• l’année dernière
Avec Benoît Rittaud, enseignant-chercheur en mathématiques à l’université Paris 13 et auteur de “Mythes et légendes écologistes” publié aux éditions de l’Artilleur.

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##LE_FACE_A_FACE-2023-11-09##

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Transcription
00:00 Ici Sud Radio.
00:03 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:09 Le face à face.
00:11 How dare you !
00:12 Et dans le face à face aujourd'hui, André Berkhoff reçoit Benoît Riteau, enseignant, chercheur en mathématiques et auteur de ce nouveau livre qui sort le 15 novembre prochain.
00:22 "Mythes et légendes écologistes", c'est aux éditions de l'Artilleur. Bonjour Benoît Riteau.
00:26 Alors, je vous rassure, le cri que vous avez entendu n'était pas quelqu'un qui était dans Sud Radio en train de subir des assauts, pas du tout.
00:34 C'était Greta Thunberg, le "How dare you" qui a fait vraiment un malheur.
00:38 "How dare you, how dare you" etc.
00:41 Pourquoi ? Parce que, écoutez, on reçoit Benoît Riteau et c'est un livre remarquable, je veux dire, qui sort le 15 novembre.
00:47 S'il a un livre à lire, un livre, je suis fatigué, un livre à lire sur les mythes et légendes écologistes, c'est le titre de l'ouvrage de Benoît Riteau, lisez-le.
00:58 Lisez-le vraiment parce qu'il aborde ce problème, il est mathématicien et essayiste, et il aborde au fond ce que nous avons vécu comme une espèce de fuite du réel.
01:10 C'est-à-dire le réel, on ne veut pas l'avoir, on veut avoir la perception du réel, notre perception du réel.
01:16 On dit un certain nombre de gens "de par le monde", c'est-à-dire c'est quoi au départ ?
01:21 La formulation de "départ", eh bien c'est la fin du monde.
01:24 La fin du monde, c'est en l'an 1000 aussi, on pensait que c'était la fin du monde, et bien ça continue, mais aujourd'hui ça a pris d'autres couleurs, Benoît Riteau.
01:31 Oui, tout à fait, on a réinventé la fin du monde, en quelque sorte, et c'était effectivement cet angle-là qui m'a intéressé au milieu d'autres choses.
01:39 Disons que les questions écologistes en général, il y a déjà beaucoup de gens qui se sont intéressés à l'aspect scientifique, au caractère déraisonnable, irrationnel.
01:47 Vous avez parlé, je crois, aujourd'hui dans votre émission, des éoliennes qui ne réduisent pas les émissions de gaz à effet de serre, alors même qu'elles sont pensées comme une transition énergétique.
01:55 Donc on a tout un discours qui peut être démonté scientifiquement, mais on le fait depuis très longtemps, il faut le faire bien entendu, mais ça ne suffit pas.
02:05 Ça ne change pas les discours des personnes en vue, des éditorialistes, des décideurs, de ceux qui font profession de pensée et nous expliquent ce que nous pouvons penser.
02:18 Et donc on doit aussi, face à ce discours, s'intéresser à un autre terrain, qui est celui mythologique, au sens vraiment premier du terme.
02:28 Ce n'est pas juste une façon d'être méchant et d'être qui se trompe, c'est vraiment de la mythologie, une nouvelle mythologie qui s'installe, c'est-à-dire quelque chose qui relève de la croyance.
02:37 Et pas du tout de la connaissance, de la compréhension des humains et de la science.
02:41 Donc la science, face à la croyance, elle ne peut pas grand-chose, on le sait bien, on peut donner des arguments rationnels, mais face à quelqu'un qui est dans le mythe,
02:51 la fameuse, la classique opposition entre logos et le mythos qui a été faite par les grecs, le savoir et le mythe, si vous essayez d'attaquer le mythe en parlant science, vous n'irez nulle part.
03:02 Donc il fallait aussi investir ce terrain-là.
03:04 - Et ça, justement, ça contribue à faire avancer les choses, à les clarifier.
03:08 Mais alors ce mythe, comment il est né ? Ce mythe écologiste de la fin du monde, du climat, du bien et du mal, de la catastrophe si on ne fait pas telle ou telle chose,
03:20 ça date d'il y a 50 ans et un peu plus de 50 ans, effectivement.
03:23 Racontez comment c'est né, ça, comment ça se passe ?
03:26 - Alors ça a été à la convergence de beaucoup de choses, et je pense que cette peur-là qui continue à nous habiter, c'est un héritage de la guerre froide.
03:33 - D'accord.
03:35 - La guerre froide a été une occasion nouvelle d'avoir peur de la fin du monde, et qui là, pour le coup, était une vraie...
03:41 - La guerre froide, la guerre atomique...
03:43 - La guerre atomique, la peur de la guerre nucléaire, là pour le coup c'était une peur tout à fait rationnelle,
03:47 et c'est pas parce qu'elle n'est pas arrivée qu'elle n'était pas inquiétante.
03:50 On a un peu oublié aujourd'hui ce que c'était, mais ceux qui l'ont vécu, moi je l'ai vécu j'étais encore un peu jeune,
03:56 mais on était complètement, chaque jour on était inquiet.
04:01 - Oui parce que le nucléaire c'était la fin du monde, et envisageable, hélas.
04:05 - Voilà. Et donc il y a à ce moment-là, pendant la guerre froide, il y a un double discours inquiétant qui est porté,
04:12 qui est sur la fin du monde causée par la guerre atomique, et la fin du monde pour des raisons environnementales, déjà.
04:19 Ça commence dans les années 60, notamment un des grands précurseurs de ça, c'est un livre de Rachel Carson,
04:24 qui s'appelle "Silent Spring", qui annonce que la pollution, elle visait principalement le DDT mais pas seulement,
04:35 la pollution des sols par des composés chimiques allait faire qu'il n'y aura plus d'oiseaux,
04:41 et qu'au printemps on n'entendrait plus chanter les oiseaux, c'était ça le printemps silencieux.
04:45 Donc c'était déjà très poétique. - Les années 60.
04:48 - C'est le début des années 60, et c'est la première fois qu'on commence à parler d'environnement,
04:54 qu'on commence à avoir vraiment peur, c'est un gros succès, à une échelle globale.
04:58 Et puis va s'installer au-delà de ça un récit fondateur, qui ne va plus bouger,
05:08 et selon lequel l'homme par sa propre puissance est en train de détruire la planète.
05:15 - Oui, c'est là où on dit "voilà, c'est l'homme qui détruit la planète".
05:17 - Ça c'est nouveau, on n'a pas inventé la fin du monde à ce moment-là, mais on l'a réinventé en quelque sorte,
05:23 jusque-là la fin du monde c'était plutôt des peurs religieuses, c'était Dieu qui allait nous punir,
05:28 ça peut être au 19e siècle aussi des peurs qui commencent à devenir scientifiques,
05:31 on a peur de la comète par exemple, c'est le grand jeu, les comètes qui vont polluer l'air, il y a cette histoire-là,
05:38 mais c'est plus scientifique déjà, mais ça reste extérieur à l'homme, c'est pas l'homme qui est responsable des comètes,
05:44 et à partir du milieu du 20e siècle, l'homme a acquis une telle puissance à ses propres yeux,
05:49 qu'il n'y a que lui qui soit à la hauteur pour faire la fin du monde.
