Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il revient sur la réaction de Benyamin Netanyahou après les déclarations d'Emmanuel Macron sur Israël. Il revient ensuite sur le refus de Taha O., le suspect du meurtre de Philippine, d'être extradé vers la France.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, jusqu'à 9h30 l'heure des pros et jusqu'à 10h30 sur l'antenne de CNews.
00:12Dans le bilan d'Emmanuel Macron, il y a la dette abyssale, l'immigration massive, l'insécurité grandissante, la dissolution ratée
00:23et il y a les déclarations d'Emmanuel Macron sur la scène internationale qui plonge le monde de diplomatique dans l'incompréhension.
00:29Emmanuel Macron appelle à boycotter la vente d'armes à Israël quand l'année passée il imaginait une coalition contre le Hamas.
00:36Il explique qu'Israël doit son existence à l'ONU, ce qui est une erreur historique doublée d'une faute politique.
00:43Toutes ces déclarations arrivent après une longue série de couacs qui ont abaissé la France aux yeux du monde.
00:49En Afrique, la présence française n'est plus souhaitée, nous sommes remplacés par la Russie ou la Chine.
00:54Dans le Pacifique, notre influence est contrariée par le chaos qui règne en Nouvelle-Calédonie
00:59où la réforme du corps électoral a déclenché les émeutes que nous connaissons.
01:03Il est vrai que l'amateurisme avait gouverné ce dossier.
01:06En Europe, Emmanuel Macron a émis l'idée d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
01:11En Europe, toujours Ursula von der Leyen a retoqué le nom de Thierry Breton.
01:16L'Union Européenne se construit sinon sans la France, du moins sans sa prédominance.
01:21Et le seul responsable de cette faillite est Emmanuel Macron qui a par ailleurs supprimé le corps diplomatique
01:26et remplacé le quai d'Orsay par l'Elysée avec le succès que l'on sait.
01:30Bref, à Paris, à Marseille, à Nouméa, à Kiev, ici et partout,
01:34la présidence Macron essuie les critiques sur son action, sur ses paroles, sur ses revirements.
01:39J'avoue, je ne cherche plus à comprendre.
01:41En revanche, comme tout à chacun, je constate, hélas, dans beaucoup de domaines,
01:46pour ne pas dire dans tous les domaines, l'échec est au rendez-vous.
01:50Il est 9h01 et c'est Channel Houston.
01:549h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:07Bonjour Pascal, bonjour à tous. La France devrait se tenir aux côtés d'Israël.
02:11Ce sont les mots de Benjamin Netanyahou dans le Figaro ce matin.
02:15Le Premier ministre israélien estime qu'Emmanuel Macron se livre à une affligeante
02:19distorsion de l'histoire en prétendant que l'ONU a créé l'État hébreu.
02:24Il défend également son armée sur sa manière de mener la guerre à Gaza,
02:28affirmant que toutes les victimes civiles sont la faute du Hamas.
02:32En Martinique, un accord a été signé cette nuit pour faire baisser de 20% en moyenne
02:37les prix de certains produits alimentaires.
02:39Un accord signé entre l'État et les distributeurs,
02:42mais sans les militants contre la vie chère qui ont quitté la table des négociations.
02:46À leur sortie, ils ont même appelé à poursuivre les manifestations
02:50et écouter la colère du leader du mouvement.
02:53On maintient les blocages, on maintient tout, il n'y a rien qui avance.
02:58Ce combat-là, c'est tous ensemble, la main dans la main.
03:01On a vu la limite de nos élus, on a vu la limite du pouvoir territorial.
03:07Ils ne peuvent pas nous donner plus que ce qu'ils ont essayé de donner maintenant.
03:11On demande à ce que le ministre se déplace.
03:14Et puis trois quarts des Français sont pour durcir la politique d'immigration en France.
03:19C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
03:2475%, c'est 5 poids de plus qu'en 2022.
03:28Ça monte à 91% chez les électeurs de droite.
03:30Et même à gauche, plus d'un électeur sur deux est favorable à ce durcissement.
03:34Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:35Merci, Shana Lustow.
