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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 08 octobre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Et on me dit, du côté du standard, que nous sommes avec la maire d'une ville qui s'appelle Kabestani,
00:13qui est dans les Pyrénées-Orientales, je crois, si ma mémoire est bonne, et qui s'appelle Édith Pugnet.
00:18Bonjour, Édith Pugnet.
00:20Bonjour.
00:21Merci d'être avec nous. Oui, c'est ça, Kabestani, Pyrénées-Orientales.
00:25Oui, c'est ça, tout à fait.
00:26Madame la maire, on a parlé il y a une minute de ces gendarmeries,
00:31qui sont un peu partout sur le territoire français,
00:33et qui ont juste oublié de payer aux mairies, aux collectivités, leur loyer.
00:38C'est votre cas ?
00:40Oui, tout à fait.
00:41Voilà, formidable.
00:43Et c'est un manque à gagner.
00:44Comment on fait quand on est maire d'une petite ville ?
00:46On en a besoin, de cet argent, quand même.
00:48Ah oui, surtout que sur la commune de Kabestani,
00:50c'est pas moins de 260 000 euros, un peu plus de 260 000 euros de manque à gagner.
00:55Qu'est-ce qu'on vous a dit, vous ? On paiera une prochaine fois ? On vous a dit quoi ?
00:59Alors, très clairement, au départ, on a l'habitude, depuis 2021,
01:04qu'effectivement, de temps en temps, ils mettent du temps à payer, etc., etc.
01:07Donc il y a des arriérés.
01:09Donc on se disait, de toute façon, c'est pas possible.
01:12L'État paye ses dettes, donc on leur a fait confiance,
01:16comme on a toujours envie de faire confiance à l'État.
01:19Et puis là, quand même, ça faisait quatre...
01:21C'était le cinquième trimestre où nous n'étions pas payés.
01:24Et donc, on a commencé à se poser des questions.
01:26Alors attendez, et dites, Madame Pugnier, restez avec moi.
01:29Votre histoire m'intéresse beaucoup,
01:31parce que ce que vous vivez en tant que maire d'une petite commune,
01:34beaucoup d'autres maires le vivent.
01:36Vous allez nous expliquer les conséquences que ça a pour vous.
01:38Restez avec nous, parce qu'il est 13h01, et tous les jours vers 13h01,
01:41c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:43Et le Premier ministre Michel Barnier, qui va affronter cet après-midi
01:47sa première motion de censure à l'Assemblée nationale,
01:49motion déposée par la gauche, pour protester contre la négation du résultat des législatives.
01:54Mais motion vouée à l'échec,
01:56puisqu'elle n'est pas soutenue par le Rassemblement national.
01:58La proposition de destitution, cette fois d'Emmanuel Macron,
02:01engagée par la France Insoumise, ne sera pas examinée dans l'hémicycle.
02:05Décision prise ce matin par la conférence des présidents de l'Assemblée.
02:08Le nombre d'agressions contre les médecins a progressé une nouvelle fois l'an dernier.
02:14Selon le baromètre annuel de l'Ordre des médecins,
02:16plus de 1500 praticiens ont été victimes d'agressions verbales, physiques ou de vols.
02:21C'est 27% de plus qu'en 2022.
02:23Et puis Israël a dit avoir élargi son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban
02:29et déployé une quatrième division aujourd'hui,
02:32hier au premier anniversaire de l'attaque du Hamas contre le territoire israélien.
02:37Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
02:40avait juré poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre le Hezbollah et contre le Hamas.
02:46Le temps, Peggy, pour cet après-midi.
02:49Attention, une nouvelle fois aux fortes pluies attendues par endroit.
02:52Oui, et surtout sur l'est du pays, le flanc est,
02:54on a cinq départements toujours en vigilance orange,
02:56puis inondation, ça concerne le Jura, l'Ain, l'Isère, les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes,
03:01des pluies localement orageuses sur la région PACA et en Corse.
03:04Sur le nord-ouest, on a ce qu'on appelle un ciel de traîne, nuages, éclaircies,
03:08des averses parfois orageuses également avec beaucoup de vent.
03:11C'est un temps calme et ensoleillé dans le sud-ouest.
03:14Et puis sur les régions centrales, entre les Hauts-de-France, Île-de-France et le Centre,
03:17un ciel variable entre nuages, éclaircies et quelques gouttes encore.
03:20Le tout sous des températures qui sont globalement de saison,
03:22comprise entre 16 et 20 degrés sur la moitié nord,
03:2519 à 24 degrés dans le sud et la maximale 26 degrés à Perpignan.
03:29Merci Peggy.
03:30Merci Peggy.
03:35Donc Céline, on le disait tout à l'heure, en France, de nombreuses collectivités s'alarment,
03:40tout simplement parce que les gendarmeries n'honorent plus leurs loyers.
03:45Et nous sommes justement en ligne avec Édith, qui nous appelle de Cabestany,
03:49dans la Pyrénées-Orientales, le 66.
03:52Édith Pugnet est maire de cette petite ville.
03:55Et donc vous, ça représente, vous me disiez,
03:57ça représente, Édith Pugnet, un manque à gagner de combien pour vous ?
04:01Alors très exactement 263 388 euros.
04:06Oui, ça fait beaucoup d'argent.
04:08Donc c'est une année entière de loyers impayés,
04:11plus quelques reliquats des années précédentes.
04:15Quand vous téléphonez aux services financiers de la gendarmerie, on vous répond quoi ?
04:22Alors on a eu beaucoup de mal à les avoir sur la plateforme de Toulouse, effectivement.
04:26Et puis on n'a pas eu forcément de réponse.
04:29On nous a dit que ça allait être très compliqué, qu'ils allaient essayer pour la fin d'année.
04:33Et puis entre-temps, donc on avait saisi nos sénateurs, dont Lauriane Josanne.
04:37Et nous avons eu, merci beaucoup pour eux,
04:40nous avons eu les réponses à nos questions, mais qui nous ont encore plus alarmés.
04:43Oui, ces réponses, c'est quoi ?
04:45On va essayer de voter une nouvelle loi pour avoir de l'argent ?
04:48Et vous payez, c'est ça ?
04:50Oui, c'est ça, c'est à peu près ça.
04:52Oui, on l'entendait, Lauriane Josanne, tout à l'heure sur RTL.
04:55Alors le ministère lui a assuré que les 100 millions d'euros seront débloqués
04:58pour que vous soyez payée au plus vite.
05:01Mais est-ce que quelque part, en tant que maire,
05:04qui souvent se bat pour accueillir des gendarmeries, proposer le foncier,
05:09il y a un petit peu, je ne sais pas, un goût amer de voir qu'on ne vous paie pas
05:15et qu'en plus souvent on vous pointe du doigt aussi pour votre mauvaise gestion,
05:18vous, les collectivités locales ?
05:20Oui, c'est exactement ça.
05:22C'est-à-dire qu'effectivement, alors je voudrais quand même dire que
05:25moi je ne remets absolument pas en cause le fait qu'on ait une gendarmerie akabestanique,
05:29bien au contraire, on a besoin d'eux.
05:32La sécurité pour moi, ça reste une mesure régalienne,
05:36et donc c'est à l'état de l'atturer.