05:52 - C'est le club de Rome, croissance zéro, etc., qui commence à arriver.
05:56 - Oui, alors là c'est début des années 70, on a ce mythe-là de la fin du monde créé par l'homme pour des raisons environnementales.
06:03 - L'homme va détruire le monde.
06:05 - L'homme va détruire le monde, on dirait la veille de l'effondrement écologique du monde.
06:10 - La veille et il est la cause.
06:13 - Oui, la veille et la cause, tout à fait, c'est le mythe fondateur, qui n'a pas bougé.
06:18 - Il n'a pas bougé depuis.
06:20 - Il n'a pas bougé du tout, et on retrouve vraiment, quand on regarde les textes qui sont écrits à cette époque-là,
06:24 ils auraient pu être écrits hier, ou ils seront écrits demain les mêmes.
06:27 Ce qui change, c'est la forme la plus extérieure des choses.
06:32 Comme une bonne franchise hollywoodienne, vous regardez Mission Impossible.
06:39 - Mission Impossible 2, 3, 4, 5.
06:42 - J'ai rien contre ça, j'adore ça, j'y vais avec mes enfants, c'est très bien.
06:46 - Comment ça fonctionne ? Quel est le ressort d'une franchise comme celle-là ?
06:50 C'est toujours la même histoire, fondamentalement, vous avez toujours le compte-arbours avant que la bombe explose,
06:55 vous avez les courses-poursuites, vous avez les grands méchants.
06:58 Mais pour que quand même les gens continuent à aller le voir, ça ne se passe plus à Paris, ça se passe à Londres.
07:04 - Sur le plan écologique, ça se passe comment ?
07:07 - Sur le plan écologiste, nous sommes à la veille de la fin du monde, causée par,
07:12 et donc à la fin des années 60, c'est la surpopulation.
07:15 Grand jeu, c'est Paul Ehrlich qui lance ça, la bombe P, gros succès de librairie.
07:22 Les humains sont trop nombreux, donc ils vont épuiser la Terre, et ça va être la catastrophe.
07:28 Ensuite, nous sommes à la veille de la catastrophe écologiste à cause de la pollution,
07:33 on l'a eu avec déjà Rachel Carson, et avec la croissance.
07:38 Ça c'est le club de Rome, effectivement, c'est l'épuisement des ressources.
07:42 C'est la naissance de l'idée que le monde devient non seulement petit,
07:48 on a ces premières photos de la Terre vue de l'espace qui donnent l'idée que la Terre est petite,
07:52 c'est complètement idiot, c'est juste que la photo est prise de loin, c'est tout,
07:56 mais à ce moment-là, l'air butant fait que ça devient un symbole,
08:01 c'est un tout petit machin, exactement comme un enfant va mettre la Tour Eiffel entre ses deux doigts
08:05 et s'imaginer qu'il peut l'écraser en écrasant ses deux doigts.
08:08 Donc le monde est non seulement petit, mais il devient étroit,
08:12 on commence à avoir peur de tout consommer le monde par notre croissance exponentielle
08:16 dans un monde fini, et ça va finir par exploser.
08:18 Ensuite, on a la période de pluie acide.
08:22 On l'a un peu oubliée, celles-là, ceux qui n'étaient pas les plus jeunes.
08:28 - Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
08:30 - Mais ça a été pendant plusieurs années une peur assez effrayante,
08:34 on avait vraiment peur que la pollution faisait que les pluies allaient détruire les forêts
08:38 et ça allait être une catastrophe qu'on présentait comme globale.
08:42 On a eu aussi le trou dans la couche d'ozone.
08:45 Donc là, c'est quelque chose sur lequel il faut être un peu plus prudent quand on en parle de mythes,
08:50 mais ça a été aussi une bonne façon de se raconter la fin du monde,
08:54 donc l'ozone est en train de disparaître et on va être tous grillés par les ultra-violets.
09:00 - Et à partir des années 2000, le nouvel épisode, c'est le climat.
09:05 - Alors on va en parler, le climat, on va en parler juste après cette petite pause.
09:09 Attention, le climat arrive, c'est la fin !
09:13 Et Benoît Riteau aussi, qui a écrit "Mythes et légendes écologistes" aux éditions de l'Artier,
09:19 vraiment un livre à lire et à prendre le temps,
09:22 parce qu'on voit un peu la dimension de l'abîme que souvent...
09:26 de l'abîme qui sépare les fantasmes du réel.
09:30 Et justement, on a parlé des pluies acides, on a parlé de la surpopulation,
09:35 de la surpopulation, vous voyez qu'il y a encore beaucoup de gens qui disent aujourd'hui,
09:38 il faut réduire absolument la population, de Bill Gates à d'autres.
09:42 Et, à peu près, disons le 21ème siècle, on aborde,
09:47 et puis qui nous occupe toujours le grand moment, le climat.
09:50 Ça devient vraiment comment on défend ce changement climatique, réchauffement climatique, etc.
09:55 Benoît Riteau, voilà.
09:57 - Donc, effectivement, le climat a réussi à être le meilleur épisode de la franchise,
10:01 on parlait tout à l'heure des différents...
10:03 Celui-là, il a vraiment marché. - L'épisode très réussi.
10:06 - Surpopulation, on en parle un peu de loin en loin, effectivement,
10:10 avec ce petit racisme ordinaire, sous-entendu, il y a trop d'Africains,
10:14 il y a toujours un peu ça, le racisme écologiste bien-pensant qu'on voit souvent,
10:20 qui n'est pas nouveau d'ailleurs, on le voit déjà dans les années 70,
10:24 mais bon, malgré tout, c'est presque un produit dérivé maintenant du climat.
10:29 Le climat s'est fait le grand agrégateur de tous les problèmes environnementaux,
10:34 et même au-delà, on en est à dire que s'il y a des réfugiés ou des migrants, c'est le climat,
10:38 la crise économique, c'est le climat, tout c'est le poumon de Molière.
10:41 - On vous donne le spectre des réfugiés qui vont arriver du sud, réfugiés climatiques.
10:45 - Voilà, c'est le nouveau poumon de Molière, c'est l'alpha et l'oméga de tous les problèmes qu'on a.
10:53 Il faut dire que ça marche assez bien, ça a été bien pensé,
10:57 le climat effectivement a un certain nombre de particularités,
11:00 ça nous concerne au quotidien, donc c'est toujours possible d'en parler,
11:04 il y a toujours ici ou là malheureusement une catastrophe,
11:06 on parle des inondations qui sont en ce moment dans le Pas-de-Calais,
11:09 il y en aura d'autres évidemment, les feux de forêt,
11:12 on a toujours une bonne raison, il y a toujours moyen de montrer une image choc qui va faire réfugier.
11:17 - Vous avez vu quand même, juste un mot, je voudrais que vous parliez de ça, c'est très intéressant,
11:21 les mêmes températures cet été à la télévision, on montrerait une France verte,
11:25 aujourd'hui avec les mêmes températures on montre une France rouge, brûle !