03:37Et on a entendu Rodrigue Petitot il y a une seconde.
03:39C'est utile de rappeler quand même qu'il est en Martinique depuis un an,
03:42qu'il était essentiellement en métropole et qu'il a été condamné par l'État français à 10 ans de prison.
03:46Ce qu'on rappelait hier et que sa personnalité, pour le moins, peut poser problème.
03:54Je salue Sarah Salmane qui est avec nous.
03:57Renaud Girard est avec nous.
03:58Vous étiez avec Benjamin Netanyahou ces dernières heures.
04:01Une interview que vous avez réalisée qui est dans le Figaro ce matin.
04:05Et c'est pourquoi nous vous avons demandé d'être avec nous aujourd'hui.
04:10Vous connaissez Olivier Dartigold qu'on peut entendre régulièrement sur toutes les antennes d'Europe 1 et de CNews.
04:15Et également avec Cyril Hanouna.
04:17Vous êtes omniprésent.
04:18Omniprésent.
04:19Et on change les licites.
04:21Ah bah, la gauche.
04:22Monsieur, s'il vous plaît.
04:24On va parler de vous.
04:25S'il vous plaît.
04:26On va en faire une émission spéciale.
04:27S'il vous plaît, s'il vous plaît.
04:28Monsieur Gauthier Lebret est là.
04:30Gérard Carreyrou, bien évidemment, notre envoyé spécial aux Etats-Unis à Paris.
04:35Et puis Philippe Bidjerre que je salue, bien évidemment.
04:39Je salue le talent, la compétence et bien sûr l'intelligence.
04:42Ça peut s'arrêter là.
04:43Ça peut s'arrêter.
04:44Ça commence trop bien.
04:45Bon, sérieusement, la diplomatie française et Emmanuel Macron.
04:49Il y a cette déclaration qui effectivement a fait parler Renaud Girard.
04:54Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU.
04:58Ce qui est évidemment une erreur historique.
05:00Par conséquent, il ne devrait pas s'affranchir des décisions de l'ONU.
05:03Benjamin Netanyahou lui a répondu.
05:05Un rappel au président de la France.
05:07Ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'État d'Israël,
05:10mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance
05:12avec le sang des combattants héroïques,
05:14dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste,
05:16notamment du régime de Vichy en France.
05:19Oui, c'est assez méchant ça.
05:21Ce qui effectivement est une phrase qui n'a échappé à personne.
05:25M. Arfi a également répondu, le président du CRIF.
05:27Les propos attribués au président de la République, s'ils sont confirmés,
05:29sont une faute à la fois historique et politique.
05:31Laisser penser que la création de l'État d'Israël
05:33est le fruit d'une décision politique de l'ONU,
05:35c'est méconnaître à la fois l'histoire du centenaire du sionisme,
05:38l'aspiration millénaire des Juifs au retour à Sion
05:40et le sacrifice de milliers d'entre eux pour établir l'État d'Israël.
05:44On ne va pas aller sur l'exégèse de la présidence Macron et de cette formule-là.
05:48Personne ne la comprend.
05:51Il n'y a aucune utilité, ni intellectuelle, ni diplomatique, ni politique.
05:55On est démuni, avec Emmanuel Macron, de chercher la clé.
05:59En revanche, ce qui m'intéresse, c'est que vous avez rencontré Benjamin Netanyahou.
06:02Oui, tout à fait.
06:03Quand ?
06:04C'était juste après le Kippour, dimanche dernier, dans son bureau de Jérusalem.
06:10Il était assez reposé puisqu'il avait donc pris le repos du Kippour
06:15et il avait l'air assez serein.
06:17Je pense qu'il venait de prendre,
06:19parce qu'il est sorti du Conseil des ministres pour recevoir,
06:21je pense qu'il venait de prendre et de faire approuver la décision
06:25de représailles de riposte contre l'Iran,
06:28sans bien sûr m'expliquer ce que ce serait.
06:33Mon sentiment est que ça ne sera pas quelque chose de gros.
06:35Je pense qu'il va faire quelque chose de plutôt symbolique.
