On refait le monde avec, Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé, de la Culture, Rodrigo Arenas, député Nouveau Front Populaire de Paris ancien Président de la FCPE, la Fédération des Parents d'Elèves et Tugdual Denis, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles. Au programme :
• Budget 2025, des économies mais pas partout : des hausses des budgets de l'Elysée et du Parlement prévus.
• Minute de silence dans les collèges et les lycées pour Samuel Paty et Dominique Bernard : où en est-on de la laïcité ?
• Immigration : encore une loi annoncée pour 2025 ? Un gage pour le Rassemblement National ?
• Souveraineté : la vente du Doliprane est-elle une perte pour la France ?
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 14 octobre 2024.
• Budget 2025, des économies mais pas partout : des hausses des budgets de l'Elysée et du Parlement prévus.
• Minute de silence dans les collèges et les lycées pour Samuel Paty et Dominique Bernard : où en est-on de la laïcité ?
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00:00On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:07Hausse des budgets et de l'Elysée et du Parlement, nous allons en débattre avec Roselyne Bachelot,
00:13ancienne ministre de la Santé et de la Culture.
00:15Votre livre, je le rappelle, Sacré Monstre, vient de paraître chez Plon, chère Roselyne.
00:18Et Rodrigo Arenas, député Nouveau Front Populaire de Paris, ancien président de la FCPE, la Fédération des Parents d'Élèves.
00:24Merci à vous de nous avoir rejoints dans quelques instants.
00:26Le truc du haldonide de Valeurs Actuelles doit nous rejoindre.
00:28C'est typiquement le genre de débat qui irrite un bon nombre de Français.
00:31Les budgets de l'Elysée et du Parlement qui viennent d'être présentés sont en hausse.
00:35Ça n'a pas échappé à Jean-Louis sur le répondeur RTL au 3210.
00:38L'augmentation du budget de l'Elysée, c'est faites ce que je dis, pas ce que je fais.
00:42Nos politiques n'ont pas le courage d'appliquer la politique qu'ils font.
00:46Ils nous demandent de faire des efforts, mais ils n'ont pas le courage d'en faire eux.
00:50Ça commence à être insupportable.
00:53Est-ce que vous comprenez ce mouvement de mauvaise humeur, Roselyne Bachelot ?
00:56Je comprends ce mouvement de mauvaise humeur.
00:59Ce n'est pas une image formidable.
01:02C'est une augmentation modérée.
01:04Maintenant, je vais parler un petit peu technique.
01:06Parce que très souvent, l'opinion publique se braque sur des choses assez symboliques.
01:12Mais dans le fond, une augmentation de 2,5%.
01:16Le budget de l'État augmente de 2,1%.
01:20Contrairement à ce que racontent un certain nombre de Kalambreden,
01:23il n'y a vraiment pas de diminution.
01:28Ça y est, je vais trouver le bon mot.
01:30Toutes les administrations d'État, les grandes administrations,
01:38c'est-à-dire tout le gouvernement, la présidence de la République,
01:42le Sénat, l'Assemblée nationale, c'est moins de 1 milliard d'euros.
01:47C'est epsilon dans le budget de l'État.
01:51Je pense que le débat sur le budget doit beaucoup plus se concentrer sur d'autres sujets.
01:56C'est insignifiant.
01:58Mais je reconnais que ce n'est pas une bonne image.
02:01Je rappelle que tous les ministères sont appelés à faire des efforts.
02:05Est-ce que ça ne tombe pas très bien ?
02:09Ça ne tombe pas très bien, notamment pour ceux qui sont concernés.
02:12Je pense évidemment aux services publics.
02:14Mais aussi pour toutes celles et ceux qui bénéficient d'un accompagnement social
02:17dont les financements proviennent de l'État.
02:19En tant que député, en ce moment, je fais beaucoup assistante sociale.
02:22C'est en plus avec beaucoup de respect pour celles qui font ce métier-là.
02:25Je reçois énormément de courriers de personnes qui prennent des crédits revolving
02:28pour payer leur loyer ou leur charge, par exemple, en ce moment.
02:30C'est ça la situation au sud de Paris,
02:32notamment dans les quartiers qui sont vraiment dans le sud, Portes-de-Venves, etc.
02:36C'est ça la réalité.
02:38Il vient d'avoir une motion de rejet à l'Assemblée nationale
02:41sur, notamment, ce qu'on appelle l'approbation des comptes de 2023.
02:45C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'Assemblée nationale considère que les comptes ne sont pas sincères.
02:48Donc il y a un vrai sujet qui va se poser dans le jeu parlementaire,
02:51mais qui répond aussi à une réalité sociale.
02:53Mais est-ce que vous trouvez qu'aborder ces questions d'une façon ou d'une autre,
02:55c'est quand même démagogique ?
02:57Au moment où, en effet, les Français ont des difficultés comme celles que vous venez de décrire.
03:01Non, je pense que la démagogie consiste à ne pas voir les choses concrètement.
03:05Aujourd'hui, on parle de la dette, par exemple, à l'Assemblée nationale.
03:07L'essentiel de la dette, en fait, elle n'est pas détenue par les Françaises et les Français.
03:10Elle est détenue aujourd'hui par des fonds de pension,
03:12qui sont des personnes qui sont à l'étranger et sur lesquelles on n'a aucun contrôle.
03:15Et d'ailleurs, on ne paye pas la dette, on paye le service de la dette,
03:17c'est-à-dire qu'on paye les intérêts.
03:19Donc, à un moment donné, il va falloir qu'on se mette devant nos responsabilités
03:21et voir comment est-ce qu'on agit, notamment pour récupérer une sorte de souveraineté budgétaire,
03:26à savoir que mobiliser, par exemple, ce qui fait la caractéristique de la France,
03:30notamment toute l'épargne qui dépasse bien de loin le budget de la nation.
03:34Il y a un vrai sujet à réfléchir.
03:36Nous sommes rejoints par Duc Duhall-Denis qui était pris.
03:38Il est presque à l'heure, Duc Duhall !
03:40Vous avez respiré, tout va bien.
03:42Alors, Duc Duhall, est-ce que vous pensez que ceux qui nous écoutent
03:45peuvent comprendre cette distorsion ?