11:29 - Voilà, c'est-à-dire que là on est dans ce qui se passe effectivement dans un certain nombre de médias institutionnels,
11:35 pas forcément publics mais institutionnels, c'est-à-dire installés et qui est respectable, considéré comme respectable,
11:41 où les journalistes, dans les rédactions disons, le but du jeu n'est plus d'informer,
11:47 ou de décrypter, ou de donner la parole aux uns aux autres, mais d'éduquer.
11:51 J'ai entendu le mot, l'autre soir il y avait un reportage sur France 5
11:55 qui est passé sur les vilains menteurs climato-sceptiques que nous sommes, moi et d'autres,
12:00 et le débat à la fin disait "il faut éduquer", vraiment c'est le terme,
12:04 c'est-à-dire qu'ils se prennent pour des enseignants, les gens on veut bien discuter,
12:08 mais à la fin il faut qu'on ait raison, il faut qu'on fasse ce qu'on dit.
12:10 - Non mais Benoît, attendez, avant d'arriver au camp de rééducation quand même !
12:14 - On n'en est pas là, mais effectivement il y a des moments où on doit reconnaître
12:20 qu'il y a quelque chose comme un totalitarisme doux qui essaye de se mettre en place.
12:24 Ça se voit notamment avec tous les petits efforts qu'on nous demande pour sauver la planète, tout le temps.
12:30 C'est-à-dire c'est tout le temps des petits gestes, et si on écoute tous ces petits gestes,
12:33 et bien à chaque minute vous devez vous demander ce que vous faites,
12:36 quand vous vous habillez, quand vous mangez, quand vous vous déplacez,
12:39 quand vous partez en vacances, quand vous allumez la lumière que vous l'éteignez,
12:42 quand vous tournez le robinet, à chaque minute vous êtes censé vous poser la question.
12:46 Donc ça c'est vraiment totalitaire parce que ça implique un changement de son être profond,
12:51 pas juste "je fais ce qu'on me dit puis le reste ça va".
12:53 - Benoît Rittaud, juste un mot, je discutais et intervientais chez des amis,
12:57 et leur fils qui a 20 ans, il disait "oui mais moi..."
13:01 alors on disait "mais voilà, je voulais aller..."
13:04 il dit "mais comment tu vas y aller, c'est en Amérique du Sud"
13:06 "Ah mais je n'y vais pas, en tout cas je ne prendrai pas l'avion, jamais."
13:09 "Pourquoi ?" "Parce que je veux sauver la planète, donc je ne prends pas l'avion."
13:12 C'est à dire que ça y est, c'est intériorisé chez certains.
13:16 - Chez certains, la jeunesse a effectivement un peu plus peur de ça que la moyenne de la population,
13:22 c'est notamment, je pense, parce qu'à l'école, aujourd'hui,
13:26 les programmes scolaires d'enseignement sont...
13:30 - Ah oui...
13:31 - C'est consternant de regarder les programmes d'enseignement,
13:33 il y a même un module qui est proposé dans les programmes officiels,
13:38 "Histoire de l'art et de la climatologie",
13:43 - "Histoire de l'art et de la climatologie", c'est bien.
13:45 - Le but du jeu, c'est de mettre l'environnement partout,
13:48 dans toutes les matières enseignées,
13:50 donc ils en ont tout le temps, s'ils veulent.
13:52 Alors, tout le monde, évidemment, n'est pas dupe, y compris chez les enseignants,
13:55 j'en ai beaucoup qui me disent "moi j'aimerais bien pouvoir leur apprendre quelque chose,
13:58 plutôt que les formats de programmes."
14:01 Mais voilà, il y a une vraie pression pour que ce soit diffusé.
14:06 Et on commence maintenant à l'université aussi,
14:08 à vouloir obliger à ce qu'il y ait des formations,
14:10 pour tous les étudiants, quelles que soient leurs spécialités,
14:14 à avoir encore et encore...
14:16 - Et ça c'est au niveau mondial, Benoît Riteau, d'après ce que vous dites.
14:18 - Alors...
14:19 - Au niveau mondial, en tout cas, une partie du monde, peut-être occidental plus...
14:22 - Principalement occidental.
14:23 - Occidental, c'est ça.
14:24 - Là pour le coup, c'est une maladie de l'Occident, si on veut aller vite.
14:29 Les autres aires civilisationnelles ou culturelles...
14:33 - Oui, la Chine et l'Inde, c'est pas leur occupation principale.
14:35 - Quand ils s'en occupent, c'est quand il y a éventuellement de l'argent à gagner,
14:39 parce qu'on a promis à certains pays de leur donner de l'argent.
14:41 Et évidemment on ne leur donne pas, ou on le ponctionne sur autre chose,
14:44 on repeint en vert des crédits qui servaient avant à faire des hôpitaux et des écoles,
14:49 je caricature un peu, mais c'est l'idée générale, c'est des glissements comptables.
14:52 Mais ça, eux, ça les intéresse pour ça.
14:54 - Donc le climat est au centre de l'affaire, enfin, est au centre des préoccupations,
14:59 est au centre de...
15:01 Voilà, c'est ça qu'il faut faire, sinon on est fichu.
15:04 - Voilà, donc ça sert, pour en finir éventuellement sur les pays les uns et les autres,
15:09 ça sert de néocolonialisme vert,
15:11 c'est-à-dire qu'on est en train de dire aujourd'hui à l'Afrique,
15:15 "non, non, vous ne devez pas utiliser votre pétrole, vous ne pouvez pas...
15:18 - Oui, les frisks que vous n'avez pas besoin..."
15:20 - Donc on les empêche d'utiliser leurs ressources,
15:23 alors que nous, c'est comme ça qu'on s'est développés.
15:25 Effectivement, on refuse de leur financer des choses dont ils auraient besoin,
15:29 par exemple des centrales au charbon et centrales à gaz,
15:32 qui seraient très faciles à faire, au marché,
15:34 et donc on leur interdit l'accès à l'électricité,
15:37 et donc on s'étonne après que ça fait des millions de morts chaque année
15:40 à cause de la pollution.
15:42 Les millions de morts de la pollution, on voit toujours ça avec la photo du périphérique à Paris.
15:47 Les vrais millions de morts de la pollution atmosphérique,
15:50 c'est en Afrique, en Asie du Sud-Est,
15:53 toutes les familles qui n'ont pas accès à l'électricité,
15:56 et qui pour chauffer leur nourriture, ou pour chauffer éventuellement,
15:59 utilisent du bois à l'intérieur des habitations, du bois de mauvaise qualité,
16:02 qui émet des particules dans la maison,
16:05 et qui tue, c'est Boisnet ce qu'il dit,
16:08 c'est des millions de personnes chaque année.
16:10 C'est ça la vraie pollution, elle est là.
16:12 Et la solution à ce genre de choses, c'est l'accès à l'électricité.
16:16 On sait le faire, on saurait le faire.
16:18 - Pourquoi pas les centrales nucléaires ?
16:20 - Les centrales nucléaires c'est peut-être un peu plus compliqué,
16:22 parce que là ça demande vraiment une expertise particulière,
16:24 là on peut discuter éventuellement pour les centrales nucléaires,
16:28 mais ce ne serait pas si difficile de financer des centrales au charbon,
16:31 ou centrales à gaz, en plus il y a les ressources minières là-bas,
16:34 et on l'interdit, ça n'est plus possible aujourd'hui de financer ça.
16:38 - Tout ça c'est au nom de quoi ?