05:38Et je ne veux pas qu'on mélange parce que je pense que les gendarmes,
05:41les pauvres qui travaillent tout le temps et qui sont tout le temps à pied d'œuvre,
05:46ça ne doit pas forcément leur faire plaisir de savoir qu'ils se retrouvent au milieu de cette histoire.
05:52Moi, ce qui m'interpelle, c'est qu'effectivement pour nous,
05:56c'est 260 000 euros, c'est surtout avec le nombre de chantiers en cours qu'on a,
06:01on a des millions d'investissements, on a souscrit des emprunts,
06:04on a des lignes de trésorerie.
06:06Et à ce jour, nous, on va être obligés de taper sur les lignes de trésorerie,
06:10de payer des frais dessus, tout simplement parce que l'état au niveau national a fait des choix
06:16et qu'ils ont choisi de ne pas payer leurs dettes aux collectivités.
06:21C'est absolument dingue, c'est absolument fou quand on y réfléchit,
06:25alors qu'on se dit toujours, c'est formidable,
06:28on a des gendarmes comme locataires, on sera toujours payé en temps et en heure,
06:33c'est vraiment une assurance sur l'avenir,
06:36on est plutôt content quand ce sont des gendarmes qui louent des bâtiments municipaux.
06:41On se dit, on risque rien.
06:43Tout à fait, alors pour être très clair, c'est vrai qu'on ne pense pas aux loyers forcément au départ,
06:48on pense surtout aux services rendus au public,
06:51parce que c'est ça qui nous intéresse en premier,
06:53et effectivement, c'est peut-être aussi pour ça qu'on s'est pas trop inquiétés au départ
06:57du manque de paiement, parce qu'on se disait, de toute façon, l'état payera, c'est une évidence.
07:02On ne s'est même pas posé la question au départ,
07:04sauf qu'aujourd'hui, force est de constater qu'effectivement, la loi est la même pour tous.
07:10Est-ce que dans un petit coin de votre esprit, madame la maire,
07:14il y a quand même l'idée qui traîne que peut-être avec la crise que nous traversons
07:18et qui menace de s'aggraver, qui s'est aggravée,
07:20peut-être que finalement, l'état paiera jamais ?
07:24Alors je n'ose même pas l'imaginer, juste pour vous donner une idée,
07:30quand on a construit la gendarmerie en 2007, c'était 2 830 000 euros qu'on a mis
07:36pour que cette gendarmerie puisse exister sur calestanie,
07:40donc avec les loyers qui en découlent après au fur et à mesure des années,
07:44et je n'ose pas imaginer que l'état ne paiera pas ses loyers.
07:48Chez les bailleurs sociaux, quand un locataire ne paye pas,
07:52à un moment donné, on ne se pose même pas la question.
07:57Madame Pugnier, aujourd'hui, ces loyers qui n'ont pas été honorés,
08:02est-ce que ça vous a empêché de mener à bien des projets dans votre commune,
08:06très concrètement ?
08:08Alors très concrètement, on s'est adapté parce qu'on a une très bonne gestion
08:11et qu'on fait très attention, donc on avait fait des emprunts,
08:14on avait des lignes de trésorerie, mais aujourd'hui,
08:17si effectivement on n'est pas payé avant la fin de l'année,
08:20ça va amputer gravement le budget et il va falloir qu'on fasse des choix,
08:24il va falloir qu'on réunisse la population, qu'on retravaille tous ensemble
08:28pour savoir quels sont les choix qu'on fera, en sachant que,
08:31contrairement à certains autres maires, il n'est pas question de se servir
08:34de la culture de la jeunesse et des sports comme variable d'ajustement.
08:38Merci Edith Pugnier, maire de Cabestany, merci d'avoir passé ces quelques instants
08:42avec nous et on comprend le désarroi, je dirais même la détresse
08:46qui habitent aujourd'hui certains élus locaux qui aimeraient bien
08:49que les gendarmeries honorent enfin leurs loyers.
08:53Ça fait un an que ça dure, un an sans loyer pour Cabestany dans les Pyrénées-Orientales
08:58et ça n'est qu'un exemple parmi d'autres.
09:00Christian nous a laissé un message tout à l'heure,
09:02alors on a demandé avec Céline, on a demandé à Victor Dustandard
09:05de lui repasser un petit coup de fil, Christian a laissé un message,
09:07c'est un ancien colonel de gendarmerie et il disait que ce n'était pas la première fois
09:11que ce genre de pratique était effectuée, réalisée par la gendarmerie.
09:17Bonjour Christian !
09:18Bonjour Eric, bonjour Céline !
09:20Alors c'est déjà arrivé dans le passé que les gendarmes ne paient pas leurs loyers
09:23comme ça aux mairies, aux collectivités locales ?
09:26J'ai préféré 40 ans aux gendarmeries, moi effectivement j'ai toujours entendu
09:32des problèmes de paiement, notamment en fin d'année puisque le mois d'octobre...
09:37On vous entend mal Christian, mettez-vous près de la fenêtre.
09:39Vous disiez, pendant que vous vous bougez vers la fenêtre chez vous,
09:43vous disiez qu'après 40 ans de gendarmerie vous aviez déjà vu ça en fin d'année
09:47les gendarmeries qui ne payaient pas leurs loyers aux mairies.
09:50Voilà, au mois d'octobre, on attend toujours la loi de finances de fin d'année
09:57pour pouvoir avoir de l'argent mais avec tout ce que la gendarmerie subit,
10:02notamment Outre-mer, il faut payer les placements des gendarmes
10:07et moi je comprends le désarroi...
10:09Oui, il y a eu la Nouvelle-Calédonie cette année, il a fallu envoyer
10:12beaucoup de gendarmes en Nouvelle-Calédonie, c'est très loin, ça a coûté très cher.
10:17Il y a eu bien évidemment les Jeux Olympiques cet été qui ont mobilisé les gendarmes
10:21donc effectivement ça fait des trous dans le budget de la gendarmerie...
10:24La Martinique...
10:26La Martinique, oui, j'oubliais la Martinique, bien sûr.
10:28Oui, bien sûr, je comprends et je remercie Madame la maire de Cavestany
10:34et je veux dire au nom des anciens gendarmes, des propos très attachants
10:40qu'elle a tenus à l'encontre des gendarmes parce qu'effectivement,
10:43moi j'ai connu quand j'étais en Deux-Rélois, on demandait aux maires de construire des brigades
10:51parce qu'il y a les brigades domaniales de l'État et les communautés locales
11:01qui construisent sous la forme d'un bail amphithéotique qu'on rembourse après.
11:07Effectivement, après quand il y a des problèmes budgétaires, on attend.
11:12Et ce n'est pas les gendarmeries, les brigades n'y peuvent rien malheureusement.
11:17Non, c'est tout en haut.
11:18C'est l'État, c'est la Direction Générale qui dit pour l'instant les loyers ne seront pas payés
11:26pour l'instant et ce sera en portant début d'année.
11:29Alors effectivement quand c'est long, ça dure une année, c'est très difficile pour les communes.
11:33Je crois que ça va être très bien.
11:34Merci Christian d'avoir prolongé cet échange.
11:37On va essayer d'être optimiste et on va essayer d'espérer que les gendarmeries puissent payer,
11:42honorer leurs dettes, tous ces loyers payés depuis un an, ne serait-ce que pour les petites communes
11:48qui ont vraiment besoin de ces rentrées financières pour boucler leur budget et satisfaire leurs administrés.