03:47Voilà, entre « il faut qu'on fasse des économies »
03:49et là, hop, on a cette hausse qui, en effet, est très modérée,
03:52comme l'aurape Roselyne Bachetot, mais qui peut être interprétée, voire agacée.
03:56Non. Ce qui est sûr, c'est que je pense qu'on va reconnaître à Michel Barnier
04:01son sens de la responsabilité d'avoir mis le sujet de la dette
04:04et donc aussi de nos déficits sur la table.
04:08Maintenant, il y a effectivement la manière dont est articulé ce budget.
04:12On nous avait promis 40 milliards d'euros de baisse de dépense
04:16et 20 milliards d'euros d'impôts en plus.
04:18Le Haut Conseil des Finances Publiques inverse plutôt ce chiffre
04:23en disant que c'est plutôt 70% de hausse d'impôt qui prend l'essentiel de l'effort
04:29et seulement 30% de baisse des dépenses.
04:33Et on voit effectivement une énorme difficulté à s'attaquer aux mammouths de la dépense publique.
04:40On nous annonce 2200 suppressions de postes de fonctionnaires
04:44sur 2,4 millions de fonctionnaires dans ce pays.
04:47On ne sait pas si on s'attaque véritablement à l'administration de la sécurité sociale,
04:52véritablement à l'administration de l'hôpital, par exemple.
04:55En France, vous avez 30% des personnes qui sont payées par l'hôpital public
04:58qui sont dans des bureaux.
04:59En Allemagne, c'est 16%.
05:00Il y a sûrement là des coupes...
05:03Je peux dire quelque chose aussi ?
05:04Oui.
05:05Oui, c'est un domaine que vous connaissez assez bien.
05:07C'est-à-dire qu'on mélange les poireaux et les carottes.
05:10C'est-à-dire qu'on compte dans les personnels administratifs
05:14tous les personnels non médicaux.
05:16C'est-à-dire aussi bien dans un hôpital qu'un autre,
05:18des jardiniers, des cuisiniers.
05:20Et on compare des choses qui ne sont pas comparables
05:23car il suffit qu'on externalise des services,
05:26ce qui n'est pas le cas, sauf dans quelques hôpitaux mal gérés d'ailleurs,
05:30on externalise des services comme de la lingerie ou la cuisine, etc.
05:36Donc ça n'a pas de sens cette comparaison.
05:38Quand on dit 30% de personnel administratif, ce n'est pas vrai.
05:42C'est un chiffre qui est faux et qu'on voit sans arrêt...
05:47Objectivement, Roselyne, il n'y a pas de surnombre
05:51du personnel administratif en France.
05:53Il n'y a pas de problème d'absentisme en France.
05:56C'est-à-dire qu'on a d'abord des questions de sécurité
06:00sur le personnel administratif.
06:02Vous avez le droit de dire « ne touche pas à mon hôpital ».
06:04Oui, mais moi je dis oui.
06:06« Ne touche pas à mon service public ».
06:08Est-ce qu'on peut mieux le faire fonctionner ?
06:11Bien sûr, toutes les sociétés, toutes les structures humaines peuvent s'améliorer.
06:17En particulier avec des vraies réformes structurelles.
06:21Il n'est pas normal que la France soit le pays d'Europe
06:24où on meurt le plus à l'hôpital.
06:26Ça n'a pas de sens.
06:28Il n'y a pas de raison que l'organisation de la médecine de ville
06:32fait que des urgences soient engorgées.
06:34Moi je suis beaucoup plus.
06:36On travaille sur les deux bouts de l'omelette.
06:38Mais franchement, il y a des chiffres qui circulent
06:41qui ne sont pas cohérents.
06:43Et les 2,4 millions de fonctionnaires de ce pays,
06:45ça vous semble adapté à la population de ce pays et à nos besoins ?
06:50Non, moi ce qui m'interroge,
06:55c'est que la population en 25 ans de la France a augmenté de 10%.
07:00Personnel de l'État, plus 7%.
07:04Personnel de l'hôpital, plus 37%.
07:08Il y a besoin de l'hôpital.
07:11Personnel des collectivités territoriales, plus 47%.
07:14On est dans une phase où il n'y a pas de responsabilité supplémentaire.
07:18Il n'y a pas eu de nouvelle étape de la décentralisation.
07:21Et les 35 heures sont avalées, si j'ose dire.
07:25Donc là, oui, il y a des problèmes que je regarde.
07:28Dans nos collectivités territoriales ?
07:30Évidemment !
07:31Rodrigo Arenas, on donne la parole ensuite.
07:33D'une façon générale, la critique qui est régulièrement faite pour l'hôpital
07:36et aussi celle qui est faite à l'éducation nationale,
07:38il y a des études qui sont sorties d'ailleurs qui montraient que
07:40l'absentéisme qu'on mettait sur les professeurs était une fake news.
07:44Et donc, moi, j'invite vraiment à regarder ça avec sérieux.
07:46Moi, ce que je regarde surtout, c'est que
07:48celles et ceux qui, aujourd'hui, vont aux urgences dans les hôpitaux,
07:50notamment les personnes âgées, sont dans des situations extrêmement dramatiques.
07:53Et d'ailleurs, des décès, paraît-il, ont été provoqués par le manque de personnel encadrant.
07:58Donc, à un moment donné, il ne faut pas applaudir pendant le Covid
08:01pour être très brutal et tout à coup dire que la responsabilité,
08:03c'est qu'on ait trop de personnel.
08:05Ce n'est pas une réalité.
08:06Malheureusement, j'ai dû, par exemple, même personnellement,
08:08j'ai dû aller aux urgences il n'y a pas longtemps avec mon fils.
08:10On a attendu 7 heures. Il y avait une jeune fille qui était là depuis 15 heures.
08:13Parce que ce sont des infections qui ne sont pas graves,
08:15mais comme il n'y a pas non plus de médecine de proximité,
08:18il y a de moins en moins de médecins conventionnés secteur 1,
08:20et bien les gens vont aux urgences.
08:21Et ça, c'est un problème global qu'il faut envisager
08:23et pas simplement en jetant l'opprobre sur une partie du personnel
08:26parce qu'aujourd'hui, le système de santé est en danger.
08:28Ceux qui ne veulent pas fonctionner...
08:29Il y a trop de monde dans les urgences en France ?
08:30Non, il n'y a pas assez de médecins et pas assez d'infirmières.
