Pour de nombreux Japonais, le Satoyama représente l'idéal de coexistence entre l'homme et la nature . Il est communément décrit comme un ensemble de forêts et de prairies secondaires adjacentes à de petits villages, et est le théâtre d'une riche diversité biologique. La première référence écrite au Satoyama remonte à 1759.
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00:00La lumière des étoiles fait miroiter l'érisière du Japon, les minuscules médakas se plaisent
00:26dans ces eaux peu profondes.
00:27Nous sommes dans la région de Niigata, où les montagnes sont découpées en terrasses
00:47et où pousse le riz koshikari, au goût si délicat.
00:50Le meilleur de tout le Japon, dit-on.
00:54Mais la vie ici n'est pas facile.
01:02Niigata est l'une des régions où il neige le plus au monde, et les glissements de terrain,
01:11provoqués par des tremblements de terre et des pluies torrentielles, y sont malheureusement
01:15fréquents.
01:16Mais les Japonais sont passés maîtres dans l'art de cultiver un pays particulièrement
01:30exigeant.
01:31Ils sont passés maîtres dans l'art du Satoyama, ces lieux qu'ils créent, où les hommes
01:38et la nature parviennent à cohabiter dans la plus parfaite harmonie.
01:41Sous-titrage Société Radio-Canada
01:421
02:11Comment cette relation s'est-elle nouée dans une région aussi sujette aux catastrophes
02:36naturelles ?
02:37Comment ces habitants font-ils pour surmonter les épreuves et les cataclysmes que la nature
02:54leur impose chaque année ?
03:20En hiver, il arrive que le manteau neigeux atteigne 4 mètres d'épaisseur, et il s'installe
03:33ici pour 6 mois ou presque.
03:35A 300 mètres d'altitude, le flanc de la montagne est parsemé de hameaux.
03:53car si on laisse la neige s'accumuler, son poids risque d'avoir raison des habitations.
04:15Mais rien n'empêche jamais la neige de tomber.
04:29« Ça ne rime à rien, non ? C'est sans fin ! C'est notre tâche de l'hiver ! »
04:59Nous sommes en mars, les montagnes sont toujours ensevelies sous la neige, mais plus pour très
05:23longtemps.
05:24Ces cendres qui sont répandues sont celles des balles de riz qui ont été brûlées.
05:28Les habitants pensent que ce rituel qui a pour nom « Aimaki » et qui produit de magnifiques
05:46motifs en forme de fleurs accélère l'arrivée du printemps.
06:17En absorbant la lumière du soleil, les cendres se réchauffent et provoquent la fonte de
06:22la neige.
06:23En quelques semaines seulement, les plantations de riz font à nouveau partie du paysage.
06:41Ce sont les rizières en terrasse de Hoshitoge.
07:11Après six mois de neige, la fonte printanière laisse apparaître un environnement à couper
07:15le souffle.
07:16Et les étoiles, à nouveau, se reflètent à la surface de l'eau.
08:06Le riz sort de terre.
08:10C'est le début des préparatifs en vue du repiquage des jeunes plants.
08:22Dans le village de Hoshitoge, un homme est toujours à pied d'œuvre avant les autres
08:28dans les rizières.
08:29« Et voilà, une nouvelle saison qui commence. »
08:36Takeo Yokoo est un riziculteur hors pair.
08:43Il surveille de près les changements saisonniers.
08:51Il sait exactement à quel moment les eaux de fonte se sont assez réchauffées pour accueillir
08:56les jeunes plants.
08:57« Ce sont des ouéjélias, mais on les appelle les messagères.
09:11Quand elles fleurissent, c'est le moment.
09:14»
09:15« Ça a toujours été le signal.
09:17Quand les fleurs éclosent, ça veut dire qu'il va falloir replanter le riz.
09:24»
09:25Le riz cultivé sur ces terrasses ne ressemblerait à aucun autre, dit-on ici.
09:30Il doit son goût si particulier à la qualité du sol et au climat de ces montagnes.
09:38« Grâce aux eaux de fonte, ces rizières bénéficient d'un sol riche.
09:47Elles contiennent tous les nutriments dont le riz a besoin pour pousser.
09:53C'est ce qui fait la beauté de la riziculture en terrasse.