11:54Merci Christian et merci à Edith Pugnier, maire de Cabestany dans les Pyrénées-Orientales.
12:00Dans un instant, il faut qu'on parle des téléphones dans les cellules, dans les prisons
12:03parce que maintenant c'est clair, les meurtres, les deals, tout se fait depuis les prisons.
12:09On a l'impression que les chefs de bande, les chefs de cartel télétravaillent depuis leurs cellules.
12:13Ils organisent des assassinats depuis leurs cellules avec leurs smartphones,
12:17et je dis leurs au pluriel, certains n'ont de nombreux alors qu'ils sont interdits.
12:21Alors est-ce qu'il faut continuer à être laxiste en se disant bon c'est quand même interdit,
12:26mais c'est quand même un lien avec leur famille, ces détenus.
12:29Donc il faut être tolérant ou est-ce qu'au contraire il faut se dire ça n'est plus possible,
12:33il faut orchestrer des fouilles quotidiennes pour limiter cela.
12:36Je vous rappelle que là dans l'affaire de Marseille dont on a parlé hier en particulier,
12:40c'est vraiment des assassinats qui ont été orchestrés.
12:44On a trouvé des tueurs à gage, mineurs par ailleurs, sur les réseaux sociaux,
12:49depuis un téléphone, depuis la prison de l'huile, on l'a recruté pour perpétuer un assassinat.
12:54Rien que ça, à tout de suite.
12:56Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30210.
13:0150 centimes la minute.
13:0413h-14h.
13:06Les auditeurs ont la parole.
13:08Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:10Et on voulait revenir dans cette émission sur ce sujet qu'on a déjà développé dans la matinale d'RTL ce matin.
13:18Jean-Michel De Cugis, ce grand reporter parisien aujourd'hui en France,
13:21était l'invité d'Amandine Bégault.
13:24Il sort un livre, Tueurs à gage, enquête sur le nouveau phénomène des shooters.
13:28C'est chez Flammarion.
13:29Et dans ce livre, Jean-Michel De Cugis explique très clairement
13:33comment aujourd'hui les narcotrafiquants continuent à gérer leurs affaires en cellule grâce à leur téléphone portable.
13:41On peut, depuis sa prison, avec un téléphone, alors qu'on est à l'isolement,
13:45continuer à faire son trafic, à faire son business et à commanditer des meurtres à l'extérieur.
13:50Maintenant, vous avez des meurtres qui sont commandités depuis l'extérieur à l'intérieur.
13:55On est dans la mexicanisation des prisons, on est dans la mexicanisation du crime.
13:59Voilà, on est dans un moment assez grave où si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités,
14:05on va vers un narco-état.
14:07Jean-Michel De Cugis, donc ce matin sur RTL.
14:10Et ça, Eric, ça vous a donné envie de continuer à traiter le sujet avec les auditeurs ?
14:14Oui, tout à fait, c'est un sujet passionnant.
14:17On sait très bien que le téléphone cellulaire mobile, portable, le smartphone est interdit en prison pour les détenus.
14:24Mais bon, c'est très difficile, il y a des tas de façons de s'en procurer.
14:28D'une part, et d'autre part, finalement, dans l'administration pénitentiaire,
14:33les gardiens achètent un peu la paix sociale en ne traquant pas chaque seconde les détenus
14:38pour essayer de leur enlever leur téléphone.
14:40Ils savent que certains ont un contact avec leur famille,
14:43et que ça adoucit peut-être le vivre ensemble dans les prisons.
14:47Donc voilà, seulement, il y a ceux qui utilisent le téléphone pour faire commettre des assassinats.
14:53On en a parlé, organiser des réseaux, des cartels de drogue.
14:57Et alors, figurez-vous que ce matin, avec Victor Darcas du Standard,
15:02on a découvert sur les réseaux sociaux qu'il y avait des détenus qui s'exprimaient.
15:07Et on en a trouvé un qui poste même des vidéos sur Instagram,
15:13où il est dans sa cellule, où il est devenu une espèce d'influenceur
15:17qui fait de la pâtisserie, figurez-vous, depuis sa cellule,
15:21et avec vraiment, j'ai envie de dire, des bouts de ficelle.
15:24Il se débrouille avec ce qu'il a pour faire des recettes de pâtisserie.
15:28Il se fait appeler Le Pingouin.
15:30Bien évidemment, il fait ses vidéos masquées.
15:32Et il est avec nous, on l'a appelé tout simplement.
15:34Voilà, il est avec nous. Le Pingouin, c'est votre pseudonyme.
15:38Bonjour.
15:41Ah ben, on ne nous entend pas, c'est dommage.
15:44Est-ce que vous m'entendez, Le Pingouin ?
15:46Bonjour.
15:47Ah ben voilà, il est là.
15:49Merci d'être avec nous.
15:51C'est bien ça, j'ai bien expliqué la situation.
15:54Vous, vous faites des vidéos de pâtisserie.
15:58En gros, oui.
15:59Mon compte, c'est lepingouin, L-E-8, pingouin, 7593.
16:04Je suis sur tous les réseaux sociaux, je fais des vidéos de cuisine, en prison.
16:08J'étale un peu la vie quotidienne en prison.
16:11D'accord. Alors vous les faites masquer, quand même, il ne faut pas exagérer.
16:14Exactement.
16:15Et là, on est en train de se parler, on est en direct.
16:19Vous êtes où, très concrètement ?
16:21Je suis en prison, dans ma cellule.
16:23Vous êtes dans votre cellule, donc ça veut dire avec votre téléphone sur l'oreille ?
16:26Exactement.
16:27Et ce téléphone que vous utilisez aussi pour tourner ces vidéos, pour les réseaux sociaux,
16:33vous l'avez depuis combien de temps en cellule ?
16:36Après, malgré ce que vous dites, nous on a des fouilles constamment,
16:41tous les un mois, on a une fouille ordinateur.
16:43D'accord.
16:44Ça veut dire, je le perds, j'en prends un autre, quand je peux, selon mes moyens.
16:49Donc, il vous arrive assez fréquemment qu'on saisisse votre téléphone ?
16:54Exactement.
16:55Et dans ce cas, vous vous débrouillez pour en obtenir un nouveau ?
16:58Voilà.
16:59Je peux vous demander comment vous vous débrouillez ?
17:01Parce que nous, en dehors des prisons, on ne sait jamais trop comment on fait.
17:04Comment faites-vous quand il y a une fouille, on vous subtilise, on récupère votre téléphone ?
17:09Que faites-vous le lendemain ? Comment vous organisez-vous ?
17:12On essaye de trouver où on peut, on discute entre nous, on voit qui a un téléphone, qui n'en a pas.
17:18Il y a d'autres détenus qui peuvent vous en vendre un, par exemple ?
17:21Exactement.
17:22Ou alors, vous en faites rentrer un par l'extérieur ?
17:25Comment vous faites ? Vous demandez à un avocat ?
17:27Alors, on nous parle toujours de drones, mais je ne sais pas si ce n'est pas un peu romantique.
17:31Il y a des drones qui peuvent vous livrer des téléphones ?
