.
08:04Aimée, évidemment.
08:06Voilà.
08:07Et c'est effectivement en hommage à Notre-Dame,
08:10encore une fois, que nous avons voulu écrire Filleur de Pierre
08:14pour combler aussi, en plus du chantier de restauration,
08:17cette attente universelle.
08:19Parce que j'aime à croire que des millions de personnes
08:27dans le monde entier attendent qu'on lui raconte son histoire.
08:30Pourquoi a-t-on fait bâtir Notre-Dame, par exemple ?
08:34Ce qui est très étonnant, c'est que personne n'a répondu à cette question.
08:39Pourquoi a-t-on fait bâtir Notre-Dame ?
08:42On s'imagine qu'on a fait construire Notre-Dame,
08:45qu'on a pris la décision de la construire,
08:47quand en vérité tout allait bien, que l'économie était florissante.
08:51Eh bien, c'est tout le contraire.
08:53C'est tout le contraire.
08:54En vérité, Notre-Dame de Paris est née d'un cri de détresse
08:59lancé par le roi de France.
09:01Un appel au secours, un appel à la Sainte Vierge.
09:05Le roi de France se sent, se voit au bord de l'abîme.
09:10Il perd absolument tout.
09:12Il est humilié et dans un geste d'abandon, il se met à genoux
09:17et il va demander, imploré sous le parrainage de Maurice de Suilly,
09:22l'archevêque de Paris, l'intercession de la Sainte Vierge
09:26pour sauver le royaume des menaces qui pèsent sur lui.
09:30Karima, je le disais, on l'évoquait avec Benoît,
09:33une quarantaine de chefs d'État seront présents dès aujourd'hui.
09:37Ça veut dire beaucoup de choses quand même
09:39sur le symbole de cette Notre-Dame.
09:42Notre-Dame de Paris, partout à travers le monde,
09:45on l'a vu même avec les dons.
09:46Elle fait partie de Notre-Dame de Paris.
09:48C'est le patrimoine français.
09:49Ah oui, mobilisation énorme.
09:50C'est patrimoine mondial aussi.
09:52Elle est aimée, admirée.
09:53Il y a quelque chose qui nous transcende avec cette cathédrale.
09:58Effectivement, il y a ce symbole aussi.
10:00Pourquoi il y a tant de chefs d'État qui se précipitent,
10:02notamment c'est le retour sur la scène internationale
10:05de Donald Trump.
10:06Pour lui, c'est extrêmement prestigieux
10:08de venir ici à Notre-Dame de Paris.
10:11Et la cathédrale, au fond, qu'est-ce que c'est aussi?
10:14Il y a cette dimension religieuse, culturelle, spirituelle.
10:18C'est aussi le génie français.
10:20Il y a tout cet aspect patrimonial,
10:21mais le génie français, c'est-à-dire tous ces artisans,
10:24toutes ces personnes qui ont travaillé dans l'ombre
10:26pendant des siècles aussi.
10:27Et là, on revit un peu ça et tout ce travail,
10:30cette mémoire va être inscrite, si vous voulez,
10:33dans la pierre, dans les ornementations.
10:35Donc, il y a tout ça aussi.
10:37Et non, je trouve ça très émouvant parce que,
10:40vous savez, dans cette époque où tout est éphémère,
10:43tout passe, il y a Notre-Dame de Paris
10:45qui s'inscrit comme ça dans une continuité,
10:48dans une mémoire aussi,
10:49qui rappelle les racines aussi,
10:52ces racines chrétiennes aussi de la France.
10:55Donc, il y a tout ça en même temps.
10:56C'est une journée qui est très importante.
10:58Et on a vécu, la semaine dernière,
11:00l'ultime visite de chantier d'Emmanuel Macron
11:02avec des images incroyables.
11:04Et ce qui est formidable, c'est que, enfin,
11:06les Parisiens et les Français vont pouvoir
11:08redécouvrir tout cela.
11:10Et c'est tant mieux, mon cher Patrice.
11:12On a besoin de ces images.
11:13On a besoin de cette image.
11:14Mais Benoît avait commencé à l'évoquer
11:18et il ne l'a pas formellement dit.
11:20Vous vous rendez compte que ce sinistre,
11:22ce terrible incendie,
11:25ça a déclenché la résurrection de Notre-Dame.
11:29Oui, on peut utiliser ce terme.
11:31Elle était là.
11:32Tout le monde disait magnifique, terrible.
11:34Mais franchement, tout le monde s'est rendu compte
11:36de la portée de ce monument,
11:38qu'on soit croyant ou pas.
11:40C'est ça qui est extraordinaire.
11:42Il parlait du roi de France
11:44qu'il avait fait construire.
11:45Je ne sais pas si c'était en 1162 ou 1163.
11:47En fait, il prend la décision en 1152.
11:49La première pierre, c'est extraordinaire,
11:51est posée en 1163 à quatre mains
11:54par le roi Louis VII, dit le pieux,
11:56et le pape Alexandre III,
11:58geste symbolique extraordinaire
12:00d'une portée considérable,
12:02tandis que le pape Alexandre III est en fuite.
12:05Il a dû fuir le Saint-Siège
12:07parce que Frédéric Barbarou,
12:09empereur du Saint-Empire romain germanique,
12:11l'en a chassé.
12:12Donc, il est en exil.
12:14Donc, on a un pape en exil,
12:16un roi humilié,
12:18qui va à quatre mains
12:20poser cette première pierre de Notre-Dame.
12:22C'est assez extraordinaire.
12:24Depuis, vous vous rendez compte,
12:26Henri IV, Louis XIV,
12:2813 rois de France, en tout,
12:30pour Notre-Dame, plus Napoléon d'ailleurs.
12:32C'est quelque chose de gigantesque.
12:34Et là, moi, je suis content.
12:36En dehors de ça, je suis content
12:38parce qu'à notre époque,
12:40et dans cette actualité que nous connaissons tous,
12:42où il y a une espèce de sinistrose,
12:44franchement,
12:46il y a des rayons de soleil qui d'ailleurs apparaissent
12:48alors que ce n'était pas prévu.
12:50Et sans être croyant,
12:52c'est peut-être un signe.
12:54Notre-Dame, c'est l'âme du Moyen-Âge,
12:56c'est l'âme de Paris,
12:58et c'est l'âme de la France.
13:00Je vous attends sur le sujet,
13:02sur cette question, mon cher Benoît.
13:04On a posé la question, faut-il faire payer
13:06l'entrée de Notre-Dame
13:08aux visiteurs avant que vous me donniez
13:10votre réponse ?
13:12Regardez la réponse.
13:14Une large majorité des Français s'y opposent.
13:1662% des sondés,
13:18c'est d'ailleurs une proposition de la mise de la culture
13:20à Chidadati pour financer l'entretien des églises
13:22du pays, entre autres.
13:24Votre avis ?
13:26Je pense que ce n'est pas possible.
13:28Quand on connaît
13:30l'histoire de Notre-Dame, c'est impossible.
13:32Notre-Dame de Paris
13:34est non seulement la cathédrale de Paris,
13:36mais c'est originellement la maison du peuple.
13:38Donc on ne peut pas payer la maison du peuple ?
13:40Mais non !
13:42Et puis c'est terre d'asile.
13:44Vous connaissez le fameux
13:46« asile, asile » crié devant les portes
13:48d'une cathédrale, c'est-à-dire que
13:50l'église se doit d'être
13:52toujours ouverte à quiconque.