08:32Je prends le problème à l'envers.
08:33Ceux qui ne veulent s'en passer,
08:34ceux qui pensent qu'il n'y a pas assez de personnel...
08:36Je les invite à aller au Chili dans les années 70.
08:38Je les invite à aller aux Etats-Unis.
08:39Je les invite à aller dans tous ces pays où, justement,
08:41il y a de moins en moins de personnes dans un service public d'attention médicale
08:45et on verra les résultats.
08:46Les résultats sont connus.
08:47C'est l'augmentation, par exemple, de la...
08:48Vous avez dit que la population de médecins est en train de se redresser.
08:50On est en train de payer des choses
08:52sur lesquelles on peut chercher les responsabilités
08:54et sur la diminution du numerus clausus.
08:57Par pure bonté d'âme, je désignerais...
08:59C'est pas tout de suite ça, Roselyne Bachelot.
09:01Je désignerais pas les responsables,
09:02mais on a fait tomber le numerus clausus à 3500 médecins par an.
09:05C'est pas tout de suite.
09:06On le redresse.
09:08Vous savez que le numerus clausus,
09:10dans quelques années, pour l'instant,
09:11ça tourne avec des médecins qui viennent de l'étranger.
09:1331 000 médecins, oui, effectivement.
09:1531 000 médecins étrangers dans notre pays.
09:17Heureusement qu'ils sont là, parce qu'ils soignent le malade.
09:19Il y a plus de médecins béninois en Ile-de-France
09:22qu'il y en a au Bénin.
09:23Ça pose d'ailleurs des problèmes qui sont...
09:25des problèmes éthiques.
09:26Oui, absolument.
09:27Ils sont en train de ponctionner la richesse vive de ces pays à notre profit.
09:31Et en plus, ils sont parfois formés au Bénin, dans le pays.
09:35C'est-à-dire qu'en plus, on pourrait dire qu'on a payé leurs études,
09:37mais pas toujours.
09:38Et donc, bon, c'est vrai.
09:41Donc, il faut des réformes de structure,
09:43et pas forcément réinjecter de l'argent.
09:46C'est là où on en vient.
09:48C'est-à-dire que, dans ce budget,
09:50et ce qui pose problème,
09:52c'est qu'il n'y a pas de véritable réforme de structure.
09:55En revanche, on va gratter chez les performants,
09:58qui sont les entreprises qui font des bénéfices,
10:01qui sont la part la plus aisée de la population.
10:04On abaisse le seuil du déclenchement du malus automobile
10:10pour faire payer le plus d'automobilistes de ce pays.
10:12Alors que de nombreux Français ont une voiture
10:17juste pour se déplacer et aller travailler,
10:18parce qu'ils n'ont pas des transports collectifs à côté de chez eux.
10:21Et on pénalise aussi un secteur automobile qui va déjà mal.
10:24On a l'impression, si vous voulez,
10:26que le constat de départ, l'a priori,
10:30est vertueux,
10:33mais que derrière, les solutions, elles, sont inopérantes.
10:36C'est-à-dire que, oui, merci Michel Barnier
10:38d'enfin avoir le courage de dire
10:40que ça suffit de faire des budgets déficitaires,
10:42mais non, en revanche, sur ce qui est proposé.
10:45Comment vous faites pour passer des médecins aux malades ?
10:47Je n'ai pas vu le lien.
10:48On répondra tout à l'heure.
10:50Non, j'essaie de comprendre, tout simplement.
10:52Merci.
10:53Yves Calvi, on refait le monde sur RTL.
10:56RTL, s'informer ensemble.
11:0019h30.
11:02RTL soir, on refait le monde.
11:04Avec Yves Calvi.
11:05L'essentiel de l'actualité avec Aude Vernoud-Chiot.
11:07Bonsoir Yves, bonsoir à tous.
11:08Marine Le Pen n'a pas le sentiment d'avoir commis la moindre illégalité.
11:12Les mots de la chef de file des députés RN,
11:14interrogée pour la première fois cet après-midi
11:17dans le procès des assistants parlementaires.
11:19Elle est jugée aux côtés de 24 personnes
11:21pour détournement de fonds publics européens.
11:24Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou,
11:27assure ce soir qu'Israël continuera à frapper sans pitié le Hezbollah,
11:31y compris à Beyrouth, dans la capitale libanaise.
11:34L'offensive israélienne a fait plus de 1300 morts en moins d'un mois.
11:38Et puis en football, quatrième journée de Ligue des Nations,
11:40la Belgique reçoit ce soir la France.
11:43Coup d'envoi 20h45.
11:44Match à suivre en intégralité dès 20h40 dans RTL Foot.
11:48Et on vous retrouve à 20h, Aude Vernoud-Chiot.
11:50Merci beaucoup.
11:51A tout à l'heure.
11:5240 ans après la mort du petit Grégory, le 16 octobre 1984,
11:56l'enquête est toujours en cours.
11:58Toujours en cours.
11:59Sachez que demain à 8h20, c'est Philippe Astruc,
12:01nouveau procureur général à la cour d'appel de Dijon,
12:03en charge du dossier, qui sera l'invité d'Amandine Bécaud.
12:08Yves Calvi jusqu'à 20h.
12:09On refait le monde sur RTL.
12:12Avec Yves-Dieu Aldenie, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles,
12:15Rodrigo Arenas, député Nouveau Front Populaire de Paris,
12:18ancien président de la FCPE, la Fédération des parents d'élèves.
12:21Et Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé et de la Culture.
12:24Votre livre sacré monstre vient de paraître chez Plon.
12:27Alors vous nous aviez promis un rendez-vous.
12:29Une petite chose de bureaucratie.
12:31Je suis quand même d'accord sur le fait que dans toutes les administrations,
12:35il y a sans doute des choses à gagner.
12:37Quand j'ai quitté le ministère de la Culture,
12:40vous savez qu'on supprime la retraite des ministres,
12:45pendant qu'ils sont ministres.
12:47Donc il faut la récupérer, il faut faire un certain nombre de démarches.
12:50Et on m'a demandé un extrait de naissance.
12:53Et j'ai dit à l'administratif qui était en face de moi,
12:58pourquoi vous me demandez un extrait de naissance ?
13:01Il m'a fait cette réponse magnifique,
13:03pour vérifier que vous êtes vivante.
