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Avec Lucien Cerise, co auteur de Soros et la société ouverte : métapolitique du globalisme, éd. Culture et Racines et Pierre-Antoine Plaquevent, analyste politique et auteur de Soros et la société ouverte : métapolitique du globalisme, éd. Culture et Racines

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##LE_FACE_A_FACE-2024-10-21##

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Transcription
00:00Une radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face.
00:06— Et aujourd'hui, nous parlons, et je suis très heureux qu'on fasse cette émission,
00:14parce que nous allons parler de quelqu'un dont on parle très peu, enfin dont on parle, qu'on évoque,
00:19mais dont on parle très peu en profondeur. Il s'appelle Georges Soros. Il est multimilliardaire.
00:27Il n'est pas le seul, bien sûr, mais on peut dire qu'il est quelque part le seul chef d'État sans État
00:33aujourd'hui dans le monde. Georges Soros, c'est la société ouverte. C'est le titre d'un livre,
00:40d'un très très gros livre, mais au bon sens du terme, de Pierre-Antoine Plaquevent, qui raconte
00:48vraiment toute la mécanique, effectivement, de ce pouvoir, de cette métapolitique.
00:53On va en parler de ce software dont on a parlé, de Georges Soros, effectivement, et qui est mondial,
00:59dont l'influence est mondiale. Et Lucien Cerise, que nous avons reçu déjà avec « Gouverné par le chaos »
01:06et autres, a fait une poste face. Lucien Cerise, qui est essayiste, comme Pierre-Antoine Plaquevent,
01:12tout ça. On va en parler tout de suite parce que... D'abord, merci d'être avec nous, Pierre-Antoine Plaquevent
01:20et Lucien Cerise. Je voudrais d'abord qu'on dise un peu qui est Georges Soros, c'est-à-dire d'où il vient
01:28rapidement, effectivement, Hongrie, Londres, États-Unis, et comment il s'est développé.
01:36— Oui, c'est un mania de la finance qui a construit sa fortune personnelle à partir des années 60-70,
01:48qui a créé un des premiers hedge funds, comme on l'appelle, et qui ensuite, à partir de là, a mené des actions
01:56qu'on peut même considérer de piraterie boursière, comme notamment la taxe sur la livre Sterling au début des années 90.
02:05Et de là, en fait, il a constitué une fortune colossale qui s'est élevée à un moment donné autour des 24 milliards de dollars,
02:13voire plus. Mais ce qui est intéressant, c'est finalement au XXe siècle, vous avez eu des gens, des révolutionnaires professionnels
02:21comme des Trotsky, des Lénine, etc., mais ils n'avaient pas eux-mêmes les fonds pour mener leur action. Et en quelque sorte,
02:27Soros, c'est quelqu'un qui est à la fois le financier et l'acteur politique révolutionnaire, en quelque sorte.
02:34Parce qu'il a toujours été obsédé par le politique et l'action sur le réel, en fait. — Alors justement, je voudrais qu'on entre
02:40justement le côté politique. Et il a les moyens de sa politique. D'ailleurs, on va parler comment il l'a eue.
02:44Parce que c'est intéressant de rappeler comment il a attaqué la livre et d'autres monnaies, d'ailleurs, et qui a fait sa fortune.
02:50Mais je voudrais parler un peu de l'influence, donc. Et c'est le titre de La Société Ouverte. C'est quoi, La Société Ouverte ?
02:57Et rappeler aux auditeurs Karl Popper, le philosophe, et l'influence qu'il a eue, effectivement, sur Soros. Et donc c'est quoi
03:05l'idéologie de Soros ? C'est quoi, effectivement ? Parce qu'il a étendu un réseau mondial. Et il l'a réussi, d'ailleurs, il faut le dire,
03:13quelque soit ce qu'on peut penser de lui. Quelle est cette idéologie de La Société Ouverte, ce concept de société ouverte ?
03:20— On pourrait dire que c'est le transfrontiérisme, l'internationalisme radical au service de la haute finance. Donc finalement,
03:28c'est presque une forme de lutte des classes inversées, où ce sont les plus riches qui essayent de fabriquer un modèle politique
03:34qui leur corresponde. Et sur leur route, en quelque sorte, se trouvent l'État-nation et les États, même le principe d'État en tant que tel,
03:43qui est un principe régulateur et qui leur pose problème pour étendre leurs activités. Il a repris l'idée de société ouverte des travaux
03:53de Karl Popper. Il a été formé par Karl Popper lors de ses études à Londres. — Le philosophe à Londres, c'est ça ?
03:59— Voilà, à London School of Economics. Mais comment dire ? Il a un peu... Il a radicalisé le propos de Karl Popper. Alors déjà,
04:07le livre « La société ouverte et ses ennemis » est le livre le plus polémique de Karl Popper, puisque c'est un livre qu'il a écrit à l'époque,
04:17dans les années 30, entre la montée du socialisme et du nationalsocialisme pour réarmer le libéralisme politique en quelque sorte.
04:25— D'accord. — Et donc c'est un livre assez dual dans sa présentation, parce que finalement, il y a les sociétés ouvertes d'un côté,
04:31qui seraient les sociétés libérales, et puis en face, les sociétés fermées. — Totalitaires. — Oui. Mais le problème, c'est qu'il remonte un fil
04:42à travers l'histoire de l'Occident, qui serait que presque finalement toutes les sociétés non démocratiques sont par essence en puissance totalitaire.
04:50Et donc avec ce biais-là, Soros va trouver un levier d'action et un levier dialectique simple pour attaquer finalement toutes les sociétés
04:59qui sont réticentes à son projet ou à ses menées financières ou métapolitiques. — Donc abolition des frontières, contre l'état-nation.
05:07— Oui. — Voilà. Effectivement, etc. Alors glorification de l'individu, parce que je saute peut-être les étapes. On va revenir.
05:15On sait que sur l'immigration, Soros est très pour l'immigration. Enfin il finance énormément d'ONG. Effectivement...
05:23— Si vous voulez, avec un budget par exemple en 2023 d'1,7 milliard de dollars, donc je veux dire presque 2 milliards de dollars par an,
05:32on peut faire beaucoup de choses. Et donc il y a différents champs d'action. — C'est le budget quoi ? — De l'Open Society Foundation.
05:38Donc à partir de cette lecture de Popper, si on veut, il a nommé ses fondations, ses ONG, les fondations pour une société ouverte,
05:47sachant que finalement toute société qui s'oppose à son projet est une société fermée. Bon, c'est assez simple.