17:35Après, comme vous pouvez le voir même sur mes réseaux sociaux, je poste des vidéos comme ça de temps en temps.
17:40Il y a plutôt des repostes, ce n'est pas comme si c'est moi qui commanditais tout ça.
17:45Est-ce que dans votre prison, vous, Le Pingouin, qui faites ses vidéos de cuisine, de pâtisserie,
17:50est-ce que les prisonniers d'à côté, les détenus d'à côté, vous connaissent, savent que c'est vous ?
17:55Est-ce que vous êtes une star dans votre prison ?
17:58Ou est-ce que c'est totalement anonyme ?
18:00On ne peut pas dire une star, mais je suis un cuisinier, je suis le custom, on va dire.
18:04Quand quelqu'un a besoin d'une recette, on se file des bons tuyaux.
18:08On cherche à vous joindre, vous entendez ? Il y a quelqu'un qui cherche à vous joindre sur votre smartphone dans la prison.
18:13Est-ce que les surveillants aussi savent que vous êtes cuisinier ?
18:19Est-ce que certains vous ont identifié comme Le Pingouin qui poste ses vidéos sur les réseaux sociaux ?
18:25Oui, il y en a certains. Après, vous savez, après les surveillants, comment dire ?
18:35Avec le temps, ils connaissent qui est dangereux, pas dangereux, ça veut dire en vrai.
18:41Ça veut dire que certains savent que vous faites des vidéos et peuvent, peut-être que j'imagine complètement,
18:47mais peuvent un matin arriver en disant pas mal celle d'hier.
18:50Ça peut arriver ce genre de scène ? Il peut y avoir une certaine tolérance sur le fait que vous fassiez ça
18:55dans la mesure où il n'y a pas de malveillance ?
18:58Non, en gros, comment dire ? Il y a certains détenus qui sont turbulents, agressifs, etc.
19:08Sur ce genre de détenus, il n'y a pas de laxisme.
19:11Après, il y a d'autres détenus qui sont un peu plus calmes et tout.
19:14Moi, personnellement, il n'y en a aucun qui est venu me dire en face à face comme ça,
19:18bien vu pour la vidéo ou quoi que ce soit, mais je pense qu'il y en a certains qui ont dû reconnaître ma voix.
19:23Alors, Le Pingouin, je vous appelle comme ça, c'est votre pseudonyme, ça fait bizarre.
19:29Le Pingouin, vous avez vu dans l'actualité ces dernières heures, ces derniers jours,
19:33à Marseille, depuis la prison de Luine, dans les Bouches-du-Rhône,
19:38un détenu affilié à des réseaux de drogue, bien évidemment, a commandité un assassinat.
19:46Donc, il a recruté depuis sa cellule, avec son smartphone,
19:50il a recruté un mineur de 14 ans à qui il a fait miroiter un versement de 50 000 euros
19:57pour aller assassiner une personne.
20:00C'est-à-dire qu'il a recruté un mineur de 14 ans, premier délit quand même,
20:04et deuxièmement, il a organisé un assassinat.
20:08Et troisièmement, comme l'assassinat a raté, il en a profité pour dénoncer le mineur auprès de la police.
20:15Donc, c'est complètement fou qu'un chef de cartel puisse encore continuer à télétravailler depuis sa prison
20:24pour orchestrer, diriger son cartel et organiser des assassinats quand même.
20:30Après, moi, je pense que si ce mec-là arrive à faire tout ça,
20:37je pense qu'avec ou sans téléphone, ou par loire, ou par lettre,
20:42ou même, de toute façon, dans chaque cellule, il y a un téléphone fourni par l'État.
20:46C'est-à-dire qu'il aurait trouvé un moyen, d'une manière codée, de faire ce qu'il avait envie de faire.
20:51Je pense que smartphone, ou téléphone de la cabine, ou lettre,
20:56il n'aurait pas eu de différence s'il aurait fait ce qu'il aurait voulu faire d'une manière ou d'une autre.
21:01Parce qu'on rappelle, encore une fois, que les smartphones, enfin les téléphones,
21:05tout simplement, sont interdits en cellule. Il y en a un peu plus de 53 000.
21:09Non, en fait, c'est les téléphones qui ne sont pas sur écoute par l'État.
21:15Oui, c'est ça. Vous n'avez pas le droit d'avoir un téléphone que vous êtes procuré par votre propre moyen.
21:19Sinon, eux, ils nous fournissent un téléphone où on doit payer à peu près 150, 200 euros par mois pour téléphoner quelques heures.
21:25Avec des prix exorbitants, ça veut dire, pour à peu près le double du prix,
21:30tu peux trouver ton propre téléphone et payer 10 euros par mois pour avoir illimité.
21:34Du coup, je pense que ça joue beaucoup sur le fait que les gens préfèrent prendre un téléphone,
21:39avoir un abonnement illimité, que de payer 300 euros ou 400 euros par mois pour téléphoner à ses enfants.
21:46Qu'est-ce que vous en pensez, vous ? Parce qu'on est obligé de penser, aujourd'hui,
21:51par exemple, à la famille de ce chauffeur VTC qui a été exécuté par ce jeune de 14 ans.
21:58Encore une fois, assassiné, assassinat, perpétré, organisé depuis une cellule de prison.
22:02Vous en pensez quoi ? Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
22:05Il faudrait totalement interdire les téléphones en prison. Ils sont déjà interdits.
22:10Mais faire des fouilles presque quotidiennes ? Ou faire respecter la règle à la lettre ?
22:17Que faire ? Parce que vous imaginez, il a organisé un assassinat.
22:21Une personne est décédée dans la rue à Marseille.
22:25Après, vous savez, exemple, dans le système où on vit, en France, là,
22:29il y a, exemple, le tabac, ça tue, pourtant c'est légal en vente.
22:35L'alcool, ça tue, ça fait des accidents, pourtant ça se vend tous les jours.
22:40Je pense qu'interdire ou pas interdire le téléphone,
22:44ça n'a pas changé au fait qu'il y aura certaines personnes
22:47qui auront toujours envie de commettre des assassinats, je pense.
22:51Est-ce qu'on peut vous demander, vous, pour quelle raison vous vous êtes retrouvé en prison ?
22:57Ça fait plusieurs mois déjà que vous publiez vos vidéos.
23:00Depuis combien de temps vous êtes incarcéré ?
23:02Moi, ça fait plusieurs années que je suis incarcéré.
23:04Après, je détaille tout ma vie sur mes réseaux sociaux.
23:07Et pour les auditeurs, vous pourriez nous expliquer pourquoi vous avez été condamné ?
23:12Comme je vous ai dit, je vous invite à aller regarder mes vidéos,
23:15vous allez comprendre, tout est détaillé dedans.
23:19Bien. Est-ce que vous pouvez rester encore un petit peu avec nous ?
23:23Il y a peut-être des auditeurs qui voudront vous poser une ou deux questions.
23:26Si vous pouvez rester quelques instants avec nous,
23:28s'il n'y a pas de surveillant qui vient interrompre la communication depuis votre cellule.
23:33Vous pouvez rester ?
23:35Oui.
23:36Merci beaucoup.
23:37Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans ce studio.
23:39Jean-Alphonse, l'heure du crime à 14h. Quel est le sujet aujourd'hui ?