13:06Et je lui ai dit, c'est la règle des 5 C.
13:10Vous connaissez la règle des 5 C ?
13:12C'est comme ça.
13:14C'est con, mais c'est comme ça.
13:16Je ne la connaissais pas, mais maintenant vous la connaissons.
13:18Vous vouliez interroger tout à l'heure Rodrigo,
13:22pardonnez-moi, Tuck Dual, vous avez encore la question en tête ?
13:27Non, c'était le pont qui était fait,
13:29avec le malus sur l'automobile et les services publics.
13:32Mais pour revenir un peu, la critique qui est faite,
13:34vous savez, ça a été fait par un auteur,
13:36que je trouve un titre formidable, qui est David Graeber,
13:38qui fait un bouquin sur les bullshit jobs.
13:40Et ça, ce n'est pas le monopole du public.
13:42Dans le privé aussi, il y a énormément de métiers qu'on pourrait disparaître.
13:44Mais auquel cas, qui va consommer, qui va provoquer la demande ?
13:47Donc vous savez, c'est ça qu'on parle aussi du budget.
13:49Ce sont les boulots qui ne servent à rien, pour être clair.
13:51Ce sont les boulots de merde.
13:53Et qui d'ailleurs créent des vrais problèmes psychiques,
13:58d'un point de vue sociétal,
14:00qu'on doit affronter.
14:01Mais la question qui se pose, c'est que c'est précisément ça
14:03ce qui nous sépare aujourd'hui du gouvernement Barnier
14:05avec le reste, notamment du NFP,
14:07c'est que nous, nous pensons qu'il faut parier sur la demande.
14:10Et donc à ce titre-là, il faut redonner du pouvoir d'achat
14:12pour relancer l'économie.
14:13Ce sont deux philosophies économiques différentes
14:15et je comprends qu'elles ne soient pas partagées au sein de l'hémicycle
14:17ou à l'extérieur, notamment dans les rédactions.
14:19Un dernier mot là-dessus.
14:20Ce que je trouve intéressant, effectivement, c'est que
14:22personne ne sera surpris que vous optiez pour une politique de la demande.
14:26Le problème, c'est qu'effectivement, on attendait de Michel Barnier
14:29qu'il propose plutôt une politique de l'offre, ce qui n'est ni le cas.
14:31Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
14:33Son budget, ce n'est ni une politique de l'offre, ni une politique de la demande.
14:36Et la droite, qui jusque-là était un petit peu bien élevée,
14:39un petit peu conciliante, un petit peu bienveillante,
14:41je parle de Laurent Wauquiez.
14:42Les Français, en votant, ne savaient pas qu'ils allaient se retrouver
14:44avec un Premier ministre de droite.
14:45Effectivement, mais en revanche, on pouvait présupposer
14:50qu'avec Michel Barnier à Matignon,
14:52Laurent Wauquiez et la droite seraient mieux servis sur le plan budgétaire.
14:56Et aujourd'hui, je faisais lire la presse ce matin,
14:59on voit que c'est le début des ennuis politiques de Michel Barnier.
15:03Avec ce camp-là, avec le nouveau front populaire,
15:06il y a des divergences, c'était attendu.
15:08Il ne va rien avoir de plus en plus avec la droite débitaire de Laurent Wauquiez.
15:10On veut des économies, mais quand on les décrit, personne n'en veut.
15:13Les divergences ne sont pas tellement avec le nouveau front populaire,
15:16si je peux me permettre, elles sont simplement sur le fait
15:18que la population avait choisi Emmanuel Macron en son temps
15:21pour faire une relance à partir de l'offre.
15:23C'est des études qui le disent.
15:25Ce n'est pas le NFP, ce n'est pas Rodrigo Arenas.
15:27Même si j'ai lu ces études-là,
15:29où il y a des milliards d'euros qui ont été reversés aux entreprises
15:31et qui n'ont pas eu l'effet du ruissellement escompté.
15:33Donc quand l'offre ne fonctionne pas, nous on parie sur la demande.
15:36Vous avez le droit de penser que ce ne sera pas efficace.
15:38Le taux de chômage, je ne suis pas porteur d'Emmanuel Macron,
15:40mais vous avez eu la baisse du taux de chômage,
15:41vous avez eu l'attractivité de la France,
15:43qui a été de nouveau gagnée grâce à la flat-tax d'Emmanuel Macron.
15:47Et notamment, vous savez que même les chômeurs consomment,
15:49même les allocataires du RSA consomment, et ça fait de la TVA.
15:51Et je pense que plus il y en aura, et bien mieux ce sera
15:53en sorte de relancer l'économie.
15:55Parce que je crois à l'économie réelle, et pas à l'économie virtuelle.
15:57C'est la théorie du secteur commandeur.
15:58Donner des allocations pour toucher de la TVA,
16:00ce n'est quand même pas un bon calcul.
16:02Le but de faire une politique sociale, c'est d'aider les gens,
16:06mais ce n'est pas forcément de faire marcher l'économie.
16:08Alors, si vous parlez des consommateurs,
16:10la théorie vous dirait le contraire,
16:11mais mon propos est de dire qu'aujourd'hui,
16:13je pense qu'il faut arrêter de donner de l'argent
16:15à ceux qui la capitalisent à la bourse,
16:17à travers notamment le trading haute fréquence,
16:18que vous connaissez par cœur à Valeurs Actuelles,
16:20mais plutôt de favoriser notamment les personnes
16:22qui aujourd'hui sont dans l'économie réelle,
16:23parce que je crois à ça,
16:24notamment sa vie des délocalisations,
16:26et de ramener des biens de consommation
16:28qui viennent par exemple de Chine,
16:29de les relocaliser en France,
16:30parce que je crois en ce pays.
16:31Et je pense que c'est ça le rôle d'un homme d'État,
16:33c'est ça le rôle d'un homme politique,
16:34de faire en sorte que ça se passe ici, et pas ailleurs.
16:37Vous venez d'être interpellé Tuck Duel,
16:38donc je vous laisse répondre.
16:39C'était bienveillant ceci étant, vous remarquez.