16:40 C'est au nom d'une eschatologie,
16:42 quand je dis une eschatologie, il y a ce que j'ai le nom,
16:45 d'un "voilà, il faut sauver la planète, il faut sauver l'homme",
16:48 et il y a une véritable inquisition quand même,
16:51 qui s'est installée, en tout cas chez nous.
16:53 - Oui, c'est devenu, ce qui était une pensée dominante,
16:56 est devenu une pensée unique, une pensée obligatoire,
16:59 et c'est très difficile de faire entendre une voix dissonante.
17:03 Et ça peut être risqué,
17:05 certains ont perdu leur emploi pour l'avoir fait.
17:08 - Oui, vous racontez dans votre livre plusieurs personnes de la Médique,
17:11 ici, ou plusieurs exemples.
17:13 - Oui, on a des exemples assez nombreux.
17:15 - Vous pouvez donner un exemple par exemple ?
17:17 - Un exemple assez emblématique qu'on a connu ici, c'était Philippe Verdier,
17:20 qui était le directeur du service météo de France Télévisions,
17:23 et qui a écrit un livre qui n'était même pas climatorialiste,
17:28 même pas contestataire du réchauffement ou quoi,
17:30 c'était un livre qui portait sur l'hypocrisie des politiques climatiques.
17:34 C'est un livre qu'il a sorti juste avant la COP 21,
17:36 la fameuse COP de 2015, qui a débouché sur l'accord de Paris,
17:39 et qui a été licencié par France 2,
17:41 il raconte dans l'édition suivante, l'édition poche de son livre,
17:45 comment il a perdu son travail pour...
17:48 Alors, on a trouvé une bonne raison, évidemment,
17:51 on a trouvé comment le virer, alors que ça avait été le seul à dire
17:54 qu'il avait été anormal que tous les journalistes météo,
17:57 il était convoqué par Laurent Fabius au Quai d'Orsay,
18:00 Laurent Fabius était à l'époque la président de la COP,
18:03 et il avait dit à tous les journalistes météo,
18:04 "ce serait bien que vous parliez un petit peu de climat",
18:06 comme on était en fait revenus du temps de l'ORTF,
18:09 et cette fameuse séquence vidéo qu'on a tous vue
18:12 du ministre de l'Information du gouvernement,
18:14 qui vient à la télévision expliquer que...
18:16 - Qu'est-ce qu'il faut faire ?
18:18 - On va réformer l'organisation de la rédaction d'information,
18:21 donc on croyait que c'était fini, mais pas tant que ça,
18:23 et pour ça il a perdu son emploi,
18:25 il y avait des scientifiques aussi à qui c'est arrivé,
18:27 donc un exemple aussi assez...
18:30 encore plus dramatique en l'occurrence, c'est Peter Reid,
18:32 qui est australien, alors lui,
18:35 c'est un spécialiste de la grande barrière de corail,
18:38 et il a dit...
18:40 horreur !
18:41 Il a dit "la grande barrière de corail ne va pas si mal,
18:44 il faut arrêter de se faire peur,
18:46 les données qui prétendent le contraire sont des données qui ne sont pas fiables,
18:49 - Il y a combien de temps ça ?
18:51 - Il y a 4 ans, je crois, c'est 2018,
18:54 il l'a dit, et son université l'a viré
18:59 pour faute morale, parce qu'il avait critiqué sa propre institution,
19:02 alors qu'en réalité, bien sûr, un chercheur...
19:05 il existe pour un chercheur ce qu'on appelle la liberté académique,
19:07 il peut parler librement de sa recherche,
19:10 il y a besoin de liberté académique,
19:12 et là, évidemment...
19:14 - Excommunication !
19:16 - Excommunication, et il y a d'autres exemples, plus ou moins graves,
19:19 mais plus ou moins représentatifs de là où on est,
19:22 et qui ont aussi... il ne faut pas oublier que ce genre d'exemple,
19:25 ça sert d'avertissement pour tous les autres,
19:28 quand vous voyez ça, il auto-censure et massif.
19:31 - On va en parler tout de suite après cette petite pause.
19:34 - On est toujours avec Benoît Riteau, et avec vous,
19:37 au 0826 300 300, nous sommes ensemble jusqu'à 14h à tout de suite sur Sud Radio.
19:41 13h31 sur Sud Radio, nous sommes toujours avec Benoît Riteau,
19:44 qui vient nous voir aujourd'hui pour son nouveau livre,
19:47 "Mythes et légendes écologistes", aux éditions de l'Artilleur,
19:50 ça sort mercredi prochain.
19:52 - Alors justement, Benoît Riteau, parlons un peu,
19:54 alors on parle de cette grande peur,
19:56 la grande peur de la fin du monde,
19:58 puis il y avait la dépopulation, la mort de l'homme,
20:01 les pluies acides, le climat, évidemment,
20:04 le climat depuis 20 ans et un peu plus,
20:07 c'est l'horizon indépassable de notre temps,
20:10 et puis alors, qu'elles sont,
20:13 parce qu'il y en a, des revues, des institutions scientifiques,
20:18 des réunions comme la COP, des grands comités comme le GIEC,
20:22 c'est-à-dire que nous avons vraiment, mais à travers le monde,
20:25 une pléiade des milliers d'associations, d'institutions,
20:29 de lobbyistes, très bien, qui nous disent "attention, attention",
20:32 à part de vous dire "faites quelque chose pour la planète du matin au soir, du soir au matin", très bien,
20:36 mais qui sont là et qui quand même disposent de moyens non négligeables.
20:40 - Oui, il y a des gros moyens maintenant,
20:43 c'est un peu une mythologie auto-entretenue,
20:48 parce que comme il est de bon ton de s'afficher sauveur de planète,
20:52 vous allez avoir tout un tas de philanthropes, d'entreprises,
20:56 qui vont vouloir s'afficher dans ce...
20:58 - D'ailleurs il n'y a plus une entreprise qui ne dit pas
21:00 "nous respectons le développement durable", etc.
21:02 Il faut le mettre, c'est dans la charte de l'entreprise.
21:04 - Oui, voilà, ça devient...
21:06 - On parle de petits profits, on parle du développement durable.
21:08 - Voilà, ça devient le passage obligé,
21:10 c'est donc une forme de nouvelle religion, si on veut,
21:12 et si on n'est pas dans la nouvelle religion,
21:15 on est de côté avec tout ce que ça peut impliquer de difficile.
21:19 Donc il y a toute une nébuleuse, effectivement,
21:22 d'intérêts plus ou moins convergents,
21:25 de bonne volonté.
21:27 Beaucoup de gens, parmi tous les écologistes qui veulent sauver le climat,
21:30 tous ceux qui ont manifesté à Greta Thunberg,
21:32 la plupart sont sincèrement inquiets,
21:35 ont envie que l'environnement et la planète se portent bien,
21:39 on le veut tous, on est d'accord là-dessus,
21:41 ils sont de bonne foi, et je pense qu'il y a une grande majorité de gens qui sont de bonne foi.
21:45 Ce qui empêche, je pense, une certaine prise de conscience,
21:49 enfin jusque-là, maintenant, la prise de conscience commence à se manifester,
21:52 les derniers sondages le montrent assez bien, aussi bien en France qu'aux Etats-Unis,
21:55 c'est le fait que c'est la science.
