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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00On est ensemble jusqu'à 14 heures, et je vous parle maintenant de cette nouvelle atteinte à la laïcité.
00:04Une enquête a été ouverte, on vient d'en parler, après l'agression de l'enseignante,
00:07giflée par une élève à qui elle avait demandé de retirer son voile.
00:11Écoutez ce qu'en pense Didier Lemaire.
00:14Didier Lemaire, le philosophe, il était sur le plateau de CNews,
00:18et il appelle la classe politique à en faire plus pour le corps enseignant.
00:21Je ne reconnais pas l'école dans laquelle j'ai enseigné lors de mes premières années.
00:24Et pourquoi ?
00:25Parce qu'il y a eu cette offensive islamiste à partir des années 2000-2010,
00:32qui s'est renforcée.
00:33Or, l'État a abandonné ses enfants à des recruteurs,
00:38des recruteurs salafistes, des idéologues, des fréristes, etc.
00:41Ils ont utilisé la religion comme un cheval de Troie pour détruire notre pays.
00:48Et il faut une réponse politique face à ce cheval de Troie.
00:52Voilà la réponse de Didier Lemaire, le professeur de philosophie.
00:56Jules Torres, on apprend que début septembre,
00:58cette jeune femme avait déjà enfreint les règles en se présentant en Abaya, malgré l'interdiction.
01:02Oui, elle avait refusé finalement de respecter la circulaire de Gabriel Attal,
01:06qui a d'ailleurs été validée par le Conseil d'État.
01:10Ce qui arrive aujourd'hui à cette professeure, malheureusement, n'est pas étonnant.
01:14Didier Lemaire le raconte assez bien.
01:16Il raconte l'abandon que lui a vécu.
01:18D'ailleurs, Didier Lemaire n'est plus professeur de philosophie.
01:21Je crois qu'il enseigna à Trappes.
01:23Donc, on voit bien que celui qui était menacé a dû quitter son métier,
01:27a dû quitter son établissement, comme le proviseur à Maurice Ravel en février dernier.
01:32Absolument, qui d'ailleurs a brisé le silence il y a quelques jours.
01:35Et je pense que son témoignage éclaire beaucoup la situation actuelle.
01:40Tout comme cette professeure.
01:41On l'a un petit peu révélé ce matin.
01:42Il y a une dizaine de professeurs, sachez-le,
01:45qui soutiennent encore aujourd'hui, malgré l'agression d'une enseignante,
01:50certains professeurs du lycée Sévigné de Tourcoing,
01:53qui soutiennent l'élève au nom de la lutte contre la discrimination.
01:58Je ne sais pas s'ils le prononcent,
01:59mais en gros au nom de la lutte contre aussi l'islamophobie.
02:03Donc, c'est quand même assez frappant.
02:06On voit aujourd'hui qu'il n'y a pas seulement les personnes qui sont acquises
02:11hôtesses des frères musulmans, de la montée de l'islam radical,
02:16qui soutiennent le fait qu'aujourd'hui,
02:18on peut venir dans une école avec un signe religieux, avec un voile.
02:22Finalement, je crois qu'on n'a rien réglé depuis l'affaire du voile de Creil en 1989.
02:26La laïcité est menacée, Nathan Devers ?
02:28Écoutez, d'abord, je tiens à dire mon soutien plein et entier à cette enseignante
02:32qui a été violentée.
02:34Je tiens à dire mon soutien plein et entier,
02:37parce qu'elle demandait ce qu'on respecte, la loi qui existe dans la cour de l'école française.
02:41Mon soutien plein et entier au corps enseignant en général.
02:45Je connais plein d'amis, professeurs, etc. qui ont peur,
02:48qui ont eu des problèmes, qui ont déjà été confrontés à ce genre d'incidents.
02:52Et évidemment qu'il ne faut pas avoir la moindre forme d'ambiguïté
02:55quant à la condamnation de ce qui s'est passé.
02:58Ceci étant dit, on peut avoir une réflexion critique sur la loi de 2004
03:02sur l'interdiction du port de signes religieux à l'école.
03:05On peut, et c'est mon cas par exemple, estimer qu'il y a une confusion française.
03:08Il me semble que quand on est pour la laïcité, pour la séparation du théologique et du politique,
03:12on doit, à l'école, lutter contre toute forme de comportement fanatique
03:16qui viendrait des élèves.
03:18Le fanatisme, c'est une idéologie, c'est quelque chose qui se joue dans la tête, c'est une idée.