23:42Aujourd'hui, c'est la mort soudaine à l'hiver 2014 de Julien Thévenet,
23:46jeune sergent de l'armée de l'air.
23:48Il avait 24 ans, tout juste marié, une petite fille.
23:50On pensait qu'il nageait en plein bonheur.
23:52On va le retrouver dans son garage, tué à coups de pioche.
23:55Sept coups de pioche.
23:57On va penser à un cambriolage qui a mal tourné,
24:00parce que la maison est en désordre.
24:02Mais c'est la jeune épouse, toute jeune épouse, Sophie,
24:05qui va intéresser les gendarmes à bien regarder de plus près la vie de ce couple.
24:10Il y a beaucoup de choses qui clochent.
24:12Et puis, il y a dans le paysage un autre homme.
24:14Alors là, un autre homme, chaque fois, on se pose la question.
24:17C'est un amant, c'est un ami.
24:18Mais pourquoi aurait-il voulu tuer Julien Thévenet ?
24:21C'est le début d'une énigme que je vous raconte à 14h,
24:24l'affaire Julien Thévenet dans l'heure du crime.
24:27Vous pouvez rester trois minutes avec nous ?
24:28Mais avec plaisir.
24:29On vous séquestre, on vous kidnappe.
24:31Pas tout de suite.
24:33Jusqu'à 14h.
24:35Eric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
24:41Céline Landreau et Eric Brunet.
24:43Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:4713h30 sur RTL.
24:48On vit quand même des moments assez étonnants, Céline,
24:50puisqu'on parle du smartphone en prison.
24:53Il faut quand même rappeler qu'il y a quelques jours,
24:56du côté de Marseille, depuis la prison de Louisville,
24:58un détenu a organisé un assassinat,
25:00recruté un tueur à gages, mineur d'ailleurs,
25:03et organisé un assassinat qui a foiré d'ailleurs.
25:06Enfin, il y a une personne qui a été tuée par ce tueur à gages,
25:09un conducteur de VTC.
25:10Bref, on parle du téléphone en prison
25:12parce qu'on a l'impression que les petits chefs
25:15ou les grands chefs de cartel ou les délinquants,
25:17enfin les criminels,
25:18continuent à vivre leur vie, leur meilleure vie,
25:21en télétravaillant depuis la prison
25:22et en envoyant comme ça des tueurs à gages un peu partout,
25:25en organisant le deal de drogue.
25:27C'est assez impressionnant.
25:28Que faire ?
25:29Alors, j'ai demandé à Jean-Alphonse
25:30de rester quelques instants avec nous.
25:32Je sais que vous devez préparer l'heure du crime
25:34qui commence dans une demi-heure.
25:35Mais Jean-Alphonse, comme vous connaissez bien ce monde
25:37pour travailler un peu sur ce matériau-là,
25:40qui est celui des criminels, de la délinquance,
25:43le téléphone en prison, c'est un gros sujet.
25:45Officiellement, il est interdit.
25:47Officiellement, il est interdit,
25:48mais il y a une grande hypocrisie là-dessus.
25:50C'est parce que finalement, on laisse aussi faire,
25:52on laisse rentrer ses téléphones.
25:54Pourquoi ? C'est tout simple,
25:55parce qu'on achète la paix civile en prison.
25:58C'est très compliqué.
25:59La prison, c'est toujours une cocotte minute.
26:01Elle est toujours prête à exploser.
26:02Alors, parfois, on dit que les détenus
26:04ont des conditions de vie incroyables, etc.
26:06Sûrement certains...
26:07On dit le Club Med.
26:08Les gens critiquent le Club Med.
26:09Ce n'est pas vrai du tout.
26:10Il y a un petit peu ce cliché.
26:11Bon, c'est vrai, il y en a certains, oui,
26:13qui ont beaucoup d'argent,
26:14qui, peut-être, survolent, décaïdent, etc.
26:17Mais pour le reste,
26:18si vous n'avez pas de téléphone en prison,
26:20si vous ne pouvez pas communiquer avec vos proches
26:22et pas simplement donner des ordres,
26:24des directives pour faire des mauvais coups,
26:26voir des assassinats, comme on vient de le voir,
26:29mais c'est très compliqué.
26:31Vous ne pouvez pas tenir.
26:32La pression est telle que vous ne pouvez pas tenir.
26:34Il y a la Marie Rouana qui rentre en prison.
26:36Le chit, aussi, on le laisse un petit peu rentrer.
26:38Il faut bien le dire.
26:39Ça, c'est l'hypocrisie qui existe.
26:41Alors, justement, comment tenir sans téléphone ?
26:43On était en ligne, et on est toujours en ligne,
26:46avec un détenu qui nous a contactés.
26:50Il se fait appeler le pingouin sur les réseaux sociaux.
26:53Vous confirmez ce que disait Jean-Alphonse Richard ?
26:55Vous, sans smartphone,
26:57ce n'est pas tenable, le quotidien,
26:59aujourd'hui, en cellule ?
27:01Il y a un temps, il n'y avait pas de smartphone.
27:03Je ne peux pas être d'accord avec ça.
27:05Après aussi, comme vous avez pu le remarquer,
27:09le commanditaire s'est fait attraper
27:12grâce à son smartphone.
27:14Il s'est même manifesté auprès des forces de l'ordre.
27:17C'est lui qui s'est manifesté auprès des forces de l'ordre.
27:20C'est l'État, plutôt la justice,
27:22ou la police à faire ses enquêtes aussi.
27:29Je ne vous demande pas, puisque vous êtes anonyme,
27:33dans quelle prison vous êtes,
27:35mais si, imaginons,
27:37demain, on enlève tous les smartphones de la prison,
27:41on les retire aux détenus,
27:43et si, pour éviter qu'ils en aient de nouveau,
27:45on fait des fouilles tous les deux jours,
27:48que se passe-t-il dans la prison ?
27:50Ça devient une cocotte-minute, là.
27:53Comme je vous ai dit, il y a eu un temps où il n'y avait pas de smartphone.
27:56Oui, on a changé d'époque.
27:58Il y a eu un temps où il n'y avait pas d'électricité aussi.
28:01Comment ?
28:02Il y a eu une époque aussi où il n'y avait pas d'électricité dans les maisons.
28:05Là, maintenant, on s'est habitué à la vie avec les smartphones.
28:08Exactement. Après, moi, je ne sais pas.
28:10Il faut faire un test.
28:12Je ne sais pas comment ça se passait, mais en tout cas...
28:16Vous, qui êtes détenu, qui faites vos vidéos,
28:21je rappelle que vous avez un compte Instagram
28:24où vous expliquez comment on peut faire de la pâtisserie et de la cuisine
28:27avec trois bouts de ficelle, avec des astuces dans votre cellule,
28:31vous vivez un peu grâce à ça.
28:33Vous êtes devenu le pâtissier de service.
28:35Alors, bien évidemment, vous n'avez pas le droit de faire ces vidéos,
28:38mais ça se sait un petit peu, etc.
28:40Si on vous enlève ça, monsieur le pingouin,
28:43si on vous enlève ça...
28:45Je vais devenir un peu plus musclé, je vais faire du sport plus.
28:48Alors, ces vidéos, elles sont vues.
28:51Je voudrais qu'on accueille Peggy, maintenant,
28:53qui a fait aussi le 3210. Bonjour, Peggy.