16:41Oui, oui, c'est bienveillant,
16:42non mais écoutez, moi voilà, comme je disais,
16:43je ne suis pas porte-parole d'Emmanuel Macron,
16:44mais il faut avouer quand même assez objectivement
16:47que la politique économique d'Emmanuel Macron,
16:49en tout cas surtout lors du premier quinquennat,
16:51a porté un certain nombre de fruits
16:52avec la baisse du chômage,
16:54avec une attractivité retrouvée,
16:56et que moi proposer des prestations sociales
16:59toujours plus hautes,
17:00dans un pays qui est à la fois
17:01le champion du monde du prélèvement obligatoire,
17:03à la fois le champion du monde de la cistana,
17:05et à la fois le champion de la dette,
17:06je trouve ça un peu osé, voilà.
17:08Vous avez envie de lui répondre ?
17:09Ce n'est pas une réalité au niveau des études internationales,
17:12mais on peut toujours faire le France bashing.
17:14On est le deuxième pays champion du monde
17:15sur les prélèvements obligatoires.
17:16Franchement, moi je vous invite vraiment
17:18à aller voir d'autres pays du monde.
17:20Moi je reviens du Mexique par exemple.
17:21Le Mexique, le pays en Amérique latine.
17:24Vous savez, c'est quoi la pression migratoire au Mexique ?
17:27Non, parce que tout à l'heure,
17:28on discutait avec Roselyne Lachaud,
17:29on pensait qu'on pensait d'une pièce de théâtre,
17:30et ce n'était pas le cas.
17:31C'est pour ça que je précise.
17:33La pression migratoire entre le Mexique
17:36et les Etats-Unis, c'est 2,5 millions de personnes.
17:39Il se passe des choses dans le monde.
17:41Et les prestations sociales là-bas,
17:42ce n'est pas ce que vous avez en France.
17:43Et pourtant ça tourne.
17:44Et pourtant les gens sont fiers.
17:45Et pourtant les gens essayent
17:46de mettre en place des dynamiques économiques et sociales.
17:48Que voulez-vous dire ?
17:49Ce que je veux dire,
17:50c'est que j'en ai un peu assez de ce France bashing,
17:52où ce serait un pays d'assistés,
17:54où tout le monde serait RSA,
17:56et que finalement il convient de leur taper dessus,
17:57alors que ce n'est pas ça la France.
17:58Donc je ne dis pas que c'est ce que vous avez dit,
18:00mais en tout cas c'est ce que j'entends beaucoup.
18:02Et en tout cas, on ne me prendra pas sur ce...
18:04Quand je dis des personnes qui touchent le RSA
18:06ou qui sont aux allocations,
18:07je pense surtout que ces personnes
18:08doivent avoir un travail,
18:09doivent avoir un emploi,
18:10doivent avoir un métier,
18:11et qu'à ce titre-là,
18:12ils sont des Français communistes.
18:13Mais est-ce que le niveau de ces prestations sociales
18:14est suffisamment incitatif
18:16pour que ces personnes aient envie de retourner à un emploi ?
18:18C'est curieux parce que votre parti s'est opposé
18:21au fait que la réforme qui a été proposée
18:24de demander d'avoir un travail
18:27en même temps que l'allocation.
18:29Ce n'est pas vraiment ça ce qu'on a dit.
18:31C'est un autre débat,
18:33auquel je vais mettre un terme immédiatement,
18:35parce que j'ai plein d'autres choses
18:36sur lesquelles je me plante.
18:37Oui, c'est ça.
18:38A tout de suite.
18:39RTL, on refait le monde.
18:41Avec Yves Calvi.
18:44RTL soir,
18:45on refait le monde.
18:46Avec Yves Calvi.
18:47Nous sommes avec Roselyne Bachelot,
18:49Rodrigo Arenas,
18:50et Tuck Duhaldeny.
18:51Ce matin, un professeur nous a appelés
18:53dans les auditeurs en la parole
18:55pour nous dire qu'en fait,
18:56rien n'avait changé depuis les assassinats
18:58des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard.
19:01Rodrigo Arenas,
19:02est-ce que rien n'a changé dans nos établissements ?
19:04Je dirais, à la fois dans la provocation
19:06de certains élèves
19:07et dans la capacité qu'on a
19:08à protéger nos enseignants.
19:10En tout cas, j'ai écouté ce que
19:11a dit la ministre de l'Éducation nationale.
19:13Elle a dit clairement que
19:15les faits pour atteinte à laïcité avaient baissé.
19:17Je pense qu'il y a un lien entre
19:19l'interdiction de la baïa et ces déclarations
19:21qui sont faites par le fait des enseignants.
19:23Et c'est bien normal.
19:24Mais je ne mélangerais pas ça
19:25avec l'assassinat de deux enseignants
19:27qui clairement répondent à
19:29un assassinat à motivation terroriste islamiste
19:32qui n'est pas acceptable.
19:34Je pense que c'est deux choses
19:35qu'il faut faire le pont entre les deux.
19:37Ça ne rendrait pas service aux élèves,
19:38ça ne rendrait pas service aux enseignants,
19:40et ça ne rendrait pas service à l'école de la République.
19:42Y a 75% des Français
19:44qui pensent que
19:46la laïcité à l'école est menacée.
19:48Et je ne pense pas que ce soit juste
19:50des gens qui fantasment une réalité.
19:52Très récemment,
19:54on a eu cet incident absolument
19:56marquant et
19:58extrêmement navrant
20:00aussi qui s'est passé à Tourcoing
20:02avec une jeune femme
20:04qui refuse
20:06de se dévoiler
20:08en sortant de l'école.
20:10Et ce qu'il y a de plus désarmant
20:12dans cette histoire,
20:14c'est qu'elle a reçu ensuite le soutien des élèves,
20:16que les parents de cet élève
20:18au lieu de s'excuser
20:20de l'attitude de leur fille, ont immédiatement
20:22attaqué
20:24la professeure.
20:26Les atteintes à la laïcité sont en baisse
20:28mais moi je me demande si les professeurs
20:30osent aujourd'hui encore
20:32déclarer et faire remonter
20:34des faits d'atteinte à la laïcité.
20:36Nous, on avait publié
20:38un certain nombre d'histoires, je vais vraiment les dire
20:40rapidement si vous m'autorisez.