10:01»
10:02« C'est dur de travailler dans la boue.
10:13Vous devriez essayer.
10:15»
10:16Jusqu'à présent, les terrasses ont été irriguées par les eaux de fonte.
10:42La terre étant saturée, les riziculteurs stockent l'eau résiduelle dans des retenues
10:48conçues à cet effet.
10:49Mais tandis qu'elles se remplissent, les petits poissons qui vivaient dans ces retenues
11:01commencent à les abandonner.
11:02Ce sont des médaquins.
11:08Ils se dirigent tout droit vers les rizières.
11:26Et pour cause, de petits crustacés, appelés puces d'eau, ont fait leur apparition.
11:46Ils se nourrissent de particules de matières organiques microscopiques.
11:51Les médacas en raffolent.
11:56Mais pour rejoindre les rizières, il leur faut, d'une certaine façon, remonter le
12:08courant.
12:39Il semblerait que le saut soit trop difficile pour celui-ci.
12:44À moins que…
12:55Bien joué !
12:56Les marpes profondes, comme celles que les cours d'eau encrues laissent derrière eux,
13:07forment l'habitat naturel de ces poissons.
13:08Mais ces cultures possèdent les mêmes caractéristiques.
13:13Les médacas sont au paradis dans ces rizières traditionnelles.
13:23Les hommes peuplent ces montagnes depuis un millier d'années environ.
13:40Et ce, en dépit des rudesses hivernales et des catastrophes naturelles.
14:10Les glissements de terrain, fréquents, entraînent avec eux des tonnes de boue au pied des montagnes.
14:17Nous sommes au sud de Niigata.
14:22Et ici, le sol ressemble à une sorte de glaise, si bien qu'il est plus sujet aux glissements
14:28de terrain que partout ailleurs au Japon.
14:30Mais les hommes ont bravé les risques et continué à habiter la région.
14:35Ce sanctuaire renferme ce qui est à l'origine de la ténacité des habitants.
14:56Ceux-ci pensent en effet que cette gigantesque jarre de céramique, vieille de 800 ans, contient
15:05le squelette d'un moine assis dans la position du lotus.
15:09La légende voudrait que le moine se soit sacrifié en prière, afin de protéger le
15:30hameau des glissements de terrain.
15:42Chaque fois qu'il s'en produit un, de nouvelles terrasses sont construites sur les pentes.
15:50Chose étonnante, un glissement de terrain présente souvent des avantages.
15:55Car le sol, qui est alors retourné en profondeur, est particulièrement riche en substances
16:09nutritives, ce qui permet d'obtenir ce riz si délicieux.
16:13Au fil des siècles, les habitants de la région ont appris à transformer les catastrophes
16:22en bénédictions.
16:43Mais il est un événement qui continue de hanter Monsieur Yokoho.
16:51Une nuit, toutes les terrasses du hameau se sont effondrées.
16:57Les hommes sont tellement impuissants.
17:02J'ai été horrifié par la violence de la nature.
17:08Pas un jour ne passe sans que Monsieur Yokoho se rende dans ses rizières.
17:16Même lorsqu'il tond l'herbe, il garde présent à l'esprit le caractère imprévisible de
17:25la nature.
17:26Il existe un herbicide qui supprime les mauvaises herbes à la racine.
17:33Mais s'il n'y a plus de racines, les terrasses s'effondrent, et oui, parce que ce sont elles
17:41qui tiennent tout.
17:42Si vous êtes négligent, parce qu'il s'agit d'une petite rizière, ça peut se terminer
17:52en énorme glissement de terrain.
17:54C'est pour ça que je m'occupe autant de mes cultures.
17:59Je suis sans arrêt en train d'y faire quelque chose.
18:02C'est très important de les entretenir régulièrement.
18:05Pour tirer le meilleur parti des richesses de la nature, il est important de nourrir la
18:14terre.
18:15Les médakas qui abondent dans ces rizières s'apprêtent à s'accoupler.
18:32Les mâles, plus petits que les femelles, tournent autour d'elles, puis ils se servent
18:49de leurs nageoires dorsales pour les immobiliser en douceur et féconder rapidement leurs œufs.
18:54Chaque femelle produisant jusqu'à 20 œufs, la population augmente rapidement.