06:38Je pense qu'il a écouté les Américains.
06:40Il ne veut pas du tout, je lui ai posé la question,
06:42est-ce que vous voulez remodeler le Moyen-Orient,
06:45comme avait essayé de le faire W. Bush en Amérique.
06:48Il me dit pas du tout.
06:49Les Américains sont 25 fois plus puissants que moi.
06:51Ils ont échoué, je n'ai pas du tout envie.
06:53Il m'a même dit que je n'ai aucune envie de m'ingérer dans la politique libanaise.
06:58Je veux simplement éviter qu'un mouvement terroriste
07:01bombarde mes paysans, mes kiboutzim, au nord d'Israël.
07:06Je veux supprimer tous ces tunnels,
07:09tous cet armement qui appartient à la milice chiite islamiste du Hezbollah,
07:16qui devrait d'ailleurs se retirer au titre de la résolution 17-01 de l'ONU,
07:23mais qui ne l'a jamais fait.
07:25Il a, c'est vrai, critiqué la finule.
07:27Il me dit que je n'ai rien contre la finule, parce qu'il y a des petits incidents.
07:29Il faut expliquer à mon avis, est-ce que tout le monde ne sait pas ce qu'est la finule ?
07:31La finule, c'est une force intérimaire des Nations Unies au Liban,
07:35qui n'est pas du tout d'intérimaire que le nom,
07:38parce qu'elle a été créée dans les années 70, elle est toujours là.
07:41Et c'est effectivement parce qu'Israël est toujours intervenue au Liban
07:45pour éviter qu'on bombarde ces kiboutz,
07:49c'était les Palestiniens d'Arafat à l'époque, depuis le Liban.
07:54Et donc, en 2006, la finule a eu pour mission
08:01d'empêcher que le Hezbollah reste en dessous du fleuve Litani,
08:06à peu près 15 km au nord d'Israël.
08:09Et, comme l'a dit Netanyahou, depuis 2006,
08:14la finule, où il y a 700 soldats français et d'autres nationalités,
08:17combien de missiles ont-ils arrêtés,
08:20missiles tirés sur le territoire israélien ?
08:23Il m'a répondu, c'est simple, zéro.
08:25Il y a une limite, évidemment, de cette interview,
08:27c'est qu'il vous dit ce qu'il veut, forcément,
08:30et qu'il y a aussi une part, sans doute, de communication là-dedans.
08:33C'est que de la communication.
08:34Voilà, parce qu'il parle aussi à la France.
08:36D'ailleurs, peut-être que les uns et les autres qui nous écoutent sur Europe 1,
08:39on est avec Renaud Girard, je le rappelle, du Figaro,
08:41se disent, mais comment est-ce qu'on arrive à interviewer Netanyahou ?
08:44Et c'est intéressant de donner ces informations,
08:46parfois, à l'auditeur ou au téléspectateur.
08:48Pourquoi parle-t-il à vous ? Pourquoi parle-t-il au Figaro ?
08:52Alors, il me parle à moi, il sait très bien,
08:54j'ai fait plusieurs chroniques,
08:57mes chroniques du mardi assez critiques d'Israël,
09:00notamment, je trouvais que la destruction de Gaza n'était pas nécessaire,
09:0470 % des maisons sont détruites là-bas, etc.
09:07Mais il sait que je suis, comme on dit en anglais,
09:10puisqu'il parle parfaitement anglais, « reliable »,
09:12c'est-à-dire que s'il me donne une interview,
09:14je ne vais pas travestir ses propos.
09:16Et par exemple, j'ai interviewé, je ne m'en cache pas,
09:20Poutine en 2017,
09:22et Poutine, je ne suis pas du tout d'accord avec l'invasion de l'Ukraine,
09:27à l'époque il y avait eu l'invasion de la Crimée en 2014,
09:32moi je l'ai interviewé en 2017,
09:34mais ce sont ses propos.
09:36D'accord, c'est pour ça qu'il parle au Figaro.
09:38Alors, ce qui nous intéresse, évidemment,
09:40c'est ce qu'il pense de la position française et d'Emmanuel Macron.