05:53Ça a marché pendant des années. Personne n'a envie de passer pour le réactionnaire ou celui qui est fermé. Donc si vous êtes contre moi,
06:00vous êtes fermé. Donc... — Vous êtes le corps du mal. — Vous êtes le corps du mal. Bon, c'est binaire. Mais ça fonctionne.
06:05Mais bon, encore que ça s'essouffle à notre époque. Voilà. Mais ça a eu son âge d'or en quelque sorte depuis les années 80
06:13jusqu'aux années 2000-2010, qui sont vraiment les moments clés de l'activité métapolitique de Soros, qui a toujours lieu,
06:23mais qui est maintenant – comment dire – plus reconnaissable qu'auparavant. — Qu'auparavant. Alors justement, je disais ça.
06:29Immigration sur la drogue, il est pour la légalisation de la drogue. — Exactement. Légalisation de la drogue.
06:33Si vous voulez, tout ce que combattent un peu les conservateurs, eh bien... — LGBT, par exemple, aussi.
06:39— On va dire tout ce qui est effectivement LGBT. — Euthanasie aussi. — Euthanasie, tout à fait. Et comment ça fonctionne ?
06:47Eh bien c'est 2 milliards de dollars qui peuvent être placés dans – je crois – 50 000 bourses par an.
06:54— 2 milliards par an ? — Par an, oui. Enfin là, le dernier budget, c'est 1,7 milliard. Et je crois...
06:59— C'est ça, annuel. — Annuel. Et puis on va dire sur plusieurs décennies, je crois qu'on est dans les 30 milliards de dollars.
07:07Et je crois qu'il avait fait don sur sa fortune personnelle de 18 milliards en 2017 à sa fondation.
07:14Donc quand même, c'est une machine rodée et qui, en fait, comment ça fonctionne, va alimenter d'autres ONG qui elles-mêmes
07:21vont être des pouponnières à toutes sortes d'organisations, y compris des organisations de terrain dont souvent
07:26les militants eux-mêmes ne savent pas que derrière, ils vont être financés par quelqu'un comme ça.
07:30— Est-ce que vous pouvez donner des exemples précis et sourcés d'associations ? Pas les faire toutes, bien sûr.
07:37— Alors oui. La liste est longue comme le bras. Mais par exemple, sur l'euthanasie, vous aviez aux États-Unis l'association
07:46Project Death for America, qui était donc toujours une association qui travaillait dans ce sens-là, qui est une grosse ONG.
07:54Vous avez le financement des mouvements de type Black Lives Matter. Alors il y a le...
07:59— Oui, il a financé Black Lives Matter. — Il a financé ça, bien sûr, à hauteur de 60 millions de dollars.
08:04— 60 millions en plein pendant la crise, et ensuite encore 60 millions. Vous avez même en France... Par exemple, vous aviez eu cette affaire
08:12où des gens avaient fait le forcing avec le Burkini à Grenoble. Eh bien les associations, certaines associations de cette galaxie
08:21étaient liées à l'Open Society. Vous avez le syndicat de la magistrature en France, très à gauche, qui a fait des conférences communes
08:29avec l'Open Society aux États-Unis. Donc c'est tout un éventail, si vous voulez. C'est de l'influence, en fait.
08:35Ça déploie de l'influence dans des secteurs clés qui, en fait, instrumentalisent des questions de société dans un but métapolitique.
08:44Alors pourquoi métapolitique ? Parce qu'il y a deux exceptions à ce terme. Il y a l'exception, je dirais, gramechienne en quelque sorte,
08:51— Le combat culturel. — Le combat culturel. Tant qu'on n'a pas pris le pouvoir politique, on change l'hégémonie idéologique.
08:58Et ensuite, naturellement, il en découle un pouvoir politique. Et puis aussi le deuxième aspect qui est un aspect un petit peu,
09:04j'irais presque un peu métaphysique, puisque derrière, il y a quand même une idée presque d'automessianisme, c'est-à-dire où ces gens-là
09:12pensent vraiment qu'ils peuvent changer le monde presque de manière... Voilà, remettre le monde presque en forme de paradis perdu.
09:19Il y a une citation de Soros qui est assez étonnante, où il dit « Depuis l'enfance, j'ai en moi des fantasmes messianiques
09:25qu'il m'a fallu réaliser sous peine de devenir fou ». Donc c'est quand même des personnages un peu hors du commun, quand même.
09:33— C'est un peu... Oui. Et puis le « Je suis Dieu », c'est vraiment... — C'est ça. C'est un côté démiurgique, comme ça.
09:39— Lucien Cerise, de ce point de vue, effectivement, si on parle de... Enfin, c'est un anglicisme, mais quand même. Cette espèce de soft power,
09:47c'est-à-dire... Vous en parlez aussi dans votre livre, mais là, en ce qui est de Soros, c'est-à-dire le côté comment on peut
09:54justement gagner la bataille culturelle d'une sorte de façon, en tout cas, efficace.
10:00— Oui. Justement, alors le nom de Soros est notamment associé à Karl Popper, en fait, qui était un de ses maîtres à Londres
10:10et qui a aussi théorisé l'ingénierie sociale, qui est un de mes... Mon sujet principal de recherche, l'ingénierie sociale,
10:18c'est justement la modification graduelle, la modification insensible des sociétés, mais de manière intentionnelle,
10:25éventuellement par piratage de l'inconscient collectif d'une société.
10:29— Et puis les mots, aussi. Changement des mots. Enfin...
10:32— Voilà. On change graduellement le sens des mots. Donc il y a des techniques qui sont connues, comme par exemple la fenêtre Overton.
10:38Bon, ça consiste en fait à déplacer...
10:40— Rappeler ce que c'est, pour les auditeurs, oui.
10:42— En fait, c'est ce qui est normal dans une société. En fait, il y a un champ limité de ce qui est normal.
10:50Et puis bon, ensuite, il y a le pathologique, la normale, l'illégale. Eh bien la fenêtre Overton consiste à déplacer
10:56graduellement, de manière insensible, la fenêtre de ce qui est tolérable dans une société et de ce qui est considéré comme normal
11:02pour aller finalement vers l'acceptation de la normale.
11:06— La normale avec une apostrophe devient norme.
11:08— Voilà, c'est ça. Oui, oui. Et bon, là, en fait, ça limite son jugement de valeur, quoi.
11:14C'est-à-dire que toute société, de toute façon, en fait, a un certain nombre de clivages entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas.
11:21— Et donc effectivement, ce n'est pas par hasard que Soros aussi, dans les théories du genre...
11:26— Tout à fait.
11:27— Je ne sais pas s'il finance ou subventionne, mais il est à côté.