20:42En mai 2024,
20:44d'ailleurs c'est pas que nous, toute la presse en effet éco,
20:46mais en mai 2024, il y a le directeur
20:48d'une école élémentaire de Neuilly-sur-Marne
20:50qui s'est retrouvé dans une horrible cabale
20:52puisqu'il avait été volontaire
20:54candidat pour expérimenter l'uniforme
20:56à l'école suite à la demande de Gabriel Attal,
20:58ministre de l'Éducation, de trouver des
21:00écoles candidates. Et en fait,
21:02par un certain nombre, et d'ailleurs attaqué par
21:04la porte votre collègue député
21:06de la France Insoumise
21:08qui était dans cette
21:10circonscription et qui avait transformé
21:12cette candidature pour expérimenter
21:14l'uniforme à l'école
21:16comme un signe d'hostilité
21:18vis-à-vis des musulmans.
21:20L'histoire ne s'arrête pas là, c'est-à-dire qu'ensuite
21:22il y a eu des tracts diffusés dans la ville avec le nom
21:24de cette personne disant qu'il était islamophobe
21:26et en gros il a fini par se filmer
21:28chez lui en disant écoutez, je n'ose plus sortir
21:30de chez moi, je suis absolument
21:32terrorisé. On a publié aussi quelque chose qui était passé
21:34un peu plus sous les radars, c'est-à-dire à Cognac
21:36un professeur qui s'appelle Stéphane Didier
21:38pour ne pas le nommer, et qui deux mois
21:40lui après l'assassinat
21:42de Samuel Paty avait eu
21:44une altercation avec une mère d'une
21:46élève qui avait transformé un simple
21:48rendez-vous pédagogique en
21:50une accusation diffamatoire d'islamophobie
21:52et dans les deux cas si vous voulez
21:54et d'ailleurs dans le cas du proviseur
21:56Maurice Ravel à Paris aussi, je suis désolé je suis un peu long
21:58mais dans tous ces cas-là...
22:00Oui oui mais dans tous ces cas-là
22:02la direction, le rectorat n'a jamais
22:04accompagné ces professeurs qui sont
22:06dans des difficultés. Roselyne Bachelot, d'une certaine façon
22:08la vraie question en ce moment c'est est-ce que nos enseignants
22:10vont travailler avec la boule au ventre ?
22:12Alors moi je crois qu'il faut d'abord resituer ça
22:14dans un contexte où
22:16il y a une agressivité vis-à-vis
22:18de tous ceux qui détiennent
22:20une parcelle du pouvoir et qui
22:22n'est pas seulement avec les
22:24professeurs. On s'attaque
22:26aux professionnels de santé, on s'attaque aux pompiers
22:28il y a
22:30votre fils à une
22:32mauvaise note, son fils à une mauvaise note
22:34la mère vient gifler le professeur. Donc
22:36il y a un climat de violence
22:38dans cette société envers
22:40tous ceux qui représentent
22:42l'autorité donc il faut
22:44resituer tout ça. Mais pardonnez-moi c'est une remise
22:46en cause à la fois de la République d'une certaine façon
22:48de son fonctionnement et de la laïcité ?
22:50Alors ça aboutit
22:52évidemment à des atteintes à la laïcité
22:54je crois qu'il y a eu une prise de conscience
22:56et les chiffres qui étaient
22:58donnés ce matin
23:00par la ministre de l'éducation nationale
23:02sont intéressants. C'est-à-dire
23:04il y a une chose
23:06et vraiment je ne porte pas d'accusation parce que
23:08je comprends très bien qu'on puisse avoir cette idée-là
23:10de professeurs
23:12qui se sont dit
23:14finalement est-ce que la façon de traiter
23:16les choses c'est pas
23:18on a stigmatisé le pas
23:20de vague mais qui ne voulaient pas créer
23:22une ambiance de violence
23:24qui voulaient privilégier le dialogue
23:26qui ne voulaient pas porter ça
23:28au plus haut niveau de la hiérarchie
23:30on peut le comprendre. Ça c'est
23:32quelque chose qui est en train de baisser
23:34c'est-à-dire que là
23:36beaucoup d'enseignants
23:38et peut-être que vous confirmerez ça
23:40beaucoup d'enseignants se disent que
23:42la théorie du pas de vague
23:44a montré son échec. Ça je crois
23:46que là ça commence
23:48ça commence bien à percoler
23:50C'est très récent
23:52Moi je vous dis en tant que journaliste
23:54que l'endroit où j'ai le plus difficilement
23:56travaillé c'est celui de l'école
23:58et notamment pour aborder
24:00la question des violences dont pouvaient être victimes
24:02certains professeurs
24:04Le cas de Maurice Ravel infirme ce que vous dites
24:06je suis désolé
24:08Bon très bien
24:10Faut regarder ça sur les
24:12signalements
24:14C'est facile d'enseigner la Shoah en banlieue ou pas ?
24:16Oui
24:18J'essaie de retrouver
24:20le fil
24:22de ma pensée. Ensuite il faut savoir
24:24qu'effectivement il y a de l'entriche
24:26islamiste dans nos sociétés
24:28il y a une théorie de
24:30conquête, il y a une option de conquête
24:32chez certains islamistes mais
24:34c'est pas forcément des gens qui font faire des atteintes
24:36visibles à la laïcité
24:38tout ça se développe sur les réseaux
24:40tout ça se développe de façon
24:42sournoise
24:44et
24:46il faut bien
24:48prendre compte de cela
24:50Rodrigo Arenas
24:52En fait
24:54moi je pense que
24:56nous sommes aussi responsables
24:58de ne pas avoir enseigné la république
25:00la république c'est un thème de valeur
25:02c'est un chemin, elle s'apprend
25:04d'ailleurs je pense qu'autour de cette table
25:06aucun d'entre nous n'a eu des cours de laïcité
25:08pour être clair
25:10ça n'étonne personne qu'en France
25:12la moitié
25:14c'est peut-être pas très laïc
25:16Pardonnez-moi je m'inscris un peu en faux
25:18moi j'ai fait ma scolarité quelle qu'elle soit
25:20dans le public et je pense
25:22que mes professeurs d'histoire-géographie
25:24m'en ont parlé au lycée
25:26sauf que la laïcité ce n'est pas un problème
25:28d'histoire-géographie c'est un problème de philosophie
25:30et il s'avère que dans notre pays
25:32la moitié des bacheliers ou presque, c'est-à-dire les lycées pro
25:34n'ont pas de cours de philosophie
25:36c'est-à-dire qu'on prive les enfants de la seule discipline
25:38qui permet justement de faire ce chemin
25:40de faire cette avancée
25:42vers ce que nous sommes, parce que la laïcité n'est pas une évidence
25:44d'ailleurs des pays avec qui
25:46nous avons des relations très intimes
25:48pratiquent une laïcité différente de la nôtre
25:50et des grands pays démocratiques ne connaissent absolument pas cette notion
25:52et ils n'échappent pas non plus
25:54à des attentats, d'ailleurs aux Etats-Unis
25:56puisque vous en parlez, des attentats qui ne sont pas
25:58le fait de musulmans, il y en a aussi, qui sont d'un autre fait
26:00donc moi la question qui se pose c'est que
26:02soyons aussi exigeants, et je suis extrêmement
26:04exigeant et intraitable sur cette question-là
26:06que nous sommes avec les lycées privés en contrat
26:08avec l'Etat, qui ne pratiquent pas la laïcité
26:10comme le lycée Collège Stanislas
26:12dans lequel nous avons demandé une audition
26:14ou celui qui va être construit en Seine-et-Marne avec l'outil
26:16de la région Ile-de-France et de la ville
26:18à côté de Céris avec 11 millions d'euros
26:20où il y aura une chapelle à l'intérieur. J'aime pas la laïcité
26:22à géométrie variable.
