L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 09 octobre 2024

  • il y a 5 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 09 octobre 2024.

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Transcription
00:00À Cavaillon, et puisque c'est les auditeurs qui ont la parole, on commence avec Jean-Michel.
00:05Bonjour Jean-Michel.
00:07Bonjour M. Eric Brunet, comment allez-vous ?
00:09Très bien, qui est Jean-Michel ?
00:11Alors Jean-Michel, policier à la retraite depuis quelques années.
00:14Oui, il y a quelques années, on ne brûlait pas les voitures des policiers.
00:18Ah bah si, c'était déjà récurrent,
00:21et on a envoyé même des cocktails Molotov dans les domiciles des policiers.
00:24Il y a eu une affaire comme ça, à peu près dans le même temps que la mienne.
00:27Très bien, vous me raconterez dans un instant ce que vous pensez de ce qui s'est passé à Cavaillon.
00:33Tout de suite à 13h01, c'est le rappel des titres, avec vous Céline Landreau.
00:37Et à la veille de la présentation du budget par Michel Barnier, son prédécesseur,
00:42et en théorie allié, Gabriel Attal, critique vertement un projet
00:46dans lequel il voit trop d'impôts et pas assez de réformes.
00:50Ce sont ces mots.
00:51Le trafic des TER toujours perturbé dans la région Hauts-de-France
00:55après un vol de câbles cette nuit près de l'île.
00:57Pas de départ ni d'arrivée en gare de l'île Flandre pour les TER.
01:01On connaît le nom du futur capitaine de l'équipe de France de football demain soir face à Israël.
01:06En l'absence de Kylian Mbappé, c'est le milieu de terrain du Real Madrid Aurélien Chouamény
01:11qui portera le brassard.
01:13Et puis à la une également, aujourd'hui, la météo évidemment,
01:18et la dépression Kerk qui arrive sur le pays avec 34 départements, Peggy.
01:2334 départements en vigilance orange.
01:25Oui, essentiellement pour pluie et inondation, 24 départements sont concernés
01:29entre les pays de la Loire, l'île de France et les Ardennes
01:32où il pleut déjà beaucoup depuis ce matin, des trompes d'eau,
01:35et ça va continuer encore toute la journée.
01:36L'équivalent, on attend par endroit d'un mois de pluie sur des sols qui sont déjà détrempés.
01:41La Vendée et la Seine-et-Marne sont aussi concernés par une vigilance crue.
01:45Et puis on a également un autre phénomène au-delà de la pluie,
01:48c'est le phénomène de vent fort.
01:4910 départements sont en vigilance orange, vent violent.
01:52Ça concerne les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées,
01:55et 8 départements de l'Est entre la Haute-Saône et l'Isère,
01:59des rafales entre 90 et 110 km par heure.
02:02Et ça peut souffler plus fort par endroit sur les crêtes pyrénéennes,
02:05par exemple entre 120 et 150 km par heure.
02:08Donc c'est extrêmement violent.
02:10Ces pluies qui sont entre les pays de la Loire et les Ardennes,
02:13elles vont gagner également le nord de l'Aquitaine cet après-midi,
02:15elles seront soutenues.
02:16Ailleurs, on aura entre les plaines du Sud-Ouest, le Massif Central
02:20et le nord de l'Alsace, des averses sous un temps bien gris et beaucoup de vent.
02:25Il n'y a que vers le littoral du Languedoc
02:27où le temps est plutôt calme, ensoleillé, avec du vent tout de même.
02:30Puis on va retrouver quelques éclaircies dans l'après-midi
02:32près de la Méditerranée.
02:33Le tout sous des températures comprises entre 15 et 20 degrés
02:36sur la moitié nord, 20 à 27 dans le sud.
02:38C'est dans le Sud-Ouest qu'il fait le plus chaud,
02:40entre 25 et 27 degrés.
02:42Soyez extrêmement prudents et vigilants.
02:43Merci beaucoup Peggy Broch.
02:46Les auditeurs ont la parole.
02:47Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:50Jean-Michel, notre auditeur ancien policier est toujours là, Jean-Michel ?
02:54Je suis toujours là.
02:55Je vous propose d'aller voir Étienne Baudu, Jean-Michel.
02:58Juste une seconde, après je reviendrai prendre votre opinion sur cette affaire.
03:025h du matin, 4 véhicules de police incendiés à Cavaillon.
03:07On est avec Étienne Baudu, le correspondant d'RTL dans le Sud-Est
03:10et ça vaut vraiment le coup de faire un petit détour par lui
03:13parce qu'il est sur place, c'est ça Étienne ?
03:15Oui, c'est bien ça.
03:16Juste devant le commissariat, il y a 4 véhicules complètement calcinés.
03:21On ne peut pas se tromper, ce sont des véhicules,
03:23pour 3 d'entre eux, sérigraphiés « police ».
03:26D'ailleurs le mot « police » est un peu effacé à cause des flammes.
03:29Et puis sur cette façade du commissariat,
03:31elle est complètement noircie par les flammes
03:33qui cette nuit se sont déclarées vers 5h du matin.
03:36À côté, il y a un magasin, c'était une agence de voyage,
03:39les vitres ont éclaté.
03:41Et on peut imaginer aussi la peur des 3 gardiens de la paix,
03:45des 3 fonctionnaires qui étaient à l'intérieur de ce commissariat.
03:48Quand à 5h, les flammes ont léché la façade,
03:51il y a des vitres qui ont éclaté,
03:53les pneus aussi, me disait un policier.
03:55Les pneus ont éclaté, ça a dû faire un peu peur à ces fonctionnaires.
04:00D'autant que ces fonctionnaires, ils étaient 3,
04:03mais à l'intérieur du commissariat, il y avait 5 gardes à vue.
04:06Et des gardes à vue qui étaient en lien avec des opérations de police
04:09qui ont eu lieu ces derniers jours.
04:12Depuis un mois, les policiers font des opérations anti-stupe.
04:16Il y a eu, la semaine dernière, une opération place nette
04:20où les policiers ont quand même trouvé des choses.
04:2315 kilos de cannabis en un mois, 6 kilos de cocaïne,
04:26des dizaines d'armes, 2 points et des armes longues,
04:28des fusils à pompe ont été retrouvés, des munitions aussi.
04:3120 000 euros ont aussi été saisis.
04:33Et puis encore, tout dernièrement, dimanche, une nourrice a été arrêtée.
04:37Lundi aussi, une nourrice.
04:39Et hier soir encore, et c'était les 5 gardes à vue qui étaient là,
04:422 trafiquants qui ont été surpris en train de livrer,
04:46non pas des produits stupéfiants, mais des sachets
04:48pour mettre ces stupéfiants à la vente.
04:52Il y avait donc 5 gardes à vue dans ce commissariat.
04:56Et le directeur interdépartemental de la police judiciaire nous l'affirmait tout à l'heure,
05:01c'est bien en représailles que ces dealers sont venus,
05:05que ces trafiquants sont venus ici au commissariat mettre le feu à ces véhicules.
05:08Alors non pas pour délivrer les 5 gardes à vue,
05:11mais pour faire peur aux policiers.
05:14Vous nous embêtez, nous aussi on va vous embêter.
05:17C'est ça, c'est une forme d'intimidation en fait, Etienne.
05:19C'est ça, représailles d'intimidation.
05:22Le directeur interdépartemental nous le disait,
05:25ils ne nous font pas peur, on est là.
05:27Ce matin, me disait-il, les véhicules ont été remplacés,
05:31le commissariat est ouvert.