11:31— Oui, oui, tout à fait, oui. Et puis bon, alors parfois, en fait, le soft power devient un petit peu plus hard, en quelque sorte,
11:38puisque le nom de Soros est également associé au phénomène des révolutions colorées.
11:43Enfin moi, c'est sous cet angle-là, en fait, que j'ai vraiment abordé le dossier Soros.
11:48Donc les révolutions colorées, c'est quoi ? C'est tout simplement des coups d'État maquillés, déguisés en révolution populaire spontanée.
11:55— Exemple.
11:56— Ah bah en fait, tous les pays de l'ex-bloc communiste en ont connu ou presque, en fait.
12:01Bon, c'est-à-dire que ça commence en ex-Yougoslavie dans les années 90.
12:05Et puis bon, c'est surtout l'Ukraine qui est connue pour ses deux révolutions colorées.
12:10— 2004-2014.
12:12— C'est ça, voilà. Alors celle de 2004, bon, en fait, là, les réseaux Soros ont agi assez à l'ouvert.
12:17Enfin en fait, ils se sont pas vraiment cachés. C'était assez connu publiquement.
12:22Et là, pour 2013-2014, bon, c'était... Dans le feu de l'action, c'était dissimulé.
12:28Mais Soros lui-même a avoué sur un plateau de télé – je crois que c'était CNN –
12:33qu'effectivement, sa fondation avait joué un rôle là-dedans.
12:37Et la dernière fois que j'étais venu ici, on avait parlé justement, en fait,
12:43de la révolution colorée qui nous pend au nez en France.
12:46Et donc là, on voit de toute façon toutes les pièces du puzzle qui se mettent en place,
12:52notamment en utilisant les frères musulmans, puisque bon, les réseaux Soros sont très proches du fait...
12:58— Alors ça, c'est vrai. Enfin on l'a dit. Est-ce que c'est sourcé
13:02que les réseaux Soros sont très proches des frères musulmans ?
13:04— Oui, oui. Alors le fils Alexandre, le fils de Georges Soros, est lui-même maintenant en ménage
13:10avec une dame qui est elle-même proche.
13:13— Huma Abedin, qui était conseillère d'Hillary Clinton.
13:16— Voilà. Et qui travaille avec effectivement les réseaux fréristes et qui vont jusqu'au Parlement européen.
13:24Puisqu'il y a notamment une organisation qui s'appelle le FEMISO et qui a ses entrées,
13:31qui est accueillie publiquement, sans se cacher, au Parlement européen pour faire des événements,
13:37des conférences, etc., etc.
13:39— On va continuer à en parler juste après une petite pause, justement.
13:42La théorie, comment il fait pour les réseaux. Enfin comment fonctionnent les réseaux. À tout de suite.
13:47— Pour son face-à-face aujourd'hui, André Bercoff reçoit les essayistes Pierre-Antoine Plaquevent et Lucien Cerise
13:53pour parler de l'empire de Georges Soros.
13:55— Si vous avez une réaction, si vous voulez poser une question, n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300.
14:03— Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
14:09— Soros et la société ouverte, paru aux éditions Culture et Racines.
14:15Un livre de base, un livre à lire, en tout cas, parce que c'est très important de savoir effectivement,
14:22dans les couches, qui nous gouverne, les princes qui nous gouvernent, les rois qui nous gouvernent, les monarques qui nous gouvernent.
14:27Puis il faut examiner cela. Vous savez, on est là pour ça, c'est tout.
14:30Et poser les problèmes et comprendre la mécanique de cela, qui a toujours existé, mais là, évidemment, aujourd'hui,
14:36au XXIe siècle et dans le monde dit multipolaire. Il l'est pas encore, mais enfin, on en parle.
14:42Donc Pierre-Antoine Plaquevent, on parlait de ce globalisme.
14:47Et alors effectivement, c'est un peu, lui et d'autres, mais là, il s'agit de lui.
14:53On fait une émission sur effectivement ce personnage et ce qu'il a créé.
14:58Alors comment il a créé ces réseaux, ces ramifications ? Encore une fois, c'est pas une hydre tentaculaire,
15:05mais c'est très intéressant. Comment ça se passe ?
15:08— Si vous voulez, vous avez à peu près 120... Enfin c'est pour ça que ça s'appelle la fondation pour des sociétés ouvertes.
15:15En fait, c'est un réseau d'associations d'ONG. Il y en a 120, à peu près, répartis en 6 zones mondiales, si vous voulez.
15:25— Il parle que ça touche 150 pays, à peu près. — Oui, c'est ça. Voilà, c'est ça.
15:29Il y a 120 fondations dans 150 pays. Comme je disais, je crois pour l'année 2023, 50 000 bourses qui ont été données à des ONG.
15:38Et en fait, vous parliez de monde multipolaire. C'est intéressant de voir que c'est tout de même concentré
15:42dans les zones contrôlées par ce que maintenant les Russes et les Chinois appellent l'Occident politique.
15:49C'est-à-dire que par exemple en Chine ou en Russie, c'est plutôt difficile. Voilà.
15:54— Il y en a pas. Il a été éjecté de Russie. — Il a été éjecté par exemple, oui, et aussi de Birmanie, par exemple.
15:58Et en fait, si vous voulez, toutes les zones de friction entre, on pourrait dire, la géopolitique occidentale et le razipolitique, si on veut,
16:10eh bien il y a des fondations Soros, que ce soit justement en Géorgie, au Kazakhstan, etc. Il y a toujours la volonté lors des printemps arabes, par exemple.
16:19Lucien parlait de l'ex-Yougoslavie. Lors des printemps arabes, des gens d'Outport, l'association liée à Soros qui avait fait tomber Milosevic,
16:28eh bien ont été formés des gens dans les pays arabes pour préparer les printemps arabes pour le conflit.
16:35— Souvent, c'est le même réseau qui a préparé les printemps arabes. — Oui, oui. Appuyés par les mêmes, avec un peu les mêmes objectifs géopolitiques.
16:42Donc derrière, il y a les objectifs... C'est ça, un petit peu, l'habileté. D'où l'intérêt du soft power, comme vous disiez.
16:48C'est d'appuyer quand même le hard power aussi, c'est-à-dire le pouvoir politico-militaire sans lequel... En fait, les deux avancent de concert.
16:55— C'est celui qui compte aussi, en face de lui. Voilà. — Exactement. Mais lui arrive en quelque sorte ensuite pour réparer presque, en fait, pour dire...