28:55Bonjour, comment allez-vous ?
28:57Ça va très bien, et vous ?
28:58Ça va très bien. Je connais le pingouin grâce à mon fils.
29:02Alors, expliquez-nous comment vous le connaissez.
29:04Ah bon ?
29:05Oui, il est aussi sur TikTok.
29:07Et il a fait fondant au chocolat avec deux ou trois ingrédients du tout.
29:13Il a fait quoi ? Une recette de fondant au chocolat sur TikTok ?
29:16Voilà, mais il n'a pas eu grand-chose.
29:20Et puis, mon fils me dit, maman, il est en prison.
29:24Je ne dis pas que c'est lui, mais ils ont des PlayStation 5,
29:28ils ont des iPhone 6, des iPhone 25, ils ont tout.
29:32Ils ont tout, tout, tout.
29:34Et grâce à ce monsieur-là, les jeunes d'aujourd'hui,
29:38ils se disent, eh bien, la prison, c'est comme une vacance.
29:42Si j'ai ma PlayStation, je peux aller sur TikTok,
29:45je peux faire des vidéos, je peux faire des vues,
29:47je peux gagner de l'argent.
29:48Comment ? Ça a quoi d'aller en prison ?
29:51Je peux tuer quelqu'un, je peux renverser quelqu'un.
29:53J'ai 16 ans, ils n'ont plus peur de la justice.
29:56C'est dingue ce que dit Peggy.
29:58C'est fou parce que vous n'avez rien à voir avec le monde carcéral.
30:02C'est le hasard total qui a fait que votre fils a découvert le pingouin
30:06sur les réseaux sociaux.
30:07Et plein d'autres, il n'y a pas que lui, il y a plein d'autres.
30:10Il y a plein d'autres sur TikTok, sur Instagram,
30:13sur le petit fantôme jaune, comment il s'appelle ?
30:17Snapchat.
30:18Snapchat.
30:19Voilà, il y a ceux-ci, ils sont partout.
30:21Alors, le pingouin, comme il se fait appeler,
30:23et c'est pour ça qu'on l'appelle comme ça sur cette antenne,
30:25va peut-être vous répondre, vous entendez, Peggy,
30:28cette mère de famille qui s'inquiète un peu
30:30du fait que vous rendriez la prison peut-être trop cool aux yeux des jeunes.
30:37Après, pour mon cas, je mets des recettes,
30:42j'explique ma réinsertion, je ne mets rien d'illégal.
30:46De toute façon, les réseaux sociaux, actuellement,
30:47c'est devenu très contrôlé.
30:48Ça se voit que Peggy n'est pas dessus.
30:50Parce qu'exemple, si on met quelque chose d'illégal,
30:53ça se fait signaler et ça se fait supprimer immédiatement.
30:55Il y a des IA générées pour ce genre de trucs.
30:58Ça veut dire qu'on ne peut ni mettre des contenus haineux,
31:00ni homophobes, ni quoi que ce soit.
31:02On ne peut rien faire de réellement illégal sur les réseaux sociaux à l'heure d'aujourd'hui.
31:08Justement, mes contenus sont tolérés par les réseaux sociaux
31:11vu que ce sont des contenus éducatifs,
31:14on va dire dans le sens où ça apprend à cuisiner, etc.
31:20Ce qui est intéressant dans ce que dit cette mère,
31:22vous avez vu, c'est quand même assez intéressant, vous, le pingouin,
31:25qui êtes dans votre cellule en ce moment,
31:27cette maman nous dit,
31:29mon fils m'a fait découvrir les recettes du pingouin,
31:34j'ai découvert qu'il y avait un détenu qui faisait des fondants au chocolat,
31:38j'ai regardé la recette, ça avait l'air très bon, etc.
31:40Ça veut dire qu'en dehors de la prison,
31:42voilà une mère de famille qui a entendu parler de vous
31:45et qui dit, ça a été l'occasion pour moi de découvrir des choses
31:48en regardant les vidéos, les vôtres et d'autres,
31:50qu'il y avait des gens qui faisaient des vidéos,
31:52qu'il y avait des gens qui avaient des Iphone 6,
31:54qu'il y avait des gens qui avaient des jeux vidéo,
31:56qu'il y avait des détenus,
31:58et que cette prison ne fait plus tellement peur à mon gamin,
32:02nous disait à l'instant Peggy, ni aux autres.
32:04C'est vrai que, je ne veux pas tomber dans le cliché,
32:07la prison c'est le club med, etc.,
32:09mais vous avez des journées qui ne sont pas si désagréables que ça,
32:12qu'est-ce que vous en pensez de ce que disent certaines personnes,
32:17que finalement la prison, en 2024, c'est plus si terrible que ça ?
32:21Après, je ne vous connais pas, vous, ni Peggy,
32:25mais j'ai l'impression que vous n'êtes pas vraiment des personnes sur les réseaux sociaux,
32:29parce que l'un des premiers trucs que tout le monde sait sur les réseaux sociaux,
32:34c'est que les réseaux sociaux, c'est les réseaux sociaux.
32:36On montre ce qu'on veut montrer.
32:38Sur une vidéo qui dure une minute,
32:40il me reste 23h59 de ma journée,
32:44je ne vais pas expliquer tous les problèmes.
32:46D'accord.
32:47Voilà.
32:48Je vais essayer de montrer la joie de vivre, la bonne vie.
32:51Si je vous demandais de qualifier la prison,
32:57vous diriez quoi ?
32:58Quels mots vous diriez de votre vie en ce moment en prison ?
33:02Quels mots vous utilisez ?
33:04Pénible, acceptable, épouvantable, pas si mal que ça,
33:09qu'est-ce que vous diriez ?
33:13Je ne sais pas.
33:14Bonne question.
33:15Je ne sais pas vraiment.
33:17Je ne dirais pas que c'est le club med ou quoi que ce soit.
33:21Quoi qu'il peut ressembler à ce genre de truc,
33:23ce n'est pas quelque chose de facile.
33:25C'est difficile selon les situations,
33:27père de famille, orphelin,
33:29il y a plein de types de situations différentes
33:31qui font qu'ils vont être difficiles pour certains,
33:34plus faciles pour d'autres.
33:36Peu de personnes n'ont même pas confiance d'où ils sont,
33:38c'est tout aussi.
33:39Oui.
33:40Voilà.
33:41Merci Le Pingouin.
33:42Restez avec nous dans un instant.
33:44Beaucoup d'autres appellent sur ce téléphone portable en prison.
33:48Il est interdit officiellement,
33:50mais on voit bien que la plupart des détenus en ont.
33:53A tout de suite.
34:03Les parloirs sont des passoires.
34:05Alors, ça sert à quoi de mettre tant d'argent ?
34:07C'est l'argent du contribuable.
34:09Et finalement, c'est un vrai foutoir ambulant.
34:12Et c'est une catastrophe.
34:14S'ils n'ont pas de portable,
34:15on peut leur faire écouter Mozart et recopier le dictionnaire.
34:17Ça les rendra un peu plus intelligents.
34:19J'en sais rien.
34:20Bonne journée.
34:22C'est Jacqueline, je crois, qui nous a laissé ce message.