05:33Il y a une voiture qui est arrivée, toute sirène hurlante,
05:36avec des personnes à l'intérieur.
05:38Est-ce que c'était des gardes à vue à nouveau,
05:40ou des gens qui ont été arrêtés rue la cité du Docteur M, je ne sais pas encore.
05:43Les véhicules ont été remplacés, ils sont allés à nouveau dans la cité,
05:48mais on s'en a bras de fer.
05:50Merci Etienne Baudu, c'est bien que vous soyez sur place,
05:53parce qu'on comprend mieux grâce à vous ce qui s'est passé,
05:56et surtout les lendemains, les heures qui suivent.
05:59On a bien compris qu'il y a un souci chez les policiers aujourd'hui de Cavaillon,
06:02de reprendre, des voitures ont été remplacées,
06:05le commissariat est ouvert, et on reprend le...
06:08Toute petite précision, Eric. Allez-y Etienne.
06:10Toute petite précision, c'est qu'ici, on est en centre-ville,
06:13jamais le centre-ville n'avait été touché,
06:15la cité du Docteur M est un peu plus loin,
06:17et il y avait eu des méfaits là-bas,
06:19on s'en souvient que des institutions avaient dû fermer pendant un temps,
06:23et là on est en centre-ville.
06:25C'est un nouveau pas qui a été franchi.
06:27On nous dit aussi, des personnes qui sont dans la cité du Docteur M,
06:30que j'ai pu avoir ce matin, me disaient que
06:33il y a des changements dans cette cité,
06:36il y a des parisiens, des vauclusiens aussi,
06:38qui font la guerre pour prendre les points stupes là-bas,
06:41et que c'est une montée d'un cran,
06:43d'où la réponse d'ailleurs policière ces derniers mois.
06:45D'accord. En tout cas, beaucoup de saisies ces derniers jours,
06:47ceci explique cela. Vous avez parlé de la cocaïne,
06:49vous avez parlé des nourrices,
06:51vous avez parlé des kilos de cannabis, etc.
06:53Donc beaucoup de saisies,
06:55et ça semble bien, c'est ce que dit la police,
06:58être des représailles qui se sont déroulées
07:00à 5h du matin devant le commissariat de Cavaillon.
07:02Jean-Michel est toujours avec nous.
07:04Rebonjour Jean-Michel.
07:06Ces intimidations, ces tentatives,
07:08en tout cas d'intimidation, vous le disiez,
07:10ce n'est pas nouveau ?
07:12Non, ce n'est pas nouveau.
07:14Moi, mon cas, il y avait eu
07:16des guerres d'avu de bandes de voyous.
07:18Alors, mes souvenirs,
07:20c'est des bagarres,
07:22ensuite à des règlements de comptes entre eux,
07:24trafic de drogue ou autre chose,
07:26trafic d'armes,
07:28ça existait déjà,
07:30c'était déjà bien en place.
07:32Et suite à l'intervention de la police,
07:34des guerres d'avu,
07:36dans la même nuit,
07:38ils ont déroulé 3 véhicules, dont le mien.
07:40Donc c'est exactement la même histoire.
07:42C'est à peu près la même histoire.
07:44Voilà, à chaque fois, ces bandes rivales,
07:46là, ils ont été mis en guerre d'avu
07:48pour bagarres,
07:50ils avaient abîmé
07:52du matériel,
07:54derrière,
07:56il y a toujours aussi
07:58des histoires de drogue,
08:00trafic d'armes, il y avait déjà des trafics d'armes,
08:02des armes planquées dans les caves,
08:04par exemple. Beaucoup voulaient
08:06nier un peu ce genre de choses.
08:08Enfin, il fallait mettre la poussière sur le tapis dans les communes,
08:10vous comprenez bien qu'on n'a pas trop envie
08:12d'être à la lune de la presse
08:14sur certaines choses.
08:16Mais moi, mon histoire remonte quand même en
08:181996, vous vous rendez compte ?
08:2096 !
08:22Jean-Michel, quand même, je ne sais pas
08:24ce que vous en pensez, mais on a
08:26le sentiment que, vraiment,
08:28désormais, les cartels risquent tout.
08:30On a vu récemment
08:32à Marseille,
08:34cette espèce de chef,
08:36chef faillon d'un réseau de drogue,
08:38qui télétravaillait depuis la prison de Luyne,
08:40dans les Bouches-du-Rhône, et qui recrutait
08:42carrément un tueur à gages, au passage de
08:4414 ans, pour aller régler le compte
08:46d'une mafia adverse,
08:48une mafia de trafic de drogue
08:50adverse. C'était les DZ
08:52contre les Blacks.
08:54Vous ne trouvez pas, quand même, qu'il y a une montée en gamme
08:56dans la violence ?
08:58Alors là, on est, ça fait, donc on va dire
09:00ces dernières années, combien ? 7 ans, 8 ans,
09:02peu importe.
09:04Moi, je suis parti à la retraite en 2015.
09:06Honnêtement, depuis 2015,
09:08c'est vraiment,
09:10on a atteint des,
09:12j'espère que c'est des sommets,
09:14que si on n'a pas atteint le sommet, qu'est-ce que ça risque d'être
09:16dans quelques temps.
09:18Mais voir des,
09:20apprendre que des mineurs de
09:2214 ans deviennent
09:24des tueurs à gages.
09:26Des tueurs à gages, tout à fait.
09:28Et moi, ce qui m'inquiète encore plus, c'est que
09:30ces derniers mois, puisqu'à chaque fois qu'il y avait une affaire à Marseille
09:32ou ailleurs,
09:34on nous parlait de revoir
09:36donc, au niveau des mineurs,
09:38de 16 à 18 ans.
09:40Alors moi, je trouve que c'est,
09:42oui, mais moi, je démarrais
09:44de 14 ans à 18 ans.
09:46Je faisais toujours la réflexion,
09:4814 ans, alors on ne peut pas descendre trop bas,
09:50de toute façon, il y a la nature humaine.
09:52Vous imaginez ce gamin de 14 ans,
09:54recruté contre 50 000 euros
09:56sur les réseaux sociaux.
09:58Il prend un VTC à Marseille
10:00pour aller
10:02s'en prendre à une cible.
10:04Entretemps, il descend du VTC, il dit au VTC
10:06vous m'attendez, tu m'attends,
10:08j'imagine qu'il le tutoie.
10:10Le VTC dit non, il lui tire une balle dans la nuque.
10:12Je veux dire, c'est, vous imaginez,
10:14vous imaginez, alors,
10:16que faire, quoi ?
10:1814 ans, moi, je n'avais même pas mué.
10:20Que faire ? Que faire ?
10:2214 ans !
10:24Oui, mais c'est l'ordonnance
10:26sur les mineurs de 48,
10:28il faut la modifier, on n'est plus dans les mêmes...
10:30Vous avez vu d'ailleurs que Didier Migon, le nouveau garde des Sceaux,
10:32a évoqué
10:34ces dernières heures, la possibilité
10:36lorsqu'il y a des actes
10:38d'ultra-violence,
10:40de faire sauter
10:42l'excuse de minorité, mais dans des
10:44cas tout à fait exceptionnels, ce serait rarissime,
10:46etc. Mais vous avez raison, sur la
10:48minorité, il va falloir se gratter la tête et réfléchir
10:50autrement, parce que...
10:52Oui, ce que dit le ministre, c'est bien,
10:54mais encore, on va faire une table ronde
10:56et dire, ouais, alors c'est de l'ultra-violence,
10:58c'est pas de l'ultra-violence, il faut
11:00faire un texte, le texte, bon, voilà,
11:02sur les mineurs, moi, je descendrai
11:04à partir de l'âge de 14 ans, parce que c'est pas...