17:00Par exemple, en Syrie, une fois que les actions militaires ont été faites, il va aider les migrants. Il arrive avec un discours humanitaire,
17:06ce qui est plus intelligent que d'arriver juste avec les tanks. Voilà. — Oui, un discours belliqueux. C'est-à-dire au nom des sociétés ouvertes,
17:12au nom de l'humanisme, etc., j'arrive et je fais... Et est-ce que pour lui... Alors justement... Non. Est-ce que d'abord, les domaines...
17:20Ce qui est aussi passionnant, c'est qu'apparemment, ces sociétés, ces open societies et leur... J'allais dire presque ce molding avec leur subversale.
17:29C'est un peu ça. Est-ce que... Ce qui est intéressant, c'est qu'il s'est attaqué à tous les domaines. L'éducation, la justice, pour rappeler.
17:38— Exact. Tous les domaines clés qui font d'une société, en fait. Parce que finalement... Et c'est ça, la force de la métapolitique.
17:45Ça pose aussi la question de où se trouve le politique à notre époque, finalement. Et pas juste finalement dans les parlements ou dans ce qu'on montre.
17:52Il est bien ailleurs. Et on n'a peut-être pas évalué assez ça. À l'époque, il y avait les marxistes, finalement, qui essayaient de voir la lutte des classes
18:00derrière les... Ou qu'il y avait des théories de ce genre-là. Eh bien à notre époque, on est peut-être en retard sur la réalité du politique contemporain
18:06qui se fait par tous ces vecteurs d'influence indirectes. — En fait, quelque part, il est presque aussi puissant que Marx.
18:12Je veux dire... Je ne parle pas en théorie, mais dans la pratique, quoi. — Mais c'est un Marx qui ne serait pas pauvre.
18:19— La théorie du Marx milliardaire, c'est intéressant. — Oui. Mais ça a existé, puisqu'en fait, parfois, on dit que Soros a eu une sorte de père spirituel,
18:28un certain Parvus, donc un milliardaire de la première moitié du XXe siècle et qui a sponsorisé la révolution bolchevique
18:38et qui était surnommé le marchand de révolution, puisqu'en fait, il avait joué un rôle dans la première révolution de 1905 en Russie,
18:45bon, révolution avortée. Et boum, 12 ans plus tard, en fait, une deuxième révolution, ce coup-là qui réussit et qui réalise un changement de régime.
18:55— Alors pour revenir à Soros, juste, pourquoi, par exemple... On en a parlé, mais je pose la question à vous deux.
19:01Pourquoi, par exemple, la Commission européenne de droit de l'homme, pourquoi il s'attaque ? Enfin il s'attaque. Il essaie avec les juges.
19:09À cause de la puissance des juges, c'est quoi ? — Oui, oui, bien sûr. Oui, la puissance des... Il y a trois pouvoirs, en fait.
19:15Enfin il y en a même quatre, si on veut, avec le pouvoir médiatique. Mais bon, il y a le pouvoir exécutif, législatif, juridique.
19:21Oui, bien sûr. Oui, voilà. Et le côté médiatique, c'est justement tout le rôle de l'influence culturelle pour lancer des modes, etc.
19:30Enfin bon, c'est... — Regardez la force des juges, par exemple, sur ce qu'essaye de faire Meloni en Italie.
19:35Justement en contrant les ONG immigrationnistes, dont beaucoup sont financés par l'Open Society. Eh bien qu'est-ce qui bloque les décisions ?
19:43Ce sont les juges. C'est les médias qui essayent de mobiliser l'opinion, justement en jouant sur la fibre de l'humanitaire et de la culpabilisation.
19:52Et puis derrière, les juges qui, eux, vont bloquer le politique. — Oui. L'Italie a envoyé 12 Albanais.
19:57Et ils sont obligés de les reprendre, parce que la Commission européenne a dit que c'était... Enfin le CEDH, je crois, a dit que c'était pas possible.
20:06— Voilà. D'où l'intérêt de contrôler ce type d'organes. — Et comment ils les contrôlent ?
20:10— En fait par l'influence, en ayant des hommes à eux là où il faut. Et en ayant... Alors en créant aussi par exemple...
20:17À l'exemple du Council on Foreign Relations, qui est un think tank influent depuis...
20:21— Council on Foreign Relations, le Conseil des relations étrangères. — ...étrangères aux États-Unis.
20:25Eh bien sur ce modèle-là, Soros a impulsé la création de l'European Council on Foreign Relations dans les années 2000.
20:32Et qui est maintenant... C'est un think tank pan-européiste, en fait, qui travaille justement dans le sens de...
20:39En fait, ces gens-là voient l'Europe comme une espèce de région pilote d'un futur État mondial supra-étatique, cosmocratique.
20:49— Oui, qui est en fait le rêve, pour eux, l'incarnation du bien.
20:53— C'est l'incarnation du bien, oui. C'est là aussi le paradoxe, c'est que Karl Popper mettait en garde ce qu'il appelait les historicismes.
21:00C'est-à-dire les simplifications avec des théories historiques du type Marx et autres.
21:04Et finalement ces gens-là en arrivent à un paradoxe presque d'un nouveau finalisme dans l'histoire
21:09qui serait le triomphe absolu de leur modèle sur tous les autres.
21:13— Le paradis terrestre, on revient toujours à ça. — Exactement. L'archétype c'est celui-là.
21:18— Alors je voudrais qu'on parle un peu notamment des médias, Lucia Cerise et Antoine Placquement.
21:25Là aussi, par exemple, on vient d'apprendre qu'il a acheté un mois avant les élections américaines, il a acheté 200 radios locales américaines.
21:32C'est bien ça ? — Oui, oui.
21:34— On a appris ça. On dit « Tiens, 200 radios locales américaines », parce que ça fait partie de la stratégie.
21:38— C'est un groupe de radio qui était en faillite mais qui, je crois, constitue peut-être le deuxième groupe aux États-Unis.
21:42Et ce sont des radios locales notamment écoutées par les Hispaniques. Et donc l'enjeu, c'est d'avoir un levier sur les Hispaniques.
21:49Comme en finançant Black Lives Matter et ce genre d'associations, c'était viser la communauté noire...
21:56— Afro-américaine. — Afro-américaine, notamment au moment... En fait, comment dire, par exemple pour s'aborder la mandature de Trump.
22:05En amont, ils vont financer les Démocrates. Donc je crois que c'était 160 millions qui ont été donnés en 2022, 60 millions en 2023, encore 60...
22:15— Un lancement démocrate, oui. Il l'a fait pour Obama, déjà. — Il l'a fait pour Obama. Il l'a fait à chaque élection, finalement.
22:21Et après, une fois que le pouvoir est pris, ce qu'on a vu avec Trump, ils alimentaient tout simplement la guerre civile.