13:54Donc non, en vérité,
13:56je ne veux pas me lancer dans des débats
13:58politiques, mais sur le plan symbolique,
14:00je pense que c'est impossible.
14:02Bon, Patrice ?
14:04Je suis un petit peu d'accord.
14:06Franchement, je suis un petit peu d'accord,
14:08parce que pourquoi vouloir bouleverser
14:10ce qui a toujours été,
14:12ce serait dommageable.
14:14On n'a pas besoin de ça.
14:16Karima ?
14:18C'est vrai que ça rajoute, je trouve,
14:20un peu au côté sacré de cette cathédrale,
14:22qui en même temps appartient aussi
14:24aux patrimoines français.
14:26Il y a cet aspect.
14:28Bon oui, ça se fait dans plusieurs endroits
14:30dans le monde, parce que
14:32ça dépasse, ça devient
14:34aussi une espèce d'endroit
14:36où tout le monde veut un peu
14:38avoir un petit morceau de Notre-Dame de Paris.
14:40Puis on le voit dans d'autres églises,
14:42d'autres cathédrales à travers le monde
14:44où on a décidé finalement de faire payer.
14:46Mais je crois que c'est un symbole fort aussi
14:48de dire non, on n'entre pas dans une espèce
14:50de logique de capitalisme.
14:52On reste dans cette idée
14:54de sacralité.
14:56Félicité, votre avis ? Vous pouvez payer ou vous ne pouvez pas payer ?
14:58Non, je pense que non.
15:00Il faut quand même garder la gratuité.
15:02Je crois que c'est un endroit et un lieu
15:04dans lequel on peut se recueillir
15:06et rester ouvert.
15:08Bon, vous êtes comme les 62% des Français.
15:10Benoît, elle est plus belle,
15:12dit-on ?
15:14Il paraît qu'elle est encore plus belle qu'avant.
15:16Plus belle,
15:18je ne sais pas.
15:20Mais ce qui est certain, c'est que les compagnons,
15:22les artisans ont accompli un travail
15:24absolument prodigieux
15:26et qui doit nous faire voir
15:28le Moyen-Âge tout à fait autrement.
15:30Vous savez, on représente toujours le Moyen-Âge
15:32dans les films notamment, comme une période sombre.
15:34Il faut imaginer que
15:36Notre-Dame, à l'origine,
15:38tout était peint.
15:40Tout était couleur.
15:42Pas uniquement les vitraux et pas uniquement
15:44à l'extérieur, à l'intérieur.
15:46Toute la cathédrale était peinte.
15:48Voilà.
15:50Ce qui est merveilleux, c'est qu'en vérité,
15:52Notre-Dame a eu plusieurs visages
15:54au cours de l'histoire.
15:56Il y a eu plusieurs Notre-Dame
15:58en quelque sorte en une seule.
16:00Et aujourd'hui, on a une nouvelle
16:02Notre-Dame qui effectivement retrouve
16:04toute sa jeunesse, toute sa verdeur,
16:06toute sa fraîcheur.
16:08Il y a quelque chose d'assez amusant d'ailleurs.
16:10J'ai entendu quelque part
16:12ou vu, je ne sais pas, qu'il y avait un certain
16:14nombre d'éléments qui étaient bien marrons
16:16et quand les artisans
16:18ont commencé à nettoyer ça,
16:20ils se sont aperçus que ce n'était pas marron
16:22à l'origine, que c'était rouge.
16:24Rouge-juif.
16:26Et ça apporte une dimension extraordinaire.
16:28On en a parlé sur notre plateau.
16:30Alors c'est ici parce que j'écoute
16:32et je regarde de temps en temps.
16:34Est-ce qu'on a également parlé
16:36de cette toute petite critique ?
16:38Non, non.
16:40Cette toute petite critique dont je me fais l'écho,
16:42la pénombre
16:44que certains
16:46recherchent n'est peut-être plus là.
16:48Alors moi, honnêtement,
16:50je ne parlerai pas trop de l'intérieur.
16:52Je me contenterai
16:54de rendre hommage au travail extraordinaire
16:56qui a été fait quant à l'architecture,
16:58à la restauration,
17:00sur l'ambiance à l'intérieur.
17:02Du reste, je n'y ai pas mis les pieds
17:04encore, donc je ne pourrai pas...
17:06Mais ça ne s'aurait tardé.
17:08Évidemment.
17:10Merci en tous les cas d'être passé chez nous
17:12dans ce Mini-News Week-end.
17:14Benoît Habté, romancier et auteur des
17:16« Fileurs de pierre » ou « Les compagnons de Notre-Dame ».
17:18Au feuilleton français
17:20lefeuilletonfrancais.fr.
17:22Vous pouvez d'ores et déjà vous abonner.
17:24Vous recevrez l'histoire sous forme d'épisodes.
17:264 chapitres par mois, tous les mois.
17:28Pour suivre cette immense épopée
17:30qui est l'histoire de la construction,
17:32de l'édification de Notre-Dame de Paris.
17:34Vous n'avez pas fait le déplacement pour rien.
17:36Vous avez bien raison.
17:38J'en ferai tout autant.
17:40L'autre sujet du jour.
17:42Vous pouvez rester évidemment.
17:44Comment dire ?
17:46Comment on peut dire, Patrice ?
17:48Les aléas de la politique.
17:50Les aléas. Vous m'enlevez le mot de la gauche.
17:52Ce sont ces fameuses consultations
17:54à l'Elysée.
17:56Les tensions et les questions qui amatignent.
17:58On ne va pas se mentir.
18:00On est un peu dans le flou.
18:02C'est le moins que l'on puisse dire.
18:04Résumé de ces consultations
18:06avec Mathilde Ibanez.
18:08On en parle juste après.
18:10On est loin de Notre-Dame.
18:12Un ballet de dirigeants politiques
18:14sur le perron de l'Elysée.
18:16Le président de la République reçoit
18:18les chefs des principaux groupes parlementaires.
18:20Après le Bloc central,
18:22Emmanuel Macron s'est entretenu
18:24avec les leaders du PS.
18:26Et en première ligne, le chef du parti,
18:28Olivier Faure, qui défend l'idée
18:30d'un gouvernement de gauche.
18:32Nous avons rappelé que nous souhaitions,
18:34pour garantir le changement
18:36et faire en sorte que le cap puisse être modifié,
18:38que ça devait être un Premier ministre de gauche
18:40et que nous ne participerions dans aucun cas
18:42à un gouvernement qui serait dirigé
18:44par un Premier ministre de droite.
18:46Contre les autres partis,
18:48les membres du NFP rejettent l'idée
18:50de faire des concessions,
18:52notamment sur les retraites, évoquées par Olivier Faure.
18:54LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure,
18:56ni pour aller seul à cette rencontre,
18:58ni pour négocier un accord
19:00et faire des concessions réciproques à Macron et LR.
19:02Rien de ce qu'il dit ou fait n'est en notre nom
19:04ou celui du NFP.
19:06L'appel au compromis lancé par Olivier Faure
19:08ne passe pas non plus du côté de la droite.
19:10La droite ne pourra faire aucun compromis
19:12avec la gauche qui a trahi Blum et Clémenceau.