34:24On parle bien évidemment des téléphones portables dans les prisons
34:28suite à l'assassinat, tentative d'assassinat,
34:31l'organisation d'un assassinat par un détenu à Marseille la semaine dernière.
34:34C'est quand même fou.
34:36Et alors, Victor d'Arcas, je viens vers Victor du Standard,
34:39parce que Victor, d'abord, Victor, je voulais vous dire merci.
34:42On prépare cette émission tous les jours avec Céline Landreau.
34:45Et vous, vous êtes l'interface avec tous nos auditeurs,
34:48toutes nos auditrices.
34:49Et alors, ce matin, je ne sais pas ce qui vous a pris, Victor.
34:52Vous avez dit, je vais essayer de trouver un détenu.
34:54Et là, vous êtes entré en contact avec ce détenu
34:58qui fait des vidéos sur les réseaux sociaux.
35:01Et racontez-nous, parce que c'est quand même incroyable.
35:04D'ailleurs, je m'en excuse auprès des auditeurs,
35:06parce qu'on l'a gardé 20 minutes.
35:08Mais enfin, c'est tellement rare d'avoir au téléphone,
35:10depuis sa cellule,
35:12alors que les téléphones sont interdits.
35:14Il y a un détenu pendant 20 minutes qui vous raconte sa vie.
35:17Comment vous avez fait, Victor ?
35:19Écoutez, c'était beaucoup plus simple qu'il ne peut y paraître,
35:22puisque je suis juste allé sur Instagram.
35:24J'avais déjà repéré un petit peu le profil du pingouin
35:27à travers une vidéo où il montrait ses tutos de cuisine.
35:30Je lui ai envoyé un message, tout simplement.
35:32Il m'a répondu assez vite.
35:33Je lui ai proposé d'intervenir pour qu'on ait un auditeur depuis sa cellule,
35:37puisque c'est quand même le sujet.
35:39Et puis, il a accepté.
35:40Donc après, ça a été très rapide.
35:41Alors donc, il s'est mis dans sa cellule.
35:43On peut imaginer qu'il s'est un peu caché dans un coin
35:45pour ne pas qu'on le voit au téléphone.
35:47Il m'a demandé un horaire précis pour le début d'intervention,
35:49histoire qu'il puisse s'organiser.
35:51Et puis, une fois que l'intervention a commencé,
35:53après, voilà, ça a déroulé.
35:54On peut imaginer, d'ailleurs, que, je ne sais pas,
35:56forcément, sur RTL, le directeur de la prison
35:58va en entendre parler de ce monsieur
36:00qui a le pingouin comme pseudonyme,
36:02parce que ça doit se savoir dans la prison.
36:04Il va peut-être le sanctionner.
36:06On verra bien.
36:07En tout cas, c'était absolument dingue.
36:09Merci à vous, Victor Darcas.
36:11Et bonjour, Marie.
36:13Oui, bonjour.
36:14Marie, vous étiez déjà en ligne avec nous la semaine passée.
36:19On parlait déjà des prisons.
36:21Vous êtes vous ancienne directrice de prison.
36:23Est-ce que vous avez été surprise par cette séquence,
36:27le fait de pouvoir avoir en direct à la radio
36:29un détenu qui nous appelle avec son smartphone,
36:32pourtant interdit ?
36:34Alors, surprise, non,
36:36parce que ce n'est pas la première fois
36:38que ce cas d'effet arrive.
36:40Éteignez votre radio derrière vous, Marie,
36:42parce qu'on entend la réverbération.
36:44Est-ce que vous pouvez éteindre la radio, s'il vous plaît ?
36:46Voilà.
36:47Oui, excusez-moi.
36:48Donc, non, je ne suis pas surprise,
36:50puisque j'ai eu, moi aussi,
36:52je suis connectée sur les réseaux sociaux
36:54et donc j'en ai déjà aperçu.
36:56Par contre, ce que je voudrais dire,
36:58c'est qu'il a quand même reconnu
37:00que l'administration pénitentiaire n'est pas au courant.
37:03Effectivement, la problématique qui se pose
37:05à l'administration pénitentiaire,
37:07je pense qu'aujourd'hui, tout le monde le sait,
37:09c'est un manque de moyens personnels
37:11et puis surtout un manque
37:13de moyens techniques et technologiques
37:15pour, justement, empêcher les téléphones d'entrer.
37:18Voilà.
37:19Donc, je voudrais quand même répondre à ce monsieur,
37:21puisqu'il a déclaré tout à l'heure
37:24sur la radio qu'il n'accomplissait rien d'illégal.
37:27À partir du moment
37:29qu'il communique
37:31avec un téléphone depuis sa cellule,
37:33il fait un acte illégal.
37:35Voilà, j'espère qu'il l'entendra
37:37et c'est répréhensible
37:39et ça mérite une sanction,
37:41voire même, peut-être, un allongement de sa peine.
37:43Voilà.
37:45Ensuite, je voudrais dire que,
37:47par rapport au cas d'espèce qui s'est passé à Marseille,
37:49donc,
37:51excusez-moi,
37:53par rapport au cas d'espèce qui s'est passé à Marseille,
37:57ce monsieur était en quartier d'isolement.
37:59Isolement, ça veut dire quoi ?
38:01Ça veut dire pas de contact...
38:03Attendez, vous nous dites que le détenu
38:05dans la prison de Luynes
38:07qui a recruté un tueur à gage,
38:09mineur d'ailleurs,
38:11contre 50 000 euros,
38:13et qui lui a demandé d'exécuter cet assassinat,
38:15il était
38:17en quartier d'isolement, le détenu ?
38:19C'est ce que vos confrères
38:21disent sur les autres médias.
38:23Moi, je n'étais pas dans la prison.
38:25Donc, s'il était en quartier d'isolement, ça veut dire quoi ?
38:27Ça veut dire pas de contact avec le reste de la détention,
38:29pas de parloir de contact
38:31avec l'extérieur,
38:33ça veut dire que quand il est entré en détention
38:35ou il y a une fouille qui n'a pas été correctement faite,
38:37ou ça veut dire que quelqu'un
38:39est intervenu pour lui remettre un téléphone
38:41et que dans ces conditions, il faut faire une enquête.
38:43Et il va falloir répondre
38:45pour savoir comment il a pu avoir
38:47ce portable en détention.
38:49Alors moi, je voudrais dire,
38:51par rapport à la soi-disant paix sociale
38:53achetée par l'administration pénitentiaire...
38:55Oui, parce que ça, c'est la théorie de Jean-Alphonse Richard
38:57qui est venu nous voir tout à l'heure, qui connaît bien le monde carcéral.
38:59Je rappelle à ceux qui n'étaient pas avec nous,
39:01il dit finalement
39:03qu'en conservant
39:05un relatif laxisme
39:07sur les téléphones portables dans les cellules,
39:09eh bien, on achète la paix sociale
39:11parce que si on les arrachait tous, si on les prenait tous,
39:13ce serait des émeutes.
39:15Non, mais c'est absolument faux
39:17et je vais vous dire
39:19la première raison,
39:21c'est que si on autorisait les personnes détenues
39:23et aujourd'hui, l'administration pénitentiaire
39:25est bien placée pour savoir
39:27qu'on est en contact avec
39:29les réseaux du grand manditisme et terroristes,
39:31ça voudrait dire qu'on permettrait
39:33à des personnes détenues depuis leurs cellules
39:35d'organiser leur évasion
39:37et d'organiser peut-être
39:39la prise d'otages en vue d'une évasion
39:41des personnels pénitentiaires.