26:24Vous venez de nous faire péter une petite bombinette à nouveau juste avant la pub.
26:26Jusqu'à 20h
26:28Yves Kelvy refait le monde
26:30sur RTL
26:34Yves Kelvy
26:36On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL
26:38Et si on parlait de la future
26:40loi immigration
26:42pour début 2025, c'est une obsession du ministre
26:44Retailleau depuis son arrivée au ministère
26:46de l'Intérieur. L'annonce a été faite hier par
26:48Maude Bréjean, porte-parole du gouvernement.
26:50Ce matin, sur notre
26:52antenne, Didier Migaud, ministre
26:54de la Justice, garde des Sceaux, répondait aux questions de
26:56Thomas Soto en disant que ce n'est pas un cadeau qui est
26:58fait au RN. En tout cas, vous allez l'entendre,
27:00Jordan Bardella n'a pas l'air du tout mécontent.
27:02Ce n'est pas la première fois qu'on nous annonce
27:04une loi immigration. Moi, je vois que
27:06le Rassemblement National a rassemblé
27:0811 millions de voix et qu'aujourd'hui,
27:10plus rien ne peut se faire sans nous au sein du Parlement
27:12dans la vie politique française.
27:14Et probablement que la présence
27:16de députés en nombre du Rassemblement
27:18National, de ce premier groupe à l'Assemblée,
27:20pousse sans doute les gens qui sont au pouvoir
27:22et qui n'ont pas gagné les élections à entendre le message
27:24des urnes. C'est formidable, il est tellement
27:26satisfait qu'il déclare qu'on ne peut rien faire sans nous.
27:28C'est vrai ? Roselyne Bachelot ?
27:30On va parler de cette loi
27:32immigration. La porte-parole
27:34du gouvernement en a tellement peu dit ce matin
27:36que ça m'est un peu difficile
27:38de parler de cette loi immigration,
27:40à part la prolongation de la rétention
27:42administrative des personnes
27:44jugées dangereuses
27:46sous OQTF, de 90 à
27:48120 jours. Madame Maude Bréjean...
27:50Le sens de ma question, pardonnez-moi,
27:52ce que vous êtes en train de nous dire est parfaitement
27:54légitime, c'est qu'on ne sait pas du tout
27:56ou pas grand-chose sur cette loi.
27:58Sauf que Bardella
28:00tout de suite, et Jordan Bardella tout de suite,
28:02c'est un cadeau qu'il nous a fait.
28:04Il y a des gens qui sont dans le monde international,
28:06soit ils s'opposent, soit ils disent
28:08qu'on a repris nos idées.
28:10Qu'il faille une politique migratoire,
28:12ça me paraît une évidence
28:14que celle-ci, la politique
28:16actuelle, a montré peut-être
28:18certaines failles qui demandent
28:20peut-être un petit peu de recul, parce que
28:22la dernière loi, elle date quand même de
28:24janvier 2024,
28:26et les dernières mesures,
28:28enfin les applications
28:30datent des dernières vacances.
28:32Ça va peut-être prendre un tout petit peu de recul,
28:34mais de toute façon, l'immigration n'est plus...
28:36la gestion de l'immigration
28:38n'est plus un problème technique, c'est un problème
28:40de communication politique et d'agitation.
28:42Donc moi, ça m'énerve.
28:44Je vais même aller plus loin que
28:46Roselyne dans un sens, et puis après,
28:48j'irai en marche arrière en revanche. Mais c'est que sur les décrets
28:50d'application, non seulement
28:52ils viennent à peine d'être appliqués, mais il y en a encore
28:54un certain nombre...
28:56Je crois qu'il y en a 32 sur les 35
28:58nécessaires.
29:00Vous savez aussi que cette loi
29:02immigration dite d'Armanin
29:04a été détricotée par le Conseil
29:06constitutionnel, sur demande
29:08ou fléchage presque du
29:10Président de la République, et avec
29:12certains amendements qui venaient du Sénat
29:14où à l'époque, Bruno Rotaillot
29:16régnait en maître de sa majorité
29:18sénatoriale, et que donc
29:20il est de bonne alloi
29:22entre guillemets que
29:24le Président du Sénat,
29:26le Président de la majorité sénatoriale
29:28devenu ministre intérieur, ait envie
29:30de voir ces amendements qui avaient été retoqués
29:32pour la forme, être établis
29:34sur le fond. Vous venez de nous dire que le Conseil constitutionnel,
29:36excusez-moi d'être un peu lent, est à la botte du Président
29:38de la République ? Sur cette séquence-là, je l'ai pensé
29:40effectivement. En tout cas, j'ai trouvé ça très bizarre
29:42que le Président de la République... Ce n'est pas un côté
29:44que je reconnaisse à Laurent Fabius,
29:46vous voyez, par exemple. En tout cas, je trouve ça très bizarre
29:48que le Président de la République ait une
29:50expression publique lui-même, pour dire
29:52que...