19:14Cette partie de la gauche
19:16qui a pactisé avec les Insoumis
19:18a décidé de dénoncer les folles dérives
19:20des Mélenchonistes après le 7 octobre
19:22et voter une motion censure irresponsable.
19:24Les consultations se poursuivent à l'Elysée
19:26alors que le Président de la République
19:28s'est engagé à nommer un nouveau Premier ministre
19:30dans les prochains jours.
19:32Le fait marquant,
19:34vous disiez quoi ?
19:36Les aléas.
19:38C'est la France Insoumise qui a annoncé hier soir
19:40qu'elle refusait de s'en rendre à l'Elysée
19:42lundi pour des consultations
19:44avec le Président de la République.
19:46Il veut tout dire, le coordinateur national
19:48de LFI.
19:50C'est clair et net.
19:52Nous n'acceptons pas que soit qualifié
19:54d'anti-républicain en recours à la motion de censure
19:56alors que celle-ci est la contrepartie
19:58prévue par la Constitution
20:00au cas de refus du passage en force d'une loi
20:02par 49.3.
20:04Emmanuel Macron, je vous rappelle,
20:06avait dit au cours de son élocution
20:08qu'il ne recevrait
20:10ni LFI ni l'URN.
20:12Il y a eu un petit pas
20:14du côté de LFI.
20:16Ce qu'on peut noter,
20:18c'est que l'ombre de Jean-Luc Mélenchon
20:20plane sur ses aléas
20:22politiques. Pour reprendre votre expression,
20:24écoutez plutôt
20:26ce que disait Julien Dray
20:28hier, qui était mon invité
20:30dans Punchline et qui vient de sortir
20:32un livre, on peut le dire, parce qu'il
20:34a confirmé sur son ex-ami.
20:36Écoutez ce que dit Julien Dray
20:38sur Jean-Luc Mélenchon et sur cette
20:40ombre qui plane sur ses débats,
20:42ses consultations, etc.
20:44Il se considère comme étant,
20:46comme il l'a montré mardi
20:48à la télévision, avec Gourmandise,
20:50le grand en sachem qui veut
20:52tout ordonner.
20:54En fait, il est très ennuyé là.
20:56Parce qu'il se passe quelque chose qu'il n'avait pas prévu.
20:58Il pensait qu'il avait domestiqué le Parti Socialiste.
21:00Et que désormais,
21:02parce qu'il leur avait fait quelques concessions de députés
21:04qui lui étaient d'ailleurs extrêmement
21:06profitables à lui, il menait
21:08tout. Et il y a une émancipation qui commence
21:10mais il va falloir aller jusqu'au bout.
21:12Parce que je pense que la renaissance
21:14de la gauche réformiste,
21:16républicaine, passe par une rupture
21:18affirmée et un affrontement
21:20politique sur le plan des idées avec Jean-Luc Mélenchon.
21:22Vous êtes d'accord Patrice
21:24avec l'analyse de Julien Dray ?
21:26Bien entendu, il a parfaitement
21:28raison. Et la question
21:30essentielle
21:32qui se pose, parce qu'il faut le dire,
21:34est-ce que
21:36le NFP
21:38va éclater ou pas ?
21:40Et c'est la question
21:42qu'on peut se poser. Il y a de la tension.
21:44Il y a de la tension.
21:46Il y a quand même un monsieur qui était
21:48un petit peu décrié.
21:50Il a d'abord été décrié
21:52assez fortement d'ailleurs
21:54quand il s'est associé à
21:56LFI et qu'il a voulu associer tous les
21:58socialistes. C'est Olivier Faure
22:00évidemment, le premier secrétaire.
22:02Mais on avait déjà entendu des cris d'orfraie
22:04d'un certain nombre de ténors
22:06socialistes qui n'étaient pas du tout
22:08d'accord, mais qui ont laissé faire.
22:10Il y a eu ensuite un certain nombre de
22:12débordements, pour ne pas
22:14employer d'autres termes,
22:16de la part d'LFI, où on se serait attendu
22:18à ce que le PS
22:20quand même, essaye de botter
22:22en touche en disant, bon, nous on n'est pas tout à fait
22:24d'accord. Absolument pas. La dernière
22:26chose, ça a été le délit
22:28d'abrogation
22:30de...
22:32J'ai oublié le terme.
22:34L'abrogation
22:36du délit
22:38de terrorisme, vous savez.
22:40L'apologie
22:42que LFI
22:44voulait supprimer. Là aussi, on s'attendait
22:46à ce que les ténors socialistes
22:48vraiment, là, ne bottent pas en touche,
22:50mais fassent front face
22:52à Jean-Luc Mélenchon
22:54et absolument pas. Or, depuis quelques jours,
22:56Olivier Faure, il
22:58commence à dire, il faut peut-être
23:00et qu'est-ce qu'il y a ? Il faut peut-être quoi ?
23:02Il faut peut-être redevenir
23:04un parti de gouvernement.
23:06Petit à petit, pas d'un seul coup
23:08et qu'est-ce qu'il fait ? Il ouvre un petit peu les bras.
23:10Vous avez vu le tweet
23:12à la communication de Jean-Luc Mélenchon quand Olivier Faure
23:14est allé à l'Élysée ? Hop, hop, hop !
23:16C'est tout juste si Olivier Faure ne doit pas lever le doigt
23:18pour dire, est-ce que je peux rencontrer Monsieur Macron ?
23:20Mélenchon a dit, je ne donne pas de blanc-seing
23:22à Olivier Faure.
23:24Il est comme à la tête du parti socialiste. C'est pour ça que je parlais
23:26de peut-être futur éclatement
23:28du NFP
23:30et les insoumis
23:32risquent de s'en mordre les doigts.
23:34Cara, qui prépare cette émission avec moi, nous le met.
23:36Jean-Luc Mélenchon, elle est fine à donner aucun mandat
23:38à Olivier Faure, ni pour aller seul à cette rencontre,
23:40ni pour négocier un accord et faire des concessions
23:42réciproques à Macron et LR.
23:44Rien de ce qu'il dit ou fait
23:46n'est en notre nom ou en celui du NFP.
23:48Mais enfin, Monsieur Faure, il est à la tête du parti socialiste.
23:50Si je m'abuse, il est
23:52normalement libre de faire ce qu'il veut.
23:54Mais là, visiblement non. Carima ?
23:56Non, mais en fait, ce que dit
23:58Jean-Luc Mélenchon, finalement, c'est la gauche,
24:00c'est nous. Et si vous
24:02pactisez avec Emmanuel Macron,
24:04finalement, vous passez de l'autre côté.
24:06Donc, lui,
24:08il se place véritablement comme
24:10l'opposition officielle.
24:12Il garde le cap pour 2027
24:14en disant finalement, c'est un peu ça.
24:16C'est lui la véritable option à gauche.
24:18Et en envoyant ce message
24:20comme ça, il envoie quand même
24:22le message que finalement, c'est lui qui tient
24:24l'officiel aujourd'hui.
24:26D'ailleurs, il était à l'Assemblée
24:28le jour
24:30de la motion. Il était parmi
24:32les spectateurs. Il était là. Il plane.
24:34Oui, mais Julien, on est dans cette logique
24:36révolutionnaire quand même.
24:38Julien Dray le laissait entendre. Il n'est plus
24:40faiseur de roi. Désolé.