19:05Les médakas ne sont pas les seuls habitants de ces rizières.
19:26Ceci est la larve d'un scarabée plongeur.
19:35Il saisit sa victime entre ses énormes mandibules, lui injecte des sucs digestifs, puis aspire
19:47les tissus insiliques effiés.
19:48Voici une ranâtre de Chine, un autre grand prédateur de ces eaux.
20:06Toutes sortes de créatures colorées s'épanouissent ici.
20:31Le rôle oriental est un spécialiste de la chasse en vol.
21:01Le nid du rôle est tout près, il abrite quatre oisillons affamés.
21:31Chaque année, le rôle oriental quitte l'Asie du Sud-Est pour revenir se reproduire ici
21:49et élever ses petits.
21:50De la forêt voisine, émane un chant particulièrement doux à l'oreille.
22:08Son auteur est difficile à apercevoir, c'est un martin chasseur violet.
22:17Celui-ci vient d'attraper une grenouille.
22:29Il est attendu avec impatience.
22:37Les parents continuent à nourrir leurs petits, même lorsque ceux-ci sont capables de voler.
22:48Ils arrêteront quand les oisillons parviendront enfin à se débrouiller seuls.
22:57Pour peu qu'elles soient correctement gérées, la biodiversité peut être plus riche dans
23:08un satoyama que dans les zones sauvages alentours.
23:11Au début de l'été, les familles se rassemblent pour glaner une plante bien particulière.
23:29« Vous ramassez quoi ? » « Des brasinies.
23:49C'est pas facile à attraper.
23:56C'est quoi ? » « Ça ressemble à des champignons gluants.
23:59Tu vois ? Mais c'est bien clair tout autour.
24:03» « On dirait de la gélatine. »
24:05Les brasinies de Shreiber, qui constituent un mets délicat, se développent dans les
24:15retenues d'eau, mais seulement à cette époque de l'année.
24:19Les habitants apprécient leur texture gélatineuse.
24:22« C'est amusant à ramasser, et c'est bon, même si ça n'a pas beaucoup de goût.
24:32C'est un rendez-vous qu'on ne rate jamais.
24:37» « Ça va être bon.
24:41C'est comme le wakame.
24:44Oui, c'est vrai, mais ça va changer de couleur.
24:48» Profiter de ce don de la nature est un véritable bonheur.
24:53« C'est encore meilleur directement sur place.
25:14» Nous sommes fin juillet.
25:20La saison des pluies est terminée.
25:23Les rizières en terrasse se déploient à travers les montagnes, mais aucun cours d'eau
25:36ne les traverse, et lorsque la fonte des neiges est finie, l'eau se rarifie.
25:41Les moindres infiltrations sont mises à contribution au moyen de petits canaux qui
26:02orientent l'eau vers les rizières.
26:04Pas une goutte ne se perd.
26:34L'assèchement des terres s'accentue de jour en jour.
26:40La période est critique pour les médakas, car plus le niveau de l'eau baisse, plus
26:54ils se retrouvent acculés dans des flaques résiduelles.
27:54C'est maintenant, tandis que se forme la partie du plan qui comporte le grain de riz,
28:04que le besoin en eau est le plus grand.
28:05Mais il arrive que les pluies se fassent attendre plusieurs semaines encore.
28:11Le stress hydrique a de tout temps rendu la vie des villageois difficile.
28:19Mais les habitants d'un certain hameau ont trouvé le moyen d'y remédier.
28:30À cette époque de l'année, ils se rendent dans une vallée proche et très encaissée.
28:53Il y a là un trou béant à flanc de montagne.
29:02Il s'agit de l'extrémité d'une galerie creusée à mains nues afin d'approvisionner
29:13les terrasses en eau.
29:14Ça rejoint notre hameau de l'autre côté de la crête.
29:22Elle mesure 550 mètres de long.
29:30Selon la légende, elle aurait été creusée il y a plus d'un siècle et sa construction
29:45aurait mobilisé tous les habitants d'un hameau pendant trois ans.
29:48L'eau de ce torrent de montagne, qui ne tarit jamais, est canalisée en direction
30:03des rizières du hameau.