11:06Si on fait un texte et puis on a affaire à des
11:08mineurs de 14 et 15 ans,
11:10on sera encore dans l'excuse
11:12de minorité, enfin avec des peines moins lourdes, on va dire.
11:14Mais, c'est-à-dire
11:16qu'il faut absolument...
11:18Alors, c'est compliqué,
11:20on en parle depuis des mois et des mois,
11:22il faut mettre en prison,
11:24il faut sanctionner, il faut...
11:26Et moi, ce que j'ai peur là-dessus,
11:28à chaque fois, ça fait quand même des années
11:30que ça existe aussi, ça, et ça a même monté
11:32d'un cran, on a assassiné quand même des policiers
11:34à leur domicile. Alors justement, Jean-Michel,
11:36je me demandais, en tant que
11:38ancien policier, est-ce que
11:40ces intimidations, même si là,
11:42on entendait avec Étienne Baudu, il y a déjà
11:44des nouveaux véhicules qui sont arrivés,
11:46enfin le but c'est de montrer que la police résiste,
11:48mais est-ce que inconsciemment, peut-être,
11:50quand on voit des véhicules
11:52se faire brûler, qu'il y a ces intimidations,
11:54est-ce que ça peut jouer sur
11:56notre comportement ? Est-ce qu'il y a la peur
11:58quand même, parfois, qui gagne un peu de terrain ?
12:00Oui, parce que vous, c'est votre véhicule
12:02qui avait cramé, hein ?
12:04Tout à fait, oui.
12:06Répondez à Céline, là.
12:08Alors non, l'intimidation,
12:10bah non, non, non, on reste
12:12évidemment... Mais c'est humain d'avoir peur,
12:14ça peut arriver, non ? Jamais chez vous ? Ah non, mais attendez,
12:16le sentiment de peur, oui, tout à fait, je suis d'accord avec vous,
12:18mais je veux dire, dans le comportement,
12:20après, dans mon métier,
12:22ça ne change absolument rien, et puis
12:24dans la vie, dans la vie
12:26dans la vie privée, évidemment,
12:28ce qu'on s'attend, c'est peut-être avoir
12:30à nouveau le véhicule de cramer, bon,
12:32peut-être, mais éventuellement
12:34des agressions physiques, pourquoi pas,
12:36parce que, évidemment, là où j'habitais,
12:38vous avez toujours
12:40des... Même l'ASCAR,
12:423, 4 ici, 4, 5 là-bas,
12:44qui sont dans les bas d'immeubles,
12:46qui passent le temps... Vous, on avait brûlé votre véhicule
12:48personnel, banalisé,
12:50ou votre véhicule que vous utilisiez
12:52sérigraphié police ?
12:55Ah non, non, non, moi, c'est mon véhicule personnel,
12:57c'est-à-dire que, oui... Donc, on vous avait repéré,
12:59on savait que cette voiture civile...
13:01Ah bah, tout le monde sait que vous êtes flic,
13:03alors, essayez de ne pas savoir
13:05que vous n'êtes pas policier, quelque part,
13:07comme tout métier, comme vous,
13:09journaliste, le voisin le sait,
13:11bon, bah, c'est une chose normale,
13:13enfin, à mon époque, j'étais presque...
13:15Ça a toujours été ça, au moins, on s'en vante,
13:17mieux c'est, mais forcément, ça se sait,
13:19comment voulez-vous, c'est un peu
13:21compliqué, et donc...
13:23Voilà...
13:25Donc, je suis rentré du boulot,
13:27j'ai garé mon véhicule sur le parking
13:29de l'immeuble, dans la cité où j'habitais,
13:31et puis, après, ils passent
13:33leur temps qu'à ça, hein,
13:35on va se faire la voiture du flic, et ils ont cramé mon véhicule,
13:37et le lendemain matin, je me suis levé un peu plus
13:39de bonheur que d'habitude, parce que je devais aller
13:41partir faire une course,
13:43et je suis arrivé, bon, bah, le véhicule cramé...
13:45Mais que tout l'intérieur avait cramé,
13:47parce que le cocktail n'a pas pu faire effet
13:49sur... Il s'est éteint avant,
13:51enfin, bon, la voiture inférieure était tellement dégradée
13:53que, bon, il n'était plus la peine de
13:55chercher à la réparer, quoi...
13:57Merci pour cet échange, Jean-Michel,
13:59vous nous dites, en gros, ça n'a pas
14:01vraiment changé, sauf que maintenant, c'est devenu
14:03plus dur, plus violent, plus radical,
14:05ça a atteint des sommets
14:07que nous n'atteignions pas il y a encore quelques
14:09années. Merci de ce témoignage d'un ancien policier.
14:11Dans un instant, on prendra Grégory. Vous êtes là,
14:13Grégory ? Oui, oui, tout à fait.
14:15Eh bien, à tout de suite, Grégory.
14:17Merci, à tout de suite.
14:29Éric Brunet et Céline Landreau.
14:31Voilà, je voulais réagir
14:33à ce que j'ai entendu ce matin, et l'éventuelle
14:35possibilité de juger
14:37des adolescents comme des adultes.
14:39Et en ça, je suis tout à fait d'accord,
14:41je pense qu'il serait temps qu'on se penche
14:43sur cette ordonnance de 45,
14:45parce que les adolescents de 45
14:47ne sont plus les adolescents
14:49des années 2000, encore moins
14:51ceux de 2025, et il serait temps que
14:53un gouvernement sache le nécessaire.
14:55Voilà, c'est ce qu'a vaguement
14:57dit Didier Migaud en parlant
14:59des cas tout à fait exceptionnels
15:01d'ultra-violence, auxquels
15:03on pourrait supprimer l'excuse de minorité.
15:05On revient sur ce qui s'est passé
15:07à Cavaillon. Céline, c'était ce matin
15:09vers 5h du matin. Ce matin, vers
15:115h, 4 véhicules de police,
15:13dont 3 sérigraphiés,
15:15incendiés devant le
15:17commissariat dont la façade a été
15:19noircie,
15:21et les agents sur place,
15:23les policiers, expliquent
15:25ces représacts, ces incendies
15:27de véhicules par les opérations
15:29antidrogues qu'ils ont menées ces
15:31derniers jours contre le trafic de
15:33stupéfiants dans la ville.
15:35Grégory a fait le 3210. Qui est
15:37Grégory, et que voulez-vous dire, mon cher
15:39Grégory ? Oui, bonjour
15:41Céline Landreau, bonjour Éric Brunet.
15:43Bonjour. Alors, écoutez,
15:45moi, c'est inadmissible,
15:47je pense que c'est le résultat d'une
15:49justice française beaucoup trop
15:51faible, et puis aussi,
15:53depuis ces dernières années,
15:55la police a quand même
15:57un peu moins de pouvoir,
15:59et moi, ce qui me
16:01donne l'impression, en tout cas,
16:03c'est que les délinquants
16:05qui attaquent les policiers
16:07vont être moins punis
16:09que les policiers qui se défendent
16:11face aux délinquants, et
16:13il faut remettre une justice beaucoup
16:15plus ferme, il faut absolument remettre
16:17une justice française beaucoup plus
16:19ferme, et que ça serve d'exemple,
16:21c'est-à-dire,
16:23excuse de minorité, il en faut très peu,
16:25moi, par exemple, si c'est des mineurs
16:27qui ont brûlé
16:29des voitures de policiers, c'est
16:31cinq ans de prison ferme, même mineurs,
16:33et si c'est des majeurs,
16:35c'est dix ans ! Tu t'attaques
16:37à un véhicule de
16:39policiers ou tu t'attaques à un commissariat,
16:41mais c'est dix ans ! C'est dix ans !