24:42Alors, qui à Matignon ? Il y a des noms. On vous a préparé
24:44les noms. Alors, c'est le nom
24:46qui circule. Je ne vous dis pas qu'il faut prendre ça pour
24:48argent comptant. Mais Tara
24:50va nous les montrer.
24:52Qui pour succéder à Michel Barnier ?
24:54C'est une petite synthèse.
24:56Il y a François Bayrou.
24:58Sabrina Gresti-Groubach,
25:00qui était mon invitée hier à
25:02Amelie News, nous adressait un portrait robot
25:04du futur candidat. Je l'ai poussé un peu
25:06derrière ces derniers retranchements.
25:08Et ça ressemblait étrangement
25:10à M. Bayrou. Il y a également
25:12Sébastien Lecornu,
25:14Bruno Retaillou et puis
25:16Bernard Cazeneuve. Et Bernard Cazeneuve, on lui a posé
25:18la question hier. Écoutez sa réponse.
25:20C'est rapide.
25:22Voilà, écoutez la réponse de Bernard Cazeneuve.
25:24Vous avez parlé de M. Bayrou
25:26tout à l'heure. Pourquoi pas vous aussi ?
25:28Mais
25:30pourquoi pas ? Vous avez raison.
25:32Voilà, ça le mérite d'être clair.
25:34Pourquoi pas ? Et d'ailleurs,
25:36Bernard Cazeneuve, qui dit aussi que François Bayrou
25:38ferait un très bon Premier ministre.
25:40Gentleman.
25:42S'il vous plaît. Et les femmes ?
25:44Ben oui. Ben, c'est Gawaine Royale.
25:46Oui, c'est Gawaine Royale.
25:48Très bien. Mais moi, je maintiens ce que j'ai dit.
25:50Je suis candidate. Je sais.
25:52Je suis candidate. Je maintiens ce que j'avais
25:54déjà déclaré lors de la première
25:56constitution, la première recherche d'un Premier ministre.
25:58Il y a une autre femme,
26:00il y a une autre femme que je suis
26:02à la Louvre depuis un certain temps.
26:04C'est Agnès Pannier-Runacher.
26:06C'est Agnès Pannier-Runacher qui a fait
26:08ses armes, qui a été plusieurs fois ministre,
26:10qui a été haute fonctionnaire, qui a été chef d'entreprise.
26:12Je croyais qu'il fallait faire l'unanimité pour
26:14fédérer tout ça. Mais c'est...
26:16Pas certain, moi. C'est une femme qualifiée.
26:18Ça changerait peut-être un peu.
26:20C'est un nom que vous lancez, là. Moi, je ne l'ai pas vu.
26:22Moi, je l'ai entendu.
26:24Les paris sont lancés.
26:26Comme on dit, les paris sont lancés.
26:28Et encore une fois, on va mettre la pièce
26:30dans la machine. L'idée, ce n'est pas
26:32qu'il va attirer le plus
26:34de consensus. C'est plutôt qu'il peut
26:36éviter la censure dans
26:38les quelques jours qui vont suivre la nomination.
26:40Donc, tout l'enjeu est là. On verra.
26:42Emmanuel Macron, la dernière fois, finalement,
26:44il a complètement... Il y avait toutes sortes de noms
26:46qui circulaient. Et finalement, ce n'étaient pas du tout
26:48les noms qui circulaient,
26:50qui sont arrivés finalement.
26:52Mais je ne sais pas. Je mettrais peut-être un petit quai, moi,
26:54sur François Bayrou et
26:56Sabrina Kestirubach. Elle est plutôt bien informée.
26:58Donc, voilà. Plutôt proche
27:00des époux Macron. Sait-on jamais.
27:02En attendant, je le disais
27:04tout à l'heure, c'est le RN.
27:06Emmanuel Macron
27:08ne veut pas en entendre parler.
27:10Il y a 11 millions de personnes
27:12pour l'histoire. Mais même pas
27:14que j'appelle, j'essaie, ni quoi que ce soit.
27:16Donc, évidemment, Marine Le Pen a réagi,
27:18notamment chez nos amis
27:20du Figaro. Regardez ce que
27:22dit Marine Le Pen dans les colonnes du
27:24Figaro. Emmanuel
27:26Macron consulte les gens
27:28qui sont susceptibles de constituer avec lui
27:30une majorité. Je ne suis pas outré.
27:32Qu'on ne m'invite pas. S'il m'avait
27:34invité, cela m'aurait beaucoup
27:36inquiété, dit-elle. Je n'entends pas
27:38participer à la majorité.
27:40Voilà ce que dit Marine Le Pen.
27:42C'est vrai qu'entre la prise de parole
27:44d'Emmanuel Macron en disant
27:46« pas de LFI, pas de RN », on voit
27:48qu'il y a eu une approche, un coup de téléphone
27:50et en fait, il se fait renvoyer dans ses 18 mètres
27:52puisque Emmanuel Mompard dit « on n'ira pas ».
27:54Un petit commentaire peut-être
27:56à notre romancier et
27:58auteur, peut-être ? C'est bien de prendre un peu
28:00de hauteur ?
28:02Un peu de hauteur ?
28:04Ça m'inspire sur le plan
28:06purement de l'actualité. Ça ne m'inspire
28:08pas grand-chose, si vous voulez.
28:10On a besoin de prendre un peu de hauteur.
28:14En revanche, je pense que
28:16avec la réouverture de
28:18Notre-Dame, peut-être ce qu'il faut
28:20rendre, c'est la place qu'avaient
28:22jadis les symboles.
28:24Il faut
28:26trouver sans doute des moyens
28:28de recréer cette unité nationale
28:30mais par quelque chose de
28:32transcendant, me semble-t-il.
28:34J'ai bien fait de vous donner la parole.
28:36Je savais que je pouvais compter sur vous.
28:38Merci beaucoup.
28:40Merci d'avoir été notre invité.
28:42C'est la mi-temps de ce Mini-News Week-end.
28:44On se retrouve dans quelques instants avec
28:46Karima Patrice et Félicité Kinnocki.
28:48Restez avec nous, c'est sur notre chaîne que ça se passe.
28:50Et n'oubliez pas, 18h, édition spéciale
28:52consacrée à Notre-Dame de Paris.
28:56Il est 12h30,
28:58deuxième mi-temps de votre Mini-News Week-end.
29:00Votre rendez-vous de la mi-journée du samedi.
29:02Toujours à nos côtés,
29:04ma chère Félicité Karima Brick
29:06et Patrice Arditi.
29:08On fait un nouveau tour dans l'information.
29:10Félicité.
29:12La cathédrale Notre-Dame de Paris
29:14rouvre ses portes aujourd'hui.
29:16Pour cet événement mondial et historique,
29:18un dispositif de sécurité exceptionnel
29:20a été mis en place.
29:226000 policiers et gendarmes sont mobilisés
29:24dans la capitale. Au total, une quarantaine
29:26de chefs d'état et de têtes couronnées sont invités
29:28à l'événement. Le chauffeur de l'autocar
29:30accidenté dimanche dans les Pyrénées-Orientales
29:32faisant deux morts et plusieurs blessés
29:34a été testé positif à la cocaïne.
29:36Il a été mis en examen et écroué.
29:38Le parquet a précisé que le véhicule
29:40roulait en outre sans contrôle technique
29:42obligatoire et que son enregistreur
29:44de vitesse était désactivé.
