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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce vendredi, c’est Marc Lavoine, pour son album "Revolver" qui sort ce vendredi. L’album célèbre sa carrière et les 40 ans de son tube "Elle a les yeux revolver". Marc Lavoine sera aussi en tournée dans toute la France à partir du printemps 2025. Sur scène, il proposera une expérience électro-symphonique.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00Et quel bonheur de recevoir ce matin la voix que j'aimerais avoir, une voix qui nous séduit depuis 40 ans maintenant.
00:06Bonjour Marc Lavoie, merci beaucoup d'être là ce matin, avant de parler de votre nouvel album qui revisite vos plus grands tubes.
00:13On va d'abord dresser votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître. Voici le premier.
00:18Est-ce que vous savez de quoi je veux parler Marc Lavoie avec ce tube de Mylène Farmer ?
00:33Non, mais j'aime beaucoup Mylène Farmer.
00:35Parce que vous racontez dans votre livre, L'homme qui ment, que votre mère voulait une fille qu'elle aurait appelée Brigitte.
00:43C'est raté, elle a dû vous le faire sentir parce que petit vous avez une façon assez originale de vous présenter.
00:49C'est vrai que quand mon oncle est arrivé d'Algérie, je suis allé le chercher à la caravel qui l'accompagnait.
00:55J'ai baissé mon pantalon et je lui ai dit bonjour, je m'appelle Marc et je suis un garçon.
00:59Parce que ma mère me laissait les cheveux longs, donc je lui ai dit tiens tiens, voilà mon oncle.
01:06Cet oncle m'a laissé une montre avec des aiguilles qui ne se baladaient pas dans le cadran.
01:12Une vraie montre quoi. J'étais petit donc il m'a donné sa montre et j'étais très content.
01:18Et alors adolescent Marc Lavoine, vous écrivez vos premières chansons, mais c'est surtout le théâtre et la comédie qui vous attirent.
01:23Vous avez monté à Paris à 15 ans et demi, vous abandonnez vos études, vous intégrez une troupe amateur
01:29et pour gagner de quoi vivre, vous devenez ouvreur à l'Olympia.
01:36C'est beau.
01:46Jean Ferrat sur un texte de Louis Aragon, et il fait partie des grandes semaines Louis Aragon que vous placez à son siège.
01:52C'était à la première d'Yves Montand, c'est ça l'Olympia ?
01:54C'est ça, à la première d'Yves Montand. Et mes camarades m'ont laissé placer Aragon parce qu'ils savaient que je l'aime beaucoup.
01:59Et donc je l'ai placé, il m'a donné de sa boîte de Vichy en fer, il a sorti 20 centimes.
02:05Le monsieur derrière lui m'a dit « il n'est plus de cette époque ».
02:09Il m'a donné 100 balles, et j'étais très heureux, j'aurais dû la garder la pièce de 100 centimes d'ailleurs.
02:14C'était Aragon quoi, j'ai dit à un ami d'ailleurs « tu vois le monsieur là-bas, c'est le plus grand poète français vivant, c'est Louis Aragon ».
02:22Le lendemain chez lui, il voit ses parents, il déjeune, il fait « hier avec Marco à l'Olympia, j'ai vu le plus grand poète français, j'ai vu Arthur Rimbaud ».
02:29Et puis alors, vous faites ensuite vos premiers pas d'acteur, Marc Lavoine, à la télévision quelques années après ça.
02:45Alors ma mère regardait tous les jours cette série.
02:48J'adore, j'adore Véronique Jeannot, mais il y avait une mauvaise blague, c'est pas moi qui l'ai faite.
02:53Il y a un copain à moi, qui est Jean Fauc, le parolier de Bachung disait « Véronique Jeannot, mais Jeannot dit « Huguero ». »
03:00Je trouvais ça rigolo, je l'ai placé, et j'adore Véronique, ça a été une partenaire extraordinaire, et c'est une amie, j'aime beaucoup Véronique.
03:11Vraiment, j'ai eu beaucoup de chance de tourner avec elle.
03:13Et puis alors, vous jouez ensuite des rôles secondaires, mais c'est avec la chanson que vous allez vraiment vous faire connaître, notamment avec cette chanson bien sûr.
03:23C'est votre premier succès ou pas ?
03:33Oui, « La bande des yeux revolver ».
03:35Et alors l'année suivante, c'est le succès phénomène, avec cette chanson dont on ne se lassera évidemment jamais.
03:41« Elle a les yeux revolver, elle a le regard qui tue, elle a tiré la première... »
03:51Est-ce que c'est vrai que c'est votre mère qui vous a soufflé l'expression « les yeux revolver » ?
03:55Oui, oui, c'est ça. Elle me disait « si t'avais des revolvers à la place des yeux, je serais déjà morte ».
04:00J'ai trouvé que cette expression était drôle, et puis quand j'étais chez un bunker, sous le piano, je dormais, la nuit, j'ai écrit le texte, je l'ai mis sur le piano,
04:10et puis j'ai vu ses pieds arriver le lendemain matin, il a joué la mélodie, ça s'est fait comme ça.
04:14Et on va continuer à parler de ces « yeux revolver » dans un instant, parce qu'on va écouter votre revisite électro-symphonique de cette chanson que tous les Français connaissent par cœur,
04:23et qui donne son titre à votre album, qui sort aujourd'hui, Marc Davouan, « Revolver ». On revient tout de suite.