16:43Dix ans fermes !
16:45Il faut montrer l'exemple,
16:47ce n'est pas normal !
16:49Grégory est prison ferme,
16:51il n'y a plus de place dans les prisons, on ne construit pas
16:53de place de prison, et aujourd'hui
16:55d'ailleurs, bien souvent,
16:57comment dire les choses,
16:59les peines de prison sont
17:01modulées par les magistrats en fonction
17:03des places de prison,
17:05c'est-à-dire que, voilà, on dit, bon,
17:07très bien, vous n'effecturez
17:09pas votre peine de prison, car
17:11aujourd'hui, il n'y a pas de place
17:13dans...
17:15Donc, parler de durcir
17:17le temps, c'est bien, mais on n'a
17:19pas de prison !
17:21J'entends bien, mais alors, on promet à chaque fois
17:23de construire des prisons, bon, c'est...
17:25Effectivement, de construire des prisons,
17:27il le faut, il y a aussi
17:29pour... il y a aussi
17:31une proposition que, comme les
17:33prisons, il y a à peu près, enfin, pas pour
17:35chaque prison, mais beaucoup quand même, il y a environ
17:3725%
17:39de...
17:41de détenus étrangers,
17:43alors ce qui serait bien, c'est que les détenus étrangers
17:45fassent leur peine de prison
17:47dans leur pays, et comme ça,
17:49ça les ferait la place à des
17:51délinquants français,
17:53enfin, des français qui
17:55méritent d'aller en prison, il y aurait plus de place !
17:57Et en même temps, de construire des prisons !
17:59Mais il faut faire quelque chose, en tout cas,
18:01parce que, moi, je vois que
18:03la justice est beaucoup
18:05trop faible, et voilà,
18:07et puis, il y a du remettre aussi
18:09le pouvoir aux policiers. Il faut absolument
18:11remettre le pouvoir aux policiers, parce que
18:13ce n'est pas normal, ce qui se passe.
18:15Ce n'est pas normal.
18:17Merci, Grégory, pour ce témoignage.
18:19Grégory, qui fait partie de l'immense cohorte
18:21de ceux qui souhaitent qu'on durcisse le ton
18:23aussi bien sur le plan
18:25des arrestations,
18:27de la police, que de la justice.
18:29Richard, à feltrode3210,
18:31où êtes-vous, mon cher Richard ?
18:33Bonjour, moi, je suis un petit village à côté de Besançon.
18:35Département du Doubs ?
18:37Département du Doubs. Quel temps fait-il dans le Doubs ?
18:39Aujourd'hui, ça va.
18:41C'est couvert, mais pas de pluie.
18:43Pas comme les jours passés.
18:45Je vous écoute, mon cher Richard.
18:47Vous avez fait le 3210 pour commenter
18:49ce qui s'est passé à 5h du matin, aujourd'hui,
18:51devant le commissariat de Cavaillon,
18:53ou pour répondre à des
18:55arrestations massives, orchestrées
18:57par les policiers de Cavaillon.
18:59Eh bien, des dealers,
19:01probablement des dealers, on n'en est pas certains,
19:03mais enfin, pour l'instant, ça ne fait pas
19:05tellement de doute aux yeux des policiers, ont décidé
19:07d'enflammer les voitures de police
19:09devant le commissariat,
19:11et de toucher, d'ailleurs, un peu le commissariat,
19:13dont la façade est totalement
19:15cramée, noircie, ce matin.
19:17Il y a
19:19plusieurs choses, et puis je vais
19:21recouper certaines choses
19:23que j'ai entendues. Vous venez de parler
19:25du fait du manque de prison.
19:27Ça fait des années qu'on entend
19:29qu'il nous manque des places de prison,
19:31qu'on ne peut pas
19:33enfermer les gens.
19:35Lorsque l'État veut quelque chose,
19:37il peut le faire. Typiquement,
19:39on a construit le nouveau bâtiment
19:41de la Défense à Paris, grâce à des partenariats
19:43publics-privés. On construit
19:45des stades de foot, grâce aux partenariats
19:47publics-privés.
19:49Je pense que là, il y a une piste qu'on peut creuser.
19:51Et en faisant ça,
19:53en plus, on créerait
19:55de l'emploi. Par contre, effectivement,
19:57ce n'est pas,
19:59entre guillemets,
20:01très bien pour les futures élections.
20:03Encore que.
20:05C'est ce qui dit
20:07l'ordonnance de 45. Je vais rejoindre
20:09le policier que nous avons entendu tout à l'heure.
20:11Il serait temps aussi qu'on revoie ça, parce que
20:13les ados des années 45-50-60
20:15ne sont plus les ados des années 2000,
20:17et encore moins ceux de 2025.
20:19Oui, ça a été dit tout à l'heure par Jean-Michel
20:21et Grégory.
20:23Je ne comprends pas que...
20:25On a l'impression, vraiment,
20:27que les politiques
20:29sont coupées de la virelle, parce que
20:31on l'a entendu tout à l'heure, je le pense moi,
20:33il y a beaucoup de personnes autour de moi qui le pensent,
20:35et pourtant, rien n'évolue là-dessus.
20:37Mais ça commence, Richard, Gabriel Attal
20:39l'avait déjà évoqué il y a quelques mois,
20:41de revenir sur cette excuse de minorité,
20:43dans certains cas. Après, vous vous rappelez, c'était la mort
20:45de Shems Eddin, qui avait été rouée de coups
20:47devant son collège.
20:49Ça avait déjà été évoqué par celui qui était alors Premier ministre.
20:51Là, ça l'est par Didier Migaud.
20:53C'est des réflexions
20:55qui ne sont plus taboues au sommet de l'État.
20:57Et cela dit, Didier Migaud dit, dans des cas
20:59très exceptionnels, où il y a de l'ultra-violence,
21:01où, m'arrêtez Céline si je me trompe,
21:03on pourra toujours, en passant devant
21:05vraiment des commissions, des parlementaires,
21:07on pourra supprimer l'excuse de minorité.
21:09Mais ce sera archi-ultra-ultra-
21:11ultra-exceptionnel, et j'ai presque
21:13envie de dire que j'ai l'impression que c'était déjà possible avant.
21:15Oui, ça a déjà été levé
21:17par deux fois seulement, par la justice,
21:19depuis 1945. C'est vous dire à quel point
21:21c'est exceptionnel de lever cette excuse de minorité
21:23deux fois depuis 1945.
21:25Je suis désolé, mais Migaud ne dit rien de nouveau, puisqu'il dit
21:27que ce sera ultra-ultra-ultra-exceptionnel.
21:29Autant dire
21:31que ce ne sera jamais appliqué,
21:33et que c'est juste démagogique.
21:35Attendez, je voudrais entendre Emmanuelle sur le sujet.
21:37Bonjour Emmanuelle. Où êtes-vous Emmanuelle ?
21:39Ah, je suis là.
21:41Vous êtes à Lille,
21:43à Marseille, à Chicago ?
21:45Vous êtes avec nous Emmanuelle, on vous entend.
21:47Voilà, alors moi
21:49je demande une vraie
21:51justice, et que
21:53ceux qui votent les lois,
21:55et qui sont intouchables, qui sont
21:57hors sol, il n'y a aucun
21:59engagement de leur part.