29:46Et puis des nouvelles de la princesse Kate
29:48après une année douloureuse marquée
29:50par son cancer. Elle s'est affichée
29:52aux côtés du Prince William au traditionnel
29:54concert de Noël à l'abbaye de Westminster.
29:56Leurs trois enfants étaient également présents.
29:58Merci beaucoup Félicité.
30:00L'autre actualité importante,
30:02on a parlé de Notre-Dame, on a parlé
30:04des tractations politiques. Il ne faut pas
30:06oublier nos agriculteurs.
30:08Et c'est important, et j'en profite pour saluer
30:10Jean-Baptiste Gibert qui doit être avec nous
30:12ou qui va être avec nous, c'est Samon Soupeux
30:14qui est secrétaire général des jeunes agriculteurs
30:16en Occitanie. On va parler des agriculteurs
30:18qui se sentent pour le moins trahis
30:20à plusieurs niveaux. D'abord avec
30:22cette motion à l'encontre
30:24du gouvernement Barnier. Ils attendaient des réponses.
30:26Ils vont devoir attendre un peu
30:28c'est le moins qu'on puisse dire. Et la colère
30:30gronde. Elle va monter.
30:32Je crains qu'elle monte d'un cran encore plus.
30:34Et regardez ce qui est arrivé
30:36à la permanence de
30:38François Hollande hier
30:40à Tulle. Elle a été carrément
30:42murée cette permanence
30:44puisqu'évidemment François Hollande
30:46a voté cette motion de censure.
30:48Et quelque chose me dit qu'on va assister
30:50à d'autres actions similaires.
30:52Et puis l'autre raison
30:54de cette colère évidemment
30:56c'est ce fameux
30:58Mercosur puisque Ursula
31:00van der Leyen, la présidente de la commission
31:02a clairement jeté un froid
31:04en annonçant
31:06cette signature. Rien
31:08n'est fait encore mais
31:10ça sent pas bon. C'est le moins que l'on puisse dire.
31:12On va écouter Ursula
31:14van der Leyen et on va
31:16en parler juste après. Écoutez-la.
31:18And to our farmers
31:20à nos agriculteurs
31:22nous vous avons entendus
31:24écoutez vos préoccupations
31:26et nous agissons en conséquence.
31:28Cet accord comprend des garanties
31:30solides pour protéger vos moyens de subsistance.
31:32L'accord UE
31:34Mercosur est le plus important jamais
31:36conclu en matière de protection des produits
31:38alimentaires et des boissons européennes.
31:40Plus de 350
31:42indications géographiques protègent
31:44ces produits. Et en plus
31:46nos normes européennes en matière de santé
31:48et d'alimentation restent intouchables.
31:52Alors je ne sais pas s'il y a un lien
31:54de cause à effet mais Ursula van der Leyen
31:56était annoncée aujourd'hui.
31:58Je pose la question Patrice.
32:00Mais elle ne sera pas là.
32:02Elle ne sera pas là.
32:04Elle avait un peu mal à la tête.
32:06Oui ça va être ça. On va dire que c'est ça.
32:08C'est une absence diplomatique dirons-nous.
32:10C'est absolument normal. Maintenant
32:12franchement elle avait bien prévu
32:14qu'il y avait Notre-Dame, qu'il y allait y avoir un certain
32:16nombre de dirigeants et non des
32:18moindres ici. Elle savait très très bien
32:20qu'elle allait être tensée et c'est
32:22un euphémisme. Bon.
32:24Elle s'en va. Alors maintenant
32:26la colère des agriculteurs c'est normal à divers titres.
32:28Mais je pense que
32:30le gouvernement qui va venir
32:32de toute façon va s'employer
32:34à satisfaire les agriculteurs le plus
32:36rapidement possible parce que c'est devenu
32:38la priorité des priorités. Maintenant
32:40vous l'évoquiez tout à l'heure, le Mercosur
32:42c'est vrai qu'on en parle
32:44depuis cette fameuse signature
32:46de madame...
32:48On en parlait avant.
32:50Parce qu'on avait anticipé quand même.
32:52Il faut six mois.
32:54Il faut six mois. On a quand même
32:56un certain nombre de pays qui ne sont pas d'accord.
32:58Il n'y a pas que la France.
33:00La Pologne et l'Italie
33:02sont tout à fait d'accord
33:04avec la France. Il reste simplement
33:06à convaincre, si je me souviens
33:08bien, il doit y avoir l'Autriche
33:10et les Pays-Bas. Ce qui doit être
33:12relativement aisé dans la
33:14mesure où on sait très très bien
33:16qu'avec divers arguments ils contestent
33:18cet état de fait. Alors franchement
33:20on a six mois. Ce n'est pas la priorité
33:22encore des priorités. Mais bien sûr
33:24si on pense...
33:26Vous y croyez encore ?
33:28Mais évidemment ils ne vont pas casser l'Europe
33:30uniquement ça fait trop longtemps que ça dure.
33:32C'est un grand danger de casser l'Europe.
33:34Un très grand danger. Alors
33:36franchement, bien sûr, je suis optimiste.
33:38Karima, vous partagez l'optimisme
33:40de Patrice Sarditti ?
33:42Pas nécessairement.
33:44Rien n'est acquis
33:46Rien n'est acquis
33:48Plus globalement, rien n'est acquis.
33:50On verra effectivement.
33:52S'il y a des choses à faire, c'est encore possible
33:54de s'entendre. Mais ce que je veux dire
33:56mon optimisme vient au fait qu'on
33:58voit quand même la direction de Madame
34:00van der Leyen. On voit que sa priorité
34:02ce ne sont pas les agriculteurs français
34:04ce n'est pas la France et que peu importe
34:06justement l'opposition comme telle
34:08elle, elle continue. Elle est dans son
34:10couloir de nage et ce n'est pas
34:12forcément la souveraineté nationale
34:14de la France.
34:16Il faut quand même mettre en perspective
34:18pour le Mercosur, il y a des filières
34:20qui peuvent être avantagées
34:22par le Mercosur, mais il y en a
34:24d'autres qui peuvent être extrêmement en souffrance
34:26et tout le travail va être là
34:28en fait. Ça va être de savoir comment on peut
34:30comment on peut sauver
34:32ces filières. Parce que quand les agriculteurs
34:34français perdent au change
34:36ce sont tous les français qui perdent au change
34:38si on perd la qualité
34:40si on perd aussi ce savoir-faire
34:42si on perd aussi toute la protection
34:44d'un territoire. Quand les agriculteurs
34:46mettent la clé sous la porte
34:48c'est aussi une menace pour tout
34:50ce territoire aussi, ce savoir-faire
34:52donc il y a ça aussi, une fois qu'on perd
34:54ces terres agricoles
34:56c'est perdu, on ne peut pas revenir
34:58en arrière. Donc il y a quelque chose
35:00d'extrêmement préoccupant
35:02là-dedans et en plus on voit que ça va en
35:04totale contradiction avec ces beaux messages
35:06que les agriculteurs ont reçu, que les français
35:08ont reçu aussi quand on nous disait
35:10ce sera finalement
35:12l'exception
35:14de l'agriculture française
35:16on va tout faire pour préserver tout ça
35:18donc il y a aussi je pense ce cynisme
35:20qui s'accentue
35:22quand on a l'impression finalement qu'on dit
35:24n'importe quoi. Je pense qu'il y a ça aussi.
35:26On a surtout le sentiment que la voix de la France
35:28ne pèse pas, ne compte absolument pas.