09:43Les grandes lignes, quand même, de votre interview,
09:45Israël estime que ses amis en Europe, comme la France,
09:47devraient se tenir à ses côtés, car c'est notre civilisation commune,
09:50et on peut le rejoindre là-dessus,
09:52que nous défendons dans la guerre sur sept fronts
09:54que nous maintenons contre l'axe iranien de la terreur.
09:56Je pense que c'est assez important d'entendre ça.
09:59Notre objectif de guerre est simple,
10:00qu'il s'agit pour nous de faire rentrer chez eux
10:02nos 60 000 réfugiés de Galilée,
10:04et de démanteler au sud du Liban
10:06tous les réseaux terroristes capables de menacer à nouveau notre frontière du Nord.
10:09Nous n'avons strictement rien contre la finule,
10:11et il est vrai que le Hezbollah se cache souvent
10:13derrière les postes de la finule pour lancer des missiles contre nous.
10:16Ce sont quelques-uns des éléments les plus forts.
10:18Mais quel est son rapport personnel, si j'ose dire,
10:21avec Emmanuel Macron, et diplomatique,
10:23et comment a-t-il interprété cette phrase
10:26que personne n'arrive à comprendre et déchiffrer ?
10:28Il a interprété cette phrase comme un lâchage d'Israël
10:32par un vieil ami d'Israël.
10:34Il faut se rappeler que le général Kenny,
10:36qui était le ministre de la guerre du général de Gaulle
10:39à la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
10:41a beaucoup aidé Israël dans sa création.
10:45Et donc la France est considérée comme un ami toujours d'Israël.
10:49C'est la France qui a donné, dans les années 50-60,
10:52la bombe atomique à Israël.
10:54Et quelles sont les conséquences ?
10:56Les conséquences, c'est qu'il dit...
10:58Mais les Européens... Enfin, pas tous les Européens,
11:02parce que, par exemple, les Allemands et les Anglais
11:04continuent à livrer des armes à Israël.
11:07Mais de voir que c'est la France
11:09qui prône l'embargo des armes contre Israël,
11:13en fait, il pense que la France
11:15se trompe d'adversaire au Moyen-Orient.
11:17Parce qu'en fait, il trouve que la France devrait savoir,
11:21enfin, comprendre, ce que c'est que l'idéologie du Hamas,
11:24du Hezbollah, de l'Iran.
11:26Elle le sait, Emmanuel Macron le sait.
11:28On ne peut pas lui faire ce procès.
11:30Mais est-ce que les deux hommes se sont parlé depuis ?
11:33Alors, ils se parlent beaucoup, ils se parlent au téléphone.
11:36Quand Emmanuel Macron est allé, d'ailleurs,
11:40juste après le 7 octobre, voir Netanyahou,
11:44il l'a embrassé, etc.,
11:46il a montré une très grande solidarité.
11:48Il est allé, d'ailleurs, trop loin dans la solidarité,
11:51puisqu'il a proposé quelque chose de très saugrenu,
11:53qui était une coalition internationale,
11:55vous en avez parlé, contre le Hamas.
11:57Alors que le Hamas n'est pas un mouvement internationaliste,
11:59mais un mouvement local.
12:01Donc une coalition internationale...
12:02La difficulté d'Emmanuel Macron de le suivre.
12:04Alors, peut-être que le défaut d'Emmanuel Macron,
12:08c'est de vouloir toujours être aimé par ses interlocuteurs.
12:12Donc, quand il parle avec Netanyahou...
12:14Pardonnez-moi, quand j'entends ça,
12:16on est sur une psychologie de...
12:18Je récuse ça, parce que je me dis que ce n'est pas possible.
12:22Je me dis qu'on ne peut pas arriver à l'arrivée
12:25de dire que j'ai envie d'être aimé...
12:27Vous avez raison, Pascal Praud,
12:29la politique, c'est choisir.
12:31Je ne crois pas ça, mais bon...
12:33C'est un être indéchiffrable.