03:22C'est par exemple la volonté prosélite de vouloir convertir autrui,
03:25l'intolérance vis-à-vis des élèves qui sont d'autres religions,
03:28l'intolérance vis-à-vis des cours de français, des cours de philosophie, des cours d'histoire,
03:31le refus de la contestation de l'enseignement, des paroles homophobes, etc.
03:38Les signes religieux, ce n'est pas un marqueur de fanatisme.
03:42Je pense qu'il y a, vous savez, c'est la distinction qu'on fait souvent entre laïc et laïcard,
03:46il y a un côté un peu laïcard à estimer que,
03:49dès lors que quelqu'un va mettre une croix, une kippa, un voile,
03:53que c'est déjà un signe de séparatisme.
03:56On a le droit de mettre une croix, mais il faut qu'elle soit discrète.
03:58Mais aujourd'hui, le voile nathan est utilisé par certains tenants d'un islam radical,
04:03le voile est considéré comme quasiment un objet politique.
04:06Donc, ce n'est pas être laïcard aujourd'hui de dire que le voile est utilisé par certains
04:11pour affirmer une idéologie ou même une religion ou une version radicale d'une religion
04:17qui est, à mon sens, contraire non seulement aux valeurs de laïcité,
04:20non seulement contraire aux valeurs de la République, mais aussi aux valeurs de la France.
04:23Justement, c'est intéressant ce que vous dites.
04:25En effet, les islamistes tiennent le voile pour un objet politique,
04:28mais ça ne veut pas dire que toutes les femmes voilées le font.
04:31J'aimerais rappeler qu'à l'université, cette loi ne s'applique pas.
04:34Une femme voilée peut venir étudier, enseigner à l'université.
04:37Ils sont majeurs à l'université, la jeune femme à 18 ans,
04:40mais là on parle de mineurs dans des écoles, dans des collèges.
04:43Mais à l'université, c'est un non-sujet.
04:45Et il me semble que l'un des effets de cette loi de 2004,
04:48et même de ce qui s'est passé depuis le voile de Creil en 89,
04:51c'est que ça augmente le nombre de gens qui vont dans des lycées privés,
04:54dans des lycées confessionnels.
04:55Je vois plus de communautarisme, je vois plus de séparatisme
04:58dans la volonté d'aller dans un lycée confessionnel où on va être que avec des gens de sa propre religion
05:01que dans le fait de dire, j'ai un voile, je viens à l'école,
05:03et je vais rencontrer des chrétiens, des athées, des juifs, etc.
05:06C'est une minorité quand même, ces écoles confessionnelles,
05:09c'est des écoles hors contrat, donc c'est quand même pas la majorité.
05:12Et même dans le privé, même si ça fait plus en plus de familles.
05:15C'est une minorité, mais c'est quand même en augmentation.
05:17On voit qu'il y a de plus en plus depuis les années 80.
05:19Dans les établissements privés sous contrat, on doit respecter la loi, la laïcité.
05:23Dans les établissements privés sous contrat confessionnels,
05:26on a le droit, je crois, d'avoir des signes religieux.
05:29Dans les établissements sous contrat, non, c'est impossible.
05:33En tout cas, et peut-être une dernière chose qu'on peut rappeler,
05:36c'est que les femmes iraniennes aujourd'hui qui se battent,
05:38qui font un combat héroïque précisément,
05:40elles ne se battent pas contre le voile,
05:42elles se battent contre l'obligation de porter le voile.
05:44Autrement dit, elles ne se battent pas pour une société où aucune femme ne serait voilée,
05:46elles se battent pour une société où chaque femme peut décider
05:49de se voiler ou de ne pas se voiler.
05:51Et il serait faux de croire que mécaniquement,
05:53toutes les femmes qui se voileraient le feraient par soumission.
05:55Un exemple tout bête, des femmes qui se convertissent à l'islam
05:57qui décident, parfois en étant célibataires,
05:59en n'ayant aucun musulman dans leur entourage familial et social,
06:03qui décident spontanément de commencer à se voiler,
06:05elles ne le font pas par soumission.
06:07Même si certains peuvent estimer que le voile serait un symbole du patriarcat.
06:11Et pourquoi certaines respectent et attendent la sortie de l'école
06:13pour mettre ce voile et pourquoi d'autres ne le font pas,
06:15sachant qu'il y a un rêve qui existe ?
06:17Surtout qu'à priori, elle était récidiviste,
06:19les informations du journal du dimanche.
06:21Pour une raison toute simple,
06:23c'est que l'islam, comme le judaïsme, sont des religions d'orthopraxie.