35:30C'est une humiliation finalement.
35:32On poursuit le débat mais il y a eu une réaction
35:34de l'Élysée, je vous propose de la
35:36découvrir parce qu'il y a eu une réaction
35:38Voilà, il y a eu une réaction.
35:40Je vous la livre, le projet d'accord contre l'Union Européenne
35:42et le Mercosur est
35:44inacceptable en l'état, le président
35:46Emmanuel Macron l'a redit aujourd'hui
35:48à la présidente de la Commission Européenne
35:50nous continuerons de défendre sans lâche notre souveraineté
35:52agricole. Bah oui voilà, c'est communiqué
35:54de l'Élysée mais en attendant...
35:56Il y a un monsieur qui est quand même spécialiste
35:58de la chose au niveau de l'Europe, c'est M. Barnier
36:00il faudra peut-être le laisser faire et à mon avis
36:02il s'y emploie, il s'y emploie en tout.
36:04Vous savez qu'il n'est plus...
36:06Il est quand même encore là
36:08Je vous rappelle...
36:10On parle beaucoup d'agriculture
36:12mais franchement il y en a quand même qui disent
36:14et c'est extrêmement important et là on pointe du doigt ce qui peut se passer
36:16on dit si jamais
36:18cet accord est rectifié
36:20c'est la fin de l'élevage en France
36:22et ça c'est catastrophique
36:24la fin de l'élevage en France ce serait
36:26une bombe atomique
36:28une fois de plus je n'y crois pas.
36:30Sincèrement c'est vrai, c'est ce que je disais, la voix de la France
36:32ne pèse pas grand-chose carrément
36:34c'est vraiment l'impression que l'on a
36:36et c'est vrai que se communiquer, il a le mérite d'exister
36:38mais...
36:40et puis quoi?
36:42Oui et puis on se dit quand même
36:44qu'il y a des députés qui ont validé
36:46quand même la nomination de Mme van der Leyen
36:48il y a ça aussi, cette contradiction
36:50il y a un moment donné il ne faut pas jouer
36:52comme on dit les vierges et faire roucher
36:54quand on va dans cette direction-là
36:56je pense qu'aussi la France
36:58a laissé une partie de sa souveraineté
37:00il y a quelques années aussi et aujourd'hui
37:02finalement
37:04vous savez, on se dit
37:06on va essayer de faire quelque chose
37:08ce n'est pas acceptable en l'état
37:10mais on a cédé cette partie
37:12de souveraineté, il faut quand même se le rappeler
37:14et on dirait qu'aujourd'hui
37:16on s'en rend compte sur plusieurs domaines
37:18que ce soit sur la question de la régulation
37:20des flux migratoires
37:22quand on voit sur la question de l'élevage
37:24je devais parler de l'agriculture, sur l'élevage
37:26sur la qualité de ses produits, sur ce savoir-faire
37:28ça a un impact aussi
37:30les échanges commerciaux sont nécessaires
37:32mais à un moment donné on ne peut pas faire du mur à mur
37:34et faire comme si finalement les intérêts
37:36de l'Allemagne avec ses voitures
37:38c'est la même chose que les intérêts
37:40de la France en ce moment, donc oui
37:42c'est inquiétant de voir que cette souveraineté
37:44se perd.
37:46J'aime bien donner la parole aux principaux intéressés
37:48par les dossiers que nous évoquons autour de cette table
37:50parce qu'évidemment rien ne vaut leur parole
37:52nous sommes, je vous le disais avec Jean-Baptiste Gibert
37:54secrétaire général des jeunes agriculteurs en Occitanie
37:56merci Jean-Baptiste d'être avec nous
37:58je disais que les raisons de votre colère
38:00elles sont multiples, il y a déjà
38:02et je le disais tout à l'heure avec cette action
38:04des agriculteurs
38:06de vos collègues devant
38:08la permanence de Monsieur Hollande
38:10avec cette motion
38:12votée par Monsieur Hollande
38:14et puis il y a ce mercosur
38:16et cet acte
38:18d'Ursula von der Leyen, quel est votre idée d'esprit
38:20aujourd'hui Jean-Baptiste Gibert ?
38:24Je pense que tous les agriculteurs
38:26on commence à en avoir marre
38:28un petit peu de
38:30d'être pris pour des cons en permanence
38:32parce qu'on est force de proposition
38:34au moins chez les jeunes agriculteurs
38:36on va aux réunions
38:38on travaille, on fait des propositions
38:40et à chaque fois
38:42on se prend une fin de non recevoir
38:44ou des décisions
38:46qui vont à l'encontre
38:48de l'agriculture française
38:50et je vous garantis que ça commence à être très pénible
38:52Concrètement
38:54Quel est votre état d'esprit
38:56par rapport à ce mercosur ?
38:58Je ne sais pas si vous avez écouté nos débats
39:00durant cette émission
39:02Patrick Sarditti est très optimiste
39:04et c'est un garçon très optimiste par définition
39:06Est-ce que vous partagez ce même optimisme
39:08ou est-ce que vous dites ça sent un peu le sapin ?
39:12Ça sent le sapin
39:14pour plusieurs raisons
39:16Ursula von der Leyen
39:18dans sa prise de parole
39:20elle dit qu'il va appliquer
39:22des clauses miroirs
39:24que l'agriculture sera protégée
39:26sauf que
39:28il y a pas mal de substances
39:30qui sont impossibles à déceler
39:32ou à contrôler au niveau des frontières
39:34qui me garantit
39:36à moi agriculteur français
39:38que les produits importés
39:40ne seront pas cultivés
39:42de manière déraisonnable
39:44par rapport à la France
39:46avec des normes qui ne conviennent pas
39:48et de toute façon le coût du travail
39:50du sud fera mécaniquement baisser le prix
39:52d'entrée dans notre pays
39:54et là si on ajoute des
39:56si on supprime des taxes
39:58on va pas y arriver, nous c'est l'agriculture
40:00française et notamment l'agriculture
40:02des paysans qui ont
40:04des élevages modestes
40:06qui font de la viande de qualité
40:08dans le respect de l'environnement qui va être impactée
40:10Jean-Baptiste Gibert
40:12vous présentez les jeunes agriculteurs
40:14vous croyez en nos politiques encore
40:16j'ai lu le communiqué de l'Elysée
40:18concrètement
40:20vous croyez en quoi aujourd'hui ?
40:22vous avez le sentiment d'être les dindons de la farce
40:24pardonnez-moi pour cette expression un peu triviale
40:26mais c'est un peu ça quand même
40:28est-ce que vous allez durcir
40:30les mouvements pour faire en sorte
40:32qu'on vous entende davantage ?
40:34durcir les mouvements
40:36moi je veux bien
40:38mais à un moment donné on va durcir les mouvements
40:40pour s'adresser à qui ?
40:42à qui on va s'adresser maintenant ?