22:29Et là, par exemple, c'est quelque chose que j'avais assez étudié. Vous aviez sur le terrain des associations radicales alimentées par des militants.
22:40— Antifa aussi, par exemple. Antifa aussi, oui. — Mais comment dire, n'importe quel Antifa, au bout d'un moment... Enfin il faut que ces gens-là puissent tenir le terrain.
22:47Donc il faut les financer, parce que bon, vous allez casser une fois, deux fois. Mais après, il faut retourner travailler.
22:54Et donc vous avez des militants professionnels qui, eux, vont être financés par des associations, elles-mêmes financées par l'Open Society Foundation.
23:05Vous aviez la même chose quand il y a les crises de migrants régulièrement, que vous aviez les mouvements no-borders.
23:11— Oui, les no-borders. — On va dire le no-border de base. — Ils sont à la frontière, oui.
23:14— Voilà. Ils ne savent pas forcément dans quoi ils s'engagent. Mais après, derrière, les animateurs de ces associations-là, qui travaillent sur le temps long,
23:21eux savent et savent par qui ils sont financés. Idem pour tout ce qui est ONG, migrationnistes.
23:28— Fascinant comme toile, quand même. — Oui, oui. Et puis on peut ajouter qu'effectivement, Soros, ses réseaux, activistes, etc., et révolutionnaires,
23:38en fait, sont capables d'une grande flexibilité, d'une grande adaptabilité, puisqu'ils peuvent travailler main dans la main avec les fameux nazis ukrainiens.
23:46C'est-à-dire qu'en fait, ils recrutent absolument partout du moment qu'on a envie de se battre dans la rue et qu'on a envie de casser des carreaux
23:54et de prendre d'assaut les bâtiments officiels. Et donc ça peut être plutôt à l'ultra-gauche en Occident.
24:01Ça va être dans les milieux éventuellement islamistes dans les pays arabo-musulmans. Et puis en Ukraine, il se trouve qu'il y avait un milieu d'ultra-droite très puissant,
24:09notamment dans le milieu des supporters de football, etc. Donc ils vont recruter dans ces milieux-là sans aucun scrupule.
24:18En fait, là, on est dans un opportunisme intégral. Et le but à chaque fois, malgré tout, c'est de prendre le contrôle des institutions.
24:25Et la première révolution colorée sponsorisée par Soros en Ukraine avait pour but d'annuler le résultat des présidentielles de 2004.
24:38— On va en parler. Et ça rappelle un livre d'un certain Lucien Soris, « Gouverné par le chaos », qui a été bien appliqué.
24:47On continue d'en parler après cette petite pause sur cette stratégie du chaos, justement, et pourquoi.
24:53— André Bercoff et ses invités reviennent tout de suite. Mais si vous voulez poser une question ou réagir, vous pouvez appeler au 0826 300 300.
25:05Sud Radio. Sud Radio, Bercoff dans tous ses États.
25:10— Soros et la société ouverte, suivie de la société ouverte contre la France. Un livre de Pierre-Antoine Plaquevent,
25:18une postface de Lucien Soris qui sont avec nous sur ce plateau pour justement expliquer un peu la mécanique de cette personne, d'ailleurs fascinante,
25:30qui effectivement, au nom du globalisme, au nom d'un monde nouveau... Effectivement, toujours pareil. Du passé, faisons table rase.
25:39C'est l'autre international, quoi. Il faut le dire. Et qui est arrivé là. Et vous dites aujourd'hui... Pierre-Antoine Plaquevent,
25:48on en a parlé hors antenne. Vous dites oui. Comment, effectivement, il y a des contrefeux aujourd'hui où le fait que ce n'est...
25:55Évidemment, c'est encore extrêmement fort. Mais il y a un reflux ou en tout cas des résistances.
26:01— Oui. En fait, ces réseaux sont confrontés à deux problématiques. Le fait qu'ils n'arrivent plus à étendre leur hégémonie à l'extérieur de l'Occident.
26:12Donc on l'a vu par exemple en Birmanie, où ils ont été chassés. Et le fait qu'en interne même, ils sont contestés par la population
26:20qui est contre le modèle de société ouverte intégrale et par des financiers, on pourrait dire, type Elon Musk, qui maintenant proposent
26:29un contre-modèle de réseau, de soft power, en fait, on pourrait dire conservateur. On peut même parler de pan-conservatisme,
26:38puisque c'est un conservatisme là aussi transnational. Et en fait, il y a presque... Dans un monde global intégré, il y a presque deux visions
26:45de la globalisation qui se confrontent. Une qui est celle de Soros, qui ne bénéficie que aux milliardaires les plus riches et qui veut établir
26:55un modèle que moi, j'appellerais libéral-collectiviste. C'est-à-dire que ces gens sont libéraux pour eux-mêmes mais collectivistes pour les autres.
27:00Ils veulent collectiviser les biens des autres, mais eux, avoir la possibilité d'agir comme ils veulent. Et bien des gens comme Elon Musk
27:07et tous les gens qui sont derrière, aux Etats-Unis, ce que certains ont appelé la mafia Paypal, tous ces gens-là qui sont... et Thiel et compagnie,
27:15eh bien ces gens-là proposent un modèle différent. Alors jusqu'où ça sera possible ?
27:19— Oui, c'est-à-dire que le paradoxe de ce que vous dites, d'ailleurs, Pierre-Antoine Plaquevin, avec l'utilisation, c'est qu'il y a un transversalisme
27:25de l'État-nation. C'est-à-dire que la notion de l'État-nation, elle n'est pas que pour un seul pays. C'est-à-dire que je veux dire par là
27:33qu'un seul pays n'en a pas le monopole. On se bat. Regardez Orban, regardez un certain nombre de gens un peu partout. C'est un cerise, oui.
27:41— Oui, tout à fait. En fait, c'est finalement simplement le réalisme le plus élémentaire. C'est-à-dire que le monde n'est pas totalement unifié.
27:51En fait, finalement, l'utopie... — Il ne sera jamais totalement unifié, d'ailleurs.
27:55— Oui, puisque... Bon, de fait, il y a des fuseaux horaires, en fait. Enfin on n'est pas tous au même moment, au même endroit.
28:02— On n'a pas tous les mêmes niveaux de développement, pour en parler longuement. Ça ne veut pas dire que c'est inégalitaire, non,
28:08parce que les gens disent « Oui, voilà », vous disent « Oui, il y a les supérieurs et les inférieurs ». Il faudrait aussi corriger ça. C'est pas le problème.