12:36Quand il s'est exprimé sur l'embargo
12:39qu'il prenait vis-à-vis d'Israël,
12:41c'était dans une sorte d'assemblée du Sud global,
12:45qui est plutôt opposée à Israël.
12:47Mais je pense, effectivement,
12:49qu'une vraie politique étrangère,
12:51ce n'est pas fait pour plaire...
12:53Et on faisait tout à l'heure...
12:55Elle doit être vertébrée et très attribuée.
12:58Elle ne peut pas changer à 280 degrés.
13:00Et manifestement, elle ne l'est pas aujourd'hui.
13:03J'ai égréné tout à l'heure l'Ukraine, l'Afrique, le Pacifique,
13:07tous les soucis que nous rencontrons.
13:09Je vous propose d'écouter monsieur Larcher,
13:11qui était tout à l'heure l'invité de Sonia Mabrouk,
13:15et qui est revenu sur la diplomatie française.
13:19J'ai été stupéfait que ces propos puissent être tenus.
13:23C'est d'abord une méconnaissance de l'histoire,
13:26de la naissance de l'État d'Israël.
13:29Naissance qui n'est pas venue comme un acte notarié,
13:32uniquement constaté par l'ONU.
13:35La création d'un foyer national juif en Palestine,
13:38terre d'origine du judaïsme aussi,
13:41comme d'autres religions d'ailleurs.
13:43Eh bien, je dois dire qu'est-ce qu'Emmanuel Macron
13:47s'est souvenu de la déclaration Balfour ?
13:50Est-ce qu'il a pris conscience de ce qui s'est passé
13:54pendant la Shoah et après la Shoah ?
13:56En même temps, je dis, Israël doit respecter la fin nulle.
14:01Oui.
14:02Mais au nom de ça, on ne peut pas mettre en doute
14:05l'existence de l'État d'Israël.
14:07Comme je suis aussi, moi, pour une solution à deux États.
14:10Mais tout le monde est pour une solution à deux États.
14:13Aujourd'hui, elle sera sans doute...
14:14Je ne sais pas ce que vous en pensez.
14:15Vous connaissez bien cette situation.
14:17Parce qu'une fois qu'on a tout dit,
14:19l'avenir, c'est quoi ?
14:21Et l'avenir, c'est quand ?
14:22Quand est-ce que ça s'arrête ?
14:24Alors, moi, j'ai toujours été pour une solution à deux États.
14:27J'étais là quand... J'étais à Gaza quand...
14:30Oui, mais que vous le soyez...
14:31Tout le monde l'a, mais est-ce que c'est possible ?
14:33Mais maintenant, je pense que...
14:34Alors, il faut voir, il faut savoir, Pascal Praud,
14:36qu'elle a été proposée plusieurs fois.
14:38Nous sommes d'accord.
14:39Mais l'avenir, selon vous ?
14:40En 2008, par Olmert aux Palestiniens,
14:42ils ont toujours refusé.
14:44Nous sommes d'accord.
14:45Alors, quand est-ce que ça s'arrête ?
14:46L'avenir, sans doute, maintenant,
14:47puisque les Palestiniens ont toujours refusé,
14:49l'avenir, c'est sans doute, comme l'a dit Netanyahou,
14:52une autonomie politique maximum pour les Palestiniens,
14:55mais aucun pouvoir militaire de menacer Israël.
14:59Et ça, ça pourrait être obtenu, peut-être,
15:01dans une confédération avec la Jordanie.
15:05Avec la Jordanie, parce que vous savez que la reine de Jordanie,
15:07par exemple, elle est palestinienne.
15:09Plus de la moitié de la population en Jordanie est déjà...
15:11Et c'est quand ?
15:12Parce que ce qui se passe à Gaza est un drame absolu ?
15:15Alors, ça, il faut que le drame de Gaza s'arrête.
15:18Et d'ailleurs, les Américains font une pression assez forte,
15:20maintenant, sur les Israéliens pour que ça s'arrête.
15:22Ils leur ont donné 30 jours pour régler la situation humanitaire.
15:26Sinon, eux aussi vont faire un embargo sur les armes.