40:44c'est vrai que là pour le moment vous n'avez personne
40:46c'est vrai qu'ils nous prennent pour des cons
40:48depuis des mois et des mois
40:50au président qui
40:52n'hésite pas à
40:54détruire une assemblée qui fonctionnait
40:56tant bien que mal et qui plonge
40:58le pays dans un bordel politique
41:00qui est incompréhensible
41:02qui repousse l'ensemble des décisions
41:04qui étaient en faveur de l'agriculture
41:06c'est repoussé au calendre grec
41:08moi l'hiver dernier
41:10je me suis retrouvé à dire aux gars
41:12bon attendez on va s'en prendre pour
41:14un mois de plus mais ça arrive
41:16je ne vais pas me retrouver à aller dire ça
41:18à des adhérents qui sont au bout du rouleau
41:20les cessations et liquidations n'arrêtent pas de tomber
41:22en ce moment c'est n'importe quoi
41:24donc maintenant la seule chose
41:26qu'on va demander c'est du courage politique
41:28la première notion
41:30abordée par le prochain gouvernement
41:32devrait être l'agriculture
41:34et si l'assemblée nationale
41:36traîne des pieds pour voter les lois et pour faire
41:38avancer les avancées agricoles
41:40nous serons intransigeants
41:42nous ne jugerons plus que les actes
41:44tout le monde sait ce qu'on veut
41:46on a été à des milliers de réunions
41:48maintenant il faut passer aux actes
41:50et voter des lois
41:52comment vivez-vous cette pagaille politique
41:54parce que là évidemment il faut un premier ministre
41:56ça ne vous a pas échappé
41:58ça n'échappe pas aux français
42:00il vous faudra également un ministre
42:02de l'agriculture
42:04comment vivez-vous cette période
42:06de pagaille
42:08je ne vais pas reprendre votre terme évidemment
42:10il y a un spectateur qui nous regarde aussi
42:12mon cher Jean-Baptiste comment vivez-vous tout cela
42:16comment voulez-vous qu'on le vive
42:18on le vit mal, on passe notre temps à travailler
42:20on est raisonnable depuis des années
42:22et là maintenant on ne peut plus
42:24on ne peut plus, on ne tient plus
42:26tout le monde est à bout
42:28on travaille, moi j'y passe le jour et nuit
42:30entre mon exploitation, le travail syndical
42:32les réunions, la pression
42:34qui est mise par tous les corps
42:36de l'Etat, à un moment donné
42:38tout le monde sait ce qu'on veut
42:40ils ont toutes les données dans leur camp
42:42maintenant Macron
42:44il nomme un premier ministre
42:46il nomme un ministre de l'agriculture
42:48on respecte la volonté de mettre l'intérêt
42:50majeur de l'agriculture et on fait les choses
42:52on arrête d'en parler, on fait les choses
42:54si vous aviez
42:56Emmanuel Macron peut-être qui nous regarde
42:58mais quel message
43:00avez-vous envie de lui donner
43:02en deux mots
43:04Jean-Baptiste Gilbert
43:06c'est à lui qu'il faut s'adresser
43:08on arrête les bêtises
43:10et on se met au travail
43:12ça a le mérite d'être clair
43:14merci Jean-Baptiste Gilbert secrétaire général
43:16des jeunes agriculteurs en Occitanie
43:18merci et on mesure votre désarroi
43:20et
43:22malgré tout vous restez calme
43:24ce qui est aussi plutôt
43:26rassurant malgré tout
43:28on va prendre la direction de Marseille
43:30si vous le voulez bien maintenant, évoquer ce qui se passe
43:32à la prison des Bomettes
43:34la directrice de la prison
43:36et un de ses adjoints ont été menacés
43:38de mort, le ministère de la justice
43:40a qualifié la situation d'exceptionnellement
43:42grave et sérieuse
43:44explication Mathilde Ibanez
43:48220 000 euros émis par un détenu
43:50membre présumé d'un gang de narcos
43:52trafiquants où il propose dans
43:54une vidéo postée sur les réseaux sociaux
43:56d'assassiner la directrice de la
43:58prison des Bomettes à Marseille
44:00ainsi que l'un de ses adjoints
44:02des menaces de mort prises au sérieux
44:04par le ministre des missionnaires de la justice
44:06Didier Migaud, qu'il qualifie
44:08de situation exceptionnellement
44:10grave, après cette entretenue
44:12avec les deux agents pénitentiaires
44:14concernés, le garde des Sceaux leur a
44:16assuré de sa protection et de son
44:18soutien, une enquête a été
44:20ouverte par le parquet de Marseille à la suite
44:22de manœuvres d'intimidation
44:24et de menaces à l'encontre du personnel
44:26de la maison d'arrêt des Bomettes
44:28dans la soirée, deux jeunes individus
44:30âgés de 17 et 21 ans
44:32ont été interpellés aux
44:34abords de l'établissement pénitentiaire
44:36après une course poursuite
44:38au cours de laquelle ils se sont débarrassés
44:40d'un sac contenant une arme
44:42de catégorie B, ce
44:44nouvel épisode intervient après
44:46plusieurs événements ces derniers mois
44:48comme l'incendie du logement
44:50d'un agent ou l'agression d'une
44:52surveillante de la prison d'Aix-Lune
44:54où sont également incarcérés
44:56de nombreux délinquants liés
44:58au narco-banditisme marseillais
45:00J'rappelle que Bruno Ottaio et
45:02M. Migaud s'étaient rendus à Marseille
45:04tous les deux évidemment
45:06et on voit bien que malgré tout ça, alors qu'on cherche
45:08désespérément un Premier Ministre et désespérément
45:10un gouvernement, les choses
45:12continuent, les petites affaires continuent Patrice
45:14à Marseille. Ça n'arrange rien
45:16mais quand je dis
45:18les petites affaires évidemment, vous comprenez un peu le ton
45:20que j'emploie. On passe un cran
45:22après les intimidations qui viennent d'être
45:24évoquées, l'incendie d'un logement
45:26d'un surveillant
45:28là franchement, un appel
45:30au meurtre carrément avec
45:32une somme qui est promise
45:34c'est épouvantable. Alors effectivement, c'est passé
45:36sur les réseaux sociaux, ça a été
45:38relayé je crois par la
45:40par la DZ de Mafia
45:42on est
45:44en plein film là, c'est même plus
45:46la réalité, il y a des choses
45:48qui se passent qu'on n'aurait peut-être même pas
45:50osé mettre dans un scénario
45:52c'est catastrophique parce que
45:54ce genre de
45:56méfaits, de menaces avec un grand M
45:58ça va se multiplier
46:00maintenant, ça va se multiplier
46:02et il va y avoir sur les
46:04réseaux sociaux un certain nombre de menaces
46:06encore plus épouvantables que celles qu'on a
46:08pu voir ces derniers temps
46:10et il faudrait vraiment
46:12que les autorités, monsieur Retailleau
46:14en tête parce qu'il en a encore le pouvoir
46:16tape d'un grand coup sur la table
46:18Karima, Marseille
46:20Marseille et encore Marseille
46:22Oui, en fait c'est vraiment
46:24cette lutte au narcotrafic
46:26et au narcotrafiquant qui doit être
46:28une priorité, ça va de soi
46:30on a parlé de tous les
46:32efforts qui ont été mobilisés pour
46:34la lutte au terrorisme
46:36terrorisme islamiste et maintenant
46:38on voit à quel point on ne peut plus attendre
46:40sur cette lutte au narcotrafiquant