06:26Contrairement au christianisme,
06:28le rapport à Dieu ne passe pas par l'amour, par la foi,
06:30mais par la loi, par leur espèce crupuleuse, aveugle diront certains,
06:33de ce qu'on estime être la loi donnée par Dieu.
06:35Donc à partir de là, si vous voulez,
06:37il est en quelque sorte presque normal
06:39que des gens qui sont partisans d'une lecture orthopraxique
06:41de leur religion respectent cette pratique orthopraxique.
06:44Mais ça, ce n'est pas l'école républicaine,
06:46ce n'est pas l'école prônée par Jules Ferry.
06:48L'interdiction des signes religieux, c'est 2004.
06:51Et moi je vous dis, j'ai enseigné 4 ans à l'université,
06:53il y a plein d'étudiants de voiler,
06:55même pas un sujet, je ne le vois pas.
06:57L'université est un combat un petit peu différent,
06:59vous parliez, et j'en ai parlé aussi, du voile de Creil en 1989.
07:02Je pense que le péché originel, il est aussi là.
07:04C'est-à-dire qu'on avait un proviseur
07:06qui avait refusé à 3 jeunes filles
07:08de porter le voile dans son établissement.
07:10Il avait été complètement lâché
07:12par la gauche,
07:14par Lionel Jospin,
07:16par SOS Racisme, qui avait, non pas accusé
07:18le proviseur, mais qui s'était dédouané
07:20en disant que finalement,
07:22il dévoyait la laïcité.
07:24Donc il y a ça, en fait, depuis 40 ans,
07:26on n'arrive pas à réparer ce problème,
07:28c'est pas la loi de 2004 le problème,
07:30c'est qu'aujourd'hui, il y a une montée
07:32de la volonté de certains jeunes musulmans
07:34en France, quand je vois des sondages, notamment
07:36de l'IFOP, qui disent que 65% d'entre eux
07:38considèrent la charia au-dessus
07:40des valeurs de la République, ça pose aussi
07:42une question, ça pose la question du respect
07:44de la loi, ça pose une question
07:46de respect
07:48des valeurs françaises.
07:50Il y a 100 ans, il n'y avait pas le voile,
07:52la question du voile ne se posait pas, donc il faut
07:54aussi, à un moment donné, poser la question du
07:56fait que la religion, aujourd'hui, est omniprésente
07:58dans notre société, et que
08:00ça pose un problème jusque
08:02dans nos écoles.
08:03Et pour preuve, ces enseignants, information du journal
08:05du dimanche, certains enseignants qui
08:07soutiendraient cet élève, donc il y a giflé
08:09cette enseignante, une dizaine, au nom
08:11de la lutte contre la discrimination.
08:13Ça vous fait réagir ? Tiens, on a Thomas qui nous appelle
08:15au 01 80 20 39 21. Bonjour Thomas.
08:17Bonjour.
08:18Merci d'être avec nous. Vous nous écoutez
08:20dans l'Aisne, et vous vouliez réagir.
08:22Oui, effectivement.
08:24J'ai travaillé moi-même
08:26six ans dans l'éducation nationale
08:28en tant qu'assistant d'éducation. Dans un collège ?
08:30Dans un lycée ? Dans un collège.
08:32Un collège en zone d'éducation prioritaire.
08:34Et j'ai été
08:36confronté moi-même à ce
08:38genre de souci de port de voile,
08:40de signe religieux. Et
08:42en tant qu'assistant d'éducation, on est, nous,
08:44les premiers sur le terrain, les premiers
08:46confrontés à ce genre de situation.
08:48Et les premiers à intervenir,
08:50donc je faisais respecter tout
08:52simplement cette règle basique
08:54de laïcité, qui était également
08:56inscrite dans le règlement intérieur
08:58de l'établissement. Et
09:00ça se passait parfois très bien
09:02avec certaines élèves qui
09:04retiraient cette règle assez basique.
09:06C'était en quelle année ? Lui avec Dot,
09:08c'était il y a six ans, c'était en
09:102018.
09:12Donc la loi était déjà passée, ok.
09:14La loi était déjà passée, effectivement.
09:16Et parfois avec d'autres
09:18élèves, c'était beaucoup, beaucoup plus compliqué
09:20et beaucoup plus conceptuel.
09:22Et il y a même une fois, où c'est
09:24allé assez loin, où
09:26j'ai dû me cacher dans une salle
09:28sous la demande de ma direction,
09:30car le papa est arrivé
09:32au collège, suite à la
09:34remarque que j'ai faite à la jeune fille,
09:36pour, je cite, me
09:38casser la gueule. Et vous avez été soutenu par
09:40votre direction, à ce moment-là ?