28:15— Ce qui est inégalitaire, c'est le modèle mondialiste de Soros, justement, parce que c'est un modèle qu'on devrait voir plutôt en termes non pas de lutte horizontale
28:22mais de lutte verticale. Ce sont des gens qui vivent dans une autre sphère que la plupart des humains, on va dire.
28:28Et ils vivent dans leur dimension à eux, en fait, et dans leur temporalité, dans leur spatialité propre. Et ils essayent d'organiser le monde entier
28:36et les peuples entiers selon leur intérêt. Je dirais que c'est presque naturel. Mais nous aussi, nous devons commencer à développer nos défenses naturelles.
28:45Quand on parlait de Musk et de ces gens-là, naturellement, ces gens-là, qui sont au départ des purs capitalistes et des investisseurs,
28:52se rendent compte qu'ils vont être menacés dans leur économie par ce modèle-là. On voit même, par exemple, Musk, c'est intéressant,
29:00tous ces gens comme Soros, Bill Gates, etc., sont par exemple des partisans de la réduction accélérée de la démographie mondiale.
29:08Quelqu'un comme Musk, sur un simple plan, on dirait, matérialiste-productiviste, dit non, non, on a besoin de gens pour faire tourner le capitalisme.
29:16Donc là, on voit déjà un clivage, on va dire, au sein des élites du capitalisme contemporain.
29:21– Qui n'est peut-être pas l'horizon indépassable, mais justement, le capitalisme lui-même montre qu'il peut se diviser et même s'affronter
29:29de manière assez forte, c'est le moins que l'on puisse dire.
29:32– Le capitalisme se divise aujourd'hui, finalement, entre des capitalistes productivistes à l'ancienne, je dirais, façon Trump ou Musk,
29:40et des capitalistes utopistes, qui fantasment sur une espèce de groupe fusionnel, étendu au monde entier.
29:49– On voit aussi que souvent ces paléo-capitalistes, en quelque sorte, sont dans des domaines plus réalistes,
29:56soit l'immobilier ou bien le secteur techno-industriel comme Musk, même si c'est de la communication aussi.
30:04– Et pas la spéculation financière.
30:06– Pas la spéculation financière, qui finalement, spécule sur le travail des autres.
30:09Là, on est dans la production face à la spéculation.
30:12Sinon, c'est deux modèles qui se confrontent à l'échelle historique.
30:16– Mais est-ce que c'est la première fois, non mais il faut dire qu'évidemment, nous sommes en 2024,
30:20c'est la première fois qu'ils se confrontent de façon aussi forte, je crois, non, historiquement ?
30:25– Oui, j'ai l'impression.
30:27– Quand même, il y a des redondances à un siècle de distance, si on regarde,
30:31tous ces organismes qui ont été mis en place de proto-gouvernance mondiale,
30:35l'ont été avant et après la première guerre mondiale.
30:37– Ah oui, l'ONU, la SDN et compagnie.
30:39– Chaque guerre mondiale est un renforcement de ce modèle-là.
30:41Et là, on bute finalement sur le monde de l'après 45, et qui cherche justement sa forme.
30:46Soit une forme multipolaire où chacun peut trouver son compte,
30:49soit une forme unipolaire qui ne passe que par l'impérialisme d'une forme sur les autres.
30:55Et c'est ce que refusent maintenant à la fois, on va dire, les partisans
30:59de ce que les Russes appellent la majorité mondiale ou le sud global, etc.
31:03Mais aussi les opinions conservatrices en Occident même.
31:08Donc il y a une convergence naturelle qui, à mon avis, doit pousser logiquement
31:12ce modèle sorosien hors de l'histoire, au moins pendant une certaine séquence de temps.
31:16Mais ces gens se cramponnent. Et comme ils ont les moyens financiers…
31:19– Oui, c'est intéressant parce qu'il a correspondu à un moment de l'histoire
31:22et puis maintenant, les choses bougent.
31:24Je crois, Marie, que nous avons un auditeur.
31:27– Un auditeur, en effet, nous avons Bruno qui nous appelle de Paris.
31:29Bonjour Bruno.
31:30– Bonjour Bruno.
31:31– Oui, bonjour. Bonjour à André et à ses invités.
31:35C'est toujours un espace de liberté vraiment intéressant d'entendre votre émission, André.
31:40J'ai une question toute simple.
31:41On a vu dans la nuit l'inversion des résultats du référendum en Moldavie.
31:45Le non l'emporte largement dans la nuit avec un vent de panique au niveau des dépêches.
31:50Et puis ce matin, le oui gagne de 0,2%.
31:55Il y a des élections législatives en Géorgie la semaine prochaine
31:59avec là aussi des manifestations organisées en faveur des candidats favorables à l'Union européenne
32:05par des ONG avec un appel très clair à rejoindre l'Union européenne
32:10et peut-être derrière l'OTAN puisque la Géorgie est aux frontières de la Russie.
32:14Est-ce que là encore on peut voir ou envisager les agissements de la fondation Soros notamment ?
32:22– Lucia Cerise, oui.
32:23– Ah ben ça y ressemble effectivement puisque je rappelais le rôle, le poids de Soros
32:30et de ses réseaux dans l'annulation des résultats d'une élection présidentielle
32:35notamment en Ukraine en 2004.
32:37En fait, effectivement les réseaux Soros sont très attentifs aux résultats des élections.
32:41Pour eux c'était un champ de bataille essentiel.
32:43Parce qu'on ne peut pas se contenter de faire justement,
32:46si on veut maquiller les coups d'État ou les transformations sociales en processus légaux,
32:53en processus spontané et populaire,
32:57eh bien il faut effectivement prendre le contrôle du système électoral.
33:01– Et Antoine Plaquevant ?
33:02– Il se trouve que, d'ailleurs notre éditeur commun en langue roumaine,
33:07Yuriy Rochka est en Moldave et lui-même nous expliquait que maintenant,
33:13parce qu'il a eu évidemment en tant qu'opposant politique au système en place,
33:19il a eu maille à partir avec les réseaux de son pays.
33:21Il m'a dit que le système judiciaire en Moldavie et politique
33:24est complètement infiltré par les Sorosiens et leurs hommes.
33:28Ils ne laissent même plus la neutralité possible pour s'exprimer.
33:31Et donc vous avez ce décalage, par exemple on ne nous montre jamais en Moldavie,
33:34toutes les semaines il y avait des manifestations,
33:36depuis des mois, contre le pouvoir en place.