21:57 On a invoqué la science.
21:59 Et la science, c'est quelque chose qui n'est pas très bien compris,
22:01 y compris par certains scientifiques d'ailleurs,
22:03 on peut être bon scientifique et pas forcément avoir réfléchi
22:05 à ce que c'est que la science en tant que telle,
22:07 comment ça marche, comment ça se structure.
22:09 - Et c'est quoi la science en tant que telle ?
22:11 - Il faudrait des livres entiers pour la définir,
22:14 et en tout cas, on peut voir,
22:16 au travers de beaucoup de discours,
22:18 ce que la science n'est pas.
22:20 Et comment elle est invoquée d'une façon qui ne devrait pas.
22:24 - Ce discours au nom de la science.
22:26 - Ce qui est très frappant, à chaque fois qu'on invoque la science,
22:30 c'est qu'on donne assez peu d'éléments tangibles
22:32 qui soient très clairs sur ce qui se passe.
22:35 C'est toujours un peu les mêmes,
22:37 il fait un peu plus chaud, il y a plus de CO2.
22:39 C'est vrai, on parle des évolutions climatiques.
22:41 - Encore qu'en France, on est maillot jaune,
22:44 on émet le moins de CO2 de toute l'Europe.
22:46 - Oui, bien sûr.
22:48 Mais on ne va pas très loin,
22:50 parce que la science, c'est des chiffres,
22:52 c'est des courbes, on ne va pas comprendre.
22:54 Alors on laisse les experts penser à notre place,
22:56 on laisse les scientifiques penser à notre place.
22:58 Et comme on a une mythologie qui a essayé de s'imposer,
23:04 une sorte de religion qui a essayé de prendre du pouvoir,
23:06 pas forcément seulement un pouvoir économique,
23:08 mais aussi un pouvoir moral,
23:10 il y a aussi ça, l'idée de ce qui est bien et ce qui est mal.
23:13 - Bien sûr.
23:14 - On croit pouvoir utiliser la science pour dire ce qui est bien et ce qui est mal.
23:18 Et les scientifiques, qui sont plutôt là pour dire ce qui est vrai et ce qui est faux,
23:22 sont mal armés, en vrai, pour étudier le bien et le mal.
23:25 Mais ce n'est pas leur boulot.
23:26 - C'est-à-dire qu'on demande aux scientifiques de faire de la morale,
23:28 et on demande la morale d'être scientifique.
23:30 - Voilà, c'est un peu ça.
23:31 Et donc on a un mélange des genres,
23:33 qui n'est pas le premier dans l'histoire.
23:36 On a bien des cas où on essaie d'utiliser la science pour dire le bien et le mal,
23:39 et à chaque fois ça se fait au détriment de la science.
23:42 Et notamment, on a beaucoup aujourd'hui,
23:45 l'argument qui est donné, c'est le consensus.
23:48 C'est l'argument phare,
23:50 qui est faux pour deux raisons.
23:52 D'abord parce qu'il est faux du point de vue intellectuel,
23:55 parce qu'un consensus en science, ça ne veut pas dire grand-chose.
23:58 - Oui, c'est-à-dire la majorité d'accord que, c'est vrai.
24:01 - La science, ça ne se fait pas à l'applaudimètre.
24:03 On n'a pas dit à Einstein qu'il avait raison simplement en votant.
24:06 On lui a dit qu'il avait raison parce qu'on a fait des expériences,
24:08 parce qu'il a démontré ce qu'il a fait.
24:10 C'est comme ça que ça se passe.
24:11 Et bien souvent, on a des exemples de consensus qui se renversent.
24:14 Et au-delà de ça, en l'occurrence, on n'a pas affaire à un consensus,
24:18 on a affaire à quelque chose qui s'apparente à un cartel de recherche,
24:22 selon la dénomination qui a été proposée par un chercheur américain,
24:27 Henry Bauer, qui a publié un article en ce sens en 2003 ou 2004, je crois.
24:31 Donc il a proposé la notion de cartel de recherche.
24:34 Il parle un petit peu du climat dans son article, mais ce n'est pas le sujet central.
24:38 Son sujet central, c'est plutôt les laboratoires pharmaceutiques.
24:40 Et il dit que les laboratoires pharmaceutiques, c'est le bon exemple,
24:43 c'est ça qui l'intéresse vraiment, de cartel de recherche.
24:45 C'est-à-dire quelque chose qui se produit
24:48 quand vous avez un savoir qui est extrêmement spécialisé,
24:51 pas beaucoup de gens qui peuvent disposer de toutes les données,
24:55 ont disposé de la méthodologie, des moyens pour travailler,
24:59 et que le savoir en question a une importance considérable.
25:04 Donc pour les laboratoires pharmaceutiques, c'est plutôt une importance économique,
25:07 et pour le climat, c'est plutôt une importance sociétale,
25:10 de morale, de choses à faire, d'orientation politique, qui sont à prendre.
25:14 Quand vous avez la réunion de Sartre, un très petit groupe capable de comprendre
25:17 sur un sujet très important, il peut se constituer en un cartel,
25:20 c'est-à-dire que le monopole qu'il a sur le savoir
25:25 fait qu'il va se considérer comme propriétaire de ce savoir,
25:28 alors qu'en réalité les scientifiques et les spécialistes sont dépositaires,
25:31 mais ne sont pas propriétaires.
25:33 Et donc en tant que propriétaire du savoir,
25:35 ils se mettent à dire qui a le droit de parler, qui ne peut pas parler.
25:37 Si vous voulez entrer dans le...
25:39 - C'est ce qui est arrivé pour le Covid, toute la gestion du Covid.
25:42 - Ce serait encore... ce serait tout autre chose.
25:45 - Mais c'est arrivé, enfin...
25:47 - Mais quand vous dites propriétaire du savoir,
25:50 en même temps, parlons du climat,
25:53 de ce qui a été pour le climat.
25:55 Certes, il y a eu une espèce de consensus,
25:57 et vous en parlez très bien, mais il y a eu aussi des oppositions.
26:00 - Oui, en fait il n'y a pas de consensus.
26:03 Il y a un cartel de recherche qui est en position de décider
26:07 qui peut parler ou pas.
26:09 Si vous voulez aujourd'hui faire une thèse en climatologie,
26:12 je ne vous conseille pas d'émettre des doutes,
26:15 de poser des questions, vous n'aurez pas de poste,
26:17 vous n'aurez pas de crédit, vous ne pourrez pas continuer.
26:19 - Vous voulez l'université ailleurs...
26:21 - Donc là, il y aura besoin d'un vrai changement à cet égard,
26:24 c'est ce que dit Peter Reed, dont je parlais tout à l'heure,
26:26 au sujet de la grande barrière du Covid,
26:28 c'est que là, on a un vrai problème avec ça.
26:30 C'est que maintenant, le cartel tient bien,
26:33 et il ne lâchera pas le morceau facilement.
26:35 - Ce sont des lobbies, quelque part.
26:37 - Lobbies, oui, on peut utiliser ce mot...
26:39 - Non, parce qu'il y a de l'économie derrière, regardez,
26:41 les éoliennes et compagnie, c'est des milliards et des milliards.