15:31Et il faut qu'il y ait une solution.
15:32Alors, la solution, ça peut être quoi ?
15:34Ça peut être, par exemple, Mohamed Darlan,
15:36c'est un Gazaoui, qui est très ami des Émiratis,
15:39et qui pourrait revenir gouverner Gaza avec l'argent émiratis
15:45et avec des professeurs et des instructeurs émiratis
15:49pour déradicaliser la population,
15:52pour que la population ne soit pas...
15:55Où le jour n'est pas la population.
15:57De haïr les Juifs, comme si vous allez aux Émirats,
16:01c'est un pays arabe, et bien personne ne hait les Juifs.
16:04C'est ça, le plan.
16:05Merci, en tout cas, Renaud Girard.
16:07Vous êtes un des plus grands spécialistes français de ce domaine.
16:11On peut vous lire dans le Figaro,
16:13et vous faites partie des gens dont la parole, évidemment,
16:16est écoutée parce que crédible,
16:17et que vous connaissez ces sujets depuis de nombreuses années.
16:20Je vous propose, peut-être, parce qu'on a beaucoup d'actualités,
16:23sauf si vous avez...
16:24Très court.
16:25Très court.
16:27Emmanuel Macron qui veut séduire ses interlocuteurs.
16:29C'est ce que disent nombre de personnes qui échangent avec lui.
16:31Il y a une séquence, j'en parlais avec un ministre important...
16:33Il ne veut pas nous séduire, nous, parce qu'il ne vient jamais.
16:35Parce qu'il ne veut pas échanger avec vous.
16:36Il ne veut pas nous séduire.
16:37J'en parlais avec un ministre...
16:38C'est pas bien qu'il vienne nous séduire un matin.
16:40Je sais, depuis longtemps.
16:41Avec un ministre du gouvernement qui me disait,
16:43sur une séquence qui s'est passée au Canada,
16:45que l'Élysée a tenté de cacher à la presse,
16:47mais qui a quand même été filmée par des journalistes
16:49grâce à leur téléphone portable,
16:50ce qui a déclenché un véritable esclandre,
16:52où des jeunes militants pro-palestiniens disent à Emmanuel Macron
16:56« Vous avez du sang sur les mains ».
16:58Et Emmanuel Macron leur répond tout de suite « Non, parce que nous ne livrons pas d'armes à Israël ».
17:02Et quelques jours plus tard, vous avez cette déclaration sur les armes.
17:05Cette séquence était révélatrice et montrait qu'il n'était pas totalement inintéressé
17:09et insensible, surtout, à ce discours-là.
17:11Je remercie grandement, vraiment grandement, une nouvelle fois,
17:15notre ami Renaud Girard, grand reporter international au Figaro,
17:18qui m'avait alerté hier soir.
17:20Et notre ami va pouvoir entrer, Célia Barotte,
17:24pour parler, malheureusement, de cette jeune femme, Lina,
17:28qui a été retrouvée hier.
17:30Et à chaque fois, on ne peut pas, évidemment, se mettre à la place des parents.
17:35C'est absolument impossible, parce que l'expérience ne se transmet pas.
17:38Mais à chaque fois, je pense que vous êtes tous comme nous,
17:42on pense immédiatement à ses parents.
17:45Le corps de Lina, adolescente de 15 ans, qui avait disparu en 2023 dans le Barin.
17:49Bonjour, Célia.
17:50Elle a été retrouvée mercredi dans la Nièvre,
17:52a indiqué le procureur de la République de Strasbourg.
17:55Par intérim, M. Alexandre Chevrier.
17:57Peut-être, on regarde le sujet, Célia Barotte,
18:01et vous nous donnez des informations.
18:04C'est à près de 500 kilomètres de son lieu de disparition
18:07que le corps de Lina, porté et disparu en septembre 2023 dans le Barin,
18:12a été retrouvé ce mercredi dans la Nièvre.
18:15Une annonce faite par le procureur de la République de Strasbourg, par intérim.
18:19Le corps a été retrouvé immergé dans un cours d'eau situé en contrebas d'un talus.