09:42Alors, si devoir me cacher
09:44dans une salle, c'est
09:46une forme de soutien, on
09:48peut l'appeler ainsi, oui.
09:50C'est dur ce que vous nous dites, c'est-à-dire que
09:52ça vous a
09:54vacciné, c'est-à-dire que vous avez continué
09:56dans l'enseignement, vous êtes resté...
09:58J'ai continué un an, suite à
10:00cet événement.
10:02J'ai été poussé par ma direction
10:04à passer le concours de CPE, donc
10:06conseil principal d'éducation.
10:08Mais honnêtement,
10:10j'y ai réfléchi, parce que ça m'intéressait,
10:12l'éducation nationale m'intéressait,
10:14la transmission de toutes ces valeurs
10:16de respect, etc., ça m'intéressait beaucoup.
10:18C'est un métier qui me tenait vraiment à cœur
10:20et qu'encore aujourd'hui, j'apprécie et j'aimerais
10:22refaire. Mais honnêtement, oui,
10:24je suis vacciné, parce que je sais,
10:26je me connais, je sais comment je fonctionne.
10:28Mon caractère
10:30et ma vision
10:32de ce métier, aujourd'hui,
10:34n'est pas en
10:36rapport avec les valeurs actuelles de l'école.
10:38Il y a un énorme malaise, et j'ai pas
10:40envie de mettre ma sécurité,
10:42parce que j'ai fait respecter la loi
10:44et la République, tout simplement.
10:46Merci beaucoup, Thomas, pour ce témoignage
10:48effectivement concret,
10:50vous qui étiez assistant d'éducation et qui avez vécu
10:52vous aussi cette situation. On reste ensemble,
10:54Nathan Devers, Jules Torres. On va continuer à parler
10:56justement de ce fait divers, qui a un écho troublant
10:58avec l'abandon qu'a vécu
11:00Samuel Paty. C'est une enquête
11:02que vous pouvez retrouver dans le JD News. On va en parler
11:04dans quelques instants, à tout de suite.
11:1013h48 sur Europe 1, la suite
11:12d'Europe 1 13h avec vous, c'est l'M0, et aujourd'hui
11:14pour décrypter l'actualité, avec vous
11:16l'écrivain et philosophe Nathan Devers et le journaliste
11:18politique au journal du dimanche, Jules Torres.
11:20Et on vient d'en parler, de l'affaire
11:22de Tourcoing, il y a eu Arras également,
11:24le lycée Maurice Ravel,
11:26les attaques, les intimidations envers
11:28le corps enseignant se multiplient ces derniers mois,
11:30ces dernières années, et 4 ans après
11:32la mort de Samuel Paty, et bien
11:34C8 va diffuser le 16 octobre
11:36un documentaire choc sous les dessous de cette affaire,
11:38bande annonce.
11:46Le 16 octobre 2020,
11:48la France découvre le tragique destin
11:50de Samuel Paty. Dans ce qui arrivait à mon frère,
11:52il y a eu plein de petits événements qui auraient sans doute
11:54pu le sauver. Pour la première fois,
11:56Michael Paty nous plonge au cœur de son combat.
11:58La culture de la Libye, soit religieuse,
12:00soit ethnique, est utilisée pour commettre
12:02les pires exactions. Un combat pour la
12:04vérité et la laïcité. Samuel
12:06était complètement dans son rôle pédagogique de l'éducation nationale.
12:08Quand un imam vient
12:10dans une école pour régler des problèmes,
12:12la République, elle a failli. C'est un scandale d'Etat.
12:14La descente aux enfers de Samuel
12:16aura duré 11 jours. Les derniers jours
12:18de Samuel Paty, le combat de sa soeur
12:20pour la vérité, mercredi
12:22après TPMP sur C8.
12:24Voilà, au nom de mon frère, le 16 octobre
12:26sur C8, et dans ce
12:28film, Jules Torres, on
12:30retrace avec une précision d'orfèvre,
12:32véritablement l'enchaînement des circonstances
12:34qui finalement ont mené au pire.
12:36C'est une enquête accablante
12:38sur la mort de Samuel Paty,
12:40qui est un scandale d'Etat. Scandale d'Etat
12:42pourquoi ? Parce que d'abord,
12:44Mikaël Paty, la soeur, nous raconte toutes les
12:46failles qu'il y a eu. Les premières failles, ça commence
12:48par, finalement, la lâcheté
12:50de son entourage professionnel.