26:43 - Ça fait partie d'un autre volet, effectivement,
26:45 c'est un complément, le cartel de recherche,
26:47 c'est plutôt dans le monde scientifique.
26:49 - J'ai compris. - Il n'y a pas plus intéressé à ça
26:51 qu'à l'économie. Les scientifiques, en général,
26:53 ne sont pas plus vénos que ça. - Non, mais ce que je veux dire...
26:55 - Mais au-delà, effectivement, il y a
26:57 ce que Rémi Prudhomme a appelé un complexe
26:59 climato-industriel,
27:01 qui va au-delà de la science, qui là, effectivement,
27:03 concerne des industries, des entreprises,
27:05 donc effectivement, l'industrie de l'éolien,
27:07 mais pas que, vous avez toute l'industrie du greenwashing,
27:09 y compris dans les banques et dans les placements vertueux,
27:12 et donc ça prend des formes
27:14 qui sont très diverses, et qui effectivement
27:16 accompagnent le mouvement,
27:18 renforcent la vie. - C'est-à-dire qu'il y a quand même
27:20 une extraordinaire opportunité
27:22 économique, disons-le, pour un
27:24 certain nombre de gens. Je ne fais pas de morale,
27:26 mais je constate. - Oui, c'est-à-dire que...
27:28 Mais ça, disons, c'est
27:30 tout le temps comme ça. Dès qu'il y a une situation, il y aura
27:32 quelqu'un qui saura en profiter, et là, il y a une belle...
27:34 Il y a quelque chose de très bien,
27:36 qui permet de faire du business, et qui permet en plus de s'afficher
27:38 vertueux, donc on peut comprendre qu'il y a pas mal...
27:40 - Ils le font souvent au nom de la science aussi.
27:42 - Oui. - En tout cas, ils l'affichent.
27:44 - Oui, bien sûr. La science,
27:46 elle sert de... - Elle a bon dos.
27:48 - Elle sert de caution morale, de caution de sérieux,
27:50 effectivement, à tout un tas de choses
27:52 qui n'ont rien à voir avec elle. - Non, c'est assez passionnant.
27:54 Je crois que nous avons des holites...
27:56 - Oui, ça appelle au 0826-300-300.
27:58 On a Julien, qui nous appelle de Marseille.
28:00 Bonjour Julien. - Bonjour Julien.
28:02 - Bonjour André.
28:04 Justement, la science, on peut la tordre de la façon
28:06 dont on veut, et le problème c'est que c'est plus de la science,
28:08 c'est de l'idéologie. - Oui.
28:10 - On ne pense jamais à parler, par exemple,
28:12 des choses qui ont été des carottes glaciaires.
28:14 L'étude EPICA, qui a été faite
28:16 en partie par le CNRS, qui vous prouve
28:18 que sur les 800 000 dernières années,
28:20 vous avez toujours eu des changements climatiques,
28:22 et que les taux de CO2 sont variables,
28:24 que la planète se réchauffe
28:26 et se refroidit, mais seulement, on va vous dire,
28:28 comme a dit votre évité, que l'homme
28:30 maintenant est tellement supérieur et capable de causer
28:32 tout sur une planète, que c'est nous qui en sommes
28:34 responsables, alors que naturellement, c'est des choses...
28:36 Et je pense que c'est tordre le bras
28:38 à la science, que de
28:40 faire croire à des gens que
28:42 les responsables sont uniquement les humains,
28:44 alors qu'on n'a aucune...
28:46 Je trouve qu'on est des fourmis sur un système
28:48 qui... Il y a trop de variables
28:50 pour pouvoir dire que c'est nous.
28:52 Et fondamentalement, que ce soit
28:54 les cycles solaires,
28:56 il y a trop de choses, tu te rends compte ?
28:58 Même pour que le GIEC puisse calculer
29:00 quelle va être la montée de la température,
29:02 il y a trop de variables. Il y a trop de variables, c'est incalculable.
29:04 - Benoît Riteau ?
29:06 - Effectivement,
29:08 c'est un des problèmes, si vous voulez
29:10 reformuler cette idée-là, effectivement,
29:12 c'est le problème qu'on a avec
29:14 la façon du GIEC de traiter
29:16 la façon qu'on a aujourd'hui, globalement,
29:18 de regarder le climat, c'est
29:20 une façon monocausale.
29:22 Comme si, effectivement, il n'y avait qu'une seule variable à regarder,
29:24 c'était ce que nous émettons en CO2,
29:26 et que le reste était considéré
29:28 comme variabilité naturelle, pas très importante,
29:30 pas très significative à moyen terme.
29:32 En général, quand on est réduit à ça...
29:34 - On regarde l'effet de serre,
29:36 et le reste n'existe pratiquement pas.
29:38 - Effectivement,
29:40 ce que vous dites, monsieur, est exact.
29:42 Les carottes de glace montrent qu'il y a
29:44 une forte variabilité climatique
29:46 historique, à des périodes
29:48 même encore plus longues, éventuellement.
29:50 Et, en l'occurrence, les carottes de glace ont même montré
29:52 que les températures précédaient
29:54 le CO2, c'est-à-dire qu'à ces échelles-là,
29:56 d'abord la température évolue,
29:58 et ensuite le CO2 l'accompagne.
30:00 Et aujourd'hui, on essaie de nous faire croire,
30:02 enfin, on essaie de nous faire... On pense,
30:04 on veut penser, on veut croire à tout prix,
30:06 que ce serait le contraire, que ce serait le CO2 qui piloterait.
30:08 - Que le CO2 qui piloterait la chose, oui.
30:10 Julien, vous vouliez ajouter quelque chose ?
30:12 - Ça fait que 200 ans
30:14 qu'on mesure les températures, je sais pas...
30:16 Si on prend en compte
30:18 5 milliards d'années, et que 200 ans,
30:20 c'est même pas un battement de ciel
30:22 dans une journée de 5, 200 ans, ce n'est rien.
30:24 On ne peut pas juger
30:26 d'un climat sur 200 ans, quand on sait
30:28 que le vin est gelé dans le verre
30:30 de Louis XIV,
30:32 que par exemple, les Mayas
30:34 sont morts de...
30:36 Enfin, la civilisation Maya a disparu.
30:38 - On vous entend mal, Julien,
30:40 on vous entend mal, CAC.
30:42 - Oui, mais c'est... Voilà,
30:44 il y a beaucoup de choses qui ont été
30:46 passées, dans les siècles passés,
30:48 et qu'on ne prend pas en compte aujourd'hui, simplement.
30:50 - Merci, Julien. Dis...
30:52 - Merci à vous. - Benoît Riteau,
30:54 au fond, vous parliez des mythes
30:56 et des légendes, etc.