22:01Je parle au nom des victimes,
22:03au nom des petits.
22:05On se laisse
22:07complètement
22:09avoir avec
22:11la justice
22:13qui n'est pas
22:15appliquée,
22:17et pour tout vous dire,
22:19j'ai un fils qui s'est fait voler
22:21sa voiture, en pleine
22:23nuit,
22:256 enfants,
22:27des enfants qui ont un cadre,
22:29et on a retrouvé
22:31les jeunes délinquants
22:33à Orvaux, parce que la voiture était
22:35sur...
22:37Banlieue Nantes, Orvaux.
22:39Merci à la police,
22:41je remercie la police.
22:43Et la voiture avait été saccagée,
22:45complètement saccagée,
22:47une famille en détresse,
22:49un salaire,
22:516 enfants, et 6 enfants
22:53et je peux vous dire que mes petits-enfants,
22:55ils ont beaucoup d'amour,
22:57beaucoup de fermeté, et ça roule,
22:59ils sont sympas.
23:01Merci Emmanuel, je suis obligé de vous
23:03couper un petit peu, parce que
23:05Jean-Alphonse vient d'entrer
23:07dans le studio, Jean-Alphonse, bonjour, on parle
23:09beaucoup de l'excuse de minorité,
23:11et ils disent tous à peu près la même chose,
23:13ce qu'ils nous appellent, il faut arrêter
23:15avec cela dans les cas les plus graves.
23:17Il y a un vrai débat là-dessus,
23:19c'est-à-dire que c'est une mesure qui a été levée
23:21depuis 1945 dans le droit français,
23:23donc on peut se poser des questions, savoir
23:25si elle est fiable ou pas, et si
23:27elle a évolué dans le temps surtout, parce que
23:29les mentalités ont changé, les façons
23:31d'agir ont changé, la violence a évolué,
23:33donc effectivement c'est peut-être plus
23:35tout à fait adapté aux conditions
23:37actuelles. De quoi parlons-nous
23:39dans l'heure du crime, Jean-Alphonse, à 14h ?
23:41Le tueur de femmes du pont de Neuilly,
23:43deux femmes assassinées selon
23:45des rites sorciers et démoniaques en 2001
23:47et 2002, pour le premier crime
23:49un homme marginal, Marc Machin,
23:51a été arrêté, il va passer presque 7 ans
23:53en prison, avant qu'apparaisse
23:55David Sagnaud, David Sagnaud c'est
23:57un SDF, il s'est rendu
23:59pour libérer sa conscience,
24:01il veut être en paix avec lui-même,
24:03Sagnaud va décrire des crimes
24:05sous l'emprise du mal,
24:07l'emprise du diable, il voyait des signes,
24:09il était bercé de magie noire,
24:11c'est donc lui le tueur
24:13du pont de Neuilly, il y a deux femmes qui ont été...
24:15A quelques centaines de mètres...
24:17De RTL, c'est juste à côté
24:19de la Défense, dans le quartier des Affaires,
24:21c'est là où il dormait comme un SDF
24:23David Sagnaud, deux femmes
24:25mortes, est-ce qu'il en a tué d'autres ?
24:27C'est la grande question, parce qu'il a un parcours
24:29qui est semé de mystères.
24:3114h, l'heure du crime.
24:33Nous serons à l'écoute, mesdames et messieurs, on se retrouve dans un instant
24:35avec le Wegovi,
24:37cette nouvelle molécule
24:39qui est arrivée en France pour lutter contre
24:41l'obésité, le problème elle n'est pas remboursée par la Sécu.
24:43Jusqu'à 14h,
24:45les auditeurs ont la parole
24:47sur RTL.
24:49Eric Brunet et Céline Landreau,
24:51RTL.
24:53Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole,
24:55il s'appelle Wegovi, un nouveau
24:57traitement anti-obésité débarque en France,
24:59efficace, mais pas remboursé.
25:01Ça vous fait réagir ? On revient
25:03dans 60 secondes.
25:05Céline Landreau et Eric Brunet,
25:07les auditeurs ont la parole
25:09sur RTL. Et comme promis, on va vous parler
25:11dans quelques instants de ce nouveau
25:13traitement contre l'obésité, le Wegovi,
25:15mais avant ça, on voulait
25:17revenir sur l'émission d'hier,
25:19vous le savez, on était en ligne avec un
25:21détenu qui se fait appeler
25:23le Pingouin et qui publie régulièrement
25:25sur les réseaux sociaux des vidéos
25:27de recettes de cuisine. Il a passé
25:2920 minutes à peu près au téléphone avec nous
25:31depuis sa cellule dans cette émission.
25:33Oui, parce qu'on avait un débat en fait
25:35sur l'utilisation des téléphones,
25:37des smartphones dans les cellules, qui normalement
25:39sont interdits d'ailleurs. C'était fou
25:41ce qu'on y pense Céline. On a passé 20 minutes
25:43avec un détenu en prison
25:45alors que normalement il est au téléphone
25:47alors que normalement il n'y a pas de téléphone en prison.
25:49Et ça forcément, ça vous a fait réagir ?
25:51Je voulais laisser un message à propos
25:53du Pingouin qui laisse des messages
25:55depuis sa cellule, donc je trouve ça absolument
25:57abject. Franchement, on ne pense pas
25:59aux gens qui ont fait mettre ces gens-là en prison.
26:01Et ça, ça me dépasse.
26:03Je suis choquée
26:05d'entendre ce
26:07prisonnier qui intervient
26:09sans problème de la cellule
26:11de sa prison.
26:13Je trouve ça absolument incroyable.
26:15Je ne comprends pas comment c'est
26:17possible. Qu'est-ce que c'est que ces prisons ?
26:19Merci pour votre émission en tout cas
26:21et je vous dis à très bientôt.
26:23A très bientôt Marie-Ève et merci
26:25aussi à Francine pour ces deux messages
26:27laissés sur Le Répondeur. Vous savez que vous pouvez
26:29vous exprimer toute la journée
26:31sur Le Répondeur, sur l'application RTL
26:33et bien sûr au 3210.
26:35On parle maintenant de ce
26:37traitement miracle contre l'obésité,
26:39le Wegovy. Alors,
26:41il est autorisé ce Wegovy dans l'Union
26:43Européenne depuis deux ans.
26:45Mais ce n'était pas le cas en France. Et puis ça y est,
26:47maintenant, il est disponible.
26:49On est avec Agathe Landais. Bonjour Agathe.
26:51Bonjour à tous. Vous êtes journaliste spécialiste
26:53de santé ici à RTL.
26:55Bon, un mot, c'est quoi exactement le principe
26:57de ce médicament ? Alors, ça se présente en gros
26:59sous la forme de piqûres que les patients
27:01vont s'administrer tout seuls une fois par semaine
27:03dans le ventre, dans la cuisse ou dans
27:05le bras. Et en fait, le concept de ce produit,
27:07c'est qu'il va stimuler la
27:09sécrétion d'insuline. Donc,
27:11ça va donner la sensation de satiété.
27:13Autrement dit, dans des termes un petit peu moins compliqués,
27:15c'est un médicament qui va diminuer l'appétit.
27:17Oui, on n'a plus faim. Bon, est-ce que ça marche ?
27:19Selon les études du laboratoire, il permet
27:21de perdre entre 15 et 20%
27:23de la masse corporelle en un an.
27:25Donc, en fait, c'est quand même assez énorme.