33:40Donc finalement ce qui se passe dans les urnes,
33:42et on peut imaginer malgré le bourrage d'urnes, malgré les trucages, n'est que…
33:46– Oui parce qu'il y a une opposition et puis on voit que ça…
33:49– Il y a une opposition réelle et les gens en fait, c'est ce qui est intéressant de voir,
33:52c'est que finalement ce modèle d'union européenne société ouverte
33:56ne fait plus rêver sur la périphérie de l'Occident.
34:00– En tout cas c'est intéressant de voir qu'on peut truquer les élections partout,
34:04chez nous comme ailleurs d'ailleurs, il faut le savoir.
34:08Je dis toujours, méfiez-vous de l'informatique, de l'Internet,
34:12du point de vue de l'électoral je parle,
34:14et les votes par correspondance.
34:18Je crois que nous avons Jean, c'est ça ?
34:22– Oui, nous avons Jean qui nous appelle et qui avait une question aussi.
34:26Bonjour Jean. – Bonjour Jean.
34:28– Oui bonjour à vous, alors j'avais pas vraiment une question,
34:32j'avais une remarque par rapport à votre exposé,
34:38c'est que de mon point de vue il faut tout mettre en perspective,
34:42c'est-à-dire les relations de ces gens, de ces élites avec le World Economic Forum,
34:47leur infiltration au Parlement européen et ailleurs,
34:51et de mon point de vue on a affaire à un complot d'élites internationales
34:56contre les peuples, c'est tout.
34:59– Alors, est-ce que c'est un complot, je méfie toujours du mot complot,
35:05est-ce que c'est un complot ou est-ce que ce n'est pas effectivement un mouvement ?
35:09– C'est un projet en tout cas, et qui est quasiment entièrement assumé,
35:14donc en fait il n'y a même plus besoin de parler de comploté là-dessus,
35:18c'est dit et c'est avancé.
35:20– Puisque la société ouverte c'est finalement le petit nom,
35:23le nom de l'idéologie dominante depuis les années 1960, si on regarde bien.
35:28– Et ceci dit, on a toujours peur de ce terme de complot,
35:31mais rappelons qu'un des chefs d'accusation du tribunal de Nuremberg,
35:34c'est l'accusation de complot contre la paix.
35:36Donc ce terme de complot, autrefois on parlait aussi de complot
35:38contre la sûreté de l'État, ça s'est devenu une espèce d'épouvantail,
35:41mais bon… – C'est un mot valise.
35:43– C'est un mot valise mais ça désigne au départ des gens
35:45qui effectivement se mettent d'accord de leur côté pour arriver à une fin,
35:48bon c'est ce que font ces gens-là précisément.
35:51– Si on imagine des Sénats… – Et beaucoup d'autres.
35:53– C'est ça. – Moi je voudrais revenir à ça,
35:56ce qui est intéressant, vous l'avez dit tous,
35:58Lucien Asseury vous l'avez dit aussi, Pierre-Antoine Plaquevin,
36:01c'est qu'ils disent à un moment donné, ok on fait ça,
36:04vous dites les révolutions de couleur, les printemps arabes,
36:08je rappelle, l'égalisation de la drogue, l'immigration de masse, etc.
36:13En fait, ils disent quelque part l'information,
36:16et c'est pour en fait encourager le chaos.
36:19Mais en quoi, alors, encourager le chaos,
36:21parce que c'est le chaos qui va amener la société ouverte,
36:24qu'ils appellent de leur vœu, en quoi effectivement ce chaos,
36:27alors il les aide à un moment donné,
36:29mais si on regarde un peu plus loin,
36:31est-ce que ça ne peut pas se retourner contre eux ?
36:33– C'est le principe du pompier épiromane,
36:35c'est qu'au bout d'un moment il peut allumer peut-être des incendies
36:37qu'il ne maîtrisera plus complètement,
36:39mais le problème aussi de l'utopie en soi,
36:41c'est que ça va générer finalement…
36:44Pourquoi est-ce que l'utopie finit toujours dans le totalitarisme ?
36:47Parce que comme elle n'est pas réalisable,
36:49une fois qu'elle a détruit les cadres normatifs de la société,
36:52eh bien il faut les remplacer par d'autres,
36:54et ça passe par l'autoritarisme.
36:55C'est pour ça que maintenant on en arrive à ces formes,
36:57ce qu'on a connues pendant le covidisme,
36:59ces formes finalement de l'égalité suspendue
37:02au nom justement d'ennemis qui ne sont plus clairement…
37:07– Confinement, le virus, etc.
37:10– Par exemple confinement c'était assez intéressant,
37:13parce qu'il faut pour cette gouvernance mondiale,
37:16c'est un ennemi mondial,
37:17donc qu'est-ce qu'il y a de mieux que le catastrophisme climatique,
37:19que les virus, etc. ?
37:21Des ennemis qui concernent tous les humains,
37:23pour créer justement une forme politique
37:25qui aurait à lutter contre ces ennemis-là,
37:27les ennemis de la société ouverte.
37:29– Oui, et en fait, pour ce qui concerne la dimension
37:33proprement libérale, libertaire,
37:35c'est-à-dire l'ouverture à l'immigration,
37:38l'abolition des frontières, le LGBT,
37:42on pourrait dire que ça dérive dans le totalitarisme
37:46de la même façon que l'idéologie de mai 68,
37:49c'est-à-dire finalement…
37:51– Oui, au début c'était libertaire et après…
37:53– Voilà, et la devise finalement au fronton
37:55de l'Open Society Foundation,
37:58ça pourrait être, il est interdit d'interdire,
38:01c'est un totalitarisme finalement de la liberté,
38:06vous serez libre que vous le vouliez ou non,
38:09c'est-à-dire vous serez ouvert en fait,
38:11il est interdit de se refermer.
38:13– L'un des présidents de l'Open Society Foundation
38:15pendant de longues années, c'est Arie Nayer,
38:18qui était un des leaders des mouvements radicaux
38:22et studiantins aux États-Unis d'extrême gauche,
38:24et donc il est passé progressivement de la guérilla
38:27à la métapolitique.
38:29– Ce qui est arrivé…
38:31– C'est la même chose en France avec le temps de…
38:33– Absolument, et puis c'est arrivé à beaucoup de gens.
38:35– C'est ça qui s'est passé.
38:37– Jean Salocan dit bien, moi j'ai raison, vous avez tort,
38:39et si vous ne me suivez pas,
38:41c'est que vous êtes des sulfureuses condamnées.
38:43On va continuer après une petite pause, à tout de suite.
38:46– Et si vous voulez poser une question
38:48ou vous avez une réaction,
38:51n'hésitez pas à appeler au 0 826 300 300.