39:43Donc vous vous doutez bien que c'est hors de question.
39:45Le problème de l'administration pénitentiaire aujourd'hui,
39:47c'est un manque de moyens de personnel,
39:49c'est un manque de moyens techniques et technologiques qui sont très coûteux
39:51et le problématique aujourd'hui
39:53en plus, c'est la surpopulation carcérale.
39:55Alors ce n'est pas un problème
39:57uniquement du ministre de la Justice,
39:59c'est un problème de l'État,
40:01c'est-à-dire du Premier ministre
40:03et aujourd'hui, on attend
40:05de savoir si M. Barnier
40:07qui est fraîchement nommé
40:09s'inquiètera plus que
40:11ses prédécesseurs de la problématique
40:13qui s'impose.
40:15C'est vrai Marie, quand on se souvient du début des auditeurs
40:17de La Parole, il y a 30 minutes
40:19avec les gendarmeries qui ne paient plus
40:21leur loyer aux petites collectivités
40:23parce qu'elles n'ont plus rien, elles n'ont plus de moyens,
40:25donc pour ce qui est de la construction des places de prison
40:27pour les nouveaux moyens pour l'administration
40:29pénitentiaire, on n'est peut-être pas
40:31arrivé au bout du tunnel. Merci Marie, encore une fois
40:33intervention très experte, très tenue,
40:35très sanglée de la part de cette ancienne
40:37directrice de prison qui nous a appelé au 3210.
40:39Il est 13h50, dans une poignée
40:41de secondes, nous serons avec...
40:43Fabrice. A tout de suite Fabrice.
40:45Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
40:47ou au 3210.
40:4950 centimes la minute.
40:51Céline Landreau et Éric Brunet,
40:53les auditeurs ont la parole sur RTL.
40:57Alors nous sommes avec Fabrice.
40:59Bonjour mon cher Fabrice.
41:01Bonjour Éric et bonjour à Céline.
41:03Vous nous avez appelé au 3210,
41:05nous parlons des smartphones dans les cellules.
41:07Quel est votre rapport avec la prison ?
41:09Aucun ?
41:11Si, malheureusement j'étais incarcéré durant une certaine époque.
41:13Et en fait
41:15dans les prisons,
41:17il y a beaucoup trop de laxisme, il y a beaucoup
41:19trop de laisser aller par rapport
41:21aux surveillants.
41:23C'est ça aussi qui pose problème.
41:25Parce que moi j'ai vu
41:27beaucoup de choses que je n'aurais jamais dû voir et
41:29c'est aberrant quoi.
41:31Qu'est-ce que ça veut dire du laisser aller vis-à-vis
41:33des surveillants ?
41:35C'est-à-dire que les surveillants sont trop
41:37cools avec les détenus ?
41:39Par rapport déjà au téléphone.
41:41Moi à la prison où j'étais,
41:43je ne vous dirai pas le nom bien sûr, mais je veux dire
41:45il y a les fouilles, etc.
41:47Les fouilles de certains bagages qui vous arrivent
41:49par voir tout ça.
41:51J'ai vu qu'il y avait, par certains
41:53gardiens, des bagages
41:55qui étaient mis sur le côté,
41:57qui ne passaient pas au détecteur de métaux,
41:59qui n'étaient pas fouillés et directement remettus
42:01aux détenus.
42:03Des complicités d'une certaine manière, c'est ça ?
42:05Ou c'est juste de la négligence ?
42:07Non, moi je dis qu'il y a une
42:09complicité, parce que si vous voulez, j'ai travaillé
42:11dans pas mal de secteurs dans cette maison d'arrêt.
42:13Que ce soit dans l'étui...
42:15Ce n'est pas de la complicité, c'est de la corruption.
42:17Ça veut dire que contre un petit billet,
42:19on ne fouillait pas le bagage.
42:21Voilà, c'est bien ça.
42:23C'est bien ça, parce que
42:25souvent on nous dit comment ils font pour
42:27passer les portables. Je suis désolé,
42:29les cacher sur soi et en
42:31sortant du parloir,
42:33c'est impossible.
42:35Donc il y a de la complicité,
42:37il y a...
42:39Ça c'est intéressant, mais ça c'est
42:41un des secrets les mieux gardés
42:43de la République, parce que moi
42:45on ne m'a jamais parlé de corruption, mais c'est
42:47intéressant que ce soit un ancien détenu qui raconte
42:49son expérience.
42:51Mais moi de la corruption, il y en a, parce que
42:53je vais vous raconter une petite anecdote.
42:55Malheureusement, j'avais été
42:57incarcéré, je n'avais pas de tabac.
42:59J'ai demandé à un surveillant
43:01de quel moyen je pouvais me procurer
43:03du tabac. Il m'a simplement
43:05dit, qu'est-ce que tu fumes ? J'ai dit
43:07autant d'autant, et puis le lendemain, il m'avait ramené
43:09un paquet, il m'a dit, ça reste entre nous.
43:11Le jour où tu pourras continuer, tu me le rendras.
43:13D'accord.
43:15Alors ça, c'est pas de la corruption.
43:17Là, il n'y a pas d'enrichissement personnel, c'est plus un coup de main.
43:19C'est plutôt un geste d'humanité.
43:21Oui, mais je veux dire, il y a encore
43:23pas mal de choses que j'ai vues également.
43:25Vous savez, ce sont des...
43:27On dit que les dealers
43:29font leur...
43:31J'arrive à négocier tout dehors,
43:33tout dehors, tout dehors. On ne sait pas
43:35avec le courrier d'élus. Moi, j'ai vu
43:37un surveillant qui mettait
43:39le courrier d'élus, la personne attendait
43:41que ce soit toujours le même surveillant
43:43qui passait faire la relève du courrier.
43:45Ce détenu, on mettait
43:47discrètement son courrier
43:49à ce surveillant, et le
43:51surveillant, au lieu de le mettre
43:53dans la bouteillette, le mettait discrètement
43:55dans sa poche.
43:57Donc les courriers sont un petit peu...
43:59C'est détourné.
44:01Donc on ne s'attend pas non plus.
44:03Bien, Fabrice.
44:05Merci de votre appel, Fabrice, ancien
44:07détenu. Cette émission
44:09était absolument passionnante et dingue.
44:11Jean-Alphonse Richard. Je rappelle qu'on a
44:13passé pratiquement une demi-heure avec un
44:15détenu qui nous téléphonait
44:17depuis sa cellule.
44:19Voilà. Alors que le téléphone,
44:21bien sûr, est interdit. Jean-Alphonse,
44:23de quoi allons-nous parler dans l'or du crime
44:25aujourd'hui à partir de 14h sur RTL ?
44:27Fatalement d'un peu de prison, évidemment, parce
44:29qu'il y a deux personnes qui sont allées en prison.
44:31C'est l'affaire Julien Tévenet, un jeune
44:33sergent tué à coups de pioche. Un piège
44:35mortel.
44:37On sera à l'écoute. A tout de suite.
44:39Merci, les amis. On se retrouve demain, bien
44:41évidemment, à partir de midi sur RTL.

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