27:27On estime que ça fait à peu près moins 20 kilos
27:29sur la balance en un an, moins 30
27:31pour certains patients. On précise quand même qu'il y a des
27:33effets secondaires qui ne sont pas très agréables, notamment des
27:35nausées et des vomissements. On précise aussi,
27:37Agathe, que ce n'est pas quelque chose à prendre
27:39avant l'été pour être un peu plus mince dans son
27:41maillot de bain. C'est réservé à certains patients.
27:43L'idée, c'est que ce soit un médicament un peu
27:45chronique que les patients prennent une fois
27:47par semaine et, a priori, pour
27:49toute leur vie. Ce n'est pas un traitement qu'on fait
27:51avant des vacances pour perdre un peu
27:53de poids. Et il ne s'adresse qu'aux personnes en
27:55obésité sévère. Exactement. C'est des
27:57personnes qui ont un IMC au-dessus de 35.
27:59Donc, c'est vraiment des personnes obèses
28:01en obésité sévère, uniquement.
28:03Le truc, c'est qu'il n'est pas remboursé
28:05par la Sécurité Sociale, ce Wegovy.
28:07Exactement. Et le Wegovy, d'ailleurs, ça coûte cher.
28:09Il faut compter environ 300 euros
28:11par mois pour les 4 seringues
28:13que les patients s'administrent une fois par semaine.
28:15300 euros totalement à la
28:17charge des patients. Et pour l'instant, il n'est pas prévu de le
28:19rembourser. Merci beaucoup, Agathe Landais.
28:21Vous fûtes fort claire. On va parler
28:23comme ça maintenant. Les auditeurs, on a la parole.
28:25Non, mais sérieux, on a tout compris. Merci beaucoup.
28:27Christophe a fait le 30-10.
28:29Qui est Christophe ?
28:31Oui, bonjour.
28:33Bonjour, Christophe. Qui êtes-vous, mon cher Christophe ?
28:35Alors, je suis un utilisateur
28:37du Wegovy. Non !
28:39Depuis 2 ans. Ah, très bien.
28:41Depuis 2 ans. Donc, ça veut dire que
28:43parce qu'il a débarqué pour le grand public en pharmacie
28:45hier... Vous étiez cobaye, alors ?
28:47Oui, tout à fait, oui. J'étais testeur pour
28:49tester cette molécule.
28:51Et donc,
28:53depuis 2 ans,
28:55j'ai perdu 25 kilos.
28:57Ah oui ? D'accord.
28:59Donc, vous en êtes satisfait ?
29:01Vous diriez ça aujourd'hui ?
29:03Alors, j'en suis très satisfait.
29:05Franchement, ça a été une superbe aventure.
29:07Donc, je fais toujours le traitement.
29:09Il n'y a pas de soucis.
29:11Actuellement, je suis en phase de stabilisation.
29:13Donc, je ne perds plus de poids,
29:15mais je n'en prends pas non plus.
29:17Le principe, c'est que vous avez moins faim.
29:19Oui, tout à fait. On a moins faim.
29:21Alors, il y a beaucoup de choses qu'on ne peut
29:23plus manger parce que
29:25notre corps le rejette aussi quand même.
29:27Ça, c'est les effets secondaires ?
29:29Des choses qu'on ne tolère plus ?
29:31Oui, tout à fait. Il y a des choses qu'on ne
29:33tolère plus. Il y a des choses que l'on n'aime plus
29:35manger. C'est-à-dire que ça vous dégoûte ?
29:37Oui, tout à fait. Par exemple,
29:39je ne vous cache pas, j'aimais
29:41tout ce qui était charcuterie.
29:45Et depuis que je fais ce traitement,
29:47ce sont des choses qui
29:49ne me disent plus rien à manger.
29:51Christophe, vous nous disiez... Moi, je faisais
29:53partie des testeurs depuis 2 ans.
29:55Ce médicament, on l'a expliqué,
29:57il n'est pas remboursé. Est-ce que quand on est
29:59testeur, c'est remboursé ?
30:01Vous avez payé depuis 2 ans ?
30:03Non, je n'ai strictement rien payé.
30:05C'est le laboratoire
30:07qui prenait en charge
30:09le traitement. Et maintenant, vous allez
30:11continuer en payant ?
30:13Pour l'instant, je peux
30:15continuer à le prendre sans
30:17payer. Pour l'instant,
30:19j'ai encore 5 mois où je peux
30:21en bénéficier. Après, je ne sais pas.
30:23Après, je ne sais pas comment ça va se passer.
30:25Question, Christophe. Est-ce que vous faisiez
30:27partie des gens dont l'obésité était
30:29létale, mortelle, dangereuse
30:31pour votre santé ou pas ?
30:33Alors, j'étais...
30:35Oui, pour ma santé, j'avais des
30:37problèmes de santé.
30:39J'avais des problèmes cardiaques.
30:41Donc, il fallait absolument que je perde du poids.
30:43Et ça va mieux maintenant, votre cœur ?
30:45Oui, tout à fait.
30:47Je vais vous dire, j'étais à
30:49125 kg. Maintenant, je suis à 100 kg.
30:51D'accord.
30:53Donc, j'étais limite
30:55à l'IMC, mais j'ai pu bénéficier
30:57du traitement. Christophe,
30:59j'ai dîné
31:01cet été avec un copain
31:03qui prenait l'autre molécule américaine
31:05dont j'ai oublié le nom. Je crois que c'est Ozympique.
31:07Ozympique, oui.
31:09Et alors, c'était un type qui,
31:11comme vous, a perdu du poids.
31:13Mais alors lui, son truc, l'amour de sa vie,
31:15c'était cuisiner pour ses copains.
31:17Et là, il nous recevait. Il avait cuisiné.
31:19Il avait fait des petits carpaccio de poisson.
31:21Je me souviens.
31:23Et il en a pris une petite tranche de son carpaccio
31:25puis il a dit après, je suis désolé, les mecs,
31:27ça me dégoûte un peu.
31:29Oui, tout à fait.
31:31Il avait perdu quand même son rapport
31:33jubilatoire à la nourriture, ce gars-là.
31:35Oui. Moi, je peux vous le dire,
31:37j'étais quand même assez épicurien.
31:39J'aimais bien manger.
31:41Des bonnes choses. Et effectivement,
31:43par exemple, du foie gras ou des choses comme ça,
31:45c'est des choses que maintenant,
31:47j'ai énormément de mal à manger.
31:49Mon corps ne le supporte plus.
31:51C'est passionnant.
31:53Mais franchement...
31:55C'est tellement passionnant qu'on va demander à Christophe de rester avec nous.
31:57S'il vous plaît, Christophe, on revient dans un instant.
31:59Et on sera avec Simon, je crois.
32:01Il est là, Simon ?
32:03Oui, oui, bonjour.
32:05A tout de suite, Simon.
32:15Vous allez en entendre parler tous les jours,
32:17mesdames, messieurs. Ce nouveau médicament qui fait perdre
32:1910-15% de la masse
32:21globale corporelle.
32:23Qui est arrivé dans les pharmacies françaises
32:25hier à grande échelle.
32:27Avec cette subtilité, quand même,
32:29qui ne le rendra peut-être pas accessible à tout le monde,
32:31c'est qu'il n'est pas remboursé et qu'il faut compter
32:33autour de 300 euros par mois pour ce traitement.
32:35Premier point, il n'est pas remboursé. Deuxième point,
32:37c'est pas votre petit généraliste
32:39en bas de la maison qui va vous le prescrire.
32:41Il faut vraiment voir un endocrinologue.
32:43Enfin, vous avez compris.
32:45Simon a fait le 32-10.