30:58 C'est intéressant. Est-ce que, au fond,
31:00 est-ce que ces mythes, est-ce que ça accompagne
31:02 tous les mouvements, un peu,
31:04 parce que c'est un mouvement planétaire, là,
31:06 franchement, ça concerne... Enfin, ça concerne
31:08 Occidental, vous l'avez dit, vous avez peut-être,
31:10 mais vous n'avez pas tort de
31:12 dire que c'est plutôt l'Occident qui est
31:14 considéré, mais ce qui est
31:16 extraordinaire, c'est quand on en arrive,
31:18 alors là, je voudrais parler un peu
31:20 du militantisme, est-ce que
31:22 quelque part,
31:24 chez certains, je ne dis pas tous, encore une fois,
31:26 il y a de bonnes fois, mais, même
31:28 les gens de bonne foi, est-ce que ça peut pas
31:30 s'arbenter à des sectes ? Je prends
31:32 l'exemple, par exemple, des gens qui vont maculer
31:34 des tableaux à la National Gallery de Londres
31:36 en disant, voilà, "Stop Oil",
31:38 vous savez, cette association, ceux qui mettent les mains
31:40 qui empêchent l'autoroute
31:42 et les automobilistes de passer
31:44 au nom de la pollution, etc., etc., etc.
31:47 Et tous les gens qui descendent,
31:49 voilà, les...
31:51 à la suite de Gréta Thunberg,
31:53 mais il y en a des milliers, voire des millions
31:55 d'autres, est-ce que c'est
31:57 un phénomène sectaire ?
31:59 Et après tout,
32:01 peut-être au bon sens du terme, s'il y en a,
32:03 ou c'est un phénomène, effectivement,
32:05 où on se cherche
32:07 des causes, on ne sait pas très bien,
32:09 actuellement, la gauche, la droite,
32:11 tout ça, c'est un peu hors désuétude,
32:13 enfin, le narratif n'est plus du tout le même,
32:15 est-ce qu'on se cherche des causes ? Est-ce que
32:17 là aussi, il n'y a pas un phénomène,
32:19 et ça fait partie des légendes mythiques,
32:21 des sectes comme il y a eu depuis des millénaires ?
32:23 - Alors, il y a beaucoup
32:25 de causes, je crois que...
32:27 Aussi bien on ne peut pas réduire le climat simplement
32:29 au CO2, aussi bien on ne peut pas réduire
32:31 ce grand mouvement autour du climat
32:33 à juste un élément d'explication,
32:35 en vrai, il faudra longtemps avant qu'on arrive à comprendre,
32:37 on est en train de donner du travail
32:39 aux futurs historiens, futurs historiens des sciences,
32:41 là, ils vont avoir de quoi s'occuper dans les labos
32:43 du XXIème siècle et au-delà.
32:45 Effectivement, pour l'aspect purement sectaire,
32:47 ça, ça existe, et effectivement, Just A Spoil
32:49 est un bon exemple,
32:51 parce que c'est une émanation
32:53 d'un autre mouvement assez
32:55 connu qui est Extinction Rebellion.
32:57 - Ben oui. - Et parce que
32:59 Extinction Rebellion, il y a quelque chose d'intéressant qui s'est produit il y a quelques mois,
33:01 dont on n'a évidemment pas parlé
33:03 en dehors de cercles un peu
33:05 critiques, c'est Zion Lights
33:07 qui était la porte-parole
33:09 officielle du mouvement au Royaume-Uni,
33:11 qui a quitté le mouvement et qui a
33:13 publié une tribune
33:15 dans un média américain pour expliquer
33:17 ce qui se passait derrière, ce que c'était que Extinction Rebellion
33:19 en vrai, et notamment,
33:21 en effet, des dérives sectaires assez nettes,
33:23 où on prie pour la planète,
33:25 où le fondateur, Roger Allam,
33:27 se considère comme un prophète,
33:29 et l'annonce comme ça,
33:31 vraiment un gourou, donc il y a
33:33 toute une organisation sectaire
33:35 sur une...
33:37 selon celle qui en était
33:39 porte-parole et qui a fini par claquer la porte
33:41 quand elle a repris ses esprits, en quelque sorte,
33:43 donc ce sont des choses qui existent, oui.
33:45 - On va continuer de prendre vos appels,
33:47 après cette courte pause, on sera avec Louis,
33:49 qui nous appelle depuis Valence, à tout de suite sur Sud Radio.
33:51 Dernière ligne droite d'Ambercroft
33:53 en tous ses états, toujours avec
33:55 Benoit Riteau, et puis nous sommes avec
33:57 Louis, qui nous appelle depuis Valence. Salut Louis.
33:59 - Bonjour Louis.
34:01 - Bonjour.
34:03 Moi je vous appelle parce que
34:05 je suis jeune
34:07 ingénieur en mécanique aéronautique,
34:09 donc j'ai
34:11 la trentaine d'années, et
34:13 on va dire il y a 4 ans,
34:15 je n'étais pas particulièrement
34:17 sensibilisé aux problématiques climatiques,
34:19 cependant je me suis renseigné
34:21 personnellement, et je suis
34:23 pas d'accord avec ce qui est dit aujourd'hui.
34:25 Quand on dit qu'il n'y a pas de consensus
34:27 scientifique, pour moi
34:29 ce qu'on appelle un consensus scientifique
34:31 n'est pas un consensus humain, mais c'est des
34:33 réalités scientifiques issues de travaux scientifiques
34:35 qui corrèlent vers
34:37 une hypothèse, en fait,
34:39 qui s'avère
34:41 qui s'avère
34:43 justifiée.
34:45 Quand on dit qu'il y a
34:47 un réchauffement qui est
34:49 naturel, aujourd'hui,
34:51 ça a été montré avec des modèles
34:53 numériques
34:55 complexes et qui
34:57 simulent, on va dire, une réalité climatique
34:59 qui montre que
35:01 le réchauffement est d'origine
35:03 anthropique et humaine,
35:05 et donc
35:07 qui corrèle
35:09 avec la cinétique
35:11 qui est aujourd'hui importante, c'est-à-dire qu'on réchauffe
35:13 très vite par rapport à ce qui a été
35:15 fait historiquement dans l'histoire
35:17 humaine, et que
35:19 ça va poser un problème
35:21 pour l'agriculture,
35:23 pour l'habitabilité de certaines
35:25 parties du monde.
35:27 Donc, pour moi, c'est
35:29 important
35:31 d'enseigner
35:33 ce savoir,
35:35 ou bien cette hypothèse
35:37 scientifique qui
35:39 s'avère très probable
35:41 à la
35:43 population.
35:45 - Alors, Benoît Riteau,
35:47 ce que dit Louis,
35:49 il n'y a qu'un réchauffement, on le dit
35:51 scientifiquement, il y a quand même
35:53 un consensus,
35:55 vous le répondez quoi ? - Merci à Louis, déjà,
35:57 il y a beaucoup de choses, je ne vais pas pouvoir répondre à tout
35:59 parce qu'il faudrait répondre à chaque chose sur le rôle des modèles,
36:01 donc,
36:03 peut-être sur le consensus, parce que c'est vraiment, ça revient
36:05 à nouveau, pour illustrer
36:07 le poids du cartel de recherche
36:09 et le caractère factice
36:11 du consensus. Un exemple
36:13 tout récent, c'est celui d'un scientifique
36:15 américain qui s'appelle Peter Brown,
36:17 qui a
36:19 monté un coup assez
36:21 fabuleux, il a
36:23 fait publier dans Nature,
36:25 la plus grande revue scientifique,
36:27 un article dit "Correlant
36:29 les feux de forêt au changement
36:31 climatique".
36:33 Et il le publie.
36:35 - Et Nature le publie.