18:23Le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonin
18:26avait été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023,
18:29soit le lendemain de la disparition de Lina.
18:31Samuel Gonin, qui s'est suicidé cet été,
18:34était le principal suspect dans cette affaire.
18:36Des traces ADN de l'adolescente avaient été retrouvées dans son véhicule.
18:40On retrouve également, dans le coffre de la voiture,
18:43deux cordes.
18:45Sur l'une de ces cordes, on retrouve l'ADN de Lina
18:48et également l'ADN de Samuel Gonin.
18:51Ce qui tente à démontrer qu'à un moment ou à un autre, Lina a été ligotée.
18:56Décrit comme un homme en rupture avec la société,
18:59Samuel Gonin, 43 ans et père de deux enfants,
19:02n'avait jamais pu être auditionné par la police.
19:05L'homme s'était néanmoins confié dans une lettre,
19:08sans toutefois nommer la jeune Lina.
19:10J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité.
19:13Je dois partir.
19:15Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite.
19:17Je souffre trop. C'est mieux ainsi.
19:19Le corps de l'adolescente désormais retrouvé,
19:21des expertises médico-légales vont être demandées
19:24pour tenter de trouver les causes de sa mort.
19:28Célia Barotte, on ne sait pas évidemment si le corps était là
19:31depuis de nombreuses semaines et de nombreux mois.
19:34On ne sait toujours pas les causes exactes de la mort de Lina,
19:40comment elle s'est aussi retrouvée dans cette eau.
19:43On sait que la voiture de Samuel Gonin a été localisée
19:46sur ce secteur le lendemain de la disparition de Lina.
19:51Pour rappel, il a volé le véhicule qu'il conduisait.
19:55Il a fait plusieurs arrêts, plusieurs points de géolocalisation
20:00qui ont permis aux enquêteurs d'exercer des fouilles
20:03dans plusieurs secteurs.
20:05Mais cet été, il n'y avait aucune trace de Lina.
20:08En septembre dernier, le parquet de Strasbourg nous a indiqué
20:11que les enquêteurs étaient toujours très actifs,
20:13que la cellule Lina, qui permet de regrouper 20 enquêteurs dédiés
20:18à cette affaire, était toujours très active.
20:21Une cellule qui a déployé plusieurs moyens.
20:24Il faut rappeler que Samuel Gonin, sur son parcours de vie,
20:29pendant l'été 2023, il y a une rupture.
20:32Il quitte sa famille, il quitte son travail,
20:35il consomme à cette époque une forte quantité de produits stupéfiants,
20:38de la cocaïne, du cannabis.
20:40Il mène une vie d'errance, nous dit le parquet de Strasbourg.
20:43Il voyage beaucoup à travers la France.
20:45Même s'il est sans profession, il a exercé dans l'enseignement technique.
20:49Selon d'anciens examens psychiatriques et psychologiques,
20:54lors de précédentes procédures judiciaires,
20:57on dit de lui qu'il a un état instable, des troubles bipolaires,
21:00mais qu'il est responsable de ses actes pénalements.
21:03Merci pour ces informations.
21:05Ce qui est difficile, c'est que s'il n'y a pas de procès,
21:07ça va être difficile pour les parents de se reconstruire.
21:09Et le suicide du principal suspect, a priori, éteint l'action publique.
21:14Donc ça, ça va être aussi un coup dur pour les parents.
21:16J'entends ce que vous dites.
21:17Oui, parce que le procès permet d'apporter des réponses.
21:19Je vous assure, ces mots-là, reconstruire...
21:22Quand vous n'avez pas de procès du tout, je vais vous dire que c'est pire.
21:25Demander à des familles, demander, c'est pire.
21:27J'entends votre témoignage et je vous crois,
21:30puisque vous êtes avocate Sarah Salman
21:32et que vous êtes souvent en contact de ces familles.
21:34Dans l'actualité judiciaire philippine également,
21:36puisque Tahao refuse son extradition vers la France,
21:40on le devinait, le principal suspect du meurtre de Philippine,
21:4319 ans, dont le corps avait été retrouvé enterré dans le bois de Bologne le 21 septembre dernier,
21:47avait été retrouvé en Suisse.