46:42c'est extrêmement préoccupant, extrêmement grave
46:44ce qui se passe, on a vu qu'il y a des victimes
46:46collatérales maintenant qui se multiplient
46:48on voit l'extrême violence, on voit maintenant
46:50des cas de mort qui sont
46:52vraiment très très graves
46:54on voit aussi tous ces
46:56avertissements qui ont été
46:58faits pour nous dire
47:00que oui maintenant même il y a cette idée
47:02de volonté de corrompre
47:04que ce soit des agents
47:06qui travaillent aussi
47:08donc on voit bref qu'il n'y a pas de limite
47:10pour ces personnes qui sont dans ces
47:12narcotrafics et la menace
47:14donc maintenant on menace la vie
47:16d'officiels comme ça
47:18c'est terrible
47:20et on a vu aussi que finalement
47:22même à l'intérieur des murs
47:24à quel point le business peut continuer
47:26sans vraiment se faire inquiéter
47:28donc non, la lutte contre le narcotrafic ça doit être
47:30une priorité, il faut mettre les moyens
47:32parce que sinon c'est eux qui vont véritablement
47:34prendre le dessus
47:36et c'est ce qui est en train de se passer en ce moment
47:38ce n'est pas juste Marseille, parce que Marseille
47:40on a vu tout ce qui se passe effectivement
47:42dans les quartiers nord
47:44mais ce que je veux dire c'est qu'on voit
47:46ça atteint des villes moyennes
47:48des plus petites villes
47:50donc l'heure quand même, le fameux tic-tac
47:52on est vraiment dépassé là
47:54et même quand on est directrice de la prison des
47:56Bomettes, ça veut dire
47:58beaucoup de choses quand on y réfléchit
48:00allez on va terminer
48:02sur une note un peu plus positive
48:04évidemment comme on a commencé cette heure
48:06on va prendre
48:08devinez aisément la direction
48:10de Notre-Dame de Paris
48:12c'est le jour J, n'est-ce pas, félicité
48:14vous avez du bien de prendre un peu de hauteur
48:16puisque c'est le jour J, je le disais tout à l'heure
48:18c'est un événement mondial
48:20avec la présence d'une quarantaine
48:22de chefs d'Etat et on va retrouver
48:24l'une de nos équipes sur place
48:26et je vous rappelle qu'on va vous faire vivre
48:28vous ne manquerez rien, toutes les images
48:30tous les témoignages à partir de 18h
48:32sur CNews et nulle part ailleurs
48:34on va retrouver donc Adrien Spiteri et Laurence Sellerier
48:36rebonjour Adrien Spiteri
48:38vous êtes avec un invité
48:40je constate que le ciel
48:42est encore
48:44un peu bleu
48:46on croise les doigts
48:48racontez-nous avec qui vous êtes
48:50faites-nous vivre tout cela mon cher Adrien
48:56pour l'instant du soleil Thierry
48:58déjà beaucoup de vent mais la pluie elle devrait arriver
49:00un petit peu plus tard dans la soirée
49:02je suis avec Patrick Rimault, il est sculpteur
49:04de lumière, bonjour Patrick, merci beaucoup d'être avec nous
49:06en direct sur CNews
49:08en quoi a consisté votre travail
49:10pour la rénovation de Notre-Dame de Paris
49:12vous voyez j'amène même le rayon de lumière
49:14juste au bon moment
49:16écoutez
49:18on a eu 4 ans et demi d'études
49:20et de travail pour
49:22on a eu l'honneur d'abord
49:24de pouvoir travailler sur ce projet
49:26et c'est la mise en lumière
49:28totale de l'intérieur de la
49:30cathédrale
49:32dans le malheur
49:34de ce qui est arrivé
49:36pour nous ça a été quelque chose
49:38de plutôt bénéfique c'est-à-dire que
49:40la totalité des luminaires
49:42et des éclairages étaient pollués
49:44par le plomb
49:46et donc on a réfléchi non pas comme précédemment
49:48c'était des morceaux qui avaient été faits
49:50sur la totalité
49:52de la lumière de l'intérieur
49:54de Notre-Dame jusqu'au trésor aussi
49:56et vous avez réalisé tout ça
49:58en 4 ans et demi
50:00c'était un défi important quand même
50:02oui oui oui
50:04c'était serré
50:06on s'est basé beaucoup
50:08parce que c'est une cage de lumière
50:10elle a été construite pour ça
50:12pour
50:14que les rayons de soleil rentrent
50:16à l'intérieur donc moi j'ai eu la chance aussi
50:18de travailler beaucoup sur des abeilles cisterciennes
50:20donc on s'est
50:22un peu orienté sur
50:24l'orientation des rayons etc.
50:26on est un complément du travail solaire
50:28et
50:30la grande nouveauté qui va y avoir
50:32c'est que avant c'était plutôt
50:34simplement un éclairage
50:36je dirais architectural
50:38où c'était
50:40un peu un on off
50:42alors que là on va combiner
50:44deux éléments c'est à dire qu'on va
50:46combiner à la fois l'éclairage architectural
50:48où on éclaire
50:50bien entendu les très belles sculptures
50:52les peintures
50:54etc. donc pendant un moment
50:56le temps des visites et puis on a combiné
50:58parce que c'est aussi avant tout un lieu de vie
51:00où il y a
51:027 offices par jour
51:04plus une maîtrise qui fait des
51:06concerts chaque semaine
51:08et donc c'était
51:10une base sur laquelle
51:12on est parti pour faire l'éclairage
51:14alors qu'est-ce que ça veut dire ? ça veut dire que
51:16grâce aux nouvelles technologies
51:18grâce aux LED
51:20on peut changer
51:22on va changer à la fois
51:24l'intensité de la lumière et la couleur
51:26de la lumière c'est à dire qu'on va partir
51:28et on s'est basé par rapport
51:30à la liturgie sur la semaine
51:32pascale
51:34donc quand il y a la veillée pascale
51:36en fait on a une petite bougie
51:38en 2200 Kelvin
51:40quelque chose de très chaud
51:42et puis après il y a le vendredi saint
51:44la mort du Christ c'est une lumière
51:46blafarde blanche et puis le dimanche
51:48c'est la résurrection
51:50la naissance à nouveau
51:52du Christ et donc
51:54si on arrivait à faire ces lumières
51:56ça voulait dire qu'on pouvait faire tous les scénarios
51:58et donc on a combiné
52:00dans l'ensemble des projecteurs
52:02des 1400 projecteurs qui sont à l'intérieur de la cathédrale
52:04l'association
52:06de ces deux types
52:08de LED chaude et froide
52:10ce qui nous permettra de faire
52:12toutes ces variations
52:14c'est un travail absolument magnifique
52:16bravo en tout cas Patrick d'avoir réalisé ce défi
52:18et bien vous pourrez voir tout ça
52:20ce soir ce sera aller aux alentours
52:22de 20h avec l'ouverture
52:24de la cathédrale Notre-Dame tout à l'heure
52:26merci Adrien Spiteri et Laurence Sellerier
52:28vous avez vu comment s'appelait l'invité
52:30d'Adrien Spiteri
52:32Patrick Rimaud, sculpteur des lumières
52:34c'est un beau nom, sculpteur de lumières
52:36c'est magnifique
52:38on en a tellement besoin, si se termine ce
52:40mini-news les amis, je me dépêche
52:42parce que juste derrière c'est Michel Enfray et Laurence Ferry
52:44qui vont reprendre
52:46et nous on se retrouvera à partir de
52:4814h, Karima vous serez avec moi aussi
52:50pour 180 minutes
52:52info week-end et n'oubliez pas à partir de 18h
52:54on a une édition spéciale pour Notre-Dame
52:56allez, à tout à l'heure, bye bye