36:37 - Nature le publie. Et cinq jours après,
36:39 il dit dans la presse "J'ai fait publier
36:41 cet article, sachant qu'il était excessif,
36:43 sachant que je n'ai pris que le climat,
36:45 parce que je savais que c'était comme ça que j'arriverais à le publier,
36:47 parce qu'en réalité, sur l'exception des feux de forêt,
36:49 le climat n'est qu'un paramètre parmi d'autres, pas forcément
36:51 le plus important d'ailleurs, mais je
36:53 savais que si je voulais être publié,
36:55 j'étais obligé de faire ça". Donc il a
36:57 démontré, en arrivant à publier un article
36:59 dans Nature, quand même, c'est pas juste
37:01 un petit coup comme ça en passant,
37:03 qu'il y a quelque chose
37:05 qui n'est pas un consensus, mais qui est
37:07 une sorte de pensée unique obligatoire, qui
37:09 affaiblit la science. - Mais par rapport à ce que dit
37:11 Louis sur l'influence humaine,
37:13 vous savez, on en a parlé,
37:15 il dit "Oui, mais enfin, il y a quand même
37:17 un certain nombre de faits",
37:19 dit Louis, et puis il n'est pas le seul,
37:21 qui montrent qu'il y a quand même,
37:23 on ne peut pas dire que l'influence humaine
37:25 n'existe pas, ou elle n'existe que très peu,
37:27 dans ce réchauffement climatique.
37:29 On peut discuter,
37:31 la responsabilité humaine, elle peut être
37:33 partielle, elle peut être perdue
37:35 dans le bruit de fond de la nature,
37:37 il peut y avoir des discussions là-dessus,
37:39 c'est tout à fait normal.
37:41 On ne peut pas démontrer ça
37:43 avec un modèle, parce que les
37:45 modèles actuels ne sont pas tellement faits pour faire
37:47 des pronostics. - Qu'est-ce que vous dites, Louis ?
37:49 - On peut reconstituer le passé, mais comme il y a
37:51 énormément de paramètres, on peut toujours ajuster
37:53 les paramètres un peu, pour faire coller
37:55 au passé. Ça ne veut pas dire, vous devez connaître,
37:57 vous êtes ingénieur en aéronautique, vous devez connaître la différence
37:59 entre un modèle descriptif et un modèle
38:01 pronostic, et on est plutôt dans les modèles
38:03 descriptifs ici, et descriptifs du passé,
38:05 pas forcément de l'avenir. On a
38:07 des données qui sont des données récentes, des données
38:09 très jeunes, c'était l'intervenant
38:11 précédent qui disait avec raison,
38:13 on a des données de température depuis
38:15 150, 200 ans, pas beaucoup plus loin,
38:17 après ça devient des reconstitutions avec des
38:19 barres d'erreur très grandes, donc on n'est pas
38:21 capable de dire si les évolutions
38:23 qu'on voit aujourd'hui sont inédites ou pas.
38:25 Personne ne peut dire si en -5000
38:27 il a fait plus chaud qu'en -4900
38:29 ou si on a eu un petit réchauffement,
38:31 on n'a pas la précision nécessaire
38:33 pour reconstituer des courbes aux échelles
38:35 annuelles ou décennales des
38:37 périodes du passé. - Louis,
38:39 on reprendra ça, et avec
38:41 Benoît Riteau, parce qu'effectivement on arrive un peu
38:43 en fin d'émission. Pierre, si on peut
38:45 le prendre, mais très rapidement. - Merci Louis de nous
38:47 avoir appelé, on accueille Pierre Denis, bonjour Pierre.
38:49 - Pierre, on vous écoute. - Oui, bonjour,
38:51 bonjour, merci à
38:53 votre invité, parce que, alors
38:55 figurez-vous que,
38:57 c'est vrai que ça tombe à point nommé
38:59 pour moi, la critique qu'il fait
39:01 à votre antenne
39:03 de la perception
39:05 des causes du réchauffement,
39:07 et
39:09 parce que, bon ben moi
39:11 les causes je ne les connais pas,
39:13 mais si vous voulez, j'étais plutôt
39:15 gagné, effectivement,
39:17 à la thèse
39:19 qui dit
39:21 que donc, bon ben
39:23 c'est l'être humain, avec ses émissions
39:25 de carbone, etc.
39:27 Ok, mais
39:29 moi,
39:31 bon alors,
39:33 je sais que je suis un petit peu, peut-être un petit peu paranoïaque,
39:35 mais comme on dit, même les parano
39:37 ont des ennemis, quoi.
39:39 Je pense que
39:41 quand même, il y a une grosse
39:43 opportunité économique
39:45 pour des tas d'industries, et ça, on en a pas
39:47 parlé dans l'émission.
39:49 - Non, j'ai essayé,
39:51 je comprends pire ce que vous l'avez dit,
39:53 on arrive en fin d'émission, mais c'est vrai,
39:55 je crois qu'on a un peu abordé
39:57 cela, mais
39:59 juste un mot, par rapport
40:01 et je crois qu'il y a des enjeux économiques énormes,
40:03 et des enjeux de rentabilité énormes,
40:05 Benoît Guiteau,
40:07 c'était pas le sujet de votre livre,
40:09 mais est-ce que vous avez
40:11 dit, juste on va terminer là-dessus,
40:13 vous dire ce qu'il faut aujourd'hui, on ne va pas
40:15 résoudre le problème,
40:17 on va éliminer les adversaires, il ne s'agit pas d'adversaires,
40:19 mais vous dites, il faut réagir avant qu'il ne soit
40:21 trop tard, qu'est-ce que vous allez dire par là ?
40:23 - C'est-à-dire que
40:25 le réel va finir par revenir,
40:27 d'ailleurs il est en train de revenir, l'adhésion
40:29 à la thèse du réchauffement causé par l'homme est en train de chuter,
40:31 partout, en France, aux Etats-Unis,
40:33 un peu partout, les retours
40:35 sur investissement commencent à se faire attendre, sur tout ce qui est
40:37 transition énergétique, etc., ça
40:39 commence à coûter très cher, on commence à le ressentir,
40:41 la crise du prix de l'énergie
40:43 est là pour nous le rappeler, on sait qu'elle a
40:45 des origines
40:47 très claires sur l'écologisme ambiant,
40:49 donc on est en train
40:51 de revenir à la raison, et l'enjeu
40:53 c'est, est-ce qu'on va y arriver à temps ?
40:55 C'est-à-dire avant que notre industrie
40:57 ait été complètement délocalisée, qu'on n'arrive plus à la faire revenir,
40:59 parce qu'aujourd'hui, selon quelqu'un comme
41:01 Loïc Lefloque-Prigent, ce qui fait
41:03 la délocalisation aujourd'hui,
41:05 ce ne sont plus du tout les conditions sociales
41:07 dans d'autres pays, c'est la réglementation
41:09 complètement délirante,
41:11 donc est-ce qu'on se réveillera à temps ? C'est ça la question.
41:13 - Voilà, écoutez, la question est posée,
41:15 est-ce qu'on se réveillera à temps en attendant
41:17 à liser le livre de Benoît Riteau ?
41:19 - Ce livre "Mythes et légendes écologistes"
41:21 aux éditions de l'Artilleur, ça sort le 15
41:23 novembre prochain, c'est-à-dire la semaine prochaine.
41:25 Merci à tous d'avoir été avec nous.

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