30:04Les habitants prélèvent uniquement de quoi satisfaire leurs besoins immédiats.
30:14Du côté des rizières, les médakas n'ont presque plus d'eau, mais la délivrance
30:38est là.
30:39Grâce à ces tranchées, l'eau va pouvoir se déverser sur l'ensemble des rizières.
30:49Les médakas sont enfin libérés de cette prison de boue.
31:02Dans un satoyama, les hommes comme les animaux sont perpétuellement confrontés aux problèmes
31:30posés par le monde naturel, mais ils trouvent toujours une solution.
31:35Enfin, par un beau matin d'été, les bourgeons des plans de riz font leur apparition.
31:55Monsieur Yoko sait qu'en quelques heures seulement, ces rizières ne seront plus qu'un
32:16vaste champ de fleurs.
32:17À cette période de l'année, on sent le parfum des fleurs, ça sent comme le riz qu'on vient
32:31de faire cuire.
32:32L'odeur se répand à travers toute la montagne.
32:35C'est le signe que mes rizières sont en bonne santé.
32:41Le riz n'est pas la seule production de ces terrasses.
32:56Les carpes aussi sont appréciées depuis longtemps.
33:15Les habitants pensent qu'elles portent chance.
33:18Leur élevage a démarré au début du 19e siècle, avec, dans les retenues d'eau, celui
33:32de la carpe noire destinée à la consommation humaine.
33:34Par la suite, au fur et à mesure que des espèces plus colorées faisaient leur apparition,
33:45c'était à celui qui élèverait les individus les plus riches en nuances.
33:48Quand on sort une carpe avec ses belles couleurs de l'eau trouble, c'est un moment magique.
34:02J'en ai le cœur qui s'emballe.
34:12On se dit, on l'a fait.
34:21Mais il y a près de 20 ans, un glissement de terrain causé par le tremblement de terre
34:34de Chuetsu a réduit à néant les terrasses de monsieur Danaka.
34:41Privé de ses revenus, il a été obligé de quitter ses montagnes.
34:49Mais aujourd'hui, il est de retour.
34:52Les carpes font partie de notre histoire, de celle de nos ancêtres, depuis 200 ans.
35:09Je ne voulais pas que ça cesse.
35:14Je ne voulais pas que ça cesse.
35:17Je ne voulais pas que ça cesse.
35:43Je ne voulais pas que ça cesse.
35:59Je ne voulais pas que ça cesse.
36:05Plus les épis de riz mûrissent au soleil, plus ils deviennent lourds.
36:13La moisson approche à grands pas.
36:20Soudain, un violent orage éclate au pire moment.
36:50Monsieur Yoko a perdu une grande partie de ses plans.
37:01Les rizières d'un autre agriculteur sont dévastées.
37:22Elles appartenaient à Nobuji Makita, le meilleur ami de Monsieur Yoko.
37:36Monsieur Makita ne peut pas laisser ses plans en l'état, il doit les relever pour pouvoir
38:05effectuer la récolte, même s'il n'en tirera pour ainsi dire aucun revenu.
38:09Monsieur Yoko et sa femme viennent lui prêter main forte.
38:29Quelle tristesse, tous les jours on s'occupe de nos rizières et tout à coup il y a un
38:56orage.
38:57C'est vraiment démoralisant.
39:02Ce n'est pas temps pour l'argent, heureusement qu'il y a ce lien entre les gens, heureusement
39:15qu'on s'entraide.
39:16Face à l'adversité, les amis et les connaissances apportent une aide précieuse.
39:29Ils témoignent de l'attention aux malheureux cultivateurs et bien sûr ils en auront en
39:39retour le moment venu.
39:53La récolte peut enfin commencer.
40:02Monsieur Yoko a travaillé dur et pris soin de ses plans jour après jour et aujourd'hui
40:20ses efforts sont récompensés.
40:22Lorsqu'il est cuit, son riz prend une belle teinte brillante et devient légèrement collant
40:45sous la dent.
40:46Monsieur Yoko a produit un riz délicieux et de très grande qualité.
40:53Sur les terrasses d'Hoshitoge, d'autres riziculteurs moissonnent eux aussi.
41:06Toute cette agitation perturbe les habitués des lieux mais l'un d'eux en profite pour
41:30se nourrir des minuscules insectes qui s'envolent.