38:56– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
39:01Eh bien nous sommes toujours avec
39:03Pierre-Antoine Plaquevent et Lucien Cerise
39:06pour parler de Soros.
39:08Soros, effectivement, encore une fois,
39:10un monarque, je ne dis pas sans divertissement,
39:12comme disait Giono, mais un chef d'État sans État,
39:15mais beaucoup plus important que beaucoup d'États existants.
39:19Et justement, on parlait de cette extraordinaire propension
39:24qu'il y a, et c'est intéressant,
39:26en fait je finance tout le monde,
39:28je veux dire des gens avec qui je suis d'accord ou pas,
39:32des islamistes ou LGBT queers,
39:36un peu tout le monde,
39:38ah oui, le permis de port d'armes aussi,
39:40on est contre, effectivement,
39:42le second amendement de la Constitution américaine,
39:45l'euthanasie, c'est bien,
39:47parce que la dépopulation, c'est pas mal non plus,
39:49etc., etc., etc.
39:51Et en fait, vous parlez de métapolitique et de software,
39:55est-ce qu'aujourd'hui,
39:57parce qu'il y a quand même les guerres,
39:59guerre au Proche-Orient, il y a quand même les guerres chaudes,
40:01le hard power, comme on dit,
40:03et puis il y a celui-là,
40:05est-ce qu'aujourd'hui, effectivement,
40:07quelqu'un comme Soros,
40:09ou des génies de Soros,
40:11auront toujours leur rôle,
40:13quel que soit ce qu'on peut penser,
40:15à jouer, parce que
40:17la métapolitique, le software,
40:19reste extrêmement important.
40:21La métapolitique, ça peut passer, comme disait Lucien,
40:23par le soft power, mais aussi le hard power,
40:25en alimentant des groupes radicaux.
40:27Et comme on disait,
40:29les groupes radicaux, au-delà de leurs idéologies,
40:31c'est la différence qu'il y aurait
40:33entre la politique et le politique.
40:35Le politique, c'est quasiment de la physique.
40:37C'est-à-dire, qu'est-ce qui va
40:39dans mon sens, et qu'est-ce qui s'oppose
40:41à mes intérêts. Et donc là,
40:43on peut financer toutes sortes
40:45de choses, comme on disait avec Lucien,
40:47depuis les LGBT,
40:49jusqu'aux djihadistes,
40:51jusqu'aux néo-nazis
40:53en Ukraine, enfin tout ce qui va
40:55dans mon sens.
40:57Ça a même été dit ouvertement par Soros,
40:59dans une interview,
41:01où on lui disait, mais tout de même, en Ukraine,
41:03il y a beaucoup d'antisémites. Il disait, oui, mais
41:05dans cette région du monde, c'est structurel,
41:07et finalement, pour nous, peu importe
41:09s'ils vont dans notre sens.
41:11C'est-à-dire qu'il n'y a pas de morale.
41:13Il n'y a que de l'instrumentalisation
41:15dans des buts supérieurs, qui sont
41:17l'extension de ses intérêts.
41:19– Mais en fait, donc, oui,
41:21ça me rappelle, vous savez, la femme du richessime
41:23qui disait, ah oui, celle-là, cette femme, elle est formidable,
41:25mais c'est sa maîtresse, oui, mais c'est notre maîtresse.
41:27Ça, ce sont nos antisémites.
41:29– C'est ça, oui.
41:31– Mais alors, justement,
41:33en fait, c'est quelque part,
41:35il se retrouve seul, c'est-à-dire,
41:37je suis le démurge, il y a un côté
41:39démurge, c'est-à-dire, je suis seul,
41:41je trace ma route, j'ai les moyens
41:43de tracer ma route, et je l'ai tracée, et...
41:45– Oui, oui, parce que
41:47finalement, bon, il t'en a les moyens.
41:49– C'est ça, c'est passionnant.
41:51– Alors, je suis seul, c'est quand même
41:53des réseaux aussi, c'est-à-dire que
41:55ces gens-là, par exemple,
41:57ça c'est dans un autre livre où j'en parle,
41:59en 2009,
42:01ils s'étaient réunis avec
42:03Bill Gates, Warren Buffett et d'autres,
42:05dans une réunion qu'ils appelaient...
42:07– Oui, il ne faut pas oublier Bill Gates, qui n'est même pas...
42:09– C'est ça, donc il y a des gens qui ont, par exemple,
42:11Bill Gates, Fondation Gates, deuxième financier
42:13de l'OMS, donc là, on a encore une fois,
42:15par la philanthropie, par l'influence,
42:17une puissance plus grande que
42:19beaucoup d'États, donc ces gens-là aussi se réunissent
42:21entre eux, ils ont fait une réunion,
42:23là, est-ce qu'on peut parler de complot,
42:25mais une réunion qui était fermée, qui s'appelait la réunion du
42:27Good Club, est-ce qu'on traduira le Club du Bien ?
42:29– Club du Bien, parfait.
42:31– Ou le Bon Club, je ne sais pas comment on peut traduire ça.
42:33Et ces gens-là, justement, avaient
42:35défini un peu quels devaient être les objectifs
42:37métapolitiques
42:39pour eux
42:41dans la prochaine décennie. – C'est en quelle année ça ?
42:43– C'était 2009, je crois, 2009-2010,
42:45par là.
42:47Donc ils connaissent leurs intérêts,
42:49ils savent...
42:51– Oui, on n'est jamais seuls.
42:53– Effectivement, ils ne sont pas seuls.
42:55Après, ils ont un complexe, surtout, je pense, Soros,
42:57c'est une espèce de complexe messianique,
42:59comme il l'appelle lui-même,
43:01donc je pense qu'ils sont en forme
43:03de mégalomanie pathologique,
43:05mais je veux dire, même Napoléon,
43:07le plus fort de sa puissance, n'était pas seul non plus.
43:09Donc on n'est jamais complètement seul.
43:11– Bien sûr.
43:13Merci beaucoup, merci beaucoup.
43:15Écoutez, vraiment, je vous recommande ce livre,
43:17lisez-le, prenez le temps de lire,
43:19je vous le dis toujours, c'est très bien d'y goûter,
43:21Sud Radio, et encore mieux d'y goûter, Bercov,
43:23dans tous ses états, mais d'abord,
43:25je le répète, je le radote,
43:27lisez, lisez, lisez les livres.
43:29– Et vous avez raté l'émission, pas de panique,
43:31vous pouvez le retrouver en podcast
43:33sur notre site internet sudradio.fr
43:35et en replay
43:37sur notre chaîne YouTube.
43:39Bercov, dans tous ses états, revient demain, dès midi.

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