12:52On en parlait tout à l'heure avec cette
12:54histoire du lycée
12:56de Sévigné à Tourcoing. C'est qu'on voit
12:58qu'il y a aujourd'hui des professeurs qui prennent
13:00cause et fait
13:02pour le coupable,
13:04la femme voilée qui a agressé une enseignante,
13:06et non pas la victime qui est
13:08l'enseignante. Et finalement, on avait retrouvé
13:10la même chose dans l'affaire, dans la mort
13:12de Samuel Paty, c'est-à-dire qu'il
13:14avait ses collègues de Conflans-Saint-Honorin
13:16qui prenaient plutôt fait et cause
13:18pour cet élève, qui d'ailleurs, rappelons-le,
13:20l'a calomnié. Elle l'a accusée
13:22d'islamophobie, ensuite c'était monté
13:24sur les réseaux sociaux, et elle n'était même pas
13:26au cours. Donc déjà, la lâcheté
13:28de celle qui l'a
13:30calomnié, la lâcheté de l'entourage professionnel,
13:32la lâcheté de la direction
13:34qui a essayé de passer tout ça sous le tapis,
13:36et puis la dernière lâcheté,
13:38s'il y en a deux, c'est celle
13:40de l'État, qui a une double responsabilité,
13:42déjà parce que
13:44il y avait quelqu'un qui était connu
13:46des services de police pour
13:48une idéologie islamiste, et donc
13:50qui aurait dû être
13:52entravé dans
13:54son exécution de Samuel Paty,
13:56et ensuite, l'État a quand même refusé, par exemple,
13:58la protection policière de Samuel Paty,
14:00et donc finalement, lui a peut-être
14:02mis, pas une cible dans le dos, mais en tout cas,
14:04n'a pas fait tout ce qu'il avait en son pouvoir
14:06pour protéger Samuel Paty.
14:08À mon avis, ce documentaire, cette enquête
14:10accablante, va donner
14:12beaucoup de chair
14:14à tous ceux qui aujourd'hui subissent
14:16cet abandon
14:18et subissent cette pression islamiste
14:20en France. Et ce documentaire et cette enquête,
14:22qu'on peut retrouver dès aujourd'hui dans le JD News,
14:24elle met en avant
14:26la faillite totale,
14:28qui se répétera
14:30trois ans plus tard avec l'assassinat de
14:32Dominique Bernard, professeur de lettres cette fois.
14:34Oui, évidemment, et alors là, pour rebondir
14:36sur ce qu'on disait tout à l'heure, autant je disais
14:38les signes religieux ne sont pas en soi un signe de fanatisme
14:40du tout, en revanche,
14:42avoir une résistance à un enseignement,
14:44avoir une résistance à un enseignement
14:46historique, et en l'occurrence,
14:48ici, de parler du traumatisme qu'avait été
14:50l'attentat de Charlie Hebdo, et de
14:52rappeler que, exactement,
14:54dans l'histoire de la presse française, européenne
14:56et de la presse des pays démocratiques, il y a
14:58une tradition de la caricature,
15:00de l'humour, de la satire, du dessin, etc.,
15:02et du fait de ne pas se laisser
15:04intimider par aucune forme d'idole, et de
15:06pouvoir aussi se moquer des religions. Là,
15:08quand vous avez un élève,
15:10en l'occurrence une, qui a la
15:12moindre résistance, et c'était plus qu'une
15:14résistance, puisque ça a été tout de suite de la haine,
15:16de la folie, vis-à-vis de l'enseignement,
15:18là, vous avez du fanatisme. Et là,
15:20c'est absolument indiscutable, et là, vous avez
15:22en effet une menace très grave, qui pèse
15:24sur la République. Et ce qui est terrible, et je suis
15:26parfaitement d'accord avec vous sur ce que vous disiez tout à l'heure,
15:28c'est qu'il y a eu de la
15:30lâcheté. Et que Samuel Paty
15:32est mort, malheureusement,
15:34de ce cocktail
15:36de fanatisme, de haine,
15:38de bêtise absolue, et
15:40de lâcheté de la part de ceux qui étaient
15:42censés le protéger.
15:44Et alors, face à cela, il faut voir, malheureusement,
15:46qu'aujourd'hui, nous avons
15:48progressé peut-être sur la lâcheté,
15:50mais l'islamisme continue de
15:52se répandre, non seulement en France, mais
15:54dans le monde, bien sûr.

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