41:32C'est la libellule sympétrum frequens.
42:02Un vol de libellule dans la lumière du soir, une image enchantresse du parfait Satoyama.
42:14Hommes et animaux vivent ici en symbiose depuis des millénaires.
42:27Une cohabitation en apparence anecdotique mais que les habitants évoquent avec émotion,
42:36eux qui se sentent si proches du monde naturel.
42:57Le riz est récolté avec soin, aucune partie ne se perd.
43:06A la fin de l'automne, les balles de riz sont brûlées et transformées en cendres.
43:15Celles-là même qui seront répandues sur la neige pour hâter l'arrivée du printemps.
43:25Les libellules aussi préparent la nouvelle saison.
43:34Elles pondent leurs oeufs dans les rizières.
43:43Les libellules apprécient particulièrement les environnements humides.
43:59Elles ont même synchronisé leur cycle de vie avec celui du riz.
44:04Les oeufs qu'elles pondent aujourd'hui survivront au froid mordant de l'hiver
44:18et lorsque les eaux de fonte se réchaufferont au printemps, ils écloreront tous en même
44:23temps.
44:24Une fois encore, les rizières se couvrent de neige.
44:42L'hiver est de retour.
45:12Nous sommes le 15 janvier, jour de Koshogatsu ou petite nouvelle année qui marque la fin
45:29des festivités.
45:30C'est l'époque où les villageois observent une tradition vieille de 600 ans à travers
45:41le festival Soumi-no-ri.
45:48La croyance veut que les cendres des tiges de riz purifiées par le feu éloignent le
45:53mal et les maladies.
45:54Le visage recouvert de cendres, les villageois prient pour que l'année à venir leur apporte
46:02santé et bonheur.
46:03Bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année,
46:19bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne
46:26année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année,
46:31bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne année, bonne
46:38année.
46:39Dans les profondeurs des retenues d'eau, du côté des rizières, les médakas se tiennent
46:56blottis les uns contre les autres.
46:57Ils attendent patiemment le retour du printemps et des hommes.
47:09Il est 3 heures du matin et quelqu'un est déjà au travail dans le hameau de Hoshitoge.
47:25C'est Monsieur Yokoro.
47:36Chaque matin, à tour de rôle, les villageois déblaient la neige qui s'est accumulée
47:42devant les habitations.
47:43Monsieur Yokoro s'arrête devant chacune d'elles pour discuter avec son propriétaire.
47:58Les habitants s'en traitent également pour enlever la neige qui recouvre les toits.
48:15C'est vraiment gentil.
48:19Faites attention à vous !
48:34Quand mon mari était encore en bonne santé, on faisait ça nous-mêmes.
48:43Maintenant, il y a des gens comme eux qui le font pour nous.
48:51Je ne les remercierai jamais assez.
48:56Dans un environnement hostile, la force des liens entre les habitants est capitale.
49:04Ici, dans ce hameau, ils se sont encore renforcés après ces chutes de neige exceptionnelles.
49:11Si on ne s'entraidait pas, on ne pourrait pas survivre ici.
49:27On est très soudés.
49:31On fait tous bloc face aux difficultés.
49:39D'ici un mois, les bourgeons vont commencer à apparaître.
49:53Et le paysage, aujourd'hui recouvert de neige, va changer du tout au tout.
50:00Après les épreuves qui sont la marque de l'hiver, vient la renaissance.
50:11C'est merveilleux.
50:23Dans ce satoyama enneigé, les habitants parviennent à vivre et à s'épanouir aux côtés de
50:39la nature.
50:40Comme on dit ici, ils transforment la malchance en chance.
50:49En continuant à apprendre du monde naturel qui les entoure, les habitants voient leur
51:00dure labeur récompensée et le cycle de la vie peut se perpétuer, comme il le fait déjà
51:06depuis tant de siècles.
51:07C'est ce qu'on appelle l'hiver.
51:08C'est ce qu'on appelle l'hiver.
51:09C'est ce qu'on appelle l'hiver.
51:10C'est ce qu'on appelle l'hiver.
51:11C'est ce qu'on appelle l'hiver.
51:12C'est ce qu'on appelle l'hiver.
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