29:54demander à ce que le Conseil constitutionnel
29:56s'entre-demander et penser
29:58qu'il va faire ça parce que
30:00il y a une grande différence.
30:02Excusez-moi, on parlait quand même d'un Président de la République
30:04qui était le Président de la République, de Gérald Darmanin.
30:06Ce n'est pas comme s'il était en cohabitation
30:08avec le gouvernement dans lequel Gérald Darmanin
30:10était ministre intérieur. Il a voulu cette loi.
30:12Il y avait quand même quelque chose d'assez
30:14ahurissant. Et en plus,
30:16un certain nombre de ces amendements
30:18ont été rejetés pour la forme.
30:20C'est-à-dire que... C'était des cavaliers législatifs.
30:22Voilà, le Conseil constitutionnel... C'est pas ceux qui le font, ils n'ont pas été...
30:24Exactement. Donc, aujourd'hui,
30:26Bruno Retailleau estime,
30:28et sans doute Michel Barnier, estime que
30:30cette loi, entre guillemets, détricotée
30:32ne va pas assez loin. Alors, on a parlé évidemment
30:34du délai de rétention en centre
30:36de rétention administrative qui passerait de 90
30:38à 210 jours. Et on l'a vu dans l'affaire
30:40philippine que c'était un sujet. Mais il y a aussi, par exemple,
30:42le durcissement de l'immigration légale.
30:44Le durcissement du regroupement familial,
30:46par exemple. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
30:48pour tarir les vannes de l'immigration légale,
30:50il faut prendre des mesures qui ne sont pas contenues dans cette loi.
30:52Dans la loi d'Armanin, pardon.
30:54Moi, j'aime pas trop les
30:56politiques politiciennes et
30:58de mettre dans l'opinion
31:00publique, comme ça, la question
31:02de l'immigration. D'ailleurs, Gabriel Attal...
31:04Vous êtes sûr que c'est pas l'opinion publique qui réclame justement ce type
31:06de loi ? Quitte à ne pas être d'accord
31:08avec celle-là, en particulier. Non, je pense qu'une grande partie
31:10de l'opinion publique est très sensible
31:12aux idées qui sont véhiculées à la fois par la classe
31:14politique, mais aussi la classe médiatique, et d'une
31:16façon générale, ceux qui font l'opinion
31:18pour cibler les dossiers. Vous savez, moi,
31:20le sujet actuel, pour moi, c'est la dette.
31:22Je vous l'ai dit tout à l'heure, mais je suis très inquiet
31:24sur le fait que la dette française n'est pas
31:26détenue par la France. Je vous ai dit des points rapides
31:28tout à l'heure, mais alors vous, c'est pas mal aussi.
31:30Oui, je vous dis même sa préoccupation.
31:32Là, on passe de l'immigration à la dette tout de suite, quoi.
31:34Si vous voulez, je peux répondre à la
31:36ligne électorale de l'heure actuelle, mais c'est pas la
31:38mienne. Pourquoi les gens n'aiment pas l'immigration ?
31:40Monsieur, l'immigration
31:42en France est une chance, vous n'êtes pas d'accord.
31:44Je pense que c'est inefficace économiquement de la restreindre,
31:46vous n'êtes pas d'accord. Je pense que de jeter
31:48une catégorie de nos concitoyens contre les autres
31:50est quelque chose qui n'est pas
31:52nécessaire et qui crée des tensions plutôt que
31:54des ponts entre les civilisations, vous n'êtes pas d'accord.
31:56Donc, souffrez que je ne partage pas le vote
31:58inéditorial. Maintenant, je pense que si on doit
32:00parler aujourd'hui des vrais sujets,
32:02je ne sais pas,
32:04monsieur, mais je ne suis pas venu pour vous répondre sur vos
32:06lubies, sur les choses que vous dites.
32:08Les plus grands
32:10délinquants aujourd'hui, monsieur, sont en col blanc, ce sont
32:12ceux qui spéculent sur les marchés financiers et qui détiennent
32:14de la dette française. Donc, si vous voulez qu'on parle
32:16de Blackrock, si vous voulez qu'on parle de tous ces fonds
32:18de pension, de tous ces milliardaires
32:20à l'étranger qui aujourd'hui font la pluie et le beau
32:22temps dans notre pays, je pense que c'est ça le vrai problème
32:24que nous avons à affronter concrètement.
32:26Mais comment est-ce que vous pouvez mélanger la dette
32:28de la France avec quelqu'un qui se fait agresser
32:30dans le métro ? Monsieur, je suis contre les agressions.
32:32Je suis pour une police de proximité. Je suis pour
32:34que les femmes ne souffrent pas dans le métro, qu'elles se prennent des
32:36mâts au cul. Je suis pour que les enfants soient
32:38éduqués.
32:40Si vous voulez, monsieur,
32:42cessez vos provocations,
32:44qui n'ont de cesse que de dresser
32:46les Français les uns contre les autres.
32:48J'essaye de créer des ponts et vous, vous essayez
32:50de cliver la France. Ce n'est pas ma ligne électorale
32:52et ce n'est certainement pas ma ligne politique.
32:54Et nous en arrêtons là. Je vous remercie tous les trois
32:56d'avoir participé à cette émission.
32:58J'ai même pas pu causer, tu vois.
33:00Ben non, c'est moche. C'est moche.
33:02C'est méchant ce qu'elle dit.
33:04Bon, je vais donner la parole à Faustine Bollard
33:06pour son émission héros.
33:08Bonsoir, Faustine. Quel est votre invité ce soir ?
33:10Bonsoir, Yves. Ce soir, c'est
33:12le combat d'une mère qui va nous intéresser
33:14dans héros. Sylvie.
33:16Sylvie et son mari, Jean-Luc. Ce couple de Français
33:18est expatrié en Asie et aujourd'hui, ils font
33:20tout pour réussir à faire libérer
33:22leur fils, Tom, qui est retenu
33:24depuis 2023 en Malaisie.
33:26Vous allez voir, c'est un témoignage extrêmement
33:28émouvant que nous allons écouter ensemble.
33:30A tout de suite, Faustine. Voilà que je me suis en
33:32dette avec Roselyne Bachelot.
33:34Je suis sûr qu'elle parle.
33:36Une autre fois.
33:38Une poêle de liprane entre vous et moi.
33:40Pour toujours.
33:42Nous sommes d'accord.