21:48A priori, Philippe Bilger,
21:51ça n'empêchera pas, dans 6 mois, dans 9 mois, dans un an,
21:57M. Tahao de revenir sur le sol dans France.
22:00Vous l'espérez ou ce n'est pas automatique ?
22:03Non, maintenant, il y aura une procédure
22:06pour que les autorités suisses, après un délai,
22:10ordonnent l'extradition.
22:12S'il avait consenti, évidemment, ça aurait été...
22:15Pourquoi ce n'est pas automatique ?
22:16Il y a deux hypothèses.
22:17Pourquoi ce n'est pas automatique ?
22:18Soit il consent et il y a une extradition forcée,
22:20soit il ne consent pas et il est libéré.
22:22Soit il y a une décision favorable de la Suisse, il est extradé,
22:25soit il y a une décision défavorable, il est libéré.
22:27C'est-à-dire ?
22:28Il est libéré.
22:29Mais comme c'est puni...
22:30Qu'est-ce que vous appelez une décision défavorable ?
22:32Ça veut dire une décision qui n'extrade pas.
22:35Si la Suisse refuse de l'extrader, il est libéré ?
22:38Oui, c'est ce que je vous explique.
22:41Comment est-ce possible ?
22:42C'est puni aussi en Suisse.
22:45Ça, c'est la théorie.
22:46Il serait quand même jugé en Suisse,
22:47mais la théorie, c'est celle-ci.
22:50Moi, je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas automatique.
22:52Il faut demander l'autorisation à la personne
22:55et il a refusé d'être remis à la France,
22:57donc la procédure est plus longue.
22:59C'est toujours la même chose.
23:01Je vais encore utiliser, ouvrir le capot.
23:04Il y a les droits individuels.
23:05Alors ça, ils sont préservés de manière XXL,
23:08dans tous les domaines.
23:09Et puis, il y a la société et le collectif.
23:13Et le collectif passe derrière, maintenant, l'individu.
23:16Bien sûr, j'ai raison.
23:18Le scénario est plus probable.
23:20C'est qu'il soit extradé en France.
23:22Mais pourquoi tous ces systèmes ?
23:24Pourquoi on lui demande son avis ?
23:25Pourquoi on lui demande est-ce que tu as envie...
23:27C'est dans toutes les procédures.
23:30Philippe Bilger.
23:31C'est le propre de la conception de l'état de droit aujourd'hui.
23:34Vous avez totalement raison de le dire.
23:36Mais bien sûr.
23:37Là, c'est un exemple, il faut changer.
23:38Je suis désolé.
23:39C'est l'hypertrophie des droits individuels
23:42et des garanties données aux transgresseurs.
23:44C'est une absurdité.
23:46Je suis d'accord.
23:48Je vais saluer l'excellente Maïlle
23:50qui n'était pas là hier
23:51parce qu'elle était au salon de l'automobile.
23:52Bonjour.
23:54J'ai vu que vous aviez Philippe Labreau aujourd'hui.
23:56Philippe Labreau sera avec nous tout à l'heure, oui.
23:57Et Maryse Burgo aussi.
23:58Parlez-lui de l'inspecteur Carrella.
24:00Ah, je note.
24:01Inspecteur Carrella.
24:02Vous savez qui est l'inspecteur Carrella ?
24:04Pas du tout.
24:05Ah, l'inspecteur Carrella se lave les mains.
24:07Tout le temps.
24:08Toujours dans son mobile apparent.
24:10L'inspecteur Carrella est joué par Jean-Louis Trintignant.
24:14Et quelqu'un lui dit
24:15« Pourquoi vous vous lavez toujours les mains ? »
24:17Et l'inspecteur Carrella ne répond pas.
24:19C'est dans son domicile apparent.
24:21Ah, belle séquence.
24:23Vous lui parlerez de l'inspecteur Carrella.
24:25Son mobile apparent, c'est formidable.
24:27Merci Thomas Hill.
24:28Merci Pascal.