32:47Bonjour, mon cher Simon.
32:49Oui, bonjour. Bonjour tout le monde des RPF.
32:51Alors, qui est Simon ?
32:53Simon, il a 48 ans.
32:55Il a
32:57un bypass depuis une dizaine d'années.
32:59Est-ce que vous pouvez juste
33:01expliquer pour les gens qui ne connaissent pas ce que c'est
33:03un bypass, Simon ?
33:05C'est un détournement de...
33:07On va dire qu'on est un détournement
33:09de l'estomac.
33:11C'est une opération chirurgicale.
33:13Oui.
33:15Vous êtes grand,
33:17fort... Je fais 2m03
33:19et je faisais 226 kilos
33:21il y a à peu près une dizaine d'années.
33:23Avant votre opération. 226 !
33:25Ah oui.
33:27Ça c'était avant l'opération.
33:29Oui. Et elle vous a permis de perdre
33:31du poids cette opération, Simon ? J'ai perdu
33:33plus de 100 kilos. D'accord.
33:35Après, j'ai eu des problèmes
33:37de santé, un burn-out,
33:39un truc comme ça il n'y a pas longtemps.
33:41Il y a deux ans à peu près.
33:43Et j'ai repris à peu près 50 kilos.
33:45D'accord.
33:47Donc vous êtes aujourd'hui à 160,
33:49170 ? Ouais, bon
33:5170 on va dire.
33:53Dites-moi
33:552m03
33:57170, vous devez être costaud
33:59mais vous n'êtes pas énormissime,
34:01non ?
34:03Je suis repérable de loin, on va dire.
34:05Repérable de loin.
34:07Un tour, voilà.
34:09Un pilier de rugby.
34:11J'en ai fait, j'en ai fait.
34:13Dites-moi, alors vous,
34:15vous êtes éligible, pourquoi vos
34:17médecins ne vous ont pas proposé
34:19justement le Wegovy ?
34:23C'est prévu
34:25pour le mois de décembre.
34:27Et vous êtes enthousiaste
34:29à l'idée d'essayer ce
34:31nouveau médicament ? Comment vous réagissez ?
34:33Ah oui, c'est sûr, mais il faut que ça soit
34:35aussi puridisciplinaire,
34:37on va dire. C'est-à-dire ?
34:39Comme vous dites, c'est pas
34:41le pharmacien qui pourra prescrire ça,
34:43c'est devant les professionnels,
34:45des vrais professionnels quand même. Et le prix,
34:47c'est quelque chose qui vous refroidit ou pas ?
34:49Un budget de 300€ par mois pour ce
34:51traitement ? Là-dessus,
34:53je vais vous dire,
34:55le prix
34:57d'accord, mais pour les personnes
34:59qui sont vraiment en obésité morbide,
35:01ils seraient susceptibles d'être
35:03remboursés, attention.
35:05D'accord.
35:07Ils seraient susceptibles d'être remboursés ?
35:09Il dit que sur les cas les plus durs, les plus radicaux,
35:11il y aurait peut-être des possibilités
35:13de remboursement, nous dit Simon.
35:15À terme, vous voulez dire ? Oui.
35:17Parce que dans l'immédiat, c'est pas encore
35:19le cas.
35:21Ça dépend de l'INC, la personne.
35:23D'accord.
35:25L'INC, vous savez ce que c'est quand même ? Oui, bien sûr,
35:27l'indice de masse corporelle, c'est ça.
35:29Et dites-moi, Simon,
35:31vous,
35:33on considère que vous êtes en
35:35obésité morbide dans le
35:37collège médical ? Encore, oui.
35:39D'accord.
35:41Et vous êtes plutôt enthousiaste
35:43de cette découverte, de cette nouvelle molécule ?
35:45Oui, je trouve, oui.
35:47Après, c'est pour les personnes
35:49qui sont un peu, moi j'arrive à marcher,
35:51j'arrive à faire
35:53des activités.
35:55Ceux qui sont diabétiques, qui n'ont pas
35:57d'activité, qui ont
35:59des maladies,
36:01c'est bien pour eux aussi, parce que
36:03la maladie,
36:05il faut qu'on bouge, quand même.
36:07Moi, je trouve que
36:09c'est une découverte incroyable.
36:11Je pense que, là,
36:13on ne s'en rend pas compte, mais
36:15dans un mois, dans deux mois, dans trois mois,
36:17le Wegovis sera sur toutes
36:19les bouches. Probablement, il va y avoir même des gens
36:21qui ne sont pas très malades, qui vont
36:23essayer d'en avoir, de s'en procurer,
36:25etc. Je ne dis pas
36:27que c'est bien, d'ailleurs, mais je pense que
36:29c'est vraiment une molécule
36:31qui va révolutionner la vie des
36:33personnes en surcharge pondérale. Aux Etats-Unis,
36:35il paraît que, pour la première fois,
36:37depuis 1945, la fin
36:39de la Seconde Guerre mondiale, eh bien, le
36:41nombre d'obèses a diminué.
36:43Donc,
36:45c'est une sacrée révolution, Simon.
36:47Ah ben, c'est sûr. Mais après,
36:49comme il dit à votre
36:51interlocuteur, tout à l'heure,
36:53qu'il disait, c'est sûr qu'il y a aussi
36:55des trucs qu'on ne peut plus manger.
36:57Oui, c'est Christophe qui a
36:59laissé pendant deux ans et qui est toujours avec nous, d'ailleurs.
37:01Christophe, dans la balance, là,
37:03quand vous mettez les plus et les moins, Christophe,
37:05vous qui avez été cobaye pour l'arrivée
37:07de ce nouveau traitement
37:09contre l'obésité. Christophe,
37:11j'ai compris, vous avez dit tout à l'heure, ben c'est vrai,
37:13je perds mon rapport à certains produits
37:15que j'adorais, le foie gras, etc. Mais
37:17quand vous faites le plus et les moins
37:19dans la colonne, il y a beaucoup plus
37:21de plus pour vous, non ? Exactement.
37:23On retrouve une vie,
37:25clairement, on peut remettre
37:27des vêtements, on peut faire des choses, donc en fait,
37:29on fait des sacrifices
37:31sur la moitié.
37:33Et encore, vous faites des sacrifices,
37:35ce n'est même pas la volonté puisque c'est votre corps qui vous dit
37:37ça m'écœure, je n'ai pas envie de foie gras.
37:39Donc en fait,
37:41on le gère, on le vit très bien,
37:43on le vit très bien, c'est au départ.
37:45Clairement, je ne vous cache pas que c'est dur,
37:47c'est compliqué, il y a beaucoup d'effets
37:49néfastes.
37:51Attendez Christophe, il y a des effets négatifs ?
37:53Restez avec nous, vous nous les donnerez dans un instant.
37:55On veut savoir avec Céline.
38:1313h52
38:15sur RTL, nous parlons du
38:17Wegovil, arrivé en France, ce nouveau médicament
38:19contre l'obésité, des petites piqures
38:21qu'on se fait 2 ou 3 fois par mois
38:23dans le ventre, dans les cuisses.
38:25300 euros,
38:27et ce n'est pas remboursé
38:29par la sécu, mais c'est
38:31je ne dirais pas un médicament miracle,
38:33quand même, qui vous enlève
38:3510-15% de la masse corporelle
38:37globale. Christophe était
38:39avec nous, il a servi de cobaye
38:41pour cette
38:43molécule, il en est très heureux.
38:45Mais il a dit tout à l'heure, Christophe,
38:47que vous avez dit, il y a des effets négatifs.
38:49Quels sont-ils ?
38:51Tout à fait. Donc les effets négatifs,
38:53déjà, on a
38:55beaucoup de vomissements
38:57au départ.
38:59Au départ ?
39:01Oui, au départ, oui. On va manger
39:03quelque chose que notre corps
39:05ne va plus accepter.
39:07Effectivement,
39:0910 minutes après,
39:11on va aller vomir, clairement.
39:13D'accord.
39:15On a aussi de nombreux
39:17soucis intestinaux.
39:19Donc, soit
39:21on se retrouve
39:23complètement constipé,
39:25ou alors l'inverse.
39:27Voilà.
39:29Donc, on ne peut pas,
39:31quand on va manger quelque part,
39:33attention où est-ce qu'on va,
39:35parce qu'il faut
39:37qu'on puisse avoir des commodités assez rapides.
39:39D'accord. Et ça, c'est les premiers mois
39:41et après ça se calme ?
39:43Moi, ça se calme.
39:45Au bout de 2 ans, j'ai toujours quand même des effets
39:47indésirables.
39:49Lesquels avez-vous
39:51aujourd'hui ? Toujours ces sujets transit ?
39:53Alors, des reflux gastriques,
39:55beaucoup.
39:57Et des problèmes de transit, oui.
39:59Christophe, je voudrais qu'on
40:01donne la parole à Arlette,
40:03qui nous a appelé aussi. Alors, Arlette,
40:05bonjour d'abord.
40:07Je crois que vous, ce n'est pas ce nouveau médicament
40:09que vous avez utilisé,
40:11mais un concurrent,
40:13si on peut dire. C'est l'ozempic.
40:15Et là aussi, il y avait eu des effets secondaires,
40:17c'est ça ? Exactement.
40:19C'est-à-dire que moi, je suis diabétique
40:21et on m'a prescrit
40:23donc l'ozempic. A savoir
40:25que l'ozempic, ça a été détourné
40:27à un moment donné, puisqu'il n'y en avait plus pour les diabétiques.
40:29C'est un médicament d'abord...
40:31C'est un médicament normalement utilisé contre le diabète
40:33et qui a été utilisé comme coupe-fin.
40:35Exactement.
40:37Alors, aujourd'hui,
40:39moi, je me pose aussi la question, parce que moi,
40:41j'ai utilisé l'ozempic et j'ai eu des effets indésirables,
40:43terribles, c'est-à-dire que je me retrouvais avec
40:45envie de vomir, avec
40:47une sensation d'œufs pourris
40:49dans la bouche, des problèmes
40:51gastro-intestinaux. Enfin, c'était
40:53catastrophique. Et puis,
40:55je l'ai pris pendant pratiquement
40:57deux mois à raison d'une piqûre
40:59toutes les semaines, donc exactement
41:01comme le Oigovi.
41:03Puis en plus, la molécule est exactement la même.
41:05Alors, puisque
41:07ça ralentit la vitamine astrique
41:09et ça évite justement d'avoir
41:11faim et de manger
41:13de façon plus importante. Mais sauf que pour moi,
41:15le but, ce n'était pas celui-là.
41:17Et donc, ce qui s'est passé, c'est que
41:19je l'ai arrêté, mais par contre, au bout de deux mois, j'avais perdu
41:21presque 6 kilos.
41:23Et le problème qui...
41:25Enfin, la question que je me pose aujourd'hui, c'est que
41:27je me dis, le Oigovi n'est pas
41:29remboursé par la Caisse Prima d'Assurance Maladie,
41:31l'ozempic l'est.
41:33Alors, ça veut dire que, quelque part,
41:35celui qui n'aura pas les moyens de se payer ce médicament-là,
41:37le médecin, il va faire quoi ?
41:39Il va lui prescrire l'ozempic,
41:41puisque, quelque part, in fine, c'est exactement
41:43le même résultat.
41:45Donc, vous craignez peut-être qu'il y ait encore des ruptures pour les diabétiques
41:47qui ont besoin de ce médicament pour réguler l'insuline.
41:49Exactement.
41:51Et surtout, le problème qui va se poser
41:53aussi, c'est se dire,
41:55est-ce que ce traitement ne va être réservé
41:57que pour les gens qui ont les moyens ?
41:59Parce que qui, aujourd'hui, peut se payer
42:01un traitement à 300 euros par mois ?
42:05Oui.
42:07Alors, c'est un petit peu la question qu'il faut se poser.
42:09Il faut savoir qu'aujourd'hui, parce que je suis toussé
42:11tous ces sujets-là, au Canada, aujourd'hui,
42:13c'est un traitement qui est sorti
42:15déjà il y a plus de deux ans.
42:17Au Canada, aujourd'hui, ils ont décidé
42:19de le rembourser.
42:21Mais c'est quand même, je trouve,
42:23dommage que vous, vous ne l'ayez pas
42:25supporté, parce que c'est quand même,
42:27je trouve, un mécanisme
42:29sacrément révolutionnaire
42:31dans la notion de perte de poids.
42:33Vous n'avez pas, Arlette, envie de réessayer, par exemple,
42:35avec cette nouvelle molécule ?
42:37Pas du tout. Alors d'abord, déjà,
42:39je vais vous donner mon âge, j'ai 68 ans,
42:41donc c'est autorisé pour les gens de 65 ans.
42:43Jusqu'à 65 ans.
42:45Et il faut savoir aussi une chose,
42:47c'est qu'il faut quand même avoir des comorbidités.
42:49C'est-à-dire qu'on ne donne pas ce médicament
42:51qu'à les gens qui ont envie de maigrir.
42:53Il faut s'utiliser en parallèle
42:55de l'hypertension, peut-être du diabète,
42:57peut-être d'autres problèmes.
42:59Il faut savoir aussi que ce médicament, il donne des pancréatites.
43:01Une pancréatite, ce n'est pas anodin.
43:03Des problèmes d'estomac,
43:05ce n'est pas anodin. Alors, est-ce que c'est vraiment
43:07le prix à payer pour maigrir ?
43:09Ou alors, est-ce qu'on ne peut pas essayer de trouver
43:11d'autres solutions plutôt que de sortir des médicaments ?
43:13On voit ce que ça a fait avec un certain médicament
43:15où les gens sont embrossés aujourd'hui
43:17parce qu'ils ont des problèmes cardiaques.
43:19Le Mediator, c'est à ça que vous faites référence, Arlette.
43:22Effectivement. C'est pour ça.
43:24Ça dit bien que dès qu'il y a une nouvelle molécule,
43:26un nouveau médicament sur la perte de poids,
43:28il y a des gens qui se ruent
43:30chez leur médecin, et parfois
43:32à tort.
43:34Merci, Arlette.
43:36Merci, Simon. Merci, Christophe.
43:38C'était chouette que vous nous appeliez.
43:40Pardon, Claudine, qu'on n'a malheureusement pas eu le temps de prononcer.
43:42Pardon, Claudine, qu'on n'a pas appris.
43:44Christophe, qui a été cobaye. C'est formidable, les auditeurs
43:46ont la parole. Et qui a été cobaye, justement, pour cette nouvelle
43:48molécule, le Wegovy, qui nous a raconté ça
43:50avec beaucoup de précision. Jean-Alphonse Richard,
43:52l'heure du crime. L'heure du crime, aujourd'hui,
43:54avec l'affaire David Sagnaud,
43:56un tueur sous l'emprise du diable.
43:58Voilà, c'est notre suite.
44:00On vous écoutera, mesdames, messieurs,
44:02dans un instant, les infos de 14h.

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